« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 The Game is On } feat The Crew of the Crow

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Aguistin R. Marban
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Aguistin R. Marban

| Avatar : Andrew Scott

| Conte : Folklore européen ۩๑ L'étrange Noël de Mr Jack
| Dans le monde des contes, je suis : : Le Porte-Parole de Madame La Mort & sa personnification ☘ La muse d'Egdar Allan Poe ☘ Le porteur de poisse ☘

| Cadavres : 1958



The Game is On } feat The Crew of the Crow _



________________________________________ 2019-01-19, 02:15

The Game is On ! Aguistin & River & JB & Livio & Lolo

“Pour connaître les amis il est nécessaire de passer par le succès et le malheur. Dans le succès, nous vérifions la quantité et dans le malheur la qualité..” Confucius



Un silence particulièrement étrange s’était établie dans la maison du cimetière. Il n’y avait quasiment pas un bruit, mise à part ceux du balai ramassant les moutons de poussières, où encore celui d’un fantôme passant entre les murs. Depuis plusieurs heures déjà, les morts se demandaient ce qui se passaient. Pourquoi diable le corbeau d’ordinaire si bavard n’émettait il pas de sons ? La réponse était on ne peut plus simple. Parce que c’était lui, l’auteur des coups de balais, de la serpillière sortant du sceau rempli d’eau savonneuse. Et oui, Aguistin faisait le ménage sans broncher, sans rien dire. Il ne faisait pas que ça d’ailleurs, il rangeait de fond en comble la maison, déplaçant aussi les meubles de place pour donner une nouvelle configuration. A vrai dire, il faisait ça aussi pour s’occuper l’esprit. Enfin d’abord parce qu’il fallait bien ranger les décorations de Noël un jour où l’autre, ensuite parce que le bordel commençait à s’accumuler, si bien que cela était entrain de franchir sa ligne, et ensuite parce qu’ainsi ses pensées arrêtaient moins de tourner en boucles. S’il avait pensé une fin d’année tranquille, il s’était bien mit le doigt dans l’oeil, comme d’habitude. La seule chose positive qui en était ressorti, avait été finalement lors de ce réveillon catastrophique mais elle était aussi la seule chose qui faisait chauffer son esprit, et pas que… Ce baiser avec Tibérius. Oui il savait que ce n’était du qu’exclusivement à la présence du gui que Dolorès avait ramené, que ce n’était du qu’au respect de cette tradition païen celtique qui voulait qu’on s’embrasse sous le gui pour leur porter chance (ce dont il avait vraiment besoin pour cette nouvelle année), bonheur, et santé. Mais il l’avait fait. Ni à sa soeur infernale, ni à son frère mais juste à lui. Certes ce bisou était chaste, comme l’on fait aux enfants, lèvres contre lèvres, mais il n’en fallait pas plus à Aguistin pour que son cerveau s’arrête de fonctionner. Après sa syncope, et son redémarrage tardif, il n’avait pu se l’enlever de la tête, repenser quasiment à chaque heure de la journée à ce geste. Tibérius avait ouvert la boîte de Pandore sans même s’en rendre compte. De plus, loin d’être naïf, il se doutait bien que l’impact était totalement différent d’un côté ou l’autre de la barrière. Si pour l’un, cela était du passé, de l’histoire ancienne, une goutte d’eau dans un océan, comme il se doutait, pour l’autre, lui même, la temporalité avait totalement changé. Il n’espérait qu’une seule chose, que cela recommence. Déjà qu’avant, l’idée de capturer les lèvres du faucheur était présente, elle était maintenant omniprésente. Or, au lieu de faire comme à son habitude, en le harcelant quotidiennement sur une possible relation charnelle, en le bombardant de sous entendus et en se collant à lui, on se sait jamais qu’une envie fugace se déclenche comme ça, il avait adopté son attitude à lui, neutre, une pokerface quasiment parfaite selon Viktor. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un immense paradoxe s’était crée en lui à cause du maelstrom de sentiments qu’il avait et qu’il ne savait pas gérer. Foutu syndrome. D’un côté, son enthousiasme et son idée sur le fait que tout n’était pas perdu était bien présente. Il avait attendu des années et des années, il n’allait pas abandonner maintenant, alors qu’un signe d’espoir se faisait sentir. Mais d’une autre part, ce n’était rien, strictement rien. Comme Ambroise s’était amusé à lui dire, moqueur, même un bloc de glace aurait été plus réceptif. Un sourire, un haussement de sourcil, une vague couleur rose indiquant que des vaisseaux sanguins irriguaient bien sa peau. Rien, nada, que t’chi, absolument zéro réaction montrant quoi que ce soit. Alors forcément, cette pensée avait de quoi rafraîchir ses ardeurs les plus brûlantes. Non seulement il n’était pas intéressé, mais en plus il n’arrivait à rien lui faire ressentir. Un véritable succès en soi, qui le plongeait dans un état de lamentation assez avancé. Peut être que les autres avaient raison, peut être qu’il ferait mieux d’abandonner au lieu d’espérer comme une adolescente en pâmoison devant son idole. Cependant, le raisonnement de ses proches était totalement infondé, et même si les doutes qu’il avait, exacerbé par sa peur de l’abandon étaient nombreux, il était persuadé qu’un jour, dans quelques siècles peut être, Tibérius ressentirait avec la même intensité ce qu’il avait pour lui. Beaucoup plus que de l’amour, de l’admiration, de l’adoration, de l’émerveillement, de l’attachement, de la protection. Un tas de chose, qui faisait qu’il lui était inconcevable d’arrêter d’être auprès de lui. Néanmoins, comme un mouvement de balancier il passait de chaque coté du spectre, ce baiser accentuant juste les choses. Alors, il s’occupait l’esprit, se forçait volontairement à ne plus y penser, du moins la journée. Comble du sort, il s’était jeté à corps et âme dans le travail, pas toujours très bien réalisé, mais il le faisait, il essayait. Il avait passé les premiers quinze jours de Janvier à l'hôpital, sagement, dans le service d’hématologie. Enfin sagement, les trois premiers jours où il avait prit sa résolution. Le naturel revenant au galop, il avait repris ses habitudes de traîner dans les longs couloirs, allant embêter River quand il travaillait et ne pouvant s’empêcher quand même d’aller squatter la morgue. Il y restait un peu moins longtemps, ayant peur en réalité de faire un lapsus sur ce petit bisou. Ce n’était pas parce que Tibérius ne disait rien qu’il n’en pensait pas moins. Depuis le temps, Aguistin avait appris à décoder ses silences et ses yeux levés au ciel. Il n’avait pas envie, qu’à cause de ça, il le rejette. Dire des choses qui n’allaient rester que dans l'hypothétique n’était pas du même ressort qu’un geste qui avait vraiment été réalisé.

D’un geste rageur, il donna un coup de pied dans le seau d’eau sale qui se trouvait devant lui. Rien que de penser que le faucheur lui en voulait peut être pour avoir osé le toucher de cette manière lui était insupportable. Et si cela avait été un test ? Et si ce n’était qu’une épreuve tordue pour prouver quelque chose dont il n’avait même pas confiance. Et si ? Avec ces putains de si, il pourrait être milliardaire et retrouver sa véritable forme. Il fallait qu’il se calme, qu’il essaye de chasser ses pensées. Non, Tibérius n’aurait jamais fait une chose pareille et il devait absolument essayer de redevenir raisonnable, même s’il ne l’avait jamais été. Ce n’était qu’un tout petit bisou de rien du tout. Ce n’était pas comme s’il s’était jeté sur lui pour le chevaucher ardemment. De plus, il en était l’instigateur, lui était bien trop remonté et trop occupé à le protéger des assauts de sa soeur pour faire quoi que ce soit. “ Regarde ce que tu fais avec tes conneries !” Se tirant les cheveux, il poussa un soupir en voyant le sol, qu’il avait bien nettoyer, être recouverte de l’eau sale, qui s’étalait rapidement … jusqu’aux cartons des décorations qu’il n’avait pas encore rangé. “Ah nooon ça c’est pas possible !” Contournant l’énorme flaque, il les déplaça juste à temps pour qu’ils ne s’imbibent pas. “Bon, vaut mieux que je le monte maintenant sinon ça va mal se finir. Puis JB va vouloir les voler s’il les voit comme ça, sans défense.” Commençant à porter les cartons, il prit soin de regarder devant lui, voulant éviter de tomber avec, prenant un soin particulier dans l’escalier. “Tu sais que parler tout seul n’est pas un signe de bonne santé mental.” Il s’en serait doué, que ce foutu fantôme apparaîtrait au moment où il serait dans l’escalier. “Tu sais qu’être en état de spectre depuis plus de vingt ans n’est pas un signe de bonne santé corporelle ?” A la mention de son état ne plaisait pas à Ambroise, surtout sur le ton utilisé. Tant pis pour lui, il avait commencé, il l’avait trouvé. “C’est rare quand tu fais le ménage comme ça !” “Ça va dit que j’suis crade aussi !” Levant la tête, vexé, il la tourna à l’opposé de la vision pour continuer à grimper encore plus haut, montant jusqu’au grenier. Ce n’était pas parce qu’il n’aimait pas l’eau et les douches qu’il était sale ! Bien au contraire. Il prenait grand soin de sa personne et de son domicile. Allumant d’une main la lumière, cette dernière grésilla dans un bruit point rassurant. Ne s’attachant pas à ce détail, Aguistin se rendit au fond de la pièce, là où il était venu les chercher en début décembre. Soufflant, passant une main sur son front, il s’appuya sur l’armoire poussiéreuse, qui n’appréciait pas son poids, tremblant comme une feuille. “T’aurais pas un peu grossi par hasard ?” “Bah… Liv’ il dit qu’il faut que je me remplume ! Pourtant je mange hein ! Mais je sais pas en vrai.” Il baissa la tête sur son pull, encore trop grand pour lui et haussa les épaules. Il s’en fichait, il était bien comme il était, la seule chose étant, de retrouver son apparence de corbeau, or impossible à l’heure actuelle. Forcément, avec sa poisse, qui n’avait encore rien fait aujourd’hui, l’une des étagères, sans doute mangé par des vers, se brisa, faisant tomber tout son contenu sur le pied du pauvre garçon. Le rire du fantôme s’éleva en même temps que le couinement de douleur suivi de quelques insultes. “Casse toi Ambroise !” “C’est bon c’est bon, de toute façon j’allais retourner à la morgue, j’ai une partie d’échec en cours et ça doit être mon tour." N’y prêtant pas attention, ramassant plutôt ce qu’il avait fait tomber par terre, il haussa un sourcil en voyant une boite de vieux jeux. “Et je vais surveiller Dolorès aussi ! On sait jamais, j’aimerai éviter de perdre mon argent !” “Ouais ouais.” Aguistin était de ces enfants, hyperactifs, curieux de tout, pouvant avoir la concentration d’un papillon mais très facilement captable pour une chose. C’est ce qui se passait là, alors qu’il lisait le dos de la boîte de jeu, avec une attention particulière. “Ahaha mais j’avais toujours cru que le jeu de l’oie c’était avec une vraie oie !” Sa phrase tomba dans le vide, quelques minutes après qu’Ambroise soit parti sans qu’il ne s’en rend compte. Tant pis, il ne profiterait pas de la super lecture qu’il voulait lui faire. Emportant la boîte avec lui, il faillit avoir une attaque en voyant sa soeur, en plein milieu du salon, entrain d’essuyer la flaque d’eau.

“Mais … qu’est ce que tu fous là ?” Cette dernière, occupé à finir de nettoyer, se tourna dans un mouvement de cheveux théâtrale, lui offrant son plus beau sourire. “Bah t’as oublié ? C’est la soirée Netflix and Chill !” Non, bien sur qu’il n’avait pas oublié, mais il entendait par là, qu’est ce qu’elle faisait avec le balai à la main, sans même avoir sonné. “Non mais … pourquoi tu nettoies ? Et pourquoi t’as pas sonné ?” “J’ai toujours les clefs même si tu m’a viré !” Elle avait bien appuyé sur le dernier mot alors qu’il s’asseyait dans le canapé, mettant la boite à ses cotés. Bien sur qu’il l’avait viré, elle était trop pénible, à ne pas se rendre compte que son attitude envers Tibérius le blessait vraiment. Ils s’étaient déjà disputé, bien avant le réveillon, et c’était à cause de ça qu’il l’avait chassé. Or Lolo restait Lolo, et il n’avait pu se résoudre à la laisser seule, dans un endroit comme l’hôtel de Stanford, et même si Théodore lui avait assuré qu’elle ne risquait rien, il n’était pas tranquille, et au bout de quinze jours, il lui avait dit qu’elle pouvait revenir si jamais elle ne se sentait pas bien là ou elle était. “Pff, on se demande bien pourquoi … puis si je t’avais vraiment viré tu ne serais pas là, entrain de passer le balai !” Elle lui tira la langue tout en lui envoyant un peu d’eau dessus. La réaction fut immédiate. Poussant un petit cri, il attrapa le plaid du canapé, se mettant en dessous tout en l’houspillant. “Voila pourquoi je t’ai dit de dégager sale garce !” Son rire assez grave pour une femme, sans doute aussi à cause de ses cordes vocales pas forcément mobiles, lui fit encore une fois regretté de ne pas avoir changé les serrures, et surtout de lui avoir dit qu’elle était la bienvenue. “Bon je vais lancer les pizzas que River et Jb ne vont pas tarder !” Et effectivement, pas moins d’une heure après, la sonnette retentit dans la maison, alors qu’une douce odeur de nourriture flottait. Toujours enroulé dans son plaid, tant qu’à faire, ce dernier pouvait le protéger des assauts de sa soeur, Aguistin se dépêcha d’aller ouvrir, courant pied nu sur le carrelage propre. “Dépêchez vous ! Il fait bien meilleur à l’intérieur !” Le froid polaire de Janvier s'engouffra immédiatement quand il ouvrit la porte, frissonnant sans même s’en rendre compte alors qu’il tapait du pied en attendant que ses deux invités soient passés. “Alors ? Bien ou bien ?” Il poussa JB dans le dos tout en dodelinant de la tête, pour le faire avancer plus rapidement vers le salon. “Ah les garçons vous êtes là ! Quasiment en même temps que la cuisson des pizzas !” Dolorès arriva de la cuisine, se jetant dans les bras de River. “Ouais, j’ai pris celle au chèvre miel pour JB et celle au jambon de montagne pour River ! Parce que moi je retiens !” “Mais tu vas pas recommencer avec ça ! Bien sur que Tibérius aime le hachis parmentier !” Aguistin leva les yeux au ciel avant de lui tirer aussi la langue, tandis qu’elle allait remettre une bûche dans la cheminée. “Non l’écoutez pas, il aime le boeuf bourguignon, mais ça l’a fait juste chier de savoir que j’ai raison et qu’elle a tord. Et que c’est MOI qui lui ai fait plaisir.” Il pouffa de moquerie tout en mettant les manteaux de ses amis dans l’armoire de l’entrée. “Y a des bières au frigo, sinon du jus de fruit. Moi j’veux bien un verre de jus d’abricot !” Revenant se mettre à sa place, dans le canapé, après être passé devant le grand aquarium où se trouvait Peter, son Axolott, dont il cogna la vitre pour lui signifiait que c’était bientôt l’heure de manger, il posa sa tête contre l’épaule de River. “Bon alors, raconte moi comment ça va avec Edan ? J’tai dit qu’il a balancé à l’autre folle le truc de la Maison là ? De l’illusion de moi ? Du coup elle veut encore me buter, mais j’suis tellement pour rien ! C’était pas moi !” Il avait prit sa voix d'innocent, d’enfant de choeur abusé par un prêtre pédophile alors que JB revenait avec un plateau chargeait. “Oh ! Oui, c’était ça que je voulais vous dire ! En fait j’ai une meilleure idée pour ce soir que Netflix ! J’ai trouvé ceci dans le grenier ! Enfin ça m’est tombé dessus quand j’ai rangé les décorations de Noël.” Il se pencha sur l’accoudoir du canapé pour attraper la boite qu’il avait mise par terre avant de lancer un regard faussement triste à JB. “Je voulais vraiment les ranger avant que tu arrives, crève coeur toussa toussa, on sait jamais que tu te mettes à chialer. Bref.” Se redressant un peu, arrangeant son plaid noir sur ses épaules, il tendit la boite en l’air comme le St Graal. “C’est un vieux jeu français, le jeu de l’oie ! Et ça va être super marrant à faire tous les 4 ! Genre on le fait un peu et après on regarde la série ! Alleeeeeeeeez !” “Oh je connais ! J’y ai déja joué au couvent, à l’époque et c’était marrant !” Instinctivement, malgré toutes les crasses qu’elle avait pu lui faire, il attrapa sa main qui était posé sur le rebord du canapé, alors qu’elle observait les trois garçons debout, de l’autre coté. Il n’aimait pas cette période pour elle, se rappelant comme si c’était hier, le jour où il avait du lui annoncer qu’elle décèderait sous les coups de son mari. “En plus Lolo elle est d’accord, alors … !” Alors vous n’avez quasiment pas le choix de vous soumettre à l’infernal fratrie Marban. C’est ce qu’il avait en tête, mais au lieu de répondre, il attrapa un coin de son plaid qu’il mit dans sa bouche, commençant à le suçoter tout en regardant malicieusement ses deux meilleurs amis.


©crack in time
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Jean-Balthazar Trapp
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Jean-Balthazar Trapp

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*Laisse moi faire quelque chose pour toi pour une fois...*

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*bug...*

| Conte : L'étrange Noël de Monsieur Jack et les légendes urbaines
| Dans le monde des contes, je suis : : Le fils du Père Fouettard

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The Game is On } feat The Crew of the Crow _



________________________________________ 2019-01-19, 21:41

The game is on

The Crew of the Crow



Les fêtes de fin d'année étaient terminées et avec elles toute la frénésie qui allait avec. C'était toujours une période un petit peu déprimante pour moi, retomber dans ma routine quotidienne sans rien pour me faire rêver un peu. Les vacances n'étaient pas encore totalement terminées et je pouvais encore passer mes journées à paresser en mangeant des bonbons et en rattrapant mon retard de séries Netflix. Quoique j'avais principalement passé mes vacances à regarder des films de Noël, c'était plus fort que moi, je les trouvais tellement beaux et émouvants. J'avais été comblé un mois durant mais maintenant c'était terminé. Comme tous les ans, j'avais appréhendé Noël, ne sachant pas trop comment ça allait se dérouler. J'avais donc attendu de voir si mon père avait des plans et qu'il vienne m'en parler de lui-même.

Étrangement, comme l'année passée, il avait accepté l'invitation d'oncle Klaus et nous nous étions retrouvés à la même table dans une ambiance pesante. Marie-Thérèse avait joué les filles parfaite en roucoulant auprès de tout le monde tout en me lançant des regards assassins. Mon géniteur lui n'avait pas ouvert la bouche une seule fois et était parti une fois le repas terminé. J'avais tenté d'alimenter la conversation avec mon oncle en parlant de la confiserie et j'avais même tendue une grande perche en parlant de la conserverie. Comme quoi, on ne pouvait pas me reprocher de ne pas faire d'efforts. Mais il n'avait pas mordu. J'avais donc abandonné jusqu'au dessert et l'échange de cadeaux. J'avais même trouve une babiole pour mon père qui n'avait rien trouvé de mieux que de m'offrir un morceau de charbon cette année encore. La plaisanterie était assez amère mais je commençais à avoir l'habitude.

J'avais dû faire un effort surhumain pour ne pas étriper ma cousine et sa boite de préservatif goût bonbon. J'étais resté un moment à fixer le paquet avant de soupirer en secouant la tête sous ses minauderies. Qu'elle ne souhaitait que mon bonheur et que c'était pour ma santé, que c'était important de se protéger et que comme j'aimais les bonbons, elle avait trouvé que c'était un joli clin d’œil. La garce avait même osé prétendre que ça pouvait m'être utile avec River et Aguistin, sous entendant très lourdement que j'avais déjà eu des aventures avec eux et que je pouvais retenter avec les deux en même temps. Le regard de dégoût de mon géniteur ne me choqua même pas, je connaissais son homophobie et je savais pertinemment que Marie-Thérèse avait fait exprès de révéler ce petit secret que je ne cachais pas vraiment mais que mon père ignorait encore.

Cette pimbêche adorait dévoiler des choses sur ma vie amoureuse à chaque Noël. Mais je n'avais pas honte de ça, au contraire, je ne m'en cachais pas et c'était bien la seule chose que j'assumais pleinement. J'avais simplement dû éviter avec souplesse le couteau à pain qui était arrivé dans ma direction lorsque les rôles s'étaient inversées et que j'avais nonchalamment lâché qu'au moins, je savais prendre du plaisir. Ce n'était pas très malin de ma part mais elle commençait sérieusement à me taper sur le système. Noël n'avait plus rien d'enchanteur et je regrettais presque ma fausse vie sous la malédiction. Au moins, j'avais de vraies fêtes. Mais ce n'était pas très judicieux de ressasser, la vie avait pris un tournant bien trop cruel pour que je rêve encore de ce passé inventé?

Je poussais un soupir et m'étirais de tout mon long avant de jeter un œil à l'heure. Un léger sourire s'esquissa sur mes lèvres alors que je me levais prestement du canapé, j'avais passé ma journée à m'ennuyer et la soirée qui s'annonçait me donnait le sourire avant même d'avoir commencé. J'attrapais le pack de bières qui trônait dans mon frigo, je mis de l'ordre dans ma tenue et me téléportais devant la porte d'Aguistin avec un grand sourire. J'arrivais en même temps que River et je lui donnais l'accolade pour le saluer, son odeur froide et épicée à la fois me chatouillant le nez. Je ne pouvais m'empêcher de la respirer à chaque fois, essayant de la graver dans ma mémoire mais chaque fois, j'étais surpris d'y retrouver la saveur de Noël. Je le relâchais à contrecœur pour appuyer sur la sonnette de la porte d'entrée, une odeur de nourriture remplaça aussitôt celle de mon frère de cœur et j'oubliais pour mon propre bien les idées impliquant River qui commençaient à germer dans mon esprit.

"Ça va plutôt bien et toi ?"

J'esquissais un sourire en direction d'Agui avant d'aller enlacer brièvement Dolorès. Je posais les bières sur la table basse, riant de la nouvelle dispute naissante entre le frère et la sœur.

"Chèvre-miel ma préférée, très bonne mémoire Agui."

Je lui adressais un clin d’œil avant de m'affaler sur le sofa alors qu'Agui demandait à River comment Edan allait. Ce n'était pas que je n'aimais pas le petit ami de River mais... Comment pouvait-on être aussi jaloux ? Ne même pas tolérer une étreinte affectueuse. Il pouvait sentir mon odeur sur lui ? Cela ne voulait pas dire que j'allais lui arracher ses vêtements à la moindre occasion et lui sauter dessus. Quoique par moment, ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Je poussais un léger soupir avant d'écouter intrigué la proposition de notre hôte tout en levant les yeux au ciel.

"Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. C'est déjà assez difficile comme ça que Noël soit passé."

Je poussais un soupir rempli de désespoir avant de fixer le jeu intrigué. Je ne me souvenais pas y avoir déjà joué mais j'étais partant pour découvrir. J'esquissais un sourire amusé devant les suppliques d'Aguistin.

"Très bien dans ce cas... Jouons à ce jeu."

Je jetais un regard interrogateur en direction de River.

"Alors ça te tente ?"

Après tout, on ne risquait pas grand chose à faire plaisir à Agui pour une fois.



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The Game is On } feat The Crew of the Crow _



________________________________________ 2019-01-24, 21:41


The game is on

The Crew of the crow
‘’Let's play the game
I'm sure you all know how
But watch yourselves my foolish friends
You're all in my world now’’


En tant qu’infirmier, River était bien placé pour savoir que janvier était le pire mois de l’année. Le manque de soleil et d’air frais dû aux températures glaciales faisaient de chaque foyer un parfait petit nid à microbes. Résultat, tout le monde tombait malade durant cette période de l’année. Enfin, presque tout le monde… Edan avait un système immunitaire de feu et cela faisait une bonne quinzaine de jour qu’il travaillait sans relâche pour remplacer tous les pompier malade. Il cumulait les heures supplémentaires comme s’il n’y avait pas de lendemain, ce qui ne plaisait pas du tout au Flocon qui avait bien hâte de retrouver son copain. Le dragon rentrait à la guilde, trop crevé pour faire quoi que ce soit autre que manger et dormir. Puis, lorsqu’il se relevait, c’était pour aller travailler. Le Frost avait bien essayer de l’aider à se détendre autrement, mais dès que son amour était couché, il s’endormait. Le pauvre mage de glace commençait à rager. Il avait tout essayé, mais le dragon était trop crevé pour faire quoi que ce soit. Si, au début, Grey essayait de le toucher quand même en espérant éveiller son désir, il s’était vite rendu compte que ça ne servait à rien. Cela faisait donc un bon quinze jours qu’il se branlait tout seul dans sa chambre…

Ce soir-là, River broyait du noir. Queenie l’avait bien remarqué, même si elle ne devait pas avoir capté qu’il était seulement en manque de son bébé dragon. Elle lui avait apporté de la glace maison. Assis à une table de la grande salle de la guilde, il mangeait sa glace tout en fixant la grande horloge au fond, derrière le comptoir. Sa soirée chez Aguistin lui changerait peut-être les idées. Elle lui demandait ce qui n’allait pas, mais le glaçon restait volontairement vague.
« Je… C’est rien… Je m’ennuie, tout seul… C’est tout… », soupira-t-il en guise de réponse. La jeune femme était toujours là pour prendre soin de lui, de toute la guilde, en fait. Même si elle pouvait être intimidante au premier abord, elle était comme la grande sœur de la guilde. « Oh ... tu ? Tu veux qu'on aille au cinéma ensemble ? », lui demanda-t-elle, pleine de sollicitude. Le combattant releva la tête de son bol de glace pour tourner son regard bleu vers son amie. « C’est gentil, Erza, mais ce soir, je vois mes potes… Ça va peut-être me changer les idées. Mais demain si… Si je m’ennuie encore, alors oui, je voudrais bien aller voir un film. », lui dit-il avec un petit sourire. Les chances étaient contre lui et il était plus que probable qu’Edan travaille aussi le lendemain. Queenie afficha un petit sourire tout en donnant une tape amicale dans son dos. « Très bien ! Évitez de faire trop de bêtises. » Elle rigola, même si au fond, son instinct lui disait d'éviter de sortir. Le mage de glace rigola aussi. « Je passe la soirée chez les Marban avec JB… Niveau bêtises, je ne te garantie rien! », rigola-t-il en ajoutant un clin d’œil. L’idée du cinéma le lendemain semblait plaire à Titania. « D'accord, préviens moi juste avant ! Après on peut faire autre chose, du patinage, du bowling, ou juste se balader. » Les yeux de glace de Grey se mirent à briller. « Du patinage! C’est une super idée! J’ai essayé de montrer à Natsu comment faire, mais il était complètement nul. C’est décidé! On va patiner demain! Merci Erza! », s’exclama-t-il en se levant d’un bond. Ce petit projet venait de lui redonner le sourire. Il déposa un rapide baiser sur la joue de la guerrière. « Bon, je dois y aller. Ta glace était trop bonne, merci beaucoup! On se voit demain! », la salua-t-il tout en sortant de la guilde, de bonne humeur.

River était sorti de la guilde sans prendre le temps de s’habiller convenablement pour la température, comme d’habitude. Ce fut donc avec un soupire collectif qu’il fut accueillit à la supérette, alors qu’il faisait un petit arrêt pour prendre quelques sac de chips. Arrivé au comptoir pour payer la caissière leva les yeux au ciel.
« Tu sais qu’il fait un froid polaire et que tu es en t-shirt? », lui demanda-t-elle. Le Frost baissa les yeux sur lui et il se félicita intérieurement. « Tu as raison! J’ai gardé mon t-shirt! », s’exclama-t-il. Ne pas être déjà à moitié nu était une victoire en soi. Ce fut donc sur cette note positive qu’il paya et retourna à sa voiture. Il était prêt pour sa soirée.

Arrivé chez Aguistin, River se stationna et prit les trois sac de chips avant de sortir dans le froid. Aucun frisson ne parcouru sa peau, aussi froide que l’hiver. Alors qu’il s’approcha de la porte, JB apparu à ses côtés, ce qu’il le fit sursauter et lâcher les chips dans la neige.
« Putain! Otouto! Tu m’énerve à faire ça! », hurla-t-il avant que ce dernier ne le prenne dans ses bras. Instinctivement, les mains du Frost rejoignirent la taille fine de son petit frère. Ses doigts cherchèrent à passer sous la veste de cuir, sous le t-shirt, pour rejoindre sa peau.

***
JB est tellement beau, c’en est insupportable. Je n’en peux plus de devoir sans arrêt me contrôler. C’en est trop! Je profite donc du câlin qu’il me fait, câlin qui dure plus longtemps qu’un câlin ordinaire. Je sais qu’il prend le temps de respirer mon odeur qui lui rappelle Noël. Mais moi j’en ai marre d’attendre. Je le pousse contre la porte d’entrer et je l’embrasse sauvagement. Je lui enlève cette veste qui lui donne ce petit air rebelle que j’aime trop. Mes mains explorent sa peau alors que je les passe sous son t-shirt. Mes doigts froids sur sa peau tiède lui provoquent de petits frissons, ce qui me donne encore plus envie de continuer. Le goût de sa langue qui glisse sur la mienne est tellement enivrant. Je veux, non… Je DOIS aller plus loin! Me laissant tomber à genoux, je détache habilement son pantalon dans un geste que j’ai déjà fait plusieurs fois. Son tatouage sur la hanche me rend complètement fou. Je me mord la lèvre avant de venir passer ma langue doucement et sensuellement sur le petit sapin de Noël tatoué. C’est tellement sexy. J’aimerais trop qu’Edan aie un tatouage à cet endroit… Edan…
***

River secoua la tête, sortant brutalement de ses pensées au moment où JB le lâchait pour appuyer sur la sonnette. Il devait régler son problème de manque de sexe avant de faire une bêtise qu’il pourrait regretter. Si Edan se tapait encore des heures supplémentaire, le Frost allait débarquer à la caserne avec des caisses de vitamines C. Il en avait marre! Rapidement, il ramassa les sacs de chips par terre et s’en servit pour camoufler son excitation. Il dut même se concentrer sur sa respiration pour se calmer alors que la porte s’ouvrait sur un corbeau frigorifié qui leur disait d’entrer au plus vite. « Pffff… Chochotte… », dit le glaçon en passant la porte. Il fut aussitôt assaillit par Dolorès qui lui sauta au cou. Pourquoi tous ses amis étaient aussi tactiles? Pourquoi aujourd’hui? POURQUOI!?!?!?! Cette étreinte de la jeune femme lui rappela des souvenirs de leur brève relation.

***
Ce serait si facile de seulement faire glisser mes mains de sa taille jusqu’à ses fesses. Je pourrais embrasser doucement son cou. Je pourrais lui arracher ses vêtements et…
***

NON! River lâcha Dolorès peut-être un peu trop brusquement, ce qui lui valut un regard suspicieux de la jeune femme. Oh, si elle savait ce qu’il pensait… « Oups, pardon Lolo, je ne voulais pas te pousser. Tu sais que tu es vraiment ravissante, comme toujours, ma belle? », ajouta-t-il pour lui faire oublier sa petite gaffe. Le Frost savait que Lolo aimait les compliment, et il savait surtout comment la flatter dans le bon sens. Avec un petit sourire, il huma l’air. « Mais ça sent trop bon, tout ça. Et puis, j’adore le jambon sur la pizza! Merci Raven! » S’en suivit alors une mini querelle entre le frère et la sœur, querelle à laquelle River ne porta aucune attention, trop habitué à les entendre s’obstiner sur tout et rien. Lorsque JB retira sa veste pour la tendre à Agui, le glaçon suivit le mouvement en enlevant son t-shirt qu’il avait miraculeusement gardé jusque là.

River, sous la suggestion de son meilleur ami, alla se prendre une bière au frigo et revint s’asseoir sur le canapé. La soirée s’annonçait difficile pour lui, alors autant se changer les idée en buvant un peu. Aguistin, toujours emmitouflé dans son plaid, vint poser sa tête sur son épaule. Il n’en fallut pas plus pour titiller l’imagination du démon de glace.


***
C’est pas bien, ce qu’il fait! C’est SA faute! Il sait que je dois me contrôler et il fait exprès pour venir se coller contre moi. Et puis merde! Je me retourne et lui arrache son précieux plaid, pour découvrir qu’en dessous, il est complètement nu. C’est de la provocation pure et dure. D’ailleurs, il n’y a pas que la provocation qui est dure… Je le pousse sur le dos, ce qui me donner le loisir d’admirer son corps en entier. J’ai envie de le goûter. J’ai envie de l’entendre crier mon nom. Je laisse donc tomber les préliminaire et je passe directement aux choses sérieuse, laissant ma langue et mes lèvres lui procurer les meilleures sensations. Et il gémit… Et il en veut encore…
***

River se redressa sur le canapé, arrachant son épaule de sous la tête d’Agui. Il prit une longue gorgée de bière. Avant de poser ses coudes sur ses genoux. « Arrête de te chercher des excuses, Raven… Queenie veut toujours te buter. D’accord, cette fois, c’est peut-être la faute d’Edan, mais si ça n’avait pas été lui, ça aurait été autre chose… », il soupira avant de prendre une bouchée de sa pizza. « Et, si ça ne te dérange pas, on ne parle pas d’Edan ce soir. C’est vraiment un problème ces temps-ci. Enfin, c’est pas lui qui est un problème, mais plutôt le fait qu’il travaille sans arrêt. Il n’a plus une minute à me consacrer et je suis en train de devenir fou! Dans les cinq dernières minutes, j’ai fantasmé sur vous trois, c’est pour vous dire… », ajouta-t-il en pointant un a un ses trois amis. Il secoua la tête et pris une autre gorgée de sa bière. « Alors on la regarde cette série? J’ai besoin de me changer les idées avant de faire quelque chose que je pourrais regretter… », affirma-t-il, gardant le peu de contrôle qu’il avait sur lui-même.

Plutôt que de regarder Netflix, comme c’était prévu, Aguistin proposa un jeu de société que River ne connaissait pas, le jeu de l’oie. Il semblait vraiment tenir à son idée et Lolo, pour une rare fois dans sa vie, était du côté de son frère. Les deux Marban se prirent même par la main pour accentuer le fait qu’ils étaient d’accord. Sans surprise, JB accepta de jouer. Il se retourna alors vers le glaçon pour avoir son opinion. Trois paires d’yeux le fixait en attente de sa réponse.
« Il y a ‘’Titans’’ qui vient de sortir sur Netflix et ça a l’air trop bon! », argumenta-t-il plus pour la forme qu’autre chose. C’était aussi une façon de s’assurer que, lorsqu’il accepterait de faire une partie, les autres approuveraient son choix de série en guise de compromis. « Bon… Je veux bien faire une partie, mais on regarde ‘’Titans’’ après, d’accord? De toute façon, tant que ça peut m’aider à me changer les idées… » River prit une autre bouchée de sa pizza et il ouvrit les sacs de chips. « Bon, et ça se joue comment, ce jeu? JE PRENDS LE PION BLEU! Il y a un pion bleu? Si oui, je prend le bleu! »


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The Game is On } feat The Crew of the Crow _



________________________________________ 2019-02-09, 21:56

The Game is On ! Aguistin & River & JB & Livio & Lolo

“Pour connaître les amis il est nécessaire de passer par le succès et le malheur. Dans le succès, nous vérifions la quantité et dans le malheur la qualité..” Confucius



Les mots de JB résonnèrent dans sa tête et il ne put qu’être satisfait de ce qu’il entendait. Tout comme quand River le remercia. Voila, c’était ça qu’il aimait entendre, et il s’assit satisfait sur le canapé, pouvant ainsi se préoccuper de ses amis. Il leva les yeux au ciel. Non ce n’était pas de sa faute si la pâtissière l’avait prit en grippe dès le départ. Ils ne se connaissaient même pas qu’elle l’avait agressé comme une folle furieuse des années auparavant, et cela continuait continuellement. “Non mais je vais vraiment finir par croire qu’en fait elle est rageuse comme ça juste parce qu’elle veut mon corps.” Après tout, peut être qu’il était un fantasme inavoué, qu’elle rêvait de son corps et qu’elle rejetait tout simplement son désir, ce qui se traduisait par une haine féroce. Si seulement il savait ... Il ricana avant de lever un sourcil en l’entendant dire qu’il avait quelques soucis avec Edan avant de se rassurer, rigolant franchement cette fois. “Qu’est ce que je disais, tout le monde veut mon corps.” Enfin tout le monde … mais Tibérius n’était justement pas tout le monde. Visiblement Ambroise venait de penser à la même chose que lui, en passant derrière Lolo, avec ce petit sourire suffisant. Il pointa un doigt accusateur vers lui, se renfrognant un peu. "Un jour petit oiseau, un jour !" “Ta gueule le fantôme, j’ai pas besoin de tes commentaires !” Puis il se retourna vers River en lui tapotant le bras. “T’inquiète pas, on va te les changes tes idées !” Mon dieu, s’il avait su, Aguistin se serait tût, mais comme d’habitude il ne le fit pas, s’extasiant plutôt sur le jeu qu’il avait trouvé quelques heures plutôt. Il entraîna dans son sillage Dolorès, qui sirotait son jus d’orange puis Jean Balthazar qui essaya de convaincre River. La décision avait été prise, ils allaient jouer au jeu ! “D’accord ! Oh sinon on peut regarder aussi The Umbrella Academy ça a l’air vraiment pas mal, j’ai vu ça tout à l’heure !” Toujours au fait des nouvelles séries, et actualités, Aguistin fit un petit sourire tout en ouvrant délicatement la boite, pouvant être très précautionneux quand il s’y mettait. “Y a une notice d’explication, c’est moi qui la lit !” Mais le corbeau n’eut le temps de rien lire que la sonnette retentit. Il n’attendait personne de plus, qui pouvait bien venir. Se levant dans un bond, mettant la boîte sur le canapé, laissant ses amis discuter entre eux, il se dirigea vers l’entrée et il souria en ouvrant la porte. “Oh Liv’ ! Qu’est ce qu’il y a ? Tu n’as pas un problème au moins ? Attend viens rentre ! Il fait trop froid pour rester dehors.” "Un problème ?" demanda t'il étonné, en entrant à sa suite. Il portait son manteau habituel, sa barbe taillé, et un petit sourire se dessina sur son visage en voyant son frileux de frère le faire dépêcher, ne ressentant pas vraiment la température de part son état. "Bah ouais ! Pourquoi t'es là ?" Même s’il arrivait très souvent que la fratrie Marban se chamaille, Aguistin aimait celui que la malédiction lui avait donné comme grand frère. “Pour voir comment tu allais.” Si avant il appréciait déjà beaucoup le vampire, le considérant comme faisant parti de son groupe, son lien avait été renforcé ici et son sourire s’agrandit encore plus en entendant la raison de sa vue. “On allait commencer à jouer ! Normalement c’est la soirée Netflix and Chill mais j’ai trouvé un super truc en rangeant, dans le grenier ! Oooh mais je sais ! Tu veux rester ? Il doit y avoir une autre pizza dans le congélo !” N’entendant même pas la réponse de Livio, il se précipita dans le salon en sautillant. “Whesh les gens ! Regardez qui j’ai trouvé !” Bien entendu, Dolorès poussa un cri, renversant au passage son verre de jus d’orange pour se jeter dans les bras de son grand frère. En entendant JB passer une serviette à Agui pour essuyer le sol, se dernier pestant qu’il avait fait le ménage, elle poussa un petit soupir. “Oh … ma vodka … la pauvre ! Faut que j’aille m’en chercher une autre ! Liv’ tu veux quoooi ?” Livio rendit son étreinte, caressant ses longs cheveux bruns "Comme d’habitude." Il se détacha un peu d’elle avant de faire un geste de la main, entamant la conversation avec les autres. “C’est bon j’y vais !” Passant derrière eux, il alla dans la cuisine pour préparer ce que Livio lui avait demandé tout en sifflotant. Il revient quelques minutes après, avec deux mason jar “Et moi même pas tu me ramènes ma vodka ?” “Bah y en a dans le bar, t’as qu'à bouger ton cul…” Il tendit celui avec le lama vert à son frère tout en sirotant le sien, poussant même un petit soupir de contentement alors que sa soeur revenait carrément avec la bouteille de vodka. “Tu sais que j’avais quasiment oublié que je m’en étais fait ! C’est dommage parce qu’après ça passe et contrairement à ces putains de rumeur j’aime pas les trucs tout pourris !” Saisissant le plaid sur le canapé, il se mit cette fois sur le petit côté de la table basse, s’asseyant en croisant les jambes dans un mouvement de grand souplesse, descendant le liquide qu’il y avait dans son verre beaucoup plus rapidement que le jus d’abricot qui traînait toujours sur la table, en synchro avec son frère qui s’était mit dans l’un des fauteuils. "C'est du smoothie de souris ! Ah non moi je bois pas le sang humain, il est pas bon ! Bon allez on joueeeee"

Après avoir demandé à tout le monde la couleur du pion, sauf à River vu que ce dernier l’avait dit avant même d’ouvrir le jeu, Aguistin les plaça sur la case départ du plateau qui prenait toute la place de la table avec un grand sourire. Sourire qu’il perdit bien vite quand la grande pièce du salon fut plongé dans le noir. “Le premier qui dit que ma maison elle est vieille je le tappe.” Ce n’était pas la première fois que les plombs sautaient. Il était vrai que son habitation n’était pas toute jeune et seule Regina savait en réalité d’où elle l’avait embarqué lors de la création de Storybrook, car clairement, les pierres et les matériaux qui l’a composait n’étaient pas de la plus haute technologie. Hors Aguistin adorait son chez lui, qu’il avait obtenu en même temps que son poste de gardien de cimetière, même si à vrai dire, on avait vu mieux comme gardien. Au moins, il ne vivait plus dans un 9m2 avec sa soeur qu’il payait une fortune en centre ville. Il était au coeur même de ce qui le constituait, dans une grande demeure ancienne, il n’aurait pas pu rêvé mieux. Les pièces étaient spacieuses, le confort était présent malgré les quelques petits désagréments et surtout il n’avait strictement rien à payer car considéré comme logement de fonction. Certes son salaire était diminué, mais en contrepartie la ville le logeait aux frais de la princesse. Ainsi habitué, il se leva pour aller les remettre, mais la voix d’Ambroise qui résonna dans la pièce le stoppa dans son élan.“Ce n’est pas l’électricité c’est autre chose …” Il n’eut pas le temps de finir que le sol bougea, se dérobant sous leurs pieds. Quand Aguistin ouvrit les yeux, se relevant par la même occasion, il pensa d’abord qu’il était entrain de rêver. Se mettant en position assise dans la terre, il se pinça pour voir si sa pensée était la bonne. Bien entendu c’était faux, il ne rêvait pas. Frottant son visage, il se tourna rapidement pour voir où étaient les autres. Non loin de lui, entrain aussi d'émerger. “Whesh ! Ça va là ?” S’étirant et s'époussetant, il regarda son environnement tout en hochant la tête à leurs réponses. Ils étaient … devant une ferme, une immense ferme rouge avec plusieurs bâtiments. Il pouvait sentir l’odeur de la campagne, entendre les bruits des quelques animaux qui se trouvaient non loin des pâturages. “On est d’accord qu’on voit tous la même chose ? Genre c’est pas moi qui fait juste une grosse halu’?” Il sentit Dolorès prendre sa main tandis que River lui répondait et que Livio s’avançait un peu pour voir ce que c’était. “Chelou franchement … je savais pas qu’il y avait une faille spatio temporelle dans mon salon ..” Rigolant à sa remarqua, il se dirigea pour sa part vers l’immense Silo à graines. “Dit Agui … je sais qu’on a un rapport particulier avec les enfants … mais … tu trouves ça normal ?” Levant un sourcil alors qu’il était quasiment devant l’immense silo, il birfuca vers le côté, étant donné que Dolorès qui l’avait lâché quelques minutes avant, s’était dirigé avec JB vers la partie la moins construite. S’il entendit River émettre un bruit, il haussa juste les sourcils pour sa part, faisant une petite grimace. “Oh ! Ils ont le même collier que Greg avait à l’époque ! Tu penses que je peux en piquer un ? Ça lui ferait tellement plaisir !” Pour toute réponse, Dolorès leva les yeux au ciel et River lui donna un petit coup dans l’épaule tandis que Livio regardait d’un air plus qu’étonné cet étrange spectacle sans trop comprendre. “Non mais ça va ! Si on peut même plus plaisanter, puis ils ont l’air bien nourri !” Aguistin s’approcha de l’enclos qui avait attiré l’attention de sa soeur et de JB. Dedans se trouvait cinq enfants, habillés en rose qui marchaient à quatre pattes, exactement comme des petits cochons. D’ailleurs, ils faisaient le même bruit. “C’est quoi ce délire encore …” Un peu plus loin, dans un autre enclos, d’autres enfants, plus âgés, des adolescents, se reposaient tranquillement, allongé à même la paille, deux autres buvant dans une mangeoire. “Vous croyez qu’ils parlent ?” “Bah je sais pas t’as qu’à essayer de communiquer avec eux …” Aussi tôt dit, aussitôt fait, Dolorès se pencha au dessus de la barrière avant qu’une voix ne résonne derrière eux. “Ne savez vous pas lire jeune fille ? Il y a marqué interdit de nourrir les animaux ! Ce n’est pas pour rien !”

Les cinq se retournèrent en même temps, espérant trouver âme qui vive pour les aider, mais la surprise fut grande, très grande. “Ok alors là je commence vraiment à douter..." "… Lolo on est d’accord que t’as pas mis de la drogue de Jeff dans nos boissons ?” “Eeet mais pourquoi ça serait moi d’abord ? River et Jb ont aussi touchés aux boissons ! Puis t’as bien préparé le bocal de sang à Livio hein” Les deux concernés répliquèrent mais furent vite coupés dans leurs élans par une voix grave, qui n'était pourtant pas celle de Livio. “Allez allez pas de disputes ! C’est un jour joyeux ! Souriez et suivez moi sur le chemin!” Après avoir remis son bâton de berger en place, l’oie, car il s’agissait bien d’une très grande oie au plumage bicolore noir et blanc qui venait de leur adresser la parole se tourna pour aller sur un chemin en pierre qui, celui sur lequel ils étaient arrivés au début, et qui allait droit dans la bâtisse au toit noir. Il fallut quelques minutes au petit groupe pour finalement la suivre. “Nous sommes tellement content que vous soyez là ! Gertrude n’en revenait pas mais j’ai toujours eu espoir.” Aguistin pouffa au nom qu’il entendit, l'hôpital se moquant de la charité bien entendu. “Ah oui ? On était attendu ?” “Cela fait tellement longtemps ! J’espère que vous avez faim ! Elle a préparé à manger pour un bataillon !” Tandis que l’oie ouvrait la porte, le jeune homme lança un regard étrange à ses camarades. D’habitude, la perspective d’un bon repas était réjouissante, encore plus quand ce dernier était gratuit. Or là, la prescience lui disant de se méfier, ses sens étaient en alerte, quelque chose n’allait pas, en plus de tout le reste. Rentrant dans la bâtisse, le silence était maître pour le moment. Ils passèrent par plusieurs pièces avant d’arriver dans une immense cuisine, où une oie d’un blanc immaculé s’apprêtait avec des dizaines et des dizaines de plats. “Gertrude ! Nos invités sont là !” L’oie poussa un petit cri, en battant des ailes avant d’enlever son tablier. “Sapristie, mais tu avais raison Gaspard ! Toutes mes excuses Messieurs Dame, je ne pensais pas que vous viendriez maintenant, je croyais avoir un peu plus de temps !” “Ce n’est pas grave, de toute façon certains plats sont déjà prêt, et l’apéritif nous attend au salon.” C’est … qu’on ne comptez pas rester …On avait d'autres plans de prévus ...” Les deux oies regardèrent Aguistin étrangement avant d’éclater de rire, un rire d’oie, faisant totalement fi de sa remarque. le mâle allant dans le salon. L’endroit était bien arrangé, assez rustique et très vieillot . “Vous savez, cela fait des années que l’on vous attends, que l’on attend des gens et j’ai senti que cela allait arriver alors j'ai dit à ma femme de commencer à se mettre aux fourneaux et vous êtes là, de magnifiques jeunes gens en pleines formes, quoi qu'un peu vieux pour certains mais ce n'est pas grave on prend tout le monde !” “Déjà dit, vous fait de la redite !” Dolorès qui regardait les bibelots sans grand intérêt se tourna vers l’oie en haussant les épaules. “On est où ? Et vous êtes qui ?” “Ah oui oui, quel malpoli ! Je m’appelle Gaspard, et en cuisine c’est ma femme, Gertrude. Vous êtes dans notre humble demeure, la Samaritaine.” Aguistin fronça les sourcils en se tournant vers Livio. “Ça me dit un truc ce nom … Jefferson m’en a déjà parlé … c’est pas un truc français ?” "Le bon Samaritain." répondit son frère pour être précis.. "Mais c'est pas parce qu'on t'en a déjà parlé qu'il faut croire que c'est sans danger." "Ouais, je sais que Jeff va dans des trucs chelous, mais quand même ... C'est bizarre comme nom""Jefferson n'est pas une franche référence en matière de sainteté d'esprit." "Oh c'est Jeff qui a donné ce nom là à la chose de la France ? Mais c'est trop cool !" Agui pouffa alors que Lolo faisait un grand sourire qui fit une petite moue par la suite. "Pas vraiment, non, Lolo." Cette dernière fit une petite grimace avant de se rapprocher de River en haussant les épaules. “Pourquoi vous l’avez appelé comme ça ?” “Très bonne question jeune fille ! Et bien parce qu’avec Gertrude nous sommes des bons Samaritains comme votre ami au manteau à dit ! Nous aidons ceux qui n’arrivent pas à aller jusqu’au bout du chemin et au lieu de les laisser mourir nous les prenons avec nous.” Le silence s'installa à nouveau tandis que le groupe se regardait avec inquiétude. River posa la question que tout le monde pensait et ce fut la femelle, qui portait des plats qui répondit. “Quand même, nous ne sommes pas des monstres, nous ne pouvons laisser ces petits bouts aux portes de l’enfer ! Alors quand ils sont dans l'inconscience, proche de la mort, nous les récupérons pour en prendre soin vu que l’on sait que de toute façon ils n’arriveront pas jusqu’au 63 !” Restant interdit quelques minutes, Aguistin qui essayait de ne pas se laisser tenter par le gratin de pâtes fumant, fit le tour de la table avant de s'exclamer “Putain mais je savais qu’en fait ce jeu se jouait avec des vraies oies ! Les gars, c’est ça, c’est obligé ! Souvenez vous, ce sont les deux oies qu’il y a sur la boîte et le plateau, c’est la ferme qu’il y a de dessiné.” “Tu veux dire qu’on est dans le jeu ?” “Bah je sais pas vous avez une meilleure explication parce que perso’ j’en vois pas d’autres vu qu’on est bien d’accord qu’on a pas pris de drogues ou autres trucs.” Le jeune homme fixa ses compagnons d’aventure un à un avant de pousser un énorme soupir. “Excusez moi j’ai entendu votre conversation et vous avez raison !” “Oui oui oui et nous vous attendions pour jouer avec nous ! Mais avant on va vous faire visiter les lieux, faire connaissance puis on déjeunera et ensuite les choses sérieuses mais très amusantes pourront commencer ! De toute façon nous avons tout le temps devant nous ! C’est Gaspard qui s’occupe des départs sur le chemin …”


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________________________________________ 2019-02-12, 00:41

The game is on

The Crew of the Crow



Confortablement installé sur le canapé avec mon verre, j'attendais que River se décide à jouer avec nous. Si ça pouvait nous éviter Titans qui ne me disait absolument rien alors ce jeu de l'oie s'annonçait doublement bénéfique. Même si la proposition d'Agui pour The Umbrella Academy était assez tentante. Toutefois, River se prononça en la faveur du jeu en hurlant qu'il voulait le pion bleu, j'esquissais un sourire amusé tout en levant les yeux au ciel. Quel gosse quand il s'y mettait celui là. Je m'installais donc un peu plus confortablement en lâchant que je voulais le pion vert pendant que le corbeau ouvrait le jeu. Je me fis la remarque qu'il était vraiment joli lorsque la sonnette de la porte d'entrée se fit entendre, je tendis le coup pour voir de qui il s'agissait quand Agui se leva pour aller ouvrir. Un immense sourire se dessina sur mes lèvres en avisant Livio. Je lui adressais un petit salut de la main lorsqu'il nous rejoignit. Visiblement nous venions de gagner un nouveau joueur...

Sans réellement comprendre ni comment ni pourquoi, le verre de Dolores se trouva renversé et je me retrouvais à distribuer les serviettes en papier à Agui alors qu'il rentrait dans une nouvelle querelle avec sa sœur. Les disputes entre eux étaient tellement courantes que je n'y prêtais même plus attention à force. Je laissais couler sans prendre le parti ni de l'un ne de l'autre. Ils étaient assez grands pour se gérer tout seuls. Et intervenir aurait très certainement envenimé les choses connaissaient les deux énergumènes. Je me contentais donc de voler des chips dans le paquet de River tout en suivant l'échange silencieusement. Soudain la maison fut plongée dans le noir complet... Étrange... Le jeu semblait légèrement compromis. Je pouffais à la remarque de mon ami sur la vieillesse de sa maison avant que l'affirmation d'Ambroise ne me tire un froncement de sourcil perplexe. Si ce n'était pas l'électricité... De quoi s'agissait-il ? Je n'eus pas vraiment le temps de me poser plus de question puisque le sol se déroba sous mes pieds avant que je ne perde connaissance.

Lorsque je repris conscience, la première chose qui me frappa se fut la sensation de la terre sous ma joue. Qu'est-ce que je faisais au sol ? J'ouvris les yeux et constatais que je n'étais plus chez Agui, je me redressais lentement en m'assurant que chaque parcelle de mon corps était bien à sa place avant chercher les autres du regard. A mon plus grand soulagement tout le monde était là, ce qui signifiait que je n'étais pas le seul à avoir été transporté dans cet endroit étrange. Au loin, j'aperçus une ferme rouge avec différents bâtiments et... Je plissais les yeux pour tenter de mieux voir tout en me relevant. Qu'est-ce que ? Je laissais les autres reprendre leurs esprits alors que je commençais à m'avancer vers ce qui ressemblait étrangement à un enclos. Un frisson glacé me parcourus l'échine en découvrant des enfants habillés en rose, de gros colliers autour du coup se déplaçant et agissant comme des animaux. Comme des cochons visiblement.

Je tournais la tête vers Dolorès qui m'avait rejoint avant de lancer un regard exaspéré à Agui quand il fit remarquer que leurs colliers ressemblaient à celui de Greg à l'époque d'Halloween Town. C'était très fin de sa part. Je poussais un soupir avant de reporter mon attention sur les enfants. Leur comportement n'était pas normal et je me demandais bien qui avait pu leur infliger un tel traitement. La question de Dolorès fit écho à mes pensées lorsqu'elle se pencha en avant et je sursautais lorsqu'une voix retentit dans notre dos et qu'une oie géante nous prenait à parti. Je me demandais également si je n'étais en train de rêver lorsqu'il reprit la parole en affirmant se réjouir de notre arrivée. Mais où étions nous exactement ? Telle était la question.

Je n'étais pas franchement enthousiaste à l'idée de le suivre sur le chemin. Mais avait-on réellement le choix ? Il nous mena jusqu'à la grande bâtisse au toit noire alors qu'il continuait de parler en affirmant que nous étions attendu, une fois encore Dolorès posa la question qui me brûlait les lèvres. C'était tout de même très étrange et je n'étais pas très emballé par le festin qui s'annonçait. Qu'est-ce qui me disait que le fameux festin, ce n'était pas nous ? Après tout, il y avait bien des enfants cochons dans la cour et je n'avais clairement pas envie de finir dans l'assiette d'une oie. Je suivais néanmoins le mouvement jusqu'à une immense cuisine où une autre oie s'affairait autour de nombreux plats. Bon visiblement, nous ne serions pas mangés tout de suite. Je restais silencieux alors que Gaspard annonçait notre arrivée à Gertrude. Quels drôles de noms.

Mais je n'avais tout de même pas envie de m'attarder et Aguistin semblait du même avis puisqu'il déclara que nous n'allions pas nous attarder. Ce qui fit rire les oies étrangement... Quoi encore ? Je fronçais les sourcils alors qu'il nous emmenait vers le salon. Je détaillais l'endroit distraitement tout en essayant de comprendre ce qui se passait. Je ne comprenais absolument rien à ce que ce Gaspard nous racontait. On était attendu ok... Mais il l'avait déjà dit ça... Agui une fois encore engagea la conversation pour éclaircir certains points obscurs, je ne relevais pas le nom de l'endroit. Cela n'avait que peu d'importance finalement. La suite des explications avaient plus d'intérêts, je fronçais les sourcils alors qu'il évoquait une fois de plus le chemin et qu'il laissait entendre que certaines personnes n'arrivaient pas au bout.

Tout cela était de plus en plus bizarre et ce chemin ne me disait rien qui vaille. Madame oie enchérit me faisant frissonner de mal aise, aux portes de la mort ? Que voulait-elle dire ? C'était de plus en plus glauque. Et cette histoire de 63 et de chemin qui revenait sans cesse. Je ne comprenais absolument rien et ça commençait sérieusement à me taper sur le système. Agui sembla trouver un sens à tout ça puisqu'il laissa entendre qu'on se trouvait dans le jeu. J'hésitais entre hilarité et exaspération, c'était... impossible non ? Le désespoir commençait à m'envahir au moment où les oies confirmèrent la théorie de mon ami. Tout ceci ne rimait à rien et je ne savais pas quoi faire pour changer la situation. Et je n'avais clairement pas envie de m'attarder ici et encore moins de jouer avec eux.

"Et si... imaginons question folle mais l'envie de ne plus vouloir jouer nous prend, comment on fait pour sortir du jeu ?"

La femelle poussa un petit cri apeuré tandis que son mari marcha vers moi en dodelinant de la tête.

"C'est n'est tout simplement pas possible ! Vous n'écoutez donc pas quand on vous parles ? Pourquoi on récupère ces pauvres âmes à votre avis ? Nous n'avons pas envie qu'elles pourrissent le chemin et l'encombre ! Si vous voulez sortir il faut vous rendre à la pierre 63 ! Mais je vous le dirais après ! Ce n'est pas encore l'heure du départ, vous n'avez donc pas à savoir tout ceci !"

Je retins un soupir d'exaspération, ce Gaspard n'était vraiment pas aidant et il radotait. J'avais bien compris qu'il fallait atteindre le 63 merci bien, je n'étais pas totalement débile. Ce qui m'intéressait c'était le reste, ce qu'ils ne nous avaient pas encore dit et les dangers que nous allions visiblement affronter puisque des enfants étaient morts où avaient manqué de mourir et se retrouvaient désormais prisonniers ici.

"Euh... en fait si, je pense que c'est important qu'on sache ce qui nous attend. Pardon d'insister hein."

J'esquissais un sourire désolé comme pour mieux faire passer mon désaccord.

"Et autre question, les pauvres âmes qui n'ont pas réussi comme vous dites, on peut les emmener avec nous ? Je suis certain que leurs échecs peuvent nous être utiles."

Après tout, ils avaient déjà été sur le chemin une fois, ils connaissaient les pièges et pourraient nous dire où il fallait faire attention où ce qu'il convenait de faire pour éviter de se retrouver dans leur état. Toutefois, je ne m'étais pas attendu à la réaction du mari qui claqua du bec et tenta de me frapper avec le bâton posé à côté de la table. J'évitais le coup avec souplesse, visiblement, je l'avais énervé.

"Non ce n'est pas le moment ce n'est pas le moment ! Vous saurez ça pendant la visite pas maintenant. La prochaine fois c'est sur la tête que le bâton s'abattra."

Il bougonna et sa femme prit le relais.

"Vous voulez dire ? Sur le chemin ? Oh non non vous ne pouvez pas ! Elles doivent rester ici ! Et puis le chemin ne les voudra pas de toute façon, je n'ai pas envie qu'elles meurent vraiment ! Nous en avons besoin pour les travaux de la ferme !"

Je jetais un regard noir en direction de Gaspard.

"Hé mais t'es taré ? Essaye de me frapper encore une fois et je te bouffe. L'oie rôti c'est délicieux."

D'où il essayait de me frapper lui ? Il voulait se battre ? Il allait me trouver monsieur l'oie non mais sérieux. Un sourire narquois s'étira sur mes lèvres avant de hausser un sourcil surpris vers Gertrude. Ce qu'elle venait de dire était surprenant et je n'aimais pas vraiment cette façon de faire. Je n'allais clairement pas me gêner pour dire ce que je pensais.

"Comment ça le chemin n'en voudrait pas ? Et c'est quoi cette histoire ? Ces enfants ont des parents qui les attendent à la maison. Et même si ce sont des enfants méchants, il y a tout un protocole à respecter. On ne les enlève pas comme ça. C'est tout une paperasse et il y a des avertissements avant la disparition. Et en aucun cas ils deviennent des enfants de ferme. Ils deviennent des lutins."

Il y avait des règles claires, nettes et précises. Pas d'improvisation. Ces oies ne me plaisaient décidément pas. Je me penchais vers elle et la fixais perplexe.

"Pour qui vous prenez vous à troubler l'ordre naturel des choses ? On ne s'improvise pas père Fouettard."

J'avais beau détester ma condition, on n'allait certainement pas me voler mon travail comme ça non mais. Je croisais les bras sur la poitrine vexé. Ils avaient clairement outrepassé leurs droits. Néanmoins, j'avais dû aller trop loin. Cette réflexion me traversa l'esprit lorsque je vis Gaspard lever rapidement ses ailes dans un air de colère prêt à en découdre avec moi mais, heureusement, sa femme l'arrêta avant.

"Arrête chéri, pas besoin de t'énerver, pense à ce qui les attend." Les mots qu'elle avait murmuré eurent un effet plutôt positif et elle se tourna vers moi à nouveau. "C'est comme ça, le chemin n'en voudra pas. Ils ont eu leurs chances une fois, il n'y en a pas de deuxième ici." Elle pencha sa tête et son long cou sur le coté, perplexe. "Je ne sais pas ce qu'est un père Fouettard mais c'est comme ça. Il fallait lire les règles avant de venir chez nous !" Elle se tourna vers les autres tout en soupirant. "C'est toujours la même chose, adulte ou enfant personne ne prend des précautions. Enfin même s'il est vraiment très rare de voir des gens aussi âgé à la Samaritaine. C'est appréciable."

Elle s'en alla vers la cuisine et Gaspard reprit la main en me menaçant avec son bâton. Il pensait réellement me faire peur ? Moi je les bouffais les oies et ce n'était clairement pas avec son bâton qu'il m'effrayait. Qu'il continue comme ça et j'allais laisser sortir la bête.

"On se prend pour les propriétaires du chemin alors maintenant tu te tais petit insolent ! Ça serait vraiment dommage pour toi si tu partais avec des malus !"

J'allais répliquer mais la main d'Agui sur mon épaule et son regard qui me disait clairement de me la fermer me retint. Je haussais, néanmoins, un sourcil et lançais un regard noir à Gaspard tout en bougonnant.

"Comment ça c'est quoi un père Fouettard ? D'où ils sortent sérieux ?"

Lolo me fit les gros yeux et décida d'intervenir comme pour calmer le jeu. Je détestais ces... oies bordel.

"Vous nous avez parler de faire visiter ! Moi ça m’intéresse beaucoup de voir tout ça !"

Je poussais un profond soupir fataliste. Je rendais les armes, c'était trop pour moi.

"Ok... très bien. Allons-y pour la visite..."

Tout ça ne me disait rien de bon mais après tout... avions-nous réellement le choix ? Gaspard nous fit signe de le suivre avec son bâton. Nous sortîmes du salon pour passer dans un couloir où des portraits de pleins d'enfants s'étalaient sur les murs. Ils étaient tenus comme des animaux mais ils étaient malgré tout bien habillés. Ce qui était assez surprenant. Était-ce donc tous les enfants qu'ils avaient recueillis au fil des parties ? Je ne posais pas la question, trop préoccupé par ce qui nous attendait ensuite. Il nous conduisit à l'extérieur nous menant au niveau des enclos mais il ne s'arrêta pas à leur niveau et continua d'avancer. Je pus constater qu'il y avait multitude d'enfants et qu'ils se comportaient comme des animaux. Des chevaux, des vaches, des animaux de la ferme divers et variés. Cela n'avait rien de rassurant et cette façon qu'ils avaient de les traiter me révoltait.

"Ici ce sont ceux qui n'ont pas voulu respecter les règles du chemin."

Gaspard tapa un des enfants avec sa canne et celui ci poussa le cri d'un véritable animal. Mon sang se glaça dans mes veines. Que leur avaient-ils fait bon sang ? L'oie plongea son regard dans le mien comme pour me donner un avertissement.

"Le chemin peut être très généreux comme il peut tout vous prendre en un clin d’œil. Toujours l'écouter."

Je le fixais perplexe pour ne pas m'attarder à nouveau sur l'enfant.

"Le chemin parle ?"

De mieux en mieux. Et Gaspard qui recommençait déjà à marcher sans s'attarder plus devant ce qu'il devait considérer comme un enclos à animaux.

"Pas tout à fait. C'est une entité propre qui nous as désigné comme ses gardiens. C'est pour ça qu'on accompagne les invités dessus, car on le comprend. Il est très susceptible, et même nous, on en a déjà fait les frais."

Il leva son aile vers moi et je remarquais une énorme plaie sous ses ailes. J'esquissais une petite grimace de douleur avant de me reprendre, je n'allais quand même pas m'apitoyer sur son sort non ?

"C'est une chance qu'il nous laisse les récupérer ... sans doute parce qu'il n'en a pas besoin et que Gertrude sait mieux lui parler que moi."

Au fur et à mesure que nous avancions les enclos disparurent mais des champs à perte de vue apparurent et tout au fond, je distinguais une immense forêt. Je poussais un profond soupir tout en m'intéressant à nouveau à Gaspard.

"Il a pas l'air facile votre chemin."

"Oh mais faut pas vous inquiétez, c'est très sympathique quand on s'y prend bien !"

S'il le disait... Mais mon regard était irrémédiablement attiré par la forêt. Y aurait-il un moyen de fuir derrière ? Peut-être une autre issue autre que leur chemin à la noix.

"Y a quoi derrière la forêt ? Y a vraiment qu'un seul chemin ou vous avez déjà exploré le coin. Au fait... comment vous vous êtes retrouvé là ? Des oies qui parlent c'est pas courant."

Il nous fit marcher encore un peu. Notre destination m'était totalement inconnue mais je compris bien vite que le sujet du chemin était sensible.

"Il n'y a qu'UN chemin, les autres sont de la décoration."

Je ne relevais pas le fait qu'il n'avait pas vraiment répondu à ma question pour me concentrer sur l'endroit dans lequel il nous faisait entrer. Il y avait du foin et encore des enfants, plus âgés, qui se tenaient debout, une chaîne à la cheville ainsi qu'au poignet. Ils avaient des cicatrices sur le visage ou encore sur les parties de leurs corps qui n'étaient pas couverts par leurs vêtements. Ils étaient visiblement entrain de retourner du foin quand nous entrâmes.

"Voici ceux qui n'arrivent pas jusqu'à la pierre 63. Ce sont nos aides. Nous en avons là, et puis aussi derrière, pour trier les grains de maïs, ou encore pour planter les vignes."

Cette vision me retourna le cœur. Je n'étais vraiment pas à l'aise avec ce qui se passait ici. Même les enfants méchants ne subissaient pas un tel traitement. C'était inhumain. Mais que pouvait-on attendre d'oies ?

"Mais... pourquoi ils sont attachés ? C'est de l'esclavage ! Même les lutins sont mieux traités."

La colère commençait doucement mais sûrement à monter en moi. Je m'approchais des enfants et essayais de croiser le regard de l'un d'eux. Je souris doucement et tendis un bonbon à l'un d'entre eux.

"Depuis combien de temps tu es là ?"

Mais il ne me répondit pas. Comme s'il avait trop peur de le faire. Je me tournais vers Gaspard le regard dur.

"Et vous trouvez ça normal de les traiter comme ça ? Même si le chemin les a rejeté c'est pas une raison pour les traiter en animaux ou pour les exploiter."

Gaspard me frappa avec son bâton avant que ce dernier ne s'enroule autour de son cou. Il me tira avec force vers lui. Je n'eus pas vraiment le temps de me débattre.

"Mais lâchez moi !"

Je me plaignais pour la forme et pour que ce taré me lâche enfin alors qu'il me traînait vers la sortie

"Je ne suis pas Gertrude. Je n'hésiterais pas à te charger lors du départ si tu continues comme ça. De toute façon vu ta constitution ça m'étonnerait que tu ailles très loin sur le chemin et j'attendrais ce moment avec impatience."

Il finit par me relâcher alors que je tentais de garder mon équilibre. Je réajustais ma veste outré alors qu'il continuait son chemin comme si de rien n'était.

"Tu sera surpris quand je vais arriver au bout du chemin"

Je bougonnais dans ma barbe alors qu'il m'ignorait totalement.

"C'est notre main d'oeuvre. Ici les humains sont considérés comme des animaux, encore plus ceux qui ne passent pas le chemin."

Je secouais la tête fataliste en continuant la visite. J'étais vraiment triste pour les enfants et j'eus du mal à ne pas retourner dans la grange mais ce n'était pas le moment de provoquer l'oie davantage. Je le suivis donc dans une cour tout en pierre pour passer dans un autre bâtiment, qui avait l'air plus moderne. Nous entrâmes dans un grand couloir composés de nombreuses chambres avec du matériel médical. Un cochon en tenue d'infirmière marchant sur deux pattes arriva vers nous. Je la fixais curieux en me demandant si elle aussi serait aussi obtus que notre guide.

"Gaspard ! Cela fait tellement longtemps que tu n'es pas venu me voir ! Je m'ennuie toute seule ! Oh mais tu me ramènes du monde ?"

Gaspard soupira alors que le cochon nous serrait la main à tous, très poli. Je l'aimais déjà. Je lui accordais un sourire poli tout en lui serrant la patte.

"Voici Méryl, c'est notre infirmière. Elle soigne ceux qui arrivent ici, elle les remet en état."

J'étais curieux et surpris de voir qu'il y avait quelqu'un en plus, juste pour soigner les enfants. Mais les soignait-elle aussi dans le cadre de leur travail ici ? Je voulais savoir si leurs cicatrices étaient dues au chemin ou alors au traitement des oies.

"Et après ? Leurs cicatrices et tout ça... Comment se sont-ils fait ça ?"

"A cause des différentes épreuves du chemin !"

Elle se tourna vers Gaspard, les pattes sur les flancs.

"Tu ne leur as pas encore dit ? Tu es vraiment pénible ..."

"Ce n'est pas le moment Méryl ! Et je sais mieux que toi quand je dois leur dire ! Le chemin me parle à moi et pas à toi."

"Sauf que c'est mon métier ! Ils arrivent comme ça parce qu'ils n'ont pas le temps de se préparer ... Si tu .."

"Non je ne changerai pas ! Ça se dit dans le SAS pas avant !"

J'écoutais leur échange avec attention tout en sentant la tension existante entre les deux. Je pouvais me servir de ça pour mettre l'infirmière dans ma poche et obtenir des informations. Je me rapprochais donc d'elle avec un sourire et lui saisit la patte charmeur.

"Je vois bien que vous êtes peine de bonté. Il ne nous dit pas tout n'est-ce pas ? Vous voulez bien nous aider ?"

Je lui accordais un nouveau sourire remplit de douceur tout en étant charmeur à la fois. Si je pouvais seulement l'amadouer un peu pour qu'elle me réponde honnêtement.

"De quoi parlez vous ? À quoi faut-il nous préparer ?"

Je n'eus pas à me forcer beaucoup pour prendre un air inquiet tout en cherchant du soutien parmi mes amis qui ne semblaient pas vraiment réagir à tout ça. C'était frustrant. Méryl fit un bruit de cochon en posant sa main sur sa joue ce qui m'encouragea légèrement. Signe qu'elle n'était pas insensible à mon charme, elle. Pas comme Viktor.

"J'essaie de les aider comme je peux, avec ce qu'ils ont subit c'est normal."

Gaspard montra son mécontentement en grognant.

"Méryl ... tu sais ce qui a t'arriver si jamais tu dis en dit trop !"

"Vous allez devoir affronter beaucoup de danger .."

Les murs commencèrent à trembler. Je regardais autour de moi perplexe avant de reporter mon attention sur Méryl pour l'encourager à parler du regard malgré les ordres de Gaspard.

"Méryl arrête !"

"Ecoutez Gaspard et Gertrude, même s'ils sont comme ça, ce sont les seuls à pouvoir faire quelque chose dans les différents univers !"

Je ne comprenais absolument rien. Quels univers ? Mais je ne posais pas encore mes question pour la laisser parler et ne pas la couper dans son élan. Un gros bruit résonna à l'extérieur, comme un coup tonnerre qui fit sursauter Gaspard. Il tapa le sol avec son bâton tout en hochant la tête de bas en haut, les yeux fermés. Mais cela n'arrêta pas Méryl, heureusement pour moi.

"J'aimerai beaucoup vous aider mais je ne peux pas ... Mais surtout restez soudé ! Le chemin va vous diviser. Vous serez tour à tour spectateur et acteur. Ne vous dispersez pas dans une possible victoire solitaire."

Je hochais doucement la tête en écoutant ses conseils lorsqu'un éclair tomba dans la forêt. Méryl poussa un petit cri, très effrayée. Il était peut-être temps d'arrêter les questions.

"Arrête toi ! Tu veux qu'il te punisse ? Allez on rentre au salon, Gertrude doit nous attendre !"

Gaspard décida d'ailleurs qu'il était temps de rentrer. J'esquissais un petit sourire en direction de Méryl avant de déposer un petit bisou sur sa joue pour la remercier.

"Merci pour vos conseils Meryl. Et d'avoir pris des risques pour nous."

Elle glapit et posa une main sur sa joue, visiblement ravi de mon geste. Elle me fit un petit salut de la patte alors que je m'éloignais, suivant mon guide imposé qui nous ramena au salon visiblement irrité. Aurais-je énervé l'oie ? Un petit sourire narquois s'esquissa sur mes lèvres. Cet endroit était décidément trop étrange. Et que se cachait-il dans la forêt ? Le chemin était-il donc vivant ? Tant de questions et si peu de réponses.




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The Game is On } feat The Crew of the Crow _



________________________________________ 2019-02-26, 02:45


The game is on

The Crew of the crow
‘’In my field of paper flowers
And candy clouds of lullaby
I lie inside myself for hours
And watch my purple sky fly over me’’


La décision était finalement prise et tout le monde accepta de jouer au jeu qu’Aguistin avait trouvé. River était, et de loin, le plus mature du groupe, mais il fut néanmoins le premier à crier la couleur de son pion. Il n’y pouvait rien, le bleu avait toujours été sa couleur préférée. Maintenant que la soirée était commencée, le Frost était impatient de voir si ce jeu en valait vraiment le coup. Malheureusement, Agui eut à peine le temps d’ouvrir la boite qu’on sonna à la porte. « Hey! Salut Liv! Tu viens jouer avec nous? », demanda le glaçon sur un ton amical et familier. Avoir passer son enfance avec les Marban, ça donne le droit de considérer l’ainé de la fratrie comme son propre grand frère. Le mage de glace se poussa un peu pour laisser de la place au plus grand des Marban. « Bon, on le commence ce jeu? », demanda-t-il déjà. Le corbeau plaça les pions sur la planche de jeu puis soudainement, blackout! « La prochaine fois, pense à payer ta note d’électricité dans ta cabane à moineaux… », commenta-t-il, un légère irritation dans la voix. La pièce plongée dans le noir et sa proximité avec JB ne l’aidait absolument pas à se changer les idées. ‘’On voit que dalle… Si tu l’embrasses, personne ne va le savoir.’’, pensa-t-il un instant. Il se mordit la lèvre, mais tourna la tête. « Non! J’ai promis… », dit-il tout haut comme pour se donner de la volonté.

Tout à coup, le sol sembla se dérober sous leurs pieds et River se sentit tomber. Lorsqu’il ouvrit les yeux, tout le décor avait changé. Visiblement, ils avaient été téléportés dans un autre endroit que le mage de glace n’avait jamais vu. C’est fou ce que le Frost pouvait détester toutes ces conneries de téléportation, de portail et d’autres trucs dans le genre. Étendu dans l’herbe haute, le Frost prit le temps de toucher chaque partie de son corps pour s’assurer que tout était à sa place, sait-on jamais. La vérification terminée, il se leva, complètement nu. Pendant les vérification de routine post-téléportation, il avait du se déshabiller sans vraiment s’en rendre compte.
« C’est quoi encore ce bordel? », demanda-t-il plus pour lui-même que pour les autres. En allant rejoindre ses amis, le pauvre mage de glace se sentit observé. « Riv ... Tes fringues ! Je veux bien qu'on soit habitué à ta bite mais quand même ! On sait jamais ce qui peut se passer ... », lui dit son meilleur ami, vraiment trop habitué à le voir dans son plus simple appareil. Le glaçon baissa les yeux sur son propre corps et sursauta. Il était encore nu. Soupirant, il retourna sur ses pas pour tenter de retrouver ses vêtements. Il enfila son caleçon et son pantalon, ses bas et ses baskets, mais son t-shirt tomba dans l’oubli, comme d’habitude. De toute façon, à se balader à moitié à poil à l’année, le torse du mage de glace était devenu patrimoine publique de la ville de Storybrooke.

Comme le reste du petit groupe, River n’avait absolument aucune idée de l’endroit où ils venaient d’atterrir. Devant eux se dressait une ferme qu’il n’avait jamais vu dans leur petite ville du Maine. Alors que le groupe s’approchait, ils virent des enfants réduits au rangs de bétail. Le Frost se surprit à penser que si Queenie avait été là, elle aurait probablement rasé la ferme ainsi que ses habitants. D’ailleurs, ses habitants vinrent nous accueillir. Il s’agissait de deux oies plus grandes que la moyenne, et plutôt grasses. En les voyant, le mage de glace sourit, pensant que son bébé dragon aimerait certainement qu’il en rapporte une à la guilde pour faire un bon repas. De toute façon, vu la façon dont elles traitaient les enfants, elles ne serait probablement pas une grosse perte pour l’humanité. Et rôties, elles devaient être délicieuses… Malgré tout, le démon de glace préféra ne pas envenimer la situation avant de savoir exactement comment s’en sortir. Il se dit qu’il aurait tout le temps, une fois la solution du retour trouvée, pour les congeler et les rapporter à la maison.

Silencieusement, River écouta les explications et les hypothèses de tout le monde. Alors, ils étaient dans le jeu, littéralement. Ils allaient devoir jouer et se rendre jusqu’au bout s’ils voulaient retourner chez eux. La petite visite guidée fit voir au groupe ce qui les attendait s’ils ne respectaient pas les règles du jeu où s’ils n’arrivaient pas à le terminer. Une vie d’esclavage, traités comme des bêtes. Cet imbécile de canard ne savait pas à qui il avait affaire. Mais le temps n’était pas encore à la rébellion. Ils auraient tout le temps pour combattre lorsqu’ils auraient compris comment tout cela fonctionnait. Il ne servait à rien de se lancer à l’aveugle dans un jeu potentiellement mortel. Au moins, le glaçon était avec sa famille. Il n’était pas laissé à lui-même, seul et abandonné. Il allait pouvoir compter sur eux, comme eux pourraient compter sur lui. Ils étaient la famille qu’il n’avait jamais eu.

Après la brève rencontre avec Meryl, l’infirmière cochonne, mais pas dans le bon sens du terme, le petit groupe retourna au salon où Gertrude les attendait. Plusieurs plats trônaient sur la grande table et Gertrude invita tout le monde à s’asseoir. D’abord méfiant, River se rendit vite compte que les plat semblaient contenir surtout des légumes. Le tout avait l’air très appétissant et comme le risque de manger des enfants venait d’être écarté, il prit place à table. Après tout, il n’avait pas eu le temps de terminer sa pizza. En fait, il l’avait à peine entamé. Un bon repas ne serait pas de refus. Tout en s’asseyant, Gaspart émit un commentaire.
« Il faut toujours prendre des forces avant de partir à l’aventure. » Même si toute cette situation était plus que bizarre, le mage de glace ne pouvait cacher sa hâte de partir sur le dit chemin. Il avait toujours été friand des missions les plus dangereuses, dans son monde, et il ne comptait pas revenir sur ses bonnes vieilles habitudes. Après tout, il était presqu’un mage de rang S. « D’accord, on prend des forces, mais après, quoi? On va pouvoir se mettre en route et commencer la partie ou on va avoir droit à un autre tour guidé? », demanda le glaçon. Il observa les plats à la recherche d’un ragout ou autre contenant des légumineuses, afin de faire le plein de protéines. Il attrapa une louche et commença à remplir son assiette. « Et après, on ira sur le chemin! », lança Gaspard avec enthousiasme. Il commença aussi à se servir dans les plat alors que sa femme s’occupait de servir les plus septiques du groupe. Sans plus attendre, River prit une bouchée, sous le regard de ses amis qui devaient le trouver fou de manger sans savoir si le repas était plein de poison. « Quoi? C’est super bon! Et puis, si c’était empoisonné ou un truc du genre, j’imagine qu’il n’en mangerait pas. », dit-il en pointant Gaspard qui se régalait. « Allez! On bouffe, on joue, on s’en va et on regarde Netflix comme s’était supposé au départ! », dit le mage avant de prendre une autre bouchée de ragout. « Au fait, comment vous appelez-vous? », demanda Gertrude. Le Frost leva les yeux vers l’oie femelle. « Moi, c’est River, ou sexy Riv, pour les intimes. Ici on a Grand Barraqué, Sucre d’Orge, Capitaine Connard et ma Beauté. », dit-il en envoyant un clin d’œil à Dolorès. Les oies se regardèrent bizarrement avant de se mettre à pousser de petits cris d’oies. Aguistin rigola. « Et sinon dans l'ordre c'est Livio, Jean-Balthazar, Aguistin c'est moi ! et Dolorès », ajouta le corbeau. Gaspard hocha la tête, préférant probablement les présentation d’Agui à celles de Riv. Gertrude, quant à elle, s’approcha du glaçon, bien heureuse de le voir manger avec appétit. Elle posa une aile bienveillante sur son bras avant de sursauter. « Mais tu es gelé! Tu veux que je te cherche un pull? », demanda-t-elle, pleine de sollicitude. Le mage de glace la regarda un instant. Comment des être capable d’une telle cruauté envers les enfants-animaux qu’ils avaient vu plus tôt pouvaient se montrer aussi gentils tout à coup? « Heu… Non, ça va… Je n’ai pas froid, j’ai seulement la peau froide. Mais, merci quand même… », refusa-t-il, un peu pris au dépourvu. « La peau froide? Tu es malade? », demanda aussitôt Gertrude. River leva ses mains devant lui. « Non non non, je ne suis pas malade. Je suis comme ça, tout simplement. C’est pas grave… Je vais bien… », répondit-il rapidement. Puis, il se tourna vers ses camarades. « Vous avez bientôt fini, qu’on puisse commencer le jeu? », les pressa-t-il. Gertrude lança au démon de glace un drôle de regard. Elle s’approcha de son époux et lui murmura à l’oreille avant de s’éloigner dans une autre pièce. Lorsqu’elle revint enfin, elle portait d’étranges lunettes. Lorsqu’elle posa à nouveau le regard sur la petite bande, elle poussa un glapissement. « Gaspard! Il faut que tu vois ça! Ils… Ils ne sont pas comme les autres! » Gaspard prit les lunette et regarda à son tour les cinq invités. « C’est fâcheux… Je ne sais pas comment le chemin va réagir… », dit-il. C’est alors que le mage de glace se sentit pris de vertiges. Il tourna son regard de glace vers ses amis qui semblaient pris du même malaise. L’un après l’autres les cinq perdirent connaissance.

Lorsqu’il se réveilla, River se rendit vite compte qu’il ne voyait rien. Les yeux ouverts ou fermés, ça ne changeait pas grand-chose. Il se leva donc et tâtonna pour se repérer. Ses mains touchèrent un mur qui semblait fait de pierres, comme le sol. Il suivit donc le mur, toujours à tâtons. Il tourna, et encore, et encore et encore. Il était dans une pièce fermée, sans porte. Que des murs de pierres. Il était tout seul, enfermé, abandonné. Aussitôt, le Frost se réfugia dans un coin de la pièce. Il se laissa tomber au sol et ramena ses genoux contre sa poitrine, entourant ses jambes de ses bras. Machinalement, il commença à se balancer d’avant en arrière dans un mécanisme de défense et de réconfort. Il détestait être enfermé. Il ne voulait pas mourir loin de ceux qu’il aimait. Loin d’Edan…
« Du calme, Grey… Tu vas t’en sortir… Du calme… Du… Du calme… », répétait-il comme un mantra. Mais il avait peur, et plus il avait peur, plus la pièce commençait à geler. La glace montait sur les murs et recouvrait le plancher. Si ça continuait comme ça, il allait remplir toute la pièce de glace. Il essayait de respirer doucement, mais c’était plus fort que lui, il hyperventilait. Il entendait son meilleur ami qui hurlait à la mort, mais il ne pouvait rien faire pour l’aider. Il ne pouvait aider personne. Il allait mourir. Ils allaient tous mourir. C’est alors qu’il entendit la voix de Gaspard. « Je suis désolé, je ne fais jamais comme ça. J'explique toujours avant ... mais Gertrude a eu peur ... il faut la comprendre ... le chemin n'apprécie pas les variables incontrôlables ... et j'ai du faire ça dans la précipitation. », expliqua-t-il. « Sors-moi d’ici, gros connard! Je vais te tuer! Je vais te congeler! Je vais tous vous congeler! », hurla le mage de glace.

La lumière s’alluma, chassant l’obscurité. Les murs, que River avait cru fait de pierres, étaient en fait transparents. Il pouvait voir ses amis dans les autres pièces. Aussitôt, la peur d’avoir été abandonné et de mourir seul s’envola. Il se précipita vers le mur donnant sur la pièce de son meilleur ami.
« Raven! Raven, tu vas bien? Calme-toi, on est là! Tout vas bien aller. Je suis là! », dit-il pour tenter de calmer le corbeau, probablement beaucoup plus claustrophobe que lui. Aguistin le regarda et hocha la tête. Son visage avait perdu le peu de couleur qu’il avait normalement et il saignait du nez. Merde… Et il ne pouvait pas l’atteindre pour l’aider. La voix de l’oie s’éleva encore une fois. « Je ne peux plus rien faire pour toi. Maintenant vous êtes seuls maître de votre destin sur le chemin. », dit Gaspard. Ce n’est qu’à ce moment que le Frost remarqua que sa pièce était baignée d’une lumière bleuté. Toutes les pièces étaient éclairées d’une couleur différente, la couleur de leur pion. « C’est quoi ce bordel… », marmonna le mage de glace. En se retournant, il put voir exactement où ils se trouvaient. Ils était à la case de départ du jeu. Une immense forêt se trouvait devant eux, mais en regardant bien, on pouvait voir des vagues de chaleur, semblable aux mirages des déserts, qui la traversaient. Certaines parties du chemin étaient aussi éclairées d’une luminosité différente. Une petite boule se forma dans son ventre. Ce n’était pas de la peur, mais de l’adrénaline pure. Un sourire se dessina sur son visage. « Les gars, je crois qu’on va commencer la partie. J’espère que vous êtes prêts! », dit-il, gonflé à bloc. Il aurait aimé que son dragon soit avec lui, mais il ne se laissa pas abattre. Il allait gagner le jeu, quoi qu’il en coûte.

La voix de Gaspard se fit à nouveau entendre.
« Voici le chemin. Même si vous marchez cote à cote, vous êtes désormais seuls. A tour de rôle, vous avancerez de cases en cases. Vos pas seront déterminés par ceci ainsi que vos actions à réaliser pour contenter le chemin. Votre niveau de vie s'affichera sur votre bras dans quelques instants. » Un énorme bouton en forme de champignon apparut sur le côté, et quelques minutes après, une inscription se forma sur le poignet de River. Il était écrit ‘’+100%’’. « Je serai toujours là pour vous guider, vous donnez des indications, mais ça sera tout, vous m'en voyez désolé. N'essayez pas de tricher, il vous tuera sur le champ. », dit-il d’un ton vraiment désolé. River fixa un instant son poignet sans comprendre ce que ce chiffre impliquait. Un silence s’installa, avant que Gaspard ne reprenne la parole. « De part vos conditions spécifique... il y a des choses que je ne pourrais pas prévoir. Les différents champs du chemin ne sont normalement pas fait pour des créatures comme vous ... qui relèvent de la légende.... », dit-il. Alors, ils le troublaient. Un sourire en coin éclaira le visage du mage de glace. « On va le pulvériser, ton chemin, et dans les règles! Alors… Qui veut commencer? » Gaspard reprit la parole. « Je l'espère pour vous .... » Toutes les lumières s’éteignirent en même temps. River se concentra sur sa respiration pour ne pas paniquer. Il vit alors la pièce d’Aguistin se rallumer. « Le chemin a choisi celui qu'il voulait en premier. Aguistin va partir dès qu'il aura appuyé sur le rougeot. Quant à vous, vous l'observerez depuis vos positions. Vous êtes comme des fantômes. Il ne peut rien vous arriver tant que ce n'est pas votre tour. Vous ne pourrez pas vous aider, à moins que le chemin en décide autrement. Bon courage. », dit l’oie. River se colla à la paroi qui donnait sur le chemin. « Vas-y, Raven! J’ai confiance en toi! »

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Aguistin R. Marban
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Aguistin R. Marban

| Avatar : Andrew Scott

| Conte : Folklore européen ۩๑ L'étrange Noël de Mr Jack
| Dans le monde des contes, je suis : : Le Porte-Parole de Madame La Mort & sa personnification ☘ La muse d'Egdar Allan Poe ☘ Le porteur de poisse ☘

| Cadavres : 1958



The Game is On } feat The Crew of the Crow _



________________________________________ 2019-03-18, 17:00

The Game is On ! Aguistin & River & JB & Livio & Lolo

“Pour connaître les amis il est nécessaire de passer par le succès et le malheur. Dans le succès, nous vérifions la quantité et dans le malheur la qualité..” Confucius



La bizarrerie faisait pourtant partie du quotidien d’Aguistin, mais là, sa jauge venait clairement d’éclater. Il en avait vu dans sa vie d’oiseau immortelle des choses étranges, farfelues, incongrues, mais ça … Il n’avait quasiment rien dit lors de la visite de la ferme, observant curieux ces bâtiments enfermants ces enfants. Jean Balthazar avait raison. Il y avait des règles, et elles n’étaient clairement pas respectés. Néanmoins il était un peu plus circonspect sur cela, calmant même son ami d’une petite main sur l’épaule. Ce n’était pas leur monde, et s’il avait bien comprit une chose, c’est que chaque monde avait ses propres chefs, et ses propres règles. Si ici le père fouettard n’existait pas, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison. De plus, ces oies avaient l’air de jouer le rôle de gardiens, valaient mieux pas les mettre en colère. Il n’avait cependant pas confiance en elles, instinct purement animal. Il refusa dans un premier temps de toucher à la nourriture qu’elles leurs proposaient si aimablement. Un regard vers Livio lui confirma son intuition. Or elles insistaient tellement que même les plus récalcitrants finirent par y goûter. Il voyait River se servir de tout, imité par sa soeur et JB sans grande peur. “C’est parce que j’aime pas les légumes.” Avait il dit à Gertrude, qui lui avait limite mit une cuillère sous le nez pour le forcer à manger. Il grimaça comme un enfant ne voulant manger sa soupe en voyant la part de ce qui semblait être un ragoût vert dans son assiette. Ce n’était pas bon. Il aurait préféré milles fois avoir un bout de viande, même d’enfant plutôt que ça. Ce n’était quand même pas de sa faute s’il avait gardé sa nature de charognard. Alors qu’il marmonnait que même la nourriture était cheloue, quelque chose d’encore plus étrange arriva. L’oie réagit bizarrement aux paroles de River, partant chercher ce qui semblait être des lunettes, puis tout devient noir. Quand il se réveillât, Aguistin pensa sincèrement qu’il avait fait un rêve étrange, qu’il s’était endormi dans son plaid, sur le tapis de sa salle à manger, comme cela pouvait lui arriver de temps en temps. Or le sol froid et dur en pierre lui fit comprendre que non, sa pensée était bien trop belle, tout ce qu’il avait vécu était réel, tout comme ce qu’il allait encore vivre. Se relevant immédiatement, il s’avança avant de se cogner au mur, geignant de douleur. Suivant le mur avec sa main, il se rendit compte qu’il était enfermé, encore plus quand la voix de sa soeur lui parvint étouffé. C’est à ce moment là qu’il se mit alors à hurler, sa claustrophobie le faisant paniquer, ses angoisses ressortant autour de lui. Quelques instants après, la voix de Gaspard résonna, expliquant les dernières choses qu’ils avaient à savoir quand la lumière se fit, enfin. Ils étaient dans des cages, des cages de verre. C’est en tout cas, comme ça que l’ancien corbeau l’analysa, redoublant d’ardeur pour cogner contre. Des vieux souvenirs de Finkelstein l’ayant enfermé dans une cage à barreau remontant de son inconscient pour finir de l’achever. Il n’entendait que vaguement les mots de River qui lui disait que tout allait bien se passer. Il voyait les lèvres de Dolorès bouger, dans la pièce d'à côté, essayant sans doute de le rassurer comme elle le pouvait , quand à Livio, il était bien trop loin, pour essayer quoi que ce soit. En vérité, Aguistin ne se calma que quand son prénom fut prononcé comme une sentence, après le tremblement de leur pièce qui fut à nouveau plongé dans le noir. Le silence se fit. Il posa ses mains sur ses tempes pour se concentrer, chassant au loin ses pensées néfastes. Il pouvait le faire. Non il allait le faire. Il n’était pas une poule mouillée. Il était un corbeau, le corbeau messager de la mort, il n’avait rien à craindre, c’était les autres qui devait le craindre. “Appuie sur le bouton Aguistin.” Déterminé, continuant de maîtriser sa respiration, il regarda l’énorme champignon devant lui. Sa pièce était illuminée d’un rouge écarlate qui donnait un aspect encore plus mystique à l’endroit. Réalisant ce qu’on lui avait demandé, il resta stoïque en voyant les parois de la pièce disparaître mais il déglutit en voyant qu’en réalité tout disparaissait. Il se retrouvait seul sur le début de ce chemin en pierre. “3 ! Tu dois te rendre à la borne n°3!”Et ensuite ?” Sa question resta en suspend et seul le bruit du vent dans les feuillages touffus de la forêt se faisait entendre. Soupirant, il commença alors à avancer. Il aurait pu se prendre pour Dorothée si les pierres n’avaient pas été grises mais dorés. Il regarda autour de lui, remarquant les fameuses bornes qui devaient délimités les cases du jeu. Ses anciens sens d’oiseau lui indiquèrent qu’une case faisait environ un kilomètre de long et il soupira encore une fois en pensant qu’il fallait se rendre à la borne 63 pour pouvoir sortir d’ici. Mais il n’était clairement pas au bout de ses surprises. Arrivant enfin à sa case, il sursauta au moment même où il passa la pierre gravée de son numéro.

Le décor changea en une fraction de seconde le laissant bouche bée. Exit la forêt mystérieuse, les bois sombres et les bruits étranges. Bonjour le Paris des années 1850. Ayant beaucoup voyagé à travers son monde, Aguistin avait reconnu la ville en écoutant les gens parler. Quand à l’époque, il avait suffit qu’il regarde la une de la Gazette, qui lui confirmait bien le lieu, et aussi la date Juin 1866. De plus, il avait poussé un petit couinement en voyant les habits qu’il avait. Non, il voulait retrouver son sweet bariolé et son jean délavé. Il n’était pas obligé de bien s’habiller étant donné qu’il ne travaillait pas alors porter un vieux costard avec une veste en queue de pie, non merci. “Ton défi pour passer à la prochaine case est de mentir à Etienne d’Arago et de voler l’un des bijoux de Sarah Bernhardt.” “Ah … et c’est qui ?” Le silence de Gaspard n’était pas réconfortant, surtout après ce petit soupir si caractéristique du dédain. “Voyons jeune homme ! Faite travailler vos méninges ! Vous n’avez donc pas de culture ?” Se renfrognant, il croisa les bras sur sa poitrine. “Euh … ce sont des écrivains ?” Il avait fait une simple déduction. Si l’oie lui disait ça, c’est qu’il y avait forcément un rapport. Ce genre de choses était plus du domaine de Tibérius. C’était certain qu’il connaissait ces noms, et il regretta fortement qu’il ne soit pas là. Pas uniquement pour cela bien entendu. Il regrettait dès le départ que le faucheur ne soit pas avec lui, s’étant encore plus angoissé dans la pièce quand la sensation de vide s’était faite dans sa tête. Si actuellement il pouvait ressentir son lien, il n’avait aucun moyen de le contacter, et il n’aimait pas ça. “Etienne d’Arago est un dramaturge tandis que Sarah Bernhardt est l’une des plus grandes actrices de théâtre de ce pays !” Il haussa les épaules, garnement désinvolte. Jouer la comédie était une chose qu’il trouvait marrante. Regarder des pièces de théâtre par contre, était une autre paire de manche. “Ouais des trucs ennuyants quoi ! Et comment je les trouve ces personnes ? Bon si elles sont célèbres ça va aller vite …mais elles ressemblent à quoi ? et puis je dois lui mentir sur quoi ? dans quel but ? et l’autre là, je lui vole un bijou en particulier ? ” Voila. Aguistin était de retour, parlant aussi rapidement qu’une machine, posant un tas de questions qui restèrent désespérément sans réponse. “Gaspard …. oh espèce de sale oie là ? J’ai pas signé pour ça moi ! De base je voulais juste être pépère avec mes proches, pas faire des trucs à la con …” Les passants lui jetèrent un regard perplexe. Que faisait donc ce jeune homme à parler tout seul en levant les bras au ciel ? Se fichant particulièrement de ça, avançant dans la rue, il essaya de rappeler l’oie, plus doucement, et surtout plus silencieusement, dans sa tête. “Non mais allez là … j’ai pas d’indices ? Je sais même pas qui c’est ! J’suis pas un érudit hein … on avait pas ça à Halloween Town et ici je préfère les trucs qui passent à la télé. Netflix, les Anges, l’incroyable famille Kardashian.” “Suis ton instinct.” Aguistin poussa un grand soupir. Suis ton instinct, mais c’était quoi cet indice de merde …. bien sur qu’il allait le suivre … étant donné qu’il n’avait pas d’autres choix. Comprenant que l’oie n’allait plus rien lui dire de plus, il reprit sa marche, observant son environnement. Il avait l’impression de se trouver des siècles en arrière, quand il n’avait pas encore Tibérius comme partenaire, et qu’il errait souvent dans différentes contrées pour apporter les messages de Madame la Mort. La différence ici étant qu’il n’allait pas dire qui allait bientôt mourir … même si le saignement de son nez quelques heures auparavant le laisser dubitatif sur ça. Insultant une calèche qui avait failli l’écraser, courant pour éviter de se faire taper par le cocher qui n’appréciait pas forcément, il plissa les yeux en voyant un immense bâtiment devant lui, avec une multitude de colonnades. S’approchant, il remarqua plusieurs affiches où était écrit en grand le nom d’un spectacle de théâtre et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il n’avait pas perdu la main pour chercher sans savoir. Tirant sur sa veste, plaquant ses cheveux blonds en arrière, il se regarda dans le reflet de la vitre qui protégeait l’affiche. Ça pouvait passer, il ne faisait pas trop crade, et sa bouille enfantine pouvait toujours faire effet pour attendrir. Il fallait qu’il vole et qu’il mente, ce n’était vraiment pas la chose la plus compliqué. Mentir. Il en avait l’habitude. Quand à voler … il en avait aussi l’habitude mais pas de la même manière. Il gloussa d’ailleurs en pensant à ce jeu de mots, alors qu’il rentrait dans le bâtiment de la Comédie Française. Se mettant à fureter par ci par là, il vérifia qu’on ne le regardait pas pour passer dans les coulisses, essayant de ne pas s’emmêler dans les cordages, ce qui arriva trop rapidement pour lui, se prenant les pieds dans des rouleaux de cordes qui se trouvait au sol. “Bon … je sais qu’au moins ma poisse est toujours là ..” grommela t’il pour lui même. “Besoin d’aide ?” Levant la tête, il rencontra les iris verts d’une jeune femme brune qui lui tendait sa main pour l’aider à se relever. L’acceptant volontier avec un grand sourire, il épousseta en vérifiant quand même qu’il n’avait aucune écorchure. “Merci !” “Tu es nouveau sociétaire ?” La regardant comme si elle avait dit un gros mot, Aguistin se reprit en gloussant, son cerveau réfléchissant à toute vitesse. “Non non pas du tout … je suis … journaliste ! Pour la Gazette !” Il avait dit visiblement le mot magique car la jeune femme se mit à papillonner du regard et il aurait très bien pu l’entendre ronronner tant elle minaudait devant lui. “Ooooh mais oui ! On nous avait prévenu qu’il y aurait certainement un papier pour la représentation, mais je ne pensais pas qu’il serait aussi mignon, ce reporter !” Il avait balancé ça du journaliste car c’était la première chose qu’il avait vu en arrivant, la gazette, sans réellement penser que cette dernière avait prévu d’envoyer quelqu’un. Maintenant rester à aller assez vite pour ne pas se faire repérer par le vrai journaliste, sinon il s’en occuperait, personnellement. “Je vous retourne le compliment Mademoiselle …” “Nathalie, je suis Mademoiselle Nathalie et j’incarne Oenone, la confidente de Phèdre dans la pièce.” Il hocha poliment la tête avant de faire la grimace en tâtant ses poches. “Oh non, j’ai oublié mon carnet à la rédaction !” “Ce n’est point grave, nous avons de quoi écrire, venez avec moi !” Hochant la tête, il suivit ainsi cette jeune femme à travers les différents escaliers de l’arrière du théâtre pour arriver à ce qui était sans doute la partie administrative, mais avant qu’elle ne puisse lui donner des feuilles vierges, ils tombèrent nez à nez avec un homme plutôt austère. “Que les coïncidences sont formidables ! Monsieur d’Arago, voici le journaliste de la Gazette !” Tendant la main pour le saluer, c’était donc lui sa première proie. “Le retard est une marque de fabrique chez vous je suppose.” Ne perdant pas son sourire mutin, il lui répondit du tac o tac, faisant glousser la jeune femme à ses cotés. “Il vaut mieux arriver en retard qu’en corbillard non ?” L’homme ne répliqua pas face à ce jeune insolent, passant à ses cotés comme s’il n’avait rien dit. “Je dois vous dire que j’ai été très étonné que la Gazette s'intéresse à notre pièce … votre habitude est plutôt de congratuler notre cher Empereur …” Il aurait vraiment du suivre plus attentivement les cours d’histoire qu’il avait au lycée. Qui était l’Empereur des français à cette époque ? Ils n’avaient pas plutôt un roi ? Ou un président ? Ne montrant pas le fait que son cerveau flottait comme un petit bouchon dans un océan, il espérait juste ne pas faire de bourdes dans son mensonge, s’appuyant plutôt sur des mots et phrases de conversation qu’il avait entendu entre Livio et Tibérius. Ce n’était pas parce qu’il n’écoutait pas à 100% qu’il n’avait pas tendu l’oreille. “Nos lecteurs, des gens très cultivés, ont aussi envie de passer des bons moments. Le rédacteur en chef a décidé qu’il serait intéressant de faire une section portée sur la culture. De plus, cela ne pourra être que bénéfique pour nous, comme pour vous.” S’il y avait bien un chose qu’Aguistin savait faire, c’était être un beau parleur. Qualité innée, il n’avait même pas à utiliser son pouvoir pour convaincre. “Mais ce n’est pas à moi de discuter des choix éditoriaux. Je ne fais que le travail que l’on m’a confié.” Il s’inclina légèrement, accentuant ses paroles par une petite moue. “En parlant de ceci, quand est ce que je pourrais rencontrer Madame Bernhardt ?” Le dramaturge leva les yeux au ciel tout en faisant un mouvement de la main. “Quand Madame l’aura décidé…” A la vue de son geste, il comprit rapidement qu’il avait affaire à une diva. Est ce que cela l’effrayait ? Pas le moins du monde, il en avait assez connu dans sa vie pour savoir comment gérer. Et si de toute façon elle l’embêtait trop, il n’aurait aucune pitié pour lui en coller une, célébrité ou pas. “On peut commencer les interviews par moi si ça ne vous pose pas de problème ? Je suis disponible !” Tournant la tête vers la brune, il ricana en voyant l’oeillade qu’elle lançait à l’autre homme. Une querelle entre deux starlettes en robe à froufrou, cela pouvait être marrant finalement …

Ce qu’il s’était dit en arrivant était partie rapidement. Cela faisant plus d’une quinzaine de jours qu’il était dans cet endroit et la fameuse Sarah n’avait jamais le temps, devant filer pour des répétitions ou pour rencontrer des personnes beaucoup plus importante que lui, surtout depuis qu’il avait renversé sans le faire exprès sa tasse de thé sur sa belle tunique. Sa patience avait atteint le sommet de sa limite, et il était véritablement à deux doigts de commettre un meurtre. Il en avait marre de dormir dans la rue, de manger ce qu’il pouvait trouver dans les poubelles et d’apparaître quand même toujours aussi propre que le rang qu’il s’était inventé le laissait entendre. Heureusement que Mademoiselle Nathalie était sympathique avec lui, un peu trop collante à son goût, mais tout de même sympathique. Ses cernes étaient encore plus creusés sous son visage, et il rêvait de s’enrouler dans son plaid pour dormir jusqu’à ce que mort s’en suive. Rentrant encore une fois dans le hall du bâtiment, il se secoua les puces pour se dire que c’était maintenant ou jamais. Il ne voulait pas rester un jour de plus dans cet univers. Il avait essayé de parler à Gaspard, mais l’oie faisait la sourde oreille depuis qu’il lui avait redit qu’il avait droit à un joker. Il avait hésité à l’utiliser mais la tâche était bien trop simple, surtout en ne sachant pas sur quoi il pourrait tomber par la suite. Voler. Il devait juste voler des putains de bijoux. Quand même, c’était à sa portée ça…. il avait volé des bonbons et de la viande au supermarché, alors des bijoux, ce n’était pas plus compliqué. Ce qui était difficile était la propriétaire. Cependant, à force de la croiser, de lui parler rapidement et surtout d’écouter les commentaires des autres il avait enregistré ses différentes habitudes. Elle était actuellement sur scène, pour répéter l’acte III et IV qui nécessitait un changement de costumes entre les deux. Qui disait changement de vêtement, disait aussi changement d'accessoire. Vaniteuse et fière de montrer sa réussite, il avait appris de par la costumière que Madame Sarah portait une très grande tiare, qui était en réalité la sienne lors de l’acte II, qu’elle devait enlever pour débuter l’acte III. Alors Aguistin avait fait quelque chose que jamais il n’aurait cru possible, il avait lu en entier s’il vous plaît, la pièce de théâtre. S’endormant au départ, il avait trouvé le moyen de commenter chaque passager pour se tenir éveillé et trouver un quelconque attrait. Finalement, il avait apprécié. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il avait adoré, mais ça ne lui avait pas totalement déplu. Certainement le coté drama lui ayant plu. Cette héroïne tragique perdue dans ses passions et ses vices interdits ainsi que la mort annoncée de Thésée qui n’en était pas une. De plus il s’était imaginé la réaction de Tibérius quand il lui dirait qu’il avait lu quelque chose d’aussi intense et … vieux. Il avait sourit grandement, avant de se rappeler que pour lui dire, il fallait sortir de ce piège. C’est comme ça qu’il se retrouvait dans les coulisses, à attendre le fameux passage au Phèdre, à moitié nu, dépouillée de tout superflu allait invoquer Vénus pour venger l’indifférence qu'Hippolyte a toujours eu pour cette déesse, celle de l’amour et de la beauté. Il discuta rapidement avec quelques machinistes, faisant mine de prendre des notes, quand Sarah sortit en trombe pour se changer, aidée par plusieurs femmes. Aguistin fixa la tiare avec intérêt, et ne la lâcha plus de son regard perçant. Après tout les corbeaux étaient aussi connu que les pies pour être attiré par les objets brillants, ayant cette capacité à les repérer de loin. Se cachant dans une ombre, ayant remarqué au tout début que l’intégralité de ses pouvoirs marchaient, il observa l’une des femmes ranger le bijou dans un étui en velours, sorte de boîte de protection, qu’elle emporta avec elle. Grimaçant, il l’a suivi, passant d’ombres en ombres avant de l’agresser sans pitié une fois qu’elle bifurqua dans un des petits couloirs qui allaient aux loges. C’était sanglant, Aguistin n’étant pas connu pour faire dans la dentelle, ni pour être d’une très grande discrétion. Il croassa lui même de dépit quand il remarqua son reflet dans le miroir, rempli de sang. Ce qu’il ne comprenait pas, c’est qu’il avait la boîte dans la main, il avait donc volé le bijou, alors pourquoi diable n’était il ps revenu sur ce chemin de malheur ? Son épreuve n’était elle donc pas fini ? Retournant dans une ombre, il faisait chauffer ses neurones à toute vitesse tout en appelant Gaspard, qui restait une fois de plus aux abonnés absents. “Je vais en faire du foie gras sans déconner …” Il ne pouvait pas rester comme ça. Mettant la boite dans son pantalon, il subtilisa des vêtements propres, au moment même où un cri aigu retentit. Se cachant derrière d’immenses portoirs, enfilant le costume de croque mort qu’il avait pris, restant ainsi dans ce qu’il connaissait le plus, il repéra Nathalie qui secouait la tête. “Que se passe t’il ?” “Ah elle nous fait une crise … elle raconte qu’on lui a volé sa tiare ..” Jouant la comédie, sa bouche fit un petit o de surprise. “Il y a des voleurs parmi vous ? Je ne l’aurais jamais cru !” “Non … c’est habituel … il faut qu’elle nous fasse son numéro .. c’est assez récurrent … et aujourd’hui elle ne nous a pas fait son char alors … vu qu’Etienne lui a demandé de rejouer la partie d’avant, Madame voulait absolument son bijou … comme si elle ne pouvait pas jouer sans …” Décidément … il fallait que sa poisse agisse aussi maintenant. Heureusement qu’il avait bien caché le corps de l'accessoiriste … “C’est toi ! C’est toi qui me l’a volé !” La furie arriva vers eux, pointa son doigts vers la brune qui se recula d’un pas, tout aussi étonné que le petit blond. “Pourquoi elle aurait fait ça ? Elle est moche cette tiare en plus !” Aguistin n’apprenait jamais … pourtant ce n’était pas faute d’avoir été dans des situations de ce genre, voir pire. Il n’apprenait jamais à boucler son bec qui s’ouvrait tout le temps, encore plus quand Tibérius n’était pas dans les parages pour l’en empêcher. “Mademoiselle Nathalie n’a pas besoin d’objets de ce genre pour paraître jolie.” Autant mentir loin et jouer sur le petit lien qu’ils avaient créés. “Fermez là ! Qu’est ce qu’une pauvre hère comment vous pourrez connaître de la sublimation des bijoux ?” “Vous êtes moches j’y peux rien … puis aussi vous accusez comme ça, sans preuve … c’est qu’en plus de ne pas être belle vous êtes conne … vous cumulez.” Outrée, choquée par de telles propres, elle s’était stoppée dans sa marche à quelques mètres d’eux, tandis que Nathalie regardait Aguistin avec des gros yeux, ne pouvant pas cacher son sourire.[color=goldenrod] “Je l’accuse parce qu’elle est jalouse de moi ! Elle m’envie, cela se voit dans son regard quand je déclame mes textes.”A8072]r] “Ce n’est pas vrai ! Moi au moins je n’ai pas écarté les cuisses pour monter à la capitale, j’en suis originaire !” Aguistin qui se trouvait à coté pu entendre la claque magistrale que Sarah donna à Nathalie. Tous restèrent abasourdi pendant quelques secondes avant que les deux femmes ne commencent à se crêper le chignon, se tirant fortement les cheveux et ce n’était certainement pas lui qui allait les arrêter, bien au contraire. Ce fut deux machinistes, qui les séparèrent, alors que les larmes coulaient, que les insultes fusaient. “Pourquoi n'avez vous pas regardé directement du coté de la personne qui s’est occupée de ranger votre collier ? C’est la suspecte idéale … surtout qu’on ne l’a plus revu depuis qu’elle est soi disant partie le mettre dans votre loge. Vous l’avez dit pour moi, je ne suis qu’un pauvre journaliste, alors imaginez cette femme, qui n’obtiendra jamais en un travail toutes les richesses que vous avez actuellement. Tous les jours elle doit ranger vos bijoux, qu’elle a dans ses mains, qu’elle regarde avec avidité. Madame Nathalie, de part son rang de sociétaire peut totalement se l’offrir alors que elle, cette femme là, doit payer la nourriture pour ses enfants….” Aussi habile avec ses doigts qu’avec sa langue, Aguistin avait capté l’attention de tous les personnes présentes, qui hochaient désormais la tête à son argumentaire. “Ce n’est que de la déduction et du flair journalistique. J’ai assez enquêté sur différents meurtres dans la capitale pour savoir comment le criminel procède. Meurtre, vol, on peut dire que c’est la même chose. Il suffit d’appliquer les théories de l’un sur les théories de l’autre et voila ce que l’on obtient.” Un sourire convaincu, et même sans user de sa voix charmeuse, il voyait bien que son discours plaisait. Il avait bien fait de regarder toutes ses séries policières avec le faucheur. Même si ce dernier trouvait quasiment toujours le meurtrier avant lui, ce qui l'énervait assez, il en était bien content maintenant. “Bien ! Trouvez moi Gretha ! J’ai deux mots à lui dire.” Et au moment même où Sarah avait dit ça, tout l’environnement devient flou, disparaissant comme s’il se réveillait d’un très long rêve. Clignant plusieurs fois des yeux, il fit un tour sur lui même en remarquant qu’il était sur le chemin. “Tu as très bien réussi ton défi ! Bravo Aguistin.” La voix de Gaspard résonna alors qu’il voyait non loin sa fratrie. Il leur fit de grands signes des mains. Qu’avait dit l’oie au début … qu’ils allaient pouvoir voir ce que les autres faisaient. “Alors alors ! J’étais comment ?” Il avait hurlé ça de toute la puissance de sa voix, ne sachant pas s’il était entendu. “Bien qui sera le prochain à s’élancer sur le chemin ?” Mais Gaspard lui coupa son élan alors que des parois en verre se formaient autour de lui, sans doute pour l’empêcher d’avancer plus, et regarder le suivant partir dans un autre univers.



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