« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 A million mile from home, I'm walking away. I can't remind your eyes, your face

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Pascal Méléon
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Pascal Méléon

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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."


| Conte : Raiponce
| Dans le monde des contes, je suis : : Pascal

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________________________________________ 2014-11-14, 21:57

Pascal toucha la pierre polie recouverte de lierre qui faisait partie de la tour qui se dressait devant lui. Cette tour... Cette tour avait représenté une grande partie de ma vie, où je veillais de mes yeux de caméléon sur la plus gentille des princesses. Une prison dorée que Maman Serpent avait dressé pour profiter du pouvoir de Punz. Un lieu dans lequel nous serions restés encore des années sans jamais découvrir la terrible vérité, excepté pour l'arrivée d'un voleur au grand cœur qui nous avaient fait découvrir le monde et ses merveilles. Nous avons pu voir les lanternes, la capitale de Corona, et je m'étais trouvé un ami dans ce fier étalon qu'était Max. C'était le bon temps, un autre temps, qui avait débuté ici, dans cette tour de pierre abandonnée. Une partie du toit manquait désormais, et la pierre était rongée par la pluie et la végétation, mais elle se dressait haute et fière. Dégageant la même prestance que la dernière fois que je l'avais vu, je me sentais nostalgique rien qu'en effleurant la base de mon ancienne prison, faisant le tour pour trouver l'ancienne entrée secrète de Gothel, qui était encore ouverte. Le caméléon, encore accompagné par sa fidèle aiglonne, entra dans la tour comme dans un temple sacré. Il y avait beaucoup de toiles d'araignées et les escaliers grinçaient dangereusement, mais cela n'empêcha pas l'ancien étudiant de monter l'escalier en colimaçon pour atteindre la petite trappe qui se trouvait sous l'escalier. Un nuage de poussière se souleva lorsque Pascal ouvrit la trappe, dévoilant ce qui lui avait servi de salon durant toutes ses années... Et tout était encore à sa place, la peinture de Punz était toujours au-dessus de l'âtre. Les livres étaient bien entreposés sur une armoire vieillissante. Elle me les récitait souvent, pour passer le temps, enfermé dans sa cage de velours. Le caméléon fit le tour du salon, détaillant chaque petit objet encore intact, qui lui ravivait dans de souvenirs heureux. L'odeur des ses tartes ou de ses cookies selon le jour, la peinture sur mes pattes tandis qu'elle continuait de peindre, le son de ses... "Essais musicaux" à la guitare, où encore nos aprem passés à faire des bougies ou jouer à cache-cache. Et je ne voulais même pas penser à sa réaction si elle voyait toute la poussière qui avait envahit la tour, elle aurait bien besoin d'un peu de nettoyage.

"Salut Punz... Salut Gégène et Max..."

Le caméléon resta interdit, son regard se baladant une nouvelle fois sur la pièce tandis qu'il montait les escaliers menant à la chambre, Brave décida de descendre de l'épaule de son fauconnier pour aller se balader jusqu'à la fenêtre, se mettant sur le balcon qui m'avait servi de cachette tant de fois. Pascal entra dans la chambre et se dirigea vers la commode, espérant trouver ce pour quoi il était revenu ici. Il chercha dans les différents tiroirs avant de trouver une petite boite en bois qui avait bien soutenu le choc des années... Le fauconnier l'ouvrit doucement et ne put s'empêcher de sourire à la vue du petit trésor qui se dévoilant devant lui, c'était des robes, plein de toutes petites robes taillées mains et sur mesure par Punz, pour mon ancien moi. Bon, pour être franc, je ne les avaient jamais aimées et elle était clairement désagréable à enfiler, mais je les essayais toujours pour lui faire plaisir. Et puis il suffisait que j'illumine un peu sa journée pour que la gène disparaisse aussitôt.
Pascal porta sa main à ses joues, s'étonnant du contact humide des larmes qui s'écoulaient de ses yeux, haaaaaa j'avais promis de ne plus jamais pleurer et je craquais devant quelques robes? J'avais encore des progrès à faire... Le caméléon sourit malgré ses larmes, refermant la boite avant de la mettre dans sa sacoche de cuir, si je trouvais le moyen de revenir à Storybrooke.

"Je suis désolé... Pour ce que j'ai fais et ce que je n'ai pas voulu faire. J'aurai dû m'excuser, essayer de regagner votre confiance... Mais j'étais trop fier, trop borné. Et il m'a fallut un voyage jusque ici pour m'en rendre compte... je suis le dernier des abrutis. "

Pascal sécha ses larmes avant de respirer un grand coup, c'était pour bientôt, la fin de tout. De Swain ou de Morrigan, de la révolution ou du règne de terreur. Les troupes révolutionnaires allaient attaquer l'ancien château de Charmant pour faire tomber le tyran, toutes les opérations des derniers mois n'avaient servies qu'à une seule chose, former une zone d'ombre en plein milieu du territoire ennemi. Leurs communications étaient concentrées à l'autre bout du royaume, là où le royaume chinois faisait diversion, puis les armées de Corona, d'Arendelle et d'Agrabah mener par notre Troupe allaient foncer dans ce couloir pour attaquer de nuit. Et Morrigan avait été clair, la majeure partie du plan reposait sur l'ouverture du point levis du château. En fait, ma seule intégration et mon entrainement dans l'armée reposait sur ça, j'allais devoir m'infiltrer et ouvrir les portes. Et cela me rendait dingue, j'allais être seul en pleine forteresse ennemie pendant au moins une dizaine de minutes, et toute l'opération reposait sur mes simples épaules, je n'arrivais pas à me sortir ça de la tête. Alors j'avais juste besoin de respirer un bon coup avant la fin.
Le caméléon revint dans le salon et remarqua directement l'absence de Brave, elle n'était plus sur le balcon et je ne la voyais pas dans le salon, une peur panique s'empara du fauconnier tandis qu'il siffla à plusieurs reprises, appelant l'aiglonne.
Un long cri perçant répondit à Pascal, qui courut jusqu'au balcon pour lever les yeux au ciel... Et elle était là, volant fièrement dans telle la reine du ciel. Ses ailes battant vigoureusement dans la brise... Elle venait de prendre son envol. Un sentiment s'empara alors de l'âme du caméléon, faisant disparaître toutes ses inquiétudes et ses peines, c'était de la joie. De la joie à l'état pur, le fauconnier poussa un cri d’enthousiasme tandis que Brave s’élevait plus haut encore.

Et depuis plusieurs mois déjà, Pascal se sentit confiant, il était prêt à tout enduré désormais, plus rien ne pouvait l'arrêter.

"Soyez encore un tout petit peu patient tout le monde, j'arrive..."
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________________________________________ 2014-11-15, 22:35

Vous savez ce qui rendait la forteresse de charmant aussi redoutable? C'est qu'à moins d'être déjà à l'intérieur ou de savoir voler, elle était imprenable. La longue route qui menait jusqu'au château se trouvait en plein milieu d'une plaine entourée de forêt, ce qui supprimait l'effet de surprise en cas d'attaque de jour. Pire encore, le château était relié à la terre seulement par un pont de pierre dont une immense herse de fer barrait l'entrée, sinon, la structure avait été construite pour embrasser la forme spécifique du roc sur lequel il se trouvait, le reste était entouré par un lac empêchant toutes attaques autrement que par le pont, qui devenait un véritable piège. C'était un bijou de stratégie militaire, et c'était à ça que nous allions attaquer sous le couvert des ombres. Moi et les différences forces de frappes venant de tous les royaumes alliés, excepté pour l'armée D'Agrabah, qui avait pris du retard. Le plan avait marché, il n'y avait eu aucune patrouille pour nous signaler et nous avions voyagé dans les forêts, loin des routes. Résultat, l'armée qui allait provoquer la chute du tyran était presque à ses portes et il n'en savait rien. Mais il y avait encore un problème, la herse. S'il fallait passer en force sa destruction prendrait trop de temps et nous coûterait bien trop d'hommes, alors il fallait l'ouvrir de l'intérieur, et j'allais devoir m'en charger.
La tâche était simple, la troupe avait traîné une barque tout le long du trajet, entièrement en bois noir et recouverte de charme magique de Morrigan, qui allait nous servir de point d'attache pour atteindre la muraille, ensuite j'allais devoir escalader, infiltrer la forteresse et ouvrir la herse. J'étais la meilleure solution, mon invisibilité aidant beaucoup. Il suffisait juste que j'arrête de me répéter que la libération des royaumes et le possible futur de Storybrooke était étroitement liés avec la chute de Swain, que mon infiltration devait provoquer.
...
Okay no pression Pascal. De toutes façons c'est trop tard, tu ne peux plus reculer maintenant, alors vérifies tes flèches, respire un coup et tu éviteras d'éternuer dans la forteresse. Merci bien.

Le caméléon enfila le manteau noir qui lui était tendu avant d'entrer dans la barque magique (comme le bus du même nom, mais sur l'eau), saluant de la tête la personne qui allait le mener jusqu'à l'ancienne résidence de Charmant; le trajet ce fit dans un silence complet, la barque filait silencieusement sur les flots noirs et se rapprochant de plus en plus de la paroi de la forteresse. Comme prévu dans le plan, mon passeur avait prit un grappin suffisamment long pour que je puisse monter la muraille. Cela allait être une épreuve de rapidité, si jamais quelqu'un voyait le grappin et la corde, il allait sonner l'alarme et... Et il ne fallait pas y penser, reste concentré Pascal.
Justement, nous venions d'atteindre la paroi et mon passeur faisait déjà tournoyer le grappin, Pascal se prépara déjà à bondir sur la corde sans perdre de temps, il y avait bien trop d'enjeux pour que tout se termine maintenant. Je devais réussir, je ne pouvais que réussir.
Le grappin s'agrippa à la muraille du premier coup, et Pascal bondit sur la corde dès qu'elle fut à sa portée, commençant son ascension en se servant de la paroi comme appui pour gravir la dizaine de mètre qui le séparait du chemin de ronde. Même si cela ne dura moins de deux minutes, cela parut être une éternité pour le caméléon, à chaque instant un garde pouvait passer et tout faire foirer. l'adrénaline faisant pression sur son métabolisme, le forçant à aller plus vite. Et lorsque Pascal atteignit le sommet de la muraille, haletant, il regarda les alentours pour s'assurer qu'il n'avait pas été vu et ramassa le grappin en l'enroulant autour de son épaule. Puis, il disparut dans les ombres, ne devenant qu'une légère brise nocturne passant près des flambeaux qui éclairaient le château. Seul le clapotis des vagues se faisait entendre ou la toux occasionnelle d'un garde en service. Ça faisait bizarre, comme si j'étais un fantôme qui se hantait les murs d'une maison hantée... Ce qui valait surement mieux que je me faire attraper, donc on bouge, mais le château était... Immense. Littéralement, le chemin de ronde n'arrêtait pas d'ouvrir sur plusieurs portes ou escalier, et je faillis me perdre plus d'une fois. Et même si j'essayais d'éviter de croiser des habitants au maximum, je dû me coller à la paroi plus d'une fois pour éviter le passage d'un soldat solitaire ou d'un servant nocturne. Même s'il n'était pas attentif et ignorant totalement ma présence, il valait mieux éviter un accident.

Après plus d'une demi-heure de recherche, Pascal trouva enfin l’a salle où se trouvait le mécanisme ouvrant la herse, le soleil commençait déjà à apparaître à l'horizon, mon temps était compté désormais. Ce n'était plus qu'une question de minutes avant que la troupe de redevienne visible malgré le couvert des arbres. Alors j'allais devoir ouvrir cette herse rapidement. Malheureusement, le mécanisme était gardé, un garde somnolait en regardant l'horizon. Pascal abandonna rapidement l'idée d'ouvrir le mécanisme tout en restant invisible, la manivelle de bois prendrait bien trop de temps à tourner pour que la herse ne se soulève totalement. Alors le caméléon sortit un couteau d'une de ses bottes et s'approcha du garde pour... Pour...
Non, je ne pouvais pas... C'était juste... Mauvais. J'avais déjà suffisamment tué sur le champ de bataille pour me défendre, là, c'était du meurtre pur et simple, je savais qu'il y avait bien trop de choses qui reposaient sur ma mission, mais je n'étais pas un monstre. Je ne pouvais pas égorger ce pauvre gars juste parce qu'il était là au mauvais moment. La guerre et la bataille m'avait changé, mais pas à ce point. Alors qu'importe si ça allait me retomber dessus après, je n'allais pas me salir les mains gratuitement.

Le caméléon rangea son couteau avant de passer un bras autour de la gorge du garde et de mettre sa main devant sa bouche, le garde essaya de hurler tandis que l'oxygène lui manqua. Il me mordit la main, mais je ne lâcha pas, finalement, le pauvre bougre tourna de l’œil et s'effondra dans mes bras. Pascal déposa le garde par terre avant de jurer, la morsure avait été profonde et du sang gouttait le long de ma paume, créant une tache de rouge flottant au-dessus du sol. Et merde, j'étais facile à repérer maintenant, mais j'avais d'autres problèmes maintenant. Pascal utilisa la lance du garde pour bloquer la porte et pris tout ce qui était disponible dans la pièce pour barricader la salle avant de renforcer le tout avec la corde. Puis, il empoigna la manivelle de bois et commença à tourner. Un grincement résonna dans le château tandis que le mécanisme s'enclencha et Pascal redoubla d'effort, la chaîne était lourde et le caméléon peinait à faire tourner le mécanisme plus rapidement. La herse était levée au quart lorsque l'alerte retentit et que j'entendis des cris d'alarme prévenant de l'arrivée d'une armée qui filait vers le pont. C'était le branle-bas de combat en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et je continuais de tirer sur le mécanisme. Plusieurs coups retentirent contre la porte tandis qu'on essayait d’appeler le garde qui ouvrait supposément la porte, aucune réponse bien sûr, le souffle était trop précieux. Alors je continuais de tourner la manivelle tandis que le cri de charge des différentes armées se firent entendre. Chargeant à toute allure vers l'ouverture que je leurs offrait. La herse était levée de moitié lorsque les premiers coups retentirent contre la porte, la lance de bois tint bon durant plusieurs précieuses secondes avant d’émettre un craquement sinistre. La porte tremblait dans son intégralité tandis que la herse se levait de plus en plus, le bruit de pas contre la pierre se faisait entendre, ainsi que le bruit caractéristique de flèches sifflant vers les assaillants, cela venait de commencer. Ils venaient d'entrer dans le château.

Le mécanisme se bloqua juste au moment ou la lance céda, Pascal bondit en arrière tandis que la porte s'ouvrit à la volée, dévoilant un groupe de garde dont le premier tenait la hache qui avait servi à enfoncer la porte. Maintenant que la porte était ouverte, je devais l'empêcher de se refermer, et cela impliquait que je me batte. Dans cette position, les attaquants étaient toujours en désavantage, et je comptais bien gagner un maximum de temps.
Le caméléon dégaina son arc et encocha une flèche avec la dextérité d'une personne qui avait répété ce mouvement des centaines de fois depuis ses derniers mois. La flèche fila vers le premier garde et se planta droit dans sa gorge, une seconde se planta dans l’œil du garde qui se trouvait derrière. Mais Pascal dû abandonner son arc tandis que le troisième se jeta sur lui, épée au clair. Le caméléon attrapa le poignet de son assaillant, empêchant l'épée de s’abattre sur son crâne, et dégaina son sabre rouge de l'autre main, empalant son opposant d'un mouvement sec. Le caméléon ne fit pas d'était d'âme cette fois et se servi du cadavre du garde pour repousser ses opposants dans le couloir. Beaucoup trébuchèrent contre les cadavres de leurs camarades tombés et Pascal en acheva un quatrième au sol. Le caméléon n'avait pas de bouclier cette fois, bien trop lourd pour s'infiltrer correctement, donc il dut s'engager dans plusieurs passes d'armes. Son entrainement lui sauva la vie plusieurs fois, mais l'épuisement le gagnait petit à petit. Pascal venait de faire tomber son sixième adversaires lorsqu'il trébucha sur une flaque de sang. Aussitôt, un garde se trouvait au-dessus de lui, prêt à l'abattre aussitôt. Le caméléon donna un coup de pied dans les parties intimes de son adversaire qui se plia en deux, le visage écarlate. Le caméléon se releva rapidement, mais un coup d'épée mal parée frôla son visage, taillant une méchante balafre le long de son œil droit. Pascal hurla de douleur tandis qu'il se retrouva coincé contre un mur, l’adrénaline et la douleur lui permirent de tenir le coup et d'éliminer le garde, mais il était acculé et affaiblit... J'allais y passer ici et maintenant, c'était clair... mais mon sacrifice aurait servi à quelque chose, l'armée de Morrigan venait d'entrer dans le château, tout était possible désormais, alors j'allais pouvoir...

Un éclair frappa le garde le plus proche, puis un second et un troisième, une véritable tempête de foudre se déchaînait contre mes adversaires qui s'effondraient au sol pour ne jamais plus se relever. Pascal se laissa glisser contre le mur sous l'effet de la fatigue et porta une main à sa blessure pour arrêter l’hémorragie, ce qui ne l’empêcha pas de sourire lorsqu'une Morrigan en armure, le bâton encore fumant, enjamba un cadavre avant de dire:

"Alors Pascal, on ne peut plus se passer de moi...?"

Normalement, j'aurais pût trouver une répartie, mais pas cette fois, là, j'allais peut-être prendre sa main tendue et nettoyer cette blessure, le soleil venait juste de se lever et la journée allait être plus mouvementée qu'un concours de boisson entre Charmant et Crochet.
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________________________________________ 2014-11-16, 16:11

Le caméléon passa une main sur sa blessure désormais refermée magiquement, ça allait laisser une cicatrice, mais rien de bien méchant. Ce qui était plus préoccupant était que le château était un véritable vivier de soldat et que nous avions du mal à progresser, des flèches volaient en pagaille et je n'avais pas vu Brave depuis que j'étais parti pour mon infiltration, elle devait surement être au-dessus des nuages pour éviter de recevoir une flèche perdue, oui, c'était ça, il fallait que ce soit ça. Pascal continua de suivre l'escorte de Morrigan, composé de ses meilleurs guerriers (dont Baldr et Wang), le long des remparts, encochant flèches sur flèches avec le reste du groupe. Nous étions en première ligne pour faire gagner un maximum de terrain et l'effet de surprise nous avait permis de repousser la majorité des gardes à l'intérieur du château, tout allait bien. Le plus gros de l'armée était encore à l'extérieur mais ce n'était plus qu'une question de temps avant que nous submergions leurs défenses jusqu'à la salle du trône, et après... Après nous allions finir cette histoire pour de bon.
Une corne résonna au loin, nous faisant tourner la tête vers l'horizon, l'armée d'Agrabah venait enfin de nous rejoindre et à la tête se trouvait pas moins de trois éléphants de guerre, des créatures gigantesques avançaient lentement vers le siège. C'est bon, c'était gagné, les renforts étaient là, mais pourquoi avoir amené des éléphants dans un siège? Ils ne pourraient jamais rentrer dans le château... Alors pourquoi avoir perdu du temps et des ressources en ayant amené ses créatures de guerre? Cela ne faisait aucun sens, ses mastodontes étaient taillés pour s'occuper de l'infanterie et charger sans se préoccuper d'autres choses...
La réalisation frappa Pascal de plein fouet alors que la corde sonna une seconde fois, lançant le signal de la charge, ils chargeaient, l'armée entière d'Agrabah chargeait les troupes alliés. Et dès que le contact se fit, ce fut un massacre. La résistance était écrasée à l'arrière et les gens commençaient à se pousser pour entrer dans le château, certains tombaient du pont et s'écrasait dans l'eau une dizaine de mètres plus bas. J'entendais leurs cris d'agonie depuis les remparts et les os se brisant sous le poids des mastodontes. J'avais envie de vomir, toutes ses vies soufflées en quelques instants seulement...
Morrigan n'en menait pas mieux, des larmes coulaient sur ses joues tandis qu'elle serrait ses poings tellement fort que du sang s'écoulait de ses paumes, tous ses rêves de victoires venaient d'être soufflés... La trahison du Sultan venait de condamné les royaumes au chaos, durant ce qui parut être une éternité, personne ne prononça un seul mot. Tous baissant la tête de dépit ou tremblant de rage, le piège venait de se refermer sur nous, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'ils entrent et nous extermine.

Baldr, prend des hommes et va refermer la herse.
-Mais Morrigan, en faisant ça tu les cond..."

Le bâton de Morrigan crépita tandis qu'elle jeta un regard terrifiant à Baldr, elle ne laissait plus de place aux questions où à l'hésitation désormais.

Ils sont morts, mais pas nous, nous devons gagner du temps et atteindre la salle du trône. Puis nous allons abattre Swain et finir cette folie.

Baldr soutint son regard durant quelques secondes, avant de souffler et de baisser la tête, plusieurs membres de l'escortes choisirent de partir avec lui pour fermer la herse et tenir un maximum de temps. C'était une mission suicide, ils n'allaient pas en revenir et pourtant... Pourtant il n'hésitait pas, même si tout semblait perdu ils allaient tout faire pour augmenter légèrement nos chances de victoires. Même pas d'au revoir ou de "bonnes chances", c'était inutile.
Pascal soupira longuement avant de suivre ce qui restait de la troupe se diriger vers le cœur du château, tous semblaient animés par une rage de vaincre qui nous faisait avancer comme un seul homme. Nous n'avions plus rien à perdre désormais, alors nous utilisons tout ce que nous avions pour nous tailler un chemin jusqu'à la salle du trône. Beaucoup tombèrent, peu se relevèrent pour recommencer à se battre malgré leurs blessures. C'était un massacre des deux côtés, la soif de sang nous poussant à toujours frapper plus vite et plus fort. Finalement, et tandis que les murs se teintaient de rouge et que le sol devenait glissant, la Troupe atteignit les grandes portes de la salle du trône. Entrouvertes... Et il se dégageait une présence sombre et pesante, comme si la salle absorbait la lumière et la chaleur. La Troupe hésita et s'arrêta, incertaine, Morrigan posa une main sur l'une des portes de bois et se tourna vers nous. Son chigon s'était défait depuis bien longtemps et ses cheveux de jais tombaient en pagaille sur son visage creusé par les larmes et la fatigue, elle regarda chacun de nous de ses ambres avant de nous saluer de la tête. Déjà à l'autre bout du couloir de nouveaux gardes s’amassaient, se préparant à charger. Les survivants se regardèrent entre eux et se détournèrent de la porte, prenant formation pour se placer devant l'armée de soldats qui prenait place.
Pascal et Morrigan se regardèrent, avant de saluer une dernière fois leurs camardes et de se retourner vers la porte. Pascal encocha l'une de ses dernières flèches et se fondit dans le décor tandis que la sorcière plaça son bâton magique sur la porte qui vola à travers la salle du trône...

Celle-ci était plongé dans une pénombre oppressante, dire qu'il y a quelques années de cela le premier mariage de Charmant et Blanche-Neige avait prit part au même endroit, maintenant un seul homme se tenait sur le trône. Le poids des années faisait courber son dos et il eut besoin d'une canne de bois pour se relever. Un corbeau noir comme la nuit se tenait sur son épaule et regardait Morrigan de ses yeux rouges, Swain était debout, dans toute sa splendeur, sa robe verte et noire lui donnait la stature d'un roi. Et même si son visage trahissait une grande fatigue, je pouvais voir l'étincelle malsaine de malice qui s'agitait dans son regard à la vue de sa fille. C'était cet homme, ce vieillard, qui avait causé tant de haine et de douleur... Un sentiment que Pascal croyait oublier resurgit dans son cœur, c'était de la haine pure. Comme celle qu'il avait ressentit dans la ruelle avec Judah. Ce mec allait mourir, ici et maintenant.
Swain regarda longuement sa fille avant d'éclater d'un rire sinistre qui se termina en toux rauque, il commença à s'approcher de sa fille en prononçant:

"Ma pauvre petite fille, tu pensais vraiment que je n'avais pas vu clair dans ton jeu? Je t'ai tout appris et tu te croyais encore capable de me vaincre? Pauvre sotte, tu viens juste de tuer toutes ces personnes dans tes propres désirs de grandeur. Mais maintenant... Tu es de nouveau à moi, seule et fragile, et plus rien ne m'empêche d'accomplir le rituel désormais..."

Pascal se tendit lorsqu'une boule de feu échappa du bâton de Morrigan pour s'écraser contre le bouclier magique de Swain, il tendit son arc et une flèche fila pour se planter dans la gorge du sorcier, ce dernier vacilla, se retenant sur sa canne, et fit quelque chose que je ne pensais pas possible.
Il retira la flèche, comme ça, tranquille. Oh, c'était de la triche, je proteste. Moi aussi je voulais pouvoir me soigner de cette manière.
Le sorcier éclata d'un rire maléfique avant de se tourner vers moi, oui, droit vers moi. Et son corbeau plongea pile dans ma direction. Pascal réagit d'instinct et donna un coup d'arc dans l'oiseau, qui s'écrasa contre le sol dans un craquement sinistre. Mais comme son propriétaire, il se releva juste après et recommença à m'attaquer, m'empêchant de viser le sorcier qui venait de recommencer à attaquer mon amie. Pascal lâcha son arc et sortit son épée et son bouclier tandis que l'oiseau de malheur revenait se poser sur l'épaule de son maître. Plusieurs coupures bardaient le visage du caméléon tandis qu'il sera les dents, nous ne pouvions pas l'approcher, sauf si je pouvais...
Un sort plus puissant que les autres fit tomber des morceaux de plafond, et un débris faillit écraser le caméléon qui esquiva adroitement, une idée germa dans son esprit, c'était stupide, mais c'était tout ce que j'avais pour le moment. Pascal commença à courir vers un gros débris qui était tombé à la droite du sorcier et l'utilisa pour sauter le plus haut possible vers le tyran qui était trop occupé à bombarder la barrière de Morrigan. Le caméléon poussa un cri de guerre qui venait du plus profond de son âme et de son cœur, tous les sentiments qu'il avait ressentit durant ses derniers, la peine, la tristesse, la douleur, ce qui l'avait forgé pour qu'il frappe sans hésitation, les rares rires et sourires. Tout, tout était rassemblé dans ce cri, dans cet instant.
Et Pascal ne vacilla pas lorsque son sabre s'enfonça dans la poitrine du sorcier, ni lorsqu'il attrapa sa dague et qu'il trancha la gorge de son ennemi avant de frapper encore et encore son adversaire. Il faisait preuve d'une animalité refoulé qui venait de prendre le dessus, la rage et l'envie de survivre repoussant son humanité. Et même lorsque le couteau se cassa contre l'une des épaulières du sorcier, Pascal continua de frapper le crâne du tyran sur le sol de pierre.
Puis plus rien, juste une grande sensation de fatigue et un dégoût sans nom. Mais il leva la tête et aperçut le visage de Morrigan, blessée et meurtrie, les deux amis se regardèrent en silence, Pascal étant encore couvert du sang du sorcier... Il sourit avant de dire:

"Nous... Avons gagné...? "

Pascal et Morrigan éclatèrent de rire ensemble, un rire nerveux et fatigué, mais qui les libérait de toutes leurs peines. Swain était tombé, maintenant tout était possible et il ne...

PAS SI VITE!

Pascal se retourna aussitôt, seulement pour voir une créature de cauchemar.
Ce qui avait été Swain était désormais un monstre grossièrement humain, un mélange entre un corbeau et un homme. Un gigantesque bec avait remplacé sa bouche et six yeux rouges, trois de chaque côté, pulsaient d'une soif de sang insatiable. La créature, dont les bras recouverts de plumes sombres se terminaient par trois gigantesque serres, faisait désormais dans les deux mètres de hauts. Un monstre de cauchemar et de puissance, et j'étais à sa portée.
Avant même que Pascal ne puisse réagir, le monstre s'élança vers lui et leva ses serres, le coup déchira l'armure comme du papier et trancha la chair profondément sur toute la longueur du torse, de haut en bas, créant un blessure partant de gauche à droite qui avait brisé plusieurs côtes sous le coup. Le caméléon vola à travers la salle, atterrissant bruyamment au pied de la sorcière, du sang coulait abondamment de sa blessure et...
Et je savais que je n'allais pas pouvoir me relever de ce coup, mon armure état foutu et j'avais du mal à respirer... Hé, j'allais crever ici, loin de tout et de ceux que j'aimais. C'était toujours une drôle de sensation, je revoyais mes études, ma première rencontre avec Hope... Notre premier baiser, la nuit où je m'étais engueulé avec Punz et Eugène, le sourire malsain de Judah et les rires de Lily, le visage sévère d'Emma et le sourire narquois de Killian au mariage de Charmant et Blanche-Neige, oui, je revoyais tout ça alors que le sang s'écoulait de ma blessure. Une sensation de froid commençant à m'envahir, je n'allais pas pouvoir leurs dire au revoir, j'allais périr en sachant que j'avais échoué... Et ironiquement, je suis sûr que Swain pouvait voir l'espoir quitter mon regard en même temps que ma vie, comme quoi les rôles s'échangeaient facilement.

Mais la mort ne vint pas, pas encore, pas cette fois, pas pour moi.
Morrigan était à mes côtés et utilisait ses dernières parcelles de magie pour refermer la blessure, je sentis les os se remettre en place et la chair se reformer, le sang affluant de nouveau dans mon organisme. J'essayais de lui dire de fuir, de partir loin de ce monstre pour reprendre le combat, mais je n'avais plus la force de parler, alors elle sourit une dernière fois avant de me dire:

"Merci Pascal, pour tout."

Et une serre traversa son torse, s'emparant de son cœur encore palpitant, une explosion de sang recouvrit le caméléon tandis que le cadavre sans vie de son amie lui retombait dessus. Le caméléon resta interdit durant plusieurs instants, puis quelque chose céda au plus profond de son âme. Sa main se referma sur son sabre qu'il utilisa comme béquille pour se relever, déposant le solennellement le corps de la sorcière à ses côtés. Il se tenait droit, recouvert du sang de son amie, tremblant de fatigue et de douleur sous l'effet de la blessure encore mal refermé. Pourtant, il se tenait encore debout et il allait se battre jusqu'à son dernier souffle.

"Je... Vais te tuer..."

Le monstre qu'étais devenu Swain se retourna lentement, son bec prenant la forme d'un sourire qui me révulsait, lorsqu'il parla, sa voix était atroce, venant des ténèbres les plus profonds:

"Assurément, étranger. Tu vas le faire au nom de l’héroïsme et de la justice, pauvre aveugle que tu es.
-Je me fous de la justice et je n'ai jamais eu l'audace de m'appeler un héros... Je me suis toujours battu pour les gens en qui je crois... Et je n'hésiterais pas, si un ennemi se dresse entre eux et leurs bonheurs, je le détruirais de mes mains. "

A ses mots, Pascal rugit de plus belle et s'élança vers le monstre, puisant dans ses dernières forces pour parer les coups de serres et attaquer encore et encore le sorcier, il était devenu un démon qui se battait de toutes ses forces. Un coup atteignit le monstre à l’œil qui hurla de douleur en donnant un nouveau coup de serre au caméléon. Ce dernier la para avec son bouclier, mais trébucha en arrière et s'effondra sur le sol. Il se releva une nouvelle fois avant de tomber sur ses genoux, son corps venait de lâcher, la perte de sang provoqué par ses nombreuses blessures venait de se faire sentir. Mais soudainement, l'impossible arriva.
Un feu follet s'échappa de la blessure, regardant le caméléon de ses yeux pales avant de prendre la forme brumeuse d'une femme habillée de robes, son visage me rappelait celui de Morrigan, mais en plus vieux et plus triste, comme si elle savait qu'elle ne faisait plus partie de ce monde... Et à ce moment, l'apparition fut rejointe par une seconde forme que je ne connaissais que trop bien... Morrigan se tenait de la même façon, entièrement spectrale... Et souriante. Elle prit la main de la première femme, qui devait être sa mère, avant de se tourner vers le sorcier qui se remettait de sa blessure. Ce dernier regarda les deux apparitions et fut estomaqué par leurs présences, depuis la première fois depuis le début du combat. Je ne vis plus Swain le tyran, mais un homme brisé par l'âge et la folie, qui murmura tristement...:

"Mon Amour... C'est toi...?"

Les deux spectres ne répondirent pas, ils prirent soudainement une teinte rouge sang avant de s'élancer vers le monstre en hurlant, Swain cria de peur tandis que les deux apparitions embrasèrent son corps d'un feu bleuté qui le dévorait à vue d’œil, Pascal ne pensa pas un seul instant et se releva, puisant dans ses dernières forces pour s'élancer sur le monstre et le transpercer de sa lame en poussant un dernier rugissement de rage. Le hurlement du monstre s’arrêta en même temps que son coeur, et son cadavre se changea en cendres...
C'était fini, pour de bon cette fois... Mais à quel prix? Il... Ne me restait plus qu'à espérer que notre sacrifice ne soient pas vain...
Pascal s'effondra sur le côté, sa main essayait vainement d'empêcher le sang de couler, il entendit le bruit d'un vitrail qui se brisa et le cri d'un aigle qu'il ne connaissait que trop bien, Brave venait de se poser aux côtés de son fauconnier agonissant. L'aiglonne regarda les deux apparitions qui étaient penchées sur le caméléon sombrant dans l’inconscience et leurs tendit quelque chose, une petite graine, un haricot... Le fantôme de la mère de Morrigan sourit avant de se saisir du haricot et de le planter dans une fissure, Brave avait réussi sa mission... Maintenant Pascal pourrait rentrer chez lui.
Une légère pousse apparut sous le caméléon inconscient, la plante gagna en taille à une vitesse folle tandis qu'une gigantesque feuille souleva le corps du caméléon du sol, l'emportant vers le ciel. Brave se lova contre le corps de son maître et ferma les yeux. Pascal perça les nuages et traversa tellement de places en un clignement d’œil, mais pour lui, tout n'était qu'un rêve fiévreux, où le voyage vers l'au-delà.

Puis tout s'arrêta, tout ne fut plus que du noir et du froid. Tandis que dans une certaine ville du Maine, une aiglonne hurla pour attirer l'attention des passants vers son maître blessé. Pascal n'entendit pas les cris de panique des passants ou la sirène de l'ambulance. Après tout ce temps, il ne pouvait même pas profiter de sa victoire, plonger dans les brumes de la mort.
Il ne le savait pas encore, mais Pascal l'avait fait, il était rentré chez lui. A Storybrooke.
Enfin...
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