« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le jour venait à peine de se lever. Violette s’était habillée de sa nouvelle robe grise, ainsi qu’un chapeau. Un nouvel accessoire finissait sa tenue : un collier de perle. Elle prenait un nouveau rôle. Peut-être un meilleur rôle que celui qu’elle avait endossé pendant 15 jours. Et Violette espérait qu’elle saurait tenir ce nouveau rôle. Heureusement, cette fois-ci, elle n’était plus seule. Elle pouvait compter sur Evangeline, Victoria et Jade…Enfin bébé Nicole. Ces dernières heures avaient été riches en révélation. Mais aussi de soulagement. Violette avait été plus que ravie de retrouver ses souvenirs, bien qu’un peu décontenancé. Ce fut arrivé si brutalement. Mais Violette s’était remise de ses émotions et elle était prête à attaquer la suite de la mission : ramener Nicole en sécurité, loin de Gilead.
Pour cela, Tante Lydia avait tout organisé. Des voitures partiraient d’un endroit bien précis vers Portsmouth pour ensuite aller prendre un bus tous ensemble. Alors, la première voiture fut pour les Tantes, April et nouvellement Victoire. Les filles étaient sorties. Et de ce que Violette put entendre, tout s’était bien passé pour elles. Le bruit d’un moteur venant de démarrer en fut sa preuve. 5 minutes plus tard c’était au tour des nouvelles Jeunes filles aux perles de sortir. Et à peine quelques pas que le début des problèmes commença. En effet, elles tombèrent sur Tante Vidala qui ne semblait absolument pas contente de les voir ici.
« Mais qu’est-ce que vous faites ici ? Le prochain départ n’est que dimanche prochain ! » expliqua-t-elle d’un ton plutôt sec avant de fixer Jade. « Et que fait une nouvelle convertie parmi vous ? »
C’était le début des problèmes. Il fallait absolument tenter de sauver les meubles.
« Vous êtes sûre que c’est dimanche prochain ? On nous a dit que c’était aujourd’hui ? » « Oui j’en suis sûre ! »
Parler avec elle n’allait pas servir à grand-chose. Elle restait campée sur ses positions. Violette glissa un regard vers Evangeline en lui demandant un peu d’aide. Cette dernière lui répondit avec un regard descendant aux pierres qui se trouvaient à côté d’elle. La manière forte, brute. Violette n’était pas comme ça normalement mais cette mission l’avait changé. C’était indéniable. User de la violence ne la dérangeait plus autant. Violette hocha la tête. Evangeline prit une pierre et Violette fit de même. Les deux jeunes filles tapèrent chacune une tempe de la Tante qui s’écroula au sol, inconsciente. La voie vers la voiture était libre. « On devrait se grouiller, car quelqu’un va remarquer tout ça d’un moment à l’autre. » « Oui, dépêchons-nous. » affirma Eva en hochant la tête.
Les filles accélèrent le pas en direction de la voiture. Néanmoins, Violette prit le soin de ne pas courir afin de ne pas éveiller de soupçons. Fort heureusement il n’y avait aucun autre obstacle. Toutes purent monter dans la voiture. Une fois à l’intérieur, Victoria semblait quelque peu dérangé par ce qui venait de se passer alors que Jade, elle, tenait fièrement des oranges qu’elle avait dû prendre des offrandes à la statue de Lydia. Jade proposa une orange à chacune des filles. Victoria déclina. Violette et Evangeline acceptèrent. En train d’éplucher son orange, Violette se tourna vers Victoria.
« T’inquiète pas. Elle n’est pas morte. On l’a pas frappé fort. »
Mais elle n’avait rien répondu, laissant le silence s’installer. C’était pas top. Alors Violette tenta de commencer une conversation. Elle se tourna alors vers Evangeline.
« En tout cas, on pourra pas dire d’Elijah que c’est un charlatan en hypnose. » dit-elle d’un sourire amusé. « Effectivement, son truc à plutôt bien marché. C'est pas que j'étais septique à la base...Mais je n'avais jamais fait ça auparavant » répondit Evangeline « Exactement pareil. J’y croyais pas du tout au début. Mais comme quoi, il n’y a que les imbéciles qui changent pas d’avis. En tout cas je suis ravie que tout cela arrive à sa fin. C’était vraiment une mission difficile pour moi. » « Ouais enfin bon reste un sacré paquet de probable emmerdes avant la fin, hein ! »
Victoria sembla outrée de la manière de parler de Nicole.
« Tu crois ? » « Elle a raison, je doute que nous soyons au bout de nos peines...Mieux vaut ne pas se réjouir trop vite. Tu as eu le rôle le plus difficile à endosser Violette mais tu as été forte...Plus que je n'en aurait jamais été capable, je crois »
Violette ne put s’empêcher d’avoir un sourire reconnaissant envers Eva.
« Merci Evangeline. Bon je t'avoue que si on me redemande de faire ça, je refuse direct. » avoua-t-elle en levant les yeux au ciel. « Ouais la même » répondit Nicole sans même les regarder. « Espérons surtout que tout ce qu'on aura fait suffira à faire en sorte que plus personne ne doive endosser ce rôle, jamais » « Alors ça, c'est clair. C'est carrément du délire cette société. Des gros malades. Je comprends pas comment on peut justifier le viol mensuel pour la procréation. Ça me rend folle de rage. » « C'est incroyable qu'une telle organisation ai pu prendre tant d'ampleur » « A Gilead chaque personne doit donner de sa personne pour le bien de tous. C'est l'histoire de Rachel et de sa Servante. Vous n'avez pas lu l'Ancien Testament ? » intervint enfin Victoria. « Non. Je crois pas vraiment en Dieu. Désolée. C'est quoi cette histoire ? Un truc tiré par les cheveux j'imagine. » « C'est l'histoire de Jacob et de sa femme Rachel qui était stérile alors elle a demandé à son mari de coucher avec leur servante Bilha pour lui donner un enfant. Galaad est l'arrière petit-fils de Joseph, fils de Jacob. » « Ouais bah bible ou pas, quand on arrive pas à avoir un enfant on fait comme tout le monde, on adopte. »
Soudain, la voiture s’arrêta. Violette observa par la fenêtre les alentours. Ils avaient à peine quitté la ville. Ca sentait pas bon. Le chauffeur, à l’avant, ouvrit la fenêtre et montra des papiers à des hommes. Sans aucun doute des yeux. Ces derniers jetèrent un rapide coup d’œil à l’arrière.
« J’espère qu’elles vont pas ramener des moches ni des salopes. » « C’est toujours ça qu’elles ramènent. »
Ces mecs étaient de sacrés ordures. Une raison de plus pour détruire leur société merdique. Violette, bien qu’elle bouillonnait à l’intérieur resta silencieuse comme les autres filles. Mais Violette comprit facilement qu’Evangeline était dans le même état que Violette. Puis la voiture redémarra. Le trajet dura un certain temps, ponctué de plusieurs chekcpoints de ce genre. Regardant de nouveau vers l’extérieur, Violette aperçut le panneau Portsmouth. C’était leur destination. Et effectivement, le chauffeur arrêta la voiture à un arrêt de bus.
« Bonne chance, les filles. Qu’ils aillent au diable. » « Un vrai Gardien ne dirait jamais diable. »
Violette leva les yeux au ciel avant d’adresser un léger sourire au chauffeur lorsqu’Eva le remercia. Violette décida d’en faire même.
« Merci beaucoup ! Faites attention à vous. »
Les filles descendirent de la voiture qui parti rapidement. Violette se tourna vers Victoria en la fixant.
« Détend toi. On s’en fiche de si c’est un véritable gardien ou pas. Il nous a aidé. »
Le bus arriva rapidement. Sauf qu’elles n’avaient pas de billet. Aussi, elles allaient devoir en acheter au chauffeur. Mais comment ? La jeune fille se rappela alors des jetons que Lydia leur avait donnés. Violette les sortit et les montra à Evangeline.
« Ca c’est notre monnaie pour nous acheter les tickets de bus. Je ne connais pas le prix fixé. J’espère qu’on aura assez. » « Tante Lydia a tout prévu, je pense. » intervint Victoria « Je pense aussi que Tante Lydia ne fais jamais rien à hasard et sans avoir tout planifié, elle n'en serait pas où elle est aujourd'hui dans le cas contraire. » « Allons-y alors ! »
Violette et les autres filles montèrent dans le bus. Elle donna tous ses jetons au chauffeur afin de payer les billets à tout le monde. Le chauffeur lui rendit la moitié de ses jetons. Les places étaient payées. Il fallait désormais s’asseoir. Au fond du bus, il y avait Amelia, assise près de la fenêtre. Violette voulu lui adresser un sourire mais elle fit genre de ne pas la connaître. A l’avant du bus, une écono-femme observa le petit groupe.
Heureusement qu’Evangeline avait répondu car Violette en avait clairement marre de faire semblant. Eva s’installa vers le milieu du bus, contre une fenêtre et Victoria alla à ses côtés. Violette se plaça à l’avant du bus avec Jade. La deuxième étape du voyage pouvait commencer.
☾ ANESIDORA
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i'll be there
You and I must make a pact. We must bring salvation back. Where there is love. I'll be there. I'll reach out my hand to you. I'll have faith in all you do. Just call my name. And I'll be there.
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« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
April et Victoire dans leur déguisement de Tantes montèrent dans le bus à l'arrêt suivant et furent également saluées par les bénédictions de l'Econo-femme à l'avant du bus. En cinquième roue du carrosse qui se respecte, je n'avais personne avec qui faire la conversation et me contentai de regarder le paysage qui défilait. Au fur et à mesure que les heures passèrent le décor changea et l'après-midi était déjà bien entamée quand Victoria, qui consultait le plan et les panneaux de façons régulières depuis qu'elle était à bord, se leva pour descendre à l'arrêt qui arrivait. L'air de ne pas nous connaitre, nous fîmes de même. Les alentours n'étaient pas accueillants. Les magasins étaient bien moins proprets que ceux auxquels nous étions habituées, aussi bien à Gilead que chez nous. Ici les fenêtres étaient parfois brisées et les devantures plutôt miteuses. Il y avait cependant une station essence en activité et une petite épicerie qui faisait face à notre arrêt. - Bah ça donne envie tout ça, commenta Jade en observant les lieux. Victoria lui lança un regard de reproches, sans doute pour lui signifier qu'elle n'avait toujours pas acquis les manières adéquates au régime. Ce qui était vrai. Mais Jade n'était qu'une adolescente, comment lui en vouloir d'être un peu rebelle ? Nous entrâmes toutes dans l'épicerie qui était tenue par un Econo-homme d'âge moyen qui nous observa sans rien dire. Il était derrière un comptoir auquel il pouvait servir un café que je devinais de médiocre qualité. Néanmoins, c'était un excellent prétexte pour entamer la conversation. - Un café s'il vous plait, l'interpellai-je en m'approchant pendant que les autres prétendaient examiner les quelques denrées en vente dans le petit magasin. Sans broncher, il prépara la commande qui s'avéra être la chose la plus infecte que j'aie eu la malchance de boire. Je déglutis et souris à nouveau, tâchant de paraitre décontractée. C'était le moment ou jamais d'essayer de savoir s'il était le prochain contact : - Il fait chaud pour un jour de mai, commentai-je, l'air de rien. - Mouais. L'été arrive et avant lui la lune de juin, maugréa l'homme sans me regarder. Je me retins pour ne pas sourire de toutes mes dents (même si je doutais que quelqu'un, autre que nous puisse nous voir) ce qui en était presque douloureux. Banco, mon intuition avait été la bonne. - Vous devriez aller aux toilettes. Les unes après les autres, ajouta-t-il dans le même grognement. C'est la porte, là-bas, indiqua-t-il en coulant les yeux dans sa direction. J'opinai et obtempérai sans me retourner. Je savais que même si elles étaient plus ou moins discrètes, les autres n'avaient rien perdu de notre échange et qu'elles suivraient sans avoir besoin de boire un café immonde. Les toilettes n'en étaient pas - il s'agissait plutôt d'une remise où se trouvaient pêle même des filets de pêche, une vieille hache et des tas d'autres choses éparses. Il y avait suffisamment de place pour nous toutes et le contact qui jeta un énorme sac à nos pieds en disant : - Vos nouvelles fringues. Laissez les anciennes ici, je les balancerai plus tard. Faut qu'on s'magne, votre bus était pas à l'heure. Foutus bus, commenta-t-il avant de tourner les talons. J'attrapai le sac et fit la distribution des habits. Il s'agissait de jeans, de tee-shirts et de sweats pour les températures plus fraiches. Jade arracha presque de mes mains les habits que je lui tendais. - Oh putain de merde, trop cool, des vraies fringues ! Déso, ajouta-t-elle en regardant Victoria qui n'était toujours pas fan de son langage fleuri. Elle s'habilla en un temps record tandis que Victoria observait les habits d'un air circonspect. - Je ne peux pas mettre ça, ce sont des vêtements d'homme. - Non ceux-là sont pour les filles, c'est pas coupé pareil, intervint Jade. - Et regarde comme c'est joli, y a un papillon cousu dessus ! ajoutai-je en pointant un motif au niveau de la ceinture avant de lui adresser un sourire encourageant. - A Gilead je pourrais être très sévèrement punie si je porte ça. - Ouais et bah justement on va pas à Gilead, rétorqua Jade sans ciller. Alors pète un bon coup ça ira mieux après. Victoria cligna des yeux, ne semblant pas saisir le sens de cette phrase. - Ca veut dire détends toi, lui soufflai-je avec un petit sourire.
Une fois prêtes, nous nous entassâmes dans un vieux minivan en direction de la prochaine étape. - Merci pour ce que vous faites, lui dis-je avant de m'installer. - J'suis payé pour. J'suis trop vieux pour ces conneries, maugréa-t-il avant de s'installer au volant et de démarrer. - Je suppose que c'est sa façon de dire y a pas de quoi, m'entendis-je commenter à haute voix. Au moment où nous montions dans le minivan, la journée était déjà bien entamée. L'après-midi touchait déjà presque à sa fin et comme la nuit avait été courte et agitée par l'ébullition du départ imminent si bien que Jade ne mit pas longtemps avant de s'endormir, la tête posée contre une vitre. Nous n'avions pas mangé depuis des heures et je commençais à sentir la faim tenailler mon estomac. Mais pour ce qui était de boire, nous avions reçu quelques bouteilles d'eau qui n'étaient pas de trop avec ce beau temps. Vu notre contact, je n'étais pas surprise qu'il ne se soit pas préoccupé de nous accorder plus de confort que ce qu'offrait son minivan et sa conduite rapide. Il n'était, évidemment, pas du genre à nous faire la conversation et peut-être n'était-ce pas plus mal de voyager en silence et nous reposer. Même si Victoire n'en avait probablement pas besoin. Et moi peut-être pas envie. - J'imagine que rétrospectivement ça explique les insomnies - que vous soyez une déesse, je veux dire. Victoire sourit. - Oui... vous n'étiez pas prête de trouver la solution en définitive, rit-elle - à raison, la situation était plutôt cocasse. Je souris à mon tour. - C'est vrai. Mais du coup, le poison, ça n'aurait pas eu d'effet sur vous, non ? Je voulais quand même en avoir le cœur net. Même sous hypnose et conditionnée par Elijah, j'avais continué d'apprécier cette déesse que je connaissais à peine, ce qui expliquait sans doute, ça et ma nature profondément altruiste de Poufsouffle, que j'ai voulu empêcher son meurtre. Le meurtre, c'est mal, en plus. Vraiment très mal. Elijah m'avait expliqué que l'hypnose ne pouvait pas me forcer à aller contre ma nature et force était de constater que c'était le cas, que je pense être une Martha ou pas. - En définitive... non... C'est dommage que je ne m'en sois pas souvenu, j'aurais bien voulu voir sa tête en me voyant avaler goulûment ses litres de poison. Je souris à nouveau. Je parvenais très bien à m'imaginer la scène. - Je crois qu'il n'en mettait pas des litres pour que cela prenne des mois mais, oui, ça aurait pu être drôle. C'est pratique, d'être divin. La journée a été fatigante pour nous autres. J'avais manqué d'ajouter "pauvres mortelles" mais j'avais craint d'être vexante. Victoire ne donnait pas l'impression de nous prendre de haut et je n'avais jusqu'à présent rencontré aucune divinité qui le faisait, si bien que je pensais qu'une divinité ne s'estimait pas forcément supérieure aux autres espèces. Ou alors j'étais encore plus naïve que ma réputation ne le veut. - C'est pratique mais c'est chiant, on passe souvent à côté des moments importants de la vie... mais vous avez raison, vous feriez mieux de vous reposer tant qu'on est là-dedans... je veille pour vous toutes si vous voulez... Les moments importants ? Je fronçais les sourcils, incertaine de comprendre à côté de quoi elle passait. Les bons repas, peut-être. Il est vrai que manger a toujours été l'un de mes grands plaisirs de la vie. L'autre étant que mon métabolisme et mon hyperactivité m'empêchent d'avoir à me soucier de mon poids. - C'est gentil… Bonne… veille, me décidai-je à lui souhaiter après une courte réflexion avant de fermer les yeux. Nous devions reprendre ou du moins économiser nos forces - personne ne savait ce qui nous attendait.
Je ne dormis pas réellement, contrairement à Jade qui ne bougea pas de tout le voyage. Quand enfin notre contact se gara près d'un quai sur une rivière inconnue, il faisait nuit. C'est à peine si nous discernions l'eau sous le clair de lune. L'arrêt du véhicule réveilla celles qui dormaient à l'exception de Jade. - Réveille-là, grommela notre chauffeur à l'intention de sa demi-sœur. Victoria la secoua gentiment. Jade grogna puis consentit à se frotter les yeux et les ouvrir. - Il est quelle heure ? demanda-t-elle d'une voix endormie. - L'heure du bateau, répondit le conducteur du minivan. Prenez vos clics et vos clacs, poursuivit-il d'un ton bourru. Votre bateau est là-bas. Il indiqua ce qui avait l'air d'un ponton privé et nous donna des lampes torches, bien utiles dans la nuit. A moins que Victoire soit nyctalope (ndlr : yes Camille aime placer des mots qui rapportent gros au scrabble - on rappelle que le Y c'est 10 points, imaginez sur un mot compte triple) ? Les dieux l'étaient-ils ? Pourquoi n'avais-je pas eu l'occasion de faire du thé dans ce post ? Tant de questions se bousculaient.
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Sisters in trouble
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
31 Mai 2020 Quelque part au milieu de nulle part... Penobscot
Le fourgon les avait plantés là, au milieu de nulle part, dans la nuit, avec quelques lampes torches et à quelques mètres d’un ponton. Victoire étant nyctalope (oui oui, Camille, en plus de gagner des points au scrabble, tu avais bien deviné) elle laissa sa lampe torche et celles qui en avaient le plus besoin et toutes avancèrent jusque-là rive où les attendait un tout petit bateau. Le ponton n’était pas assez grand pour qu’elles avancent en grouper, il avait fallu qu’elles forment une fille indienne et Victoire posa les yeux sur Victoria juste devant elle. La petite ne lui inspirait pas confiance depuis le début de cette mission “retour à la case départ”. Elle semblait fortement attachée aux valeurs de cet Enfers sur Terre : les mots employés par Jade la choquait continuellement, elle avait presque refusé de se changer alors comment une personne qui souhaitait véritablement vivre une vie meilleure ailleurs pouvait réagir ainsi ? Et Amélia avait clairement dit dans le véhicule que Victoire était une déesse et la jeune femme n’avait pas réagi d’un seul pouce. N’avait-elle tout simplement pas porté attention à la discussion ou jouait-elle un double jeu qui l’obligeait à garder le silence ? On pouvait douter de tout quand on avait vécu Gilead.
- Eteignez les lumières. Vous voyez assez, suffit d'avancer doucement.
Victoire avait sursauté en entendant cette voix sortir de l’obscurité. Une voix plutôt douce, une véritable douceur, pas de celle qui se rapporte au mielleux et au faux, plus de celle qui est accueillante. Il avait une voix calme et sereine aussi, plutôt étrange pour un passeur surtout quand on voyait la brusquerie de tous les autres, ce qui était compréhensible puisqu’ils risquaient leur vie. Et si tout cela n’était qu’un piège ? Oui, on pouvait douter de tout quand on avait vécu Gilead. Enfin pas tous apparemment puisqu’Amelia s’était dirigeait vers lui aussi promptement et naturellement qu’un insecte s’approchait de la lumière. Victoire avait tenté de l’en empêcher mais la fille de femmes qu’elles faisait était bien trop grande pour que la déesse ne l’atteigne et elle s’était contentée de voir Amelia trébucher en montant sur le bateau et l’homme la rattraper avant qu’elle ne se casse la figure sur le pont. Il l’avait aidé à s’asseoir et les unes après les autres, elles étaient montées à leur tour. Lorsque son tour arriva, l’ex-Epouse le regarda de haut :
- Vous m’avez l’air d’être le plus calme de tous les passeurs qu’on a eus jusqu’ici...
Elle avait détourné le regard pour observer les alentours à la recherche d’un éventuel commando embusqué, mais rien à l’horizon. On n’avait pas peur sans raison, quand on n’avait pas peur, c’est qu’on était en sécurité...
- Je suis passeur. J'ai l'habitude. Des fois c'est de la marchandise, des fois c'est des gens. Des Servantes, la plupart du temps. Je l'ai fait plein de fois, j'ai jamais eu de souci. C'est quand on commence à avoir peur qu'on s'attire des ennuis. Les frontières c'est juste des lignes sur un plan. Les biens les traversent - les gens aussi. Moi je fais la livraison. Mitch, à propos.
Il avait parlé en chuchotant et lui avait tendu pour faire bonne mesure des présentations. Avec une certaine rigidité, Victoire lui avait serré la main et elle avait senti que cet homme n’était pas du genre à brusquer les femmes, il n’en avait jamais frappé aucune, il semblait plutôt être effectivement une aide.
- Enchantée... Mitch...
Elle s’était dirigée vers le siège qu’il lui avait proposé et le bateau s’était mis en route, d’une façon très silencieuse, une de ces façons qui n’alarmait pas les opposants. Après un petit moment de voyage silencieux, Victoria avait pris la parole :
- C’est la mer ?
Mitch avait répondu en riant :
- Non t’y es pas encore ! C'est le fleuve Penobscot.
Victoire connaissait ce fleuve. Elle se souvenait du matin où elle s’était amusée à lire et apprendre les cartes de Gilead et de ses alentours. Elle savait qu’elles avaient été implantées en Pennsylvanie (croix bleue) et elle pouvait déjà imaginer facilement tout le chemin qu’elles avaient parcours en ces 14h de route (point rouge). C’était assez impressionnant. Mais quelque chose la gênait dans ce voyage. Le Penobscot était un fleuve américain qui se déversait certes dans la mer mais qui n’atteignait à aucun moment la frontière canadienne. Dans les deux cas, il allait probablement falloir changer d’embarcation une nouvelle fois.
- Penobscot ? Mais... le fleuve ne traverse pas la frontière... vous nous approchez de la frontière en remontant le fleuve ou nous contourneront par la mer ? - La mer. Les frontières terrestres sont trop faciles à surveiller. Par la mer vous avez plus de chance - c'est plus vaste. - Tu te rends compte, Nicole ? On va voir la mer !
Victoria semblait surexcitée à cette idée. C’était touchant mais ce n’était pas le moment de pousser des cris d’allégresse. Avec douceur mais fermeté, Victoire posa sa main sur son genou :
- Calmez-vous... nous ne sommes pas encore tirés d'affaires et il faudrait éviter de faire le moindre bruit.
Elle se tourna de nouveau vers le capitaine du bateau :
- Vous êtes sûr que votre bateau fera l'affaire par la mer ? - J'ai jamais dit que c'était ce bateau qui vous emmènerait en mer. Comme dit, je fais seulement la livraison. Nous y sommes presque.
Victoria s’était remise à contempler les alentours : l’eau du fleuve, la lune et le ciel étoilé. Elle n’avait sans aucun doute jamais vraiment voyagé de sa vie et encore moins dans de telles conditions.
- C'est si beau mais... nous sommes à découvert. Et si quelqu'un voit le bateau ? Ne va-t-il pas prévenir les Yeux ?
Mitch se mit à rire une nouvelle fois :
- T'inquiète pas, personne les aime par ici.
Victoire se contenta de garder le silence, espérant que c’était véritablement le cas. Au bout de quelques minutes cependant, le cas de la jeune Suppliante la poussa à vouloir en savoir plus notamment sur ses intentions. En imaginant véritablement qu’elle n’avait pas entendu dans le van sa nature de déesse et qu’elle ne parvenait pas à se décrocher des règles de Gilead par habitude, il fallait tout de même qu’elle comprenne qu’elle n’était pas en vacances, que le retour n’était pas possible, que si l’adaptation lui semblait trop lourde, elle ne serait sans doute jamais heureuse :
- Vous êtes heureuse de partir ? Vous savez que vous ne reviendrez pas... - Je suis heureuse que Tante Lydia m'accorde autant de confiance et... même si Nicole n'est pas la soeur dont je rêvais, je suis heureuse de la connaitre. Je suis heureuse de peut-être pouvoir rencontrer ma mère biologique même si Tabitha restera ma mère, c'est d'elle dont je me souviens. J'aurais préféré que Becka vienne avec nous mais je garde l'espoir que nous nous reverrons - mais pas encore. Je sais qu'elle est avec nous. C'est comme si je pouvais la sentir près de moi. - Vous semblez très attachées aux valeurs de Gilead... je me demande si vous avez véritablement compris que le retour est impossible... - C'est le monde où j'ai grandi, je ne connais que ça. Mais je ne m'attends pas à ce que vous puissiez comprendre - vous n'avez pas grandi ici. Pour vous c'est étrange et vous ne voyez sans doute que les mauvais aspects du régime. Croyez-le ou non mais avant que ma mère ne meure j'ai eu une enfance heureuse. Bien sûr, avec ma formation de Suppliante j'ai eu accès au revers de la médaille et j'adhère aux intentions de Tante Lydia. - Je comprends que ce qui a fait votre enfance vous a construit aujourd'hui et que vous y trouvait une voie disons... "normale" de fonctionnement... je m'inquiète bien plus de ce fait de votre adaptation dans ce monde que vous ne connaissez pas, radicalement différent... mais je suis sûre que Nicole vous aidera aussi sur cette voix qui s'offre à vous...
Elle observa Nicole en signe d’interrogation. Elles étaient sœurs après tout, non ? Sans compter que Victoria avait tenté de l’aider à Gilead, il était naturel d’imaginer qu’elle en ferait de même en Colombie Britannique.
- Euh... Ouais. J'vais t'aider. De ouf.
Elle semblait surprise d’être prise à partie et Victoria ne sembla pas avoir véritablement compris ce qu’elle venait de dire. La déesse se proposa de faire le traducteur :
- Assurément qu'elle va vous aider.
Elle hocha la tête dans un signe d’encouragement et l’embarcation redevint calme. Au bout d’un moment, leur embarcation finit par ralentir tandis que Mitch annonçait :
- Le voilà. Le Nellie J. Banks. Votre ticket pour le paradis.
Victoire trouvait que le raccourcit était tout de même un peu rapide. Le paradis était une perfection menant normalement à une vie de rêve... La Colombie Britannique ne leur permettait pas cela, il y avait toujours la pauvreté, le risque de guerre, le monde pollué etc... ils offraient la liberté, ce qui était déjà un pas en avant énorme, les droits civiques mais tout de même pas le paradis. Incapable de ne pas le corriger, la déesse marmonna :
- Ou tout du moins pour une vie plus facile... - C'est pas si mal déjà, non ? - Je n'ai jamais dit le contraire, mon brave.
Pour la première fois, Hera lui accorda un sourire complice.
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En eaux troubles
Nous voyons clairs
Evangeline Dreamword
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"Okay, this is a bird."
"...Why I am even talking to you ?"
"..."
| Conte : La princesse et la grenouille, Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Evangeline, l'Etoile des voeux
La voiture, le bus, le minivan, le bateau…les moyens de transports s’enchainent et pourtant, tout semble simple. Sans doute parce que tout a été très bien planifié dès le départ. Il n’y a plus qu’à espérer que les choses continuent de se dérouler aussi bien que jusqu’ici, et tout devrait bien aller pour la suite.
Dans le bateau, elle vient s’installer à côté d’Amélia en regardant un peu les autres avec un sourire doux. « Je suis rassurée de voir que nous nous en sommes toutes sorties...Même si le voyage n'est pas encore terminé, je n'aurais pas cru que ça serait si... "simple" de quitter Gilead. » Elle butte un peu sur le mot simple qui n'est pas le mot juste mais son interlocutrice doit bien sentir qu’elle n'en avait pas trouvé de plus approprié sur le moment. « C'est parce qu'on fait une bonne équipe. Et sans doute aussi parce que Tante Lydia a de très bons contacts. Elle joue gros. » Evangeline hoche doucement la tête. « C'est une alliée de taille qu'ils ont en infiltrée à Gilead. J'espère d'ailleurs que tout ira bien pour elle...Je crains qu'on ne soit pas tendre avec elle si on venait à apprendre ce qui s'est passé. » Comme le disait si bien Amélia, elle joue gros. Eva ne peut s’empêcher d’être admirative de la voir se mettre ainsi en danger pour le bien de toutes ces jeunes femmes. Elle ressent d’ailleurs la même admiration pour toutes celles qui se trouvent sur ce bateau.
« Je regrette de ne pas lui avoir demandé qui elle était. Avant, je veux dire. Mais... elle est si impressionnante, jamais je n'aurais osé ! Je ne suis qu'une Martha. Enfin, tu vois ce que je veux dire. Enfin bref, je pense qu'elle est préparée à toutes les éventualités, même les plus funestes la concernant. » « Je n'aurais jamais osé non plus ! Je vois ce que tu veux dire oui, c'est difficile de nous dissocier de nos rôles là-bas, même après avoir retrouvé nos souvenirs ! Je le pense aussi mais j'espère qu'elle n'aura pas à en arriver là. » Faire tant de bien pour au final se faire attraper et supporter un funeste destin…Ce serait injuste. Mais tant de choses son injustes à Gilead. « Oh non, enfin, oui, ça joue d'avoir été une autre personne. Mais je veux dire. Je SUIS une Martha. Depuis toujours. Ada m'a bien cernée. » « Dans quel sens est-ce que tu penses que ce rôle te correspond bien ? » Demande-t-elle, curieuse, mais véritablement désireuse d’en apprendre plus sur Amélia. Après tout, avec les filles elles se sont unies pour faire tomber tout un régime. Si ça ne créer pas de liens entre elles, qu’est-ce qui serait capable de le faire ? « Habituellement je fais la cuisine, les tâches ménagères, je m'occupe de mon foyer... Moi ça m'a pas énormément changée d'être ici. Juste la tenue, le contexte et pas de commerce à faire tourner. » Eva sourit. « Tu tiens un commerce ? Quel genre de commerce ? » « Une pâtisserie. » Répond fièrement Amélia en relevant un peu le menton. « Mais je fais aussi traiteur pour les événements importants. Et la mairie, parfois. On a fait une fête pour Lily en avril, c'était sympa. » « Oh, quelle pâtisserie ? » Demande Evangeline avec un intérêt sincère. « Je me ferait un plaisir de venir goûter tes spécialités quand tout ça sera terminé ! » « T'es adorable. Ça s'appelle La Pelle à tartes. Je me ferai un plaisir de t'expliquer tout ça quand tout sera terminé. » « Merci, je viendrais et ça sera avec plaisir pour les explications, quand tout ça sera derrière nous. »
Le petit bateau qu’ils ont emprunté bien peu de temps finalement se gare à côté d’un bateau bien plus grand, le Nellie J. Banks à en écoute Mitch. Une échelle leur est envoyé pour les faire monter. Evangeline laisse les autres monter dans l’optique de passer en dernière pour aider éventuellement celles qui auraient du mal. C’est le cas de Victoria, qui n’est pas du tout habituée à ce genre de choses. Elle l’aide à monter et à se stabiliser sur l’échelle et monte à sa suite. En levant la tête, elle constate qu’une fois en haut, un homme les aide à enjamber et mettre les pieds sur le pont. Victoria et Evangeline n’y font pas exception et elles se font aidées par un homme d’une soixantaine d’années pour passer par-dessus la rambarde et atterrir sur le nouveau bateau. A peine sont-elles toutes sur le bateau qu’il se met en mouvement, tandis que l’homme se présente. « Je suis le capitaine Jack Sparrow Mishimengo. Venez, vous serez mieux à l'intérieur. »
Eva le suit. Lorsqu’elle le peut, elle essaye de rester proche de Victoria, qui semble être celle qui a le plus de mal à se faire à l’idée de quitter Gilead. La cabine dans laquelle il les emmène est la cabine du capitaine, à l’intérieur s’y trouve tous les équipements de navigation et radars dont Evangeline n’a aucune connaissance. Elle ne demande d’ailleurs pas à comprendre quoi que ce soit tant que le bateau ne coule pas en chemin, en réalité. Elle note surtout les rideaux noirs disposés sur toutes les fenêtres, sauf celle qui permet de voir devant. Ainsi personne ne peut voir ce qui se passe à l’intérieur, ce qui est rassurant au vu de leur situation. Il reprend la parole une fois que tout le monde est dans la cabine. « Content que vous ayez réussi. Bon, voilà comment ça va se passer. Ça c'est une goélette pour la pêche au cabillaud, si jamais vous vous posiez la question. Nous voguons sous l'étendard du Lebanon. Nous venons de livrer du cabillaud et des citrons grâce à notre licence spéciale, autrement dit pour marché gris. Et maintenant on repart. Il faudra que vous restiez cachées pendant la journée. Mitch dit qu'ils vont bientôt commencer à vous chercher. Y a des couchages pour vous dans la cale. Si jamais on est inspectés par les gardes côtes, pas de panique. Ils fouillent jamais tout et on les connait. » Il frotte son pouce et son index pour faire clairement comprendre à ses passagères que tout se négocie facilement avec de l’argent. Eva hoche simplement la tête. « Combien de temps va durer le voyage ? » « Suffisamment pour qu'après une bonne nuit de sommeil on soit pas encore arrivé. » Elle grimace. Le voyage ne sera jamais trop court et toujours trop long à son gout, mais elles n’ont pas vraiment le choix.
Non loin d’elle, Amélia lève timidement la main. « A tout hasard, vous n'auriez pas à manger ? Aucune de nous n'a mangé depuis des heures. J'peux vous aider avec ça, je sais faire. » Précise-t-elle rapidement, comme si elle ne voulait pas déranger. Pour appuyer ses dire, Evangeline vient se placer à côté d’elle. « Je vais t’aider, Amélia ! » Déclare-t-elle avec énergie. « OK, venez par ici toutes les deux. » Répond le capitaine en les conduisant toutes les deux dans une micro-cuisine attenante à l’endroit d’où l’on navigue le bateau. Tandis qu’Amélia prépare le thé le thé ! cette mission est sauve ! Evangeline prépare des sandwich pour tout le monde avec les ingrédients qu’elle a à disposition. Quelques minutes après, elles reviennent toutes les deux dans la cabine avec chacune un plateau, contenant la nourriture et le sacro-saint thé. Ce petit instant de répit où elles prennent le temps de manger et de boire une boisson chaude doit sans doute faire du bien à tout le monde.
Pendant ce repas de fortune improvisé, le capitaine reprend brièvement la parole. « Au fait, Ada passe le bonjour et dit "à très vite". » Malgré son caractère…Pas facile, cela fait du bien d’entendre son nom et d’avoir, même brièvement, quelques nouvelles. En entendant le nom d’Ada, Jade recrache presque le thé qu’elle était en train de boire. « Comment vous la connaissez ? » Demande-t-elle, directe comme elle l’a toujours été. Il lui répond en riant. « Tout le monde est lié, en tout cas dans notre milieu. On allait à la chasse ensemble à Nova Scotia y a des années. » Evangeline tourne la tête vers Jade. « Ça te surprend à ce point ? » Demande-t-elle. A ses yeux, puisque le capitaine est en train de les aider, il n’est pas si choquant que les deux puissent se connaitre après tout. « Je... Ouais, t'as raison, c'est sans doute logique. Tante Lydia doit la connaitre aussi mais elle j'l'imagine carrément pas nous envoyer ses meilleurs sentiments. J'sais même pas si elle en a, des sentiments. » Victoria, outrée, la reprend tout de suite. « Nicole ! Ce n'est pas très gentil ce que tu viens de dire ! » Eva a ce petit sourire attendrit de voir que, petit à petit, Victoria semble s’intéresser un peu plus à sa sœur. Progressivement et à leur rythme, leur lien évolue. C’est une bonne chose. « Tu sais, elle risque beaucoup pour nous. Son rôle n'est pas facile, tu ne devrais pas la juger aussi facilement. » Argumente Evangeline pour donner plus de poids aux mots de Victoria, qui opine. « Ouais, comme vous voulez. » Capitule Nicole. Le reste du repas se fait alors plus tranquillement.
Repas et thé terminés, il est l’heure pour les jeunes femmes d’aller profiter d’un repos bien mérité. « V'nez j'vais vous montrer vos chambres. » Il ouvre donc la voie pour les faire descendre à la cale pour leur allumer la lumière. Elles empruntent un escalier assez raide et étroit par lequel elles ne peuvent passer qu’une à la fois. Dans la cale, qui sent le poisson, se trouvent plusieurs congélateurs. Il y a également une autre pièce, qui était sans doute un débarras à la base et qui semble à présent servir de dortoir au vu des sacs de couchages qui y sont entassés. « Bon c'est pas un palace et les sacs ont déjà servi - seulement pour des humains, pas pour du poisson. Mais j'pense que ça ira. Vous pouvez laisser la porte ouverte tant qu'il y a pas de contrôle. Bonne nuit et faites gaffe aux puces de lit. » Ce n'est pas le grand luxe, mais c’est tout ce qu’elles ont et en réalité dans leur situation elles ne peuvent pas vraiment se permettre de faire les difficiles. Les filles se couchent. Victoire, qui n’a pas besoin de dormir, reste malgré tout dans la pièce pour veiller sur elles.
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BENIT SOIT LE FRUIT
And don't tell me what to do
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| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarabi
Après ce que nous avions vécut, je n'avais effectivement qu'une seule envie : me reposer. Le confort spartiate du navire ne me dérangeait pas. Même s'il est vrai que depuis la malédiction, mes habitudes avaient changés, fût un temps où la notion de lit me paraissait très abstraite. De toute façon, j'étais bien trop fatiguée pour faire la fine bouche aussi décidais-je simplement de me coucher et d'acceuillir à bras ouvert un sommeil qui je l'espérais serait réparateur. Au bout du compte, je ne sais pas combien de temps s'était passé entre le moment où j'avais fermé les yeux, et celui où je les avaient ouvert un peu malgré moi, étant donné que ma soeur venait de me marcher sur les pieds -et de s'excuser par la même occasion- je savais juste que ce n'était pas assez. En tout cas, le bateau tanguait et pas un tout petit peu, quelque chose me disait que la mère devait être agité dehors :
-Au final, la vision aurait été mieux comme attribue à retrouver à la place des griffes ou du rugissement. Plaisantais-je a voix basse pour ne pas réveiller les autres
« Désolée, comme ça tangue beaucoup je voulais aller voir si tout va bien en haut et chercher un truc à boire pour Jade, elle a pas l'air bien. »
- Un coup de main ? Maintenant que je suis réveillée autant être utile. Et toi au moins tu ne déboule pas en criant et en sautant sur tout le monde histoire d'atteindre ton but plus vite
Je pense que les réveils par Simba lorsqu'il n'était encore qu'un lionceau espiègle et particulièrement désobéissant resteraient en mémoire des membres du clan pendant encore longtemps...
« Je veux bien. Faudra surveiller si Violette va bien aussi, elle a le mal de mer. »
Acquiescant, je me levais accompagnant ma soeur jusque sur le pont. Le temps s'accordait à ce que laissait entendre les remous du navire. Il pleuvait et pas juste une petite averse, de plus nous étions loin de tout en pleine mer
- On est bien au large, étant donné que le voyage risque de durer un peu, autant nous dépêcher. Et voir s'il y a ce qu'il faut pour le mal de mer. Je ne mise pas sur des bonbons à la menthe mais au moins quelque chose pouvant aider.
« Une ou deux thermos de thé, peut être ? »
- Thé ou infusion. S'ils avaient ne serait-ce que des feuilles de menthe, du gingembre ou du basilique on pourrait se débrouiller.
Ce serait évidemment mieux s'ils avaient du thé à la menthe directement. Mais dans le cas contraire, s'ils avaient ne serait-ce qu'une de ces trois plantes on pourrait les faire infuser dans de l'eau chaude et on obtiendrait une infusion permettant aux filles de faire passer leur mal de mer. Amelia acquiesça, tandis-que nous prenions la direction de la cabine du capitaine. Il était la personne la plus a même de nous dire exactement ce que nous pouvions trouver à bord
« Bah alors, vous avez pas sommeil après une journée pareille ? »
- Disons qu'on a eu un cycle de sommeil un peu perturbé. En revanche, deux de nos camarades ont le mal de mer, est-ce qu'il y aurait quelque chose dont on puisse se servir pour les soulager ?
« Vous pouvez faire du thé. Y a peut-être d'autres trucs qui trainent à la cuisine, je vous laisse regarder. Mais vous en faites pas, ces vagues, c'est que dalle. »
Moui...Pas sûre que Violette et Nicole partagent cet avis. Mais à presque 5h du matin si j'en croyais l'horloge de la cabine, je n'avais pas franchement envie d'ouvrir un débat sur le sujet aussi me contentais-je d'acquiescer poliment et de prendre le chemin de la cuisine pour fouiller dans les placards. Il y avait une boîte de thé noir et une boîte de thé à la menthe. Attrapant cette dernière, je m'occupais de préparer un thermos pendant qu'Amelia s'occupait du second. (ndlr : étant donné que c'est la préposé au thé dans cette mission.) Lampe torche en main, nous repartions avec sous le bras nos thermos, ainsi que des crackers et une boîte de médicament à moitié entamé. Victoire étant la seule réveillée, et non malade je me doutais bien qu'elle avait dût veiller sur Nicole, aussi décidais-je d'en savoir plus sur son état :
- Comment va-t-elle ?
« j'ai l'impression que ça fièvre est tenace. Elle est stable mais ça la fatigue beaucoup... et Violette s'est réveillée... je crois qu'elle ne va pas bien non plus... le mal de mer sans doute » Me répondit-elle alors qu'elle appliquait un linge humide sur le front de Nicole.
Je lui tendis l'un des deux thermos que j'avais en main
- Il y a du thé dedans, on a aussi des médicaments si elle est en mesure d'en avaler.
Je décidais d'aller m'occuper de Violette en attendant histoire de nous partager les tâches
« Vous avez trouvé de la menthe à tout hasard ? Le thé à la menthe pourrait soulager l'estomac de Violette... et ne ferait pas spécialement de mal à Nicole non plus...» Demanda Victoire de loin tout en tendant la main pour attraper la boîte de médicament
« Nom de Dieu j'espère que ça va pas tanguer davantage, je déteste tout rendre.»
« S'il te plait n'utilise pas le nom de Dieu pour jurer.
« Déso.»
« T'en fais pas c'est du thé à la menthe. On a des enfants, on a l'habitude de ce genre de soucis. »
Victoire hocha la tête, et remplit la tasse du thermos qu'elle tendit à Nicole :
« Ca je peux pas te le promettre, mais tu dois essayer de boire. Tu as de la fièvre, tu vas te déshydrater si tu ne bois pas »
Nicole ne sembla pas se faire prier. Quant à moi, j'avais prit le second thermos et les crackers pour Violette. Il allait bien falloir qu'elle se remplisse l'estomac et ce genre de biscuits étaient particulièrement utiles pour luter contre toute forme de nausées. Associé au thé à la menthe, j'espérais pouvoir faire passer son mal.
- Tu devrais boire, cela te soulagera.
« J’ai peur de tout vomir si je bois quelque chose. »
- C'est surtout si tu mange, que tu risque de rendre quelque chose. Crois-moi le thé à la menthe te fera plus de bien que de mal. Ma fille ne supporte pas les transports, même en voiture elle ne se sent pas bien, généralement je lui donne quelque chose avec de la menthe et ça passe.
Evidemment, je passais sous silence le fait que pour faire rentrer Krystal dans une voiture depuis la fin de la malédiction, il avait fallut beaucoup de patience, un brin d'agacement, une pointe d'autorité et un peu de chantage. Pour elle c'était bien simple, c'est comme si la malédiction n'avait jamais eu lieu et elle faisait un blocage vis a vis de sa vie d'humaine. J'avais mit du temps à lui faire ne serait-ce qu'accepter les vêtements. Alors la voiture, quand elle avait enfin finit par bien vouloir monter dedans, il s'était avéré qu'elle était malade. J'avais d'abord essayé de la faire passer devant, songeant que c'était peut-être le fait d'être derrière qui jouait, mais même là elle s'était sentie mal. Alors, j'avais sortie les bonbons à la menthe et je lui en avait donné. Depuis, j'avais toujours un paquet dans la boîte à gant.
« Oui, Amelia m’a dit exactement la même chose. Tentons alors ! »
- On a toute un peu la même technique. Si jamais il y a aussi des médicaments et des crackers pour quand tu te sentiras un peu mieux. Ça aide en cas de nausée.
« J’avoue que je ne prends pas souvent le bateau alors je savais pas que je n’avais pas le pied matin. Dans les airs ça va. Mais les vagues...c’est pas la même sensation ! » Répondit Violette avant d'ajouter « On va d’abord faire avec le thé et je verrais après. Merci beaucoup en tout cas ! »
Je hochais la tête en souriant, l'important c'était qu'elle aille mieux
« C'est trop la lose, j'crois que ton Dieu a décidé que nos vies ça devait être de la bonne grosse merde.» Intervint Nicole à l'adresse de Victoria
« Tu sais, tu n'es pas seule dans l'univers. La vie de personne n'est facile. Mais si ta vie est actuellement "de la bonne grosse merde" comme tu dis c'est sans doute pour une bonne raison. » Intervint Posément Victoria.
J'appréciais Victoria, elle ne haussait jamais le ton et ce même lorsque Nicole avait tendance à légèrement dépasser les bornes comme c'était le cas ici. J'avais l'impression de sans arrêt vivre un débat croyant/non croyant. Mais les réactions de Victoria étaient...Rafraichissantes je dirais, elle faisait simplement comprendre son point de vu sans s'énerver.
« Vous croyez vraiment que c’est le moment de se prendre la tête ?! »
- De plus, ce n'est certainement pas la faute de Dieu si vous êtes malade en mer. Fis-je calmement remarquer
Là dessus il n'y était pour rien, aux dernières nouvelles il ne contrôlait pas encore les réactions du corps humain. Et généralement, le mal des transports arrivait parce qu'il y avait une mauvaise perception entre le visuel et le sens de l'équilibre.
« Trop hâte de connaitre sa putain de bonne raison. »
« Mais je pensais que tu avais compris le but de notre mission. Le salut de Gilead. La purification. Le renouveau. C'est ça, la raison. »
« Pff, tu penses qu'on peut purifier un machin pareil ? Moi j'dis : faut tout cramer. »
C'était peut-être un peu extrême comme réaction non ? Après Nicole/Jade/Daisy ou peut importe son véritable nom avait aussi des raisons d'en vouloir à l'état de Gilead ce que je pouvais comprendre, néanmoins il était inutile de se montrer aussi brusque avec Victoria, c'était après tout quand même de sa maison que l'on parlait
- Nicole. Je conçois que du point de vu athée certaines choses soient difficiles à comprendre, néanmoins il en va de même pour Victoria. Vous avez chacune connue et vécu dans des environnements différents, nous ne sommes pas là pour faire des comparatif. Un peu d'empathie et d'ouverture d'esprit des deux côtés ne serait pas de trop.
« Pourquoi voudrais-tu faire du mal à autant de personnes ? C'est mon pays. C'est là-bas que j'ai grandi. Gilead a été corrompu par ses leaders. Je veux que les choses s'y améliorent. » Reprit Victoria d'une voix douce
- Je pense que pour Nicole c'est compliqué, car elle a un regard externe sur tout ceci. Là d'où je viens, même si j'aimerais dire que ce n'est pas le cas, une personne qui ne connait pas aura toujours un jugement fait en fonction de son vécu, ou de ce qu'elle connait. Le plus souvent il y a beaucoup de préjugés et d'idées reçu. C'est d'autant plus difficile pour une personne athée de comprendre une personne qui croit en un dieu. D'un point de vu externe, Gilead est un pays qui exploite les femmes, les prives de leur liberté et exploite la bible pour justifier de tels actes. Expliquais-je calmement
Victoria et Nicole me faisaient un peu penser à Faith et Jillian sur certains points. Néanmoins contrairement à Faith et Jillian, elles essayaient de faire l'effort de communiquer même si ce n'était pas toujours réussit. Elles tentaient -du moins surtout Victoria de faire un pas l'une vers l'autre. Mes deux soeurs étaient trop obtus pour ça malheureusement.
« Ouais OK. J'ai pigé. Désolée. Je voulais pas sous entendre que je voulais te brûler, toi. T'es ma soeur. »
« J'accepte tes excuses. Merci pour ta compréhension.. »
- Bon. Je pense que la journée a été dur pour tout le monde, et il nous reste encore pas mal de chemin a parcourir. Alors, je propose qu'on aille dormir. Si jamais, vous vous sentez de nouveau mal on a tout ce qu'il faut.
« April a raison. Essaye de dormir »
Il y eu un moment de silence après cette dernière phrase de Victoira destiné à Nicole pendant lequel j'essayais de me rendormir pour les quelques heures me séparant de celle à laquelle j'avais l'habitude de me lever et puis j'entendis cette dernière poser une nouvelle question à sa soeur :
Hey, Victoria. Tu penses qu'on va y arriver ?»
« Notre destin n'est pas entre nos mains. »
Là dessus, nous avions un avis différent.
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| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
Le bateau était en train de devenir leur deuxième maison, au grand dam de Violette. Il fallait se rendre l’évidence, ce moyen de transport était celui qui causait le plus de tort à Violette. Le teint blanchâtre de Violette en était la preuve. Mais celle qui semblait aller encore plus mal c’était Jade. La pauvre.
Au petit matin, Violette monta sur le pont du bateau. Rester dans la cale était impossible pour elle. Il lui fallait prendre un grand bol d’air frais et vite. Alors la brune se pressa d’aller dehors, rendre quelques couleurs. Le ciel était brumeux. Difficile de voir l’horizon correctement. S’accoudant à la rambarde, Violette prit des grandes inspirations suivies de grandes expirations. Elle s’arrêta lorsqu’elle remarqua Amelia qui s’approchait d’elle. Elle avait un gobelet dans les mains.
« Victoria dit que l’état ne s’améliore pas – même si celle-ci dit le contraire. Elle lui a pressé du citron et je lui ai demandé si elle pouvait partager pour notre autre malade. Tu veux tenter ta chance ? » « Oui ça ne m’étonne pas de Jade. J’espère qu’elle ira mieux ! Quoi ?? On est toujours dans les eaux de Gilead ? Non mais j’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on navigue. Je vais perdre un os avant qu’on accoste à ce rythme-là ! » « Pourquoi un os ? » « Sérieux ? » demanda Violette en arquant un sourcil avant d’avoir un sourire amusé en regardant l’horizon – enfin en essayant. « C’est une expression, une image. A force de rendre ce que je mange, je vais finir maigre et perdre un os. Tu vois le genre ? » « Aaaaaaah ! OK. Je vois. Je connaissais pas. »
Puis le capitaine du bateau s’approcha des filles.
« Vous devriez redescendre et ferme la porte de votre suite trois étoiles. J’pense que j’ai vu un bateau de garde côtes en approche. Ca sent l’inspection. Et dites bien aux autres : pas. un. bruit. »
Violette hocha la tête avant de se retourner vers le capitaine, l’air triste.
« Espérons que ça ne dure pas longtemps. L’air frais, ça fait clairement du bien. Y a rien de pire que d’être enfermé pour ceux qui ont le mal de mer. »
La jeune femme n’attendit pas une quelconque réaction du capitaine pour descendre en compagnie d’Amelia dans la cale du bateau.
« Un bateau de garde-côte va certainement venir inspecter. Il faut qu’on reste ici et qu’on se fasse le plus discrète possible. Aucun bruit comme l’a dit le capitaine ! » « Evitons de parler à moins que ce ne soit vraiment nécessaire » expliqua April en voix basse tandis que Victoire levait ses deux pouces en l’air en mode supeeeeer !
Dans leur suite de luxe (LOL), le temps se faisait long et stressant. Nicole et Victoria étaient en train de se serrer très fort la main, comme pour se donner du courage. Et elles allaient en avoir besoin car les moteurs du bateau s’arrêtèrent et quelques instants après, tous purent entendre des voix masculines parler sur le pont. Puis après un moment, ce fut des bruits de pas qui se firent entendre, des pas qui descendaient dans la cale. Les voix masculines se faisaient beaucoup plus distinctes. Cela voulait dire qu’ils ne tarderaient pas à ouvrir la porte et à les découvrir.
« Merde ! Faut qu’on se cache !! Ou alors… » chuchota Violette aux filles.
Violette avait une petite idée derrière la tête. Néanmoins elle ne savait pas si ça fonctionnerait. Violette prit les mains des personnes les plus proche d’elle, prête à agir si l’un des hommes ouvrait la porte. Tout le monde était très calme mais à l’intérieur, Violette bouillonnait. Elle était aux aguets. Mais finalement les voix s’éloignèrent.
« On devrait attendre que le capitaine vienne nous dire si c’est prudent d’ouvrir. » « Tout à fait d’accord avec toi ! »
Une dizaine de minute plus tard, Mishimengo ouvrit la porte.
« La voie est libre. »
Violette ne put s’empêcher de montrer son soulagement.
« Une chance qu’ils n’aient pas ouvert la porte ! » « Tout s’achète ma grande. » expliqua-t-il en faisant le signe pour dire argent. « Même la liberté. Vous croyez quand même pas que je fais tout ça gratos pour Tante Lydia ? » « Vous faites ça pour l’argent ? Ou autre chose ? » « Pas par charité chrétienne, en tout cas, parce que j’y crois pas dans ces foutaises. Mais pas que pour l’argent. »
Alors pour quoi ? …
2 JUIN, l'après-midi
Nouvel aller-retour. Il était impossible pour Violette de rester longtemps dans la cale. Elle avait toujours besoin de son grand bol frais. Alors Violette se retrouva de nouveau sur le pont. Elle aperçut non loin Mishimengo qui semblait préoccupé.
« Vous allez bien ? » « Moi oui, les moteurs…moins. Rien de catastrophique mais dans cette région les vagues sont plutôt fortes. S’ils faiblissent soit on sera entraînés vers le large soit on se crashera sur la côte britanico-colombienne. » « C’est notre destination non ? Bon, j’avoue que j’aimerais l’atteindre sans risquer de mourir noyé mais bon. Il faut espérer que votre bateau tienne le coup ! » « Sauf que le bateau serait mis en fourrière et l’équipe arrêtée. Vous avec, sans doute. C’est pas très très légal c’qu’on est en train de faire – même en Colombie Britannique. Je serais accusé de trafic d’êtres humains, j’ai moyennement envie. Et puis avec ces courants on risque de dériver vers le sud… » « Sérieux ? Ils sont regardant dans la manière dont sont sauvés les pauvres innocents de cette société de taré ? » s’énerva Violette avant de froncer les sourcils. « Et qu’est-ce qu’il y a au sud ? » « Au sud y a Gilead, ma grande. J’pensais que tu t’en rappellerais. »
Ça c’était une très mauvaise nouvelle !
☾ ANESIDORA
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i'll be there
You and I must make a pact. We must bring salvation back. Where there is love. I'll be there. I'll reach out my hand to you. I'll have faith in all you do. Just call my name. And I'll be there.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
- Nous vous apportons beaucoup de soucis, se désola Victoria au repas suivant qui se trouva être des sandwiches au poulet. Je ne doutais pas que cette réflexion avait été alimentée par les problèmes de moteur dont Violette nous avait fait pas un peu plus tôt qui se combinaient à son mal de mer et au mal qui rongeait Jade - quoi que cette dernière veuille bien admettre. - Vous n'avez pas un arrangement avec les gardes côtes ? Au sujet du marché noir ? demanda-t-elle encore, sans doute pour se rassurer quant au fait qu'il ne finirait pas en prison "si jamais". Car nous pouvions être certaines que si le Nellie J. Banks s'échouait sur les plages gileadéennes, Gilead ne manquerait pas de s'arranger pour le réclamer comme étant citoyen de leur pays afin de le juger comme Gilead sait si bien le faire - c'est à dire de façon très expéditive. - Ils nieraient, expliqua platement le capitaine Mishimengo. Personne n'irait jusqu'à se faire descendre pour des pots de vin. Il marquait un point et cette information mit un terme à la conversation.
Plus tard, dans la soirée, Victoria posa une nouvelle fois le dos de sa main sur le front de Jade. Comme à chaque fois qu'elle l'avait fait, la jeune fille était brûlante. Nous ne savions plus quoi faire, ayant fait le tour des quelques médicaments à bord du navire. Je commençai à me demander si prier pour un miracle n'était pas la seule chose qui nous restait à faire. Point positif (enfin point qui permettait de ne pas être totalement négatif et dépressif) : les deux sœurs avaient fini par vraiment se rapprocher. Ce soir-là, alors que les autres étaient encore sur le pont, je surpris ce dialogue : - Je suis contente que tu sois ma sœur. - Moi aussi, répondit la plus jeune. Tu penses qu'on la verra vraiment, notre mère ? - Je garde la foi à ce sujet, répondit Victoria de son ton de bonne sœur tellement étrange pour qui ne venait pas de Gilead. - Et tu penses qu'elle nous aimera ? - Oh je pense qu'elle nous adorera ! assura Victoria avec plus de vivacité que son langage n'en avait jamais eu. Et nous l'aimerons aussi. - C'est pas parce qu'on est parents qu'on est obligé de s'aimer, fit remarquer Jade, redevenant l'ado rebelle qu'on connaissait si bien maintenant. - L'amour est une discipline, comme la prière, rétorqua Victoria sans réellement me convaincre. Oui je n'aurais pas dû écouter aux portes. J'aurais dû me racler la gorge pour me signaler il y avait de ça quelques minutes déjà. Mais ce qui se passait entre ces deux sœurs qui se découvraient était si mignon que je n'avais pu m'y résoudre. Et puis, je ne faisais qu'apporter (je vous le donne en mille) le sacro-saint thé. Cela dit je ne pouvait pas laisser dire des choses pareilles sur l'amour. Alors d'un pas aussi énergique que possible dans un bateau chahuté par la tempête, je fis mon entrée avec le thé en déclarant : - L'amour c'est surtout un peu mystique. Personne sait vraiment comment ça marche et c'est ça qui est si beau. C'est très particulier d'avoir des enfants. C'est comme si on avait pas d'autre choix que de les aimer. Il y a un lien qui se tisse qui est vraiment très, très dur à défaire. Même quand on est longtemps séparé, ajoutai-je avec conviction. Les sœurs opinèrent. Victoria récupéra le thé et fit boire Jade en reprenant la conversation comme si je n'étais pas intervenue (et surtout sans me faire remarquer que j'écoutais aux portes, ce qui était sympa) : - J'aimerais bien prier pour que tu te sentes mieux. Tu veux bien ? - Ca marchera pas, je me sentirai pas mieux, grommela Jade. - Mais moi je me sentirais mieux. Alors Jade capitula. N'ayant pas de diplôme en médecine et n'étant pas contre les miracles, je me joignis à Victoria. Peut-être que dans leur monde Dieu existait pour du vrai mais pas Héra, Hadès et tous les autres. Quand nous finîmes, Jade dormait déjà.
Nous ne tardâmes pas à toutes nous coucher - il y avait vraiment peu de distractions sur le bateau une fois la nuit tombée (du coup la nuit Victoire se fait chier, pour ceux qui se posent la question) - mais une fois de plus la nuit fut de courte durée. Mais pas parce que j'avais marché sur le pied de quelqu'un. Cette fois ce fut le capitaine en personne qui nous réveilla : - Désolé mais va falloir qu'on vous largue, dit-il sans préambule. - Qu… quoi ? Mais… c'est encore la nuit, non ? demandai-je, encore à moitié endormie. Il acquiesça. - Désolé, répéta-t-il. Le moteur continue de déconner et on commence à manquer de puissance. Maintenant nous sommes dans les eaux canadiennes mais pas du tout là où on était supposé vous emmener. On peut pas vous emmener dans un port, c'est trop risqué pour nous et la marée joue contre nous, expliqua-t-il calmement et sans émotion. On est tout prêt de la Baie du Fundy. Tout ce que vous devez faire c'est atteindre la plage et ça ira pour vous. - A la nage ? demandai-je en espérant de toutes mes forces entendre un non. - Bateaux pneumatiques. C'est tout c'qu'on a. On les a contactés. Ils s'attendent à votre arrivée. Ils étant sans doute Ada et les autres gens de Mayday. Je voyais pas qui ça pouvait être d'autre. - Ca ira, répondis-je davantage pour me convaincre que pour convaincre les autres. Elle pourra rester coucher comme ça, ajoutai-je en désignant Jade du menton. Elle n'avait pas l'air en mesure de marcher plus de quelques mètres et c'était à peine si elle pouvait se réveiller. J'ai beau être optimiste, je me demandais vraiment comment elle allait s'en sortir vivante. Evidemment je n'en fis rien, pour ne pas nous porter la poisse. Maintenant plus que jamais nous avions besoin de chance. Ou d'une bonne étoile. - Mettez vos fringues les plus chaudes et soyez sur le pont dans dix minutes. - Il croit quoi ? Qu'on est parti avec une garde robe spécial Pôle Nord ? maugréa Jade en enfilant son sweat. Je souris et me penchait vers April : - Si elle a encore autant de répartie, peut-être que ça va aller, chuchotai-je. - Espérons. Mais on ferait bien de garder un œil sur elle au cas où.
Dix minutes plus tard, nous étions sur le pont. Le temps était épouvantable. Un mélange de nuit sans lune, fortes vagues et pluie battante, sans oublier leur meilleur ami : le brouillard. La météo était aussi belle que lors de notre arrivée dans ce monde. Par chance nous n'avions pas de radio et ne risquions pas, du moins le pensai-je, d'arriver par erreur à Storybrooke. Jade était au plus mal mais nous ne pouvions attendre. D'après le capitaine Mishimengo si nous manquions cette étroite fenêtre les bateaux seraient happés au large et alors dieu seul savait ce qui pourrait nous arriver. Tout se passa très rapidement, si bien que j'eus l'impression de voir flou. Les membres de l'équipage nous remirent à chacune un gilet de sauvetage (que j'enfilai aussitôt, peu décidée à mourir ce soir-là) et nous poussèrent sans ménagement dans l'un des deux bateaux à notre disposition. April s'arrangea toutefois pour échouer (façon de parler) dans le même que moi où ils mirent également Victoire avant de larguer nos amarres dans la mer déchainée. J'en déduisis que Jade, Victoria, Evangeline et Violette seraient dans le deuxième mais je n'en eus pas la confirmation visuelle. Une fois à la mer, j'attrapai une rame afin de nous éloigner le plus possible du Nellie J. Banks pour éviter les collisions ou d'être entrainé dans son sillage s'il redémarrait bientôt. Là dedans, au milieu de tout ce bazar, on ne voyait pas grand chose et je ne savais déjà plus où se trouvait le bateau qui nous avait déchargées quelques instants avant seulement. Nous aurions peut-être dû nous dire au revoir, au cas où. Ou "à bientôt j'espère" pour être plus positives. Ou encore "bonne chance". Ou même "que la Force soit avec vous" - y a des gens qui disent ça dans une saga que Declan aime bien. Mais "puisse le fort vous être favorable" irait aussi, songeai-je en me rappelant que cette saga, quant à elle, plaisant à Velma. - JE CROIS QU ON VA DEVOIR ESPERER QUE CA AILLE BIEN POUR LES AUTRES ! finis-je par crier pour espérer couvrir le bruit des vagues. J'AI JAMAIS RAME DE MA VIE, EN TOUT CAS PAS AU SENS LITTERAL, MAIS JE PENSE QU'ON VA S EN SORTIR PARCE QUE SI ON PART EN PENSANT LE CONTRAIRE CA AIDERA PAS !
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Sisters in trouble
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Elle qui avait voulu de l’aventure, elle en avait pour son grade. Et si elle voulut être totalement honnête avec elle-même elle s’amusait follement. Les dangers devenaient excitants lorsqu’il n’y avait pas à en craindre la mort. Mais cette euphorie était rangée tout au fond d’elle, précisément parce qu’elle était la seule non mortelle de cette aventure et qu’elle s’inquiétait grandement pour ses coéquipières. Elles étaient dans deux bateaux séparés, englouties dans une tempête déchaînée et le but du jeu était de rester toute en vie. Un peu rude comme jeu, on avait poussé le bouton de difficulté au maximum. Elle tentait de se concentrer sur les auras des autres jeunes filles afin de ne pas les perdre de “vue”, paniquée à l’idée que l’une puisse tomber à l’eau. Elle ne savait pas nager. Cela ne lui poserait jamais de problème dans la mesure où son corps lui permettait bien des choses mais elle n’était pourtant pas sûre de pouvoir se diriger efficacement dans ce tumulte pour sauver l’une d’elle. La meilleure des solutions était encore de rester bien sagement sur ce foutu bateau.
- Ça se passera bien pour elle, je les surveille.
Elle avait hurlé la phrase à Amélia dans le tumulte qui les environnait mais la joueuse a préféré ne pas mettre en capital pour avoir pitié de vous car elle sent que tout sera en capital. Elle se glissa vers l’autre rame pour aider Amelia à avancer et à diriger le bateau. Elle avait plus de force qu’April, ce qui pouvait être un atout pour aller plus vite :
- J'ai jamais ramé non plus mais je veux bien t'aider !
Malheureusement pour elle, elle constata assez vite que si elle était plus puissante qu’April, elle l’était aussi plus qu’Amélia, ce qui déséquilibrait le bateau et les faisait tourner en rond dans les énormes vagues, manquant de les faire chavirer :
- April, prends la rame ! Je déséquilibre trop l’avancée !
Le pneumatique était bien trop grand pour qu’elle rame à elle seule des deux côtés, c’était la seule solution. Cela lui permettait de veiller sur les autres qu’elle tentait d’apercevoir, sa main en visière sur son front mais sans succès. Violette, Victoria et Evangeline se portaient bien dans l’ensemble, en revanche, Nicole était dans un véritable état préoccupant. Hera commençait à douter de sa survie à cette traversée chaotique. Plus chaotique encore au moment où le courant décida de les entraîner encore plus à la dérive, à cause du bateau à moteur qui était reparti dans l’autre sens. Cette emportée lui avait fait tourner la tête une nouvelle fois vers la gauche, en direction des filles et elle avait aperçu au loin, très loin dans le brouillard, des petites lueurs qui pouvaient être les lumières d’une ville :
- LA !!
Elle avait pointé du doigt ce qu’elle avait vu pour le montrer aux filles qui ramaient. En se concentrant, elle pouvait ressentir des auras, très peu cependant, pas comme s’ils approchaient de la grande ville. C’était sans aucun doute un endroit très peu habité, elle parvenait à voir les contours de la côte, elles allaient donc forcément vers la terre mais elle ne savait pas si elles allaient dans la bonne direction, il pouvait tout aussi bien s'agir de Gilead ou de leurs garde-côtes mais avaient-elle une autre alternative ? En regardant autour d’elle la réponse se fit sentir : non. Elles étaient aussi censées être bien plus près de leur liberté alors peut-être fallait-il tout bonnement faire confiance...
- Il y a une côte vers là-bas, il faut virer à bâbord ! - ON A BIEN FAIT DE PRENDRE UNE DESSE A BORD ! ON VA PEUT ETRE S’EN SORTIR ! (elle crie aussi fort que Victoire mais la MJ n’en a rien à ciré que tout soit en capital dans mon post donc habituez-vous u.u je vais peut-être m’aligner du coup sinon ça va être perturbant ) - BIEN SUR QU’ON VA S’EN SORTIR, ON EST PAS VENU ICI POUR MOURIR ! ESSAYEZ DE NOUS MAINTENIR A FLOT, JE PRÉVIENS LES FILLES !
Elle avait attrapé une des lampes torches qu’elle avait pris avec dans son paquetage et l’avait allumée, avant de faire des grands gestes dans le vide, en direction de la silhouette des filles jusqu’à ce qu’elles parviennent à se diriger vers elles. Elle leur cria ensuite la direction en refermant la lampe torche pour être sûr d’avoir assez de batterie au cas où elles se perdraient une nouvelle fois de vue. Tant bien que mal, leur embarcation était arrivée à environ 200m de la côté. Il ne restait plus beaucoup à traverser mais tout temps de gagné était du temps où on optimisait la survie et du temps pour soigner Nicole aussi, accessoirement, par la suite. Elle s’était approchée des deux sœurs :
- Je vais tenter de nous téléporter, je nous promets pas le résultat mais ça nous évitera de nous épuiser pour rien, ok ? Il me semble qu'on est assez proche pour que ça fonctionne...
Elle avait attrapé le bras de chacun d’elle et avait tenté un premier essai... sans succès. Satané monde à la con !
- Bon... ce n’est pas pour aujourd'hui les pouvoirs derniers cri.
Elle avait tourné la tête vers April tout en la lâchant :
- Je téléporte d'abord Amélia et je reviens pour toi !
C’était la plus petite des deux et dans sa façon de fonctionner les aînés protéger toujours les petits. Comme elle l’aurait fait pour Hermès, comme elle l’avait fait pour ses frères et sœurs sous le règne de Zeus, non pas parce qu’elle était l’aînée mais que son statut de “Reine” l’en approchait. Et apparemment, la grande sœur et l’ex Reine qu’était aussi April n’en pensait pas moins :
- Je préfère oui. - Mais tu vas être toute...
- … seule.
Elle avait terminé sa phrase dans l’eau Victoire ne lui avait pas laissé le temps d’argumenté et l’avait téléporté directement. Seulement voilà, au lieu de finir au sec sur la place, elles avaient fini toujours dans l’eau, un peu plus proche de la côte. Elles pouvaient sentir qu’elles avaient pieds lorsqu’il n’y avait pas de vague mais avec cette mer agitée, elles n'avaient plus souvent pas pieds que pieds.
- Ça va aller, on va recommencer, donne-moi ta main.
Elle avait attrapé tant bien que mal sa main tout en battant des jambes, terrorisée à l’idée que le fait de ne pas savoir nager ne tue Amelia. Elle les téléporta une nouvelle fois, puis enfin une dernière pour arriver sur la plage. Il était hors de question qu’elle laisse la jeune femme seule au milieu de l’eau, elle avait bien trop peur qu’elle puisse se noyer, même si proche du bord. Une fois en sécurité, elle se téléporta une nouvelle fois et atterrît non loin du bateau... mais toujours dans l’eau. Son cri rageur dût alerter April puisque cette dernière pointa sa lampe torche dans sa direction. Elle se débattit jusqu’à atteindre le canoé pour prendre la main de la jeune femme :
- Bon ça ne marche pas au top, tu seras mouillée, mais vivante ! - Mieux vaut être trempée et vivante que sèche et morte.
Victoire hocha la tête et elle les téléporta de nouveau. Au bout de deux nouveaux essais, elles parvinrent enfin sur la plage. Amélia semblait ravi de les voir mais Victoire se concentrait déjà pour repartir. Il en restait 4 autre en mer et il était hors de question les laisser à leur sort. Mais en se retournant, elle constata que leur bateau approchait aussi de la plage et la déesse laissa échapper un soupir de soulagement :
- Dieu merci !
Elle serait repartie s’il avait fallu, mais si elle pouvait éviter, elle préférait tout autant.
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En eaux troubles
Nous voyons clairs
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"...Why I am even talking to you ?"
"..."
| Conte : La princesse et la grenouille, Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Evangeline, l'Etoile des voeux
Les choses auraient pu se passer de façon simple et sans accrocs…Mais cela aurait été trop simple ainsi, et puisque l’inspection du bateau s’était faite aussi simplement que le capitaine leur avait raconté, les moteurs avaient décidé de ne pas y mettre du leur et l’équipe avait été larguée sur des bateaux pneumatiques. Dans l’un d’eux se trouvaient Victoire, April et Amélia. Dans l’autre, Evangeline s’était retrouvée avec Violette, Jade et Victoria. Si elle n’était pas très confiante, elle n’en montrait rien. Et son inquiétude n’était pas vraiment de rejoindre le rivage -elles n’avaient pas d’autres choix que d’y arriver- mais plutôt que si les deux jeunes femmes qui avaient déjà le mal de mer dans le grand bateau allaient sans doute subir un mal de mer encore plus terrible dans cette toute petite embarcation sans aucune stabilité.
Alors qu’elles s’éloignaient de leur ancienne embarcation, Victoria fait des signes d’adieux dans cette direction (ou du moins celle que l’on suppose être, car le temps n’est pas clément et elles ne le voient déjà plus). « Economise tes forces, ils te voient pas et sont sans doute bien contents de s'être débarrassé de nous. » Lui dit Nicole. La malade essaye de faire comme si tout allait bien, alors qu’il est clair qu’elle ne va pas bien du tout. Evangeline chercher du regard le second bateau dans lequel se trouvent les trois autres filles. « Victoire nous fait signe pour nous donner la direction à prendre ! » Fait-elle remarquer à ses camarades. Elles ne sont que deux à être en état de ramer sur cette embarcation, c’est donc naturellement qu’Evangeline lui tend une rame pour qu’elle rame avec elle. A l’air perdu et au « Merci » qu’elle lui dit, Evangeline comprendre vite qu’elle ne sait pas ce qu’elle doit faire de ça. « Il faut la mettre dans le tolet. » Vous ne savez pas ce qu'est un tolet ? Moi non lus avant de faire ce post. Explique-t-elle en lui montrant comment faire pour stabiliser la rame avant de poursuivre en lui expliquant ce qu’elle doit faire en quelques mots, et surtout en lui montrant l’exemple pour qu’elle visualise plus aisément.
Violette, qui a été malade durant tout le trajet, semble être d’autant plus mal que ce petit bateau tangue bien plus que le Nellie J. Banks. « Faut qu’on aille plus vite. J’en peux plus. J’ai peut-être une idée mais je sais pas si ça va fonctionner. Les filles... » Leur dit-elle en se tournant vers Nicole et Victoria. « N’ayez pas peur ! » Elle se tourne ensuite vers Eva. « Je vais tenter de lancer des champs de forces sur les vagues qui arrive pour tenter des ondes de choc nous faisant avancer plus vite. Je sais pas si je suis très claire mais ça devrait fonctionner...J’espère ! » Victoria a l’air septique, perplexe. « Je n'ai rien compris mais je crois que je ne veux pas comprendre. » Et Nicole, quant à elle, lève simplement un pouce en direction de Violette. « Si tu sais comment faire pour pas qu'on meure, fais. » Enfin, Eva hoche doucement la tête. « On te fait confiance. » Ajoute-t-elle. Violette attend donc qu’une vague arrive vers le bateau pour lancer un champ de force sur cette vague. A son contact, la vague créé une onde de choc qui donne un à-coup sur le bateau pour le faire avancer plus vite…De façon très instable, puisque ça les fait dévier un peu de leur trajectoire de base, bien que le bateau fasse un petit bond.
Evangeline n’est pas surprise, parce qu’elle a saisi dans l’ensemble les explications de Violette. Mais Victoria, en revanche, a l’air alarmée. « C'était quoi ça ? » « Rien t’inquiète pas. » Tente de la rassurer Violette. Sa sœur tente de l’encourager avec toute l’énergie de fille malade qu’elle peut y mettre. « Allez Victoria, si y a un moment dans ta vie où tu dois te bouger c'est celui là ! T'as vu la direction ? Rame vers là-bas. A chaque coup de rame on se rapproche. » Ça rappelle à Eva une chanson qu’elle a entendu dans un dessin animé, et qu’elle adapte donc en chantonnant sur une géniale idée de la MJ « Rame droit devant toi, rame droit devant toi ! ♫ » pour encourager Victoria aussi, d’une façon un peu différente qu’en lui criant dessus.
Violette continu un peu, mais cela fait davantage zigzaguer le bateau que ça ne le fait réellement avancer. « C’est bizarre...J’ai l’impression d’être bridée. Ça marche pas comme je veux. C’est chiant ! » Dit-elle à Eva, contrariée. « Je crois que nos pouvoirs ne fonctionnent pas comme ils le devraient. » Murmure-t-elle à voix basse à l’attention de Violette, pour ne pas affoler les filles qui n’ont sans doute pas de notion de pouvoirs ou de magie. « Je n'entends plus de vœux depuis que je suis ici. » Outre les vœux prononcés à voix haute qu’elle a pu entendre sans être capable de les exhausser, elle est normalement capable de percevoir les vœux qui ne sont pas prononcés à voix haute. Or, elle n’en a perçu aucun et elle ne doute pas pourtant que des souhaits, ce n’est pas ce qui manque dans un régime tel que celui de Gildead. Malgré tout, Violette arrive, malgré le fait que ses pouvoirs soient bridés et qu’elle soit malade, à lancer ses champs de force une dizaine de fois, vomissant parfois dans la mer entre deux champs de force.
Le dernier à coup magnétique de Violette est envoyé alors qu’elles arrivent au niveau de la plage et qu’il ne reste que très peu de profondeur. Comme le niveau d’eau est insuffisant, les quatre jeunes filles sont propulsées assez violement sur la plage, visage dans le sable. Atterrissage difficile, mais au moins elles ont rejoint la terre ferme ! Eva se redresse juste en face d’Amélia, aux pieds de qui elle a atterrit. « Vous avez fait un de ces sauts ! Pendant un moment je me suis demandé si vous alliez pas me dégommer mais... j'sais pas, j'étais hypnotisée par votre arrivée alors j'ai pas bougé. » Commente la pâtissière. Eva a du sable partout, mais elle se sent heureuse et chanceuse de ne devoir déplorer que ça, alors elle lui adresse simplement un sourire. « Les vagues étaient déchaînées, il y avait énormément d'à-coups pendant le voyage. C'était très surprenant. » Commente Victoria.
« Il s'en est fallu de peu pour que je te tombe dessus Amélia ! On a eu de la chance de pas s’assommer. Mais je suis contente qu'on soit toutes arrivées sur la plage sans trop de dégâts. » Commente Evangeline en regardant autour d’elle. « Désolée... » Marmonne Violette à côté d’elle à en s’adressant à Eva et Amélia. Evangeline lui adresse un sourire qui se veut rassurant. « Le principal c'est d'être arrivé à bon port - ou à bonne plage - peu importe le moyen, surtout si elles n'en ont pas trop conscience. » Chuchote Amélia. Eva hoche la tête. « Ce n'était pas facile, mais au moins nous sommes saines et sauves. » « Oui. Une bonne chose de faite. Et s’il vous plaît, on arrête le bateau ! Le retour à Storybrooke je veux le faire en avion » Evangeline ne dit rien, parce qu’elle ne peut pas se prononcer là-dessus, mais elle pose sur son épaule une main pleine de compassion. April et Victoire se téléportent alors devant le groupe, qui se retrouve de nouveau au complet pour de nouvelles aventures.
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BENIT SOIT LE FRUIT
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| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarabi
2 Juin 2020 Sur la plage abandonnée coquillage et crustacés
Au moins, on ne pourrait pas dire que le voyage n'avait pas été riche en émotion. Trempées jusqu'aux os, nous étions finalement arrivé sur une plage. Cette dernière n'était clairement pas le genre d'endroit où des touristes viendraient poser leur serviette, pour bronzer et se baigner. S'il y avait du sable, c'était avant tout une plage « sauvage » et pour quitter l'endroit il allait falloir escalader les rochers, il n'y avait pas de chemin créer par l'homme. C'était soit ça, soit rester ici.
-On a pas le choix, si on veut avancer il va falloir passer par les rochers Dis-je en m'avançant
« Ca va nous réchauffer ! » S'exclama Amelia avec enthousiasme.
Quant à Nicole, elle s'aida de sa main droite laissant son bras gauche pendre le long de son corps comme s'il n'avait plus aucune utilité. Je fronçais légèrement les sourcils, jetant un regard concerné au dit bras. La première chose à faire lorsque l'on aurait retrouvé les membres de Mayday serait de voir en priorité pour des soins. Je ne savais pas encore combien de temps, Nicole allait tenir à ce train là. Pour le reste, tout le monde avança sans rien dire. Violette avait l'air d'être plus a l'aise a esacalader les rochers qu'elle ne l'avait été pendant la traversé en mer. Quant à Evangeline, elle aidait Nicole et Victoria qui semblaient être celles qui avaient le plus de mal. Me mettant à sa hauteur, je décidais de lui donner un coup de main pendant le trajet. Nous ne serions pas de trop de deux.
« Allez, tu peux le faire, c'est plus très loin » Encouragea plusieurs fois Nicole , voyant Victoira qui semblait être ayant le plus de mal à évoluer sur le terrain.
Une fois que nous eûmes presque franchit l'espèce de falaise que nous remontions depuis tout a l'heure, je remarquais des faisceaux de lumière qui passait de temps en temps. Un peu comme ce qui arrivait lors d'une battue pour retrouver quelqu'un. Méfiante, je m'arrêtais alors qu'Amelia ne semblait pas partager mon avis :
« J'pense qu'ils nous ont trouvées ! » S'exclama-t-elle à l'intention du groupe
- Restons sur nos gardes. Nous ne sommes pas sûr que ce soit vraiment les personnes que nous attendons.
Avec toutes ces péripéties mieux valait être trop prudent que pas assez. Nous n'avions après tout pas fait tout ce chemin pour se jeter dans la gueule du loup et oublier toute méfiance.
« Elles sont là, par ici ! » Cria une voix d'homme
Il ne restait que quelques mètres a franchir pour arriver sur un terrain plus pat, le sommet de ce que nous venions d'escalader manifestement. Plusieurs personnes se tenaient là, lampes torches en mains. Et parmi elles, l'une parfaitement reconnaissable étant donné sa couleur de cheveux : Ada. C'était bien les membres de Mayday, je pouvais me permettre d'être un peu moins tendue et sur mes gardes :
« Vous avez réussi. »
Je me contentais d'un hochement de tête :
- Je pense qu'il va falloir s'occuper de Daisy, elle joue les dure mais la traversée ne lui a pas fait que du bien.
J'avais volontairement utilisé ce nom-ci avec Ada.
« Comment ça ? » Demanda cette dernière en fronçant les sourcils
« Mon bras me fait putain de mal »
« On va vous emmener au Centre médicalisé pour réfugiés de Campobello. T'en fais pas, on pourra te soigner. Quelqu'un d'autre a besoin de soins ? »
Je secouais la tête de mon côté, laissant les autres s'exprimer ou non. A priori personne d'autres n'avait besoin de soins particuliers, seule Nicole en avait besoin. Nous fûmes séparés en deux groupes le temps du voyage. Evangeline, Victoire, Nicole et Victoria dans une voiture Violette, Amelia et moi-même dans l'autre. Quant au trajet en lui-même cela ne dura pas plus de 15/20 minutes. L'hôpital semblait être relativement proche, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Nicole avait déjà passé trop de temps sans soin. Une fois hors des voitures, cela nous laissa le temps de découvrir le fameux camp. L'hôpital en lui-même était plutôt petit, du style hôpital de campagne mais du moment que l'on puisse y soigner sa superificie en elle-même m'intéressait peut. Les choses se compliquèrent néanmoins, lorsqu'a peine sortie des voitures, et avant même qu'Ada ait eu le temps de faire quoi que ce soit, Nicole s'évanouit. Son front était trempé par la fièvre :
- Il faut qu'elle voit quelqu'un de toute urgence va dire April
« Aidez moi à la porter alors, ça ira plus vite !»
J'attrappais un bras de Nicole, tandis-que Ada attrappait l'autre afin de pouvoir l'amener à l'intérieur et l'installer sur un brancard avec l'aide de ce que je supposais être un médecin qui avait immédiatement accourut en nous voyant arriver. Les autres étaient également rentrés à l'intérieur de l'hôpital, néanmoins je me préocupais pour l'instant surtout de l'état de notre malade :
« Elle a dit qu'elle avait mal au bras ! »
Suite à ça, Ada remonta la manche droite, tandis-que je m'occupais de la gauche. Il n'y avait rien sur son bras là où Adait avait regardé, mais du mien en revanche c'était une toute autre histoire. La scarification était rouge et gonflé. Particulièrement au niveau du O qui portait encore la trace de l'incision effectuée par Tante Lydia.
« Putain de merde ! Qu'est-ce qu'elle a foutu avec sa marque ?»
- Lydia. C'était elle, le contacte. Elle a entaillé sa marque au niveau du O, elle lui a entaillé la marque. Elle voulait qu'elle transporte quelque chose
« Un micropoint, j'imagine. La septicémie n'était sans doute pas prévu. Mais ça va aller ».
Voyant qu'elle s'adressait plus à l'adolescente qu'a moi pour cette dernière partie, je choisi de rester silencieuse et de ne rien ajouter de plus. Je n'avais pas spécialement apprécié l'idée de charcuter une ado afin qu'elle serve de pigeon voyageur, mais je devais comprendre et essayer d'accepter que nous n'étions pas chez nous et que donc certaines pratiques qui pouvaient nous parraitre barbare n'étaient pas sans conséquences ni même bonnes raisons ici. N'étant pas médecin, je la laissais aux bons soins de personnes compétentes tandis-que l'on nous proposait à chacune de nous changer et de prendre une douche. Après quoi, du thé et du café nous furent servie afin de nous réchauffer tandis-que nous patientions dans une salle d'attente, jusqu'au retour d'Ava et des nouvelles concernant Nicole. Celle-ci ne se fit d'ailleurs pas tardé alors que nous étions toutes pendut à ses lèvres
« C'est fini.» Annonça-t-elle d'un ton dénué d'empathie comme à son habitude. Alors, qu'a nouveau l'envie de pousser un grognement tout sauf humain, se faisait ressentir. Elle avait bien dit qu'elle avait été adopté par des amis à elle. Alors, pourquoi ce manque d'empathie ? Si pour une raison ou une autre je devais annoncer une mauvaise nouvelle concernant Nala par exemple, je n'adopterais certainement pas un ton aussi robotique. «Elle est tiré d'affaires.» Ajouta finalement Ada après une pause.
Je laissais le soulagement me submerger faisant taire la petite pointe d'agacement que je ressentais tout de même en poussant un soupire soulagé :
- Tant mieux
« Nous avons aussi extrait le micropoint de son bras. La mission est un succès. Venez, vous pouvez toutes la voir, elle n'est pas en sucre et nous avons sans doute plein de choses à nous dire. »
Amelia fût la première à entrer dans la chambre, courrant presque afin de faire un câlin à la blessée. Cette dernière eu d'ailleurs l'air un peu troublée. Je me contentais de faire preuve d'un peut plus de retenue que ma soeur :
- Contente de te voir en un seule morceau.
« C'est un miracle, tu es saine et sauve ! » S'exclama Victoria nous donnant ainsi un apperçu de son nouveau sweat sur lequel était écrit : « RUN FOR YOUR LIFE - FIGHT AGAINST LIVER CANCER »
« On est tous très fiers de vous. Et désolés pour la dernière partie. Vous auriez dû être déposées au port. »
- Au moins, ça nous fera des souvenirs. Plaisantais-je à moitié
Elijah sourit amusé, tandis-que Ada reprenait :
« Les JTs ne parlent que de vous et comment Bébé Nicole s'est échappée de Gilead. »
« Les JTs parlent aussi des documents sur le micropoint et c'est du lourd. Des dizaines et des dizaines de crimes commis par les plus hauts placés. Nos médias annoncent un secret après l'autre et bientôt des têtes vont tomber à Gilead. Notre contact a vraiment bien fait son job. »
- Espérons que la nouvelle de la corruption qui règnait là-bas réussisse a donner un bon coup de pied dans la fourmilière et aide les gens à se réveiller
Ca ne se ferait pas en un claquement de doigt mais une prise de conscience même minime serait toujours mieux que pas de prise de conscience du tout.
« On en est qu'au début mais ça arrivera sans doute.»
« Le gouvernement de Gilead dément farouchement et prétend que c'est une machination de Mayday. » Fit remarquer un autre brun plus jeune
« Evidemment c'est toujours ce qu'ils disent.» Répondit Ada
- C'est ce qui arrive généralement quand un petit groupe ou bien une personne en particulier souhaite détenir le pouvoir sur les autres. A trop y goûter, réussir à la ou les déloger s'avère être compliqué
Encore une fois, c'était l'expérience qui parlait. Même si je n'avais pas envie de m'étendre plus que ça sur le sujet, je devais reconnaître que les situations avaient quelque chose de similaire.
« On y arrivera. Les preuves sont accablantes. »
- Je vous fait confiance. Rétablir l'équilibre peut prendre du temps, mais sans mauvais imprévue, les choses ne peuvent qu'aller mieux
Et comme j'étais a peut près sûre (pour ne pas dire que j'étais totalement positive) qu'aucun nuage de fumée couleur violette ne viendrait les déranger, les choses auraient le temps de se rétablir véritablement et correctement ici.
« Où est Becka... J'veux dire, Tante Immortelle ? »
C'était Nicole/Daisy/Jade qui venait de parler depuis son lit. La fièvre avait baissé, mais avec les médicaments en plus, je comprenais qu'elle soit un peut à l'ouest
« Elle n'est pas ici, tu te rappelles ? Elle n'est pas venue avec nous. »
« Pourtant j'ai cru la sentir avec nous. Sur la plage. »
Victoria ne répondit rien, se contentant de sourire. Très certainement devait-elle penser quelque chose comme « Elle est présente dans ton coeur »
« Ouais... A ce propos. Tante Immortelle, c'est ça ? De son vrai nom Becka Grove ? » Intervint Ada
Victoria Opina
« Désolée, notre contact - Lydia, comme vous avez dit - nous a appris qu'elle était morte.»
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« One family under the sun »
All the wisdom to lead all the courage that you need You will find when you see we are one.
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31 MAI ; 6H30 environ
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