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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Give me a memory I can use ◊ Charlie

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Give me a memory I can use ◊ Charlie _



________________________________________ 2020-09-04, 22:40




give me a memory (i can use)

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D'un dernier geste de la main, elle les saluait d'une vague tranquille. Les quatre adolescents, alignés comme pour une haie d'honneur, bien installés dans le wagon. Départ Londres, sans elle. Ça lui déchirait le cœur toujours de les laisser s'échapper, comme des pétales sans défense emportées par un vent capricieux. Elle ravala son angoisse sans sourciller, c'était déraisonnable de rester aussi inquiète pour de simples vacances. Puis sa mère insistait depuis le début du mois pour que les marmots viennent lui rendre visiter. Toute peur tue, il n'y avait plus que le soulagement pour carcasse de ces adieux à la gare. Enfin seule. Solitude qui effraie quand on ne l'a pas retrouvé depuis longtemps, solitude qui sonne terriblement vrai, solitude qu'elle renflouait sous sa vie de famille, et sa carrière foisonnante. Mais elle nous rattrape toujours, vicieuse solitude qui se glisse de nos chevilles jusqu'à la tête. Tout résonnait tellement bruyamment maintenant qu'elle était là, installée sur le sofa, ses talons balancés dans le coin du séjour, et un verre de vin bien posé sur la table basse héritée de grand-papa. Oh tout est si lumineux, si calme, si rempli, si luxueux. Et dans tout ça que le verre qui se vide à chaque doute qui ressurgit. Pack it up Catherine. Elle se le répète, comme une comptine à un gosse qui refuse de s'endormir à cause du monstre sous le lit. Mais il n'y a personne coincé dans le matelas, que des ombres qui prennent vaguement la forme de frayeurs passées. La nuit porte conseil. Elle s'enquit ce qu'il reste de liqueur, ramasse les talons préalablement délaissés et retourne maussade jusqu'à la chambre parentale. Un lit si grand pour un corps si étroitement recroquevillé. D'un coup sec elle éteint la lampe à son chevet et laisse l'obscurité la bercer.

Routine à peine perturbée. Ou presque. Non il n'y a plus les cinq tasses colorées aux parfums tous différents. Il n'y a plus que son café sans sucre. Pas de cri, musique, ou rire. Pas de vie. Tout se déroule dans un silence religieux, jusqu'à un sifflement. Un seul. L'écran du cellulaire s'illumine. Un message, dont elle ne reconnaît que trop bien le numéro du destinataire. Il faudrait qu'on parle. Oui, il le faudrait. Mais j'ai terriblement que tes mots me laminent, que les miens te dévorent et qu'il reste de cette conversation que nos âmes esseulées. Le café désormais tiède calme toute forme de romantisme désespéré. " Viens à la maison, ce soir à 20h30. Je t'envoie l'adresse. ". Chemisier rose pâle coincé dans son pantalon taille haute, son parfum, le même depuis vingt ans, et elle s'enfourne dans sa voiture bien trop lisse et cotée. Oh confort si détestable. Ce soir elle le fera jalouser. Il crèvera de jalousie devant tout ce qu'il a perdu, elle pourrait parier avec le diable que son ego serait toujours aussi certain de gagner. Compétitive à souhait oui, mais ne pourrait s'en plaindre du haut de sa tour de Babel impénétrable. Bureaux gris et identiques mais toujours ces baies vitrées si élégantes, darling. Elle a l'impression de se jeter dans le vide, projection mentale comme dirait Amélie Nothomb. Elle pourrait s'éterniser là sans entendre le temps s'écouler. Enfin si ce n'est s'il n'y avait pas Harrison qui gueulait en resserrant le noeud de sa cravate: « Catherine Los Angeles au téléphone.». Soit. Elle lève les yeux au ciel brièvement, juste assez pour que ce soit agaçant et décroche. Routine à peine perturbée.

« Il est 20h28, Harrison. Je devais quitter le building il y a quinze minutes, au moins. Je ne supporterais pas d'avoir à consacrer plus de temps pour rattraper tes erreurs d'imbécile. On finira demain. Tu t'occupes de la fermeture de l'étage.» Pinçant son nez d'un air plus qu'ennuyé, elle s'en allait remettre dans l'évier les deux tasses qui leur avaient servi à carburer ces dernières heures. Expirant outrageusement bruyamment, elle jetait un dernier coup à la vitre qui lui exposait toute la ville. Storybrooke et ses histoires; bonnes ou mauvaises, organe bouillant de la cité si vivante. Alors que son esprit tout entier se baladait dans les quartiers et ses souvenirs, c'est d'un bond qu'elle se rappela pourquoi elle était toute irritée. En retard ! Et Dieu sait comment les Bowes détestent le retard. C'est bien simple, leur slogan le plus simple serait: ponctualité, courtoisie et bonté. En toute modestie, bien sûr. Elle filait dans sa voiture, fit un bond à la pizzeria au coin de la rue, et revint en vitesse jusque chez elle. Et il était déjà lui, oui. Sur le perron, dans l'attente. Elle qui craignait qu'à la moindre seconde d'attente il eut déguerpi comme il en avait l'habitude. Non, non, pas cette fois. Ce soir, ils allaient peut-être rattraper une jeunesse fougueuse, incontrôlable, pour devenir des adultes responsables. Oui, ce soir rimerait avec l'heure d'affronter ses responsabilités. Comme avouer que depuis dix-sept ans, elle élevait ses enfants sans qu'il n'eut jamais rien su. Ca n'allait définitivement pas à être facile à décortiquer de sa poitrine toute anxieuse, mais elle devrait y arriver. Il le fallait.

Elle s'extirpa de la banquette avant, et eut pour seule réaction un sourire contrit, poli, l'un de ceux qui veut dire: je suis submergée par l'émotion, ou pas rien du tout, mais il y a quelque chose là qui se passe dans mon corps et je ne sais pas quoi faire alors je souris comme une idiote car il ne me reste plus que ça pour garder la face. Assez rapidement, son visage reprit une allure renfrognée, méfiante. « Je suis désolée, tu me connais, je déteste être en retard. J'ai eu un empêchement au travail. Pour me faire pardonner, je nous ai pris des pizzas. J'espère que ça ira. » affirma-t-elle dédaigneusement. Haussant les épaules, elle lui donna les cartons avec un semblant d'indifférence. Ils étaient des inconnus aujourd'hui, comment agir l'un envers l'autre avec le coeur si lourd ? L'indifférence, c'est qu'elle savait le mieux mimer. Aussi s'adonnait-elle à ce regard fuyant, ses mains trifouillant dans son sac à main pour récupérer les clés. Cling, cling, la porte s'ouvre, ils entrent. Home, sweet home. Les photos des enfants pas même cachées sur les étagères, elle n'y avait pas pensé. Elle pensait à tout ce qui pourrait lui donner l'indice d'une vie infantile, dans l'espoir de les masquer à temps. Mais il ne fallait pas se leurrer. Ce soir, il découvrirait enfin la vérité.


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________________________________________ 2020-09-06, 15:26

“Malheureux doit trouver plus malheureux que lui..."






Charlie errait dans les rues de Storybrooke. A vrai dire, c’était monnaie courante pour lui. Il vivait là, dans ces rues. Oh, de temps en temps, il allait dormir dans sa caravane, placée sur un des terrains vagues de la Ville. Mais généralement, il aimait bien dormir aussi dehors, surtout quand il faisait beau. Rien n’était plus beau que de s’endormir dans le parc, à la belle étoile. Toutes ses journées étaient différentes, et chaque jour un nouveau petit job ou une nouvelle petite arnaque se profilait. Il fallait bien vivre. Avec Lady, il avait abandonné ces vieux travers de petit délinquant. Mais… Depuis qu’il était seul, et qu’il avait une bouche à nourrir, il mettait… le paquet.

« Bien sûr qu’elle est en état de conduire. Hé, mon gars, si t’es pas capable de payer 500 dollars pour cette merveille qui en vaut 10 fois plus, alors j’peux rien pour toi... »


Dans le parking souterrain du centre commercial, il était appuyé sur la voiture qu’il avait récupéré. C’était une Ford Mustang, des années 80. Toute pourrie certes… Mais c’était quand même une Ford Mustang. Les bras croisés, Charlie resta assis et fit face à l’homme qui voulait lui acheter cette merveille. Un monsieur tout le monde en somme. Vêtu dans un costume trop grand pour lui, et qui visiblement sortait du job. Un travail de bureau ennuyeux, où il devait passé son temps à regarder les annonces d’occasions et à rêver. L’homme passa sa main derrière sa nuque, gênait, et finalement, sortit les 500 dollars en liquide.

« Allez, j’la prends. »


Charlie tendit la main, et dans un mouvement classe et gracieux, échangea les dollars avec les clefs. Bon, en réalité, c’était une voiture qu’il avait récupéré à la casse et qu’il avait réparé lui même rapidement. On jetait vraiment n’importe quoi à notre époque.

« Hé bah voilà. M’sieur à l’sens des affaires… Elle est à toi. Bon, faudra la retaper. Accélère pas trop au début. Si y’a un problème… J’pourrai pas l’résoudre. Que dieu t’bénisse. »


Et faisant secouer les dollars, il quitta le parking. Marchant avec calme et grâce, Charlie remit ses lunettes aviator et reprit sa route vers les rues de Storybrooke. Il avait tellement d’assurance, qu’on pouvait mettre une petite musique de James Brown à chacun de ses pas. Une veste en jean Levis délavée, et un jean de même couleur et de même marque faisait office de costume pour les affaires d’aujourd’hui. Dessous, un t-shirt jaune uniforme et sans marque donnait un aspect plus contemporain à sa tenue. Tout en marchant, il saisit son téléphone dernier cri, qu’il avait récupéré derrière un camion de livraison en échange d’un service et commença à pianoter sur son téléphone. Le numéro, il le connaissait par coeur. Et ce qu’il avait à dire était très simple.

« Faut qu’on s’parle. Et vite. Charlie. »

Puis, d’un mouvement classe et élégant, tout en chantonnant, il disparut au coin de la rue.

Plus tard, devant chez Lady.

Les bras croisés, Charlie attendait. Un peu contrarié par son retard. D’habitude, c’était lui qui était en retard. Mais là, il avait pris de l’avance. Après tout, il avait besoin d’explications. Le visage un peu fermé, il regarda sa superbe montre, tout en attendant de manière de plus en plus impatiente. A l’issue de la Malédiction, il avait cherché Lady. Pour lui dire qu’il regrettait d’être parti. Pour lui dire qu’il l’aimait. Qu’il voulait une deuxième chance. Mais quel n’avait pas été sa déception, quand il avait appris par contact interposé son départ pour Londres. Soupirant, il attendit, tout en se remémorant les dernières années.
D’abord, il y avait eu la tristesse, la vraie. De l’avoir perdu une deuxième fois. Puis, cette tristesse qui n’était du qu’à l’amour s’éteint peu à peu éteinte. Car l’amour avait disparu avec le Temps. C’était des choses qui arrivaient dans la vie. C’était ainsi, le Temps efface tout. Il avait continué de vivre de lit en lit, de fille en fille, sans plus jamais vouloir se poser en quelque part. Il s’était refusé d’aimer, car la dernière expérience avait été douloureuse.
Il n’avait vécu que pour Ange, et s’était raccroché à elle. C’était tout son amour. Il allait vers elle. Après tout, c’était sa fille unique, et elle méritait son coeur plus que quiconque. D’ailleurs, c’était pour ça… Qu’il avait demandé absolument à voir Lady. L’amour était parti, mais Charlie avait besoin de se reconstruire. Il devait savoir, pourquoi elle ne l’avait pas suivi quand il était parti pour la liberté. Et… Elle devait savoir pour Ange. Certes, c’était une fille qu’il avait eu avant de connaître Lady mais… C’était par pur politesse qu’elle devait savoir. Ca et… Charlie eut un léger tique du visage. Un brin de jalousie. Oui. Il voulait qu’elle se rende compte qu’il était un bon père, exemplaire. Et qu’on pouvait allier liberté et paternité. 
L’objectif de la soirée était donc simple. Elle arrivait, il exposerait les faits, et lui renvoierait à la face qu’elle avait tout gâcher. C’était une légère pointe de haine. Et la haine était proche de l’amour… enfin, c’était tout ce qu’il restait à la fin.
Massant ses sourcils et son arrête du nez, Charlie chassa cette idée de son esprit. C’est à ce moment précis qu’elle décida d’arriver. Belle, élégante, raffinée… Même si l’amour n’était plus là, Charlie ne put s’empêcher d’avoir une petite boule au ventre. Tout lui revint au visage à cet instant précis. Tout ces souvenirs… De plus, l’enveloppe corporelle que lui avait donné la Malédiction correspondait parfaitement à ce qu’elle avait toujours été à ses yeux : Une Princesse.
D’un air mesquin et espiègle, il leva le nez et sourit en coin pour dire :

« Travail, obligation, droiture, soit belle et tais toi… Ouais, j’connais. Sympa pour les pizzas… »


Sur la dernière phrase, il ricana. Toujours les bras croisés, le nez en l’air avec une expression hautaine sur le visage, il la laissa passer sans rien dire. Il la dévorait des yeux. Elle était vraiment belle. Quand elle eut ouvert, il rentra comme chez lui. Charlie était comme ça. Il était partout chez lui. Par réflexe, il posa sa veste et la jeta sur un des fauteuils du salon. Puis, les mains dans les poches, il fit le tour du propriétaire.

« C’est vraiment superbe ici ma belle. Tu t’es surpassé… J’aurai aimé vivre dans un truc pareil à un moment donné d’ma vie. Et... »


Ses yeux allèrent sur un meuble. Dessus, des enfants étaient alignés. Derrière un arbre de Noël et dans un appartement qui semblait de style londonien. Sa voix se serra et son estomac aussi. Sa voix changea, elle se fit plus neutre, plus vide plus… muette.

« Tu… tu as des enfants ? »


Ca alors. C’était lui qui était venu lui dire qu’il avait une fille. Et là, quatre enfants étaient assis au pied du sapin ! La petite garce… Charlie eut l’impression de prendre une gifle en plein visage.

« T’as pas perdu de temps après mon départ à s’que j’vois. »


Et, dans une lenteur extrême, la curiosité l’emporta et il s’avança vers les photos. Quatre filles et un garçon… Son regard alla d’instinct vers le garçon.

« C’est drôle il me ressemble ! T’as pris un père qui m’ressemblait ? Marrant ! T’as pu t’empêcher de... »


Mais, tout en tournant sa tête pour se moquer d’elle, les éléments du puzzle et l’âge des enfants hypothétiques s’assemblèrent. Il devint livide. Blême, et vacilla.
C’était une bonne première rencontre non ?




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________________________________________ 2020-09-18, 15:04



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Rien n'avait changé, et c'était terriblement douloureux. Le genre de choses qui fait mal à l'inconscient, sans colère, sans désespoir, mais cette saveur trop amère qui prend la gorge, la tête et le corps tout entier qui s'enferme dans sa fausse neutralité. A peine ouvrit-il la bouche qu'elle levait déjà les yeux au plafond, réflexe que son visage n'avait pas eu le temps d'oublier. Lui insupportable, elle titillée. Fuis-moi, je te suis, suis-moi je te fuis, au jeu du chat et de la souris ils étaient tous les deux perdants. Ou gagnants. Avec le temps, on se contente des plus petites victoires. « Bla bla bla. On ne t'a toujours pas appris que ton sarcasme était répugnant ? » rétorqua-t-elle. Toujours pas un regard. Comme Médusa, elle craignait qu'en le toisant, elle le transforme en statue de sel. Ou pire, en souvenir trop sincère. Porte ouverte, il s'installa comme à son aise. Elle le suivit, bien moins confortable, des tics nerveux venaient la parasiter, elle qui camouflait tout si bien se laisser aller à triturer l'une de ses mèche, les yeux ronds, et les lèvres pincées. Elle observait le séjour sans un mot, jusqu'à ce que l'inévitable se produise. Elle lui jeta un coup d'oeil, bref et discret, mais trop long pour sa poitrine qui s'emballa d'un brasier incontrôlé. Charlie Tramp, odieusement irrésistible. Et bien sûr, drôlement fier de l'être. Argh, seigneur, pourquoi ? Elle qui tenait tant à rester ce mystérieux charme insensible redevenait la gamine dévouée lorsqu'il s'agissait du fripon incorrigible.

Elle enrageait de plaisir lorsqu'elle le vit lorgner sur chaque parcelle de la maison. Elle se souvenait de chaque meuble, comme elle l'eut poli, les rideaux comme elle eut pris du temps pour trouver le tissu adéquat, la couleur qui ornait les murs pour lesquels elle avait évidemment engagé les meilleurs peintres, tout avait été parfaitement calibré, décidé. Et aujourd'hui, elle rayonnait de son pouvoir bien superficiel. Ce qu'elle l'avait, lui ne l'avait pas, et il n'aurait qu'à la jalouser jusqu'à sa mort qu'elle lui en voudrait tout de même éternellement de l'avoir quitté. « Oh merci. Mais tu sais, il faut travailler dur pour entretenir une telle maison. Enfin, encore faudrait-il savoir travailler n'est-ce pas ?» Oh, ce qu'elle aimait le descendre, oui très bas, c'est ça, six pieds sous terre, là où même les lièvres n'iraient pas se conforter. Lui rappeler qu'il n'était que le paresseux qui l'avait abandonné. Lui rejeter la faute était tellement plus facile, faire délibérément l'aveugle. Grandes responsabilités, elle qui chérissait ce mot le voyait désormais comme un bien drôle de retour à l'envoyeur. A son tour d'assumer.

Elle le laissait à son inspection méticuleuse du séjour. Pendant ce temps, Lady s'immisçait dans la cuisine. Les réflexes étaient automatiques: le frigidaire, le tire-bouchon, une bouteille fraîche de Chardonnay, servie dans deux verres à pieds qu Charlie ne pourrait jamais s'offrir avec son quotidien de vagabond. Plaisir superficiel qu'elle exhibait sans même réaliser qu'il ne valait rien. Elle lui tendit un verre, et commença à boire dans le sien. Pas la peine de trinquer, il n'y avait plus rien à célébrer. Qui plus est, si poison il y avait, il serait dans les mots, pas dans la liqueur. Et le sujet qui fâche interrompit brutalement leur bataille de reproches à deux balles. Que-quoi-des enfants-moi ? Non, vous faites erreur. Je-moi, berk ! Je déteste les enfants, berk, berk, berk. Puis regardez-moi cette taille fine, sûre qu'aucun marmot ne l'a déformé, attendez. Sauf que non, la vérité puante, c'était toutes les photos de classe, les portraits pour Noël étalés dans le séjour. « Euh, oui. » répondit-elle simplement en observant Charlie. Son regard traînait, suivait à la trace ce que les yeux de l'amant passé regardait lui aussi. Et il inspectait minutieusement chaque détail de la photographie qui datait de la fête du nouvel an dernier. Rire jaune, il fit gauchement la comparaison de ses ressemblances avec le fiston. Elle, elle ne rit pas. Quand il comprit enfin qu'elle ne riait pas, que la ressemblance était trop flagrante, que les dates correspondaient, son visage entier pâlit. Presque pris d'une fièvre instantanée. Elle vint rapidement lui saisir les épaules pour l'installer sur le canapé. « Il vaut mieux s'asseoir pour cette conversation. ».

Nerveusement, elle harponna le paquet de blondes caché derrière deux, trois bouquins, et le déposa sur la table basse, pour que m'sieur puisse à son tour se calmer sous la nicotine. Se mit à fumer comme incendie incessant. Marchant d'un pas pressé en faisant le tour de la pièce. Lui attendait, là, blême, assis sur le cuir, dans un silence profondément oppressant. Comment commencer une telle révélation, quels mots étaient capables d'extirper un aussi lourd secret ? Oh, bonjour, au fait, tu as quatre enfants. Non, non. Ca ne pouvait pas. Elle ne prenait pas même le plaisir de fumer, le geste était mécanique, rapide et inquiétant. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Charlie ? C'est toi qui as choisi de partir, de laisser cette vie derrière toi. C'est- c'est toi !» l'accusa-t-elle en le pointant parfois du bout de sa clope, son regard s'embuait de larmes. Oh mais Lady ne pleurait pas. Jamais. Elle inspira, écrasa le mégot sur le cendrier, et s'installa à son tour, à quelques centimètres de lui sur le sofa. « Je t'ai cherché pour te dire tout ça. Je te le jure. Mais tu n'étais plus là, et il y a eu Londres, le temps qui passe. Les enfants étaient heureux. Qu'est-ce que j'aurais du faire ? Tu n'es pas leur père. Seulement... Un géniteur. ». Elle affirmait le tout, cette fois, regard frontal, sourcils froncés, mais avec assurance. Se perdre dans ses excuses, c'était la seule chose qui lui restait pour couvrir la honte. La honte du mensonge, du non-dit, du si seulement tu étais resté, tu n'aurais rien manqué.
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________________________________________ 2020-09-25, 13:16

“Malheureux doit trouver plus malheureux que lui..."






Charlie s’assit, comme frappé par la foudre. Alors qu’elle s’allumait une clope et qu’elle se servait un verre de Chardonnay, il ne dit rien, ne fit rien. Ne bougea pas. Puis, l’inévitable se produisit. Le maigre sentiment d’amour qu’il avait eu en la voyant se transforma en une haine profonde. Elle l’avait cherché ? Elle l’avait vraiment cherché ? Ses yeux sortirent presque de leur orbites quand elle lui porta le coup fatal. Un géniteur. Un… Géniteur.
Sans un mot, Charlie leva sa main. Bien évidemment, qu’elle n’allait pas ciller. Il ne l’avait jamais frappé. Il ne s’était battu que pour se défendre, et ce n’était absolument pas le genre de frapper pour passer sa colère. Non. Sa main se referma sur la bouteille de Chardonnay. Alors, il la porta à ses lèvres en s’asseyant au fond du canapé. Puis, il but. Une, deux trois, dix gorgées. La bouteille était à moitié vide quand il eut terminé de boire. Dans un mouvement disgracieux, il s’essuya les lèvres et la regarda droit dans les yeux.

« Tu n’as pas le droit de dire ça. »


Puis, il rebut. Encore. Plus. De la bouteille, il ne resta qu’un fond en moins de quelques secondes. Par politesse, il la déposa devant elle pour qu’elle puisse se resservir un autre verre. Son temps était compté. Dans quelques minutes, il serait ivre. Attrapant le paquet de cigarette, la main tremblante, il en renversa la moitié sur la table basse et balaya ces dernières d’un revers de manche comme si c’était simplement de la poussière. Il ne lui avait pas fallu longtemps avant de briser cet endroit si plein de propreté ressemblant à une maison témoin.

« Si tu m’avais cherché, correctement, tu m’aurais trouvé. »


Il s’alluma sa cigarette, et tira plusieurs bouffées. La tête commença à lui tourner, et, les remords arrivèrent. S’il était resté, ça aurait été différent. S’il n’était pas parti, ça aurait été autrement. Le coeur lourd, il pointa Catherine du doigt d’un air accusateur.

« C’est ta faute. Si tu avais accepté de quitter ton confort personnel, on serait ailleurs à l’heure qu’il est ! Tu n’as pas agi par amour ! Tu as agi par égoïsme ! C’est toujours la même chose, Cathy. Toujours. »


Il s’était levé. Et, la cigarette a moitié fumée, il l’écrasa sur la table basse sans se soucier du cendrier et alla directement aux photos, dont il se saisit pour les regarder. Ses yeux s’embuèrent de larme à son tour, mais elles coulèrent. Lui, avait toujours été entier. Un sourire magnifique, passa sur ses lèvres.

« Ils sont sublimes. »


C’était la vérité. Et c’était les siens. Quoi qu’elle en dise. Son regard se posa alors sur elle. Avec calme, mais les mains tremblantes, il déposa le petit cadre calmement sur le meuble et l’observa une dernière fois du coin de l’oeil.

« Nous verrons ce que le tribunal en décidera. Si tu n’es pas en mesure de leur annoncer qu’ils ont un père, et que ce dernier n’a pas été mis au courant par leur mère de leur existence, je m’en chargerai. C’est dommage pour toi… Je couche avec une excellente avocate. »


Il avait dit cela en penchant la tête, d’un air mauvais. Pour la blesser, pour lui faire mal. Pour se venger. Alors, sans le moindre mal, il s’avança. D’un pas déterminé, il arriva proche d’elle. Ses yeux à quelques centimètres des siens. Une boule se forma dans son estomac. Les histoires d’amour ne sont jamais celles des contes de fées. Doucement, il passa sa main sur son visage.

« Nous créons nos propres démons. »


Et, sans lui demander son avis, il l’embrassa. Puis recula aussitôt et balaya la salle du regard. Toujours sous le coup, il vacilla. Ah, non c’était le Chardonnay qui faisait ça. Il tenait bien l’alcool, mais il y avait quand même des limites. D’ailleurs, il venait juste de se rendre compte qu’il l’avait embrassé.

« J’aurai pas du. »


Et, il voulut partir, mais, s’effondra au milieu du salon, la tête tournant autour de lui de manière intempestive. Qu’elle appelle les flics. Qu’elle s’en serve contre lui. Il en avait plus rien à foutre. Plus rien. Elle lui avait pris beaucoup trop. Ce baiser volé n’était que justice, et cette bouteille de Chardonnay but à la sauvette n’était que vengeance.





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________________________________________ 2020-10-04, 22:48



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La bombe était lâchée, terrorisme romantique, de ceux qui déchirent les sentiments, font fondre les egos trop fiers, et pleurer les coeurs aux plaies à vif. Lui venait d'avaler tous les mots, oreilles alertes mais la bouche close et le corps affreusement immobile. Alors qu'il leva sa main, elle eut pour seul réflexe ridicule de secouer son buste d'un geste automatique. Pas plus. Comme si son corps savait bien au fond que le poing de Charlie ne s'abattrait jamais sur son visage. Aussi lui avait-on toujours appris de se méfier des instants de vérité comme celui-ci, mais l'instinct était là juste: les doigts s'agrippèrent à la bouteille. Qu'il engloutit. Comme l'un de ces ogres qu'on décrit dans les contes de fée, de ceux qui boivent du sang de vierge, et qui tabassent des moutons pour leur arracher la laine. De ce genre de monstres qui fascine et terrifie, qui frôlent assez le réalisme pour qu'on craigne leur présence bien secrète sous notre lit. Et la bouteille, elle se vidait comme si elle venait remplir son foie d'une étrange haine. Celle de l'homme alcoolisé, à la vision floue, au coeur meurtri, et aux mouvements maladroits. Oh qu'est-ce qu'elle le détestait à cet instant. Détestant ce cliché trop vrai, cette image si pure de lui qu'elle avait tenté de garder, la gamine crédule qu'elle avait été aurait jubilé de le voir souffrir autant de ses simples mots. Le pouvoir qu'elle avait sur lui, là, en cette seconde fuyante. Reine d'une blessure bien fraîche, trahison digne d'une MacBeth. Et lui, comme le dramatique héros qui se confortait dans le Chardonnay luxueux, il n'en laissa qu'avec une prétendue galanterie le fond. Elle ne prit pas. Hors de question de s'abaisser à cette imposture ridicule. Oui, ridicule. Elle voulait lui rire à la figure simplement pour l'humilier davantage.

Mais son regard s'attarda sur les portraits de famille qui trônaient sur la bibliothèque. Non, elle devait penser à eux avant de foutre tout ça en l'air. C'était leur bonheur à eux, l'objectif. Ce n'était plus l'heure de réparer un amour délaissé. Elle l'avait cherché, ça oui et l'entendre penser le contraire, titillait sa frustration. Mais peut-être que ce qu'il y avait de plus attristant c'était le fond de vérité. Elle s'en était toujours voulu de ne pas l'avoir retrouvé, d'avoir été un Thésée aveugle au fil d'Ariane, incapable de protéger l'amour avec un grand A. Elle avait mis une croix sur ce rêve de petite fille depuis. A quoi bon persister ? Une autre réalité leur avait déjà prouvé qu'ils étaient destinés au bonheur féerique. Si dans celle-ci, ils n'avaient pu la reproduire, c'est peut-être que ce monde là n'offrait tout simplement pas ces opportunités.

« Tu me parles d'égoïsme, toi ? Toi ?! Je t'interdis de m'accuser de ça! Pas quand j'ai passé tant d'années à t'aimer et que TU as choisi ta liberté au prix de m'abandonner. TU m'as laissé tomber!».

Elle sentait bien que le même conflit n'allait que se répéter, le même dilemme cornélien. Du moi ou ta liberté. Du moi ou tes sorties tard le soir. Du moi ou tes errances sans règles. Du moi ou tout. Ou plus rien. Ou je ne sais plus. Merde. Le séjour devenait un dépotoir, modeste représentation de ce qui se tramait à l'intérieur. Une catastrophe sans nom, une tempête infernale et dévastatrice. Qui casserait ce joli confort qu'elle avait chouchouté depuis dix-huit ans. Il se mit à pleurer, non des reproches particulièrement ciblés et répétés de Cathy, mais c'était le fait de voir ses enfants pour la première fois. Et incroyablement, elle sourit. Elle aurait aimé vivre ce moment plus tôt, oui. Elle aurait aimé qu'il soit là, à l'hôpital, elle aurait aimé qu'ils les étreignent tout nourrissons qu'ils étaient. Mais ça n'avait pas été le cas, et ce n'était plus rattrapable.

« Si le père n'était pas parti, il aurait été mis au courant.», décocha-t-elle du tac au tac.

Moue affreuse sur son visage habituellement angélique. Elle ruminait. Comment osait-il lui donner morale de ses bonnes mœurs et oser s'en vanter en profitant des constitutions ? Il ne les connaissait même pas, elle ne craignait rien de ses menaces juridiques portées en l'air. Charlie la connaissait trop bien. Il rajouta l'argument fatal, celui qui la ferait vrombir de haine. L'avocate, sublime s'imagina-t-elle évidemment, qu'il couvrait de son désir charnel. L'enfoiré. Et elle se mit à sangloter comme une môme incontrôlée, de ses bras elle le chassait mollement. Pas assez fort, puis que visiblement il se rapprochait.

« Je me fous- je me fous de savoir avec qui tu couches! Comment tu peux- Je me fous- Je-»

Tandis qu'elle cessait progressivement de renifler, lui s'approchait. Pas même blessé ou effrayé. Et ca ne l'empêcha de mettre en œuvre son baiser volé, ses lèvres venant brutalement la couper dans son flot de paroles fausses. Elle resta, comme tétanisée. Le regard figé sur l'homme qui se mit à vaciller et s'écrouler sur le tapis. Sa lèvre inférieure se mit à trembler, alors qu'à son tour, elle s'installa à genoux à ses côtés. Larmes séchées, mais de grosses tâches noires de mascara trahissant la rage qui l'avait tantôt traversé. Son nez, lui, reniflait encore timidement. Et sa voix, chevrotante, murmura:

« Je suis tellement désolée.»

Coup de grâce, et alors que ses longs doigts gracieux vinrent caresser les cheveux ébouriffés de Charlie, Cathy posa son front contre le sien. Pas de baiser, pas encore. Seulement cette proximité tellement manquée, alors que son visage venait se frotter doucement à celui de l'amant passé. Semblant à l'une de ces salutations d'esquimau, toute en tendresse. Et lui rappelant, inévitablement, cette Bella Notte qu'ils avaient passé, le museau se faisant rouler des boulettes parfumées à la tomate. Douce vie antérieure...

« Je veux que tu les rencontres. Je te le jure. J'attends ce moment depuis si longtemps...»

Joue contre joue, souffle court, et les prunelles encore humides. Du bout des doigts, elle tâtonna pour retrouver le portrait qui était désormais sur la table, et le saisissant, lui présenta, encore toute émue:

« Prudence, Constance, Clémence, et Scamp. »
love.disaster


Charlie Tramp
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Charlie Tramp

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Bravo la Mairie ! Beau travail !

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Prends ce couteau. Cadeau.



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________________________________________ 2020-10-10, 15:21

“Malheureux doit trouver plus malheureux que lui..."






Charlie se réveilla brusquement. Il était allongé dans le canapé. L’ancien chien du mettre un moment avant de se rendre compte où il était et ce qui s’était passé. Quelques secondes passèrent et… Il retira le plaid qu’il avait sur lui pour s’asseoir. Morose ; il regarda Cathy d’un air un peu hagard.

« Grrgn... »


Il avait mal à la tête. Son regard passa autour de lui encore une fois, puis il mit la main dans ses cheveux lisses et posa ses mains sur la table basse. Un vieux relent arriva et il arriva à le calmer. Ce n’était pas très classe. Mais il était comme ça. D’ailleurs, ça lui faisait presque plaisir de faire ça devant Lady qui détestait ça.

« Ok ok ok ok... »


Il répéta plusieurs fois ok. Il avait vraiment mal à la tête. Charlie le savait, à l’heure actuelle, il était piégé ici, incapable de bouger et de se relever. Ni même de faire quoi que ce soit mis à part parler. Son regard se porta sur la bouteille de Chardonnay au sol.

« Bon. J’ai encore briller par mon élégance à s’que j’vois ! »


Un sourire, un sale sourire moqueur passa sur son visage. Il avait regardé Lady, comme… Si ce n’était pas grave. Comme si c’était tout à fait naturel d’avoir vider une bouteille de vin, s’être évanoui à cause du taux d’alcool et d’avoir comaté pendant une ou heure ou deux. D’ailleurs son regard passa sur l’horloge. Aîe. Ange devait l’attendre pour manger. Il fallait qu’il parte d’ici.

« T’as pas essayé de m’embrasser ? J’sais pas si j’étais trop saoul, ou quoi que ce soit d’autres, mais je t’ai entendu murmurer des trucs. Et t’étais affectueuse. J’ai du rêvé. »


Charlie regarda autour de lui, et sans aucune gêne, il se servit de l’eau. Buvant à même la carafe, comme le fond les gens qui sont seuls chez eux, ou très mal élevés. Ca pouvait paraître grotesque et écoeurant… Mais Charlie avait toujours une certaine façon de faire les choses de manière spontanée, que ça lui donnait une certaine forme de charisme.

« Bon. Ok. J’vais tout te dire. Tu m’as dit la vérité, j’te la dois aussi. »


Il s’installa dans le canapé. Il avait envie d’une cigarette, encore. Mais il savait aussi que si il se lançait là dedans, la nicotine allait doubler son mal de crâne. Non, mieux valait attendre. Passant une main sur son visage, il poursuivit :

« En fait… J’suis jamais revenu car… J’ai trouvé ma fille. »


Il y eut un léger silence, puis, Charlie trouva finalement la force de continuer en buvant encore à même la carafe.

« Quand j’me suis tiré des chez les Darling, j’étais prêt à revenir. Tout abandonné pour toi. Puis j’l’ai rencontré. Ange elle, s’appelle. Sa mère et moi on s’est rencontré avant que je te connaisse. Quand j’trainais avec ma bande. J’ai jamais su que j’étais son père, car elle a été adopté plus tard. Mais grosso modo… Quand j’suis parti, j’ai rejoins la bande. Elle y était. Au début, on savait pas trop, puis finalement, on ne pouvait pas s’tromper. Alors j’ai décidé... »


Son regard passa sur Cathy. Ses joues devinrent un peu rouge de honte. Mais, il trouva la force nécessaire en lui pour continuer.

« Alors j’ai décidé d’rester et de l’élevé qu’avec moi. C’est pour ça qu’tu nous as pas trouvé. Parce que j’étais parti ailleurs avec elle. On avait quitté la ville. J’savais qu’elle, elle m’aimerait toujours. J’savais qu’elle, elle serait prêt à tout pour moi. J’savais qu’elle respectait ma liberté, et qu’elle m’aimait pour ça. Du coup, j’ai choisi. »

Il en avait les larmes aux yeux. Finalement, il trouva la force de se lever. Et, dans une mimique étrange d’un homme qui est encore un peu ivre, il leva le doigt vers Cathy et finit par ricaner.

« S’qui fait qu’les ptits ont une grande sœur. Et s’qui fait qu’tu vas encore plus me détester parce qu’il faut tous les mettre au courant… Donne moi une date dans ton agenda si chargé, et on organise tout ça... »





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