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 Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais ! Vraiment ?! } feat Jean Balthazar Trapp

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Ted et Marcy Mazzini
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- Non mais tu ne te rends pas compte du risque que je t'ai fais encourir ... tu aurais pu mourir ! J'aurais pu ... j'aurais pu te vider de ton sang !
- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...



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Bah quoi Rémi ? Tu penses quand même pas que je suis une Sainte ? Même les nonnes se masturbent !


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________________________________________ 2019-07-16, 13:55



« Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais ... »
Jb & Viktor



ϟ Tu ne peux pas dire que tu ne l'aimes pas , car le contraire de l'amour c'est l'indifférence. Et tu sais très bien que ce n'est pas de sa présence que tu souffriras , étant donné qu'en ce moment tu souffres déjà de son absence. - Antoine Carrette

Viktor regardait son reflet dans le miroir tout en poussant un petit soupir. Lui d’ordinaire si calme, affichait une nervosité inhabituelle. Cela faisait plusieurs fois qu’il passait ses mains dans ses cheveux pour les faire boucler, avant de tirer dessus fortement.

“Si tu veux, je peux prendre ta place.”


Il leva les yeux au ciel en entendant Marceline parler. Elle n’en loupait pas une pour venir le déranger. Et après tout le monde s’étonnait qu’il ne soit pas bavard et froid comme la pierre. Quiconque aurait quelqu’un comme la reine des vampires dans son esprit deviendrait totalement maboule. Lui au moins, quand il devenait prisonnier de sa conscience, ne venait pas commenter toutes les deux minutes les décisions qu’elle prenait. D’accord, il donnait parfois son point de vue, mais ce n’était pas en permanence. Surtout quand le sujet de ses réflexions se nommait Jean Balthazar. Depuis qu’il avait accepté de l’accompagner à cette fameuse croisière, qui en réalité n’en était pas une, il avait l’impression que quelque chose avait changé. C’était surtout les quelques jours qu’il avait passé par la suite, dans le yacht des Clooney. Dire qu’il n’avait jamais été attiré par le grand échalas qu’était le fils du père fouettard était un mensonge, dont il s’était convaincu pendant un certain nombres de mois. De toute façon, il estimait que ce genre de chose n’était pas pour lui. Pas pour eux. Comment vouloir et pouvoir construire une relation durable alors qu’une semaine sur deux quelqu’un d’autre prenait votre place ? Même une relation à longue distance était moins compliquée que le cas de Viktor. De plus, il savait très bien que JB n’était pas ce genre de personnes, à vouloir être en couple. Il se doutait même qu’il n’eut jamais pensé à ça. Alors plutôt que d’écouter Marcy et Oscar Wilde, disant que pour résister à une tentation il valait mieux il cédait, il avait prit son éternel masque froid et relégué au plus profond de son âme les sentiments qu’il commençait à avoir. Et cela avait plutôt bien fonctionné. Enfin le pensait-il, se voilant la face sur le fait qu’il était même en train de contaminer Marcy, qui trouvait JB de plus en plus attirant et intéressant. Et puis, il y avait aussi les faits qu’il n’était pas au courant de sa situation, et qu’il avait aussi peur de lui faire mal. Certes, JB était aussi un monstre d’Halloween Town. Il savait parfaitement que sous ses traits doux, il pouvait être tout aussi terrible que lui. Mais ce n’était pas de sa faute, il n’avait peur de lui faire mal, de lui dévoiler aussi son côté monstrueux. Cependant, il faisait parti de ses amis proches, des gens qu’il considérait comme sa véritable famille, ainsi il lui était impossible de l’éviter. Et Viktor n’était pas du genre à éviter les problèmes. Queenie ne l’ayant pas élevé comme ça dans les faux souvenirs que cette malédiction lui avait donné. C’était aussi pour ça, qu’il avait accepté la proposition de voyage dans le Pacifique. Pour voir ce qui pourrait se passer si ses sentiments prenaient le dessus. L’inquiétude qu’il avait ressenti quand Rémi était apparu dans sa chambre à la place de JB … et la culpabilité qui s’en était suivit ne l’avaient pas rassuré. Il avait pensé que le jeune homme était parti en quête de menu plaisir, pour profiter du grand paquebot. Viktor n’était pas invasif. La liberté primant sur tout le reste. Alors quand Rémi lui avait dit que c’était tout le contraire, il avait été prit d’une angoisse faramineuse. Un poids s’écrasant sur sa poitrine. Même Marcy, qui d’ordinaire prenait plutôt les choses à la cool, n’avait pu s’empêcher de ressentir un stress. S’il venait à lui arriver malheur ... . Heureusement, JB allait bien. Viktor croyait en lui, ayant plutôt peur des forces extérieures. C’était aussi pour ça que son inquiétude ne s’était pas aggravé quand JB n’était pas revenu de sa téléportation. Il avait bien fait étant donné qu’il était apparu avec Dame Joanne pour les sauver. Le pot au rose avait été découvert, et Viktor avait ravalé sa colère uniquement parce qu’il était là. Colère qu’il avait laissé explosé quelques semaines plus tard, quand Queenie lui avait proposé de venir régler ses comptes grâce à Joanne. Proposition qu’il avait accepté avec plaisir. Néanmoins, à partir de ce moment, il avait moins vu JB. Il avait d’abord pensé que ce dernier l’évitait par pur blessure d’égo. Après tout, il avait refusé plusieurs fois ses avances. Il ne pouvait décemment pas accepter parce qu’il savait qu’il ne pourrait plus s’en passer. Puis il avait bien comprit que c’était parce qu’il était occupé avec son père. JB essayait de lui cacher, mais il avait oublié l’une des choses principales, c’est qu’il en voyait passer à la pelle, des personnes comme lui, que ça soit à l’hopital, où dans l’association de Queenie. Il savait reconnaître les signes. JB arrivait peut être à tromper son monde mais pas lui. Cependant, par décence, il ne lui en parla pas. Ce n’était pas à lui de faire le premier pas dans ce genre de situation. Il serait là, pour le soutenir, pour l’écouter, pour l’épauler, mais il ne le forcerait en aucun cas. C’était l’une des règles de base de l’assistance aux victimes de violences.

Justement, il serait là, et il trouvait avoir bien été absent ces derniers mois. Entre son travail qui lui prenait un temps fou, le projet d’Aguistin, et la mauvaise humeur de Queenie, il avait fort à faire. En n’oubliant pas le fait qu’il respectait les règles qu’il avait mit en place avec Marceline, switchant une semaine sur l’autre pour qu’elle aussi, puisse faire sa vie. Il était quand même bien content, que même si certaines relations divergeaient, ils en avaient le maximum en commun. Ainsi, il lui avait proposé de faire une sortie au cinéma, pour profiter de l’air climatisé et de l’obscurité de la salle. Le film n’avait pas encore été choisi, Viktor pas embêtant sur ce genre de détail. Et JB avait accepté. C’était pour cela, qu’il avait passé plus de temps que la normal dans la salle de bain, sous les railleries de Marcy, et qu’il se sentait angoissé devant le miroir. Il en venait presque à regretter. Pas à cause de la personne qu’il avait invité, mais plutôt parce qu’il avait cette tendance au masochisme qui commençait véritablement à l’énerver. A croire que les souvenirs que la malédiction lui avait donné, sur cette enfance terrible l’avait conditionné plus que tout le reste. D’un certain côté, ça ne l’étonnait guère, il était presque un nouveau né quand le sort de Regina avait frappé le monde d’Halloween Town.

“Tu es vraiment amoureux.”
“Ta gueule”

Il serra son poing à en faire blanchir les jointures de ses articulations

. “Y a pas de mal à ça ! C’est même bien.”

Le pire, c’est que même alcoolisé, ou drogué, cette voix continuait à résonner dans sa tête. Il n’y avait que quand ils switchaient qu’il était pénard. Parfois, il arrivait à en faire abstraction, comme un bruit désagréable de fond mais parfois non, comme aujourd’hui. Réajustant sa chemise blanche, il bougea enfin du grand miroir qu’il y avait dans l’entrée de son appartement.

“Même si je te le dis tu le ferais quand même. Ferme … ta gueule s’il te plaît …”

Il jeta un coup d’oeil à la montre. 13h30. Il fallait qu’il parte maintenant s’il ne voulait pas être en retard. Ce qui était le cas, étant donné qu’il détestait le retard, trouvant ça comme une marque totale d'irrespect pour la personne. Il hésita à prendre sa veste noire, mais pensa qu’avec la chaleur de ce début du mois de Juillet, il allait juste mourir de chaud

. “Encore plus quand tu le verras.”

Vérifiant qu’il n’avait rien oublié, fermant à double tour son chez lui, il décida d’y aller à pied. Il n’habitait pas loin du centre ville, ayant pu changer de logement grâce à la promotion qu’il avait eu à l'hôpital, plus les bons chiffres d’affaire de Marcy, ils s’étaient fait plaisir. Rapidement, il du déboutonner le haut de sa chemise, relevant même les manches, sentant la chaleur s’insinuer dans les pores de sa peau. La grande enseigne du cinéma s’afficha enfin dans son champ de vision, et il fit les quelques mètres qu’il le séparait en courant. Contrairement à Marceline, Viktor supportait le soleil, mais il ne fallait pas non plsu exagérer. Il portait des lunettes noires, la chaleur lui était insupportable et il savait très bien que sa peau n’aimait pas tellement les rayons UV mais au moins, il n’était pas obligé de se promener avec une ombrelle. Enlevant ses lunettes qu’il suspendit à sa chemise, il vérifia encore l’heure. 13h50. Il était en avance. Bien. Il en profita alors pour regarder les affiches de film, sous les commentaires plus ou moins aiguilleur de son hôte.

“Et voilà, notre beau gosse arrive !”


Immédiatement, Viktor se retourna pour voir JB rentrer à son tour dans le cinéma. Essayant de paraître neutre, pas trop enthousiaste, il se dirigea vers lui pour lui accorder une étreinte froide mais qui se voulait chaleureuse.

“Je suis content que tu ais pu te libérer.”

Il se plaça à ses côtés pour se diriger vers la file d’attente du guichet.

“Tu as envie de voir un film en particulier ?”

Etant donné qu’il n’avait lui même pas fait de choix, il préféra privilégier JB. En attendant, il lui lançait quelques coups d’oeil à la dérobé avant de faire la conversation, essayant de faire un effort

. “Comment vas tu ? Queenie m’a dit que tu as changé de travail ?”


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________________________________________ 2019-07-22, 18:45

Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais !

Vraiment ?!



L'appartement sentait le renfermé, je plissais le nez avant d'aller ouvrir une fenêtre pour laisser l'air et la chaleur entrer dedans. Je n'avais pas remis les pieds ici depuis trop longtemps, je passais la plupart de mon temps au bureau ou dans les bars, ne rentrant que pour me changer et me laver. Je mangeais généralement à l'extérieur et je dormais sur le canapé de mon bureau ou chez mes amants d'un soir. J'avais évité River, Aguistin et Queenie le plus possible, ils se seraient rendu compte que quelque chose clochait et je n'avais pas franchement envie de les inquiéter. Je sortais trop, je ne dormais pas assez et je vivais dans la peur permanente que mon père me tombe dessus. Je rentrais chez moi aux heures où je savais qu'il ne viendrait pas me déranger, celles où il était à la conserverie. Je m'étais trouvé un remplaçant très compétent, peut-être même meilleur que moi. Il me faisait des comptes-rendus détaillés toutes les semaines pour que je regarde et donne mon avis. J'avais quitté mon emploi mais j'avais toujours mes parts dans l'entreprise familiale. Je touchais mon pourcentage et je m'en voulais de ne plus pouvoir m'investir pour mes anciens employés.

Je culpabilisais de les avoir laissé seuls avec mon père comme seul patron. Même si j'étais toujours dans l'ombre à travers Alan, ce n'était pas tout à fait pareil. Pourtant, il faisait du très bon travail alors ma culpabilité avait un peu diminuée avec les dernières semaines. Je lui laissais de plus en plus de libertés, de toute manière avec le travail que j'abattais pour Théodore, je n'avais pas le temps d'avoir un second emploi. Je me sentais à présent beaucoup plus à l'aise au travail que dans mon appartement. Au moins, je n'avais pas peur que la porte de mon bureau s'ouvre à la volée et qu'on me roue de coups. C'était la raison de ma fuite de l'appartement, j'envisageais d'ailleurs sérieusement de déménager mais je ne pouvais pas passer par ma banque habituelle. Il aurait su ce que je faisais. Il pouvait continuer de contrôler ma vie grâce aux comptes de maman. Mais heureusement mon salaire était versé sur un autre compte dans une autre banque et j'avais réussi à déplacer un peu d'argent. De quoi pouvoir continuer mon train de vie sans ennui. Il allait seulement falloir que j'en déplace un peu plus si je voulais un nouvel appartement. Ce qui me rendait vraiment triste puisque j'adorais celui là mais la situation ne pouvait pas durer. Je ne pouvais pas vivre dans la peur perpétuelle de rentrer chez moi juste parce que mon père pourrait m'y attendre.

J'avais mis beaucoup trop de temps pour me remettre de la dernière raclée qu'il m'avait administré pour prendre le risque de ne pas me montrer prudent. J'en devenais parano à force mais c'était le dernier de mes problèmes. J'inspirais profondément en constatant que mon appartement était bien vide et je me glissais dans la salle de bain pour prendre une douche bien chaude. Je restais sous l'eau bien plus qu'il n'était nécessaire mais cela me permis de remettre mes idées en place et de réfléchir un peu à l'invitation que Viktor m'avait envoyé. Je ne l'avais pas revu depuis la croisière et j'avouais ne pas bien savoir ce que je voulais ou ce que j'attendais. Des sentiments que je n'arrivais pas à contrôler m'envahissait chaque fois que je le voyais ou que je pensais à lui et j'avais sincèrement espéré que notre voyage changerait quelque chose à notre relation. Mais je m'étais trompé, j'avais l'impression que c'était même l'inverse puisqu'il ne m'avait pas recontacté depuis. Jusqu'à cette proposition de cinéma.

Je n'avais pas non plus cherché à lui parler de peur de paraître trop invasif, il avait tout fait pour repousser mes avances et je n'avais pas envie qu'il pense que je le harcelais alors je l'avais laissé faire le premier pas. J'étais heureux de son invitation et un peu anxieux également. Je ne savais pas vraiment quel comportement avoir, j'aurais voulu être comme lui, plus détaché et que mes émotions ne soient pas si facilement lisibles sur mon visage. Malheureusement, j'étais le genre à rougir de gêne et à pleurer juste parce que je m'étais coincé le pouce dans une porte. Ce qui faisait mal. Il ne fallait pas minimiser l'impact que pouvait avoir une porte sur un pouce. Mais ce n'était pas du tout le genre de Viktor et je me doutais que je devais parfois l'agacer à être trop expansif. Je mis un temps fou à me décider sur la tenue que j'allais mettre. Il faisait chaud dehors et puis... je ne travaillais pas donc je pouvais mettre le costume de côté. J'optais donc pour un jean prêt du corps, restait plus qu'à me décider pour le haut. T-shirt blanc près du corps avec une veste par dessus ? Hum... Trop chaud pour la veste et le t-shirt trop simple pour être seul à moins que... je mette une chemise ouverte par dessus. Chic décontracté.

J'avais envie réussi à me mettre d'accord avec moi même avant d'aviser l'heure sur ma montre. Il était treize heure cinquante. J'étais en retard. Bon sang... Bon. Tanpis pour la voiture, j'allais gagner du temps à me téléporter. A peine deux minutes plus tard, j'étais devant le cinéma et je n'avais même pas eu besoin de trouver une place pour me garer. C'était tout de même très pratique cette façon de se déplacer. Je poussais les portes du cinéma et esquissais un sourire enjoué lorsque j'aperçus Viktor. Comment le saluer ? Je commençais à me poser la question et à stresser lorsque ce dernier mit fin à mes interrogations. Je lui rendis à son étreinte avec joie et me reculais ensuite un peu gêné. Il était beau et élégant comme toujours. Je me trouvais vraiment mal dégrossi à côté de lui. Je me contentais de hocher la tête lorsqu'il laissa entendre qu'il était content que je sois là. Je n'avais pas eu besoin de négocier longtemps avec Théo pour qu'il me laisse mon après-midi en réalité. Etant donné que je gérais le personnel, je pouvais en fait, faire un peu tout ce que je voulais de mon emploi du temps, du moment que le travail était fait.

"Je suis content que tu m'aies invité."

Mon sourire s'agrandit légèrement et je levais la tête pour aviser les films à l'affiche alors que nous nous positionnons dans la file d'attente. Je pensais sincèrement que mon ami avait une idée de ce qu'il voulait aller voir. C'est donc un peu embêté que je découvre les films proposés. Bon... Et bien... Lequel ? Autant lui laisser le choix dans ceux qui pouvaient potentiellement m'intéresser.

"Hum... je ne sais pas. Spiderman vient de sortir. Mais si tu n'as pas vu Endgame, le dernier Avengers. Ce n'est pas la peine d'y songer. Sinon, il y a Rocketman, c'est un biopic sur Elton John, ça peut être sympa. Bon par contre... ça risque de chanter un peu alors si tu n'aimes pas les comédies musicales, c'est peut-être pas conseillé. Pareil pour Yesterday où ça parle d'un type qui devient les Beatles dans une réalité parallèle où les Beatles n'auraient pas existé. Oh et Men In Black aussi, ça peut être cool. Sauf si tu préfères un dessin-animé."

J'esquissais un sourire amusé avant de tourner le regard vers le jeune homme. Le choix était sien puisque moi-même n'avais pas envie de voir un film en particulier. Juste être avec lui était suffisant. Mon sourire se fane légèrement à la question sur mon travail. J'aurais aimé ne pas en parler pour être honnête. Je me plaisais beaucoup avec Théo mais je savais aussi que les questions sur mon père et sa réaction pouvaient tomber sur le tapis. Heureusement, ma fatigue n'était pas trop visible sur mon visage. Mon pouvoir avait cet avantage non négligeable de cacher tout ce que je voulais dissimuler même s'il avait parfois ses limites. Et je commençais à les atteindre. Toutefois, je m'obligeais à retrouver un sourire éclatant et à répondre d'un ton badin.

"Ça va plutôt bien et toi ? Et oui, j'ai changé de boulot. Enfin pas vraiment, je fais la même chose qu'avant mais je bosse pour Théodore maintenant. Je sais pas si tu vois qui c'est ?"

Je l'interrogeais du regard peu sûr qu'il ait déjà rencontré mon ami.

"C'est aussi pour ça, que j'ai pu me dégager du temps aujourd'hui. Je fais mon emploi du temps un peu comme je veux maintenant."

J'esquissais un sourire ravi avant d'avancer dans la file et de me tourner à nouveau vers lui avec la question la plus existentielle du monde.

"Tu voudras du pop-corn ?"



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☾ ☾ ☾ Y'a les phrases que tu dis, les phrases de mec facile. Les phrases que j'oublie bourrée dans la nuit et ton corps qui se tord seulement pour me plaire , mais tu sais moi je mords tes rêves imaginaires. Ici tout l'monde déraille.


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- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...



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________________________________________ 2019-08-03, 15:03



« Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais ... »
Jb & Viktor



ϟ Tu ne peux pas dire que tu ne l'aimes pas , car le contraire de l'amour c'est l'indifférence. Et tu sais très bien que ce n'est pas de sa présence que tu souffriras , étant donné qu'en ce moment tu souffres déjà de son absence. - Antoine Carrette


Le coin de la lèvre de Viktor s’était relevé au moment même où Jean Baltahzar lui avait dit qu’il avait été heureux de l’inviter, provoquant le rire léger de Marceline dans sa tête. C’était tout ce qui comptait en vérité, que le jeune homme en face de lui soit content, d’une manière ou d’une autre. S’avançant vers les affiches, il lui lança un petit regard. Il n’était pas difficile, tout pourrait lui convenir.

“Surtout parce que ce n’est pas pour le film que tu es venu.”
“C’est le film des super héros ? Queenie m’en a parlé rapidement la dernière fois.”

Certes, c’était pour critiquer le film, lui expliquant qu’il y avait bien des héros dans la vie qu’on ne célébrait pas de cette manière. Il avait pu sentir une pointe de jalousie dans sa voix, surtout quand il elle avait râlé sur la mort de la veuve noire. N’ayant pas vu les films, il ne savait pas qui était cette personne mais visiblement elle avait son importance. Ce n’était pas non plus le genre de films que Marceline regardait, préférant les comédies romantiques aux films du genre héroïque, sans doute parce qu’ils en côtoient bien trop dans leurs vies de tous les jours. Il tapota son menton, lisant le résumé de chacun.

“Rocketman peut être intéressant ! J’aime bien la musique d’Elton John.”
“Oh ouais vas y vas y prends lui !”

Mélomane à ses heures perdues, il n’avait pas la culture musicale d’Aguistin mais se défendait pas mal quand il fallait citer des chansons d’auteurs. Néanmoins, il laissait souvent Marceline répondre. Après tout, c’était son fond de commerce la musique.

“Restons dans le classique pour une fois.”

Il lui fit un petit sourire, voyant que JB était plutôt d’accord. Des aliens, ils en avaient rencontré dans leur ville, pas besoin de les voir en plus au cinéma. Voir un biopic était toujours très intéressant, lui qui lisait souvent la biographie de personnalités célèbres. Marcy fit beaucoup de bruits dans son esprit, heureuse du choix qu’il avait fait. Au moins, il savait qu’elle se tiendrait tranquille pendant la séance

. “Puis ce n’est pas comme si Halloween Town avait une propension pour chanter.”

La ville des légendes et des monstres, contrairement aux rumeurs n’était pas si sinistre que ça. Bon, pour quelqu’un ne faisait pas partie de cette catégorie, bien entendu qu’elle était très glauque et effrayante, mais il y avait une bonne ambiance où la musique était prépondérante. Les quelques mois qui avaient été les siens étaient restés gravés dans sa mémoire, souvent nostalgique d’une époque qu’il n’aurait pas voulu révolu. Enfin bon, le passé était passé et l’avenir lui réservait bien des surprises. Avançant à nouveau dans la file d’attente qui avait diminué, il posa sa main sur l’épaule de JB dans un geste qui se voulait réconfortant.

“C’est mieux ainsi.”

Il n’y avait que JB pour espérer penser que ce qui se passait rester dans le cocon familial. Certes, ce n’était pas vraiment visible pour des personnes peu habitués. Marcy avait eu du mal à croire les pensées de Viktor, or ce dernier était spécialisé là dedans. Il travaillait tous les jours avec des victimes de violences. Il travaillait continuellement avec des personnes en grande détresse mentale depuis de nombreuses années, alors JB avait beau cacher, mentir, il savait déceler les signes invisibles. Néanmoins, même s’il lui avait glissé en sous entendu qu’il était là pour lui, s’il voulait se confier, s’épancher sur ses problèmes pour l’aider à aller mieux, jamais il ne lui forcerait la main et pour une fois, Marceline avait aussi un bon raisonnement, ayant dit qu’il était bien trop proche de lui pour être objectif dans sa démarche. S’il était la personne qui aiguillait les autres, devant être absolument neutre quand on lui parlait de choses et d’autres, il se connaissait. Entendre officiellement des mots de violence à l’encontre de JB le ferait sortir de ses gonds. Il ne serait pas le seul. Il avait déjà dû empêcher Queenie d’aller parler au père de JB à de nombreuses reprises. Quoique, parfois, il se demandait s’il n’aurait pas dû. La mage en armure pouvait être encore plus effrayante que le père fouettard quand elle s’y mettait.

“Théodore est un brave garçon. C’est un très bon ami de Livio, je l’ai croisé à quelques reprises et nous avons discuté de sciences. Je suis persuadé que tu t’épanouiras plus à ses côtés.”

Le sous entendu était présent, tout comme le regard appuyé qu’il lui lançait. Clairement, il n’y avait pas photos, il préférait le savoir à travailler avec le dragonnier plutôt qu’à la sardinerie. Même si Théo’ pouvait avoir des phases étranges, il n’était pas méchant. La preuve, il n’aurait pas voulu faire changer plus de trois millénaires de traditions pour éviter de tuer des dragons si ce dernier était une mauvaise âme. Ce qui n’était clairement pas le cas du dirigeant de la conserverie.

“Et bien pourquoi pas !”

Il n’avait pas vraiment mangé aujourd’hui, l’estomac noué par ce qu’il ne voulait pas nommer clairement comme un rencard, au grand rire de Marceline.

Passant à la caisse, il tendit le bras quand JB sortit son portefeuille, tendant un billet de 20 dollars pour régler leurs places. Il remercia d’un coup d’oeil le caissier avant de prendre la direction de l’espace nourriture.

“C’est moi qui t’invite, c’est normal que c’est moi qui paye.”

C’était d’une logique implacable dans son esprit.

“Reeeeencaaaaard.”
“T’as qu'à payer le pop corn vu que c’est toi qui a proposé !” “Prend la canette de coca aussi stp j’ai faim !”

Flânant devant les bonbons et autres joyeusetés, il se saisit finalement de la boisson pour la tendre à l’autre vendeur. Il aurait préféré une bouteille d’eau, mais il savait très bien pourquoi Marcy avait demandé. Il n’y avait pas que de la nourriture consommable pour les humains qu’il n’avait pas mangé. Ils étaient vampires après tout. Tous les deux. Il avait besoin de sang frais que Viktor se refusait de prendre directement à la source. Livio lui fournissait des poches de sang de l'hôpital régulièrement mais ce n’était pas suffisant pour les deux entités. Heureusement pour lui, la reine des vampires avait une méthode bien à elle pour pallier à ce manque. Elle pouvait absorber la couleur rouge des objets l’entourant pour reproduire à une échelle minima les nutriments que le sang pouvait lui apporter. Pouvoir fort utile que Viktor lui autorisait d’utiliser quand elle n’avait pas son corps. C’était plus fatiguant et douloureux que quand elle était là, mais c’était pour la bonne cause.

“C’est la salle 4 si j’en crois le ticket … il faut prendre les escalators.”

Il lui montra l’endroit d’un signe de tête avant de vouloir le décharger des deux gros seaux de pop corns, mais JB refusa. Viktor haussa les épaules, prenant néanmoins la canette de soda.

“Tu savais que le single Candle in the Wind est devenu le single le plus vendu de tous les temps dans le monde avec 33 millions d’exemplaires ?”
“Dis pas merci surtout !”

Il put voir les yeux de JB luir d’admiration, gonflant son égo au passage. Il appréciait beaucoup plus qu’il ne voulait l’avouer, ce regard de fierté qu’il venait de porter sur sa personne. La salle était encore éclairée et contrairement à ce que Viktor avait pensé, il n’y avait pas beaucoup de monde. Regardant sa montre, ils n’étaient pas si en avance que ça, même en comptant les minutes où il y aurait des bandes annonces. Au moins ils seraient tranquille, ce n’était pas plus mal. Laissant JB choisir les places, pas trop devant pour ne pas avoir mal à la tête et pas trop derrière pour être éblouie par le rétroprojecteur, ils se mirent carrément au milieu. Le fauteuil était moelleux et Viktor poussa un petit soupir de contentement en s’y mettant dedans, s’appuyant contre le dossier tout en prenant une poignée de pop corn.

“Bon, j’espère que l’on ne sait pas trompé sur le film et que l’on va passer un bon moment.”

À vrai dire, même si le film était moyen, ce n’était pas grave. Il était au frais, en compagnie de Viktor, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il avait coupé son téléphone pour ne pas être dérangé par les sms intempestifs de Lolo ou Aguistin, ou encore les appels d’urgence de Queenie. Les gens commençaient à arriver mais la salle n’était pas complète quand elle fut plongée dans le noir. Viktor choisit ce moment pour planter ses dents pointus dans le métal de la canette, absorbant la couleur, la laissant aussi blanche que de l’ivoire. Il ferma les yeux au moment où une publicité apparut à l’écran, le passage de pouvoirs entre les deux entités étant toujours très compliqué.

“Merci t’es cool, je ne te le redirais jamais assez.” Il mit quelques temps avant de ré émerger, se sentant déjà un peu mieux.

“Je trouve ça complètement con de mettre des pub’ … on vient pas ici pour ça !”

Il entendit JB glousser avant de pousser un petit soupir.

“Non tu viens là pour lui rouler une pelle !”

Il posa sa tête contre le dossier, fixant l’écran avec désillusion le temps que le film apparaisse enfin.

Au bout d’un moment, sans s’en rendre particulièrement compte, sa jambe avait collé celle de JB, tandis qu’il était absorbé par le film. C’est quand la musique se mit à grincer et l’image à sauter, lui faisant froncer les sourcils qu’il se rendit compte de cette proximité soudaine, qui ne l’avait pourtant pas dérangé. Se redressant dans son siège, il fit une moue, se tournant vers le fond de la salle, comme si regarder le projecteur allait lui apporter une quelconque réponse.

“Bon …”

L’image revint, le film continuant, mais il sentit que quelque chose n’allait pas. Il avait un mauvais pressentiment alors que le son était à nouveau coupé.

“Pour un film sur un chanteur on peut dire que c’est balo.”

Il soupira une énième fois, tapotant sur l’accoudoir du siège alors que des gens râlaient beaucoup plus fort que lui.

“C’est dommage …”

Il s’en fichait, mais il était triste pour JB. Lui qui voulait passer une bonne après midi, voila que la bobine du film avait décidé de jouer contre eux. Plusieurs personnes commençaient même à se lever pour partir de la salle. Alors Viktor se tourna vers JB, l’air embêté.

“Tu veux qu’on reste pour voir si ça ira mieux ?”
“Allez propose lui !”

“Ou … sinon on peut changer de films ? Peut être qu’on aura plus de chance !”
“Mais t’es un boulet !”

Il avait bien compris que ce n’était pas ça que Marceline avait en tête, mais au moins il ne faisait pas chaud dans le cinéma, contrairement à chez lui, où son petit ventilateur brassait plus de l’air chaud qu’autre chose. Ils se levèrent après quelques minutes de réflexion, le film ayant complètement passé l’arme à gauche. Sauf qu’en arrivant en haut des marches, non loin de la cabine d’où le film était projeté, Viktor s’arrêta net, mettant son bras devant JB pour éviter qu’il avance. Ses yeux clairs étaient passés au rouge avec une rapidité effrayante, dès que l’odeur du sang avait touché son conduit olfactif. Il dut prendre plusieurs inspirations pour se calmer, ne pas laisser sortir le jeune monstre en lui, la soif lui vrillant les tympans et sa gorge le brûlant de plus en plus.

“Attends … y a un truc pas net.”

C’était le cas de le dire. S’avançant prudemment, il sortit un mouchoir de la poche de son jean pour essayer d’ouvrir la porte.

“C’est … bizarre … la porte est fermée …”

Il sentit JB s’approcher dans son dos pour venir voir.

“Je pense que … ce n’est pas la bobine du film qui a eu un soucis …”

Il savait très bien, de part son ancien occupation d’espion, qu’il ne fallait pas toucher les preuves d’une scène d’un potentiel crime. Son cerveau se mettant à réfléchir à toute vitesse, il se retourna vers JB avec une esquisse d’idée.

“Tu vas aller prévenir l'accueil qu’il y a un soucis pendant que je reste ici d’accord ?”

Le brun hocha la tête et y alla sans poser de questions, ce qui soulagea grandement le plus jeune. Vérifiant que personne ne regardait, il se téléporta dans la pièce pour voir les dégâts, et ce n’était clairement pas beau à voir. La cabine était recouverte entièrement de sang et l’homme n’était plus en un seul morceau. C’était bien trop pour la patience du jeune vampire qui lévitait pour éviter de mettre ses empreintes dans le sol gluant. L’homme n’était pas mort depuis énormément de temps, son sang n’avait pas encore totalement coagulé et même si ce n’était pas la meilleure des choses, il pourrait résoudre ce crime beaucoup plus sereinement sans commettre un autre massacre que celui qui venait de se passer. Il ne resta pas plus de quelques secondes, ses dents ne faisant qu’effleurer la peau ouverte.

“C’est vraiment pas bon … on dirait un plat qui est trop passé au micro-onde…”

Rapidement, il sortit de la cabine, faisant comme si de rien n’était, léchant ses lèvres et rentrant ses canines pointus, attendant sagement que JB revienne. Or au lieu d’être plus apaisé, ses entrailles se tordirent en le voyant arriver vers lui, avec une furieuse envie de goûter à ce cou tendre

. “Ah bah bravo …quand j’dis que parfois t’es vraiment bête … forcément ça t’as donné encore plus faim … écoute moi j’ai quand même plus de 900 ans de pratique de la chose contrairement à toi !”

C’est vrai que Marcy l’aidait beaucoup à contrôler ses pulsions de bébé vampire …

“Votre ami m’a expliqué, c’est vraiment étrange parce que justement on ne ferme pas à clef par mesure de sécurité !”

L’homme qui avait un trousseau de clefs sans doute multipasse se dépêcha d’ouvrir avant de pousser un cri d’horreur. JB rentra à sa suite et Viktor feint la découverte, ses yeux ne pouvant s’empêcher cependant de rester aussi limpide. L’homme partit en courant, sans doute pour aller vomir dans un coin tandis qu’il serrait lui même les points, essayant de se concentrer sur le cadavre qu’il voyait et pas sur la jugulaire de JB dont les pulsations l'hypnotisaient.

“Quoi ?”

Il était rare que Viktor ne soit pas concentré à sa tâche, mais il fallait dire, pour sa défense, qu’il avait beaucoup de sources de distractions dans un si petit endroit

. “Hum oui oui ça va ! J’ai … mangé il y a quelques temps …”

Mais ses canines qui étaient sorties sans même son accord trahissaient le mal être dans lequel il se trouvait.

“Par contre … va falloir être sur nos gardes … un meurtre dans une pièce fermée … dans un cinéma … ce n’est pas courant … l’auteur de cette barbarie est peut être toujours présent et n’attend que ça pour recommencer.”

Et pour le coup, Viktor se ferait un plaisir de le déchiqueter, son sourire dévoilant ses intentions. L’homme du cinéma revient, aussi blanc qu’un linge, tremblant de tous ses membres. Viktor prit une grande inspiration, se répétant ce que Queenie lui disaient quand ils étaient en mission.

“Venez vous asseoir, on va discuter un peu … on va régler ça … on va trouver celui qui a fait ça d’accord ?”

L’homme, beaucoup trop choqué ne fit que hocher la tête, suivant comme un fantôme, n’entendant même pas le murmure du jeune homme.

“Combattre le mal par le mal …”

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________________________________________ 2019-08-21, 23:19

Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais !

Vraiment ?!



Rocketman semblait avoir fait bonne impression à Viktor et j'esquissais un sourire amusé à sa remarque sur Halloween Town. C'était vrai que nous n'étions jamais les derniers pour pousser la chansonnette. Parfois, cette époque me manquait mais uniquement pour cet aspect. Je ne regrettais pas le reste, cette nouvelle vie était beaucoup plus douce selon moi. Je ne vivais pas entouré de monstres en permanence et c'était un grand progrès. J'esquissais un faible sourire lorsque le sujet de mon nouveau travail fut évoqué. La sollicitude du jeune homme me touchait beaucoup mais ce changement radical provoquait de nombreuses sueurs froides en moi. Il y avait des jours où je souhaitais tout arrêter et rentrer à la conserverie en priant pour son pardon. La peur dans laquelle je vivais m'empêchait souvent de respirer et mon état mental m'avait éloigné des personnes qui comptaient réellement pour moi.

Je hochais la tête, Théodore était un chic type. Ce n'était pas pour rien qu'il faisait parti de mes meilleurs amis. J'étais surpris que Viktor le connaisse mais c'était oublier le nombre de contact impressionnant du vampire. J'esquissais un sourire, je me doutais qu'il préférait me savoir chez Théo plutôt que chez mon père. Le sous-entendu était équivoque mais je ne relevais pas préférant lui demander s'il voulait du pop-corn. Je ne pus même pas protester lorsqu'il paya ma place. C'était... c'était... Je rougis légèrement et hochais la tête lorsqu'il proposa que je paye les friandises en contrepartie. C'était un très bon compromis, je m'occupais donc de commander deux gros pots de maïs soufflés et refusait de le laisser m'en décharger. Je pouvais le faire. J'étais pas empoté non plus.

"Ah oui ? Non, je ne savais pas."

Je posais un regard impressionné sur Viktor alors qu'il me sortait le chiffre des ventes d'un single d'Elton John. Il savait vraiment beaucoup de choses. Et moi à côté... J'étais juste doué pour me plaindre et je ne servais pas à grand chose pour être honnête. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il traînait avec moi en fait. Il avait peut-être eu raison en tentant de mettre de la distance entre lui et moi. Je ne lui arrivais pas à la cheville. Et pourtant... il était là avec moi dans ce cinéma. Je laissais échapper un soupir d'aise en m'asseyant sur mon siège. Ça faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds dans une salle de projection et je tendis le pot à Viktor pour qu'il se serve. J'étais excité à l'idée de passer du temps avec lui et si le film n'était pas aussi bon que prévu et bien tanpis.

"Il a de bonnes critiques alors je pense qu'on peut s'attendre à quelque chose de bien."

Je lui adressais un petit sourire avant de tourner la tête vers l'écran quand la salle fut plongée dans la pénombre. Je pouffais à sa remarque sur les pubs et avalais une poignée de pop corn. J'espérais vraiment un rapprochement aujourd'hui et tout semblait aller en ce sens. Je jetais de temps à autre de petits regards dans sa direction, souriant comme un demeuré quand sa jambe vint effleurer la mienne. Oh ! Mon ! Dieu ! Il me touchait. Il me touchait. Il me touchait. Mon cerveau venait de bloquer, le film n'avait plus aucune importance, je ne remarquais même pas qu'il venait de sauter.

"Hein ?"

Je me penchais légèrement vers Viktor croyant qu'il essayait de me parler lorsqu'il lâcha un "Bon..." agacé. Mais je me reculais bien vite en comprenant que ça n'avait rien à voir avec moi, le rouge aux joues. Trop la honte. La deuxième fois par contre, je me rendis compte du truc. Je fronçais les sourcils alors que les gens dans la salle commençaient à râler sérieusement et certains partirent carrément. Je posais un regard incertain sur mon ami lorsqu'il me proposa plusieurs choses. Je haussais les épaules, peu importait le film après tout.

"On peut changer de film si tu veux. Ça me va."

Du moment que j'étais avec lui. Mais ça, je me retins bien de lui dire et je lui emboîtais le pas avec un sourire aux lèvres et mes seaux de pop-corn sous le bras. J'écarquillais les yeux de surprise lorsqu'il m'arrêta. Qu'est-ce que ? Je lui jetais un regard inquiet avant de le fixer attentivement, il avait senti quelque chose c'était sûr. Je le suivis alors qu'il allait vers la cabine de projection et m'arrêtais à quelques pas pour ne pas le déranger. Je hochais la tête et me précipitais à l'extérieur de la salle quand il me demanda d'aller prévenir l'accueil. J'hésitais un instant à me téléporter avant de me faire la réflexion que je risquais de créer un vent de panique en apparaissant de nulle part. C'est donc essoufflé que je me tins au comptoir et que je tentais d'expliquer qu'il y avait un problème dans la salle numéro quatre. Le film avait sauté et... le projectionniste semblait avoir un problème parce que la porte était fermée à clés. Il fallait que quelqu'un vienne vite.

Je dus être convainquant puisque le gars me suivit sans faire d'histoire. Il était aussi lent qu'une limace alors que j'aurai voulu accélérer le mouvement pour rejoindre Viktor au plus vite. Même si je savais qu'il était capable de gérer beaucoup de choses par lui-même, je n'aimais pas l'idée de le laisser seul trop longtemps. Surtout dans une situation comme celle-ci et surtout depuis l'histoire du pacifique. Je fus soulagé en le retrouvant et laissait le type du cinéma ouvrir la porte avant de pousser un cri de surprise en découvrant le cadavre. Oh putain ! Je blêmis légèrement alors que le type allait vomir ses tripes dans la première poubelle venue. Je posais les yeux sur Viktor inquiet. Il devait avoir soif avec tout ce sang à sa vue. Je pinçais les lèvres et jetais un coup d’œil en direction de l'employé du cinéma. Il était encore occupé pour un moment visiblement.

"Tu vas bien ?"

Il ne me répondit pas et je fronçais les sourcils.

"Viktor ?"

Je répétais alors ma question.

"Tu vas bien ?"

C'était inquiétant lui qui était attentif à tout. Il me répondit qu'il allait bien mais je ne le croyais pas une seconde. Je le suivis vers les sièges alors qu'il entraînait l'employé encore pâle et tremblant. Je le laissais le rassurer avant que le type ne parle dans un talkie-walkie pour prévenir ses collègues sans doute. La sécurité ne mit pas longtemps à débouler dans la pièce pour découvrir le lieu du crime. J'en profitais pour tirer Viktor à l'écart dans un coin isolé où lui seul pourrait m'entendre.

"Il faut que tu manges."

Mon regard se fit légèrement plus intense alors que je dégageais mon cou pour lui présenter.

"Vas-y pendant que personne ne regarde. Tu ne vas pas tenir si tu restes trop près du cadavre et..."

Ma voix se cassa un peu, je n'aimais pas lire la souffrance clairement visible dans son regard. Je pouvais au moins faire ça pour lui. Parce que lui, l'aurait fait si les rôles avaient été inversés. Et je voulais juste me rendre utile pour une fois et c'était la seule chose que j'étais capable de faire. Parce que pour le reste... j'étais pas policier ou même espion. J'étais juste... moi. Et c'était pas glorieux.


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- Non mais tu ne te rends pas compte du risque que je t'ai fais encourir ... tu aurais pu mourir ! J'aurais pu ... j'aurais pu te vider de ton sang !
- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...



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Bah quoi Rémi ? Tu penses quand même pas que je suis une Sainte ? Même les nonnes se masturbent !


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________________________________________ 2019-10-23, 00:30



« Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais ... »
Jb & Viktor



ϟ Tu ne peux pas dire que tu ne l'aimes pas , car le contraire de l'amour c'est l'indifférence. Et tu sais très bien que ce n'est pas de sa présence que tu souffriras , étant donné qu'en ce moment tu souffres déjà de son absence. - Antoine Carrette


Jean Balthazar parla plusieurs fois mais Viktor eut du mal à entendre ses mots. Il dut faire un immense effort de concentration pour se focaliser sur sa voix. Heureusement qu’il lui avait parlé d’ailleurs. Il ne manquerait plus qu’il se jette sur le cadavre devant tout le monde.

“Oui oui.”

Viktor lui accorda un petit sourire, préférant se préoccuper sur le moment de la personne que JB avait ramené. Lui était habitué à ça. Même si, certes, c’était vrai, Jb était différent des autres ‘monstres’, il en était un, il venait d’Halloween Town, et les meurtres étaient leurs lots du quotidien. Tandis que la personne qui venait de vomir, encore une fois, parce qu’elle avait voulu trop s’approcher, allait avoir besoin d’une aide psychologique. Et plus lui même se tiendrait à l’écart de ce sang encore chaud, et mieux ça irait pour tout le monde. L’homme mit du temps à parler, à retrouver ses esprits. Il regarda Viktor d’un air hagard. Quand il fut en état, il appela d’autres personnes, se rendant compte qu’un meurtrier était dans les parages. Viktor allait lui poser d’autres questions, mais JB profita de ce moment de flottement, vu que le vigile vomit lui aussi en venant vers eux, pour l’embarquer quelques pas ailleurs.

“Hein ?”
“Le jeune homme devant ton nez se sacrifie comme une vierge pas effarouché.” Viktor leva les yeux au ciel, avant de repousser Jb.

“Oh qu’est ce que tu me fais là ?”

Son ton était plus dur qu’il ne l’aurait voulu, mais aussi, il lui montrait son cou gracile et fortement appétissant.

“Hors de question !”

Il avait sifflé la phrase entre ses dents comme le vent un soir d’automne. Même si l’intention de son ami était louable, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas parce qu’il savait qu’il n’arriverait pas à se contrôler. Parce qu’il ne voulait pas lui faire du mal. Surtout pas à lui. Alors il préférait être froid, voir distant, plutôt que de se laisser glisser dans quelque chose qu’il regretterait fortement. Pourtant JB insistant. Il se rapprochait de lui, et il pouvait tout autant entendre les battements rapides de son coeur, faisant accélérer sa pression sanguine, que l’odeur succulente qu’il dégageait. S’il n’avait pas la moindre contenance, cela aurait fait longtemps qu’il lui aurait sauté dessus. Et ce n’était pas Marceline qui allait l’en empêcher, bien au contraire. Pinçant l’arrête de son nez, il le repoussa cette fois beaucoup plus brutalement.

Stop ! Même mourant je ne ferais pas une chose pareille !”

Et il passa à coté de lui, préférant même pas le regarder.

“Mais qu’est ce que t’es con franchement !”

Il souffla fortement par les narines, signe de son fort mécontentement. Il n’avait pas besoin que Marcy rajoute une couche sur la colère qui bouillait en lui. Il avait été obligé. Il avait été obligé de lui dire aussi méchamment parce que déjà c’était la vérité. Même mourant, il ne lui ferait pas de mal. Il ne comprenait pas tous ces gens qui étaient passionnés par les vampires. Ne comprenaient ils donc pas qu’ils étaient des monstres sanguinaires ? Croyaient ils vraiment tout ce que ces films de la culture populaire montrée ? Pourtant … pourtant Jb savait ! Il en avait côtoyé d’autres, dans leur monde. Il savait la douleur. Il savait les risques. Viktor ne comprenait pas pourquoi il s’obstinait.

“Parce qu’il veut t’aider patate molle va !”

Préférant ne pas faire attention à la petite voix dans son esprit, il se rendit auprès du gérant de l'accueil, qui discutait avec le vigile. “C’est … c’est le jeune homme et son ami qui ont trouvé le corps…”

Viktor hocha la tête, son air sérieux plaqué sur son visage, aucun signe de la rage intérieure qu’il avait ressortant.

“Comme j’ai dis à votre collègue. L’assassin est peut être encore dans les locaux. J’ai l’habitude de travailler dans ce genre de situation. Je peux vous aider à l’arrêter !”
“Il faut appeler la police oui !”
“Bien entendu … mais j’ai peur qu’il soit trop tard quand ils arriveront … la configuration du meurtre laisse à penser que …” Et Viktor n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un énorme cri strident retentit dans le cinéma

“... cette personne est assoiffée de sang.”
“Et tu sais de quoi tu parles …”

Immédiatement, Viktor chercha Jb du regard. Ce dernier était au milieu de la salle de cinéma, discutant avec des gens qui étaient restés. Quand le cri se fit entendre, tout le monde tourna la tête vers les sorties de sécurité.

“Non ! Il faut rester groupé !”

La voix de Viktor avait tonné comme un orage. Ils cherchaient quoi à fuir comme des moutons ? À ce que le loup les attrape plus vite ? Heureusement que pour eux, parmis ce troupeau, qui se rassemblait, il y en avait un de grand loup.

“Il faut appeler la police!”
“Et les pompiers !”
“Sortir d’ici en vitesse!”
“Stop ! Ça suffit les jérémiades !”

Si Viktor était d’ordinaire compatissant et silencieux, c’était une autre paire de manche quand il était en action. Il n’avait pas été formé par Queenie pour rien.

“De un. On va rester groupé. Ensemble nous serons plus fort.”
“Ils vont être des boulets …”
“De deux. Oui on va appeler la police, mais pour ça il faut qu’on atteigne le hall d’entrée. Si vous n’avez pas encore remarqué, il n’y a plus de réseau.”

La réaction fut immédiate. Tout le monde eut le nez dans son téléphone pendant quelques minutes avant que les pleurs ne reprennent. Commençant à sortir de la salle, il fit un signe de la tête à Jb pour qu’ils viennent à côté de lui. Il soupira doucement.

“Désolé. Je n’aurais pas pu prévoir qu’un serial killer sévirait ici.”

Visiblement, la poisse d’Aguistin l’avait suivit aujourd’hui. Pour une fois qu’il décidait d’être sympa avec le jeune homme, le destin lui renvoyait dans les dents, comme un boomrang, son métier et sa monstruosité.

“Fait attention à toi … encore plus si l’on nous sépare pour X ou Y raisons.”

Cette pensée ne l’enchanta absolument pas mais il était obligé d’y penser. Une multitude de scénarios se dessinait dans sa tête et il devait envisager le pire.

Pire qui arriva rapidement vu que d’autres hurlements se firent entendre. Des hurlements de panique cette fois ci.

“Les portes sont fermées!”
“Allez coupez les cadenas !
“C’est scellé avec de la magie !”

Jb et Viktor échangèrent un regard plus qu’étonné tandis qu’ils arrivaient dans le hall d’entrée. Ils voyaient les gens essayer de pousser les portes comme des forcenés mais rien. Rien n’y faisait. Alors, après un hochement de tête, Viktor essaya de se téléporter dans un nuage noir mais rien n’y fit. Il était totalement bloqué. Grondant quand la fumée se dissipa, il n’aimait pas ça.
“Sympa l’après midi ! Tu vas pouvoir faire un cluedo géant !”

Si sa téléportation ne marchait pas, cela voulait dire que quelqu’un ou quelque chose les avait sciemment enfermé. Les piégeant comme des rats. Et ça, ça ne lui plaisait pas du tout. Tout le monde avait une image policé de lui, le jeune psychologue calme, ayant toujours un bon mot, mais personne ou peu de personnes, connaissait la véritable personnalité de “Teddy”. Il n’était pas que cette gentille peluche qu’on avait envie de serrer dans ses bras. Il était une arme que l’on avait créé pour tuer. Il était le chasseur. Pas l’inverse. Les hauts parleurs se mirent à grésiller puis un respiration se fit entendre. Une respiration lente qui plongea toutes les personnes présentes dans un silence de mort.

“Au départ…. je voulais juste me venger de ce sale bâtard… c’est à cause de lui que je me suis retrouvé en prison !”

Viktor ferma les yeux, pour se concentrer, agrippant sans le vouloir le bras de Jb qui se trouvait à côté de lui.

“Et puis après je me suis dis que c’était aussi de l’humanité entière que je devais me venger ! J’étais innocent ! Et personne ne m’a cru.”
“Pas si innocent que ça …”

Il persifla entre ses crocs, qui étaient ressorti sous la colère qu’il avait de plus en plus de mal à maîtriser.

“Alors vous allez tous mourir. Je vais vous déchiqueter un par un et après je partirai faire mon oeuvre dans une autre ville … car vous … vous êtes tous coupable. Mon plan est infaillible bande de petits humains ridicules.”

Les grésillements reprirent de plus belles et les hauts parleurs se coupèrent. Viktor profita de la stupeur qui régnait pour s’avancer et sauter sur le comptoir. Alors comme ça, cette chose voulait du sang ? elle voulait de la violence gratuite ? Très bien, elle allait en avoir. Les yeux rouges, les crocs sortis, le teint blafard, Viktor ne se montrait que très rarement sous son véritable aspect vampirique. Mais il avait fait rapidement quelques calculs. Il ne pourrait pas sauver tout le monde. Il y aurait des morts et ceux qui resteraient, lui devait bien ça.

“Ecoutez moi. Ce fou n’aura pas notre peau. Il veut se lancer dans une vendetta ? Très bien, qu’il essaie, mais il va tomber sur un os, un grand os.”

Ses dents s’allongèrent un peu plus tandis qu’il passait sa langue dessus.

“Vous allez m’écouter. On va former deux groupes. Un qui va aller le chercher, un autre qui va rester ici. Est ce que certains d’entre vous possèdent des pouvoirs ? Des aptitudes aux combats ?”

Bien sur, personne ne lui répondit immédiatement, encore trop choqué pour. Il tapa dans ses mains pour essayer de les faire réagir. Tempêtant encore plus.

“Vous voulez tous mourir ? Si vous voulez ça peut s’arranger ? Au moins avec moi ça sera rapide et sans douleur.”
“Menteur”
“On est d’accord … alors maintenant on va s’aider. On est beaucoup plus nombreux que lui. Maintenant qu’il s’est dévoilé l’effet de surprise sera moins fort si on travaille ensemble.”
“Moi … moi je maitrise la télékinésie !”

Viktor tourna sa tête vers un adolescent, entouré des ses amis qui le poussaient en avant.

“Je suis une ancienne militaire ! J’ai combattu avec l’armée au Kosovo et je ... je peux ralentir la vitesse d'action de certaines choses.”

Cette fois c’était une jeune femme qui s’avança, lâchant la main de ce qui semblait être son compagnon, droite comme un i, malgré la peur qu’il lisait dans ses yeux.

“Viktor !”

Pour le coup, il reconnut cette voix. C’était Alejandro, qu’il connaissait de par Queenie. Il ne lui avait pas beaucoup parlé, échangé quelques mots quand ils se croisaient à la pâtisserie mais sans plus. Il savait simplement qu'il était chasseur de prime, et un bon au dire de la guerrière. Il reconnut aussi la personne qui se tenait à ses cotés. Helios. Il eut un petit sourire. Finalement la chance commençait tout doucement à revenir. Enfin, c’était avant de voir une petite tête blonde dépasser de derrière l’espagnol qui tenait fermement sa jambe. C’était sans doute pour ça qu’ils ne s’étaient pas manifesté avant.

“Je propose de rester ici. De surveiller et gérer le groupe du hall.”

Viktor hocha la tête, encore plus quand Helios rejoint le groupe d’action qui se formait à côté de la banque d'accueil. En voyant JB allait de l’autre côté, il sauta de son pied d’estale et l’attrapa par le col en le tirant vers lui.

“Ou tu vas ?”
“Que tu es mignon. Déja en chef de rang, et maintenant ça. Tu devrais vraiment faire ressortir ce coté là plus souvent. Ecoute Gabrielle ! Elle est toujours de bons conseils.”

Il le regarda droit dans les yeux, essayant d’être un peu plus doux, malgré tout, souriant malgré ses canines

“Hors de question que tu sois loin de moi. Puis … tu es, toi aussi, très terrifiant !”

“Wow … bravo Casanova … là on peut dire que tu as mis le paquet … si avec ça il tombe pas sous ton charme …”
“Ta gueule Marcy’ … aide moi plutôt avec ce problème”
“Lequel ? Ton érection ?” “Tu veux prendre ma place et gérer ça ?”
“Non merci, sans façon, je te laisse les semaines avec les galères.”
“Alors je te redis, ferme ta gueule et sois attentive ! En plus j'ai pas d'érection donc dit pas des conneries” "Qui te dis que je parlais de maintenant ?"



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Jean-Balthazar Trapp
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Jean-Balthazar Trapp

| Avatar : Liam Hemsworth

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*Laisse moi faire quelque chose pour toi pour une fois...*

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*bug...*

| Conte : L'étrange Noël de Monsieur Jack et les légendes urbaines
| Dans le monde des contes, je suis : : Le fils du Père Fouettard

| Cadavres : 686



Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais ! Vraiment ?!  } feat Jean Balthazar Trapp _



________________________________________ 2019-11-18, 18:37

Rien de mieux qu'un cinéma pour rester au frais !

Vraiment ?!



Le rejet de Viktor me blessa. Pas physiquement bien sûr mais... Son rejet me fit reculer avec une pointe de peine dans le regard. J'avais l'impression que chaque fois qu'il faisait un pas en avant vers moi c'était pour mieux reculer de quinze par la suite. J'avais cru que ce ciné envoyait certains signaux à mon encontre mais... Je m'étais trompé, une fois encore. Je voulais juste l'aider, lui montrer que j'étais là pour lui et que je l'acceptais comme il était. Je n'avais pas besoin d'être ménagé, je n'étais pas aussi fragile qu'on pouvait le croire. Mais... Mais vu comme il me repoussa, la froideur dans sa voix et cette dureté même pas dissimulé, je compris que ce n'était pas par ménagement qu'il me repoussait. Et ça faisait mal. C'était blessant. Bien plus que tout ce qu'il aurait pu faire d'autre. Oubliant presque le corps de l'homme dans la cabine de projection, j'aurais aimé partir d'ici pour ne pas montrer ma peine mais... Il y avait encore cette histoire à régler. Je laissais Viktor prendre les choses en main et me mettais légèrement en retrait.

J'en profitais pour aller rassurer un peu les personnes qui étaient avec nous pendant la projection. J'essayais aussi et surtout d'oublier le refus de Viktor. Après tout, il avait le droit de ne pas avoir envie de se nourrir. Peut-être que mon geste était vexant pour lui aussi puisque je ne le pensais pas capable de se retenir. Je poussais un profond soupir intérieur avant d'esquisser un sourire avenant à la femme qui semblait très secouée par le meurtre. Je commençais à lui dire que les autorités allaient faire leur travail très vite et qu'il n'y aurait certainement pas d'autres victimes quand un cri strident se fit entendre. Peut-être que j'aurais mieux fait de me taire... Je tournais la tête pour croiser le regard de Viktor. Lui saurait quoi faire dans une telle situation. Et il prit en effet les choses en main. Je me rapprochais de lui, oubliant ma vexation passagère alors qu'il expliquait comment les choses allaient se dérouler à partir de maintenant et qu'il me demandait de le rejoindre. Je ne pris même pas la peine de vérifier le réseau de mon propre téléphone, lui faisant confiance s'il disait qu'il n'y en avait plus. Je haussais les épaules à ses excuses et esquissais un petit sourire amusé à ses excuses.

"Tu ne peux pas tout contrôler. Ce n'est pas de ta faute."

Cela aurait été ingrat et particulièrement cruel de ma part de l'accuser et de lui en vouloir pour quelque chose dont il n'était absolument pas responsable. Je hochais la tête lorsqu'il me demandait de faire attention à moi. J'esquissais un demi sourire en coin.

"Ne t'inquiète pas. Je suis capable de me défendre tout seul. Je suis un grand garçon."

C'était dit sur le ton de la boutade mais il y avait tout de même un fond de vérité. Je n'avais pas besoin d'être materné, je pouvais parfaitement me défendre seul. Je n'étais pas complètement impotent. Même si je n'avais effectivement pas l'expérience de mon ami sur le terrain. Il était bien plus habitué que moi à ce genre de crises mais il ne fallait pas oublier que je venais d'Halloween Town tout comme lui. Cependant, nous furent couper dans notre petite conversation par de nouveaux cris dans le hall d'entrée. Et la suite ne présageait rien de bon... Je notais que Viktor était tout aussi surpris que moi vu le regard qu'il me retourna. Il tenta une téléportation qui échoua et l'angoisse commença légèrement à me serrer l'estomac. Cela voulait dire que nous étions en présence d'un être magique et cela n'annonçait rien de bon.

Je levais la tête vers le plafond lorsqu'une respiration se fit entendre dans les hauts parleurs. Réflexe idiot puisque que ce n'était qu'une voix et non une personne qui sortait des hauts parleurs mais ce n'était pas grave. Les premiers mots furent prononcés et la main de Viktor s'agrippa à mon bras. Je le fixais surpris en voyant ses dents sortirent. Je n'osais rien dire mais... Il connaissait ce fou ? L'homme cessa de parler et des grésillements se firent entendre. Bon... ça annonçait la couleur. Je me tournais vers le vampire et l'observait, le visage sans expression.

"Tu le connais ? Tu as déjà eu affaire à lui ou c'est juste un hasard ?"

Après tout, il s'était excusé toute à l'heure. Peut-être que ce n'était finalement pas un total hasard et que cet homme en voulait tout particulièrement à Viktor en plus d'en vouloir à l'humanité entière. Même si... nous n'étions pas exactement des humains. Toutefois, le jeune homme une fois encore pris les choses en main et je ne pus que... l'admirer. La bouche entrouverte devant son air de vampire assoiffé de sang. Comme pour rassurer les personnes présentes dans le cinéma et aussi pour les obligés à se bouger. A sa question, personne ne se manifesta et j'hésitais un moment à m'avancer pour inviter les autres à en faire de même mais un ado finit par le faire pour moi et je lui adressais un sourire encourageant alors qu'il s'avançait. Une femme s'avança à ses côtés et je fus rassuré de voir qu'il y avait finalement beaucoup de monde prêt à nous défendre.

Je vis Alejandro s'avancer et Helios également, je fus surpris de les voir là mais après tout... ils avaient le droit d'aller au cinéma aussi. J'esquissais un grand sourire à la petite fille qui se cachait derrière la jambe de l'espagnol avant de pousser un soupir de soulagement en voyant Helios se diriger vers le groupe d'action. Au moins, Viktor ne serait pas seul. Je ne connaissais pas très bien Alejandro et Helios mais je savais que le bond était un haut gradé de l'armé et il ne serait pas de trop dans cette aventure. J'allais donc rejoindre le groupe qui allait rester dans le hall quand Viktor m'attrapa par le col pour me tirer vers lui et vers le groupe d'action. J'écarquillais les yeux de surprise à sa question et me mis à rougir d'embarra.

"Et bien je... Enfin, je pensais que... Je vais moins te gêner si je reste là."

Je sentis mes joues me brûler alors qu'il exigeait ma présence à ses côtés. J'esquissais un sourire à son compliment un peu étrange mais j'avais la certitude que c'était un compliment alors que je baissais la tête un peu gêné.

"Merci..."

Mais je n'eus pas le temps de rajouter quoique ce soit puisque Helios s'approcha de nous, légèrement impatient.

"Bon les tourtereaux, vous vous compterez fleurettes plus tard, on a d'autre chats à fouetter."

Je relevais le regard sur lui... Comment ça compter fleurette ? Mais non mais pas du tout enfin ! C'était ridicule. Je levais les yeux au ciel en marmonnant.

"N'importe quoi..."

Mais je me tus bien vite quand il se tourna vers moi et me lança un regard noir. Ok. J'ai rien dit. Je poussais un soupir et le suivit alors qu'il prenait la tête du petit groupe pour retourner à l'étage à la recherche du fou furieux. Je n'étais pas hyper serein, je devais bien l'admettre. Pas du tout même surtout en entrant dans une salle vide. Je commençais à parcourir les allées tout en jetant des coups d’œil à Viktor lorsque je vis une ombre à côté de lui.

"VIKTOR DERRIÈRE TOI !"

Sans plus attendre, je pris mon visage monstrueux et courrait vers le vampire pour faire fuir la menace. Mais j'avais l'impression d'être beaucoup trop lent pour arriver à temps.


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tes rêves imaginaires
☾ ☾ ☾ Y'a les phrases que tu dis, les phrases de mec facile. Les phrases que j'oublie bourrée dans la nuit et ton corps qui se tord seulement pour me plaire , mais tu sais moi je mords tes rêves imaginaires. Ici tout l'monde déraille.


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