« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 La malchance nocturne - Ft. Jefferson

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Aisha d'Andros
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Aisha d'Andros

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If I could fly across this night
Faster than the speed of light
I would spread this wings of mine
Through the years and far away

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| Dans le monde des contes, je suis : : Layla d'Andros, fée des fluides

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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-07-18, 18:20

La malchance nocturne
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Le temps était couvert et il n'affichait même pas 19h sur ma montre. À cause de ces fichus nuages gris, je ne savais pas si le soleil était couché ou non, mais ce n'était pas ça le plus important puisque mon amie ne s'y fiait jamais pour prévoir un rendez-vous. Ce qui m'agaçait vraiment c'était qu'ils pouvaient gâcher ma soirée en une seule goutte de pluie versée. Je connais bien Tecna... Si la météo n'est pas adéquate, elle peut annuler un rendez-vous et le prévoir deux mois après. Or, ça faisait déjà deux mois que j'avais prévu celui-ci ! Il est si difficile de voir mes amies depuis la malédiction que je dois désormais passer par leur agenda. Tecna est très organisée et je sais qu'elle n'oubliera jamais un rendez-vous, seulement l'heure passait et je ne voyais toujours aucun signe de la jeune fille aux cheveux violet dans la forêt de Storybrooke. Pour nous repérer, elle m'avait indiqué un manoir un peu isolé de la ville mais pas enfoncé dans la forêt pour autant, de quoi ne pas se perdre. Une fois retrouvées, nous irions pique-niquer dans un endroit tranquille où nous pourrions - par la même occasion - nous entrainer ensemble et atteindre notre Believix ! Je m'étais vaguement renseignées sur cette nouvelle transformation après que Mme. Faragonda me conseilla des livres à étudier et sa puissance magique est absolument fascinante, de plus nous y retrouvons des sous-transformations pour aller plus vite ou acquérir plus de forces ! Il y en a pour tous les goûts , ce qui m'incite à l'atteindre, comme Tecna par ailleurs. C'est par ce premier argument que j'ai pu obtenir ce rendez-vous ente amies. Nous ne serons que deux car les autres n'ont pu se libérer... Mais tant pis. Nous trouverons bien un moment pour nous voir, toutes ensembles. Ce qui comptait maintenant... C'est que l'une arrive à l'heure. Agacée, je regardais mon téléphone et découvris trois appels manqués, dont un en attente. Je décrochai.

"Tecna ! Où es-tu ?
-Chez moi...
-Comment ça chez toi ? Tu as 15 minutes de retard, ce n'est pas du tout dans tes habitudes.
-Eh, Rétorqua-t-elle, touchée. je t'ai appelé à l'heure pour te prévenir que je pourrais pas venir !"

Pourquoi l'avais-je deviné avant même d'arriver ici ?

"Tu me poses un lapin ?! Argh, Tecna... Soupirais-je. C'est à cause du temps ? Je te promets qu'il ne pleuvra pas et tu peux me faire confiance, je suis la fée des fluides, donc de l'eau !
-Aisha, il pleut déjà.
-Quoi, bien sûr que no-"

Je reçevais une goutte d'eau sur le bout de mon nez au même moment - à croire que même mon élément de prédilection n'était pas avec moi ce soir. J'entendis Tecna rigoler au bout du fil avant qu'elle ne se moque par une question réthorique :

"Alors ? Il pleut ?"

Je grommelais un "oui" déçu et Tecna reprit juste après :

"Rentre chez toi, Aisha. Je te promets que très bientôt on se fera une soirée pyjama - toi et moi - et rien ne pourra l'arrêter !
-Quand ça "bientôt" ?
-Je t'appelerais !"

Sans un mot de plus, elle raccrocha et je me retrouvais seule avec une pluie de plus en plus forte s'abattant sur moi. Intérieurement, j'enrageais vraiment de ne pas pouvoir passer la soirée comme je le voulais. Tecna n'a aidé en rien avec cette promesse toute faite, de plus je n'aimais pas qu'elle m'appelle Aisha... Ce n'est pas mon véritable nom et elle le sait. Je devais maintenant rentrer chez moi à pieds, un sac à dos trempé sur le dos. Mes sandwichs devaient être dans un sale état aussi puisque rien n'était étanche.

"Fichue soirée..." Crachais-je entre mes dents.

Je levais la main en l'air et fit apparaître une surface plane de Morphix magique qui me protégeait de la pluie. Maintenant, il ne me restait plus qu'à effectuer le chemin inverse jusqu'à chez moi. Pour arriver jusqu'ici, j'avais contourné le manoir que je perçois maintenant de dos... Il fallait donc que je repasse devant et que je m'engage sur la route ? Avant aujourd'hui, je ne m'étais que peu de fois engagée ici. La dernière fois, c'était durant la malédiction, alors que je souhaitais tracer mon parcours de footing quotidien. Le problème de ce chemin est que le goudron s'est vite abîmé et sa surface n'est plus qu'un mélange de terre et de gravier à niveaux irréguliers. Je ne pouvais pas courir ici sans tomber ou me faire une entorse à la jambe. Heureusement, cette fois-ci, je ne courais pas - même si je devrais... Le temps grondait et je croyais reconnaître un début de brume dans l'air dûe à l'humidité vacante de la forêt et de la pluie.

Les cailloux étaient tous de tailles très diverses, observais-je en regardant le sol. Certains étaient petits comme du graviers, d'autres gros comme des roches brisées. On aurait pu croire y avoir brisé quelque chose et que le chemin n'était en réalité qu'un tas de débris... Je pensais mon hypothèse stupide et décidais de me concentrer sur la route. En redressant la tête, je découvris que mon ombre se faisait de plus en plus épaisse et petite, comme si une source de lumière venait m'éclairer dans le dos. Vivement, je me retournais vérifier par moi-même. Une voiture longeait effectivement le chemin avec moi mais cette dernière allait beaucoup plus vite, de telle sorte que le seul réflexe qui me servit à me défendre fut d'utiliser mon parapluie de Morphix comme bouclier lorsque l'engin fonça sur moi. Mon bouclier le fit ralentir - et j'en fus presque fière - mais le poids du véhicule et la pression me fît lâcher prise et balancer la tête la première sur la route rocheuse, heurtant un morceau de roche brisé en plein crâne.

***


Quelque chose de froid se posa sur ma tête et c'est sous cette douleur brutale que j'ouvris peu à peu les yeux en grimaçant. Lorsque quelque chose de très froid entre en contact avec nous, on finit par ressentir une brulûre intense - plutôt paradoxale. Mais lorsque ce froid est posé sur une plaie, ça devient encore pire. Heureusement pour moi, cette blessure s'éveillait doucement avec moi, quoique plus forte. Elle servait de décharge électrique qui m'obligeait à réfléchir à où j'étais et à ce qu'il s'était passé pour que j'en arrive là. Tout d'abord, je n'étais pas dehors, sous la pluie et dans la terre, mais ça n'empêchait pas que mes cheveux étaient encore mouillés et que je me sentais toujours aussi sale. À première vue, je me trouvais dans un canapé... Qui disait canapé parlait de maison, de salon plus précisément. Le silence était plombant, ainsi je croyais être devenue sourde jusqu'à ce que des pas dans une direction opposée à la mienne me rappela d'une autre présence dans la pièce. Cette personne était celle qui m'avait posé ce je-ne-sais-quoi-de-froid sur mon crâne avant de me tourner le dos vers un bureau. Dans mon dernier souvenir, je me faisais bousculé par une voiture - ou plutôt par la pression qu'elle fit à mon bouclier - puis je m'effondrai au sol. La personne qui m'avait secouru était le chauffeur en question ? Si c'est le cas, j'ai deux mots à lui dire parce que ce n'est pas ainsi qu'on conduit sur une route aussi dangereuse - si on peut appeler ça une route.

J'avais envie de savoir qui était l'homme qui venait de me secourir comme j'avais envie de savoir où exactement je me trouvais, est-ce que mes blessures étaint graves ou encore s'il pleuvait encore dehors et quand est-ce que je pourrais partir. Seulement, de toutes ces questions je n'en posai aucune. L'unique qui me passa par la tête sortit de ma bouche au même moment, ainsi je ne pus la comprendre moi-même :

"Quelle heure est-il ?"

C'était stupide et je réalisai juste après qu'importe sa réponse, ça ne m'aiderait en rien. Avec le rendez-vous que j'avais prévu avec Tecna, j'ai dû me focaliser sur l'heure et ne plus penser au reste. Ou bien, sous cette stupidité détenais-je l'intelligence de savoir si je m'étais évanouie depuis longtemps ? Peut-être que sa réponse me serait utile, finalement.

"Où est-ce que je suis ?" Questionnais-je avec réflexion, cette fois-ci.

Une couverture recouvrait une partie de mon corps. Je me redressai pour l'enlever mais la douleur repartit de plus belle. Bon sang, ça fait mal ! L'entaille était-elle profonde ? Non, je ne pensais pas mais elle se faisait bien ressentir dans tous les cas. J'arrivais finalement à atteindre la couverture que je retirais et m'asseyais sur le canapé. Mes yeux étaient clos et une main retenait ma tête de tomber - ou plutôt de tourner - ainsi aidait-elle à soutenir la douleur. J'entendais néanmoins l'inconnu s'approcher de moi et lorsque j'ouvris les yeux, je croisais les siens, noirs comme du charbon. Le peu de lumière n'aidait pas à l'analyser, non plus. Et puis, je venais de me réveiller d'un choc, il était normal que je n'avais pas encore récupéré tous mes sens. Encore quelques minutes et je pourrais le remercier et sortir...

"Vous auriez... juste un verre d'eau ? Je dois rentrer chez moi...Il pleut, non ?"

Mes paroles se filaient dans tous les sens. Finalement, ça n'en avait plus.
acidbrain
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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-07-18, 22:50


La malchance nocturne

Jefferson & Aisha



Le ciel était noir, comme si un encrier géant s'était renversé sur les nuages blancs qu'il y avait eu toute la journée. Ou était ce peut être parce que le soleil avait compris qu'une chose terrible allait se passer dans quelques heures et qu'il ne voulait en aucun cas être complice de ça. Non, ça c'était normal au vu de l'heure qu'il était, la lune commençait à pointer le bout de son nez, souhaitant une bonne nuit à son homologue astral. Mais revenons plutôt à nos nuages, ceux qui sont devenus aussi noir que le cœur de la mairesse de la ville. De mémoire de Storybrookiens, jamais une telle chose était arrivée, et cela ne montrait pas un bon présage. Le vent c'était levé, et les arbres immenses presque irréels de l'épaisse forêt de la ville bougeaient lentement, comme pour prévenir les promeneurs de rentrer chez eux immédiatement. Comme si le souffle d'air froid, combiné à des bruits assez étranges allait impressionner l'homme qui se trouvait assis sur une énorme racine, des fioles de couleurs étranges à la main. Certes, Jefferson avait étonné du changement de temps radical qu’il y avait eu en quelques heures, vu qu'il se trouvait dans cet endroit depuis le début de l'après-midi, mais il devait continuer ce qu'il faisait, c'était une question de vie ou de mort. Bon c'était la même interrogation auquel il était en train de chercher des réponses depuis une trentaine d’année, mais il devait poursuivre, son instinct lui disait de rester, qu’il devait être là à un moment donné de cette journée. Après tout, même s’il ne pouvait utiliser sa magie de transport, il avait encore ce sens particulier qui le faisait aller là où il fallait qu’il soit. Comme une sorte de clairvoyance qu’il avait toujours eu et qui l’avait amené dans des situations plus que désastreuses.


Mélangeant le contenu des fioles qu'il tenait, il tourna la tête quand un nuage de fumée assez toxique s'en dégagea. Même un cadavre sentait la rose à coté de ce qu'il avait créé. Peut être que c'était à cause de ses expériences que l'on devait le changement climatique de la journée, et surtout de la soirée. Se levant d'un bond, sans faire tomber une goutte du produit qui se trouvait dans la fiole qu'il gardait à une distance de sécurité d'un bras, il fixa le chapeau qui se trouvait sur le sol avec un air très déterminé. Cette fois, ça allait marcher, il allait créer un portail entre les mondes, il pourrait enfin retourner à Wonderland pour terminer ce qu’il avait commencé. Prenant une grande goulée d'air frais, se moquant totalement des éléments qui n'étaient pas d'accord avec son idée, il s'avança de quelques pas et jeta alors la fiole directement dans le chapeau. S'il n'était pas à un moment crucial de son expérience, il aurait même pu crier Panier comme les joueurs de basket mais non, il attendait fébrilement une réaction. Tout à coup, une forte explosion le propulsa en arrière, alors qu'au même moment, la foudre venait de tomber sur la plage. L'odeur caractéristique du brûlé qu'il commençait à connaître se fit sentir quelques secondes après. Vérifiant avant qu'il n’eût aucune blessure majeure sur le corps, il se précipita pour éteindre le feu qui commençait à grossir, alimenté par le vent qui commençait vraiment à souffler. Regardant autour de lui, il aurait du prendre un sceau d'eau, par précaution, mais à chaque fois c'était la même chose. Enlevant son manteau, il le jeta sur le chapeau avant de lui-même sauter dessus, tout en hurlant que c'était chaud. Il valait mieux qu'il perde un vêtement, ou même plusieurs, plutôt que d'être accusé d'avoir fait brûler entièrement la forêt car tout le monde ou presque était au courant que depuis quelques temps, beaucoup d'incendies se déclenchaient dans ces endroits précis et les pompiers selon les dires de Kaï en avait légèrement ras le bol de lui. Parce qu’après la route, après le parc et la plage maintenant la forêt.

Quelques minutes passèrent avant que Jefferson ne s'écroule sur le sol, encore brûlant, épuisé par le fait qu'il venait de justesse d'éviter une très grosse catastrophe. Maintenant il comprenait se que ressentait les sorcières sur le bûcher, mais il conservait le fait que la décapitation était plus douloureuse si on y survivait. Regardant la nuit venir transformer la couleur des nuages noirs en rouge sang, il sera les poings à s'en faire mal. De toute façon, il n'y avait pas un endroit de son corps qui ne lui faisait pas souffrir, mais ce n'était sans compter sur son esprit. La douleur d'en énième échec lui faisait plus mal que les brûlures même superficielles qu'il pouvait avoir. Il tapa du poing dans ce qui semblait être le reste de son manteau, mélangé à celui de son chapeau. Marre, ras la casquette, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, une haine profonde et une colère intériorisée se lisaient sur le visage triste du chapelier. Il songea même à aller voir Pimpel pour lui demander de l'aide, mais il savait ce que ça signifiait, un autre contrat, et ça c'était fini, même si avec lui ça s'était toujours très bien passé. Et puis, Pimpel ne savait plus, il n’était plus le numero uno, il y avait plus de puissance ici mais le prix était elevé, trop élevé pour lui. Et de toute façon, ça n'aurait pas marché. Et voilà, comme à chaque fois, la réalité lui revenait comme un boomerang dans la figure. L'euphorie de l'après-midi avait fondu comme neige au soleil pour laisser place à de l'amertume et de la rancœur. Des larmes coulèrent sur son visage fatigué par toutes les tortures qu’il avait subit. Qu'avait il fait pour mériter une telle chose ? Les vols et les arnaques qu'il avait commis dans la forêt enchantée ne justifiait pas un supplice comme celui qu'il subissait chaque jour. Il n'avait tué ni père, ni mère, ni chien et sa sentence était bien pire que ça. Pire que la mort … et encore, il ne savait pas tout, il ene connaissait pas l’atroce vérité qu’était le début de sa vie.

Cependant il essayait, depuis quelques années, depuis qu’il avait ouvert sa boutique de tourner la page. Après tout comme on dit, aide-toi et le ciel t’aidera ! Alors Jefferson essayait de s’aider, comme il le pouvait pour connaître un peu de repis dans son malheur. Se relevant tant bien que mal, il se dirigea à tâtons vers son sac en cuir pour en sortir une grosse lampe torche. Il se mit alors à observait les dégâts qu'il avait bien pu causer. La forêt allait plutôt bien s'en tirer, mais lui par contre, c'était une autre histoire. Son pantalon, assez résistant avait changé de couleur et était troué par endroit, où sa peau avait elle aussi subi des dégâts. Et pour sa chemise, si elle avait été passé sous un camion, le résultat aurait été le même, sauf que Jefferson se trouvait être aussi sous ce camion. Puis il n'avait pas vu son dos, mais vu qu'il sentait l'air devenu glacial, il se doutait qu'il ne devait pas lui rester beaucoup de tissu. Quand à son manteau, il ne voulait même plus regarder l'endroit où il avait péri. Heureusement qu'il en avait une collection immense, sinon il aurait pu faire un caprice de diva à lui même. Mais après tout, ce n'était que des tissus, et lui était entier. Ramassant ses affaires, il essayait de chasser ce sentiment de frustration qu'il avait depuis quelques minutes. Il avait été sûr, que cette fois ci serait la bonne, il l'avait senti, mais non, rien, comme d'habitude, il rentrait bredouille et abîmé. Et comme si le destin voulait le punir d'avoir tenté de lui échapper, la tempêter qui grondait depuis des heures s’abattit sur lui. Il poussa un cri de rage, alors que des litres et des litres d'eaux se mirent à tomber sur la ville de Storybrook. Courant dans la forêt, tenant d'un coté son sac avec ses fioles, et de l'autre sa lampe torche, Jefferson était vraiment épuisé et à bout de nerf, ne pensant qu'a une chose, retrouver le chemin du manoir et prendre un bon bain bien chaud dans son jacuzzi. Oh oui, ça serait le pied, qui ferait que cette journée ne soit pas totalement un fiasco. Connaissant les lieux comme sa poche, de jour et de nuit, il n'avait aucun mal à trouver le bon chemin, mais ce n'était sans compter sur les cieux qui se déchaînaient littéralement sur lui. Se stoppant quelques instants pour reprendre son souffle, il ne put s’empêcher d'insulter le ciel. « Tu te fous de moi c'est ça ? Ça t'a pas suffit de me voir en mode « je suis un poulet rôti et je le vis bien ? » maintenant il faut qu'on refasse le remake d'Atlantis monde perdu?! J'en ai ras le chapeau sérieusement ... » Et comme réponse, il eut un très gros coup de tonnerre, et la pluie s'accentua. « Merci .. ; vraiment merci … de toute façon à part périr sous les eaux , je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver de pire. » Parfois, Jefferson se faisait avoir. En réalité, ce n'était pas une histoire entre Regina, Pimpel et tous les gens qui lui voulaient du mal, non tout ce jouait entre lui et le destin. Comme si ce dernier, savait des choses que lui-même ignorer et qu'il était devenu sa marionnette préférée. Et à l'instar de Deadpool qui a compris sa vie, Jefferson était un peu dans la même situation. Surtout quand il sentit qu’il butta sur quelque chose de mou .

Lâchant la lampe qu'il tenait dans la main, il rencontra le sol pour la troisième ou quatrième fois de la journée, il mit un peu de temps avant de comprendre ce qui se passer. Se mettant en mode défense, il toucha le corps au sol. Oh mon dieu un cadavre ! Il avait trouvé un cadavre dans la forêt de Storybrook et il n’en était même pas à l’origine. Se reculant comme il le pouvait, à quatre pattes, il mit une distance de sécurité très importante entre lui et ce mort, comme si c’était une maladie qu’il pouvait l’attraper. Puis bon, la mort n’était pas forcément son amie et à la vue du nombre de fois auquel il était arrivé à lui faire faux bonds, il se doutait bien qu’un jour elle y arriverait et qu’elle serait très en colère. Mettant le faisceau de sa lampe de poche sur le mort, il pencha la tête sur le côté, un peu trop d’ailleurs pour être normal, et il leva un sourcil d’étonnement. Depuis quand les morts avaient la poitrine qui se soulevaient à un rythme régulier ? S’approchant doucement, pensant que c’était sans doute les gaz qui allaient s’échapper du corps en décomposition, il tendit le bras lentement et retirer sa main avant même d’avoir atteint la cible. En même temps il avait fait descendre la lumière sur la tête du corps, découvrant que c’était une jeune femme. Immédiatement, un flash puissant l’assomma, faisant envahir son esprit d’un souvenir qu’il avait voulu oublier. « Prisci’ » . Une envie de vomir le prit aux tripes, alors qu’il ne voyait plus la jeune femme mais l’amour de sa vie à sa place. Non, il devait lutter contre ça, il ne devait pas replonger dans ce cercle infernal de souffrances. Se prenant la tête dans ses mains tremblantes, il essaya de faire le vide dan sa tête. Il souffla tout l’air que ses poumons contenaient et prit une énorme goulée, se faisant même tourner la tête pour chasser les pensées qui étaient en train de s’y accumuler. Cette jeune femme n’était pas Priscillia, et surtout elle n’était pas morte, enfin pas encore et il avait une chance de pouvoir la sauver, elle … Prenant son courage à deux mains, alors qu’il plaçait la lampe de telle sorte que le corps entier était éclairé, il la regarda. C’était comme si, quelqu’un ou quelque chose lui était rentré dedans. Puis il observa sa tête, réessayant à nouveau de passer sa main dessus. Il se mordit la lèvre, se focalisant sur ce qu’il voyait, n’écoutant point ses pensées. Il toucha son crâne, et la sensation sur sa main le fit frissonner. Du sang. On ne l’avait pas loupé et il comprenait mieux pourquoi manoir était à coté ? Non, même si l’éthique n’était pas forcément sa tasse de thé, il ne pouvait décemment pas l’abandonner à son sort ainsi … Se relevant, il mit ses bras sur ses cotes, réfléchissant à ce qu’il allait faire. Etait- ce moral de la laisser ici ? De faire comme s’il n’avait jamais été là, même si son manoir se trouvait à quelques encablures de là ! Non, il ne pouvait pas. Coinçant la lampe de poche dans sa bouche, mordant le bout en caoutchouc pour faire passer ses angoisses, il se baissa et délicatement, il passa ses deux bras sous la jeune femme pour la soulever comme une princesse. Il dut se reprendre à plusieurs fois pour enfin avoir un bon appui dans son portage. Elle n’était pas lourde, mais Jefferson n’était pas connu pour sa grande force physique. Il était plus fort dans la ruse et la manipulation que la force brutale.

Heureusement que le manoir n’était pas loin car Jefferson n’aurait pas tenu longtemps car la jeune femme avait vraiment mal choisi son moment pour se faire ce qu’elle s’était fait. Il avait mal partout, les muscles de ses bras le brulaient, sa colonne vertébrale craquait à chaque pas et il avait peur de glisser dès qu’il posait le pied au sol car la pluie avait redoublé d’intensité. Pour rentrer, il avait mis la jeune femme comme un sac devant sa porte, pour trouver ses clefs. Maintenant, elle était allongée sur le canapé de l’immense salon, une vessie de glace sur la tête et un gros pansement posé à l’arrache dans ses cheveux. Il s’était fait violence pour la soigner, faisant écho à ce qu’il avait fait avec le trou dans la poitrine de Priscillia. Lui tournant le dos, passant une main sur son visage pour se calmer, il pensa qu’il allait se faire un bon thé, mais ça, c’était avant qu’elle ne se réveille, Mi soulagé, mi embêté, il rangea son idée de faire du thé pour plus tard et se plaça devant elle, s’accroupissant pour se mettre à son niveau. « Il n’est pas loin de 22h ! Je suis désolé mais si vous aviez un rendez vous, vous allez être en retard. » Son sourire était doux, et sa petite touche d’humour était fait pour détendre l’atmosphère, la mettre en confiance. Après tout, être chez un inconnu, avec une grosse blessure et sans doute un mal de tête immense pouvait faire peur à plus d’une personne. « Vous êtes chez moi ! Je suis Jefferson, enchanté. » Il n’allait pas plus loin dans les présentations car la jeune femme ferma rapidement les yeux et il pensa un instant qu’elle allait à nouveau s’évanouir. L’aidant à tenir, il cocha mentalement d’avoir bien fait de ne pas avoir allumé toutes les lumières. Versailles n’était pas le meilleur lieu de repos pour les grands blessés. La lumière était tamisée, une petite ambiance sympathique avait été crée pour que tout se passe bien. Se levant pour répondre à sa requête, il répondit depuis la cuisine. « Oui, il pleut des cordes et des cordes, une véritable tempête en réalité c’est abattu. Il ne serait pas judiciable que vous partiez maintenant, surtout avec la blessure que vous avez ! » Il hocha la tête à ses propres propos tout en lui donnant un grand verre d’eau. « Vous avez été visiblement renversé par quelque chose, j’ai vu des traces de pneus donc une voiture. Des lâches qui sont partis en vous laissant pour morte, heureusement que j’étais dans le coin. » Un autre sourire à la colgate pour rassurer, et Jefferson se laissa tomber dans le fauteuil en face, fourbu par tout ce qui s’était passé. « J’ai des chambres d’amis et mon frigo est rempli de bonnes choses, ne vous inquietez pas mais vous ne pouvez pas partir maintenant. Je veux bien vous sauver une fois, mais la deuxième sera beaucoup plus compliqué de part mon état de fatigue. » Et puis Jeff ne voulait pas non plus que son travail soit réduit à néant. Il l’avait porté, soigné, presque chouchouté, ce n’était pas pour qu’en sortant, elle soit à nouveau percuté par une voiture. Puis, un peu de compagnie ne pouvait pas lui faire du mal, surtout une personne extérieur au pays des merveilles. "Et vous ? Qui êtes vous ?"



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Aisha d'Andros
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Avant que je ne me réveille, j'avais eu des flashs inquiétants qui ressemblaient fortement à un cauchemar. Dans le cas où je l'aurais raconté à voix haute, ça aurait pu semblé être un mauvais rêve pour n'importe qui, seulement moi je savais que ce qui me hantait pendant cette absence, c'était les souvenirs d'une mésaventure horrible que j'avais vécue il y a longtemps et qui est - en plusieurs points - similaires à celle-ci. Comme ce soir-là, j'avais de la boue sur des vêtements abimés lorsque je m'étais évanouie en pleine forêt. Les raisons étaient néanmoins différentes car j'avais vécu l'Enfer, m'en allant combattre Lord Darkar avec mes amies les mini-fées. Je n'en étais pas revenue intacte, c'est le cas de le dire. Comme l'inconnu qui se trouvait en face de moi aujourd'hui, c'était les Winx qui m'avaient secouru après ma triste défaite contre les créatures des Ténèbres. Aisni, cette aventure est la meilleure et la pire que j'ai vécue mais je n'en regrette rien, car tout s'était bien terminé avec pourtant une bonne fièvre et des difficultés à dormir dû à d'horribles cauchemars. Ce soir, je n'avais qu'une blessure au crâne mais les mêmes cauchemars étaient venus me hanter, quoique très brièvement. Ce qui me faisait frissonner, c'était surtout ce froid et cette même humidité qui frigorifiait mon corps, pour la seconde fois dans ma vie. Si je m'étais réveillée sous la pluie, dehors, je ne me serais pas sentie capable de rentrée chez moi. Heureusement, il semble qu'il y ait des personnes aimables qui passent sur cette route et aident les autres sans les renverser brutalement sur leur passage !

Passons. J'étais certes énervée contre le chauffeur en question mais je n'avais pas le temps d'exprimer cette haine à haute voix, si ce n'était par des plaintes de douleurs que me causait la plaie. Le principal était que lors de mon réveil je n'avais plus froid et je ne reposais plus dans la terre et le gravier. Par contre, à la place de l'humidité et de la boue, je sentais une étrange odeur de brûlé qui - inconsciemment - m'alertait d'ouvrir les yeux sans pour autant agir pour de bon. C'est le mélange de froid et de chaud posé sur ma blessure qui opéra comme un réveil à mon sommeil. Je levais la main pour toucher le sac de glace posé sur mon crâne, vérifiant que ce dernier était bien la cause de l'amplification de la douleur. C'était confirmé. Je ne la retirais pas pour autant car celui qui l'avait posé devait en avoir ses raisons et je lui faisais confiance sur ce point-là. Il était celui qui m'avait pris sous son aile et à ce que j'en savais, une vessie de glace n'avait jamais tué personne - même si en vérité, j'étais juste trop sonnée pour réfléchir à quoique ce soit et contredire la manière dont on s'occupait de mes plaies. La seule chose que je refusais, c'était de rester tranquillement allongée en attendant d'aller mieux car maintenant que j'étais consciente de ce qui m'était arrivé, l'objectif était de m'en sortir et pour cela je devais avant tout comprendre le où, pourquoi, comment et finalement le est-ce que je peux rentrer chez moi sans avoir à me prendre un branche sur la tête ?

La première question que je posais lorsque je me redressais sur le divan n'était pas des plus fameuses et je me sentais stupide de l'avoir posé... Même si finalement, elle m'indiquait tout de même l'heure. 22h... C'était tard. Cette heure signifiait que plus personne ne devait rôder dehors, que la lune était déjà haute et que la tempête avait feu vert pour déferler sur toute la ville jusqu'au levé du soleil après avoir fait de moi sa première victime. Je m'en voulais presque d'avoir autant dormi et que cette stupide blessure superficielle ait raison de moi. Et cela à cause d'un rendez-vous...

"Je l'ai déjà manqué..."
Bafouillais-je à demi-voix, irritée par ma bêtise.

Je demandai cette fois-ci où est-ce que je me trouvais. Peut-être était-il le chauffeur en question et qu'il m'avait récupéré car il n'était pas si crétin que ça, finalement. Ou bien se trouvait-il être un autre chauffeur moins crétin que le premier qui m'avait découvert et emmené chez lui. Dans tous les cas, je ne savais pas où j'étais. L'inconnu ne me donna pas plus de détail sur le sujet, si ce n'est ce que je savais déjà mais je ne lui en voulu pas et ne prit pas la peine de redemander. Je concentrais plutôt mes forces à retirer la couverture tout en maintenant la vessie. Les seules secondes où j'ouvrais les yeux, c'était pour savoir si j'attrapais bien le tissu ou si je ne manquais pas de tomber lorsque je tentais de m'asseoir correctement. Une main frôla mon épaule au même moment et je ressentais que l'inconnu n'était pas loin de moi et surveillait que je ne tombe pas à nouveau dans les pommes. J'aurais pu lui rendre son sourire en lui assurant que tout allait bien et qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter... Seulement, je ne me serais pas cru moi-même. Là, maintenant, tout de suite, je fermais juste les yeux et attendais doucement que les vertiges passent. Ça ne prendra pas autant de temps qu'avec la mésaventure de Lord Darkar, mais il fallait m'en laisser davantages que quelques minutes, je m'en rendais compte.

Pendant ce temps d'adaptation, je reposais mes questions à l'arrache, sans prendre la peine de les organiser et en espérant qu'il répondrait à toutes. Ses pas s'éloignèrent de moi et instinctivement, je rouvris peu à peu les yeux. Il répondit d'une autre pièce que la tempête s'abattait sur Storybrooke et qu'il serait préférable que je reste pour la nuit. Seule la première partie de sa réponse m'interpella. Par curiosité, je cherchais du regard une fenêtre par laquelle je pourrais percevoir cette tempête et analyser par moi-même ce que je devais faire. Malheureusement pour moi, ces dernières étaient masquées par d'épais rideaux, ce qui donnait à la pièce cette atmosphère sombre et calme ou les flashs des éclairs ne nous atteignaient pas. L'intention était bonne mais sur le coup, je me sentis enfermée. J'avais besoin de voir l'état de ce temps. Peut-être pourrais-je voler si le vent ne souffle pas trop fort ? L'idée était tentante mais pour cela, je devais aller vérifier par moi-même. Il ne me restait plus qu'à me lever mais lorsque je retournai la tête, mon hôte se trouvait en face de moi, un verre d'eau à la main. D'un sourire poli, je le pris sans me faire prier et mon regard ne quittait plus le liquide qui le contenait pendant que le jeune homme poursuivait. Dehors aussi, il y avait un déferlement d'eau et j'entendais toujours les gouttes frapper contre la fenêtre.

"C'était bien une voiture, effectivement. Répondis-je en décalant mon regard sur lui. Je vous remercie de m'avoir aidé malgré la tempête. Vous n'avez pas eu du mal à m'emmener chez vous par ce temps ? Vous étiez peut-être en voiture, vous aussi ?"

J'avais espoir que par sa réponse, il m'indique aussi où se trouvait exactement sa maison en question. Même si le salon en lui-même semblait grand, rien ne m'aidait à savoir où je me trouvais et c'était déboussolant. Je buvais mon verre d'une seule traite et je compris alors à quelle point cet accident m'avait vidé de mon énergie. Lorsque... Jefferson - si j'avais bien compris - s'était affalé sur son fauteuil de telle sorte à y rester pour parler, j'en avais presque envie aussi. À l'heure qu'il était, c'était ce que j'aurais dû faire une fois chez moi, devant une série ou un film. Ou bien, sans toute cette histoire, serais-je encore en forme pour étudier la magie avec un paquet de gâteau en guise de compagnie. Dès le départ, j'avais prédit que la soirée ne se passerait pas come je l'imaginais mais c'était loin de tout ce que je pensais. L'idée de parler n'était pas forcément mauvaise mais dans ma tête, c'était comme si 22h sonnait plusieurs fois. Je ne pouvais pas me permettre d'abuser de sa gentillesse alors que j'avais encore peut-être les moyens de partir. Je n'étais pas une fée pour rien, si ? Il suffisait que le vent ne soit pas trop fort, que la pluie trop inondante et que l'orage trop... orageux, pour que je puisse rentrer sans problème. Les bruits qui venaient de dehors n'aidaient en rien à me rassurer, mais il restait que je devais aller vérifier et cela malgré l'invitation de Jefferson.

"C'est très aimable à vous et je ne vous remercierais jamais assez pour ce que vous avez fait..."


Je planifiais de le remercier en lui payant un verre si jamais l'occasion se présentait.

"Mais je ne veux pas vous déranger plus que cela. Vous semblez effectivement très fatigué et je ne peux pas me permettre de rester ici pour la nuit. Je suis sûre que la tempête va vite se calmer et je rentrerais chez moi sans que vous n'ayez besoin de me secourir une seconde fois."


J'étais quasiment sûre de me sentir un peu mieux - je ne parle pas pour ma plaie - ce qui était déjà une grande avancée. Le verbe "sauver" qu'il avait employé m'irrita légèrement mais je tentais de ne pas en prendre compte lorsque je le remercia une seconde fois de l'avoir fait. Je n'avais jamais aimé être sauvé par quelqu'un et ce ne sera jamais le cas. Si je dormais ici, ce serait une énième aide de sa part et je ne voulais pas avoir une dette en plus à lui devoir, même s'il avait été irréprochable jusqu'ici. Je savais me débrouiller seule, ça a toujours été ce que je me suis enseignée. Je savais que je pouvais parcourir un morceau de la ville sans avoir besoin d'escorte, comme j'aurais pu éviter cette voiture si elle ne m'avait pas pris par surprise... Le fait était que dans tous les cas, j'aurais trouvé un moyen. Aujourd'hui aussi, j'allais en trouver un.

Je me redressais, sac de glace sur la tête, et me dirigeai vers les rideaux en m'appuyant sur le divan. Il fallait que je montre que j'en étais capable, après tout. Par la même occasion, je répondis à sa question :

"Ici, vous pouvez m'appeler Aisha. Ne vous en faites pas, je ne resterez sûrement pas très longtemps...
Je me tournais vers lui. Je sais que j'en ai pas l'air comme ça mais je suis une fée et je peux tout à fait contrer une tempête lorsqu'elle se présente à moi. À part, je reprenais : Je sais me débrouiller seule..."

Enfin, je me trouvais près de la fenêtre. Je laissais entrer un rayon de lumière du temps catastrophique qui faisait dehors pour observer de moi-même tout ça. La triste conclusion est que je n'y voyais quasiment rien... La brume maudissait ma vision et même si je tentais de rentrer en volant... Je ne pourrais pas retrouver mon chemin. Le temps était contre moi et ma débrouillardise et je le haissais intérieurement, grimaçant de déception à l'extérieur. Je posais mon crâne contre le mur, séparé de ma main puis du sac de glace. La pression me fît mal sur le coup, mais je l'ignorai.

"Ou peut-être pas..." Murmurais-je à nouveau.

Je refermais le rideau et m'appuya contre le mur, pensive.

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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-07-24, 13:17


La malchance nocturne

Jefferson & Aisha



La pluie avait redoublé d’intensité et Jefferson n’aimait pas ça. Il n’aimait pas les orages, le bruit violent du ciel se déchirant, du ciel souffrant exprimant toute la douleur qu’il avait. Jefferson avait toujours pensé que la pluie n’était en réalité que le ciel qui pleurait toute la méchanceté du monde, toutes les atrocités qui pouvaient se passer à un instant T. Il accumulait, accumulait et puis, n’en pouvant plus de tout ce mal, laissait exprimer sa colère, sa rage, sa tristesse en zébrant la nuit noire d’éclairs vengeurs faisant mourir instantanément ceux qu’il touchait. C’était parce que sa mère, quand il était petit, dans la forêt enchantée lui avait raconté cette histoire du ciel triste quand un déluge s’abattait sur eux, qu’il avait enregistré au plus profond de lui cette crainte. Il ne croyait pas, en rien, ni en dieu, ni aux dieux, ni aux maîtres, pas après ce qu’il avait subi. Cependant, il croyait en une sorte de destin inéluctable, venu du fond des âges et contrôlé par quelque chose de puissant, des forces naturelles, de la terre elle-même, de la terre mère. Après tout, l’homme pouvait être assimilé à un parasite, où même à une maladie rongeant son hôte et la terre cherchait à s’en débarrasser par tous les moyens. Accrocheur, l’homme se serait calmé en voyant sa fin arriver, et la terre, dans son aimable bonté l’aurait accepté, d’abord par dépit, et puis après par amour. Une sorte de syndrome de Stockholm pour ces petites choses qui la martyrise, la détruise petit à petit. Et pour se venger, de temps en temps, elle reprendrait ses droits, montrant au final que si elle voudrait détruite tout d’un seul coup, elle pourrait le faire. Inondations, feux, tempêtes, tremblements de terres et hop, l’homme disparaitrait avec toute la magie qu’il aurait pu avoir. Frissonnant en imaginant ça, alors qu’un tonnerre assourdissant résonnait avec moins d’intensité que dehors dans le manoir, Jefferson regarda la jeune femme avec un petit sourire en coin. « Non, malheureusement j’étais à pied ! » Il hocha la tête avec un moue sur le visage, avant d’éclater de rire. « Mais je suis assez costaud, le sport que j’ai fait il y a quelques années m’a enfin servi ! Vous n’êtes pas lourde ! Or entre la pluie, le sol glissant à cause des pierres, et le fait que vous soyez évanouie comme un poids mort, j’ai mis un peu de temps avant d’arriver ! Mais l’essentiel c’est que vous soyez entière et en forme, le reste ne compte pas. » Petit clin d’œil, Jefferson pensait qu’il avait joué assez finement sur ce coup-là. Evoquer le poids d’une femme n’était pas galant, mais après tout, c’était la vérité. Elle pesait son poids et avec les conditions météorologiques dehors, ça n’avait pas été une partie de plaisir.

Tapotant sur le bras du fauteuil, il lui envoya un énième sourire de pub pour dentifrice. « Ecoutez, c’est la moindre des choses que d’avoir fait ce que j’ai fait ! Je n’aurais pas pu me regarder dans une glace si je vous avais laissé dans cet état avec la tempête qui s’abat maintenant. » Et il passa aussi sous silence le fait qu’il avait surtout fait parce qu’elle lui avait rappelé Priscillia. Si ça n’avait pas été le cas, il l’aurait peut-être simplement déplacé, sous un arbre, mais jamais il n’aurait poussé le bouchon plus loin. Encore là, alors qu’il plantant ses iris dans les siens, un autre frisson le prit, voyant cette lumière de détermination que sa femme avait. Passant la main sur ses yeux pour couper le contact, il ne voulait pas qu’elle vienne le hanter comme ça, sachant pertinemment qu’il pouvait dérailler à tout moment. Dès qu’il entendit le mot fatigue, il se leva d’un bond, ses soucis envolaient au loin. « Mais non ! Ce sont des sottises, je vais très bien ! Par contre, vous … il n’est pas question que vous sortiez dehors ! » Comme pour appuyez ses dires, le ciel éclata, et la foudre tomba sans doute en ville. Les murs pourtant épais du manoir tremblèrent et Jefferson lança un regard de je vous l’avez bien dit à la brune. « Enchanté de faire votre connaissance Aisha. » Aisha … un nom à la consonnance exotique, ce qui plaisait plutôt bien au chapelier qui s’approcha doucement d’elle. « Une fée ? Voyez vous ça ! » Son sourire s’illumina et il tapa dans ses mains, son excitation grimpant d’un cran. « Je n’en ai pas rencontré depuis que j’ai embauché Tink à la boutique ! » Sa petite fée de Neverland ! Certes elle n’était pas l’employé du mois, ni même de l’année, mais Jefferson aimait bien son air cabotin, lui rappelant quelques souvenirs agréables avec le capitaine crochet. « Oh je n’en doute pas que vous devez être forte ! Cependant, ça relèverait de la folie d’essayer de sortir par ce temps, ce n’est pas une petite tempête, c’est quelque chose d’autre, de plus … puissant. » Il avait jeté un coup d’œil quand Aisha avait ouvert les rideaux, et s’il n’était pas rassuré avant, il commençait maintenant à avoir un peu peur et il n’aimait pas du tout ça. « Et la folie, ça me connait ! Restez ! Vous ne me dérangez absolument pas ! Le manoir est grand, et ça tombe bien ma colocataire n’est pas présente ce soir. » Sasha était sortie, où il n’en savait rien mais s’il y avait bien quelqu’un pour qui, il ne se faisait pas du souci c’était elle. La reine des enfers pourrait très largement maitriser un ouragan tel que celui-ci. « Ecoutez, je n’ai vraiment pas envie que vous vous fassiez mal à nouveau et que cette fois, soit la fois de trop. Ici, vous êtes en sécurité, il ne vous arrivera rien ! Je sais que ça peut faire un peu peur, d’être dans une grande maison que l’on ne connait pas, avec un inconnu mais soyez sans crainte ! » Hochant la tête, il croisa les bras devant son torse pour affirmer sa position. Il savait enjoliver les discours, manipuler les mots pour appâter les gens, comme un pêcheur met un ver apetissant sur sa ligne pour attraper des gros poissons. Il avait besoin de s’amuser, et la jeune femme aussi !

Se détournant d’elle, il se dirigea vers la grande chaine hifi. Tapotant son menton quelques instants, il l’enclencha et une musique pop raisonna dans le salon. « Mettez vous à votre aise, je vais nous préparer quelques rafraichissements et de quoi grignoter. » Tout sourire et en sifflant la musique, il se rendit dans la cuisine pour faire ce qu’il avait dit. Avec une grande agilité, il commença à préparer deux verres de cocktails sucrés et colorés, digne des plus grands barmans de la planète. Puis, il sortit toutes sortes de choses à manger, du saucisson, du fromage, des légumes à croquer, des chips et même des petits fours. Mettant le tout sur un plateau, il plaça ses mains sur ses hanches pour tout vérifier quand un sourire digne de son ami le chat du cheshire s’étira sur son visage. Se précipitant sur un des placards, il en sortit une boite en fer où des dessins de paysages anglais étaient dessinés dessus. L’ouvrant, il huma l’odeur de la poudre blanche qu’il avait fabriqué lui-même. Avec la cuillère doseur, il se mit le paquet dans son verre, sachant parfaitement qu’il lui en faudra beaucoup pour atteindre un état de bien être avancé. Quant au verre de la jeune fille, il lui en mit deux, avant d’en mettre une troisième en pouffant comme un gamin. « Avec ça, on va s’amuser comme des petits fous. » Remuant jusqu’à la dilution de la poudre, les cocktails sentaient extrêmement bon, une odeur attirante et alléchante et Jefferson du se faire violence pour ne pas le boire immédiatement. Par contre, il plongea la cuillère dans la boite et se l’enfourna dans la bouche sans ménagement. Avalant avec difficulté, toussotant et crachant, il senti qu’il en était passé dans ses fosses nasales. Il se précipita alors sous le robinet pour boire à grande goulée pour que ça passe. Levant les yeux au ciel de sa propre idiotie, il rangea sa petite boite avant de porter le grand plateau dans le salon. « L’apéritif est servi ! » Posant le tout sur la table basse du salon, il passa sa main dans les cheveux avant de reprendre sa place, dans son fauteuil. « Si vous voulez, on peut se tutoyer, ça sera beaucoup plus sympathique. » Sa voix était chaude, et il affichait le visage du parfait hôte qu’il savait être. « Voici le Pitipak, un cocktail à base d’orange, de mandarine, de papaye, de citron, et de mangue, garanti sans alcool ! » Mais pas sans drogue, chose qu’il ne précisa pas. « J’ai quelques notions de barman, et de barista. Si je n’avais pas fait mon concept store en salon de thé j’aurais peut-être du ouvrir un bar. Au moins il y aurait eu de l’originalité. » C’était une idée à creuser, peut être qu’il rajouterait une section bar à sa boutique, faisant vraiment quelque chose d’original. Levant son verre, il enjoignit Aisha pour trinquer, portant un toast. « Au sauvetage de la fée Aisha ! Qui s’en sort très bien ! Merci à moi et pas merci à cette voiture que j’irais dénoncer au shérif demain matin ! » Les verres s’entrechoquèrent et il regarda attentivement quand la jeune femme le porta à sa bouche. Donnant le top départ, il en fit de même, poussant un soupir de contentement. « Qu’est ce que j’aime le sucre ! C’est vraiment trop bon ! Pas très rafraichissant mais pour les gourmands, un régal pour le palais. » Se léchant les lèvres, ne voulant perdre une goutte du cocktail mais surtout de la drogue, il posa son verre pour commencer à piquer dans les ramequins. « Alors Aisha, d’où viens-tu exactement ? Tu n’es pas une fée du pays imaginaire, je sais les reconnaitre. » La curiosité naturelle de Jefferson reprit le dessus, voulant tout savoir de la jeune femme, même si en réalité, il l’avait déjà ciblé dans son esprit. « Oh si tu veux, tu peux aussi me poser toutes les questions que tu veux ! J’y répondrais avec plaisir. »



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If I could fly across this night
Faster than the speed of light
I would spread this wings of mine
Through the years and far away

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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-07-24, 19:45

La malchance nocturne
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Le verre d'eau à moitié plein qui m'avait été donné remua dans mes mains en décalé avec le liquide. Je tentais de me souvenir qui tenait le volant mais la scène s'était passée si rapidement que lorsque je m'étais retournée, je ne vis qu'un flash jaune puissant et puis le rose de mon bouclier qui retenait un renversement certain. Dommage pour moi, il n'a pas été suffisant à ma chute et par le plus grand et mystérieux des hasards un si bête accident me conduisit ici, dans un lieu étrange et inconnu à l'image de son propriétaire. Depuis mon arrivée, il avait été au petit soin avec moi, à tel point que ça en devenait presque trop aimable. J'étais encore bouleversée, c'était certain, ainsi je ne prenais pas la peine d'écouter cette intuition de courir jusqu'à la première porte d'entrée que je trouvais. Déjà, ce n'était pas poli... Et puis je n'en avais pas la force. Ma seule force pour le moment était de parler et je crus comprendre qu'il en avait envie, lui aussi, sans pour autant se glisser dans les détails et répondant à mes questions. C'est pour ça qu'après m'avoir décrite comme peu lourde mais un peu quand même car inconsciente comme un cadavre, je ne savais toujours pas où je me trouvais... Mais ça paraissait loin car il mit du temps à arriver chez lui - disait-il. Il semblait incroyablement bien et à l'aise, ce qui me laissait penser qu'il était saoul. Je n'arrivais pas à mettre la main sur cette odeur de brûlé qui émanait de la pièce et j'hésitai presque à demander s'il faisait la cuisine. Le remerciant encore et encore, mon principal objectif était tout de même de retrouver mon salon et de me préparer à manger - parce que j'avouais avoir assez faim ayant raté mon pique-nique avec Tecna. Pour ce qui était de son cas, en plus de ne pas sembler être dans son état normal, il disait lui-même être fatigué ! Je ne pouvais pas l'embêter plus que ça et je me sentais d'ores et déjà en forme... Presque. De toute façon, le seul moyen de le savoir était de se lever et j'avais justement besoin de me rendre jusqu'à la fenêtre cachée par les rideaux rouges qui donnaient cette ambiance si... sombre. Mon regard ne cessaient de vagabonder dans cette direction alors que je buvais le verre d'eau tout en justifiant un départ précipité. Il n'en était pas de cette avis et je fus surprise de le voir se redresser du fauteuil avec énergie alors qu'il y a quelques minutes, il s'y affalait d'une mine abattue. Alors qu'il stipulait qu'il n'était pas bon de sortir en ce temps, les murs vibraient sous la puissance de la tempête et Jefferson sourit comme si cette dernière figurait son amie et qu'elle la soutenait fortement dans ses propos. Ce je-vous-l'avez-bien-dit ne me fit pas sourire mais frémir. Malgré toutes les bonnes intentions du monde, je n'arrivais pas à baisser mes gardes face à cet homme que je ne connaissais que de ce soir. J'avais vu bon nombres de personnes dans cette ville mais jamais celui-ci. De quel monde venait-il ? J'étais tenté de lui demander mais je ravalais cette curiosité pour m'engager vers le fond de la pièce où se trouvait la fenêtre, la vue sur l'extérieur, sur la tempête... Finalement, je n'avais pas envie de savoir qui il était. Je ne l'avais jamais vu auparavant, je ne m'attendais pas à le revoir de sitôt après être sortie d'ici. Mon prénom suffisait-il à répondre à sa vaste question sur mon identité ? Peut-être que ça aurait pu si je n'avais pas eu la prétention d'en rajouter sur mon autre identité féerique ! J'étais si persuadée que ce pouvoir me servirait à rentrer chez moi que je sous-estimais le temps grondant à l'extérieur. À quelques mètres de moi, Jefferson pouvait très bien voir la mine décomposée que je tirais face au néant grisâtre que dissimulait ses rideaux, mais il n'en conclut rien, trop heureux de rencontrer une fée différente de ce qu'il connaissait. Son sourire était étincelant dans la pénombre et même sans que je ne sorte un mot, il continuait lui-même la discussion, si bien que je savais désormais qu'il tenait une boutique. Laquelle ? Est-ce que Stella le connaissait ? Non, non... Pas de question. Je n'ai pas le temps. Je ne passerais pas la nuit ici et je devais trouver une solution pour rentrer. Certes, je n'étais pas aussi forte que le vent, pas plus que la pluie au vue des cordes qui tombaient... Mais est-ce que c'était une raison d'abandonner ? Non, clairement pas. Il avait beau être aimable, quelque chose me disait qu'il n'y avait pas que ce temps qui était louche. Peut-être qu'en ville, un habitant tentait des expériences délirantes qui causa cette instabilité météorologique et que par sa faute, je me retrouve chez un homme spécialiste de la folie ! Ces propos n'avaient pas de sens, son humeur exalté non plus et j'avais peur de finir comme lui au beau milieu de la nuit. La seule chose qui me rassurait, c'était qu'il avait une colocataire mais cette dernière n'était même pas présente ce soir... Je laissais vaguer un regard distrait vers la sortie du salon... Qu'est-ce qui s'y trouvait, après ? Cette maison semblait aussi grande qu'il le décrivait et je ne doutais pas qu'une colocataire ne devait pas prendre beaucoup de places, pas plus qu'une invité de dernière minute. Mais était-ce le sujet ? Parce qu'au final, qu'importait l'espace, c'était celui qui y vivait qui m'inquiétait et cela malgré qu'il me répète que j'étais en sécurité. Il devait s'en rendre compte avec les minutes... Chaque prise de parole crispait ma mâchoire. Je n'étais pas aussi "à l'aise" qu'il le voulait...

"Je... Je ne sais pas..."

C'était la seule réponse que je lui donna après toutes les perches qu'il m'avait tendu. Croisant à mon tour les bras lorsqu'il me tourna le dos pour combler le silence par une musique pop rythmée, je réfléchissais à un moyen de quitter la maison. Il était clair que je ne pouvais pas compter sur mes ailes ni même ma magie, trop faibles pour un tel trajet. L'aide de Jefferson n'était pas envisageable même s'il semblait très déterminé à m'éviter tout autre accident. Peut-être devrais-je accepter son aide mais la modifier quelque peu ?

"Une voiture !" Lançais-je vivement alors qu'un sourire se décrochait sur mon visage.

Je redressai mon regard vers le jeune homme mais il n'était plus là. Je crois qu'il avait mentionné un apéritif à me ramener. Réagissant bien tard à cette idée, mon ventre se mit à gargouiller et je dus étouffer ses plaintes en l'entourant de mes bras. Sans y prêter attention, je m'engageais vers la sortie du salon pour rejoindre Jefferson à la cuisine, sans savoir où se trouvait exactement la salle. Finalement, je n'en avais pas besoin car de toute la maison, c'était la seule pièce allumée avec le salon. Je n'avais jamais vu une personne vivre dans un bâtiment si sombre, on pourrait aisément le comparer à un manoir... Était-ce là où je me trouvais ? Peut-être n'étais-je pas aussi loin de la forêt que je ne pensais, finalement... Le doute me prenait à la gorge. Au milieu d'un couloir sombre, je tournais le dos à la lumière qui émanait de la cuisine, hésitante à m'engager plus loin. Les questions fusaient dans ma tête mais encore une fois, je me retenais d'en poser une seule. L'objectif principal était de partir d'ici tant pis pour le reste. La nuit ne porte pas très bon conseils lorsque nous nous retrouvons chez un inconnu. Ce dernier toussotait justement dans la pièce d'à côté. Je voyais son ombre se déplacer sur le sol puis entendis l'eau du robinet s'allumer. Tournant nonchalamment les talons vers la lumière, je rentrais dans la cuisine - qui était nettement plus éclairée que la pièce principale - et découvris Jefferson arrangeant son plateau de garnitures. Il semblait tout aussi en forme que tout à l'heure... Et l'eau du robinet était éteinte. C'est avec un grand sourire qu'il s'approcha de moi, arquant un sourcil curieux. L'apéritif était prêt... Hourra. Sa joie ne déteignit pas sur moi, j'esquissais le demi d'un sourire décontenancé et le suivis sans un mot jusqu'au salon.

Vous vivez dans un sombre maison, dites-moi. Peut-être n'en est-ce pas un d'ailleurs ! Un manoir ? Est-ce que vous êtes le propriétaire du manoir près duquel j'ai été bousculée par cette voiture ?

Je n'en disais rien. C'est vrai... À quoi bon mener l'enquête ? Je saurais bien vite où est-ce que je me trouvais une fois que j'en serais sortie. Ce n'était qu'une question de temps et de compréhension ! L'idée de la voiture n'était pas une mauvaise idée, il suffisait pour cela qu'il en ai une et si mes suppositions étaient justes, il ne pouvait pas vivre sans transport en commun, isolé de la ville, alors qu'il tenait une boutique la journée. Peut-être rentrait-il justement de son travail lorsqu'il me retrouva sur la chaussée (on peut appeler cette route boueuse ça comme ça...). Seulement... Il m'avait précisé m'avoir porté et donc être rentré à pieds... Qu'importe ! Sans prendre la peine de m'asseoir, j'attendais que l'hôte se redresse pour enfin prendre la parole, le regard pétillant. Il me coupa avant que je n'eus le temps de commencer ma phrase et proposa que nous nous tutoyons. Je grimaçai, alors.

"Hum... Oui. Bafouillais-je, le regard plissé. Enfin, non. Je soufflais et reprenais par des gestes explicatifs. Imaginez si nous prenions la voiture pour rentrer. Vous devez forcément en avoir une, non ? Ce serait un très bon moyen d'arriver à temps chez moi avant que minuit ne sonne ! Nous irons doucement, je vous le promets !"

J'avais évidemment pensé à l'idée d'obtenir un second accident avec la voiture sur une route glissante et une tempête interminable. J'avais évidemment pensé que c'était égoïste pour moi de demander à un inconnu qui venait tout juste de m'aider de prendre sa voiture au risque de la faire s'écraser contre un mur par mégarde. Sincèrement, rien ne laissait penser qu'il allait accepter.

"Si vous préférez, je peux vous l'emprunter et je vous la ramène demain, sans faute !"

Ce n'était décidément pas mieux. J'avais déjà prévu meilleur plan, il fallait l'admettre. Peut-être que la seule chose qu'il me restait à faire était de prendre mon mal en patience et d'ouvrir l'œil toute la nuit ? Après tout, que pouvait-il m'arriver de grave si je restais dans le salon à bavarder avec cet homme ? J'ai des pouvoirs magiques et je sais très bien me défendre sans, de toute façon. Mon instinct avait beau signaler qu'un problème allait arriver, je me consolais à me dire que je saurais le résoudre.

"Laissez tomber. Ce... Ce n'était pas une bonne idée."

Comme résolue, je baissais mon regard sur le plateau - et plus précisément les boissons. Mes sourcils se froncèrent.

"Qu'est-ce que c'est ?"

Du Pitipak, un cocktail que je ne connaissais absolument pas et que Jefferson garantissait sans alcool. Était-ce seulement vrai ? Cet homme semblait beaucoup trop joyeux pour ne pas boire, ainsi j'avais beaucoup de mal à le croire, jusqu'à ce qu'il mentionne le salon de thé.

"Vous... Vous êtes le propriétaire du salon de thé ? Vous êtes Jefferson, l'homme qui a combiné la passion du chapeau avec celui du thé ?"


Tout semblait avoir un sens, d'un seul coup. Stella m'en avait parlé avant de partir pour sa carrière de styliste en Europe. Elle adorait cet homme pour ce côté spécial qu'il dégageait aussi bien en personne que dans ses créations. Je ne l'écoutais qu'à moitié lorsqu'elle l'avait mentionné dans son discours sur l'art de la mode - je ne l'écoute toujours qu'à moitié quand nous abordons ce sujet. Si ce qu'elle dit est vrai, alors je ne devrais pas m'étonner qu'il soit si spécial avec moi aussi. l'alcool n'aurait rien à voir là-dedans...

"Une amie m'a parlé de vous. Elle aime beaucoup vos créations..." Lançais-je, pensive.

Je pris le verre dans mes mains et en analysa discrètement le contenu. S'il y avait bien quelque chose qui pouvait me faire du mal sans que je ne le sache, c'était bien dans cette boisson que ça se trouverait. Peut-être pouvais-je refuser ? Après tout, je n'avais plus soif depuis mon verre d'eau et si mon ventre gargouillait, c'était surtout parce qu'il criait famine. Ma dernière seconde d'observation fut la seconde de trop car je lançais intentionnellement une perche à mon hôte qui s'empara du verre à son tour avant de le lever dans ma direction. Mon attention se suspendue un instant sur le liquide qu'il présentait puis sur le propriétaire en question. Il me souriait patiemment sans aucune forme de pression - si ce n'est son intense regard. Sans pouvoir l'expliquer, je me sentis comme prise dans un piège de souris alors que la maison était immense et les possibilités si nombreuses... Tant que je ne sortais pas de la demeure. Que pouvait-il m'arriver ? Je n'en savais absolument rien et c'est ce futur si incertain qui me trompa en me faisant croire qu'il pouvait tout aussi bien se passer quelque chose d'horrible, comme il ne pouvait rien se passer jusqu'au levé du matin. Je décidais par moi-même qu'il ne se passerait rien - disons plutôt que je l'espérais - et je levais à mon tour mon verre jusqu'à rencontrer le sien pour trinquer, un nouveau sourire sincère décroché sur mes lèvres.

"Aux surprises que nous réservent parfois la vie..."

La vérité, rien que la vérité... J'avais passé 4 ans de ma vie à Storybrooke sans rien de nouveau sur lequel je pouvais me plaindre. Seul mes recherches en magie et les quelques rencontres que j'ai pu faire lors de mes cours de danse comblaient mes journées. J'étais assez solitaire - comme autrefois - et ce vide s'élargissait à mesure que le temps passait. Qu'est-ce que je regrettais ma vie d'avant, à Magix... Je ne savais pas pourquoi, mais les couleurs vives du cocktail me faisaient penser aux convergences que j'avais l'habitude de faire avec Stella. Elles me faisaient aussi penser à la plage, au soleil, à la chaleur... Mais le verre était froid, lui. Me résolvant à ne plus y penser, je bus deux gorgées du verre qui me laissa un goût étrange dans la bouche. Je reposais ce dernier en grimaçant de la quantité de sucre qu'il s'y trouvait. J'ai toujours été plus salé que sucré, mais je n'en voulais pas à l'hôte de ne pas l'avoir su avant. Après tout, depuis mon arrivée, je parlé de rien si ce n'était des solutions pour quitter sa maison. Je n'arrivais pas à croire qu'il pouvait encore être si gentil envers moi alors que je ne répondais que froidement à ses questions, sans chercher à poursuivre une discussion avec lui. J'allais pourtant passer la soirée ici alors il était peut-être temps de m'ouvrir un peu. Je ne le faisais que peu habituellement et encore moins ces dernières années. Qu'est-ce que je perdais avec un inconnu ?

Je ne connaissais pas le Pays Imaginaire. Enfin si, vaguement de nom, mais je ne m'y étais jamais rendue et je ne m'étais jamais intéressée au conte qui l'entourait.

"Non, Répondis-je en piquant quelques chips de sa coupelle. Je viens d'une autre planète, la planète d'Andros, d'où je suis la princesse. Dans mon... hum, conte, L'idée sonnait bizarrement, les fées sont des princesse d'un royaume. Chacune se retrouve dans une école de fée sur la planète Magix. Moi et mes amies avons étudié à Alféa mais j'étais arrivée après elles. Avant, j'étais plus confinée au château à étudier avec des professeurs particuliers... Rien de très réjouissant."

Je me rendais compte que j'avais vraiment très faim. Durant ma prise de parole, j'enchaînais encore deux tranches de saucissons et un morceau de carotte à croquer. Évidemment, j'avais moi aussi des questions à poser et pas qu'une seule. Sa proposition tombait donc à pique. Je pris trois chips avec moi que je craquais entre mes dents une à une.

"Oui ! J'attrapais une serviette pour m'essuyer les mains puis penchait la tête sur le côté en direction de Jefferson, reprenant mes airs sérieux. Où sommes-nous, exactement ? Je parierais vaguement sur le manoir vers lequel j'ai perdu connaissance mais ce serait une trop grand coïncidence pour être vrai, non ? Je l'ai toujours pensé inhabité ce bâtiment... Même si je n'y passais pas très souvent.Pourquoi vous... Je butais sur le mot un instant, me rappelant que lui me tutoyait sans hésitation. Pourquoi t'isoles-tu de la sorte ? Je comprends qu'on souhaite vouloir de la paix, mais tout de même... Enfin, non cette question n'a pas d'importance. Stella m'a parlé de v... toi mais que brièvement et même si je me méfie de toi, je tiens tout de même à savoir qui tu es. Jefferson ne suffit pas. D'où est-ce que tu sors ?"

Quelque chose n'allait pas... Je venais ouvertement de confier la méfiance que j'avais à son égard comme si un filtre à paroles trop significatives avait été coupé. Je baissais le regard sur un côté, comme surprise par moi-même, mais Jefferson ne me laissa pas le temps d'y réfléchir, il répondit et je l'écoutai attentivement.

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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-07-28, 12:48


La malchance nocturne

Jefferson & Aisha



Jefferson n’était pas patient. Il ne l’avait jamais été et ne le serait jamais, on ne change pas à son âge. Alors de voir, que la jeune fille ne répondait pas à ses questions et cherchait désespérément à partir commencer à l’agacer un peu. Il ne comprenait pas. Il l’avait sauvé d’une mort certaine, lui offrait le gîte et le couvert, était d’une amabilité qui l’était presque lui-même et pour le remercier que faisait elle ? Partir. Elle voulait fuir comme si elle avait le démon devant ses yeux. Certes il n’était pas un parangon de vertu, bien loin de là mais il n’était pas non plus un violent sadique qui allait lui sauter dessus pour la violer et la découper, peut importe l’ordre. Il avait juste envie de se détendre, de passer une bonne soirée et en charmante compagnie. Le destin avait dû voir l’échec cuisant de son expérience importante cet après midi et il lui avait envoyé Aisha. Sauf que ce n’était en rien amusant. Croisant les bras autour de sa poitrine, il eut une moue d’un enfant de quatre ans quand elle parle de voiture, de sa voiture. Il s’esclaffa avant de se reprendre immédiatement, braquant son regard sur elle. « Pas ma titine » Murmurant dans son foulard, il leva les yeux au ciel. Et puis quoi encore ? Un chapeau magique pendant qu’on y est ? Non personne n’aurait sa voiture, son bébé, sa splendide Porsche rouge qui lui procurait, en moindres, les mêmes sensations que lorsqu’il utilisait sa magie de transport. La vitesse, l’adrénaline et surtout la liberté d’aller n’importe où, de faire n’importe quoi. Il ne la prêtait même pas aux habitants du pays des merveilles, alors à elle ! une inconnue justement qui ne cherchait qu’à être loin de lui ! Jamais de la vie ! Plutôt se refaire décapiter que de mettre quelqu’un d’autre que lui au volant de son bijou.

Dès qu’elle prononça les mots magiques de « laissez tomber », Jefferson retrouva son sourire charmeur et son hospitalité. L’incident était clos, et il ne s’y attarda plus dessus, surtout quand il vu le visage d’Aisha s’illuminait. Penchant un peu la tête sur le côté, il gloussa quand il la releva et tapa dans ses mains. « Oui c’est bien moi ! Le géniallisme propriétaire du chat-peau-thé » Enfin ils allaient pouvoir discuter de quelque chose de passionnant, c’est-à-dire la création de son concept store, de sa boutique. « Je suis chapelier depuis de nombreuses années et le thé est ma boisson favorite alors c’est assez logique d’avoir associé les deux pour former quelque chose d’encore plus extraordinaire, qui ne s’était jamais fait ici ! Un concept store comme dise les européens. » Quand la barrière avait été enlevé, que Storybrook n’était plus une prison dorée, Jefferson avait sauté sur l’occasion pour partir. Tout seul, comme un grand, il s’était pris une année où il avait exploré ce monde sans magie mais qui pourtant, pouvait faire quelques petits miracles. Des palaces de Los Angeles aux Yourtes mongoles en passant par les Mas Provençaux et les maisons à Colombages du Danemark. Il avait foulé le sol des palais les plus grands du monde, et il avait même participé à certains fashion week, donnant un peu de son temps à ces gens qu’il estimait sans imagination. Il en était revenu gonflé à bloc, sa créativité presque au sommet de son art et sa besace rempli de thés, de drogues et autres plantes qu’il appréciait tant. D’ailleurs, il songeait à repartir, peut être faire un voyage collectif, où même ouvrir une agence de voyage pour les Storybrookiens en manque de sensations fortes. « Ton amie doit alors avoir très bon goût ! J’aimerai bien la rencontrer dans ces cas là ! J’apprécie fortement d’échanger avec les personnes qui regardent mais surtout qui portent mes chapeaux. » Parce que oui, Jefferson avait juste fait la liaison appréciation de chapeau égal achat de chapeau. Peut être que l’amie d’Aisha ne faisait que passer à la boutique pour boire un thé original et qu’elle admirait les chapeaux comme on admire une œuvre d’art, mais pas dans l’esprit du chapelier. A partir du moment où on aime, on l’achète. Mentalité de riche, qu’il avait eu même en étant pauvre, peut être pour cela qu’il était devenu dès son plus jeune âge, un voleur hors pair, pour obtenir ce qu’il voulait et surtout ce que les gens qu’il aimait voulaient.

Voyant qu’elle se détendait avant même d’avoir bu son cocktail maison, Jefferson afficha un sourire email diamant à la jeune femme qui accepta son toast tandis que sa curiosité rentrait en action. L’écoutant avec attention, il piocha dans les aliments alors qu’il hochait de la tête. « Oh une princesse ! » Mettant la main sur sa bouche pour éviter qu’un bout de chou-fleur ne sorte, il avala rapidement avant de reprendre. « J’ai vraiment bien fait de te sauver ! Surtout si tu as un destin à accomplir. » Ah Jefferson et la demi-mesure, comme en cuisine, mettant toujours le paquet entier. « Magix, Andros je ne crois pas y être déjà allé ! Surtout que je me serais rappelé du nom de la planète qui s’appelle comme la compote. » Jefferson, animateur de blague depuis 1666, anniversaire, Bar Mitzach mais surtout enterrement. Blague pas chère car très nul, ne faisant en principe rire que lui ou à de très rares cas quelques wonderlaniens. Essayant de reprendre son sérieux, s’essuyant même une larme au coin de l’œil, il rebut de son cocktail pour faire passer sa blague. « Ah voila une question intéressante ! Ou sommes-nous ? » Posant son verre sur la table basse, il toussa un peu pour éclaircir sa voix. « Tu devrais pariais au loto car tu gagnerais certainement le gros lot ! » D’un geste théâtral de la main, Jefferson montra le salon, tout le salon. « Bienvenue au Manoir, susnommé par ses habitants permanents et les quelques ponctuels la Crazy House, en référence bien entendu au célèbre cabaret parisien, le Crazy Horse. » Se levant d’un bond, en évitant en parfait esquive la table basse, il continua de faire des grands gestes avec les bras. « On dirait qu’il est inhabité, l’extérieur est froid, sombre, sorti tout droit d’un film d’horreur mais l’intérieur ! Ouhlalala ! » Secouant son poignet, tout en faisant un clin d’œil à Aisha, il reprit de plus belle. « C’est féérique, magique, emplin de couleurs chatoyantes, de modernités, de pièces qui font rêver car comme j’aime bien dire, ne jamais juger un livre à sa couverture. » Bien entendu, il passa sous silence aussi la référence au fait que la plupart des gens venant ici n’avaient pas forcément toutes les lumières allumées, et qu’EDF avait connecté très fortement les mauvais câbles entre eux. « M’isoler ? » Se stoppant net dans ses mouvements, il se gratta la tête pour répondre à cette question. En réalité il n’avait pas vraiment choisi d’habiter là, c’était la malédiction qui l’avait fait venir ici, mais peut être pour une bonne raison. « Je n’aurais pas dû être seul. » Voila le problème. Sa voix perdit quelques tonalités et il se détournant rapidement du regard perçant d’Aisha, regard qu’il avait l’impression de reconnaitre, quand Priscillia lui posait une question qu’il essayait d’esquiver avec ses grands effets de manche. Non, la détente ! Voila, il ne devait penser qu’à ça, la détente et pas autre chose.

« Il y a pleins de monde ici ! C’est un très grand endroit pour faire la fête, prisé par les meilleurs. La prochaine fois qu’une party s’organise je t’enverrais une invitation. » La capacité de résilience de Jefferson était étonnante, voir déroutante mais toujours aussi fascinante. Se rasseyant tranquillement dans son fauteuil, il finit d’une traite son cocktail, pensant qu’il allait devoir en refaire. « C’est sur que Jefferson n’est pas le nom le plus connu que je peux avoir. » Mystérieusement, ce fut à son tour de lancer un regard perçant à la jeune femme, tandis que son sourire prenait la forme de celui de son chat préféré. « Tu n’as toujours pas encore trouvé Princesse d’Andros ? Pourtant tu devrais, car même si tu n’étais pas de la terre avant, cela va faire un moment que tu es à Storybrook ! » Se rapprochant d’elle, il commença à avancer sa tête, un peu à la manière d’une tortue. « Pleins d’indices sont pourtant présent autour de toi, dans le manoir, dans mes paroles jusqu’à maintenant. » L’aidait-il à retrouver son chemin ? Non ! Ce n’était pas son job, il ne s’appelait pas Cheshire, le chat aidant normalement les âmes perdues ! « Tic tac ! Tic Tac ! L’heure tourne, le lapin va encore crier qu’il est en retard ! Les tasses vont voler lors des non-anniversaire et Alice petite friponne met ses mains dans la peinture rouge … rouge comme le sang des têtes qui tombent. » Il n’avait pas l’habitude de faire ça, mais là, c’était étrange, comme mue par son instinct, il appuya doucement sur son foulard pour le faire descendre, dévoilant une partie de sa cicatrice unique en son genre. « Pourquoi un corbeau ressemble t’il à un bureau ? Vaste question que certains n’apprécient pas au pays des merveilles. Normal me dira tu ! C’est la sonnerie de la révolte, de la rébellion ! Plus de thés, plus de chapeaux, plus de chats, plus de loirs, plus de licornes, plus de dodo mais que de la désolation, des larmes et des cris de terreurs. Pays des merveilles ou pays des horreurs ? Tel est la question du corbeau ! »

S’appuyant d’un coup sur le fauteuil, il passa sa main sur son visage qui reflétait soudainement toute la fatigue que son corps endurait depuis des années et des années. « La méfiance est quelque chose de normale, de sain et je ne t’en tiens rigueur. Si j’avais été méfiant quelques années auparavant, je n’aurais actuellement pas le surnom du chapelier fou. » Ecartant ses doigts pour voir la réaction d’Aisha, il essaya de calmer les battements de son cœur. « Lewis Caroll est une petite enflure ! Vraiment ! Il ne sait que le quart de la vérité, de la véritable histoire et il s’est permis de faire son beurre sur notre dos ! C’est n’importe quoi ! » Descendant sa main sur son cou, réajustant son foulard pour ne plus voir l’atrocité de sa vie, il croisa les bras sur sa poitrine, comme pour se protéger du monde extérieur tandis qu’il sentait que ses démons intérieurs s’agitaient. « Le lièvre ! Mon ami ! Je n’y croyais pas quand j’ai lu pour la première fois son livre ! Mais quelle honte ! Quelle abomination sans nom ! Ce lièvre aurait du fini en civet mais non ! Caroll en a fait un personnage gentillet, marrant et attachant ! Tout le contraire ! Une pourriture ! Un assassin ! Un meurtrier oui ! » Il parlait, parlait beaucoup trop ! Mais qu’avait il mit dans ce cocktail ? Normalement un euphorisant ne devait pas faire cet effet-là ! Il devait être joyeux, heureux et pas malheureux comme les pierres. Peut être qu’il n’en avait pas mis assez et surtout que la question posée par Aisha faisait ressortir en lui des choses mauvaises. « Tu sais quoi ?! Je vais chercher le pichet de cocktail ! Mon verre est vide, le tien n’est pas loin non plus et quoi de mieux que quelque chose de coloré pour ranimer la discussion. » Ce n’était pas la discussion qui était morte, mais une partie de son âme. Sans laisser la jeune femme répondre, il se précipita dans la cuisine pour reprendre ses esprits, une énième fois. Passant son visage sous l’eau, il ne prit pas la peine de l’essuyer alors qu’il refaisait rapidement la base du cocktail dans une grande carafe. Prenant une autre boite en fer, contenant une autre substance, il fit la même chose, en avalant un peu avant. Cette fois, plus de cuillères, il y alla à la main, dosant à l’œil. Regardant les grandes aiguilles de sa montre, au-dessus de son réfrigérateur, il savait que dans une dizaine de minutes les effets allaient se faire sentir, et combiné aux premiers, il serait mieux. « Et voila ! Du Pitipak en grande quantité ! Nous en aurons pour la soirée, surtout si nous parlons beaucoup. Il m’arrive d’être très bavard, et surtout très et trop dans l’action quand je décris une situation. Je vis l’instant présent, passé et sans doute futur à deux cents pour cents, ce qui causera ma perte un jour ou l’autre. » Servant la jeune femme, il renvoya la balle dans son camp. « Donc des fées ! Quel type de magie utilises tu ? Et tu as des ailes aussi ? » Il se souvenait des ailes de Clochette et ça l’avait particulièrement fasciné. Maintenant il était comme un petit enfant, attendant de voir le spectacle.



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If I could fly across this night
Faster than the speed of light
I would spread this wings of mine
Through the years and far away

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| Dans le monde des contes, je suis : : Layla d'Andros, fée des fluides

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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-08-05, 05:38

La malchance nocturne
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Je me trouvais presque stupide de ne pas avoir eu l'idée de la voiture avant - à croire que me faire renverser par un même engin me traumatisa un moment pour souhaiter en utiliser. Mon hôte semblait si serviable envers moi que je m'étonnais qu'il ne m'ai pas proposé de me ramener au lieu de m'inviter à dormir ici, même si je savais bien que dans tous les cas je ne dormirais pas chez un inconnu dans un manoir avec autant de pièces mystères qui attisaient une brève curiosité à peine visible pour le moment. Jefferson semblait trop gentil pour refuser quoique ce soit, seulement c'est ce qu'il fît lorsque je proposa l'idée, se renfermant comme une huître dans son foulard, le regard fuyant. Il balbutia quelque chose que je ne compris pas mais il ne fallait pas être aveugle pour voir que la réponse était négative et que je n'avais pas de chance sur ce sujet-là. Le froid qu'il créa entre nous m'obligea à abandonner - me résolvant par ailleurs à passer la nuit ici. Je me pinçais l'arête du nez en me mordant la lèvre tandis que le jeune homme reprit son air jovial. Trop jovial. Qu'est-ce qu'il cachait sous son humeur euphorique ? Deux ou trois bouteilles d'alcool fort ? Je ne pouvais pas lui faire confiance... Mon instinct me répétait de ne pas lui faire confiance malgré toutes les bonnes intentions qu'il pouvait avoir. Ce n'est que lorsqu'il présenta sa boutique et les affaires qu'il y faisait que je me souvenus de qui il était - ou plutôt de qui j'en avais déjà entendu parler. On remercie Stella et ses longs sujets sur la mode qui dérivent parfois vers divers magasins qu'elle admire et dont Jefferson Hatters fait parti. Je me suis sentie bête de ne pas y avoir pensé plutôt. Les mimiques, la constante positivité "tout comme moi" disait Stella et son amabilité de gentleman ou je ne sais quoi... C'était l'exact description de mon amie et elle collait tout aussi bien avec l'individu que j'avais en face de moi. Cette personne était une connaissance de Stella et même s'il ne s'en souvenait pas, elle s'en souvenait. Elle est passée une fois dans sa boutique avant de partir pour l'étranger... Je ne l'ai pas revu depuis ce jour et je m'en voulais presque de ne l'avoir écouté qu'à moitié lorsqu'elle me parla de Jefferson et de ses créations.

"Stella est une grande styliste... Dis-je en hochant la tête, le regard ailleurs. Je... Je ne sais pas si elle a acheté un de vos chapeaux mais il est certains que votre boutique l'a marqué et elle... Elle admire beaucoup ce que vous faites."

Évitons d'en dire trop, je ne voulais pas inventer ce que mon amie n'avait pas dit et ne l'ayant écouté qu'à moitié, je ne pouvais pas débiter tout le discours qu'elle m'a tenu sur lui. Je parlais d'un mauvais destin un peu plus tôt et m'en voulais d'avoir atterri ici mais finalement, ce n'était peut-être pas plus mal. Stella était loin, Tecna n'était pas venue à mon pique-nique et même la météo était contre moi. La seule personne qui se trouvait présente pour moi était celle que j'évitais alors qu'elle ne m'avait rien fait si ce n'était m'avoir sauvé et me proposer un verre - sans alcool, de plus. Je n'avais rien à perdre, rien à gagner... Juste une nuit à passer à l'écart d'une ville que je n'aime pas. C'était un bon compromis, non ?

Trinquant après une légère et futile analyse de la boisson, je bus une ou deux gorgées et reposa le verre sur la table pour me présenter brièvement, sans trop entrer dans des détails inutiles qui viendrait à raconter ma vie. Rien qu'avec cela, l'hôte avait déjà à en dire et me retira, sans s'en rendre compte, le sourire de mes lèvres. Tout d'abord lorsqu'il nomma le destin que j'avais à accomplir, me faisant songer à ma vie passé en comparaison à celle de maintenant dont l'avenir ne m'était pas forcément favorable, ou plutôt vide de sens. Alors pensive, je me trouvais ensuite irritée par sa blague douteuse sur ma planète d'origine et je serrais la mâchoire en jetant un regard perplexe dans sa direction. Il était déjà en train de rire de son propre humour au second degré sans prendre la peine de voir la réaction de son interlocuteur. Je me retenais de parler car au fond - je savais que ce n'était pas dans une envie d'être méchant ou critique et j'avais déjà remarqué que son attitude était parfois similaire à un enfant. Un enfant ne pense pas forcément aux conséquences des paroles... Ou des actes. Ainsi, je me permis simplement de changer de sujet en me souvenant que moi aussi j'avais le droit aux questions, et je ne m'en priva pas. Je demanda alors si nous étions bien au manoir et il me le confirma rapidement, décrivant l'intérieur comme l'opposé de l'extérieur : chaleureux et festif. Se redressant par des grands gestes, je supposais alors que l'habitat était à l'image de son propriétaire. Mais pourquoi être isolé, alors ? Ma question était aussi innocente que sa blague et j'avouais avoir parlé avec un ton sarcastique qui marquait l'irritation produite, seulement sa réponse en figura bien plus sombre. Intriguée et embarrassée, j'allais demandé pourquoi il était si isolé alors que ça n'était pas son souhait mais il me coupa avant que je ne pus prendre la parole pour s'avoir sur son fauteuil et promettre d'un grand sourire que la prochaine fois, il m'inviterait là où il y s'y trouve toujours du monde. Je n'y croyais pas tant que ça malgré ses grands airs qui me laissaient assurément croire qu'il devait souvent se rendre au fête. Niant l'invitation, parce que je n'aimais pas particulièrement les fêtes pour ma part, je ne répondis pas et laissai le silence planer entre nous. Je savais qu'il comprenait ce silence comme je le comprenais et c'était mon intention car malgré des paroles expressives, le fait est que ce soir-là, il était seul. Moi-même je n'étais qu'un accident trouvé au milieu de la route. Du hasard. J'avais la sensation que le blanc n'allait pas dans les aveux puisque nous gardions tous les deux un silence fautif. C'est finalement moi qui reprenais d'un sourire sincère - mais des paroles fausses :

"Sans problème. La prochaine fois que tu fais une fête, invite-moi."

Il se présentait comme Jefferson et - en avouant me méfier de lui - je lui avais demandé dans un même sarcasme regretté qui il était réellement, car je savais bien que notre identité maudite ne signifiait rien contre ce qui se cachait derrière. Je ne me suis jamais intéressée aux habitants de Storybrooke pour la simple raison que je n'aime pas cette ville, pas plus que les histoires qui y sont contées. C'est à son tour que Jefferson décida de jouer aux devinettes et je l'avais compris dès l'instant où il me toisa avec insistance avant de s'approcher de moi sans me quitter d'un regard que je ne lâchais pas, quoique perdue. À quoi jouait-il ? Il était clair qu'il jouait puisque dans l'autre cas, il se présenterait comme untel sans questions rhétoriques qui valait un défi pour moi. Il me défiait de deviner son identité.

"Vivre dans une ville ne signifie pas connaître tout ce qu'elle renferme..." Répondis-je en fronçant les sourcils.

Il commença sa devinette comme un comédien commencerait sa tragédie. Je ne comprenais où il voulait en venir qu'à la mention d'Alice et du Pays des Merveilles. Les contes n'étaient certes pas ma tasse de thé, mais je connaissais celle-ci car c'était celle que Bloom m'avait lu alors que je ne me sentais pas bien, quelques jours après notre rencontre. Cette histoire me marqua par son illogique et j'en avais encore des questions à la fin du bouquin. De tous les livres que j'avais lu, celui-ci était le plus étrange et décalé, c'était certain, et je comprenais alors quel personnage j'avais en face de moi.

"Vous êtes... Le Chapelier Fou ? Je le scrutais un instant puis esquissa un fin sourire étonné. Vous êtes différent du conte."

Je ne réalisais pas que la différence, c'était tout le problème de Jefferson. Ou plutôt, tout le problème de l'auteur qui n'avait pas su faire son travail d'écrivain. Le jeune homme en semblait malade de haine envers lui face à la caricature et aux mensonges qu'il sortait dans ses écrits. Une main portée à son visage tandis que l'autre s'appuyait sur le fauteuil, je découvrais par sa simple voix un tout autre Jefferson et je ne parle pas de celui qui tient à sa voiture. Il était très tourmenté tant par son titre que par l'histoire qu'on dit sur lui. J'hésitais entre frémir de peur ou me redresser pour l'aider, même si au fond je savais qu'aucun geste n'était enviable à faire. Serrant donc simplement les poings, je divaguais mon regard sur la cicatrice qu'il portait au cou... N'était-ce pas la reine qui coupait la tête à ses ennemies ? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir car son attention se porta à nouveau sur moi et je dus tourner la tête vers un autre côté. Il s'assied en face de moi, des bras crispés contre lui, puis se révolta contre la description d'une de ses... connaissances. S'ensuivit un autre silence de plomb où il fixait la table et je le fixais lui. Mon regard se baissa à son tour et je soufflais sans trop réfléchir :

"Écrit-on sur quelqu'un car il est quelqu'un ou est-il quelqu'un car on écrit sur lui ?"
Cette question était pour moi-même, sans réponse. Je redressais la tête pour attraper une chips que je mordis du bout des lèvres, sans chercher forcément à en manger une grande quantité. Après un silence assez long, je repris comme si je me parlais à moi-même :

"C'est quoi un créateur ? Une personne qui écrit une histoire destinée à plaire aux autres plus qu'à elle-même ? Un individu qui créé un personnage dont il ne creuse pas toutes les facettes dans une histoire simplifiée destinée à des cibles d'un certain âge pour comprendre la vie le nez dans un bouquin ? Je coupais la chips en deux sans la quitter des yeux. Tu sais ce qui ne va pas dans ce monde ? Tout le monde pense être la création de quelqu'un mais personne ne réalise que leur créateur... C'est eux-mêmes. D'où sort tout ce que Lewis Carrol n'a pas dit sur toi et sur les autres ? Ça sort forcément de quelque part... Il n'est que l'auteur d'un conte pour enfant et tu n'es pas un personnage de ce conte, seulement une facette mal caricaturée."

Aisha, conseillère professionnelle ? Je me souvenais pourtant que, comme ce Lewis Carroll, je ne connaissais pas plus Jefferson que ça et que de son histoire, je n'avais lu que le conte. Je me taisais donc un instant pour avaler un des morceaux de ma chips puis reprit d'un sourire qui souhaitait assouplir la discussion.

"Ce que je veux dire, c'est qu'à défaut de ne pas aimer Storybrooke, il y reste certains bons côtés que la Méchante Reine n'a pas vu lorsqu'elle l'a créé. Elle n'avait pas compris que de nouvelles identités signifiaient aussi une nouvelle feuille blanche sur laquelle nous pouvions dessiner tout ce qu'on voulait et cela de n'importe quelle couleur. Ici, qui sait réellement qui tu es ? Moi-même, je ne te connaissais pas sous le titre de Chapelier Fou et tu restes Jefferson pour moi comme je serais Aisha pour toi. Tu sauras de moi ce que je te dirais et je saurais de toi ce que tu me diras. C'est notre choix,
conclus en haussant les épaules. Le corbeau ressemble au bureau car le bureau ressemble au corbeau. Et devine quoi ? Ils vivent tous les deux à Storybrooke !"

J'esquissais un clin d'œil qui se voulait rassurant et pour le coup, je faisais réellement au mieux. Tout ce que je disais était pensé et sincère, après tout je devais avoir un créateur moi aussi sur cette Terre... Peut-être devrais-je y songer avec plus d'attention, d'ailleurs, mais je maintenais que nous étions nos propres créations. Seulement, avais-je la moindre idée de quoi il parlait ? Je tâtais un terrain inconnu et j'espérais simplement ne pas m'égarer en chemin. Jefferson n'avait pas l'air simple à comprendre... Et lorsqu'il changea de sujet pour passer de conte à boisson, je suivis le mouvement et le laissa filer jusqu'à la cuisine pendant que je me maudissais d'avoir parlé, même si au fond, c'était toujours ça de tenter. Lorsqu'il revint - quelques minutes à peine - c'était un pichet plein de son fameux cocktail et un visage humide. J'avais l'impression qu'il venait de se le passer sous l'eau pour se rafraichir et peut-être oublier l'instant qui précédait. Rien que de parler de son passé le fatiguait et le crispait sur son siège. Je comprenais alors qu'on en revienne à moi, ce qui paraissait être la logique de notre discussion et je ne changeai pas la règle.

"Chaque fée à son propre pouvoir qu'elle fait ensuite évoluer à sa guise... Je suis la fée de l'eau et de tout autre fluide dont un liquide magique qu'on appelle le Morphix."

En guise d'exemple et d'autre distraction que la parole, je joignis mes mains avant de faire apparaître au creux de mes paumes un gel rose fushia que je maniais à volonté.

"C'est mon élément de prédilection, on va dire... Le Morphix peut coller et figer n'importe quoi comme il peut donner la forme d'un quelconque objet."

Je regardais un instant autour de moi ce que je pouvais facilement imiter sans dépenser trop d'énergie et prit en guise de modèle le pichet de cocktail. D'un geste de main, le Morphix se forma de lui-même et je pus même imiter la boisson, même si tout gardait sa couleur rose vif.

"C'est pratique pour pas mal de situation mais ce n'est que de la pure imitation. Pas de quoi boire ce qu'il y a dedans." Dis-je en grimaçant d'un sourire avant de faire disparaître la matière colorée.

Il y avait beaucoup de choses à dire sur la magie et sûrement plus que ce que je n'en savais déjà. Faragonda en cachait, ça c'était certain, mais depuis la fin de la malédiction, elle nie de plus en plus de choses en plus de nous éviter,et je ne saurais dire pourquoi...

"Moi c'est l'eau mais d'autres ont le pouvoir de la musique, le soleil et la lune, la nature, la technologie... Il y a beaucoup de possibilités ! Et dans tous les domaines, on peut progresser. Et oui, nous avons des ailes qui évoluent avec notre magie ! Tout part de transformation disons... Il y a la transformation basique avec des petites ailes et des pouvoirs simples puis nous obtenons ensuite plus de forces avec parfois des éléments qui s'ajoutent à notre tenue de fée. J'en suis à mon Enchantix personnellement... C'est une tout autre transformation avec de grandes ailes qui nous permettent d'aller plus vite, une autre tenue et des pouvoirs beaucoup plus puissants."


J'hochais la tête durant mes paroles, comme pendant un exposé de classe où le professeur prenait note de chaque information. Seulement, celui-ci avait le regard d'un enfant écoutant l'introduction avant la démonstration. Dans la déception du garçon, je m'affalais timidement dans le canapé et agrippais mon bras dans un sourire désolé.

"Je ne peux pas me transformer ici. Ça demande de l'énergie et après cette histoire de voiture, j'en ai perdu pas mal... Si je veux repartir en forme demain, il vaut mieux que j'en use le moins possible."

C'était totalement vrai, sans oublier le fait que je n'avais pas envie de me montrer en spectacle alors que les transformations se faisaient seulement en cas d'urgence. Certes, c'était ce que je comptait initialement faire avec Tecna pour nous entraîner mais il est clair que les plans ont bien changé. Néanmoins, ça ne signifiait pas que j'étais inutile en magie.

"Je peux quand même faire des choses.
Repris-je en utilisant le liquide du cocktail pour former plusieurs billes que je faisais danser dans les airs. Ça ne demande pas beaucoup d'énergies des déplacements comme ceux-là."

Je laissais les billes tomber dans son verre et - pour équilibrer - en fit tomber deux ou trois dans le mien.
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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-08-07, 14:07


La malchance nocturne

Jefferson & Aisha



Buvant son cocktail tranquillement, s’amusant à faire passer la paille de chaque coté de sa langue, il fixait avec une intensité la jeune femme, essayant de comprendre comment elle était arrivée là et de ce qu’il pourrait en faire. De ce qu’il saisissait, elle était une grande magicienne, ses amies aussi, alors comment avait-elle pu se perdre et avoir un accident aussi bête que celui-là ? Ne pouvait-elle pas créer un bouclier ? Ou même stopper la voiture avec sa magie ? Et surtout que faisait elle dans la forêt ? Il n’y avait que les gens louches qui parcouraient cette forêt, surtout à cette heure-là. Est-ce que sous ses airs de bonne fille, de jeune fille sage, se cachait une dévergondée ? Est-ce que le destin lui faisait une offrande pour qu’il puisse se défouler un peu ? Non non, ce n’était pas bien, il ne pouvait pas faire tomber les gens dans la folie comme ça, même si, c’était tentant, très tentant, la voix de son amie Harleena lui disant que oui c’était tout à fait possible. Gloussant à cette pensée, il se reconcentra immédiatement sur Aisha, qui n’était pas si troublé que ça, par son changement d’attitude. Deux minutes avant il l’aurait pu tuer de manière violente le lièvre de Mars s’il s’était présenté devant lui, et deux minutes après il était aussi concentré qu’un chimiste devant un soluté près à exploser à tout moment, et ça, il en connaissait un rayon. Ce qui lui faisait penser, pour revenir à la brune qu’elle n’était pas aussi lisse qu’il avait pu le penser en la portant jusqu’au manoir. Il l’avait laissé parler, lui répondre, après qu’il s’eut déchaîner contre le pauvre Lewis Caroll car il était curieux d’avoir son avis. En réalité il aimait connaître l’avis des simples mortels sur son histoire, et de briser leurs rêves d’enfance. En fait, il faisait ça avec tous les contes, car finalement, la fin heureuse n’existait pas.

« Bien sur que je suis différent ! Moi je ne vis pas dans un conte ! » Wonderland n’était pas le pays des merveilles que l’auteur avait décrit. Les immenses fleurs parlantes ne distillent que du venin sur les habitants, la course du dodo résultait souvent de paris mortels et Alice repeignait les roses rouges pour sauver sa tête d’un sort cruel. Tandis que le silence était revenu, Jefferson piochait dans le plateau apéritif qu’il avait fait lui-même. « Mais pourquoi donc n’ai-je pas mis du saucisson au chocolat ? » Tout comme les drogues qu’il s’enfilait à longueur de journée, il n’avait pas échappé à celle du sucre, répétant en permanence son addiction à celle-ci, expliquant aussi pourquoi il avait placé sa boutique en face de celle de Robyn. Aisha venait de murmure une phrase digne du Cheshire et un petit sourire se dessina sur le visage du chapelier, tandis que ses neurones s’activèrent pour fournir une réponse adéquate. « Les contes sont fait pour annihiler l’aspect négatif des choses en exhortant les peurs et le mal. Ils retracent tous les aspects enfouis de nos pulsions, craintes et fantasmes que le subconscient ne peut contenir sous peine de devenir fou ! » Se mettant à califourchon sur le rebord du fauteuil, pliant sa grande jambe sur l’assise et laissa pendre l’autre, il se pencha en avant pour continuer son discours. « Il n’y a que des héros qui réalisent des quêtes initiatiques, qu’ils réussiront à coup sur, en sortant glorifier, ayant vaincu à grands coups d’épées et de sabres tous les démons de la terre. On explique aux enfants la vie à travers les contes mais dans une vision tellement binaire du monde. Le vaillant chevalier qui doit sauver la princesse du dragon qui la tient enfermé dans sa tour ! Le paysan qui arrive à réaliser l’aventure de sa vie, trouvant son âme soeur au passage et revenant riche comme Cressus, donnant la quasi totalement de son argent à son village, mais tout ça, ce n’est que baliverne. Le monde ne peut être que tout blanc, ou tout noir, il y a forcément du gris quelque part et l’on n’en parle pas. Il ne faudrait surtout pas casser les stéréotypes moralisateurs que les contes transmettent de générations en générations. Ce monde ci est d’ailleurs particulièrement friand de ce genre d’absurdité. » Si Aisha était conseillère, Jefferson était plus sociologue, pointant du doigt les rouages de la société. Il en avait tellement vu, il avait parcouru tellement de monde qu’il n’avait pu s’empêcher d’essayer de les comprendre. Au début, ce n’était que pour réaliser à bien ses missions, un peu perfectionniste sur les bords malgré son aspect je m’en foutiste mais par la suite, sa curiosité naturelle avait fait qu’il voulait décortiquer les rouages les plus profonds. “Sauf que je n’ai pas eu de nouvelle identité contrairement à tous les autres personnes de cette ville maudite.” Le regard du chapelier se fit plus sombre, tandis qu’il remarqua la lueur d’incompréhension de la jeune femme. Poussant un soupir, il attrapa un bout de celeri qu’il se mit à machouiller frénétiquement. “Parce que Regina est une salope, et qu’elle a décidé continuellement de me faire souffrir, je n’ai pas eu la chance comme toi où les autres d’oublier ma vie pendant vingt huits ans et d’avoir de nouveaux souvenirs. Jefferson est mon véritable nom, celui que j’ai eu lors de ma naissance.” Si seulement il savait la vérité, que pour une fois, Regina était totalement étrangère à son malheur, ne sachant même pas comment il avait fait pour garder sa mémoire intacte ! “Bien sur qu’elle savait, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle a lancé cette malédiction ! Pour avoir une nouvelle page où elle pourrait réécrire son histoire en étant la gentille du conte de fée, mais le destin ne marche pas comme ça, l’enjeu est bien trop grand, le prix bien trop élevé. On ne peut changer le cours du temps sans en avoir les conséquences en retour, et je peux t’assurer que je sais de quoi je parle, car j’ai essayé.” Si son regard était sombre à l’évocation de Regina, il devint totalement flou, hagard, fou et empli de larmes, fixant un point invisible sur le tapis en dessous de la table basse quand il se remémora la plus grosse bêtise de sa vie. Jamais il n’aurait dû essayer de prendre cette montre au lièvre, jamais. “ Les mauvaises personnes, les gentils bonhommes, nous avons en réalité tous des deux choses. Bien, mal, nous sommes composés de ces deux sentiments qui évoluent au gré du temps mais nous ne pouvons pas être uniquement être une seule chose, c’est impossible. L’homme est fait de tel manière, qu’un équilibre doit être respecté, et que s’il ne l’est pas, le destin s’en chargera de le remettre à niveau.”

Il commençait à dérailler, ses paroles devenant un peu plus incohérentes à mesure que son cerveau se noyait dans ses pensées. Heureusement, Aisha lui donna une bouée de secours, répétant la question qu’il avait posé quelques minutes avant. Comme un appel de phare dans la nuit, Jefferson cligna plusieurs fois des yeux avant de sourire à nouveau. “C’est parce que le corbeau se cache en prenant l’aspect du bureau qu’il y ressemble. Il faut se méfier du corbeau, comme du bureau, on en sait jamais qui est qui !” Pour une personne extérieur au pays des merveilles, cette phrase n’était que du charabia et c’était le but. Les phrases décousus que le monde entier prenait pour de la folie n’était qu’en réalité une sorte de code révolutionnaire entretenu par les résistants. Mais c’est vrai, qu’il fallait être fou pour pouvoir le comprendre. Tapant dans ses mains comme pour effacer ce qui venait de se passer, Jefferson se laissa glisser en tombant sur le côté, dans le fauteuil, sa jambe faisant une position bizarre. Reprenant encore et encore de ce cocktail amélioré, il écouta avec attention la jeune femme qui lui expliqua sa magie. Sursautant quand ce gel rose apparut, il était comme un enfant à Noël, voulant y toucher à tout prix alors qu’Aisha le faisait disparaître. “Oh je vois ! Est ce que par hasard, une de tes amies utilise la magie de transport ?” Après tout, l’un de ses buts à Storybrook, était de retrouver son pouvoir de création de portail. Contrairement aux autres il ne l’avait toujours pas retrouvé et il commençait vraiment à être énervé par cette situation, pensant encore une fois que Regina était derrière tout ça. “Morphix ça me fait penser à la morphine ! Si je le bois il se passe quoi ?” Toujours tenter par introduire dans son corps des substances non identifiés pour regarder les interactions, il soupira de déception à la réponse négative de la jeune femme. “Et ton gel gagne en capacité à chaque transformation ou il reste le même ?” C’était étrange et il aimait ça, ayant vraiment envie de visiter le monde de la jeune femme. Un peu déçu, il eut un regard compatissant quand elle lui expliqua les raisons de sa non démonstration. “Ce n’est pas grave ! Il n’y a pas de soucis, tu me le montrera une prochaine fois ! Je comprends parfaitement, je faisais pareil avant !” Laissant planer un peu de mystère et de suspense, attendant qu’elle lui pose elle même la question, son esprit se reporta sur ce qu’elle était en train de faire. Elle le faisait ! Pas entier certes, mais elle le faisait et Jefferson applaudit, content, surtout que les petites billes soient enfin proche de lui. Sans crier garde, les attrapant avec un doigté professionnel, il les porta à sa bouche, les avalant comme les pastilles qu’il avait l’habitude d’ingérer. Il essaya de le croquer mais c’était impossible. La texture était comparable à rien d’autre et il appréciait vraiment cette expérience. C’était collant et dur en même temps, un peu comme si la colle qu’il utilisait pour les chapeaux séchait, mais tout en gardant le côté pâteux d’avant. Bien sur, au lieu de les recracher comme toute personne censé, enfin même si une personne saine d’esprit ne faisait pas une telle chose, il avala les petites billes. Il put sentir le trajet jusqu’à son estomac et il éclata de rire devant le regard effrayé de la jeune femme. “Ne t’en fait pas ! Mon corps en a vu passer d’autres ! Puis on verra bien si ça fait des effets secondaires, au moins ça fera de l’ambiance.”

Se levant après avoir bu un autre verre, pour bien faire passer le morphix d’Aisha, il alla à sa chaine hifi pour changer la musique et il se trémousse un peu. “Oui oui ! Les toilettes sont justes après la Véranda , au fond à gauche !” Tiens, lui aussi ne devra pas tarder à répondre à l’appel de sa vessie. Voila pourquoi il préférait la drogue, au moins pas besoin de faire pipi des litres et des litres contrairement à l’alcool où il fallait bien évacuer sous peine de se faire noyer intérieurement. Alors qu’il était tranquillement entrain de se laisser aller à des mouvements de danse, le tonnerre éclata puissamment, faisant même trembler les murs de la maison. L’électricité vacilla, puis s'éteignit d’un coup La foudre ayant dû tomber sur le transformateur à l’entrée de la ville. A tâtons, il alla ouvrir les immenses rideaux pour essayer de faire un peu de lumière avant de chercher son téléphone portable. “Aisha ?” Il avait hurlé le prénom de la jeune femme qui n’était pas revenue avant la coupure d’électricité. Maugréant dans sa barbe, il sortit du salon, sans se cogner au moins une dizaine de fois aux meubles qui s’y trouvait. Suivant le couloir, connaissant quand même par coeur sa demeure, il se rendit au niveau des toilettes, éclairait par la lumière des éclairs qui zébraient le ciel, le remerciant justement en cet instant d’avoir fait une véranda. Sauf qu’une fois arrivé, il ne trouva personne, juste la porte ouverte. Mettant le bras dedans, pour voir quand même si elle n’était pas là, recroquevillé sur la cuvette, il ne pensa pas tout de suite au fait qu’elle avait tenté de fuir. Elle s’était perdue, voila la principale raison. “Aisha ?” Le prénom de la brune resta en suspent dans l’air, sans aucune réponse. Alors qu’il rebroussa chemin, il se cogna la tête volontaire contre le mur, pour l’aider dans sa réflexion. “Tu vois, le destin est toujours là pour nous rappeler notre place ! C’est bête que tu ai voulu visiter sans me le demander ! Parce que si tu l’avais fait, je te l’aurais fait avec plaisir … mais là … tu viens de rentrer dans quelque chose que tu ne vas pas maîtriser …” Il fut pris d’un spasme de rire assez démentiel, alors qu’il entendait enfin le bruit d’une porte qui grince à l’étage. “J’arrive petite fée !” Enfin il allait pouvoir s’amuser, et il ne regretta pas du tout d’avoir mit de la drogue dans le cocktail, faisant sans doute ressortir quelque chose de profond chez la jeune femme. "Fait attention à toi ! Il y a des choses dont tu n'as même pas idée qui traîne ... et je ne parles pas que de moi !"



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If I could fly across this night
Faster than the speed of light
I would spread this wings of mine
Through the years and far away

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________________________________________ 2018-08-08, 03:38

La malchance nocturne
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Parce que c'est déjà bien assez long comme ça La malchance nocturne - Ft. Jefferson 1139808870:

J'attrapai le verre que je n'avais pas terminé tout à l'heure pour le vider complètement et m'enfoncer dans le canapé en croisant les jambes et en serrant les bras contre moi. Je connaissais bien l'équilibre "noir et blanc", cette balance qui ne penchait jamais totalement d'un côté, ni de l'autre et cela pour cause que j'avais fait changé des gens autres fois et que j'avais vu des proches passer d'un côté sans pour autant laisser totalement disparaître l'autre. Seulement, je n'avais jamais fait l'introspection sur mon propre équilibre même si je savais être relativement dans le blanc. Je ne voyais le noir que lorsqu'on me prenait un de mes proches… Et cela encore, ça ne s'était jamais réellement passé dans la vrai vie, seulement dans le dessin animé qui avait été fait sur les Winx. L'idée que la balance penche du mauvais côté me fige sur place et j'évite toujours d'y penser. Ce soir était un de ces jours ; je ne devais pas y réfléchir.

"Sûrement." Me voyais-je donc répondre bêtement sans trop y prêter attention.

Écoutant le chapelier répondre à sa propre question sur le corbeau et le bureau, je me mis à sourire puis esquissa un rire sans trop savoir pourquoi. J'imaginais réellement un corbeau retourner sa veste pour devenir un bureau et pourtant, je comprenais une certaine profondeur de la phrase - peut-être pas toute - mais dans ma vision des choses, c'était compris. Je prenais le temps de reprendre des chips et du saucisson dans la paume de ma main pour retourner au fond du canapé tout en observant Jefferson se reprendre du cocktail pour le boire d'une traite, avant d'en reprendre… Ce cocktail avait beau être sans alcool, il faisait effet sur l'homme qui ne s'en lassa jamais. Un verre me suffit amplement pour ma part. Je n'avais pas soif depuis le verre d'eau et en tant que fée de cet élément, il ne me suffisait que de ça pour reprendre des forces. Ainsi, lorsque je montrais mes pouvoirs par des petites transformations par-ci, par-là, je ne sentais pas de fatigue spéciale. Mon crâne me faisait mal, certes, mais ma confiance était remontée à bloque et j'étais persuadée de pouvoir partir d'ici en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Néanmoins, il restait ma raison qui me rappelait le temps épouvantable à l'extérieur… L'orage me le rappelait bien, lui aussi.

"Hum, non… Dis-je en hochant négativement la tête après réflexion. Il doit y avoir un peu de tout mais je ne connais aucune personne qui détient le pouvoirs du transports… Si tu cherches à rejoindre ton monde, sache que tu n'es pas le seul. Ma professeur de magie dit que le moyen d'y arriver dépasse simplement notre compréhension… Ou bien que quelqu'un nous empêche d'y arriver. Je me souvenais soudainement de Regina et du lien qu'elle détenait avec lui. Ne voulant éveiller des soupçons infondés que je ne saurais gérer je me repris immédiatement : Mais c'est très peu probable."

Personne n'avait… bu du Morphix. C'était une colle magique faite pour créer, fixer, attaquer… Pas pour boire. Lorsqu'il me posa la question, j'ouvris la bouche sans en sortir un seul mot puis finalement, esquissa un sourire désolé en refusant l'idée - qui était mauvaise. La prochaine question était néanmoins plus intéressante puisque c'était sur quoi était portée mes recherches depuis ces 2 dernières années. Je prenais presque plaisir à y répondre si je n'avais pas l'impression de revivre un des cours de l'école de magie.

"Et bien, disons que oui. Lorsqu'une fée gagne une transformation, ses pouvoirs augmentent et ses sorts se diversifient. Nous pouvons agir sur plus de choses mais toujours dans notre domaine. Depuis mon Enchantix, mon gel s'est fortifié, il est plus puissant, je peux créer plus de choses et grâce à des amies, je peux la rendre vivante. Nous venons ic à des convergences… Je le sentais tout aussi captivé que perdu et je n'avais pas envie de reprendre les leçons du passé. Ainsi, j'abrégeais en reprenant les bases. Les transformations doivent être méritées. Par exemple, j'ai eu mon Enchantix par un sacrifice courageux et brave."

Dit comme cela, ça paraissait égocentrique alors que j'aurais juré avoir retrouvé cette exacte citation dans le livre sur les transformations. Je ne m'y attardai pas et lui non plus car ce n'était pas la théorie qui intéressait le Chapelier. Je le comprenais bien... Ce n'était pas le mien non plus en cours, seulement je ne m'imaginais pas du tout me transformer ici par son simple souhait de voir à quoi ressembler une fée de mon monde. J'espérais qu'il change de sujet après mon refus net mais restai de marbre face à cette "prochaine fois" que je n'imaginais pas arriver avant d'être interpellée par la fin de sa réponse.

"Avant… ?"

Le suspens qu'il laissait planer ne pouvait pas induire en erreur sur son envie d'en parler. Pourquoi l'en priver ? Pour ce qui était de ma magie, l'envie était aussi bien trop présente de jouer avec ce soir. De toute manière, je n'aimais pas l'inactivité et ma magie restait toujours un bon passe-temps. Levant le doigt vers le pichet de cocktail, il en sortit plusieurs billes du liquide que je fis jongler en l'air avant qu'elles ne se transforment volontairement en Morphix durci qui tombèrent dans nos verres respectifs. Ils auraient très bien pu servir de glaçons… Si ça n'avait pas été des billes de colle sèches. Je m'apprêtais à les soulever dans les airs lorsque Jefferson se chargea des siennes en les avalant d'une traite sous mon regard effaré.

"Non, attends ! C'est pas -… Il reposa son verre.Mangeable…"

Il ria en voyant la grimace que je tirais et se redressa pour aller changer de musique. Je ne comprenais pas comment une telle distance avec tous ses actes était possible. Il ne prêtait pas attention à ce qu'il faisait comme si son corps était simplement indestructible. Ou peut-être aimait-il souffrir ? Je ne savais pas, pas plus que j'ignorais les effets produits de mon Morphix magique "à l'intérieur" des gens… Pour la simple et bonne raison que je n'avais jamais essayé de faire ça. Cet homme avait beau avoir des différences avec son personnage de conte, il en gardait certaines similitudes. Je me redressai à mon tour sans trop de mal en piquant un autre morceau de saucisson au passage.

"Est-ce que je peux savoir où se trouve les toilettes ?" Demandais-je pendant qu'il avait le dos tourné.

Sans se retourner, il m'indiqua du bout de bras la pièce suivi de quelques indications. Je m'engageai dans le couloir et cherchai la véranda du regard jusqu'à tomber sur une grande porte principale. J'en devinais aisément son utilité tandis que j'entendais le vent frapper de l'autre côté. Dans un retour à la réalité, je compris que je pouvais très bien quitter ce manoir comme j'avais prévu de le faire tout à l'heure et que cette occasion n'allait peut-être pas se représenter de la nuit si nous continuions à parler de tout et de rien en buvant plusieurs pichets de cocktail. Je ne réfléchissais tout d'abord pas à une autre option et tirai la poignée sans prendre conscience de la tempête qui s'acharnait dehors. La puissance sous-estimée de cette dernière me fît perdre une seconde le contrôle de la porte que je refermai le plus vite possible en évitant tout claquement. Pour ce qui était du bruit, ce n'était pas gagné mais fort heureusement, ce dernier fût masqué par un énorme grondement d'orage qui suivit un éclair puissant enveloppant le couloir de sa lumière par les vitres de la véranda, jusqu'à ce que… plus rien. L'électricité avait coupé et seul la nuit me servait de repère. Dans le salon, j'entendais Jefferson jurer en avançant dans une pièce sombre qui ne manquait pas de meubles. Je savais d'ors et déjà que j'allais devoir passer la nuit ici. Ma dernière inquiétude était que la forêt subisse un incendie durant la nuit et que le propriétaire ne soit pas protégé contre ça. Qu'importait cette situation, la coupure me servait au moins à une chose : attiser ma curiosité de visiter les salles. Je ne savais pas qui dirigeait mes pas lorsque je passai devant les toilettes sans m'y arrêter mais j'étais persuadée que ce n'était pas ma raison. La seule chose que je me répétais c'est, qu'au pire des cas, je pouvais toujours feindre m'être perdue et/ou chercher une chambre d'amie car très fatiguée.

L'excursion commença par une salle verrouillée… Puis une seconde. La déception se marquait sur mon visage en lâchant la poignée tandis que j'entendis mon prénom à quelques pièce plus loin. Des pas s'approchèrent dans la direction du couloirs suivis de bruits de meubles heurtés qui me pressèrent à bouger. Il était pourtant si simple d'acquiescer un simple "je me suis perdue" d'un sourire coupable sous les rayons de lune ombragée. Seulement, à le croire ou non, la voix de l'homme ne me rassurait en rien et me fît au contraire frémir. Ainsi, lorsque je perçus les escaliers non loin de moi, je décidai d'y grimper à pas feutrés. Au premier étage, j'ouvris la première porte dans laquelle je décidais de m'enfermer jusqu'à ce qu'il passe. Il pouvait tout aussi bien se faire le nombre d'étages conséquent de ce manoir puis je descendrais sans rien laisser paraître. Nous nous retrouverions dans le salon et une heure serait sûrement passée. Peut-être en rigolerait-il… Je l'espérais car, pour le moment, son intonation donnait plus l'indication d'une inquiétude qu'autre chose. Que cachait-il derrière toutes ses portes ? La première que j'ouvris se mit à grincer à mon geste et je dus me dépêcher de la fermer derrière moi. Une fois à l'intérieur, je bloquai la serrure avec du Morphix puis m'éclairai d'une boule d'énergie magique rose qui fit le tour des environs pour me montrer d'immenses étagères comblées par des livres. Des livres de toutes sortes. Mon prénom se fît à nouveau retentir dans le couloir d'en bas. Je tentais de l'ignorer mais un son sourd plus fort me fit sursauter et le Chapelier reprit avec plus de mystères que je venais de faire une erreur. J'avais l'étrange impression qu'il était trop tard pour revenir sur ses pas avec des yeux de merlans-frits - de toute façon ce n'était pas mon genre. Personne ne me disait quoi faire… Et ce manoir ne me disait rien qui vaille. Par cet alliage, je décidais de faire abstraction de ses rires démentiels qui m'agitaient dans mes gestes et de continuer mes recherches là où je me sentais pour l'instant en sécurité. Ma boule de lumière suivait mon regard sur chaque bouquin. Certains semblaient banales, d'autres venaient de mondes que je ne connaissais pas. La catégorie qui m'intéressa le plus fût celle nommée "Autres". Un livre peut-il être classé autre ? Sans avoir le temps d'y réfléchir, j'entendis les pas du propriétaire du manoir terminer sa marche dans les escaliers avant de s'arrêter devant la première porte… La mienne. Il tenta de l'ouvrir par plusieurs tournées de poignées sans y parvenir. Je savais que s'il tentait trop de fois, il douterait de ma présence certaine dans la pièce. À contre-cœur, je retirai le gel et me cachai derrière un fauteuil dans un coin de la pièce. Ma boule de lumière s'éteignit au même moment où Jefferson pénétra dans la pièce sombre. Main plaquée contre ma bouche, je vivais sûrement les plus longues minutes de mon existence à Storybrooke face à l'imprévisibilité de cet homme. Les bruits de parquet sous son poids me glaçait le sang, alors que fût ma joie lorsque - sorti de nulle part - un faible grincement d'escaliers se fît entendre au second étage. Réactif au bruit, le chapelier s'y rendit à pas vif en refermant la porte derrière-lui. L'idée qu'il pouvait y avoir une autre personne du même genre que Jefferson dans le manoir me terrifia mais sur le coup, je remerciai le fantôme d'avoir fait diversion pour moi. Je pouvais alors rallumer ma lumière et continuer les recherches dans la partie "Autres". C'est dedans que je trouvai un livre imposant qui m'était totalement familier, jusqu'à ce que je l'ouvre et découvre que rien n'était écrit à l'intérieur. Ce bouquin était un classement de pages vierges numérotées du début à la fin. Pourtant… J'étais persuadée de l'avoir vu sur le bureau de Mme. Faragonda autrefois, à Alféa. Si c'était réellement le cas, je savais que l'unique moyen de découvrir ce qu'il cachait était d'utiliser la poussière de fée. Seulement, je savais également que pour utiliser un tel sort il fallait aussi se transformer. Je soufflais un instant en portant ma main à ma tête et y rencontra un pansement que je retira, perplexe.

"Ok… Puisqu'il le faut."
Chuchotais-je à moi-même en me redressant.

Les probabilités pour que Jefferson repasse par la bibliothèque étaient minces et ma curiosité trop grande. Ainsi, dans cette brève réflexion, je me transforma en Enchantix et usa de la poussière de fée sur le livre qui fit apparaître du texte et des images de couleurs que je pouvais aisément reconnaître. Le langage utilisé provenait de royaumes magiques très anciens mais les illustrations ne trompaient pas sur le sujet : la prochaine transformation des fées accomplies, appelée le Believix. Lorsque je le feuilletai vivement j'y trouvais des sorts, des consignes et de drôles de boites magiques… Mais ce n'était pas tant dans l'idée de le comprendre maintenant, pour cela j'aurais tout le temps plus tard. Après avoir trouvé un livre aussi précieux pour moi qui conclurait sûrement mes recherches, ma curiosité se décupla et je longeai à nouveau le couloir à battement d'ailes pour me plonger dans les autres salles. La seconde était une salle de sport qui ne m'importa que peu, la troisième un atelier de peinture, la quatrième une salle de musique… Je n'arrivais pas à déverrouiller la cinquième qui devait alors être importante. Un sourire se décrocha sur mon visage et je m'agenouillai sur le seuil pour tenter de détruire la serrure par magie, ma boule magique tout près de moi. Seulement, à peine avais-je commencé qu'une voix à ma portée me fît sursauter.

"Trouvé."

La boule de lumière éclairait tout juste le visage du Chapelier tandis que je balançais sur le côté de surprise.
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La malchance nocturne - Ft. Jefferson _



________________________________________ 2018-09-08, 02:39


La malchance nocturne

Jefferson & Aisha



L’agacement commença à monter dans le chapelier alors qu’il posa son dos contre le mur. Pourquoi diable l’avait il sauvé de son accident ? Il se posait cette question en boucles, depuis quelques minutes, depuis qu’elle avait décidé de voler de ses propres ailes. Sans doute parce que le traumatisme qu’il avait vécu avec Priscillia faisait qu’il ne pouvait s’empêcher de venir en aide à des personnes en situation de détresse absolue. Maintenant il allait devoir la gérer à travers le labyrinthe qu’était son manoir, et il n’avait pas forcément penser à ça comme fin de soirée. Un jeu de société aurait été plus approprié avant d’aller se coucher, son compte Netflix l’attendant sagement. Puis, il avait une sale impression, comme si elle voulait le rouler, qu’elle se moquait de lui et ça, ce n’était juste pas possible.Il s’était livré à elle, parlant toujours trop, ne s’attardant pas dans les considérations parce qu’il était plutôt bien. Alors non, personne ne pouvait se moquer du chapelier sous peine d’en avoir le retour du bâton. Il rigola à nouveau à cette pensée ! Oh non, personne ne se moque de lui sans conséquence. Levant les yeux au plafond en entendant un bruit de meuble cogné, il savait où elle se trouvait. Le manoir avait été sa prison depuis le début de la malédiction puis maintenant son cocon, il le connaissait par coeur, le moindre endroit, le moindre recoins, il pouvait décrire les yeux fermés et dans le noir n’importe quels détails de n’importe quelles pièces. C’était comme si, la bâtisse et lui ne formaient qu’une seule entité, les murs ayant absorbés toutes les émotions si puissante du chapelier. Elle reflétait parfaitement ce qu’il ressentait, à chaque secondes, chaque minutes… Alors trouver un intrus était un jeu d’enfant, et ça tombait bien, parce qu’il adorait les jeux. “Petite fée qui veut jouer ! C’est une bonne idée !” Tapant sur la rambarde de l’escalier, il gloussait, ses yeux devenant de plus en plus exorbités. Il montait les marches doucement, tout en réfléchissant à ce qu’il allait pouvoir lui faire. La torturer pour si peu ? Non il n’était pas aussi cruel que ça, la torture ne devait être faite que dans ses cas graves de trahison. La victime devenue bourreau ? Oui Jefferson l’était, depuis longtemps, les ravages de la guerre n’ayant fait qu’augmenter ce syndrome pathologique. Or là, même s’il avait l’impression que cette petite lui faisait un affront, alors qu’il l’avait gentillement secouru, ce n’était pas assez pour elle, heureusement. Ce n’était pas lui qui lui ferait du mal ce soir en tout cas.

Passant une main sur l’immense mur alors qu’il arrivait enfin à l’étage, un bruit retentit dans toute la bâtisse. “Elle est passée a côté de moi sans un regard, reine de Saba J'ai dit Aicha, prends, tout est pour toi” La voix rauque du chapelier s’eleva dans les airs, tandis qu’il faisait des petits pas de danse tout en se rapprochant de la porte. “J'irai a ton souffle nous mènent dans les pays d'ivoire et d'ébène. J'effacerai tes larmes, tes peines. Rien n'est trop beau pour une si belle” La vision de Jefferson en train d’onduler du bassin en train de chanter cette chanson aux airs orientaux aurait pu être très séduisante dans un tout autre contexte. Là, c’était tout simplement effrayant, de voir à quel point le chapelier était en réalité atteint."Ooh! Aicha, Aicha, écoute-moi Aicha, Aicha, t'en vas pas Aicha, Aicha, regarde-moi Aicha, Aicha, reponds-moi” Il tapait le rythme contre le mur tout en avançant. La musique qu’il avait mise dans le salon avait soudainement changé de thème, collant parfaitement avec ce qu’il chantait. Or ce qu’une personne ne connaissant pas notre cher ami pouvait ignorer, c’est que même si le flux de paroles qui sortait de sa bouche était constant, il ne parlait jamais pour ne rien dire. Il y avait toujours une pincée de quelque chose qu’il voulait faire passer. Dans le refrain qu’il continua de chanter tout en essayant d’ouvrir la porte, il lui faisait bien comprendre qu’elle avait intérêt à lui répondre maintenant si elle ne voulait pas aggraver son cas. Continuant finalement son chemin, ne se souvenant pas lui même quelles pièces étaient fermées ou non, il toqua dans les différentes portes sans réponse, se stoppant devant la chambre de Sasha au deuxième étage. “Je dirai les mots, les poèmes je jouerai les musiques du ciel je prendrai les rayons du soleil pour éclairer tes yeux de reine.” Dodelinant de la tête, il baissa les yeux au sol, alors qu’il sentit comme un petit courant d’air lui effleurer la joue. “Oh vraiment ?” Tapant du pied comme pour voir si le sol était creux, son sourire s’élargit alors que trois coups identiques résonnèrent fortement. Ainsi il refit le trajet inverse, tout en parlant seul, partant dans une conversation vraiment intense. Tellement intense qu’il faillit rater la dernière marche de l’escalier. “Même pas tu me dit qu’il y a une marche !” Levant les yeux au ciel, il aperçut au fond du couloir une lumière, et surtout le bruit de la porte verouillé.

S’approchant doucement, il lui dit un unique mot au niveau de sa nuque et l’effet escompté le fit encore plus sourire. Il voyait la peur se dessiner sur le visage de la jeune femme qui s’était appuyée instinctivement contre la porte. “Et bien et bien … ce n’est pas joli ce que je vois !” Croisant les bras autour de sa poitrine, un sourire goguenard se dessina sur son visage. “Je te récupère, je te soigne et toi ? Tu me fausse compagnie ? Tu fouines dans mes affaires sans mon autorisation et en plus ! Oh qu’est ce que c’est que ça ? Un livre ! Tu me voles un livre !” Il secoua la tête négativement, son sourire s’étant transformé en petite moue triste alors qu’il se rapprochait de plus en plus de la jeune femme. Dans un geste de défense, elle lança sur lui, la boule d’énergie qu’elle avait dans sa main sans doute dans l’espoir de pouvoir s’échapper d’ici et pas dans le but de le tuer. Or quelque chose d’étrange se passa autour de Jeff, alors que ce dernier éclata d’un grand rire. La boule d’énergie avait rencontré une sorte de bouclier invisible, la déviant sur le côté. Elle alla s’écraser contre le mur d’en face, mais au lieu de le réduire en cendre, elle fut simplement absorbé. “Ouuuh, si j’étais toi je ne referais pas une chose pareille … tu vas la mettre en colère et je ne serais responsable de rien !” Levant les mains pour prouver sa bonne foi, il repartit en fou rire, se tapant même les cuisses. “Ouais je sais, je vois bien sa tête ! Bon allez on va s’amuser !” Claquant dans ses mains, Aisha disparu soudainement, englouti par le sol du manoir. “Non je n’ai pas envie de m’amuser avec elle car elle n’est pas gentille avec toi !” Reprenant le couloir, toujours dans la pénombre, Jefferson descendit les escaliers pour se rendre dans la véranda. “Bah tu t’amuses déja étant donné que tu n’as toujours pas rallumé la lumière ! J’ai bien cru que j’allais devoir descendre dans la cave pour disjoncter.” “Oui c’est vrai, ça c’est très drôle ! Mais tu aimes bien la pénombre pour faire ta chose !” “Ninon !” Ouvrant grand la bouche alors qu’il tatonait le mur du hall d’entrée, il avait crié ce prénom, totalement scandalisé. “Je ne couche pas avec toutes les personnes que j’invite au manoir ! Tu devrais le savoir pourtant !” Il n’eut aucune réponse, juste un battement de porte, comme si elle rigolait. “Je l’ai juste sauvé ! Tu vois, j’ai fait ce que tu m’as dit, d’être plus gentil avec les gens, et regarde le résultat !”

Ses pieds le firent marcher naturellement vers la Véranda, où la jeune femme en chair et en os se trouvait, prisonnière du grand canapé, tenu par le cuir du mobilier qui lui enserrait le bassin. Attrapant un fauteuil en osier, Jefferson le plaça juste devant elle, tout en mettant ses mains devant comme pour l'intimé de se calmer. “Ça ne servira à rien de s’agiter !” Bien entendu sa réponse tomba dans l’oreille d’une sourde, et elle continua à bouger tout en criant, lui faisant lever les yeux au ciel. “Continue à vouloir essayer de me toucher avec ta magie et je peux te garantir que ce qui va t’arriver sera bien pire qu’une simple retenue dans un canapé confortable.” Effectivement, une autre boule de magie lui était arrivée droit dans la tête, mais une aura de protection l’a dissipa bien vite. Puis, une voix plutôt féminine, mais avec des accents commun au chapelier résonna dans la véranda, qui était zébré d’éclairs. “Je pourrais te découper en tranches de saucisson uniquement avec le tissu de ce mobilier !” Penchant la tête sur le coté, Jefferson fit les gros yeux à Aisha qui s’était enfin tût. “Malheureusement elle n’était pas comme ça à l’époque …on va dire qu’il arrive que je déteigne légèrement ..” “Comme quand je me suis trompée de programme pour la machine à lavé et que t’as chemise rose à déteint sur ton pantalon blanc.” Gloussant, se souvenant parfaitement de ce moment assez comique, il esseya de reprendre une figure un peu plus sérieuse. “Donc oui, ma petite Aisha … tu sais que voler un expert du vol c’est quand même assez cynique !” Posant sa tête contre son dossier, il fixa son regard tout en se moquant d’elle. “Vraiment, c’est le comble je trouve ! On dit toujours de bien vérifier les gens que l’on invite chez soi, j’aurais du plutôt te laisser crever sur le sol en s'écrasant moi même. Je comprends vraiment pourquoi l’automobiliste s’est enfuit … il a du voir ta vraie personnalité !” “Je suis désolée, j’aurais du voir comment elle était avant et ne pas du tout la faire rentrer.” La voix triste de l’entité résonna dans son propre esprit, lui faisant froncer les sourcils, inconsciemment énervé d’un coup. “ Bravo Aisha, tu arrives quand même à faire quelque chose de rare ! Rendre Ninon triste ! Comment peut on faire ça, à un être aussi adorable qu’elle !”Mais non je ne suis pas triste ! J'ai juste failli à ma mission et ce n'est pas bien !” Levant la main dans l’air, il la secoua négativement avant de reprendre. “Qu’est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? Il va falloir que tu te fasses pardonner maintenant !” Il se recula un peu avec la chaise, restant songeur sur sa phrase tandis que l’orage retentissait encore plus fortement à l’extérieur…



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