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 Evénement #2 : Zoo complètement Zozo [Fe]

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Yzma Popochimalt
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Yzma Popochimalt

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Ils ont l'air un peu trop contents...
Je vais en tuer quelques uns, ça va les calmer.

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________________________________________ 2014-07-20, 14:27


ZOO COMPLETEMENT ZOZO !

Oh non... Là, j'étais vraiment sur la mauvaise pente. Comment avais-je pu croire qu'une simple peluche bleue suffirait à intimider deux prédateurs ? Pour bien illustrer la chose, la première lionne dégagea le koala d'un coup de patte avant de la poser contre ma poitrine. Je me mis à trembler, me mordant les lèvres pour m'empêcher de hurler. Crier n'aurait servi à rien, de toutes façons. Bien que je criais très fort, j'étais sure qu'on pourrait m'entendre à l'autre bout de la ville. Cependant, cela n'avait aucune utilité, car d'ici à ce que quelqu'un accoure, je serais déjà morte, la gorge arrachée par les griffes de cet immonde félin. Non, ce n'était pas une fin digne d'Yzma Popochimalt. J'avais été conseillère de l'empereur, j'avais été Impératrice, et c'était ainsi que l'histoire s'arrêtait ? Non vraiment, j'avais envie de me plaindre auprès du scénariste.

Finalement, je criai quand meme. Un cri bien strident qui aurait pu servir d'enregistrement dans un film d'épouvante. La raison ? Je venais de me rendre compte que la lionne avait refermé sa gueule sur mon épaule pointue. En raison de mon arthrose, je ressentais la douleur en décalé. C'était plutôt pratique, enfin pas vraiment, car j'avais mal quand meme. Je ne parvenais pas à me dégager. Dès que je bougeai d'un millimètre, je sentais une douleur cuisante me déchirer l'épaule. Bientôt, un liquide chaud coula le long de mon bras. Je fermai les yeux, tentant de ne pas défaillir. Non, non, non... une solution bon sang, une solution !

J'ouvris mes yeux imbibés de larmes pour voir le poney s'enfuir en poussant un hennissement misérable. Il semblait assez mal en point. Bon pour l'abattoir, à mon avis. En plus, j'aurais bien mangé un steak de cheval. C'était étrange d'avoir un petit creux au crépuscule de sa vie. Je n'aurais même pas droit au dernier repas du condamné. C'était vraiment inhumain.

La seconde lionne commença à me tourner autour d'un pas lent et appliqué, m'observant d'un oeil alléché et menaçant. Je déglutis avec peine. A mon grand dam, une larme roula sur ma joue. Dieu que c'était pathétique... On n'allait pas me jeter la pierre. Je lève mon chapeau à celui qui n'a pas les nerfs qui lâchent en sachant qu'il va mourir dans moins d'une minute.

Je tremblai comme une feuille, même si j'aurais voulu m'arrêter car les crocs de l'autre lionne s'enfonçaient davantage dans mon épaule et approfondissait la plaie.

"Pi... pitié..."
balbutiai-je dans un filet de voix.

Subitement, la lionne bondit sur moi et je basculai en arrière dans une expression figée d'angoisse et de résignation. L'autre lionne m'avait relâchée mais la douleur à l'épaule ne m'avait pas quittée, à laquelle s'ajoutait à présent la souffrance d'être tombée sur le dos sur le sol. Mon dos craqua et je gémis. La lionne pesait son poids sur moi, ses grosses pattes sur mes épaules -je laissai échapper un autre gémissement de douleur. Elle me parlait mais j'écoutais à peine, terrifiée par ses crocs tachés de sang qui n'étaient qu'à quelques centimètres de mon visage.

Elle me libéra ensuite, retournant auprès de sa congénère pour calmer ses envies de me bouffer. Je restais tétanisée sur le sol, fixant le ciel en respirant par saccades.

Soudain, j'entendis un sifflement léger, suivi d'un bruit sourd. Je le reconnus aussitôt. Je me redressai sur les coudes en grimaçant. La lionne enragée avait été maîtrisée et venait de tomber sur le flanc, inconsciente. La deuxième montrait les crocs en direction des gardiens de la sécurité qui avançaient vers elle, vêtus de treillis et armés de leurs fusils silencieux. L'un d'eux lança une fléchette tranquillisante à la lionne qui chancela avant de basculer sur le sol.

Je jetai un regard incendiaire à mes hommes, qui ressemblaient plus à des tireurs d'élite qu'à des agents de la sécurité.

"Vous en avez mis du temps, bande d'incapables !"
dis-je d'un ton qui trahissait ma souffrance.

"Nous avons été pris dans la foule qui s'enfuyait du zoo."
expliqua un garde.

"Je ne veux rien savoir, vous êtes virés ! Enfin... demain. Je vous vire demain. On verra demain. En attendant, BOUGEZ-VOUS !"

Deux d'entre eux se précipitèrent vers moi et me soulevèrent de terre, créant une chaise avec leurs mains pour me porter.

"Aaaah voilà qui est mieux."
soupirai-je.

Je cachai mon épuisement pour observer le charmant tableau qui s'étalait sous mes yeux. Deux lionnes inconscientes et à ma merci... J'avais envie de m'amuser avec elles. Rien que pour me venger un petit peu, je tendis le pied vers celle qui m'avait mordu l'épaule et lui donnai un coup sur le museau. J'eus un petit rire satisfait et croisant le regard de l'un des gardes, mon regard s'assombrit.

"Nous avons trouvé un cheval à moitié mort à la lisière de la foret."
m'apprit l'un des agents.

Je levai les yeux au ciel, me mordant les lèvres en sentant mon épaule m'élancer énormément.

"Enfermez les trois animaux. Je m'occuperai personnellement de leur cas."

"Et celui-là ? Qu'est-ce qu'on en fait, madame ?"

Je suivis des yeux ce que me désignait Garde numéro 3 et grimaçai en voyant le koala bleu, les boyaux à l'air et la langue pendante.

"Jetez ce truc à la poubelle. Son odeur m'incommode." dis-je en fronçant le nez.

Tous s'exécutèrent, tandis que Numéro 1 et Numéro 2 me portaient jusqu'à mon laboratoire. J'y avais un petit appartement qui disposait de tout le confort. Ce n'était pas aussi luxueux que ma demeure en ville, mais c'était agréable d'avoir un pied-à-terre juste à coté de son travail.

Numéro 1 me donna un cocktail avec une paille pour me rafraîchir les idées pendant que Numéro 2 soignait et bandait mon épaule. Fort heureusement, c'était une blessure superficielle. Je me laissais dorloter par mes boys, nonchalamment allongée sur une chaise longue, sur la terrasse jouxtant mon laboratoire. J'y restai une bonne heure avant de faire un brin de toilette. Je me coiffai et changeai de tenue ( une robe blanche plutôt courte et dotée d'un jupon de tulle, avec de petites manches pour cacher mon bandage hideux ). Je tenais à être élégante en toutes circonstances. Il fallait qu'ils oublient Yzma la peureuse. J'étais une toute nouvelle Yzma. Fière, irréprochable, magnifique.

Après un masque au concombres, je nettoyai mon visage, tirai les bords de mes yeux pour vérifier qu'aucune ride n'était apparue, puis descendis jusqu'à la cave dans laquelle mes boys avaient "rangé" nos invités forcés.

Mes talons claquaient contre les marches en pierre. Une odeur de fauve et de cheval entra bientôt dans mes narines. Je m'approchai de la cage des lionnes et croisai les bras en les observant, puis je lançai un bref regard au poney qui était attaché par le cou à un anneau planté dans le mur. Il était allongé sur le flanc et la plaie sur son flanc ne s'arrangeait vraiment pas. J'aurais pu ressentir une certaine pitié si je n'avais pas une intense envie de faire des lasagnes avec sa chair.

Cependant, le moment passé à me relaxer m'avait permis de prendre un certain recul par rapport aux récents évènements. J'avais, certes, toujours envie de me venger, mais je savais également où était ma place. Ils étaient tous réveillés et prêts à m'écouter. Je pris donc une grande inspiration et m'accroupis face au cheval.

"Je te laisserais bien crever là, mais j'ai des responsabilités maintenant. Une image de marque à tenir. Aloysius m'en voudrait terriblement si je faisais de l'ombre à sa campagne en laissant mourir un de ses futurs citoyens. J'ai une question à te poser canasson : quand l'heure sera venu d'aller voter, ton choix se portera sur qui ?"

Je sortis un biberon de derrière mon dos et l'agitai devant les yeux humides et vitreux de l'animal.

"J'espère que tu prendras la bonne décision, car il me serait très facile de venir chez toi et de glisser une de mes mixtures dans ton jus d'orange du matin. De même pour vous, les filles." dis-je en me retournant vers la cage des lionnes. "Prenez cet antidote comme une preuve d'allégeance envers le seul bon choix pour la mairie de Storybrooke. Votez Aïoli Black ! Euh... Aloysius Black !"

Je baissai les yeux, me sentant bête d'avoir prononcé le petit surnom que je lui donnais à haute voix. Redoutant que le cheval ne se mette à hennir d'un air moqueur, je lui fourrai le biberon dans la bouche et le forçai à ingérer la potion, l'air implacable.

Une fois qu'il eut ingurgité la moitié, je me redressai, époussetai les bords de ma robe et me penchai pour déverser le reste de la potion dans l'écuelle vide des lionnes. Je m'appliquai afin que ma main ne passe pas les barreaux. Je ne souhaitais pas tenter le diable.

Je posai le biberon vide sur le sol et me redressai totalement, croisant les bras pour observer leur transformation qui ne se fit pas attendre. Comme quoi, ça avait du bon de bien étiqueter les fioles. Il fallait que je sois moins tête en l'air.

Je pouffai d'un air sarcastique en les voyant tous nus comme des vers : les deux filles qui n'avaient absolument rien à m'envier, toujours enfermées dans la cage -le roi lion aurait adoré être à ma place- et l'homme-cheval qui avait une corde autour du cou.

"Bien. Maintenant que vous êtes redevenus vous-mêmes, vous êtes libres d'aller où bon vous semble." dis-je avec une sympathie de circonstance. "Si vous êtes intelligents, vous ne chercherez plus ni à croiser mon chemin, ni à m'adresser la parole. Soyons de bons citoyens hypocrites."

Nouveau sourire.

"Ah oui, j'oubliais : si vous parlez de tout ceci à qui que ce soit, vous ne serez plus en mesure de dire quelque chose. Ce n'est pas une menace, c'est un conseil. Sur ce, je vous laisse. On viendra vous détacher et vous ouvrir la cage sous peu. Prenez le temps de libérer votre rage et vos griefs !"

Pour illustrer mes propos, j'inspirai à fond en fermant les yeux et en ouvrant les paumes vers le ciel, dans une attitude très zen. Après quoi, je soulevai les paupières, ricanai d'un ton strident et tournai les talons.

J'allais les faire libérer, c'était une promesse, mais j'avais juste envie de les humilier un peu avant.

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________________________________________ 2014-07-27, 18:57


SCENE ADDITIONNELLE

Plusieurs heures plus tard...

Une idée survint dans ma tête alors que je somnolais. Je me redressai d'un bond, enlevai les rondelles de concombre qui étaient posés sur mes paupières et me chaussai de mes pantoufles violettes à frou-frou.

Je sortis de mon laboratoire, descendis l'escalier et me rendis jusqu'à la benne à ordures, juste devant les grilles fermées du zoo. J'en soulevai le couvercle et plissai le nez face à l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait. Fort heureusement, ce que je cherchais était posé sur le dessus. J'enfilai une paire de gants en latex et me saisis de la peluche bleue éventrée. Je l'emmenai d'un pas précipité jusqu'à mon labo, les bras tendus devant moi au maximum. Que ne faisais-je pas par amour de la science...!

Je posai le cadavre de la créature sur ma table en inox. Je fronçai le nez en remarquant sa gueule ouverte de laquelle s'échappait une odeur de poisson pas frais mélangé à de l'ail éventé. C'était épouvantable. Je tentai de la refermer mais à cet instant, la langue rose et énorme de l'animal sortit et alla se coller comme une grosse limace sur ma table. J'émis un grincement crispé avant d'inspirer à fond pour retrouver ma sérénité. De toutes façons, ce ne serait pas moi qui nettoierais, mais ma femme de ménage. Elle allait s'amuser à décoller la bave putréfiée de l'inox... Ce n'était pas mon problème.

Je me chaussai de mes lunettes anti-éclaboussures et inspectai les entrailles de la créature. Il était salement amoché, ça sortait de partout comme des serpentins. Imperturbable, je choisis du fil bleu marine ainsi qu'une aiguille bien pointue et entrepris de recoudre son ventre. Oui, ça me prenait en pleine nuit de vouloir faire de la couture...

Après plusieurs minutes, je coupai le fil et contemplai mon oeuvre. Tous les intestins, boyaux et autres viscères avaient retrouvé leur juste place. Il y avait juste un petit bout qui ne rentrait pas et que j'avais été contrainte de couper, mais bon, ce n'était pas grave. J'avais du user de force et de ténacité pour pousser tout à l'intérieur.

A présent que la bestiole était à peu près présentable, je pris une fiole, lus attentivement ce qu'il y avait écrit sur l'étiquette, et en versai trois gouttes sur sa langue. Normalement, ça devrait faire l'affaire. J'avais inventé il y a peu une potion de résurrection -qui n'avait fonctionné sur aucun de mes cobayes, le cimetière de Storybrooke s'en était vu agrandi- mais je pensais que sur une créature bleue non identifiée, cela pouvait faire son petit effet.

J'attendis, attendis encore, penchée au-dessus du panda bleu qui sentait le chat crevé. Absolument rien ne se produisit. De rage, je tirai sur l'une de ses grandes oreilles.

La suite est très floue dans ma tête. Lorsque je rentre dans une colère noire, je suis capable du pire. Je me retrouvai donc, quelques minutes plus tard, avec une boite carrée en mains, après avoir noté une adresse dessus avec un marqueur rouge. Cette bestiole m'énervait tellement de ne pas avoir voulu ressusciter que j'avais envie de me venger à ma façon : je l'avais enfermée dans cette boite, j'allais expédier cette boite à l'autre bout du monde, préciser qu'on me renvoie la boite pleine, et lorsqu'elle serait de retour chez moi... AHA ! Je l'aplatirai avec un marteau !

C'était simple comme plan. J'avais voulu l'appliquer avec Kuzco à l'époque, chose que j'aurais du faire, d'ailleurs.

J'ordonnai à l'un de mes boys d'aller au bureau de poste sur-le-champ. Il me tardait de pouvoir marteler ma précieuse boite.

"Demandez la livraison express !" dis-je au serviteur qui partait avec la boite.

Puis je me frottai les mains avec conviction et impatience. Dans quelques jours... Oui, quelques jours à attendre, et je pulvériserai la peluche bleue.

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