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 Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe]

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Diane Moon
Elliot Sandman
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Robyn W. Candy
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Robyn W. Candy

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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-11-21, 02:11





Pourquoi nous? O_o

Traumatisme à viiiie !

J'avais mal à la tête. Ça pulsait à l'arrière de mon crâne comme si j'avais le cœur à la place du cerveau. C'était carrément dégueulasse comme sensation. Pas étonnant que j'avais envie de gerber tellement ça tournait. Je me souvenais pas d'avoir bu quoi que ce soit capable de me donner la gueule de bois. J'avais pas touché à une goutte d'alcool depuis mes dix-neuf ans. Et y avait aussi la boisson à la con quand on s'était retrouvé en Égypte avec Diane et un tout autre groupe, mais vu que j'étais pas sûre que ça soit vraiment de l'alcool, ça comptait pas. J'avais dû être droguée par le type qui m'avait épousé alors que je m'en souvenais même pas. Y avait que cette explication logique pouvant expliquer que j'avais accepté. J'étais pas désespérée à ce point là non plus hein.

Mes paupières se soulevèrent après un douloureux effort. Bizarrement, ce fut pile à ce moment là qu'une odeur de cramé m'attaquer les narines. Bordel de merde. Comment j'avais pu oublier que Neil avait essayé de faire exploser une porte et s'était grave loupé, en nous fracassant dans le couloir à la place. Bah putain... Le choc avait été sacrément violent pour que je zappe pendant deux minutes cette partie là.

Avec un grognement, je me redressais sur les coudes, en essayant de me repérer. J'avais vraiment l'impression de m'être faîte défoncer la gueule. Peut être que c'était ça, enfaîte. Le dos de mes mains étaient salement éraflées, et vu les picotements qui me parcouraient les joues et le menton, ça devait être pareil niveau visage. Merveilleux.

- Putain... Neil ! Ça va ? Woh ! Neil !

Je me relevais trop rapidement, en manquant de trébucher, alors que je me précipitais vers le corps inerte de la jeune femme. Elle m'avait donné son armure, ce qui avait absorbé une grande partie du choc envoyée par l'explosion. J'avais mal, mais rien d'insurmontable. Alors que elle... Bordel. Elle bougeait plus du tout. Putain de merde.

Passant un bras dans son dos et l'autre sous ses jambes, je la soulevais, en laissant échapper un « putaiiin » quand je failli tomber une nouvelle fois. Elle avait pas l'air comme ça, mais elle pesait quand même son poids ! Les dents serrées, en essayant de pas lâcher Lucille qui glissait d'entre mes doigts, je fis quelques pas hésitants, les pieds traînant sous l'effort. J'étais du genre costaud mais je venais quand même de me prendre une explosion dans la gueule. Me fallait un petit temps d'adaptation avant d'être au top de ma forme. Mais je pouvais pas laisser Neil là alors qu'elle était dans un sale état. On était pas en sécurité ici. Cette gamine qui traînait dans le coin, elle était carrément flippante. J'étais sûre qu'elle voulait nous buter, et là c'était le parfait moment pour essayer.

J'avais réussi à pas mal avancer quand une porte entrouverte dans le couloir me fit me stopper. Je dû retenir la tête de Neil pour pas qu'elle soit rejetée trop violemment sur le côté. La douleur à l'arrière de ma tête et mes muscles en feu m'avaient obligés à entourer ses épaules et de la traîner du mieux que je pouvais, ses jambes glissant sur le sol derrière elle, en la serrant contre moi. J'étais peut être pas inconsciente mais j'avais mal aussi, bordel !

D'un coup d'épaule, j'ouvris un peu plus la porte pour me glisser dans la pièce. Parce qu'il y avait un lit. Un putain de lit où je pouvais posé Neil. C'était sûrement trop beau pour être vrai, mais là fallait vraiment que je la mette quelque part avant de m'écrouler à mon tour. J'avais la tête qui tournait beaucoup trop pour que ça soit rassurant, mais je voulais pas la lâcher alors qu'elle était toujours dans les vapes. J'aurai pu être à sa place si elle m'avait pas refilé son armure. Je lui devais bien ça.

- Putain de merde !

Je laissais échapper un cri de rage et de douleur entre mes dents alors que je me démenais pour la déposer sur le lit. Pourquoi il était aussi haut, putain ! Je fini par réussir à l'allonger sur la couverture de velours rouge tendue par dessus le matelas, et dès le dernier effort, je dû reprendre mon souffle, les yeux fermés. Ça tournait. Putain que ce que ça tournait. Pire que la fois où j'avais essayé un tourniquet et que j'avais crû mourir une fois le tour terminé.

Je me forçais retirer ma tête du creux de mon bras pour vérifier l'état de Neil. Et en voyant que l'entaille à son front continuait à pisser le sang et et que les égratignures sur ses bras ne disparaissaient toujours pas, je fronçais les sourcils. Et commençais vraiment à m'inquiéter. Elle était pas censée se régénérer ou un truc du genre ? Ça prenait combien de temps d'habitude ? J'étais censée paniquer ? C'était pas normal ça, hein ? Bordel mais pourquoi elle était toujours dans un sale état !

- Neil, réveille toi. S'te plaît. Tu commences à me faire flipper.

Après une petite hésitation, je plaçais une main sous son nez pour vérifier qu'elle respirait encore. Même un tout petit peu, moi ça m'allait. Je sentie un léger souffle contre ma peau, mais ça pouvait aussi bien être juste un courant d'air. Valait mieux que j'essaie de lui faire reprendre conscience, là au moins je serai sûre.

- Bon Neil. T'as bien dormi, mais maintenant faut revenir à la réalité hein. Allez. Debout. Debout j'ai dis ! Putain Neil ! Reviens allez ! Va pas vers la lumière ! C'est une connasse, faut pas l'écouter ! Tu m'entends ? L'écoute pas ! Ou même la regarde pas ! Neil !

J'étais montée dans les aigues, alors que mes tapotements sur la joue s'étaient quasiment transformés en gifle. J'avais beau lui en coller une de plus en plus forte, elle réagissait même pas. Putain ! Non mais sérieusement ! Putain de bordel de merde ! Elle pouvait pas me faire ça ! Elle avait pas le droit !

- J'en ai marre de faire des choix à la con.

J'allais la secouer de toutes mes forces quand, sans ouvrir les yeux, elle avait enfin parlé d'une toute petite voix. Je la lâchais aussitôt en poussant un soupire de soulagement discret. Non mais qu'elle... conne. Elle aurait pas pu parler avant ? J'avais failli clamser d'une crise cardiaque là !

- Tu la fermes et tu te reposes.

J'avais pris un ton autoritaire, en essayant de gommer les tremblements de ma voix. Crétine. J'aurai fais quoi si elle était vraiment morte hein ? J'aurai dû ramener son cadavre à ses parents ? Leur dire que je lui avais piqué son armure parce que j'étais qu'une petite mortelle fragile alors qu'elle aurait pu se protéger ? Si elle m'avait fait ce coup là, je me serai arrangée pour choper son fantôme et l'engueuler.

Comme elle avait l'air de pas avoir beaucoup de forces et qu'en plus ses vêtements étaient déchirées à certains endroits, je décidais de trouver quelque chose pour la couvrir. Y avait bien la couverture, mais il aurait fallu la déplacer pour la récupérer, et je voulais pas lui faire mal. Devait y avoir un truc du même genre dans cette pièce, non ?

Surtout que c'était une cabine carrément luxueuse. Le lit avait pas l'air d'avoir un matelas trop désagréable, et des coussins moelleux soutenaient le dos de Neil. Pa terre et dans les étagères, il y avait des tas et des tas de livres pas forcément bien rangés, qui cohabitaient avec des fringues jetés négligemment un peu partout. Bonjour le manque d'hygiène. On avait trouvé la cachette secrète d'un gros dégueulasse.

Je me penchais pour ramasser une espèce de veste épaisse, que je ramenais jusqu'au lit pour couvrir avec Neil. Du mieux que je pouvais, je tentais de la border, en essayant d'être aussi délicate possible. Mais j'avais juste l'impression d'être un gros bourrin. J'avais été stressée, c'était normal d'être brusque, ok ? Et puis y a des gens qui savent pas faire des trucs en douceur. Personne n'est pareil hein.

Tout à coup, je me figeais, le col du vêtement dans les mains, alors que j'allais le remonter sous le menton de la jeune femme blessée. Je tournais la tête pour observer un peu mieux la cabine. Y avait un truc qui m'embêtait. Quelque chose qui allait pas. Je voyais pas vraiment quoi, mais j'étais sûre que ça allait me revenir. Y avait un truc par terre qui m'avait gêné et...

Je sentie mes yeux s'écarquiller d'effroi. Oh putain. Oh. Putain. Oh non. C'était quand même pas...

- Oh putain. Je crois qu'on est dans sa chambre. À Jules.

Ça faisait beaucoup de putain là, mais pourtant je trouvais qu'il y en avait pas encore assez. Avec un grimace dégoûtée, je jetais par terre la veste, aussi loin que possible du lit, comme si je venais d'entrer en contact avec quelque chose de bien dégueulasse. C'était presque ça, en même temps. Voir même pire.

Neil avait pas l'air de trouver ça si horrible, parce qu'elle finit par ouvrir les yeux et tourner la tête vers un livre qu'elle prit. Je déglutis en la voyant toucher la couverture et feuilleter les pages. Mais merde, comment elle pouvait faire ça ? De là où j'étais, c'est à dire le centre de la pièce, je pouvais voir le titre du bouquin ressortant sur la couverture ancienne et reliée en cuir. Les Misérables, de Victor Hugo. Ah bah celui là je le connaissais tiens !

- Ça illustre bien notre séjour ici. Elle eut un rictus dégoûtée. Non mais comment on peut lire un truc pareil ? C'est écrit en lilliputien ! Y a qu'Ellie qu'autant de mots pourrait exciter.

Elle reposa le livre avec une nouvelle grimace avant de me regarder. Au moins on était d'accord. Toucher ses affaires, c'était juste pas possible.

Si je lui dis que Jules est là, elle viendra. Elle marqua de pause, avant de marmonner. Je ne peux pas prendre ce risque. C'est pas un mauvais choix cette fois.

Non mais pourquoi fallait toujours que ça finisse par parler d'Ellie à un moment ou un autre ? Elle était partout celle là, c'était pas possible. Même quand on se la coltinait pas, elle arrivait à se ramener. On pouvait pas l'oublier de temps en temps ? J'avais toujours du mal avec elle, et c'était bien parti pour continuer dans ce sens là apparemment.

- Faudrait peut être qu'on se casse de là, non ? De la chambre, je veux dire. C'est personnel, une chambre. On devrait pas rester ici, c'est trop spé d'être dans son coin... personnel.

J'essayais d'éviter de regarder tout ce qui avait tout autour de moi et par terre, le corps complètement crispé. J'aimais pas être là. C'était hyper... glauque quoi. Et surtout c'était la chambre d'un mec. Je voulais pas savoir ce qu'on pouvait y trouver. J'avais pas été dans ce genre d'endroit depuis des années lumières, bien avant que je quitte l'orphelinat. Avant on avait dortoir, alors c'était normal de se coltiner des mecs. Mais là... Nop. Je voulais pas voir. Je voulais pas savoir. Je voulais juste me casser de là, et vite. J'étais beaucoup trop mal à l'aise là. C'était comme si on allait pas tarder à m'attraper alors que je faisais une bêtise.

- C'est toi qui m'a fait venir ici.

Le ton espiègle de Neil se changea en grimace douloureuse quand elle se redressa sur le lit et qu'elle laissa échapper un « Aïe » qui voulait tout dire. Elle tourna de nouveau la tête vers moi mais cette fois pour observer l'armure que je portais toujours.

- Ça serait mieux que tu la gardes tant qu'on est ici.

Dans la chambre, elle voulait dire ? Ou elle parlait de tout le sous-marin ? On partait hein ? C'était ce qui était prévu, non ? Alors pourquoi est-ce qu'elle restait assise sur le lit et qu'elle regardait tout autour d'elle ? Comme une conne, je suivie son regard... pour détourner aussitôt le mien quand je me rendis compte de ce qu'il avait dans un coin de la pièce. Putain mais pourquoi y avait qu'à moi que ce genre de conneries arrivaient ?

Les joues en feu, je donnais des coups de pieds dans les caleçons en coton qui traînaient par terre, pour essayer de les cacher sous son lit. Non mais l'autre il foutait ses sous-vêtements n'importe où ! N'importe quoi ! Le gros dégueulasse ! Il se disait pas que n'importe qui pouvait tomber là dessus ? Que j'avais absolument jamais eu envie de voir ça ?

- Bordel mais il pourrait pas faire comme tout le monde et ranger ses fringues dans un placard ? Non mais c'est vraiment un abruti !

Je m'étais remise au centre de la cabine, en croisant les bras et en secouant la tête pour essayer de cacher mon malaise et surtout ma figure rouge à Neil. Je devais passer pour une sacrée conne là. Je rougissais comme une débile juste à cause de caleçons. Elle, elle avait dû en voir des tas dans sa vie, ça devait plus rien lui faire.

- Ça te gêne pas de te retrouver dans son pieu ? Je croyais que c'était justement ce que tu voulais éviter.

Il avait dormi là dedans. Ou fait d'autres trucs, mais je voulais pas savoir et même pas imaginer. C'était carrément... beurk quoi ! À sa place, j'aurai fuis direct. D'ailleurs, j'avais très très très envie de me casser de là.

Neil observait toujours la pièce quand mes paroles finirent par lui monter jusqu'au cerveau. Elle me jeta un regard outré, comme si je venais d'insulter sa mère. Même si ça, je me le permettrai jamais.

- Non mais... Robyn...

Elle secoua la tête à son tour, en se levant finalement du lit. J'aurai dû commencer par ça. Sûrement que si on s'était vite barrées, j'aurai pu eu le droit à la charmante vision des caleçons de Jules Verne. Bordel. Pourquoi cette image me restait en tête, comme si elle était imprimée devant mes yeux ?

- Non mais la vision d'horreur que tu me mets dans la tête ! C'est juste trop atroce ! Bon allez, on quitte cette chambre. Je suis trop écœurée là.

Elle s'approcha de la sortie, bel et bien décidée à ce qu'on se casse de la cabine de l'auteur, quand pile à ce moment là, un scaphandre apparu de nul part devant nous, ruisselant d'eau. Il fit un pas... avant de s'écrouler au sol. Ok. D'accord. Pourquoi pas.

J'attrapais aussitôt Lucille, qui était restée posée contre un meuble, pour la pointer vers l'espèce de cosmonaute de la mer qui ne bougeait toujours pas. Je restais comme ça pendant un bon bout de temps, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était bel et bien ko, et qu'il n'allait pas se relever par surprise pour me choper par la gorge et me briser la nuque.

- Je lui écrabouille tout de suite la tête ou je vérifie avant que c'est pas quelqu'un qui fait parti de notre groupe ?

Même si au final, on avait notre propre petit groupe. Les autres nous avaient abandonnés, sans même penser à vérifier si on risquait rien avant de faire le grand saut. Est-ce qu'ils méritaient vraiment qu'on les sauve ? Avant même qu'elle puisse me répondre, je soupirai. Je connaissais déjà la réponse, même si ça me faisait chier.

- Ouais, je vais vérifier avant, ça serait con de tuer un gentil.

Je posais un genoux à terre pour observer le corps enfermé dans l'espèce de boîte de conserve. Une flèche était plantée dans son épaule et quand je passais une main sur le casque pour retirer une espèce de buée qui recouvrait la vitre, je me figeais net.

- Bordel, c'est Diane !

Ses yeux étaient fermés, comme si elle dormait ou si elle était inconsciente. Elle avait attaqué ou quoi ? Quand elle était dehors ? Et merde. Ça sentait pas bon ça, pas du tout.

- Si je lui retire son casque et que j'essaie de lui faire du bouche à bouche, tu penses qu'elle risque de prendre ça comme une agression sexuelle ?

J'avais tourné la tête vers Neil, vu qu'elle connaissait mieux que moi la déesse. Elle était censée être une vierge éternelle, non ? Ou un truc du même genre, si je me souvenais bien. Je voulais pas qu'elle me pète les dents parce que j'aurai osé poser mes lèvres sur les siennes. Elle risquait rien avec moi en plus. Y avait bien une déesse blonde avec qui j'aurai pas hésité à faire du bouche à bouche, mais c'était pas elle. Putain, pourquoi je pensais à ça maintenant moi ? Sûrement que c'était à cause de cette chambre. Devait y avoir des mauvaises ondes perverses ou un truc du genre.

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Neil Sandman
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« Le Temps n'efface pas tout. »

| Conte : ➹ Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*

Fondateur Disney Rpg

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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-11-21, 16:58



« On peut braver les lois humaines ...

... mais non résister aux lois naturelles. »





    « Je voulais être Tarzan, sauf que Didi veut pas faire Jane... Tu vas bien ? »

    J'avais reçu ce message mental de la part d'Apollon, au moment même où mon corps avait été propulsé dans les airs. C'était en reprenant conscience, assise sur un lit, que j'avais eu la suite de ses pensées.

    « Enfin au final on va faire un duo de vampires super classes donc dans tous les cas, je serai canon. Comme toujours ! »


    « J'en ai marre de faire des choix à la con. » murmurai-je à l'intention de Robyn et non d'Apollon.

    La jeune femme avait pris soin de moi pendant les minutes qui avait précédées, et elle était sur le point de continuer. Je ne pouvais pas rester assise et me reposer, car on devait avancer et trouver une solution. Mais peut-être qu'on aurait mieux fait de rester là et de tout simplement attendre. C'était bien ce qu'avait fait Jules, n'est ce pas ? Il s'était résigné à attendre combien de temps ? Ca faisait déjà plus d'une centaine d'années qu'il était là, tout seul avec ses voix. Je ne comprenais pas qu'un être puisse tenir aussi longtemps sans avoir simplement l'envie de mettre fin à ses jours.

    Je cherchai du regard autour de moi une réponse à cette question. Qu'est ce qui le maintenait en vie ? Pourquoi quand on savait que tout était perdu, on continuait à se battre ? C'était insensé. Surtout pour quelqu'un comme lui qui était déjà mort. J'avais posé mon regard sur son bureau où étaient posés divers livres, crayons de bois et... un carnet. Un petit carnet avec une couverture marron que j'avais pris en main. C'était à ce moment là que Diane avait jugée bon d'apparaître dans la pièce et de tomber par terre. J'avais mis le carnet dans la poche arrière de mon pantalon.

    « Inutile de lui faire du bouche à bouche ! » m'écriai-je tandis que Robyn était à deux doigts de retirer le casque de Diane qui était tombée juste devant nous. « C'est une déesse. Dans le pire des cas elle pourra se régénérer. » ajoutai-je.

    Une fois accroupie à côté de Diane, j'avais posée une main sur son scaphandre pour sentir son coeur battre. Il battait toujours. Son aura divine était intacte. Une de ses flèches était logée dans son épaule. J'avais saisi cette dernière, avant de prendre une grande respiration.

    « Courage ma grande. » lui dis-je en retirant la flèche d'un geste sec.

    Puis, d'un geste de la main, son scaphandre était tombé en cendres, la libérant de son emprise. Je ne pouvais pas prendre le risque de lui retirer, de peur de la déplacer davantage et de lui faire encore plus mal. Sur son front perlait de la sueur. Elle devait avoir eu très chaud, ce qui était très surprenant, vue l'endroit où elle se trouvait quelque instants auparavant. D'ailleurs, comment était elle arrivée là, alors qu'on ne pouvait pas se téléporter ?

    « On va l'installer sur le lit. »

    J'avais mis ma main au dessus de son corps et je l'avais soulevée sans pour autant la toucher. Le corps s'était déplacé à l'horizontale jusqu'au lit. Une fois posé dessus, j'avais pu mieux observer sa blessure. Elle était assez profonde et la régénération semblait s'activer. Elle saignait très peu et le trou se refermait petit à petit. Elle n'aurait même pas besoin de se régénérer totalement.

    « Regarde si il y a un gant ou quelque chose que tu peux mouiller, pour lui mettre sur la tête. » dis-je à Robyn en passant une main délicatement sur le front de la déesse, afin de ramener ses cheveux en arrière.

    Une fois sûr qu'elle allait bien et qu'elle reprendrait très vite des forces, j'étais sortie de la pièce, laissant Diane aux côtés de Robyn. Une fois dans le couloir, je m'étais assise par terre, ramenant mes jambes tout contre moi et appuyant ma tête contre la paroi. Je n'allais pas me la frapper comme la femme qu'on avait croisé précédemment dans ce long couloir. Même si ce n'était pas l'envie qui me manquait.

    « Ca va... Ca va toujours... »
    murmurai-je à Apollon par la pensée, mais tout en parlant à voix haute.

    Je repensais à ce qu'il m'avait dit précédemment et pour lequel je n'avais pas donné la moindre réponse. Il voulait se déguiser en Tarzan, si Diane s'habillait en Jane. Je trouvais cela un peu bizarre de les imaginer tous les deux habillés comme un couple. Pourquoi il ne m'avait pas proposée de m'habiller ainsi, et il aurait pû être mon duo ?

    « T'aurais été très sexy en Tarzan... »
    ajoutai-je avant de fermer mon esprit et de fixer le mur d'en face.

    Un souvenir m'était revenu à l'esprit. Dans la chambre de Jules, j'avais trouvé un carnet marron. En passant la main dans la poche arrière de mon pantalon, je l'en avais sorti. Il était plutôt vieux et abîmé. Les cornes sur les côtés indiquaient qu'il avait dû traîner un peu de partout à cause de son propriétaire qui n'en prenait pas soin. C'était surprenant de voir un auteur incapable de tenir un carnet sans en faire une poubelle.

    Sur la couverture, il y avait les traces d'un mot effacé avec le temps. Je pouvais à peine distinguer quelque lettres, ce qui donnait : « _ENT_TI_ES ». Je n'avais aucune idée de ce que cela voulait dire. Je pouvais demander une consonne ? Voir une voyelle supplémentaire ? Est ce que c'était un mot écrit à l'envers ? Laissant de côté mon enquête, j'avais ouvert le livre pour lire la première page.

    Dessus, il y avait des dates avec à côté des indications. Je m'attendais déjà à voir la date de publication de tous les romans de Jules. Il devait avoir un égo surdimensionné, qu'à peine avoir trouvé ce cahier, qu'il avait tenu la liste de ses romans à jour. Bien qu'il ne devait pas en avoir écrit d'avantage. Et puis, qui aurait bien pu les lire ici ?

    L'une des dates était le 20 juin 1906 : "une balle de revolver". C'était un nom de roman que je trouvais totalement stupide. On aurait dit du Agatha Christie, qui elle au moins écrivait sans doute bien. Une autre date était le 3 septembre 1908 : "la corde au cou". Un roman sur un mariage ? Bien que j'avais une vague idée de ce à quoi pouvait ressembler les autres indications à la suite. Il y en avait une bonne dizaines... Que j'avais feuilleté, parce qu'il ne s'agissait pas d'une dizaine de dates, mais d'une dizaine de pages datées.

    Le 11 avril 1912 : "Cinq coups de poignards", avais-je lu, avant de passer à une autre date, le 19 janvier 1926 : "Deux balles de revolver". Au lieu de continuer, j'étais revenue en arrière. Il avait déjà utilisé ça. Je me souvenais de l'avoir lu. Pourquoi tenter une nouvelle fois quelque chose qu'on savait qui ne marchait pas ? Je m'étais passée une main dans les cheveux avant d'en arriver à la dernière page et de lire la dernière date. Il s'agit du 21 octobre 2015 : "Lame de rasoir". J'allais refermer le cahier, quand une feuille s'en détacha.

    Dessus il y avait une esquisse de quatre hommes en scaphandre. Ou tout du moins quatre scaphandres, car rien disait que c'était des hommes à l'intérieur. Le dessin était griffonné d'une main qu'on devinait fiévreuse. Je reconnus ceux qui nous avaient fait venir ici. Pendant quelque instants, j'étais restée le regard dans le vide, le carnet en main, me posant une foule de questions. Jules avait tenté de se tuer, c'était évident. Je l'avais peut-être trop vite jugé. Mais à chaque fois qu'il avait fait une tentative, son corps était revenu, ainsi que son esprit. Quelqu'un tentait de le maintenir en vie.

    Si Diane ne s'était pas téléportée jusqu'à nous, c'était qu'on l'y avait fait venir. Donc, quelqu'un ne souhaitait pas qu'elle meure après s'être pris la flèche dessus. Je n'avais aucune idée de comment elle avait pu se faire blesser et qui avait réussi à lui prendre son arc, mais quoi qu'il en soit, cette personne ignorait qu'elle ne pouvait pas mourir et elle l'avait sans doute amenée jusqu'à nous pour qu'on s'occupe d'elle.

    Ca faisait tellement de questions dont on n'avait pas les réponses. J'avais laissé le carnet à côté de moi, et j'avais ramené ma tête en arrière pour la faire se reposer contre la parois. C'était pas la journée d'Halloween que j'avais espérée. Fermant les yeux, je m'étais perdue dans mes pensées, essayant de trouver une solution, tandis que petit à petit, mes blessures physiques disparaissaient. Il était temps de reprendre des forces.


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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-11-22, 16:15

Le Requiem Des Oubliés
It's Not Easy Facing Up When Your Whole World is black...


Je n'avais pas eu le temps de réagir. Ni même de comprendre ce qui m'arrivait. J'avais sentie la combinaison vibrer tout autour de moi et ce fût le trou noir. Je m'étais retrouvé là, errante dans la brume. Etais-je morte ? Ou bien n'étais-ce qu'une hallucination de plus ? Impossible de le savoir. Tout comme il m'était impossible de savoir exactement où j'étais. Il y avait tellement de brume que je ne distinguais rien. Ma seule certitude était qu'il faisait nuit. J'ignore combien de temps passa, jusqu'à ce que j'entende des signes de vies. Les murmures d'une vieille femme pour être plus exacte :

"Vous devez y aller. Dépêchez-vous."


A qui s'adressait-elle ? Sûrement pas à moi. J'avais l'impression que personne ne pouvait ni me voir ni m'entendre. Un petit bruit, un peu comme si quelqu'un tombait me sortie de mes pensées. La voix de la vieille femme retentit à nouveau. Sans doute que la personne qui venait de tomber était celle à qui elle s'adressait.

"Dzêta..."

"Pourquoi ne pouvons-nous pas rester ?"

C'était la voix d'une petite fille. Je commençais à distinguer les traits de son visage, elle avait des cheveux noirs, et portait une robe blanche avec un ruban vert pâle à la taille. Mes interrogations reprirent de plus belle. Où étais-je ? Qui était cette vieille femme dont j'entendais la voix de même que cette petite fille ? Par pitié, que l'on ne me dise pas encore qu'il s'agissait d'une autre embrouille divine. Je commençais doucement à en avoir marre de tout cela également.

"Rejoins les autres, Iota." Répondis la femme d'une voix triste

J'aurais voulut en savoir plus. Tenter de comprendre qui étaient cette femme et cette enfant. Mais au même instant, je ressentis quelque chose de très puissant, avant d'avoir un flash. Celui de la petite fille, voulant serrer la vieille femme -cette dernière se trouvait être de dos- dans ses bras. J’admis que la vision ne me laissa pas de marbre. J'éprouvais une sincère empathie pour cette enfant. Sans savoir, qui elle était, ni même ce que la vieille femme représentait pour elle. Étrangement, cela me faisait penser à moi. Jusqu'ici j'ignorais totalement qui j'étais. J'avais cru à un mensonge pendant des siècles, pour finalement me rendre compte qu'il n'y avait rien de vrai là dedans. J'avais récupérer les souvenirs de mon enfance, mais cela ne m'empêchait pas de me poser encore des questions. Je ne cherchais juste plus les réponses. Il ne m'était jamais rien arrivé de bon lorsque je recherchais désespérément qui j'étais. Quelles étaient mes origines, et d'où je venais. Des choses avaient été mises en lumières. Mais des zones d'ombres dans mon passé subsistaient encore. Cette petite fille, tout comme moi, tentait de se raccrocher à une personne familière. Pour elle c'était la vieille femme. Pour moi, c'était Apollon. Je n'aurais sans doute, jamais le loisir d'en savoir plus étant donné que l'image se brouilla. Et je me retrouvais avec la petite fille penchée au dessus de moi

"Réveille-toi." Me dit-elle d'un ton calme

Au même moment j'ouvris les yeux. Je n'étais plus sous l'eau, et je ne portais même plus de scaphandre. J'étais allongé sur un lit, et pour être honnête. Je ne me sentais pas au meilleur de ma forme. Passant une main sur mon front je remarquais qu'il était tout aussi chaud que le reste de mon corps. L'on aurait dit qu'il peinait à retrouver une température normale. Un peu comme si j'avais de la fièvre. Pourtant, c'était incompatible de part ma nature de déesse. Je ne tombais pas malade. Je n'étais sujette ni aux maladies. Ni aux besoins primaires tels que l'eau ou la nourriture. Tout comme, je ne ressentais nullement les fluctuations de températures. Je pourrais tout aussi bien porter un short alors qu'il faisait moins cinq degrés dehors que cela ne changerait rien pour moi. La seule chose dont j'avais besoin, depuis quasiment deux ans, c'était de sommeil. Et encore, je ne dormais pas aussi longtemps que les mortels. Et mon corps pouvait supporter plusieurs jours sans dormir. Quoi qu'il en soit, la plaie à mon épaule était en train de guérir, ce qui était déjà une bonne nouvelle. Tentant de me relever, afin de me mettre en position assise. Je me rendit compte, que la tête me tournait. Encore un effet dût à la température de mon corps ? Je me souviens que je commençais presque à suffoquer dans l'eau sous le scaphandre.

Je me décidais à rester assise, le temps que le tournis me passe. Parce que ça allait passer pas vrai ? Quoi qu'il en soit, je me sentais encore plus dans le floue et plus perdu que je ne l'étais auparavant. Une boule semblait avoir subitement prit place dans mon ventre. Et j'avais besoin, de me raccrocher à quelque chose pour faire fuir le sentiments d'insécurité qui s'emparait peu à peu de moi. Alors c'est tout naturellement, que ma main se glissa vers mon cou, afin de tirer doucement sur la chaîne du pendentif en forme de croissant de lune qu'Ellie m'avait offert en début d'année, pour le dégager délicatement de sous mon chemisier, de manière à avoir le pendentif dans ma main. Immédiatement, je me mit à le serrer doucement dans cette dernière. C'était peut-être stupide, mais cela me donnait le sentiment, d'être en quelque sorte moins seule.

Qui étaient cette vieille femme et cette petite fille ? La question repassait sans cesse en boucle dans mon esprit comme un vieux disque rayé. Mais, j'aurais sincèrement aimé comprendre. Comment se faisait-il qu'en basculant dans l'inconscience j'ai vu cela. Quel rapport cette vision avait-elle avec notre situation ? Ce n'était nullement la manifestation de mes peurs comme pour les lettres, ou le corps d'Alexis. Je n'avais aucun souvenir d'avoir un jour rencontré cette enfant, et cette femme dont j'ignorais toujours le visage d'ailleurs.

Quoi qu'il en soit, même si je ne me sentais pas réellement mieux, je ne pouvais pas rester indéfiniment assise sur ce lit. Il fallait que je me décide à me lever une bonne fois pour toute. Je supposais que j'étais revenue à l'intérieur du Nautilus, et que je devais le fait d'être dans cette chambre à Neil et Robyn. Le mieux était encore de sortir dans le couloir. Inspirant un bon coup, je posais mes pieds parterre prenant légèrement appuie avec mes mains sur le matelas afin de me relever. Je chancelais légèrement, mais têtue comme j'étais, et bien décidé à ne pas lâcher le morceau, j'avançais en direction du couloir où je trouvais Neil assise parterre :

- Tu m'autorise à prendre place ? Lui demandais-je en désignant l'espace à ses côtés

« Robyn est restée dedans ? »

- Je ne l'ai pas aperçu mais je suppose que oui
dis-je en prenant place

A vrai dire, j'étais dans le flou totale en me réveillant, et n'avait pas réellement prêté attention à l’environnement entier où je me trouvais. Ni même à qui d'autres pouvait bien s'y trouver. Je laissais ma tête reposer contre le mur quelques instants, fermant les yeux avant de les rouvrir et tourner mon regard vers Neil. J'hésitais sur la chose à dire. Elle n'avait pas l'air d'être au meilleur de sa forme elle non plus. Aussi, décidais-je de commencer par des banalités. Là au moins, j'étais sûr de ne pas m'embrouiller, et de ne pas commettre de bévue. Ce n'était pas vraiment un scoop, le fait que je ne sois pas très à l'aise avec les relations sociale

Je suppose que c'est à toi que je dois le fait d'avoir été plus ou moins « soigné » alors merci

« On s'en est occupée avec Robyn, oui. »
Elle marqua une pause, alors que je remarquais qu'elle regardait le sol qui semblait apparemment être passionnant « Ça va mieux ? »

- Fiévreuse, c'est une nouveauté pour moi. Ça ainsi que la tête qui tourne. D'ordinaire je suis plutôt sujette aux migraines
plaisantais-je cela passera, enfin je l'espère.

Je n'étais pas douée pour détendre l'atmosphère. C'était indéniable. Je restais quoi qu'il arrive désespérément gauche. Ce qui augmenta légèrement la boule dans mon ventre, ainsi que mon malaise. Je finit par soupirer, avant de passer une boucle blonde derrière mon oreille. Non seulement, elle me gênait à toujours revenir constamment dans la figure, mais en plus cela m'occupait les mains et l'esprit pour une dizaine de seconde :

- Qu'est qu'il ne va pas ? Demandais-je finalement

Autant crever l’abcès directement que de rester avec une tonne de non dit. Je savais par expérience que cela ne menait jamais à rien de bon. Sans compter que je préférais que Neil me le dise d'elle même, plutôt que je la capte dans ses émotions via l'empathie.

« Comment ça ? » Demanda-t-elle en tournant sa tête vers moi

Je ne sais pas tu n'as pas l'air dans ton assiette et tu évite mon regard rajoutais-je pour moi même

« Tout va bien. Je ne vois pas à quoi tu fais référence. »

Et à nouveau la voilà qui évitait mon regard. Je voulais bien admettre, que j'avais peut-être une tendance à m'inquiéter pour pas grand chose. Mon frère adorait d'ailleurs me qualifier de « maman poule ». Mais tout de même, je n'étais encore pas paranoïaque au point de m'imaginer un malaise inexistant. Ou alors, c'était que cet endroit me rendait définitivement paranoïaque. Je suppose, que je ne le saurais jamais.

« Tu voulais parler de l'éléphant ? Ça va je crois. Robyn a compris que c'était qu'une illusion. Y'a pas de malaise. »


Ce n'était pas tout à fait ce à quoi je faisais référence à vrai dire. Mais comme, elle ne semblait pas vouloir me dire ce qui clochait, le mieux était encore d'en rester là. Je détestais pousser les gens à la confidence, trouvant cela bien trop intrusif. Même lorsque je captais les émotions, je n'en faisais pas part. J'avais la courtoisie, de laisser la personne choisir de se confier à moi si elle le souhaitais ou ne rien dire si elle ne le souhaitais pas. Sans doute, parce que j'étais comme cela et que j'étais toujours partis du principe de ne pas faire aux autres ce que je ne voudrais pas que l'on me fasse à moi.

- Si tu le dis me contentais-je simplement de répondre

Ah tiens, maintenant elle se décidait à me regarder. Sans doute, parce que j'avais arrêté de lui poser des questions. Je ne vois pas ce que ça avait d'étrange. J'avais toujours agit ainsi. Ce n'était pas maintenant que j'allais changer. Il y avait des choses que même le temps et les épreuves ne pouvaient totalement modifier. Comme le fait, que je n'aimais pas insister lorsque la communication ne passait pas. Cela faisait partie de mon caractère, des choses qui fonctionneront toujours de la même façon, peu importe ce qui se passera. Je la laissais donc fixer le mur sans rien dire, avant qu'elle ne se décide à nouveau à me regarder

« Tu veux parler d'un truc précis, c'est ça ? »

Je n'en sais rien. Un coup il semble que tout aille comme sur des roulettes, et la fois d'après finalement non il y a quelque chose qui cloche. Il faudrait se décider sur une version et s'y tenir

« J'aurai opté pour Jane. Même si je trouve ça assez bizarre qu'Apollon ait en tête un couple Disney pour sa soeur et lui. »

- Apo estime que ça ne sert à rien d'avoir une sœur jumelle, si l'on ne peu pas faire de déguisement en duo avec elle me contentais-je de répondre en haussant les épaules

C'était Apollon après tout. Si je l'écoutais, il y aurait nombre de choses débiles que l'on ferait à deux. Juste parce que sinon c'est pas « cool » d'être jumeaux. Heureusement, que j'avais un peu plus de jugeote que lui, et que je savais imposer les limites quand il le fallait. Son exubérance s'opposait à mon calme presque glacial. Aussi, étais-je celle qui calmait les choses. Et qui évitait de le laisser mettre trop le souk dans la citée par exemple. Je ramassais également tous les dégâts causé par ses bêtises malheureusement.

« Hum... » Se contenta-t-elle de dire « Mais Jane et Tarzan, ça fait très... Enfin, c'est plus un couple qu'un duo. Et puis y'aura sûrement plein de Jane déjà à la soirée. D'ailleurs je comptais m'habiller en Jane »

C'est pour ça qu'elle était déguisée en Anna d'Arendelle ? J'avais un peu du mal à y croire. Était-elle en train de me faire une crise de jalousie ? Non parce que de nous deux, celle qui je l'estimais avait le plus de légitimité à en faire c'était moi non elle. Je n'étais pas l'intruse qui tentait de lui voler son frère. Donc, me faire une scène pour une histoire de costume c'était un peu fort

« Enfin c'était ce qui était prévu à la base, mais j'ai changé d'avis. Ça aurait été bizarre qu'on soit toutes les deux en Jane, non ? »

Et si Apollon avait voulu que tu te déguise en Jane il t'aurait dit son idée de costume eus-je envie de rétorquer. Mais je me dit qu'il valait mieux que je passe cela sous silence. Mieux valait que je reste maîtresse de moi même. Pas d'esclandre. Pas maintenant, et pour le bien être de ma relation avec mon frère pas d'esclandre tout court. Contrairement à lui, je n'allais pas mettre mon poing dans la figure des gens

« Je ne veux pas te le voler.. » Lâcha finalement Neil

Etais-je donc si prévisible lorsqu'il s'agissait de mon frère ? Je l'ignorais. Mais apparemment, cela semblait être le cas.

- Je lui ai dit non pour Tarzan et Jane. Sauf si il aime porter des robes parce que entre nous, il ne sait ni grimper aux arbres, ni même s'y prendre avec les animaux sauvages. Et si on lui demandait de se balancer au bout d'une liane je suis sûr qu'il serait capable de nous faire une magnifique chute. Il voulait que je me déguise en vampire de base, je lui ai dit oui pour le duo à condition que ça soit vampire et pas Tarzan et Jane. Je ne sais pas ce qu'il a en ce moment à être obsédé par Tarzan
Répondis-je très calmement

Mon frère et ses lubies...Un vaste sujet qui pourrait tenir dans plusieurs ouvrages, qui je suis certaine auraient parfaitement leurs places dans la bibliothèque d'Olympe.

- Apo est très important pour moi, il l'a toujours été. Il est à la fois mon frère, mon meilleur ami, mon âme soeur, mon pilier ainsi que la seule chose tangible dans ma vie en ce moment. Je ne sais plus très bien où j'en suis. Entre Phobos, Mnemosyne, mes souvenirs que j'ai retrouvé, ma prochaine mort...Je suis totalement confuse et totalement perdue. Je recommence à douter et de moi même et de l'effet que j'ai sur mes proches. Je sais que quoi qu'il se passe il sera toujours là pour moi, et je serais toujours là pour lui. Alors, oui je l'admets quand il m'a annoncé que vous, vous étiez embrassé je n'ai pas sauté de joie. J'ai même plutôt grincé des dents. Mais parce qu'on a l'habitude d'être un duo. J'ai déjà plus ou moins chamboulé cela avec Pitch et aujourd'hui j'en viens à me demander si c'était réellement une bonne idée. On est égoïste et on est possessif quand il s'agit l'un de l'autre aussi bien lui que moi. Même si j'estime qu'il l'est quand même un peu plus que moi. Alors, j'ai eu peur, de le voir s'éloigner. Louise m'a dit une fois que je prenais tout sur moi jusqu'à l’effondrement. Et elle n'a pas tort. Je ne montre jamais rien de mes sentiments, je garde toujours tout à l'intérieur parce que je n'ai pas appris à faire autrement. J'ai intériorisé pendant tellement de siècle que je ne sais pas comment faire aujourd'hui pour laisser les autres m'approcher et m'épauler sans crainte. La seule personne qui a toujours su comment s'y prendre c'est Apollon. Et au fond, tout ceci n'a fait que réveillé cette angoisse profonde que j'ai de le perdre. Maintenant, si les choses devaient allé plus loin entre vous. Je m'inclinerais, parce que son bonheur passe avant tout

Et que plus que tout au monde, la dernière chose que je voulais était de voir souffrir mon frère. Je voulais le voir heureux. Réellement heureux. Je ne voulais pas voir sa lumière s'éteindre d'une manière ou d'une autre. Je tenais trop à lui pour cela. Alors, si Neil était son nouveau caprice, je céderais. Comme je le fais toujours. Parce que le bonheur de mon frère passe avant tout le reste. Même avant mes sentiments personnelle. De plus, je ne savais pas être égoïste. Je ne pouvais pas lui refuser sa part de bonheur. Pas alors, que notre avenir semble s'annoncer de plus en plus noir. Et c'était quelque chose de très gros, que je venais de confier à Neil. Cela me pesait sur le cœur depuis un petit moment déjà. D'ailleurs, elle resta sans rien dire, fixant son mur. Pendant, que je jouais avec mon pendentif, pas très sûr de si j'avais fait une bonne chose. Au final, je la vie se redresser et me tendre ses mains, que j’attrapais après une petite hésitation. Toujours, incertaine sur la suite des événements. Je m'étais attendue à tout sauf à ce qu'elle me sert dans ses bras. Je restais à papillonner des yeux totalement surprise pendant quelques secondes avant de la lui rendre. Elle se recula avant de passer une main sur ses yeux

« Il se croit aussi beau que lui. » Reprit-elle en souriant et secouant sa tête de gauche à droite « Tarzan. Apollon se compare à lui. Mais qui peut rivaliser avec un homme qui se balance de lianes en lianes ? T'as vue sa musculature ? »

- Même mon frère ne peu pas admis-je en riant

« Je ne sais pas ce qu'il y a réellement entre nous à l'heure actuelle. C'est nouveau pour moi aussi... Ce n'était pas comme ça... En tout cas une chose est sûre ! Tu as toujours été et tu resteras toujours la moitié de lui. Aussi loin que je me souviens de mon Apollon, il ne pensait qu'à toi. Tout le temps. Et c'est ce qui le faisait tenir. » Me répondit Neil avec un petit sourire rassurant

Ma gorge se noua, mais d'une autre manière que celle habituelle. C'était d'une bonne manière. Je passais rapidement, ma manche de chemisier au coin de mes yeux, les sentant s'embuer avant de tenter de me justifier

- Foutue empathie. Ça rend ultra émotif ce truc là.

Oui, j'étais émue, et je rejetais la faute sur mon empathie. L'histoire de ma vie en quelque sorte. Au moins, cela eu le mérite de faire rire Neil et de me faire rire en retour. Comme quoi, les choses semblaient aller un peu mieux de ce côté là

« Et si on tentait de retrouver la jeune femme armée d'une batte de base ball ? »

- Excellente idée répondis-je



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________________________________________ 2016-11-23, 13:46

« Nous sommes ombres et poussières... »
l'Odyssée - Alexandre Desplat

Un poulpe gigantesque. J'en avais vu passer à de nombreuses reprises devant les panneaux latéraux du grand salon, au fil des décennies. Il n'empêche que la confrontation avec Sebastian avait été à la fois surprenante et terrifiante. Je les avais observés à travers la vitre panoramique, une fois de retour dans la pièce du sas. Sally se tenait à mes côtés. Mon corps me criait d'aller lui porter secours mais comment aurais-je pu délivrer le jeune homme des tentacules infernales ? Sans arme, c'était peine perdue. J'avais jeté un coup d'oeil vers le pistolet que Diane Moon m'avait donné. Dans l'eau, l'arme se serait grippée. Heureusement, l'esprit inventif de Sebastian -ainsi que la chance- lui permit de se délivrer de l'emprise du mollusque géant. Je me précipitai vers le sas et lui tendit la main pour l'aider à remonter. Fort heureusement, le poulpe s'éloigna, semblant chercher l'homme sous ses tentacules -ce qui était des plus curieux.

"Vous avez le don de vous faire des amis, mon garçon."
dis-je au jeune homme d'un ton mi-amusé, mi-soucieux.

Je venais seulement d'enlever mon casque et retrouvai non sans un certain soulagement l'air libre. Tout du moins, si l'on pouvait qualifier ainsi l'oxygène renouvelé à l'intérieur du submersible. J'aidai mademoiselle Pumpkin à faire de même et entrepris ensuite de me débarrasser du scaphandre. Mon corps était bouillonnant, j'en prenais seulement conscience maintenant que je n'avais plus la combinaison. Intrigué, je passai la main à l'intérieur de cette dernière et levai les yeux vers Sebastian et Sally.

"Les vôtres sont-elles anormalement chaudes, elles aussi ?"

Sans attendre de réponse, je retournai un bord de la combinaison de Sally et la touchai brièvement. La sienne était à peine tiède. Quant à celle de Sebastian, elle dégageait beaucoup de chaleur mais il ne semblait pas en être trop incommodé.

"Nous les avons enlevées juste à temps." songeai-je à voix haute en me rappelant des cendres que nous avions trouvées dans certaines.

Un frisson parcourut mon échine. Jusqu'à maintenant, l'idée de la combustion spontanée me paraissait absurde et infondée. Pourquoi un scaphandre aurait-il provoqué ce genre de réaction au contact d'un corps ? Pour quelle raison ? J'époussetai nerveusement mes épaules, n'appréciant pas particulièrement d'avoir des restes humains sur mes vêtements. D'ailleurs, je remarquai qu'il n'y a avait plus de cendres ni sur les tables, ni sur le sol. Quelqu'un avait-il passé un coup de balai en notre absence ? Il semblait que Neil et la demoiselle pirate se soient rendues utiles. Tout compte fait, notre cohabitation allait peut-être se dérouler convenablement si les taches étaient correctement réparties entre toutes les femmes.

Mon regard se perdit quelques instants dans les profondeurs. Le Nautilus avait repris sa route à travers l'océan et nous nous éloignions déjà des ruines. Nous avions perdu Diane définitivement.

Je retournai vers une table sur laquelle j'avais posé la petite pierre noire et la mis dans ma poche de pantalon. Cela faisait une petite bosse mais tant pis, je préférais la garder sur moi. J'hésitai un instant avant de prendre également le pistolet, que je rangeai dans mon dos, à travers l'une de mes bretelles. Il pourrait s'avérer utile en cas d'agression à bord.

Puis j'ouvris la paroi, appuyant dessus afin de la faire coulisser légèrement. Dans le couloir, deux femmes étaient debout l'une devant l'autre, occupées à discuter. Je me stoppai net, croyant voir un fantôme.

"Diane !"

Le mot m'échappa. Elles se retournèrent en me dévisageant et je me précipitai vers elle, stupéfait. Je la détaillai longuement sans aucune politesse.

"Me permettez-vous de vérifier si vous êtes une hallucination ?"

Il était parfaitement légitime d'être sceptique. Je l'avais vue se faire "pulvériser" ou "dissoudre" par le pouvoir de l'homme en scaphandre. Par conséquent, sa présence à bord du Nautilus était des plus étranges. Il pouvait s'agir d'une idée-cauchemar destinée à perturber la santé mentale déjà fragile de Neil.

Diane eut un regard interrogateur et méfiant. Je réfléchissais au meilleur moyen de découvrir si elle était réelle. L'embrasser aurait pu paraître offensant, surtout qu'elle risquait de se méprendre sur mes intentions et de me ficher une flèche entre les deux yeux. De toutes façons, cela faisait plus d'un siècle que je n'avais pas goûté aux lèvres d'une femme, j'aurais donc été incapable de savoir si la sensation était vraie. Je jetai un coup d'oeil à son épaule qui était guérie. Malgré tout, son vêtement était troué à cet endroit.

Après quelques secondes de réflexion, je devais reconnaître qu'il n'existait aucun moyen de faire la différence entre le rêve et la réalité. Les apparitions étaient criantes de vérité à chaque fois. Je lui décochai donc un regard méfiant, avant de froncer les sourcils en direction de Neil, dont la tenue était déchirée à plusieurs endroits. A quoi donc avait-elle joué en mon absence ? Je m'approchai d'elle juste assez pour lui glisser à l'oreille, glissant un regard méfiant en direction de la sélénite :

"Restez vigilante. Nous n'avons aucun moyen de savoir si c'est bien elle."

Soudain, je remarquai que la porte de ma chambre était entrouverte. Je jetai un coup d'oeil en direction des deux demoiselles. Auraient-elles osé y pénétrer ? Je me souvins brusquement que la pirate manquait à l'appel. Où était-elle passée ?

Avant toute chose, je me rendis jusqu'à la porte de ma cabine et voulus la fermer, mais animé par une pensée un peu sotte, j'y entrai. Je la traversai rapidement et fis pivoter une étagère, révélant une petite salle d'eau pourvue d'une baignoire en son centre. La demoiselle pirate se tenait devant le lavabo, occupée à s'essuyer le visage avec une serviette de toilette. En me voyant, elle leva les mains en l'air dans une attitude de voleuse qui me surprit.

"J'ai rien fait ! J'ai rien touché ! Et j'ai rien vu, ok ? Bordel me dis pas que t'es venu prendre une douche. Ou te changer. Je veux pas... non mais beurk."
fit-elle en secouant la tête sans me regarder.

Je pris un air suspicieux tout en croisant les bras. C'était une personne très étrange. Pour quelle raison était-elle autant sur la défensive en ma présence ?

"Il est vrai que l'idée de prendre un bain m'ait traversé l'esprit mais je préfère être seul pour faire mes ablutions." déclarai-je d'un ton neutre, intrigué par son comportement.

Elle manqua de s'étouffer, ce qui me fit hausser un sourcil. Je l'observai un moment. Son visage arborait des éraflures à maints endroits. Une en particulier laissait un filet de sang sur sa joue, malgré le fait qu'elle ait cherché à l'essuyer avec la serviette. Tout naturellement, je me dirigeai vers une étagère et pris un morceau de gaze dans l'intention de tapoter sa joue. Lorsque je levai la main vers elle, elle eut un mouvement de recul, ce qui me surprit davantage.

"Que vous est-il arrivé ? J'espère que la terrible Neil n'a pas passé ses nerfs sur vous en mon absence." dis-je avec un léger sourire.

"Elle a voulu faire exploser un truc mais ça nous ait revenu en pleine tronche. J'ai quasiment rien, c'est elle qui a le plus morflé." répliqua-t-elle avec une grimace tandis qu'elle frottait sa blessure avec le dos de sa main.

J'eus un soupir désabusé en écoutant ses propos. J'essayais de traduire mentalement les propos auxquels je ne comprenais rien, cherchant le sens étymologique des mots qui m'échappaient. Il en résultait que Neil avait agi comme une idiote. Faire exploser quelque chose à bord d'un sous-marin !

"Ne faites pas cela. La plaie risque de s'approfondir."
lui conseillai-je en la voyant toujours frotter sa joue.

Elle avait des réactions étonnamment enfantines. De nouveau, j'approchai gentiment le morceau de gaze vers sa joue et cette fois-ci, elle se recula de plusieurs pas. Le bas de son dos rencontra le lavabo et je songeai avec amusement que si elle avait pu, elle aurait sauté à pieds joints dedans.

"Pour quelle raison avez-vous peur de moi ?"
demandai-je, intrigué et un peu joueur. "Je ne pensais pas être si impressionnant. Quand j'avais soixante ans et que je me déplaçais avec une canne, j'effrayais certains enfants en bas âge, il est vrai..."

Un sourire pensif adoucit brièvement les traits creusés de mon visage. Les souvenirs avaient toujours ce parfum doux-amer d'un bonheur inaccessible. J'avais souffert au cours de mon existence, mais les douleurs étaient des caresses en comparaison du tourment présent.

"Tout ceci est du passé. Il faut aller de l'avant."
dis-je résolument tandis que mon visage se fermait.

La demoiselle me fixait d'un air à la fois horrifié et moqueur, comme si elle imaginait à quoi je ressemblais à cette époque.

"Pauvres gosses. Moi aussi j'aurais eu peur. Non mais là je flippe pas hein. C'est juste que j'aime pas qu'on me touche. On se connaît même pas. J'ai pas envie de me faire tripoter par n'importe qui."

Ignorant ses paroles, je voulus me montrer galant avec une troisième tentative en direction de sa joue. Cette fois, sa petite main entoura fermement mon poignet, comme pour me défier de poursuivre mon oeuvre.

"J'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi. Y a d'autres personnes qui auraient bien plus besoin qu'on aille prendre soin d'elles, comme Diane ou même Neil. Ouais non pas elle, je pense qu'elle risque de mordre."

J'eus un léger rictus contrarié. De ma main libre, je saisis son poignet et la forçai à me lâcher pour placer le morceau de gaze au creux de sa paume que je refermai d'un geste sec.

"Dans ce cas, faites-le vous-mêmes, très chère."
dis-je d'un ton pincé. "Je me rends compte que vous êtes la seule personne dont je ne connais pas encore le nom. Comment vous appelez-vous ? Puisque nous sommes contraints de cohabiter pour l'éternité, autant en apprendre davantage l'un de l'autre."

J'agrémentai mes paroles d'un regard, la détaillant de bas en haut. Elle leva les yeux au ciel en soupirant exagérément, agacée.

"Faut arrêter de répéter qu'on va être coincé ensemble pour l'éternité, parce que ça n'arrivera pas ! On s'en sort toujours, d'accord ? Et y a pas de raison pour que cette fois-ci, ça soit différent. Faut pas baisser les bras, merde !"

Elle croisa les bras en se renfrognant un peu. Je l'observai toujours, amusé par la fougue qui se dégageait d'elle. Elle me rappelait ma soeur Marie, la benjamine toujours capricieuse qui même en grandissant avait gardé son comportement de petite dernière. Mon coeur se serra en pensant à elle.

"Et moi c'est Robyn. On s'en fout de comment je m'appelle mais bon."

"Robyn... un prénom étonnant pour une demoiselle." dis-je, pensif. "C'est assez masculin, mais il faut croire que les femmes du XXIème siècle n'ont plus rien des dames d'autrefois."

Mon regard tomba sur la batte de base-ball recouverte de fils barbelés. Un instant, j'ouvris la bouche, voulant savoir l'origine de cette manie de se promener avec un tel instrument de destruction, mais je m'en abstins. Tout compte fait, je ne voulais pas comprendre. A la place, j'affichai un sourire poli et désignai la "porte".

"Non pas que cette conversation ne soit pas passionnante, mais nous pourrions la poursuivre dans un endroit moins confiné, peut-être ?"

J'esquissai un pas pour sortir et finalement ajoutai à voix basse, sans me retourner, d'un ton radicalement différent, éteint :

"L'éternité sera moins pénible avec vous... avec vous tous. Je suis à la fois heureux et triste que vous soyez ici. Vous avez été condamnés pour une obscure raison mais... je vous aiderai à ne pas sombrer comme je l'ai fait."

Tournant à peine la tête, je lançai un regard navré à Robyn. Cette dernière secoua la tête, fondamentalement en désaccord avec ce que j'avançais. Elle me faisait davantage de peine. Si naïve, si déterminée à s'échapper...

"Tu vas vite nous trouver insupportable si on reste ensemble pour l'éternelle éternité."

Elle décroisa les bras et après une petite hésitation, elle me tapota très rapidement et un peu maladroitement le bras.

"Je sais ce que ça fait d'être totalement seul pendant trop longtemps. C'est normal de péter un câble à un moment."

Puis, elle se plaqua contre le mur pour passer avant moi à travers l'ouverture. J'observai son petit manège, amusé avant de la suivre.

"Péter un câble ?"
répétai-je d'un ton indécis. "Voilà une expression singulière. Faites-vous allusion au courant électrique ?"

Tandis que je réfléchissais à un quelconque rapport entre les deux, la demoiselle répliqua :

"Absolument pas. Je crois qu'il va falloir des cours pour apprendre à parler normalement, parce que c'est un peu grave quand même."

Je passai rapidement dans la chambre alors que je la voyais placer ses mains de chaque côté de son visage. Pourquoi faisait-elle cela, comme si elle redoutait de voir quelque chose d'indécent ? Mon regard tomba sur les vêtements épars sur le sol et je fus saisi par l'embarras. Je n'avais pas prévu que quelqu'un visite cet endroit, aussi n'étais-je pas en faute. Afin de détendre l'atmosphère, je repris la conversation d'un ton faussement désinvolte :

"Nous aurons tout le temps pour cela, j'en ai bien peur. Je serais ravi d'apprendre le langage familier du nouveau siècle. En retour, vous devriez vous appliquer à employer moins de grossièretés. C'est inconvenant dans la bouche d'une femme."

Elle ne fit aucun commentaire, se précipitant vers le couloir comme si elle menaçait de suffoquer. Tout de même !

En passant devant la petite table de bureau, mon regard s'attarda machinalement dessus et je remarquai que quelque chose y manquait. Je soulevai quelques livres et papiers sans trouver ce que je cherchais. Je sortis donc dans le couloir et demandai d'un ton passablement irrité et glacial :

"Qui a volé le carnet sur ma table de bureau ? Je ne le demanderai pas deux fois."

Ce carnet était des plus personnels. Nul n'aurait dû y toucher.


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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-11-23, 15:01



« Vivement que tout ceci prenne fin...

...ça m'évitera de tuer un type qui se croit drôle ! »




    « Si tu voulais te tuer, tu procéderais comment ? » demandai-je par la pensée à Apollon.

    Maintenant que le groupe nous avais rejoins, je pouvais tranquillement retourner à mes occupations mentales. C'était dans des moments comme celui ci, quand j'étais entouré de personnes en difficulté, que l'équipe dont je faisais partit dans le futur, me manquait. Généralement on ne se séparait pas. On combattait ensemble. Ellie, Jeremiel, Jack, Apollon... ça faisait tellement longtemps. J'avais passée une main sur mon front en jetant un oeil en direction de Diane et en lui adressant un petit sourire. Ca m'avait fait du bien de la prendre dans mes bras.

    « Je veux dire par là, si tu étais un humain ? » ajoutai-je à l'intention d'Apollon, sans prononcer à voix haute la moindre parole.

    En m'éloignant du groupe dans le couloir et en sortant le carnet que j'avais rangé dans la poche arrière de mon pantalon, j'avais feuilleté quelque pages. Il était toujours question de dates et de façon de se tuer. Je comprenais enfin ce qui était noté sur la couverture : "Tentatives".

    « Tu penses que c'est sain de souhaiter mourir quand on a aucun avenir possible ? »

    « Qui veut te tuer ? »

    La réponse fut immédiate, si bien que ça m'avait limite fait sursauter. Je ne m'attendais pas à ce que Apollon pense que c'était de moi qu'il s'agissait. Avant même que je puisse lui répondre, il avait enchaîné.

    « Je pense que si j'étais humain, je ne voudrai jamais me tuer. Quoi que... Je ne sais pas vraiment. Mais ils ont déjà si peu de temps... je dirai le moins douloureusement possible, tant qu'à faire. »

    Il avait raison. Si je voulais me tuer, je le ferai rapidement. En tant qu'humaine, je pense que je me jetterai d'un pont. Finir dans l'eau c'est ce qu'il y aurait de plus beau. Mais d'un autre côté, je me noierai et ça prendrait du temps. Peut-être qu'une balle dans la tête serait plus radicale, mais tellement sale.

    « Oh Mademoiselle Sandman ! » s'exclama le jeune homme.

    Même si il n'était pas face à moi et que je ne pouvais que l'entendre et non le voir, j'avais la sensation que sur son visage se dessinait un immense sourire, si bien que ça m'avait fait sourire à mon tour.

    « Tu sais pourtant à qui tu t'adresses ! Il y a toujours un avenir possible, même s'il ne nous convient pas ! »

    En tant que dieu de la divination, il croyait toujours en l'avenir. C'était ce que je trouvais particulièrement rassurant avec lui.

    « Je crois que j'ai fait un câlin à ta soeur. » lui répondis-je avant de me mettre à rire toute seule.

    J'imaginais trop Apollon avec son grand sourire, sur son trône, en train d'imaginer Diane et moi même se faire un câlin. En tout bien tout honneur bien entendu. Notre discussion ne ressemblait plus à rien.

    « Ce qu'il y a de plus bizarre dans ces conversations c'est qu'on passe du rire aux larmes, qu'on déprime et qu'on pète le feu, et qu'on peut dire tout et n'importe quoi à la suite. Au final, quand on se répond, ça n'a plus vraiment de sens, mais... ça fait du bien. »

    Et je le pensais réellement. On était coincé à bord du Nautilus, avec un fou en guise de guide qui ne savait de toute façon rien du lieu qui nous retenait prisonnier. J'étais aux côtés de gens que j'aimais et que j'appréciais et je faisais de nouvelles rencontres. Le seul bémol était qu'on ne pouvait pas partir et se téléporter. Pour l'instant, il n'y avait eu aucun dégât à déclarer, même si on avait eu chaud du côté de Diane. Mais on était divines, on était fortes, on pouvait surmonter tout ça. Avoir cette conversation avec Apollon, ça ajoutait un petit truc qui me redonnait des forces et le sourire. Même si ce n'était pas facile.

    J'allais ouvrir la bouche pour lui dire une nouvelle chose, voir le faire par la pensée, mais je m'étais mordue les lèvres, me retenant in extremis. Puis, j'avais soupiré, avant de me pencher en direction de la paroi, de profil et d'appuyer ma tête tout contre. Il me rendait dingue et cette situation ne faisait rien pour améliorer les choses. J'avais tellement de pensées dans ma tête. Le câlin avec Diane, le Nautilus, le moyen de partir d'ici, Robyn et mon armure, la personne que j'avais vue à bord du vaisseau quand nos peurs s'étaient manifestées... même si je l'avais dit à personne... Tellement de pensées... Apollon... notre équipe du futur... mon Apollon du futur...

    « C'est cruel à quel point tu me manques. »
    murmurai-je sans trop savoir si je l'avais également pensé et si Apollon avait pu l'entendre.

    Puis, quelque chose me sortit de mes rêveries et j'avais tourné la tête dans la direction de monsieur Jules Verne qui se demandait où était son carnet. Carnet que je tenais toujours en main. Je l'avais levé, restant de dos, et je l'avais agité plusieurs fois pour lui indiquer que c'était dans mes mains qu'il était. J'entendis des pas rapides s'avancer vers moi et quelque chose me prendre le carnet des mains.

    « On ne vous a jamais dit de ne pas toucher à ce qui ne vous appartient pas ? » dit-il d'un ton réprobateur.

    J'avais soupiré une nouvelle fois avant de faire volte face et de me trouver devant lui. J'avais hésité quelque instants, histoire de bien choisir la réplique que j'allais lui sortir. Il méritait quelque chose de violent qui lui indiquerait que nous avoir amené ici c'était aussi toucher à des choses qui ne lui appartenait pas. Mais au lieu de dire quoi que ce soit de ce genre, je l'avais observé dans les yeux quelque instants.

    « Je suis désolée pour ça. » dis-je en indiquant le carnet d'un simple regard.

    Il eu un air surpris par mes paroles avant de déclarer d'un ton soucieux.

    « Vous l'avez ouvert. »

    Il ne demandait rien, il ne faisait que constater. Mais ça paraissait évident que oui, je l'avais ouvert et que je savais de quoi il s'agissait. Cependant, je n'en avais pas parlé aux autres. Ca pouvait très bien rester entre lui et moi. Je n'allais pas le crier sur tous les toits. C'était bien trop intime pour ça.

    « Vous devriez vous en débarrasser. » lui dis-je clairement. « Vous n'en aurez plus besoin désormais. » ajoutai-je avec un petit sourire rassurant.

    Il eut un petit rictus désabusé en déclarant :

    « Je n'ai plus rien tenté depuis l'année dernière. Je sais que c'est vain. »

    « C'était surtout stupide ! » m'exclamai-je en secouant la tête de gauche à droite.

    « Stupide ? » répéta t'il incrédule. « Quand vous aurez passé une seule année à bord de ce sous marin, on en reparlera mademoiselle ! »

    Je m'étais avancée et j'avais posé un doigt sur son torse en le regardant d'un air provocateur.

    « Je voulais dire par là... Que si vous nous aviez appelé plus tôt, vous n'auriez pas attendu si longtemps avant de sortir d'ici. »

    « Nous sommes... » commença t'il avant que mon doigt se déplace jusqu'à sa bouche, pour se plaquer tout contre, lui intimant le silence.

    Il me décocha un regard stupéfait.

    « Je vous préviens ! Il n'y aura pas de second avertissement. Dès qu'on sera sortit d'ici et qu'on vous aura pris avec, il ne sera plus question de draguer Ellie. Plus jamais. Vous ne vous en approcherez plus. J'ai été bien claire ? » demandai-je en retirant mon doigt.

    « Ce sujet n'a strictement rien à voir dans cette conversation ! »

    « Ok ! Vous restez là alors. »
    ajoutai-je en passant à côté de lui pour rejoindre le groupe. « Pensez à nous envoyer une carte postale pour nous donner de vos nouvelles ! »

    Je l'entendis soupirer après seulement quelque pas. Puis il m'attrapa par le bras et m'entraina à l'autre bout du couloir, loin des autres. Je venais de me retrouver plaquée contre la paroi, le regardant d'un air surpris et à la fois outré. Qu'est ce qui lui prenait ? Il m'observa quelque secondes, tandis que ma respiration s'accéléra. La sienne aussi, non ? Pourquoi il louchait sur ma bouche comme ça ? C'était quoi ce délire ? J'allais me dégager, mais mes bras ne bougeaient pas. Non ! J'en avais pas envie ! C'était quoi ce délire, répétai-je mentalement ? Il cligna des yeux et sembla se ressaisir enfin. Tant mieux ! Parce que moi aussi je me ressaisissais. Non mais quel crétin !

    « Sous l'eau, nous avons été confronté à des hommes en scaphandre. » chuchota t'il.

    « Typiquement masculin ça ! » dis-je indignée.

    « Je vous demande pardon ? »

    « Comment savez vous que c'était uniquement des hommes ? Vous croyez qu'une femme ne peut pas vous mettre une raclée ? »

    Je m'étais détachée de lui, croisant les bras sur ma poitrine.

    « Grâce à vous, je sais désormais que cela est tout a fait possible. » me répondit-il en se mordant les lèvres d'un air agacé. « Ces personnes en scaphandre... se sont manifestées alors que d'ordinaire, elles apparaissent uniquement quand je suis sur le point de mourir. »

    Je venais de lever un sourcil, intriguée.

    « Cette fois, l'un d'entre eux a fait disparaître Diane. D'où le fait que je m'interroge sur sa présence à bord. »

    Je levais une seconde fois un sourcil, toujours aussi intriguée.

    « J'aurais une idée à vous exposer. Et je pense que vous êtes la mieux placée pour m'aider à la réaliser. Pour comprendre ce qui nous arrive, il faut que nous capturions une personne en scaphandre, afin de l'interroger. »

    J'avais hésité, avant de hocher la tête, car de toute façon j'étais totalement d'accord avec lui. Cette idée m'avait déjà traversée l'esprit. Je m'étais approchée de lui, pour qu'il se retrouve à son tour contre la paroi, puis je m'étais penchée pour lui murmurer quelque chose.

    « Je sais comment faire. Mais vous n'allez pas aimer. »

    « Eh bien agissez ! » dit-il d'un ton à la fois brusque et aussi anxieux.

    J'avais une nouvelle fois hochée la tête, avant de le regarder avec un petit sourire.

    « Si vous insistez... »

    Après tout, c'était demandé si gentiment.

    « Diane ? J'ai besoin de toi ! » prononçai-je à l'intention de la déesse, avant de poser une main dans le dos de Jules, tandis qu'il était en train de tomber en avant.

    « Ca va aller, on se détend. Après tout c'était votre idée. » dis-je pour le rassurer.

    « Qu'est... ce... que... vous faites... ? » balbutia t'il le souffle court, tandis qu'il était en train de perdre tout doucement connaissance.

    « Vous avez dit qu'ils ne venaient que dans ce genre de cas. Je suis désolée... Mais il faut les faire venir. Et je sais maintenant que c'est de cette manière qu'ils viendront. »

    Pendant qu'il perdait connaissance et que le restant du groupe m'avait rejoins, j'avais dit quelque chose à voix haute, qu'en réalité je destinais à quelqu'un d'autre, Apollon.

    « Je pense que si j'étais humaine, quitte à choisir ma mort, j'aimerais simplement m'endormir dans les bras de quelqu'un... »
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________________________________________ 2016-11-24, 20:32






Certains voudraient ne jamais quitter l'enfance

« Quand d'autres souhaiteraient absolument l'oublier. »


« Je pense que si j'étais humaine, quitte à choisir ma mort, j'aimerais simplement m'endormir dans les bras de quelqu'un… »

Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il était en train de se passer ? Sebastian dévisagea Neil et le visage inexpressif de Jules Verne, passant de l’un à l’autre sans vraiment comprendre la situation. Un coup d’œil vers Diane, puis envers Robyn et Sally juste à côté de lui. Si cette dernière était aussi perdue que lui, les autres n’avaient pas l’air si inquiètes que cela quant à la situation présente. Pourtant, plus les secondes défilaient et plus le visage de l’écrivain perdait de sa couleur pour devenir livide. Incertain. Etait-il en train de… ? Les yeux du gardien s’agrandir de stupeur, les informations montant progressivement dans son esprit comme si elles étaient engluées jusque là. Il faut dire que se remettre de son escapade en pleine mer n’était pas chose aisée, même s’il avait été très satisfait de retrouver ses pensées pour lui seul ; sans compter le fait de constater que Diane était bien vivante. Au moins, il ne s’était pas trompé : le Capitaine Nemo ne l’avait pas décimée, plutôt… Renvoyée à l’intérieur. Le tout était de savoir pourquoi.

Mais cette question viendrait après. Pour l’heure, il convenait de ne pas laisser l’écrivain mourir comme la jeune femme semblait le sous-entendre ! Elle retenait d’ailleurs Jules par le dos pour l’empêcher de tomber, ses bras ballants le long de son corps et son menton dodelinant sur son torse. Endormi aurait été un mot mélioratif. Hors Sab n’avait aucune envie de complimenter la manœuvre, il en était plutôt effrayé et fit quelques pas en avant pour venir l’aider à le supporter. Il fallait faire quelque chose ! N’importe quoi mais ne pas le laisser dans cet état !

Pourtant, Neil posa sa main sur la sienne lorsqu’il s’approcha de Jules Verne et installa l’homme par terre.

« Je m'occupe de lui, ne t'en fais pas. »

Sebastian ouvrit la bouche devant tant de sérieux et d’indifférence à un état pourtant alarmant, non ? Etait-il le seul à s’inquiéter de cet état de santé en train de se détériorer ? Pourquoi est-ce que cette jeune femme paraissait si calme ? Son index la désigna, puis le corps affalé contre ses jambes, et de nouveau elle.

« Mais il va... ? Qu'est-ce qu'il se passe ?! »

Pourquoi devait-on parler de sa mort et le pousser vers celle-ci sans rien faire ? C’était inconcevable !

« On n'a pas le choix. Si on veut sortir d'ici, il faut les faire venir. Et il l'a dit lui-même : ils ne viennent que dans un seul cas. »

Parlait-elle des scaphandres ? De ceux que Monsieur Verne disait voir régulièrement, qui les auraient fait venir ici ? De celui qui les avait peut-être aidé à l’extérieur pour les pousser à repartir ? De ceux-là même qui dirigeaient le Nautilus à travers les eaux pour une toute nouvelle direction ? Mystère. Il n’eu pas vraiment le temps de lui poser la question qu’une petite voix angoissée résonna dans son dos :

« S'il vous plaît, ne lui faites pas de mal ! »

Sab tourna la tête pour découvrir une FILLETTE vêtue d’une robe blanche, comme les anciennes chemises de nuit avec un petit col remonté et des manches bouffantes, munie d’un ruban vert autour de la taille ; elle avait la bouche entrouverte, trahissant sa respiration rapide, et fixait Jules Verne d’un air tétanisé. Visiblement, son état l’impressionnait comme il l’inquiétait. Il n’en fallu pas davantage pour que le marchand de sable se retrouve tiraillé entre deux raisons, angoissant d’avance entre devoir aider cet hôte qui ne leur avait rien fait de particulier depuis le début et considérer l’idée de le tuer comme une bonne solution…. Non. Définitivement, non. C’était au-dessus de ses forces.

Il adressa des regards interrogatifs à Neil sans trop savoir quoi faire. Le mort d’une personne n’était jamais un prétexte recevable, quelle que soit la situation. Il y avait toujours bien d’autres solutions avant d’en arriver à la conclusion qu’ôter la vie était un moyen de résoudre un nœud compliqué… Comment pouvait-on seulement penser à faire une chose pareille ? Comment pouvait-on décider de l’existence ou de l’annihition d’un être vivant sur un simple jugement de valeurs ? Subjectif ? Personnel ? Les assassins aimaient se cacher sous des masques ou d’excellentes motivations, justifiant des actions dirigées par d’autres ou pour se protéger eux-mêmes. Le souci était qu’aucune de ces données n’était présente, même en l’absence de réponses évidentes ; pourquoi alors ? Pourquoi tomber si facilement dans ce revers ? Pourquoi s’en prendre à l’élément principal qui les liait tous à cet endroit ?

Il déglutit, se sentant à la fois prodigieusement impuissant et mortellement coupable de la laisser faire. De ne pas intervenir plus que cela. D’être le spectateur inconscient d’une décision qu’il n’approuvait nullement. Pire, qui apeurait visiblement une enfant. Qu’elle soit réelle ou non, spontanée apparition ou réelle habitante du sous-marin, fantôme du passé ou bien découverte présente… Elle restait une petite fille. Les enfants étaient son point faible, sa raison d’être et de vivre et bien souvent les guides spirituels que tout un chacun devrait suivre. Sab se mordit la lèvre en se rendant compte qu’il n’avait toujours pas bougé, fronçant les sourcils en observant la main de Neil toujours posée sur la sienne.

« La mort n'est jamais une solution. »

Pas quand vous aviez vous-même visiter le royaume des morts, glissé dans le palais des songes et rencontré… Ceux qui en étaient les gardiens. Pas quand vous aviez constaté de son apparente destruction, sauvé in extremis par des sortes de feu-follets qui vous avaient ramené dans le monde réel. Allait-elle vraiment prendre le risque de le faire disparaître pour toujours ? De perdre son âme sans que plus personne ne puisse la retrouver ?

Aie confiance. Résonna pourtant la voix de la jeune femme dans sa tête, tandis qu’il croisait son regard.

Confiance… Avoir confiance… C’était son gros défaut : faire trop vite confiance. Il le reconnaissait et l’acceptait. Mais de là à accepter cela… A nouveau il avala sa salive avec difficulté, reportant son attention sur la petite fille qui se tenait plus loin dans le couloir. Elle les fixait toujours sans cligner des yeux, ne s’approchant pas malgré ses pieds sur le qui-vive, presque dressés sur la pointe. Elle semblait vouloir sans pouvoir. Sans oser. Craignait-elle quelque chose ? De leur part ? La main de Neil quitta la sienne quand Sebastian se releva, époussetant son manteau qu’il avait retrouvé pour se tourner dans une grande inspiration. Bon. Faire confiance. Croire. Comprendre. Accepter l’inédit et…

Il fit quelques pas en direction de la fillette, s’arrêtant à une distance toute relative pour ne pas la voir partir en courant. Les enfants étaient pires que des animaux craintifs, des petites créatures qu’il était facile d’effrayer mais beaucoup moins de faire revenir. Quand il fut à environ un mètre, il passa sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer légèrement, cherchant à reprendre contenance. Accepter. Se rassurer autant qu’il était nécessaire de la rassurer elle. De rassurer les autres. Il n’en menait strictement pas large pour le coup… Même s’il adressa un sourire doux à Sally.

« Nous ne lui ferons pas de mal. »

Ecrivirent les lettres de sable doré, apparaissant entre eux en flottant dans l’air. Habituelles. Eternelles.

« Nous ne sommes pas ici pour... Faire du mal. »

Lui en tout cas n’était pas là pour ça, en plus d’en être particulièrement incapable. Sa vocation n’avait jamais été d’exterminer ou de détruire ; au contraire il était créateur, penseur et liberté de songes. Evasion dans un autre univers, dans un imaginaire dont il avait les clefs et ouvrait les portes à qui voulait ouvrir son esprit dans un au-delà paisible. Tranquille. Une transe singulière et passagère, l’exploration éternelle du monde du sommeil avec la certitude tranquille de se réveiller une fois le matin venu. Tout était un recommencement nouveau. Une aventure perpétuelle qui se modifiait inexorablement pour être constamment exclusive. Singulière… Les cauchemars étaient là pour étouffer cela, pour faire craindre la mort et pousser à la fuite. Ils n’étaient pas ses ennemis pour rien.

Pitch lui avait demandé, une fois, qui de lui ou de Sebastian sortirait vainqueur d’un nouvel affrontement entre eux ; les précédents n’étant que des suites d’interruption par des tiers ou presque. S’il avait su qu’un jour il serait capable – involontairement – de lui tirer une flèche dorée pour le transpercer… S’il avait eu conscience qu’il pourrait un jour le détruire, il en aurait été profondément chamboulé. Retourné et désœuvré. Il se rappelait de sa tristesse lorsque le croque-mitaine avait disparu dans les bras de Diane. Il se souvenait du profond malaise qui l’avait envahi devant l’impossible. Lui ne tuerait pas. Jamais. Absolument jamais… Et c’était ce qui le mènerait à sa perte si Pitch s’en reprenait à lui. S’il osait le battre. S’il osait…

Il secoua la tête pour chasser ces souvenirs, la gorge désormais sèche, se rendant compte que la fillette s’était avancée vers lui pour tendre la main vers les lettres et les effleurer. Surprise. Interrogation. Curiosité… Les maîtres mots de l’enfance. Un contact chaud et doucereux, rassurant quand on le rencontrait, surprenant la première fois. Elle fixa ses doigts comme si elle découvrait toutes ces sensations, son visage s’éclairant d’un sourire émerveillé comme jamais. Un silence. Une bouche ouverte de surprise, de mille questions qui ne vinrent finalement jamais. Les étincelles de son regard se perdirent, balayées par le doute de retour au grand galop.

« Vous ne dites pas la vérité. » Rétorqua-t-elle, anxieuse. « Le mal est déjà fait. Pourquoi faites-vous ça ? Il était si heureux que vous soyez près de lui... Il... il commençait à retrouver l'Espoir.  »

Le gardien s’accroupi quand elle se mordit la lèvre d’inquiétude, l’observant calmement. Mentir n’était absolument pas son genre.

« Il y a toujours de l'espoir. »

Il le savait, le voyait, y croyait. Un monde sans espoir n’était pas un monde. Un homme comme Jules Verne, romancier, coincé dans un Nautilus, ne pouvait pas avoir perdu la volonté d’être un jour secouru. Pas lui. Pas ce rêveur. Pas…

«  C'est pour cela que nous cherchons à l'aider. Il veut partir de cet endroit, il peut venir avec nous. »

Un temps de silence, encore, celui que prirent les écritures pour s’effacer et finalement, changer de sujet.

« Tu veilles sur lui ? »

S’inquiéter comme elle le faisait faisait parti des réactions spontanées de l’enfant envers le danger, mais qu’en était-il vraiment ? Jules Verne n’avait pas mentionné de petite fille ou quoi que ce soit de ce genre ; à dire vrai, il ne s’était mentionné que lui-même depuis le départ, ou presque. Même Michel n’avait pas trouvé grâce à ses yeux malgré tous ses efforts pour lui plaire. Le bateau… Gisait-il toujours sur le bureau où Sebastian l’avait posé ? Il n’avait aps regardé. Pas vérifié.

« J’ai essayé. » Répondit-elle, d’un ton brave mais attristé.

Elle se pencha sur le côté pour regarder Jules Verne, qui ne s’était toujours pas réveillé, puis reporta son attention sur le marchand de sable.

« Personne ne peut sortir d’ici, je suis désolée… »
« Alors pourquoi nous avoir fait venir ? » Intervint Neil d’un ton sec.

Sebastian se retourna pour hausser un sourcil en direction de la jeune femme, tout comme la petite lui adressa un coup d’œil anxieux.

« Il doit retrouver espoir. »

Espoir… Encore. Presque. Coupé net par l’intervention qu’ils avaient mit en place. Que Neil avait décidé comme justifiable. Sab poussa un soupir en appuyant ses coudes sur ses genoux.

« Tu as bien essayé. »

La ramener. La recentrer. Qu’elle ne se préoccupe plus de l’état de Jules. Qu’elle… Accepte de dévoiler un peu plus. Peut-être que la mort de l’auteur ne serait pas obligatoire. Peut-être qu’il faudrait autre chose pour avoir des réponses. Peut-être que tout n’était pas forcément obligé de tourner au drame. Sab tendit la main en avant par réflexe. Elle la regarda, intriguée, sans bouger pour autant.

« C’est important d’essayer. »

« J’aurais préféré réussir. »

C’était certain et il hocha la tête comme pour confirmer. On préférait sans doute tous parvenir à nos fins, mais c’étaient ce genre de comportements égoïstes qui menaient à des résultats comme ceux-là. Un vice qui rongeait les uns et les autres… Les enfants étaient de grands égoïstes en fonction de leur âge, il le savait bien. La plupart du temps ils pouvaient cependant se révéler très surprenant, d’une étonnante générosité malgré tout, et dans d’autres… Le droit chemin n’était jamais tracé d’avance. Bien des petites routes se dessinaient pour trouver la sienne. Ce qui comptait, au fond, c’était de ne jamais baisser les bras.

« Rien n’indique que tu as perdu. »

Une chose le titillait cependant, dans toute son attitude. Elle était à présent juste devant lui pourtant elle n’avait pas couru vers leur hôte. Son inquiétude se lisait sur tout son corps et… Rien. Juste de la prévention. De la culpabilité. De l’inquiétude. Le langage corporel était pourtant leur favori, celui qu’on réussisait à décrypter quand aucun mot n’y parvenait. Une image entière au lieu d’un roman difficile.

« De quoi as-tu peur, ... ? »

« Que les histoires s’arrêtent. » Répondit la petite fille, baissant la tête pour fixer le sol en reniflant légèrement.

« Les romans et les histoires survivent même en l'absence de leur auteur. C'est ce qui les rend particuliers. »

Fit remarque le Marchand de Sable en penchant la tête sur le côté. Si les histoires cessaient une fois leur fin, il n’y aurait ni livres, ni films, ni rêves ou tout ce qui permettait d’avoir un fil conducteur. Rien à quoi se raccrocher. Rien à se rappeler. C’était… Triste.

« Je voulais de nouvelles histoires. »

Enfin, elle avouait. Son ton était affreusement coupable, comme si elle prenait conscience d’avoir (elle aussi) fait quelque chose de mal. De nouvelles histoires… Une éternité de renouvellements. Avait-elle fait le tour de tout ce qu’il était possible de savoir ? D’imaginer ? D’entendre ? Il paru surpris, lui même âgé de plusieurs milliers d’années n’avait pas encore fini d’explorer. De tout voir. De tout comprendre sans surprises… il prenait la moindre expérience comme un renouveau. Alors, une plainte formulée de la sorte avait de quoi surprendre. La blâmerait-il pour cette demande ? Sûrement pas. Les enfants se rattachaient à des choses parfois surprenantes mais il convenait de ne jamais se moquer de ces dernières. Ce serait les blesser plus que de raison…

D’un seul coup, la fillette se mit à tousser. Elle porta la main devant sa bouche, son corps se courbant et tressautant sous l’effort maladroit de rester debout. Souffrance. Douleur. Maladie. Plusieurs fois avant que la quinte de toux ne semble accepter de la laisser tranquille, lui permettant de se redresser doucement. Elle prit une grande inspiration où Sebastian perçu un léger souffle aigu. Sifflant. Trahissant la faiblesse des poumons ou de la trachée. Etait-elle malade ? Asthmatique ? Cela l’attrista rien que d’y penser. La vie pouvait être cruelle, même pour les plus jeunes. Il eut envie de la prendre dans ses bras ou de la rassurer à sa manière. De faire quelque chose… De simplement serrer son épaule ou quoi. Mais quelque chose le poussa à ne pas le faire, craignant sans doute qu’elle prenne cela pour une attaque.

Seul un volute de sable s’approcha alors de son visage pour doucement caresser sa joue. Chaud et doucereux. Sab ferma les yeux pour taire ce qu’il put percevoir à ce contact, les rouvrant pour les poser sur le petit visage qui lui faisait face.

« Qui es-tu ? »

Commencer par là. Commencer par le plus important : elle-même.

« On m’a appelée Iota. » Répondit-elle d’une voix fluette, un peu pensive, un peu rêveuse… Et un peu triste aussi.

Comme un souvenir éphémère en train de s’effacer doucement…


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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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________________________________________ 2016-11-25, 00:39





Hello darkness, my old friend...

Tu m'avais manqué dit donc

La gamine flippante était de retour. Et personne avait l'air paniqué. Non mais sérieux ? C'était quoi ce foutoir encore ? Même Neil réagissait à peine, trop occupée à zigouiller Jules. Alors que c'était en parti à cause de cette sale gosse qu'on s'était pris une bonne expression en pleine gueule. C'était pas parce qu'elle était pas plus grande que ma jambe qu'il fallait lui pardonner !

- Euh... je suis la seule à trouver que c'est une idée à la con de copiner avec un espèce de fantôme ? On est censé se barrer de là, hein, pas se faire de nouveaux potes.

Je m'étais appuyée contre un mur, la jambe repliée en arrière, bras croisés. Mes doigts n'arrêtaient pas de s'agiter, tapotant mon coude et trahissant au passage mon agacement. Parfois j'avais l'impression que les autres étaient en vacances, ou un truc du genre. Limite le Nautilus c'était un petit tour de croisière pour eux. Je voulais me barrer vite fait bien fait. Et l'autre grand débile se faisait avoir par le numéro de chat de Potté de la gosse.

Cette dernière me jeta d'ailleurs un regard interrogateur. Je plissais les yeux, en me retenant pour pas lui tirer la langue. Parce que sinon ça allait se plaindre de mes gamineries, et blablabla... Si c'était la mioche qui me faisait une grimace, sûrement qu'ils seraient tous entrain de rire à ces bêtises toutes mignonnes. Être adulte, ça craint un max. J'avais quasiment été une gamine toute ma vie, je connaissais les avantages. Même quand on vous trouve chiante, vous paraissez mignonne aux yeux des autres. J'étais considérée comme une pestiférée à Sugar Rush juste parce que j'étais une anomalie. Et que sa Sucrerie avait prévu de me buter. Mais n'empêche que j'avais été méga adorable !

- Putain... Non mais c'est pas possible !

Donnant un coup de pied contre la parois où j'étais adossée pour me donner de l'élan, je me précipitais vers le fil qui venait d'apparaître derrière la gosse. Tendu de chaque côté du couloir, des vêtements étaient accrochés, bien lisses, posés là bien en face de moi, pour que je puisse les voir correctement. Apparemment, y avait un truc dans le coin qui aimait l'idée que je me retrouve face à des putains de caleçons. Connard.

Un hurlement rauque monta de ma gorge, pendant que j'arrachais tout les sous-vêtements pour les jeter au sol. Ils se balançaient à quelques centimètres de mon visage, et je dû retenir un espèce de haut-le-cœur qui me força à détourner la tête quelques instants. C'était dégueulasse de me forcer à faire ça. J'avais les joues en feu, mais cette fois c'était pas juste dû à la gêne que je ressentais à la vue des caleçons du pépère Jules. Non, ce sentiment là était presque entièrement remplacé par la colère qui me faisait serrer les mâchoires et les poings, pendant que je donnais des coups de pieds rageurs dans les fringues désormais tous mis à terre. Je les défonçais, ces putains de caleçons. J'avais envie de les faire disparaître, de les réduire en lambeaux, qu'ils finissent à l'état de bouts de tissus non identifiables. C'était pour ça que je leur assenais en plus des coups de Lucille. Je faisais bien tourner mon arme dans ma main pour que le fil barbelé s'accroche au tissus et l'abîme. Jules allait plus rien avoir pour se changer, mais j'en avais rien à foutre. De toute façon, il était mort hein. Il était pas supposé reprendre des douches un jour et du coup mettre un caleçon. Au pire il mettrait juste un pantalon ou il se débrouillerait pour faire du shopping. Ses foutus sous-vêtements m'avaient cherché. Et j'étais pas difficile à trouver.

Les bras douloureux et les cheveux en bataille, je me penchais en avant pour reprendre mon souffle. Putain que c'était physique. Lucille était recouverte de tissus cotonneux blanc et j'avais quelques bouts accrochés à mes propres fringues, mais je me sentais beaucoup mieux. Y avait plus de caleçons. Là, ils pouvaient pas apparaître de nouveau. Et puis le malaise s'était transformé en cette bonne vieille hargne, ma copine de toujours. Tant qu'elle bouillonnait, j'allais pas faire comme tout le monde et baisser les bras. Fallait bien que quelqu'un se dévoue pour rappeler à tout le monde que ce qui se passait depuis qu'on était apparu dans le sous-marin n'était normal. C'était bien de se plaindre et dire qu'on veut rentrer, mais agir c'était encore mieux hein.

- J'en peux plus de ces conneries ! Si je sors pas d'ici, ça va finir en meurtre cette histoire ! Putain de bordel de merde !

Je donnais un dernier coup de pied enragé à un cadavre de caleçon, le talon de mes bottes en faux cuir écrasant au passage les restes de ses camarades. Ces trucs, portés par des mecs, étaient vraiment censés être excitant ? Non parce que moi là j'étais bonne pour mon foutre mon genoux entre les jambes du premier mec enlevant son pantalon devant moi. Quoi que bon, ce genre de situation était pas trop prévu. Mais maintenant j'allais éviter les rayons hommes dans les magasins de fringues. Parce qu'il y avait des chances pour que je vomisse ou que je tape quelqu'un en passant devant un lot de sous-vêtements masculins.

- Pourquoi est-ce qu'elle fait ça ?

La gamine me décocha un regard choqué. Quoi ? Elle avait jamais vu une gonzesse déchiquetant à coup de batte des caleçons entrain de sécher sur un fil à linge ? Sans cesser de me dévisager, elle fit un pas prudent vers moi. Son regard dévia vers le tas de caleçons et ses sourcils se froncèrent.

- Ce n'est pas de cette façon que les choses iront mieux.

De nouveau elle me regarda, d'un air intrigué et un peu réprobateur. Mon poing se serra un peu plus, et je plantais le peu d'ongles que j'avais dans la chair de la paume de ma main. Assez pour que ça fasse un peu mal. Lui en coller une, c'était sûrement pas une super bonne idée. Même si elle était sûrement morte, je risquais de me faire défoncer. D'un geste sec et rapide, je repoussais une mèche brune qui me tombait devant les yeux, pour décocher à la gamine un regard assassin.

- Je t'emmerde. T'es pas réelle, alors fous le camp, ok ? J'en ai rien à foutre de savoir ce que tu penses ! Dégage ! De toute façon, y a rien qui ira mieux tant qu'on restera là les bras croisés à rien faire ! Fais tes adieux, on va pas tarder à se barrer. Si tu veux des histoires, garde ton écrivain, nous on se casse.

Je fis quelques pas vers elle, pointant Lucille vers son visage aux grands yeux bleus qui me regardait sans exprimer aucune émotion. Elle avait juste les sourcils froncés, ça prouvait pas qu'elle avait des sentiments ça ! Elle avait peut être envie qu'on lui raconte des histoires, mais ça voulait pas dire non plus qu'elle était vraiment une vraie gamine. Et puis je lui avais dis, elle pouvait garder Jules hein. Lui aussi il était mort à la base. On était pas supposé le ramener avec nous celui là. Fallait qu'il retourne bien au chaud dans sa tombe, sous terre, à profiter du repos éternel. Au lieu de faire la morale à tout le monde, me traiter de malpolie et laisser traîner ses caleçons n'importe où. Ça allait pas être une grande perte.

- Ça suffit.

Pendant que j'étais entrain de bien comprendre à la gosse qu'on voulait pas d'elle, Neil avait passé Jules à Diane. La déesse avait posé sa main sur le type, pendant que la jeune femme s'était mise entre moi et la gamine. Quoi ? Elle voulait la protéger ou quoi ? Mais elle était qu'une espèce d'hallucination ou un fantôme, putain ! Fallait pas la materner non plus !

- Je crois qu'on a tous besoin de se reposer un peu.

Non ? Mais sérieux ? Je baissais Lucille, la reposant sur mon épaule, avant de me pencher légèrement sur la droite pour pouvoir lancer un dernier regard sombre qui voulait tout dire à la môme. Je te fais pas confiance. J'aimais pas les enfants. Si elle était là pour essayer de nous arnaquer, elle avait qu'à prendre la forme d'une brune un peu plus grande ou d'un éléphant. Voir d'une blonde aussi. Elle avait carrément le choix.

- Tu veux qu'on fasse quoi ? Une petite sieste ? Une partie de « Pierre, feuille, ciseau » ? Ou quelqu'un veut nous raconter une histoire d'horreur avec gosse flippante et fantôme d'écrivain ?

Lentement, je tournais sur moi même pour regarder tout le monde, un par un. Neil se contenta de secouer la tête et de s'accroupir devant la gamine.

- Il va bien.

Ouais, c'est ça. Elle la prit par la main et l'entraîna vers Jules. Pour lui montrer que tout va bien ? Parce que oui, bien entendu, pourquoi ça n'irait pas ? Non mais putain, même Neil commençait à se croire dans un épisode de My Little Pony, ça devenait grave là !

Bah tant pis pour eux. Je haussais les épaules, avant d'aller me mettre dans un coin et de m'asseoir contre l'un des murs. Les jambes repliés, je posais par dessus mes genoux Lucille et penchais la tête vers l'arrière, en fermant les yeux. Mes doigts étaient toujours serrés autour du bois lisse du manche de ma batte, juste au cas où. Mais que ce que pouvait bien nous arriver, hein ? Selon les autres, rien du tout. On avait une môme pour nous protéger des grandes méchants hallucinations et des types en scaphandres, c'était trop génial ! Du coup moi j'allais en profiter pour faire une petit sieste. Vu que de toute façon j'exagère..

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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 Dmia

“I love you to the moon and back”


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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-11-25, 19:19

Le Requiem Des Oubliés
It's Not Easy Facing Up When Your Whole World is black...


Je ne pouvais pas en vouloir, aux autres d'être un peu méfiant, concernant ce que Neil avait fait à Jules Verne. Je savais, que rien de « mal » ne lui était arrivé, parce que nous étions de même nature, elle et moi. Aussi, devinais-je qu'elle lui avait simplement fait ressentir sa force divine. Il ne pouvait pas en mourir. Le plus grave qu'il puisse lui arriver était d'être inconscient. J'étais donc pour ma part, resté muette, spectatrice des événements, jusqu'à ce que je ne doive enfiler la casquette de baby sitter pour écrivain inconscient quand Neil, décida d'aller se charger de calmer Robyn. Pour une fois, lele que j'avais me convenait parfaitement. Je préférais par mesure, de prudence rester à une bonne distance de la brune. De toute façon. Ma priorité à l'heure actuelle, était de continuer à tenter de rassurer la petite fille, Iota si j'avais bien compris son prénom. J'avais quelques questions à lui poser. Mais comme, le sort de l'écrivain semblait beaucoup lui importer, je préférais comme toujours, jouer la carte de la diplomatie, et tenter d'être celle qui calme les choses.

- On ne lui veut aucun mal. Il va bien ne t'en fais pas, il est simplement inconscient. Personne ici ne cherche à lui faire le moindre mal tu as ma parole lui dis-je d'un ton rassurant

La Fillette hocha la tête et posa sa main sur la manche de l'écrivain. J'avais au moins, déjà fait un pas en avant. Je l'avais également fait pour Sebastian et Robyn. Neil, n'avait l'intention de tuer personne. Je veux bien admettre qu'elle fasse exploser des éléphants quand ce sont des illusions, mais le meurtre de sang froid, je doutais que ce soit son genre.

"Il est fragile. Il faudrait l'allonger sur son lit puisqu'il est endormi. C'est ce qu'il fait quand il doit se reposer."


J'avoue que l'idée était assez tentante, cela m'éviterait d'avoir à le tenir comme je le faisais maintenant, pour qu'il n'aille pas s'écraser contre le sol. Néanmoins, j'étais toujours dans l'optique d'en apprendre plus. La « vision » que j'avais eu au moment, où j'avais perdu connaissance m'intriguait. Peut-être pourrait-elle m'en apprendre plus. Après tout, elle était dedans. Sans doute, que si ce que j'avais vu, n'avait pas à ce point tranché avec les illusions apparaissant à chacun et les « indices » tout droit sortie d'un roman inachevé de Jules Verne je n'y aurais pas prêté autant d'attention. Mais là, j'admettais que j'aimerais comprendre. Alors, rester à proximité de Iota, pour discuter avec elle, me semblait la meilleur option. Aussi après avoir bien pesé le pour et le contre me décidais-je à lui proposer une alternative :

- Voilà ce que je te propose, je vais m'asseoir et étendre mes jambes, comme ça il pourra resté allonger, et je poserais sa tête dessus. Tu peux rester à côté si tu veux t'assurer qu'il ne risque rien

Comme cela semblait lui convenir, j'entrepris de m'asseoir contre le mur, avant d'étendre mes jambes devant moi, et de poser la tête de l'écrivain dessus, de manière à ce qu'il soit allongé. Et tournait la tête en direction de Iota qui avait fait de même, tout en m'observant. Je lui adressais un sourire rassurant, comme pour lui dire de ne pas s'inquiéter avant que le silence ne s'installe.

"Il a besoin de vous. De gens comme vous." Dit-elle finalement au bout d'un moment

Malheureusement, il y avait d'autres personnes qui avaient besoin de gens comme nous. Nos proches par exemple. C'était pour cela, que je ne voulais pas démordre de l'idée qu'il y avait forcément un moyen de sortir. Nous, nous étions retrouvé dans des situations bien pire que celle là, et il y avait toujours eu un moyen de revenir chez nous. Je, ne pouvais pas m'imaginer passer le reste de mon éternité, enfermé dans un sous marin. Tout comme, je pouvais comprendre ce qu'avait enduré Jules Verne, tout seule là dedans pendant cent onze ans. Je n'avais peut-être pas passé autant de temps seule. Mais, les vingt et une année qui ont suivit la guerre avaient toujours été les pires de ma vie. Mes chasseresses avaient péri, je n'avais aucune idée d'où se trouvait Aphrodite. Et Apollon, avait été enfermé dans la boucle temporelle sur Olympe. A cette époque, bien sur, je l'ignorais. La seule certitude que j'avais c'était qu'il n'était pas mort, parce que je l'aurais ressentis. Alors, je m'étais raccroché à l'idée qu'il était là, quelque part et qu'il fallait que je le retrouve, tout en tentant de vivre une vie de mortelle, pour ne pas devenir totalement cinglée. Il m'avait fallût tenir mon esprit occupé vingt quatre heure sur vingt quatre. C'est plus ou moins comme cela, que j'avais finit par quitter la Nouvelle Orléans, où je m'étais installé après onze année passé là bas. Pour finalement échouer à San Francisco, et monter une école de tir à l'arc. Je n'avais nullement besoin, de gagner ma vie. Mais cela m'avait permit d'occuper, mes dix dernières années de solitude. Jusqu'au message d'Arès, et à l'arrivée à Storybrooke. Aussi comprenais-je le point de vu de Iota. Cette dernière se mit d'ailleurs à m'observer plus en détail, me faisant hausser un sourcil interrogateur. J'eus plus ou moins ma réponse lorsqu'elle se leva pour poser sa main sur mon front :

"Vous allez mieux." Déclara-t-elle d'un ton soulagé

Je lui décochait un regard surpris. Elle savait que j'avais eu ce qui se rapprochait d'une fièvre pour les mortels. Donc, je ne l'avais pas imaginé. C'était bien elle, qui m'avait dit me réveiller. Mais, ce qu'il y avait de plus surprenant là dedans, c'était que sa main, en revanche était plutôt chaude

- Alors je n'ai pas rêvé, c'était bel et bien toi qui m'a dit de me réveiller. Comment se fait-il que ta main soit comme cela ?


Aïe, au vu de son air fuyant, je l'avais brusqué. Ce n'était pourtant pas ce que je souhaitais de base. Manifestement, je n'étais pas très douée avec les enfants. Cela m'arracha une grimace. Je devais apparemment, mieux m'y prendre avec les adolescents -ou alors Apple était une exception- quoi qu'il en soit, la petite se recula d'un pas tout en mettant les mains dans son dos. Elle baissa, par la suite son regard pendant quelques secondes

"Ça fait quelques temps que c'est comme ça."


Après quoi, elle me regarda à nouveau, me jetant cette fois-ci un regard insistant. Pensait-elle que je détenais la réponse ? Je me mordillait légèrement la lèvre inférieur, gênée. Parce que en toute honnêteté, je n'avais aucune idée du pourquoi du comment sa main était aussi chaude. A vrai dire, tout ce qui ce passait ici, m'échappait totalement. Et pourtant, je n'étais pas à une bizarrerie prêt dans ma vie, c'est pour dire. De toute façon, la fillette n'avait pas l'air de comprendre ce qu'il lui arrivait, et moi je n'avais hélas aucune réponse à lui apporter. Je fronçais néanmoins les sourcils, retenant tout de même, qu'elle avait mentionné que cela faisait « quelques temps » que c'était ainsi.

- Dis moi Iota, tu sais depuis combien de temps exactement tu es ici ?


Cette histoire me plaisait de moins en moins, ma méfiance naturel, me mettait en garde contre quelque chose de pas normal. Et j'étais bien décidé à éluder tout ça. L'enfant elle se contenta de cligner des yeux, sans doute un peu surprise par ma réponse avant de me répondre :

"Je ne sais pas compter... de cette façon."

Voilà, qui compliquait sévèrement les choses, et qui ne m'aidait pas à endormir ma méfiance. Je choisis néanmoins de me murer dans un silence songeur pendant quelques instants. Essayant de tenter de trouver un lien logique entre tout cela sans grand succès. Je pouvais presque sentir les rouages de mon cerveau s'activer, tant j'étais concentré. Il y avait une dernière chose qui m'intriguait et il fallait à tout prix que je pose cette question

- Entre le moment où j'ai sentie le scaphandre vibrer et celui où je me suis réveillé, je me suis retrouvé dans un endroit entouré de brume. Je t'y ai vu, ainsi qu'une vieille femme. Est-ce que...Tu sais comment elle s'appelle ou peux tu me dire, qui elle est pour toi ?


Elle baissa les yeux, après que j'ai mentionné tout ceci, tandis-que j'attendais calmement, qu'elle me donne une réponse

"Elle nous a abandonnés."


Oh...Ce n'était pas tout à fait la réponse que j'attendais, et j'admets que je ressentais une petite pointe de culpabilité pour avoir fait de la peine à Iota. Oui, je ne pouvais certes pas savoir mais tout de même. Je me sentais d'autant plus coupable, que je tentais une dernière fois d'insister

- Peux tu au moins me dire son nom ?

Pas de réponse. Elle ignora la question. Pour ma part, je me contentais d'un soupire résigné. Tant pis. Je suppose, que je découvrirais tout cela en temps et en heure. Ou tout moins, l'espérais-je

- Je suis désolée. N'en parlons plus terminais-je afin de clore la conversation.

Je n'avais nul envie de raviver de vieilles blessures. J'avais horreur lorsqu'on me faisait cela, alors si elle ne désirait pas me répondre. Je m'inclinais. Iota, avait ses raisons, de ne pas vouloir parler de la vieille femme et je les respectais.



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________________________________________ 2016-11-26, 09:58





Le requiem des oubliés

You're trapped in your past like it's six feet under

Je ne pouvais juste pas. Ou plus. Après avoir passé l'éternité à attendre blottie dans l'obscurité dans l'espoir d'un éclair, j'étais là. Avec une femme armée d'une batte, une blonde ayant la capacité de se désintégrer, un Sebastian tout secoué par une attaque de poulpe, et une femme qui venait de tuer Jules. Mon Jules Verne. Mon auteur. Mon héros. Notre guide dans ce Nautilus venait de s'écrouler par terre, et la seule chose que j'avais eu le courage de faire, c'était lever les yeux au plafond. Non, ça n'avait rien à voir avec le courage, c'était lâche, idiot, et incohérent. Comme souvent, à vrai dire. Et plus nous avancions dans ce sous-marin à la recherche d'issues, plus je tentais d'ouvrir mes yeux. Oui, j'essayai. Je papillonnai des cils, mais voir ce corps inerte là sur le sol. Ca ne me donnait qu'une envie, m'effondrer sur le sol à ses côtés. Diane, et Neil, elle promettait qu'il n'était pas mort mais dès que je jetai un bref coup d'oeil à la silhouette soi disant endormie, je ne voyais que cela: la mort. Toute forme de vie avait disparu. Un pouls nul, aucun mouvement, aucun son, Jules n'émettait plus rien. Pas même un énième compliment pour séduire une jeune femme au hasard dans notre petit groupe, majoritairement féminin. Pas même pour foudroyer du regard la belle Neil. Non, rien. Si ça, ce n'était pas la preuve de sa mort alors mourir devait être bien plus complexe que je ne l'imaginai. Pourtant, quand je remémorais chaque mot, chaque geste, je ne voyais rien. Rien qui puisse tuer Jules, il n'y avait qu'une main qui l'avait poussé sur le sol où il jonchait. Puis, il y eut une fille. Une petite fille aux grands yeux bleus, ceux qu'on rêverait de voler pour remplacer nos banales pupilles marron. Avec de mèches brunes et lisses dans lesquelles je souhaitais glisser mes doigts machinalement. Une enfant, en fait. Une ravissante enfant. Je voulais articuler quelque chose, être rassurante moi aussi. Mais, chaque syllabe que je voulais déclarer sans l'ombre d'un doute ou d'un tourment s'effaçait dans ma gorge nouée. Dès que je me retournai, je ne voyais que ce corps. Et, si je me persuadais que Neil contrôlait la situation, je voyais la mort. Rien que ça... La mort, ça m'effrayait. Comme beaucoup de choses, pourrait-on répliquer mais ça, ça me faisait vraiment flipper. Ou plus tôt ce qu'il y avait après? Je fermerais juste les yeux, et paf..? C'était ça que de mourir? Etre plongée dans l'obscurité pour toujours. Ne plus rien ressentir. C'était une solution radicale, voir même logique mais des plus tristes qu'il me fut donnée de croire. Et, je me convainquais vainement que c'était plus. Qu'il y avait quelque chose de spirituel là dessous. Que la vie n'était pas qu'une succession de moments où notre coeur battait. Ce ne pouvait être que ça. Là, Jules, mort, sous mes yeux, ça contractait chacun de mes muscles et me mettait en haleine. Contre mon gré, certes. Mais, j'avais l'impression qu'à tout instant la mort s'abattrait sur moi aussi. Que ça faisait peur. Putain, comme dirait Robyn. Ce à quoi, pour une fois j'approuverais. Dans cette bande de fous, il y avait au moins Sebastian qui gérait plus ou moins la situation. Du moins, j'espérais qu'il comprendrait. Je n'avais pas peur de mourir avec Jules. Je ne voulais pas que Jules meurt. Ce n'était pas de la crainte, c'était de l'ambition, ou presque. Je coulais un regard vers le grand muet. Le plus réconfortant de la bande était silencieux. Totalement silencieux, et pourtant c'était le seul à trouver quoi me dire. La nature était mal faite. Je mordais l'intérieur de ma joue, comme si je pouvais coincer la douleur dans ma mâchoire. Dire les choses était une façon de les admettre. Je refusais d'admettre ça. Plaquant ma langue contre mon palais, et inspirant à plein poumons l'air chaud du Nautilus, je me décidai enfin:

"Il est mort, hein..? Jules? Jules, répond-moi, je t'en supplie."

Je fondis vers lui, comme ses pleureuses grecques qui pour exprimer leur douleur se tiraient les cheveux, et hurlaient jusqu'à la mort. Je l'aurais fait si j'étais seule. J'aurais aimé être l'une de ces veuves désespérées qui s'accrocheraient humblement à leur mari pour le faire revenir à elles. Mais non. Jules n'avait rien de mon mari, loin de là. Je l'aurais certainement fait pour Jack, souvenir que je balayai d'un mouvement de tête. Jules n'était ni mon mari, ni mon amant, ni mon amoureux, ni mon attirance, ni mon ami, il était Jules. Cet homme intemporel. C'était vrai, le temps n'attrapait pas. Jules ne vieillissait pas. Et de ce fait, je ne pouvais accepter sa prétendue mort. Sebastian m'observait. Sans jugement. Lentement, je me relevai tout de même et dépoussiérant les pans de ma robe, je gardais le nez plongé vers mes chaussures. Pas du luxe. Secouant doucement la tête négativement, il articulait non sans écrire quoique ce soit un "Non" très clair que je n'osai à peine regarder. Tout simplement car je n'y croyais pas. Le corps était là, froid, vide. Le pire, c'était sûrement ça. Il était vide. Si ça, ça donnait pas envie de pleurer alors j'étais anormalement sensible. Cet homme, je le connaissais à peine. Mais tout ce que je savais c'était son amour pour la langue, son amour pour les lettres, son amour pour l'aventure, son amour pour les flots, son amour pour les progrès, son amour pour l'évolution. C'était ça. Jules était intemporel car en constante évolution. Et malgré les remarques désobligeantes de Neil, je ne pouvais m'en empêcher. J'admirai ce type et assister à sa mort, ça me déprimait. Et comme si ça allait changer quelque chose, je me mis à hurler. Comme dans ces stupides séries américaines où la fille folle de rage d'être trompée balance des affaires dans une valise qu'elle balance par la fenêtre.

"Alors réveille le. Le laisse pas mourir! Faut pas qu'il meurt! Réveille-le! Sebastian, réveille le!"

Je l'implorai, et c'était pitoyable. Il me fixait. Interdit. Désolé, peut-être. Même, très sûrement. Prenant cet air contrit, il semblait vouloir comprendre. Mais il ne comprenait pas. Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre? Je n'étais plus paniquée, j'étais enragée. Je voulais tout saccager, je voulais me ruer sur Neil pour qu'elle réanime le corps endormi du pauvre monsieur Verne, je voulais gifler cette petite fille insolente qui nous faisait captifs, je voulais disparaître sous terre, ou même dans les profondeurs de l'océan qu'importe. Je ne voulais plus rester ici, pas sans Jules, c'était le seul repère clair. C'était notre ampoule chancelante et voilà qu'on venait de couper l'électricité. Et nous étions dans le noir. Encore, toujours, à jamais, dans le noir. Tendant ses mains, paumes vers le bas, Sebastian voulait me calmer. Apaiser mes petites crises de nerf, comme il l'avait déjà fait. Mais là, ça ne faisait que m'énerver davantage et l'envie de détruire le Nautilus et d'y plonger pour l'éternité se faisait de plus en plus grande.

« Il ne va pas mourir. Neil s'occupe de lui. »

Il tentait de garder une figure rassurante. Mais il était indéniablement surpris. Je venais d'hurler, vilainement hurler. Et alors, que mes joues s'empourpraient, je le voyais qui hésitait. Après un instant de réflexion, il vint doucement placer ses mains sur mes épaules. Me recentrer. Je savais bien qu'il attendait de voir si ça me gênait, qu'il voulait pas brusquer, que c'était un gentil Sebastian. Et je le laissai faire, mais quand je revis ce corps là, ce Jules, je le repoussai en dégageant mes épaules.

"Lâche moi! C'est de ta faute! C'est tous votre faute, on va tous mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir!"

Cette fois, je pleurais. Encore. Je m'éclipsai dans un coin de la salle, je voulais pas qu'on me voit. Personne n'était effrayé, et il n'y avait que moi pour éclater en sanglots devant ces parfaits inconnus. Ce qu'ils allaient en retenir c'était la ridicule rousse qui pétait un câble au moindre événement. Et ça ne faisait que redoubler mes pleurs. Je reniflais maladroitement, hoquetant au rythme de mes larmes. J'enfouissais mon visage dans mes paumes de mains, et je gardais pour seule vision le mur d'en face. Si je pouvais, cette fois, je me serais vraiment enterrée. De honte et de peine. Un mélange de rancoeur, et de colère qui faisait que grossir dans mon estomac. Dans mes tripes, en fait.


Neil Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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le requiem des oubliés - Evénement #69 : Le Requiem des Oubliés [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-11-26, 16:13



« Vivement que tout ceci prenne fin...

...ça m'évitera de tuer un type qui se croit drôle ! »




    Après que Robyn eut fini de s'emporter, c'était au tour de Diane de poser les questions. Elle s'était adressée à la petite fille du nom de Iota, tandis que j'étais restée au loin, appuyée contre la paroi, les bras croisés. Je n'avais pas d'idées sur ce qui se disait, me contentant d'écouter. J'aurai pu converser avec Apollon pendant ce temps là, mais mieux valait rester attentif à tout ce qui pourrait sortir de la bouche de cette jeune personne et surtout éviter que Robyn tente à nouveau quoi que ce soit. Pour l'instant, elle boudait dans son coin.

    Brusquement, j'entendis un bruit d'appareil électrique qui provenait de derrière moi. On aurait dit une sorte de broyeur à ordures. Wilson était parmi nous ? Pourquoi j'avais pensé à ça ? Quoi qu'il en soit, je m'étais tournée, pour voir si il y avait quelque chose en vue. Mais comme d'habitude, il allait falloir marcher en direction de se piège pour voir de quoi il en retournerait. J'étais passée à proximité de Robyn la boudeuse, et je lui avais adressé un petit regard.

    « Je pars par là. Tu restes ici, tu ne fais pas de bêtises et tu auras même le droit à un Oreo une fois que je serai revenue. » lui dis-je en la taquinant un peu.

    J'avais fait route le long du couloir, me dirigeant vers la salle à manger où on était entré précédemment. Le bruit provenait bien d'ici, vue qu'il était de plus en plus fort.

    « Où te caches tu grand méchant loup ? »
    demandai-je, tandis qu'on me répondit par un rire pervers.

    J'avais levé un sourcil, me demandant dans quoi j'étais tombée. Quelque chose se trouvait ici, sans doute un homme ou une femme, ou une créature ou quoi que ce soit d'assez stupide pour penser qu'un simple bruit pervers m'effrayerait. Non, mais où j'étais tombée moi ?

    « Oula... J'ai affaire à un grand méchant ! C'est... Effrayant. » ajoutai-je en cherchant mes mots et en prenant un air limite moqueur.

    Le bruit du broyeur s'accentua. Je fis mine de bailler. C'est dans ces moments là que je suis bien heureuse de ne pas pouvoir dormir, au risque de fermer les yeux et de sombrer dans un profond sommeil d'ennui. Juste avant d'entrer dans la salle à manger, je m’aperçus que la pièce était plongée dans le noir contrairement au couloir. En passant l'ouverture, je sentis des craquement sous mes pieds. Je m'étais stoppée, levant le pied pour regarder sur quoi je venais de marcher. C'était des miettes de quelque chose... Le broyeur avait repris de plus belle.

    « Au risque de casser votre groove... Un ami à moi a dit une fois : Que la lumière soit. » précisai-je en allumant toutes les lampes de la pièce.

    Désormais on pouvait voir l'intégralité de la salle à manger, aussi éclairé que le couloir. Sur la table se trouvait un broyeur à ordures avec plein de miettes autour. J'avais une nouvelle fois plissée les yeux avant d'apercevoir un grand monsieur très très grand, qui tenait un sachet de Curly dans la main. Il me fit un grand sourire, un peu sournois, pris une poignée de Curly qu'il jeta dans le broyeur, avant d'appuyer sur "on". Le broyeur se mit en marche tandis que je restais bouche bée à observer la scène. Il recommença une nouvelle fois, attendant sans doute une réaction de ma part. Mais je n'allais pas me mettre à chialer, on en avait déjà une qui était comme ça dans notre groupe.

    « J'ai toujours préféré les Monster Munch. » dit l'homme en écrasant le restant du paquet dans sa main avec une délectation profonde et avant de jeter le sachet dans le broyeur toujours en marche.

    J'avais passée une main sur mes yeux. Non, je ne rêvais pas. Il y avait un mec, imbécile, face à moi, qui tentait de me faire peur... Wouah... qu'est ce qu'il était doué... J'avais croisée les bras et je l'avais laissé terminer son spectacle.

    « Oh mon dieu... C'est... méchant ce que vous venez de faire. » dis-je d'un ton blasé. « Je... Je ne sais pas quoi dire... C'était... Non sérieusement, j'en ai la chair de poule. »

    Je le regardai avec une mine totalement dévastée. Comment on pouvait vraiment croire que je flipperai en voyant un mec ressemblant trait pour trait à Apollon, en train de déchiqueter un paquet de Curly ? Il prit le réservoir, me regarda, puis le renversa par terre avec un plaisir évident, avant de le piétiner de ses grands pieds.

    « Je peux me permettre une réflexion ? » dis-je à l'homme.

    « Même deux si ça peut te faire plaisir. »

    « Hum... Si le vrai Apollon se trouvait ici, le paquet aurait été vide avant mon arrivée. Il est un plus grand mangeur que moi. Et je ne vois pas en quoi ravager ce paquet me ferait flipper. Moi aussi j'aime bien les Monster Munch. C'est au goût de ketchup ! »

    « Y'a aussi au jambon ! » précisa t'il d'un air gourmand, tandis que je levais les yeux au ciel.

    « Oui, surement. Tout ça pour en venir au fait que quand on veut faire peur à quelqu'un, il faut savoir s'y prendre. Genre... euh... »

    Je me posais une question... L'endroit où on se trouvait, qui semblait vivant, nous mettait face à nos peurs. Mais pour les cerner aussi bien, est ce qu'il devenait en quelque sorte notre peur ? Genre là... est ce qu'il avait un peu comme la conscience d'Apollon ou pas ? J'avais bien envie de faire un test.

    « Et puis de toute façon la ressemblance n'est pas flagrante. A moins que je n'avais pas vue tous ces défauts. Genre tu as les yeux un peu fatigués. Comme si de petites cernes se dessinaient sur le contour. Et puis la peau est un peu tiré. T'as toujours eu ces défauts ? » demandai-je avec une mine légèrement dégoûtée.

    « Je suis parfait. » se défendit-il d'un air boudeur.

    « Hum... Ouais... J'hésite là du coup. »

    « Non, non, je suis le plus beau ! C'est prouvé et approuvé par toutes les femmes du monde et les hommes ainsi que les chiens. »

    Je décroisai mes bras, plaçant mes mains sur mes hanches et le scrutant de bas en haut.

    « En réalité je ne m'étais jamais rendu compte jusqu'à aujourd'hui, que Jules est bien plus beau. Il a ce charme insoupçonnable, cet air frais et jeune, ce regard de braise et envoûtant. Beaucoup plus charmant et sexy que toi. Mais ce n'est pas grave, on te trouvera sans doute une copine un jour. Il faut chercher et ne pas désespérer. Même avec un physique seulement numéro deux comme le tiens, ça doit pouvoir se trouver. Ca ne sera pas du premier choix, comme moi, mais bon... Faudra faire avec. »

    Je venais de me tourner pour partir.

    « Un charme insoupçonnable ? Un air frais et jeune ? Vraiment ? » entendis-je d'un air amusé dans mon dos.

    La voix n'était plus la même et quand j'avais une nouvelle fois levée les yeux au ciel avant de me tourner, j'avais pu voir un certain Jules Verne. Moins grand, moins beau, moins sexy, moins frais, moins jeune... que mon Apollon. Je pensais faire peur à la peur elle même en lui disant que Apollon n'était pas si beau que ça et au lieu de cela, la peur s'était vengée. Mon dieu...

    « Si je passe commande comme au drive, j'ai à le droit à ce que je veux ou ça ne fait apparaître que des hommes qui me tournent autour ? »

    « Je ne comprend pas le sens de votre question. »

    « Et en plus ça fait dans les rediffusions. Bon... Allez, allons y. Si je hurle, si je pleure, si je tente de m'échapper en courant... Vous serez content ou pas ? Le but de tout ça c'est quoi ? Trouver notre peur ? Et ensuite ? On a un cadeau ? Vous êtes promu chef ? »

    « Traitement des anomalies en cours. »
    déclara Jules d'un ton automatique, avant de disparaître.

    J'avais soupiré tout en secouant la tête de gauche à droite. On nous prenait pour des idiots, des cobayes et je n'avais qu'une envie, c'était que tout ça cesse. Les autres devaient être en train d'interroger Iota ou tenter de se reposer. Je ne savais pas quoi faire en attendant. On m'avait conduit jusqu'à cette salle pour tenter de m'effrayer. Mais ça m'avait apporté quoi ? J'avais sortit le petit arbre en argent que j'avais trouvé dans le scaphandre et je l'avais observé quelque secondes. Ca cachait quoi ? Il représentait sans doute quelque chose. A moins que c'était une clef pour sortir d'ici ? Est ce que j'avais une chance de trouver une serrure en forme d'arbre ?

    « Si je te pose une simple question... Tu me promets que tu ne tenteras pas de me rejoindre ? » demandai-je par la pensée à Ellie Sandman.

    Je ne savais pas où elle se trouvait, mais sans doute à Storybrooke. J'espérais qu'Apollon ne l'avait pas mise au courant de notre situation. Car si elle savait qu'on était pris au piège dans un sous marin avec Jules Verne, elle aurait débarquée de suite. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas attendue pour me répondre.

    « Tout dépend de la question. »

    « Est ce que dans une seule œuvre de Jules Verne, il y a un pendentif en forme d'arbre ? » lui demandai-je après une petite hésitation.

    « Quelle étrange question ! Tu t'intéresses aux œuvres de Jules Verne ? »

    Elle semblait sincèrement étonnée. J'allais lui répondre que je penchais plus sur l'homme que l’œuvre en ce moment, mais elle aurait pu mal l'interpréter. En tout cas si on voulait une réponse rapide sur ce pendentif, la plus calée en Jules Verne c'était elle. Même si on aurait pu directement poser la question à Jules, mais il était un peu dans les vapes.

    « Ça veut dire oui ou non ? » insistai-je.

    « Je réfléchis. »

    J'étais restée une bonne minute debout, à me demander si elle allait me répondre un jour ou pas.

    « Non. »
    dit-elle d'un ton assuré.

    Au moins ça c'était fait. J'avais soupirée, avant de ranger la breloque dans la poche arrière de mon pantalon. J'étais sûre qu'elle finirait par me servir à quelque chose.

    « Tu me le dirais si tu avais un problème, n'est ce pas ? » ajouta t'elle d'un ton inquiet.

    C'était à mon tour d'attendre avant de répondre.

    « Neil ? Où es-tu ? Je n'arrive pas à te localiser ! »

    Cette fois ci, elle était véritablement anxieuse. Et ça n'allait pas me rassurer de l'entendre dire qu'elle n'arrivait pas à me localiser. Ca voulait dire quoi ça ?

    « Comment ça tu n'arrives pas ? Enfin, tu as tentée ? N'essaye pas ! Ne viens pas ici. Mais tu as... tentée ? Tu ne me sens pas ? »


    « J'arrive juste à t'entendre... » soupira t'elle. « Qu'est ce que tu as fait encore ? »

    « Quoi ? Tu veux dire quoi par là ? Que quand il arrive un truc c'est toujours de ma faute ? Sympa l'amie, vraiment ! » m'emportai-je un peu trop.

    « Je ne voulais pas dire ça... Mais je me fais du soucis pour toi et pour Diane. »

    « Tu ne devrais pas. Tout va bien. » répondis-je catégorique.

    Car tout allait très bien. On allait trouver une solution et partir d'ici. Et l'entendre me dire que je faisais souvent n'importe quoi, ça ne m'aidait pas. C'était une idée stupide de la contacter.

    « Tout ne va pas bien. Tu ne t'en rends pas encore compte, mais en étant à notre époque, tu fais du mal aux autres et tu t'en fais à toi même. »

    C'était gonflé de sa part ! Je ne faisais rien de mal. Je me comportais comme il fallait. Et puis qui elle était pour me juger ? Elle n'était pas totalement innocente face à tout ça.

    « Tu penses arranger les choses, mais tu ne fais que les empirer. Parfois, je me dis que tu es venue à notre époque uniquement par égoïsme. »

    J'étais restée bouche bée, sans savoir quoi répondre. Tandis qu'elle enfonçait le clou de plus en plus profondément.

    « Tu n'as pas le droit de dire ça... »
    murmurai-je en ayant du mal à garder mon sang froid.

    « La vérité est parfois dure à entendre et jusqu'à aujourd'hui, tu n'en avais peut-être même pas conscience. Tu as supprimé définitivement ta version bébé en venant de nos jours. C'est incroyablement cruel. Tu as privé tes parents du bonheur de voir grandir leur fille. Penses-tu vraiment qu'ils sont heureux de te voir adulte ? Ils ne te connaissent pas. Ils ne te connaîtront jamais. Parce que tu as brisé ce qui était essentiel. »

    Je n'arrivais ni à parler, ni à penser, me contentant de subir mot après mot ce qu'elle me disait. Mon cœur s'était arrêté de battre, tandis que résonnaient encore chacune de ses paroles. Elle le disait si bien, la vérité était parfois bien trop dur à entendre et encore plus à accepter. Même si elle se trompait. J'avais peut-être fait ça, mais pas pour les raisons qu'elle avait évoquée. Je n'avais pas eu le choix. On ne choisit pas toujours la vie qu'on aimerait avoir. Après avoir passée une main sur ma joue pour sécher la larme qui venait de couler, je l'avais vue face à moi.

    « Tu m'as tuée alors que je ne demandais qu'à vivre. »

    Ce n'était pas Ellie qui venait d'apparaître face à moi, mais une autre petite fille. Une petite fille que je connaissais bien, même mieux que personne. Elle devait avoir dans les huit ans. Je voyais à son regard qu'elle n'était pas si malheureuse que cela. A dire vrai, elle allait encore bien à cet âge. C'était après que sa vie s'était gâtée. Depuis le début je ne parlais pas avec Ellie. J'en étais persuadée, mais ce n'était pas le cas. En y repensant, j'aurai dû voir le coup venir. Elle n'était pas au courant d'où on était et elle ne pouvait pas me sentir, mais elle savait que Diane était avec. Ca ne collait pas. J'aurai dû m'en rendre compte !

    J'avais observé quelque instants la petite fille, ou plutôt la moi de l'époque, avant de me diriger vers le mur le plus proche. Puis, je m'étais assise par terre, m'appuyant contre la paroi. J'allais rester ici et attendre qu'elle disparaisse. Elle pensait avoir réussi à me faire peur, et après ? Ça allait lui apporter quoi ? Elle venait peut-être de marquer un point, mais ce n'était qu'une peur. Il fallait apprendre à vivre avec et ne pas se laisser submerger par elle. Pendant que je songeais à tout cela, la petite fille était venue s'asseoir juste en face de moi, en tailleur. Elle m'observait et je l'observais à mon tour.

    « Et si c'était moi qui restais cette fois ? »
    fit-elle d'un ton presque sournois.

    Je continuais à l'observer sans savoir quoi répondre à cela. Je m'étais souvent posée la question de si je n'avais pas fait une erreur en venant à cette époque. Si on avait vraiment oeuvré pour le mieux. Mais le monde que je connaissais, que je chérissais, se mourrait petit à petit et le seul moyen pour que ce sort ne s'étende pas à celui ci, soit que les choses changent, que certaines choses changent. Je ne pouvais pas faire machine arrière et si c'était à refaire, je le referai. On le referait...

    « Pardonne moi... »
    lui dis-je avant de passer ma main devant moi et de faire disparaître ce qui s'y trouvait.

    Si elle ne partait pas d'elle même, je la ferai partir moi même. Une fois fait, j'avais reposée ma tête contre la paroi et fermé les yeux. Comment savoir si les discussions qu'on avait par la pensée étaient réels ? Comment distinguer le vrai du faux ? Je pouvais toujours fermer mon esprit et empêcher toute intrusion, mais je ne pourrai plus parler avec Apollon. Ils étaient entrés uniquement dans le but de me faire peur. Ils ne recommenceraient pas vue qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient. Et puis on ne pouvait pas se passer de ces conversations, car sinon on resterait seul, comme Jules l'a été pendant tellement d'années. Je ne voulais pas rester seule et je n'en pouvais plus de cette situation. Il fallait que ça change, qu'on sorte d'ici.

    « Je ne sais pas où on est. » débutai-je à voix haute. « Jules Verne est avec nous. Le décors ressemble au Nautilus et il y a une petite fille qui nous est apparue. » ajoutai-je pour détailler au mieux la situation dans laquelle on se trouvait. « On essaye de nous faire peur en faisant ressortir ce que notre esprit considère de pire. Diane et moi, on est incapable de se téléporter en dehors d'ici et il est trop dangereux d'y faire venir quelqu'un d'autre. Il faut qu'on trouve une solution afin de quitter cet endroit avec les personnes qui nous y ont accompagnés. »

    J'avais marquée une pause. Je tentais de dire juste ce qui était essentiel afin que la personne avec qui je parlais nous aide à trouver une solution au problème. Il ne m'avait pas encore répondu, mais je savais qu'il m'entendait et qu'il avait écouté attentivement tout ce que je lui avais dit. Puis, il avait partagé une pensée avec moi. Une seule et unique pensée qui me glaça le sang. Je sentais les larmes couler le long de mes joues, tandis que je répondais à son unique question.

    « Je suis terrorisée... »

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