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 Les amoureux de l'Atlantide [Fe]

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Milo J. Thatch
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Milo J. Thatch

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Les amoureux de l'Atlantide [Fe] _



________________________________________ 2016-02-08, 17:33






    "On a fait plein de choses dont on est pas fiers : dépouiller les macchabées au cimetière, brûler quelques voitures, quelques feux rouges, mais personne n'en a souffert. Enfin, certains en ont souffert peut-être, mais pas les macchabées !"

    J'avais hoché la tête avant de poser ma bière sur la table ronde et d'appuyer mon autre main sur mon coeur. Je n'avais pas l'habitude de boire autant. Il me fallait prendre un peu d'air et surtout faire un tour par les sanitaires. Je m'étais levé, enjambant les jambes étendues de la vieille femme et passant à proximité de Enzo qui semblait vraiment partit pour nous raconter tous ses exploits du début à la fin. En parlant de macchabées, il y en avait pas mal sous forme de verre devant Audrey. Comment elle pouvait avoir une telle descente ? Une fois aux toilettes, j'avais ouvert la porte.

    "Ah ! Ah ! Tu t'es encore vautré dans la boue, Gaëtan ! Jeux de mains, jeux de vilains ! On ne trompe pas ses petits camarades. Bas les pattes, j'ai du savon et je n'hésiterai pas à m'en servir ."

    Devant moi la scène qui se jouait était composée d'un grand black et d'un petit style taupe, qui se battaient à coup de savon et de je ne savais pas trop quoi qui avait totalement salis leurs vêtements.

    "Rooh les mecs, c'est un lieu public ici." avais-je dit avant de faire marche arrière tout en me massant le ventre. Une fois à l'entrée, j'avais récupéré ma veste et j'étais sortit. On pouvait entendre au loin des coups de tonnerre. La nuit était tombée et il allait surement pleuvoir. J'avais peut-être encore le temps de rentrer en marchant, ça m'aiderait à digérer ces breuvages.

    "Milo, où tu vas ?"

    Je m'étais tourné et Audrey avait accourue jusqu'à moi. J'étais totalement emmifouflé dans ma veste, les mains dans les poches.

    "Je comptais rentrer à la maison. Ces soirées, tout ça... c'est pas trop pour moi. Je n'arrive pas à suivre."

    Elle avait passée ses mains sur le col de ma veste afin de mieux le mettre. Je sentais que quelque chose me grattait dans le coup, mais je n'arrivais pas à savoir quoi. En fait c'était simplement le col qui était mal mis. Qu'est ce que je ferai sans elle ?

    "Merci."

    "Tu veux que je te raccompagne ou t’arrivera à retrouver ton chemin ?"

    "Ca devrait aller. Je crois que c'est un truc du genre troisième rue à droite et tout droit jusqu'au matin. Enfin en espérant que j'y arrive bien plus tôt."

    Elle m'avait sourie et je lui avais rendu son sourire. Puis, elle s'était approchée pour me faire une bise sur la joue avant de retourner au bar. Quand à moi, j'avais pris la route de mon appartement. Encore une soirée que je n'avais pas supporté. Une fois à destination, je m'étais affalé sur le lit après avoir mis de la pâté pour chat dans le hall d'entrée. C'était la voisine qui m'avait demandée de m'occuper de son chaton le temps qu'elle n'était pas là. A dire vrai j'avais la sensation qu'il n'était plus là lui aussi, vue que ça faisait bientôt deux ans qu'elle était partie et que la pâtée était toujours là jour après jour. Je la jetais toutes les semaines et quand j'étais là, je continuais à remplir la gamelle. Ne me demandez pas pourquoi, c'était devenu un rituel.

    "Au moins un qui aura mangé avant d'aller se coucher."

    Il ne m'avait pas fallu très longtemps avant de m'endormir et de me faire réveiller par les rayons du soleil qui filtraient à travers ma fenêtre. C'était étrange, car il pleuvait toujours, mais il y avait un grand soleil. J'aimais quand le temps était comme ça, ça avait un côté surprenant. J'avais regardé mon réveil qui indiquait dix heures. Quand au petit bruit qui venait d'être émis dans l'appartement, ça provenait de la porte d'entrée.

    Je m'étais levée, me demandant qu'est ce que la concierge allait encore trouver à me dire. Est ce que j'avais fait trop de bruits en rentrant hier soir ? Dès qu'il y avait le moindre grincement qui raisonnait dans son appartement, elle venait me voir le lendemain matin. J'avais soupiré avant d'ouvrir la porte et de me passer une main dans les cheveux pour tenter de leur donner une texture correcte.

    "Je sais, je suis rentré tard et ça vous a dérangé, mais... Kida ?"

    J'étais resté bouche bée devant la porte d'entrée grand ouverte. La jeune femme que j'avais rencontrée dans cette ville étrange et que j'avais quitté un soir sans jamais plus la revoir ni prendre contact, se trouvait face à moi, les cheveux mouillés et écrasés contre son visage et les vêtements tout autant mouillés.

    "Tu... n'es pas la concierge." avais-je laissé échapper avec un petit sourire avant de passer une nouvelle fois une main dans mes cheveux et de baisser les yeux vers le sol où il y avait un peu d'eau. Elle venait sans doute de l'extérieur, ce qui semblait logique et elle était trempée.

    "Oh... Euh... Tu veux entrer ? Pour te sécher ?"

    Je me doutais qu'elle n'avait pas fait tout ce chemin uniquement pour trouver quelqu'un chez qui se sécher, mais bon, fallait bien commencer par quelque chose. Je l'avais faite entrer et j'avais fermé la porte derrière elle. Puis, je m'étais dirigé vers la salle de bain et j'étais revenu avec une serviette que je lui avais tendu.

    "Tiens, pour tes cheveux et ton corps. Enfin tout ce que tu veux."

    J'avais fait mine de me frotter la tête avec la serviette. Elle savait comment qu'on se séchait les cheveux ici ? J'avais vraiment l'air ridicule. Mettant mes mains dans les poches arrières de mon jeans, je m'étais reculé, pour la laisser faire. Puis, j'avais fait route vers le radiateur et j'avais augmenté la température de la pièce.

    "Il va faire un peu plus chaud, tu sécheras plus vite. Tu veux peut-être prendre une douche ? Ou des vêtements propres et secs ? J'en ai dans le tiroir. Ou attends, j'ai encore mieux !"

    J'étais retourné dans la salle de bain avant de revenir avec une tenue féminine composé d'une salopette et d'un tshirt avec un petit lapin dessiné dessus. Ca devait être à sa taille. Je le lui avais posé sur le lit dont j'avais rapidement remis correctement la couverture.

    "Tu as de quoi te changer si tu veux. Ca devrait t'aller." avais-je dit avec un grand sourire, tout en me demandant ce qu'elle faisait là.





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« Une créature si terrifiante qu'on disait jadis
que les marins perdaient la raison rien qu'en la regardant. »


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________________________________________ 2016-02-09, 23:54


J'ai tout oublié... Quand tu m'as oublié...

Et un matin… il était parti. Non. Pas UN Matin… Le matin suivant. Celui qui avait suivi tout cela, la bataille avec Poséidon, la vérité que lui avait dite, la journée passée sur l’Olympe. Il lui avait souhaité bonne nuit, il lui avait dit qu’il se présenterait à sa porte le lendemain et… il ne l’avait tout simplement pas fait. Parce qu’il était parti.

Les gestes quelques peu fébriles, Kida essayait vainement de lisser cette robe Surfacienne qui ne décidait d’en faire qu’à sa tête… Pourquoi fallait-il que leurs vêtements aient autant de souplesse et de volants ?! Il était bien plus simple de faire tenir son pagne raide que cette chose sur ses cuisses… A moins que tout ceci ne se passe qu’en grande partie dans tête, parce qu’elle était bien trop stressée pour rester maîtresse de ses émotions. C’était une sensation assez étrange, nouvelle d’ailleurs. La jeune Atlante avait, jusqu’alors, toujours su garder la tête froide, prenant les décisions qui s’imposaient avec le panache et la sagesse d’une reine Atlante… son père et son frère en auraient été fière… elle l’espérait du moins. Mais avec lui, tout était si différent. Voilà qu’elle se mettait à douter, à paniquer, à réfléchir à des choses qui n’avaient ni queue, ni tête, qui n’auraient même pas mérité une quelconque réflexion dans un autre contexte. Elle lui avait tout avoué, c’était son premier jour avec lui depuis la vérité, son premier jour nouveau, avec un nouveau visage, dans un nouveau monde. Elle avait attendu, le cœur battant, pendant deux longues heures, qu’il apparaisse mais… rien.

Elle était alors sortie de sa chambre pour aller frapper à la sienne sans entendre la moindre réponse et, perplexe, elle se décida enfin de descendre manger son petit déjeuner, espérant l’y trouver ou avoir une explication. Dans la salle du Diner, elle ne trouva pourtant que Granny, qui sursauta en la voyant et accouru vers elle avec un empressement quelque peu étrange et un sourire forcé. Kida ‘n’avait même pas eu le temps d’ouvrir la bouche que déjà la vieille dame la forçait à s’assoire avant de lui coller son petit déjeuner le plus copieux sous les yeux. Dans cette assiette, il y avait tout, absolument tout ce qu’elle aimait : des fruits frais, des gaufres à la chantilly surmontée de fraises fraîches, un jus d’orange pressé et une grande tasse de chocolat chaud à la cannelle. Pas de bacon pour elle, rappelons que Kida est végétarienne… Elle avait alors baissé les yeux vers son énorme assiette sans un mot, avant de froncé les sourcils, de plus en plus perplexe et de relever la tête vers Granny, plongeant son regard si bleu aux yeux de Milo dans ceux de la vieille femme pour lui demander en toute innocence :

- Granny… Où est Milo ?

Et elle avait eu raison de s’inquiété. Le visage de l’aubergiste se décomposa alors en un instant tandis qu’elle tripotait son tablier d’un air nerveux.

- Oh ma chérie… je suis tellement désolée… Il… Milo est parti. Il a reçu un appel… Je n’ai pas très bien compris mais j’ai entendu que la femme au téléphone s’appelait Audrey… Non pas que j’ai écouté leur conversation mais… il a prononcé son nom à plusieurs reprises… Puis il est monté faire ses valises et 20 minutes plus tard… il me rendait les clés en m’annonçant qu’il rentrait chez lui…
- … Chez… lui… ?
- A Londres, ma chérie.
- … Londres… C’est… C’est loin d’ici ?
- Je vais te montrer…

Kida avait profité de l’absence de Granny pour se racler la gorge d’un air gêné. Elle avait une impression de vide tout à coup, une impression d’être entraînée dans une chute vertigineuse qui lui semblait pour le moment infinie mais qui lui laissait la désagréable impression qu’elle finira par s’effondrer au sol dans la douleur la plus insoutenable, en se brisant en mille morceaux comme une poupée de porcelaine… Il était parti retrouvé « Audrey »… Il… était… parti…

C’était ce qu’elle ne cessait de se répéter, bien que cherchant en vain à chasser cette pensée tandis que l’aubergiste, revenue avec une carte du monde lui montrait à quel point Londres était loin. Un océan les séparait à présent. Il faudrait prendre le bateau ou… « l’avrillon »… une espèce de machine qui avait le pouvoir de voler un peu comme les motos Atlantes d’après ce qu’elle avait compris. Plusieurs heures les séparaient et quelques fuseaux horaires aussi… Granny avait tenté de lui expliquer tout ça dans un discours des plus confus et Kida avait continué à avoir l’impression de tomber tomber tomber…

Elle avait fini par se lever d’un bond, les yeux vides et lui avait annoncé d’une voix blanche qu’elle voulait remonter dans sa chambre. Une fois arrivée, elle avait fermé la porte à double tour après avoir posé le panonceau « ne pas déranger » sur le devant de la porte et s’était approchée du miroir où elle arborait toujours cette tenue Surfacienne…. On lui avait dit qu’elle était jolie cette tenue… et elle avait voulu être jolie… Elle s’était mise alors à tout arracher dans un cri vengeur avant de s’effondrer au sol, en larmes. Elle avait juste voulu être jolie… elle avait juste voulue être elle-même pour la première fois depuis… toujours. Elle avait juste voulu qu’il l’apprécie…pour ce qu’elle était réellement…

****

Bienvenue à Londres ! Le voyage avait été plutôt laborieux mais elle y était ! Il avait fallu prendre un bus, puis un taxi, puis un vol interne… avant de prendre l’avion qui lui permettrait enfin de passer au-dessus de l’océan. Elle avait fait tout cela d’elle-même, toute seule et pour une Atlante, elle s’en était plutôt pas mal tiré… Elle s’était perdue plusieurs fois, avait dû demander sa route à des personnes peu sympathiques ou à des hommes qui l’avaient regardé plutôt étrangement. L’un d’eux lui avait même dit « qu’il trouvait les tatouages sensuels et exotiques » tout en lorgnant son tatouage qui dépassait légèrement du col de son T-shirt et elle s’était éloignée. Le plus dur était sans doute le moment où il avait fallu comprendre la monnaie (avec laquelle elle avait toujours des difficultés). Elle était presque sûre qu’elle s’était faite roulée à plusieurs reprises mais ENFIN, elle était descendue du dernier avion…

L’aéroport aussi avait été une épreuve. Elle avait tenté de rejoindre « la porte d’embarquement » avant de se faire arrêter par une sorte de policier qui lui avait demandé d’aller faire enregistrer son bagage de manière peu sympathique. Elle avait mis un bout de temps à trouver le « check in », à comprendre ce qu’on lui demandé (notamment le passeport que le maire Aloysius Black lui avait fourni) et à enfin accepter de laisser partir sa valise sur le tapis roulant sous les soupirs excédés de l’hôtesse qui ne cessait de lui répéter « qu’elle retrouverait sa valise à la sortie de l’avion ». Les Surfaciens étaient décidément bien plus compliqués que les Atlantes… Pourquoi les valises ne pouvaient-elle pas emprunter le même chemin que les humains ?! Puis il avait fallu subir le vol… Le décollage était quelque chose de plutôt brutal comparé aux motos Atlantes et l’idée de ne pas ressentir l’air sur son visage la dérangeait grandement… Sans compter qu’elle avait dut vomir dans un petit sac en papier, ne supportant visiblement pas très bien ce moyen de locomotion. Mais enfin bon, 7h après avoir regardé un film et l’océan la plupart du temps à travers la fenêtre qui s’appelait « Hublot » (c’était le gros monsieur à côté d’elle qui le lui avait dit), elle avait fini par atterrir et sortir (avec sa valise, l’hôtesse avait bien raison !! ) de l’aéroport….

… Avant de retourner à l’intérieur quand le chauffeur de ce taxi noir lui avait hurlé dessus qu’il ne prenait pas les dollars et que les « américains se croyaient vraiment tout permis ! ». Allons bon… Les Surfaciens n’avaient pas TOUS la même monnaie ?! Si elle n’avait pas été certaine qu’il était son SEUL espoir, elle aurait sans doute rebroussé chemin depuis bien longtemps… tout était si difficile et si perturbant…

Mais, ô miracle, elle avait fini par s’en sortir et après une visite émerveillée de quelques coins de la ville, il avait fini par la déposer à l’endroit où elle lui avait demandé, devant un immeuble typiquement londonien. Inspirant longuement, elle avait pris le temps qu’il lui fallait avant de s’engouffrer à l’intérieur. De toute façon, elle était déjà tellement trempée qu’elle ne pouvait pas l’être plus… La pluie était presque aussi glaciale à Londres qu’elle ne l’était à Storybrooke… Kida ne s’habituerait décidément jamais à cette fraîcheur polaire…

Et nous y voilà. Elle, frappant à la porte du domicile de Milo. Cela faisait maintenant 2 mois qu’elle n’avait plus eu aucune nouvelle de lui. Et elle n’en aurait sans doute plus jamais eu si elle n’avait pas dut lui demander de l’aider… mais elle n’avait trouvé aucune oreille attentive… il était malheureusement son dernier espoir… Il devait sûrement être marié avec Audrey à présent, peut-être serait-elle là ?! L’Atlante en avait déduit pendant ces 2 mois d’absence que le jeune homme était reparti trouver une fille qu’il aimait sans doute profondément et qui s’était rendue compte qu’elle était également amoureuse de lui. Elle savait donc comment se comporter. Elle resterait froide et professionnelle… elle ne voulait aucunement lui montrer sa peine… ou faire du tort à son idylle amoureuse… elle n’était absolument pas ce genre de fille, plutôt le genre à accuser le coup, aussi violent soit-il, à avancer en parallèle, en évitant d’avouer ses peines.

Milo était alors venu lui ouvrir, toujours aussi perdu et perturbé qu’à son habitude… Elle le fixa sans rien dire, le visage neutre mais la réaction du jeune homme la perturba profondément… Il agissait comme s’il n’était pas spécialement surpris de la voir, comme s’il ne l’avait jamais quitté, comme si… rien ne s’était passé… Pourtant il s’en était passé des choses Milo… oh que oui… Et elle, elle ne pouvait pas faire semblant. Elle entra alors dans la pièce calmement tout en regardant autour d’elle d’un air curieux. La pièce était aussi désordonnée que sa chambre chez Granny, elle le reconnaissait bien là… Elle constata qu’il devait y avoir un petit animal dans sa vie au vue de la gamelle. Puis il lui colla une serviette dans les mains et elle prononça un « Merci » à peine audible. Il partit alors allumer le chauffage… ce n’était pas refus… et lui proposa une douche… elle aurait voulu lui dire « non » et entrer dans le vif du sujet mais… ça aussi ça n’était pas de refus, elle tremblait comme une feuille morte et ses dents claquaient. Elle s’approcha lentement des vêtements qu’il était en train de lui poser sur le lit et les regarda d’un air sceptique. Est-ce que ça appartenait à Audrey ? Elle ne voulait pas porter les vêtements de cette femme… pas sans son autorisation, pas en sachant qu’elle était son amoureuse… c’était plutôt étrange, non ? Ça se faisait vraiment à la Surface, ce genre de choses ? Mais malheureusement, elle n’avait plus de vêtements propres dans sa valise… elle n’avait pas prévu que tout ça lui prendrait autant de temps.

- Oui… Je veux bien faire une douche… Londres est aussi froide que l’est Storybrooke… Vous n’avez donc aucun lieu tempéré à la Surface ?

Son ton était bien plus froid qu’elle ne l’était quand il l’avait quitté. Elle avait repris cette stature diplomatique, la même qu’elle avait eu en face du groupe de visiteurs venu voir son monde, la même qu’elle avait eu en face… d’Egéon.
Elle se dirigea alors vers la salle de bain et s’y enferma pour prendre une douche brûlante, qui l’aida à reprendre ses esprits et à se calmer pour la suite des événements. Elle ressorti de là avec la fameuse salopette et le t-shit avec le lapin et regarda sa tenue d’un air sceptique avant de lui lancer dans détour :

- Tu penses que ça ne gênera pas Audrey si je porte ses vêtements ? Nous n’avons pas coutumes de prendre les habits d’autres femmes sans leur demander la permission… je voudrais m’assurer que… je ne fais pas quelque chose de mal…

Elle s’avança dans la pièce pour aller s’asseoir sur une des chaises qu’il lui avait proposé avant de précisé :

- J’aurais bien utilisé l’une de mes tenues mais malheureusement… elles sont toutes sales. Je n’avais pas prévu que ce voyage me prendrait autant de temps… Vous avez vraiment des coutumes étranges…

Elle parlait toujours d’un ton détaché. Elle conversait diplomatiquement. Il n’y avait pas de sentiment. Elle ne voulait pas le gêner en s’énervant, cela ne mènerait à rien de toute façon. Elle ne voulait pas non plus lui poser des tonnes de questions, ce n’était pas à elle de lui faire la leçon. Elle avait su faire son deuil… elle ne s’emballerait plus. Elle l’espérait de tout cœur.



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________________________________________ 2016-02-10, 13:38






    Pendant qu'elle prenait sa douche, j'avais changé plusieurs fois de position de d'emplacement. Je me sentais étrangement nerveux. Je ne savais pas ce qui me mettait dans un tel état, si c'était le fait d'avoir une fille qui était sous ma douche ou simplement le fait que je me demandais ce qu'elle faisait ici. Elle attendait quelque chose de moi ? Elle allait me demander de faire quelque chose pour elle ? Ca ne me dérangeait pas de rendre service, mais je me demandais bien ce que je pourrai faire pour quelqu'un comme elle.

    J'avais pris un verre d'eau que j'avais bu cul sec avant de quitter le canapé pour rejoindre une simple chaise devant la table qui se trouvait dans mon salon. J'avais tapoté plusieurs fois des doigts sur la table, puis je m'étais levé et j'étais allé regarder l'eau tomber par la fenêtre. De là où j'étais, je pouvais également entendre le jet d'eau de la salle de bain. Et si elle avait fuie par la fenêtre et qu'elle avait laissée couler l'eau pour cacher le bruit ? J'avais fait route en direction de la salle de bain avant de me rendre compte que c'était elle qui était venue à l'improviste, et que par conséquent elle n'avait aucune raison de fuir.

    Assis sur le fauteuil, j'avais pris un magasine perdu dans la pile de livres et je m'étais mis à le feuilleter. C'était un magazine de sport qui ne parlait que de sport. Je me demandais bien quand j'avais pu acheter cela. Puis, ça m'était revenu. C'était Audrey qui me l'avait apporté il y avait quelques années de cela en me conseillant de me mettre au sport pour sculpter mon corps d'athlète comme elle m'avait si bien dit. Je lui avais promis d'essayer, mais vue le résultat aujourd'hui, je devais sans doute avoir abandonné l'idée bien assez vite.

    Une fois Kida de retour dans la grande pièce, je m'étais levé, laissant le magasine sur le fauteuil et observant la jeune femme de la tête aux pieds. J'avais laissé échapper un petit sourire en voyant le tshirt avec le lapin dessiné dessus, dépassant de la salopette. Ca lui allait plutôt bien. Elle avait un air choupi dans ces habits et... Je devais arrêter de l'observer de la sorte.

    "Audrey ? Non, non, ne t'en fais pas, ça ne lui dérange pas. Elle laisse souvent des affaires ici sans pour autant les récupérer. Et avec elle, ce ne sont pas les salopettes qui manquent." lui avais-je dit avec un grand sourire tandis qu'elle m'avait ignorée, continuant de parler.

    "Je peux te les laver si tu veux. Enfin y'a quelqu'un qui passe prendre le linge deux fois par semaine et là on est... Vendredi, du coup ça ne sera pas avant lundi... Mais y'a un lavomatic en bas de l'immeuble si ça te dit."

    Je ne savais pas vraiment utiliser ce genre de choses, mais il y avait un début à tout. En tout cas l'appartement était devenu bien chaud et la douche semblait lui avoir fait du bien. J'avais croisé les bras, tout souriant, continuant à l'observer. Puis au bout de quelques minutes et d'un silence pesant, j'avais décroisé mes bras.

    "Euh... Tu veux manger quelque chose ? Ou boire ? Il doit me rester des trucs dans mes armoires."

    Sans plus attendre je m'étais dirigé dans la petite cuisine et j'avais commencé à fouiller dans l'armoire principale.

    "Alors j'ai... Du riz. Un restant de... Beurk... Euh enfin j'avais ce truc là, mais on va le jeter, c'est plus prudent." avais-je dit en joignant le geste à la parole.

    "Sinon j'ai aussi... Hum... Attends, on va voir dans le frigo."

    Je m'étais dirigé vers ce dernier et après l'avoir ouvert et regardé à l'intérieur, je l'avais refermé avant de me tourner vers Kida.

    "Je sais qu'il pleut dehors, mais juste en face y'a un petit restaurant chinois. On pourrait aller prendre des choses à emporter. Ou si tu veux tu me dis ce qui te tente et je file faire l'aller retour ?"

    Est ce qu'elle savait seulement ce qu'on cuisinait dans ce genre d'endroits ? Je la voyais mal passer commande d'ici. Je m'étais dirigé vers la penderie pour prendre un gros manteau d'explorateur avec une immense capuche et je l'avais passé autour des épaules de la jeune femme.

    "Tiens met toi ça, ça te couvrira le temps du trajet."

    Puis j'avais pris ma veste et on était sortit. Une fois devant la porte de l'immeuble, j'avais passé le haut de ma veste au dessus de ma tête en forme de capuche et on avait couru jusqu'au restaurant chinois qui se trouvait juste en face.

    "Tu vas voir, c'est super bon et on est presque pas mouillé !"

    On était trempé une fois de plus. Du moins moi, car elle, vue la veste qu'elle portait elle avait bien été protégée.

    "Hum.. Tu es plus chinois ou japonais ?"

    C'était une question vraiment stupide pour quelqu'un qui ne devait pas savoir ce qu'était la Chine et le Japon.

    "Tiens regarde sur cette affiche. A droite c'est japonais, à gauche c'est chinois. Et tu as même du thaï juste en bas. D'ailleurs pourquoi tu es venue ?"

    Ca, ça m'avait échappé. Du coup j'avais fait comme si j'étais soudainement devenu très passionné par la carte et je n'en avais plus détaché mon regard.


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________________________________________ 2016-02-14, 18:24


J'ai tout oublié... Quand tu m'as oublié...

Ne s’arrêtait-il donc jamais de parler ? Ou de gesticuler ? Depuis qu’elle était sortie de la douche, elle n’avait fait que le suivre des yeux, en silence. Elle restait assise sur sa chaise, le regardant passer d’une pièce à l’autre, s’activer dans sa cuisine pour lui trouver à boire et à manger. Elle était restée bloquée sur le lavomatic personnellement… Elle ne savait pas vraiment ce que c’était et elle aurait sans doute besoin d’un peu d’aide pour comprendre le mécanisme. Généralement, elle ne faisait que donner ses habits à Granny qui se chargeait du reste. Mais le lavomatic n’était pas ouvert avant lundi, c’était ça qu’il lui avait dit ? Elle ne se souvenait plus, il parlait vraiment trop. Imaginons que ce soit ça… Elle allait devoir rester tout ce temps à Londres ? Ce n’était pas du tout ce qu’elle avait prévu, elle n’était même pas sûre d’avoir les moyens de se loger dans cette ville jusqu’à lundi et si ce qu’elle supposait s’avérait vrai, il était hors de question d’attendre jusque lundi, Atlantis avait besoin d’elle MAINTENANT. Il allait falloir qu’elle trouve de quoi se loger alors ? Il était hors de question de rester chez lui… déjà qu’elle n’arrêtait pas de gesticuler, pas à l’aise pour un sou dans les vêtements d’une autre femme, il était hors de question de la rencontrer et de les voir… ensemble.

Elle s’était rendu compte que le silence était revenu dans la pièce et maintenant qu’elle relevait la tête vers lui, elle constatait qu’il la regardait intensément. Hein ? Quoi ? Il lui avait posé une question ? C’était quoi déjà sa question ? Elle tenta de se concentrer pour récupérer les informations qu’elle n’avait pourtant entendues que d’une oreille. Il lui avait parlé de la pluie, de la nourriture « chinoise » et d’y aller ou qu’il aille chercher de la nourriture qu’il ramènerait. Elle hocha alors la têe de gauche à droite avant de lui dire simplement :

- La pluie ne me fait pas peur. Tous vos pays semblent aussi trempés de pluies les uns que les autres… Je commence à avoir l’habitude. Et puis je te rappelle que j’ai vécu la plus part du temps dans une Cité entourée d’une bulle d’eau. Allons-y.

Il lui avait alors tendu un énorme manteau qui lui donnait l’impression d’être un de ces bonbons Surfaciens, mou et rose… des… chamallows ? Voilà, elle avait l’impression de ressemblait à ça. Mais ce truc la réchauffait grandement et elle lui en fut reconnaissante. Elle mit la capuche sur sa tête et le suivit en courant vers le fameux restaurant. Arrivé devant, il lui présenta deux cartes, une chinoise et une « japonaise »… Il parlait de « Thaï » aussi… C’était quoi tout ça, des tribus différentes ? Sans doute, après tout, elle avait traversé la mer et Granny lui avait montré qu’elle était à présent sur une île appelé « Grande Bretagne »… Elle était dans un pays appelé « Angleterre »… il devait avoir des milliers de pays à la Surface… tous plus différents les uns que les autres… ce devait être passionnant… elle finirait par faire le tour du monde avec lu… seule… non, pas avec lui, seule. Elle avait alors sursauté en l’entendant poser cette question abrupte et elle avait tourné avec lenteur son regard vers lui. Mais il la fuyait, regardant obstinément sa carte. Elle sentait la colère monter en elle, en même temps que la triste. Détournant son regard, elle s’approcha de la porte qu’elle ouvrit d’un geste vif qui trahissait son état d’esprit :

- Je ne sais pas. Je ne connais pas tous ces plats. Je choisirais à l’intérieur.

Et sans l’attendre, elle s’était engouffrée dans le restaurant. Il l’avait rejoint et on les avait placés à une table. Un silence glacial s’était installé et elle avait fini tant bien que mal par choisir un menu appelé « bienvenue » qui entrait dans son budget et qui lui proposait différent plats, l’allégeant du terrible poids de devoir choisir. La serveuse prit leur commande et le silence s’intensifia, tandis qu’elle regardait les décors sans l’observer une seule seconde. Puis enfin, elle soupira, plongea ses yeux dans les siens et lui lança de but en blanc :

- Je suis venue car je dois te demander un service que toi seul serait encore capable d’accepter à l’heure actuelle. Je veux retourner à Atlantis. Et tu vas m’y aider.

Ce n’était pas une demande, ce n’était pas une supplication, c’était clairement un ordre. Elle s’imposait. La reine guerrière était de retour. Elle avait eu tant de refus, elle avait dû tant se battre, elle avait fait des milliers de kilomètres, ce n’était pas pour qu’il lui dise non.






    Flashback… 1 mois plus tôt.


Elle s’était résignée au fait que Milo ne reviendrait pas. Il n’avait pas cherché à la joindre une seule fois. Et ça aussi, elle avait abandonné l’idée. Elle ne posait plus de question à Granny, elle n’attendait plus des heures devant le téléphone, elle avait juste appris à passer à autre chose. C’était ça l’inconvénient de rencontrer des choses, de ne plus être seule, on finissait par être vulnérable… et on souffrait terriblement. Elle s’était alors plongée dans tout ce qui lui restait : le mystère de ce bracelet, le bracelet de son enfance, le bracelet que sa mère avait pris avec elle avant de disparaitre de sa vie… Ce bracelet que Poséidon avait retrouvé… L’avait-il retrouvé sur Atlantis ? Avait-il retrouvé sa mère ? Etait-elle encore en vie ? Que lui avait-il fait ? Pourquoi était-elle partie ? Tant de questions qui restaient malheureusement sans réponses et qui valaient largement plus le fait de se battre pour elles qu’un certain garçon du nom de Milo.

Apollon l’avait ramené sur l’Olympe à sa demande. Il lui avait montré la bibliothèque et un chat sympathique du nom de Socrate et elle avait entamait ses recherches. La jeune Atlante ne pouvait en être sûre, mais elle avait entendu que le dieu de l’Olympe se préparait à un départ avec nombre de ses frères et sœurs et il semblait clair qu’il préférait la voir sur l’Olympe qu’à Storybrooke pour une raison qui lui échappait… La protégeait-il de Poséidon ? De Chronos ? Aucune idée, on ne lui disait jamais rien. Une chose était sûre, Phoebus avait prêté que très peu d’attention à son désir de partir à la recherche de sa Cité, tout comme Neil qui n’avait fait qu’appuyer ses propos. Visiblement, le voyage étaient peur eux « trop dangereux »… pourquoi ? A cause de Poséidon ? Il semblait aussi qu’il y avait plus urgent, ils avaient parlé de « Plaines de Vigrid » et un matin, tout comme Milo, ils étaient partis.

La main gauche posée sur sa joue en appui, Kida regardait d’un air songeur à travers les grandes fenêtres de la bibliothèque tout en pianotant de sa main droite sur le bois de la table. Elle était certaine que l’Atlantide existait encore, certaine que ce nouveau mystère pouvait les amener plus loin, certaine que sa Cité pouvait peut-être être la clé de la bataille qu’ils cherchaient à se livrer. Car si l’Atlantide était encore intact, il était possible que son peuple le soit aussi, toujours endormi dans leurs cocons ou éveillés et reprenant leur vie. Et si tel était le cas, il y avait l’espoir que son peuple se lient aux dieux pour vaincre ce qui devait être vaincu… Pourquoi donc était-elle la seule à le voir ?!

- Tu penses sincèrement que tu trouveras la solution en pianotant comme ça des doigts ? C’est plutôt un son énervant.
- Non… Mais je ne sais pas quoi faire d’autres… et c’est plutôt détendant…
- Parle pour toi…

Kida soupira avant de lancer un regard blasé au chat qui s’étirait avec des yeux malicieux. Socrate pouvait être irritant quand il s’y mettait… A croire qu’il profitait de l’absence du maître de l’Olympe pour… Mais… attendez… L’Olympe se devait toujours d’avoir un gardien, non ?! Donc… si Apollon n’était plus là, il avait nommé un régent… et ce régent… était peut-être plus enclin à l’écouter ?! Elle referma son lourd ouvrage d’un geste si vif que le chat en sursauta. Se relevant d’un coup sec, elle détala vers la sortie, ses pieds nus claquant sur le marbre, sans entendre ce que le chat marmonnait à son encontre. Elle commençait à être à bout de souffle, son pagne d’atlante gesticulait en rythme avec ses mouvements mais elle ne s’arrêta que lorsqu’elle arriva devant les lourdes portes de la salle du trône. Elle prit quelques secondes pour reprendre son souffle et les poussa enfin. Un homme semblait à moitié allongé sur le siège, les jambes sur l’accoudoir gauche, le dos contre l’accoudoir droit. Il tourna un regard surpris vers elle et elle s’avança vers lui, sans se laisser démonter. Elle ne le connaissait pas, il semblait jeune, plus jeune que Poséidon et du même âge que Phoebus et il était brun… le premier dieu brun qu’elle croisait. Elle s’arrêta à bonne distance, ce méfiant de ce dieu. Elle en avait déjà fait l’expérience : tous les dieux n’étaient pas bienveillants…

- Bonjour, mon nom est Kida Kidagakash Nedakh. Vous pouvez m’appeler Kida. Je suis reine de la Cité d’Atlantis et je viens aujourd’hui à votre encontre pour vous demander de l’aide dieu…. ?

Elle laissa sa phrase en suspense, espérant qu’il se présenterait.




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________________________________________ 2016-03-10, 10:42



Nous sommes le Monde !
Nous sommes le monde, nous sommes les enfants.
Nous sommes ceux qui préparent un jour meilleur.



    « Je suis venue car je dois te demander un service que toi seul serait encore capable d’accepter à l’heure actuelle. Je veux retourner à Atlantis. Et tu vas m’y aider. »

    On avait même pas encore choisi le repas, qu'elle avait plongée son regard dans le miens, pour m'annoncer de but en blanc ce qu'elle voulait que je fasse pour elle. Elle était venue ici dans le but de me ramener afin de la conduire à Atlantis ? J'avais laissé échapper un petit sourire.

    « Tu n'as rien trouvé de mieux ? »

    C'était tout ce qu'elle avait trouvé comme prétexte pour me faire revenir ? Je me demandais bien lequel d'entre eux avait besoin de moi et si c'était cette vieille dame qui lui avait demandé de me convaincre de revenir à Storybrooke.

    « Je dois dire que de t'envoyer toi, c'était une très bonne idée. J'aurai plus facilement dit oui à toi qu'à n'importe qui d'autre. »

    J'avais réfléchis à ce que je venais de dire, me rendant compte que ça rendait peut-être un peu bizarre cette phrase prononcée à voix haute. Pourquoi j'aurai été plus facilement convaincu par elle que par n'importe qui d'autre ? Parce qu'elle me captivait même si je ne lui avais pas beaucoup parlé ? Parce que quelque chose en elle me perturbait grandement et que ça n'avait rien à voir avec la tenue dans laquelle je l'avais vue ?

    « C'est la vieille dame ou un de ces dieux ? Apollon ? Ou encore la jeune femme qui s'appelle Cassandre et qui m'a donné du 0 % ? Ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi ils ont besoin de moi ? Et surtout pourquoi t'avoir utilisée pour venir me chercher ? Ils auraient pu le faire eux même. »

    J'avais tourné la langue dans ma bouche avant de regarder la carte. Je ne savais pas ce que j'allais manger, mais je mourrais de faim. Non pas que je n'avais pas envie de poursuivre la conversation, mais à cause de la pluie au dehors j'avais été mouillé et j'avais besoin de reprendre des forces.

    « Je crois que je vais me laisser tenter par la salade thaïlandaise pour débuter. Elle est un peu épicée, mais c'est pas grave. »

    Une fois commandé, j'avais posé la carte et croisé les bras sur la table avant d'observer attentivement la jeune femme et d'à mon tour la regarder dans le blanc des yeux.

    « Je sais très bien qu'Atlantis est plus un rêve que la réalité. C'est un vestige du passé et on ne pourra plus jamais y mettre les pieds. Ce qui est bien dommage, car j'aurai bien aimé voir la Cité. Si encore tu m'avais simplement dit que je te manquais ou autre chose, voir qu'on aurait pu simplement se faire cette sortie qu'on aurait dû faire si je n'étais pas partie, je serai sans doute revenu. Bien que j'en doute. On ne m'a pas aussi facilement. Si je suis partit c'est que je n'avais pas le choix et c'est vrai que ce que je suis venu faire ici est fini, mais Audrey a besoin de moi et je me vois mal tout quitter pour repartir à Storybrooke. »

    Voilà qui était dit. Je ne voulais pas retourner à Storybrooke car je ne le pouvais pas. Ce n'était pas le moment d'abandonner Audrey. On était ami depuis très longtemps, depuis même l'enfance. On avait grandit ensemble et j'avais appris à la connaître. Maintenant qu'on était grand, il n'était pas question de l'abandonner quand elle avait le plus besoin de moi, même si elle me forçait à la laisser un peu respirer. J'avais replongé la tête dans ma carte pour choisir ce que j'allais prendre après la salade et surtout le temps que Kida passerait commande.


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________________________________________ 2016-03-17, 22:33


J'ai tout oublié... Quand tu m'as oublié...

- Tu n’as rien trouvé de mieux ?

Kida avait alors eu un petit sursaut de surprise, tout en se reculant vivement, en ouvrant grand les yeux. Comment ça elle n’avait rien trouvé de mieux ?! Il n’avait pas tardé à exprimer un peu mieux sa pensée et l’Atlante aurait mille fois préféré qu’il se taise, qu’il ne dise rien, qu’il s’arrête là. C’était vraiment un abruti fini et plus qu’être en colère contre lui, elle était en colère contre elle-même. Elle l’aimait bien malgré tout… Quelle pauvre fille elle faisait ! Si seule qu’elle se retrouvait à accepter et à apprécier le pire des hommes… pouvait-on faire pire humiliation ? Bien sûr que l’on pouvait, Milo n’était certainement pas le plus horrible des hommes, mais il n’en demeurait pas moins qu’il était terriblement offensant et que (pire que tout !) il ne s’en rendait même pas compte… Elle parut encore plus choquée, tout en remarquant rapidement que ç’aurait pu être flatteur. Il pensait plus dire oui à elle qu’une autre (c’était sa copine qui allait être contente, non ? Elle en tout cas, elle avait senti un petit moment d’excitation dans son cœur…) mais il avait la fâcheuse tendance à la considérée comme une « Lumineuse »… les Lumineuses étaient des femmes (et parfois des hommes, les Lumineux) qui avaient pour métier de plaire au sexe opposé (voir le même sexe) pour différentes raison… parfois il y avait consommation de chair, mais a d’autre moment il était juste question de danses, ou de persuasion… C’était le cas ici… Il la prenait pour une Lumineuse que les dieux auraient envoyés pour délivrer un message. Mais Kida était Reine, pas Lumineuse, il était hors de question qu’elle fasse une chose pareille ! Elle décidait seule de ce qu’elle voulait, de ce qu’elle faisait. Elle n’allait pas en éclaireuse pour quelqu’un d’autre. Y’en avait marre à la fin qu’on la considère comme une gamine sans intérêt : le dieu Arès, le dieu Poséidon… même le dieu Apollon, Neil et le dieu Hadès ne lui avaient pas fait confiance ! ça commençait à bien suffire ! Elle serra les points, les dents et inspira profondément.

- Encore une fois, je ne sais pas QUI est cette vieille dame dont tu me parles tout le temps. Je ne connais pas de Cassandre non plus d’ailleurs et personne ne m’a envoyé ici. Je suis venue de moi-même. Je ne suis pas une vulgaire Lumineuse, et tu ne leur ai d’aucune espèce d’importance.

Ça elle n’en savait strictement rien. C’était juste pour enfoncer le clou.

- Je suis venue de mon plein gré… Mais je ne peux pas rester longtemps parce que… parce que… parce que mon petit ami m’attends et que je lui ai promis de pas rester à Londres trop longtemps…


HEIN ?! QUOI ?! Il arrive parfois que l’être humain (ou l’Atlante dans notre cas présent) avait un éclair de lucidité si aiguisé qu’il pouvait percevoir à quel moment la situation allait dévier pour… la catastrophe. C’était exactement ce qui s’était passé à cet instant. Elle avait commencé la colère monté en elle et pouf, le mur était apparu au loin, elle avait commencé sa phrase et s’en était approché dangereusement. Elle avait tenté d’empêcher ses derniers mots de sortir mais il était trop tard, elle avait trop vite. Et elle avait fini par dire « petit ami » et là… BOUMBADOUMBOUMBOUM elle s’était fracassé à toute vitesse contre ce mur. Elle l’avait vu pourtant hein… mais rien n’y avait fait… et maintenant il fallait tenter de se relever. Elle se racla la gorge d’un air gêné avant de revenir sur le vif du sujet pour être sûre qu’il n’embraille pas sur le copain imaginaire :

- Alors tu m’aides, oui ou non ?!

Il s’était laissé tenter par sa salade païlandaise ou elle ne savait trop quoi d’autre et elle s’était empressée de commandé son menu « bienvenue ». Qu’importe ce qu’elle mangeait, elle s’en fichait de manger, elle voulait juste qu’on avance, qu’on arrive au sujet principal, qui lui tenait tant à cœur. Mais il avait parlé avant elle et la suite était sortie comme un boulet de canon :

- Et pourquoi est-ce qu’elle avait besoin de toi au point que tu doives tout quitter ?

C’était peut-être un peu trop violent dis comme ça, non ? Tant pis, c’était dit. Mais mieux valait partir sur autre chose. Expirant rageusement pour faire retomber la pression, elle fouilla dans la poche de sa salopette pour en ressortir un petit bracelet aux perles d’huîtres et de corail. Elle l’y avait rangé soigneusement en changeant de vêtements. Elle le posa sur la table d’un coup sec, invitant le jeune homme à le prendre en main s’il le désirait.

- C’est MON bracelet. Mon bracelet de naissance. Les Atlantes accordent beaucoup d’importance au cycle de la vie et ils le célèbrent dans tous les grands événements. Mais ça tu le sais déjà si tu connais aussi bien mon peuple que tu le prétends. J’ai PERDU ce bracelet quand j’étais petite… un jour, ma mère a disparu, je ne l’ai plus jamais revu… la seule chose qu’elle a emporté avec elle, c’est mon bracelet.

D’un geste vif, elle se pencha un peu plus sur la table pour le récupérer des mains de Milo et lui colla devant les yeux avec insistance.

- C’est ça que Poséidon a voulu échangé contre toi… CE bracelet… Il m’aurait pas proposé ça, pas avec ce sourire, s’il savait qu’il n’y avait rien. Je suis sûre que la Cité existe toujours, et… je commence à me dire qu’il a peut-être aussi retrouvé ma mère… Atlantis n’est pas un rêve, c’est une réalité. C’est MA réalité, MON peuple et je veux le retrouver. Surtout que je suis persuadée qu’ils pourront vous aider, aider les dieux quand la Grande Guerre éclatera…

Son regard était décidé. Il avait intérêt à capter toute l’ampleur de ce qu’elle lui racontait. Elle ne jouait plus, rigolait et plus et s’il était assez sot pour ne pas s’en rendre compte, c’est qu’il n’était peut-être pas le plus grand chercheur qui lui avait semblé… et qu’elle devait sans doute se tourner vers quelqu’un d’autre.


Spoiler:

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________________________________________ 2016-04-01, 16:58






    Tout ce qui lui restait de son monde se résumait à un bracelet. C'était un dieu qui le lui avait rapporté en lui faisant comprendre que son univers n'avait pas totalement disparu. Ca signifiait qu'on pouvait se rendre à Atlantis et que ce qu'elle m'avait demandée était bien réel ? J'avais agis comme un imbécile en pensant qu'on l'avait forcé à se rendre jusqu'ici. A dire vrai elle était aussi paumée que moi. Au lieu que ce soit une vieille dame qui était venue la voir pour la forcer à se rendre à Storybrooke, ça avait été un séduisant jeune homme, divin qui plus est et... quoi ?

    « Tu as un petit ami ? »

    Promis, j'avais écouté absolument tout ce qu'elle m'avait dit. J'aurai pu ressortir tel quel sa phrase sur son bracelet ou encore sur ce métier d'atlantis que je n'aurai absolument pas soupçonné. J'avais une excellente mémoire, mais il m'arrivait parfois de me concentrer sur quelque chose d'insignifiant.

    « Je pensais que tu étais... seule. »

    Je me sentais trahi. Ou plus précisément j'étais déçu d'apprendre qu'elle n'était pas seule. Pas dans le sens où je n'acceptais pas le fait qu'elle ne m'avait pas parlée de son petit ami, mais disons que je m'étais fait à l'idée qu'elle était un peu comme moi, une solitaire. Là le fait d'apprendre qu'elle ne l'était pas, ça me perturbait.

    « Mais comment ça se fait ? »

    Je ne trouvais pas toujours les bons mots, ni même la bonne façon de m'exprimer. Ce qui se passait en ce moment même me dépassait. J'aurai bien eu envie de changer de conversation, de passer à autre chose, car après tout elle avait dit cela comme si de rien était, du coup elle ne se souciait pas réellement de ma réaction, mais j'avais un mal fou à me concentrer sur autre chose.

    « Je veux dire par là que tu as l'air d'avoir tout perdu, d'être une solitaire. J'aimais bien ça. »

    Je n'essayais même pas d'envisager la manière dont elle pourrait prendre ce que je venais de dire. Je voyais le mur tellement proche que j'en avais déjà mal au crâne.

    « J'aimais bien dans le sens où ça me rappelait un peu... moi. »

    J'avais murmuré le dernier mot de ma phrase, tentant de regarder vers le bas, comme si de rien était. J'avais repassé une nouvelle fois la discussion dans ma tête et je me souvenais qu'elle avait demandée pourquoi j'avais rejoins Audrey et pourquoi je l'avais fait si rapidement.

    « Audrey est ma meilleure amie. C'est un peu comme une soeur. Elle n'a pas besoin de moi pour s'en sortir, mais je voulais être présent pour elle, comme elle l'a été pour moi par le passé. Ses parents adoptifs viennent juste de mourir et... elle semble accuser le coup, mais je sais qu'au fond d'elle ça ne va pas. Elle avait déjà perdue ses parents quand elle était petite... tu vois ? »

    Audrey m'avait demandée de ne pas en parler, de ne pas lui évoquer une nouvelle fois tout ça. Selon elle tout allait bien, c'était la vie, rien de plus. Elle avait repris son travail au garage dès le lendemain matin qui avait suivi l'enterrement et elle passait ses soirées à boire des bières avec nous, comme si de rien était. Elle avait même organisée son dernier vendredi du mois comme à la coutume, c'est à dire en rassemblant un groupe d'amis en participant à un... aquarium. Je n'y avais jamais participé, ou alors que très rarement. Peut-être qu'une fois... et ça avait mal tourné.

    « Je suis désolé d'être partit sans rien te dire. Je ne pouvais pas faire autrement, même si j'aurai dû te laisser un mot. Je m'en veux terriblement de ne pas l'avoir fait. »

    On allait totalement déprimé si ça continuait ainsi. Il fallait la rebooster, lui redonner courage, pour qu'au moins l'un de nous soit heureux. Elle allait avoir tout le loisir de rentrer chez elle et d'annoncer à son petit copain qu'elle avait retrouvé son monde ! Tout n'était pas perdu. Si au moins elle, elle pouvait être heureuse, ça serait merveilleux.

    « On va retrouver ta Cité ! On va sauver Atlantis ou alors on va tous crever ! »

    J'avais dit cela avec un grand sourire, le point levé vers le haut. Ok, j'y mettais peut être un peu trop du miens et mes cours de théâtre ressortaient. C'était ça quand on vous demandait de suivre une activité sportive et que vous choisissiez de faire du théâtre au lieu d'un sport ordinaire.

    « Je suis sérieux ! Je vais tout faire pour t'aider et on y arriver. J'ai même l'équipe parfaite pour ça. Faudra juste les convaincre. Tes amis d'en haut n'auraient pas quelque chose comme de la mariju... enfin tu vois ? »

    Les dieux devaient bien avoir ce genre de choses en stock ? Ou alors ils pouvaient le faire apparaître. C'était le seul moyen de convaincre les autres. Ils n'étaient pas méchants, mais un peu trop porté sur certaines choses.

    « Et si on s'y mettait de suite ? On débute où ? Tu as une piste ? On peut aller à l'institut, j'y ai une salle pour mes recherches. Mon père a énormément contribué en dons à l'époque et du coup j'y ai mes entrées. Ca te tente de foncer là bas ? »



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________________________________________ 2016-04-08, 23:41


Nous allons sauver

l'Atlantide...

Elle avait eu l’impression qu’elle l’avait déjà fracassé ce mur, qu’elle s’était élancé dessus à pleine vitesse mais… ce ne fut qu’en entendant la réponse qu’il arriva… Le grand, l’intolérable fracas. Elle l’avait laissé parler, non pas parce qu’elle n’avait rien à dire mais tout simplement parce que sa bouche refuser de s’ouvrir, refusait de lui dire toute la vérité, refusait de lui dire « non, je t’ai dis ça parce que tu m’as profondément blessé, parce que tu me manques et que je t’aime malgré moi un peu plus que je ne le devrais peut-être ». Alors Kida resta là, à déglutir, les yeux ronds, tandis qu’il l’assommait de questions. Jamais elle n’aurait dû lui mentir, non jamais… surtout pas après ce qu’il venait de lui dire…

- Ta meilleure amie ?... Comme ta… sœur ?

Elle avait l’impression de voir la scène au ralentir, de parler mais que ça voix ne portait pas assezloin, que le décor s’allongeait et qu’elle tombait dans le vide, un vide intersidéral où elle n’avait nulle part où se raccrocher. C’était… C’était sa meilleure amie… pas sa petite amie… sa meilleure amie… pas sa petite amie… sa meilleure amie… pas sa petite am… Elle aurait aimé changé de disque mais elle ne parvenait pas vraiment à le faire… Promis, elle avait écouté absolument tout ce qu’il avait dit. Elle avait une excellente mémoire mais il lui arrivait parfois de se concentrer sur quelque chose d’insignifiant… Enfin quelque chose d’insignifiant…

Elle ne savait pas comme réagir… Devait-elle hurler de joie à l’idée d’entendre qu’il n’était pas parti parce qu’il était fou amoureux de cette Audrey ? Cela aurait pu paraître malvenu.. elle avait appris que le décès était quelque chose de triste chez les Surfaciens… Chez elle, on célébrait plutôt une grande fête où il y avait à boire et à manger, où les gens chantaient, riaient tout en dansant des danses ethniques. Certes il y avait le moment de la passation, qui était silencieux mais une fois l’esprit parti dans les hauteurs, il ne restait plus qu’à fêter en attendant que Mère Nature lui offre son renouveau. Ici… C’était un peu différent… Comme l’avait dit Aaron, ils n’avaient pas d’héritage, rendant l’absence intolérable.

Et puis il n’y avait pas vraiment de quoi se réagir… elle venait de lui dire qu’elle avait un copain… Il était libre comme l’air mais elle ne l’était pas vraiment… enfin… fictivement parlant… Y’avait-il vraiment fallu qu’elle lui raconte cette histoire ?! Elle avait juste envie de se taper la tête contre la table. Mais voilà qu’il parlait de sa Cité et qu’elle sentait qu’elle s’électrisait de nouveau. Il acceptait ! Elle sentait sourire s’étirait et elle ne parvint pas non plus à retenir un petit rire nerveux, nerveux et joyeux… il y avait ENFIN quelqu’un pour l’aider. Il avait même l’équipe pour ça… ils allaient être tout un groupe…

- De la Mariju ? Qu’est-ce que c’est ?

Elle fronça les sourcils d’incompréhension avant d’ajouter :

- Mais je pense que ça ne devra pas leur poser problème effectivement, ils peuvent faire apparaître de nombreuses choses de ce que j’ai compris, ils sauront nous fourni de la Mariju.

Oui… peut-être fallait-il préciser qu’à Olympe personne n’avait voulu aider ? Non… Non ce n’était peut-être pas nécessaire qu’il le sache… pas tout de suite… Si ? … Non… Il avait l’air parti dans sa lancée… Il voulait y aller tout de suite… tout de suite ?! Pouvait-elle être aussi heureuse. Les plats arrivèrent et Kida les regarda d’un air perplexe mais Milo coupa court à son interrogation lorsqu’il demanda des… « doggy bag » et qu’il précisa qu’ils prenaient tout à emporter. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient de nouveau sous la pluie, elle tenant des sachets plastiques rempli de nourriture, lui hurlant à travers de nombreuses voitures noires qui refusaient de s’arrêter. Il finit par se jeter au milieu de la route pour que l’un des taxis daigne enfin les prendre. Sans vraiment réaliser ce qui lui arrivait, elle était quelques minutes plus tard en train de sortir les plats de leurs sachets tandis que Milo courait partout en parlant tout seul, déposant quelques livres et repartant en chercher d’autres comme s’il était possédé.

Elle finit par passer au-dessus du banc (cette salopette et ces converses étaient drôlement pratiques !) pour lui faire face. Elle lui sourit un peu gêné tandis qu’il s’était arrêté dans sa course effrénée puis, sans crier gare, elle se jeta à son cou, les yeux fermés, le serrant dans ses bras comme si elle avait eu l’impression (et c’était le cas !) que jamais plus elle ne pourrait faire cela. Collant sa tête contre le cou du jeune homme, les yeux toujours fermés, elle lui murmura, non loin de son oreille :

- Merci Milo… MERCI… Tu n’imagines pas à quel point ça compte pour moi…


Son esprit divagua quelques secondes tandis qu’elle restait dans sa position, sentant l’odeur apaisante de l’après rasage du jeune homme avant de se rendre que c’était plutôt inconvenant. Brusquement, elle se retira en se raclant la gorge, les yeux fixés sur ses chaussures violettes avant de toussoter en tortillant ses doigts.

- Dé… désolée… Je me suis laissée emportée… Je ne voudrais pas te gêner ou gêner mon petit copain, n’est-ce pas ?

Rire nerveux. « Pitié tuez-moi ! »

- J’en… j’en avais marre d’être seule…

Elle regardait partout autour d’elle mais pas une seule seconde Milo… C’était bien trop dure… Elle tenter de répondre à ses questions laissés en suspens dans le restaurant.

- Je… Des fois c’est bien d’être solitaire… personne ne peut te blesser… mais… Quand tu rencontres enfin des amis… C’est leur absence qui te fais mal… Je voulais plus être seule… Oui j’ai tout perdu… mais ça veut pas dire que je ne peux pas reconstruire… avec lui… avec… toi…

Elle avait gardé les yeux au sol en disant cela. Mais au moment où elle avait dit « toi », elle avait plonger ses yeux dans les siens en déglutissant. Elle avait l’horrible impression de s’enfoncer sans pouvoir s’en sortir… c’était pire que de se noyer dans du miel…

- Je suis désolée pour… ton amie… pour Audrey… Je sais que la mort est une étape difficile pour vous… que vous vous sentez démuni… tu avais raison de partir… elle devait avoir besoin de toi… mais… j’ai pensé que… que c’était… ta petite amie ?

Elle voulait savoir, elle voulait qu’il lui dise que non, qu’elle était stupide d’avoir pensé ça, que jamais au grand jamais il n’avait envisagé de chose avec elle, qu’elle… qu’elle était la seule… Elle était tellement stupide, tellement futile, tellement fleur bleue… il fallait qu’elle s’endurcisse, qu’elle redevienne la guerrière… On l’avait confronté à tant de choses : des jaguars d’eau, l’engloutissement d’une Cité, un dieu Mégalomane… mais jamais on ne l’avait préparé à affronter… un garçon…

- On devrait peut-être manger, non ? ça va être froid et…j’ai un peu faim…


Elle lui sourit faiblement avant de reprendre place sur son banc et d’ouvrir sa barquette de raviolis vapeur et d’en engloutir un… Miam…c’était sacrément bon ! Puis un second…

- Alors… Toi aussi… tu as tout perdu ?


Elle avait tourné la tête vers lui, il s’était assis à côté de lui et avait commencé à manger. Elle le regardait gravement.

- Je ne t’ai jamais vraiment posé des questions sur toi… Mais on s’apprête à vivre une grande aventure… J’aimerai pouvoir te connaître… au moins autant que tu connais mon peuple… Je… je n’ai jamais rêvé de toi moi…

Nouveau sourire gêné… Et le début de la socialisation… et le début d’une grande histoire.


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Milo J. Thatch
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Les amoureux de l'Atlantide [Fe] 732036cla

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Les amoureux de l'Atlantide [Fe] _



________________________________________ 2016-04-22, 07:35






    Kida venait tout juste de passer au-dessus du banc avec sa salopette et ses converses, un look qui la changeait et auquel je n'avais pas réellement prêté attention quand elle l'avait enfilé. C'était une tenue à Audrey que je lui avais passé et je savais que ça n'aurait pas dérangé à la jeune mécanicienne, que je donne quelques unes de ses affaires oubliées chez moi, à une amie. Car Kida était désormais une amie. Je ne savais pas exactement si elle me considérait aussi comme tel, car pour ma part j'avais tendance à être facilement ami avec les autres. Du moins avec ceux qui s'intéressaient à moi et il y en avait très peu. D'ailleurs elle était la huitième. L'avantage qu'elle avait, c'était que quand on devenait mon amie, on le restait à vie. Il fallait y être préparé. Tout comme j'aurai dû être préparé au fait qu'elle s'était jetée à mon cou.

    Un élan un peu trop rapide auquel je ne m'attendais pas. Elle m'avait serrée dans ses bras comme si je venais de faire ou dire quelque chose d'extraordinaire qui la remplissait de joie. A dire vrai c'était peut-être ce que je venais de faire. J'avais parlé de faire des recherches afin de l'aider à retourner à Atlantide, mais est ce que j'en étais réellement capable ? Elle mettait bien trop d'espoirs en moi. J'étais un bon archéologue, mais de là à aller dans un lieu quasi impossible à trouver, c'était plus compliqué. En tout cas je ferai tout ce qu'il faudra pour l'aider.

    Quand elle s'était détachée de moi, elle avait pris un air gênée qui lui donnait un petit côté très attachant. Je m'étais attardé sur ses yeux avant qu'elle fixe le sol. C'est fou à quel point elle avait les yeux bleus. Ca m'avait de suite marqué quand je l'avais vue la première fois. A dire vrai il n'y avait pas que ses yeux qui étaient magnifiques. Elle l'était toute entière. Quand on s'était rencontré, je pensais que ce qui faisait que je la trouvais très sexy était sa tenue. Fallait avouer qu'elle n'était pas très vêtue et que c'était rare de croiser dans un couloir une jeune femme habillée de la sorte. Mais là je me rendais compte que ça importait peu la tenue qu'elle portait, elle était toujours aussi jolie. Je m'étais risqué à un petit sourire, sans trop savoir pourquoi, jusqu'au moment où elle avait évoquée une nouvelle fois son petit copain et là mon visage avait repris un air sérieux.

    « Oh... » fut la seule réponse que je lui avais donné après qu'elle m'avait avouée qu'elle en avait marre d'être seule. Allons bon, comme si je ne savais pas ce que ça faisait. Je devrais peut-être me laisser porter comme elle par les sentiments et déclarer ma flamme à quelqu'un pour avoir enfin une petite amie. La seule personne qui me venait à l'esprit était celle qui se trouvait en face de moi, mais elle était déjà prise. Et puis ça voulait dire quoi déclarer sa flamme ? Il fallait aimer la fille dans ce genre de cas, n'est ce pas ? Si Audrey n'avait pas des tendances homosexuels, je l'aurai peut-être invitée à sortir en étant bien plus que des amis. Mais d'un côté, c'était Audrey, elle était ma petite soeur, voir ma grande soeur... je ne pouvais pas imaginer de sortir avec elle.

    « Je… Des fois c’est bien d’être solitaire… personne ne peut te blesser… mais… Quand tu rencontres enfin des amis… C’est leur absence qui te fais mal… Je voulais plus être seule… Oui j’ai tout perdu… mais ça veut pas dire que je ne peux pas reconstruire… avec lui… avec… toi… »

    « J'aimerai bien aussi avec toi. » avais-je répondu sans trop réfléchir. Puis nos regards s'étaient croisés et j'aurai voulu l'embrasser... mais c'était complètement insensé et stupide. Elle était avec quelqu'un et en plus ce n'était pas vraiment ça que j'avais voulu dire. J'avais lu une étude comme quoi on répondait souvent du tac au tac ce qu'on pensait réellement, mais pas dans ce genre de cas. Non, j'étais un solitaire, je l'adorais... enfin j'adorais l'être et c'était bien comme ça.

    « Au sujet d'Atlantis. L'être avec toi au sujet d'Atlantis. »

    Voilà qui était plus clair. Car c'était bien au sujet d'Atlantis que je voulais être avec elle. C'était plus facile de faire ces recherches avec une atlante que tout seul.

    « Audrey ? Ma petite amie ? Ah non, non... ! »

    Je n'avais pas pu m'empêcher de rire. C'était une idée totalement surréaliste.

    « Elle est très jolie, très gentille, mais... elle aurait plus tendance à te dire qu'elle t'aime à toi, plutôt qu'à moi et c'est pas faute d'avoir essayé. » avais-je dit une nouvelle fois en rigolant. « Enfin par essayé j'entends qu'une fois quand j'avais bu... la seule fois d'ailleurs, je lui ai dit que je l'aimais et... je l'ai embrassée. Vraiment, c'était... dur. Très. » et une nouveau fou rire avant de poursuivre. « En réalité on était dans un bar et je m'étais retrouvé à embrasser un poteau juste à côté de notre table. Les gens ont bien rigolé autour. C'est à ce moment là que j'ai décidé de ne plus jamais rien tenter avec les poteaux. C'est trop difficile comme relation. On ne peut pas les voir qu'à un seul endroit et niveau discussion, d'accord ils sont à l'écoute, mais ils parlent peu, voir pas du tout. »

    Je lui avais souris avant d'approuver ses dires sur le fait qu'on devrait se mettre à manger. Est ce qu'une atlante savait ce que c'était qu'une homosexuel ? Elle pouvait comprendre qu'on aimait aussi des personnes du même sexe ou pas ?

    « Cela dit, je ne suis pas sûr que tu serais vraiment son genre à Audrey. Tu es une fille, d'accord, mais elle les aime plus... comment dire... plus masculines ? Oui, c'est bizarre, mais elle est spéciale. »

    Totalement adorable. Je ne pourrais plus me passer de ma Audrey. On s'était mis à manger sur le banc et elle avait fait une nouvelle fois allusion à mes rêves. Là c'était à mon tour de me retrouver gêné.

    « Mouais, c'est vrai... tu ne rêves pas de moi. Mais peut être qu'un jour tu feras des cauchemars où je serai dedans. »

    J'avais beau dire cela sur le ton de plaisanterie, je ne me trouvais pas spécialement drôle sur ce coup là.

    « Désolé. Hum... oui, j'ai un peu tout perdu aussi. Mais la vie est faites de hauts et de bas et je sors de très bas et avec toi je vais peut-être monter très haut. Enfin... on va monter tous les deux très haut. Atlantis c'est un rêve inespéré et si je peux le réaliser, tout comme toi, on aura accomplis quelque chose d'unique tous les deux. »

    Je lui avais souris avant de la regarder manger ses raviolis. Elle semblait véritablement adorer. Je lui avais tendu ma barquette pour qu'elle puisse goûter aux miens. Ce n'était pas au même goût, ça pourrait lui faire découvrir quelque chose de différent.

    « Faudra qu'on passe chez moi récupérer quelques affaires, ça sera mieux. Mais euh... tu n'as rien toi, c'est ça ? Tu veux qu'on fasse un tour par un magasin ou autre ? Enfin... tu es habituée à ce genre d'endroits ? Ca ne doit pas faire très longtemps que tu es là. Et tu as réussi à prendre l'avion toute seule ? Juste pour venir me... »

    Ca faisait beaucoup de questions et ma constatation m'avait un peu calmée. Elle avait fait tout ce chemin pour venir me retrouver. Elle avait besoin de moi pour se rendre là bas. Elle était entourée de dieux et de personnes incroyables et elle avait fait tous ces kilomètres pour que ce soit moi qui l'accompagne. Ca mettait une sacré pression sur mes épaules. J'avais posé ma barquette à côté de moi avant de fixer le sol quelques instants.

    « On a jamais... véritablement cru en moi. Ca me fait tout... bizarre. » avouais-je avant de tourner la tête dans sa direction. « Merci Kida. Merci de croire en moi. »

    Elle venait de sceller quelque chose d'énorme. Je ne comptais pas l'abandonner et faire tout ce qui serait en mon pouvoir pour l'aider. Elle était la première à me faire réellement confiance. Audrey et mes amis aussi, mais dans le domaine de mon métier, de mes compétences, c'était la première personne à faire appel à moi parce qu'elle pensait que j'étais le seul à pouvoir l'aider. Je me sentais renaître, grandir. Elle était incroyable. Je lui avais fait un petit sourire, avant de me rendre compte que je contemplais une nouvelle fois ses yeux. Puis les miens étaient descendus vers ses lèvres et je n'avais qu'une envie... mais ce contact ne devait pas exister. Je m'étais rendu compte trop tard à quel point mon coeur battait quand il croisait son regard. A quel point mes lèvres la désiraient quand j'observais les siennes. Pourquoi j'avais dû partir à ce moment là ? Elle avait véritablement envie que je la retrouve le lendemain, mais j'avais tout foiré. C'était tout moi ça.

    « Il s'appelle comment ? »
    demandais-je avant de fixer le sol.


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Cette première diapo représente une créature.

« Une créature si terrifiante qu'on disait jadis
que les marins perdaient la raison rien qu'en la regardant. »


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Les amoureux de l'Atlantide [Fe] Original

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Les amoureux de l'Atlantide [Fe] _



________________________________________ 2016-05-06, 20:36


Nous allons sauver

l'Atlantide...

- J'aimerai bien aussi avec toi

Elle avait brusquement relevé la tete pour l'observer avant de l'entendre préciser :

- Au sujet d'Atlantis. L'être avec toi au sujet d'Atlantis.

Oh... Kida baissa les yeux, tentant de cacher sa déception tant bien que mal... Oh... Pourquoi fallait il toujours qu'il l'a fasse espérer avant de la faire redescendre brusquement sur terre, comme si elle s'écrasait au sol? En même temps, elle avait commencé... Elle l'avait peut être mérité...

Ses yeux devinrent subitement rond tandis que le jeune homme éclatait de rire. Audrey n'était pas sa petite amie... AUDREY N’ÉTAIT PAS SA PETITE AMIE!!!! Elle avait qu'une seule envie, exploser de joie, sauter, trépigner, chanter, danser... Il ne l'avait pas abandonné pour retrouver la femme qu'il aimait, il l'avait abandonné pour aider une amie qui lui était chère, qu'il considérait comme une sœur. Mais la réalité la rattrapa si vite qu'elle eu l'impression qu'elle venait d'avaler du plomb et quelle coulait tout droit tout au fond de l'océan... ELLE avait un petit copain maintenant... Pouvait-on être aussi stupide?! Apparemment... Elle avait un peu perdu son sourire quand il lui avait dit "que ce n'était pas faute d'avoir essayer"... Donc il en était quand même amoureux?! Mais visiblement son amie était lesbienne... Kida était plus sauvée par l'orientation sexuelle d Audrey que par son cœur à lui... C'était bien ça?!

Elle ne pu pourtant s'empêcher de rire en l'entendant raconter son histoire de poteau. Ce devait être une catastrophe... Elle aurait pu paraître gênée pour lui mais il excellait tant dans l'auto dérision qu'il était plutôt difficile de ne pas le suivre dans ce domaine.

- Je ne ne vois pas en quoi c'est bizarre.

Elle avait haussé les épaules tout en lui disant cette phrase.

- Chez nous, les relations saphiques ne sont pas considérées comme étrange, tout comme les relations homosexuelles. Nous en avons plusieurs des personnes comme Audrey. Si mère nature donne a Audrey un désir plus fort pour les femmes que les hommes, alors nous ne devons pas aller contre. La seule chose que notre peuple ne parvient pas à comprendre c'est les mélanges de catégorie.

Voyant qu'il semblait perplexe, elle commença a lui expliquer sa pensée à l'aide de ses mains.

- Mère Nature catégorise les espèces. Tu as les animaux. Avec différentes catégories à l'intérieur. Tu ne verras jamais un poisson s'accoupler avec un jaguar d'eau, n'est-ce pas? C'est parce que ce sont des êtres entièrement connecté à la nature, elle leur dit ce qui est bon pour eux. L'Homme est un animal imparfait... Sa réflexion l'empêche parfois d'écouter l'enseignement de la Nature. Pourtant, nous nous devons d'y prendre garde car nous sommes catégorisé. L'homme et la femme ne sont pas deux catégories distinctes, tout comme les femmes et les hommes entre eux. Ils peuvent s'accoupler. Mais le monde de l'enfance est différent. La Nature n'insuffle pas la sexualité aux enfants. Ils doivent évoluer jusqu'à ce statut. C'est pourquoi les hommes peuvent s'accoupler avec les hommes, les femmes avec les femmes mais les enfants ne doivent pas s'accoupler aux adultes. Je suis claire?

Elle le regardait, un peu inquiète. Elle savait à présent à quel point il était dur de comprendre la culture d'un autre. Elle espérait que Milo ne se sentait pas aussi perdu qu'elle. Puis ils étaient partis dans la discussion sur les rêves et Milo avait fait une blague de plutôt mauvais goût. Elle ne se força pas à sourire. Ce n'était pas dans ses habitudes. Mais elle détourna le regard, un peu gênée. Elle n'aimait pas l'idée qu'il puisse hanter des nuits d'une quelconque manière. Elle avait trop souffert. Et apparemment lui aussi.

Elle lui lança un sourire timide. Oui.... Ils allaient monter très haut ensemble. C'était peut-être led douloureux instants de leur vie qui leur permettraient de tout surmonter ensemble... Elle s'était ensuite remise à engloutir ses raviolis vapeur a la crevette. Ce truc était vraiment trop bon. Comment avait-elle put passer à côté tout ce temps? Milo lui proposa alors ses raviolis et elle les regarda un instant avec hésitation. Ils étaient différent. Un autre goût a essayer... Après un sourire gêné et un petit "merci" elle en récupéra un qu'elle mit dans sa bouche. Boeuf. C'était du boeuf. C'était très bon aussi. Mais elle préférait les fruits de mers.

Il se mit alors a lui poser de nombreuses questions et elle le laissa s'emballer jusqu'à ce qu'il redescende de lui-même comme un soufflé. Elle posa alors sa barquette vide avec douceur avant de lui prendre les mains:

- Je crois en toi parce que tu mérite que quelqu'un croit en toi. Je t'ai entendu parler de mon peuple, j'ai vu tous tes dessins, tes croquis... C'est passionnant. Et... Je savais... Que tu étais le seul qui me comprendrais. Les dieux n'ont pas voulu m'aider... Prétextant qu'il y avait plus important... Et que ce serait dangereux...


Elle déglutit, espérant qu'elle n'était pas en train de le perdre, de lui faire changer d'avis, en lui expliquant ça. Il ne fallait pas qu'il doute... Elle, elle ne doutait pas. Elle emprisonna alors son visage dans le sien, son regard sérieux, décidé et guerrier dans le sien:

- Mais MOI je SAIS que c'est important. Oui, ce sera dangereux, mais il y a des dangers qui en valent la peine et CE danger en vaut la peibe, pour toi, pour moi, pour tous mes surfaciens et même les dieux. Tu l'as dit toi même: "on va sauver l'Atlantide où on va tous crever" tu n'imagines pas à quel point tu as raison en disant ça...

Elle lui lâcha alors le visage, reprenant un sourire et un air plus chaleureux.

- Bon alors, on les fait ses recherches?! Et oui... Tu as raison... Je pense que je vais avoir besoin de vêtements... Je n'avais pas pensé que ca prendrait autant de temps... Mais... Je vais avoir besoin d'argent aussi... Hadès mavait promis de financer le voyage.. Mais je ne comprends que maintenant que par "voyage" il entendait... "le transport aller"

Elle lui souriait gêné avant d'ajouter précipitamment :

- Mais je te rembourserai! Quand je serais de retour à Storybrooke, je trouverais un travail pour me faire payer. Granny et Aster ont promis de m'aider... Il faudra que je demande à Anatole aussi... Lui-même cherche du travail...

Elle avait commencé à se diriger lentement vers les étagères, laissant ses doigts vagabonder avant d'en prendre un au hasard qui parlait "des acteurs anglais du XXe et XXIe siècle". Elle savait qu'elle n'y trouverait rien sur Atlantis mais elle le feuilletait par intérêt. Son sourire disparut d'un coup lorsqu'elle tomba sur un portrait pleine page dans le chapitre Judi Dench. Ce visage... Cette femme lui rappelait quelqu'un mais elle n'arrivait pas a l'identifier... Elle avait la désagréable impression que ce n'était pas ELLE qui la connaissait personnellement. Brusquement un flash aveuglant lui apparu devant les yeux. Elle était de retour à Atlantis, se tenait dans la salle du trône et à sa posture elle savait qu'elle n'était pas dans son corps. C'était un souvenir de Père, un souvenir qu'elle avait déjà vu auparavant, le jour où elle avait rencontré Milo pour la toute première fois. Elle entendait la voix de Chronos, furieux, résonner dans sa tête. Mais cette fois-ci, elle avait l'impression de voir le souvenir différent. La première fois, le Titan roi était le plus distinct de tous mais aujourd'hui, la personne la plus claire était la femme qui lui avait répondu ce jour-là. Elle la voyait. Ce visage... Elle ressemblait tellement a cette actrice. Elle semblait épuisée et pourtant, elle gardait une telle prestance!
Une douleur fulgurante lui lancina alors le dos et la tête. Lorsqu'elle reprit connaissance, elle était assise contre les étages, les jambes replié, livre ouvert gisant plus loin. Elle avait dû reculer violemment sous le choc de sa vision et venir se cogner à la bibliothèque. Se massant la tête et le bas du dos, elle regarda Milo avec une grimace de douleur en grimaçant :

- Ça va... C'est rien... C'est juste ces visions... LE LIVRE! Il me faut le livre!

Elle se précipita à quatre pattes dessus avant de le feuilleter fébrilement et de le rouvrir en grand à la page dédiée au portrait de Judi Dench. Elle sentait Milo qui regardait par dessus son épaule tandis qu'elle caressait la page, en proie à la perplexité.

- Je la connais... Enfin, pas ELLE et pas moi...mais mon père connaissait une femme qui lui ressemblait beaucoup... C'était...

Elle s'était interrompu en voyant le regard que lançait Milo à la photographie et à la tête qu'il faisait... Lentement, un peu sous le choc elle lui lança :

- Toi aussi tu l'as connais... c'est ça?



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