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 I hate you (avec Liliann)

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S et S Kamiya
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S et S Kamiya

| Avatar : Munetaka Aoki & Takeru Satoh

Personnage abandonné

| Conte : Kenshin
| Dans le monde des contes, je suis : : Kenshin & Sanosuke (&Hiko²)

| Cadavres : 338



I hate you (avec Liliann) _



________________________________________ 2020-10-18, 12:06



I hâte you
Sanada était en face d’une maison. Les papiers dans ses mains étaient écrabouillés. Les informations à l’intérieur avec plus de quoi mériter d’être écrabouillés. Il travaillait dans un magazine … et si toutes les rubriques ne l’intéressent pas, il avait tout de même l’obligation de les regarder. Et il avait vu une ébauche d’article qui lui avait donné des envies de meurtre.

Pas que la journaliste qui le faisait le mérite, non. Mais il avait fait en sorte de supprimer toutes les informations sur cette article après les avoir imprimer pour lui. Et si la jeune journaliste continue de vouloir creuser sur le sujet … il va la faire transférer dans une zone aride de l’espace.

Mais ce n’était pas le sujet. Le sujet, c’était qu’il avait un papier dans sa main qui parle d’une nouvelle maison pour les jeunes en difficulté, et les sdfs ? Ou c’était juste pour les personnes à problèmes ? Il ne savait plus. Ce n’était pas ça qui l’avait intéresssé. Ce qui l’intéresser c’était qu’on parlait de Liliann dessus.

Liliann avait été une femme étrange dès sa première rencontre avec elle. Son père lui avait demandé de venir quand il était à l’hôpital pour revoir son fils pour la première fois depuis des années. Sanada en avait conclus que Liliann serait sa nouvelle maman. Et comme il venait de passer des années à se faire enfermer par des personnes qui voulaient qu’on les appelle Maman et papa … cela lui avait fait du bien de savoir que son père avait eu une femme dans sa vie, et que son frère avait eu une maman aussi.

Cependant, il avait vite compris qu’elle était marié. Bon, il savait pas que son père aimait les femmes adultère, mais il n’aurait qu’à eu leur en débarrasser, maintenant il aurait su comment faire. A l’époque, il n’attendait que cela… Que Liliann quitte son idiot de mari et se marie avec Hiko qui le méritait bien plus.

A la place de quoi, elle avait disparu. Pouf. Parti. Et avec elle, elle avait emporté le peu d’espoir qu’il avait en une famille qu’il aurait pu avoir. Cela lui avait fait beaucoup de mal. Si Kenshin lui pouvait le comprendre, lui même avec ses souvenirs de Sanada ou sans, ne pouvait pas le comprendre… et il l’avait détesté, il l’avait maudit, il l’avait … Tout ce qu’on peut faire quand on pense être trahis par une femme qui comptait à ses yeux …

Mais … l’article parlait un peu de la vie de la personne. Elle racontait que sa pensée dans le monde des contes étaient assez obscurs, mais pas assez pour dire qu’elle avait été agressé par son père dans sa jeunesse … Et la suite pouvait être obscur aussi, mais il y avait des choses que l’article savait.

Par exemple le fait que, a peu de chose prés de quand elle a disparu de la vie de l’enfant Sanada, c’était le moment où sa fille unique est morte… Et Sanada ça le mettait encore plus en rage de savoir que la jeune femme n’avait pas voulu venir les voir pour qu’ils la soutiennent comme elle, elle avait soutenu toute leur famille. Il sonna à la porte, puis préféra toquer comme un burin le papier toujours chiffonné dans sa main.

Personne ?

Il allait taper encore plus fort quand il sentit dans son dos une présence, et il se retourna. Et elle était là. Quand il la vit, malgré lui un chapelet de juron fort très impoli sorti des ses lèvres. Mais tous étaient en japonais donc avec un peu de chance elle ne comprendrait pas. Il sauta pour se remettre vite en face d’elle avant qu’elle ne puisse fuir pour reprendre en anglais cette fois.

- espèce de putain de menteuse et tricheuse et abandonneuse ! Tu sais pas que quand quelque chose de mal se passe dans une famille faut compter sur les autres ? Non toi tu pars, et tu nous laisses en se disant que peut être c’est de notre faute si tu es parti, et en plus tu reviens ici et tu viens même pas me voir ? C’est méchant !

Sanada était un adulte maintenant, la dernière fois que la jeune femme l’avait vu, il était sensiblement plus jeune. Pourtant, quand il se mit à parler, il se rendit compte qu’il lui disait exactement ce qu’il aurait voulu lui dire sans le filtre de la maturité. C’était une pas belle moche qui l’avait abandonné. Et Sanada avait réellement pensé que c’était de sa faute …



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I hate you (avec Liliann) _



________________________________________ 2020-10-21, 09:14




I hate you



L
e souffle chaud remonte sa gorge d’une étrange manière, avec la douceur d’une caresse et la difficulté de la première inspiration après les coups. Elle se souvient de la sensation, au creux du ventre, de l’envie de crier quand il n’y a plus le moindre son pour remuer ses cordes vocales, de l’envie de pleurer sans plus aucune larme. De faire face au destin ou de le précipiter, en tendant la main, mais jamais vers le monde, toujours vers les abysses les plus sombres, de celles dont on ne revient pas.

Ses yeux noirs glissent sur le parc, de l’autre côté de la rue, cherchent un signe de la vérité, qu’elle n’est plus plongée dans la passé, mais qu’elle inspire le présent. Sauf qu’il y a, devant elle, sur la banquette, des boucles brunes qui ne remuent que pour elle, des petits pieds qui tapotent le cuir du siège, une main potelée tendue pour pincer la paille et l’amener à ses lèvres sombres. Elle ne sait pas pourquoi, Béryl, du haut de ses trois ans, a toujours aimé les milkshakes, leur douceur sur sa langue, le sucre qui emplit la gorge et éveille les muscles.

Lili expire et se lève. Il n’y a plus le moindre milkshake dans ce petit bâtiment. Seulement des glaces auxquelles elle ne goûte pas, bloquée dans le passé, prête à réclamer ce que le glacier ne fait pas. Alors, elle s’enfuit. Elle tourne le dos aux souvenirs et s’enfonce dans la ville. À quoi bon ressasser ce qui n’existe plus ? ce qui n’a jamais existé ? Liliann est, sans cesse, perturbée par cette pensée, par l’impossibilité de savoir ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas, ce qui ne l’a jamais été.

Ses yeux noirs se lèvent sur l’école qu’elle a côtoyée. Ses doigts glissent sur les barreaux du portail. A-t-elle été touchée par le diable ? frappée pour obéir, pour évacuer de mauvaises pensées ? A-t-elle réellement fui pour se réfugier ailleurs ? là où d’autres l’ont touchée, frappée, ignorée ou insultée ? A-t-elle été Nahid ou n’a-t-elle, toujours, été que Peau d’âne ? Liliann a-t-elle été mère ? comme la seule chose qu’elle sut faire de bien, dans sa vie, et qui lui a été si vite arrachée ?

Elle ne sait pas.

La brune rabat sa capuche poilue, sur son crâne. Avec l’approche de l’hiver, les regards ne s’inquiètent plus de sa dégaine, ils se détournent devant le gros manteau et ne critiquent plus ses choix vestimentaires. Elle s’en fiche, elle. Elle a besoin de l’ombre du vêtement pour s’échapper, continuer de fuir comme elle l’a toujours fait, sans s’arrêter. N’est-ce pas elle, au final, qui a amené la malédiction chez elle, pour fuir un mariage qui, soudain, perdait de son charme ? Cela non plus, elle ne le sait pas. Elle n’est pas sûre de l’avoir un jour su.

La grosse maison de son père apparaît, soudain, à l’horizon, et Liliann prend une nouvelle inspiration pour se gorger du courage nécessaire pour avancer, faire les derniers pas jusqu’à ce qui fut chez elle, un jour lointain. Le foyer est presque terminé, entièrement rénové. Il ne reste que les derniers détails à peaufiner, les employés à dénicher, et les enfants à inviter. Les enfants et les jeunes adultes abandonnés par la société, crachés dans la rue sans leur offrir la main nécessaire pour se relever. Ainsi que les gamins coincés dans les hôpitaux, à ne voir, de leur fenêtre, que le bleu du ciel qu’ils ne peuvent atteindre.

Lili ouvrira la maison à tous ces enfants, comme pour se racheter de ceux qu’elle n’a cessé d’abandonner.

Ses yeux noirs se dressent, en remontant l’allée de la villa. Liliann a un temps d’arrêt, ses jambes se figent et ne veulent plus bouger. Elle découvre, sur le seuil, un visage inconnu qui traîne, sur ses traits d’adulte, les souvenirs d’un enfant, d’un adolescent qui a connu des malheurs qu’aucun autre ne devrait connaître. Puis les yeux noirs croisent les siens et Lili frissonne, coupable, incapable d’affronter le mal qu’elle a fait. Les insultes fusent sur elle et se plantent dans son cœur. Elle n’en comprend pas les mots, mais le son parle de lui-même. Elle fait face. Au fond, elle sait qu’il a raison.

Liliann hésite. Elle a, encore, la possibilité de partir. Une occasion qui s’échappe aussitôt que Sanada bondit sur sa route pour l’empêcher de fuir, comme s’il lisait dans son esprit. Sous son gros manteau d’hiver, Peau d’âne ploie l’échine, rentre la tête dans les épaules. Mais sa capuche ne l’aidera pas, cette fois, à disparaître. Elle sent les yeux accusateurs de l’enfant abandonné, de celui qu’elle aurait voulu aimer, couvrir de douceur pour lui faire oublier ses malheurs. De celui qu’elle a fui, sans se retourner, incapable d’affronter la réalité.

« Tu as raison, souffle-t-elle, tout bas, convaincue elle-même des mots de Sanada. Tu as raison. »

Elle est méchante, Peau d’âne, elle est vilaine, bien plus laide que le loup que, pourtant, chacun trouvait plus laid qu’elle, à une époque révolue. Elle sait le mal qu’elle a semé derrière elle, elle sait qu’elle ne pourra jamais se racheter. Face à Sanada, elle a presque envie de lui donner une dernière occasion de la détester, de la haïr comme chacun se doit de le faire, comme il est le seul à le faire, tout à fait dans son droit. Quelle famille ? Mais elle se retient, la vilenie au bord des lèvres. Sa haine, au fond, fait du bien à Peau d’âne, lui rappelle qu’elle a raison de croire qu’elle est la pire femme sur Terre.

« Ce n’est pas de votre faute, ça n’a jamais été de votre faute et ce ne sera jamais de votre faute. »

Comme un besoin impérieux, vital, de rassurer l’enfant qui apparaît devant ses yeux, si peu caché par les traits de l’adulte qu’il est désormais. Elle ne voulait pas qu’il prenne sur lui, qu’il se rende coupable d’une chose qui n’a rien à voir avec lui. Elle sait qu’elle a fait plus de mal qu’elle ne le voulait, mais face à Sanada, à son regard accusateur braqué sur elle, Liliann se dit qu’elle a bien fait. Aurait-il pu supporter le zombie qu’elle était devenue ? Elle ne vivait plus. Elle errait, sans but, entre les murs d’une maison qui ne voulait pas d’elle, entre les bras si froids d’un mari qui n’a jamais voulu d’elle. Et dont elle n’a jamais voulu, au final.

« Dis-le-moi et je pars. »

C’est peut-être lui, la raison qu’elle attendait, le seul capable de la pousser vers la sortie, là où tous les autres ont essayé de la retenir. Elle sent, au fond d’elle, qu’il lui suffit de le dire pour qu’elle s’en aille, qu’elle fuit sans jamais revenir. Elle ne veut pas affronter le mal qu’elle a fait à sa famille, à la seule famille qu’elle a, sans doute, autant aimée que la sienne. Jusqu’au drame. Jusqu’à ce que la mort lui rappelle qu’il n’y a qu’elle et elle seule. Que les autres sont des innocents qu’elle entache de la crasse de Peau d’âne. Qu’elle doit les fuir pour les préserver de son mal.

Tout comme cette maison traîne, sur le visage de Sanada, une ombre que Liliann ne veut pas lui voir, qu’elle a du mal à supporter et qui bloque sa respiration. Tous, mais pas lui. La rénovation n’a fait, au final, que jeter un coup de neuf sur les murs viciés, un coup de pinceau si léger sur un horrible passé. Lili ne veut pas le voir ici. Tous, sauf lui. Elle ne sait même pas comment il a fait, pour finir ici.

« Tu ne devrais pas être ici. »

Et elle sait, au fond, qu’il ne comprendra pas ce qu’elle sous-entend, qu’il sera trompé par ses mots. Pourtant, elle ne fait pas le moindre effort pour s’expliquer. Elle a envie qu’il continue de la détester. Il n’y a que cela de bien, à faire, avec elle. Elle préfère le voir partir et ne jamais revenir. Pas ici. Pas si près des murs qui ont été sa prison à elle. Qui ont failli la voir mourir.


S et S Kamiya
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I hate you (avec Liliann) _



________________________________________ 2020-11-02, 15:52



I hâte you
Sanada inspirait comme il pouvait. Il ne voulait pas se mettre à pleurer mais en réalité il en avait très très envie. La femme devant lui … Elle avait été un tout, un point d’ancrage, une bouée sur laquelle il avait envie de s’accrocher pour ne pas finir à la dérive. Mais elle l’avait lâché. Sectionnant le lien qui le maintenant au bateau. Et elle était parti. Une fois que Sanada avait compris que son père et elle n’étaient pas un couple (ce qu’il déplore encore) il avait compris alors que la jeune femme s’était joué de lui. Elle ne l’avait donc jamais aimé pour partir ainsi … mais après tout, il était un enfant qu’elle n’avait connu qu’après des années à être enfermé. C’était logique que la jeune femme le lâche, mais ça le mettait en rogne.

- Bien sur que j’ai raison, tu m’as abandonné, tu nous a laissé.

Même son « tu as raison » le mettait en rogne. Tout le mettait en colère, tout lui donner envie de donner des coups de poings dans les murs, ou dans le sol ou n’importe ou pour oublier ce sang qu’il sent couler à travers ses yeux… du sang ?Non des larmes. Il était en train de pleurer, et à chaude larmes, et il n’avait aucun envie de les faire se stopper.

- et comment j’aurais pu le savoir que ce n’était pas moi ? Ma présence à moi ? Hien ? Comment j’étais censé le sucer de mon pouce que Madame elle nous abandonné pas à cause de ce que j’ai pu dire ou faire. Merde j’ai prié pour que tu sois ma mère, et tu l’as entendu et c’est peut être pour ça que tu m’a laissé je t’ai fait peur ? Voilà ce que j'ai toujours pensé

Elle pouvait lui dire tout ce qu’elle voulait. Il ne comprenait pas Sanada. Sa fille était morte, OK. Elle était marié à un trou du ok. Mais elle avait fui, cela ne pouvait pas être que par la mort de sa fille. Parce que sinon elle serait venu chercher du réconfort parmi les gens qui l’aiment non ? Alors quoi ? Il fait peur ? Ils font peur ? La famille Kamiya n’aurait peut être pas pu trouver les mots juste pour son deuil, mais ils auraient voulu essayer, et Sanada ne supportait pas de ne pas avoir pu avoir cet essai ! Quand elle dit que sa demande suffirait à la faire partir, Sanada vit rouge et sentit qu’il allait péter un boulon pour de vrai.

Rien à voir avec la colère qu’il avait déjà. Personne ne l’avait jamais vu réellement en colère… ou alors ils sont morts. Rappelons le, il a un passé dans les contes plus sombres que ce que laisse imaginer son « manga ».

- Pas être ici ? Que tu partes ?

Il se mit à rire. Un rire sans aucune joie alors qu’il s’approcha de la jeune femme de deux grands enjambés. Il l’observa très proche d’elle. Et d’un coup … Il se mit à l’enlacer. Assez fort pour qu’elle ne puisse certainement pas se soustraire à son câlin, mais clairement pas assez pour lui faire mal. Il cacha sa tête dans son cou alors qu’il redit la même chose, mais avec un ton beaucoup plus cassé, comme si on venait de lui dire quelque chose de très très triste. Ce qui était le cas non ?

- Pas être ici… que tu partes … Non mais … je veux plus jamais que tu partes. Plus jamais.

Et il continua de pleurer. Les larmes de rages avaient été remplacés par des larmes plus profondes, de la tristesse dans l’état le plus pur. Il ne pouvait pas laisser sa « mère » partir. Bien qu’aimant sa mère biologique par les paroles qu’il sait d’Hiko, il n’avait jamais considéré sa mère biologique comme sa mère. Pas plus que la femme qui l’avait séquestré. Non. Sa mère c’était cette femme dans ses bras. Et il n’allait pas la laisser partir, plus jamais.




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________________________________________ 2020-11-09, 09:12




I hate you



F
ace au mal qu’elle a fait, plus sûrement que tous les autres, dans sa vie, Liliann a presque envie d’être égoïste, de le pousser à aller voir tous les autres, raconter au monde entier à quel point elle l’a trahi, sans la moindre pensée pour lui, sans la moindre larme pour lui, sans jamais se retourner, ni s’expliquer. Sa haine lui fait autant de bien que de mal et Lili inspire ses mots, d’une grande inspiration qui se bloque au fond de sa gorge et lui rappelle qu’elle a toujours été un être vicié, qu’il ne sert à rien de faire semblant d’être quelqu’un de bien. Peau d’âne est le mal incarné.

Il a raison. Elle l’a abandonné. Elle les a tous laissés. Lili, elle aussi, pense comme lui. Elle se jette les mêmes torts en pleine gueule depuis le premier jour de son départ, consciente que la culpabilité ne la tuera pas, mais lui rappellera, au contraire, qu’elle est vivante, vilaine, indigne des amis qu’elle a eus. Peau d’âne ne connaît que la fuite, encore et toujours, pour s’échapper des situations qu’elle ne sait pas affronter. Aurait-elle pu faire face à Hiko, le corps encore chaud de sa fille entre les bras ? Il est un père parfait, à ses yeux, et Lili est une ratée, une personne si mauvaise qu’elle a réussi à entacher un age qui, jamais, n’aurait dû souffrir de sa vilenie.

Les larmes de Sanada font beaucoup de mal à Liliann, mais elle soutient son regard, range les siennes loin, très loin au fond de son cœur et essaie de se parer du regard hautain de celle qui ne se reproche rien, qui n’a pas très envie de se jeter à ses pieds, de s’excuser, de le serrer contre son sein pour qu’il entende, directement à son cœur, combien elle est désolée, combien elle s’en veut, combien elle sait qu’il a raison, qu’il ne dit que la vérité et que cela lui fait presque… du bien. Enfin quelqu’un qui ne s’y trompe pas, qui n’essaie pas de tendre les doigts vers elle pour lui dire que tout va bien. Enfin quelqu’un qui la gifle un bon coup et lui hurle à l’oreille qu’elle est un démon, qu’elle ne pense qu’à elle, égoïste, insupportable.

Enfin quelqu’un pour lui dire qu’elle ne mérite personne et qu’elle ferait mieux de partir d’ici.

Elle ne savait pas, Liliann, ce que Sanada pensait, au fond de lui, à cette époque. Elle s’était toujours sentie de trop, incrustée dans une famille qui n’est pas la sienne, ne le sera jamais, comme une pustule qui prend toute la place et qu’on ne sait pas comment enlever. Un parasite qui profite de la symbiose d’autres êtres pour se raccrocher à eux, essayer de croire qu’elle aussi, elle peut être aussi bien qu’eux. Mais la vérité n’a jamais été ainsi et Lili ne peut pas affronter la vérité. Elle baisse les yeux sur les aveux, consciente, désormais, que Sanada s’est accroché à elle avec la force du désespoir, des traumatismes qui ont percé son âme.

Peau d’âne comprend qu’il ne fera pas ce qu’elle demande, qu’il ne lui donnera pas l’occasion de partir une dernière fois, pour de bon, ne plus jamais revenir dans cette ville étrange qui l’a, toujours, plus ou moins rappelée à elle. Elle le sait à l’instant où il répète ses mots, avec ce rire froid qui se plante dans le cœur de Liliann et creuse, profondément, dans ce trou déjà béant qui la caractérise tant. Elle ne sait plus que faire, la brune, pour faire face à l’homme qu’elle a piétiné, sans vergogne, sans même s’en rendre compte, toujours si égoïste, égocentrique, braquée sur ses maigres désirs, incapable de voir ceux des autres.

Puis, d’un coup, les bras se referment dans son dos et Liliann perd sa capuche. La tête de Sanada vient se réfugier dans son cou. La brune pose les mains dans le dos du Japonais, caresse, doucement, ces épaules si grandes qui, entre ses doigts, prennent la forme d’un corps plus petit, d’une fragilité qui lui a, toujours, fait un peu peur. Elle n’a jamais voulu lui faire de mal, consciente qu’il suffirait de pousser, un peu, à peine, pour que la porcelaine explose contre le sol. Car elle a toujours vu, au fond, un peu d’elle en lui, multiplié par mille, mais un peu, tout de même, des mêmes traumatismes.

« Je suis désolée. »

Ce n’est qu’un souffle discret, entre ses lèvres, déposé sur les épaules de Sanada, mais Liliann sent, au fond d’elle, qu’elle n’a jamais rien dit de plus vrai. Une vérité pure qui glisse sur celui qu’elle serre contre elle, de cette douceur qui est la sienne avec, pourtant, une présence indéniable, un paradoxe étrange qui a toujours été le sien, également.

« Je ne partirai plus, je te le promets. »

Une promesse plus sincère, également, que toutes les autres qu’elle a pu faire. Liliann se sent mal, horriblement mal, de la douleur qu’elle a causée au seul enfant qu’elle n’a jamais voulu blesser. Elle pensait, au fond, un peu égoïstement, qu’il ne voyait, en elle, qu’une femme étrangère à sa famille, une donnée qui pouvait sauter de l’équation sans gêner, comme un zéro ajouté à la fin, oublié là, dans son coin. Elle s’était dit qu’il ne pleurerait pas son départ, qu’il la haïrait pour le mal qu’elle avait fait à la petite fille si douce qui adorait tendre ses mains vers les Kamiya.

Elle sait, maintenant, qu’elle s’est trompée, qu’elle a méjugé l’impact de son ombre malsaine.

« Ce n’est pas toi, ça n’a toujours été que moi. Tu n’as rien fait de mal. Aucun Kamiya ne m’a fait de mal, aucun. (Elle frotte, un peu, le dos de Sanada dans l’espoir de le calmer.) Je ne suis pas une bonne mère, je ne le serai jamais. Je ne fais que le mal. Regarde-toi… »

Lili tire un peu sur Sanada, sans grande conviction, dans l’espoir qu’il se détache un peu d’elle et qu’elle puisse, avec délicatesse, chasser les larmes sur les joues du Japonais. S’il existe un homme qu’elle pensait, à tort, ne jamais pouvoir blesser, il vient de lui prouver qu’elle a, toujours, été qu’une idiote.

« Sèche ces larmes que je ne mérite pas. (Elle sent les siennes sur ses propres joues, mais fait mine de rien.) Je voulais t’aimer comme mon propre fils, mais je ne suis pas quelqu’un de bien, Sanada. Je ne l’ai jamais été. C’est mieux si tu me hais. »

Ce qui, une fois encore, est dit avec toute la sincérité de Peau d’âne, comme la seule chose qui doit être, exister, sans qu’il ne soit jamais fait autrement. Pourtant, elle ne lâche pas l’adulte qu’il est devenu, loin de l’ombre néfaste de Peau d’âne, sans se douter de tout ce qu’il a appris de sa vie, de tout ce que le monde sait de Peau d’âne, de Nahid, d’Anahis et de Liliann.


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________________________________________ 2020-11-24, 13:36



I hâte you
Sanada ne savait pas ce qu’il s’attendait en venant la voir. Il ne savait pas plus ce qu’il s’attendait en se jetant dans ses bras. Peut être aurait il préféré qu’elle le repousse comme l’être immonde qu’il était. Peut être aurait il préféré cela ? Non…. Il était content de sentir ses mains dans son dos, et sa chaleur partagé. Il voulait cela. Mais il était tellement en colère qu’il sentait ses pieds tremblaient sous lui dans un tremblement qu’il n’arrivait pas à contenir. Il était en colère, en pétard, en rogne, et tous les autres moyens pour dire qu’il n’était pas heureux.

Mais la jeune femme lui dit qu’il était désolé… Et c’était comme le dernier craquement du barrage avant qu’il ne cède définitivement et laisse couler les flots de larmes. Il pleurait alors qu’il la serrait dans ses bras. Peut être un peu trop fort ? Il ne savait pas… il sentait déjà que ses joues avaient la même sensation qu’une éponge qu’on a mouillé. Il pleurait à grosse larmes, toutes vannes ouvertes… peut être avait il un peu de morve aussi, ce qui était dégoutant … mais les larmes n’ont jamais été quelque chose de classe. La preuve en était là.

Il avait envie de lui dire, il avait envie de lui exprimer qu’il lui pardonnait … parce qu’il lui pardonnerait bien sur …. Mais les larmes ne voulaient pas se stopper pour qu’il puisse en placer une. Il sentait qu’il respirait moins bien. Il sentait que ses tremblements étaient plus importants, mais il s’en fichait il ne voulait pas la lâcher. Il ne voulait pas qu’elle disparaisse à nouveau.

Quand elle dit qu’elle ne partirait plus, il lui semblait que des tonnes de béton quitta ses épaules pour s’écraser contre le sol. La rivière avait reprit ses droits, et maintenant qu’elle avait tout balayé sur son passage, elle pouvait s’apaiser et être juste calme. Il voulait parler mais avait du mal. Pourtant il écoutait et ne pouvait que vouloir répondre. Quand elle dit qu’elle n’était pas une bonne mère, il secoua la tête négativement. Mais il savait qu’un cerveau dans la tourmente en comprendrait ce qu’elle voulait, alors il parla.

- Tu es … tu es une bonne mère.

Pas au passé, pas au futur, au présent. Liliann avait été l’exemple même de la mère que Shinta et lui avait voulu avoir. Les années avant d’être kidnappé, Sanada les avait passé avec son frère a imaginer une femme parfaite pour maman. Puis, il avait passé des années séquestrés à s’imaginer une maman qu’il aimerait. Puis il avait rencontré Liliann. Et s’il avait passé moins de temps avec elle qu’avec le reste de sa famille, il n’en restait pas moi qu’il l’aimait comme une mère qu’il n’avait jamais eu que dans des souvenirs de son père.

Il se recula doucement d’elle mais sans la lâcher pour autant. Juste assez pour voir son visage et lui faire un sourire triste. Le genre de sourire que l’on fait après avoir été épuisé d’être en colère, trop rapidement, trop puissamment et que la seule chose qui reste à la fin c’est la tristesse de toute la situation. Il approcha sa main de son visage et enleva les larmes des joues de sa maman à lui.

- Tu mérites chaque larmes que j’ai versé, chaque larmes qui seront versés. Je …

Il ne savait pas s’il devait lui dire que les enfants pleuraient souvent pour leur parent, pour une raison ou pour une autre. Sanada avait il déjà pleuré pour Hiko ? Oui. De rage dans une situation bien différente cependant.

- Je suis en colère, mais je ne te déteste pas…. Et j’aimerais que tu m’aimes comme si j’étais ton enfant, et cela même si j’ai 25 ans.

Officiellement il avait bien plus puis qu’il était né en 1978 moins … quelques années. Il ne savait pas son âge dans le monde des contes, on se faisait moins chier à l’époque … mais …. malgré son âge, il avait terriblement envie d’avoir une maman ….



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I hate you (avec Liliann) _



________________________________________ 2020-12-05, 20:36




I hate you



A
ccrochée à lui comme elle s’est rarement accrochée à quelqu’un, Liliann essaie, soudain, de se persuader que les choses ne sont pas si mal, qu’elle peut, peut-être, retrouver une place qu’elle a elle-même quittée, incapable d’affronter ceux qui l’ont aimée comme elle n’aime personne. Ce besoin de croire qu’elle n’est pas si mauvaise, qu’elle n’est pas coupable, se plante dans son cœur et lui fait mal. À quel point est-elle un être vicié ? Incapable d’affronter ses torts ? De les regarder bien en face et de les assumer ? Pourquoi a-t-elle envie de croire qu’elle est quelqu’un de bien ?

La réponse vient à elle par la chaleur de Sanada, dans ses bras. Lili sent qu’elle se doit d’être innocente pour ne pas contaminer l’enfant qu’il n’est plus, mais qu’elle voit encore en lui, qu’elle entend crier dans ses nuits d’insomnie. Elle se doute, elle sait, que les cauchemars ne quittent jamais le traumatisé, qu’ils grattent sa conscience à l’instant où elle est le plus vulnérable. Elle est passée par là aussi, Lili, et elle n’a eu personne à qui le dire, à qui tendre les bras dans l’espoir d’un peu de chaud dans son cœur froid.

Face à lui, elle veut redevenir celle qui sera là, à tout moment, pour s’emparer de sa main et lui dire que tout va bien, qu’il ne risque plus rien. Pourtant, elle sait, elle sent que les choses seront autrement, qu’elle est la seule à avoir besoin de soutien. Un soutien que Peau d’âne a rejeté depuis trop longtemps, incapable d’avouer qu’elle ne pourra jamais continuer sans. Elle a voulu croire qu’il est trop tard, qu’elle ne mérite pas d’avancer, qu’elle n’a pas le droit d’avancer en laissant la jeune Béryl derrière elle. Désormais, elle ne sait plus. Elle hésite. Elle n’en peut plus.

Les mots de Sanada sont comme un coup de hache directement planté sur sa nuque. Peau d’âne accuse le coup, puis elle craque. Ses larmes redoublent sur ses joues, son souffle se coince dans sa gorge. Liliann ne sait pas comment faire face à la sentence qu’il lui offre comme une vérité générale. Pourtant, elle n’arrive pas à le croire, un cri perçant au creux de l’oreille qui ne résonne que pour elle. Elle n’est pas une bonne mère. Elle ne le sera jamais. C’est trop tard. La vie d’une autre pèse sur ses épaules et Lili ne sait plus comment faire pour redresser le dos.

Quand elle revient à elle, la brune tremble sous le coup d’un affreux frisson. Elle sent que Sanada s’écarte et elle le repousse plus fort. Sans insister. Ses mains posées sur les épaules du Japonais pour lui dire de reculer, de la laisser seule dans ses problèmes, dans ses souvenirs, dans sa vilenie. Elle attend qu’il ait fini de parler, accrochée à ses mots sans les écouter. Une contradiction qui la maintient dans un état second, incapable de voir celui qu’elle regarde, sur lequel elle a posé ses grands yeux noirs.

Puis le silence revient et Liliann pousse plus fort. Plus fort qu’elle n’a jamais poussé quelqu’un. Elle se débat comme elle ne se débat plus pour échapper à ses bras, retrouver sa solitude. Quand, enfin, elle s’écarte de quelques pas précipités, Peau d’âne tend les doigts vers sa capuche et la rabat sur son crâne. L’obscurité s’empare de son visage, tandis qu’elle disparaît sous les poils. La chaleur du gros manteau l’a quittée. Il ne reste qu’elle et un souffle glacé, directement posé au creux de sa nuque.

« Je ne suis pas une bonne mère, souffle-t-elle, en refermant les mains sur ses bras. Ce n’est pas vrai. Béryl… »

Lili essaie d’échapper aux souvenirs qui battent dans son esprit, mais ils ne veulent plus la laisser. Elle sent quelque chose qui tire son manteau vers le bas, une petite main vers laquelle elle ne veut pas tourner le regard. Alors, elle se raccroche à ce qu’elle peut, à Sanada qui est devant elle, à l’enfant qu’il a été et qui a joué, si souvent, avec sa fille.

« Je ne mérite rien du tout ! (Sa voix se brise alors que ses mains viennent cacher son visage.) Il y a des choses que tu ne sais pas sur moi… que ton père ne sait pas non plus. Des choses que je ne vous ai jamais dites. »

Elle ne sait plus ce qu’elle doit faire. Liliann n’a pas prévu toutes ces choses-là dans sa vie. Revoir Shinta est une chose, revoir Sanada en est une autre. Lili a beau les aimer tous les deux de la même manière, aussi fort que s’ils étaient ses fils, certaines choses changent d’un jumeau à l’autre. Face à celui qui a connu des malheurs comme personne ne peut les imaginer, elle se sent plus perdue, encore, que face à son frère. Elle ne veut pas le voir près de cette maison qui a été la sienne. Une maison qui attire soudain son regard et lui arrache un affreux frisson.

« Cette maison… C’est parce que je t’aime comme un fils que j’aimerais que tu ne sois pas ici. Je voudrais que tu me détestes et que tu ne l’approches plus. J’ai fait plus de mal que de bien, Sanada. Vous méritez mieux que moi. »

Liliann a retrouvé son vide, cette glace qui s’empare de son cœur et gèle les larmes, sur ses joues. Elle donne ses vérités sur un ton froid, ses yeux noirs glissant de la maison à Sanada, avec un désespoir qu’il ne lui connaît pas. Lili a été une autre femme, à une autre époque de sa vie. Maintenant, elle n’est plus que le résultat de toutes ses vies.

« Tu dois partir. »


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________________________________________ 2020-12-13, 14:24



I hâte you
Sanada tenait Liliann, et il n’avait aucune envie de la lâcher, ni maintenant ni jamais, ni plus tard ni tout de suite … juste …. Non…. Il n’avait pas envie de la lâcher alors qu’il sentait son coeur manquait trop de battement. Il savait ce qu’il ressentait là tout de suite. Il connaissait trop bien ce sentiment. Il était en train de paniquer. Comme quand il s’était fait kidnapper, comme quand il avait cru mourir, comme quand il avait eu peur que son frère et son père ne l’aiment plus après sa disparition… Ce sentiment qui déchire le coeur qui saute à pied joint sur toutes les défenses qu’il avait pu faire … et que ce mur entre lui et le monde ne devient que du caoutchouc … il ne voulait pas être faible…mais il sentait que son coeur avait déjà raté trop de battement pour ne pas suffoquer.

La seule chose qui le faisait tenir avec Liliann, qui l’empêchait de s’écrouler en demandant de l’air, c’était Liliann…. Il savait que s’il faisait cela, elle le prendrait pour sa responsabilité, elle s’en voudrait et il ne pouvait pas lui faire ça. Dans toute la colère qu’il avait pour elle, il avait beaucoup de tristesse… Et dans toutes cette tristesse il avait beaucoup d’amour. Il ne voulait pas déverser les mauvais sentiments juste les bons. Et pour cela il devait tenir. Alors Sanada dans les bras de Lili pleurait. Et Lili dans les bras de Sanada pleurait aussi … alors les deux pleuraient parce qu’ils en avait besoin. Il se fit ensuite repousser.

La panique.

C’était la seule chose à laquelle il pensa alors qu’il se retrouva sans elle. Sans sa mère dans ses bras. Sans la personne qui devait … être dans ses bras. C’était normal dans les bras et pas ailleurs, c’est tout. Il l’observa. Béryl quoi ? Il savait ce qu’elle voulait dire mais le refuse.

- tu l’es.

Point c’est tout, fin du message. Béryl était peut être morte, ce qui était triste à en pleurer, mais elle n’était pas morte par sa faute et ça il le savait.

- et alors ? Il y a des choses que tu ne sais pas sur moi aussi, ou sur Kenshin ou sur Hiko. On ignore tous une partie de notre passé, mais ce n’est pas pour ça qu’on arrêtera de t’aimer. On aime la femme que tu es avec nous, pas celle que tu crois être ou celle du passé ou autres conneries.

Kenshin aurait été tellement meilleur pour parler…. Tellement plus…. Il ne savait même pas ce que Kenshin aurait pu faire de plus ou de moins. Il savait aussi que dans le monde actuel… Kenshin et son palmarès l’emmènerait tout droit vers la chaise électrique.

- Non.

Il avait soufflé le refus de la détester. La colère il pouvait. La haine non. Elle voyait que le mal de sa présence, quand lui ne pouvait que souffrir du mal de son absence. Il le ressentait comme une décharge dans le corps qui paralyse.

- Non et non.

Il n’allait pas partir, pas la quitter, pas s’enfuir, pas tourner le dos, il allait bien rester là en face d’elle et il s’approcha d’un pas sans la toucher.

- Liliann, tu es ma mère dans mon coeur. Si tu m’aimes comme ton fils comme tu le dis alors ne me repousse pas. Qu’importe le passé … le passé ….

Oui, il bugueait … pourquoi ? Parce qu’il était en train de parler les larmes aux yeux et la morve au nez … pas classe pour deux sous. Mais les larmes étaient fait pour être exprimer, et il était important pour lui qu’il arrive à la toucher, à la ramener dans sa famille comme un besoin vital.

- Laisse moi t’aider comme tu m’as aidé, s’il te plait.

Il lui demandait une faveur en réalité. Sans Liliann à l’époque, il lui aurait manqué quelque chose. Bien qu’il n’avait toujours pas oublier ce que les faux souvenirs lui donnaient, bien qu’il ne pouvait pas oublier, jamais, ce qui se passe dans son histoire.

- parles moi de ton passé…. Laisses nous être ceux qui sont là pour toi, comme tu as été là. Ta main dans celle de Shinta quand il en avait besoin. L’épaule rassurante sur laquelle mon père pouvait se poser. Les bras qui ont su calmer la plupart de mes larmes.

Il pleurait toujours, et il essayait de paraître fort comme il le pouvait mais Liliann faisait ressortir en ce moment même toute la faiblesse de l’enfant qu’on avait séquestré dans un sous sol pour … le plaisir d’avoir des enfants. Il ne pouvait pas s’empêcher de trembler, ni s’empêcher de vouloir tout faire pour que Liiann redevienne LEUR Liliann avec ou sans Béryl.



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________________________________________ 2020-12-28, 13:04




I hate you



E
lle ne sait plus, Peau d’âne, si c’est du déni ou quelque chose d’autre, mais une chose empêche Sanada de comprendre exactement ce qu’il dit, ce qu’elle dit, ces mots qu’ils ne peuvent pas prononcer en même temps, incompatibles. Elle préfère se persuader que c’est lui, qui est dans le tort, que c’est elle, qui a raison. Elle n’est pas une bonne mère et ne le sera jamais. Si elle est une bonne mère, elle aurait dû empêcher la mort de sa fille. Elle ne veut pas croire qu’elle aurait pu le faire, mais qu’elle ne l’a pas fait. Une bonne mère meurt avant sa fille, pas après.

C’est du moins ce qu’elle pense, ce qu’elle ne peut pas s’empêcher de penser, malgré les réticences du jeune Kamiya. Elle sait que les chose sont ainsi et elle veut croire qu’il est dans le faux, dans le déni, pour ne pas penser qu’il a pu être approché par un être aussi maléfique que celle qu’elle a toujours été. Peau d’âne n’est pas quelqu’un de bien. Elle n’est même plus quelqu’un. Seulement l’ombre d’une femme détruite par des vies écrites pour elle, des vies que personne n’a envie d’avoir vécues, des vies qu’elle revit sans cesse, incapable de les oublier, de manière aussi vivace que s’il s’agissait de la vérité.

Alors qu’il se défend de ses mots, Liliann se demande ce qu’ils ont pu faire, dans une vie et une autre, les Kamiya, pour qu’il parle ainsi. Au fond, elle s’en fiche. Non pas parce qu’elle ne les aime pas, mais parce qu’elle les connaît autrement, parce qu’elle est capable de ce genre de pardon, de déni, peu importe ce dont il s’agit. Elle connaît un enfant qui aurait dû courir avec les autres, mais n’a vu que le fond d’une cave obscure, un père prêt à se jeter contre le mal pour le garder loin d’un bambin, un autre enfant capable de prendre le rôle qui n’aurait pas dû lui revenir pour que sa famille ne flanche pas, tienne le coup jusqu’au retour de son jumeau. Elle connaît des gens bien.

Pourquoi serait-ce différent avec elle ? Parce qu’il n’est pas tant question de ce qu’elle a fait, que ce qu’elle a subi. Parce qu’elle a fait des choses en ayant le choix, mais sans le prendre, comme s’il s’agissait de la meilleure solution. Parce que son passé déforme le présent et modifie, inévitablement, le regard des autres, sur elle. Elle ne veut pas de la compassion des Kamiya. Elle ne veut pas de leurs larmes sur elle. Elle ne les mérite pas.

« Mais je suis toutes ces femmes, désormais. Vous n’arrêterez peut-être pas de m’aimer, mais les choses ne pourront que changer. »

Peut-être, au fond, a-t-elle préféré fuir pour garder le souvenir des Kamiya dans la bonté désintéressée qu’ils avaient pour elle ? Pour ne jamais avoir à affronter leurs regards si tristes de voir qu’elle n’est plus complète, qu’il lui manque une partie d’elle-même, enterrée profondément au cimetière. Liliann ne sera jamais plus celle qu’ils ont connue. Celle qui est capable de parler avec fermeté, de jouer de ses maigres relations, de se donner un air autoritaire et d’exiger que les choses soient faites pour les autres. Celle qui protège et agit. Elle n’est plus que spectatrice, et elle ne sait plus comment monter sur scène.

Les non s’enchaînent et Lili pince les lèvres, consciente que rien de ce qu’elle dira ne changera la pensée de Sanada. Au fond, elle est fière de son caractère si fort, déterminé, prêt à juger de lui-même plutôt que de se conforter à ce que les autres veulent le faire penser. Il est si grand, si mature. Adulte. Il n’est plus l’enfant qu’elle a connu et abandonné. Sans elle, il a grandi, il s’est épanoui, il sait ce qu’il veut et ce dont il a besoin. Mais elle ne veut pas croire qu’il a besoin d’elle. Elle n’y arrive pas. Et comme l’âne de la peau duquel elle s’est vêtu, Lili est têtue.

« Le passé est important, quand on est incapable de l’oublier. Je suis sûre que tu comprends. »

Perturbés par leurs traumatismes d’enfance, elle sait qu’il doit être comme elle, à moindre mesure, peut-être, puisque Peau d’âne a une mémoire qui la détruit à petits feux, qui ne peut rien oublier, même les détails. Mais elle sait qu’il peut la comprendre, lui, qu’il n’oubliera jamais ce qui est arrivé, même si ce n’est pas vraiment arrivé. Qu’il doit vivre avec, désormais.

« Tu ne peux pas m’aider. Tu ne dois pas essayer. »

Au fond, Liliann ne veut pas que son mal réveille celui de Sanada, qu’il replonge dans une épreuve qu’il semble avoir quittée, surmontée, pour devenir plus grand et plus fort, pour devenir un homme et laisser, derrière, le gamin apeuré qui a connu les pires choses de la vie. Au fond, elle sait que cet enfant est toujours là, qu’il pleure dans un coin de son cœur, car Liliann sent Anahis lui crier, sans cesse, de s’éloigner de sa maison, de ne pas laisser le diable revenir dans sa vie. Lui, elle sent qu’il peut faire face à ses démons, qu’il peut avancer, continuer, là où Lili ne sait plus comment regarder devant, les yeux inlassablement tournés vers le passé.

« Je peux te le dire, mais tu ne me regarderas jamais plus pareil. Et quelque chose me dit que tu n’as pas trouvé cette maison par hasard, je me trompe ? »

Elle ne lui en veut pas, au fond, s’il a fait quelques recherches sur elle et s’il a déniché des choses qu’elle n’a jamais dites. Car elle se doute, Lili, que Sanada ne l’a pas trouvée par hasard et que Shinta n’a pas vendu la mèche aussitôt. Il y a quelque chose d’autre, quelque chose qui l’inquiète pour le sous-entendu, caché derrière. Si Sanada a trouvé des choses sur elle, alors quelqu’un d’autre s’est amusé à remuer sa merde sans lui demander son autorisation. Et cela ne lui plaît pas, à Peau d’âne. Elle aurait préféré que certaines choses restent cachées.

« Viens là, Sanada, que je te vois correctement, que j’admire comme tu es grand. (Elle tend les mains pour toucher ses joues, de sa douceur habituelle, afin d’en chasser les larmes.) J’aurais tellement aimé qu’elle soit là pour me dire, avec une détermination sans faille comme elle savait bien le faire, qu’elle se marierait à Sadada quand elle serait grande. Et rien n’aurait pu la faire changer d’avis. »

Liliann sourit un peu, de ce sourire à elle, triste et doux à la fois, alors qu’elle passe les pouces sur les joues de Sanada. Béryl avait toujours eu beaucoup d’affection pour la famille Kamiya, mais elle avait un attachement particulier pour Sanada. Peut-être était-ce à cause de Liliann et la façon qu’elle avait eu de s’en occuper, ou de le regarder ou d’en parler, elle ne savait pas. Mais son Bébé adorait poser la main sur la main, la joue ou la tête du gamin (dépendant de ce qu’elle pouvait atteindre) pour lui dire « Ça va ! » comme un ordre impérial qu’il devait écouter. Une manière bien à elle de le réconforter ou le calmer quand il en avait besoin.

« Si tu le veux bien, j’aimerais que tu viennes avec moi pour lui parler de toi… »

Une belle excuse pour le tenir loin de sa maison, mais Liliann voit aussi, là, l’occasion de rêvée de trouver la force d’aller voir sa fille, ou sa tombe, en vérité, ce qu’elle n’a encore jamais osé faire depuis son retour, bloquée devant le cimetière sans pouvoir entrer.


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________________________________________ 2021-01-07, 23:09



I hâte you
Sanada n’en pouvait plus… de cette vie de tout ce qui arrive … de … de tout ça … et la pression qu’il avait ressentie sur ses épaules avait tout simplement explosé quand il avait lu la vérité sur Liliann … quand il avait pu lire sur papier, ce qu’il n’avait jamais compris… Quand il avait pu toucher du bout des doigts une vérité qu’il n’avait pas réellement eu envie de connaître… Il savait que tout le monde avait un passé, mais il savait aussi que tout le monde préférait le cacher… C’était ainsi…

Et il se sentait coupable Sanada, de ne pas l’avoir su avant, de ne pas l’avoir protégé, et Béryl aussi… mais il se sentait aussi en colère, vexé, de voir qu’elle n’était pas venu et avait fui … il se sentait trahi, il se sentait … pas aimé, il se sentait rejeté… Qu’était il après tout qu’un rien dans un passé que personne ne voulait avoir ? Il ne comprenait pas pourquoi fuir … bien qu’il comprenait peut être un peu pourquoi il était mieux de le fuir. Il était un enfant disfonctionnel … c’était ça qu’il ne pouvait s’empêcher de penser … S’il avait été un tout petit peu plus … normal, peut être que Liliann n’aurait pas décidé de partir ?

Il ne comprenait pas lui, pourquoi partir sinon … si ce n’était pas de sa faute, alors pourquoi ne pas être resté avec ceux qui l’aimait le plus dans ce monde… Sauf Béryl bien sur … mais sinon il était peut être en deuxième ou en troisième positions, et il n’en doutait pas du tout. Sanada réfléchit … il réfléchit fort et dans sa tête une phrase passa en boucle « que dirait Shinta ? » Parce qu’il avait besoin du calme de son frère pour répondre… il savait qu’il n’était que Sanada, mais il avait besoin de ne plus être lui, le temps de pouvoir aider. Il passa sa langue sur ses lèvres en réfléchissant…

- Les choses changent tout le temps.

C’était une bonne phrase non ? Et une vérité en plus. Il ne savait pas s’il disait ce qu’il fallait mais il trouvait que c’était tellement logique qu’il fallait le souligner.

- Tout à l’heure quand je partirais d’ici, je serais changé et toi aussi, parce que tu sais que je t’aime et je sais que tu m’aimes. Les choses changent tout le temps, alors on ne peut pas avoir peur de ce changement qui est inéluctable.

Il se félicita d’avoir appris ce mot … Bon en regardant Avengers … mais au moins il avait appris un mot qui faisait savant et pouvait être utilisé pour plein de raisons différentes … donc c’était un plus dans sa tête. Il avait toujours été celui qui avait le moins de vocabulaire, et chaque nouveau terme était quelque chose qu’il appréciait. Sanada en tout cas comptait bien aider Liliann a remonté sur scène et à jouer à nouveau des coudes contre le monde qui l’emmerde, il l’aidera à cela comme il le peut.

- je comprends … mais il ne doit pas dicter notre présent, et pas non plus notre avenir, je suis sur que tu me dirais cela aussi n’est ce pas ?

Parce qu’il était question de faire un parallèle entre leur deux passés, Sanada voulait bien le faire. Ils avaient un passé. Il est important, il fait ce qu’on est maintenant, mais il faut l’accepter pour avancer… c’est ce que tout le monde lui dit …C’est ce que Liliann pourrait très bien dire si la tendance était inversé et qu’elle devait l’aider lui. Il n’en doutait pas. Il l’observa un instant, un peu ahuri quand elle lui dit qu’il ne devait pas essayer de l’aider. « Mais bien sur » était écrit sur son visage alors qu’il préféra ne pas le dire. Son visage suffisait à lui-même, il le pensait en tout cas.

- Me regarderait tu différemment si je n’avais été qu’un enfant avec son père ? Et pas celui qu’on a kidnappé ? Regardes tu différemment Shinta, Yahiko ou moi ? Si tu le faisais à l’époque sache que je ne l’ai jamais remarqué, je voyais de l’amour dans ton regard là où tout le monde écrivait en lettre capitale « pauvre gamin ».

Il était vrai que la jeune femme n’avait pas faire de réel différence entre les frères. Oh bien sur elle en a fait dans le sens ou les Kamiya n’était pas des copies conformes non plus, et avait de quoi modifier ce qu’ils étaient selon leur humeur… mais sinon il n’avait jamais vu de pitié dans ses yeux. Et Sanada ne comptait pas en faire lire dans les siens. Il baissa la main sur sa feuille et lui tendit.

- J’ai trouvé un futur article sur ta maison, sur le fait que tu veux y faire venir des gens… Le journaliste voulait parler de ta vie privé alors j’ai envoyé un virus pour qu’il perd tous ses dossiers.

Et il n’avait aucune honte de son méfait accomplit. Même pas un peu. Envoyé un virus dans l’ordinateur d’un méchant bonhomme faisait parti des droits et des devoirs qu’il avait la permission de prendre. C’est tout. Il se déplaça quand elle lui dit de venir pour qu’elle puisse le regarder, alors que son cœur se gonflait du bonheur de la voir, et de lui parler … et de la tristesse de ne pas pouvoir l’aider comme il le devrait.

- Avec elle, j’étais déjà pris. Je suis sur qu’elle m’aurait mené en bourrique aussi longtemps que possible.

Bien sûr ils parlèrent de Béryl. Sans le dire. Mais en parlant tout de même … Et bien sur Sanada n’avait eu aucuns sentiments amoureux pour l’enfant, ça serait bizarre et mal venu pour le coup, mais il avait eu une affection particulière à la voir vouloir être sa femme… lui qui était sale de sa vie dans une cave, il avait eu un ange pour le guider et l’aider. Il ne l’oublierait jamais. Il se souvenait de cette manière qu’elle avait de lui dire que tout aller bien. Un ordre ? Peut être … mais ça l’inciter en tout cas à le suivre. Aveuglèment et jusqu’au bout.

- Je veux bien te suivre.

Pour le coup, elle aurait pu lui demander de l’amener au bout du monde qu’il trouverait le bout du monde et irait avec elle. Il prit la main de Liliann et la regarda de ses grands yeux d’adulte, mais avec la douceur de l’enfant et l’envie d’être juste avec elle … pas besoin de parler de passé, ou de voir l’avenir. Le présent pour une fois plaisait à notre Sanada nationale.




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________________________________________ 2021-01-16, 08:43




I hate you



L
es choses changent, mais Lili ne veut pas. Comme elle a rarement voulu quelque chose depuis tant d’années, déjà, qu’elle ne pensait plus en connaître le goût, une nouvelle fois. Bloquée dans sa léthargie, dans son besoin de se positionner en spectatrice, de sortir de sa propre vie, elle ne se sentait plus soumise à aucun besoin, aucune envie. Les rares qu’elle a eus, dernièrement, elle les a rangés dans une autre case, incapable d’accepter qu’elle est, elle aussi, en train de changer. Un changement qu’elle n’est pas sûre d’apprécier, qu’elle n’est pas sûre de déprécier. Il est juste là, posé au fond d’elle, et il attend le bon moment pour sortir, lui cracher au visage qu’il est trop tard, que, désormais, elle peut cesser de penser à la mort et avancer vers la vie.

À ce titre, n’a-t-elle pas le droit de s’en effrayer, comme il le lui interdit ? Liliann ne sait plus ce qu’elle veut, ce qu’elle peut, ce qui arrivera si elle fait un pas en avant, si elle attend, si elle regarde derrière elle. Jusqu’ici, tout était si clair, limpide, inscrit dans une réalité figée, aussi immobile qu’elle l’était. Maintenant, les choses bougent, le monde remue autour d’elle et Lili remue avec lui. Elle se mêle à la masse, suit les courants, se laisse pousser sans rechigner. Au fond, ceux qui l’entourent attendent, d’elle, plus qu’elle ne pourra jamais en faire. Elle le sait, elle le sent. Mais elle se rend compte qu’elle ne saurait plus vivre autrement. Sans eux pour l’attirer à eux, elle ne saurait plus dans quelle direction avancer, quel chemin emprunter. Ils l’ont déjà changée.

Mais pas assez.

« Ne peut-on en avoir peur, s’il change ce qu’il y a, entre nous ? Je sais que je te demande de comprendre avec des demi-vérités et que c’est impossible. Laisse-moi juste un peu de temps. »

Le temps de reprendre ses esprits, d’organiser ses pensées, de trouver les mots nécessaires pour que Sanada comprenne, une bonne fois pour toutes, qu’elle ne lui a jamais voulu le moindre mal, qu’il n’a lui-même fait aucun mal et qu’elle n’agissait pas contre lui. Pour le moment, elle ne sait plus ce qu’elle doit dire, de quelle façon lui expliquer qu’elle ne pouvait pas se présenter à eux, après la mort de sa fille. Si elle aurait voulu pouvoir dire que la culpabilité l’en empêchait, elle ne pouvait pas mentir éternellement. C’était le désespoir qui l’avait traînée au fond de son trou pour ne plus la rendre au monde qu’à la fin de la malédiction. Et, alors, son vide fut néant, plus noir, plus profond que tous les mauvais sentiments qu’elle avait, avant. Dans cet état étrange, elle n’avait su qu’errer dans sa maison, jusqu’à trouver le courage de fuir pour de bon.

Ou presque pour de bon.

« Et je suis sûre que tu n’aurais pas eu besoin de moi pour te le dire, répond-elle, avec un petit sourire. Tu es fort, Sanada, bien plus fort que tu ne le crois. Tout le monde ne peut pas faire ce que tu as fait, surmonter comme tu l’as fait, reprendre sa place, celle qui lui revient de droit et que personne ne lui piquera. Je ne l’ai pas pu, moi. Et celle que tu crois connaître n’a jamais existé, au fond. Il n’y a toujours eu que celle que tu vois là, celle qui est partie et qui serait prête à partir une dernière fois si tu le lui demandais. »

Elle n’est pas certaine, en vérité, de ce qu’elle aurait pu lui dire, dans la même situation. Elle ne veut pas y penser. Elle préfère, un peu égoïstement, croire qu’il n’a pas eu besoin d’elle, de ses mots, de ses gestes. Penser qu’il a grandi de sa propre force, qu’il l’aurait fait avec ou sans elle, que sa présence n’aurait rien changé. Peut-être même son absence l’a-t-elle poussé à avancer, surmonter, rejeter ses traumatismes pour vivre la vie à pleines dents. Elle n’ose y croire. Elle ne veut pas rejeter sa propre culpabilité. Au fond, elle sait qu’elle aurait dû rester.

« Parce que tu n’as jamais été un pauvre gamin. Tu étais un bel enfant, rien d’autre. (Liliann pince soudain les lèvres, incapable de savoir si elle doit continuer, ce qu’elle fait tout de même.) La vérité, c’est que si tu n’avais été que le fils de ton père, lui et moi ne nous serions jamais croisés, et je ne t’aurais jamais regardé, toi ou tes frères. »

Liliann ne peut pas être certaine de ce qu’elle dit, mais elle sait qu’elle doit une partie de sa vie à ce kidnapping qu’elle a, pourtant, toujours condamné. Et elle sait, au creux de son âme, de son cœur, que si elle devait échanger cette amitié avec Hiko, contre une enfance heureuse et paisible pour Sanada, elle n’hésiterait pas. Même si le père a une place toute à lui dans son cœur, même s’il a été le meilleur ami qu’elle ait eu, à cette période de sa vie, elle n’hésiterait pas. Parce qu’elle n’a toujours voulu que le bien des Kamiya, même au prix de son bonheur à elle.

Il est, soudain, sujet du passé de Peau d’âne et la brune se recroqueville un peu, dans son manteau d’hiver, ses yeux noirs baissés sur la feuille qu’il tend et qu’elle n’ose pas attraper. Qu’a-t-on trouvé, sur elle ? Que dit-on, dans son dos ? Quels secrets ont été dévoilés et lesquels resteront à jamais sous silence ? Elle n’est pas certaine de vouloir le savoir. Pourtant, elle sent qu’elle le doit, qu’elle ne peut pas reculer, qu’elle doit affronter cela pour, en quelques sortes, s’y préparer. Sera-t-elle jamais préparée à affronter un monde qui sait ce qu’elle est, ce qu’elle a été et ce qu’elle a fait ?

« Sur… sur moi ? (Sa gorge est sèche et ses doigts tremblent un peu quand elle s’empare de la feuille.) Pourquoi faire ça ? »

Elle se demande, au fond, qui peut bien être ce journaliste qui a voulu, sûrement, jeter le discrédit sur son projet, sous prétexte que le passé de Peau d’âne n’a rien de joli. Elle ne comprend pas pourquoi un homme ou une femme voudrait mettre en l’air une possibilité d’avenir, de petit paradis, pour ceux qui en ont besoin, juste parce qu’elle a été, autrefois, ce que personne ne veut voir chez une femme « respectable ». Mais Peau d’âne n’est plus respectable depuis longtemps. Plus depuis qu’un roi l’a demandée en mariage et qu’elle n’a pas su dire non.

« Tu as tout effacé ? demande-t-elle, les yeux rivés sur les informations. Merci et désolée, que tu aies dû subir ça, l’apprendre de cette façon-là… »

Alors que ses yeux noirs lisent des mots qu’elle ne veut pas voir, Liliann comprend, désormais, qu’elle aurait aimé être celle qui le lui dit, celle qui lui explique ce qu’a été sa vie. Celle qui trouve les mots pour qu’il comprenne ce qu’elle a fait, ce qu’elle a subi, ce qu’elle a laissé faire, sans rechigner, ce qu’elle est devenue malgré tout. Parce qu’il s’agit de sa vie et qu’elle ne veut plus laisser les autres l’écrire pour elle.

« Je t’expliquerai tout plus tard, je te le promets, mais pour l’instant… »

Elle tend les mains et lui demande d’approcher, pour qu’elle puisse voir comme il est grand, comme il est beau maintenant. La feuille a disparu dans sa poche et Liliann sourit, à peine, à Sanada, alors qu’il évoque le caractère de sa fille. Béryl n’a pas eu le temps de leur montrer ce dont elle était capable, mais sa mère ne doute pas de ce qu’elle serait devenue. Et elle est plutôt d’accord avec lui. Elle n’est pas certaine, en revanche, de la manière dont elle l’aurait elle-même pris. S’amuser, un peu, de cet attachement entre eux est une chose, vivre l’intérêt de son Bébé pour un homme en aurait été une autre.

« Jusqu’à ce que tu craques, sans doute. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui refuse quoi que ce soit. C’est un peu à cause de moi, avoue-t-elle, avec un sourire coupable, mais pas désolé. Je suis sûre qu’elle aurait été la première à te soutenir, quand tu aurais trouvé celui ou celle qui aurait eu ton cœur. »

Au fond, Lili ne peut voir, dans le comportement de la jeune enfant et les prévisions que la mère s’en est faites, parfois, dans ses égarements, qu’un crush d’adolescente sur celui qu’elle aurait côtoyé toute sa vie. Peut-être bien que Béryl aurait eu mal au cœur de voir son « Sadada » prendre les voiles vers ailleurs, se fermer, une fois pour toutes, à ses demandes en mariage, mais elle aurait, alors, trouvé refuge dans les bras de sa mère et aurait fini par tourner la page.

« Viens. »

La brune referme ses doigts sur la main de Sanada, glissée dans la sienne, et l’emporte avec elle, d’un contact léger auquel il peut échapper, à tout instant. Elle ne le force en rien, même si elle sent qu’elle ne pourra y aller qu’avec lui, en puisant dans sa présence, son énergie. S’il ne veut pas, alors Liliann n'ira pas.

« Parle-moi de toi, s’il te plaît. Je ne te force en rien, mais j’aimerais savoir ce que tu es devenu, ce que tu fais, ce que tu aimes. Si tu en as envie. »


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I hate you (avec Liliann) _



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