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 [Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie

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Jack Overland
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Jack Overland

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| Conte : Les 5 légendes
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[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 _



________________________________________ 2016-10-20, 21:44





Le Temps d'une Vie

Jack & Beaucoup de monde
"Non mais chuis pret a partir moi la !"


Nous y étions. À la Nouvelle-Orléans, debout sous le soleil du matin. Je n'avais pas souvenir d'avoir voyagé aussi vite dernièrement, les derniers allers-retours que je faisais étaient au Japon et il me fallait quand même quelques minutes pour y aller. Après tout, je ne pouvais pas me téléporter comme certains ! Cependant, les kilomètres que j'accumulais permettaient à mes pokémons d''évoluer, ainsi j'étais certain d'avoir la meilleure équipe de la ville. En même temps, nous n'étions pas répertoriés sur les sites Internet habituels, il etait donc normal que je doive aller ailleurs pour en capturer. Est-ce que mes exploits sur le jeu étaient le sujet du moment ? Non, pas réellement, mais c'etait toujours agréable de se rappeler qu'on était le meilleur. J'observais la ville autour de moi, les gens qui sortaient de leur maison, ceux qui ouvraient lentement leur volet. C'était joli, chaud vivant coloré. Et vraiment sympa.

Nous nous étions mis en route, je ne pouvais m'empêcher de regarder partout autour de moi. Certes notre petit groupe était des plus étrange, mais ce qui captivait le plus mon attention, c'était de la ville en elle-même. Les pavés sur le sol, les fleurs au balcon… j'en attrapais une, la portant à mon nez avec délice. Les roses des glaces ne pouvaient pas faire de parfum malheureusement, mais j'étais presque certain qu'un jour j'y arriverai ! Enfin, il fallait le voir pour le croire. Ici, je savais que je n'avais pas réellement le droit de faire de magie, faire apparaître des roses des glaces, même si c'était particulièrement efficace sur les filles, étaient totalement proscrit. Et me connaissant, je savais que j'allais avoir besoin d'une fleur rapidement. De toute façon, ca faisait toujours plaisir de se voir offrir une fleur ! Et mon job n'était il pas de rendre les gens heureux ?

J'avais jeté le paquet d'allumettes à la déesse, en lui faisant sourire entendu. Nous avions eu à peu près la même idée, nous rendre directement là-bas. Et puis elle avait dit que mes pouvoirs seraient certainement utiles ! Comment ne pas résister à invitation dans ces cas-là ? Elle ne pouvait pas assez de moi, je l'avais très bien compris ! Pourtant, lorsqu'elle se mit à « attaquer » l'homme, je ne pus m'empêcher de pousser un couinement aigu en voyant comment s'y prenait. C'était de la brutalité, c'était horrible ! Même si il le méritait ! Enfin… J'avais mal pour lui moi !

J'attendis qu'elle s'éloigne, caché derrière Anna qui me servait de boucliers, et que je tenais par les épaules. J'avais bien fait de ne pas la draguer, si elle s'y prenait comme ça à chaque fois ! Voyant les autres s'éloigner, je ralentis le pas avant de me tourner vers la jeune fille que nous avions interrogée, et de revenir vers elle avec un sourire charmeur sur le visage. Tranquillement, j'attrapais un stylo qui se trouvait sur le bar et inscrivit mon numéro de téléphone sur un petit papier que je lui tendis, avec mon nom et la fleure que j'avais cueillis juste avant.

« Si quelque chose vous revient à leur propos, ou si vous revoyez ses amis, appelez-moi… et même si vous ne les revoyez pas… vous avez mon numéro… »
fis je avec un sourire entendu.

« J'ai déjà celui de votre ami »
répliqua-t-elle en me regardant droit dans les yeux, le visage assez inexpressif.

Aie ! Ca faisait mal un rateau pareil ! Je baissais la tête, comme si je venais de me prendre un coup d'Anna sur le haut du crâne. Est-ce qu'elle n'avait pas compris ? Est-ce que mon charme naturel me faisait défaut ? J'eus un sourire, puis un petit rire amusé avant de me redresser et de lui faire un clin d'œil. Non ! Je devais avoir confiance en moi ! Et en mon sex apeal !

« Peut-être, mais je suis bien plus mignon qu'elle ! »


Et puis je faisais franchement peur ! Il y eut un instant de silence, d'hésitation, avant que soudain elle ne me fasse un petit sourire amusé. Yes ! J'avais gagné la partie, elle était heureuse. Après les événements qui elle avait eu juste avant, je pouvais au moins faire ça pour elle ! Pourtant, loin de s'arrêter là, elle attrapa la carte que venait de lui donner Athéna, et griffonna son propre numéro et son nom, auto, avant de me la tendre. Je restais un instant un peu surpris, avant de l'attraper entre mes doigts, et de lui faire un sourire pour la mettre dans ma poche. Cette fille était vraiment mignonne ! Et puis si elle me donnait cette carte aussi facilement, c'était qu'elle n'avait aucune intention d'appeler la déesse plus tard. Donc ça ne ferait pas de mal que je prenne la carte et son numéro ! Surtout que là, j'étais presque certain qu'elle rappellerait, au vu du regard qu'elle m'avait lancé !

Je me penchais en avant, saisissant sa paume entre mes doigts glacés avant de déposer un doux baiser sur sa main, puis je m'éloignais lui faisant un clin d'œil aguicheur. Je retrouvais les autres extérieurs, et prit une grande inspiration avec une tête totalement innocente. Après tout, je n'avais rien fait de mal non ? Je jouais avec mon bâton, le faisant tourner entre mes doigts pendant un instant, avant de me décider à me lancer.

« Bon ! On y va a cette église ou pas ? »
Je me mis en route, rapidement guidée par le bruit des cloches du matin.

J'avançais d'un pas particulièrement guilleret, avançant sur les pavés sans marcher sur les lignes, sautillant par-dessus les flaques ou les bouches d'égouts. De suspension nous passâmes devant une centaine, au milieu de laquelle trône et de statut de signes. Rien de bien important me direz-vous, mais je la furieuse envie de geler l'eau qui était dedans, et ne Dumont salut qu'à la main d'Anna qui accrocha ensuite quand je tendis le pied pour passer par-dessus. Encore quelques centimètres, et j'aurais pu faire de la patinoire dessus ! Je me tournais vers ma meilleure amie, avec un air de chien battu. Pourquoi est-ce qu'elle m'empêchait de m'amuser ? Je savais que nous étions en pleine enquête, mais ça ne m'empêchait pas de faire quelques blagues non ? Un soupir désespéré m'échappa, avant que je ne me remette en marche, les épaules basses. Ah la la, on ne pouvait vraiment pas s'amuser ici ! Qu'est-ce que ça faisait silo de La Fontaine était en tout petit peu gelé ? On aurait pu faire de la patinoire dessus !

Au final, nous atteignîmes l'Eglise assez rapidement,. Je pouvais même voir sur le côté, une pancarte sur laquelle était inscrit : « toutes les âmes égarées sont les bienvenues ». Ils avaient des cartes pour ames égarées ? Les murs étaient envahis de végétation, visiblement on prenait pas réellement soin du bâtiment. L'herbe poussait en touffes, par ci par la. Il n'y avait pas de beau gazon ici, juste un sol malmené. Bizarrement, ça me fit rire. Je jetais un regard à Athéna et Anna, avant de me tourner vers la fille qui pleurait tout le temps.

« Surtout ne bougez pas ! Attendez-moi là je reviens dans cinq minutes ! »
Fis-je, avant de m'éloigner rapidement.

Je pénétrais dans une petite boutique de porte-clefs, juste à côté, faisant un petit sourire à la vendeuse qui s'y trouvait pour lui demander gentiment du papier, un stylo est une petite corde. Je revins vers mes amis quelques minutes après, avec entre mes mains un petit panneau : « âme en perdition », que je passais autour du cou de Sandy !

« Et bien voilà ! Là on peut y aller ! » déclarais je d'un ton joyeux en lui ébouriffant les cheveux, avant de me tourner vers les deux autres filles.

« On y vas par groupes de deux, Ce sera moins voyant. »
Je me tournais vers Anna : « je suis désolé, mais tu as l'air de tout, sauf d'une princesse en détresse ou d'une ame en perdition. Donc je vais y aller avec Sandy, désolé de te dire ça ma belle, mais au naturel, tu as vraiment une tête de cocker battue ! » Je me tournais en suite vers Athéna. « Quant à toi, honnêtement, je crains que ta méthode d'interrogatoire ne marche pas forcément sur un prêtre. » fis je avec un sourire.

Tranquillement, je passais un bras autour des épaules de Sandy pour l'entraîner à ma suite dans l'église.

« Ne faites pas de bêtises en m'attendant ! »
fsi je d'un ton amusé avant de pousser la lourde porte de bois.

Instantanément, l'atmosphère changea, devint plus recueillis, plus sérieuse . L'intérieur sentait la cire froide et l’encens, la poussière un peu. Et évidemment, il faisait frais, en tout cas plus frais qu'a l’extérieur. Sans hésiter, je retirais mon pull, et le déposais doucement sur les épaules de Sandy, avant de l’entraîner avec moi vers le transept droit. Nous nous installâmes sur de vielles chaises en pailles et je me penchais vers elle, pour lui murmurer quelques mots.

« Bon, est ce que tu peux pleurer miss ? Comme tout a l'heure tu sais ? Genre avoir l'air... désespéré, encore plus que d'hab ? »


Non parce que là ca me serait vachement utile quand même ! Enfin ce n'était pas que j'aimais voir les gens pleurer, au contraire ! Mais en l’occurrence, ca m'aiderait bien. En tout cas, je lui faisait de l'effet, ce qui n'était pas du tout pour me déplaire ! Elle était rouge comme une tomate et puis sa bouche s'ouvrait et se fermait sans arret comme un poisson.

"Ou... ou... ou... Oui.... Je.... Je pe... Je peux."


Je la vis prendre un inspiration, tremblante, avant de baisser la tête et de se mettre a murmurer.

"Brad et Angelina qui divorcent. Jack qui meurt à la fin de Titanic. La S.P.A. Les bébés oiseaux qui tombent de leur nid. Les gens qui meurent de faim. Les derniers films de Tim Burton. La bise. Les scènes de baisers sous la pluie. Plus avoir de mouchoirs. Babe. Riley. Joie."

Gné ? Qu'est ce que la bise venait faire dans cette liste ? Oh bon sang elle se mettait a sangloter. Parfait !

Parfait ? Non, pas DU TOUT ! Je sentais ses mains s'agripper a mon t-shirt comme si sa vie en dépendait, alors qu'elle se mettait a pleurer de plus en plus fort. Bon sang, voilà pourquoi c'était ANNA qui devait faire les plans ! Moi je ne savais pas du tout gérer les filles qui pleuraient Ca me rendait tout... rhaaa je détestait ca ! Je ne savais pas si je devais lui faire un calin ou l'embrasser comme dans les films ( même si franchement, c'était peu ragoutant, y avait de la morve et des larmes partout yerk ! ) et puis.. Rhaaa !! Mais qu'est ce que je devais faire ??? Pourquoi Anna n'était elle pas là quand j'avais besoin d'elle hein ?

Parce que je lui avais dit d'attendre dehors.

J'étais vraiment trop con parfois.

Mais ce n'était pas le moment de me préoccuper de ca !

Je ne sais toujours pas quoi faire moi. Lentement, je finis par sortir un mouchoirs (propre cela va sans dire, il fait partit du kit du parfait Jack, tout comme les chewing-gum la menthe et le billet de vingt dollars pour payer un verre ou un taxi) que je finis par lui tendre.

J'ai déjà dis que ce genre de situations me mettaient extrêmement mal a l'aise ?

"Excuse moi, je ne voulais pas... je ne pensais pas que ca te mettrai dans un état pareille, je voulais juste qu tu fasse semblant, excuse moi..."
J'eus un petit rire géné. "Tu peux déja retirer le manque mouchoirs de ta liste..."

J'attendis quelques instants, regrettant amèrement qu'il n'y ai pas de guide sur comment se sortir de ce genre de situations. Quoi que j'étais certain de trouver quelques méthodes sur le net...

"Tu... tiens, tu viens d'ou miss ?"
demandais je en lui tapotant l'épaule pour tenter de lui changer les idées.

RIP mon mouchoir vue le bruit de trompette qu'elle avait fait en se mouchant. J'étais presque étonné qu'il ne soit pas totalement trempé tiens..

"Du... du... du quartier gé..général. Celui de Ri...Riley. Mais elle est... mo...mor...morte alors maintenant je suis... je...je suis toute seule iciiiiiiii!"

Genre.

GEEEEEEEEEEEEEEEENRE !!!! C'était une émotion ? Une vrai ? Troooop cooool !! Ah j'avais ADORE le dessin animé sérieux ! C'était... TOP !

Bon, la mort c'était moins cool, je devais l'admettre.

Mais le reste ! Wahou ! Et puis joie ? JOIE ?? Joie. Zut, elle l'avait mis dans la liste des trucs pas cool tout a l'heure, les machins qui la faisaient pleurer. Fichtre, moi qui m'imaginais déjà faire un méga duo de danse avec elle ! J'étais le gardien de la joie, on était fait pour faire équipe ! Genre comme Mr et Mrs Smith ! J'étais certain qu'en costard et lunettes e soleil je serai parfait. Jouer les gardes du corps tout ca... Rha le pieds !

"Par... pardon. Je voulais pas... t'embêter"


Je baissais les yeux sur Sandy a coté de moi. Ah oui, bon vue la manière qu'elle avait de se comporter, il ne fallait pas être Einstein pour comprendre qui elle était. Elle me faisait presque de la peine comme ca... Mon rôle a moi c'était d'apporter le bonheur aux gens, donc je devais lui en apporter aussi non ? Même si c'était l'émotion la s triste qui soit. C'était un challenge !
Je lui tapottais gentiment le haut du crane.

« T'en fais pas tu m’embête pas va... »


En plus c'était ma faute si elle pleurait sérieux... Parfois, je me désespérais moi même. Mais rarement hein !

Nous fumes interrompues par des bruits de pas. Un homme était entré par une porte de coté, et allumait des cierges avec une bougie. Le prètre (je l'avais reconnue grace a mes super facultées d'observation et mes sens sur développés.... Bon, ok grace a ses fringues ) ne nous prêtait pas réellement attention, ou si il le faisait, c'était de façon plus tot discrete. Je l'observais pendant quelques instants, étudiant chacun de ses gestes. Cet homme avait visiblement des informations qui pourraient vous être utiles, et je voulais chercher à le comprendre le plus possible je finis par me lever au bout de quelques instants, je me dirigeais vers lui.

"T'en fais pas et laisse moi faire ok ? dis je a Sandy d'une voix basse.

J'allais devoir la jouer finement, mais j'étais le meilleur acteur que la terre est jamais portée, même la déesse Artémis l'avait dit ! Après tout, j'étais aussi bon que le dieu des arts, peut-être même plus ! J'avais pu sentir l'admiration dans son regard quand je lui avais demandé de m'amener sur la Lune partir à la recherche des Pokemons. Elle avait beau essayer de le cacher, je savais au fond d'elle qu'elle m'appréciait beaucoup. J'avais même pus le voir dans le petit regard plein d'amour qu'elle m'avait jeté lorsqu'elle était apparue tout à l'heure ! Oh elle ne pouvait pas se jeter dans les bras, ça aurait brisé son image devant les autres, je savais qu'au fond elle m'appréciait beaucoup. Que c'était dur que d'avoir du succès ! Enfin bon, je devais m'y faire....

"Bonjour mon père... Il parait que vous sauvez les ames en perdition ?"
je jetais un regard a Sandy avec un soupire faussement fatigué. "J'en ai une pour vous ».

"Bien sûr. La porte de notre Seigneur est ouverte à tout le monde. Qu'avez vous mon enfant ?"


Et bla bla bla. J'attendis quelques instants, avant de lui jeter un regard un peu plus sérieux. Le rôle dans lequel je tentais d'entrer c'est pas forcément facile vu le nombre d'informations qu'ils me manquaient. Pourtant je savais que ma géniale étude allait compléter ce manque. Ou en tout cas, je l'espèrais. Bon, si je la laissais faire, elle allait finir par nous faire un monologue de trois heures, aussi interrompis je le joyeux échange entre Sandy et le prètre.

"Je cherche des amis... On m'a dit que vous pourriez m'aider..."


Petite pose dramatique, accompagné d'un regard sur le côté, comme si je craignais qu'on vienne interrompre notre discussion, ou que quelqu'un débarque soudainement.

"On avait rendez vous au new age hier a 18h mais... ils ne sont pas venue. Vous savez pas ou je pourrai les trouver par hasard ?"


Je n'écrivis les trois larbins, un grand brun de 30 ans à peu près, un plus jeune et le troisième. Nous n'avions pas de noms, mais j'esperais que lui si et qu'il me les donnerai sans que j'ai à chercher loin. Contrairement à ce que les gens pensaient, obtenir des aveux d'une autre personne était beaucoup plus facile que croyait !

"Vous voyez de qui je veux parler ?"


"Hum... Laissez moi une petite minute que je réfléchisse."
Il se concentra tout en continuant d'allumer ses cierges, puis il se tourna vers moi. "Oui, je pense voir de qui vous parlez. Il doit s'agir de Diego et de son frère. Des garçons très charmants. Mais je ne peux pas vous dire pourquoi ils n'étaient pas à votre rendez vous, car ils n'étaient pas au miens non plus. Le dimanche matin on sert la soupe aux pauvres et d'ordinaire ils viennent chaque dimanche, à l'exception d'hier."

Ah.. donc cela, ce n'était pas seulement à moi qu'il avait posé ! Mais qu'est-ce qu'ils avaient pu foutre entre 11 heures et 17 heures ? J'espérais vraiment qu'il n'y avait pas de pas parce que poser des lapins une fille, ca m'inssuportait ! Rendez compte deux à quel point c'était difficile de réparer un cœur ?

"Zut.... "
Je passais une main dans mes cheveux l'air particulièrement ennuyé. Comment j'allais faire pour les retrouver ? Ils devaient nous aider ! Enfin moi et mon personnage fictif. Un murmure m'échappa, comme si le problème qui m'occupait l'esprit était si énorme qu'il en occultait la présence du prètre. "Comment je vais faire... ? "

Je lui jetais un coup d'oeil rapide, comme si je me souvenais de sa présence.

"Désolé. Vous ne sauriez pas ou ils habitent par hasard ? Je dois absolument les voir pour une affaire urgente..."


Je devais rester evasif. Lui donner envie de m'aider sans pour autant qu'il ne se montre trop curieux. Comme si j'étais en fuite, ca c'était un bon sénario. Et un type en fuite ne donnait ses infos a personne.

"Je suis désolé, mais je ne pose pas de questions à ceux qui viennent aider notre paroisse. D'ailleurs, vous êtes de la région je suppose ? Est ce que vous avez entendu parler de nos actions ? Demain c'est le 1er novembre, il y aura une grande célébration à l'église pour célébrer nos saints. Vous êtes tous les bienvenues."


Il me tendit la main, attendant certainement que je me présente. Pendant une seconde, une toute petite seconde, j'hésiais a me présenter sous les traits d'Aaron Mcadams avant de me raviser. J'étais en fuite, je ne pouvais pas dévoiler mon identité aussi facilement. D'ailleurs je lui jetais un regard très méfiant, comme si j'avais l'impression qu'il me faisait un interrogatoire. En tout cas l'invitation a la fête n'était pas tombé dans l'oreil d'un sourd. De base j'aimais les fêtes, mais le type en fuite en moi y voyait un message caché, a double sens. Et il y aurait du monde ! Donc des possibilités de se faire aider.

Je me prenais peut etre un peu trop au jeu non ?

Je finis par lui sérrer la main.

"On viens... de loin. C'est un ami qui m'a parlé de ce que vous faites mais... sans entrer dans les détails. Il a dit qu'on pourrait trouver de l'aide ici, mais visiblement..."
Je m'arretais, comme si j'en avais trop dit avant de brusquement ramener ma main dans ma poche, mon baton appuyé sur mon épaule. Puis je me tournais vers Sandy et passais un bras autour de ses épaules.

"Allez viens, ils ne peuvent pas nous aider..."


Ok j'avouais, j'esperais qu'il allait nous arreter et nous inviter a renter dans sa planque de ninjas, ou nous montrer son passage secret a la Zorro derriere une statue mais bon. Il tendit tout de même la main a Sandy qui la lui serra. Et tout a coup, il la serra plus fort, la fiant droit dans les yeux pendant un instant... Que je brisais rapidement, ramenant la jeune femme contre mon torse en jetant un regard furieux a l'homme.

"Ne la touchez pas."


Ksssss... Qui a dit que j'étais trop possessif ? C'était pas ma faute si je ne supportais pas qu'on touche a une fille. Et puis elles rappliquaient les filles la ? J'aurai presque voulue voir Athéna se mettre a interroger ce type tiens !



©Finnou

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Aaron McAdams
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________________________________________ 2016-10-21, 09:09



« Les folies sont les seules choses

qu'on ne regrette jamais ! »




    Coney Island, 24 octobre 2016

    J'avais passé toute la nuit à bosser sur mon projet. Ce n'était pas facile de mettre au point le stratagème. Tout était réglé à la minute près. A cinq heure zéro zéro, je sortirai de chez moi, je longerai la petite ruelle derrière mon appartement. Ensuite, je traverserai trois rues avant de me retrouver devant le grand hôtel où on s'était donné rendez-vous avec Anna quelque semaines auparavant, quand elle était venue me voir pour la seconde fois, à Coney Island.

    Depuis le début de l'été, j'avais emménage ici, afin de bosser au parc d'attraction. C'était pas ce qu'il y avait de plus facile, mais ça permettait d'avoir de l'argent facile. En plus, j'avais pu amener une peluche chez moi que j'avais très hâte d'offrir à Anna, et j'avais fait la rencontre de Rebekah. Une jeune femme un peu collante, mais attachante, qui s'amusait à m'en faire voir de toutes les couleurs, même si au fond elle m'appréciait beaucoup. Ah oui, elle s'était aussi nommée "soeur de coeur officielle" d'Anna.

    Une fois l'heure arrivée, tout était prêt. J'étais arrivé devant le grand hôtel. Il faisait encore nuit et c'était l'heure où le réceptionniste quittait son service et était remplacé par le nouveau. Pendant dix huit minutes environ - j'avais fait le test les trois jours précédents - le nouveau venu ferait le tour du rez de chaussée et reviendra à l'accueil. Ca allait me laisser largement le temps de réaliser mon exploit. Ca y est, la voix était libre, je pouvais foncer.

    Devant l'hôtel se tenait une immense statue en forme de lapin. Je savais que Anna détestait cela et c'était pour cette raison qu'on avait vécu une sacrée aventure cet été, afin de trouver un nouvel endroit où dormir. J'avais grimpé sur la statue, avant de passer une corde autour d'elle et de bien la serrer. Puis, j'avais mis un immense sac sur la tête du lapin et j'étais redescendu. De nuit, mon téléphone pouvait prendre des photos assez convenables. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'était que le flash attirerait l'oeil du réceptionniste. J'avais juste eu le temps de prendre la photo et de filer, laissant la statue totalement ligotée.

    Une fois à l'abri dans une ruelle, j'avais envoyé la photo avec un message à Anna : « Ca y est, tu peux revenir quand tu veux, le lapin est ligoté ! :-) » J'étais fier de mon exploit. J'espérais juste qu'elle avait son portable en silencieux, car il était cinq heure vingt trois du matin. Juste avant de quitter la ruelle, j'avais sentis quelque chose sur mon bras me faire mal. Bon sang... Mon haut était un peu déchiré sur le côté et je saignais. Voilà ce que c'était d'être un demi dieu et de ne pas sentir la douleur. On finissait par ne plus s'apercevoir quand on se coupait à une statue en forme de lapin. La journée commençait bien. J'y avais laissé du sang, mais j'en étais sortit victorieux !


    Storybrooke, 30 octobre 2016

    J'avais profité de ces quelque minutes de répit pour refaire mon pansement sur mon bras. La plaie s'était ouverte à nouveau. Ca faisait trois jours que j'avais quitté Coney Island, oubliant mon portable derrière moi. J'avais hésité à passer chez Anna. Pour être franc, je m'étais arrêté devant la chocolaterie où bossait la jeune femme, avant de me rendre au zoo. Il me restait un peu de temps avant la fermeture. J'avais même vue Anna à travers la vitrine du magasin, mais elle ne s'en était pas rendu compte. J'aurai pu entrer et lui parler, mais ce n'était pas le bon moment. Je devais faire autre chose avant.


    Storybrooke, 31 octobre 2016, 8H30...

    Quand je m'étais réveillé le lendemain matin, j'avais pris une bonne douche et une fois ma plaie fermée, j'avais enfilé mes vêtements et j'étais descendu en bas des marches. François m'y attendait. Je ne savais pas quoi lui dire, ni même pourquoi il était venu. On s'était regardé quelque instants, sans piper mot. Je sentais à son regard que quelque chose l'intriguait. Je n'avais pas envie de le voir partir, mais j'ignorais pourquoi. Peut-être pour ne pas être seul ? Pour me simplifier la tâche afin d'aller plus vite là où je devais me rendre ?

    « J'ai besoin de la voir. »

    C'était sortit tout seul.

    J'avais croisé un jeune homme à Londres, sans comprendre pourquoi cette rencontre. J'étais apparu à Storybrooke, sans en comprendre réellement la raison. Je savais que l'endroit où je devais aller, maintenant, c'était chez Melody. Je devais m'assurer que pour elle tout allait bien. Je devais en être sûr. Et François était le moyen le plus rapide pour s'y rendre. J'aurai voulu lui demander pourquoi il était là, mais j'avais la sensation de déjà connaître la réponse. Quoi qu'il en soit, sans même me toucher, on avait disparu et on s'était retrouvé en plein coeur d'une ville, à sept heure trente du matin, vue le son des cloches.

    « C'est la Nouvelle Orléans. » dit-il en guise de réponse à une question que je n'avais pas posé.

    Melody devait se trouver ici, sinon il ne m'y aurait pas conduit. J'aurai voulu le remercier de m'avoir amené ici, mais les mots ne sortaient pas.

    « Tu sais... Tu n'es pas obligé de faire ça. Enfin de te... comporter comme un père. D'ailleurs... »

    J'avais toujours sur moi la carte bancaire qu'il m'avait passé quelque mois auparavant. Je m'étais promis de ne jamais l'utiliser, mais un petit soucis avec Anna m'avait forcé à transgresser cette règle que je m'étais faites. Quoi qu'il en soit, en dehors d'un dépannage, elle ne m'avait jamais servie. Je préférai m'en sortir tout seul.

    « Tiens, c'est à toi je crois. » dis-je en lui rendant. Est ce que ça allait mettre un terme à notre relation père fils qui avait débuté il y avait environ dix minutes ?

    « Tu pourrais encore faire un truc pour moi ? » dis-je en mordant les lèvres. Je venais à peine de lui dire que je n'avais pas besoin de lui, que je lui demandais déjà de faire quelque chose pour moi. Mais j'en avais besoin. Ca me ferait du bien d'avoir des nouvelles et de pouvoir parler à la seule fille qui arrivait à me redonner le sourire en ce moment.

    « J'ai laissé mon portable chez moi... Si tu pouvais... » ajoutai-je en baissant la tête, tandis qu'un portable apparu dans la main de François. J'avais observé longuement le dit objet dans sa main et il me l'avait tendu.

    « Merci. » dis-je en hochant la tête tout en me mordant une nouvelle fois les lèvres. Je ne savais pas comment lui dire au revoir. De toute façon on allait se revoir, n'est ce pas ? Il viendra ? Je m'étais toujours posé la question, mais je n'espérais pas grand chose.

    A peine j'avais levé les yeux qu'il avait disparu. J'étais resté assis quelque instants sur le muret devant la fontaine avant de faire défiler les messages de Anna. Mon regard se stoppa sur un en particulier. C'était assez étrange et ça ne ressemblait pas trop au genre de textos que pourrait m'envoyer la jeune femme, sauf pour m'embêter. Et encore, ça n'était pas vraiment son style. Je soupçonnais l'un de ses amis d'être dans le coup. Le message suivant me le confirma. C'était une nouvelle fois Anna, la vraie de vraie qui me disait de faire gaffe et de lui donner un signe de vie quand je le pourrai.

    « Désolé, je n'avais pas mon portable. Tout va bien. Ne t'inquiète pas. Je suis à la Nouvelle Orléans face à un magnifique cygne, je t'expliquerai. Reste à Storybrooke pour le moment. Ton ronron. xD »

    J'avais ajouté une petite touche humoristique à la fin, histoire de détendre l'atmosphère. J'avais vue mon père partir, mais je savais que tôt ou tard je devrais le rappeler pour me conduire jusqu'à elle. J'avais quelque chose à lui dire. En attendant, il me fallait retrouver Melody qui devait être ici quelque part, mais où ?


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« Qui a dit qu'il faisait chaud à Arendelle ?! »
« Dit... on peut rentrer ?! »

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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞


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[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 _



________________________________________ 2016-10-21, 13:15


Là où les mots n'existent pas

Le temps d'une vie

J'avais quitté sans regret le Vieux Carré, ses ruelles étroites et turbulentes, pour le quartier chic de la ville, le Garden District. Ses avenues étaient majestueuses et il me semblait que mon père m'avait faite entrer dans l'une des plus belles résidences du coin. Il s'agissait d'une vaste maison blanche à colonnades, digne des planteurs du XIXème siècle. Pour un peu, j'aurais pu imaginer des nunuches habillées avec des crinolines et des ombrelles. Ce décor radicalement différent me perturbait. Je n'arrivais pas à m'y sentir en sécurité, même si mon père m'assura que je pouvais faire comme chez moi. Je n'étais pas à ma place dans cette atmosphère calme et reposante. L'eau palpitait en moi, sous pression comme un geyser sur le point d'exploser. Il me faudrait du temps pour réapprendre à faire confiance.

Père ne resta pas avec moi. Il s'absenta le jour même, en précisant une fois encore que tout était à ma disposition.

Le premier jour, je le passai entièrement à dormir, comme pour récupérer toutes les nuits de sommeil en retard que j'avais accumulées. Je fus réveillée le second par une odeur d'épices et de fruits de mer. Mon ventre grogna de gourmandise et je m'extirpai du drap trempé de sueur pour prendre une douche. Depuis que ma queue de poisson ne surgissait plus à l'improviste à la moindre goutte d'eau, c'était véritablement agréable de ne plus passer des heures dans la salle de bains. Je préférais de loin aller nager dans l'océan ou le lac pour me dégourdir les nageoires.

Une fois habillée d'un mini short en jean ainsi que d'un débardeur, je partis dans l'exploration de la vaste demeure. Elle était tellement grande que j'avais peur de m'y perdre. Je rencontrai très peu de monde en chemin, seulement quelques personnes qui me saluèrent d'un air respectueux. Je compris sans peine qu'elles étaient des créatures au service de mon père. Je frémis un peu, n'étant plus habituée à lire autant d'estime dans le regard des autres. Parfois, j'oubliais que j'étais la princesse des océans.

Attirée par la bonne odeur, je trouvai facilement la voie de la cuisine. Une femme toute en rondeurs s'y affairait. Elle m'adressa un grand sourire aimable en me voyant.

"La belle au bois dormant s'est réveillée !" dit-elle avec un fort accent français. "J'ai failli monter voir si tu allais bien !"

Sans attendre, elle prit une assiette creuse et servit copieusement un mélange de riz et de légumes agrémentés d'une sauce brune qui sentait fortement les épices. Elle déposa sur le sommet plusieurs crevettes et écrevisses avant de placer l'assiette sur la table, non loin de moi.

"Tu n'as que la peau sur les os, il faut manger !" m'invita-t-elle sans se départir de son sourire sympathique.

Ma nature méfiante m'enjoignait à ne rien faire, mais je réalisai que c'était mon père qui m'avait emmenée ici. Par conséquent, je ne courais aucun danger.

"Vous êtes au service de mon père ?" demandai-je tout de même en plissant des yeux.

"On peut dire ça."
répondit-elle avec un petit rire. "Il m'a apporté son aide il y a de ça des années. J'ai failli perdre tous mes biens quand j'ai divorcé. Mon mari a jeté la ruine sur mon restaurant. Sans ton père, je n'aurais pas pu remonter la pente. Un grand homme, ça c'est sûr. Il a surgi de nulle part comme un super héros et il m'a donnée ce dont j'avais besoin. Maintenant que je suis à la retraite, c'est normal que je lui rende service."

Entendre tant de gentillesse à l'égard de mon père fit naître en moi un drôle de feu intérieur. Apaisant et réconfortant. Je n'avais plus l'habitude d'entendre la vérité. Quand je vivais chez Lily, tout le monde le voyait comme un monstre.

"Ca ne vous dérange pas que je sois là, alors ?"
fis-je, un peu embarrassée.

"Penses-tu ! Ca me fait de la compagnie ! Une vieille dame comme moi, dans cette grande maison, toute seule !"

Elle s'étrangla avec sa salive alors qu'un voile de tristesse passait devant ses yeux. Puis elle sourit de nouveau. Je décidai de m'asseoir à table et de goûter son plat. Une explosion de saveurs dans ma bouche.

"Oh, c'est le meilleur gumbo que j'ai jamais mangé !"
m'écriai-je, sincère.

J'avais menti, car le meilleur c'était celui d'Enoch, mais j'avais envie de faire plaisir à cette dame dévouée toute entière à notre cause. Ses yeux pétillèrent de joie.

Après manger, je poursuivis l'exploration de la demeure. Tout était un peu trop calme. Le silence m'oppressait. Je découvris une bibliothèque débordant de livres sur l'Atlantide. Je feuilletai quelques volumes sans grand intérêt, découvris un autre ouvrage sur Peter Pan, annoté par l'écriture de mon père. Je passai les doigts sur les caractères allongés et gracieux avant de refermer le livre. Je n'aimais pas spécialement la lecture. C'était plus le domaine d'Egéon, ça. Aussitôt, un poids s'abattit sur mon coeur. J'avais l'impression de n'avoir que des morts autour de moi.

En retournant au premier étage, je remarquai une porte fermée. Je l'ouvris et découvris une chambre d'enfant, sans doute de petite fille. Tout y était impeccablement rangé. La pièce sentait le renfermé. Je compris rapidement que la chambre n'était plus habitée depuis longtemps, et la tristesse de la propriétaire prit un sens nouveau : je n'étais pas la seule à avoir perdu un être cher. Je refermai doucement la porte et m'en éloignai.

Je décidai d'aller me promener dans le parc entourant la maison. Il était vaste et verdoyant. J'étais seule. Au loin, je voyais uniquement la silhouette d'un homme, posté à côté du portail. Intriguée, je m'en approchais. Je voulais juste voir s'il allait m'empêcher de sortir. Techniquement, je n'étais pas prisonnière, mais mon père aurait-il demandé à ses créatures de me protéger dans le périmètre de cette propriété ?

Je reconnus la créature avant même d'être tout près d'elle. Il était grand, avait la peau très pâle et des cheveux presque blancs. Le regard terne et froid.

"Jetsam ?"

Quelque chose s'éveilla dans ses prunelles lorsqu'il les posa sur moi. Je remarquai alors la longue cicatrice qui serpentait sur sa joue gauche, comme la marque d'une bague vraiment très pointue.

"Que t'est-il arrivé ?"

Je ne l'avais pas revu depuis... je ne savais plus. Je l'avais cru mort.

"J'ai commis une erreur." répondit-il en passant une main sur sa balafre, en frissonnant un peu. "Je l'ai mérité."

Je compris qu'il aurait pu se régénérer mais qu'il n'en avait rien fait. Il souhaitait garder cette marque à jamais. Et je soupçonnais mon père de la lui avoir infligée. Qu'avait-il fait pour mériter un tel traitement ?

"Où est Flotsam ?"

Son regard se fit lointain et démuni.

"Il est... ailleurs."

Cette réponse ne me convenait pas. Flotsam avait toujours pris soin de moi. J'aurais aimé en apprendre davantage mais je sentais que ce sujet peinait énormément mon interlocuteur.

"Ca va aller." dis-je en posant une main sur son épaule avec une grimace encourageante. "Nous ne sommes plus seuls, maintenant. Mon père nous protègera."

La mâchoire de Jetsam se contracta et il resta immobile. Malgré tout, il se décala de quelques pas pour me laisser la voie libre. Ainsi, je pouvais aller où bon me semblait. J'avais besoin de voir l'océan.

"Tu ne viens pas avec moi ?" demandai-je, une fois le portail ouvert, la main tendue vers lui.

Il secoua lentement la tête, m'assurant seulement du regard que si je l'appelais, il viendrait. Je savais que je pouvais avoir confiance en lui. Je lui renvoyai un regard entendu et m'élançai dans la vaste avenue, me dirigeant d'un pas décidé vers le Quartier Français.

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« L'ivresse des profondeurs », est un phénomène naturel, due à un excès d'azote qui, par conséquent, agit sur le système nerveux et provoque des troubles comportementaux. Tomber amoureux ou mourir noyé, c'est la même chose.
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[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 _



________________________________________ 2016-10-21, 15:19





Le Temps d'une Vie

Non bah finalement t'aurais dût continuer de faire le mort

Note à moi même : Ne JAMAIS énerver Athéna. Elle était heu comment dire ? Flippante. Le genre qui me donnait envie de rentrer ma tête dans mes épaules, et de faire tout ce qu'elle me disait sans broncher. Et pourtant, j'étais plutôt du genre à n'en faire qu'à ma tête. Il y avait qu'à voir l'hiver dernier à Neverland. Bon en tout cas, j'étais pas la seule à qui elle fichait la trouille, puisque Jack décida que j'étais un super bouclier. Bon en même temps, il fait sa chochotte quand je m'épile les jambes. Je voulais même pas savoir pourquoi d'un coup il avait eu la lubie de rester avec moi dans la salle de bain pendant que je le faisais soit disant pour « atténuer la douleur ». Si je lui balançais une bouteille de shampoing dans la figure la prochaine fois, ça l'encouragerait peut-être à me foutre la paix qui sait.

- Tu sais qu'on fait pratiquement la même taille et que te cacher derrière moi ne te serviras à rien ?
Lui demandais-je quand même au cas où.

De toute façon, je le laissais se débrouiller tout seule quand je vis les autres s'éloigner vers la sortie. Je voulais même pas savoir ce qu'il avait quand il nous rejoint à l'extérieur demandant si on y allait à cette église. Non parce que c'était juste un peu ce qu'on voulait faire, et c'était juste un peu lui qui était à la traîne. Du coin de l'oeil, je le surveillais. Jack pouvait être intenable quand il le voulait, et comme j'avais pas spécialement envie d'avoir d’ennuis avec notre chef d'équipe ben je me faisais en quelque sorte un devoir de surveiller mon meilleur ami. J'étais pas certaine que son exubérance plaise à tout le monde. Moi ça, ne me dérangeait pas puisque je vivais avec au quotidien. A force, on apprends à passer outre. D'ailleurs j'avais bien fait, parce que le voilà qui voulait allait geler l'eau d'une fontaine. Ni une ni deux je l’agrippais et le tirait en arrière, sans me laisser émouvoir par son regard malheureux :

- Je sais pas toi, mais moi j'ai pas hyper envie de la mettre en colère dis-je en désignant Athéna d'un mouvement de tête, alors pour une fois reste sage le houspillais-je

Heureusement que je savais un minimum le gérer, et que je savais comment il fonctionnait surtout. J'allais pas me laisser prendre au jeu du « je suis l'esprit de l'hiver le plus malheureux de la terre ». Nous arrivâmes finalement, devant l'église dont l'inscription me laissa quelque peu perplexe, et encore plus quand Jack revint avec un panneau qu'il attacha au cou de la brune à lunette avec écrit « âme en perdition ». Si je me mettais à siffloter « pauvre âme en perdition » ça faisait mauvais genre ou pas ? Oui bah, je chante pas, ça m'empêche pas de siffloter comme une personne normal hein. Et là pour le coup je détestais Jack, et les soirées dvd, qui me mettait des chansons ridicules en tête. Oui, je suis allergique aux chansons disney, c'est pas ma faute. J'aimerais bien voir quelqu'un d'autres à ma place. Quand on essaye de vous faire chanter « l'amour est un cadeau » par tous les moyens, il y a de quoi développer une allergie à ces machins. Encore une fois, comme pour cette histoire de mariage, j'avais des circonstances atténuantes. De toute façon, Jack s'éloignait déjà en compagnie de Sandy. Je supposais que ça voulait dire qu'on allait explorer chacune de notre côté avec Athéna. Fourrant, mon portable dans ma poche, je m'avançais à la recherche d'un quelconque indice mais au bout de quelques minutes, la sonnerie annonçant un texto me sortie de ma réflexion

Désolé, je n'avais pas mon portable. Tout va bien. Ne t'inquiète pas. Je suis à la Nouvelle Orléans face à un magnifique cygne, je t'expliquerai. Reste à Storybrooke pour le moment. Ton ronron. xD


Gné ? Depuis quand est-ce qu'il signait ton « Ronron » ? Il expérimentait un nouveau style de signature ? En tout cas j'étais soulagée, il était vivant, en bonne santé et....à deux pas d'ici en fait. Qu'est qu'il fichait à deux pas d'ici ? Quoi qu'il en soit, j'allais pas le laisser s'en tirer comme ça :

T'as intérêt à m'expliquer, tu m'a fichu la trouille ! Heu pour Storybrooke en revanche je crois que c'est un petit mort, je pense qu'on est un peu dans la même ville.

Et j'allais, allé le retrouver fissa. Ne serait-ce que parce qu'il me devait une explication, et que je partirais pas sans l'avoir eu. Oui, j'étais têtue. Mais qu'on le croit ou non, la communication c'était un truc super chouette. J'avais déjà Elsa, qui savait pas ce que c'était, c'est bon, j'avais pas besoin d'une personne de plus dans ma vie, qui a des lacunes dans ce domaine. Avisant une ouverture, je m'y faufilais pour sortir, et me mit à courir dans la direction, de la place de tout à l'heure. Aaron, semblait me chercher à le voir limite se dévisser la tête :

- Hého ! Je suis là !
Dis-je amusée en secouant ma main qui tenait toujours le portable afin d'attirer son attention.

J'avais visiblement réussis puisqu'il se tourna finalement vers moi, arrêtant ainsi de tenter de se choper un torticolis. Il s'approcha de moi, et sembla hésiter à faire quelque chose avant de finalement mettre les mains dans ses poches et qu'il avait l'air surpris. Je pouvais pas franchement lui en vouloir, ça devait être un sentiment partagé parce que moi aussi je me demandais ce qu'il faisait ici

"Tu fais quoi ici ? Je pensais pas te trouver là. C'est... enfin c'est chouette !"

Ouais c'est chouette, sauf que maintenant j'allais devoir expliquer la raison de ma présence. Et je m'imaginais mal sortir sur le ton de la conversation « ah bah en fait je suis là, parce qu'il y a des demi dieux qui sont morts à Storybrooke, et que la déesse Artémis a demandé à la déesse Athéna de venir enquêter et donc elle a bien voulut nous embarquer avec. Et toi sinon ça boum ? Quoi de neuf à Conney Island ? » Définitivement pas question. Aussi, j'avoue que j'étais un peu hésitante. S'il était là, est-ce que ça voulait dire qu'il connaissait la ville ? Il avait jamais fait référence à la Nouvelle Orléans. D'un côté, il avait un peu fait référence à rien du tout. C'est bien, je me rendais compte que maintenant, que je connaissais strictement rien à sa vie. Wouaw ça c'est top Anna, tu mérite le prix de l'amie de l'année. Enfin, si je savais qu'il était ami avec Melody, qu'il était un demi dieu et que son père s'occupait pas des masses de lui. Sauf que comparé à lui qui savait limite toute ma vie -merci Disney, de balancer ça à tout le monde. Et le concept de vie privée vous connaissez pas?- Ben c'était pas grand chose :

- heu tu connaîtrais pas un endroit où on pourrait discuter tranquillement ? c'est un peu long à expliquer

Et rebelotte l'air surpris, et apparemment lui aussi il débarquait. Boooon, c'est super ça, deux paumés dans la même ville. A la limite, je pouvais toujours utiliser mon téléphone pour chercher une adresse où s'installer. Je veux dire, j'avais le net et du réseau. Mais apparemment il semblait avoir trouvé. Puisqu'il me désigna un salon de thé juste à côté de la fontaine que comme une nouille je n'avais pas vie. Nouvelle note à moi même une fois que je suis rentrée à Storybrooke faire vérifier ma vue sait-on jamais.

"Viens, ça a l'air sympa et ça doit être calme à cette heure là."


Hochant la tête, je le suivais à l'intérieur. Nous, nous installâmes à une table. J'enlevais mon sac à dos afin qu'il ne me gène pas et le posait sur la chaise inoccupée à côté de moi. Je suppose que j'allais devoir lui dire, maintenant qu'on était justement dans un endroit tranquille pour discuter. Aussi décidais-je de me jeter à l'eau :

- Il y a eu trois demi dieux qui sont arrivés à la frontière de Storybrooke ce matin, ils avaient des marques bizarre sur les mains et le corps et c'est apparemment à cause de ça qu'ils sont mort. Ils venaient d'ici et avaient rendez vous avec un certain "M". C'est pour ça que je t'ai envoyé le texto ce matin, tu répondais pas, et maintenant ça j'ai eu peur qu'il te soit arrivé la même chose. Mais tu vas bien, et c'est tant mieux d'ailleurs ! Enfin je veux dire j'aurais pas aimé que tu meurs parce que c'est pas cool de mourir, et puis j'aurais été triste si t'étais mort Roh par pitié mais que quelqu'un vienne me tuer. J'étais vraiment une nouille là. Est-ce que je m'enfonçais ? Ah mais totalement. Est-ce que j'en avais conscience ? Ah mais totalement, c'est ça le pire ! Non mais sérieux quelqu'un pouvait pas venir et m'assommer pour m'empêcher de dire plus de conneries que je disais à l'heure actuel ? Non vraiment pas ? Enfin bref ! On est ici à cause de ça. On essaye de découvrir pourquoi est-ce qu'ils sont mort repris-je pour tenter de sauver la situation même si franchement c'était pas gagné. J'avais été blonde dans une autre vie ou quoi ?

En tout cas Aaron, semblait perturbé parce que je disais. En même temps, j'y étais allé avec mes gros sabots de boulette comme d'habitude. J'avais envie de me filer une paire de bonne tarte rien que pour ça. De toute façon la serveuse nous coupa en demandant ce qu'on souhaitait, lui il commanda un café au lait avant de reprendre la parole :

"Melody est ici. Je suis venu pour la retrouver. Voir si elle va bien..."


- Oh...Dis-je simplement avant de prendre moi aussi commande, demandant un café au lait et des beignets. J'y pouvais rien, j'avais rien mangé ce matin parce que mon couillon de meilleur ami m'avait chipé mon portable et je commençais tout doucement à avoir la dalle

"Tu as dit trois demi dieux ?" Il fit une pause sans doute pour réfléchir "Vous avez déjà une vague idée de quoi ça peut venir ? Et ils ont souffert quand ils sont morts ?"

Heuuu c'était moi ou bien la conversation déviait tout doucement vers le glauque ? Je savais pas s'ils avaient souffert et j'avais pas spécialement envie de savoir. Je veux dire, je préférais me dire que non, ils n'avaient pas agonisé avant d'avoir une mort lente et douloureuse. Je préférais me dire que...En fait je savais pas ce que je préférais me dire. Mais parler de macabé, ben c'était pas trop, trop ma tasse de thé on va dire. J'avais un rapport conflictuel avec la mort, voilà.

"Quand tu dis on, ça veut dire que tu n'es pas venue seule ?"


Ok, là j'étais vraiment mal à l'aise, j'avais l'impression de subir un interrogatoire. Généralement, quand j'étais dans ce genre de situation, je chopais ma mèche blanche et je la triturais. C'était un tic nerveux apparemment. C'était ce qu'on avait dit à mes parents adoptifs quand j'étais gamine. Enfin, du moins ce que la malédiction avait fait croire avoir dit à mes parents adoptifs. Mais, là j'avais noué mes cheveux en une queue de cheval haute, donc je pouvais pas trop y toucher, puisqu'elle était coincé dans l’élastique. Aussi me mis-je à tapoter nerveusement le bout de la table avec mes doigts :

- On a pas vraiment d'idée, on vient d'arriver et le premier truc vers lequel on a été orienté c'est une église dis-je pour lui répondre et on est quatre en tout en me comptant : il y a Jack, Sandy et Athéna. C'est elle qui nous a emmené jusqu'ici

"Je ferai mieux d'y aller maintenant. Faut que je trouve Melody et... je ne sais pas si c'est une bonne idée que Athéna et elle se retrouvent face à face."


Je répétais inlassablement à Elsa, que m'avoir gelé le cœur ce n'était pas grave. Bah honnêtement ouais, c'était pas grave. Parce que ça, franchement ça faisait beaucoup plus mal. Je déglutis péniblement, sentant une boule se former, dans ma gorge, et crispait mes mains sur mes cuisses

- Alors vas-y

"Je... je suis désolé. Je t'envoie un message dès que je l'ai trouvée et que je me suis assuré qu'elle va bien. C'est promis."

Je détournais ostensiblement le regard, le posant sur le café au lait qu'il avait laissé. Une dizaine de secondes s'écoulèrent avant que je n'éclate tout bonnement de rire. Non il y avait rien de drôle enfin si un peu, oui les gens devaient sans doute me prendre pour une échappée de l'asile le plus proche. Mais honnêtement je riais de ma propre connerie. Comment j'avais pu imaginer ne serait-ce que cinq minutes, qu'il y en aurait un jour pour autre chose que pour Melody ? J'aurais dût me douter qu'ils étaient ensemble, c'était logique après tout. Il avait l'air de sérieusement en pincer pour elle à Neverland. Bon bah étant donné que j'avais encore eu ni mon café, ni mes beignets je supposais que je pouvais leur demander à emporter, de même pour celui d'Aaron, je trouverais bien quelqu'un qui en voudrait entre Jack, Sandy et Athéna. Je levais le bras pour appeler la serveuse, me composant une expression enjouée. De toute façon, c'était toujours comme ça que je fonctionnais. J'avais promis de tout le temps être heureuse. Si Elsa, ne pouvait pas l'être, alors je le serais pour deux. Et j'avais pas le droit, de faillir à une promesse faite pour ma sœur, jamais. De toute façon, j'étais ici pour aider à résoudre cette histoire de demi dieux morts. Alors j'allais pas me laisser distraire par Aaron et Melody, Tant pis pour eux. Anna la bonne poire ça allait cinq minutes.


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- Dis Dégoût, tu savais qu'on pouvait rencontrer pleins de gentils messieurs naturistes sur Internet ? -


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[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 _



________________________________________ 2016-10-22, 01:32



C'est pas moi, je suis innocente!

Je sentais encore la pression de la main du prêtre autour de mon poignet, quand il l'avait serré assez fort pour me faire écarquiller les yeux et laisser échapper un petit couinement surpris. Si Jack ne m'avait pas dégagé de son étreinte, je serais probablement encore tenue par l'homme, incapable de bouger, la bouche entrouverte, à atteindre simplement qu'il me lâche. Je ne voulais pas vexer quelqu'un qui avait peut être juste besoin de contact physique ou de me demander un service. C'était si triste de se faire repousser...

Mais je ne regrettais pas de m'être échappée. J'étais tout contre le torse de Jack, juste assez pour avoir l'impression de sentir qu'il avait des abdos. Mes joues me cuisaient terriblement à son contact, et je m'efforçais de ne pas trop le dévisager. Est-ce que c'était normal d'avoir aussi chaud ? Pourtant il faisait plutôt frais dans l'église. Quand on était entré, un frisson glacé m'était remonté le long du dos. Maintenant, j'avais presque envie de retirer mon pull. Mais je n'allais pas le faire parce que je ne portais rien d'autre qu'un soutien-gorge que Dégoût m'avait forcé à acheter. Elle disait que c'était absolument interdit de ne pas en mettre quand on porte à l'habitude de porter des pulls moches.

- Elle n'est pas morte, il ne faut pas être triste.

J'avais arrêté de regarder le bout de mes chaussures pour relever la tête vers le prêtre qui n'avait pas l'air de faire attention à Jack. Il ne le remarquait pas ? C'était un beau garçon pourtant, il ne pouvait pas ne pas être remarqué ! Pourtant, il avait le regard perdu dans le vague, me fixant sans vraiment me voir. J'avais l'impression d'être invisible. Et ça me donnait envie d'aller me rouler en boule dans un coin de l'église, les bras entourant mes genoux, à essayer de vraiment disparaître pour ne pas être qu'une petite larme insignifiante du monde parmi tant d'autres. Je l'aurai fais si le prêtre m'avait vraiment ignoré, et qu'il n'avait pas prononcé ces quelques mots qui me firent encore plus mal que la gifle que j'avais reçu de la femme agressive.

- Pardonnez moi. Parfois, je ne ressens des choses. Je ne voulais pas être désagréable.

Il avait secoué sa tête, semblant reprendre ses esprits et son regard avait de nouveau croisé le mien. Je me remis à respirer au même moment. Je n'avais donc pas vraiment disparue pour lui. Tant mieux. Je n'étais pas sûre que Dégoût ou Colère viennent me chercher jusqu'en Nouvelle Orléans pour m'obliger à quitter cette église après que je m'y sois installée dans un coin. Sûrement qu'entre-temps, les toiles d'araignées m'auraient recouvertes, que les paroissiens ne m'auraient même plus remarqués et que le prêtre aurait fini par m'utiliser comme cale-porte...

- Riley et Joie sont mortes. Les personnages de Grey's Anatomy. Ceux des Feux de l'Amour. Han Solo. Mais lui il est mort, pas morte. La maman de Bambi. Sa maman ? Non... Riley. Riley ou Joie.

Je m'étais écartée d'un pas de Jack pour réfléchir à voix basse, cherchant à comprendre de qui le prêtre voulait parler. Quelqu'un n'était pas mort. Quelqu'un qui me rendait triste. Mais tout me rendait triste. Je pleurais même devant les pubs Auchan. Pourtant... je voulais croire qu'il parlait de l'une d'elles.

- De qui vous voulez parler ? Riley ? Est-ce que c'est elle ? Une petite fille adorable ? La plus mignonne de toutes ? Même si elle était plus si petite quand elle... est morte.

Des tremblements parcouraient tout mon corps alors que j'essayais de tenir bon. Ne pas m'effondrer. Sinon, jamais je ne pourrai me relever. Alors je resserrais ma prise sur le col de la toge du prêtre. Je m'étais rapprochée de lui juste assez pour que mon nez rougit frôle le sien. Je sentais son souffle s’accélérer et fouetter mes joues pendant que je le fixais droit dans les yeux, louchant légèrement derrière mes lunettes. Si j'avais voulu, j'aurai pu l'embrasser rien qu'en penchant un petit peu la tête. Mais je savais que le consentement, c'était important. L'embrasser sans lui demander son avis, c'était une forme d'agression. Et puis je n'avais pas envie de l'embrasser. Son haleine n'était pas très fraîche et puis j'avais besoin qu'il puisse utiliser sa bouche pour me parler de Riley. C'était le plus important. Ça l'était toujours et encore plus maintenant.

Il eu un mouvement de recul, comme si il avait entendu ce que j'avais pensé, avant de passer un bras autour de mes épaules pour me serrer doucement contre lui. J'eus un petit frisson à son contact. Je n'avais plus l'habitude qu'on se montre aussi gentil avec moi. Qu'on me prenne dans les bras ou qu'on fasse preuve de douceur à mon attention. Dégoût n'était pas câline. Colère était bourrin. Peur... c'était peur. Il y avait bien madame Aphrodite, mais je ne voulais pas qu'elle soit toute trempée par mes larmes. Je n'étais pas Joie. Je n'arrivais pas à joviale, sociable, à prendre dans les bras sans demander avant. Et puis de toute façon qui voulait câliner une émotion aux yeux en permanence gonflés et au nez coulant ? J'étais condamnée à dépérir seule, dans ma chambre, avec pour seul réconfort une boîte de mouchoirs et un oreiller...

- N'ayez crainte, ma fille. Ici, vous ne craignez rien. Le prêtre me tapota l'épaule, avant de prendre un air désolé. Le seigneur ne me donne que ce qu'il peut.

Je pris une grande inspiration pour tenter de me calmer. Il ne savait pas. Ou alors il ne s'en souvenait plus. Mais il ne pouvait pas répondre. Me donner un nom. L'espoir se dégonfla pour être remplacé par un goût amer. Mais je ne lui en voulais pas. Pour le lui montrer, je passais mes bras autour de sa taille pour me serrer contre lui.

- Vous m'avez fait un peu peur, au début. Mais vous êtes gentil, finalement. Ce n'est pas grave si vous ne pouvez pas me dire qui est vivante. Même si le Seigneur aurait pu faire un petit effort. C'est lequel, d'ailleurs ? Dieu ou le pauvre Jésus qui a été crucifié, qui s'est fait clouer les mains et les pieds et qui en plus a dû porter la croix où il allait être accroché jusqu'à en mourir ? C'est horrible que le symbole de la chrétienté soit un crucifix représentant son supplice... Si triste...

Je dû renifler et battre des cils pour chasser les larmes qui commençaient à monter alors que je m'imaginais la scène. Ça me faisait trop mal au cœur, comme quand je regardais les films d'horreur. Je souffrais avec les personnages. Si ils étaient découpés en petits morceaux, je l'étais aussi. J'en avais l'impression, du moins. La dernière fois qu'on avait regardé un film un peu gore à la maison, tous ensemble, j'avais tourné de l’œil juste après Peur. Quelqu'un qui se cassait la jambe pendant des vacances à la montagne... c'était trop pour moi. Même si c'était montré hors champ. Le bruit aussi... c'était à la limite du supportable !

- Les voix de Dieu sont impénétrables.

Il m'adressa gentiment un sourire, mais je lui répondis par un froncement de sourcils. Le lâchant enfin, je reculais d'un pas, en réfléchissant pendant une poignée de secondes à cette phrase qui faisait penser à une citation connue. Mais laquelle... J'étais incapable de me souvenir de laquelle. J'étais trop bête. Une vraie mémoire de poisson rouge. Une intelligence médiocre. Incapable de me rappeler d'une citation concernant Dieu.

- Je n'entends pas ses voix. Vous connaissez la schizophrénie ?

Je préférai demander. Parce que je me rendais compte que je n'avais réellement jamais entendu les voix de Dieu. Riley non plus. Tout ce qu'elle avait entendu, je l'avais entendu aussi. Et jamais nous avions eu des conseils de la part de l'homme au delà du ciel. Alors peut être... que lui entendant ces voix mais il n'était pas censé les entendre. Que ce n'était pas normal. La schizophrénie était une vraie maladie mentale. Je l'avais découverte en lisant les livres de la bibliothèque se trouvant dans le quartier général. Joie m'envoyait là bas quand elle voulait avoir le total contrôle sur l'humeur de Riley. J'étais désormais incollable sur tout un tas de problèmes psychologiques. Et j'avais supplié à genoux, en pleurs, pour que Riley n'en soit jamais atteinte.

- Merci, monsieur. On ne va pas vous déranger plus longtemps, je sais que je suis ennuyante. Passez une bonne journée. Ou triste si quelque chose ne va pas dans votre vie. Laissez vous aller. Pleurer, ça fait du bien.

J'avais posé une main sur son bras avec un petit sourire triste, avant de me diriger vers la porte en attrapant au passage Jack par la main. Je fis comme si c'était un geste tout naturel, mais aussitôt la chaleur se rependit de nouveau et je m'empressais de le lâcher dès que l'on passa le pas de la porte de l’église. Je m'approchais d'une fontaine pour y tremper la main et passer de l'eau sur mes joues pour tenter de calmer les rougeurs. Est-ce que c'était normal ? Je ne rougissais pas beaucoup. Je pleurais, oui. Je devenais rouge à force de pleurer trop, tout le temps. Pas... pour autre chose.

En relevant la tête, je vis Anna derrière une vitrine. Après une hésitation, je décidais d'aller la chercher. C'était celle qui me faisait le moins peur de tout le groupe. La déesse m'avait fait mal. Jack me donnait l'impression d'avoir les joues entrain de cuire. Alors je préférais essayer de me cacher derrière elle. Je la connaissais. D'une certaine manière. On avait tous vu la Reine des Neiges. Et j'avais beaucoup pleuré en le regardant. Surtout pour Anna. La pauvre... Elle était rejetée par sa sœur. Elle était blessée. Hans essayait de la tuer. Ça m'avait briser le cœur de découvrir qu'il était méchant et qu'il voulait la tuer. Où était passé l'amour, le vrai, l'unique, le pur ?

- Oh mon... Pardon ! Pardon pardon pardon ! Je ne regardais pas devant moi, je pensais à l'amour qui n'existe plus alors j'étais plongée dans des pensées amers. Je ne voulais pas vous rentrer dedans ! Vous avez mal ? Soyez sincère. Dîtes le moi. Je sais que j'ai une grosse tête, que prendre un coup ça peut faire mal. Si vous avez un os brisé à cause de mon front trop dur, je vous emmènerai à l'hôpital et je payerai. Même si je n'ai pas d'argent. Mais j'en trouverai ! Je volerai quelqu'un et après j'irai en prison, mais au moins je me serai faîte pardonner ! Pardoooooon ! C'est ma fauteeeee ! Je suis qu'une empotée bigleuseeeee !

Je tenais par les épaules le jeune homme que j'avais percuté alors que j'allais chercher Anna. J'étais un monstre, vraiment ! J'avais déjà tuer quelqu'un, je ne pouvais pas non plus accidentellement l'os de quelqu'un qui était encore en pleine forme !


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________________________________________ 2016-10-22, 17:06



« J'ai la sensation que tu m'en veux...

soit gentille Anna. [Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 2727069659 »




    Elle était là, juste face à moi, devant la fontaine. J'avais hésité à la prendre dans mes bras pour lui dire que j'étais heureux de la voir, mais ce n'était peut-être pas ce qu'elle souhaitait. Du coup, je m'étais contenté de passer mes mains dans mon dos, histoire de rester le plus naturel possible et de ne pas gaffer. Mais ça me faisait chaud au coeur de la voir. J'avais besoin de voir un visage que je connaissais et que j'appréciais. Anna avait proposée qu'on se pose dans un coin tranquille et pendant l'espace de quelque instants, j'avais la sensation qu'il y avait à nouveau que nous, comme quand elle venait me voir à Coney Island dès qu'elle avait un week end de libre. C'était après que ça c'était compliqué, quand elle m'avait annoncée la nouvelle.

    Trois demi dieux étaient morts à Storybrooke et ils venaient d'ici. Sur le coup ça m'avait surpris, puis petit à petit ça m'était revenu en tête qu'un des groupes que Egéon fréquentait logeait en Nouvelle Orléans. Ce n'était peut-être pas étonnant que Melody se trouve ici, avec eux. Ca voulait dire qui lui était arrivé quelque chose à elle aussi ? Je ne préfèrai pas imaginer le pire, me concentrant sur ce que je savais. Anna m'avait appris qu'elle n'était pas venue elle. Il y avait une personne du nom de Sandy dont je n'avais jamais entendu parler, ainsi que Jack. Lui, je le connaissais pour l'avoir déjà croisé. Mais là où mon coeur fit un bond, c'était quand elle m'avait annoncée qu'une déesse était avec eux. Je m'étais levé rapidement.

    « Je ferai mieux d'y aller maintenant. Faut que je trouve Melody et... je ne sais pas si c'est une bonne idée que Athéna et elle se retrouvent face à face. »

    Et je le pensais vraiment. Même si quand Anna m'avait dit d'y aller, ça m'avait déchiré le coeur. Elle l'avait dit d'une telle manière et je sentais au son de sa voix que ça ne lui plaisait pas. Mais ce n'était vraiment pas une bonne idée que Melody se retrouve une nouvelle fois confrontée à une déesse. Surtout pas si elle était atteinte elle aussi par ce mal qui rongeait les demi dieux, et dont j'avais la certitude désormais que ça touchait beaucoup plus de monde que je l'avais imaginé.

    « Je... Je suis désolé. Je t'envoie un message dès que je l'ai trouvée et que je me suis assuré qu'elle va bien. C'est promis. »

    J'avais pris soin de ne pas oublier mon téléphone cette fois ci et j'avais quitté le salon de thé. Au dehors, à peine j'avais fait quelque pas et eu le temps de lever les yeux vers la grande horloge pour voir qu'il allait être huit heures, qu'une jeune femme m'était rentrée dedans. Fort heureusement, il y avait eu plus de peur que de mal. J'étais sur le point de m'excuser, mais elle avait enchainée sur un long monologue qui décrivait tout ce qu'elle avait ressentie en me fonçant dessus.

    « Ce n'est pas grave. Vraiment. »

    Mais plus je lui disais que ça ne servait à rien de se mettre dans un pareil état, plus elle enchainée de plus belle. Pendant ce temps, Anna nous avais rejoint et je n'avais pas osé la regarder. Elle avait avec elle deux gobelets de café et un sachet. Elle venait tout juste d'en fourrer un dans les mains de Sandy pour l'occuper.

    « C'est Sandy, elle n'est pas méchante. Juste un tout petit peu émotive. »

    Je l'avais regardée en hochant la tête. Je voyais le genre de personne qu'elle pouvait être. Bien que d'un côté je n'avais jamais vue une fille aussi émotive. Elle pleurait à chaude larmes tellement que ça faisait mal au coeur. J'avais regardé les autres personnes présente. J'étais persuadé d'avoir cru voir Athéna, mais elle devait être partie. C'était assez bizarre. Elle ne voulait pas me voir, ou il y avait autre chose ? J'avais tourné la tête pour la chercher du regard, avant de porter mon attention sur Jack. Je lui avais fait un signe de la tête en guise de salut. J'allais avoir du mal à me séparer du groupe maintenant qu'ils étaient tous là. Je n'avais rien contre de ne pas être seul, mais si Athéna nous rejoignait et qu'on tombait sur Melody, je ne le sentais pas du tout.

    « On est les meilleurs amis du monde ! » tonna Jack en passant un bras autour de mes épaules. « Aaarron ! Comment ça va depuis le temps ? Alors comme ça tu as dragué ma meilleure amie ? » ajouta t'il avec un air menaçant.

    Pendant quelque secondes, j'étais resté figé sans rien dire. J'avais dragué Anna ? C'était comme ça qu'elle voyait nos sorties et dont elle en avait parlé avec Jack ? Est ce que je l'avais draguée ? Je voyais Anna comme une amie, une très bonne amie, mais est ce que je voyais plus ? De toute façon c'était stupide, elle devait être courtisée par de nombreux garçons et j'étais juste le copain délire qu'elle avait. C'était tout.

    « Jack. » dis-je en retirant sa main et en me décalant un tout petit peu. Puis, j'étais revenu vers Anna. C'était encore près d'elle que c'était le moins risqué. Du moins je le croyais, car il restait la question du : je l'avais draguée ?

    « Euh... c'est pas ce qu'il croit. Enfin je n'ai pas... voulu t'embêter. Tu vois ? » commençai-je sans trop savoir où j'allais. Elle m'avait observée pendant quelque secondes avant de regarder en direction de Jack.

    « Aaron ne m'a pas dragué. Il a déjà quelqu'un. »

    J'étais resté bouche bée. De quoi elle parlait ? Mais en fait, j'avais compris. Elle faisait croire à Jack que j'avais déjà quelqu'un pour qu'il en reste là. C'était pas une mauvaise idée. J'avais laissé échapper un petit sourire, avant de regarder autour de nous une nouvelle fois et de dire à Anna :

    « Pourquoi Athéna est partie ? »

    Car oui, elle n'était plus avec nous. Et tandis que le groupe se demandait sans doute la même chose, j'en avais profite pour me rapprocher de Anna et lui dire discrètement :

    « Bien joué pour Jack. »

    C'était évident que désormais il allait nous laisser tranquille avec cette histoire de flirt qu'il n'y avait pas eu. En tout cas, j'avais observé quelque instants Anna en me souvenant à quel point elle m'avait manquée. Puis, je m'étais frotté le bras, sentant que la plaie me faisait une nouvelle fois mal. J'espérais qu'on allait vite retrouver Melody, afin de voir si tout allait bien de son côté. Je l'espérais vraiment. Ca serait trop injuste si il lui arrivait quoi que ce soit. C'était une fille bien au fond. Elle ne s'était juste pas entourée par les bonnes personnes.


    Storybrooke, 30 octobre, dans l'après midi...

    J'étais passé devant la chocolaterie où bossait Anna et je l'avais observée quelque instants à travers la vitrine. Je ne savais pas ce qui m'avait conduit à Storybrooke. Je m'étais réveillé quelque heures auparavant chez Granny, sans la moindre certitude sur ce qui m'arrivait ces derniers jours. J'avais envie de franchir la porte pour aller la serrer dans mes bras et lui dire qu'elle m'avait manquée, mais elle semblait occupée et puis j'avais autre chose à faire de plus urgent.

    Il s'était passé plusieurs heures, où j'étais resté simplement à marcher au bord de l'eau et à attendre que l'heure de la fermeture arriverait. Je ne devrais pas me sentir aussi bien à Storybrooke, mais quelque chose ici, dans l'air ou ailleurs, me donnait l'impression que j'étais comme chez moi. Si je pouvais, je serai sans doute venu y vivre, mais c'était totalement impossible et puis maintenant ça ne pourrait plus se faire. J'avais observé le rivage une dernière fois, avant de me diriger vers le zoo. Il n'allait pas tarder à fermer. Il était presque vingt heures.

    « Lily ? » avais-je dit en interpellant la jeune femme qui fermait la grille principale. Elle s'était tournée vers moi, d'abord surprise, puis elle m'avait fait un grand sourire avant de me prendre dans ses bras.

    « Aaron ! Tu es de passage en ville ? Tu voulais venir au zoo ? Je peux ré ouvrir si tu veux. Y'a pas de soucis. De toute façon Elliot a prévu une soirée jeu et je suis toute seule ce soir. A moins que Neil passe faire un petit coucou. On avait prévu une soirée ciné un de ces quatre, mais sans fixer de jours. Apparemment tout est rentré dans l'ordre au cinéma depuis que des animaux se sont échappés du film Tarzan. Mais je ne suis pas responsable. Ils ne venaient pas du zoo. »

    Ca m'amusait et ça me détendait de l'entendre parler. Elle avait le don pour ne jamais achever une phrase et elle pouvait blablater des heures durant. Je ne l'avais pas souvent croisée, mais je l'appréciais beaucoup.

    « J'ai entendu dire que... enfin... tu sais où est Melody ? »

    Elle s'était arrêtée, m'observant avec un regard un peu triste. Ok, ça n'annonçait rien de bon. J'espérais qu'il ne lui était rien arrivé de grave et qu'elle n'avait pas des marques sur le corps. A l'heure actuelle j'ignorais encore tout de ce qui était en train d'arriver aux demi dieux. Je ne savais que ce dont j'avais été témoin.

    « Elle a quittée la ville il y a quelque jours de ça. Elle devait prendre le large, respirer un peu en dehors d'ici. Et... »

    A sa façon de parler, je sentai que ça n'allait pas fort pour elle. Cette fois ci, c'était à mon tour de la prendre dans les bras. Elle était restée là quelque instants, avant de se reculer et de passer une main sous ses yeux.

    « Je lui ai mis de l'argent discrètement dans son sac. Et je lui ai dit de faire attention. Elle n'a pas de portable et elle ne m'a pas encore donnée de nouvelles, mais je pense qu'elle ne va pas tarder à le faire. Elle doit juste être un peu occupée. C'est pas facile de partir en vacance toute seule sans personne et... »

    Je sentais qu'il y avait autre chose et qu'elle n'osait pas en parler. C'était sans doute la raison qui la poussait à parler tellement pour ne rien dire.

    « En fait je crois qu'elle fuit quelque chose. Ca lui a pris comme ça. Elle semblait déjà perturbée ces derniers temps, mais je croyais que c'était du au fait qu'elle avait un nouveau copain. Enfin... je crois. Je ne suis pas sûr. »

    Elle devait sans doute se dire que ça me ferait du mal de l'apprendre, parce que j'en pinçais encore pour elle et que peut-être que je croyais qu'on était toujours ensemble, n'est ce pas ?

    « C'est pas grave, Lily. Melody et moi on est mieux en ami. Enfin je crois qu'on est ami. »

    « Mouais... » dit-elle en me faisant un sourire rassurant. « Je ne peux pas te dire où elle est allée, je l'ignore. Mais si elle me contacte, je lui dirai de t'appeler. T'as qu'à me laisser ton numéro. »

    J'avais passé une main dans mon dos, en me disant qu'il serait peut-être trop tard pour ça.

    « J'ai pas mon portable sur moi, mais... C'est pas grave. Je vais tenter de la retrouver. Mais si tu la vois avant moi... dit lui de faire attention, d'accord ? C'est quelqu'un de bien. »

    « Je sais. »

    Et elle était sincère en disant cela. Ca se sentait. Il ne me restait plus qu'à trouver Melody et la trouver vite...


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« Qui a dit qu'il faisait chaud à Arendelle ?! »
« Dit... on peut rentrer ?! »

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Pascal Méléon
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[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 _



________________________________________ 2016-10-22, 18:45

Huuuuuuum, sentez-vous cette odeur? C'est la délicieuse, délicieuse odeur du bon vieux malaise. Morgan ne nous attendais pas du tout en fait, et Emmet me donnait une très mauvaise impression désormais. J'avais déjà vu ce genre d'homme, c'était une personne qui ne s'arrêterait devant rien avant d'obtenir ce qu'il voulait. L'expression "l'enfer est pavé de bonnes intentions" existe uniquement à cause de personne comme Emmet... Où de personne comme moi. Misère, je savais que cette affaire n'allait m'apporter que des problèmes. Mais bon les problèmes étaient mon lot dès que j'avais accepté cette position de Shérif, alors je n'allais pas me désister maintenant. Le caméléon jeta un regard aux alentours, regardant les rares photos accrochées au mur, je pouvais reconnaître Morgan plus jeune au bras d'une femme, surement sa femme, avec une petite fille entre les deux. Cette petite famille se tenait devant l'océan, juste à côté il y avait une autre photo de Morgan... En uniforme de policier? Je vois. un ancien de la maison donc? Je pouvais respecter ça, je savais à quel point notre boulot était risqué, et terminer sa carrière par une retraite en bonne santé n'était pas forcément donné. Y'avais qu'à me regarder, j'avais eut de la chance de ne pas avoir plus de complication sur mes multiples blessures mais je savais que si jamais je passais une autre dizaine d'année j'allais avoir de gros problèmes aux articulations au moindre coup de vent. Mais restons concentré sur le présent, Morgan venait de se ramener avec un dossier qui n'était pas sans me rappeler ceux que l'on trouvait au commissariat maintenant... Hum... Maintenant je suis légèrement curieux, et j'espérais tout de même que cela en valait le coup, je n'étais pas confiant du tout mais je ne voulais pas avoir passé toute une nuit dans un 4x4 inconfortable pour des cacahuètes...
Emmet ouvrit le dossier, et je devais admettre que... Que mazette ce n'était pas une blague, il y avait tout. Photos et relevé d'emprunte? Présent. Rapport d'autopsie? présent aussi, tous classé sous une mort naturelle. J'avais devant moi le rassemblement de ce qui semblait être trois affaires classées, toutes reliées par un seul et unique point.
Une photo de Melody.

Pascal resta silencieux, se concentrant de manière à retenir chaque détails dans les explications d'Emmet et sur les photos... Et je devais admettre que Melody était coupable à 100%, je ne croyais pas à des coïncidences aussi grosses, volontairement où non Melody avait croisé la route de ces trois personnes et ces trois personnes étaient mortes. C'était tous des hommes dans sa tranche d'âge et morts de la même manière, un de ces pouvoirs dont j'ignorais l’existence? Surement, les demi-dieux étaient tous unique à leurs manières... Cependant, même si Melody était loin d'être une bonne personne, elle n'était pas du genre à tuer pour le plaisir de tuer. Tu étais une menace pour sa famille et son intégrité? Là elle n'hésitera pas, tout comme moi. Mais ces trois victimes étaient de simples gars sans nom, sans histoires et sans importance... Non cela ne collait pas avec Melody.


« Je lui ai montré les photos. Elle a gardé l'une d'entre elles. Elle sait ce qui est arrivé, mais elle ne veut pas parler et maintenant j'ai perdu sa trace. J'ai besoin de votre aide. Soit elle sait ce qui est arrivé, soit elle en est responsable. Mais pas question qu'elle m'échappe une nouvelle fois. »


Le caméléon resta silencieux durant de longues secondes, perdu dans ses pensées.
D'un côté, Melody était coupable et allait devoir passer par le commissariat de Storybrooke, simplement parce que le fait de l'enfermé dans une autre ville allait nous condamné à la voir s'enfuir avec le risque de plusieurs cadavres sur les bras... Certes, elle avait tué ces gens, mais... Mais je ne pouvais pas me retirer cette idée que ce n'était pas normale... J'allais voir lorsque je l'aurais sous la main, mais comme je n'étais pas le plus vertueux des Shérif du monde, l'idée de la laisser partir si jamais elle me prouvait son innocence n'était pas à exclure. Et Emmet...
Vous savez lorsqu'un méchant, dans un film d'espionnage où quelque chose dans le genre, se rend compte qu'un type normal à vue juste et qu'il à mit le doigt sur quelque chose qu'il n'aurait jamais dut voir. Bah ce méchant, sa première réaction est de... "Définitivement" retirer la menace, et je devais avouer que cette idée m'avait traversé l'esprit. Mais je n'étais pas un mauvais vilain de James Bond alors j'allais devoir gentiment lui faire comprendre que ce n'était plus son affaire:

"Emmet, ce dossier pointe beaucoup de coïncidences, certes, mais cela reste des coïncidences. De quoi attirer mon attention, mais c'est pas suffisant pour retourner les états-unis à sa recherche. Et puis je peux savoir pourquoi tu détiens autant d'information confidentielle? Je n'ai rien contre vous Morgan, mais ce dossier serait bien mieux dans les mains d'un supérieur... Là c'est juste de l'acharnement. "

Oooh ça ne lui plaisait pas, il n'allait pas lâcher l'affaire pas vrai?

« C'est comme ça que vous me voyez ? Comme un type qui s'acharne sur une affaire ? Encore un de ces imbéciles d'enquêteurs... »

Je t'emmerde, cordialement.

« T'en étais un toi même... »

Ooooh donc c'était bien un ancien flic... Hum... une affaire qui n'était pas passée alors? Le genre d'échec qui t'empêchait de pioncer le soir en te disant que tu avais la solution et que toute les autres autorités compétentes avaient torts. Je voyais le genre maintenant.

« Ok... Elle a le bénéfice du doute. Et pour sa particularité ? »

Pascal avait depuis longtemps appris à ne pas montrer ses émotions dans une situation problématique, avec plus ou moins de succès, cependant il réussit à ne pas faire de grimace en entendant qu'Emmet avait justement mit le doigt dessus. Voilà qui compliquait les choses...

"J'en ai entendu des choses sur son compte. Et elle est incroyablement forte. D'ailleurs y'a diverses choses dans votre ville qui ne sont pas normales. Vous dépendez d'aucune juridiction. J'ai vérifié. Quand il est question de votre ville, faut se référer directement aux fédéraux. J'ai jamais vue une ville de ce calibre. Et encore moins un shérif qui protège des criminels ou complices de meurtres... »

Et merde.
Emmet était donc désormais un danger pour cette ville, hum, il y avait plusieurs solutions certes. Dont l'une était de téléporter Morgan et Emmet dans une prison de Storybrooke avec l'aide d'un divin et de leurs laver le cerveau, mais cela n'était pas la bonne manière de procédé. Emmet avait peut-être un gros problème de management, mais Morgan devait être un type bien. Ils ne méritaient pas de subir un lavage de cerveau pour ce genre de chose. Cependant, il était mon devoir de protéger Storybrooke des menaces internes comme externes, Emmet était une menace, alors je devais trouver un moyen de m'en occuper:

"Morgan pouvez vous sortir s'il vous plait?"

"Il est très bien où il est."

"Emmet tu joues avec des forces qui te dépasse."

« En fait c'était une erreur de ramener ce type ici. J'aurai dû me débrouiller seul vue que Storybrooke n'a pas de shérif, mais simplement un incompétent sans cervelle. »

Pascal pointa du doigt le dossier ouvert sur la table, se contrôlant pour éviter que ses yeux ne deviennent rouge même si la colère était belle et bien présente.

"En effet c'est une erreur, je pourrais te coffrer ici et maintenant pour détention de preuve et insulte envers un officier. Alors fermes là et va faire soigner ton obsession malsaine, et laisses ceux qui ont le droit de faire quelque chose faire leurs boulots. "

« On va se calmer. Déjà vous n'êtes pas dans votre juridiction et ensuite, j'ai fait ma petite enquête aussi sur Storybrooke et mieux vaut laisser tomber Emmet. »

Pascal manqua de rajouter que la juridiction lui importait peu, une petite téléportation et cette histoire était réglée, mais il prit une grande inspiration à la place en desserrant ces poings qu'il avait instinctivement fermer, prêt à se battre. Ce pauvre abruti d'Emmet mettait les pieds dans un plat bien trop grand pour lui, et il allait se noyer dans la sauce sans avoir le temps de dire bon appétit (excusé la métaphore, je n'avais pas prit de petit -déj après tout).

Si vous n'êtes pas un flic vereux vous m'aidez à la retrouver. Je vous ai conduit ici, je n'étais pas obligé. J'aurai pu faire tout ça derrière votre dos. »

HAAAAAAAAA
Okay vendu, vendu, lorsque tu repenseras à cet instant une fois que tu seras tombé face à un serpent géant courroucé où que tu te seras changer en pierre par Méduse tu repenseras à ce moment et tu comprendras qu'être aussi têtu ne t'apporte que des embrouilles.

"Le fait que ce dossier existe est la preuve que tu as déjà commencé dans le dos de la police, mais vendu, cependant tu restes sous mes ordres et lorsqu'on la retrouvera tu me laisses faire dans mes règles, que ça te plaise ou non "

« Ou plutôt que la police ne joue pas son rôle jusqu'au bout. »

"Emmet..."

« Ca marche. »

Le caméléon soupira en se passant une main sur le visage, il laissa le temps à Emmet de dire au revoir à Morgan et se contenta de lui refaire un léger signe de tête avant de sortir de la résidence. Pascal regarda le 4x4 d'Emmet avant qu'Emmet ne lui dise:

« On va prendre ma voiture »

Oula, hors de question, nous n'avions aucune piste et je n'allais pas me taper un road trip d'une nuit encore minimum avec toi, pas grave, il voulait savoir pourquoi Storybrooke était si spécial? Oh j'allais lui montrer, j'allais lui montrer tellement fort qu'il allait avoir le choix entre devenir l'un des notre où devenir l'un des notre. Ce n'était pas la meilleure solution, mais c'était tout ce que j'avais dans l'urgence... Même si cela devait dire que je devais de nouveau contacter Arya.
Oh, nous étions toujours ensemble, mais... Il y a des hauts et des bas comme dans tous les couples, et nous étions dans un bas. Mais je n'avais pas le temps de faire la fine bouche.

Arya? Hey Arya.... Je sais que tu m'entends... Je sais que ce n'est pas le meilleur moment de te demander ça mais... J'ai le besoin urgent que tu m'envois dans la ville de où Melody est partie. Avant que tu ne t'insurge, non il n'y a rien entre nous à part de la haine et peut-être une petite envie de revanche de sa part entre nous. Y'a un gars plutôt obsédé (si ça se trouve c'est un ex, mas chut) qui vient de m'apporter la preuve qu'elle est possiblement à l'origine d'au moins quatre meurtres... Et je compte l'interroger là-dessus.
... Pas de réponse, bien sûr... gnagnagna Madame boude.
... Est-ce que Monsieur Lapin peut transmettre à Aryana ce message, en ajoutant que je lui ferais des loukoum à la rose maison une fois cette affaire réglée?

Le caméléon se sentit sourire légèrement en entendant sa réponse mentale avant de siffler Brave, qui se posa sur son épaule, et de se tourner vers Emmet pour dire:

"Rappelle ton Raton, j'ai bien mieux que ta voiture."

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________________________________________ 2016-10-23, 10:48

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Elle leur avait fait peur… La réaction de Jack notamment ne lui avait pas échappé. Et intérieurement, la déesse souriait. C’était tout à fait normal qu’ils la craignent… Et cela montrait qu’ils n’étaient pas si stupides que pouvait le laisser penser les apparences. Enfin… Pour la brune, autant dire que la déesse était persuadée qu’elle, elle avait peur de tout et de tout le monde. Et sa sale manie de chialer à la moindre occasion lui tapait sur le système. Dès qu’elle le pourrait, la guerrière se promit de faire quelque chose à ce propos. Soit elle donnerait la fille à quelqu’un, soit elle l’expédierait quelque part où elle ne risquait pas de la revoir…

Quoi qu’il en soit, Athéna avait obtenu ce qu’elle voulait. Aussi enjoignit-elle le groupe à bouger. De toute façon, elle avait commencé à avancer sans eux. Nul doute que si elle était venue seule, ses recherches auraient été plus rapides. Mais la déesse avait bien vu qu’au moins deux d’entre eux s’étaient sentis concernés. Et les gens comme ça, il ne fallait pas les laisser en arrière. Ils auraient été capables de trouver le moyen de venir tout de même. Là au moins, elle était avec eux et pouvait surveiller qu’ils ne fassent pas trop de conneries. Et vu la peur qu’elle leur inspirait pour le moment, c’était plutôt facile…

Quand ils arrivèrent devant l’église, Athéna haussa un sourcil à l’adresse de Jack. Comment ça elle devait rester là ? La déesse lui lança son regard noir, mais soit l’homme était assez stupide pour ne pas en avoir peur, soit il n’y avait pas fait attention… Dans tous les cas, après avoir fait le pitre avec Sandy – puisqu’il se trouvait qu’elle avait un nom cette pleureuse au final – il pénétra à l’intérieur avec elle. La guerrière haussa les épaules. Qu’il y aille après tout. Il était à craindre qu’elle n’aurait fait que des ravages à l’intérieur et pas dans le bon sens du terme…

Athéna n’aimait pas les nouvelles religions. Elles étaient trop contraignantes et trop… Trop tout à son goût. Cela ne lui plaisait pas. Les hommes n’étaient plus aussi libres de penser qu’avant. Et ils avaient perdu bon nombre de connaissances à cause de cela. La déesse en était malade… Durant des siècles, elle avait tenté d’amener un peu de bon sens chez les mortels. Et Athènes avaient été une grande réussite au final… Mais en voulant les laisser vivre leur vie, en n’intervenant plus dans leurs affaires, les choses n’avaient pas pris le tour escompté par la brune. C’était l’erreur des hommes. Et elle espérait qu’ils parviendraient à apprendre de cette erreur…

Jack et Sandy finirent par ressortir. Et Anna qui était partie vers une place un peu plus loin aussi. Au final, ces gosses étaient assez disciplinés… Athéna fit à peine attention au jeune homme que Sandy venait de bousculer et à qui elle avait la gentillesse d’adresser son discours pathétique. Elle avait senti son aura, savait qui il était… Mais elle venait de sentir autre chose. Et cela la perturbait plus que la présence d’Aaron.

Sentant que la présence s’éloignait rapidement, Athéna eut un sourire. Bien tenté. Sans rien dire aux autres qui semblaient assez occupés avec Sandy, la déesse se téléporta pile poil sur la trajectoire que prenait la jeune femme qu’elle avait senti et qui s’éloignait rapidement en tentant d’être discrète. Aussi brune qu’elle, la jeune femme dégageait une aura de sel et d’eau… Pas de doute quant à son identité. Melody Blackstorm. Fille de Poséidon.

- Melody je présume... C'était bien tenté. Dit-elle avec un sourire en coin.

Remarque qui ne plut pas à la jeune femme apparemment. Celle-ci avait les restes d’un sandwich, un po boy ou quelque chose comme ça, dans les mains. Elle écrasa le reste du sandwich et le papier aluminium. Sans doute qu’elle aurait adoré avoir la tête d’Athéna à la place. Ce qui la faisait encore plus sourire.

"Ça sent la chouette dans le coin. La vieille chouette." Répliqua la jeune femme avec un air sarcastique et un sourire torve.

Gamine amusante. Dommage qu’elle soit l’enfant de Poséidon. Ça aurait pu être plus marrant avec l’enfant d’un autre dieu… Quoi qu’il en soit, tout cela ne la fit que sourire encore plus.

- C'est toujours mieux que la morue. Répliqua-t-elle. Maintenant qu'on a fini les mondanités... Tu es en danger. Comme tous les demi-dieux.

Autant aller dans le vif du sujet. Athéna n’avait jamais été très fan de la méthode qui consistait à arrondir les angles. Plus vite la brunette saurait, plus vite elle pourrait sans doute les aider. Ca n’était pas pour rien que Melody était là, la guerrière était prête à le parier. En tout cas, elle avait réussi à faire grimacer la jeune femme, avec sa pique et avec le reste.

"Ouais, bien sûr... et vous êtes venue avec toute la joyeuse bande pour me l'annoncer ? C'est tellement... gentil que je n'y crois pas une seconde. J'ai pas besoin d'aide. Je me débrouille toute seule." Répondit Melody en secouant la tête et lui tourna le dos, comme si elle avait l’intention de partir.

- Ça aurait été trop d'honneur pour toi toute seule. Lança la déesse. Trois demi-dieux sont morts à la frontière de Storybrooke ce matin. Deux autres en Europe, signalés par Dionysos. Expliqua-t-elle. Tout semble prendre sa source ici. Tu es là. Aaron aussi. Et tous les demi-dieux sont menacés. Je n'ai pas envie de me prendre la tête à te convaincre. Va voir Aaron, tu sauras si je mets ou pas.

Gamine têtue… Ce n’était pas Diane qui lui avait parlé des jumeaux de Poséidon ? Rapidement bien sûr… Mais le portrait n’était pas fameux. Ce qui faisait que la guerrière se méfiait un peu de la jeune femme. Ceci dit, Athéna n’avait pas envie de s’attarder sur le passé. Les demi-dieux étaient menacés. C’était la famille. Et la déesse avait décidé de plus s’occuper de la famille. Même d’une sirène récalcitrante. La jeune femme se retourna et se mordit la lèvre, nerveuse. Tiens donc. Quelque chose la préoccupait. L’inquiétait assez pour qu’elle continue de discuter.

"Non. Non, il se porte beaucoup mieux sans moi. Vous arriverez mieux à prendre soin de lui si je ne suis pas dans les parages."

Puis la demi-déesse hésita et fit un pas vers Athéna, méfiante.

"Ils meurent de quoi, les demi-dieux ? Comment ça se passe ?"

- Je ne suis pas certaine que lui pense pareil. Répondit-elle simplement. On ne sait pas exactement. Les trois que j'ai vu ce matin avaient de marques étranges sur le corps. Ils se sont simplement écroulés au sol, sans vie. L'un d'eux avait un papier disant Storybrooke, M 17h. Est-ce que c'était un rendez-vous avec toi ? Demanda-t-elle. Nous allons avoir besoin de toi Melody. Le mal peut toucher Aaron aussi. En nous aidant, tu l'aides. À toi de choisir.

La balle était dans son camp. Athéna n’hésiterait pas à se servir du lien entre Melody et Aaron pour parvenir à obtenir les réponses sur ce qu’il arrivait aux demi-dieux. C’était leur meilleure chance de survie… Et Melody sembla y réfléchir malgré tout, en tordant le reste de papier aluminium. Clairement, elle était de plus en plus nerveuse. Puis elle secoua la tête, sans doute pour le coup du rendez-vous.

"J'ai croisé aucun demi-dieu depuis que je suis ici. Je suis... en vacances on va dire." Expliqua-t-elle, d’un air peu convaincue. "Je vois pas comment vous aider. Je ne sais rien du tout ! Je ne veux pas non plus qu'on fasse un genre de trêve. Le seul point d'entente, c'est la santé d'Aaron. On est bien d'accord ? Dès que le problème des demi-dieux sera réglé et qu'il sera hors de danger, vous me laisserez partir. Je veux pas retourner en pension chez l'éléphant et le fils d'Aphrodite. Pas de coup fourré, ok ?"

Athéna la dévisagea un peu de travers. C’était étrange comme réaction… Comme si… Comme si elle s’était sentie prisonnière. Alors que ça n’avait jamais été le cas aux dernières nouvelles…

- On s’entraide pour Aaron et les demi-dieux. Acquiesça-t-elle. Melody… Tu n’es pas une prisonnière et ne l’a jamais été. Tu repartiras si c’est ce que tu veux. Chacun est libre. Répondit-elle en haussant les épaules.

Athéna : 100%

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On n'a plus qu'à se serrer les coudes !

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________________________________________ 2016-10-24, 00:55





Le Temps d'une Vie

Jack & Beaucoup de monde
"Bon alors je vais t'expliquer... Tout d'abord, les bébés ne naissent pas dans les choux Aaron. "



Ah la la... Je partais cinq minutes et c'était la débandade ! Sérieusement, je me demandais ou allait le monde ! Sérieusement ! On se ramassait des tas de trucs bizares, comme entre autre un prètre qui avait fumé la moquette. Je lui avais fait signe que je le survellais en sortant, montant mes yeux puis lui avec les doigts en "V"... Et voila ! Bon, ceci dit, on c'en était sortit vivant, en relative bonne santé – j'étais en train de me demander si Sandy n'allait pas se changer en chips toute desséchée a force de pleurer – quand nous avions retrouvé Anna et... Aaron ? Il faisait quoi ici celui là ?

Mais je ne passais pas plus de temps a me poser la question, je venais de le voir. Enfin de la voir, détourner le regard, faire son faux-sourire, faire comme si tout allait bien. Je n'hésitais pas un instant, comblant la distance qui se trouvait entre Anna et moi pour la prendre dans mes bras. Caresser ses cheveux un instant en la gardant contre moi. J'aurais aimer la protéger du monde, de tout. De tous ce qui pourrait la rendre triste. Si javais pu, je l'aurai probablement enfermée dans une tour loin de tout, un endroit ou j'étais certain qu'elle serait heureuse, sans avoir a faire aux autres. Mais bon, Anna n'était pas une petite chose fragile, elle était forte. Et puis je savais que si je tentais de l'enfermer quelque part, je risquait ma peau !
Je déposais un rapide bisou sur sa tempe, pour lui donner du courage avant de la lacher.

Puis je m'étais dirigé vers Aaron et j'avais passé un bras autour de ses épaules.

« On est les meilleurs amis du monde ! Aaron ! Comment ça va depuis le temps ? Alors comme ça tu as dragué ma meilleure amie ? »


Moi ? Menacant ? Mais je ne vois absolument pas de quoi vous parlez. Je suis l'innocence même Ce n'était pas ma faute si ma voix avait... soudainement baissé d'un octave et était devenue plus grave, et que mes traits c'étaient tirés comme si j'allais tuer quelqu'un.... Ce n'était qu'une illusion due au soleil. Voila.

« Aaron ne m'a pas dragué. Il a déjà quelqu'un. »


C'est ca et moi je suis moche. Non mais sérieusement, elle avait lue ces derniers messages avec lui ou pas ? J'avais pas fait exprés ! C'était quand j'avais envoyé le mien de message... j'avais lu les derniers de la conversation. C'était vraiment presque pas ma faute. Mais bon, et puis ils étaient allé a Coney tous les deux. Ensemble – et surtout sans moi quoi ! - donc ca avait été un rendez vous. Donc il la draguait. De toute façon, a partir du moment ou un mec adressait la parole a Anna, il risquait de la draguer. Je devais veiller sur elle moi ! Et il n'y avait rien de mieux pour ca que de faire comprendre a mon chère mouton sur pattes que... j'étais son bouclier !

N'allez pas croire que je n'aimais pas Aaron ( apres tout il était mon premier "ami garçon officiel" a Storybrooke... vue que je lui avais proposé quand on était avec Aryana et sa ceinture de la mort ) dooonc.... je l'aimais bien. Mais je préférais Anna.

« Pourquoi Athéna est partie ? »


"En voila une question pertinente mon petit !"
M'écriais je soudain. Bah quoi je devais encourager son effort de participation !

Je sautais d'un bond sur le haut de la statue, utilisant un touuuut petit peu ma capacité a voler, pour me perché en haut de la statue de la fontaine, accroché grâce a mon bâton, a l'un des cou des canards. Enfin des cygnes. Mais bon on s'en fichait non ? Il suffisait de savoir que j'avais le pieds sur la tête de l'un d'entre eux et que le cou de l'autre était parfait pour s'accrocher.

« ATHE-CHOUUUUUUUUUUUU??????? »
M'écriais je soudain d'une voix aiguë en mettant une main en porte voix en regardant autour de moi. « La petite Athéna est attendue par son papa a la statue des cygnes... La petite Athéna est attendue par son papa a la statue des cygnes... » ajoutais je en imitant les voix dans les magasins.

Bon, ca marchait pas. Zut ! J'aimais pas perdre des gamins dans les colonies de vacances moi ! Parce que j'étais responsable de tout ce petit monde, j'avais l'impression de gérer une classe verte. Je me laissais tomber avec souplesse, m'asseyant sur la tête du cygne, les jambes pendantes dans le vide. Ah la la … On allait devoir recourir aux trucs pas marrants, dommage. Je tirais sa carte de ma poche et composais le numéro de la déesse avant de porter le téléphone a mon oreille en faisant signe de se taire aux autres.

Tonalité.... Tonalité.... Tonalité...


« Vous êtes sur la messagerie du 06 …. »


Un soupire m'échappa. Et si j'avais été la demoiselle de tout a l'heure et que j'avais été en détresse hein ????? HEIN ??? bah voilà, elle aurait pas décroché.

« Allooooooooo ???? Salut mon p'tit chou ! C'est Jack !! Bon, j’espère que tu t'es pas faite kidnappée, mais je m’inquiète pas trop pour toi... 'Fin bref, comme ca tu as mon numéro, tu pourras me rappeler quand tu auras... certainement finit d’émasculer le type que tu tortures ? On va se balader en attendant en esperant que la solution pour sauver le monde tombe du ciel dans mes bras ! Allez, bisou bisou ! »


En vrai, j'étais inquiet pour elle. Je n'aimais pas que les gens disparaissent sans savoir pourquoi. Qui allait la défen... qui allait défendre les gens d'elle ?! C'était pas une bonne idée de la laisser dans la nature comme ca.
Suite a cet étrennant travail – c'était difficile d'être responsable! - j'avais bien droit a une petite récompense. Je me penchais vers la fontaine avant de retirer mes chaussures et de remonter le bas de mon pantalon pour m'avancer dans l'eau et aller récupérer les petites pièces brillantes qui se trouvaient au fond.Et il y en avait masse ! C'était certainement une fontaine a chance ! Une fois les poches pleines, je séchais rapidement les pièces en récupérant mon pull, pour finir par me diriger tranquillement vers une boulangerie de l'autre coté de la place pour en ressortir quelques instants plus tard avec un sachet de beignets couverts de sucre glace. Hum le pieds ! J'en coinçais un dans ma bouche avant de revenir vers les autres pour leur en proposer un a Anna – qui le rattrapa habilement lorsque je lui lançais – puis a Sandy.

« Fais "Aaaaaah"... »
Lui mettre de force dans la bouche me semblait être la meilleure solution, avant de lui ébouriffer les cheveux pour la rassurer. "Brave petite"

Puis j'en avais tendue un a Aaron... avant de m’arrêter en plein geste pour lui jeter un coup d'oeil intrigué.

« Mais au fait... qu'est ce que tu fous ici ? »
lui demandais je finalement en remettant le beignet dans le sachet encore plein. Bah oui j'avais pris la dose, on était pleins et puis j'adorais ca ! Et je devais compenser les crêpes d'Anna que je n'avais pas eut ce matin, pauvre de moi.

« Je suis venue retrouver Mel. »
me répondit il. Je jetais un rapide coup d'oeil a Anna, avant de revenir sur lui. « Anna m'a dit pour les trois demis dieux a Storybrooke. »

« Mel... tu parles bien de la fille-sirène ? »
Celle qui avait jeté Anna comme une vielle chaussette ? Pas étonnant qu'elle tire autant la tronche alors... Mais.... Oh la je pigeais plus rien moi la. « C'est ta copine ? » demandais je finalement avec un regard méfiant tout en me laissant tomber sur le rebord de la fontaine pour remettre mes chaussures.

« Non. Bien sur que non. C'est Mel. »
Et alors, c'était une raison ça ? Elle était hyper moche ? Elle avait de la moustache ? La peau gluante ? Elle sentait mauvais ? Peut être tout ca a la fois ? « Enfin oui fut un temps, mais non. Elle est comme moi. C'est une demi déesse. Et j'ai peur qu'elle ait un truc elle aussi. »

« Mouiiiiiiiiiiiiis.... Genre un second copain c'est ca ? »
Je me relevais, les visage compatissant.  « Je compatis. »

Je lui tendis un beignet. Les peines de cœur c'était plus facile a gérer avec l'estomac plein.

« Bon ! »
Je tapais dans mes mains en me retournant vers le groupe, comme un surveillant en colonie de vacance. « On a une déesse disparue et une copine disparue aussi ! On fait quoi dans ces cas laaaaaaaaaaaaaaa ???? »

J'attendis que quelqu'un lève la main pour proposer quelque chose.... Mais non. Bon sang ils étaient aussi apathique qu'une bande de mollusques. C'que c'était gai.

« Allez mettez y du votre ! On trouve un porte voix ! »
Je m'arretais une seconde avec un air très sérieux avant de reprendre en leur faisant un sourire : « Je plaisante presque. » Presque.

Je ne voyais surtout pas comment en récupérer un a 8h du mat en pays étranger. Et je me voyais mal faire l'aller retour a Storybrooke, même si ca ne me prendrait pas longtemps, j'étais certains que si je les lachais, j'allais encore en perdre un. Ou alors je leur mettais des laisses... cette idée avait du bon, j'allais devoir la travailler. Je relevais les yeux vers Aaron soudain. Si lui était dans cette ville...

« Attends ca veux dire qu'elle est ici ? »


Pas DU TOUT etonnant qu'Anna ne soit pas ravie de la nouvelle ! Je soupirais et passais ma main sur mon visage. Super. La journée promettait. Bon, au moins, j'avais des beignets, c'était déjà ca. Je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon pour retirer le trousseau de clefs que j'avais trouvé sur le macchabée.

« Tu sais ce que ca ouvres ? »


« Une porte ? »

Nous eumes un sourire identique. Abrutie va... mais il était marrant. La simplicité de la réponse et la manière qu'il avait ut de me la donner me firent rire.

« Tu sais ou commencer pour tes recherches ? »


« Aucune idée. C'est mon pè...enfin Francois qui m'a déposer ici. C'est qu'elle doit être là. »
Tout a coup il m'attrapa par le bras et m'entraina un peu a l'écart, se penchant vers moi. « Anna tas dit que je l'avais draguée ? »

J'eus un sourire machiavélique. Donc monsieur était bien intéressé par elle... Le pauvre, dire qu'il allait devoir me passer sur le corps... ou par le hangar. Je le plaignais presque. Presque. Je me redressais, haussant les épaules d'un air désinvolte.

« Qu'est ce que ca peux te faire, elle ne t’intéresse pas tu as déjà la corde au cou. »


Que je puisse tirer cette histoire au claire au moins, parce que j'avais du mal a suivre la... on aurait dit un film romantique de seconde zone leur histoire. Je me devais d'intervenir. Pour leurs bien.
Et pas seulement parce que ca m'éclatais.

« La quoi ? »
Oh bon sang, il ne connaissait même pas ca ? Ah, ses neurones se mettaient en route... ca tourne, ca tourne et.... VOILA ! L'air choqué que j'attendais (ou pas) ! Enfin ! Bon sang ! Qu'il était mou du bulbe ce gamin ! « Y vraiment rien avec Mel... C'était plus pour plus que tu poses des questions comme là en ce moments... » Pauvre garçon, il ne savait pas a qui il avait a faire. C'était d'une innocence presque navrante tiens.

« Et je demandais juste comme ca ! »
reprit il d'un ton précipité. « On devrai rester ici, elle ne va pas tarder a revenir »

Brave petit, et il essayait de changer de sujet de façon si …. désespérée. Je me mis face a lui posant mes deux mains sur ses épaules en le regardant avec un air grave. Ce que j'avais a lui dire était de la plus haute importance.

« Personne ne peut m’empêcher de parler mec. Personne. »
Voila, il savait maintenant. Je le lâchais, passant une main dans mes cheveux en soupirant. « Tu sais vraiment pas t'y prendre avec les nanas hein ? C'est plus une constatation qu'une questions, réponds pas. » Ah la la … Pauvre petit. J'allais avoir un boulot monstre. « Bon, j'ai pas le temps de refaire ton éducation pour le moment mais on va avoir besoin d'une petite discutions tous les deux. » ajoutais je en m'éloignant pour revenir vers le groupe. Est ce qu'il savait au moins comment on faisait les bébés ? Pitié qu'il ne me parle pas de choux...

« T'as pas le numéro de ta pote je suppose... »
lancais je dans mon dos. Doué comme il semblait être...

« Elle a pas de telephone. »

Eh bah ca promettait ;.. quelles étaient les chances qu'on tombent sur elle ? Tout sourire, je passais un bras sur les épaules de chacune des filles pour les ramener contre moi. Mouahahaha j'adorais faire rougir la petite brune !

« Devinez quoi ! Aaron veut se balader et visiter la ville et... on va se mettre dans le ton parce que niveau fringues c'est pas folichon là ! Et c'est Aaron qui invite ! Il insiste, alors faites vous plaisir ! »
Je me penchais vers elles comme pour leur dire un secret : « Et ne dites rien hein, ca lui fait vraiment plaisir, il y tiens ! Athé-té nous rejoindra la bas. »

Dirrections... Les boutiques ! A cette heure ci elles ne risquaient pas d'être pleines ! D'ailleurs... Mon bras glissa doucement des épaules d'Anna et j’accélérais doucement mais fermement le pas en entraînant Sandy avec moi. Elle avait pleiiiins de choses a me dire ! Je jetais un coup d'oeil a Aaron... pour lui faire un petit clin d'oeil. Une petite discutions avec ma rouquine s'imposait !

Je jetais un coup d'oeil a mon tel... Toujours pas d'appel, ni de message. Pauvre de moi. J'esperais qu'elle et les gens qui l'entouraient allaient bien. Dommage pour elle j'allais pouvoir choisir sa robe. Et celle de Sandy. Et celle d'Anna (je l'aurai a l'usure elle).



©Finnou

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"Clothilde Von Hickelburck, que tu le veuilles ou non tu vas nous divorcer ! "
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞


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[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 _



________________________________________ 2016-10-24, 13:50


And there's no remedy for memory...

Le temps d'une vie
Cet endroit me plongeait dans des souvenirs qui, je le découvrais, n'étaient pas aussi douloureux que je l'appréhendais. Il était à peine huit heures du matin, pourtant un stand proposait déjà des Po Boy, ces sandwiches gigantesques typiques de la Nouvelle-Orléans. Curieusement, depuis mon arrivée ici, j'avais faim sans arrêt, comme si mon appétit était décuplé. Je ne savais pas de quoi cela provenait. J'avais dévoré un gumbo aux crevettes à peine deux heures plus tôt, mais je me sentais d'attaque à manger un Po boy avant de plonger dans l'océan. Après tout, je disposais de tout le temps que je souhaitais. Cette sensation était nouvelle, avoir la vie devant soi. Ne plus avoir peur de rien.

Je plongeai la main dans la poche de mon short et en sortis quelques billets pour payer mon sandwich débordant de fruits de mer frits. Au moment de le porter en bouche, l'odeur me transporta des années en arrière.


Subitement, la lumière du jour varia un peu, jusqu'à me précipiter vers le coucher de soleil.

[Fe] Evénement #67 : Le Temps d'une Vie - Page 2 2965954849_1_13_l8qLOETl

"Tu es là depuis des mois et tu n'as jamais mangé de Po boy ? Melody Blackstorm, tu n'es pas sérieuse ?"

Un ton goguenard, un regard pétillant. Enoch se tenait devant moi, avec un sandwich dans chaque main, sur le trottoir. La sauce menaçait de couler de l'un d'entre eux mais il n'en avait strictement rien à faire. Ses cheveux un peu fous et mal coiffés semblaient défier la gravité.

"Il va falloir réparer cette erreur de toute urgence. Le Po boy, c'est sacré."

Sans attendre, il me tendit un sandwich que je pris après une hésitation. Son sourire s'accentua avec tendresse tandis qu'il m'observait mordre dedans. J'étais sceptique. Jusqu'à maintenant, il m'avait fait goûter des choses excellentes, mais ma nature méfiante prenait toujours le dessus.

"Ouais... ch'est bon !" approuvai-je, presque surprise.

Il éclata de rire et commença à manger son Po boy d'un air tranquille. Nous nous mîmes à déambuler dans la rue bondée, nous sentant seuls au monde parmi la multitude. Bien. Complets.

Depuis que j'avais rencontré Enoch, j'avais découvert que certaines personnes sont capables de crever l'abcès et de laisser entrer la lumière. Ca m'effrayait tout autant que cela me grisait. J'avais peur. Je ne savais pas dans quoi je m'engageais ni ce que ça signifiait. Je me contentais de vivre au jour le jour comme je l'avais toujours fait. J'avais accepté de vivre dans son studio car je n'avais nulle part où dormir. Souvent, je lui demandais pourquoi. Pourquoi moi ? Pourquoi me venir en aide ? Je n'étais rien pour lui. Lorsque je lui avais posé la question, la première nuit où il m'avait ramenée chez lui, il s'était contenté de sourire. Il n'avait rien voulu de ma part. Ni mon corps, ni rien. Il m'avait juste offert l'hospitalité. Ca faisait des mois que ça durait et ça ne semblait pas lui poser problème. Il était si généreux que j'avais peine à croire en ses bonnes intentions. Pourtant, s'il avait un côté sombre, il le cachait bien.

Les premières gouttes de pluie débutèrent alors que j'étais à peine à la moitié de mon Po boy. Mon sang se gela davantage dans mes veines. L'angoisse monta crescendo alors que je cherchais un moyen de m'enfuir au plus vite. Sans attendre, je jetai le sandwich sur la route et courus du plus vite que je le pouvais, essayant de passer entre les gouttes de pluie de plus en plus cinglantes. Je sentais déjà mes jambes devenir molles, les écailles recouvrir ma peau...

Il fallait à tous prix que je trouve une cachette. Le climat de la Nouvelle-Orléans était un véritable calvaire dans ma condition. Si je n'y avais pas rencontré Enoch, je serais partie depuis longtemps. J'allai m'abriter sous un auvent en plastique recouvert de mousse, au bout d'une ruelle. J'entendais la pluie clapoter sur le bitume et les toits, partout autour de moi. J'étais cernée.

Mes nageoires couleur de corail étaient apparues et je me recroquevillai sous l'auvent, espérant ne pas me faire voir. Heureusement, dès qu'il pleut, les gens gardent la tête baissée.

"Melody ?"

Je me raidis et me ratatinai davantage sur moi-même, espérant qu'Enoch ne me remarque pas. J'avais cru courir trop vite pour lui, j'avais cru le prendre de court... mais je n'avais pas été suffisamment rapide.

Craintive, je levai timidement les yeux derrière un rideau de cheveux mouillés. Il se tenait là, devant moi, l'air perplexe et perdu. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang. Il me voyait telle que j'étais : un monstre à écailles. J'aurais aimé disparaître dans les flaques d'eau qui m'entouraient.

Après un petit moment, il s'agenouilla sans cesser de m'observer. Puis, il leva la main vers moi. Machinalement, je reculai. Sa main resta en suspens, un éclair de surprise passa dans ses yeux. Il poursuivit son geste, jusqu'à toucher mes écailles. Un frémissement me parcourut. Jamais personne n'avait osé faire ça avant lui.

"Wouaho." dit-il, brisant le silence.

Il n'ajouta rien de plus. Je ne savais pas ce qu'il en pensait vraiment. De toutes façons, pourquoi cela aurait dû avoir une quelconque importance ? Il allait me traiter de monstre, comme tous les gens avant lui qui avaient vu...

"Alors, c'est pour ça que tu t'enfuies dès qu'il pleut ?"

Sa question, posée d'une façon très calme, me surprit. Je hochai plusieurs fois la tête sans desserrer les dents.

"Je croyais que tu avais peur que tes cheveux frisent. Tu sais, une manie de fille."
fit-il avec un sourire.

Son air détaché me désarçonnait totalement. Avait-il vraiment conscience de ce qu'il avait sous les yeux ? Allait-il se moquer de moi ? Son mauvais côté allait-il enfin se manifester ?

"Ca va durer combien de temps ?" demanda-t-il, une ride soucieuse barrant son front.

"Jusqu'à ce que... mon corps soit sec." expliquai-je dans un filet de voix.

Il prit une expression pensive, passant sa main sur son menton imberbe, puis il déclara :

"Dans ce cas, rentrons."

Je lui décochai un regard interdit.

"Les gens vont me voir !"

"Qu'ils regardent." fit-il en haussant les épaules. "Tu sais bien que les gens sont aveugles : ils ne voient que ce qu'ils veulent. Comme moi."

Son regard brillant d'intensité captura le mien, si bien que je me sentis mal à l'aise sans savoir pourquoi. Puis, il esquissa un sourire encourageant et s'approcha davantage. Là, il passa un bras sous mes nageoires, et un autre dans mon dos. J'entourai sa nuque de mes bras et il me souleva du sol. Je me sentis si légère... comme si un poids inconnu venait de me quitter.

"Si tu tombes malade, je vais devoir m'occuper de toi."
lança-t-il tout en marchant d'un pas tranquille à travers la rue, ignorant l'averse qui nous cinglait. "Les microbes, les mouchoirs, les éternuements, très peu pour moi. J'ai une santé fragile, tu sais. Je préfère te ramener avant que tu ne sois grippée. Tu es déjà glacée."

J'aurais peut-être dû lui préciser que je n'étais jamais tombée malade de ma vie, que ma température corporelle était naturellement basse, comme celle des serpents ou des poissons. Mais je n'en fis rien. Quelque part, c'était agréable de se sentir choyée. Abusais-je de sa gentillesse ? Faisais-je quelque chose de mal ?

Je ne voulais plus me poser de questions pour l'instant. Mes bras nus serraient son cou. Sa peau était chaude, son pouls battait contre mon poignet. Au milieu de la pluie battante, je ne voyais plus les passants. J'avais l'impression d'être normale, de ne plus avoir de nageoires. J'étais juste une fille dans les bras d'un garçon.



Je m'étais assise sur les marches menant à une maison sur deux étages, et je mangeais mon Po Boy d'un air absent. J'étais très loin du moment présent, et pourtant à mesure que les souvenirs s'effilochaient, je reprenais pieds dans la réalité. Je baissai les yeux sur le papier aluminium posé sur mes genoux : j'avais presque fini le sandwich. Sans réelle motivation, je me relevai et décidai de le terminer en marchant jusqu'à la jetée. Il me faudrait encore plusieurs minutes pour arriver mais je n'étais pas pressée. Je préférais être accompagnée par le ressac des souvenirs.

Mes pérégrinations me portèrent jusqu'à une place sur laquelle s'érigeait la statue d'un cygne. Mon coeur s'arrêta net en voyant le petit groupe rassemblé non loin : Aaron, Anna, la déesse Athéna (j'avais vu des photos d'elle dans les dossiers d'Egéon), ainsi que deux autres personnes qui m'étaient inconnues. Aussitôt, j'eus l'impression d'être cernée. Que faisaient-ils ici ? Etaient-ils venus me chercher ?

Calme-toi. C'est peut-être juste une coïncidence...

Bien sûr... ça puait quand même drôlement. Le hasard faisait un peu trop bien les choses. Ce monde était décidément trop petit pour nous tous. Mon premier réflexe fut de faire demi-tour. Je n'avais pas envie de leur parler. S'ils me cherchaient, ils n'avaient qu'à continuer. Malgré tout, je me doutais que la déesse avait dû percevoir ma présence, et j'en eus confirmation lorsqu'elle me bloqua la route, à une rue de là où se trouvaient les autres. Je ne cachai pas mon mécontentement, mais n'affichai rien d'autre qu'une expression mauvaise. Je n'avais pas peur. Elle ne pouvait rien me faire. Mon père était revenu de Neverland et avec lui, l'Espoir. Je n'allais pas en informer la déesse, bien entendu. Mieux valait garder ces atouts dans ma manche pour l'instant.

D'après elle, je courais un grave danger. Les demi-dieux tombaient comme des mouches de par le monde. Aussitôt, je songeai à Aaron. Elle m'incita à les aider mais je grimaçai. Mon ami se porterait mieux sans moi. Tout ce que j'avais fait en le côtoyant, c'était l'enfoncer dans les abysses. J'étais une sorte de poison pour les autres. Je le comprenais maintenant. A mesure qu'Athéna parlait, je pensais au groupe de demi-dieux qui vivait dans le coin, à la Nouvelle-Orléans. Egéon me parlait souvent d'eux. Des sortes de rebelles. Je ne savais pas comment les contacter ; il me faudrait y réfléchir.

Je n'avais pas d'autre choix que de m'associer à Athéna et sa fine équipe afin de préserver la santé d'Aaron. Je lui fis promettre de ne pas me ramener en "prison" chez Lily et Elliot ensuite. Elle ne pouvait pas se douter que je faisais semblant de craindre un retour à la case Storybrooke. En réalité, j'étais libre. Véritablement. Et bientôt, elle se mordrait les doigts d'être tombée dans mon piège...

Malgré tout, j'appréciais sa façon de s'adresser à moi. Elle n'avait aucune complaisance ni mépris, pas comme Aphrodite. Elle ne me considérait pas comme une sardine en boîte, à la différence d'Elliot, ni comme une fille de joie à la dérive (crétin de Jules Verne). Elle me parlait comme si j'étais son égale. Etait-ce une ruse pour m'amadouer ? Sans doute. Quoi qu'il en soit, elle avait marqué un point. Peut-être allais-je moins la détester que les autres membres de sa famille.

Subitement, la voix d'un type nous parvint depuis la place, goguenarde et puissante :

« ATHE-CHOUUUUUUUUUUUU??????? La petite Athéna est attendue par son papa a la statue des cygnes... La petite Athéna est attendue par son papa a la statue des cygnes... »

J'en oubliai tous mes soucis pour décocher un regard perplexe à Athéna qui roula des yeux. De toute évidence, l'envie d'étrangler ce gars la démangeait. Ca devait sûrement être le blondinet que j'avais aperçu avant de m'enfuir.

"Mieux vaut y aller avant qu'ils ne préviennent la police et le FBI." fis-je, un peu narquoise. "Apparemment, ils sont perdus sans toi."

Je ne savais pas trop si je devais la vouvoyer. Pour quelle raison ? Je n'avais aucune once de respect à lui donner. En tous les cas, la tutoyer me faisait bizarre. Trop de proximité.

Tandis que je pivotai sur moi-même pour retourner sur la place, j'aperçus Jetsam au bout de la rue, comme pour m'inciter à ne pas m'y rendre. Je me crispai et coulai un regard anxieux en direction d'Athéna. Qu'elle n'essaie même pas de l'attaquer...

Je gardai mon apparente tranquilité et me rendis jusqu'à lui. Il se contentait de me fixer, impassible.

"Tout va bien. Je gère." lui dis-je en passant à côté de lui.

J'effleurai son bras du bout des doigts et poursuivis mon chemin, accompagnée d'Athéna. Jetsam ne nous suivit pas. Il acceptait ma décision. J'espérais qu'il n'allait pas prévenir mon père. Je ne savais comment il réagirait...

J'avais le ventre noué alors que je m'approchais du groupe. Le blond et la fille que je ne connaissais pas n'étaient pas là. Il ne restait qu'Aaron et Anna. Génial... Ce n'était pas du tout embarrassant. Je les avais traités tous les deux de la pire des façons et m'en étais éloignée pour leur bien, mais je doutais qu'ils aient compris le message. Il suffisait de voir le regard que me lança Anna en m'apercevant. Je déglutis avec peine mais gardai la tête haute. Aaron, qui était occupé à lui parler, remarqua le changement d'atmosphère et se tourna vers moi. Il y avait tant de choses dans ses yeux que j'en eus le tournis, comme si je venais de me perdre dans un trou bleu.

"Mel..."

Sa voix était douce, presque caressante. Il n'avait pas l'air de m'en vouloir. Il s'avança vers moi alors que je restais immobile, sur la défensive. Comme toujours.

"Tu n'as rien ?"

"Non." articulai-je dans un souffle. "Et toi ?"

Au lieu de me répondre, il me prit dans ses bras. Il pressa son corps contre le mien, tout crispé. Sa chaleur me fit du bien. Peu à peu je me détendis et fermai brièvement les yeux. Son coeur battait très vite. Au bout de quelques instants, je m'écartai car il n'avait pas l'air de vouloir me lâcher.

"T'as une sale tête." dis-je pour masquer mon émoi.

"Moi aussi je suis content de te revoir." répliqua-t-il avec un petit sourire.

Puis, il me regarda de bas en haut, attentivement, avant de s'attarder sur mon décolleté. Tout d'abord, je crus halluciner, mais non, il était bel et bien en train de buguer à cet endroit précis. Ca me perturba pas mal, surtout que je n'avais pas spécialement de monde au balcon. Je remarquai brusquement Anna, qui avait l'air agacé. Aussi je croisai les bras devant ma poitrine. Aaron cligna des yeux et demanda :

"Tu sais quelque chose sur ce qui arrive ?"

"Non, je l'ai déjà dit à la chouette. Je sais rien du tout. Je débarque, tout comme vous."
grommelai-je en coulant un regard en direction d'Athéna.

"Pourquoi tu es venue ici, alors ? Tu es venue pour eux ?"

Il mentionnait sûrement les demi-dieux. Pourquoi tout le monde pensait que j'étais au courant de tout ? C'était rasoir à la fin.

"Ca te regarde pas ce que je suis venue faire ici." répliquai-je sèchement.

Je n'allais pas commencer à m'épancher sur ma vie, ça ne concernait personne, après tout.

"Egéon aurait su comment les contacter."
dis-je en penchant la tête. "Egéon savait tout."

Ma lèvre trembla alors que je fixais Aaron et Anna à travers un rideau de cheveux emmêlés.

"C'est toujours les meilleurs qui partent les premiers."
murmurai-je.

Je n'étais d'aucune utilité dans cette affaire. Je me sentais coupable d'être encore là alors ceux qui importaient vraiment ne l'étaient plus. Je renversai la tête en arrière en soupirant et croisai le regard d'Anna. Je plissai des yeux.

"Je vais pas m'excuser. Tu penses sûrement que la vie est injuste, mais la vie est comme ça. Elle ne fait de cadeau à personne. Je t'ai rendu service, même si tu t'imagines que c'est tout le contraire. Tu devrais plutôt me remercier, mais je n'en attends pas autant de ta part."

Elle avait l'air de m'en vouloir. Je m'en moquais royalement. Je n'avais pas d'amis, après tout. Je n'avais besoin de personne. Tout le monde finissait par me trahir, de toutes façons.

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« L'ivresse des profondeurs », est un phénomène naturel, due à un excès d'azote qui, par conséquent, agit sur le système nerveux et provoque des troubles comportementaux. Tomber amoureux ou mourir noyé, c'est la même chose.
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