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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Black & White [pv - Nathanaël V. Van Dort]

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Black & White [pv - Nathanaël V. Van Dort] _



________________________________________ 2021-03-22, 16:32


Black & White
Un an. Un an que Raven était revenue à Storybrooke dans l’espoir de faire de la pâté de chat et d’enfin pouvoir finir la collection qui trônait fièrement derrière son comptoir. Un an, moins un mois, en vérité, que la brune avait compris que ça n’arriverait jamais. À l’instant où elle s’était posée sur sa tombe pour montrer tout son respect à sa propre mort (une belle fiente, cadeau), elle avait su qu’elle ne quitterait pas la ville de sitôt. Dès que son démon-chat s’était ramené comme une fleur pour tuer un pigeon qu’il avait accusé à sa place, elle avait su, au fond, qu’elle ne pourrait jamais terminer sa collection. Elle avait même eu envie de tous les jeter, dans un grand éclat de rage, mais elle s’en était empêchée. Comme si leur simple vue pouvait lui faire croire qu’elle avait un minimum de pouvoir sur l’autre abruti. Ou pour lui rappeler qu’il risquait de finir dans le même état, s’il continuait de la faire chier.

Il fallait bien avouer que les menaces ne fonctionnaient pas sur ce débile. Plus elle essayait de lui faire comprendre les choses, moins il pigeait. À force, elle en était même venue à se demander si Kot n’avait pas régressé avec l’âge. À trop se perdre dans le lit d’autres femmes, il était devenu aussi con qu’un autre humain. Comme quoi, la débilité devait se transmettre, quoi qu’en dise les soi-disant scientifiques ou que savait-elle encore. Il lui avait pourtant semblé être bien claire avec lui, lui expliquer les problèmes, plusieurs fois. Elle l’avait même autorisé à polluer ses cauchemars pour qu’il pige, enfin, ce qu’elle avait de caché au fond du cœur. Mais non, là encore, c’était trop demander à monsieur. Il ne restait, dans la tête du corbeau, qu’une dernière vengeance à mettre en marche. Si ça ne fonctionnait pas, alors elle ne saurait plus quoi faire de lui.

Il n’y aurait plus rien à faire, il le savait bien, l’oiseau noir, et il savait ce qu’il ferait dans ce cas-là : partir, loin, très loin, pour ne plus jamais revenir. Il finirait sa vie comme avait fini sa véritable vie, avant qu’il ne soit rattrapé par un nuage de fumée violette. Et il pouvait se parer de tout le déni du monde, Raven savait ce qui lui pendait au bec, ce jour-là. L’ennui était un poison mortel qui aurait pu le précipiter dans l’oubli. Enterré avec les restes de tous ceux qu’il avait picorés. Si, demain, il devait renouer pleinement avec sa vie sauvage, il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps avant de tomber dans la fange et crever. Par abandon, tout simplement.

La dernière chose qui pourrait le retenir n’arrivait pas et n’arriverait jamais. Peu importait le nombre de fois où le corbeau avait survolé la ville, ses gros yeux fixés sur le sol, à la recherche d’un visage connu, il ne trouvait rien. Rien que des humains qui galopaient comme des abrutis. Aucune trace, même subtile, de ce qu’il avait en mémoire, des visages joufflus qui s’accrochaient à ses derniers rêves ou cauchemars. Peu à peu, les choses s’effaçaient. Puisque tout le monde l’avait oublié, alors l’oiseau avait le droit d’oublier aussi. Ce n’était pas sa vie, de toute façon. Ça ne l’avait jamais été et ça ne le serait jamais. Il était un corbeau, pas une humaine.

C’était pourtant dans ce corps humain que Raven passait un tiers de ses journées, peut-être un peu plus. Dans ce corps qui lui permettait de donner vie à un étrange métier. Ce corps qui continuait de s’enchaîner à celui de l’autre, par cette bague qu’elle quittait rarement. L’humaine avait cessé d’être une mère, une grand-mère, à l’instant où son abruti de mari avait tout effacé d’elle. Il ne lui restait que cette identité qu’il ne voulait pas, non plus, lui redonner. Kot ne voulait pas de femme, mais Raven n’était plus rien d’autre. Rien que le corbeau qui hésitait toujours à s’enfuir.

Ses dernières réticences, outre un suicide en bonne et due forme (il faut dire les choses comme elles sont), prenaient les couleurs noir et blanc d’une chevelure qu’elle n’avait plus vue depuis longtemps. Raven n’avait pas fait le rapprochement, au début, têtue comme une mule, elle restait bloquée sur le visage enfantin de ceux qui avaient été ses petits-enfants. Pourtant, le temps avait passé et elle se devait de constater l’évidence : les corps humains vieillissent. Les enfants de ses souvenirs n’étaient plus des enfants. Ils avaient grandi.

Comment reconnaître ce qu’elle n’avait jamais vu, alors ? Raven n’en avait pas la moindre idée. Les corps humains étaient tous les mêmes et le corbeau ne pouvait se raccrocher qu’à des détails pour les différencier : des lunettes, une cicatrice, une couleur de cheveux qui se démarque des autres. C’était ainsi qu’elle reconnaissait un client, venu lui demander des papillons. Un art qu’elle ne maîtrisait pas vraiment, d’ailleurs, puisqu’il lui était difficile de résister aux insectes, comme un humain devant un paquet de chips.

À quel moment avait-elle eu le déclic ?

Une page de journal soudain tombée devant le corbeau qui glandait dans un coin. Un article qui avait attiré son gros œil noir et soutiré d’horribles croassements à sa gorge. Il était question d’un hôpital (chacun ses priorités, Raven les détestait trop pour ne pas grincer dès que le mot lui avait sauté à la figure), d’une bagarre (non, elle n’avait pas tout suivi à l’article) et d’un certain Nathanaël blessé par balle. La photo de son client le présentait comme elle le connaissait et le reconnaissait : avec cette mèche de cheveux blancs qui traversait sa chevelure noire. Assembler, soudain, le nom du gamin et sa tête, en plein milieu du journal, suffit à Raven pour comprendre qu’elle devait le trouver pour lui tirer les vers du nez. (Expression qu’elle n’avait toujours pas comprise à 100%.)

Sauf que ces abrutis de l’hôpital n’avaient pas voulu la laisser faire et avait osé la recaler. Elle. Recalée à l’entrée d’un hôpital ! Affront suprême auquel elle eut bien du mal à se retenir de répondre. Prête à tout brûler (ou détruire, ou casser, ou… elle aurait trouvé), elle s’était forcée à reculer et partir, le temps de préparer un plan d’attaque différent. Sauf qu’à son retour, il n’était plus là. Puis Raven avait été appelée ailleurs, trimballée dans toutes les emmerdes par… toujours le même. Et par lâcheté peut-être (mais on ne lui dira pas), l’oiseau avait décidé d’abandonner l’affaire, de tout laisser de côté. Qu’est-ce que ça changeait, de toute façon ? Son petit-fils ne la reconnaissait pas et ne la reconnaîtrait jamais. Kot s’en était assuré.

Ce qui l’amenait, aujourd’hui, les bras croisés sur le ventre, à fixer le trottoir d’en face, sans savoir si elle devait traverser en courant ou laisser tomber. Elle ne blesserait qu’elle-même à s’accrocher à un putain d’espoir. Depuis quand, Raven avait de l’espoir ? Le corbeau ne connaissait même pas ce mot avant de devenir humaine. Maintenant, il bouillait au fond de son cœur et lui faisait mal. Et ça, ça avait le don de l’énerver. Alors, sans arriver à se décider pour le moment, l’ancienne espionne se prit à suivre le fameux Nathanaël dans la rue. Sans vraiment trop de discrétion. Sans chercher à se cacher, en vérité. Les sourcils froncés sur un regard sévère, elle marchait à quelques pas et poussait, quelques fois, des soupirs de frustration. Ne pas réussir à se décider, aussi, ça l’énervait.

Ce qui l’énervait encore plus, c’était de se rendre compte que plus ça allait, plus elle devait accélérer le pas pour ne pas lâcher sa filature. C’était quoi ces conneries ? Il se moquait d’elle ? Pourquoi avait-il besoin d’accélérer ? Raven n’était franchement pas dans l’humeur pour un petit sprint (elle ne l’était jamais) et n’avait clairement pas envie, non plus, de crier dans la rue pour qu’il se retourne. C’était mort.

» Eh, appela-t-elle, sans trop hausser la voix. Eh oh. Sérieux, fais pas chier…

Mais il y avait peu de chance, tout de même, que ça le force à se retourner. Pourtant, Raven, elle, en était persuadée. Elle ne voyait pas ce qu’il pourrait faire d’autre que, d’enfin, tourner la tête vers elle pour lui donner l’attention qu’elle méritait. Un peu de respect, tout de même !



Nathanaël V. Van Dort
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Nathanaël V. Van Dort

| Cadavres : 392



Black & White [pv - Nathanaël V. Van Dort] _



________________________________________ 2021-03-23, 21:38

Nathanaël & Raven - Black & White


Nathanaël était très content qu’on lui ait donné à faire une garde de nuit. C’était la première depuis qu’il avait repris son métier de chirurgien en Novembre. Il attendait ça avec impatience même, car cela signifiait qu’on lui faisait à nouveau entièrement confiance. Bon, c’était bien sur le cas, il avait quand même repris les opérations de traumatologie en pédiatrie, c’était quelque chose. Mais les gardes de nuit, aux urgences, c’était un autre level. Il fallait être réactif et vigilant. Cela demandait un niveau de concentration encore plus élevé qu’en journée. Son supérieur lui avait dit qu’il pourrait en demander dès qu’il se sentirait prêt mais il avait dû freiner ses ardeurs. À peine était-il revenu, qu’il faisait déja du zèle. Nath avait toujours été un élément brillant de l'hôpital, qui n’hésitait pas à le mettre en avant, fier de son personnel. Justement, ils prenaient aussi soin de lui, et ils connaissaient le bourreau de travail qu’il était. Ils avaient dû calmer le jeu, attendre qu’il soit totalement à nouveau à l’aise comme avant, avant de pouvoir le lâcher la nuit. Ils n’avaient pas compris que Nath’ le voulait vraiment, et pas seulement parce qu’avec cet accident il avait vu son espoir de monter en grade s’éloigner un peu. Il appréciait l’ambiance nocturne qui régnait dans l'hôpital. Ce n’était pas la même chose que la journée, où il entendait les enfants qu’il soignait. C’était un peu plus mystérieux, et il fallait dire qu'il aimait ça. Le mystère. Quoi qu’il en dise.

“Enfin ! Le grand blessé est de retour !”

Wilson l’accueillit à bras ouvert dans les vestiaires. Pour une fois, l’enthousiasme de son collègue et ami ne lui tapa pas sur le système, et il lui fit un doux sourire, hochant la tête.

“Oui. Monsieur Loceryl a enfin accepté que je fasse mes gardes !”
“Franchement, t’es bien le seul que je connaisse qui demande à faire des nuits !”

Le châtain éclata de rire, donnant une petite tape sur l’épaule de Nath’ qui eut cependant une grimace. Immédiatement, l’autre médecin prit un air désolé.

“Oh merde pardon, j’avais zappé que c’était celle là …”
“Ce n’est rien, ne t’en fais pas.”


Il ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, même Emily lui faisait des énormes accolades sans y penser, alors Wilson, qui ne voulait que montrer sa joie, ce n’était pas étonnant.

“Tu … as toujours mal ?”
“C’est plus un réflexe maintenant, mais oui, il m’arrive d’avoir encore des douleurs, surtout la nuit.”


Instinctivement, Nath mit la main sur son épaule, descendant vers la blessure par balle, qui était passé à côté de son poumon. Un an. Le 8 Février, ça faisait un an qu’il avait eu son “accident”. Sa vie avait changé. Pas radicalement, mais elle avait changé. Encore une fois, il avait frôlé la mort. Il l’avait vu en face. Ce n’était pas de la mort qu’il avait peur, c’était plutôt de la souffrance qu’elle engendrait. Bizarrement, il n’y avait pas eu que ça cette fois et il en était très ravi. Il avait passé un an à essayer de se reconstruire, mais pas tout seul. Claude lui disait qu’il fallait qu’il passe à autre chose, qu’il ne pense plus à cette mauvaise chose et il avait raison. C’est ce qu’il comptait faire et qu’il essayait déja de faire. Mais malheureusement, son état de mélancolie permanent l’entraînait parfois vers le fond comme une encre.

“Si on pouvait éviter d’en parler …”

Wilson fit un geste avec sa main, imitant une fermeture éclaire au niveau de ses lèvres, la jetant au loin, avant d’hocher la tête, faisant rigoler doucement Nath’, avant que ce dernier ne lève les yeux au ciel en voyant quel sujet de discussion il avait choisi.

“Aloooors, le shérif t’as passé les menottes ?”

Forcément … les commérages dans l'hôpital étaient légions. Nath’ n’y participait jamais. Il estimait que ça ne le regardait pas. Il n’avait pas envie de savoir avec qui Ginette avait fricoté dans le placard à balais du 4e étage. Malheureusement pour lui, il était souvent au centre des ragots, quoi qu’il puisse faire. Wilson lui racontait toujours tout, et il ne l’écoutait qu’à moitié. Déja il n’avait jamais cru son histoire que les infirmières de pédiatrie avaient toutes, je cite, envie de le sucer dans la pharmacie. Et ensuite, il n’avait pas envie d’être ça ! Il n’était pas là pour s’amuser, mais pour travailler ! Le pire, était certainement les soirées que les médecins organisaient, et où il avait eu le malheur d’amener Emily et Eggsy qui n’avaient pas arrêté de le tanner pour venir. Encore qu’il n’y avait pas eu Evie, ça aurait été le pompom. Or depuis, Emily et Wilson étaient devenus de grands amis, Eggsy avait couché avec la moitié des personnes présentes et avait trouvé que son bar pouvait devenir le lieu de réunion mensuel. Non. Bon sang ! Nath’ avait eu juste envie de s’enfuir et de ne plus jamais revenir. Il avait dû subir quelques brimades de ses collègues, qui ne comprenaient pas comment il pouvait être ami avec des gens aussi extravertis qu’eux. Encore ça, Nath’ pouvait gérer. Il avait toujours eu l’habitude, dans son ancien monde ou ici de subir des moqueries. Elles passaient sur lui comme s’il avait une combinaison. Non. Le pire était les questions que les autres n’arrêtaient pas de lui poser vu qu’Emy et Eggsy ne savaient pas tenir leurs langues ! Ils racontaient tout alors que lui ne voulait rien dire.

“Est ce que je te demande si tu as couché avec Emily ?”
“Non mais tu pourrais le faire.”

Nath’ leva les yeux au ciel à se les coincer, poussant un soupir blasé alors qu’il terminait de boutonner sa blouse.

“Je ne le fais pas. Je respecte ta vie privée.”

Wilson éclata de rire, attendant Nath’, adossé contre la porte des vestiaires. Il allait le dire quand il vit son ami lever les mains devant, absolument pas intéressé de savoir une chose pareille.

“Mais moi je veux savoir ! C’est comment avec le shérif ? Non parce que tu sais quand même, qu’à vous deux, vous incarnez le fantasme du médecin et du policier.”

Nath’ se demanda finalement s’il n’aurait pas mieux fait de rester chez lui. La nuit avait un étrange effet sur ses collègues, qui se lachaient beaucoup plus que le jour. Fermant son casier, il vérifia en silence s’il avait tout pris avant de suivre Wilson dans les couloirs silencieux.

“C’est bien. Nous sommes heureux. C’est tout ce que j’ai envie de te répondre.”

Jamais il n’aurait pensé qu’il aurait pu être avec quelqu’un comme Chris. Qu’il l’aurait accepté sans soucis et qu’ils passeraient des jours plus ou moins tranquilles. La soirée d’Halloween repassa dans son esprit et il prit de jolies couleurs rouges, secouant la tête pour essayer de ne plus penser à ce moment où Chris avait un vampire si séduisant.

“C’est quoi cette réponse de mijoré ? Vas y balance les infos croustillantes ! Q’est …”

Wilson se stoppa net dans sa phrase, et pour cause, un autre homme arrive en face d’eux. Il lança alors un petit regard inquiet à Nathanaël, qui venait de passer du rouge tomate au blanc cadavre.

“Benett.”

Les deux hommes se stoppèrent à quelques mètres, se jaugeant du regard. La dernière fois qu’il avait vu Benett, Nath lui avait tout simplement brisé la machoire d’un coup de crochet. Benett avait fait l’impensable, il avait réussir à faire sortir le calme medecin de sa torpeur, et pour cause, Nath’ estimait qu’il était coupable de la mort du père de famille qu’ils n’avaient pu sauvé, la nuit même de son accident. Tout s’était enchaîné à vrai dire. Tout s’était mis à sonner, le plan blanc avait été déclenché à cause d’un carambolage sur l’autoroute du à une course poursuite avec un criminel, tous les medecins avaient été mobilisé. Nath’ avait pris le commandement des opérations, distribuant aux médecins les blocs d’opérations, mais un manqué à l’appel. Il avait attendu Benett toute la nuit. Il n’était jamais venue. Par sa faute, au petit matin, ils n’avaient pu sauver un homme. Wilson et Katherine étaient épuisés. Lui n’avait pu venir plutôt sur ce bloc, s’occupant de l’une des filles du polytraumatisé. Il les avait sauvé. Le père non. La colère que Nath avait éprouvée était froide. Il n’était pas du genre à s’emporter. Il avait fumé sa cigarette nerveusement, devant l'hôpital, attendant de voir Benett arriver, tout sourire. Il avait osé faire de l’humour sur ça. C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Quelques secondes après, un autre homme lui tirait dessus. Il savait que Benett avait été convoqué par le directeur. Wilson lui avait appris, bien plus tard, qu’il avait été lourdement sanctionné. Il avait une interdiction d’exercer pendant six mois et il avait été rétrogradé. Mis au placard en quelque sorte. Après coup, Nath’ s’en était voulu. C’était lui qui l’avait dénoncé à la direction, mais il trouvait ça intolérable ! Wilson avait rajouté en rigolant que de toute façon, ça lui avait évité de poser des congés vu qu’il devait se remettre de la belle fracture qu’il lui avait faite. Tout le monde avait été surpris, et ça avait jasé. Forcément.

“Nathanaël.”

Il ne savait pas trop quoi dire. Même s’il s’en était voulu, il n’hésiterait pas à refaire ce qu’il avait fait. Benett avait manqué au serment d’hypocrate. Or, il n’avait pas envie de travailler dans un lieu où régnait une ambiance délétère. Peut-être qu’il devrait s’excuser ? Au final, il n’eut pas le temps, Benett continua sa route, le fixant toujours d’un regard mauvais avant de le dépasser sans rien dire. Le silence qui s'ensuivit fut assez lourd et Nath’ poussa un soupir en reprenant sa route.

“Moi je comprends pas comment la direction l’a reprit. Avec ce qu’il a fait …Mais te sens pas coupable, on a témoigné quand il est passé en conseil de discipline avec Katerine, pour expliquer qu’il a pas été là.”

Ça ne l’étonnait pas. Nath’ savait qu’eux aussi avaient été très touché par cette perte. Malheureusement, c’était le lot de l'hôpital, la mort, mais c’était évitable, et c’était ça, qui n’était pas passé.

“Par contre, t’as eu de la chance, parce qu’avec ce qui t’es arrivé, t’as même pas eu de blâme ni rien pour lui avait pété la gueule. Je pense que c’est ça qui doit le faire encore plus chier.”

Nath’ lança un regard à Wilson alors qu’il poussait les doubles portes du service des urgences.

“Je pense avoir assez payé avec ce qui m’est arrivé. Tu ne crois pas ?”

~~

La nuit de Nath s’était relativement bien passée. Pour un début, il n’avait pas eu de grosses choses à gérer. Il n’avait même pas eu d’opérations à pratiquer. Il n’y avait eu que des choses bénignes, et c’était tant mieux. Benett ne lui avait pas adressé la parole de toute la nuit, mais il avait pu sentir son regard sur lui. Il voyait qu’il bouillait de rage, que tout le monde s’occupe de lui. Nath’ n’avait rien demandé. Ce n’était pas sa faute si infirmiers et médecins essayaient de tout faire pour le mettre à l’aise. Si, sans doute parce qu’il était un bon médecin et qu’il prenait aussi soin de ses collègues à sa façon. Maintenant, il sentait la fatigue de la reprise opérer, et il n’avait qu’une envie, rentrer dans son appartement, prendre une bonne douche, et aller se glisser dans ses draps. D’un geste de la main, il se sépara de Wilson et Katerine qui prirent chacun un chemin différent. Il avait décidé de venir travailler à pied, l'hôpital n’étant pas très loin du centre ville. Il commença alors à marcher tranquillement quand une étrange sensation refit surface. Emy’ avait tendance à dire qu’il était parfois paranoïaque, que son anxiété lui faisait voir et entendre des choses mais là … Il avait l’impression d’être suivi. Comme un an avant. Poussant un soupir, il pensa aux exercices de respiration qu’Evie lui faisait faire quand il commençait à paniquer. Non, ce n’était que son esprit fatigué, qui lui faisait ressortir le traumatisme qu’il avait eu. Se retournant, il remarqua qu’une femme brune le regardait avec intensité et continuait de le suivre. Déglutissant, il se mit à accélérer le pas. Il avait l’impression de connaître cette femme. Il l’avait déja vu, il en était sûr, et son cerveau commença à fomenter toutes sortes de scénarios. Encore plus quand il remarqua que plus il accélérait, et plus elle faisait pareil, jusqu’au moment où elle le héla. Non ! L’homme qui lui avait tiré dessus avait fait pareil. Il avait utilisé les mêmes mots. L’angoisse le prit à la gorge, lui faisant rater une ou deux respirations alors qu’il prenait ses jambes à son cou. Il sortit aussi son téléphone de sa poche, essayant d’écrire à Chris malgré ses mains tremblantes.

“Ça revfdvgsbcommvbgdbence !”

Bon sang, ses doigts ne lui répondaient même plus. Il tremblait comme une feuille d'automne prête à se décrocher. Il avait si peur en vérité que la femme sorte une arme à feu qu’il n’arrivait plus à résonner comme il aurait du. Cependant, il entendit un mot qui le fit se stopper dans sa course folle. Tout son corps sembla réagir à ce qu’il entendait. Lentement, il se retourna vers la femme, qui était toujours là.

“Comment … comment m’avez vous appelé ?”

Il se figea entièrement. Des années qu’il n’avait pas entendu ça. Non. Non. Ce n’était pas possible. La seule personne qui l’appelait comme ça était sa grand-mère adorée. Celle qui palliait sans même le savoir au peu d’amour que sa propre mère lui donnait. Non. Sa grand mère était morte quand il avait 13 ans. Enfin, ce que ces faux souvenirs lui avaient dit et pas seulement. Ces faux souvenirs qu’on lui avait effacé de la tête. Ces faux souvenirs qui revenaient par vague. Certains avaient brisé la cage dans laquelle ont les avaient mis quand le fameux Kot était venu se faire soigner. Nath’ en était persuadé, il le connaissait, et pas qu’un peu. Son instinct lui disait qu’il était important. De plus, depuis qu’il l’avait vu, des souvenirs revenaient comme une houle incessante. Le voyage dans l'au-delà qu’il avait eu à cause de son accident avait aussi fait ressurgir des souvenirs. Cette femme. Qui le fixait … N’était pas une étrangère. Même s’il avait toujours peur, il s’en approcha, les sourcils froncés.

“La … la seule personne … la seule personne qui m’a appelé comme ça … elle est …”

Il déglutit, les larmes aux yeux. Raven, sa grand mère, avait été d’une importance folle pour lui. Sa mort l’avait dévasté. À la lisière de l’adolescence, il l’avait juste intériorisé, comme tous les faits marquants, mais son absence était palpable. Pas une minute ne s’écoulait sans qu’il ne pense à elle. Sa mère était cruelle. Il ne fallait pas pleurer. Il ne fallait pas montrer ses émotions. Nath’ avait essayé. Il avait réussi avec brillo. Personne ne se doutait des ravages intérieures qu’il avait subit. De cette tempête qui venait inlassablement s’acharner sur lui. Il avait perdu la personne qui l’écoutait, qui l’encourageait, qui croyait en lui. Or douce balance, son grand père avait tout effacé. Il en était persuadé. Kot était ce fameux grand père. Pendant toutes ses années, il n’avait fait comme si de rien n’était parce qu’il ne se souvenait pas mais depuis qu’il l’avait revu, des flots le frappaient. Evie, un jour, lui avait dit, que la magie avait du mal à s’accrocher à lui, part du fait qu’il était un thanatonaute, un voyageur de la mort. Sans doute que la magie de Kot avait ses limites. En se faisait voir, il avait ouvert sans le vouloir la boite de pandore. Parfois, Nath’ pensait à Raven. Elle était morte. Il avait d'ailleurs était content, -euphorisme- quand la balle lui avait traversé le bras et qu’il avait sombré dans l’inconscience. Il allait la revoir. Il allait enfin pouvoir revoir sa grande mère adoré.

“...Morte.”

Le mot sorti de sa gorge avec difficulté. Il était rauque, éraillé, passé par différents couteaux internes. Nath plissa les yeux, les sourcils plutôt, s’approchant de la femme sans se soucier de son téléphone qui sonnait, tendant la main vers elle.

“Non. Non. Ce n’est pas possible.”

Les larmes commençaient à lui monter dans les yeux. C’était sans doute un tour que lui jouait son cerveau. Raven n’était pas là. Elle n’était plus. Il l’avait vu, sur ce putain de lit d’hopital. Du moins; les souvenirs qui revenaient lui faisaient croire ça. Déglutissant, il fit un pas de plus. Tant pis si ce n’était pas ça. Tant pis si cette femme était venue pour le tuer. Il devait savoir. Quitte à passer pour un fou. On le lui disait souvent, avec sa façon de parler du 19e siècle, alors un peu plus un peu moins.

“Raven ? Tu … Vous … Non ? Est ce que je suis mort ? J'ai eu Gunter la dernière fois, vraiment je préfère que ça soit toi pour me guider si c'est le cas. Pas que j'aime pas l'ancien, mais je t'ai toujours aimé toi ! ”

Ses sourcils s’écarquillèrent. C’était vrai ça, s’il voyait sa grand-mère c’est qu’il était mort ? Peut être qu'on lui avait finalement bel et bien tiré dessus, à nouveau, et que cette fois, personne n'avait été là pour arrêter l'hémorragie. Trop tard. Non ? Il avait vu Gunter la première fois, peut-être que maintenant il verrait Raven, seul le destin pourrait répondre à cette question, et la personne en face de lui.


©️Pando
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Black & White [pv - Nathanaël V. Van Dort] _



________________________________________ 2021-04-22, 11:36


Black & White
Poursuivre quelqu’un la gonflait déjà fortement, mais constater que cette personne se permettait d’accélérer l’allure, ça l’énervait, Raven. Elle n’aimait pas voir la possibilité qu’il lui échappe parce qu’elle ne voulait pas se mettre à courir. Rien que d’accélérer sa marche lui donnait envie de tout arrêter. À quoi ça servait, de toute façon, de s’acharner sur lui ? Elle n’était même pas certaine de ce qu’elle avançait. Ou alors… elle en était sûre, mais elle préférait se plonger dans le déni pour ne pas avoir à affronter l’oubli, au fond de son regard. Le mal qui avait été posé là par un autre, par le plus abruti des abrutis.

Pourtant, elle continuait de le suivre, sans relâche, accélérant le pas, jusqu’à trotter derrière lui. Raven ne se connaissait pas aussi désespérée. Elle se savait têtue, prête à beaucoup pour atteindre son but, accrochée à ses lubies sans plus savoir comment les lâcher, mais c’était bien la première fois qu’elle sentait le besoin de se jeter dans une quête impossible à corps perdu. Que voulait-elle, à la fin ? Elle-même ne le savait plus. Elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond, que des pensées plus sombres que son propre corps revenaient la hanter, souvenirs d’une ancienne vie, d’un temps oublié.

Autrefois, elle avait pensé à la mort.

La mort qu’elle ne donnait pas elle-même, mais la mort qui lui toucherait l’épaule, l’obligerait à se retourner, avec un petit sourire aux lèvres, pour lui dire qu’il était, enfin, temps d’arrêter de lutter. Personne ne voulait d’elle ici-bas, elle ferait mieux d’aller visiter l’ailleurs. Combien de fois y avait-elle pensé, en vérité ? Raven se souvenait d’une époque lointaine rongée par une solitude insurmontable, un ennui incommensurable. Le corbeau avait volé d’arbre en arbre sans plus trouver la force, la motivation de plonger à terre pour se trouver quelque chose à croquer. Plus récemment, dans les faux souvenirs que l’on avait écrit pour elle, l’humaine avait pensé à faire capoter une mission, tout envoyer valser, mourir dans une explosion. Mille éclats de Raven envoyés aux quatre coins du camp, pour qu’elle n’ait plus aucune chance de revenir errer sur Terre.

Suicidaire, au fond, elle l’avait toujours été. Dans ces moments de perdition extrême qui lui venaient avec la solitude, l’ennui qui lui serraient le cœur. Elle avait beau relever le menton, sans cesse, se donner l’air d’une femme indestructible, d’un démon qui ne craint ni la mort ni la vie, Raven était la proie facile des mauvais sentiments. Elle avait besoin des autres pour être vivante, pour savoir qu’elle était toujours là, qu’elle existait, qu’on avait besoin d’elle et qu’elle ne serait pas oubliée, à l’instant où les talons se seraient détournés d’elle. Sauf que tout le monde l’avait oubliée. Il ne restait plus qu’elle et ces souvenirs inventés pour elle. Et l’autre. L’autre qui ne voulait pas reconnaître ses erreurs et se permettait de lui dire que ce n’était que de sa faute à elle.

Que faisait-elle encore dans le coin ?

Raven rêvait de partir, de forêt à perte de vue, de replonger dans la fin de sa vie de corbeau, d’errer entre les branches jusqu’à ce que l’étincelle de vie, au fond d’elle, soit soufflée par un coup de vent.

Il n’y avait que l’espoir pour la maintenir ici.

L’espoir que celui qui courait, devant elle, soit celui qu’elle avait aimé, qu’elle aimait encore sans vouloir l’avouer. Petit homme coincé entre ses bras, ses doigts tendus vers ses cheveux noirs, une écharpe jaune enroulée autour du cou. Raven avait aimé cette mèche étrange dans sa chevelure, cette langue de lumière au milieu des ténèbres. Comme un Tohi à calotte blanche, la tête noire, la mèche blanche, la gorge jaune, le corps minuscule du garçon qu’il n’est plus.

Tohi, Tohi, petit Tohi.

Il ne devait pas la reconnaître, il ne pouvait pas se souvenir, elle n’était plus qu’une inconnue dans son esprit et pourtant, Raven s’accrocha à la dernière goutte d’espoir qui lui restait : un putain de surnom donné à un gamin qui ressemblait à un petit oiseau. Alors, elle s’arrêta net dans sa course, sans s’être rendue compte qu’ils en étaient venus à courir l’un après l’autre comme des cinglés, et posa les mains en porte-voix pour dire, le plus fort qu’elle put (elle n’allait pas crier non plus, il ne fallait pas abuser) :

» Tohi ! Arrête-toi tout de suite !


Pourquoi ça fonctionnerait ? Raven savait que Kot avait tout effacé. Tout. Sans ne plus laisser la moindre trace de sa présence dans l’esprit de ses enfants, de ses petits-enfants. Elle n’était plus qu’une ombre qui traînait dans leur champ de vision, une tache désagréable qu’on n’ose pas gratter, de peur d’être sali par une chose non-identifiée. Les poings serrés, la mâchoire crispée, Raven fixait le dos du fuyard et se préparait à devoir faire demi-tour, trouver un coin tranquille pour faire exploser sa haine. Il ne vaudrait mieux pas être dans le coin, quand elle se mettrait à tout détruire pour extérioriser son mal.

Sauf qu’il s’arrêta.

La brune cligna plusieurs fois des cils et le regarda se tourner vers elle. Avait-il compris ? Comme un éclair surgi du passé qui, soudain, repoussait les ténèbres du démon pour montrer le chemin du petit-fils vers sa grand-mère ? L’espoir gonfla tant, en elle, que Raven eut envie de crier, de hurler sur sa propre bêtise, sur ce besoin étrange d’être enfin reconnue, de retrouver ceux qui ont été forcés de l’abandonner.

Les mots du jeune homme la figèrent sur place. Raven n’eut même pas la force de répéter, comme s’il lui suffisait de prononcer le nom pour qu’il comprenne son erreur, qu’il se détourne et lui hurle de ne plus le suivre. L’illusion exploserait à l’instant où elle ferait un seul mouvement. Alors, elle resta bien droite, ses yeux bleus fixés sur la mèche blanche, dans les cheveux de Nathanaël. Elle n’arrivait même plus à se jurer que ce n’était pas lui, seulement un jeune qui lui ressemblait vaguement, qui n’avait pas le bon age mais elle comprenait, désormais, que le temps était passé sur les corps. Il n’avait plus treize ans depuis longtemps.

» Morte, dit-elle, en même temps que lui.

Il y eut une drôle de mélodie, dans leurs deux voix qui se mêlèrent pour former sa fatalité, le destin dans lequel on l’a plongée de force. Une mélodie qui plut à l’oreille du corbeau, comme le chant de deux oiseaux qui se comprennent, se rejoignent toujours malgré la distance, en suivant la voix l’un de l’autre. Et il approchait, lui, alors que Raven n’osait plus bouger, ses yeux plantés dans ceux qui s’emplissaient, soudain, de larmes scintillantes. Des larmes qu’elle voulait chasser avant qu’elles ne fassent naître, dans le regard de la brune, la même humidité. Sauf qu’elle ne sut pas comment s’y prendre et se contenta de pincer les lèvres.

Puis il tendit la main et approcha d’un dernier pas. Raven ne put plus résister. Ses mots prouvaient qu’il avait, au fond du crâne, une douce lueur qui reprenait, lentement, du poil de la bête. La petite flamme finirait, avec un souffle amical, par devenir un brasier et repousser, tout à fait, la bêtise du démon-chat. Elle voulait y croire. Alors, la brune leva la main à son tour et s’empara de celle de Nathanaël, du petit Tohi qu’elle avait aimé comme son fils, sans se douter du mal que lui faisaient ses deux débiles de parents. Sinon, ils seraient morts depuis longtemps.

» Tu n’es pas mort, grinça-t-elle, stressée par cette possibilité. Sinon le monde aurait brûlé dans la seconde, tu peux me faire confiance là-dessus.

Raven sentit comme un gros coup au cœur, un poignard enfoncé loin dans son âme, à l’instant où elle digéra les mots offerts par Nathanaël. Il l’avait toujours aimée, mais cet abruti de chat avait tout effacé. Tout. Il ne restait que l’étrangère, les doigts serrés sur ceux de son petit-fils, la mâchoire crispée pour ne pas crier, les yeux plissés pour ne pas pleurer. Elle n’était pas faible, Raven était un démon, elle devait garder le menton haut et le dos droit.

» Je ne sais pas qui est Gunter, mais son prénom est moche.

La jalousie bien accrochée à la gorge, Raven tiqua et claqua de la langue, comme elle le faisait si souvent pour désapprouver ses interlocuteurs et leurs mots à la con. Nathanaël devait parler d’elle, la regarder elle. Elle ne voulait pas savoir pour les autres, alors qu’il y avait une petite chance pour qu’il se souvienne d’elle, malgré le pouvoir de son mari.

» Je suis bien Raven, précisa-t-elle, en chassant, dans un grand mouvement théâtrale, ses cheveux noirs derrière son épaule. Et tu es mon Tohi, même si cet abruti de chat a voulu nous séparer, parce qu’il est plus con que ses pieds. Oh, mais je vais le lui faire regretter, tu peux compter sur moi pour ça aussi.

Malgré ses mots un peu brusques, ses envies non-dissimulées de faire du pâté de chaton, Raven resserra les doigts sur ceux de Nathanaël avec plus de tristesse que de colère. Il restait un dernier point à éclaircir et la brune n’arrivait pas à se lancer. Pourtant, elle le devait. Afin d’éradiquer, une bonne fois pour toutes, ce putain d’espoir qui la bouffait de l’intérieur.

» Tu… Tu te souviens de moi ?

Rien qu’à se l’entendre dire, Raven se crispa, enfonçant un peu ses ongles dans la peau de Nathanaël. Elle s’en rendit compte immédiatement et le lâcha soudain, effrayée par le mal qu’elle venait de lui faire. Raven avait beau être un démon, Raven avait beau faire partie des méchants de ce monde, il existait une chose qu’elle ne pouvait faire : lever la main sur le sang de son sang, alors qu’il n’avait rien fait de mal. Si elle apprenait ce que ses enfants avaient fait, en revanche… Une génération serait éradiquée de son arbre, tout simplement.



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Black & White [pv - Nathanaël V. Van Dort] _



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