« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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Jessie James
« Jessie never gives up,
Jessie finds a way! »


Jessie James

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Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...


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Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Toy Story
| Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère

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________________________________________ 2021-03-17, 12:47 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


Rencontre au bout
de l'allée des embrumes...
La jeune femme, debout dans le cercle s’était mise à sangloter depuis maintenant plusieurs minutes. Pudiquement, Jessie avait gardé les yeux rivés sur le plancher au sol, se mordant nerveusement l’intérieur de la joue tout en tentant de s’arracher les petites peaux autour des doigts. Le malheur des gens la rendait mal à l’aise. Elle avait envie d’agir, de les consoler, sans pour autant savoir comment s’y prendre. De plus, elle savait qu’elle serait tôt ou tard forcée de faire de même et l’idée même de parler d’Andy et de pleurer devant tout le monde lui semblait absolument insurmontable. La voie douce de Patrick, le guide du groupe de soutien, avait fini par s’élever :

— Merci pour ce beau partage Milla. La douleur n’est jamais simple, mais savoir l’accepter, c’est aussi avancer. C’est sur ses paroles que cette journée se termine.

— Merci Milla.

Tout le monde l’avait marmonné en cœur, comme il était de règle de le faire à chaque fois que quelqu’un se livrait et pendant que la jeune femme retournait jusqu’à sa chaise, tout le monde avait applaudit pour clôturer la séance, se féliciter d’avoir fait un pas en avant. Jessie n’était pas certaine qu’elle faisait véritablement un pas en avant. Elle n’avait jamais été confronté à un deuil. C’était comme un abandon, mais en plus définitif. En plus irrémédiable. Et avec beaucoup plus de culpabilité concernant la mort d’Andy. La cowgirl n’était plus un jouet, elle avait désormais des problèmes d’adules. Et depuis peu, elle avait compris qu’elle devait se faire aider, comme une adulte, pour résoudre ce qui la rongeait de l’intérieur. Elle avait opté pour le groupe de soutien, bien plus proche de son caractère que le fait d’aller voir un psychiatre. Elle en face d’un inconnu dans un grand bureau, ça l’angoissait presque autant que de finir de nouveau dans une boîte. Non. Elle était bien mieux là, entouré de nouvelles personnes, des gens qu’elle commençait à apprécier et avec qui elle partageait un point commun fort. Une sorte de nouvelle famille. Tout en soupirant face à l’épreuve qu’elle venait de vivre, elle s’était levée, avait rangé sa chaise avec les autres à l’autre bout de la salle avant de sortir dans le grand couloir où l’attendait le traditionnel “goûter”.

En arrivant dans le hall, la rouquine croisa plusieurs personnes, des gens de son groupe mais aussi des personnes d’autres groupes qui venaient aussi soigner leur cœur blessé par une maladie ou encore une addiction. Les groupes qui venaient de finir croisaient ceux qui allaient commencer et parmi eux, l’épaisse chevelure brune d’une jeune fille attira le regard de la policière. Elle semblait s’être approchée du café, sceptique et Jessie l’avait rejoint à grandes enjambées, persuadée de la personne qu’elle avait devant elle... Miss “parle à ma pirogue”.

— J’espère que t’as l’estomac solide, je me demande toujours si c’est du café ou du détergent.

Avec un sourire amusé, elle avait tenté de détendre l’atmosphère, observant la jeune femme avec sympathie. Se rendant compte qu’elle avait toujours son super badge “Je m’appelle Jessie”, elle le retira de sa poitrine avant de reposer son attention sur la jeune femme. Elle se souvenait parfaitement d’elle. Un soir, elle l’avait arrêté dans un état proche du lamentable, complétement droguée, sur son vélo. Parce que c’était une infraction et pour le propre bien de la brune, elle l’avait embarqué et l’avait mise en cellule de dégrisement pour le reste de la nuit. En ressortant, Jessie avait fait la morale à “Vaiana de Motunui” puisque c’était ainsi qu’elle s’appelait, lui tendant un prospectus du groupe de soutien et un autre d’un centre de détoxication pour l’aider à sortir de sa dépendance. Mais la brune n’avait pas vraiment semblé emballée, se contentant de récupérer le document de mauvaise grâce. Elle était presque sûre de l’avoir entendu marmonner un “parle à ma pirogue” en ressortant du poste de police et ainsi elle était devenue aux yeux de la policière “Miss parle à ma pirogue”. Bien qu’elle eût eu envie de l’aider, la rouquine avait dû se rendre à l’évidence : Vaiana n’était tout simplement pas prête à être aidée. Mais Jessie n’abandonnait jamais. Et elle trouvait toujours un moyen. Et ce moyen... c’était celui-ci. Observant son téléphone, elle constata qu’elle n’avait pas de message en attente et que l’heure n’était pas trop tardive. En sommes, elle était prête pour une autre séance de soutien, même si pour celle-ci, elle n’avait pas vraiment besoin d’aide.

— Evite aussi les viennoiseries. T’es dans un groupe du soir, c’est pas juste mais du coup vous avez que les trucs tout secs que personne n’a voulu mais que tout le monde a touché quinze fois...

Elle lui lança un clin d’œil avant de détourner la tête en direction d’une des portes qui annonçait avec un panneau devant elle “soutien toxicomanie”. Si le “goûter” n’avait pas encore fait fuir les moins enthousiaste, la pancarte allait sûrement les achever. Voyant le regard de la brune, elle lui précisa :

— Tu vas pas te dégonfler hein ? Je te laisserai pas faire de toute façon, moi aussi j’assite à cette réunion et je préfère avoir une copine avec moi, c’est plus rassurant, tu ne trouves pas ?

Ne lui laissant pas le temps de se débiner, elle avait pris son bras dans le sien pour l’attirer en direction du “guide”. Après lui avoir lancé un “bonjour” joyeux, elle était allée s’assoir avec Vaiana tout en leur ayant pris à chacune un badge et un feutre. Elle tandis le sien à la jeune fille avant d’écrire de nouveau “Jessie” sur son badge et le coller avec force sur sa poitrine, le sourire satisfait aux lèvres. Après quelques minutes d’attentes, John, qui semblait être revenu des drogues depuis un certain temps tout en gardant des stigmates physiques de ce moment avait lancé la séance, précisant qu’il y avait désormais des nouveaux dans le groupe. Comme pour son groupe à elle, ils avaient dû se lever, chacun leur tour pour donner leur nom et on les avait applaudis. Le tour de Vaiana arriva et après cela, le “guide”, tourna un regard interrogateur vers la rouquine qu’elle dissipa d’un geste de la main :

— Je sais, vous avez pas mon nom sur votre liste, je suis juste là en observatrice, j’ai jamais touché à la drogue.

Elle lui lança un sourire franc et bien qu’interloqué, l’homme ne chercha pas à en savoir plus, commençant ses explications sur les “parrains”. Un “parrain” ou une “marraine” était quelqu’un qui avait réussi à sortir de la drogue depuis un certain temps et qui se devait d’aider les nouveaux sur le chemin difficile de l’abstinence. Il précisa que chacun devait en avoir un car le parrain était le seul rempart avant le nouveau shoot et les yeux de la policière s’illuminèrent soudain. C’était ça. C’était exactement ça. Elle allait devenir la “Marraine” de Vaiana. Même si elle n’avait jamais touché à ce genre de substance, elle était persuadée d’avoir assez d’énergie et de force pour l’aider sur le bon chemin. Elle n’abandonnerait pas. Elle trouverait un chemin. Lorsqu’il parla de la jeune femme, la poupée de chiffon leva la main à la vitesse d’un boulet de canon :

— Moi ! Moi je veux être la marraine de Vaiana de Motunui. Je sais, j’ai jamais vécu ça. Mais je suis motivée...

Un peu gêné, l’homme observa alors la brune :

— Pour que le duo Marraine/Filleule fonctionne, ils faut que les deux personnes soit d’accord... vous aurez par la suite une session à deux pour faire connaissance et voir comment vous voulez travailler... mais il faut déjà que tu sois sûre de vouloir travailler avec Jessie, Vaiana.

La cowgirl tourna la tête vers elle, avec un sourire encourageant, les yeux brillants de détermination. Avec un air de défi dans la voie, elle lui précisa :

— Allez, laisse-toi tenter Miss Pirogue... mais je vais t’en faire baver parce que j’abandonne jamais.

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Vaiana de Motunui
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Vaiana de Motunui

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| Dans le monde des contes, je suis : : Vava, la fille du chef qui n'est pas une princesse même si elle chante et a des animaux de compagnie

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________________________________________ 2021-03-23, 15:27


Have I the courage to change?
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▼۞▼

J’avais l’impression de flotter dans mon océan de douleurs. Elles me tenaient chaud, un peu comme de vieux doudous dont on ne veut pas se séparer. Les jours avaient passé, ma volonté avait vacillé plusieurs fois mais je n’avais pas flanché. J’avais été très surprise de découvrir que ma ténacité venait à bout de mes plus noirs désirs. Je savais que le sevrage serait difficile. Bien souvent, je manquais de prendre une trop forte dose d’héroïne. La tentation, terrible tentation de sniffer un peu plus, juste un tout petit peu. A chaque fois que j’étais sur le point de craquer, je pensais à Temanu. Fier, droit et sage, j’avais l’impression qu’il m’observait du haut du ciel et que de temps à autre, il planait au-dessus de ma tête pour m’entourer de sa présence bienveillante. Peu à peu, grâce à lui, je diminuais les doses et réduisais la prise d’opiacés. Désormais, je prenais “juste” de l’héroïne et de temps en temps, un comprimé d’ecsta’.

Curieusement, c’était se rendre aux réunions des toxicos anonymes qui me semblait le plus difficile. Dans ces moments-là, je devais être honnête avec moi-même. C’était comme se regarder dans un miroir qui reflétait l’âme et non le corps. Etre mise à nue devant d’autres personnes. Des inconnus, des gens similaires, qui dérivaient de la même façon, entre crack et ecstasy. J’avais repoussé ce moment à de nombreuses reprises, mais je devais me rendre à l’évidence : je ne pouvais réussir seule. J’avais besoin d’aide. Et je préférais aller la chercher auprès d’inconnus plutôt qu’avec mes proches. J’avais bien trop honte... Je ne souhaitais pas leur montrer l’épave que j’étais devenue.

Des cernes jusqu’au menton, le teint anormalement pâle pour la carnation de ma peau, les veines saillantes à mes tempes et sur mes mains, des tremblements dans mon corps de temps à autre, des insomnies de plus en plus nombreuses... Sans parler des douleurs diffuses dans ma chair, sans interruption. Je dérivais dans un océan de souffrance perpétuelle. Je me sentais anxieuse, à fleur de peau. Constamment.

Non, le plus dur, c’était de ne plus exploser. C’était ce que je redoutais le plus. Les drogues me permettaient d’endormir mon pouvoir. Je craignais ce qui se passerait si par malheur il s’activerait de nouveau... Pour l’instant, il ne s’était pas manifesté. Peut-être que le fait de rencontrer Manu m’avait permis de mieux me maîtriser ? De faire la paix avec cette part de moi-même ?

J’en étais là de mes réflexions tandis que j’errais dans le hall, attendant le début de la réunion. Je n’osais croiser le regard des autres toxicos. Comment entamer la conversation ? “Salut, moi c’est Vaiana. Héroïne et ecsta. Et toi, c’est quoi ?” Minable entrée en matière. Je préférais garder le silence. Je louchai sur un panier empli de pains au chocolat. Mon estomac se noua. Je n’avais rien mangé depuis vingt-quatre heures et pourtant, même si j’avais faim, les nausées me dissuadèrent de toucher à quoi que ce soit.

Une voix familière me fit tourner la tête. J’ouvris des yeux ronds en direction de la rouquine qui s’empressa d’ôter le badge portant son nom. Jessie. Le lire me le remémora. J’oubliais beaucoup de trucs, ces derniers temps. La voir me renvoya plusieurs mois en arrière, quand cette flic m’avait placée en cellule de dégrisement car elle m’avait trouvée complètement déglinguée... Elle m’avait offert son aide que j’avais décliné en bloc. Bizarrement, la revoir provoqua un frisson le long de mon échine. La part la moins censée de moi, celle qui flippait pour tout et rien depuis le début du sevrage, redouta que Jessie vienne me passer les menottes. Je tentai de me ressaisir.

Calme-toi. Tu n’as rien fait de mal. T’as l’air mal en point mais tu es dans un endroit où c’est fait pour.

Je ne fus pas spécialement rassurée pour autant. C’était plus fort que moi : les flics étaient associés à la tôle et à tout ce qu’il fallait éviter.

— Tu vas pas te dégonfler hein ? Je te laisserai pas faire de toute façon, moi aussi j’assite à cette réunion et je préfère avoir une copine avec moi, c’est plus rassurant, tu ne trouves pas ?

Il ne manquait plus que ça. Avait-elle lu dans mes pensées ? L’idée de fuir m’avait effleurée l’esprit, évidemment. Cependant, j’avais réussi à passer outre ma lâcheté. Il était temps de me prendre en mains. Je n’avais pas fait tous ces efforts en vain. Temanu passa en coup de vent dans la pièce, chassant mes douleurs de ses ailes puissantes, pendant un court instant.

J’observai Jessie, sceptique. Pourquoi assistait-elle à cette réunion ? Avait-elle des penchants sur la bibine ou une toute autre forme d’addiction ? Elle semblait plutôt réglo, pourtant. Le parfait cliché de la policière sans défaut. Malgré tout, elle portait un badge, tout comme moi, et en la détaillant davantage, je remarquai que sous ses airs débonnaires, elle abritait un profond chagrin. Je le lisais au fond de ses yeux encore un peu humides.

— On n’est pas copines...
marmonnai-je, sur la défensive.

Je n’étais pas fan de ces gens qui se prétendent les meilleurs amis du monde en se connaissant à peine. Les relations bâties sur le vent, très peu pour moi. En fait, je préférais me lier au moins de monde possible afin de ne pas souffrir. Au final, j’étais très seule et... pas du tout heureuse. La crainte de m’ouvrir aux autres surpassait tout le reste. Une vague d’angoisse me submergea intérieurement et je réprimai un haut-le-cœur. Dans le même laps de temps, Jessie m’attrapa par le bras pour m’emmener en direction de la salle de réunion. Je me laissai faire, ayant l’impression que mon corps avait la consistance du chiffon. La bonne humeur feinte de la policière me donnait mal au crâne. J’aurais aimé lui faire comprendre que je ne souhaitais pas de visage connu pour ma première séance, mais elle s’était déjà assise. Impossible de la déloger.

Je pris place sur une chaise et grimaçai, les douleurs diffuses étant revenues. Aucune position ne me convenait. Mes os me faisaient mal. Je m’assis donc au bord du siège, les bras serrés autour de moi, le dos courbé en avant. Dans un état second, j’entendis Jessie préciser qu’elle n’avait jamais touché à la drogue. Une sainte, en plus. Ou une menteuse. Je misais davantage sur la première hypothèse.

Puis, sans prévenir, elle annonça qu’elle souhaitait être ma marraine. Je plaçai la tête dans ma main, après avoir chassé mes cheveux de devant mes yeux, pour lui lancer un regard ahuri. J’avais l’impression qu’elle allait à cent à l’heure pendant que je restais sur le quai.

— Pour que le duo Marraine/Filleule fonctionne, ils faut que les deux personnes soit d’accord... vous aurez par la suite une session à deux pour faire connaissance et voir comment vous voulez travailler... mais il faut déjà que tu sois sûre de vouloir travailler avec Jessie, Vaiana.

— Ca fait beaucoup en seulement une minute, déclarai-je d’un ton pâteux.

Jessie appuya sa candidature en me donnant un surnom et précisant qu’elle allait m’en faire baver. Tout pour donner envie. Tout en me frottant la tempe, je tournai la tête vers le chef de réunion :

— On pourrait commencer par le truc classique du “Bonjour, je m’appelle Vaiana...” ?

— Bonjour, Vaiana, ânonnèrent les autres participants.

Je déglutis. Ça faisait carrément froid dans le dos. Etais-je entrée dans une secte sans le savoir ? Leur avait-on lavé le cerveau ?

— Tout compte fait, j’ai changé d’avis
, annonçai-je en me levant d’un bond.

Le sol se gondola sous mes pieds. Je chancelai mais restai bien droite, prête à m’en aller. Le chef se leva à son tour, me regardant d’un œil soucieux.

— Vraiment ? Ici, on ne force personne, Vaiana. Tu es libre de partir si tu le souhaites.

Je sentais peser le “mais...” dans ses paroles. Mais si tu restes, on peut t’aider. Mais si tu restes, tout ira mieux pour toi. Des foutaises. Ils étaient flippants à me fixer tous comme si j’étais un poussin égaré.

— Je pense que vous pouvez rien pour moi, lançai-je avec raison. Je suis une bombe à retardement. C’est pour ça que j’ai pris des opiacés, au début. C’est le seul truc qui m’empêche de tout péter. Ça anesthésie mes pouvoirs. Personne d’autre n’a ce problème. Personne.

Ça n’était pas condescendant de parler de cette manière. J’énonçais seulement une vérité. Je n’étais pas comme ces toxicos qui se foutaient volontairement en l’air pour quelques minutes d’euphorie. Si j’avais sauté le pas, c’était pour protéger les autres. Pour faire taire l’instinct destructeur qui vivait en moi.

Le chef de réunion m’observa sans mot dire, avec sollicitude. Mes nausées redoublèrent. Enfin, il déclara :

—Tu as dit “au début”. Pourquoi en as-tu pris, ensuite ?

Il était con. Je ne voyais pas d’autre explication. Pour ne pas risquer la vie des gens, peut-être ? Pour garder le contrôle sur mon pouvoir ? Je ne me donnai pas la peine de répondre.

— Faites gaffe à votre cerveau
, prévins-je les autres rassemblés en cercle autour de lui.

S’ils avaient encore une once de bon sens, qu’ils s’en servent pour quitter cet endroit au plus vite. Ils se lancèrent un regard indécis tandis que je claquai la porte de la salle de réunion. Il me fallait de l'air, et vite !

J’avançai d’un pas chancelant, dépassant rapidement le buffet du hall qui me soulevait le cœur, pour pousser la double porte et me retrouver au-dehors. J’inspirai profondément, courbée en deux, avant de déglutir. Le fait de sortir n’enlevait pas mon impression d’étouffer. Quelque chose était toxique dans ce périmètre. J’entendis des pas dans mon dos et me retournai.

— Je sais pas ce que tu t’imagines, mais je suis pas un poussin perdu que tu vas pouvoir cajoler ! Lançai-je à Jessie. Je suis pas un espèce de jouet que tu peux réparer. En fait... je sais pas pourquoi tu me colles comme ça ! Pourquoi tu me lâches pas ?

Je la dévisageai, sur la défensive.

— C’est quoi ton problème ? T’as perdu qui pour te comporter comme ça ?

Les mots m’avaient échappé. Je ne voulais pas les formuler ainsi. Trop tard. C’était fait. A présent, il allait falloir encaisser des deux côtés.


CODAGE PAR AMATIS



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________________________________________ 2021-04-05, 20:42 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


Rencontre au bout
de l'allée des embrumes...
— On n’est pas copines...

La brune avait l’air plus que sur la défensive et Jessie n’avait rien fait d’autre que d’hocher la tête d’un air entendu. D'accord. Elles étaient pas copines. Non pas qu’elle y tenait franchement de prime abord, elle ne la connaissait pas après tout. C'était plus une façon de parler, lui donner l’impression qu’elle avait une alliée. Mais bon. Elles étaient pas copines. Tout en tournant la tête en direction du groupe, la policière s’était demandé si Vaiana était du genre à tourner le dos à tout le monde constamment, à repousser les autres malgré elle. C’était peut-être ce qui l’avait poussé à finir seule... et quand on était seul, on faisait des bêtises. Tout le monde avait besoin d’aide au moins une fois dans sa vie et vu l’état dans laquelle était la brune, elle aurait dû avoir de l’aide il y avait bien longtemps. Mais qu’elle ne le veuille ou pas, elle avait une rouquine dans sa vie maintenant et Jessie n’était, cette fois, pas prête de la lâcher. Si la première fois elle était en service et avait dû la laisser tarnquille, ce n’était absolument plus le cas à présent et elle ne comptait pas la laisser filer.

Il ne fallait pas être un grand devin pour se rendre compte de l’évidence : elle avait peur. Elle avait tellement peur de tout qu’elle ne s’autorisait plus rien à vivre. Peur du regard des autres, peur de ne pas y arriver. C’était peut-être pour ça que Jessie s’était portée volontaire immédiatement. Parce qu’elle, la peur, ça ne lui faisait pas peur. Mais elle s’était aussi rendu compte grâce au discours de Miss Pirogue qu’elle avait aussi peur de ce qu’elle était. Avoir peur de soi-même, c’était comme avoir peur de la mort. On finissait par avoir peur de la vie et au lieu de la vivre, on restait comme une vache, derrière sa clôture à mâchonner et à regarder sa vie passer. Elle devait à peine avoir la vingtaine. Elle n’avait pas le droit de déclarer forfait maintenant. Elle avait commencé à prendre des drogues par peur, elle n’avait trouvé personne sur cette Terre qui partageait son problème et de ce fait, elle était partie du principe que personne pouvait la comprendre. C’était sans doute vrai... A bien y réfléchir, Jessie ne comprenait absolument pas ce que pouvait représenter son pouvoir. Pour elle, la magie, tous ces trucs, très peu pour elle. La seule qu’elle connaissait véritablement, c’était celle des jouets et de l’amour des enfants... pour le reste, elle devrait repasser. Mais elle était persuadée que ce n’était pas parce qu’elle ne connaissait pas le pouvoir de Vaiana qu’elle ne pouvait pas l’écouter et l’aider. Après tout, qu’avaient fait de plus ses opiacés pour elle, d’abord, hein ? Et eux non plus n’avait pas son pouvoir à ce qu’elle savait !

Elle avait pourtant trouvé la question du mentor cohérente, bien qu’un peut tirer par les cheveux. Bien sûr qu’en prenant le truc de façon terre à terre, on avait juste envie de lui répondre “euuh la dépendance, ça te dit un truc, mon gars ?” mais sa question allait bien plus loin que ça parce que malgré elle, la phrase de Vaiana l’amenait plus loin. Pourtant, la demoiselle avait refusé d’aller plus loin, comme si tout était au-dessus de ses forces. Sidérée, la cowgirl l’avait vu partir en refermant la porte derrière et elle s’était levée d’un bond pour lui courir après. Abasourdi, le “Guide” l’avait observé à son tour d’un air à la fois surpris et quelque peu déçu mais Jessie s’était tournée vers lui en arrachant le badge de sa poitrine pour lui coller dans la main avant de la lui tapoter :

— Hé ho, on me fait pas cette tête hein ? On se rappelle qu’à la base moi je venais juste était et que j’avais jamais touché à ça ? Moi je venais juste pour l’aider elle donc si elle part... je pars ! En tout cas, bonne continuation à tous et j’espère que vous vous en sortirez.

Elle avait jeté un regard circulaire à l’assistance avec un sourire d’encouragement avant de se précipiter à son tour vers la sortie. De loin, elle pouvait voir la silhouette titubante de la jeune fille se presser vers les lourdes portes battantes qu’elle ouvrit à grand fracas, comme si elle cherchait désespérément de l’air. Jessie accéléra l’allure jusqu’à la retrouver l’extérieur :

— Miss Pirogue, attends !

Elle avait tendu une main vers son dos mais Vaiana avait fait volte-face brusquement, la décourageant dans son geste. Ses mots avaient été d’une violence inouïe. Ils avaient arrêté la jeune femme sur le choc, mais ce n’était pas pour autant que la cowgirl s’était départie de son air décidé. Laissant quelques secondes, juste le temps à la pression de redescendre pour éviter d’exploser à son tour, elle s’était contentée de demander calmement mais de façon tout aussi abrupte.

— ça marche à chaque fois ton petit numéro ou il est encore en rodage ? Cet espèce de truc là où en gros tu te donnes un peu de courage et puis tu flippes tellement que tu fuis à toute jambes et tu deviens agressive avec la première personne qui te tends la main histoire d’être bien sûre de rester seule, dans tes problèmes avec ta drogue ?

Tout en parlant, elle avait fait des ronds avec son index pour lui signifiait le cercle vicieux dans lequel elle s’enfermait. Voyant le regard qu’elle lui lança, elle haussa les épaules pour poursuivre :

— Tu l’as dit. On est pas copine. Je suis pas là pour te faire plaisir. Je suis là pour t’aider. Que tu le veuille ou non. Parce qu’au fond, tu le veux miss Pirogue. Mais tu sais juste pas comment faire pour demander, encore moins pour accepter et surtout pour pas faire sauter l’aide que t’as, pas vrai ?

Elle avait soupiré et avant que la jeune fille puisse reprendre avec la même agressivité, elle lui proposa sur le ton du pacte :

— Si tu veux pas que je te juge, tu me juge pas, compris ?

Elle avait fait un pas vers elle, puis un second avec une certaine hésitation, à la manière des cowgirls qui tentaient d’approcher les chevaux sauvages. Tout en douceur. Un pas après l’autre. Mais elle n’avait aucune intention de la dresser, juste de l’apprivoiser, pour son propre bien. D’un geste sec et sans la toucher, elle lui avait arraché le scotch qui lui servait de badge avant de le rouler en boule et de lui montrer :

— Bon, c’était pas la meilleure des solutions, ça me va. Mais on va trouver la tienne. Ensemble, ok ? Précisément parce qu’on est pas copines. T’as pas besoin d’une copine, les copines ça fait peur parce que ça t’aime et ça tente de te donner des conseils plus que tenter de te comprendre. Si tu cherches de l’aide auprès d’une copine, t’aura aussi toujours peur de lui faire du mal. Alors accepte-moi. On est pas copines, je te remets à ta place quand tu vas trop loin et si tu m’explose, ben c’est pas une grande perte pour toi, ok ?

Elle lui avait fait un petit sourire en coin avant de préciser :

— Humour trop noir pour toi ?

Elle avait sorti les clés de son pick-up de sa poche avant de préciser :

— Pour ta gouverne, ça se cajole pas un poussin. Et si je devais cajoler un poussin, j’en prendrai un moins agressif que toi, parce que tu serais déjà morte en fait. Les agressifs sont rejetés par le reste de la famille. Je le sais, j’ai bossé dans plusieurs fermes. Et moi je te colle, parce que contrairement à un poussin, tu mérites pas de te mettre à l’écart de tout. T’es toute pâle... Milkshake frites au bord de l’eau, ça te tente ? Tu peux prendre autre chose si tu veux, c’est juste que moi j’aime ça. Et si t’es sage, que ça t’intéresse et que tu reposes la question plus gentiment, je te dirai qui j’ai perdu... comme ça t’aura pas l’impression d’être le seul sujet d’étude... deal ?

Pour toute proposition de son pacte, elle avait levé les clés de voiture à hauteur des yeux de la jeune femme. Jessie avait un faible sourire sur les lèvres mais surtout le regard déterminé. Elle ne la lâcherait pas. Parce que ce qu’elle avait fait, pour le peu qu’elle en avait fait dans cette séance de discussion, c’était un appel à l’aide, un aveu de plus savoir comment faire. Elle ne pourrait pas s’en sortir toute seule, elle aurait besoin de l’amour de ses amis, de sa famille si elle en avait encore et elle avait besoin de quelqu’un qui lui secoue les plumes, comme le pauvre petit poussin qu’elle ne voulait pourtant pas être.

C’était étrange de jouer pleinement ce rôle. C’était Woody qui s’occupait des jouets perdus normalement, ou des nouveaux jouets. Elle, elle était plutôt là pour le comité d’accueil, pour les rires, la fête et les câlins. Pourtant, il était clair en cet instant que Vaiana était son tout premier jouet perdu. Mais contrairement à un jouet, elle n’avait pas encore de fonction définie. Il fallait qu’elle se trouve et elle trouverait alors sa place dans ce grand coffre à jouets qu’était la vie.

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▼۞▼

Pourquoi me racontait-elle cette histoire atroce sur les poussins agressifs rejetés par leur famille ? Ça me faisait beaucoup plus mal que ça n’aurait dû. C’était sûrement le manque qui décuplait toutes mes sensations. J’avais un creux terrible à l’estomac, des nausées, la tête lourde et bourdonnante. Tout ce que Jessie disait n’était pas faux, mais je n’avais pas envie de l’admettre. J’avais surtout retenu sa proposition de manger quelque chose. Peut-être que ça allait m’aider à aller mieux ?

Une fois qu’elle eut fini de parler, je la fixai d’un œil flou à travers quelques mèches folles.

— T’as l’air réglo, dis-je au bout de quelques secondes de silence. Mais je ferai rien sans la présence d’un chicken burger frites avec un milkshake noix de coco.

Mon regard se transforma en une expression de défi, tandis que ma tête dodelinait légèrement. En gros, j’approuvai son deal. Partager nos malheurs autour d’un repas bien gras, c’était quelque chose qui me parlait.



Trente minutes plus tard, au bord de l’eau...

Je venais de vomir tout ce que j’avais ingurgité. Je me sentais si mal que je n’avais même pas réussi à m’éloigner de Jessie. Au bout de deux mètres, j'étais tombée à genoux et j’avais rendu tripes et boyaux dans le sable.

— Désolée pour cette galette... marmonnai-je à la jeune femme, avant de me recroqueviller sur le sol.

Les crampes d’estomac étaient violentes. Les nausées me prenaient toujours, accentuées par les effluves de nourriture posées un peu plus loin. Je lançai un regard attristé à mon chicken burger à peine entamé.

— Si jamais ça t’a... pas coupé l’appétit, tu peux finir ma bouffe.

Je voulais me montrer sympa, bien que la douleur me fît presque halluciner. Je voyais double. Jessie avait amené sa sœur jumelle. Le bruit du ressac, qui me berçait d’ordinaire, agressait mes oreilles. Je fermai les paupières en grimaçant, remuant mollement dans le sable.

— Ca va passer... C’est pas la... première fois que ça arrive, articulai-je difficilement.

Il n’y avait rien à faire. Seulement attendre que la “crise” s’arrête. C’était le premier jour où j’avais tout stoppé. Pas de morphine, plus d’ecsta’ depuis la semaine dernière et rien pour compenser. Mon corps était en vrac. Il se rebellait. Il réapprenait à vivre sans opiacé. J’étais consciente de la difficulté. C’est souvent pour cette raison que les junkies ne se sèvrent pas, même s’ils en ont parfois envie. Il faut énormément de volonté pour supporter cette souffrance dévorante. Notre organisme se révolte, il reprend ses droits sur la Nature mais ne nous appartient plus. C’est comme le remettre à des forces supérieures. Au final, on n’obtient que de la douleur. Et quand tout est terminé, on se réveille vide.

Plus ça passait, et plus je réalisais l’ampleur de la tâche. Soulever une montagne fait beaucoup moins peur. Je savais ce qui allait suivre, cela avait déjà commencé : j’aurais envie de prendre une dose de n’importe quoi. Juste pour apaiser le mal. Avoir l’impression de retrouver le contrôle. Je n’étais pas désespérée au point d’implorer Jessie. Pour l’instant, je conservais suffisamment de self-control pour ne pas réclamer une dose quelconque. De toute manière, je me doutais qu’elle n’en ferait rien.

— Pas besoin d’aller à l’hôpital, précisai-je d’une voix faible. Vais juste... me reposer. On peut parler, si tu veux. Ça m’empêchera de tomber dans les vapes.

Je marquai une pause puis ajoutai, avec un rictus en coin :

— Je déconne. Flippe pas.

N’empêche, j’avais bien fait de quitter la réunion. Si je m’étais écroulée au beau milieu de tous ces gens, ils auraient appelé les pompiers et je me serais retrouvée entre quatre murs, dans une chambre anonyme, avec sans doute un suivi psychiatrique à la clé. J’étais bien mieux au bord de l’eau, la joue dans le sable, avec le vent qui jouait dans mes cheveux et le bruit des vagues.

— C’est raccord pour une épave de finir sur une plage.

J’esquissai un pâle sourire ironique. Bizarrement, n’être plus qu’un amas de douleurs me rendait particulièrement loquace. Parler me permettait de ne pas me focaliser sur mes articulations rigides et atténuait les nausées.

— Il t’est arrivé quoi ?

Mes doigts s’enfoncèrent dans le sable. Je cherchais à me raccorder à la Nature, dans l’espoir d’atténuer ma souffrance. Le vent s’insinuait à travers mes vêtements, me faisant frissonner.

— C’est pas un concours. T’es pas obligée de raconter. Mais le truc cool pour toi, c’est que si tu le dis maintenant, il y a une chance sur deux que j’oublie. Donc si jamais tu viens à regretter d’en avoir parlé, ça sera pas grave.

Je lui adressai le regard le plus encourageant que j’étais capable d’esquisser à un moment pareil.

— Mange des frites. T’as l’air pâlichonne...

C’était la noix de coco qui se moquait du cocotier. Un peu d’humour ne pouvait pas empirer les choses, après tout !


CODAGE PAR AMATIS



Jessie James
« Jessie never gives up,
Jessie finds a way! »


Jessie James

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Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...


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Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Toy Story
| Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère

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| Cadavres : 744



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________________________________________ 2021-05-19, 20:36 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


Rencontre au bout
de l'allée des embrumes...
Lorsqu’elle avait accepté, Jessie n’avait pas pu s’empêcher de sourire, un sourire victorieux et fier de ce que la jeune femme venait de dire. Non seulement l’accord tenait mais elle la trouvait “réglo”, ce qui était, plus qu’un compliment, c’était tout simplement la vérité. Mais que cette Miss Pirogue qui semblait se méfier de tout et de tout le monde le voit, cela lui allait droit au cœur et la soulageait aussi un peu. Alors comme elle le lui avait proposé, elles étaient allées se chercher à manger et elles s’étaient posées au bord de l’eau. Tout avait bien commencé, jusqu’aux bruits peu ragoûtant d’un estomac rendu. Elle avait d’abord tourné un regard inquiet vers la jeune femme en la voyant tomber à genou et se prendre le ventre à pleines mains. Elle avait changé de couleur alors Jessie avait immédiatement su ce qui allait se passer ensuite. Sans se laisser dégoûter, elle avait tourné la tête pour récupérer une frite de plus et la tremper dans son milkshake tandis que Vaiana s’était mise à vomir. Joyeusement, elle avait enfourné la frite dans sa bouche et s’était mise à la mâchonner tout en observant la ligne d’eau au loin qu’elle ne pouvait pourtant presque plus percevoir, tant la nuit tombait vite. Elle avait entendu la demoiselle s’excuser et elle avait haussé les épaules d’un air enjoué :

— Oh t’inquiète, c’est pas grave. J’ai l’habitude du vomi, ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Avec les enfants, c’est le risque du métier. Emily avait un estomac fragile donc j’en ai souvent eu sur moi... bref je te passe les détails. C’est pas agréable, ça sent pas bon, mais c’est gérable.

Elle lui avait proposé sa nourriture et la cowgirl avait tourné la tête vers elle. Le burger était à peine entamé. Il restait aussi beaucoup de frites. Elle n’avait aucune intention de les manger mais elle préférait les mettre à l’abri d’un éventuel autre assaut de vomi. Pour éviter de lui montrer trop qu’elle la materner, elle préféra se jeter sur les emballages en carton en précisant :

— Cool ! Merci pour la proposition, je verrai si j’ai encore faim après mon repas !

Elle referma soigneusement les boîtes et les garda près d’elle, les enterrant un peu plus dans le sable pour les maintenir au chaud et les protéger de potentiels autres vomissements.

— Ca va passer... C’est pas la... première fois que ça arrive

— Bouge pas.

Elle s’était relevé d’un bond et s’était éloigné en direction de sa voiture pour récupérer une bouteille d’eau dans la boîte à gants. C’était une habitude qu’elle avait gardé de son ancienne vie de cowgirl au Texas entre autres : toujours avoir au moins deux bouteilles d’eau dans la voiture pour les jours de grosse chaleur et de gros boulot. Elle avait jeté quelques regards en direction de la plage pour voir où était Vaiana, même si elle savait qu’elle ne pouvait pas aller bien loin. Puis elle était revenue vers elle pour lui tendre la bouteille d’eau, encore fraîche :

— T’as de la chance que j’en ai demandé une avec mon milkshake. Tiens, rince-toi la bouche et bois un coup. Si t’as ça souvent tu dois savoir que t‘es déshydratée, je t’apprends rien.

Elle lui avait tendu la bouteille avec un sourire encourageant. Elle avait précisé qu’elle n‘avait pas besoin d’aller à l’hôpital et Jessie n’avait rien répondu. Le spectacle était désolant. La jeune femme semblait si frêle, si perdue... si désœuvrée. La rouquine espérait bien que c’était la dernière fois qu’elle la voyait dans cet état. Elle s’était promis de la sortir de là, ça voulait aussi dire encaissait les chocs visuels de ces moments. La jeune femme avait tenté une auto-dérision et la cowgirl avait eu un petit rire entendu :

— Ouais t’as pas tort... mais les épaves peuvent toujours être retapées...

Elle lui avait lancé un clin d’œil avant de s’assombrir légèrement, perdant de son sourire quand elle lui avait demandé ce qui lui été arrivé. C’était de bonne guerre, elle avait accepté de la suivre, elle s’était montrée jusqu’à présent dans un état misérable, il était normal que Vaiana lui demande désormais de donner de sa personne. Déglutissant, elle s’était donné contenance en prenant un peu de son milkshake, tirant compulsivement sur sa paille tandis qu’elle la rassurait sur le fait qu’elle n’était pas obligée de tout dire et qu’il y avait de fortes chances que Vaiana ait oublié au matin. Elle le concéda d’un haussement d’épaule et d’un hochement de tête entendu, elle n’avait pas tort et ça la calmait légèrement, même si ce n’était pas vraiment du jeu.

— Mange des frites. T’as l’air pâlichonne...

— C’est l’épave qui me dit ça ?

Elle l’avait regardé en tournant légèrement la tête vers elle, un sourire en coin, malicieux sur le visage. Tout en la regardant avec son sourire, elle avait récupéré à l’aveugle une frite dans sa barquette avant de la porter à sa bouche et la mâchonner. Toujours assise en tailleur, elle s’approcha de Vaiana :

— Viens.

Elle donna deux tapes énergiques sur ses cuisses pour inviter la jeune femme à poser sa tête sur celles-ci. Voyant son air, elle précisa :

— J’ai un truc imparable pour calmer quand on est malade. J’ai toujours été douée pour apaiser les bobos et les peines de cœur. De toute façon, au point où t’en es, tu perds rien à essayer... et tu pourras garder les mains dans le sable...

Elle avait fait un signe de tête en direction de ses mains toujours crispées en poing, se refermant sur le sable fin comme pour tenter de rester accrochée à la réalité. Après quelques secondes de réflexion, elle finit par accueillir la tête de la jeune femme entre ses jambes. Avec douceur, elle écarta certaines de ses mèches de cheveux et se mit à lui caresser du bout des doigts, le front, la tempe, la pommette, le cou, les épaules, le flanc sur lequel elle n’était pas allongée. Elle répéta le mouvement longtemps, avec patience et douceur, pour apaiser son corps et elle sentit que bientôt les tensions et les spasmes causés par ses vomissements s’apaisaient petit à petit. Elle ne pouvait rien contre la douleur mais elle avait vu les Mamans le faire si souvent... et quand Emily ou Andy s’endormaient, elle prenait le relai à son tour. Observant la mer et son horizon, elle finit par lui expliquer :

— J’ai perdu mes enfants. La première m’a abandonné. Elle s’appelait Emily. Le second est mort par ma faute... il s’appelait Andy.

Sentant que sa phrase pouvait porter à confusion, elle avait eu un petit rictus avant de préciser :

— Dans mon monde, j’étais un jouet... Et pour un jouet, l’enfant représente tout. C’est eux qui nous donnent vie, par leur amour, en croyant en nous. J’étais Jessie, une écuyère super cool d’une gamme de jouets encore plus cool. On avait même notre propre émission télévisée, tu te rends compte ?

Elle avait baissé la tête vers celle de Vaiana, les yeux brillant d’un merveilleux souvenir du passé. Sa voix avait gagné en puissance, en émotion. On pouvait y sentir beaucoup de joie et... un peu de nostalgie.

— Enfin bref... j’ai été adoptée par Emily alors qu’elle était encore enfant. J’étais un cadeau de Noël et j’ai pendant longtemps était le meilleur cadeau qu’elle n’a jamais eu. Les parents d’Emily n’étaient pas très riches alors Emily n’avait pas beaucoup de jouets dans sa chambre. Mais elle m’avait moi et j’étais son meilleur jouet. Il y a toujours un meilleur jouet, c’est très important.

Elle l’avait dit avec un ton solennel et un hochement de tête convaincu.

— C’est lui qui connait l’enfant mieux que quiconque et qui se charge de son bienêtre. Il doit toujours être prêt à jouer et à écouter les secrets et les tristesses de son enfant. Mais... un jour...

Elle avait senti sa voix se serrer au fond de sa gorge. Pour tenter de dissiper l’effet désagréable que la douleur lui causait, elle dégluti en observant l’horizon, cherchant à éviter que ses émotions ne prennent le dessus et qu’elle ne parvienne plus à son contrôler. Elle inspira puis expira profondément avant de reprendre :

— Un jour Emily a grandi... et les cosmétiques et les posters de chanteurs ont remplacé les jouets... et moi. Elle m’a oublié, en dessous de son lit. J’ai... j’ai attendu pendant des années qu’elle se souvienne que j’étais là... et quand elle m’a enfin retrouvée... c’était devenu une adulte. Pour moi... elle était toujours Emily mais... enfin bref, je ne me suis pas rendue compte tout de suite qu’elle avait changé. On est parti en balade, comme on le faisait avant. J'étais si heureuse... Je retrouvais Emily, tu comprends ? Mais... arrivé à destination, elle m’a déposé dans un carton d’œuvre caritative... et elle est partie sans se retourner. Je suis devenue un jouet abandonné... sans enfant. J’ai erré pendant des années et des années seule, de carton en carton. Ils étaient bien souvent fermés. J’étais dans le noir, j’étais prise au piège, je ne pouvais pas partir et... et...

Elle avait fermé les yeux, tentant de se recentrer et se calmer, respirer sur l’angoisse de l’hypocondrie qui repointait son nez. Elle pouvait presque sentir de nouveau l’odeur du carton, les bruits étouffés à l’intérieur. Les ballotages incessants et puis soudain le silence et le vide... le néant... pendant des heures, des jours. Elle déglutit un instant, ne cessant pas de caresser le corps meurtri de Vaiana mais tentant de se recentrer sur son être. Pour faire bonne mesure de sa panique, elle avait fini par piocher quelques frites de sa main libre qu’elle avait enfourné dans sa bouche après les avoir trempés dans sa boisson glacée. Prenant le temps de mâchonner et d’avaler, elle s’était dit qu’elle en avait déjà dit beaucoup pour une première partie. Elle avait finalement préféré éviter le sujet d’Andy pour le moment, commençant par Emily... car tout découlait d’Emily... même Andy. Après avoir avalé, elle avait baissé de nouveau la tête vers la brune :

— Tu dors ?

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________________________________________ 2021-06-24, 17:18



Ici tout le monde déraille...

You're not alone, I promise, standing together we can do anything.

. Vaiana ϟ Jessie .

— Tu dors ?

— Mmh ?

Je m’arrachai à la torpeur avec difficulté. Je me sentais toute engourdie. Il faut dire que Jessie savait sacrément y faire pour apaiser quelqu’un. Ainsi allongée sur ses genoux, elle s’était laissée bercer par ses paroles. Bien que son histoire soit loin de ressembler à un conte de fées, j’avais manqué de sombrer pour de bon dans un sommeil de plomb.

— Non, je dors pas. Je dors pas ! assurai-je avec un peu trop d’insistance.

Je me redressai tant bien que mal et sentis mon coude s’enfoncer dans le sable. Ma tête retomba aussi sec sur les jambes de la cowgirl. Décidément, elles étaient très confortables.

— C’est pas que ton histoire soit assommante, bien au contraire.

D’un revers de main, j’essuyai la salive qui avait coulé au coin de ma bouche.

— Je me sens vraiment crevée par moments. Et dégueuler ça n’aide pas à rebooster...

J’avais bu plusieurs gorgées d’eau quand elle m’avait donné sa bouteille. Ça m’avait fait du bien. Malgré tout, je ne me sentais toujours pas dans une forme olympique. Remonter la pente, ça prend du temps. Si c’était facile, tout le monde le ferait tous les jours. Pas étonnant que plein de gens rechutent. Allais-je en faire partie ? Je sentais ma volonté s’effriter de minute en minute. Je savais que si je prenais un seul comprimé, tout irait mieux rapidement. Mais ce ne serait qu’un leurre. Un mensonge envoyé à mon organisme. Il méritait mieux que ça. Je méritais mieux que ça.

— Elle est méga triste, ton histoire, fis-je soudain remarquer. Ton but, c’était de m’enfoncer ?

Avec un peu d’élan, je parvins à m’asseoir dans le sable. Je décochai un sourire à Jessie.

— Je te charrie. C’était touchant.

Elle n’attendait pas que je m’adresse à elle comme si j’étais psy. Elle s’était seulement montrée réglo vis-à-vis de notre arrangement. Si elle me soutenait, en contrepartie elle devait me révéler quelque chose de sa vie. C’était chose faite. Je ne me sentais pas mieux, mais au moins, je ne me sentais plus seule. Elle avait remis mon existence en perspective : quand on va mal, on réduit notre univers et on se met à tourner en rond à l’intérieur, en énumérant sans cesse ce qui va de travers. On se ferme aux autres. On oublie qu’ils existent et qu’ils souffrent, eux aussi. J’avais l’impression que Jessie avait remué mon radeau au milieu de mon océan de douleurs, et qu’elle était venue me rejoindre. Désormais, on dérivait ensemble.

— Mon boss m’a plus ou moins fait comprendre qu’il en pinçait pour moi.

On avait défini que c’était donnant-donnant. Alors, à mon tour de déballer mon sac. Je n’étais pas obligée, mais j’en éprouvais le besoin. Je me sentais suffisamment en confiance. Ce n’était pas mon genre de baisser ma garde à ce point face à une personne que je connaissais à peine, cependant j’estimais que Jessie s’était montrée suffisamment honnête. Je doutais qu’elle ait inventé toute cette histoire. Tout sonnait trop vrai, et elle avait eu trop de peine dans la voix pour que ça soit du pipeau.

— J’ai eu un peu de mal à gérer ça, repris-je tout en passant une main dans mes cheveux emmêlés. Surtout que c’est arrivé au moment où j’étais un peu stone. J’étais pas dans le meilleur des mood, quoi...

D’un coup de talon, je fis sauter mes Converses puis ôtai mes chaussettes d’un geste balourd. Lorsque mes pieds s’enfoncèrent dans le sable, un petit soupir m’échappa. C’était comme me reconnecter à l’essentiel. Comme si je prenais racine. Ou plutôt, que je retrouvais mes racines.

— J’ai pas réagi. Je suis juste... partie, dis-je en haussant les épaules.

Tout en parlant, je faisais rouler distraitement la bouteille à moitié vide dans le sable, aplatissant ce dernier entre mes jambes écartées. A travers un rideau de cheveux, je lançai un regard maussade à l’horizon. Je me sentais encore nauséeuse, même si quelque chose me donnait l’impression d’être soutenue. Les racines à mes pieds, sans doute.

— Je ne suis plus jamais retournée travailler. J’ai pas prévenu. Je voyais pas quoi dire... Le souci, c’est que je voulais pas lui faire de peine. Je tiens beaucoup à mon boss. C’est quelqu’un de bien. Un chic type.

Je me mordis les lèvres en fermant brièvement les yeux.

— Et moi, je suis pas quelqu’un de bien.

Je plantai la bouteille dans le sable à côté de moi puis étendis les jambes pour observer l’horizon droit dans les yeux.

— Je voyais pas comment lui dire que je ne ressens pas la même chose. Du coup, j’ai fait ce que je fais toujours : je me suis enfuie. J’ai pas affronté le problème. Je m’en veux parce que... il mérite davantage de considération. Surtout que...

Instinctivement, je rentrai la tête dans les épaules.

— Il continue de me verser un salaire chaque mois...

Cela faisait quasiment un trimestre que je n’avais pas posé le pied dans l’entrepôt de Hermès Express. Oui, j’avais honte. J’avais l’impression d’abuser de sa gentillesse. Cette situation était inconfortable au possible.

— Je sais que c’est moche, admis-je dans un soupir. Tu ferais quoi à ma place ?

Brusquement, je basculai en arrière. Bras et jambes écartés comme un ange déchu qui viendrait de s’écraser, je fixai la voûte étoilée d’un œil vide. Les étoiles se mirent peu à peu à tourner au-dessus de ma tête.

— J’ai l’impression d’être piégée dans une grande boîte noire et les parois se rapprochent de plus en plus... Je comprends tellement ton côté claustro. Ça s’arrête à un moment, tu crois ? C’est possible de sortir de la boîte ?

Mon intonation devint presque timide. J’avais honte de montrer mes faiblesses à ce point. Mais je ne me sentais pas jugée par Jessie. Au contraire, je me sentais seulement écoutée. Ça faisait du bien de ne plus garder tous ces maux pour moi-même. Mon cœur me semblait moins lourd.



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________________________________________ 2021-07-13, 22:58 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


Rencontre au bout
de l'allée des embrumes...
Passé le côté pitbull de Miss Pirogue, Jessie devait bien admettre qu’elle ressemblait bien plus à une enfant. Une enfant perdue, qui se battait comme elle pouvait contre la vie, sans comprendre que la pire des erreurs était de se battre justement “contre” et non pas “pour”. C’était comme tourné le dos à la lune dans la nuit noire : le meilleur moyen de se perdre et de ne jamais retrouver ses pas. C’était d’ailleurs sans doute parce qu’elle ressemblait tant à une enfant qu’elle avait commencé à s’endormir éhontément sur ses genoux. Ça ne la gênait pas, l’importance était qu’elle aille mieux, si c’était sa façon de s’apaiser, alors soit. La façon un peu trop appuyée qu’elle avait eu d’affirmait qu’elle ne dormait pas avait eu le don de la faire rire, comme si elle avait été prise en flagrant délit d’un vol de bonbons. La voyant retomber sur ses genoux sans aucune force, elle l’avait suivi du regard avec un sourire :

— Tu peux rester là si tu veux, ça me dérange pas.

Lorsque la cowgirl entendit la suite des explications elle se contenta d’hausser les épaules d’un air enthousiaste :

— Du moment que tu ne me “dégueules” pas dessus, pour moi tout me va. C’est pas parce que je t’ai dit que c’était pas un truc qui me dérangeait qu’il faut se croire tout permis hein ? On n’a pas élevé les cochons ensemble, miss Pirogue !

Elle lui avait lancé un sourire en coin tout en se demandant sur la brune avait ne serait-ce que vu un cochon dans sa vie. Elle avait les trains ronds des gens des îles et la rouquine savait qu’il en existait certaines où les cochons vivaient en liberté, sauvage, au bord de l’eau mais elle ignorait si c’était de là que je venais Vaiana. Pour le reste, les cochons étaient plus un truc des continents et plus précisément ceux du nord... et pour le coup, durant la malédiction, elle en avait vraiment élevé des cochons. Du temps de ses réflexions, la jeune fille était parvenue à se redresser et se mettre assise, Jessie s’était contenté d’hocher la tête d’un air appuyé lorsqu’elle avait qualifié son histoire de triste, lui répondant à sa boutade par un léger sourire, teinté d’une tristesse qu’elle tentait pourtant de dissimuler.

Il fallait bien avouer que malgré son côté “animal sauvage”, Vaiana de Motunui était plutôt quelqu’un d’honnête ou du moins de réglo dans ses marchés. Sans même que Jessie ne dise quoi que ce soit, elle s’était lancée elle-même dans une explication douloureuse de sa vie. Douloureuse ou chaotique, elle semblait en tout cas poser un vrai de cas de conscience à la jeune fille. La cowgirl était plutôt ravie de cet échange spontané. Après tout, ça ne faisait pas vraiment partie du marché, même si c’était implicite dans la mesure où elle lui avait dit qu’elle voulait l’aider. Elle avait choisi de commencer par son histoire avortée avec son chef. Si à sa première phrase, elle s’était contentée de grimacer en la gratifiant dans “Ouch” compatissant, la suite du discours l’avait quelque peu plus inquiété. Elle avait vivement tourné la tête vers la demoiselle, l’observant intensément malgré la nuit qui continuait de tomber. Elle disait avoir été stone au moment-là... avait-il seulement tenté de la toucher contre sa volonté ? Était-il ce genre d’individu ? Était-ce aussi à cause de cela qu’elle avait sombré ? A mesure de son questionnement interne, sa mâchoire s’était durcie, se promettant déjà intérieurement de coffrer ce type et pour longtemps.

Pourtant, la suite ne collait pas à ce qu’elle disait. Elle précisé qu’elle n’avait pas répondu. Sa déclaration avait alors dû être verbale. Elle était partie. La rouquine mourrait pourtant d’envie de lui demander s’il lui avait fait du mal mais son prochain développement fit mourir la phrase sur le bout de ses lèvres. Elle l’avait qualifié de “chic type”. On ne qualifiait aucun tripoteur de “chic type”. Et aucun abuseur avait tendance à garder son employée qui ne se présentait plus au boulot depuis un mois en continuant de lui verser son salaire après avoir été éconduit. Non. Il devait vraiment être quelqu’un de sympathique et c’était au moins quelque chose de rassurant. Le manque de confiance qu’affichait Vaiana lui brisait le cœur; La voir ainsi, se flagellant de ce qu’elle était, de ses réactions... Elle avait presque envie de lui proposer d’aller chercher des bières. C’est un truc qu’elle avait appris au Ranch. Les soirs d’été, après le travail, elle grimpait en haut d’une botte de foin avec les cowboys et chacun buvait sa bière en racontant sa vie, ses soucis, tout en observant les étoiles, comme si elles n’étaient que les seules juges de leurs actions. Instinctivement la rouquine avait levé les yeux vers elles. Le ciel était encore clair mais certaines pouvait être aperçues. Une bonne bière, ça ne pouvait pas lui faire de mal.

Ce n’était qu’en observant de nouveau le visage inquiet de cette jeune femme qui lui demandait conseil qu’elle percuta que ce n’était sans doute pas son idée la plus brillante. Proposer de l’alcool à une toxicomane pour lui faire passer son envie de drogue... excellente idée Jessie ! Elle prit un instant pour réfléchir à ses questions, notamment les dernières, trouver les mots justes et sincères à la fois. Est-ce qu’on sortait de la boîte ? Elle l’espérait... Tentant d’y faire un esprit d’humour, elle tourna la tête vers la brune pour l’observer, allongée sur le sable, un sourire en coin :

— Ben regarde, moi je suis bien sortie, non ? Pour ton plus grand bonheur !

Elle lui lança un clin d’oeil appuyé, digne d’une caricature du far west avant de reprendre son sérieux. Tout en soupirant, elle s’allongea lentement à côté d’elle pour observer le ciel étoilé qui se teinté toujours plus de noir à mesure que les minutes s’égraignaient. C’était une autre façon d’être sur une botte de foin... avec moins de foin... et plus de sable. Mais c’était cool aussi. Sans l’observer, elle plaça ses mains derrière sa tête, comme pour s’en faire un coussin et précisa avec douceur :

— Je pense qu’il existe que deux catégories de mauvaises personnes dans le monde : celles qui en ont conscience et qui s’en fiche et celles pour qui le mal est tellement naturel qu’elles ne s’en rendent pas compte. Alors déjà, si tu penses être mauvaise, si tu en as peur... tu ne fais pas partie de ces deux catégories et y’a encore une petite chance pour que tu sois une bonne personne.

Elle avait précisé la fin de sa phrase avec une pointe de malice et un sourire dans la voix, les yeux toujours rivés vers les étoiles.

— Je pense... je pense que c’est pas simple de faire le bien. Quoi qu’on fasse on a toujours le choix et on a toujours des choses qu’on aime ou qu’on aime pas. Ca veut dire qu’on est tous pareil de ce côté-là mais... on aime pas tous les mêmes choses. Alors parfois, il arrive que nous fassions des mauvais choix pour nous ou bien des bons choix mais qui ne plaisent pas à certains, nous obligeant à faire du mal. C’est pas pour autant qu’on est quelqu’un de mauvais. C’est juste... qu’on ne peut jamais satisfaire tout le monde. L’important, c’est de faire ce que tu fais avec bienveillance et d’y mettre tout ton cœur. Alors... je crois que peut-être, le jour où tu parviens à être en adéquation avec toi, en prenant garde de faire les choses au maximum avec bienveillance, le jour où tu t’assumes, tu sors un peu plus de la boîte. C’est pas toujours simple, des fois on croit en sortir et on retombe au fond... des fois on en sort à l’aide de personnes en qui on a confiance et on ne se rends pas compte qu’elles sont juste en train de nous mettre dans une autre boîte, d’une autre couleur. Mais quoi qu’il arrive, il faut pas abandonner. C’est peut-être ça le sens de la vie finalement... Comprendre qui on est et vivre en harmonie avec ça. Quand on s’aime, on fait aussi moins de mal au monde. Après je suis pas philosophe, je suis qu’une poupée écuyère qui est devenue flic.

Elle avait eu un petit éclat de rire avant de tourné doucement la tête vers Vaiana pour l’observer, voir si ses mots lui faisait au moins un peu de bien ou si elle ne croyait pas en ce qu’elle lui disait. La laissant digérer ses paroles, elle prit un instant de silence pour tourner de nouveau les yeux vers le ciel. Après un instant de réflexion, elle reprit alors :

— Je suis pas toi... donc je sais pas ce que je ferais à ta place. La seule chose qui est sûre, c’est qu’on peut pas laisser cette situation de surplace durer, parce que c’est pas très cool pour lui et ça te fait aussi du mal. Alors je suis pas toi mais... on peut essayer de trouver ensemble ce que toi tu ferais, ok ? Alors voyons, on va commencer par des questions simples : est-ce qu’en dehors de votre relation, tu as toujours envie de travailler là-bas ? Attends attends, je te les donne toutes sinon je sens que je vais les oublier. Alors euh, est-ce que tu as encore envie d’y travailler, c’est fait, ensuite est-ce que tu penses qu’il serait capable d’accepter de rester dans une relation employeur/employé ou il aurait envie de retenter au point de te remettre mal à l’aise ? Est-ce que s’il y arriverait pas, tu serais capable de le supporter longtemps ? Est-ce s’il y arrivait, tu serais capable de supporter de vivre avec ce passé ? Et enfin... en prenant cette fois en compte les questions précédentes... est-ce que tu as encore envie d’y travailler ? T’as 4h, merci de prendre une copie double grand carreaux.

Elle avait éclaté d’un rire franc, aussi franc et simple qu’elle l’était, un peu brute de décoffrage.

— Je rigole. Prends ton temps, on a toute la nuit. Au pire si je m’endors, tu me réveilles quand tu as les réponses.

Avec un sourire malicieux, elle l’avait observé mais voyant l’air tendu de la jeune femme, elle avait ajouté d’une voix douce :

— Y’a pas de bonne ou de mauvaise réponse Miss Pirogue, il y a que ce que tu es capable d’accepter et tes choix. Tout le monde fait des erreurs, faire un choix c’est potentiellement faire souffrir mais ne pas en faire un aussi... alors pas de stress, apprends juste à écouter ton toi intérieur et tout ira bien.

Elle l’observait toujours, un sourire encourageant sur les lèvres et petit à petit, Jessie se rendait compte qu’elle n’avait pas vraiment affaire à une enfant. Elle avait plutôt l’impression subitement d’être en face d’une adolescente ou d’une jeune adulte, une sorte d’enfant se débattant avec des problèmes de grands. Une grande enfant à qui ont avait dit du jour au lendemain qu’elle était assez grande pour se débrouiller seule mais qui n’avait jamais appris à régler toutes ces choses. Alors comme tous les autres grands enfants, elle faisait semblant, elle tentait de prendre exemple sur les générations précédentes et les idées préconçues qui l’avaient formatée et fait évoluer. Il n’y avait pas mode d’emploi pour devenir adulte... et il n’y en avait pas non plus pour aider les adultes... Jessie aidait les enfants, elle avait été mise au rebu quand Emilie était devenue adolescente. Vaiana était son épreuve du feu.

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Vaiana de Motunui
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Vaiana de Motunui

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Ooh, you think that you've tamed it
But it's just lying in wait
Rage, is it in our veins?


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| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde
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________________________________________ 2021-08-15, 15:21



Ici tout le monde déraille...

You're not alone, I promise, standing together we can do anything.

. Vaiana ϟ Jessie .

Les propos de Jessie me firent du bien. Elle avait raison : je n’étais pas mauvaise par nature. Malgré tout, j’avais déjà mal agi par le passé. Très mal agi. Il fallait que je fasse attention à ne pas basculer. Plus facile, plus séduisant est le chemin qui mène au côté Obscur... Je m’étais à moitié endormie devant une rediffusion de Star Wars, quelques jours plus tôt. Je trouvais que la citation qui m’était venue en tête collait plutôt bien.

Tandis que j’écoutais la flic/cowgirl (franchement ça en jetait, mais je ne trouvais pas le moment adéquat pour le préciser) parler, un soupir s’échappa de ma gorge. J’eus l’impression que tous mes soucis s’envolaient avec lui vers les étoiles. Pendant quelques secondes, je me sentis apaisée. Puis, tout me revint en pleine noix de coco.

Jessie me bombarda de questions concernant Hermès. Je me redressai, le cœur battant, presque affolée par tant d’interrogations. Je ne m’en étais pas posée la moitié, jusqu’à présent.

— Euh...

Wouaho. Sacrément pertinent, Vaiana. Je me grattai la tête. Ce n’était pas évident de réfléchir dans mon état actuel. J’avais des douleurs un peu partout ainsi qu’un fond de nausées. Cependant, j’étais plus ou moins toujours dans ce mood, en ce moment. Alors autant prendre le taureau par les cornes.

— J’ai envie de travailler là-bas, oui... J’aimais bien. Les horaires étaient flexibles. Parfois, je livrais un seul colis par jour et il me disait rien ! C’est un boulot super cool. Mais...

Instinctivement, je rentrai la tête dans les épaules. Puis, je fixai mes pieds joints, talon contre talon, tandis que mes mains entouraient mes chevilles. J’étais assise dans le sable comme un bébé. Ça me rappelait quand j’étais petite, sur l’île de Motunui, quand je me reposais après avoir aidé les bébés tortues à traverser la plage. Tout ceci me paraissait si loin...

— Je ne sais pas s’il arriverait à rester dans une relation boss/employée, dis-je du bout des lèvres. En fait, je le connais pas assez pour me prononcer... Mais c’est clair que s’il devenait lourdingue, je pourrais pas le supporter. C’est ça qui me stresse : la perspective de le perdre. Parce que...

Ma chevelure tomba comme un rideau devant mon visage. J’en profitai pour avouer dans un murmure :

— Parce qu’il me manque.

Pensive, je ramenai une mèche en arrière afin d’observer les vagues dont l’écume se reflétait dans la faible lumière de la lune. Avec une moue, j’ajoutai :

— Ca prête à confusion. Je peux pas lui dire qu’il me manque, parce que là il risque de s’enflammer. Alors que c’est vrai, il me manque, mais comme un boss. Ou un ami. Pas comme... ce qu’il voudrait.

Avec un nouveau soupir, je m’effondrai de plus belle dans le sable, les bras écartés. La fatigue me terrassait. Mon corps meurtri réclamait réparation, dans tous les sens du terme. Malgré la fraîcheur du soir, je sentais la torpeur me gagner.

— Je crois que... je vais vraiment m’endormir, estimai-je d’une voix molle. Tu peux me laisser là. Le type qui ramasse les détritus sur la plage me réveillera demain matin. Ça sera pas la première fois.

J’hésitai à lui réclamer une couverture (j’en avais vu une sur la banquette arrière de sa voiture) mais jugeai que c’était abusé. Elle avait déjà donné beaucoup de son temps pour moi. Je n’allais pas en plus lui taxer une couverture.

Après un petit silence, j’ajoutai dans un filet de voix :

— En tous cas, ça m’a fait beaucoup de bien de parler avec toi. T’es quelqu’un de cool.

A travers quelques mèches de cheveux, je lui adressai un timide regard. Je lui étais infiniment reconnaissante. Je n’avais pas l’habitude qu’on se soucie de ce qui m’arrivait. J’avais appris à garder les choses qui blessent en moi, et à les empiler jusqu’à l’écœurement. Quand elles devenaient trop lourdes à porter, je prenais des comprimés. Alors, la souffrance s’atténuait. Pas longtemps. Pas assez. Puis tout recommençait. La vie m’écorchait, de façon plus brusque, encore plus douloureuse. Elle me forçait à me droguer. Elle ne me laissait pas le choix. Mais peut-être que tout allait changer.

Pour une fois, je me sentais véritablement soutenue. Jessie avait réussi à trouver les mots qui sonnent juste. Ils résonnaient en moi au moins autant que le bruit du ressac. Je voulais y croire.

Je plongeai les mains dans le sable froid. J’avais passé une étape. Sans doute la plus importante. Tandis que mes paupières lourdes tombaient, je songeai, à demi-égarée dans la torpeur :

Et demain, tout commence.

*

Le lendemain...

Je me réveillai emmitouflée dans une couverture épaisse, à même le sol. J’en sortis la tête avec une moue indécise et celle de Hei-Hei surgit bientôt tout à côté. Il émit un piaillement qui traduisit tout à fait ma perplexité. Je pensais m’être endormie sur la plage mais de toute évidence, ce n’était pas le cas. Tandis que je me redressai dans la couverture, mon coq en profita pour s’en extirper. Il sauta maladroitement, manqua de se manger la moquette, puis zigzagua dans mon studio jusqu’au canapé-lit une place duquel dépassait une tignasse rousse. Il entreprit de picorer la chevelure flamboyante.

Peu à peu, tout me revint en tête : Jessie avait refusé catégoriquement de me laisser en mode épave sur la plage. Elle m’avait ramenée chez moi. C’est là que je lui avais proposée de rester. Ou alors, c’était elle qui avait préféré veiller sur moi ? Cette partie demeurait floue dans mon esprit. Quoi qu’il en soit, je me rappelais avoir insisté pour qu’elle prenne le canapé-lit. Hors de question qu’une invitée dorme par terre. J’avais quand même un peu de savoir-vivre.

Repoussant la couverture, je m’étirai et me levai. Titubant, je me dirigeai machinalement vers le tiroir dans lequel je rangeais les différents comprimés et l'herbe. J’avais tout dégagé quelques jours plus tôt. Maussade, je ramenai mes cheveux en arrière. Je me sentais à cran, névrosée, affamée.

— Hei Hei, veille sur elle le temps que je revienne, murmurai-je à mon coq.

Pour toute réponse, il continua de picorer les cheveux de Jessie, toujours endormie. Sans prendre la peine de m’habiller correctement, j’enfilai un sweat-shirt et quittai le studio en faisant le moins de bruit possible.

Je revins un quart d’heure plus tard, un sachet en papier dans les bras. Sûrement lassé des cheveux de Jessie, Hei Hei s’attaquait désormais à sa joue. Était-ce cela qui l’avait réveillée ? Quoi qu’il en soit, elle avait quitté le royaume de Morphée et se frottait les yeux.

Quelque peu déroutée d’avoir quelqu'un chez moi, je lançai un “Salut...” incertain.

— Bien dormi ? J’ai... j’ai voulu ramener des croissants ou un truc cool à manger mais près des docks, y a pas de boulangerie alors...

Je baissai les yeux sur le sachet que je venais de poser sur la table pliable.

— J’ai pris des crevettes.

Dubitative, je me grattai la tête. Sur le moment, j’avais trouvé que c’était mieux que rien, mais maintenant que j’y réfléchissais, ça me semblait un peu bizarre comme petit-déjeuner.

— J’ai de quoi faire du café, dis-je précipitamment. Enfin... je crois...

Incertaine, je coulai un regard en direction des placards, puis en direction de l’évier qui débordait de vaisselle sale. Atlas m’aurait passée un savon s’il avait vu ça. C’était un accro compulsif de la vaisselle.

A cet instant, quelque chose émit un bip régulier. Fronçant les sourcils, je cherchai l’origine du bruit. Ce n’était pas un réveil - je n’en possédais pas – et c’était bien trop inhabituel pour que je reconnaisse le son. Puis, je compris que ça provenait de l’appareil noir, petit comme un lecteur MP3, qui appartenait à Jessie. Il était posé sur la table.

— C’est une bombe ? Ça va exploser ? supposai-je, moins concernée que je l’aurais dû.

J’étais encore trop groggy – et affamée - pour paniquer. Soudain, avec une dextérité inhabituelle, Hei Hei grimpa sur la table. Il fixa le petit objet d’un œil hagard puis ouvrit le bec dans l’intention de l’avaler. Je l’attrapai de justesse et le lançai à Jessie (l’appareil, pas mon coq).

— C’est dangereux ou pas ? commençai-je à m’inquiéter. On doit évacuer le périmètre ?

Ça bipait toujours sans interruption.



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Jessie James
« Jessie never gives up,
Jessie finds a way! »


Jessie James

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Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...


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Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Toy Story
| Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère

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| Cadavres : 744



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________________________________________ 2021-09-01, 00:10 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


   
Rencontre au bout
de l'allée des embrumes...
La fin de la soirée avait été étrangement chaotique et d’une facilité pourtant surprenante. Jessie avait vu avec bonheur à quel point ses mots avaient eu un impact positif sur la jeune femme, la sortant le temps d’un instant au moins de sa torpeur sourde et solitaire, pour se confier, bien qu’avec du mal, sur ce qui la rongeait. Elle se confiait à elle, une flic qui l’avait pourtant par le passé bien embêté plutôt que la drogue et pour la cowgirl, cela valait toutes les victoires du monde. Elle s’était contentée d’un hochement de tête et d’un sourire timide en guise de remerciement lorsque la brune lui avait précisé que cela lui avait fait du bien de lui parler et qu’elle la trouvait “cool”. Puis Vaiana avait fini complétement abrutie par le sevrage qui continuait à la grignoter petit à petit, sans lui laisser le moindre répit, l’épuisant jusqu’à l’endormissement. La voyant basculer rapidement, la rouquine avait frappé des mains vigoureusement en se levant d’un bond :

— Hep hep hep ! Allez, on se réveille, il est hors de question que tu dormes là ! Tu m’as pris pour qui ? T’as pas encore compris à qui t’as affaire on dirait, allez, lève-toi, je te ramène chez toi ! Et je t’assure que mieux vaut que tu fasses encore un touut dernier effort parce que si je dois te porter, je te promets pas que ton corps va me remercier !

Elle lui avait tendu une main énergique, pensant déjà à la tracter sur son dos comme elle préparer les vaches à la ferme. Elle serait sans aucun doute pour légère mais c’était la seule technique qu’elle connaissait et elle était loin d’être la plus douce. Alors Vaiana avait fini par se hisser sur ses pieds puis s’engouffrer dans son gros pick up rouge à l’allure de jouet modèle géant. Elle l’avait guidé à travers les docks, lui donnant son adresse au passage sans même se rendre compte de l’aide précieuse qu’elle lui offrait. Le chemin était long pour Miss Pirogue, elle n’était pas à son premier échec de s’éloigner de la drogue et ne serait sans doute pas à son dernier et si Jessie voulait que cette pourriture lui fiche enfin la paix, il valait mieux penser régulièrement à aller à son domicile. Certes, en tant qu’adjointe, elle avait toutes les clés en main pour trouver le domicile de la jeune femme mais celle-ci pourrait se rebeller, y voir une forme d’espionnage, lui préciser qu’un flic en fonction n’avait pas le droit de faire cela. Si elle lui donnait d’elle-même son adresse, elle lui laisser l’opportunité de laisser le costume de flic au placard pour que la “marraine” fasse des visites à l’improviste.

En arrivant dans l’appartement, Vaiana lui avait proposé de dormir là et Jessie, surprise, n’avait pas quoi su répondre sur l’instant. Son appartement était bien plus grand que le sien, même si ce n’était qu’un studio mais il n’en restait pas moins qu’elle n’avait qu’un couchage. Elle n’avait pas envi de la déranger, même si la brune semblait l’avoir proposé de bon cœur. Peut-être aussi avait-elle eu peur de se retrouver seule ? C’était cette dernière pensée qui avait décidé la cowgirl à accepter et après un combat qui tourna court, elle se retrouva hérité du canapé-lit. Elle aurait pu forcer la jeune femme à prendre son propre lit mais pendant qu’elles débattaient, Miss Pirogue avait sorti une couverture avant de s’allonger au sol et de s’endormir avant même la fin du débat et Jessie l’observa, mortifiée, sans savoir quoi faire ensuite. Se mordant la lèvre inférieure de gène, elle avait d’abord sorti son téléphone pour envoyer un message à Woody et lui demander de nourrir et sortir Pil Poil qui devait l’attendre chez elle avec une vessie aussi grosse qu’une lanterne. Et après un moment d’hésitation, mortifiée à l’idée que ce n’était pas une chose que l’on faisait après une invitation, elle s’était mise à fouiller l’appartement.

Vaiana dormait comme une masse, visiblement exténuée, ce qui ne l’empêcha pas de tenter de faire le moins de bruit possible. A la recherche de dernières doses, elle récupéra pourtant qu’un maigre butin. La brune avait dû faire le ménage d’elle-même, se gardant sans doute une ou deux doses “au cas où”... le meilleur moyen de replonger. Après avoir ranger cela dans son sac, elle avait tourné un instant dans l’appartement avant de se décider à retirer sa chemise à carreau pour dormir en débardeur blanc et en jean. Elle avait tout déposé au pied du canapé avec minutie avant d’éteindre les lumières et de plonger dans le sommeil, n’en revenant toujours pas de l’énorme avancée qu’elle avait fait le soir-même...



Le lendemain.

Tap tap tap tap.

Elle avait espéré que la sensation cesserait au bout d’un moment mais il n’en était apparemment pas question. Le bruit de la porte qui s’était ouverte et les pas feutrés de la jeune femme revenant à son appartement avait fini de la sortir de sa somnolence. Elle commençait à se souvenir : elle n’était pas chez elle, Pil Poil n’était pas en train de lui faire cette chose dont elle le pensait incapable... c’était... autre chose. Quelque chose qu’elle avait vu passer la veille dans l’appartement et qui avait passé un temps ahurissant à picorer le même endroit de la moquette : un coq du nom de Paï Paï ou quelque chose dans le genre. Retenant un gémissement fatigué, la rouquine s’était alors frotté les yeux avant de les ouvrir face au coq aux yeux globuleux qui semblait décidé à lui faire un piercing dans la joue.

— Salut p’tit gars...

Elle l’avait repoussé gentiment de la main pour qu’il cesse de la picorer avant de voir Vaiana apparaître dans son champ de vision et la salué d’un air incertain. Tentant de la rassurer, elle lui lança un sourire enjoué en précisant de sa voix matinale :

— Salut ! Oui... j‘ai très bien dormi, merci beaucoup et toi ?

Elle avait tout de même dormi à même le sol... mais la brune balaya la question en précisant ses péripéties à la recherche d’un petit déjeuner. D’un même geste, les yeux de la rouquine se posèrent sur le sachet de crevette et avec un rire amusé, elle secoua la main pour lui spécifier que ce n’était rien tout en se remettant brusquement assise, jambes légèrement écartes :

— Oh, ce n’est rien t’inquiète pas ! C’est original au moins les crevettes et y’a rien qui me gêne au petit déj’ ! Hormis peut-être de pas manger !

Pour faire bonne mesure de ce qu’elle venait de lui dire, elle récupéra une crevette dans le sachet et remarqua qu’elles étaient déjà décortiquées, apparemment prêtes à la dégustation, comme dans un fast food. Etrange qu’il soit encore ouvert à cette heure-ci... sans doute le restaurateur faisait-il la fin des boîtes de nuit. Elle croqua vigoureusement dedans avec un sourire tandis que la jeune femme enchaînait sur le café. Jessie en profita pour lui préciser précipitamment face à ça gêne de ne sans doute pas en avoir :

— Je ne bois pas de café ! J’aime pas ça...

Elle eut une grimace de dégoût avant de préciser :

— Je suis plutôt chocolat chaud le matin, je sais où on peut en trouver des bons si ça te ten...

Un petit pip régulier se fit alors entendre et la jeune femme chercha de ses yeux verts son bipper. Elle le retrouva sur la table, là où Vaiana l’observait déjà avec un air sceptique. La flic s’en empara d’un geste vif pour l’observer tout en répondant à l’interrogation de Miss Pirogue :

— Non mam’zelle, ni une bombe, ni besoin d’évacuer le périmètre, c’est juste... une urgence...

Elle soupira, déçue à l’idée de devoir quitter sa nouvelle protégée si tôt, à peine relevée de son dur sevrage de la veille. Récupérant son téléphone, elle composa le numéro d’Aisha qui était de garde ce jour-là.

— Salut, je viens de recevoir le message. C’est quoi le soucis ? … Je vois... Et ils nous laisseront le périmètre dans combien de temps ? … D’accord, ben écoute, je m’en charge, je serai à l’heure...

Elle avait avisé sa montre pour faire bonne mesure de sa promesse avant de la saluer et de raccrocher avant d’observer la brune d’un air gêné et désolé :

— Je... Je vais devoir y aller... C’est pas très grave mais... ils ont besoin de moi...

Après un instant d’hésitation, l’illumination lui vint brusquement :

— Et si tu venais avec ? Après tout, y’a bien des journées parents enfants alors pourquoi pas des journées “Miss Pirogue” ?

Elle lui lança un sourire amusé avant de préciser :

— Alleeeeeez viens, ça va être drôle ! Je nous prends des chocolats en route et si ça se trouve, tu vas avoir une nouvelle vocation. Et si c’est pas le cas au moins ça te change les idées et tu fais pas de bêtise ! On va juste passer chez moi avant, il faut que je me change ! J’habite pas très très loin.

Elle ne lui avait pas précisé qu’il s’agissait d’un suicide. Après tout, il n’était pas question qu’elle voit le corps. C’était somme toute une affaire assez simple, la police scientifique était déjà sur les lieux et un premier repérage avait été fait, il ne lui restait plus que l’administratif, gérer les voisins, tout ça. Pas la plus palpitantes des affaires mais au moins l’occasion de passer un peu plus de temps avec la jeune femme et veiller à ce qu’elle tienne le choc. Elle avait fini par reprendre son pick up et avait roulé un peu plus loin dans les docks, en direction de la ville, pour se garer devant une vieille caserne désaffectée qu’ils avaient tous ensemble renommés ”Le coffre à jouets”. Jessie lui expliqua rapidement le principe de la coloc’, les salles communes et les appartements de chacun avant de s’engouffrer dans son tout petit appartement uniquement composé d’une chambre et d’une salle de bain. Récupérant des habits propres, elle lui précisa :

— Fais comme chez toi, je serai pas longue et si tu as besoin d’une douche, tu peux toujours demander à Bayonne d’emprunter la sienne, appart’ d’à côté. Il aime pas trop les inconnus mais tu lui dis que tu viens de ma part. Et si tu t’assoies, fais gaffe à Pil Poil avec tes crevettes, c’est un vrai aspirateur !

Après une douche plus que rapide, elle s’était rhabillée, avait récupéré sa plaque et son arme de fonction et après une ultime caresse pour son chien, elle avait dévalé les escaliers en direction de sa voiture qu’elle avait échangé en arrivant au poste de police. Juste avant cela, elle en avait profité pour s’arrêter au Diner pour commander son chocolat chaud et la boisson promise à Vaiana et après avoir mangé deux trois crevettes et avoir avalé une gorgée de chocolat au lait, elle démarra en trombe en direction de l’adresse qu’on luia avit donné.

L’immeuble était cosy, placé stratégiquement entre le Centre-Ville et le Quartier Nord et habitait nombre de personnes assez aisées. En arrivant sur place, Jessie précisa à Vaiana :

— Bon... tu me suis, je dirai que tu es avec moi, essaye de te faire discrète, ok ?

Mais à peine sortie de la voiture, elles furent rapidement interpellées par trois individus à l’allure plutôt louche et au regard pétillant :

— Adjoint au Shérif James ? Nous pouvons vous parler un instant ?

Jessie les observa tous les trois. Ils semblaient plutôt mal assortis mais habités de la même flamme au fond des yeux. L’homme qui s’était exprimé portait un long manteau violet et une écharpe par-dessus de la même couleur, moucheté de points blancs. Il avait une façon de se tenir plutôt précieuse et théâtrale tandis que l’autre homme semblait plutôt rigide sur sa position et gorgé d’une certaine arrogance et que la jeune femme avait les bras croisés, l’allume plutôt fermée et l’impression de s’ennuyer ferme avec eux malgré son envie de poursuivre.

— Euh...

Déconcentrée par les gestes puissants qu’une de ses collègues faisant dans sa direction, elle précisa avec un sourire :

— Vous me laissez un instant ? Je dois discuter avec ma collègue...

Elle se tourna vivement vers Vaiana :

— Attends-moi là, je reviens... et te laisse pas intimider.

Elle lui lança un clin d’oeil, persuadée que ce ne serait pas le cas et s’éloigna pour entendre sa collègue lui dire :

— Les trois-là, faut les éviter, c’est des grands malades. Ils sont apparemment fan de podcasts sur les crimes réels et ils se font tout un film sur notre suicidé.

— Podcast sur les crimes réels ?

— T’as jamais entendu parler de ça ? Tu vis dans une grotte ? En gros, y’a des gens qui parcourent l'Amérique à la recherche de faits divers non élucidés ou trop rapidement au goût de leur esprit malade. Ils se prennent alors pour Colombo et mènent leur propre enquête en enregistrant jour après jour l’avancée de leur soi-disant “enquête”.

Elle fit des guillemets avec ses doigts avant de préciser avec une moue peu convaincue :

— C’est des sortes de théoristes du complot 2.0... tu ne devrais pas laisser ta pote avec eux...



Pendant ce Temps du côté de Vaiana...

— Vous êtes de la police, mademoiselle ? Mon nom est Oliver enchanté !

Il l’avait précisé d’un ton velouté avant de se faire iterrompre par ses compères :

— Elle s’en fiche de ton prénom, Charles-Haden, mes hommages, nous avons quelque chose de très important à vous dire...

— … C’est pas un suicide, c’est un meurtre.

Apparemment, la jeune femme en avait eu marre d’attendre sur ses deux compères et avait tranché dans le vif du sujet. Pendant ce temps, le dénommé Oliver avait sorti un petit micro de sa poche avec de gros poil qu’il avait collé devant le visage de Vaiana avant d’actionner son portable :

— Vous pourriez nous donner vos premières impressions sur l’Adjoint James ? Vous a-t-elle dit quelque chose à propos de ce meurtre ? Pensez-vous qu’elle aura suffisamment d’intuition pour comprendre ce que nous avons compris ? Parlez très distinctement en articulant bien, je vous prie, c’est très important pour la dynamique de notre podcast !
   
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