« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 J'ai souvenance d'une maison et du bonheur en toutes saisons ◈ CARA

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Jules Verne
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Jules Verne

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J'ai souvenance d'une maison et du bonheur en toutes saisons ◈ CARA - Page 2 _



________________________________________ 2017-11-20, 10:02

« And it's peaceful in the deep,
Cathedral where you cannot breathe »
No need to pray, no need to speak. Now I am under.

A chaque fois que je recevais un appel téléphonique -ce qui était extrêmement peu fréquent- je me sentais transporté par une liesse étonnante. J'étais féru de technologies en tous genres et même si les merveilles de la science dépassaient souvent mon entendement, je ne manquais jamais de m'intéresser à la moindre chose. Le téléphone n'y faisait pas exception. Il trônait dans le salon de musique, sur un guéridon non loin de la cheminée. Son utilisation était des plus occasionnelles car aucun de mes colocataires ne s'y intéressait particulièrement : le seigneur et ami Hypérion n'en avait pas besoin pour contacter ses connaissances, il préférait utiliser ses capacités mentales, de même qu'Ellie. Quant à Vaiana, elle était une jeune femme simple qui se débrouillait très bien sans électronique.

De ce fait, en entendant la sonnerie stridente retentir dans tout le rez-de-chaussée de la maison, je restai quelques secondes surpris, me demandant de quoi il s'agissait. Je quittai précipitamment le jardin d'hiver dans lequel je buvais mon café pour rejoindre le salon. J'y trouvai Anatole qui avait décroché. Il me tendit le combiné en articulant du bout des lèvres, avec un sourire amusé :

"Gabriel Robyn ?"

Mon coeur manqua un battement, sachant aussitôt qui me contactait. Je n'avais pas pour habitude de prendre un faux nom, sauf en présence de personnes vivant en dehors de la circonscription de Storybrooke. Ignorant le sourire qui flottait toujours sur le visage d'Anatole -j'étais persuadé qu'il s'interrogeait sur ce qui avait pu me pousser à usiter ce nom de famille- je pris le combiné et le posai contre mon oreille. La question de Caroline me surprit encore plus que le reste : elle était quelqu'un de direct.

Je rêvais secrètement de son appel sans trop l'espérer, depuis que je lui avais confié un manuscrit du Requiem des Oubliés en y glissant mon numéro de téléphone. Entendre sa voix si près tout en étant si loin de moi me donnait l'impression de tenir sa personne à l'intérieur de ma main. Un océan et des milliers de kilomètres nous séparaient, pourtant, la distance était annulée par un satellite qui vagabondait au-dessus de nos têtes et nous permettait de dialoguer en toute liberté. J'avais visionné un documentaire à ce sujet sur une chaîne télévisée, récemment. Cela m'avait permis de mieux comprendre les prouesses technologiques.

"Iota a trouvé refuge dans une bibliothèque particulière se situant sur la lune."
expliquai-je posément malgré l'exaltation douloureuse qui me saisissait à l'idée que la descendante de ma famille m'ait contacté. "Il s'agit d'un endroit localisé sur la face cachée de l'astre des nuits. Même en le cherchant, vous ne le trouverez jamais."

J'aimais en parler comme si cela existait vraiment. En l'occurence, tout était vrai, mais Caroline ne devait jamais le savoir. Dans ma précédente vie, je discutais de la même façon avec les jeunes et les moins jeunes qui lisaient mes romans. Cela permettait de faire perdurer le rêve et d'entremêler l'imagination.

"Je n'ai pas jugé bon de le préciser à la fin du Requiem des Oubliés car cela ne s'articulait pas autour de l'histoire. Peut-être en écrirai-je la suite un jour. Quoi qu'il en soit, pour le moment... bonjour, Caroline."

Nous avions discuté pendant plus d'une heure, si bien qu'à la fin, ma main tenant le téléphone était toute engourdie. La jeune fille était profondément intéressée par ce que j'avais écrit et avait trouvé, sans surprise, des similitudes avec le style littéraire de Jules Verne. Elle n'avait pas été étonné d'apprendre que je n'avais trouvé aucun éditeur pour publier le roman, car d'après elle, "les bons livres n'ont plus aucune chance de nos jours". Pour avoir tenté de lire quelques auteurs contemporains, je ne pouvais qu'approuver ses dires. A croire que de nos jours, écrire se résumait à coucher une histoire sur papier en éludant le plus possible les descriptions et la qualité finale. C'était décevant au possible.

La discussion avait continué bon train, jusqu'à ce que Caroline réclame d'autres manuscrits écrits de ma plume. Je ne possédais que quelques nouvelles car je n'avais pas eu l'occasion de me plonger dans la rédaction d'un autre roman. Quoi qu'il en soit, un sourire était apparu au coin de mes lèvres en entendant son souhait. Ainsi, elle aimait sincèrement ce que j'avais écrit. Cette révélation me réchauffait le coeur d'une façon nouvelle. Très ému, je déclarai :

"Je vous porterai les manuscrits très bientôt. Soyez-en assurée. Au revoir, très chère mademoiselle. Portez-vous bien."

A peine avais-je raccroché que je me mis à faire les cent pas. Finalement, mes pensées en désordre et mes pieds me portèrent jusqu'à ma chambre. Je préparai une petite valise et contactai Elliot au bout d'une heure à peine. Je lui exposai ma volonté de retourner à Amiens au plus vite, sans lui donner davantage d'explications, mais mon ami, très perspicace, devina mes motivations.

"Ca devient sérieux entre la petite Caroline et toi, dis donc." fit-il en haussant les sourcils d'un air aguicheur.

"Ce n'est pas du tout ce que tu crois." répliquai-je tout en fermant ma valise.

Je lui avais parlé de la jeune femme en oubliant sans doute de mentionner notre appartenance à la même famille, car il me semblait que mon ami avait compris quelque chose de travers.

"Oh, mais je ne crois rien." reprit-il. "Mais c'est cool que tu sois moins à fond sur Robyn. Elle n'est pas assez bien pour toi."

Je me tournai vers lui en croisant les bras, les sourcils froncés.

"Que les choses soient claires : Robyn est une personne merveilleuse et une pâtissière de talent. Et de toutes les façons : que diable veut dire "être à fond sur quelqu'un" ? Cette phrase n'a absolument aucun sens !"


"Etre ou ne pas être à fond, telle est la question."
soupira Elliot en m'attrapant par la manche et en saisissant la valise au passage. "Elle t'a vraiment hypnotisé avec sa poitrine en forme de nibards. C'est limite flippant !"

Je n'eus pas le temps de répliquer car il nous téléporta à cet instant sur la place de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens.

"Si je peux te donner un conseil, c'est pas cool de courir deux lièvres à la fois."
fit-il. "Mais bon... la nénette est dans la baraque là-bas, sous les combles. Elle doit sûrement y habiter. Enfin, je suppose. Ou alors elle a déjà un mec et tu arrives trop tard. Allez, à plus dans le bus !"

Sur cette phrase encore plus incompréhensible que les autres, mon ami se volatilisa. Heureusement, en raison de l'heure tardive, nul ne le remarqua. Il faisait nuit, en France. Je restai quelques secondes à hésiter au milieu de la place, tournant le dos à la cathédrale imposante, les yeux rivés sur la lucarne éclairée dans les combles. Caroline se trouvait sûrement là-haut, inconsciente de ma présence sous sa fenêtre. Je pris une grande inspiration, attrapai ma valise et me dirigeai vers la porte. Il s'avéra qu'elle était ouverte, ce qui n'était pas sécurisant étant donné qu'elle donnait accès à tous les appartements. La maison toute entière n'appartenait donc pas à Caroline. Je gravis les différents escaliers, passant les paliers des étages pour parvenir au tout dernier dont le plafond mansardé m'obligea à courber légèrement la nuque.

Je frappai contre la porte en bois, attendis. Lorsqu'elle s'ouvrit, j'adressai un charmant sourire à Caroline qui demeura de marbre.

"Bonsoir, belle enfant."
dis-je avec une exubérance maîtrisée.

Puis, m'apercevant que mon arrivée aussi rapide pouvait paraître douteuse, je précisai :

"Je suis venu par le premier avion. Lorsqu'une jeune personne telle que vous réclame de la nourriture littéraire, il est du devoir de l'écrivain de la lui fournir au plus vite. De plus, je n'avais aucune obligation particulière. Je me suis donc déplacé jusqu'à vous, afin de vous porter mes écrits."

Joignant le geste à la parole, je soulevai légèrement ma petite valise.

"Oh, bien entendu, mon bagage ne contient pas uniquement des histoires. J'y ai ajouté quelques affaires. Je compte rester quelques jours ici. A l'hôtel, bien évidemment." ajoutai-je précipitamment. "Il ne serait pas convenable de vous demander l'hospitalité."

Mon regard curieux chercha à voir derrière elle, détaillant l'intérieur de son petit appartement mansardé. Je me sentais meurtri de savoir qu'elle se logeait dans un endroit si misérable, ce qui me donna davantage la volonté -si cela était possible- de la prendre sous mon aile. A partir de cet instant, je me faisais la promesse qu'elle ne manquerait plus jamais de rien.

"Je vous prie de m'excuser, je n'aurais pas dû m'imposer à cette heure de la nuit."
réalisai-je tout en faisant osciller légèrement ma valise dans mes mains, devant moi. "Je vais me rendre à l'auberge la plus proche et nous nous reverrons demain."

Je lui lançai un regard embarrassé. Quel manque de politesse de ma part ! Si mes parents étaient encore de ce monde, ils n'auraient pas manqué de m'en faire la remarque ! Ce n'était pas ainsi qu'ils m'avaient élevé. A croire que la trop grande liberté de cette époque, combinée à mon impatience à revoir Caroline avaient fait de moi un rustre. Il fallait que je corrige tout ceci au plus vite, sinon j'allais devenir un énergumène de la pire espèce.

J'inclinai rapidement la tête dans la direction de la jeune femme avant de pivoter sur mes pieds.


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« Rentrant au logis, le soir, l’oreille attentive
Aux plaintes de Philomèle, et l’oeil
Epousant la course d’un petit nuage brillant qui passe,
Il se lamente qu’un tel jour ait pu si vite s’enfuir,
S’enfuir comme une larme répandue par un ange
Qui tombe dans la transparence de l’éther, silencieusement. »


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| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Non, je ne suis pas divine. Sinon je le saurais, on m'en aurait parlé...

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________________________________________ 2017-11-23, 20:41





« La vie peut parfois nous surprendre... »
« ...ou simplement nous foudroyer sur place ! »



    « Sérieusement ? » laissais-je échapper.

    Cet homme avait pris le premier avion afin de m'amener d'autres de ses ouvrages. Même si cela avait été dans un but intéressé, ça n'en restait pas moins un beau geste. Il était tard, je le comprenais bien, mais j'étais encore bien réveillée et en tenue correcte. Heureusement pour lui, vue que si il m'avait dérangé pendant mon sommeil, je l'aurais sans doute accueilli tout autrement et dans une toute autre tenue. Mais là ça allait. Il n'y avait pas besoin d'en blablater des heures.

    « Vous avez fait vite. »
    lui dis-je.

    Car même si il y avait mis les formes en me disant qu'il s'était dépêché de venir rien que pour moi, j'étais presque sûre que le voyage Amérique - France mettait bien plus de deux heures. Qu'il ne me sortait surtout pas que le décalage devait être pris en compte, car je n'étais pas bête au point de penser que ça comptait. Il avait juste était rapide. Ce qui signifiait simplement qu'il n'était pas là où il prétendait être. Cela dit, le numéro était bien un étranger. Je m'étais mordu les lèvres, me demandant ce que tout cela cachait. Ca le rendait énigmatique, ce qui s'ajoutait au fait que je ne pouvais pas le laisser partir ainsi.

    « Attendez là quelque minutes. » ajoutais-je tout en fermant la porte après lui avoir adressé un petit sourire désolé.

    Je ne pouvais pas le laisser entrer chez moi. Me tournant face à mon salon, j'avais ramené mes mains tout contre moi, avant de porter mon index à ma bouche, le posant sur mes lèvres. Je devais trouver un moyen d'accepter le fait qu'il pourrait entrer dans mon appartement, mais pour cela je devais m'assurer que c'était une bonne idée. Est-ce que ça l'était ? Ca me rendait nerveuse, chose plutôt rare. Je restais très souvent maître de la situation. Pour ma défense, on m'avait rarement fait le coup de se pointer chez moi à une heure aussi avancé de la nuit. Surtout dans le seul but de me confier un ouvrage. Me dirigeant vers mon portable qui se trouvait sur le canapé, j'avais envoyé un message à Sidonie. Je ne savais pas quoi mettre dedans à part un smiley sceptique. J'espérais juste qu'elle ne comprenne pas que je voulais qu'elle débarque ici et maintenant.

    « Vous êtes encore là ? » demandais-je suffisamment fort pour qu'il m'entende.

    Sans attendre sa réponse, j'avais ouvert la porte, avant de me frotter le bout du nez. Ca me détendait. Une fois face à Gabriel, j'avais souris. C'était amusant de penser au fait qu'il s'appelait Gabriel. Est-ce que ses parents étaient également fans de Jules Verne pour lui avoir donné le second prénom de l'auteur ? Prénom qu'on partageait tous les trois ? Je lui avais indiqué d'un geste de la tête l'intérieur de l'appartement, avant de me pousser pour le laisser entrer. Une fois fait, j'avais fermé la porte et j'avais observé sa valise.

    « Il y a une chaise. Autour de la table. » dis-je.

    Il pouvait aisément la poser là bas. Je lui avais laissé quelques instants pour retirer son manteau et poser sa valise, puis j'avais tendu la main.

    « Vous êtes censé me prouver que vous n'êtes pas un psychopathe, et que vous êtes venu ici dans le seul but de me faire lire vos autres ouvrages. »

    J'avais rarement aligné autant de mots à la suite sans faire une pause. Généralement je parlais d'un ton très calme et détendu, mais là je m'étais légèrement laissé aller à parler d'une voix un peu plus rapide. Ca m'avait tout de même pris du temps.

    « Je dois avoir une couverture et un drap propre quelque part. Juste pour cette nuit. »

    Et mon code de ne pas laisser un inconnu entrer chez moi ? Qui plus est un vernien ? C'était de la folie ce que je faisais. J'aurai pu me poser davantage de questions, mais mon portable avait émis un petit bruit. Je l'avais récupéré là où je l'avais laissé. Regardant le texto, j'y avais répondu immédiatement. Ca allait m'occuper les doigts et m'éviter de faire n'importe quoi.

    « Il y a les toilettes au fond à gauche. Si vous en avez besoin. »

    Après les voyages on ressentait souvent le besoin d'aller aux toilettes. L'appartement quant à lui n'était pas très grand. Il était composé d'un salon où se trouvait également un évier et un frigo. Il y avait aussi une table en bois plutôt ancienne mais simple, avec deux chaises et un canapé. Le canapé aussi était ancien et rouge. Sur le mur se trouvait un unique poster, celui d'Autant en Emporte le Vent. Un film que j'appréciais. Il y avait aussi un vieille et grande bibliothèque où se retrouvaient alignés de très nombreux ouvrages de mon auteur préféré et aussi ancêtre. Ils étaient tous vieux et usés, car je les avais très souvent lus et pour la plupart trouvés d'occasions dans des brocantes. J'aimais les vieilles éditions. D'autres livres de divers auteurs se trouvaient également là. Et sur le tout dernier étage en bas, des vinyls, principalement d'Elvis. J'en étais fan. Il y avait d'ailleurs un tourne disque dans la pièce. Mais pas de télévision. Quant aux toilettes, c'était de simples toilettes qui se trouvaient dans la salle de bain, tout aussi simple. Elle était composée d'une simple douche, pas de baignoire malheureusement. Le reste, c'était la chambre et il n'allait pas entrer dedans.


    / « raconte »
    / « mec bizarre chez moi »
    / « J'appelle la police ? Tu veux que je vienne ? C'est un rencard qui tourne mal ? Un psychopathe qui s'est caché dans ton placard quand t'étais pas là ? »
    / « juste un mec bizarre. il dort ici. »
    / « T'es sûre que tu t'es pas trompée d'étage ? »
    / « . »
    / « il est au toilettes »
    / « depuis cinq minutes »
    / « dix peut-être »


    Ca faisait vraiment dix minutes qu'il était là dedans ? Quittant le salon pour rejoindre la salle de bain, je m'étais arrêté devant la porte fermée. N'entendant aucun bruit, j'avais tapoté contre cette dernière.

    « Ca va ? Y'a du papier dans l'armoire. »

    Sait-on jamais si c'était ça.

    / « Tu lui as cuisiné quelque chose ? Parce que là soit il est malade, soit il est mort. Ou alors tu l'as vue y aller avec un bouquin ? »
    / « Crie qu'il y a le feu pour le faire sortir sinon. »
    / « merci »
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________________________________________ 2017-11-26, 16:57

« Il y a deux sortes d'arbres : les hêtres et les non-hêtres. »
...

Je comprenais aisément les réticences de Caroline à l'idée de m'offrir l'hospitalité pour la nuit. Après tout, elle était une jeune fille vertueuse et la présence d'un homme dans son logement risquait de compromettre sa situation. Quel audacieux avais-je été de m'imposer de la sorte ! Peut-être que l'un de ses voisins m'avait vu entrer chez elle et allait faire courir un odieux commérage à notre sujet ? J'aurais dû mieux préparer mon arrivée ; ou mieux, attendre le lendemain matin pour venir la voir.

"Soyez sans crainte, je ne ferais rien qui pourrait porter atteindre à votre honneur."
déclarai-je d'un ton assuré. "Je suis un monsieur."

Je venais d'ôter mon manteau et de le poser sur le dossier d'une chaise qu'elle m'avait indiqué. Caroline ne sembla pas rassurée pour autant, et je me souvins trop tard que ce genre de paroles n'avait plus aucun impact de nos jours. Au XIXème siècle, la bienséance imposait le respect envers le beau sexe. Certes, certains hommes se comportaient tout de même comme des fripons de bas étages sous leurs atours de gentleman, mais la majorité tenait leur rang et en récoltait les plus belles récompenses des jolies jeunes femmes.

Caroline fut subitement absorbée dans la contemplation de son téléphone portatif. Je fus quelque peu peiné par son brusque désintérêt pour ma personne. Décidément, j'exécrais de plus en plus ces petits appareils qui grignotaient le temps des autres en les coupant du reste du monde. Sans lever les yeux de son écran sur lequel elle pianotait, elle précisa que je pouvais utiliser les sanitaires. Je décidai de me plier à son exigence, tout en espérant que lors de mon retour, elle m'accorderait davantage d'attention.

En chemin, j'observai avec curiosité et ravissement l'intérieur de son logement. J'avais l'impression de découvrir davantage la personnalité de ma descendante. Visiblement, elle appréciait le mobilier ancien et les beaux livres.

Je me rendis jusqu'aux sanitaires et en fermai la porte. Puis, je posai ma valise sur le lavabo et en soulevai le dessus. Devais-je changer de tenue ? Caroline ayant accepté ma présence sous son toit pour la nuit, je pouvais donc me mettre en pyjama. Malgré tout, cette subite intimité me déstabilisait. Je ne pouvais décemment pas la laisser voir mon pyjama si vite, alors que nous n'étions qu'aux balbutiements de notre relation. Le mieux était de garder mes vêtements habituels. Je me laissai aller à la fantaisie d'enlever mon veston et de dénouer le foulard autour de mon cou, ne restant qu'en chemise à bretelles, afin de paraître décontracté.

Puis, je levai les yeux vers le miroir mural.

"Tout va bien se passer." assurai-je à mon reflet qui semblait incertain. "Tu es Jules Verne, tu es le meilleur. Pour l'instant, continue de laisser croire que tu t'appelles Gabriel Robyn, et dès que la situation se présente, expose la vérité."

Je n'avais aucune idée de la façon dont aborder la chose. Comment révéler à quelqu'un que son ancêtre, disparu depuis des générations, était loin d'être mort ?

Je posai les mains de chaque côté de ma valise ouverte et laissai échapper un soupir soucieux. Le mieux à faire, pour l'instant, était de remettre à Caroline les manuscrits que je lui avais apportés. Je ne rompais jamais mes promesses.

Je fouillai donc dans mon bagage, soulevant précautionneusement mes chemises pliées, quand je vis une sorte de branchage s'agiter entre mes caleçons. Surpris, je fis un bond en arrière. Les yeux écarquillés, tenant mes chemises en équilibre, je détaillai le curieux petit arbrisseau d'une dizaine de centimètres qui s'extirpait de mes vêtements pliés. Il émettait de discrets couinements et se déplaçait sur de petites pattes arrières qui ressemblaient davantage à des ramifications, ou des racines. Il se redressa et se tint en position horizontale, m'observant de ses yeux minuscules et interrogateurs. Je restai muet de stupéfaction, hésitant à poser enfin mes chemises toujours dans mes mains. Allait-il s'enfuir si je faisais un mouvement trop brusque ?

"Bonjour petite arborescence." déclarai-je d'une voix calme et incertaine.

Il cligna des yeux et se gratta ce qui lui servait de tête avec le bout de sa branche. Apparemment, il n'avait pas l'air effrayé. Il se tenait au bord de ma valise, aussi intrigué que moi.

"Comment es-tu arrivé jusqu'ici ?"

Je n'avais pas le souvenir d'avoir un petit arbre doué de mouvements dans mes affaires. Me souvenant qu'Elliot avait pris ma valise un bref instant, je réalisai qu'il avait dû être facile pour lui d'y glisser cette fantaisie. Sans doute jugeait-il amusant de me faire transporter une créature surnaturelle en dehors de Storybrooke. Son bon sens me surprendrait toujours...

Je sursautai de nouveau en entendant frapper contre la porte de la salle de bains. A travers la cloison, Caroline me signifia qu'il y avait du papier dans l'armoire, et me demanda si tout allait bien. La petite branche avait également sursauté et attrapa un de mes caleçons par un bord pour s'abriter en dessous.

"Tout va très bien."
dis-je à la jeune fille sans lâcher la créature des yeux. "Je ne serai plus très long."

D'un pas lent et précautionneux, je m'approchai de la valise. Le but était de la refermer sur la branche, car rien n'aurai été plus terrible que de dévoiler sa présence à Caroline. Comment lui expliquer une telle chose ? La bestiole végétale émit de nouveaux couinements anxieux tout en se rattatinant dans mon bagage, ce qui me donna la conviction d'accélérer. Hélas, à l'instant où je plaquai mains et chemises pêle-mêle sur le couvercle, la créature sauta en dehors et se mit à déguerpir à une vitesse étonnante sur le sol carrelé.

"Maudit bout de bois !"
grommelai-je en partant à sa poursuite.

Inutile d'imaginer le ridicule de courir après un arbuste dans des sanitaires de cinq mètres carré. Je me heurtai au lavabo, à la baignoire, aux toilettes, pour finalement plonger vers la bestiole pile à l'instant où elle s'élançait en dessous de la porte fermée. J'étendis les mains, mais ces dernières se refermèrent sur du vide. Trop tard : la bestiole était passée.

En revanche, mon front rencontra bel et bien le bas de la porte car j'avais mal calculé ma chute. Un bruit tonitruant se fit entendre. Ignorant la douleur, je me redressai d'un bond et ouvrit la porte en grand. Ce fut au tour de Caroline de sursauter en me voyant échevelé, le souffle saccadé, et une bosse sur le front.

Je lançai des regards frénétiques sur le sol et aperçus la branche disparaître sous le canapé, quelques mètres plus loin.

"Un... un spécimen très rare s'est échappé de ma valise." expliquai-je tout en essayant de reprendre une respiration normale. "Il s'agit d'un arbrisseau qui a la capacité de se déplacer, aussi étonnant que cela puisse paraître. C'est un ami arboriculteur travaillant en Amazonie qui me l'a expédié. Je ne pensais pas l'emmener, mais le filou s'est glissé dans mon bagage à mon insu."

J'agrémentai mon explication discutable d'un sourire essoufflé que j'espérais convaincant. Puis, je penchai la tête vers le salon, constatant sombrement que la branche mouvante était sortie de sa cachette et s'amusait avec l'interrupteur du lampadaire autour duquel elle s'était enroulée. Cette nuit s'annonçait très, très longue...


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Caroline G. V.
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« Rentrant au logis, le soir, l’oreille attentive
Aux plaintes de Philomèle, et l’oeil
Epousant la course d’un petit nuage brillant qui passe,
Il se lamente qu’un tel jour ait pu si vite s’enfuir,
S’enfuir comme une larme répandue par un ange
Qui tombe dans la transparence de l’éther, silencieusement. »


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| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Non, je ne suis pas divine. Sinon je le saurais, on m'en aurait parlé...

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________________________________________ 2017-12-02, 11:23





« La vie peut parfois nous surprendre... »
« ...ou simplement nous foudroyer sur place ! »


    J'étais assise sur le canapé, mon téléphone dans une main et une tasse vide dans l'autre. De base, je m'étais préparé un citron miel, mais n'étant pas fan du citron, il n'y avait que du miel dans mon mug. Quant à l'eau chaude, elle était toujours dans la bouilloire et elle avait sans doute commencée à refroidir. J'avais le regard perdu dans le vide. Les minutes précédentes, je les avais passés à observer Gabriel Robyn tenter de récupérer un arbre miniature qui était passé de sous mon canapé au lampadaire, et du lampadaire à divers autres endroits de mon appartement. C'était étrange. Perturbant.

    J'aurai bien voulu envoyer un nouveau texto à Sissi pour lui demander de me rejoindre, mais ça n'aurait pas changé grand chose. Qui plus est, j'avais la sensation que ce n'était pas une bonne idée. Quelque chose me disait que je devais rester ici, seule, avec cet écrivain bizarre. Il parlait tout en tentant de contrôler la situation avec "l'arbrisseau". On se serait cru dans un roman de Jules Verne où on y découvrait une nouvelle espèce. J'avais la sensation d'être sur une île déserte, inexplorée et d'être une aventurière. A la différence qu'on était dans mon appartement que je connaissais sur le bout des doigts, et que je vivais cette expérience assise sur mon canapé. Sans doute pour cette raison que j'avais décidé de me lever, au moment même où Gabriel tenait le petit animal par les branches. J'avais croisé les bras, portant une de mes mains à ma bouche, afin de m’humidifier l'index de ma main droite.

    « Un spécimen rare. » répétais-je en regardant le dit spécimen.

    Pour être rare, il l'était. Je n'en avais jamais vue de semblables en dehors de ceux qu'on nous montrait dans les films. On était plongé dans de la science fiction.

    « Il s'est échappé de la valise. »
    ajoutais-je comme si je voulais faire le point sur tout ce qui venait de se passer.

    Il tentait de se montrer convaincant, mais il n'y arrivait pas vraiment. Quelque chose se cachait derrière cette petite créature. Je m'étais approché de lui et il avait arrêté de gigoter. Puis, apercevant quelque chose sous son pied, j'avais approché discrètement ma main légèrement humidifiée. Chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était qu'il avait tendu ses branches vers moi, pour attirer mon doigt de sa bouche et récupérer la salive dessus. Il avait soif ? On aurait dit un petit bébé qui tenait dans ses petits doigts un biberon. J'avais laissé échapper un petit sourire rassuré. Il n'était pas très dangereux. Par contre, ce qui me perturbait toujours, c'était ce qui était inscrit sous son pied et que j'avais aperçu quand il avait pris mon doigt dans ses petites branches.

    « Propriété de Andy ? » murmurais-je.

    Ca me rappelait un dessin animé que j'avais vue avec Sidonie par le passé. C'était plus qu'étrange de trouver cela sous le pied d'un spécimen rare et qui ne devrait sans doute pas se trouver ici. Par ici, j'entendais sur Terre.

    « Il y a quelque chose de bizarre dans tout ça. De pas normal. De différent. »

    J'avais levé les yeux vers l'écrivain. Il avait quelque chose dans le regard qui me perturbait. Pourquoi je l'avais laissé rentrer chez moi à cette heure de la nuit ? Me détachant de lui et de la créature, j'avais posé mon mug sur la table basse, avant de me diriger vers la porte d'entrée, prenant un blouson au passage.

    « J'ai besoin d'aller marcher. »

    Oui, maintenant, à une heure aussi avancée de la nuit. Sans attendre de réponse de la part de l'homme, ni du spécimen, j'avais quitté mon appartement, laissant la porte ouverte. J'avais descendu l'escalier en bois et j'étais sortit. Face à moi se tenait la cathédrale d'Amiens et quelques jeunes étaient rassemblés au pied des marches. Ils avaient regardé dans ma direction avant de vaquer à leurs occupations. Je m'étais mise à longer les rues de la ville, marchant sans vraiment savoir où je me rendais et me contentant de faire le vide dans mon esprit. Cela dit, ce n'était pas si facile que cela.

    « Je voulais être seule. » dis-je sans me retourner à l'attention de l'inconnu qui avait entrepris de me suivre.

    Je n'étais pas sûr que c'était lui, mais le bruit de ses pas était semblable à ceux de quand on s'était rendu au bar à Sushis. Je faisais très attention aux odeurs, mais aussi à la démarche et à tout ce qui caractérisait une personne. Lui, il avait une démarche plutôt élégante et non bourrin. Ses pieds flottaient sur le sol et ne s'enfonçaient pas dedans. C'était une démarche comme on en avait à l'époque, quand on faisait attention où on marchait et qu'on avait tendance à être soit dans de la terre, où il ne fallait pas se laisser enfoncer, donc être souple et svelte, soit sur des pavés, où il fallait faire attention à ne pas se prendre les pieds entre les différents espaces. Sa démarche ne correspondait pas à celle d'un américain qui venait de la grande ville. C'était plus quelqu'un de la campagne.

    « Je n'ai pas l'habitude de me promener aussi tard. Ni d'être suivie. Encore moins par un inconnu. »

    Je récitais ma phrase tout en traversant une grande rue. Cela faisait déjà plusieurs minutes que l'on marchait et on venait d'arriver à un petit espace vert avec un arrêt de bus. J'aimais bien prendre le bus. Pas pour me rendre quelque part, mais plutôt sans raisons. Ou alors simplement dans le but de croiser des inconnus. Il m'arrivait de m'asseoir juste pour observer les autres. Prendre le bus ça donnait aussi l'impression de s'en aller, de partir loin, d'aller explorer des contrées encore inconnues à ce jour. J'étais bizarre. Je le savais. A cette heure ci, il n'y avait plus de bus. Ce n'était pas pour le bus que j'étais là. Je m'étais arrêté, me tournant vers l'homme qui à son tour s'était stoppé abruptement.

    « Je ne comprend pas. Il y a quelque chose de bizarre chez vous. D'encore plus bizarre que chez moi. »

    C'était ça qui faisait réellement peur. Car à ma connaissance, il n'y avait pas plus bizarre que moi. Même Sidonie était plutôt normale à mes yeux.

    « Vous êtes différent des autres. »

    Je ne voulais pas lui envoyer le mauvais message. Pourquoi j'avais dit ça ? Ce n'était pas du tout ça que je voulais dire. La seule chose que je voulais lui dire, c'était que je n'avais pas envie qu'il dorme à la maison et que je n'avais pas nécessairement envie de le revoir. Ca me perturbait un peu trop tout ça. Et puis, le blouson ne réchauffait pas suffisamment. On était en plein hiver. Je n'aurai pas dû sortir comme ça. J'avais tourné la tête, tentant de me détendre, car tout ça était bien trop flippant. Et j'étais arrivé pile à l'endroit où je savais que j'arriverai à me sentir comme chez moi et à retrouver mon calme intérieur. Face à nous, entre l'arrêt de bus et le petit espace vert se tenait une grande maison avec un observatoire. L'endroit le plus agréable que je connaissais, le moins perturbant. Le seul lieu où je me sentais comme chez moi et... complète. Secouant la tête et me rendant compte à quel point j'étais stupide, j'avais tourné la tête pour observer une nouvelle fois l'inconnu.

    « Désolé. Je suis un peu fatigué. J'ai un ami qui habite pas loin, je vais dormir chez lui. Vous pouvez rester dans l'appartement pour ce soir. Mais s'il vous plaît... partez demain matin. » lui demandais-je sans être sûre d'en avoir réellement envie.
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________________________________________ 2017-12-10, 21:55

« Comme les branches d'un arbre,
nous grandissons tous dans différentes directions. »
Mais nos racines ne font qu'un.

Lorsque Caroline avait décidé de sortir, j'avais pris le parti de laisser l'arbrisseau vagabonder à sa guise dans l'appartement. J'avais enfilé mon manteau après l'avoir fait tourner autour de moi, enroulé rapidement mon écharpe et sorti sans même prendre mon béret.

"Sois sage !" avais-je prévenu sévèrement la petite branche qui venait de se jeter tête la première dans une corbeille à papiers.

Je nourrissais de sérieux mauvais pressentiments. Dans quel état allions-nous retrouver le logement à notre retour ? Fermant les boutons de mon long manteau, je mis ces pensées houleuses de côté et dévalai les différents escaliers pour retrouver Caroline. Elle allait disparaître à l'angle de la cathédrale, au bout de la rue garnie de restaurants tous fermés à cette heure avancée de la nuit. D'un pas vif, je la suivis, puis finis par la rattraper alors qu'elle se trouvait non loin de mon ancienne demeure, rue Charles Dubois. Puis, à mesure que je m'approchais d'elle, je décidai d'emprunter une démarche plus calme, afin de ne pas l'effrayer.

"Je conçois que tout ceci soit ahurissant pour vous. Les végétaux ne sont pas censés bouger mais..."

Elle me coupa en plein élan, prétextant qu'elle n'avait pas pour habitude d'être suivie par un inconnu. Cette remarque me peina, même si je ne pouvais lui en vouloir. Après tout, elle ne savait rien de moi. Tout au plus, elle s'imaginait que j'étais un vernien qui la harcelait. C'était fort peu glorieux. Une fois de plus, le poids écrasant des non-dits s'abattit sur mes épaules. Je me stoppai sous un réverbère, m'abîmant dans la contemplation de la brume dansant dans le faible halo de lumière.

Caroline s'était arrêtée, elle aussi. Nous nous trouvions près d'un abribus. Sa réflexion m'arracha de mon hypnose pour la regarder, profondément intrigué. Ainsi, elle se figurait que j'étais étrange, encore plus étrange qu'elle ne l'était. Qu'avait-elle donc de si bizarre ? A première vue, elle était une jeune fille tout à fait comme il faut. Je la détaillai une fois encore, si charmante et mystérieuse dans l'air glacé de la nuit. Les lumières des réverbères lui conféraient une aura nébuleuse. Ses longs cheveux raides se soulevaient par intermittence, dans un ralenti magnifique et surnaturel. Elle était la digne héritière de ma famille. A la fois fière et noble jusque dans son maintien.

Sa proposition m'arracha une grimace désaprobatrice.

"Ce n'est pas à vous de quitter votre logis, c'est à moi de partir."
déclarai-je d'un ton obligé. "J'ai commis une erreur en m'imposant de la sorte."

Je fis un pas vers elle et, après une hésitation, pris hardiment sa main entre les miennes. Elle était glacée. La demoiselle était bien trop légèrement vêtue étant donné la température ambiante avoisinnant le zéro degré. Les nuits sont froides, à Amiens. Les jours aussi, d'ailleurs.

"Accordez-moi un quart d'heure, le temps de rassembler mes affaires, et je disparais de votre vie."
dis-je d'une voix douce, la tête penchée vers elle.

Une de mes mains lâcha la sienne le temps de sortir une paire de gants de ma poche. Je les lui confiai avec un clin d'oeil puis m'éloignai d'elle, le coeur gonflé de chagrin à l'idée de la quitter. Malgré tout, je gardai la tête haute, remontai jusqu'à son appartement et fis exactement ce que j'avais promis, même si je m'autorisai une petite entorse, qui avait la forme d'une lettre et que je posai en évidence sur sa table. Je l'avais rédigée à la hâte bien que j'avais réfléchi à son contenu des jours durant. Il était donc écrit :

Très chère Caroline,

Ma venue impromptue vous a désarmée et je vous demande de me pardonner, une fois encore. Loin de moi l'idée d'avoir voulu bousculer vos habitudes.
Ce soir, vous m'avez qualifié de différent et d'étrange. J'ai pris ces adjectifs comme autant de compliments qui m'ont été droit au coeur, car je suis et serai à jamais votre obligé.
Je ne suis pas un fou, encore moins un danger pour vous. Ou peut-être le suis-je ? Après tout, en vous imposant ma présence encore et encore, je provoque le destin de la plus odieuse des façons. Je me démène pour que nos deux générations se rencontrent, alors que c'est tout bonnement impossible.
Je ne vous dirai pas qui je suis en réalité, car si vous lisez attentivement, peut-être le devinerez-vous. Votre esprit affûté connaît déjà la réponse, j'en suis persuadé. Et, si par le hasard des choses, vous n'avez pas compris, considérez votre ignorance comme une bénédiction.
En tous les cas, je ne vous importunerai plus.
Je vous adresse mes salutations les plus respectueuses et sincères.

PS : Je n'ai pas trouvé l'arbrisseau. Si par malheur il se montre trop importun, plantez-le dans un pot et arrosez-le de temps à autres. Cela devrait suffire à son bonheur.

PS numéro 2 : Comme les branches d'un arbre, nous grandissons tous dans différentes directions. Mais nos racines ne font qu'un.


J'avais signé le pli de mon second prénom, tout simplement. N'ayant pas trouvé d'enveloppe, j'avais posé la lettre sur la table. J'aurais apprécié y mettre davantage de formes mais il faudrait se contenter de ceci. J'avais également déposé les manuscrits que j'avais apportés avec moi.

Après avoir enveloppé le logement d'un dernier regard bienveillant, j'avais fermé la porte. Je savais très bien que je ne reviendrai jamais ici, car jamais la vérité ne pourrait être prononcée. Il n'y avait aucune chance pour que la jeune fille comprenne le sens caché de cette lettre. Il est vrai que j'avais inséré un message caché sur la feuille, avec du jus de citron que l'éclat d'une chandelle suffirait à révéler. C'était ainsi que nous communiquions étant enfants avec Paul, pour nous amuser. Il y avait peu de chance pour que Caroline perce le mystère, mais je me raccrochais à ce faible espoir. J'y avais noté mon adresse à Storyrbooke -bien que cela soit interdit. Cependant, puisqu'elle était cachée, cela ne comptait pas vraiment.

La main serrée sur ma valise désormais plus légère, j'avais arpenté les rues désertes d'Amiens, la tête penchée, les yeux rivés sur l'avenir hypothétique que j'imaginais pour elle et moi.


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« Rentrant au logis, le soir, l’oreille attentive
Aux plaintes de Philomèle, et l’oeil
Epousant la course d’un petit nuage brillant qui passe,
Il se lamente qu’un tel jour ait pu si vite s’enfuir,
S’enfuir comme une larme répandue par un ange
Qui tombe dans la transparence de l’éther, silencieusement. »


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| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Non, je ne suis pas divine. Sinon je le saurais, on m'en aurait parlé...

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________________________________________ 2017-12-11, 09:29





« leurs regards se croisaient... »
« ...ils s’oubliaient tous deux dans la même contemplation »


    « ... je te raconterais. » dis-je en raccrochant le téléphone.

    Quelques jours s'étaient écoulés où j'avais continué à me lever le matin. A me rendre à la maison Jules Verne à Amiens où je travaillais. A passer devant le bar à sushis que je préférais. A saluer de la main Haruka qui débarrassait les tables. A tourner en rond dans mon petit monde.

    J'étais resté distante avec Sidonie, ce qui ne me ressemblait pas. Claude avait remarqué mes absences, où perdue dans mes pensées je n'entendais pas quand un client s'adressait à moi. Il m'avait proposé de prendre des vacances et du recul, mais j'avais préféré rester. Cette folie qui trottait dans ma tête, devenait une idée fixe, qui ne laissait plus place à aucune autre.

    C'était plus sous la contrainte et parce que j'étais tombé malade, que j'avais du me résoudre à passer quelques jours à la maison. Je ne me souvenais plus de pourquoi j'avais pris ce train, une écharpe enroulée autour du cou, un bonnet sur la tête, un polaire sur les épaules et un plaid enroulé autour de moi. Je tenais fermement dans une de mes mains un mouchoir déjà bien usé et dans l'autre, une lettre.

    « ... s'il te plait, André. J'en ai réellement besoin. »

    J'avais sans trop savoir pourquoi, mêlé André à tout ça. C'était le cadet de la maison, qui n'avait que douze ans. Quand l'heure s'était approché où je savais qu'il serait seul dans le luxueux manoir, je lui avais demandé de récupérer un objet et de me le confier. Je n'étais pas la bienvenue ici. Je ne l'étais plus depuis longtemps.

    « ... merci. »

    J'avais mal à la tête et je me mouchais sans arrêt. J'aurais pu me retrouver chez moi, tranquillement au chaud, mais au lieu de cela j'étais assise là, sur un banc du jardin des plantes, à Nantes. J'avais les deux lettres posées à côté de moi et le mouchoir plein. J'étais fatigué et des larmes d'épuisement coulaient sur mes joues. Fermant les yeux, j'avais tenté de ne pas sombrer dans la folie car une multitude de pensées me submergeaient, et elles n'étaient pas bonnes à comprendre.

    « On n'est pas toujours maître de son destin. »
    murmura une voix à côté de moi.

    Quand j'avais ouvert les yeux, il était là. Il se tenait assis, le regard souriant et un air se voulant rassurant. Puis, c'était arrivé... Et il avait passé une de ses mains sur ses yeux, tout en souriant, amusé.

    Je n'avais pas voulu l'agresser. J'avais juste pris peur.

    Quand je l'avais vue comme ça à côté de moi, sans l'avoir entendu arriver, j'avais sortit une bombe lacrymo de ma poche et j'avais appuyé dessus, une fois, visant le visage de l'inconnu. Il fallait se montrer prudente à une heure aussi avancé de la nuit. Il était déjà près de vingt deux heures, j'étais entré par effraction ici, vue que le jardin n'était pas ouvert à cette heure ci, et il était apparu là, cet étranger.

    Pendant quelques instants je l'avais fixé à travers mes yeux humides. Un jet de cette chose n'était pas censé faire rire mon agresseur. Et pourtant, il souriait toujours, tout en se passant une main sur le contour de sa bouche.

    « Je n'aurai pas du apparaître comme ça. Pardonnez moi. »

    Sa voix m'était familière. J'avais la sensation qu'on s'était déjà croisé, même si son visage ne me disait rien.

    « Vous n'êtes plus assez petite pour croire aux mensonges. Mais suffisamment grande pour entendre certaines histoires. Permettez moi de vous en conter une. »

    Ca avait duré toute la nuit. Mon plaid m'enroulait toujours, mais je n'avais plus froid. A croire que cette nuit s'était réchauffé par un étrange tour de magie. L'homme avait prétexté avoir amené avec lui des chocolats chauds. Il s'était tourné pour les prendre sur le banc, de l'autre côté. Mais ils n'étaient pas là quelques instants plus tôt. De même que ces éclairs au chocolat. Je n'avais pas mangé de toute la journée. Ca faisait du bien quand on prenait soin de nous.

    « Je vais partir quelques jours. Je te tiens au courant. Prend soin de toi. Cara. »

    C'était le dernier texto que j'avais envoyé à Sissi avant de me laisser guider par l'inconnu.

    Le salon où je me tenais maintenant, était bien différent de celui où je travaillais. On sentait la même inspiration et la proportion de la pièce était à l'identique, mais la décoration n'était pas la même. Je portais un petit haut blanc et un pantalon noir. Je n'avais toujours pas ôté mon bonnet de sur ma tête.

    J'avais lu beaucoup d'histoires dans ma vie. J'en avais vécu certaines. Mais il y avait des histoires qui nous paraissaient tellement irréalistes. Quand Gabriel était arrivé dans le salon, je m'y trouvais seule. J'avais bien vue à son regard, son air surpris. Il ne s'était pas attendu à une telle rencontre en descendant prendre son petit déjeuner. Si on m'avait dit qu'un jour je le verrai là, face à moi, je n'y aurais pas cru. Mais pourtant c'était bel et bien le cas.

    Je m'étais levé, posant ma tasse sur la petite table. Je me trouvais face à lui. Il n'avait pas ouvert la bouche. Il n'avait pas prononcé la moindre parole. Qu'est ce que je faisais là ? Comment j'avais pu me laisser convaincre par une telle histoire ?

    Quand j'avais lu la lettre, ça m'avait perturbé. Quelque chose dans la façon d'écrire. J'avais la sensation de relire cette lettre, alors que c'était la toute première fois que je la découvrais. Il m'avait fallu plusieurs jours, où je sentais que je devenais plus fragile, à comprendre ce qui m'arrivait. Le Requiem des Oubliés, un texte qu'il avait écrit était si parfait à mes yeux. Dans le style exact de mon aïeul. Je pensais qu'il s'était approprié de vieux écrits de l'auteur, afin de les plagier. Mais ce n'était pas le cas. Je n'avais jamais lu quoi que ce soit autour d'un tel projet. Le roman était bien trop avancé sur son temps, même pour Jules.

    Puis, la lettre...

    La fameuse lettre. Quand je vivais encore au Manoir Verne à Nantes, j'avais passé de nombreuses heures et journées à lire les journaux intimes d'Honorine, ou encore des lettres écrites par son mari. Elles étaient toutes faites dans le même style, avec la même éloquence. Je m'étais même parfois amusé, étant petite, à recopier certaines de ces correspondances. A imiter chacune de ses lettres, chacun de ses mots. J'adorais sa façon d'écrire. On sentait à chaque nouvelle phrase, la plume de l'écrivain. Il m'était même arrivé de pencher ma tête vers la table, de tendre l'oreille et d'entendre encore sa plume se coucher sur le papier.

    Qu'est ce que je faisais là ?

    Comme les branches d'un arbre, nous grandissons tous dans différentes directions. Mais nos racines ne font qu'un.

    « Étant petite, j'ai rêvé que tu viennes me chercher. Que tu m'emportes avec toi dans un endroit bien plus beau que celui où je vivais. Que tu me lises tes histoires. Que tu me confies celles qui t'ont juste effleuré l'esprit. »
    récitais-je d'une petite voix, tout en reniflant de temps en temps.

    Je n'avais détaché mes yeux des siens, que pour le regarder de haut en bas. J'avais délicatement approché ma main de son bras, afin de le pincer. Puis, quand il avait sursauté, j'avais souris. Il était aussi réel que cette lettre.

    « Seuls, Jules et Caroline n’avaient rien vu du phénomène, qui venait enfin d’apparaître après tant d’infructueuses observations. » murmurais-je avec un petit sourire en repensant à qui il était, tout en passant une main sur ma joue pour en essuyer quelques larmes. « Au moment où le soleil dardait son dernier rayon à travers l’espace, leurs regards se croisaient, ils s’oubliaient tous deux dans la même contemplation. »

    J'étais suffisamment grande pour entendre certaines histoires. Mais toujours aussi petite pour les vivres. A quelques pas de nous, l'abrisseau se balançait dans son pot, comme ça lui arrivait parfois.
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________________________________________ 2017-12-16, 13:13

« Comme les branches d'un arbre,
nous grandissons tous dans différentes directions. »
Mais nos racines ne font qu'un.

En vivant à Storybrooke, j'avais pris le parti d'accepter d'être surpris continuellement. Dans cette ville, on ne sait jamais ce qui peut arriver. On peut très bien se réveiller un matin et être entouré de sable, par des autochtones, ou encore s'apercevoir que nos pieds ont disparu. C'est un risque à courir lorsque l'on réside dans une métropole traversée par des courants magiques, divins et surnaturels. Malgré tout, ce mode de vie me plaisait énormément. J'avais toujours eu le goût de l'aventure sans pour autant avoir l'audace d'en vivre réellement une. Ma seconde existence démarrait sur les chapeaux de roue. En moins d'une année, j'avais affronté plus de dangers que durant ma précédente vie.

Cependant, rien ne me préparait à ce que j'avais trouvé dans mon salon, le matin du trente et un décembre.

Elle était là, assise face à une tasse de chocolat fumante. Elle se leva du fauteuil et m'observa longuement, alors que je la dévisageai, stupéfait. Caroline. Ma précieuse Caroline. Chez moi. J'étais si bouleversé et dérouté que je restai muet. Fort heureusement, elle prit la parole, me révélant qu'elle savait qui j'étais. Comment l'avait-elle su ? Etait-ce la lettre qui m'avait trahie ? Elle pinça mon bras, me faisant rebasculer dans la réalité un peu trop brusquement. Je grimaçai alors qu'elle souriait. Puis, elle cita un passage du Rayon Vert de façon approximative, en remplaçant les deux protagonistes par nos prénoms respectifs. Lorsqu'elle prononça le mot "Jules", un frisson parcourut mon échine. Je peinais à croire que ce bonheur existait. Etais-je en train de rêver ?

"Cette demeure est la tienne, si tu le désires."
déclarai-je, profondément ému. "Tu peux y rester aussi longtemps que tu le souhaites. De toutes les façons, tu ne te sentiras pas dépaysée. Elle est pratiquement identique à celle d'Amiens."

Ce serait difficile de tout lui expliquer, mais je m'y emploierai. Le simple fait qu'elle accepte toutes ces fantasmagories était engageant : elle était de la même veine. Une vraie Verne. Elle possédait un esprit ouvert.

Ne résistant plus, je m'avançai jusqu'à elle, l'entourai de mes bras et la serrai tendrement contre moi. C'était un geste incongru et dépourvu de politesse, mais la bienséance s'annulait face aux élans du coeur. Je posai une main contre sa tête, caressant ses cheveux délicatement tout en fermant les yeux. Cette étreinte traversait les siècles. Il me semblait qu'enfin le vide que je ressentais au fond de moi était comblé. Un de mes descendants savait que je vivais toujours. Un sentiment serein m'enveloppa.

Au bout de quelques instants, je me détachai d'elle et remarquai enfin l'arbrisseau qui s'agitait dans son pot. Elle l'avait donc gardé et amené ici ! Un sourire illumina mon visage alors que je penchai la tête vers elle.

"Je te raconterai tout ce que tu souhaites savoir. Nous avons tout le temps qu'il faut pour ça. Reste aussi longtemps que tu le souhaites. Sacrebleu, j'ai l'impression d'être trop insistant."

Je passai un doigt entre mes yeux, avant de lui adresser un regard contrit. Je ne souhaitais pas la brusquer. Tout devait lui paraître si insensé !

"Je suis infiniment heureux que la vie m'est permis de te connaître, Caroline." déclarai-je avec douceur.

Désormais, je pouvais la dévisager ou l'épier tout à loisir. Elle ne m'en tiendrait pas rigueur puisqu'elle faisait exactement la même chose. Nous étions si semblables ! J'esquissai un sourire, ne sachant par où commencer. Rien ne pressait, de toutes les façons. Nous avions la vie devant nous.


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