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 D'un coup de pinceau [pv — Eliana R. Cunningham]

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D'un coup de pinceau [pv — Eliana R. Cunningham] _



________________________________________ 2020-04-02, 08:52











D'un coup de pinceau
Le chant des oiseaux, par la fenêtre, lui fait du bien. Comme une mélodie, incomprise et incompréhensible, qui s’échappe de gorges si petites avec tant de puissance. Ils chantent. Sans cesse, inlassables, ils chantent. L’amour ? La joie ? Elle n’y croit pas. Ils chantent la vie, comme elle est, comme elle vient, avec ses peines et sa douleur. Ils chantent comme elle joue, sans s’inquiéter de rien, bercés par leur propre rythme, en décalé d’une société qu’ils ne veulent pas intégrer. La seule différence entre eux, c’est qu’eux, ils peuvent partir quand ils en ont envie. D’un battement d’ailes, ne laissant, derrière, qu’un courant d’air.

Liliann frissonne devant la fenêtre ouverte. Il est encore tôt, dans l’année, pour laisser le monde entrer dans la maison. Elle referme les carreaux pour couper cet air frais qui glisse sur ses bras. La nature, dehors, ne l’attire pas plus que ça. Elle n’y voit, pour l’heure, qu’une porte de sortie, une issue de secours qu’elle doit emprunter au plus vite. Cette maison la rebute autant qu’elle l’attire. Au milieu du salon, Lili ne sait plus que faire. Dans le moindre coin, elle revoit sa vie. Devant le moindre meuble, elle le revoit lui. Puis d’autres. Ses souvenirs se mêlent à la réalité et Peau d’âne ne sait plus où regarder. Si elle lève les yeux, voit-elle le vide ou le plein ? Hier ou demain ? Parfois, elle ne sait plus. Elle se perd et ne bouge plus.

La brune prend une grande inspiration qui insuffle un air frais dans ses poumons. Elle le sent passer le long de sa gorge, tomber dans sa poitrine. Les odeurs n’ont pas changé. À l’époque, aussi, il y avait cet arrière-goût de renfermé qui gratte le palet. À sa droite, le piano trône toujours sous son drap blanc. Elle n’y a plus touché depuis la dernière fois, de peur d’invoquer d’autres fantômes du passé. Lili s’en détourne. Si elle le regarde trop longtemps, elle sait qu’elle se laissera brûler.

La tapisserie des murs est à la fois vieille et bien conservée. Ses motifs sont d’une mode passée, vestiges d’une époque oubliée. Néanmoins, ce n’est pas ça qui attire ses yeux noirs, la force à se rapprocher pour tendre les doigts, caresser le cadre en bois d’un vieux tableau. Dans ses deux vies, ses parents ont toujours été riches. Que serait la royauté, sans un peu d’argent de côté ? Que serait son père sans son âne d’or ? Elle n’a jamais manqué de rien, mais là n’est pas la question. Dans cette vie, comme dans l’autre, ses parents se sont entourés de richesse, de biens d’exception. À ce titre, tous les tableaux, ou presque tous, sont précieux, d’artistes plus ou moins célèbres, pour prouver au monde que ses parents méritent leur place dans la société.

Lili n’aime pas ça. Tout cet art mérite un musée, un endroit qui saura le conserver, éduquer la société, mais elle ne peut pas le leur donner dans cet état-là. Même si elle souhaite s’en séparer au plus tôt, pour se soustraire aux souvenirs qui s’imposent à elle quand elle s’approche des tableaux, Liliann doit patienter. Encore un peu de patience.

À l’extérieur, le soleil réchauffe sa joue. Elle ne veut pas attendre entre les murs de la maison. La brune préfère sortir, faire quelques pas dans le jardin, s’arrêter près du grand portail en fer forgé. Dans le coin de son champ de vision, elle croit percevoir un mouvement, mais Lili ne se laisse pas avoir. Elle sait qu’elle est seule dans la grande maison. Alors, elle ferme les yeux, inspire, expire, s’extirpe des souvenirs pour revenir au présent. Là, elle ouvre le portillon, sur le côté du portail, et patiente à nouveau.

Aujourd’hui, elle attend une artiste. Une inconnue à qui elle a donné rendez-vous, quelqu’un pour la débarrasser de tous ces tableaux, libérer les murs d’un temps révolu. Quelqu’un qui, d’un coup de pinceau, lui donnera un nouveau souffle.

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D'un coup de pinceau [pv — Eliana R. Cunningham] _



________________________________________ 2020-04-09, 13:34


D'un coup de pinceau
Eliana & Liliann
Tout devient plus beau...


Eliana sortit sur sa terrasse pour profiter du soleil de cette matinée. L’air frais ne la dérangeait pas et la jeune femme était ravie de pouvoir se balader tranquillement sur sa terrasse pour profiter de l’air ambiant. Mine de rien, pendant ses études, elle avait passé quelque temps dans des endroits étroits et souvent sans fenêtre pour ne pas abimer les tableaux qu’elle restaurait. Du coup, pouvoir respirer chaque matin l’air marin, c’était un privilège qu’elle adorait, d’autant plus que cela lui rappelait Corona…

Cependant, l’artiste savait qu’elle ne pouvait pas s’attarder comme elle le faisait parfois. Car aujourd’hui, elle avait rendez-vous en centre-ville pour une restauration de peintures ! Sa première depuis qu’elle était revenue à Storybrooke, quelques mois auparavant. La jeune femme avait pris le temps de s’installer dans un endroit qui lui convenait grâce à l’argent mis de côté lors de ses études et des restaurations effectuées alors, endroit qu’elle avait aménagé comme elle le souhaitait et avec une grande pièce rien que pour les tableaux qu’elle peignait ou restaurait, puis elle avait lancé sa pub pour faire connaître son activité.

Storybrooke était tout de même une ville peuplée, de gens fortunés pour certains, voire même très fortunés. Et ces gens-là se faisaient voir, montraient leur richesse grâce à des tableaux ou des sculptures. Quelques soient les formes, l’art avait toujours besoin d’être restauré, il fallait juste trouver la bonne façon de se faire connaître. Alors la brune avait acheté un encart dans le journal de la ville pour y mettre une annonce et avait collé dans les lieux visibles des affichettes concernant son activité. Et cela avait payé puisqu’elle avait eu plusieurs appels, dont celui qui avait découlé sur un rendez-vous ce matin-là.

Habillée en jean, gilet, bottines et couverte d’un duffle-coat, Eliana prit son matériel photographique avec les pièces spéciales pour filtrer la lumière et en réduire l’impact sur les tableaux. Bien armée, elle se rendit au lieu de rendez-vous, curieuse de savoir ce qui l’attendait. La jeune femme qu’elle avait eue au téléphone n’avait pas été très explicite quant à ce qu’elle voulait comme restauration ou même sur le but recherché. Ce qui n’inquiétait pas l’artiste outre mesure, certaine qu’elle aurait des réponses à ses questions une fois en face à face.

- Bonjour, Melle Poe je présume ? Demanda-t-elle à la jeune femme plantée devant le portail de l’adresse qui lui avait été indiquée. Je me nomme Eliana Cunningham, je suis la restauratrice de tableaux. Se présenta-t-elle avec un sourire.

Cette jeune femme lui semblait bien seule, mais cette réflexion, Ellie décida de la garder pour elle, préférant ne pas braquer une cliente. En effet, qui pourrait savoir comment elle réagirait si elle sortait un truc pareil à haute voix ? D’autant que, ne connaissant pas encore les détails de toute cette affaire, l’artiste se voyait mal pouvoir être certaine de la conduite à tenir et des choses qui pouvaient être prononcées…

- Vous avez une bien jolie maison. Pouvez-vous me dire ce que vous attendez de moi ? Demanda-t-elle sans se départir de son sourire.

Il fallait qu’elle puisse comprendre l’histoire de la maison et les attentes du commanditaire pour pouvoir faire le meilleur travail possible.

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D'un coup de pinceau [pv — Eliana R. Cunningham] _



________________________________________ 2020-04-15, 11:40










D'un coup de pinceau
Le vent du matin souffle sur sa joue une douceur agréable. Le froid la fait frisonner, mais ne la dérange pas. Liliann a connu pire, à une époque qui n’existe plus. Elle a connu la rue, l’humidité, la saleté, des bouts de carton pour matelas, des guenilles pour seuls vêtements. Habituellement, la brune ne sort plus sans son gros manteau, pour se protéger de ces souvenirs, de ce qu’ils impliquent, des scènes vers lesquels ils glissent et l’emportent dans leur sillage. Elle ne déteste pas tant ce qui lui est arrivé, que le détachement avec lequel elle a vécu, à cette époque, pour se prémunir du danger, de la vérité, comme spectatrice d’une vie qui n’est pas tout à fait la sienne.

Dans un nouveau souffle, Liliann s’éloigne de ses dix-huit ans. Elle ne veut pas y penser pour le moment. Elle referme les bras sur son ventre, regrette son manteau, sa capuche poilue. Néanmoins, elle sait qu’elle ne devra pas attendre longtemps. L’heure du rendez-vous approche. À quoi lui servirait-il de retourner à l’intérieur, trouver le confort de son armure en tissu et poils artificiels, pour attendre une femme qui ne tardera pas à arriver et rentrer aussi tôt ? Ça n’aurait pas le moindre sens.

Alors, Lili attend.

Ça non plus, ce n’est pas quelque chose qui la dérange. Même en mouvement, elle donne parfois l’impression d’être en pause, d’attendre que les choses coulent autour d’elle, que le temps passe sans la toucher vraiment. Elle est trop décalée, en retrait du monde. Il lui arrive de ne plus donner signe de vie qu’un faible soulèvement de la poitrine, à chacune de ses respirations. Attendre, elle sait faire et ça ne la dérange pas. Rien ne la dérange, en vérité. Elle se contente de prendre ce qu’on lui tend et d’accepter son sort. C’est plus simple que de se débattre inutilement.

Son rendez-vous arrive. La Princesse incline la tête, en guise de salutations, tandis que la jeune femme approche, revêtue d’un duffle-coat qui ramène, à Liliann, le souvenir de la chaleur de son gros manteau. Parfois, ça suffit à la réchauffer un peu, même si elle ne l’a pas sur le dos. Aujourd’hui, néanmoins, les enjeux sont trop importants, pour la pianiste. Elle sent un poids considérable, sur ses épaules, un nœud qui se forme au creux de son ventre. Pour une fois depuis longtemps, Lili se surprend à ne pas avoir envie, à ne pas vouloir envisager une certaine possibilité. Alors que ses yeux noirs se plantent dans ceux de la restauratrice, elle espère qu’elle pourra faire son travail et la débarrasser, une fois pour toutes, de tous ces tableaux que Peau d’âne ne veut plus voir.

« Appelez-moi Liliann ou Lili, comme vous voulez
, répond-elle, avec un petit sourire, pâle reflet de celui d’Eliana. »

La brune avise le matériel de la blonde, sans s’y intéresser vraiment. Elle ne connaît de son métier que le strict minimum, ce qui ne représente presque rien, en vérité. Lili ne s’inquiète pas, non plus, du professionnalisme de la jeune restauratrice de tableaux. Son jeune age n’est pas, à ses yeux, un critère handicapant. Elle lui fait confiance.

Le compliment sur la maison passe sur Liliann comme la brise matinale. Elle ne réagit pas, sur le coup, et se contente de lever les yeux vers le gros bâtiment, imposant, puant la richesse à plein nez. Elle n’arrive pas à le trouver beau. Il y a comme une ombre qui se balade sur ses murs, comme si le diable lui-même séjournait, autrefois, sous ce toit. Lili n’aime pas cet endroit. Elle ne l’aimera, sans doute, jamais. Mais il lui appartient et elle se doit d’en faire quelque chose. Elle ne peut pas l’abandonner comme ça.

« Cette maison appartenait à mon… père, qui me l’a léguée récemment, explique-t-elle, avec un certain détachement, sans aucun sentiment. Elle n’a pas été habitée depuis longtemps. Je ne saurais pas vous dire depuis quand. »

Les souvenirs se mélangent et Lili ne sait pas ce qu’elle doit en conclure. A-t-il existé la moindre famille, entre ces murs ? Elle n’est pas tout à fait sûre. Quelque chose lui murmure, sans cesse, qu’elle ne l’a jamais habitée, que ses parents n’y ont, sans doute, pas vécu non plus. La maison peut, alors, tout aussi bien être laissée à l’abandon depuis sept ans ou plus, beaucoup plus, d’un temps avant la malédiction.

« Entrez, invite-t-elle Eliana, sans même prendre la peine de fermer le portillon derrière elles – Lili n’a pas peur des criminels. Il y a pleins de vieux tableaux, dans cette maison, qui mériteraient une rénovation. Certains sont plus connus que d’autres, prévient-elle, en poussant la porte de la maison. J’aimerais vous engager pour tous les rénover. Les plus précieux, en priorité. »

Liliann ne compte, en vérité, pas les garder pour elle. Elle n’aime pas le luxe. La Princesse ne veut plus de toutes ces richesses. Même l’argent de son père, elle ne veut pas y toucher. Alors, elle s’en sert pour les autres, pour cette maison, pour des choses qui ne serviront pas à sa vie, mais à celle d’autrui. Pour faire le bien. Elle s’arrête sous le tableau de l’entrée, le plus grand et le plus connu de tous, même s’il ne s’agit pas d’un Picasso ou autre grand peintre de ce monde.

« Je voudrais les donner à un musée, précise-t-elle, en glissant les doigts sur le bord du cadre pour débarrasser de la poussière une petite plaque, avec le nom de l’œuvre. Acceptez-vous de le faire ? Je me doute que ça prendra du temps et je ne vous demande pas de finir demain, rien ne presse. »

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________________________________________ 2020-04-19, 23:30


D'un coup de pinceau
Eliana & Liliann
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Pour ce premier travail officiel, Eliana était très enthousiaste. Sans doute trop par rapport au comportement de sa cliente. Celle-ci ne semblait pas très à l’aise, mais la princesse était persuadée que c’était par rapport à la maison. Il n’y avait qu’à voir par rapport à son compliment sur la maison, elle n’avait pas franchement réagi, signe que cette maison n’était pas quelque chose de précieux aux yeux de Liliann. Et cela montrait à l’artiste qu’elle allait devoir travailler sur des tableaux qui n’étaient pas aimés par l’actuelle propriétaire.

- Qu’allez-vous faire de la maison ? Demanda-t-elle curieuse.

Ouais, cette maison n’était pas signe de bons souvenirs pour sa cliente. Son intuition se confirmait. Ceci dit, Eliana n’avait pas besoin que les clients soient à l’aise avec leur lieu d’habitation pour s’occuper des tableaux. Cela l’aidait juste à constituer un puzzle qui concernait ses clients, histoire de comprendre les choses. Mine de rien, en même temps qu’elle faisait ses études de restauratrice, la princesse avait pris des cours de psychologie. Elle ne serait jamais une experte, mais cela l’aidait dans son métier de pouvoir décoder légèrement les gens.

- Mon dieu… Murmura-t-elle en voyant le grand tableau vers lequel Liliann l’avait conduite. Celui-là, il me faudra plusieurs mois pour le restaurer. Prévint-elle. Si je commence maintenant, je pourrais vous le rendre d’ici quatre à cinq mois environ… Mais peut-être que vous préféreriez que je commence par un plus petit, afin que vous puissiez vous rendre compte de mon travail ? Proposa-t-elle à sa cliente.

Après tout, ici, Eliana n’avait jamais montré son travail. Même si elle se savait douée, mieux valait proposer à sa première cliente de Storybrooke de tester ses services avant de se faire confier toute une collection. Ce serait par la suite du succès de ces restaurations que déprendrait sa réputation et l’artiste voulait que les choses se passent de la meilleure façon pour tout le monde.

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________________________________________ 2020-04-22, 09:28










D'un coup de pinceau
Liliann n’est pas à l’aise, au milieu de sa propre maison. Comme un courant d’air qui glisse dans son dos et s’enroule autour de son ventre. Serre, serre, serre jusqu’à lui couper le souffle. Elle sait que tout ceci est faux, qu’il n’y a plus qu’elle pour hanter ces murs, personne d’autre. Elle n’arrive, pourtant, pas à se détacher de ses souvenirs, de ces sensations désagréables sur sa peau. Elle a peur, parfois, de le voir passer la porte, taper dans ses mains, réclamer des choses qu’Anahis ne veut pas lui donner, ou plus.

Néanmoins, Anahis n’est plus et Lili s’extirpe de son passé dans un souffle discret. Ses doigts passent sur le nom du tableau, sentent les lettres incrustées dans la plaque, la douceur brute du métal sur sa peau. Elle n’aime pas celui-ci, arboré fièrement au milieu de l’entrée, comme un étalage d’une puissance qui n’a pas lieu d’exister. Son père passait du temps devant, un verre à la main, une grimace au bord des lèvres. Elle, elle en préfère d’autres, moins connus, qui ne faisaient pas la fierté du roi.

Mais là n’est pas la question d’Eliana.

La brune se détourne de l’œuvre et regarde la restauratrice. Elle force un sourire, sur ses lèvres, et prend le temps de la réflexion, ses yeux noirs glissant dans l’entrée. Tout ce dont elle est certaine, pour l’instant, est qu’elle ne peut plus y vivre, mais qu’elle ne peut pas, non plus, l’abandonner. La maison a besoin de vivre, d’être habitée, de se laver de son passé. À force, avec le temps, elle sait que les souvenirs des lieux s’estomperont. L’odeur de renfermé disparaîtra avec la vie. Mais à qui peut-elle confier cette maison ?

« Je n’en suis pas encore sûre, confie-t-elle, finalement. Je ne compte pas la vendre. Elle aussi, elle a besoin d’une rénovation et ensuite… Je ne sais pas. J’aimerais l’ouvrir à ceux qui en ont besoin. »

Elle ne sait pas, elle a besoin d’un peu de temps pour y réfléchir. Liliann sait, cependant, qu’elle aimerait y voir de l’activité, de la vie, pour débarrasser tous ces murs de leur poussière. Elle voudrait la remplir d’un projet humaniste, bienveillant. Faire de cette maison un refuge pour ceux qui en ont besoin, un lieu de paix, de calme, pour permettre à ses habitants de se réhabituer au monde. Comme un tremplin en haut duquel ils pourront ouvrir leurs ailes et faire le grand saut. Quelque chose de beau. Loin, très loin des mauvais souvenirs qui accompagnent ces murs.

« Ne vous en faites pas, vous pouvez prendre tout le temps dont vous avez besoin, ce n’est pas pressé. » (Lili invite Eliana à la suivre dans le salon, où trône son grand piano sous son drap blanc, et quelques tableaux plus petits.) « Si vous préférez commencer par les plus petits, ça ne me dérange pas. Vous n’avez rien besoin de me prouver, je vous fais confiance. »

Liliann s’arrête près de son instrument, les doigts traînant sur le drap blanc. Elle n’a pas encore trouvé la force de le retirer, de découvrir le vernis, les touches blanches, les touches noires. Elle trouvera le courage, un jour. Pour le moment, elle regarde les petits tableaux, sur les murs. Certains ont l’air plus anciens que d’autres, mais Lili ne connaît pas tous les détails de ces œuvres. Elle se doute, au fond, que tous ne sont pas bons à donner à un musée, qu’il va falloir trier.

« Concentrez-vous sur ceux qui intéresseraient les musées. Nous verrons plus tard pour les autres. » (Elle marque une pause, ses yeux noirs fixés sur l’un des tableaux.) « Est-ce que vous peignez, vous aussi ? »

Après tout, tant qu’à faire, si Lili peut faire d’une pierre deux coups, elle ne se gênera pas pour demander à Eliana de lui faire quelques tableaux, pour remplacer les autres. Elle ne sait pas pourquoi, mais Peau d’âne aime bien la restauratrice, qui dégage quelque chose de doux, très doux, et est persuadée que son art ira parfaitement dans cette maison si, un jour, Liliann décide de la remplir d’enfants.

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________________________________________ 2020-04-26, 14:29


D'un coup de pinceau
Eliana & Liliann
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Sa cliente avait manifestement un passé compliqué avec cette maison. Eliana n’avait pas pu s’empêcher de remarquer qu’elle avait été un peu crispée face au grand tableau dans l’entrée. L’atmosphère de cette maison ne dégageait pas quelque chose de sain et la jeune femme pouvait comprendre que Liliann veuille changer des choses ici et faire disparaître les tableaux présents dans la maison.

Il y en avait beaucoup trop d’ailleurs. Eliana savait reconnaître une maison bien agencée et ça n’était pas le cas ici. Ici, le propriétaire avait voulu faire étalage de sa richesse. Vu la personnalité de Liliann, du moins ce qu’elle en avait vu pour le moment, la peintre était à peu près certaine que ce n’était pas à cause d’elle. Mais quelqu’un ici avait voulu montrer qu’il était riche et puissant et ça passait par l’étalage de tous ces tableaux.

- Vous pourriez voir avec l’orphelinat. Ou les services sociaux. Conseilla-t-elle gentiment. En tout cas, c’est très généreux à vous.

Puis Eliana ne dit plus rien jusqu’à ce qu’elles ne pénètrent dans un salon où un piano recouvert d’un drap trônait. Il y avait quelques tableaux au mur, plus petits, que la restauratrice se mit en devoir d’observer. La plupart était malgré tout bien conservé et n’aurait besoin que d’un bon nettoyage.

- Je vais commencer par ceux-là. Annonça-t-elle à l’autre jeune femme. Ils sont plus petits et nécessitent un peu moins de travail, mais ils intéresseront les musées, c’est certain. Expliqua-t-elle à sa cliente. Je devrais en avoir pour deux mois. Prévint-elle ensuite. Je vais vous les prendre. Indiqua-t-elle les tableaux. Avec les cadres que je nettoierai au passage. Précisa-t-elle tout en déballant le matériel qu’elle avait emmené pour emporter les tableaux dans son atelier.

Eliana se mit au travail de façon efficace et soigneuse, voulant absolument être prudente. Certains tableaux lors de son apprentissage lui avaient réservé de mauvaises surprises quand elle les avait emballés pour les restaurer, aussi emballait-elle soigneusement chaque tableau dans un papier de soie avant de mettre du film protecteur tout autour. Ils pesaient lourds tous les trois, mais la jeune femme savait qu’elle se débrouillerait pour les apporter chez elle sans encombre.

- Oui, je peins également. Dit-elle en souriant. Vous devriez venir à mon atelier, j’y ai exposé certaines de mes toiles. Expliqua-t-elle. Si vous voulez mon avis, on devrait emballer tous les tableaux et les classer par ordre de priorité de restauration. On pourrait les stocker dans mon atelier de restauration et cela pourrait vous permettre de rénover la maison en même temps. Proposa-t-elle doucement, ne voulant pas trop se mêler de choses qui ne la regardaient pas.

Mais Liliann lui était sympathique et si elle voulait donner cette maison pour en faire quelque chose de grand, mieux valait lui dire ce qu’elle pensait. D’autant que cela ne gênait pas Eliana de conserver les tableaux chez elle, elle avait assez de place, vu que la maison était grande et qu’elle vivait seule. Mais bien évidemment, il ne s’agissait que d’une proposition que Liliann était libre de refuser.

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________________________________________ 2020-05-03, 08:45










D'un coup de pinceau
Eliana touche juste, comme si elle devinait, au fond de Lili, des motivations dont Lili elle-même n’est pas encore au courant. Ouvrir la maison à des enfants est un projet qui l’intéresse, la force à poser un regard nouveau sur les murs. Elle sait que toute la vie du monde n’effacera pas ce qu’il s’est passé ici, mais elle sait, aussi, qu’il n’y aura bientôt plus qu’elle pour s’en souvenir. Elle et Ben, peut-être, mais elle en doute. Un jour ou l’autre, lui aussi, il pourra tourner la page et s’échapper de ce passé. Elle ne veut pas croire qu’il y reste coincé avec elle. Elle préfère l’en éjecter, rester seule dans son traumatisme, même si pour ça… Oui, peut-être qu’elle devra quitter son entourage. Si c’est le mieux pour son ami, Lili le fera.

« Merci pour vos conseils, Eliana. J’y penserai, affirme-t-elle, avec un sourire discret. »

La brune s’arrête là, dans sa phrase, d’autres mots au bord des lèvres. Elle s’apprêtait à lui dire qu’elle la tiendrait au courant, le jour où tout ceci serait, enfin, décidé. Néanmoins, Peau d’âne ne veut pas forcer Eliana à s’intéresser à son projet, quoi qu’il puisse être. Elle préfère, pour le moment, garder le silence. La blonde a sûrement mieux à faire de sa vie que de s’inquiéter des plans d’une jeune riche qui n’a jamais voulu de son argent, mais qui compte, quand même, l’utiliser. À bon escient, évidemment. Cette maison a besoin de se laver de son passé. Lili a besoin de se laver de son passé, elle aussi, mais ça semble plus compliqué.

Liliann s’intéresse sincèrement aux mots d’Eliana qui lui explique, étape par étape, ce qu’elle compte faire de sa grosse commande. La brune s’en veut un peu de lui donner tant de travail, mais elle saura lui en être reconnaissante. Lili a, de toute évidence, beaucoup d’argent à dépenser et, aussi, une conscience conséquente des « dettes ». Si la jeune restauratrice a, d’aventure, besoin d’aide, elle pourra compter sur Liliann. Même si, pour ça, Lili doit se jeter sous une arme ou sauter d’un pont pour récupérer des affaires à elle, tombées dans un torrent. Ça peut paraître ridicule, mais rien n’arrête Peau d’âne. Pas même le danger, la conscience du danger ou le risque de mort. Elle s’en fiche, au fond, tant qu’elle peut, un tout petit peu, rendre service à la jeune femme.

Une chose qu’elle ne préfère pas dire tout de suite. Chaque chose en son temps. Rien n’assure qu’Eliana ne recule pas, plus tard, devant la charge travail que lui a donnée sa cliente. Si ça arrive, évidemment, Liliann ne lui en voudra pas. Elle comprend. Peu importe le temps que ça prend, même plusieurs années de travail, ça ne la dérange pas. Tant qu’au bout de la ligne, Lili est débarrassée de ces tableaux, elle ne s’inquiète pas du reste.

« Merci, souffle-t-elle, en approchant de la restauratrice et de son matériel. Je me répète, mais vous pouvez prendre votre temps. Si vous préférez faire passer des commandes plus récentes avant la mienne, je ne vous en voudrai pas non plus. Tant que le travail est fait, un jour. Ça peut même être dans dix ans. Je vous paierai quoi qu’il arrive et ce, quand vous le préférerez. »

Évidemment, Lili fait peu de cas des arnaques. Ce n’est, de toute façon, pas son argent et elle se fiche de le donner à un arnaqueur si ça peut lui servir. Elle n’en veut pas, elle. De toute façon, Liliann ne voit pas, en Eliana, le profil d’une criminelle qui attend le bon moment pour la vider de son héritage. Et même si c’était le cas…

La restauratrice lui affirme qu’elle peint et Lili sourit un peu plus. Une bonne nouvelle, à n’en pas douter, qui lui permettra de remplacer ces richesses inutiles par de vrais tableaux, accrochés au mur avec le cœur et non la bourse. Elle ne doute pas de la beauté du travail de l’artisane. Quelque chose lui souffle, au creux de l’oreille, qu’elle est quelqu’un de très doux et que ça doit se voir, dans ses œuvres. Un peu comme Lili et son piano. Il est dur de cacher ce que l’on est, quand on se fait absorber par l’art, que l’on se perd dans les notes ou les couleurs.

« Ça me semble être une très bonne idée. Si vous craignez que ça prenne trop de place, dans votre atelier, il y a un grenier, dans les combles. Ce n’est peut-être pas le mieux pour les œuvres, ceci dit. Je n’en sais trop rien. » (Liliann tend les doigts et touche à peine l’épaule de la restauratrice.) « Laissez-moi vous aider à porter ceux-là. Ainsi, je pourrai vous accompagner à votre atelier, si vous le voulez, pour regarder vos toiles. »

Lili se recule d’un pas, pour regarder le salon, en évitant soigneusement le piano. Il n’est pas encore l’heure, pour elle, d’arriver à le toucher, à écraser ses doigts sur les touches. Bientôt. Mais pas encore. En attendant, elle avise les autres tableaux, dans la pièce, et visualise ceux qui résident un peu partout, dans la maison. Il y en a même un, dans la chambre d’Anahis, qu’elle a, un jour, retourné contre le mur pour ne plus le voir. Ça fait beaucoup de tableaux à emporter chez la restauratrice.

« Pour les autres, je peux, peut-être, louer une camionnette pour les transporter dans votre atelier. Une fois qu’ils seront classés. Ça vous évitera des allers et retours inutiles. Surtout si votre atelier ne se trouve pas à côté. Qu’en pensez-vous ? »

Évidemment, Liliann ne pense pas à aujourd’hui, mais une autre fois. Pour l’heure, elles en ont déjà trois à emporter. Elle ne sait, néanmoins, pas si c’est possible, de transporter toutes ces œuvres dans une camionnette et préfère demander son avis à la connaisseuse.

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________________________________________ 2020-05-10, 23:30


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Eliana & Liliann
Tout devient plus beau...


À voir Liliann qui ne semblait pas à l’aise dans cette maison, Eliana avait compris le besoin de rénover qu’elle avait. Et puisqu’elle ne savait pas trop quoi en faire apparemment, l’ancienne blonde lui avait suggéré d’en faire un refuge pour les enfants. L’idée avait l’air de plaire, mais ce n’était pas à la peintre que reviendrait le verdict final. En attendant, la jeune femme avait l’impression de comprendre la femme en face d’elle et si elle pouvait l’aider, elle le ferait.

Eliana expliqua alors ce qu’elle pourrait faire avec déjà quelques tableaux qui auraient toutes les chances d’attirer le regard des acheteurs potentiels ou du musée si elle voulait. Durant ses études, elle avait appris à voir au-delà de la crasse de certains tableaux pour les identifier et les estimer à leur juste valeur. Donc elle savait que cette maison regorgeait d’œuvres qui intéresseraient les amateurs et même les professionnels du milieu. C’était juste dommage de voir que tout n’avait pas été entretenu…

- Oh non, votre projet va déjà bien m’occuper, sincèrement, je n’aurais pas forcément besoin d’autres commandes. La rassura-t-elle. Oh, on ira peut-être pas jusqu’à 10 ans, mais effectivement, ça prendra quelques années avant de venir à bout de tout. Plaisanta-t-elle. Vous avez un inventaire déjà établi ou vous voulez que je le fasse pour vous ? Demanda-t-elle ensuite. Pour le paiement, ce que je vous propose, c’est de payer tableau par tableau, la moitié au début de la restauration, le reste une fois que je vous l’aurais redonné.

C’était une méthode simple qui avait le mérite de rassurer tout le monde : le propriétaire en sachant que s’il n’était pas satisfait, il pourrait ne pas payer, et le restaurateur qui était certain de ne pas travailler pour des prunes. Lorsqu’elle avait fait son stage au Musée Métropolitain de New York, Eliana avait vu différentes façons de faire et celle-là avait sa préférence. Restait à voir si elle conviendrait également à Liliann, mais il ne devrait pas y avoir trop de souci.

- Il faudra aller voir avant comment est votre grenier et surtout s’il n’y a pas d’humidité et de moisissure, histoire qu’on soit certaine que les tableaux ne continueront pas de s’abîmer là-bas. Mais rassurez-vous, j’ai énormément de place chez moi. Dit-elle en souriant. Avec plaisir, j’allais vous proposer de venir un jour si cela vous intéressait. Déclara-t-elle, joyeuse.

Eliana se demandait si Liliann n’allait pas lui commander des tableaux également. Si c’était le cas, la jeune femme était déjà en train de lister les tableaux qu’elle pouvait déjà proposer à la jeune femme. Quelque chose de plus gai et vivant que ce qu’il y avait déjà ici, c’était une chose certaine. Mais en général, ses tableaux plaisaient assez. Pas encore assez pour pouvoir être exposée dans une galerie, mais assez pour plaire à des amateurs d’art et cela lui semblait déjà si énorme !

- C’est une excellente idée. Répondit-elle en hochant la tête. On pourra les protéger correctement et s’assurer que le transport ne fasse pas trop de mal, même si en général, ce n’est pas le cas. En protégeant bien les cadres et les toiles, ça se passera bien. Raconta-t-elle en finissant ce qu’elle faisait. Si vous êtes prête, que diriez-vous de découvrir mon antre ? Proposa-t-elle sans se départir de son sourire.

Eliana avait vu tout ce qu’elle voulait ici et savait que ce chantier lui prendrait énormément de temps. Ce qui lui convenait parfaitement d’ailleurs, puisqu’elle aimait son boulot. Déjà, elle commençait mentalement à s’organiser pour pouvoir tout gérer tranquillement, parce qu’il était hors de question pour elle de négliger ses temps de détente à peindre. Même si, vu l’organisation qu’elle entrevoyait, tout irait parfaitement bien !

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D'un coup de pinceau [pv — Eliana R. Cunningham] _



________________________________________ 2020-05-13, 10:58










D'un coup de pinceau
Liliann sent un poids considérable s’envoler de ses épaules à l’instant où la restauratrice enveloppe les trois tableaux et les cache à sa vue. Elle ne pensait pas qu’il en serait ainsi, en prenant la décision de virer toutes ces œuvres. Elle doit avouer que ce n’est pas une mauvaise idée et qu’il s’agit, déjà, d’un sacré pas en avant dans son projet de rénovation. Enlever tous ces tableaux des murs ne suffira pas à laver la maison de sa richesse malsaine, mais il s’agit, déjà, d’un sacré bond en avant. La prochaine étape sera, sans le moindre doute, beaucoup plus compliquée. Lili doit trouver la force, le courage, de soulever le drap blanc du piano et d’en prendre soin. Le faire accorder, jouer. Elle sait, d’avance, qu’elle ne pourra pas s’en débarrasser. Elle préfère le laisser là où il est. Elle en aura, de toute façon, besoin pour les cours de piano prodigués à la jeune Abigaëlle.

Eliana assure à Lili qu’elle sera déjà bien occupée avec sa commande, ce qui la fait sourire un peu. Elle ne veut pas, non plus, surcharger la blonde de travail, mais ne peut décemment pas revenir en arrière. La restauratrice semble ravie, ce qui rassure un peu Peau d’âne. Au moins, elle sera occupée un bout de temps, mais ça ne semble pas lui faire de peine. Elle a, plutôt, l’air enjouée, motivée par la situation et les demandes excentriques de la brune. Elle ne se laisse pas impressionner et ne recule pas devant l’ampleur du projet. Liliann lui en est reconnaissante. Elle a besoin de prendre soin de ces tableaux qui n’ont, peut-être, jamais été témoin de sa vie, mais qui en font quand même partie. Une situation étrange à laquelle Peau d’âne a encore du mal à s’habituer, même sept ans après la fin de la malédiction de Regina.

À la question de l’inventaire, Lili prend le temps de la réflexion. Dans ses souvenirs, son père revenait, parfois, d’un voyage d’affaire avec un nouveau tableau. Il s’absentait, aussi, pour quelque vente aux enchères à l’autre bout du pays. Il prenait soin d’accrocher sa nouvelle acquisition sur l’un des murs de la maison et échangeait même, parfois, deux tableaux pour être certain que les plus intéressants soient bien mis en avant. Celui dans la chambre d’Anahis n’était, par exemple, pas aussi connu que le grand, dans l’entrée. Mais elle le déteste tout autant. En revanche, la brune n’est pas certaine que son père ait, un jour, pensé à tenir un inventaire de ses acquisitions. Il les connaissait toutes sur le bout des doigts, mais avait-il gardé une trace écrite, dans le doute ? Elle préfère ne pas donner de faux espoirs à Eliana et prend un air désolé pour lui répondre.

« Je n’en ai pas la moindre idée, avoue-t-elle. Ces tableaux appartenaient à mon père et je ne sais pas s’il a gardé une trace écrite de ses acquisitions. Je ne veux pas vous donner de faux espoirs, il faudra peut-être faire l’inventaire vous-même, malheureusement. Mais je vérifierai dans son bureau, au cas où. »

Lili n’est pas à l’aise avec l’idée d’approcher du bureau de son père, mais pour le bien d’Eliana, et pour faciliter son travail, elle sait qu’elle pourra le faire. Il lui faudra peut-être quelques jours avant d’oser y entrer, mais elle le fera. Et s’il existe, quelque part, un carnet avec le nom de toutes les œuvres présentes dans la maison, Liliann le trouvera et le confiera à la restauratrice.

« Ça me va. Vous n’aurez qu’à me dire combien je vous dois, à chaque fois, et je vous ferai un virement. À moins que vous préféreriez de l’argent liquide ? Ça ne me dérange pas. C’est comme vous préférez. »

L’idée d’avoir l’argent de son père entre les doigts ne plaît pas tellement à Lili, mais Peau d’âne a la peau déjà si pleine de crasse que ça ne changera pas grand-chose à sa situation. Si Eliana préfère obtenir, directement, les billets, Lili ira retirer les sommes demandées. Elle est toujours prête à faire ce que les autres veulent, pour les arranger. Ses propres sentiments n’entrent, jamais, en ligne de compte.

« Je ne suis pas sûre qu’il soit en très bonne état, en effet. Je crains que votre atelier soit, du coup, une meilleure idée. »

Liliann n’est pas, encore, montée au grenier pour s’inquiéter de l’état des lieux et de ce qui pourrait s’y trouver. Elle n’a pas eu envie d’y faire un tour, pour l’instant, alors que l’obscurité du grenier jette, dans ses souvenirs, des ombres mouvantes, malsaines, qui tentent de la tirer loin, très loin en arrière. Elle acquiesce gentiment à l’attention d’Eliana qui lui propose, finalement, de l’accompagner jusqu’à l’atelier. Lili se souvient de l’adresse, l’ayant lue avant de contacter et donner rendez-vous à la restauratrice, et elle imagine déjà le chemin le plus court à emprunter pour le rejoindre, les tableaux dans les bras.

« Vous me direz un jour où vous êtes disponible pour le transport, alors, et je louerai une camionnette. » (Lili pose une main sur l’un des tableaux.) « Je suis prête à vous suivre. Je peux en prendre deux, si vous voulez. »

Peau d’âne ne le paraît peut-être pas, comme ça, mais elle est plus forte que son apparence ne le laisse présager. Pas au point de déplacer des montagnes, évidemment, mais assez pour transporter les trois tableaux à elle toute seule. Évidemment, elle se doute qu’Eliana ne l’acceptera pas et préfère lui proposer de se partager la tâche à deux/un. Un bon compromis.

« Je vous suis. »

Lili s’empare de sa charge et emboîte le pas d’Eliana. La porte d’entrée et le portillon sont, heureusement, restés ouverts et Liliann ne s’inquiète pas de refermer derrière elle. Il n’y a, de toute façon, rien à voler dans cette maison qui lui tirerait une larme. Elle espère presque que la bâtisse soit vidée à son retour, ce qui lui enlèverait une belle épine du pied.

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Eliana R. Cunningham
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D'un coup de pinceau [pv — Eliana R. Cunningham] _



________________________________________ 2020-05-31, 00:13


D'un coup de pinceau
Eliana & Liliann
Tout devient plus beau...


Apparemment, Eliana avait eu raison de penser que tout ceci ne ressemblait pas des masses à la femme en face d’elle. En parlant d’inventaire, elle apprit que la maison et toutes les acquisitions appartenaient au père de Liliann. Ne voulant pas demander ce qu’il s’était passé, la peintre se contenta d’en déduire que l’homme, qui avait un égo démesuré vu tout cet étalage de richesse, était décédé et que la brune voulait repartir du bon pied.

- Bah, ne vous en faites pas, il veut mieux le faire nous-même de toute façon, on ne sait jamais quand les gens ont mis leurs inventaires à jour pour la dernière fois. Balaya-t-elle d’un revers de la main. Le seul intérêt d’avoir déjà un inventaire, c’est juste pour voir les différences entre l’ancien et le nouveau, au cas où des tableaux manqueraient. Quand je faisais mes études, cela m’est arrivé de voir des familles chiper des biens de valeur pour avoir une plus grosse part de l’héritage que prévue… Mais si vous gérez tout ça toute seule, alors il n’y a pas d’intérêt à retrouver cet inventaire de façon urgente. Sourit-elle pour rassurer sa cliente.

Elle ne savait pas trop ce qu’il s’était passé ici, mais Eliana était assez observatrice pour s’être rendue compte depuis son arrivée que Liliann n’était absolument pas à l’aise avec cette maison. C’était aussi en partie pour cette raison qu’elle lui avait proposé de prendre tous les tableaux pour les entreposer chez elle, sans eux déjà, l’atmosphère serait différente.

- Par virement, ça sera parfait. Déclara-t-elle.

Vu le coût que pouvait avoir parfois une restauration de tableau, l’argent liquide ne ferait que la rendre inquiète. Au moins le virement serait bien plus simple pour toutes les deux. À la mention que le grenier n’était sans doute pas en bon état, Eliana hocha la tête et lui indiqua que ce n’était pas bien grave, elle avait assez de place chez elle. Vivre seule avait au moins cet avantage : elle pouvait mettre des tableaux n’importe où, ils ne craindraient rien.

- Je vais prendre les deux, ne vous en faites pas. Je suis plus forte que j’en ai l’air. Plaisanta-t-elle.

Puis Eliana embarqua les tableaux, nota que Liliann la suivit sans rien fermer, ce qui la confortait dans son idée que la jeune femme n’était pas vraiment heureuse dans cette maison. Ce qui lui fit songer que peut-être, elle pourrait commencer plutôt par s’occuper de la vider avant de s’atteler à la restauration des tableaux… Même si c’était allé bien plus loin que ce pourquoi on l’engageait, l’artiste ne supportait pas de voir quelqu’un aller mal. Or c’était ce qu’elle ressentait vis-à-vis de Liliann.

Arrivées devant chez elle, devant sa petite maison en bord de mer, Eliana passa par la porte du garage qu’elle avait reconvertit en atelier. Elle posa quelques instants l’un des tableaux au sol pour déverrouiller sa porte puis entra et invita Liliann à faire de même.

- Bienvenue dans mon humble atelier. Sourit-elle en posant les tableaux dans un coin et en invitant Liliann à faire de même. Puis-je vous offrir à boire ? Je ne sais pas vous, mais moi, cette petite marche m’a donné soif. Fit-elle en souriant.

Heureusement qu’elle avait rangé son atelier. Une grande table trônait au centre de la pièce, un râtelier sur le mur près de l’entrée montrait ses outils et mixtures et à l’opposé, un autre râtelier avec différentes peintures, toutes plus colorées les unes que les autres. Et un chevalet où reposait une œuvre qu’elle avait commencé la veille en observant le lever du soleil sur l’eau.

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