« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 The Darkest Hour ☼ ANATOLE

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Aryana Cloud-Sandman
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Aryana Cloud-Sandman

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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”

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| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite

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The Darkest Hour  ☼ ANATOLE _



________________________________________ 2019-08-17, 11:49



I'll stand by you, won't let nobody hurt you.
I'll stand by you until the darkest hour.


Le silence régnait dans la petite chambre d'hôpital. Anatole se reposait, allongé dans le lit. Dormait-il ? J'en avais la ferme conviction, mais cela n'allait pas durer. J'avais conscience d'assister à un évènement unique, qui ne se reproduirait sans doute plus jamais : le sommeil d'un titan. Rêvait-il ? Quels étaient ses songes ? Ellie en faisait-elle partie ? Peu probable.

Je le vis remuer légèrement sous la couverture, et ses yeux s'agiter sous ses paupières. Il revenait à lui. Je serrai davantage sa main dans les miennes et me redressai sur mon siège. Il était Temps. Le spectacle allait commencer. Lever du rideau. J'étais sur le point d'interpréter mon meilleur rôle.

Il ouvrit les yeux sur le monde, les plissa, à demi-aveuglé par la lumière du jour qui filtrait à travers la fenêtre. J'entrouvris la bouche, le dévisageant avec une expression à la fois éperdue et passionnée.

"Tu me reviens enfin !" murmurai-je du bout des lèvres.

Comme je m'y attendais, il eut un regard hagard. Il observa tout autour de lui, perplexe. Je déglutis. Se pouvait-il que tout ne se soit pas passé comme prévu ?

"Tout va bien." assurai-je, apaisante, tout en caressant son bras. "Tu es à l'hôpital. Tu as eu un accident de voiture. Les médecins... les médecins disaient que tu avais peu de chance de t'en sortir. Mais tu es là ! Chaque jour, je suis restée auprès de toi. Je savais que tu ne m'abandonnerais pas !"

Les nombreux bouquets de fleurs disposés dans toute la pièce témoignaient de ma présence régulière. Mon regard se perdit un moment sur les azalées, les lys et les orchidées, avant de revenir vers lui. C'était étudié. Mon comportement était calculé au millimètre près, car je n'avais pas le droit à l'erreur. Fort heureusement, j'étais une comédienne talentueuse. Reposant les yeux sur le jeune homme à l'air égaré, j'esquissai un sourire attendri et levai la main vers son front, dans l'intention de le caresser. Il eut un mouvement de recul. Aussitôt, j'affichai une expression anxieuse et peinée.

"Que...? Mais enfin Anatole. C'est moi, Jane ! Ta fiancée !"

Ma voix se brisa sur la fin de ma phrase, tandis que je l'observais, à la fois dévastée et interdite.

"Tu... tu ne te souviens pas ?" fis-je, mon intonation devenant de plus en plus paniquée.

Je saisis de nouveau sa main de manière à montrer la bague argentée à mon annulaire gauche. Il ne pouvait nier l'évidence. Quant à moi, je jubilais intérieurement, car tout fonctionnait à merveille. Hypérion était mort, gommé, effacé. Il ne subsistait qu'Anatole Cassini, un jeune homme amnésique avec qui j'allais bien m'amuser.

"J'appelle un médecin."
décidai-je en me levant un d'un bond.

Je ne lâchai pas sa main pour autant. Je la gardai un moment dans la mienne, la portant contre mon coeur et déclarai, tout en le fixant avec conviction :

"Ca prendra le Temps qu'il faudra, mais tu finiras par te souvenir. De moi. De nous. Je vais t'aider."

Je laissai des larmes de crocodile me monter aux yeux. Cela rendait ma prestation d'autant plus convaincante.

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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

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« Il existe 175.000
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« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



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________________________________________ 2019-08-19, 12:02 « Maîïîtreuuuh !!! »






Il est difficile de dire adieu, lorsqu'on veut rester.
Compliqué de sourire, lorsqu'on veut pleurer.
Mais le plus terrible est de devoir oublier...
...lorsqu'on veut aimer.



    L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.

    « Quand on est enfant, on a l'habitude d'avoir peur. C'est quelque chose que vous les Titans, vous ne connaissez pas. Vous étiez là avant nous. Vous pensez que vous nous survivrez. Mais en réalité, il vous manque quelque chose de primordial. La peur. La connaissance de la peur. Son apprentissage. Et la capacité à la vaincre. »

    On est bien loin du lever du soleil. A dire vrai, je ne suis même pas sûr qu'il se lèvera une nouvelle fois.

    « C'est en transgressant ses peurs qu'un enfant, grandit. Ca fait partit de l'apprentissage de la vie. »

    La peur, c'est quelque chose qui ne se repose jamais. Elle se tapis dans l'ombre, en attendant le moment le plus critique pour ressurgir. On peut avoir peur de tout, mais on ne peut pas avoir peur de rien. Il y a toujours quelque chose qui est là pour nous effrayer.

    « J'ai appris de mes erreurs. J'ai appris qu'il faut savoir laisser au Temps, le Temps d'attendre. »

    Heureusement, on peut toujours faire preuve de courage.

    « J'ai appris que quand on a peur, il faut toujours regarder sa peur en face et lui donner un nom. Sinon, elle vous écrase et vous emporte. »

    Mais le courage, n'est pas de ne pas avoir peur. C'est de traverser sa peur. Même quand elle nous semble impossible à vaincre.

    « Il n'est jamais facile de savoir ce que l'on souhaite vraiment, surtout lorsqu'on a peur de trouver des réponses. »

    J'étais à terre. Incapable de me relever. Ca faisait déjà plusieurs jours que j'avais sentis quelque chose de différent, que je n'avais pas réussi à qualifier. J'aurai pu aller demander de l'aide. Mais il y avait bien plus important à régler dans l'immédiat. J'ai tenté de laisser passer. D'attendre. De faire avec, pensant que ça finirait par disparaître. Mais la sensation était toujours là.

    « L'Heure la plus sombre est arrivée. Et je ne souhaite qu'une seule chose. C'est de le protéger de vous. De ce qui causera sa perte. »

    Pendant l'espace d'un instant, en voyant toujours Phobos debout, à quelque pas de moi, jubiler par sa victoire, j'ai eu un instant de béatitude. Un simple petit moment, où ma peur a disparue. Car je n'étais plus seul. Elle était là, elle aussi, à quelque pas de moi.

    « Vous savez tout comme moi que c'est la meilleure solution. Que c'est sa seule chance, à Elliot. C'est sa destiné... »

    Quand vous avez peur, et que vous cherchez de l'aide, vous en trouvez. Il y a toujours quelqu'un pour vous tendre la main. Aphrodite était arrivée. Elle aurait pu m'aider. J'avais fait disparaître ma peur en la voyant, car je savais que même si on avait eu des différents, elle resterait à jamais la petite fille que j'avais tenu dans mes bras le jour où elle était venue au monde. L'âme la plus pure que j'avais côtoyé.

    « J'ai tourné le problème dans tous les sens. J'ai cherché tous les moyens de vaincre un Titan. De vous vaincre, vous. Et j'ai finalement trouvé votre point faible. Votre plus grande peur. »

    Mais je m'étais trompé. Et c'était peut-être à ce moment là, que j'avais pour la première fois éprouvé réellement ce qu'était la peur. Je n'avais fait que la survoler jusqu'à présent.

    « Moi aussi je suis capable de vous offrir la plus belle de toutes les Aurores. »

    ...

    Je me tenais dans un lit d'hôpital. La jeune femme était face à moi. Je ne la connaissais pas. Je n'avais aucune idée de qui elle était, ou de ce que je faisais ici. Elle s'était présentée à moi, comme étant ma fiancée. Une bague le prouvait. Mais mon esprit était en total contradiction avec ce qu'elle disait. Il ne se rappelait pas d'elle. A dire vrai... il ne se rappelait même pas de moi.

    Elle a gardée ma main dans la sienne quand elle s'est levée pour appeller un médecin. J'avais eu un accident de voiture. Grâce au ciel je m'en étais sortit. Ca allait prendre du Temps. Sans doute beaucoup de Temps, pour que je me souvienne de qui j'étais réellement. Mais elle me l'avait promis. Ca finirait par revenir et tout rentrerait dans l'ordre. Je pouvais m'estimer heureux, même si j'avais tout perdu, et que j'avais peur que ma vie d'avant disparaisse définitivement, qu'il y avait toujours quelqu'un pour me tenir la main. Jane, ma fiancée.

    Elle était venue me voir tous les jours. Elle n'avait pratiquement jamais quitté ma chambre. On passait des heures à discuter. A jouer à des jeux. C'était dans le but de stimuler mon cerveau, afin que je me souvienne. Mais rien avait changé. Alors les médecins avaient pris la décision de me laisser rentrer chez moi. Dans ma demeure, avec des vestiges de mon passé, selon eux je finirais par me souvenir. Mais comme ils me l'avaient dit, je devais m'estimer heureux de ne pas être tout seul et aller de l'avant.

    « Tu ne m'as pas dit. Quand on a emménagé ici ? » lui demandais-je tandis qu'on roulait en direction de chez nous, en passant par diverses campagnes.

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Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”

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The Darkest Hour  ☼ ANATOLE _



________________________________________ 2019-09-08, 12:07



L'amour est dans le pré... O_o
Il faut le voir pour le croire.


Ce n'était pas aussi amusant que ce que j'avais espéré. Voir Anatole perdu et démuni valait son pesant d'or, mais cela était vite devenu ennuyeux. Surtout que je n'avais pas le beau rôle dans l'histoire : au lieu d'avoir tout le loisir de me moquer de lui, je devais au contraire le soutenir et l'encourager à se remémorer une existence qu'il n'avait jamais vécue. C'était éreintant, agaçant et en fin de compte, peu inspirant. Malgré tout, je ne pouvais m'effacer du projet. C'était le genre d'affaire dans laquelle il faut aller jusqu'au bout sans quoi les retombées risquaient d'être catastrophiques -et fatales.

"J'envie tellement ta position dans l'histoire." avais-je dit à Phobos un jour où j'étais particulièrement lassée. "Tu es simple spectateur. Tu peux te moquer de lui autant que tu veux et surtout, tu n'as pas à faire semblant d'être sa fiancée."

J'avais grimacé sur le dernier mot. Fort heureusement, Anatole n'avait pas son apparence de vieillard, ce qui facilitait légèrement les choses, mais il demeurait un titan que je détestais. Effectuer des rapprochements me coûtait beaucoup et je n'avais pas l'impression que Phobos mesurait la difficulté de ma besogne. Il se figurait sûrement qu'en tant que déesse de l'Amour, il m'était aisé de parvenir à mon but. Il oubliait que je devais moi-même être inspirée par mon sujet pour l'inspirer en retour.

Cela faisait quelques jours qu'Anatole était rentré 'chez nous', c'est-à-dire un cottage anglais isolé dans la campagne profonde. Il s'agissait de l'une de mes résidences secondaires que j'affectionnais tout particulièrement, et que j'avais pris soin de redécorer pour donner l'impression qu'elle était habitée par un couple très uni et amoureux. L'ambiance à l'intérieur était cosy et chaleureuse. J'avais laissé les couleurs de base, mélange de rose pastel, mauve et blanc. Sur la cheminée trônaient quelques photos de nous photoshopées, sur lesquelles nous paraissions être très amoureux. Aucun détail n'avait été omis. L'illusion devait être parfaite.

D'ailleurs, en parlant d'illusion, Phobos en avait créé une conséquente : un village de toutes pièces à deux lieues de notre cottage, habité par des pantins de Sable Noir pourvus d'une personnalité très réduite. C'était pour confronter Anatole à d'autres personnes, car notre isolement aurait fini par lui paraître suspect. Certaines de ces marionnettes agissaient comme si elles le connaissaient depuis toujours, d'autres comme si elles étaient ses amies. Dans un petit village, tout le monde se connaît, après tout.

Pour l'instant, tout fonctionnait à merveille. Malgré tout, ni Phobos ni moi ne relâchions notre vigilance vis-à-vis du titan. Nous nous doutions que cadenasser sa mémoire serait un travail de longue haleine et qu'il ne fallait minimiser aucun retour de souvenir. La moindre réminiscence devait être étouffée dans l'oeuf.

Anatole m'avait demandée depuis quand nous avions emménagé dans cet endroit. Je n'avais pas réfléchi à cette éventuelle question. J'avais déjà planifié tant de réponses concernant d'autres questions qu'il aurait pu avoir... Pourtant, je trouvai une réponse adéquate. Je mentais depuis des millénaires. C'était un art que j'avais affiné avec le Temps.

"Ca fait cinq ans. Auparavant, on vivait à Londres mais tu n'en pouvais plus de la grande ville, alors on a choisi un cadre plus serein. De toutes façons, ton métier te permet de travailler n'importe où."

J'avais laissé quelques secondes de suspense, avant d'ajouter :

"Tu es écrivain, Anatole. Et un auteur de renom. Ton style, c'est les romans de gare. Les histoires romantiques avec un soupçon de surnaturel, parfois."

A cet instant, tandis que j'étais en train de rouler en direction de notre cottage dont la silhouette se devinait déjà en haut d'une petite colline, j'avais songé au fait qu'il faudrait préciser à Phobos d'inclure les fameux romans écrits par Anatole dans notre maison, ainsi que dans la petite librairie de proximité. L'effet sur le titan n'en serait que plus pertinent. Je le voyais très bien avoir écrits des niaiseries pareilles, vu qu'il se souciait plus des jeunes filles que du sort de l'univers.

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Billie Jean Hardy
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Billie Jean Hardy

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"Vous ne vous souvenez vraiment de rien ? Désolée, c'est beaucoup trop drôle."

The Darkest Hour  ☼ ANATOLE 2nwe
Je fais semblant du contraire, mais au fond je compatis jeune homme.


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The Darkest Hour  ☼ ANATOLE _



________________________________________ 2019-09-08, 14:20


Imagine all the people
Living life in peace
▼▲▼

J'avais frappé à la porte. Il avait ouvert.

Tout avait commencé de la plus simple des façons. Après un bref sourire, j'avais réalisé qu'il ignorait qui j'étais.

"Bonjour ! Je suis Billie Jean, mais vous pouvez m'appeler Jean, je préfère. Je suppose que vous ne vous souvenez pas de moi, alors je fais un rapide résumé : je suis votre voisine. J'habite là-bas."

D'un geste flou du poignet, je désignai une direction sur la gauche et poursuivis avec enthousiasme :

"Et j'ai un problème de chaudière. J'ai appelé le réparateur, hélas il ne pourra venir que dans deux jours. D'ici là, j'ai le temps de mourir de froid."

J'esquissai une grimace et me frictionnai les bras quelques secondes afin de donner plus de poids à mes paroles.

"Je n'ai aucune idée de comment ça fonctionne. Je ne suis pas ici depuis longtemps et ma maison n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de très... neuve."

J'attendis qu'il parle, mais il avait l'air de préférer m'écouter. Ce qui ne m'arrangeait pas, car je n'étais pas là pour discuter.

"J'ai besoin de vous." annonçai-je sans détour. "Je sais que vous ne vous rappelez de rien -l'info a circulé dans les environs, vous êtes un peu l'actualité brûlante de la région- mais je me dis que peut-être vous avez des notions en chaudière et que ça va vous revenir si vous titillez un peu le ballon ?"

C'était à la fois une question et une affirmation pleine d'espoir. Je ne pouvais m'en remettre qu'à lui. Le réparateur ne se déplacerait pas de suite et la température avait bien trop baissé ces derniers jours pour que je me permette de vivre sans chauffage.

J'affichai une expression à la fois suppliante nantie d'un sourire. Puis, sans attendre vraiment d'approbation, j'enchaînai :

"Parfait ! Suivez-moi !"

J'espérais qu'il allait m'emboîter le pas, sinon j'aurais vraiment l'air d'une imbécile. D'un pas décidé, je me dirigeai jusqu'à mon vélo garé contre le mur principal de son cottage. Le regard perplexe qu'il me lança m'arracha un petit rire.

"Je n'utilise pas de voiture ou de véhicule à moteur. La planète souffre suffisamment comme ça. Je tiens à préserver la mince couche d'ozone qu'il nous reste."

Oui, j'étais écolo. Ce n'était pas pour rien que j'avais troqué une existence dynamique dans une métropole pour un cadre plus calme, pratiquement coupée du monde. Les premiers temps, cela avait été très dur, mais je m'y étais faite. Rien ne vaut le grand air.

"Vous pouvez vous asseoir à l'arrière, ou dans le panier à l'avant."
fis-je en tapotant le panier minuscule accroché au guidon.

Je m'esclaffai et ajoutai :

"Ou alors, vous prenez votre vélo dans l'abri juste là."

Je montrai du doigt une cabane pleine de charme située à quelques mètres de la maison, envahie par le lierre et un rosier grimpant presque entièrement fané.

"Allez, on y va !"
lançai-je, pleine d'énergie, en grimpant sur la selle.

Il fallait le remuer un peu, ce monsieur, sans quoi il n'arriverait jamais à redevenir celui qu'il était.


CODAGE PAR AMATIS



Anatole Cassini
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Anatole Cassini

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________________________________________ 2019-10-20, 13:32 « Maîïîtreuuuh !!! »






Il est difficile de dire adieu, lorsqu'on veut rester.
Compliqué de sourire, lorsqu'on veut pleurer.
Mais le plus terrible est de devoir oublier...
...lorsqu'on veut aimer.



    On a tous des bons ou des mauvais souvenirs dont on ne se souviens plus. Oublier certaines choses, c'est peut être une façon de se protéger du passé. Faire table rase permet d'avancer dans la vie, malgré les blessures qu'à subis notre esprit. Il n'est peut-être pas prudent de faire ressurgir certaines choses. Car elles pourraient nous révéler quel être horrible on a pu être. Heureusement, quand on perd totalement la mémoire, et qu'on ne se souvient d'absolument rien, il nous reste nos proches. Notre famille, nos amis, nos connaissances. Il peut s'agir de la personne qu'on aime, avec qui on faisait les quatre cent coups, ou simplement le marchand de fruits et légumes. Le seul hic, c'est qu'à travers leurs yeux, on ne peut que voir ce qu'ils voyaient de nous, et non pas qui on était réellement.

    J'ignore qui je suis.

    Jane est magnifique. Je ne pouvais pas rêver d'une plus belle femme à mes côtés. Qui encaisserait toutes les blessures de la vie avec tellement de grâce et d'élégance. Elle est restée auprès de moi après tout ce qui nous est arrivé. Ca ne doit pas être évident pour elle de faire comme si de rien était et que tout finirait par s'arranger. Je n'avais fait aucun progrès depuis le premier jour. Les médecins avaient dit que ça finirait par revenir. J'avais lu beaucoup de documentations à ce propos. Généralement le retour aux sources permettait de faire resurgir certains détails de notre vie passé. Que ce soit une odeur, une musique, un décors... mais rien. Il n'y avait absolument eu aucune réminiscence. Aucun souvenir qui avait refait surface. Je ne savais pas qui j'étais. Pire. Je ne me souvenais pas de Jane. De pourquoi elle m'aimait. De pourquoi je l'aimais. Elle ne méritait pas quelqu'un comme moi. Elle souffrait, je le ressentais. Il fallait que tout me revienne et au plus vite. Je ne perdais pas espoir, même si plus les jours passaient, plus ça devenait difficile pour moi. Mais je ne pouvais pas m'apitoyer sur mon sort, car celle qui souffrait le plus, c'était elle.

    « Je suis vraiment navré pour votre chaudière. » dis-je à la jeune femme qui m'accompagnait.

    On était tous les deux assis sur un petit muret, admirant le ruisseau qui passait sous nos pieds. J'étais sale de la tête aux pieds. Elle aussi. On avait tenté au mieux de réparer sa chaudière, mais comme on n'était pas des professionnels, ça n'avait rien donné de bon. Heureusement, elle l'avait plutôt bien pris. Je pense qu'au fond d'elle, elle n'espérait pas grand chose de notre tentative vaine de devenir les réparateurs de demain. On tenait chacun un pot de glace dans les mains. Le miens était au chocolat avec des petits morceaux dedans. J'aimais ce goût, même si il ne me rappelait rien. J'avais pris la cuillère que m'avait donné le vendeur, et à chaque bouchée, je tentais au mieux de me souvenir. Mais rien. Absolument rien.

    « Pour quelle raison vous êtes venu vivre ici ? » demandais-je à la jeune femme.

    Elle m'avait confié qu'elle était nouvelle. Elle ne pourrait pas m'aider beaucoup en me confiant des choses sur mon passé, vue qu'elle ne devait pas me connaitre plus que ça. Mais peut-être que comprendre ce qui l'avait poussé à venir habiter ici, me permettrait de me souvenir pourquoi moi même, par le passé, j'avais voulu y venir.

    « C'est un endroit charmant. Les gens sont très courtois et plaisant, ici. N'importe qui aimerait vivre dans un lieu aussi paradisiaque. Mais parfois je me dis qu'il est un peu trop parfait pour qu'on y soit réellement heureux. »

    C'était un raisonnement assez surprenant. Mais je me disais que la vie devait être semée d'embuches pour qu'elle soit agréable à vivre. Il faut de bons et de mauvais moments. Si on vient ici, c'est peut être parce qu'on a eu de trop mauvais moments, et qu'on tente au mieux de les oublier. Peut-être que ma perte de mémoire et ce lieu concordaient parfaitement. Si ça se trouve, je ne me souvenais de rien, car au fond de moi, je ne voulais pas me souvenir. Tout ceci, la paix, le calme, me convenait parfaitement. Et pourtant, j'avais comme un vide au fond de moi.

    « Le temps que votre chaudière soit réparée, vous pourriez peut-être venir chez nous. Notre douche fonctionne et on a plusieurs chambres. Je suis sûr que Jane n'y verrait pas d'inconvénients. Et à dire vrai... je pense que ça lui ferait du bien d'avoir de la compagnie. » dis-je en soupirant.

    Je me sentais tellement coupable de ne pas être là pour elle...

    « Je veux dire que ça lui ferait du bien de parler à quelqu'un qui se souviens de qui elle est. Ca serait plus facile. D'ailleurs, vous aviez déjà du la voir à plusieurs reprises ? Vous... » me coupais-je en me mordant les lèvres.

    Je ne pouvais pas lui demander cela. Et en même temps, j'en avais très envie. Ca pourrait m'aider à me souvenir.

    « Vous pouvez me dire quoi sur elle ? Et sur nous ? Vous aviez déjà du nous voir ensemble, même si vous n'êtes pas là depuis longtemps. J'étais quelqu'un de... bien ? Elle semblait heureuse avec moi ? »

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Phobos
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« Je sais ce qu'il faut
que je fasse mère... »


The Darkest Hour  ☼ ANATOLE Ixqo

« ...mais je ne sais pas
si j'en aurai le courage.»



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The Darkest Hour  ☼ ANATOLE _



________________________________________ 2019-10-20, 13:58



Pour arriver à ses fins,
il faut la jouer fine.




    « Tu perds ton temps. Et tu nous fait perdre le nôtre. » constatais-je avec déception. « Tu es sûre d'y mettre réellement du tiens ? »

    Je n'étais pas convaincu que la déesse soit à son maximum. Elle tournait autour du pot. Elle effleurait simplement le problème. D'ordinaire, elle aurait été bien plus efficace. Mais je sentais que quelque chose l'empêchait d'avancer. Et je me doutais bien de quoi il était question. Mais si elle continuait sur cette voie, on n'arriverait jamais à nos fins.

    « Qu'importe qui il est ou qui il a été. Tu devrais te concentrer sur ce qu'il représente aujourd'hui. Il est amnésique. Il ignore tout de sa vie et il ne s'en souviendra que quand il sera bien trop tard. Rien ne le sauvera, si ce n'est ton incapacité à l'aimer. » dis-je pour toucher son égo. « Ca ne devrait pas être difficile pour toi de le conquérir, et d'être conquis par lui. Tu es la déesse de l'Amour. L'Amour avec un grand A. Tu sais mieux que quiconque ce que signifie d'aimer et d'être aimé en retour. Ca devrait être un jeu d'enfant pour toi de jouer la comédie, vue que tu l'as fait toute ta vie. »

    Elle n'avait jamais réellement aimé qui que ce soit. Elle avait eu des crush, c'était tout. Mais pour elle, l'Amour n'avait pas le même sens que pour les autres. A croire que tout le monde se trompait sur ce qu'était réellement l'Amour. Aimer, c'était posséder. Ce qu'elle désirait le plus, c'était que la personne sur qui elle jetait son dévolu, devenait totalement raide dingue pour elle, au point de pouvoir lui confier sa vie toute entière. Elle aimait vraiment cette personne, du moins le temps que cela durait. Mais ce n'était que de la possession. Ils étaient ses jouets. Que ce soit des humains, des créatures, ou même des dieux, ils tombaient tous à ses pieds.

    « J'ai peut-être mis la barre trop haute en te demandant de jouer le jeu avec un Titan. » constatais-je. « Tu as sans doute tes limites. Comme tout le monde. »

    Je voulais une nouvelle fois toucher son égo. A dire vrai, je me demandais si c'était réellement le cas, ou si je pensais réellement qu'elle n'y arriverait pas. Mais comment savoir si elle n'y mettait pas du siens ? Elle avait peur de se lancer. Peur de ce qui pourrait arriver. Ce n'était pas de cette manière là qu'on réussirait dans notre tâche.

    « Le contrôle que j'ai sur lui, je ne l'aurais pas indéfiniment. Il ne se souvient de rien. D'absolument rien. Mais à chaque fois qu'il tente de se rappeler, je dois redoubler d'effort. Il me demande beaucoup plus de temps et de force que j'avais envisagé. Si ça dure trop longtemps, il se pourrait bien que tout ce qu'on a tenté d'accomplir échoue. Et si on échoue, tu ne te retrouveras pas face à un être amnésique, mais à un Titan qui se souviendra de tout ce que tu as fait pour t'assurer que sa fin soit au-delà de toutes nos espérances. »

    Je n'essayais pas de l'effrayer, mais simplement de lui faire prendre conscience de ce qui pourrait arriver. Et ça ne serait pas l'idéal, ni pour elle, ni pour moi. On devait réussir. L'échec n'était pas une éventualité.

    « Peut-être que... » songeais-je. « Oui. Je pourrais t'aider à y arriver. Il te suffirait sans doute de t'entraîner avant de retourner le voir. »

    Je la fixais, tentant de cerner dans son regard si elle avait compris ce que je proposais. Elle avait du mal à jouer le jeu face à lui. Elle avait du mal à lui faire accepter qu'elle était l'être qu'il aimait le plus. Son âme soeur, sa petite amie, sa femme. Le physique du Titan lui rappelait trop l'être qu'elle détestait le plus. Celui qui allait la plonger elle et tout son entourage dans un chaos sans fin. Si tout n'était qu'une question d'apparence, elle pourrait s'habituer à apprécier cette apparence. Et en changeant la mienne en celle du Titan, c'était ce que j'essayais de faire.

    « Ce n'est qu'une apparence. Ca ne devrait pas te stopper dans ta motivation. Tu es Aphrodite, la déesse de l'Amour. Tu es capable d'accomplir de grandes choses si tu t'en donnes les moyen. J'ai foi en toi. Même si pour le moment, j'éprouve plutôt de la pitié en te voyant échouer sans cesse avec lui... »

    Je ne tentais absolument pas de la pousser à bout.



Billie Jean Hardy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Billie Jean Hardy

| Avatar : Winona Ryder

The Darkest Hour  ☼ ANATOLE R5r9
"Vous ne vous souvenez vraiment de rien ? Désolée, c'est beaucoup trop drôle."

The Darkest Hour  ☼ ANATOLE 2nwe
Je fais semblant du contraire, mais au fond je compatis jeune homme.


| Conte : ???
| Dans le monde des contes, je suis : : Miss Mysterio

| Cadavres : 2



The Darkest Hour  ☼ ANATOLE _



________________________________________ 2019-11-02, 16:18


Imagine all the people
Living life in peace
▼▲▼

On avait fière allure, lui et moi, couverts de suie et de saleté. Je l'avais remercié pour les efforts qu'il avait fourni, même si la chaudière n'était toujours pas réparée. Le plus important était de créer des liens entre les gens. J'étais contente d'avoir fait connaissance avec ce jeune homme. Depuis mon arrivée dans le village, les commérages allaient bon train à son sujet, et j'avais immédiatement éprouvé de la compassion pour lui. Etre amnésique est une des pires choses au monde. Si j'étais dans l'incapacité à l'aider à retrouver la mémoire, je pouvais au moins lui tenir compagnie.

"Je suis lépidoptériste."
déclarai-je quand il me demanda pour quelle raison j'avais emménagé dans le coin. "Y a-t-il plus bel endroit pour observer et étudier les papillons ?"

J'étendis les bras, imaginant des nuées de lépidoptères surgir de nulle part et venir voleter entre mes poignets. Evidemment, ceci n'arrive que dans les films. Concrètement, il ne se produisit rien du tout, mais le penser suffisait déjà à créer un petit quelque chose dans l'esprit de l'autre. Une idée. Implanter une idée, c'est avoir un super pouvoir. Une force invisible. Car l'idée ne se déloge pas facilement.

"Il existe un tunnel de verdure en forêt, pas loin d'ici. Il est surnommé le 'Tombeau des Lucioles' car c'est là-bas que les chenilles phosphorescentes choisissent en grand nombre de s'enfermer dans des cocons."

Je marquai une petite pause puis poursuivis :

"Au moment où les papillons sortent de leurs chrysalides, c'est absolument merveilleux. Surtout quand c'est à la nuit tombée."

Anatole m'avait invitée chez lui le temps que ma chaudière soit réparée, mais je déclinai poliment la proposition.

"C'est très gentil de votre part, mais ça devrait aller. Je ne suis pas en sucre !" plaisantai-je. "Vivre à la dure quelques jours n'a jamais tué personne. Nos ancêtres ne se plaignaient pas d'être sans eau chaude. Pour eux, c'était normal."

Je haussai les épaules, puis me penchai pour cueillir un brin d'herbe que je coinçai entre mes lèvres. Je tentai pendant plusieurs secondes d'émettre un sifflement, sans succès. Pendant ce temps, Anatole me demanda des renseignements sur sa fiancée. Je restai concentrée sur mon brin d'herbe, car le sujet était délicat. Je n'étais pas la mieux placée pour en parler. Un instant, j'hésitai à mentir, puis je réalisai que ce jeune homme avait besoin de la vérité afin de se reconstruire. Ce serait peut-être douloureux à entendre sur le moment, mais salutaire pour la suite. Je pris une grande inspiration et déclarai, tout en écartant le brin d'herbe de ma bouche :

"Vous étiez sur le point de vous séparer. Enfin ce sont les échos que j'ai entendu de certaines personnes du village. Ca n'allait plus très bien entre vous."

Je lui adressai un regard navré.

"Peut-être que je n'aurais pas dû vous le dire. Ca pourrait fausser votre jugement sur elle."

Me mordant les lèvres, je jetai le brin d'herbe. Le vent devenait plus vif de minute en minute, mais je ne voulais pas rentrer chez moi. Il me semblait qu'il était plus facile de parler à l'extérieur, en pleine nature. Après tout, c'était de là que nous venions tous.


CODAGE PAR AMATIS



Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

Anatole Cassini

| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski

The Darkest Hour  ☼ ANATOLE Jvi6

« Il existe 175.000
espèces de papillons... »


The Darkest Hour  ☼ ANATOLE Hi6b

« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



| Conte : ➹ Intrigue Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.

The Darkest Hour  ☼ ANATOLE Nono12

| Cadavres : 2617



The Darkest Hour  ☼ ANATOLE _



________________________________________ 2019-11-08, 21:01 « Maîïîtreuuuh !!! »






Il est difficile de dire adieu, lorsqu'on veut rester.
Compliqué de sourire, lorsqu'on veut pleurer.
Mais le plus terrible est de devoir oublier...
...lorsqu'on veut aimer.



    Je l'avais écouté jusqu'au bout. Que ce soit quand elle m'avait montrée cette nuée de papillons invisibles qui couraient le long de ses doigts, ou quand elle avait évoquée le fait qu'on était sur le point de se séparer avec Jane. Je n'avais pas cilé. A croire que je m'étais attendu à ce genre de réponses. Il y avait quelque chose que je n'arrivais pas à percevoir dans le regard de la femme qui prétendait m'aimer. Jusqu'à présent, je m'étais dit que c'était surement de la tristesse dû au fait que je n'étais pas comment j'aurais du l'être, avec elle. Mais au final, je me demandais si ce n'était pas de la pitié. Est ce qu'elle restait avec moi parce que j'étais infirme, ou parce qu'elle m'aimait ?

    Rester avec moi pour la première raison, n'était pas une mauvaise action de sa part. Elle avait sans doute éprouvé un très grand amour pour moi, et que ce soit de mon fait, ou du siens, notre histoire n'avait pas marché. C'était en souvenir de ces bons moments, et peut-être même dans l'espoir qu'ils repointent le bout de leur nez, qu'elle était sans doute restée après l'accident. Ca montrait une fois encore qu'elle avait un grand coeur, et que Jane n'était qu'amour. Je me demandais ce que j'avais pu faire pour qu'elle en vienne à vouloir me quitter. Et surtout, quelles bonnes choses avais-je pu accomplir pour qu'elle tente de rallumer la flamme entre nous, même après cette dure épreuve que nous traversons, ensemble.

    Au lieu de répondre à la jeune femme, j'avais fermé les yeux. Le vent se faisait de plus en plus frais. Il fouettait délicatement mon visage. J'avais tendu la main en avant. Ce n'était pas pour sentir le vent, mais sentir ces papillons. Ils n'étaient pas vraiment là. Mais en reproduisant les même gestes que la jeune femme, j'avais l'impression qu'ils flottaient tout autour de moi, et que d'autres d'entre eux venaient papillonner autour de mes doigts. C'était une sensation magique, qui ne dura finalement qu'un temps. J'ouvris les yeux, toujours l'esprit un peu aux côtés de ces papillons.

    « C'est une sensation éphémère qu'on éprouve, mais qui nous fait nous sentir mieux. » dis-je dans le but de rassurer la jeune personne sur le fait qu'elle ne m'avait pas fait de mal en m'avouant où en était mon couple avant l'accident.

    Il y avait eu un petit moment de silence. Moment pendant lequel, je me surpris à la fixer. A cette stade, ce n'était plus de la fixation, mais de l'admiration. Quelque chose dans son regard. Une impression de déjà vue. Même si c'était impossible. Il y avait quelque chose chez elle qui m'inspirait la confiance. A croire que je la connaissais depuis fort longtemps. Et pourtant, à en croire ses dires, elle était récente en ville. Comme quoi quand on perdait la mémoire, on s'accrochait à n'importe quelle sensation qui nous permettait d'avoir l'impression d'avoir vécu.

    « On se connait ? » lui demandais-je.

    Je parlais bien entendu en dehors de cet après midi. Même si je connaissais déjà la réponse. Et à dire vrai, ce n'était pas une question que je lui posais. Je n'attendais pas de réponses. Je n'attendais pas grand chose, même si ça me faisait du bien de lui parler. Pour tout dire, il y avait peut-être une chose que je pourrais lui demander. Quelque chose dont je pourrais lui parler. Mais est ce que ça serait bien de partager quelque chose avec elle, que je n'avais pas partagé avec Jane ? Une chose que j'avais gardé que pour moi et conservé jusqu'à aujourd'hui dans le plus grand secret ?

    « J'aimerais vous montrer quelque chose. Peut-être que vous pourriez m'aider à comprendre les raisons qui ont fait que ça ne marchait plus entre Jane et moi. »

    On n'avait pas besoin de quitter cet endroit. Ce que je voulais lui montrer, je l'avais constamment sur moi. Jane m'avait donné de nombreux objets qui m'avaient appartenus, et qui m'appartenaient toujours. Parmi eux, il y avait ce porte feuille. Il contenait très peu de choses. Une carte bancaire, mais également de la monnaie et quelques billets. Même si je ne m'en servais pas, ici. La boulangère m'avait pris en sympathie et elle m'offrait à chaque fois un éclair au chocolat. Du coup, je rentrais toujours avec la même somme d'argent dans le porte feuille. Ce dernier contenait également une photo. Celle de Jane. Elle était seule dessus. Comme sur la plupart des photos qu'on avait à la maison. Au début, ça ne m'avait pas semblé bizarre. Mais avec le temps, il m'était venu à me demander pourquoi on figurait que trop rarement ensemble sur les photos. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas ce que je voulais montrer à la jeune personne qui m'accompagnait.

    J'avais sortit un bout de papier plié minutieusement en quatre. J'y tenais beaucoup. C'était peut-être la seule chose qui pouvait me ramener à mon passé. Même si à l'heure actuelle, je ne savais pas trop ce que tout ceci signifiait. J'avais pris soin de bien déplier le papier, avant de le montrer à la demoiselle.

    « J'ai dessiné cette jeune femme. » dis-je en me mordant les lèvres. « Je la vois en rêve, parfois. » ajoutais-je. « Souvent… toujours. » finis-je par avouer.

    Je m'en voulais de partager cela avec elle et non avec Jane. Mais je ne pouvais pas lui confier mon dessin. J'avais trop peur de qui pouvait être cette jeune femme et encore plus de lire la réaction de Jane sur son visage. Et si c'était… et si j'avais tout gâché ? Et si elle ignorait qui elle était ? Comment je pourrais me pardonner un tel acte ?

    « Au début, je comptais en parler avec Jane. Mais... je voulais d'abord me souvenir. Tenter de comprendre par moi même qui elle pouvait bien être pour moi. Je n'ai pas de soeur. Elle est trop jeune pour être ma mère. Je ne sais pas qui elle représente à mes yeux. Mais je la vois très souvent quand je dors. A dire vrai... je crois qu'elle est la raison qui m'empêche d'avancer. »

    Mon esprit songé à elle constamment. J'avais la sensation que je devais savoir qui elle était pour pouvoir me l'ôter de la tête. Ainsi, je pourrais tenter de me souvenir d'autres choses. Ca m'aiderait à aller mieux. A vivre.

    « J'aimerais reconstruire avec Jane. J'aimerais aller de l'avant. Je ne suis pas insensible à son élégance. Je me retiens simplement de l'embrasser, de lui dire ce que je ressens, car j'ai peur que certaines choses que je pourrais me souvenir, sur mon passé, ne jouent contre nous ensuite. Je ne veux pas la faire souffrir. J'ai besoin de savoir. »

    Je me sentais terriblement coupable. Si ça se trouvait, j'étais un monstre…

    « J'ai besoin de savoir qui est cette fille... » dis-je en lui montrant une nouvelle fois le dessin. « J'ai besoin de savoir… »

    Elle était brune, avec une frange sur le devant. Elle avait un regard sombre et clair à la fois. Quelque chose chez cette jeune femme me captivait. Je n'arrivais pas à comprendre quoi. Mais j'avais la certitude que c'était important. Que je devais savoir qui elle était pour aller de l'avant avec Jane. Pour m'en sortir.

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