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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 J'aurais voulu que tout soit différent (Bangelika)

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Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


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J'aurais voulu que tout soit différent (Bangelika) _



________________________________________ 2018-05-07, 19:45


I can't help falling in love with you !
Say something I'm giving up on you. I'm sorry that I couldn't get to you. I'am feeling so small. It was over my head. I know nothing at all.


Je venais tout juste de rentrer à la maison ! Les sacs remplis de commissions et le sourire aux lèvres, je riais encore aux quelques blagues que Hayden m’avait adressée tout au long de l’après-midi. Heureuse, je l’étais plus que jamais et rien ne semblait pouvoir assombrir cette journée radieuse. Tout en plaçant mes courses dans mon frigo, j’écoutais d’une oreille distraites les messages qui m’avaient été laissés durant la journée. Des nouvelles de mes amis, des convocations du bureau de police, des demandes de nouveaux clients. Rien de bien extraordinaire en somme jusqu’à ce que…

"C'est moi..."

Je manquais alors de peu de lâcher ma bouteille de lait. Je m’attendais bien à tout… sauf à lui ! Oh bien sûr je savais ce qui s’était produit la veille. Sherlock m’avait bien évidemment parlé de leur nouvelle rencontre avec le clown. Le meurtre de notre Granny préférée avait fait grand bruit dans notre petite cité et l’arrestation de Balthazar en avait fait tout autant !

Et c’est derrière les barreaux qu’il s’était soudainement souvenu de sa petite souris ? Il s’était comporté de manière ignoble avec moi durant des mois pour finalement venir chercher mon épaule pour pleurer ? Il me prenait pour qui exactement ? Foudroyant le répondeur d’un regard, je me précipitais vers la machine bien décidée à effacer le message quand le barbier reprit soudainement la parole.

"J'aurais voulu que tout soit différent."

Une fois de plus, les paroles de Balthazar me clouèrent sur place. Certes, il ne maîtrisait pas l’art de la conversation aussi bien que d’autres. Mais en avait-il vraiment besoin alors que de quelques mots, il parvenait à frapper juste et bien ? Qu’entendait-il exactement par TOUT ? Parlait-il des crimes qu’il avait commis, de son incarcération à Storybrooke... de nous ? Secouant la tête pour chasser cette dernière pensée de mon esprit, je consentis à l’écouter jusqu’au bout.

"Fais bien attention à Katelyn. Storybrooke n'est pas une ville pour élever un enfant. Enfin maintenant, y a un criminel de moins en liberté."

Je ne pouvais m’empêcher de lever les yeux au ciel à sa première affirmation. Le fait qu’il puisse se préoccuper de la sécurité de ma fille m’exaspérait au plus haut point. Pourquoi ? Parce qu’il aurait pu me prodiguer les mêmes conseils pour notre Anthony ? Parce que je me rendais compte que contrairement aux prétextes que j’employais pour me donner bonne conscience, il aurait pu être un bon père ?

Et que penser de sa deuxième phrase ? Nier qu’il était un criminel aurait été bien difficile. L’homme qui se trouvait à présent derrière les barreaux n’avait rien à voir avec celui que j’y avais rencontré une vie plut tôt. Mais j’étais bien convaincue moi qu’il était innocent dans celui qui venait d’être commis ! J’en aurais mis ma main à couper et pourtant dans ma situation j’étais incapable de faire quoique se soit. Mais avait-il vraiment besoin de mon aide en définitive ? J’étais persuadée qu’elle était là, l’Autre, pour arranger les pots cassés ! Il n’avait plus besoin de moi… et moi est-ce que j’avais vraiment besoin de lui ? Il ne m’appartenait plus, si tant est qu’il ait été à moi un jour, alors pourquoi je perdrais mon temps avec lui ? Depuis que j’avais retiré mes œillères, chaque instant passés à ses côtés, chacun de ses regards me faisaient souffrir !

« Tu n’as qu’à aller pleurer chez ta traînée de rouquine ! Il y a pas écrit « bonne pomme » sur mon front ! »

Puis d’un bond je sautais sur le répondeur et prête à appuyer sur la touche « Effacé ». Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me freiner dans mon initiative. Au lieu d’effacer le message, je le rejouais une fois… deux fois… trois fois… Même si je tentais de me mentir à moi-même, au fond de moi j’étais fière à l’idée qu’il m’ait destiné le seul appel qu’il avait le droit de passer. D’une certaine manière, cela me rapprochait de lui ! J’aurais tant voulu être à ses côtés en cet instant pour le soutenir. C’était ridicule, absolument pathétique. Et à quoi cela aurait-il pu bien servir ? Qu’aurait-il fait une fois sorti de là ? Il m’aurait à nouveau insultée et rejetée pour aller ensuite se jeter dans les bras d’une autre ? Non, tant pis ! Je ne répondrais pas à son appel au secours !

« Va en enfer, Balthazar Graves ! Après tout c’est là qu’est ta place ! »

En fin de compte, je valais mieux que ça ! Je méritais mieux que ça ! Il fallait que j’arrête de me bercer de chimères insensées. Il fallait qu’il comprenne qu’à partir de maintenant, je ne jouerais plus les bouche-trous pour lui. Cette relation me faisait tellement de mal ! Il fallait que j’y mette un terme et s’il n’était pas capable de comprendre par mes évitements quotidiens, il fallait que je le fasse de vive voix. C’est pourquoi, bien décidée à lui faire mes adieux, je saisis le combiné et laissais un message sur le répondeur.

« Balthazar, c’est moi ! Je voulais juste te faire savoir bien reçu ton message. Je suis navrée de ne pas me tenir à tes côtés en ces temps difficiles mais je… »

Sentant les sanglots monter dans ma voix et un profond sentiment de honte m’envahir je m’arrêtais quelques instants. Je savais ce que mes paroles signifieraient pour lui. Un abandon de plus de souris et une preuve supplémentaire de mon manque de fiabilité. Mais était-il en mesure d’en comprendre la raison ? Pouvait-il se représenter ce que LUI signifiait pour moi ?

« Je ne suis pas assez forte. Je suis vraiment désolée. J’aurais voulu pouvoir t’aider et honorer ma promesse. J’aurais voulu… »

Etouffer en moi ces sentiments coupables que je n’avais plus le droit de nourrir à son égard ? Arracher cette partie de mon cœur qui pourrissait depuis longtemps dans ma poitrine m’empêchant d’accomplir mon devoir ? Il n’y avait rien que je pouvais faire pour stopper la course folle des battements de ce muscle à chaque fois que je pensais à lui. Je l’aimais ! Oui je l’aimais et cet amour me torturait d’une manière si profonde et si déplaisante que je ne pouvais que souhaiter m'éloigner de lui. Car je savais que quel que soit notre destin, je ne pourrais jamais me satisfaire d’être son amie ! Dans un profond soupir, je repris la parole tout en taisant ces sanglots qui obstruaient le son de ma voix.

« Je t’en prie, si tu tiens ne serait-ce qu’un tout petit peu à moi, Accorde-moi cette ultime faveur. Oublie-moi ! "

Accentuant chacune de ces dernières syllabes, je voulais lui laisser le temps de prendre conscience de tout ce que cet ordre signifiait. Puis, je finis par raccrocher le téléphone resserrant ma poigne sur le combiné que je tenais encore ma main. Donnant finalement le droit à mes larmes trop longtemps contenues de rouler sur mes joues, je démarrais mon deuil de ce que nous avions été l’un pour l’autre et ne serions jamais plus.
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Balthazar Graves
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-05-10, 12:06


Tell me how's the way to be?
To evoke some empathy.


Il déambulait sans but à travers la ville, enchaînant cigarette sur cigarette. Il ne supportait pas de rester enfermé entre quatre murs, pas après avoir été emprisonné injustement. Le schéma railleur du destin semblait se produire de nouveau et malgré le fait qu'il soit libre de ses mouvements, il demeurait méfiant. Il doutait. Chaque bruit incongru au dehors le faisait tourner la tête. Il braquait son regard perçant sur n'importe quel petit détail, à l'affût du moindre mouvement suspect.

C'était idiot. Il le savait. Il détestait être assujetti aux limites de son esprit fissuré. Il avait l'impression d'avoir été ramené une vie en arrière, lorsqu'il avait enfin été libéré du bagne. Les nombreux mois à bord du navire en direction de l'Angleterre lui avaient permis d'apaiser ses craintes dues à un enfermement prolongé. Il avait passé la majeure partie de son temps sur le pont du bateau. Contrairement aux autres passagers, il évitait le plus possible de se rendre dans sa cabine. Certaines nuits, il se recroquevillait dans un coin de la dunette pour se reposer, rassuré par le scintillement des étoiles. C'était là, dans la profonde solitude de la nuit, qu'il avait rêvé à son retour dans sa ville natale. Emmitoufflé dans un manteau usé, il avait divagué mille fois, imaginant les retrouvailles avec les êtres aimés et perdus depuis si longtemps. Sa femme l'accueillait à bras ouverts. Elle sentait le jasmin et la violette -il se figurait ces odeurs car il ne s'en souvenait plus- et elle portait une robe de soie bordeaux qui lui seyait à ravir. Heureuse et éplorée de le revoir enfin, elle finissait par s'effacer pour que sa fille, sa douce Johanna, sautille vers lui avec un grand sourire flottant sur les lèvres. Dans ses hallucinations, elle était vêtue de blanc et était aussi blonde et fine que sa chère Lucy.

Bien entendu, ces délires ne l'effleuraient que tard le soir, quand la folie prenait le pas sur la raison. Le reste du temps, il ne se faisait aucune illusion. Il espérait même que sa femme se soit remariée, car Londres pouvait se montrer cruelle avec les créatures sans le sou. De toutes façons, il ne méritait pas de la retrouver. Pas après la trahison qu'il avait commise, encore, et encore...

Non, ce n'était qu'un rêve. A chaque fois. se persuadait-il quand la culpabilité le rongeait, au coeur des ténèbres, balloté par le tangage. La petite souris n'existait pas.

La brise balaya le passé et Balthazar s'aperçut qu'il se tenait au coeur d'une rue bien particulière de Storybrooke, une copie de celle qui se trouvait à Londres. Il fixait la plaque en argent sur laquelle il était gravé : 221 Baker Street. Le chemin des souvenirs l'avait instinctivement mené jusqu'à cette demeure. Il resta un temps infini à fixer la porte sombre, immobile. Puis, lorsque son énième cigarette fut achevée, il esquissa quelques pas traînants.

Il appuya contre la sonnette et attendit. Il s'étonnait de ne pas avoir déjà fait demi tour. Il espérait que ce ne soit pas Holmes qui lui ouvre. Il n'était franchement pas d'humeur à supporter ses sarcasmes. Cependant, la personne de l'autre côté ne lui apparut pas sous un meilleur jour.

"Oh, Balthazar ! Ca me fait tellement plaisir de vous voir !"
lança la vieille chouette, son visage s'illuminant.

Elle ouvrit les bras vers lui et il eut un mouvement de recul pour ne pas qu'elle l'approche. C'est alors qu'elle remarqua son visage blafard, l’ecchymose sur sa joue, ses cheveux en désordre et le sang séché au bord de sa lèvre.

"Vous avez une mine affreuse !" dit-elle, épouvantée. "Vous vous êtes bagarré ? Venez, entrez, je vais vous faire une tasse de thé."

Il secoua la tête, revêche.

"Je veux... Angelika."

Cette phrase était ridicule, comme le fait de se tenir là, devant cette maison. Il aurait dû le formuler autrement, mais il n'avait pas réfléchi.

Il se mordit violemment les lèvres et grimaça en sentant la douleur se raviver, ainsi que le sang couler dans sa bouche. La plaie venait de se rouvrir.

Madame Hudson acquiéça, tout en l'observant avec l'expression soucieuse qu'on accorde à un enfant. Il s'en sentit indigné, mais il entra malgré tout alors qu'elle s'effaçait.

"Vous connaissez le chemin."
dit-elle tandis qu'il montait les marches de l'escalier. "Je vais quand même faire du thé."

Elle disparut dans son appartement au rez-de-chaussée et bientôt, il entendit des tintements de porcelaine et le bruit d'une bouilloire. Il accéléra l'allure, accordant à peine un regard à la porte de Holmes pour poursuivre son ascension. Une fois arrivé sur le palier d'Angelika, il frappa plusieurs coups précipités contre la porte. Puis, comme un écho au message qu'il lui avait laissé sur son répondeur, quelques heures plus tôt, il murmura, la tête penchée :

"C'est moi..."

Elle n'avait probablement pas entendu. Quoi qu'il en soit, le panneau de bois s'ouvrit quelques secondes plus tard sur la jeune femme. Le barbier leva les yeux vers elle, remarquant aussitôt les larmes contenues dans son regard troublé. Il fronça légèrement les sourcils, étrangement touché par sa détresse. Qu'avait-elle ?

Il ne savait que dire. Il ne savait même pas ce qu'il était venu faire ici. Il resta figé devant elle, l'observant en silence, jusqu'à ce que de nouveaux tintements de porcelaine se fassent entendre depuis le rez-de-chaussée.

"Madame Hudson a fait du thé. Elle risque de nous forcer à le boire si on ne fait rien pour l'en empêcher." marmonna-t-il.

Sans attendre d'invitation, il se glissa entre Angelika et la porte, afin de l'inciter à la fermer sur eux. Puis, il enveloppa l'appartement dans lequel il était déjà venu d'un regard incertain. Avant de se tourner vers la jeune femme. Il trouvait les lieux étrangement silencieux.

"Ta fille n'est pas là ?"

Il était presque surpris de ne voir aucune gamine sautiller vers lui. C'était le forfait inclus dans cette demeure, avec la vieille chouette qui montait la garde et le détective au violon.

"T'as pas l'air d'aller bien." fit-il remarquer d'un ton neutre.

Cela concernait-il la petite fille ? A cette pensée, il se sentit inexplicablement anxieux.
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- See you at the bitter end. -
Every step we took that synchronized, every broken bone, reminds me of the second time that I followed you home. You showered me with lullabies as you're walking away. Reminds me that its killing time on this fateful day.
http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t73464-we-all-deserve-to-die


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________________________________________ 2018-05-11, 17:08


Comme un air de déjà vu !
Say you'll come home, Say you'll smile to me. All these days of sorrow will vanish in tomorrow. You can count on me my love to be here. I will always protect you. Will you come home to me ?


La douceur de cette nuit estivale était propice à la plus tendre des rêveries. La lune blonde et pleine projetait sur les environs une lumière tamisée, dont la beauté tranchait singulièrement avec l’aspect lugubre de ce paysage désertique. En toute discrétion, l’astre veillait sur l’escapade nocturne des deux amants et ne semblait alors briller que pour eux deux. Installée confortablement sur notre couverture de fortune, je gardais le nez plongé dans un petit carnet dans lequel j’avais noté quelques poèmes que je lisais à mon prisonnier adoré.

« Je serai une ombre,
Sur le bord de ta route,
Et une lumière dans ta pénombre.
Je serai, de ton âme, l'espoir,
Pour les jours difficiles,
De la douceur dans ton regard.
Je serais le vent dans tes cheveux,
Un reflet dans ton miroir,
Si tu m'aimais seulement un peu.
»

Rougissante, je reposais ensuite le livret à mes côtés. Il n’était jamais facile de mettre son cœur à nu dans un poème. Pourtant, je pensais chacun des mots que j’avais prononcés. C’était une promesse, un engagement solennel de la petite souris au barbier qu’elle aimait de toute son âme. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de me trouver maladroite à tenir de tels propos.

« Je sais… c’est pas de la grande littérature ! Mais j’ai essayé de faire de mon mieux. »

Je ne lui demandais pas ce qu’il en pensait, craignant qu’il ne l’apprécie guère. Je reposais alors le petit calepin sur la couverture, proche des restes du gâteau au fromage que j’avais préparé pour cette occasion si particulière. Il y avait si longtemps que Benjamin n’avait pas goûté aux plaisirs d’une soirée à l’air libre. Lui offrir cette magnifique opportunité était presque inespérée et je goûtais secrètement à chaque minute de cette heure qui nous avait été accordée. Tendant mes bras vers lui, je le regardais tout en souriant accueillante.

« Viens dans mes bras ! »

Accédant à ma prière, il se rapprocha de moi et s’allongea tout près de moi posant sa tête sur mes genoux. Le regard tourné vers le ciel, il observait le ciel magnifiquement étoilé comme si c’était la première fois qu’il le voyait. De mon côté, mon attention se braqua sur le bagnard car rien ne pouvait égaler à mes yeux la lueur emplie d’émerveillement que je voyais scintiller dans son regard. Je lui parlais alors des étoiles, pointant parfois du doigt les constellations que je connaissais. Au bout d’un moment, je finissais par lui laisser observer la voûte céleste en silence tout en caressant d’une main aimante sa longue chevelure d’ébène. Parfois, il m’arrivait de regarder au loin, à l’endroit où se tenait la personne sans laquelle rien de tout cela n’aurait été possible. L’ami invisible qui était le seul à part moi à être touché par la tragique histoire du barbier exilé de son Londres natal. Un confident fidèle qui plus d’une fois avait facilités nos rencontres et qui bientôt aurait l’occasion de démontrer toute sa loyauté à notre cause.

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Une nouvelle fenêtre ouverte vers des souvenirs lointains. Mais qui pouvait m’en blâmer compte tenu des circonstances ? Une fois de plus Balthazar était retenu derrière des barreaux de prison, une fois de plus, sa souris était incapable de venir à son secours. Après avoir pleuré durant de longues minutes sur notre rupture, de nouvelles pensées s’étaient frayées un chemin dans mon esprit. Cependant, si mon humeur était changée, le sujet demeurait le même.

Comment parvenait-il à supporter sa captivité ? Comment allait-il ? Avait-il faim ou froid ? Était-il seulement bien traité ?

Je soupirais lourdement tout en collant l’une de mes mains sur la vitre glacée de la fenêtre de mon appartement. C’était désespérant… à croire que jamais je ne serais capable de vraiment l’effacer de mon esprit ! Pourtant, j’étais persuadée d’avoir pris la bonne décision. Je ne pouvais passer ma vie à souffrir le martyr par sa faute. J’avais le droit au bonheur et ce dernier ne pouvait véritablement prendre source que dans un lieu où le barbier était totalement absent. Alors pourquoi je me sentais si malheureuse et si honteuse ?

Soudain, des coups furent frappés à la porte ! Sursautant légèrement, je me tournais vers la porte. Est-ce que Sherlock était déjà rentré de son enquête en solo ? Et pourquoi se préoccuperait-il de frapper avant de rentrer ? Est-ce que Katelyn s’était rendu compte qu’elle avait oublié son pyjama en se rendant chez Ali et Laureline ? Mais dans ce cas, pourquoi n’auraient-ils pas essayé de m’appeler auparavant ? Alors qui ? C’est en ouvrant ma porte que j’obtins enfin ma réponse. Mes yeux s’écarquillèrent grandement au moment où j’aperçus le barbier. Une nouvelle fois, j’étais bien loin de m’attendre à cette visite !

« C’est toi ? »

Un sourire apparut alors sur mes lèvres et mon visage s’éclaira en un instant. Disparaissant de mon cœur, l’amertume fit place à un bonheur infini. Il était de retour, certes bien amoché par les épreuves qu’il avait endurées mais il était libre !

« Oh, Balthazar ! »

En un éclair, et sans vraiment réfléchir à ce que je faisais, je lui sautais au cou. La femme éplorée n’était plus présente. Je n’étais plus que la petite souris qui se réjouissait à l’idée que son tendre barbier ait été relâché. Le serrant un peu plus fort contre moi pour me persuader que je ne rêvais pas, je murmurais au creux de son oreille.

« Je le savais ! Je savais qu’ils finiraient par se rendre compte que tu étais innocent ! Je suis si heureuse de te voir ! »

Le bruit de la porcelaine de Madame Hudson raisonna dans l’immeuble et me sortit de ma transe. En un éclair, je m’écartais de Balthazar aussi vite que j’étais tombée dans ses bras. Rougissant de mon comportement, le laisser entrer sans ajouter un mot. Suivant sa volonté, je refermais la porte derrière nous laissant alors au barbier le soin d’observer les environs.
Reprenant alors soudainement conscience de tout ce qui s’était produit avant son arrivée, je retenais nerveuse et inconsciemment la poignée de la porte dans ma main. Avais-je eu raison de le laisser rentrer ? Avait-il reçu mon message ? Si c’était le cas, pourquoi se serait-il présenté à moi avec autant d’aisance ? Non, cela demeurait encore un secret. C'était certain.

Après s’être livré à l’inspection de mon appartement, il se tourna vers moi et me questionna que l’absence de Katelyn.

« Je… euh non elle est allée dormir chez une amie ! C’est elle que tu voulais voir ? »

La question me semblait bien saugrenue mais je ne parvenais pas à croire qu’il n’était venu que pour moi. Cela me semblait si surréaliste ! J’étais bien pourtant persuadée dans mon fort intérieur qu’il me détestait cordialement. En revanche, il semblait s’être beaucoup attaché à ma fille depuis Nouvel An. La raison de sa présence ne pouvait donc être qu'elle, non ?

Le barbier me surprit alors avec une nouvelle remarque. Naturellement, mes yeux devaient être encore emplis de larmes des pleurs causés par les tourments qu'il causait à mon pauvre coeur. Me sentant plus honteuse que jamais, j’abaissais mon regard vers le sol et prononçais quelques mots dans un murmure

« C’est à cause de toi ! »

L’intonation à la fois grave et sombre de ma voix ne me ressemblait pas du tout. A vrai dire, elle avait quelque chose d’effrayant même pour moi. Comment pouvais-je me montrer aussi égoïste après les épreuves terribles qu’il avait traversées ? Cette femme que j’avais été à l’instant ne me ressemblait pas du tout ! Je devais me ressaisir, ne plus penser qu’à la petite Bianca et à ce qu’elle était prête à accomplir pour l’homme qui se tenait devant elle et qu’elle aimait de tout son cœur de souris.

« Je veux dire… c’est à moi que tu poses cette question ? Tu as vu dans quel état tu es ? »

M’approchant une nouvelle fois de lui, j’observais chaque infime détail de son visage. Son ecchymose et le sang que je voyais couler au coin de sa lèvre. Soupirant légèrement, je lui indiquais un des fauteuils du salon.

« Ecoute, assieds-toi je reviens tout de suite ! »

Je me dirigeais alors vers la salle de bain. J’avais alors le cœur gros au souvenir de la dernière fois où nous nous y étions retrouvés tous les deux. Etrangement, c’était bien la première fois que j’y repensais depuis le réveillon. Fouillant dans mes tiroirs, je ressortis une crème anti-inflammatoire d’un tiroir avant de saisir un coton que j’imbibais d’alcool. Armée de tout le nécessaire pour le soigner, je revenais vers lui et m’assis en face de lui. Lui tendant tout d’abord le coton j’annonçais dans un sourire.

« Voilà, prend ça pour soulager ta blessure à la lèvre. Et ça c’est une crème anti-inflammatoire. Tu l’appliqueras 3-4 fois par jour sur tes ecchymoses. Je peux m'occuper de ta joue maintenant à moins que tu préfères que je ne t’apporte un mi… »

Un miroir de poche !

En une fraction de seconde, je m’arrêtais dans mon geste. Je n’avais pas fait exprès et pourtant cette simple affirmation avait éveillé en moi des souvenirs. Le contexte était certes différent, mais ce détail me ramena immanquablement au jour où j’avais rasé pour la première fois Benjamin en prison. Mon regard se plongeant dans celui de Balthazar je plaquais une main sur ma bouche. J’espérais alors de tout cœur que le barbier n’avait pas fait le rapprochement. Resserrant ma poigne sur le tube de crème, je rabaissais mon regard vers ce dernier. Dans un murmure, j’eus tout juste la force de prononcer ces quelques mots.

« Je… je suis désolée ! »

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________________________________________ 2018-05-21, 13:18


Tell me how's the way to be?
To evoke some empathy.


Le barbier était dérouté par la douceur d'Angelika. Après les récents tourments qu'il avait endurés, c'en était déconcertant. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'accueille à bras ouverts, encore moins qu'elle le serre contre elle. Il resta pétrifié durant l'étreinte, espérant qu'elle prenne fin au plus vite. Ce geste d'affection était empreint de souffrances indélébiles qu'il n'aurait pu supporter en cet instant.

Dans un état second, il alla docilement s'asseoir sur le canapé alors que la jeune femme s'éloignait. Il esquissa le début d'un rictus qui se transforma très vite en grimace de douleur. Son aspect devait être peu reluisant. Il s'en moquait. Son apparence et son ressenti n'avaient aucune espèce d'importance. Il aurait préféré être un objet inanimé.

Alors qu'il se retrouvait seul dans le salon, il médita sur les paroles d'Angelika. Elle avait reçu son message vocal puisqu'elle avait fait allusion à la garde à vue. Elle avait également précisé que son état était de sa faute à lui, ce qui le fit froncer les sourcils. Comment pouvait-il être responsable d'une crise de larmes ? Il était coupable de bon nombre de choses, mais du chagrin d'une petite souris ? Cette idée lui parut bien saugrenue. Sans doute préférait-elle rejeter ses problèmes sur lui. Une façon comme une autre de se déculpabiliser. Il connaissait bien cette méthode. Il l'utilisait fréquemment.

La jeune femme revint dans la pièce, balayant ces questions sans intérêt. Il n'allait pas demander plus de détails car il savait qu'elle ne dirait rien. La souris montrait toujours patte blanche. Mentalement, il la nommait parfois Mademoiselle Parfaite, non sans une certaine ironie. Les apparences sont trompeuses...

Malgré tout, il lui était reconnaissant de se montrer aussi serviable. Il n'espérait pas tant. A vrai dire, il n'avait rien espéré de particulier. Il avait imaginé trouver une porte close et devoir faire demi tour.

Il posa un regard pensif sur Angelika qui avait pris place en face de lui. Elle avait ramené avec elle l'équivalent d'un kit de premier secours. Il se saisit du coton mouillé qu'elle lui tendait et le posa contre sa lèvre fendue. Une vive douleur le fit tiquer et il serra les dents.

Soudain, la jeune femme sembla troublée. Elle n'acheva pas sa phrase et s'excusa brusquement. Balthazar fronça de nouveau les sourcils sans comprendre. Qu'avait-elle ?

Elle fixait le tube de crème dans sa main et le serrait comme si elle cherchait à l'écraser. Il réfléchit, se répétant la phrase d'Angelika dans sa tête pour en trouver la finalité, et la raison de son embarras.

... à moins que tu préfères que je ne t’apporte un mi… un mi...

"... un micro ?" supposa-t-il, indécis.

Le terme plus adéquat était sans doute "miroir" mais il préférait essayer un trait d'humour maladroit. Une lueur malicieuse passa furtivement dans ses yeux avant de s'évanouir. Il ne saisissait vraiment pas l'origine de son malaise.

Il tapota le coton quelques secondes encore contre sa bouche avant de le poser sur la table basse. Puis, il enleva délicatement les doigts de la jeune femme autour du tube de crème pour s'en emparer. Sa joue l'élançait tellement qu'il n'eut aucune difficulté à appliquer le baume dessus. Sa mâchoire toute entière était pratiquement figée. La petite peste ne l'avait pas loupé. Il songea à elle avec un mélange de fureur sourde et de lassitude qui lui valurent un léger grognement. La crème provoqua un courant glacé le long de sa peau meurtrie, le crispant davantage. Il enleva un bouton de son col de chemise pour masser sa cou violacé. Il devait avoir la marque de la main de l'Amazone. A chaque fois qu'il déglutissait, il avait l'impression que sa gorge enflée allait se fermer. Il était resté un moment infini sur son propre canapé, partagé entre la vie et la mort. Finalement, la vie avait gagné. Encore. C'était désespérant. Lorsqu'il parlait, sa voix était enrouée, plus grave qu'à l'accoutumée.

Il appliqua le baume sur son cou puis frotta lentement ses mains l'une contre l'autre pour en retirer le surplus. Il s'abîma ensuite dans un silence contemplatif, les yeux fixés sur un pan de mur immaculé. Que faisait-il ici ? Pourquoi ne s'était-il pas contenté de déambuler dans les rues, en murmurant ses desseins de vengeance aux étoiles ? Pourquoi accepter d'être de nouveau enfermé entre quatre murs ? Pourquoi ce besoin d'être oppressé, toujours ?

"Tu aurais un chargeur de portable ?"
demanda-t-il avec une voix d'outre-tombe, en raison de ses cordes vocales écrasées. "Il faudrait que je consulte mon..."

Il fut contraint de se taire. Le froid du baume traversait sa chair et lui coupait le souffle. Il serra les poings avant de remuer les doigts, reprenant le dessus sur son corps déficient. Avec difficulté, il sortit son téléphone éteint de sa poche et le montra à Angelika afin qu'elle comprenne.

"Mes clients doivent se demander..."

... pourquoi je n'ai pas assuré mes rendez-vous hier et aujourd'hui. acheva-t-il mentalement, incapable de parler davantage.

Il ferma les yeux quelques secondes, assailli par l'anxiété. Il devait trouver une raison suffisamment convaincante pour ne pas perdre sa clientèle. Un soupir résigné lui échappa. A quoi bon ? Cette ville était trop petite, les gens parleraient, les gens sauraient. Il resterait à jamais le suspect, même s'il avait été innocenté. Il souleva les paupières et son regard épuisé croisa celui d'Angelika.

"Je pourrais tout... recommencer... ailleurs." articula-t-il d'un ton éraillé, la main crispée autour de sa gorge.

Il avait souvent songé à quitter Storybrooke. Les opportunités ne manquaient pas, à New York ou même à Paris. Il trouverait facilement du travail. Pourtant, quelque chose l'avait toujours retenu de partir. Il n'était pas de ceux qui laissent tout derrière eux. Il s'accrochait aux souvenirs, précieuses et futiles petites choses, tout en les occultant à la fois. Certains méritaient de s'accrocher. D'autres faisaient seulement sombrer.

Pourquoi disait-il tout ceci à Angelika ? Pourquoi partager cette idée avec elle ? Peut-être parce qu'elle était la seule qui le convaincrait de s'en aller. Ou de rester.

Peut-être parce qu'en cet instant, il avait juste besoin d'être... guidé.

Il baissa les yeux presque timidement, fixant le téléphone éteint entre ses mains.
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________________________________________ 2018-05-21, 22:11


What if tonight was all that we have left
On ne se quitte pas en claquant la porte !

Tenant toujours la crème entre mes mains, je rougissais de cette gêne que j’avais pu occasionnée. Pourquoi fallait-il que je me rattache au passé, sans cesse, comme si ce dernier était la seule chose qui pouvait compter dans notre relation. Pourtant, j’aurais voulu faire la connaissance de Balthzar Graves… de ce nouvel homme que le destin l’avait poussé à devenir. Si sa présence à mes côtés me faisait parfois souffrir m’en priver était pire que tout. Aurais-je dû rougir du plaisir que pouvait me procurer sa présence à mes côtés ? Était-ce déplacer de ma part de laisser un léger sourire apparaître au coin de mes lèvres lorsque mon regard croisait innocemment le sien ? Je voulais croire que non ! Oubliant le message que je lui avais précédemment envoyer, je voulais simplement profiter du fait que lui-même était venu rechercher le réconfort nécessaire à mes côtés. Pourtant ce n’était pas à son tour de venir me chercher, c’était à moi de me tenir à ses côtés durant ces moments difficiles. C’était à moi de me rendre indispensable pour lui. Pourtant, je demeurais persuadée qu’une initiative personnelle n’était pas une bonne idée. En réalité, c’était pour ça que je me sentais désolée. Je finis par détacher mon regard du tube que je tenais à la main pour le tourner vers lui. Un léger rictus de satisfaction apparut sur mes lèvres lorsqu’il tenta de compléter ma phrase.

« Au moins, tu as le sens de l’humour. C’est plutôt rassurant vu les circonstances ! »

Dans un sens, il semblait se remettre lentement de la terrible épreuve qu’il venait de traverser. Après avoir tapoter sa joue avec le coton, il saisit délicatement le tube de crème que je tenais dans la main. Le contact de sa main posée sur la mienne, à la fois tendre et délicat, était comme une brûlure qui me fit très vite lâcher mon emprise. Cachant la légère rougeur qui colorait mes joues, je repris la parole espérant qu’il comprendrait enfin d’où venait mon malaise.

« Ecoute, je suis désolée de ne pas être venu te voir mais je… je pensais que je serais bien la dernière personne dont tu souhaiterais la compagnie ! »

Balthazar m’avait tellement parlé du fait qu’il ne souhaitait pas ressasser le passé. Voir sa propre petite souris blanche jouer les accompagnatrices dans sa cellule n’aurait-elle pas éveiller en lui la plus douloureuse des blessures ? Tout d'un coup, piquée par je ne sais quelle mouche, je sursautais légèrement et lui adressait une petite moue désaprobatrice.

« Et puis c'est de ta faute aussi ! Tu arrêtes pas de m'éviter depuis Nouvel An ! Comment j'aurais pu savoir que tu avais envie de me voir ? Est-ce que tu comptes jouer à ça longtemps en fait ? Genre tu t'en fiches de moi les trois-quart du temps et je ne deviens importante à tes yeux que quand tu as perdu toutes les autres épaules sur lesquelles tu pouvais pleurer ? »

Passant rapidement une main sur mon visage, je tentais de retrouver mon calme parti trop vite ! Mon attention se porta sur l’hématome rougit et enflé qu’il avait sur la joue. Bien évidemment, je ne savais pas qui le lui avait infligé. Je connaissais bien les policiers de Storybrooke et la violence n’était pas réellement leur outil de travail ! Alors comment justifier une telle blessure ? Et cette voix coincée dans sa gorge… avait-il était étranglé ? Cette idée seule suffit à me donner des frissons.

Tu vois ce qui arrive quand tu le laisse seul Angelika ? Comment penses-tu qu’il pourrait survivre si tu finissais par l’abandonner ?

« Excuse-moi… est-ce que... est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour toi ? »

J’avais envie de l’interroger sur ces blessures mais je ne désirais en rien le brusquer ! S’il avait envie de se confier à moi, il le ferait de lui-même ! Il tendit alors son portable devant lui, bien évidemment il était éteint. Repensant soudainement au message que je lui avais envoyé il y a une dizaine de minutes de cela, je restais embêtée devant cette requête. Devais-je seulement la lui accorder ? Comment réagirait-il en entendant mon message… devant moi en plus ? Non, je ne pouvais pas me le permettre. L’entendre reviendrait à devoir me confier sur mes propres sentiments. Pourrais-je seulement survivre à cette humiliation de l’entendre rire de moi ? Pourtant, il n’en démordait pas et finit même par se justifier. Il ne pouvait en aucun cas perdre sa clientèle. Après l’incendie de son salon, cela aurait été la goutte d’eau qui ferait déborder le vase !

« Bien sûr, je peux comprendre ! Mais tu sais… enfin je pense que tes clients apprendront bien assez tôt. Les nouvelles vont vite dans une ville comme celle-ci ! »


C’était des paroles terriblement maladroites de ma part. Mais dans le fond, c’était la réalité. Ce genre de rumeurs se rependaient aussi vite qu’une traînée de poudre ! Son attitude désolée me fendait littéralement le cœur. C’était à croire que le destin ne lui laisserait jamais un instant de répit. Finissant par plonger son regard dans le mien, il me fit part de sa volonté de quitter la ville pour recommencer une autre vie ailleurs.

Je compris alors brutalement que notre conversation allait prendre une tournure plus sérieuse. Plus que jamais mon très cher barbier avait besoin des conseils de sa petite souris. Mais serait-elle en mesure de les lui prodiguer ? Elle n’était elle-même pas véritablement objective face à cette situation. Elle qui tremblait de peur à l’idée-même de le perdre à jamais ! Pourtant elle savait bien qu’au-delà de sa propre opinion, elle avait raison. La fuite n’avait jamais rendu service à personne !

« Tu penses sérieusement que fuir serait une bonne option, Balthazar ? Personnellement, je ne pense pas que tu pourras jamais te débarrasser de cette ombre qui te suivra partout. Le passé est destructeur, il te hante où que tu ailles et quoique tu fasses… et crois-moi j’en sais quelque chose ! »

J’étais bien placée pour le savoir. Après tout, je vivais chaque jour avec la douleur terrible de supporter l’absence de notre pauvre petit Anthony.

« Où que tu ailles et quoique tu fasses, il y aura des gens cruels ou maladroits qui par une simple remarque ranimeront en toi des souvenirs douloureux. Et si cela ne vient pas des personnes que tu croiseras sur ta route, ce sera peut-être le reflet que te renverront leurs regards que tu ne supporteras pas. Et là que feras-tu ? Tu vagabonderas d’un bout à l’autre de la Terre ? »

Cependant, l’idée d’avoir une opinion aussi tranchée ne me plaisait pas. Il fallait également que je prenne plus attention à sa propre volonté. Me rapprochant de lui, je poursuivis mon discours sur une touche plus optimiste.

« Je ne dis pas que tu ne dois pas t’éloigner d’ici. Faire un break pourrait être une bonne chose, surtout si tu sens que la situation devient insupportable. Mais il y a des moments où le combat devient inévitable ! Si tu pars, ce sont des détracteurs qui auront gagner. Ne leur facilite pas la tâche. Fais tout ton possible pour leur prouver que tu peux t’en sortir… pour leur prouver à tous que tu n’es pas l’être diabolique pour lequel ils tentent de te faire passer. Je sais que cela peut sembler effrayant, mais ce n’est que comme ça que tu pourras évoluer dans ta vie ! Si tu as peur d’affronter ça tout seul, tu pourras toujours… »

Compter sur moi ?

Secouant légèrement la tête, je ne cessais de me battre intérieurement entre la souris prête à soulever des montagnes son barbier et la femme qui était prête à tout abandonner.

« Enfin, je suis sûre que tu trouveras des personnes prêtes à te soutenir dans les pires moments. »

Soupirant légèrement, je me mordis légèrement la lèvre regrettant mes propos. Je me sentais totalement perdue face à cette situation. Mais à quoi cela valait-il de promettre loyauté à un homme qui ne m’approchait que dans les moments de grandes détresses ? Dès qu’il irait mieux, il agirait à nouveau comme si je n’existais pas !

« Mais ce n’est que mon opinion… elle ne devrait pas compter autant à tes yeux ! Après tout, je ne suis rien pour toi ! »

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Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


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________________________________________ 2018-06-02, 11:59


Tell me how's the way to be?
To evoke some empathy.


Je ne veux pas fuir. J'aimerais changer de vie. Recommencer à zéro ailleurs.

Il garda ses pensées pour lui. Il estimait que ce n'était pas intéressant de les partager. Cela avait été une erreur de venir ici. Comme d'habitude, il semait la souffrance et le trouble partout où il allait. D'ordinaire, cela le laissait indifférent. Parfois, il en retirait une certaine satisfaction. Pas cette fois. Il se sentait seulement vide.

Au fond de lui, il se doutait que partir n'était pas la solution. Les paroles d'Angelika ne faisait que renforcer cette impression. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il était venu jusqu'à elle ? Pour qu'elle mette en lumière les évidences qu'il cherchait à ignorer ?

"Je n'ai personne."
grommela-t-il, la tête penchée.

Il soupira quelque peu et finit par ranger le téléphone qu'il avait en mains. La petite souris était rusée : elle avait détourné sa requête en l'enveloppant de belles paroles encourageantes. Au final, il n'avait pas obtenu de chargeur de portable. C'était peut-être mieux ainsi. Plus douloureux. Il aurait préféré se focaliser sur le travail en attente plutôt que sur les problèmes fondamentaux. C'était la seule manière qu'il connaissait pour s'abstraire de son mal être perpétuel.

"Mais ce n’est que mon opinion… elle ne devrait pas compter autant à tes yeux ! Après tout, je ne suis rien pour toi !"

"C'est faux." coupa-t-il brusquement.

Les mots étaient sortis spontanément, ce qui était très rare chez lui. Il leva les yeux vers elle, l'observant avec un mélange de douceur et de distance. Peut-être était-ce la douleur qui l'incitait à s'exprimer. Quoi qu'il en soit, il se mordit brièvement les lèvres et reprit, la voix toujours un peu éraillée :

"Au début, tu as été un rêve. Tu m'as insufflé le courage dont j'avais besoin. Ensuite, tu as disparu. J'ai rebasculé dans le cauchemar."

Il y eut un court silence pendant lequel il passa la main sur sa gorge tuméfiée. Il ferma brièvement les yeux.

"Pourtant, je n'ai pas renoncé. C'est ce que tu fais avec les gens : tu leur donnes la force de continuer à avancer."

Il souleva les paupières pour croiser son regard. Puis, il s'avança au bord du canapé pour lui prendre la main. Comme il était étrange de mentionner le passé avec tant de désinvolture. A croire que le poids des années n'avait plus aucune emprise sur eux, en cet instant.

"Tu es..."

Il s'interrompit, déglutissant avec difficulté. Il avait l'impression que sa gorge blessée se contractait de nouveau. Le plus sage aurait été de se taire. Il devait d'abord achever ce qu'il avait commencé.

"Tu es ma lumière dans les ténèbres."

Il lui tapota légèrement la main avant de la lâcher et de se laisser tomber en arrière sur le dossier du canapé. Ca ne valait sûrement pas grand-chose, ce qu'il lui avait dit. Pourtant, c'était ce qu'il avait toujours pensé d'elle, même lorsqu'il l'avait haï pendant toutes ces années à cause de son abandon. Il l'avait détestée de lui avoir apporté la lumière pour la lui arracher ensuite. Il n'avait compris que récemment qu'il devait lui être reconnaissant de l'avoir rendu plus fort, plus revêche. Benjamin Barker était mort en prison. Trop faible et naïf. Sweeney Todd était né dans la froideur de la cellule. Ingénieux, patient, méticuleux. Et le juste équilibre entre les deux était peut-être Balthazar Graves.

Il fixait le plafond, ses paupières lourdes papillonnant de plus en plus. Il était épuisé. Peut-être était-il seulement en train de délirer ?
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________________________________________ 2018-06-06, 00:06


What if tonight was all that we have left
On ne se quitte pas en claquant la porte !

Un battement…

avait animé mon cœur au moment où j’avais apprit cette nouvelle dramatique. Un nouveau patient avait été admis aux urgences et cet arrivant n’était autre que Balthazar Graves, mon cher et tendre barbier, admis après un empoisonnement. Simple accident ou acte délibéré ? Je n’avais pas même pris le temps de me poser la question. Manquant de peu de lâcher le plateau que je tenais dans mes mains, je me précipitais hors du service pédiatrique pour se rendre auprès de cet homme auquel je tenais tant.

Un frisson…

avait parcouru l’ensemble de mon corps à l’instant où j’assistais enfin à ce terrible spectacle. Même s’il semblait serein de prime abord, je savais qu’intérieurement il devait souffrir le martyr. Mais derrière l’évidence de la douleur physique se cachait une bien plus pernicieuse, une souffrance psychologique dont il ne pourrait jamais se départir. Certes il était à présent hors de danger et cette nouvelle avait remplit mon cœur d’allégresse, mais le souhaitait-il réellement ? Discrètement, la petite souris blanche se fraya un chemin jusqu’au barbier. Son instinct avait tôt fait de lui faire comprendre qu’il avait besoin d’elle et peut-être plus que jamais !

Une larme…

avait discrètement roulé sur sa joue tandis qu’assise à ses côtés, je caressais ses cheveux d’ébène comme j’avais l’habitude de le faire par le passé. Je tenais à marquer par ce geste tendre le lien invisible et immuable qui nous unissait et que rien ne pourrait jamais briser. Bien qu’il ne soit pas pleinement conscient de ma présence, j’espérais qu’une partie de lui resterait suffisamment éveillée pour entendre ce que j’avais à lui dire.

« C’est… c’est moi ! Tu m’as fait une de ses peurs ! Ecoute, je sais que mon opinion n’a que peu d’importance pour toi, d’ailleurs je ne sais même pas si tu peux m’entendre, mais je t’en supplie accroche-toi ! Tu n’as pas le droit de baisser les bras, jamais ! Ce serait trop facile de tout laisser tomber maintenant alors que ta vie à encore tant à t’offrir… même si ça ne te parait pas évident pour le moment. »


Bien sûr, cela aurait été mentir que de prétendre que je ne pensais qu’à son bien-être. Ce n’était pas par pur altruisme que je me trouvais dans cette chambre. Non ! J’étais également un peu égoïste et à ce moment-ci, je n’avais aucune pudeur à l’admettre. Après tout, mon tendre barbier ne devait pas entendre un traître mot de ce que je lui disais.

« Et si… si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour les personnes qui tiennent à toi. Parce que je… je ne supporterais pas de te perdre encore une fois ! Rappelle-toi que quoiqu'il arrive, tu ne seras jamais seul.»

Il m’avait fallu du temps pour le réaliser, pour avoir le courage de franchir ces barrières que j’avais dressées entre nous. Moi qui avait prétendu le haïr durant tant de temps, je me retrouvais totalement désarmée face à la plus pure et sincère des vérités ! Mon cœur glacé jusqu’à présent avait fondu en un éclair et pour la première fois je prenais enfin conscience de ces sentiments que je croyais à jamais enfouis au fond de moi. Ne sachant quoi ajouter, je m'étais penchée d'avantage vers lui et m'étais mise à fredonner doucement.

Must I be bound, oh, and he go free
Must I love one that don't love me
Why should I act such a childish part
And love a man that will break my heart
There is a ship sailing on the sea
She's loaded deep as deep can be
But not so deep as the love I'm in
I care not if I sink or swim

Oh love is sweet, and love is fine
And love is charming when it's true
As it grows old it grows cold
And fades away like the morning dew


Me relevant de ma chaise, je m’approchais de lui pour déposer un baiser sur son front. Puis, laissant ma bouche glisser jusqu’à son oreille je prononçais dans un murmure ces quelques mots.

« Je t’aime ! »


Bien sûr, je ne faisais aucune illusion ! Jamais le barbier ne serait capable d’entendre la détresse de sa petite souris. Je n’en avais d’ailleurs pas le droit ! Mais peut-être comprendrait-il qu'il n'était pas seul au monde ? J’avais fini par m’en aller de la chambre, laissant d’autres profiter de ce que je ne pourrais jamais garder jalousement pour moi.

-----------------------------------------------------------------

"Je n'ai personne."

Menteur !

Prononçant ce mot dans un soupir, je m’étais contentée de serrer les poings placés sur mes genoux. Comment pouvait-il se montrer aussi cruel ? Ne pouvait-il donc pas avoir la décence de supposer que je connaissais la vérité sur l’amazone ? Pourquoi s’acharnait-il à me faire souffrir ? Je ne lui avais pas demandé de venir, d’ailleurs je ne souhaitais pas sa présence sous mon toit. Mais tel était le sort cruel de la petite souris de la SOS société. Elle n’avait le droit que de se taire pour écouter les problèmes des autres. Comme si ses tourments personnels n’avaient aucune importance ! Par habitude, je ne m’étais pas éternisée sur ma première réflexion mais je lui avais tout le même fait remarquer le ridicule de son comportement. Pourquoi diable venait-il faire appel à moi alors qu’au fond, je n’avais aucune importance à ses yeux ?

Soudain, je sursautais légèrement à sa remarque à laquelle j’étais très loin de m’attendre. Ces quelques mots aussi surprenants que touchants me firent plonger mon regard dans le sien. Je ne l’avais plus vu agir avec une telle spontanéité depuis tant d’années ! Peut-être même était-ce la toute première fois ? A moins que ma mémoire ne me joue des tours… Patiente, j’avais pris le temps d’écouter tout ce qu’il avait à me dire sans jamais l’interrompre. Pourtant il y avait tant de choses que j’aurais voulu lui dire en cet instant ! Un rêve… c’était donc ce que j’avais été pour lui durant la période très brève qui nous avait réunis tous les deux ? Une lumière, c’était ce que j’étais aujourd’hui pour lui ? C’était donc cela qui l’avait entraîné jusque chez moi ? Tel un papillon de nuit, il se raccrochait à la seule lueur qui pouvait l’éloigner des ombres effrayantes de l'obscurité ? Sauf que dans cette course folle, les rôles étaient inversés. Car celle qui se brûlait les ailes à son contact, c’était moi ! Cette douleur destructrice, je la ressentais en moi particulièrement lorsque sa main vint saisir la mienne. Intérieurement, j’avais envie de hurler ! Pourquoi devait-il placer un tel fardeau sur mes épaules sans même m’en demander la permission ? Et pourquoi ne pouvais-je m’empêcher de m’en sentir flattée ?

Oh Balthazar, si doux et cruel tourment de mon coeur, tu ne me laisseras donc jamais en paix ?

Des tapotements à la porte me sortir soudainement de mes pensées. Détournant enfin mon regard du barbier, je le portais vers la porte d’entrée d’où les coups venaient. Devinant alors de quoi il s’agissait, je laissais Balthazar se reposer un moment sur le canapé et allait entre ouvrir la porte.

« Je m’excuse Angelika ! Je vous ai préparé un peu de thé. Ce cher Balthazar en aura très certainement besoin vu l’état dans lequel il est arrivé. »


« C’est très gentil à vous, Madame Hudson ! »


Alors que ma logeuse tentait de se frayer un chemin dans l’appartement, je ne cherchais pas à ouvrir d’avantage la porte. Comprenant par un échange de regards avec le barbier qu’il ne désirait aucunement sa présence, je me contentais de sourire à la vieille dame.

« Ne vous dérangez pas pour ça, Madame Hudson ! Je m’en chargerais moi-même ! »


Saisissant le plateau dans mes mains, je refermais la porte sur elle. Sans ajouter un mot, j’allais déposer le plateau sur la table du salon. Balthazar avait tout à loisir de parler, c’était à présent à lui de m’écouter.

« Tu te trompes lourdement sur moi, Balthazar ! Je n’ai rien d’un ange gardien… je n’en ai jamais eu l’étoffe. Toutes les vies que l’on m’a confiées, je les ai détruites d’une manière ou d’une autre ! »

Je jetais un regard en direction de la bibliothèque où reposait la lettre de Benjamin que Sherlock m’avait rendue quelques mois auparavant. Puis détournant mes yeux, je les portais alors vers mes poignets.

« Et en faisant cela, je me suis détruite moi aussi… à chaque fois un peu plus ! »

Un léger rictus désabusé éclairait alors mon visage. Je relevais alors les manches de mon pull pour y observer ces rayures rougeâtres qui juraient si parfaitement avec la blancheur éclatante de ma peau. Je tentais alors de distinguer parmi celles-ci, les cicatrices que je pouvais prêter à mes déboires avec le barbier et notre Anthony. C’était là de bien maigres autopunitions en comparaison des souffrances qu’ils avaient endurés par ma faute.

« J’aurais dû être à tes côtés lorsque c’est arrivé. J’aurais dû m’assurer moi-même que tout c’était déroulé comme prévu ! J’aurais dû pouvoir le sauver… mais je n’y suis pas parvenue ! Ne place pas tous tes espoirs en moi, ce serait une erreur !»

Passant une main sur mon visage, je me frottais les yeux réalisant que j’étais tout aussi fatiguée que le barbier. Cette discussion ne nous mènerait nulle part et je savais que j’aurais à regretter un jour ces paroles… mais peut-être était-il lui-même trop épuisé pour s’en rendre compte ? Me dirigeant vers lui, je m’assis à nouveau à ses côtés tout en lui souriant.

« Ecoute, cette discussion ne nous mènera nulle part ! Tu es mort de fatigue et tu as besoin de te reposer. »

Je ne me sentais pas d’humeur à le jeter à la porte, pas en ces circonstances ! Le barbier n’avait pas seulement l’air perdu. Il était complètement déboussolé et je craignais que les personnes qui lui voulaient du mal ne cherche à le retrouver. C’est pourquoi, après m’être levée je me dirigeais vers le canapé voisin pour y saisir le plaid et un coussin que je lui tendis.

« Ne cherche même pas à discuter ! Ce soir tu dormiras ici. Après tout ce qui t’a amené ici, je ne tiens pas à apprendre qu’il t’est arrivé quoique ce soit de fâcheux durant la nuit ! Et si tu ne trouves pas le canapé à ton goût, tu n’auras qu’à dormir dans le lit de Katelyn. Elle ne rentrera pas ce soir de toutes manières ! On reprendra cette conversation demain matin. »

Le ton désinvolte que j’avais employé en cet instant ne servait qu’à conforter Balthazar de la plaine innocence de ma proposition.

« Et si tu as besoin de quoi que soit, fais comme chez toi et sers-toi ! »

M'apprêtant à quitter le pièce, je fus cependant retenue par une promesse que j'avais faite à Katelyn. Elle m'avait fait promettre de remettre à Balthazar un jolie cadeau qu'elle avait acheté spécialement pour lui. Fouillant dans mon bureau, je finis par en ressortir une jolie petite boîte carrée et revint auprès du barbier tout en souriant.

- En fait, Katelyn a laissé ça pour toi ! Elle était tellement touchée par ton cadeau de Nouvel An qu'elle tenait à t'offrir un présent en retour. Ouvre-le quand tu voudras, au moins je sais que je te l'aurais transmis.

Je retournais alors dans ma chambre, regrettant déjà amèrement ma proposition. Est-ce que j’étais devenue complètement folle ? Au moins, cette initiative aurait le mérite de dormir la conscience tranquille sans que je n’aie à m’inquiéter pour lui. Les fois où je pouvais m’offrir ce luxe était si rares.


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J'aurais voulu que tout soit différent (Bangelika) _



________________________________________ 2018-06-11, 17:22


Tell me how's the way to be?
To evoke some empathy.


La confusion était omniprésente en lui, comme une seconde nature qui prenait lentement le pas sur l'équilibre précaire de son esprit. Il observa la théière fumante posée sur la table basse, sur un plateau avec des tasses et des biscuits. Angelika avait coupé court à la discussion en lui proposant de la remettre au lendemain.

Balthazar se saisit du plaid et du coussin machinalement, puis les garda en mains sans trop savoir qu'en faire. Il les posa sur le canapé à côté de lui alors que la jeune femme lui tendait cette fois une boîte en bois dotée d'une illustration sur le dessus, représentant une souris tenant une rose dans la patte. Une citation y figurait également :

« Si ta rose est semblable à toutes les autres pour un œil non averti, elle demeurera aux tiens unique au monde ! On ne connait réellement que les choses que l'on apprivoise. C'est le temps perdu pour elle qui la rend si importante ! »


Le barbier fronça les sourcils, n'accordant que peu d'intérêt à cette phrase nébuleuse. Il souleva le couvercle de la boîte, découvrant un coffret de rasage à la pierre d'Alun à l'intérieur. Les articles étaient de grande qualité. Il resta stupéfait quelques secondes, avant de marmonner :

"Tu donnes trop d'argent de poche à ta gamine."

Le ton de sa voix était presque taquin. Il releva la tête et remarqua alors que la jeune femme était partie. Décontenancé, il baissa de nouveau les yeux sur la boîte et aperçut une lettre coincée entre le savon à barbe et le blaireau. Il la déplia. L'écriture était à la fois soignée et enfantine. Ce n'était pas difficile de comprendre qui en était l'auteur.

Cher Monsieur Graves,

Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour le magnifique cadeau que vous m’avez offert à Nouvel An. Je coiffe cette tête tous les jours et j’en apprends beaucoup. J’espère que je pourrais une fois vous montrer à quel point j’ai progressé. J’espère que mon cadeau vous fera plaisir… elle est certes pas très imposante cette boîte mais je sais à quel point c’est essentiel dans votre profession d’avoir des endroits ou ranger vos outils de travail !

Mais si je vous écrits, ce n’est pas uniquement pour ça. J’ai un grand service à vous demander ! Il faut que vous sachiez que je n’ai pas choisi cette boîte-là par hasard ! Tout comme un coffre au trésor, elle renferme un secret bien plus précieux et qui n’attends que d’être découvert.

S’il existe une rose, semblable à première vue à tout autre, devenue si précieuse aux yeux d’un Petit Prince parce qu’il l’a apprivoisée, soignée et aimée… je suis sûre qu’il en va de même d’une souris aux yeux d’un barbier un peu trop maladroit…

Je sais que ça vous coûte beaucoup mais prenez le temps d’écouter et de lire ce qu’elle à vous dire avant qu’elle ne vous file totalement entre les doigts. Parce que cette chance ne se représentera pas deux fois… et parce que cette petite souris est unique au monde !

Amicalement,

Katelyn


Posée au fond de la boîte sous les différents accessoires de rasage, une autre enveloppe légèrement bombée. Balthazar tiqua. Sa mâchoire se contracta. Il avait un très mauvais pressentiment lié à ce qu'il venait de lire. L'autre pli avait forcément été écrit par Angelika. S'agissait-il de la fameuse lettre qu'il avait déchiré à Nouvel An ? Katelyn l'avait-elle récupérée ? Non, il délirait. Il agrippa l'enveloppe d'un geste sec et l'ouvrit. Elle était lourde. A l'intérieur, des fragments de feuille reconstituée, soigneusement scotchés, ainsi qu'une grosse clé rouillée.

Le barbier s'empara de la clé, délaissant la lettre. Il déglutit avec peine alors que son poing commençait à trembler. La clé de sa cellule. Ce n'était pas difficile à deviner. Elle l'avait en sa possession depuis toujours et ne l'avait jamais aidé à s'échapper. Elle s'était contentée de venir le visiter en prison. Comme un animal en cage. Sans doute un jeu très amusant pour une petite souris.

Une rage sourde l'envahit. Il braqua un regard glacé en direction du couloir par lequel Angelika était partie. Il posa la boîte, gardant la clé en main. A tâtons, il chercha ensuite son rasoir dans sa poche, le trouvant très vite. Il savait précisément où il le rangeait. Toujours. Il ne devait jamais se laisser surprendre.

***

Il avait réfléchi de longues minutes dans le silence du salon, tournant son arme blanche entre ses doigts. Finalement, il quitta le canapé avec difficulté pour emprunter le couloir d'un pas chancelant mais furtif. Il ne fallait faire aucun bruit. La petite souris avait l'ouïe fine.

Une fois devant la porte fermée, il posa la main tout contre, comme s'il cherchait une quelconque pulsation. Le silence demeurait dans l'appartement obscur. D'un geste précautionneux et lent, le barbier abaissa la poignée, poussa ensuite doucement la porte qui n'émit aucun grincement. Parfait. Il se faufila dans le mince espace et pénétra dans la chambre. Angelika était étendue dans son lit, ses longs cheveux épars sur l'oreiller prenant une teinte presque argentée dans la pénombre. Elle lui tournait le dos. Silencieux comme une ombre, il alla s'asseoir sur le rebord de la fenêtre, de sorte à pouvoir l'observer tout à loisir. Il réfléchissait toujours, mais sans trouver de réponses à ses questions. En avait-il besoin ? Ce soir-là, plus que jamais.

Il se mordit les lèvres, la tête penchée alors qu'il la voyait remuer sous la couverture. Au bout de quelques minutes, il déclara d'un ton sec :

"Le thé est froid."

Sa voix avait une intonation d'outre-tombe dans la pièce silencieuse. Angelika eut un sursaut, ce qui lui arracha un léger rictus. Lorsqu'elle se retourna vers lui, il resta à sa place, immobile.

"De quoi tu te punis ?" demanda-t-il brusquement.

Il avait baissé les yeux vers son rasoir qu'il faisait toujours tourner lentement entre ses doigts. Le gardant dans une seule main, il finit par relever lentement sa manche gauche, dévoilant de fines et pâles cicatrices à son poignet, éclairées par la lune au-dehors.

"Moi, je sais pourquoi je l'ai fait. Mais toi ?"

Il quitta brusquement le rebord de la fenêtre pour se précipiter vers elle et se saisir de son poignet.

"Pourquoi ?" s'enquit-il sans la lâcher.

Il ne serrait pas très fort. Il ne cherchait pas à l'effrayer. Il souhaitait seulement comprendre. Il avait vu les marques à son poignet lorsqu'elle avait parlé de ses erreurs commises.

Il rangea son rasoir dans sa poche pour sortir la clé rouillée et la faire danser devant ses yeux.

"Ca n'est pas à cause de ça. Priver quelqu'un de sa liberté, ça ne suffit pas pour s'ouvrir les veines."
dit-il, lugubre.

La vision de l'objet suffit à lui faire comprendre que la petite souris n'était pas été au courant des agissements de la gamine. Trahie par sa propre fille... C'était du grand art. L'enfant avait de l'avenir avec Holmes, c'était certain.

"Je ne l'ai pas lue." ajouta-t-il sèchement en voyant qu'Angelika cherchait quelque chose des yeux. "Je veux l'entendre de ta bouche. Pas dans une lettre dans laquelle tu te seras appliquée à enjoliver les faits. Quand tu parles, je sais si tu mens."

Etait-ce la vérité ? Elle l'avait tant enjôlé par le passé. Etait-il capable de démêler le vrai du faux, désormais ? Ou restait-il le naïf Benjamin Barker qu'elle s'était amusée à cajoler comme un enfant ? Il ne voulait pas entendre qu'elle l'avait oublié. Ce serait beaucoup trop à accepter, même s'il ne voyait pas d'autre alternative. Quelle autre raison aurait-elle pu donner à son départ, à un moment où il n'avait personne d'autre ?

"Tu t'es lassée de moi. Avoue-le." maugréa-t-il en serrant si fort la clé dans son poing qu'il sentit le métal rouillé entrer dans sa chair.
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


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________________________________________ 2018-06-13, 21:26


What if tonight was all that we have left
On ne se quitte pas en claquant la porte !

Il ne me m’avait fallu guère plus de quelques minutes avant de quitter la pièce où j’avais laissé Balthazar. C’était d’un ridicule ! Dans d’autres circonstances, sans doute aurais-je fait un effort pour rester auprès de lui. Après tout, il n’était pas au mieux de sa forme et il y avait fort à parier qu’il aurait besoin de quelqu’un à son réveil. Mais savoir qu’il allait passer la nuit ici avait quelque chose de perturbant. Je craignais plus que tout que ma proposition ne soit suivie d’une nuée de remarques insidieuses et blessantes dont lui seul possédait le secret. M’aurait-il encore accusé de profiter de la situation pour vouloir le remettre dans mon lit ? Je l’ignorais mais il était certain que je ne resterais pas une minute de plus avec lui pour le découvrir.

Je l’avais donc laissé se reposer sur le canapé du salon alors que je rejoignais mes appartements respectifs. Comme il était déjà fort tard, je m’étais rendue à la salle de bain où enlevant mon pull, j’avais pris soin d’observer avec une tristesse mêlée de regret la cicatrice que j’avais sur le ventre. Je songeais alors furtivement à ma fille ainsi qu’à la complicité naissante qui la liait au barbier. Personnellement, je ne voyais pas d’un mauvais œil cette relation. Après tout, passer du temps avec ma fille le soir du Nouvel An semblait lui avoir fait beaucoup de bien. Balthazar aurait pu faire un bon père de famille, qui l’eut cru ?

Oui en effet, qui l’eut cru ?

Me mordant instinctivement la lèvre inférieure, je me passais rapidement un peu d’eau sur le visage. Puis, ma nuisette violette enfilée, je me glissais dans mon lit dans l’espoir de passer une bonne nuit de sommeil. Tout du moins l’espérais-je…
Naturellement, je n’étais pas endormie au moment où la porte grinça sur elle-même en s’ouvrant. Par peur plus que par plaisir, les battements de mon cœur s’accéléraient tandis que je retenais quelque peu ma respiration. Ce que je craignais le plus s’étant produit, il ne me restait plus qu’à attendre qu’il s’adresse à moi pour savoir ce qui avait pu motiver une telle initiative de sa part. Le cadeau de Katelyn lui avait-il déplu ? Mais dans ce cas pourquoi ne pas attendre le lendemain pour m’en parler ? Comment osait-il franchir la frontière de mon espace intime sans m’en demander la permission ? Décidemment, le manque de gêne de Balthazar commençait véritablement à m’agacer !

"Le thé est froid."

Sa remarque avait fusé de nulle part, me faisant immanquablement froncer les sourcils. Quoi ? C’était vraiment cela la raison qui l’avait poussé à s’inviter dans ma chambre ? Lui faisant toujours dos, je soupirais alors légèrement.

« Et je suis certaine qu’un grand garçon comme toi sera capable d’aller jusqu’à la cuisine pour le faire réchauffer. Tu sais te servir d’une bouilloire, non ? »

Bonne pâte, je finis par me retourner vers lui tout en prenant soin de ramener la couverture vers moi. Geste pudique qui n’avait plus lieu d’être entre nous. Après tout n’était-ce pas lui qui avait façonné et sublimé cette enveloppe charnelle nuit après nuit, une vie auparavant ? Reprenant sur un ton plus doux, je lui lançais alors une nouvelle remarque.

« Honnêtement Balthazar, je ne suis pas certaine que se soit bon pour toi de te lever... pas dans ton état ! »

"De quoi tu te punis ?"

Jouant tranquillement avec son rasoir, il finit par relever la manche de sa chemise. C’est alors que je remarquais ces cicatrices. C’était la première fois que je l’entendais parler de suicide et l’idée même qu’il puisse en venir à intenter à sa vie me glaçait littéralement le sang. Ne prenant pas tout de suite en compte de sa question, je sentis le rouge me monter au front.

« Comment… comment as-tu pu commettre un acte pareil, Balthazar ? Tu n’en avais pas le droit ! »

C’est donc tout ce que tu retiens des leçons de ta petite souris ?

Bien sûr, je n’osais pas faire cette remarque à voix haute. Après tout, j’avais trahi sa confiance en laissant derrière moi Benjamin sans un mot d’explications. Oh bien sûr, ce n’était pas ce qui était vraiment arrivé ! Mais comment aurait-il pu en avoir conscience alors que toute cette affaire demeurait pour lui un véritable mystère ?

Puis, en un éclair, le prédateur fondit sur sa proie saisissant d’un geste le poignet meurtri de la petite souris. Puis, comme un écho à mes propres paroles maladroites, il me reposa la même question que moi ! Bien sûr, sans que je puisse obtenir d’aveux de sa part. Pauvre petit animal acculé, je ne pouvais répondre que par un jeu enfantin de provocation espérant que cela le déstabiliserait quelque peu.

« Et alors, qu’est-ce que ça peut te faire ? Pourquoi tiens-tu vraiment à le savoir ? Je suis persuadée que le jour de ma mort sera le plus beau jour de ta vie ! Alors plutôt que de te poser ces questions stupides, tu devrais plutôt me maudire de ne pas y être parvenue ! »

Puis soudain, mes yeux s’écarquillèrent au moment où le barbier dévoila le deuxième objet métallique qu’il avait emporté avec lui. La clé ! La maudite clé de sa cellule que j’avais dissimulée moi-même dans cette enveloppe qui durant des décennies n’avait jamais été ouverte. Mais par quel biais avait-il pu trouver cette lettre ? Il n’avait tout de même pas pu la chercher dans le salon. N’était-il pas persuadé que cette dernière avait été détruite ? Alors par quel…

« Katelyn ! » avais-je murmuré dans un souffle.

Cela ne pouvait être qu’elle ! C’était donc cela son cadeau ? Poignarder dans le dos sa propre mère ? Hélas, je n’eus guère le temps de me poser plus de question. Déjà le barbier poursuivait inlassablement ses reproches.

« Te priver de ta liberté ? Mais tu débloques complètement, mon pauvre ! Dois-je te rappeler que ce n’est pas moi qui t’ai jeté dans cette maudite prison ? »

Cependant, une autre question demeurait en suspens. Une interrogation à laquelle le barbier répondit très vite. Il n’avait pas lu la lettre ! Il estimait que je lui devais des explications de vive voix. A cela, je ne trouvais plus rien à redire. Sa requête était tout à fait légitime !

« Bien… bien sûr… tu as raison. Je te dois la vérité ! »

Ma voix était alors éteinte et j’avais prononcé ces quelques mots dans un murmure quasiment inaudible. J’ignorais s’il avait vraiment compris cette phrase, d’autant que sa colère naissante et tout à fait justifiable ne devait pas faciliter son sens de l’écoute. C’est alors qu’il me fit part d’une autre remarque qui me déstabilisa profondément.

"Tu t'es lassée de moi. Avoue-le."

« C’est donc la seule hypothèse qui te vient à l’esprit ? Tu ne dois vraiment pas beaucoup t’aimer pour croire que je pourrais me lasser de toi ! »

Finissant par me dégager de mon duvet, je m’assis au bord de mon lit et posa gentiment ma main sur la place à côté de la mienne.

« Ecoute, ce n’est pas bon pour toi de t’agiter à ce point-là. Je n’ai pas envie que tu t’effondre. Assieds-toi près de moi, je vais tout t’expliquer ! »

Attendant patiemment de le voir agir, je réfléchissais à ce que je pourrais bien lui raconter. Lui dire la vérité certes, mais je ne pouvais raisonnablement pas lui balancer toute la vérité d’un seul coup ! C’était beaucoup trop à assumer pour lui, d’autant plus qu’il était déjà mal en point. Finissant par trouver mes mots, je le regardais tout en plaçant mes mains sur mes genoux dévoilant ainsi mes poignets.

« Tu veux savoir pour quelle raison j’ai commis ce geste impardonnable ? C’est à cause de toi… ou plutôt à cause de la culpabilité que je ressentais pour toi ! »

Choisissant d’occulter volontairement notre bébé, j’avais admis cette vérité de la manière la plus sincère du monde. Après tout, elle reflétait plus de la moitié de la réalité.

« Tu savais que je faisais partie de la SOS société et que j’avais été mandaté par eux pour t’accompagner durant le temps de ton incarcération. Sur ce point, je n’ai jamais cherché à te mentir ! Je devais moccuper de toi et alimenter tes espoirs pour te permettre survivre à cet enfer ! »

Cependant, je ne pouvais dissimuler le fait que ma présence à ses côtés n’avait pas eu qu’un but professionnel… bien au contraire

« Je l’avais fait pour plein d’autres prisonniers auparavant ! Ce n’était pas très difficile. Mais je ne me doutais pas que je serais aussi éprise de toi ! »

Un sourire tendre passa sur mes lèvres tandis que je plantais mon regard dans le sien avec une profonde détermination.

« Parce que tu le croies ou non, Balthazar, je t’ai aimé ! Je t’aimais plus que tout… plus que ma carrière ou ma propre existence ! Tu étais tout pour moi… absolument tout ! Depuis le premier instant où j’ai croisé ton regard, je ne vivais que pour toi et je pensais qu’à toi et je te prie de croire que… »

que ces sentiments ne m’ont jamais quittés… pas une seule seconde de ma vie !

Rougissant légèrement, je détournais le regard pour la première fois. Je n’avais alors pas la force de soutenir son regard et je préférais le laisser se perdre dans le lointain.

« Enfin bref… je ne pouvais pas supporter de voir ta détresse grandir jour après jour. J’ai fini par briser la règle d’or de la SOS société au mépris de mes propre valeurs ! »

Je finis alors par pointer a clé qu’il tenait dans sa main depuis un moment.

« La clé que tu tiens dans la main n’était pas celle de ta séquestration ! Elle devait au contraire servir à ton évasion ! »


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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-06-23, 13:56


Tell me how's the way to be?
To evoke some empathy.


Balthazar avait hésité, observant la jeune femme sans ciller. Il avait ensuite baissé les yeux sur sa main qui tapotait la place à côté d'elle sur le lit. Froncé les sourcils, réfléchi. Il n'avait pas fermé l'oeil depuis le début de la nuit. Ses jambes repliées le soutenaient à peine. Un instant, il songea à retourner sur le rebord de la fenêtre, puis il décida finalement de s'asseoir sur le matelas, sans pour autant trop se rapprocher d'elle. Le contact des draps tièdes lui donna la sensation familière d'un foyer et lui rappela une brève réminiscence de son ancienne vie, sans odeur ni substance particulière, comme un rêve volatile qu'on a tôt fait d'oublier.

Il se crispa instinctivement, mal à l'aise dans cet endroit trop moelleux et agréable. Pendant qu'Angelika expliquait les motifs qui l'avaient poussés à ne pas intervenir dans son évasion, le barbier fixait son rasoir dans une main, et la grosse clé rouillée dans l'autre. Deux poids, deux mesures. L'équilibre imparfait qui avait défini sa seconde existence.

Il finit par lever les yeux et croisa le regard tendre de la petite souris. Ses aveux prenaient une tournure romantique à laquelle il s'était attendu. Cela avait été le plus dur à accepter, une fois la Malédiction levée sur Storybrooke : apprendre que Bianca avait réellement existé, qu'elle n'avait pas été qu'une hallucination qu'il avait serrée contre lui et embrassée, croyant qu'il s'agissait d'un délire ou d'une manifestation de son esprit pour l'aider à supporter les horreurs de l'enfermement. Non, il avait bel et bien trompé Lucy durant plusieurs nuits. Il s'était cherché des circonstances atténuantes. Mais elle, en avait-elle, au final ? L'amour n'abolit pas tous les péchés.

Alors qu'il était abîmé dans ses pensées, il apprit qu'Angelika avait cherché à le faire s'évader, bien qu'il l'ait compris tout seul. La clé en était la preuve tangible. Ce n'était pas cela qu'il voulait qu'elle dise. Elle avait fait la moitié du chemin, il allait devoir la pousser à admettre le reste.

Elle avait détourné les yeux, sans doute embarrassée par ses confidences. Posant la clé sur ses genoux, Balthazar se rapprocha légèrement et leva la main pour poser les doigts contre le menton de la jeune femme. Avec douceur, il l'incita à tourner la tête, de sorte à le regarder.

"Tu savais que j'étais marié."
articula-t-il durement. "Tu connaissais toute ma vie."

Durant de nombreuses heures, il avait murmuré à l'oreille de la petite souris, ignorant les quolibets des autres prisonniers qui se moquaient de celui qui discutait avec un rongeur. Afin de ne pas s'encombrer d'un fou qui perturbait l'ordre discutable mais établi de la prison, on plaça le bagnard dans une cellule individuelle, à l'écart des autres, où il vécut reclus. Oublié de tous, sauf de sa chère souris. Il continua de lui conter son existence, dans la froideur et l'obscurité de la geôle.

"Ca ne t'a pas arrêté pour autant."

Ce n'était pas un reproche. Seulement une constatation, bien que sa voix ait une intonation légèrement revêche. Probablement qu'il éprouverait toujours un fond d'animosité envers elle. Pourtant, elle n'avait pas été responsable de sa destruction. Elle avait façonné un homme nouveau capable d'accomplir sa vengeance. C'était Mrs. Lovett qui avait anéanti sa seule chance de rédemption, en lui cachant la vérité sur Lucy.

Il continuait de réfléchir tout en parlant. Ses yeux luisaient dans la pénombre, fixes comme ceux d'un félin convoitant une... petite souris.

"Rien ne t'arrête jamais. Si tu avais voulu ma libération, tu l'aurais obtenue, d'une façon ou d'une autre." songea-t-il à haute voix.

Elle avait toujours ce qu'elle voulait, au final. Cette femme possédait à la fois l'audace et le charme capables de déplacer des montagnes. En avait-elle conscience ? Sûrement.

"Même en pactisant avec le diable."

Elle n'avait aucune limite. Il était bien placé pour le savoir. Après tout, n'avait-elle pas désobéi aux lois de son SOS Société en se parjurant avec un bagnard sous prétexte qu'elle en était éprise ?

Il lâcha son menton et enfouit sa main sous le drap encore tiède.

"Quelque chose t'a empêché de me libérer." marmonna-t-il, un goût amer dans la bouche.

Et tu ne veux pas avouer ce dernier point. Tu collectionnes les petits secrets. Ne comprends-tu pas qu'ils finiront par t'étouffer ?

"Si seulement je pouvais t'arracher la vérité..."
susurra-t-il tout en levant son rasoir pour le faire miroiter dans l'éclat de la lune.

Il ne savait pas soutirer des informations par la torture. Il n'avait jamais essayé. Peut-être pourrait-il se découvrir ce talent ? Cependant, il n'en avait pas envie. Pas avec elle. Elle souffrait déjà suffisamment de l'avoir aimé. Il considérait la douleur de la jeune femme avec mépris : elle ne savait rien de la véritable souffrance. Malgré tout, il était suffisamment attaché à elle pour accepter sa peine sans la dénigrer ouvertement.

Il baissa le rasoir tout en le gardant en main. Puis, il récupéra la clé sur ses genoux et la posa sur ceux de la jeune femme, lui signifiant du regard : "Garde-la si ça t'amuse. Je n'en ai plus besoin, dorénavant."

Ensuite, il s'enfonça plus avant dans le lit, avec une impudence étonnante. Tout en restant au-dessus des couvertures, il s'étendit sur le côté gauche, posant sa tête contre un oreiller et se tournant vers l'intérieur, vers Angelika.

"Je veux que tu me parles comme je t'ai parlé autrefois."
dit-il d'un ton qui sonnait presque comme une exigence. "Sans demi-mesure."

Il avait rangé son rasoir dans sa poche. Il posa la paume contre le matelas, entre eux.

"Je sais écouter." prononça-t-il avec une assurance douloureuse.

Tu ne le sais pas encore, car je n'ai jamais cherché à savoir qui tu étais à l'époque. Je te croyais irréelle. A présent, je veux te connaître. Je veux savoir... qui j'ai serré contre mon coeur.

Il planta son regard dans le sien, attendant qu'elle se livre enfin.
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