Tu essayais de te souvenir du visage contrit d'Athéna lorsqu'elle t'avait expliquée ce qu'il s'était passée. Mais... tu ne parvenais pas à lui en vouloir. Il y avait en toi une bonté que certaines personnes ne pourraient peut-être pas comprendre. Tu te contentas de répondre :
"Je ne lui en veut pas. Ça... ne t'aurait pas ramené. Je voulais juste la comprendre."
Tu l'écoutais patiemment, ressentant au plus profond de toi sa douleur. Il était très important pour toi qu'il puisse s'exprimer, même si ce que tu imaginais était très dur à entendre. A imaginer. A ressentir. Tu sentais en lui toute sa solitude. Tu te rappelais la tienne. Ce sentiment de terreur que tu avais ressenti quand tu as tout perdu. Tu t'approchas de cette version de ton créateur, et lui caressa doucement l'épaule. Contrairement à Diane, tu n'étais pas trop petite pour ce genre de douceur. Pendant un instant, tu avais l'impression de savoir ce que Diane endurait quand celle-ci subissait son don d'empathie.
"Ca va aller Hermès. Je suis là maintenant. Ca va prendre un peu de temps mais... on pourra s'y habituer."
En fait, tu croyais avec optimisme que tu pourrais t'habituer à ce nouvel Hermès, et lui permettre de l'aider, tout comme tu as été aidée auparavant.
"Tu es hébergé au Manoir de Diane ?"