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 La faim justifie les moyens ➤ Alejandro

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P. Peregrin Knight
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La faim justifie les moyens ➤ Alejandro _



________________________________________ 2019-11-11, 12:04

La Faim justifie les moyens

OU COMMENT VOLER UN VOLEUR


Peregrin avait passé son dimanche après-midi à courir après un lapin sauvage afin de le mettre dans son assiette. En ce beau lundi d'automne, sa quête de nourriture continuait.
Toujours content de faire des économies, l'ancien chevalier avait décidé qu'il n’achèterait plus que le stricte minimum dans un supermarché : brosses à dents, papier toilettes et autres produits hygiéniques. Même si dans le passé, il n'avait eu besoin d'aucun de ces conforts modernes, il se refusait tout retour en arrière. Puis Karadoc, son colocataire, lui tordrait sûrement le coup si Perry ne lui ramenait pas une brosse à dent neuve tous les mois. Comme disait ce cher Carl "Les chicos c'est sacré ! Si j'les lave pas maintenant, dans dix ans, c'est tout à la soupe. Et l'mec qui me fera manger de la soupe il est pas né !" Que de sages paroles sortaient de cette bouche gastronome. Perceval se refusait à sacrifier l'outil de travail de son ami, à savoir ses dents, pour faire une maigre économie de plus.

Les légumes, fruits et féculents seraient donc dorénavant ramassés à la main dans les champs de Storybrooke. Était-ce du vol ? Oui, sans aucun doute, mais le vol n'arrêtait pas Perceval, la preuve en était sa boutique de joaillerie où de multiples pierres volées trônaient sur les présentoirs en velours. Perry avait le vol dans le sang.
Quand à la viande, base principale des plats de Karadoc, Perceval décida de chasser lui-même, ou bien de soulager le boucher du coin de quelques pièces bien lourdes, sans que celui-ci ne donne son accord, bien entendu.
Aujourd'hui, il n'avait aucun envie de crapahuter dans les champs et la boue pour dégoter son repas, il ferait donc simple : il irait faire ses courses, directement dans le frigo de quelqu'un.

En cette matinée d'automne, le jeune homme sortit de chez lui, criant à son colocataire qu'il ramènerait sûrement le dîner mais que le déjeuner était moins probable. Le vol, comme la chasse improvisée de rongeur mangeur de carotte, prenait du temps.
Le brun se balada quelques temps dans les rues de Storybrooke, cherchant du regard une opportunité : une porte ou une fenêtre ouverte.
Ne remarquant aucune occasion de s’infiltrer, Perceval pressa un peu le destin et vint tenter d'ouvrir la première porte qui se présentait à lui. Il s'agissait d'un petit bâtiment scindé en plusieurs appartements, comme il y en avait des centaines à Storybrooke.
Un grand sourire se dessina sur ses lèvres quand la porte s’entrebâilla. L'ancien chevalier pénétra dans le bâtiment et étages après étages, il tenta d'ouvrir discrètement chaque porte d'appartement. Il y aurait bien une tête en l'air comme lui qui avait laissé sa porte ouverte.

Perry étouffa un cri de victoire quand enfin une des portes s'ouvrit. Tel un ninja, il sauta à l'intérieur et poussa la porta sans la refermer : il fallait faciliter sa sortie.
Tout d'abord, il écouta. Rien, aucun bruit. Avec un sourire victorieux, le jeune homme chercha la cuisine, qu'il trouva rapidement. En ouvrant le frigo, il découvrit plus de nourriture que dans ses rêves les plus fous.

- Bingpot ! S'exclama-t-il en mixant, dans l'euphorie du moment, les mots Bingo et Jackpot.

Mais alors que Perceval commençait à se servir en yaourts et en dé de jambon, il fut sauvagement attaqué par une ombre vive et adroite. Le jeune homme surprit, lâcha tout ce qu'il tenait et se mit à crier, bien moins virilement qu'il ne l'aurait voulu. Perry savait se battre, que ce soit avec le poing ou avec une épée. Mais il n'était pas préparé contre des attaques de ninja qui tordaient les bras dans des angles peu naturels.

- Aïe ! Aïeeeeee !


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Alejandro De La Vega
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________________________________________ 2019-11-11, 13:13



Alejandro & Pérégrin



La faim justifie les moyens !




Ce n’était un secret pour personne qu’Alejandro n’était pas du matin. Déja de part ses origines espagnoles. Il faisait honneur à ses ancêtres, respectant leur cycle même exilé aux Etats Unis. De plus, il était un chat. Un chat sauvage qui vivant au gré du vent et de l’aventure. Comme tous les chats, décidant qu’il faisait ce qu’il voulait, il se levait généralement sous les coups de midi, pour traîner de ci de là. La particularité du matou botté, c’est qu’il avait choisi des activités professionnelles lui permettant de conserver son rythme de vie nocturne et particulier. Il travaillait par accout, pouvant partir des semaines en mission, pour traquer les criminels, les remettre à la justice et toucher la récompense. Quand à son autre casquette, de négociant d’art, elle ne se pratiquait rarement en journée. Ou il faisait en sorte que les rendez vous qu’il avait, débutent dans l’après midi. Surtout parce qu’il n’était pas que négociant d’art, mais ce n’était pas le sujet. Ainsi, après un mois de Novembre épuisant tant sur le plan mental que sur le plan physique, qui l’avait fait sortir de ses sentiers battus, Alejandro dormait profondément. La dernière mission qui l’avait faite, avant que ce débile de directeur d’université ne décide de s’amuser avec des virus mortels avait été pécuniairement satisfaisante. Assez pour qu’il puisse se la couler douce. Sans compter sur le fait, qu’il s’était fait rembourser le voyage à Key West. Lui qui voulait -inconsciemment- épaté Rémi dans ce cadre magnifique d’une île paradisiaque, avec hôtel 5 étoiles et festivités à ne pas se coucher avaient vite déchanté, quand le surlendemain, des hordes de zombies les avaient attaqué. En plus de penser à sa survie, il avait été en quelque sorte l’ange gardien du chef cuistot, absolument pas habitué à ce genre de situation. À vrai dire, lui non plus n’était pas vraiment accoutumé à ce qu’on veuille le dévorer tout cru. Heureusement néanmoins, qu’il était habitué par contre, aux combats, aux meurtres et à l’hémoglobine. Mais ça n’avait clairement pas été une partie de plaisir. Si Queenie et Gabrielle ne s’étaient pas chargées de Luci’, il l’aurait fait. Mais il avait d’autres chats à aller fouetter, où plutôt d’autres rats. Il avait bien mérité de rester glander dans l’appartement d’Helios, toujours ébahi de voir avec quelle rapidité, son ami et bienfaiteur avait lui, reprit le travail à la caserne, comme si de rien n’était. Bon, en soi, cela ne le dérangeait pas, au contraire. Comme ça, il pouvait se la couler douce, Helios, lui ayant fait en plus les courses avant de repartir pour sa base militaire.

Sauf que voila, même si Alejandro dormait, son ouïe fine et ses sens d’ancien animaux, qu’il avait retrouvé à la levée de la malédiction l’avertirent que quelqu’un venait de toucher à sa porte, sans passer par la case sonnette. Il ouvrit les paupières en un éclair, voyant aussi bien dans la nuit noire qu’en pleine clarté. Il se leva doucement, attrapant au passage une chemise et un boxer, toujours mieux pour accueillir un cambrioleur que dans la tenue d’Adam, et sortit à pas de chat dans le salon. L’appartement était moderne, la cuisine ouverte dans un agencement stylé, et il remarqua très vite l’intrus, qui se servait comme si de rien n’était dans son frigo. Sautant sur lui dans une attaque féline, il le plaqua contre le rebord en marbre du bar sans aucune douceur, le coinçant avec son corps.

“Donne moi une raison valable d’épargner ta vie… et vite …”

Son accent claqua avec vigueur et fermeté, comme la cape du torero affrontant le taureau pour la première fois. Ses griffes de chat sortirent de ses mains qui ressemblaient d’un coup plus à des pattes, dont il plaça la main gauche sous le cou de ce fieffé voleur. Il le maintenait toujours de manière à ce qu’il ne puisse s’enfuir. Quelle idée, de vouloir venir voler un voleur. Il fallait être fou, ou inconscient, où un peu des deux. Néanmoins, quand le jeune homme se mit à parler, voyant qu’il n’y avait pas plus de danger, Alejandro le relâcha, faisant disparaître aussi rapidement que c’était venu, ses attributs félins.

“Tu … tu as faim ?”

Etait ce une ruse pour l’attaquer ? Ou était ce la vérité ? Alejandro fronça les sourcils, observant l’homme qui se tenait face à lui, prêt à combattre à nouveau s’il le fallait. Il en avait vu d’autres, qui voulait sa peau, inventant divers mensonges pour l’attendrir. Il restait mine de rien sur ses gardes, on ne sait jamais ce qui peut se passer.

“Qui es tu ?”




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________________________________________ 2019-11-13, 15:18

La Faim justifie les moyens

OU COMMENT VOLER UN VOLEUR


L'inconnu, visiblement propriétaire de l'appartement où Perceval s'était faufilé sans autorisation, plaquait avec une force peu commune l'ancien chevalier. Perry ne tenta même pas de se débattre, il tenait à garder les nombreux os de son corps en un morceau. Et de plus, pour manger, il était plus judicieux de rester en vie. Et l'heure du repas se rapprochait à grand pas.

- C'est bon, c'est bon, désolé ! S'écria-t-il en espérant que l'homme aux pattes de chat et à l'accent hispanique s'écarte de lui.

Perceval avait vu nombres de choses étranges, que ce soit à Camelot, dans la forêt de Brocéliande ou à Storyrooke, mais une créature mi-homme, mi-chat et de nouveau mi-homme derrière, c'était de l'inédit. Il avait rencontré un ours mi-scorpion, un ours mi-chèvre et un ours mi-cerf mais jamais rien qui n'était pas à moitié ours. C'était que, parmi les créatures de la forêt de Brocéliande, certains étaient plutôt obsédées avec les mélanges, notamment ceux impliquant un ours.

L'homme (ou plutôt le chat) finit par se détacher du jeune homme qui prit une longue respiration, comme si il en avait été privé pendant plusieurs minutes. Perry se gifla mentalement, il aurait tout de même dû tenter sa technique fulgurante où l'arme était un saucisson. Cette technique de combat hors pair avait été mise au point par Karadoc et Perceval un soir de beuverie, dans le monde des contes, entre deux rébellions comme l'usurpateur du trône de Camelot. Leur théorie avait été, que beaucoup de choses à l'apparence délicieuse, sont en réalité mortelles. Le saucisson était la nourriture la plus appétissante du monde, il devait sûrement cacher un potentiel meurtrier.
Karadoc et Perceval avait inventé nombres de techniques improbables lors de leur soirée où l'hydromel coulait à flot.

- Vous avez de la chance, je connais une technique pour tuer trois hommes en un coup rien qu'avec des feuilles mortes. Heureusement pour vous, vous êtes tout seul.
Déclara Perceval avec un air fier, comme si les rôles étaient inversés et que le propriétaire était l'intrus. Puis y'a pas de feuilles mortes. Finit-il en observant la cuisine de l'appartement qu'il tentait littéralement de cambrioler.

- Je n'ai pas faim maintenant. Il jeta un regard à la pendule tentant de déchiffrer l'heure. Je ne sais pas pourquoi je regarde ce machin, je ne sais pas lire l'heure. Souffla-t-il en rigolant. Le brun sortit alors son téléphone de sa poche arrière. Oui voilà, je n'ai pas faim maintenant mais disons que dans... Il prit une pause pour calculer. Une heure et quart j'aurais les crocs.

Peregrin afficha un sourire à l'inconnu en face de lui, comme si de rien n'était. Le jeune homme avait la capacité fascinante d'oublier qu'il s'était lui-même mis dans le pétrin. Technique involontaire qui, selon les situations, lui rendait service ou l'enfonçait encore plus. Elle lui avait été utile quand il avait tenté de voler du beurre au supermarché, son minois adorable et son air innocent lui avait permis de sortir du magasin sans problème, mais cela lui avait été bien moins utile quand il avait été arrête par les autorités pour vol à l'étalage. Les policiers de ce pays n'étaient pas facilement amadouables.

- Perry Knight ! S'exclama le chevalier en présentant sa main à l'inconnu. S'identifier nom et prénom devant l'homme qu'on essayait de voler, encore une idée de génie émanant du petit cerveau de ce cher joaillier. J'ai une petite question, est-ce que vous êtes un chat-garou ?


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________________________________________ 2019-11-19, 15:11



Alejandro & Pérégrin



La faim justifie les moyens !




C’était un peu fort de café tout de même. Que quelqu’un décide de le voler ? À lui ? Sa réputation le précédait pourtant… Alejandro continua de l’observer attentivement. S’il ne savait pas qui, il était, c’est qu’il était un novice dans le domaine de la cambriole. Vu la facilité avec laquelle il l’avait plaqué contre la table, c’était même une évidence. Néanmoins, Alejandro ne se fichait jamais totalement aux apparences, il savait qu’elles pouvaient clairement être trompeuses. Il préféra qu’il lui parle, pour regarder s’il avait les signes d’un menteur ou non. Les bras croisés, le regard perçant, il haussa un sourcil quand il le menaça… et se rendit compte qu’au final, c’était plutôt un jeune homme paumé qu’un véritable criminel qui voudrait sa peau. Avec son métier, Alejandro savait qu’il était parfois surveillé. Ce qu’il faisait n’était pas anodin. Livrer des assassins à la police et démanteler des réseaux provoquaient bien des rancoeurs, et sa tête était souvent affiché pour récompense, dans le coté obscur de la force. Surtout, que l’on savait aussi, qu’il n’était pas aussi blanc que neige. Même s’il préférait se revendiquer comme une sorte de Robin des Bois.

“Pourquoi y aurait il des feuilles mortes dans un appartement ?”


L’absurde … il connaissait à force de fréquenter Cody, mais il n’en était pas vraiment un grand fan. Il préférait les actions concrètes et efficaces. Il hésita à lui faire le coup du couteau, comme il avait fait avec Jack, pour lui montrer qu’il ne fallait pas jouer avec lui, mais ne le fit finalement pas. Il n’y avait pas à dire, l’individu qu’il avait devant lui était comme le pirate dans un certain sens, inadapté à ce monde. Pourquoi diable toutes les personnes n’ayant pas su prendre le train en marche venaient elles chez lui ? Pourquoi est ce qu’il les attirait comme ça ?

“Assieds toi … Perry.”

Ce n’était pas une demande, c’était une affirmation, et le regard sévère qu’il lui envoya ne lui laissait pas vraiment le choix. Poussant un soupir tout en passant la main dans ses cheveux, il se décala pour se mettre au niveau de la machine à café. Il allait en avoir besoin.

“Non je ne suis pas un chat-garou. Je suis le chat des légendes, le chat botté. Dans mon monde l’on me nomme Potté. Ici ça sera Alejandro.”

C’était vrai qu’il retrouvait petit à petit ses conditions de chat. C’était assez étrange, et il ne comprenait pas vraiment tout mais il appréciait. Il appréciait avoir tout d’un chat mais en grandeur d’humain. Il aimait ses griffes acérés, ses oreilles pointues et sa queue touffue. C’était étrange mais c’était lui, vraiment lui. Même s’il donnait des leçons sur la condition d’adaptation, il était clair que s’il avait à choisir, il redeviendrait un chat. C’était la nature de son âme après tout. Mais il fallait se l’avouer, il appréciait aussi le fait d’être un humain. Cela lui avait fait découvrir de nouvelles choses, de nouvelles possibilités et satisfait une curiosité qu’il avait toujours eu, même auparavant. En réalité, il aurait bien voulu avoir les deux. Certains membres de la gente féline de Storybrook avait cette capacité, alors pourquoi pas lui ? Mais ce n’était pas vraiment la question d’aujourd’hui.

“Tu ne sais pas lire l’heure, tu voles pour te nourrir, tu as des références étranges. Qui es tu vraiment Perry Knight ?”

Ce jeune homme l’intriguait beaucoup. Il n’était pas vraiment en colère. Il voyait bien que ce jeune n’était pas dangereux, et qu’il avait plus fait ça par stupidité que par méchanceté. Alors Alejandro voulait comprendre, et pourquoi pas l’aider dans un futur proche. Mais d’abord, il allait prendre un petit déjeuner et le partager avec lui. Parce que oui, le chat était comme ça. Il sortit un nombre élevé de choses, remerciant Helios de ces si bons achats avant de s'asseoir à son tour, écoutant toujours Perry.

“Le destin est finalement avec toi Perry. Une situation similaire dans une autre maison t’aurais conduit tout droit par la case prison… mais …”

Oui, Alejandro aimait être théâtrale et aimait le suspense. Il versa une grande quantité de lait dans son café avant de lever la tête vers le brun et planta son regard dans le sien.

“Mais il se trouve que j’ai quelques activités de cambriolages à mon actif, toujours dans une raison véritable et justifié. Je ne pourrais donc pas te blâmer, et je ne donne à la police que les véritables criminels. Ceux dont le crime fait couler le sang et déchire la paix social. Ceux là, finissent aux bouts de mes griffes, surtout si la justice est incompétente.”


Il ronronna légèrement quand le liquide chaud passa dans sa bouche et son oesophage, avant de reprendre la parole et de terminer par un petit clin d’oeil malicieux.

“Que fais tu dans la vie ? Tu as un métier ? Besoin d’aide pour appréhender ce monde ? Ou même apprendre quelques techniques pour éviter que l’on te repère quand tu veux t’introduire chez quelqu’un ?”



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