« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [WI] Under your umbrella (Icy Coconut aka Kliego)

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Skylar T. McMillan
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Skylar T. McMillan

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"Si tu veux mon avis Kowalski, même quand tu passes une journée horrible, il y a toujours un truc de pire qui peut arriver. Par exemple..."

"Bonjour mon petit peuple à moi. Soyez joyeux, votre roi est arrivé !"

"Ouais enfin tu vois ce que je veux dire."

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"Je vais passer les prochains mois à me battre aux côtés de mecs qui ne t'arrivent même pas à la chevilles. Je vais finir par m'ennuyer, moi."

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[WI] Under your umbrella (Icy Coconut aka Kliego) _



________________________________________ 2020-11-08, 17:54


Under your umbrella
Je m'appelle Hargreeves. Diego Hargreeves.


Ouvrant lentement les yeux sur un décor d’un blanc immaculé, je tentais de reprendre mes esprits, passablement secoué par mon sommeil de la veille. Des cauchemars j’en faisais régulièrement. Cela avait commencé dès le jour où j’étais rentré de la guerre. Dans mes faux souvenirs, cette expérience avait été la plus traumatisante de ma vie. Le combat ne me faisait pas peur, au contraire il me grisait. J’aimais ce sentiment de me battre pour mes idéaux. J’aimais cette sensation d’être invincible, d’être le plus grand des super-héros de cette planète. Mon ambition dans la vie se résumait à ça, être un sauveur qui n’hésitait pas à repousser les obstacles les plus infranchissables pour sauver même une seule vie innocente. Mon traumatisme ne reposait donc pas sur la guerre en elle-même mais sur cette horrible trahison que j’avais subite. Il n’y a jamais rien de pire que de savoir que les êtres dont vous vous sentiez le plus proches jouaient un double jeu.

Mais cette nuit c’était un tout autre cauchemar qui avait transformé ma nuit en une véritable épreuve. Je ne me rappelais pas exactement tous les détails. Ce songe avait éclaté dans ma tête comme des centaines de pièces de puzzle que je ne parvenais pas à rassembler correctement. Une machine digne des plus étranges créations de Kowalski, une sorte de trou noir s’ouvrant sur du vide, l’étreinte de Julian qui me serrait à m’étouffer entre ses bras et enfin ce claquement… cet horrible claquement si caractéristique du monstre qui m’avait lui-même trahi alors qu’il était ma nageoire droite sur le champ de bataille. Que s’était-il passé exactement ? Vers quelles aventures cette histoire m'avait-elle encore entraînée ? Est-ce que mon Queue Rayée allait bien ? Pour le moment je n’avais aucune réponse à ces questions. Mais quelque chose avait changé c’est certain.

« C’est qui Julian ? »

Encore sonné, je sursautais en voyant une jeune femme sauter sur mon lit. Le teint basané, ses grands yeux noirs me scrutaient avec la plus grande des curiosités. Habillée d’une combinaison blanche, dont la seule touche colorée consistait en une jaquette beige qu’elle portait jusqu'aux coudes, elle ne semblait pas connaître les notions de base en matière d’espace personnel.

« Laisse-moi deviner… c’était le prénom de ton père que tu suppliais à genoux de te pardonner d’avoir été un si mauvais fils pour lui. Ou alors… Ooooh non, c’est ton petit copain c’est ça ? C’est drôle en te voyant je t’imaginais pas du tout de la jaquette. »

Ne prêtant pas attention au flux des paroles qu’elle débitait, je me rendis subitement compte que mes bras été enserrés par une combinaison de force. Tout s’expliquait alors ! J’étais dans un asile de fou et l’autre folle dingue incapable de respecter mon intimité, c’était ma compagne de chambre ou tout du moins ma camarade d’infortune. Je m’interrogeais de plus en plus sur ma situation. C’était quoi ça, un rêve hallucinatoire ? Il semblait en tout cas que je n’étais plus réellement moi. Mais dans ce cas-là j’étais qui ? Furieux et en colère, je me débattais, désirant me sortir au plus vite de cette situation très bizarre. Mon attitude n’échappa pas à la demoiselle qui laissa apparaître sur ses lèvres un rictus satisfait.

« Qu’est-ce que je fiche, attaché comme un saucisson ? »

Le son de ma voix me surprit. Elle était différente que celle que j’avais d'ordinaire. Cela ne semblait pourtant en rien troublé l’attention de la jeune femme.

« Que veux-tu ? C’est le genre de chose qui arrive lorsqu’on épingle la chemise d’un de ces gardiens au mur. Et toi qui prétendais que tu saurais t’évader tout seul… pas très brillant le loup solitaire. »

Elle s’approcha encore de moi, plantant ses deux bras de chaque côté de mon corps. Elle me susurra à l’oreille.

« Tu sais que mon offre tient toujours. »

Elle s’écarta alors pour plonger les yeux dans les miens et m’adressa un rapide clin d’œil. C’était assez perturbant de voir une étrangère aussi proche de moi. Même si ce n’était qu’un rêve, je ne me voyais pas réellement me lancer dans le jeu de séduction auquel elle voulait visiblement que je prenne part.

« Tu parles de quelle offre exactement ? »

« Celle de te faire sortir d’ici. J’ai le bras long tu sais. »


Ne répondant pas tout de suite, notre scène de discussion fut interrompue par l’arrivée inopinée d’un gardien. Très étonné de trouver la folle dingue dans cette pièce qui devait être ma chambre, il l’invectiva immédiatement.

« Lila retourne tout de suite au salon. »

Dans un soupir, elle se releva alors semblant déçue de devoir abandonner la partie si vite. Avant de sortir, elle me fit un signe qui confirmait ce qu’elle me disait à l’instant. Si je voulais sortir, je pourrais m’adresser à elle. Cependant, je devais bien avouer que je doutais beaucoup de son état de santé mental. Était-elle sincère dans ses propos ? Ou n’avait-elle dit cela que pour faire son intéressante ?

« T’as de la visite, Hargreeves ! On va faire en sorte que tu sois un minimum présentable. »


Je vis alors deux autres gardiens s’approcher de moi. Avec un peu d’hésitation, ils me débarrassèrent de ma camisole de force, me laissant entrevoir pour la première fois la couleur basanée de ma peau.

« J’aime autant te prévenir Hargreeves, si jamais tu fais le malin ou si tu piques une colère, tu passeras trois jours en cellule capitonnée. C’est clair ? »

Pour toute réponse, je hochais docilement ma tête. Je comprenais très vite que ce n’était pas dans mon intérêt de faire le malin. Ça ne ferait que rendre mon évasion encore plus compliquée. Je les laissais donc faire et sortis en silence de la salle. Un léger espoir naquit alors en moi, celui que la personne qui m’attendait soit Julian dans le corps de son nouvel alter ego. A nous deux, c’est certain que l’on pourrait se débrouiller pour sortir d’ici. On trouverait alors un moyen de retourner à Storybrooke et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais en y réfléchissant, je me disais qu’il n’y avait aucune chance pour qu’il me retrouve aussi facilement. Tout d’abord parce qu’il s’agissait de Julian ! Mais également parce qu’il n’y avait que très peu de chance qu’il sache que je me trouvais enfermé ici. J’allais très certainement rencontrer une nouvelle personne proche de l’homme que j’étais devenu. Peut-être pourrait-il m’aider à m’échapper mais ça restait à voir.

En longeant les couloirs, je regardais avec une grande attention la baie vitrée qui se trouvait sur ma gauche. Grâce à la lumière ambiante, elle reflétait très discrètement mon allure. A peine plus grand que d’ordinaire, ma masse musculaire était tout aussi imposante. Mes cheveux noir et bouclés se laissaient apercevoir au-devant de mes yeux et je supposais qu’avec ma couleur de peau et mon prénom je devais être de type hispanique. Diego Hargreeves, c’était comme cela que je m’appelais. Je me le répétais à voix basse, sachant que c’était une information cruciale sur ma nouvelle identité.

Une fois arrivé dans la salle de visite, j’y trouvais un jeune adolescent aux cheveux noirs de geai et à la frimousse juvénile. Mon fils peut-être ? Il était vêtu d’un uniforme scolaire et avait un air qui me semblait bien sérieux pour son âge. Un peu comme si j’avais affaire à un homme d’affaire. Les gardiens m’assirent sur la chaise en face de lui.

« Je dois admettre que ton nouvel uniforme te va plutôt bien, Diego. »

Je le regardais très étonné, ne sachant réellement quoi lui dire sans passer pour un gros malade.

« Euh… tu… tu as l’air en forme toi aussi ! Ça fait longtemps qu’on s’est plus recroiser ? »

J’avais terminé cette phrase de manière interrogative, espérant qu’il pourrait m’en apprendre un peu plus sur lui et surtout sur moi. Fronçant légèrement les sourcils, il reprit après quelques secondes.

« T’as eu l’occasion de recroiser les autres depuis qu’on est bloqué dans les sixties ? »


« Quels autres ? »

Demeurant toujours aussi stoïque, il semblait cependant troublé. S’amusant presque de cette situation, il reprit d’un air sarcastique.

« Je me doutais que dans ces années-là il n’y allaient pas franchement molo sur les traitements mais j’avoue que je ne m’attendais pas à te trouver dans cet état-là. »

L’annonce concernant l’année dans laquelle nous nous trouvions me surpris énormément. Comme si le changement de corps ne suffisait pas, voilà qu’en plus je ne trouvais plus dans la même année.

« Quoiqu’il en soit j’ai besoin de toi… de vous tous. »

« Pourquoi ? »

« Pour arrêter une nouvelle apocalypse qui aura lieu dans 10 jours. »

« Une apocalypse, carrément ? Eh ben, on ne peut pas dire que vous vous ennuyez par chez vous. »


J’avais prononcé cette phrase sur un ton à la fois désinvolte et moqueur. Décidemment, ce rêve s’annonçait réellement passionnant.

« Je t’aiderais volontiers mais je… je suis complètement perdu. Je ne suis pas la personne que tu recherches, je ne sais pas comment tu t’appelles et j’ai aucune idée de qui sont ses gens dont tu me parles. »

Irrité par ma remarque, il finit par se relever de sa chaise.

« Bon écoute Diego j’ai pas de temps à perdre avec tes conneries. J’irais les chercher moi-même et toi tu restes sagement ici, pour le moment. »

Quoi il allait repartir… déjà ? J’allais perdre la seule chance que j’avais de pouvoir sortir d’ici ? Non c’était hors de question. Je me relevais alors dans un sursaut et me précipitais vers lui.

« Eh eh attends, mon gars. Tu ne vas pas me laisser seul ici. »

« Je te l’ai dit, j’ai besoin de tout le monde. Mais je crois que ça te ne fera pas de mal de passer un peu de temps ici le temps que tu reprennes tes esprits. »

Je repensais finalement à Julian, me demandant s’il était lié d’une manière ou d’une autre au groupe auquel ce gamin arrogant faisait référence.

« Attends avant que tu partes je voulais te demander… »


« Quoi ? »

Il avait prononcé cette phrase sur un ton agacé. Apparemment cette histoire de fin du monde le préoccupait bien plus qu’il ne le laissait paraître.

« Ça te dit quelque chose toi une grande asperge aux cheveux noirs bouclés avec une tête à faire peur… un abruti irresponsable qui passe son temps à faire des conneries et un gros égocentrique ? »

Après tout, ce Diego n’avait pas l’air si différent de moi. Peut-être qu’il en était de même avec l’alter ego de Queue Rayée. Une fois de plus, il fronça les sourcils.

« J’y crois pas t’es même pas fichu de te rappeler de Klaus ? Remarque en ce qui te concerne, c’est peut-être pas plus mal comme ça. »


« Klaus… tu sais où il est ? »

« Tu crois que si c’était le cas je t’aurais posé la question ? Pfff à mon avis s’il est encore en vie, il a dû finir sous un pont ou dans un squat de drogués. »

Il partit donc sur ces mots, fortement déçu d’avoir trouvé son compagnon d’arme dans cet état. Quant à moi, il était hors de question que je reste plus longtemps dans cet asile d’aliénés. J’avais une mission qui primait à présent sur tout. Il fallait que je mette la main sur ce fameux Klaus et que je le ramène chez nous à tout prix. Le seul problème c’est qu’il fallait que je sorte d’ici. C’est pourquoi, une fois dans l’atelier où m’avaient amené les gardiens, je me rapprochais de la jeune femme qui s’était retrouvée dans ma cellule.

« Et toi… ça marche ! J’accepte ton offre pour l’évasion. »

Je la vis alors m’adresser un large sourire malicieux ravie d’être parvenue à me convaincre de sortir d’ici. Il ne restait plus qu’à mettre son plan à exécution.

acidbrain


K. Julian Andrianamady
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K. Julian Andrianamady

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[WI] Under your umbrella (Icy Coconut aka Kliego) _



________________________________________ 2020-12-08, 16:32

Julian Klaus & Skylar Diego

Under your Umbrella



“Et maintenant ?”
“Je t’avais dis que le moteur surchauffait !”
“Ton intelligence ne te rend pas intéressant…”

Klaus n’avait même pas accordé un regard à Ben quand il était sorti de la voiture qui fumait presque autant que lui. Il s’approcha du capot pour l’ouvrir, pour lui donner de l’air. Il devrait demander ça à Ben, qu’il lui laisse de l’air car là, il le pompait clairement.

“Ça m’aiderait de savoir où on va Mystério !”
“On rentre à Dallas !”
“Pour combien de temps ?”
“Ça ne te regarde pas !”

Il toussa après avoir inhalé de la fumée du moteur, plissant les yeux en se reculant légèrement. Il n’aimait pas cette odeur, qui n’augurait rien de bon.

“Ah bon ? Tu crois que je vais te suivre encore pendant trois ans ?”
“Oui. Bien sur. Tu es mon petit fantôme à moi !

Il eut un rire cynique, se moquant clairement de son pauvre frère mort. Comme d’habitude, Ben prit sur lui. Il pouvait tout faire, il ne se mettait que rarement en colère. Ce n’était pas drôle ! Il prenait même un ton moralisateur pour lui dire comme faire.

“Non ! Il faut qu’on rentre à San Francisco ! Ils ont besoin de toi !”
“Mais ils étaient si collants ! Ma peau était en feu !”
"Arrête, tu aimais ça ! Et en plus j'ai des choses importantes à faire !"

Il ne comprenait pas ! Il avait besoin d’espace, qu’on lui fiche la paix ! Il haussa un sourcil quand Ben expliqua que c’était lui, qui devait y aller. Hahah ! La bonne blague ! C’était n’importe quoi !

“Tu vas faire quoi ? Porter ton costume de fantôme ? Passer des appels à Casper pour pouvoir faire du buisness ?”

Forcément, Ben se sentit vexé, et commença à marcher le long de la route alors que Klaus se moquait toujours de lui.

“Tu as besoin de moi ! Sans moi tu n’as même pas de corps !”
“Personne n’a besoin de toi Klaus … c’est pour ça que tu es tout seul !”

Touché, comme dirait les français. Klaus sentit une rage désespérée monter en lui. Ben n’était rien ! Il lui était quelqu’un ! Alors il se jeta sur lui pour régler ses comptes.

“Je t’emmerde sale mange merde de mort !”
“Dégage junkie !”

Les deux commencèrent à se battre, aucun n’ayant l’avantage. Or, c’est à ce moment-là que quelque chose se produit. Une lumière dans le ciel éclata au moment où Ben cogna la tête de Klaus contre le bitume, puis plus rien.

“Klaus ? Klaus ? Tu m’entends ?”

~~

Julian ne savait pas ce qui s’était passé. Il ne se souvenait de pas grand-chose. Il avait fait la fête tout l’après midi.. Une fête privée, avec beaucoup d’alcool et de drogues. Ils s’étaient amusés et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il se souvenait de s’être allongé sur l’un des transats, sur la terrasse chauffée et des éclats de voix l’avait réveillé. Il s’était approché de Hans, et de Skylar ! Il ne se souvenait pas de l’avoir invité mais au fond, il était bien content de le voir alors qu’extérieurement, il ne lui montrait que du dédain. Certes, les choses avaient évolué dans un sens qui lui plaisait, mais pas encore tout à fait. Sauf qu’il n’eut le temps de rien dire qu’il avait eu l’impression de tomber dans les pommes. Sans doute les effets de l’alcool qui continuaient. Et maintenant, il entendait une voix. Il sentait des mains qui le secouaient. Il essayait d’ouvrir les yeux mais la luminosité était si forte qu’elle lui fit pousser un grognement.

“Klaus ! Réveille toi !”

Julian se redressa tant bien que mal, les yeux toujours fermés, essayant de pousser la personne qui le tenait. Il ouvrit d’abord la paupière droite et fut tellement surpris qu’il ouvrit aussi rapidement la gauche. Mais ou était il ! En plein milieu d’une route, sous un soleil de plomb.

“Par la barbe de l’ananas ! Qu’est ce que …”

Il regarda autour de lui, remarqua une voiture qui fumait non loin de là avant que son regard ne tombe sur l’homme juste en face de lui, accroupi, qui le regardait avec inquiétude.

“Je pensais pas te cogner aussi fort …”
“Pardon ? Tu as tapé le grand roi Julian ?”

Il porta ses mains à son visage tandis que Ben le fixa avec attention.

“Roi ? Julian ? Bon sang Klaus ! Tu m’avais dis que tu étais sobre depuis qu’on a quitté San Fransisco !”
“Je suis le Roi Julian ! Et je n’ai pas été à San Fransisco depuis un moment.”

Julian se redressa, se prenant la tête entre ses mains, il avait l’impression d’exploser. Il entendait des voix, de nombreuses voix. Certaines rassurantes, d’autres carrément flippantes.

“Fais les taire ! S’il te plait !”

Il ne comprenait rien à rien. S’approchant de la voiture, il remarqua son reflet. Mise à part les cheveux longs et cette barbe, il était entier. Il aimait bien les habits qu’il avait ! Et le gros collier en coquillage.

“J’ai compris. Tu fais ça pour éviter la discussion !”

Julian se retourna et pointa un doigt accusateur vers Ben.

“Qui es tu ? Et où sommes-nous ? Et pourquoi je n’ai plus ma queue ! Maurice ! Ou es tu ! C’est quoi ce bazar que tu as mis ! ”

C’était le détail qui l’avait surpris. Il avait beau passer sa main sur ses fesses, sa majestueuse queue de lémurien n’était pas là. C’était un scandale de premier ordre !

“Klaus, c’est pas drôle ! ”
“Non ce n’est pas drôle ! Le roi n’est pas amusé ! Il a mal à la tête ! ”

Si l’homme en face avait haussé la voix, lui aussi ! Il voulait savoir ce qu’il faisait au milieu du désert, avec un autre homme que Skylar et Hans ! Et surtout par pitié, faire arrêter ce boucan dans sa tête. C’était pire que le bruit de toutes les boîtes de nuit réunis.

“Oh … attend je crois savoir …”

Le jeune homme s’approcha, le fixant dans les yeux avant de faire une moue surprise, puis inquiet.

“Bon sang Klaus ! Je suis désolé, je pensais pas avoir frappé aussi fort …”

L’homme mit ses mains sur son visage et Julian ne fit rien pour l’enlever, comme si, ce n’était pas lui qui commandait son corps.

“On va trouver un moyen ! Merde ! Je pensais pas que c’était possible que tu serves de réceptacle…”

Julian regarda l’homme en face et eut comme une vague de bonté avant de secouer la tête et de le repousser.

“Je suis Ben, et autant te le dire tout de suite, je suis mort, tout comme toi visiblement. Julian c’est ça ?”

Comment ça il était mort ? Non non non ce n’était pas possible ! Il ne pouvait pas mourir. La panique dut se lire sur son visage car le fameux Ben attrapa sa main pour tenter de le rassurer.

“Je suis désolé pour toi … ce n’est jamais facile d’apprendre sa mort, surtout comme ça …”

Mort ! Il était mort ! Comment ? Qui avait osé le tuer ! Il n’avait même pas fait d’excès ce soir, ce n’était pas possible !

“Mon frère, Klaus, a la capacité de communiquer avec les morts. Il peut aussi leur donner une consistance mais ça je ne savais pas … on dirait que tu le possèdes.”

Cela voulait dire qu’il n’était pas tout à fait mort alors. Julian se gratta la mort, réfléchissant à cette situation inédite, car au fond, ce n'était pas tant qu'une personne puisse parler aux morts qui le dérangeait.

“Roi Julian d’abord. Ensuite, c’est bizarre, je ne me rappelle pas d’être mort, et puis tu dis que je le possède, sauf que c’est mon corps ! J’étais comme ça avant !”
“Ah…”

Ben semblait décontenancé. Qu’est ce que cela voulait dire ? Les pouvoirs de Klaus augmentaient ils ? Est-ce qu’une âme, ressemblant à Klaus venait de mourir au moment où il était inconscient ? C’était sa faute ! Il n’avait pas qu’à le pousser à bout aussi … il savait très bien comment il allait réagir.

“Il faut retourner à San Fransisco.”

Julian, qui s’observait toujours dans la voiture fumante, se retourna vivement, pour dire non. C’était bizarre. Il s’en fichait en vérité, il aurait bien suivi celui qui se disait fantôme, mais intérieurement, c’est comme si une voix se détachait du brouhaha ambiant. Une voix appréciable, qu’il allait écouter. Il se mit alors en route sans attendre.

“Non non ! Il faut aller là-bas ! Tes fidèles t’attendent.”

Julian se stoppa, les mains sur les hanches, penchant la tête sur le côté, amusé, avant de tapoter son crâne de son long doigt.

“Qu’ils attendent, les fidèles attendent toujours ! On doit aller à Dallas. Je l’entends, là dedans.”
“Ah bravo Klaus ! Même en étant possédé tu arrives à me les briser !”

Klaus ? Est ce que la voix charmante qu’il entendait était celle de Klaus ? Sans aucun doute et il continuerait de l’écouter. Si c’était la voix de ce corps, dont il avait pris possession, il ne pouvait que lui faire confiance ! Il lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, et dans les souvenirs qu’il voyait, il avait l’impression de se reconnaître par moment.

“Chut chut chut petit fantôme ! Ecoute ton roi et ton prophète !”

Alors qu’il se remettait en marche en suivant la route, il ne vu pas Ben lever les yeux au ciel et se lamenter silencieusement. Il n’avait pas hérité mieux que son frère ! Non il avait hérité son frère, qu’il savait toujours conscient, replié au fond de son esprit, et d’une âme qui était pareil, ou même pire que Klaus. Double peine ! Qu’avait il donc fait pour mériter un châtiment pareil ? Il se le demandait bien !

~~

Après une altercation dans un bar de routiers dont Julian en était sorti vivant, certainement pas grâce à l’aide de Casper le méchant fantôme qui ne faisait que lui répéter comme une litanie qu’ils devaient se rendre à San Fransisco, ils étaient arrivés à Dallas. Suivant son instinct et les brides de mots que son instinct (la voix) lui disait, il avait bifurqué avec la camionnette qu’il avait volé dans les beaux quartiers de la ville. Il s’était arrêté devant une immense demeure -la sienne- qui semblait abandonnée. Voila qui lui paraissait logique ! La demeure était immense, ressemblant même à un château, cela lui correspondait beaucoup plus en termes de logement. Certes, la villa avait besoin d’un coup de poussière, mais Julian voyait les statues, et le style, riche, qui lui plaisait. Il passa dans les couloirs, errant sans vraiment de but avant d’arriver dans le salon, où un bon nombre de meubles étaient recouverts de draps. Bien entendu, Julian les enleva un par un, avant de dévoiler un immense tableau, le représentant. Il en eut les larmes aux yeux tant c’était beau.

“Ne te réjouis pas trop, c’est un véritable enfer !”

Il tourna la tête vers Ben, mais ce dernier était occupé à regarder une bougie danser. La voix ! Elle lui avait parlé clairement ! Il était l’élu, il le savait ! Comme quand Nani l’Ananas lui avait parlé à Madagascar !

“Avoir des fidèles et les guider à toujours été mon rôle !”
“Ouais j’ai vu ça … chapeau mon pote ! C’est vachement drôle quand même que tu ais réussi à rentrer en moi ! Tout comme Ben je ne savais pas que c’était possible ! ”
“Beaucoup de choses sont possibles avec le grand roi Julian !”
“Pareil, j’ai vu ton âme, vu que bon tu es un peu en moi, et ma parole ! T’es un lémurien transformé en humain avec ma gueule ! J’ai l’impression d’être dans un trip d’acid !”
“Pas n’importe lequel ! Le Roi ! Tu as hérité du meilleur !”
“Normal, je suis le meilleur des alcooliques !”


Julian ne répondit hier, posant sa main sur le tableau. Même dans un autre monde, il guidait les brebis égarés, c’était beau ! Quand il se vanterait auprès des siens de ce qu’il faisait … Ça leur en boucherait certainement un coin ! Avant de penser, qu’il ne reverrait peut être plus jamais ses amis, son monde. Une vague de déprime le submergea, mais ce n’était pas le pire ! Il avait l’impression de ressentir toute la détresse du monde. Les voix qui s’étaient tû prirent de l’ampleur. Elles se lamentaient. Il avait envie de pleurer. Non ! Il pleurait. Il sentait des larmes couler sur ses joues sans même qu’il ne puisse rien faire. Quand il se retourna, il sursauta, se reculant contre le mur. Il y avait des dizaines et des dizaines de personnes devant lui, enveloppé dans une aura bleue. Certains étaient défigurés, d’autres normaux, mais tous tendaient la main vers lui tout en se complaignant. Il ferma les yeux, se recroquevillant sur lui même tout en s’attrapant fermement les cheveux.

“Stop ! Stop ! STOP !”
“Bienvenue dans mon monde Julian !”
“Julian ? Julian ! N’aie pas peur ! Ils ne te veulent pas de mal.”

Il ouvrit les yeux sur Ben, qui s’était agenouillé devant lui.

“Klaus a mis plus de 27 ans à contrôler son pouvoir, et encore, il le fait seulement quand il est sobre … alors c’est normal que ça se relâche avec toi aux commandes.”

Sobre … Cela voulait dire que s’il ne l’était pas, il ne verrait plus ces gens ? Julian se leva d’un bond et se précipita dans le bar poussiéreux. Génial ! Il y avait des bouteilles qui ne semblaient pas trop abîmer par le temps.

“Haha je te comprends, le drogue marche bien aussi ! Ben a beau dire qu’ils sont gentils, c’est franchement exaspérant.”

Il bu directement au goulot, des grandes gorgés. L’alcool lui brûlait la gorge mais il s’en fichait. Il ne voulait pas de ça ! Il voulait retrouver Storybrook. Il voulait retrouver sa villa, Skylar, ses lémuriens et rien d’autres ! Prenant plusieurs bouteilles, il alla se caler dans le canapé, espérant qu’une fois endormie, il se réveille dans son somptueux lit et que tout ceci ne serait qu’un cauchemar !



(c) ANAPHORE




Skylar T. McMillan
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________________________________________ 2020-12-11, 00:24


Under your umbrella
Je m'appelle Hargreeves. Diego Hargreeves.


Tournant en rond dans ma chambre aux murs immaculés, j’essayais de rassembler mes idées. Ce qui m’arrivait c’était tellement un truc de dingue. Je devais à tout prix m’échapper d’ici. Non pas seulement de cet hôpital, puisqu’apparemment l’autre tarée de Lila savait comment le faire. Non je devais m’évader de ce monde de fou où je m’étais mystérieusement retrouvé. Seulement voilà, cela ne m’était encore jamais arrivé de me retrouver dans un univers que je ne connaissais pas, encore moins sous un autre corps que le mien. Je ne savais pas ce qui m’arriverait dans les heures à venir. La seule chose dont j’étais certain c’est qu’une fois que je rentrerais à Storybrooke je retrouverais mon éternel ennemi et je le dégommerais sans la moindre once de remords. Plus le temps passait et plus les pièces du puzzle s’assemblaient dans ma tête. Je me rappelais la raison qui m’avait poussée à me retrouver dans cette mélasse et je savais surtout que je n’y étais pas arrivé tout seul. Je me souvenais d’avoir vu Julian, un sourire discret aux lèvres s’approcher de moi pour me saluer. J’avais alors tenté de le repousser pour pouvoir lui sauver la vie. Mais je n’y étais pas parvenu. Est-ce qu’il était en vie ? Très certainement puisque moi-même je l’étais. Où se trouvait-il ? Apparemment le gamin bizarre qui était venu me rendre une petite visite l’avait prénommé Klaus… Klaus Hargreeves. C’était donc par là que je devais commencer mes recherches. Il s’agissait d’une mission qui prévalait pour moi au-dessus de toutes les autres. Si je devais participer à cette mascarade de sauvetage de l’univers pour sortir d’ici, ce ne serait qu’avec Queue Rayée à mes côtés.

Soudain, j’entendis quelqu’un frapper à ma porte. Etant donné l’heure qu’il était, c’était très certainement Lila qui venait me chercher. Je m’approchais donc de la porte avant qu’elle ne s’ouvre par elle-même. La noiraude entrant simplement la tête par la porte alors qu’elle pointait l’extérieur de son autre main.

« Le train express de minuit pour la liberté vient d’arriver en gare. T’as de la chance, il reste encore une place de libre. »

Mais quelle espèce de petite prétentieuse, va ! Je ne supportais pas ce genre de personne. Une chance pour elle que j’avais réellement besoin de sortir d’ici, sinon j’aurais laissé le train s’en aller s’en moi. En sortant, je remarquais deux hommes allongés sur le sol. Je ne pouvais manquer de regarder ce spectacle avec une certaine admiration.

« C’est toi qui as fait ça ? »

« Tu comptes rester ici pour boire le thé ? Non parce que tu n’auras qu’une chance de pouvoir t’échapper d’ici et c’est à mes côtés »

« OK je n’ai rien vu et rien entendu. »

« Voilà c’est ça… tu vois quand tu veux. Allez on se bouge. »

Me saisissant la main, elle m’entraînait avec elle dans les couloirs de l’hôpital. La lumière était sombre mais bien suffisante pour que nous puissions courir rapidement. Je ne savais pas exactement où nous nous trouvions contrairement à elle. C’était sans doute normal. Je ne savais pas exactement depuis quand elle était enfermée ici, mais je me doutais que c’était depuis bien plus longtemps que moi. Alors je la suivais, imaginant que bientôt nous pourrons respirer autre chose que ce parfum d’éther si dérangeant. Nous avions bientôt franchi tout un étage lorsque les lumières changèrent brutalement. Surpris par ce brutal changement d’atmosphère je m’immobilisais entraînant Lila dans mon élan. Regardant les lumières clignoter, je lui fis par de mes craintes.

« C’était quoi ça ? »

« Ooouuhh on a peur du noir, Monsieur muscles ? Rassure-toi ils ne devraient pas nous courir après avant qu’on ait franchi la porte d’entrée. »

Elle me tira alors en avant et je la suivis tant bien que mal. Tout semblait bien se passer jusqu’à ce qu’on arrive dans un couloir dégagé ou trois hommes aux cheveux blancs et à l’allure inquiétante nous regardais, des mitraillettes braquées dans leur mains. Apparemment ces hommes nous voulaient tout sauf du bien. D’un pas rapide, nous fîmes volte-face en même temps et partions dans la direction opposée.

« T’as une idée pour nous faire sortir de là ? »

« Ouais… enfin je crois… continue à me suivre. »

Elle croyait ? Voilà qui était en somme imminemment rassurant. Mais une fois encore, je n’avais pas le choix, il fallait que je la suive. Encore plus que ces trois malades ne semblaient pas vouloir nous lâcher. Je ne supportais pas ce sentiment oppressant d’impuissance lorsque je me trouvais dans une situation inconnue. Mais en vaillant petit soldat que j’étais, jamais je n’accepterais de céder à la panique même si franchement il y avait largement de quoi. Je fus étonné lorsqu’elle m’entraîna dans un local d’entretien, certainement une manière de se dissimuler à leurs yeux. Je doutais cependant que cela pourrait fonctionner. Nous n’avions pas pris assez d’avance sur eu pour que cette entreprise soit couronnée de succès. D’ailleurs je ne me gênais pas pour le lui faire savoir.

« Euh tu es au courant qu’ils ne sont pas loin derrière où et qu’ils savent probablement où on s’est cachés ? Pourquoi est-ce que tu nous as enfermés ici exactement ? »

Elle plaça un instant sa main sur mon torse et s’approcha de moi l’air féline.

« C’est tellement plus intime ici, tu ne trouves pas ? »


Est-ce qu’elle me vit rougir sous mon teint basané ? En tout cas, elle afficha un immense sourire de ses magnifiques dents blanches dans la pénombre de la salle. Me voir ensuite déglutir la fit partir d’un léger éclat de rire.

« Ne t’inquiète pas, mon loup solitaire. J’ai pas prévu de te manger tout cru. Il faut que je te ramène en un morceau à ton petit copain ! »

Elle s’avança alors vers la bouche d’évacuation, donnant un coup de pied dans cette dernière. Un petit sourire malin éclaira alors mon visage, heureux de voir qu’elle savait au moins ce qu’elle faisait.

« Eh ben où tu as appris à faire tout ça ? »

« C’est ma mère qui me l’a appris. »

« Ta mère à l’air d’être une sacrée femme en tout cas. »

« Mouais un peu comme toutes les mères, ça dépend des jours ! Tu sais ce que c’est la famille non ? »

Soudain, on entendit un cri de douleur dans le couloir. Est-ce qu’ils venaient réellement d’abattre un homme ?

« Allez viens dépêche-toi ! »

Avec agilité, elle se glissa dans la bouche et je la suivis de très près. Derrière moi, nous pouvions alors entendre le bruit des mitraillettes qui se vidaient dans la pièce. Croyant nous avoir enfin attrapé, ils ne gênaient pas pour tout faire exploser dans la pièce, perçant une malheureuse poubelle comme s’il s’agissait de notre propre chair. Donc non seulement ils tiraient dans le vide sans connaître leur cible mais en plus ils vidaient toutes leurs armes sans hésiter une seconde ? Bon au moins on avait la certitude de ne pas avoir affaire à des flèches.

Nous étions alors arrivés au sous-sol et courant dans les couloirs, nous croisions la route de deux gardes. Bien sûr, grâce à nos uniformes blancs ils comprirent très vite qui nous étions et ce que nous essayions de faire. L’un d’entre eux, s’approcha gentiment de nous, craignant de nous effrayer.

« Eh vous deux, nous ne devriez pas traîner par ici. Retournez immédiatement dans vos chambres. »


Il parvint à saisir la manche de Lila qui l’un après l’autre les envoya tous deux voler dans le décor. Regardant cela, je ne pus m’empêcher de soupirer d’admiration. Sérieusement, elle était sacrément impressionnante. Elle aurait fait une tellement bonne recrue pour mon unité. Dommage qu’elle ne vivait pas dans le même monde que nous autres. Puis soudain, nous entendions du bruit dans les couloirs. Nos trois gangsters du dimanche venaient de débarquer et ne semblaient toujours pas décidé à nous laisse tranquille.

« Décidément, ils sont encore plus collants que des sangsues. »

Partons encore dans l’autre direction, ils s’occupèrent de flinguer les pauvres gardes innocents ce qui eut vraiment le donc de me rendre furax. Si j’avais peu je serais retourné vers eux et je leur aurais rendus la monnaie de leur pièce à cette bande de sauvages. Mais bien évidemment, mon plan n’était pas du goût de ma coéquipière qui saisit mon bras afin que nous puissions enfin sortir d’ici.

« Tu joueras les héros un autre jour… On doit y aller ! »

Puis, enfin nous parvenions à sortir de notre prison pour débarquer en plaine rue de Dallas. Courant alors encore une dizaine de minute, nous parvenions enfin à une petite ruelle escarpée où nous passerions inaperçus pendant au moins quelques minutes. Acharnés comme ils l’étaient, ils finiraient forcément pour nous retrouver. Nous devions donc rester sur nos gardes. Personnellement, je restais quand même heureux de savoir que nous pourrions reprendre tranquillement notre souffle. M’asseyant un instant, je profitais de cet air plus ou moins pur pour refaire le plein d’énergie.

« C’était qui ces gars-là ? Des amis à toi ? »

« Tu crois vraiment que j’ai une tête à fraternisé avec des bouffeurs de bretzel à la gâchette facile ? »


Je la regardais l’espace d’un instant, pouffant discrètement dans ma barbe qui se faisait longue et pas franchement de bon goût.

« Tu sais à les voir, j’aurais eu plutôt tendance à croire qu’ils étaient plus suédois qu’allemands et pour tout te dire, ouais je crois franchement que tu serais le genre de personne à fréquenter des gens comme ça. »

« Eh ben… ça ne m’étonne pas que tu n’aies pas le moindre ami dans cette ville. A trop cultiver ton syndrome du sauveur, t’as fini par devenir complètement parano. »

Je ris gentiment à ses propos, me moquant presque de son analyse de psychiatre à deux sous.

« Je ne suis pas du tout atteint par le syndrome du sauveur… arrête tes bêtises ! »

« Non mais tu te fous de moi ? T’était prêt à retourner te jeter dans la gueule du loup si je ne t’avais pas poussé à sortir, tu serais déjà mort. »

Je levais les yeux au ciel. Il faut dire que je n’aimais pas l’idée de ne pas m’en sortir par moi-même, encore moins lorsque c’était à une femme que je devais la vie sauver. Cela avait d’ailleurs énormément agacé ma très chère petite loutre adorée par le passé. C’est que Marjolène appartenait à cette fière race de femme que l’on appelait des féministes et d’après ce que je pouvais en juger, Lila en faisait également partie. C’est pourquoi, plutôt que de me fâcher avec la seule « amie » que je m’étais fait dans cette ville, je préférais reconnaître son immense audace et son courage. Soupirant légèrement tout en levant les yeux au ciel, je finis par diriger mon regard dans sa direction.

« OK si tu veux. C’est très cool de m’avoir sauvé ! Voilà c’était ce que tu voulais entendre ? »

« Ouais on va dire que c’est un début… mais un bon début quand même. »

Elle opina alors de la tête et se plaça en positon accroupie devant moi. Elle posa ses bras croisés sur mes genoux pliés et reposa sa tête sur ses bras.

« En fait je crois que tu me dois exactement deux services ! »

Elle pointa deux doigts dans ma direction avant de se reposer à nouveau sur moi.

« Ah ouais ? Deux carrément ? »


« Et oui… le premier c’est pour t’avoir aidé à t’échapper parce que franchement si j’avais pas été là tu serais encore dans ta chambre en camisole de force en pleurant ton pauvre papa qui t’aime pas. »

« Ouais et le deuxième ? »


« Ben je t’ai quand même tiré d’un sacré mauvais pas avec les tontons flingueurs. Moi j’estime que c’est pas cher payé pour avoir sauvé ton joli minois. »

Je lui souris alors malicieusement. Décidemment, je l’aimais bien cette petite. Elle était courageuse, audacieuse, elle savait très bien se battre et se sortir de situations délicates. C’était le genre de femmes pour lesquelles j’aurais pu facilement craquer en temps normal dans notre monde. Sauf que c’était là tout le problème. Je n’étais pas dans mon monde et encore moins dans un temps normal. Je n’avais pas le temps pour ce genre de frivolité et je me retirais donc très vite cette idée de la tête. Me concentrant à nouveau sur elle, je choisis de reconnaître ses dires. Après tout, sait-on jamais cela pourrait m’être utile pour la suite. Mais bien sûr, rusée comme elle l’était, je me doutais bien qu’elle ne faisait pas les comptes pour rien. Elle avait un plan derrière la tête. C’est pourquoi, passant par-dessus les questions inutiles, je lançais avec un soupçon d’exaspération.

« Ouais OK si tu veux… et alors tu attends quoi en retour ? »

« Laisse-moi t’accompagner. »

J’ouvris alors de grands yeux, surpris par la requête qu’elle venait de formuler. Je levais un sourcil circonspect. Était-ce réellement ce qu’elle pouvait attendre de mieux de ma part ?

« Pourquoi ? T’as peur de pas t’en sortir toute seule dans cette ville sans moi ? D’après ce que j’ai pu constater, t’es un peu tout sauf une demoiselle en détresse. »

Elle haussa les épaules tout en m’adressant une petite moue désapprobatrice.

« Ouais mais tu sais ce qu’on dit, l’union fait la force. Au cas où tu l’aurais oublié, on n’est pas encore tirés d’affaire. Et comme je nous ai sortis de là et ben c’est à ton tour de nous sortir de cette panade. »

J’avais volontiers que sa logique me dépassait. En revanche, je ne pouvais qu’approuver sa réflexion. C’est pourquoi je me levais, poussant la demoiselle qui avait prit ses aises sur moi. Regardant aux alentours, je remarquais des habits suspendus aux fenêtres. La première chose pour passer inaperçus, c’était de pouvoir changer rapidement de vêtements. Quitte à ce que l’on s’échappe d’un asile, autant que l’on ne grille par notre couverture de tarés en fuite tout de suite. Grimpant sur une poubelle puis une autre, je parvins en sautant à attraper des vêtements que je balançais sans hésitation en direction de ma compagne de route.

« Tiens enfile ça ! Le blanc c’est plus vraiment à la mode. »

Encore une fois, elle poussa une petite moue tout en observant les vêtements qui étaient il était vrai au minimum de deux tailles au-dessus de la sienne.

« C’est pas vraiment mon style mais bon on s’en contentera pour une fois ! »


Discrètement, je levais alors les yeux au ciel. Ce genre de discours m’exaspéraient tellement. On aurait dit… elle me faisait penser à Julian. Cette scène me remmenait étrangement à la mission de New-York, lorsque Queue Rayée et moi-même nous avions dû nous changer pour échapper à nos ennemis. Je rougis légèrement à ce doux souvenir qu’avait été ce moment où je les lui avais retirés une fois la mission terminée. Telle une communication de pensées, la mexicaine qui était en train de se changer sans aucune pudeur me relança sur ce sujet.

« En fait, tu comptes faire quoi maintenant… rejoindre ton petit-copain ? »

Je soupirais exaspérer, décidemment que cela soit à Storybrooke ou ici je me retrouvais toujours confronter à mes bêtises de jeunesse. Me mordant la lèvre en risquant de prononcer le nom de Julian je me repris en déclarant.

« Klaus n’est pas mon petit-copain. C’est mon frère. »

« Oh tu sais l’un n’empêche pas forcément l’autre. C’est pas comme si vous étiez frères de sang non plus. »

Elle se tourna alors dans ma direction un rictus marqué sur le visage.

« Ou alors tu as peur que Papa vous gronde en vous trouvant en train de jouer au docteur ? »


C’est alors que je me tournais vers elle, l’air un tantinet vexé. Cela ne l’empêcha bien sûr pas de sourire. Au contraire, elle semblait plus que ravi de voir que ce sujet me touchait autant, ou en tout cas qu’il touchait le vrai Diego. Alors bien sûr je devais triche, imaginer la personne que je jouais dans cette pièce. Je ne le connaissais mais comme elle avait tellement l’air d’insister sur le sujet de son père, je devinais qu’il s’agissait là d’un sujet extrêmement sensible pour lui. J’espérais ainsi pouvoir faire illusion. Une fois habillée, elle se dirigea vers moi.

« Tu sais, tu ne pourras jamais le décevoir plus que tout ce que tu as fait jusqu’ici. Alors pourquoi t’en soucier ? Amuse-toi, la vie c’est fait pour ça. Et puis franchement ça serait un bon moyen de te venger de cette enfance pourrie, non ? »


« C’est vraiment n’importe quoi. »

Soudainement, nous entendions les alarmes d’une sirène de police. L’asile avait dû les avertir qu’ils avaient deux pensionnaires en cavale. Ou alors ils étaient à la recherche des trois vrais malades qui avaient flingués le personnel de l’établissement. Mais quelle différence cela faisait-il après tout ? Si ça se trouve c’était nous qui allions porter le chapeau pour ces crimes. Même si cela semblait fortement improbable, il fallait être parés à toutes les éventualités. N’ayant absolument aucune envie de finir mon séjour en prison, je cherchais rapidement un moyen de nous échapper d’ici. C’est alors que Lila eut un éclair de génie à sa façon.

« On a qu’à prendre la voiture. »

« De quelle voiture est-ce que tu parles ? »

« De celle-ci. »

Ramassant une brique, elle éclata la vitre chauffeur de la voiture qui se trouvait dans la cour. Puis rapidement, elle monta cherchant à enclencher le contact. Exploit qu’elle parvint à réaliser sans la moindre difficulté.

« Il te faut une invitation peut-être ? Grimpe dans cette bagnole. »

Devant le fait accompli, j’obéissais à ses ordres. Grimpant dans la voiture, je la laissais me conduire jusqu’à l’autre bout de la ville là où on ne pourrait plus facilement nous retrouver. On réservait une chambre dans un motel minable pour se reposer un peu avant de reprendre mes recherches. Bien sûr, la nuit ne fut pas aussi exaltante que ce qu’elle aurait pu être. J’étais tellement préoccupé parce que qui m’arriverait le lendemain. Je ne savais pas même pas si j’allais retrouver Julian et encore moins dans quel était il serait. Je savais encore moins comment je pourrais me tirer de ce piège ou si je pourrais me venger de Hans. Je me posais encore mille questions au moment de m’endormir et elles me hantèrent pendant le reste de ma nuit difficile.

Le lendemain, j’arpentais les rues de longs en large à la rechercher d’indices. Lila était bien sûr sur mes talons et là encore je me doutais que je ne pourrais pas me débarrasser facilement d’elle. Elle commençait d’ailleurs à se plaindre que ce que je faisais n’avait aucun sens. Je me contentais de tourner en rond sans même vraiment savoir ce que je faisais. Elle prétendait même que je ne trouverais rien de bien satisfaisant.

Elle avait raison. Personne n’avait su me renseigner lorsque je leur avais posé des questions et je finissais même par croire les dires de Lila. D’après ce que m’avait dit le gamin bizarre, cela faisait des années que les frères et sœurs étaient séparés. Ils avaient fait un énorme saut dans le temps et maintenant tâcher de les retrouver c’était comme tenter de retrouver une aiguille dans une botte de foin. Si ça se trouvait Klaus vivait de l’autre côté des Etats-Unis. Ce qui signifiait également que Julian était peut-être en Floride ou dans le Montana à cette heure. C’était juste ridicule.

Je finissais alors par m’affaler sur un banc dans un parc et ma compagne de voyage en fit de même. Je poussais un grand soupir avant de me prendre le visage dans les mains.

« Je crois que tu as raison. Je ne sais même pas pourquoi est-ce que je continue à le chercher. Je ferais mieux de poursuivre ma route de mon côté sans perdre tout ce temps pour rien. »

« C’est tout ce que je voulais entendre. Concentre-toi sur ton autre grande mission… monsieur le sauveur du monde. »

Elle tapota ma cuisse avant de se relever et de m’adresser un clin d’œil.

« Bon j’ai faim, je vais me chercher un hot dog, t’en veux un ? »

La mexicaine ne pouvait s’empêcher de faire sa maligne depuis qu’elle avait trouvé magiquement un portefeuille dans la voiture que nous avions volée. Je lui adressai alors un petit sourire satisfait.

« Ouais c’est pas une mauvaise idée. »

Puis me reprenant la tête dans les mains un instant, je me coupais un peu du monde. Mais ça bien sûr, c’était beaucoup trop demandé. Car si je tentais de me couper du monde, lui ne se gênait pas pour me rappeler sa présence.

« Ne vous désespérez pas, mon frère. Comme le dit si bien le grand prophète « Always look on the bright side of life ».

Qu’est-ce qu’il me racontait l’autre rigolo ? Levant mon regard dans sa direction, je trouvais un grand illuminé chauve et binoclard. Il me souriait alors affichant un visage qui voulait inspirer la sympathie mais qui personnellement me faisait juste flipper. Fronçant alors les sourcils, je lançais les présentations, craignant d’en connaître la réponse.

« OK vous êtes qui vous ? »

« Un homme sans intérêt qui a entendu l’appel empli d’amour et de compassion du prophète. Je suis un enfant de la destinée. »

Pourquoi fallait-il que les gens que j’aies croisé sur ma route jusqu’ici soit encore plus tarés que ceux qui se trouvaient dans l’asile où je m’étais réveillé ?

« Les enfants de la destinée ? »

Sans même demander la permission, il vint s’asseoir sur le banc à mes côtés à une distance que je trouvais au mieux… troublante.

« Vous ne les connaissez pas ? C’est une magnifique communauté où sont rassemblées des brebis égarées tout comme vous. Une fraternité qui rêve à des jours sans cesse plus radieux dans un monde débarrassé de la haine et de la cupidité des hommes. »

Il me tandis alors l’un de ces tractes tout en souriant. Bien sûr, je voyais difficilement ce que j’aurais pu en faire. Cela ne représentait aucun intérêt pour moi. Je fis alors une petite mine dégoûtée sans même y avoir jeter un œil.

« Ouais ben désolé… je ne suis pas trop « Peace and Love ». Ça n’est pas vraiment ma philosophie. »

« Vous ne le savez jamais tant que vous n’aurez pas essayer ! Venez nous rendre une petite visite et alors vous comprendrez que la voie du prophète est la seule que nous pouvons suivre. »

Il se releva alors et continua son chemin, parlant aux gens comme s’il estimait nécessaire de faire part de la bonne parole à tout le monde. M’apprêtant à froisser le papier et à le balancer dans la poubelle la plus proche, je jetais un coup d’œil sur ce morceau de papier. Je sentis alors mon cœur manquer un battement. Un portrait du prophète était dessiné sur le devant. Et même si la peinture laissais franchement à désirer, les traits de son visage, la couleur émeraude de ses yeux et même son accoutrement qui me faisait étrangement penser au lémurien que je ne connaissais que trop bien… tout cela me faisait comprendre que j’avais enfin trouvé une piste.

« Julian ! »

Au dos du papier, je trouvais même l’adresse du manoir. C’était donc là que Klaus habitait ? Sautant sur mes pieds et empreint d’une toute nouvelle énergie, je me précipitais en dehors du parc. J’avais tellement hâte de pouvoir enfin le retrouver. Je ne prêtais même plus attention à Lila. En revanche pour elle c’était loin d’être le cas. Faisant encore la queue, elle entendit l’homme étrange qui m’avait abordé précédemment crier à tout va que j’avais trouvé la lumière divine de son prophète. Semblant alors inquiète de me perdre de vue, elle m’appela alors d’une cois forte et puissante.

« Eh Diego ! Attends-moi. »

Elle finit par me rattraper et comme je lui en devais encore une dette je l’attendis. Je lui expliquais alors tout joyeux que j’avais retrouvé mon frère et qu’il me fallait rejoindre cette adresse au plus tôt. Un petit sourire narquois apparut sur ses lèvres lorsque je terminais mon explication. Elle me fit alors remarquer que je ne savais pas du tout où j’allais et je ne pus en effet qu’approuver. Elle prit donc la tête de l’expédition et vingt minutes plus tard, nous nous trouvions en plein temple des « Enfants de la destinée ».

Ayant l’air un peu perdu, nous fûmes approchés par une jeune hindoue vêtue d’une camisole verte. Elle n’était d’ailleurs pas la seule. Toutes les personnes présente portaient les mêmes vêtements ou encore des colliers de fleurs autour du cou. Je ne pus alors que soupirer de désespoir. Tout ce qui était présent ici m’écœurait profondément. J’avais toujours haï au plus haut point cette bande de hippies pacifistes qui n’avaient rien compris à la vie. En revanche, Julian s’y serait senti comme chez lui. D’autant plus que le manoir qui se trouvait devant nous était magnifique et très imposant. Bref cela devait être aussi jouissif pour lui de se faire admirer par les fidèles de Klaus que par ses fidèles sujet lémuriens. Le tirer de là serait peut-être une tâche beaucoup plus ardue que ce que j’espérais.

« Bonjour je m’appelle Gill. Vous êtes des nouveaux intéressés par notre communauté, c’est cela ? Si c’est le cas vous tombez à pic. Mes frères et mes sœurs de la communauté sont très occupés, mais je me ferais une joie de vous présenter les environs. »


Sans même réfléchir un instant, je la saisis par les épaules. Sans pour autant lui faire de mal, cela pouvait se voir que j’étais plus que terriblement insistant.

« Il faut que je rencontre le prophète tout de suite. »

Gill en face de moi ne pouvait s’empêcher de pousser un petit rire innocent. Forcément, elle devait avoir l’habitude de voir débarquer des illuminés rêvant de rencontrer leur grande idole à tous. C’est pourquoi elle ne se formalisa pas de mon comportement et reprit bienveillante.

« Oh bien sûr que vous rêvez de le rencontrer. Mais vous le verrez cet après-midi, il devait justement nous faire l’un de ses magnifiques enseignements et… »

« Non non vous ne comprenez pas, je suis son frère. »


« Il est vrai que nous nous considérons tous comme des frères et sœurs ici mais nous préférons considérer le prophète comme notre père spirituel. »

Je levais alors les yeux au ciel. Décidément, la journée s’annonçait véritablement une épreuve.

« Je suis Diego Hargreeves… Hargreeves comme dans Klaus Haargreeves. Vous saisissez le concept ou pas ? Nous sommes de la même famille. »

Elle rit alors encore d’un éclat cristallin se passant une main sur le visage et en se maudissant certainement d’avoir pu être aussi idiote.

« Je suis vraiment désolée, je ne savais pas que le prophète avant une famille. Il ne nous en a jamais parler. Dans ce cas, suivez-moi. Je suis certaine qu’il va être ravi de vous voir. »

Je me tournais alors vers Lila, adoptant une attitude assez autoritaire.

« Toi tu restes ici. Ne bouge pas… je viendrais te récupérer après. »

« Oh ne t’inquiète pas, je m’en voudrais de devoir gâcher vos retrouvailles « fraternelles ». Je vais en profitez pour voir s’il n’y aurait pas deux ou trois choses utiles par ici. »

Ce qui signifiait en clair que les adhérents de cette secte feraient bien de surveiller leurs affaires. Mais je ne m’en préoccupais guère. Je n’étais pas là pour jouer les justiciers mais pour retrouver mon lémurien. D’ailleurs, je sentais les battements de mon cœur s’accélérer au fur et à mesure que nous avancions dans les couloirs. J’espérais au plus profond de moi que je ne m’étais pas trompé. Mais Klaus et Julian avaient l’air de tellement se ressembler que j’en aurais mis ma main au feu qu’il s’était glissé dans son corps à lui.

Une fois parvenu aux appartements privés du prophète, Gill et moi pénétrions dans la pièce. Klaus était là. Peu vêtu et ne portant qu’un caleçon de fortune et un peignoir, mais c’était bien lui il n’y avait pas de doutes. Portant des cheveux jusqu’aux épaules, ses traits d’une finesse incroyable et l’éclat de ses yeux émeraude me rappelait la beauté sans égale de mon magnifique roi lémurien. D’ailleurs, ils se ressemblaient tellement tous les deux que seule la queue rayée toute douce de mon amant pouvait réellement les différencier. C’était réellement étonnant ! Il était en pleine discussion avec ce qui semblait être lui-même. J’eus un sourire assez ironique aux lèvres à ce moment-là. Donc la folie était également un point commun entre les deux ? Magnifique ! J’avais vraiment besoin de ça.

« Prophète, pardonnez-moi mais votre frère est venu vous rendre une petite visite. »

Je le vis se tourner d’un air étonné dans ma direction et je sentis mon sourire s’élargir au fur et à mesure de votre échange de regards. Bienveillante, l’hindoue remarqua très vite qu’elle était de trop. Elle m’adressa un dernier sourire avant de s’en aller, refermant la porte derrière elle.

Je laissais alors éclater ma joie. Me précipitant vers lui, je le serrais dans mes bras très fort comme si nous ne nous étions plus revus depuis des siècles. En réalité, à ce moment-là, je ne me préoccupais de savoir qui se trouvait en face de moi. Pour moi il s’agissait de Julian tout simplement. J’étais tellement soulagé de le retrouver en un seul morceau. Je lui confiais alors ce que j’avais sur le cœur depuis hier.

« Je suis tellement heureux que tu sois là, je croyais que je ne pourrais plus jamais te revoir. »


Je le berçais alors un moment dans mes bras, voulant profiter au maximum de ce moment béni où je compris que rien ne pourrait plus nous séparer.

« Tu m’as tellement manqué ! »


Je m’écartais alors tout en plantant mes yeux dans son regard. A cet instant, je fus pris d’une envie extrême de poser mes lèvres sur les siennes. Mais je me rappelais que plusieurs éléments jouaient en ma défaveur. Premièrement, je ne savais pas à qui je m’adressais et j’ignorais quelles étaient réellement les sentiments que Klaus et Diego nourrissaient l’un pour l’autre. Je n’avais pas envie de le voir très mal le prendre si jamais je me trompais sur son identité. Deuxièmement, notre relation actuelle avec Julian ne me permettait pas non plus de le faire vu que notre relation était au mieux très compliquée. Troisièmement, j’oubliais presque que si l’apparence de Klaus et celle de Julian était très similaire, c’était loin d’être le cas entre Diego et moi.

C’est pourquoi je crus bon d’éclaircir un peu la situation. Saisissant son visage entre mes mains, je lui demandais alors avec ma simplicité légendaire.

« Tu es bien Julian, c’est ça ? »

Ce dernier approuva d’un signe de tête et je souris de plus belle.

« Tant mieux alors. Je t’avoue que j’avais un peu peur que mon comportement avec Klaus soit déplacé. »


Je m’écartais alors et écarta alors les bras pour qu’il puisse m’admirer de tout mon long.

« Au cas où tu ne l’aurais pas encore compris, ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié au vu des circonstances, c’est moi Skylar enfermé dans le corps de Diego. »

Je commençais alors à faire les cents pas dans la pièce.

« C’est complètement dingue cette histoire. Je ne sais pas du tout comment ça a pu se produire. J’ai vu Hans avec son pistolet, une arme à Kowalski. Je l’avais bien prévenu à l’époque qu’il valait mieux pour lui de la cacher mais comme d’habitude il n’en a fait qu’à sa tête. Qu’est-ce que je pouvais en faire, hein ? Dis-moi ? »

Je m’arrêtais un peu pour reprendre mon souffle. J’avais débité mes phrases avec une vitesse incalculable, comme si je comptais me décharger de toute cette frustration que j’avais en moi depuis le moment où je m’étais réveillé à l’asile d’aliénés.

« Je ne sais pas ce qui se passe, Queue Rayée. On a dû traverser les dimensions du monde des contes et on s’est soudain retrouvé dans la peau de personnages que l’on ne connait même pas dans un univers qui parle d’une famille complètement frappadingue de super héros qui doivent apparemment freiner une apocalypse. C’est complètement barge ! »

Puis je finis par me calmer, prenant un ton beaucoup plus posé voir triste je soupirais une nouvelle fois de désespoir.

« Le pire c’est que je ne sais même pas si je pourrais un jour nous ramener chez nous. C’est possible que ces identités soient bien les dernières que nous ayons dans nos vies. »


Je me rapprochais alors une nouvelle fois de lui, saisissant sans hésitation ses mains dans les miennes.

« Je suis vraiment désolé, Queue Rayée. Je ne voulais pas que cela arrive. Je ne voulais pas qu’une dispute avec Hans puisse d’éjecter jusqu’à ce monde terrifiant. Je suis vraiment désolé. Mais je ne m’attendais pas à ce que tu te jettes devant moi et au moment où s’est arrivé c’était déjà trop tard. »

Mes yeux furent alors remplis de grosses larmes et je lui adressais un regard rempli d’une profonde compassion.

« J’aurais dû mieux te protéger. J’aurais dû être là quand tu avais besoin de moi… mais je n’ai pas été à la hauteur. Je ne suis pas un super héros… et je ne suis même pas un soldat digne de ce nom. Tout ce que je peux te dire c’est que je suis sincèrement et profondément désolé. »


Je restais alors devant lui, impassible et incapable de serrer le moindre mot. Je serrais simplement ses mains dans les miennes, craignant que si je le lâchais nous serions à nouveau séparés. Pris par l’émotion, j’attendais simplement que cela soit lui qui reprenne la parole.

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