« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 What a lovely day for a Wedding ꃼ Childhish trio

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Seven Rennweg
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Seven Rennweg

| Avatar : Kim Yugyeom

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We grew up closer than most
Closer than anything, closer than anything
We grew up so very close
Why are you running away?

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| Conte : Little Nightmare
| Dans le monde des contes, je suis : : Runaway Kid / Seven

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| Cadavres : 17



What a lovely day for a Wedding ꃼ Childhish trio _



________________________________________ 2021-05-10, 00:01





What a lovely day for a Wedding

Et si un jour, vous croisez une baleine avec un joli nœud autour de la queue : ça ne peut être que la baleine du petit chaperon bleu.

Alors qu'il termine de lire la dernière phrase de l'histoire du soir, il referme le livre soigneusement avant de relever les yeux sur sa petite assemblée : c'était rapidement devenu un petit rituel au sein de l'orphelinat. Après le repas, les plus jeunes - et ceux plus âgés qui le souhaitent, bien entendu - se retrouvent dans la grande salle de jeux, et là, c'est toujours la même chose : tout le monde s'installe en formant des arcs de cercles irréguliers sur les tapis usés par tant de passage, mais qui parviennent encore à se revêtir d'un aspect réconfortant et chaleureux, et Seven s'installe en son centre. Le choix du conte à animer se fait à main levée, afin de satisfaire la majorité et parfois - souvent, même - celui que tout le monde considère comme le grand frère se permet de faire une légère entorse au règlement en lisant celle qui suit au niveau des votes. Ce n'est pas sa faute : qui aurait vraiment le cœur de leur refuser ce plaisir simple, quand une bonne vingtaine de paires d'yeux curieux et suppliant te fixent ?

On peut avoir une dernière histoire ? S'il te plaît ?

La petite voix fluette s'élève, ose. C'est un des timbres qu'il n'a que très peu l'habitude d'entendre - parce que, souvent, sa propriétaire se fait discrète au possible, presque invisible tant elle est perdue dans des pensées terribles qui continuent encore de la hanter jour après jour - mais, depuis peu, elle semble revenir dans le moment présent. Difficilement, certes, mais plusieurs éléments extérieurs semblent l'aider à se retrouver, à reprendre pieds : Seven est loin d'être bête, il a bien remarqué qu'un adulte - un détective, s'il en croit les bruits de couloir qui murmurent, qui rodent toujours - vient souvent prendre de ses nouvelles, voire passer des après-midi entières avec elle, et c'est toujours dans les moments là que la petite parle le plus et se montre la plus expressive. Si lui a toujours un a priori certain envers les personnes plus âgées, force est de constater que toutes ne semblent pas vouées à vouloir faire le mal, rien que le mal, toujours le mal.

Et, malgré son envie de répondre à la requête de l'enfant, il est contraint de faire non de la tête.

Je suis désolé Maxine, mais... J'en ai déjà lu une de trop ce soir, et c'est seulement le début de la semaine. Je ne peux pas... La moue emplie de tristesse ne tarde pas à fleurir sur le visage de l'enfant - d'ailleurs, elle n'est pas la seule à bouder suite à ce petit plaisir qu'on leur refuse, mais il n'y peut rien, il n'y peut rien. ... Mais je vous réserve une surprise pour ce week-end, d'accord ? Si vous êtes toutes et tous sages d'ici là, j'aurai quelque chose de nouveau à vous proposer !

Des murmures curieux, surexcités ne tardent pas à résonner de-ci, de-là, tandis que les enfants mettent de côté la déconvenue qu'ils viennent d'essuyer pour se concentrer sur la nouvelle promesse qui vient d'être faite. Certains se relèvent déjà pour commencer à ranger les jouets que les plus jeunes prennent souvent pour s'occuper les mains lors des temps d'histoire, tandis que d'autres prennent déjà l'initiative d'en raccompagner d'autres à leur chambre, d'aller se coucher sagement pour ne pas courir le risque d'un brusque revirement dans la décision de celui qui veille sur eux. Bien sûr, ce n'est pas quelque chose qui arrivera un jour, mais les petits garnements ne le savent pas... Seven leur fait confiance : il sait que les enfants ne le décevront jamais, alors il leurs laisse toujours davantage de libertés que les autres chaperons qui rôdent entre ses murs - ces adultes qui n'ont plus ni la patience, ni l'envie de respecter des gosses de passage. Ces adultes qu'il n'aime pas, dans lesquels il n'a absolument aucune confiance : si certains semblent être sur la bonne voie pour gagner une rédemption qu'ils ignorent, ceux-là seront à jamais sur liste noire, à être considérés - à raison - comme des menteurs.

Soudain, une main se referme sur son poignet, l'immobilisant alors qu'il range les livres qui ont servi de support pendant la soirée. La brusquerie du mouvement le fige pendant quelques secondes, avant qu'il ne reprenne suffisamment de contenance pour bouger et tenter de se dégager de l'étreinte non désirée... En vain : Jeremy resserre sa prise et le fusille du regard.

Tu commences à prendre un peu trop tes aises à mon goûts... N'oublie pas qu'on ne fait que te tolérer ici. Je pourrai te faire foutre dehors en un claquement de doigts.

L'homme a la cinquantaine bien tassée, et il n'a jamais vraiment apprécié Seven, même lorsqu'il n'était encore qu'un enfant - à bien y réfléchir, cet état de fait peut potentiellement s'expliquer par toutes les fois où il a été mordu et repoussé, mais quand bien même... Il faut être rudement obstiné pour en tenir rigueur des années plus tard. Seven déglutit difficilement, avant d'esquisser un sourire doux, dans l'espoir d'apaiser les tensions - alors qu'il n'y est pour rien.

Je... Je voulais simplement leur faire plaisir. Ce n'est pas une histoire de trop qui risque de leur faire du mal... Non ?

La poigne se resserre encore, manquant de lui tirer une grimace, lui faisant aussi comprendre que ce n'était pas la réponse attendue par l'homme.

Continue de faire ton petit malin, tu finiras à la rue. C'est là qu'est ta place de toute façon, même tes parents voulaient pas d'un raté comme toi. Si tu veux mon avis, ils ont eu raison de te faire ce qu'ils t'ont fait, vu la tête de bois que tu es maintenant, tu devais être du genre casse bonbon en étant gosse.

D'un coup, la pression se relâche, et Jeremy s'éloigne - pensant probablement que ses paroles ont eu l'effet escompté... Mais pour Seven, ce ne sont que des propos creux, vides de tous sens : il n'a plus le moindre souvenir de ses parents, de sa famille, de sa vie d'avant. Et il n'a pas l'impression que ce vide qui s'étend sur plusieurs années ne soit vraiment un manque... Il se surprend à voir une larme s'écraser sur la table, et il se hâte d'essuyer celles qui souhaitent emprunter la même route. Il ne comprend même pas pourquoi elles sont là, mais il remarque que son cœur bat à un rythme effréné, comme s'il était effrayé, et ses mains tremblent... Il se frotte doucement le poignet - oh, il peut déjà deviner l'empreinte de main qui va trôner là pendant quelques temps... Des heures, quelques jours même. Il est loin d'être fragile, mais son corps marque vite, très vite... Trop vite. Il secoue la tête, tente de remettre un peu d'ordre dans ses pensées et range enfin les livres de contes.

Au fond, il est heureux de savoir qu'aucun enfant n'a assisté à la scène - ce sont des affaires d'adultes... Il suppose. Tout cela lui passe bien au dessus de la tête, il sait juste que Jeremy lui en veut, et qu'il ferait mieux de l'éviter pour les jours à venir. Un léger soupir lui échappe, tandis qu'il range encore quelques coussins, remet en place une poupée de chiffon et finit par refermer la porte de la salle de jeu.

Il n'est pas si tard, mais le semblant d'altercation qui vient de se produire semble l'avoir drainé de toutes ses forces : il n'a plus qu'une envie, regagner son lit et se faire oublier... Jusqu'au lendemain, du moins. Mais avant cela, il fait un tour dans l'aile qui abrite les chambres des enfants, s'assurant que tout le monde est bel et bien couché, que tout va bien. Que personne n'a besoin de rien et qu'aucun doudou n'est porté disparu au pire moment possible. Pour une fois, tout semble paisible... Ou presque : dehors, le vent se lève, et il ne faut pas longtemps avant que les premières gouttes de pluie ne viennent s'écraser sur le toit, provoquant un petit crépitement sec et répétitif. Il espère que le temps ne va pas tourner à l'orage, sinon il sait que le sommeil des plus petits risque d'en être troublé... Mais ce n'est pas à lui d'en décider. Après une dernière vérification de rigueur, il emprunte le couloir composé d'une impressionnante baie vitrée... Et, au fond de la court, il remarque une vague silhouette blanche, dont les vêtements semble agités par le vent. Il se stoppe, plisse les yeux pour mieux observer, mais ne comprend pas.

Qu'est-ce que... ?

Son interrogation meurt sur ses lèvres - de toute façon, il n'obtiendra aucune réponse à parler aux murs. Une hypothèse lui vient : peut-être que les plus âgés ont profité de leur temps libre pour jouer une mauvaise blague destinée à effrayer les cadets, montant une sorte d'épouvantail à l'allure fantomatique. Seven n'approuve pas forcément ce genre de blagues, mais il sait aussi qu'il a fait bien plus que sa part quand il était jeune... Et il grimace : s'il laisse ça ainsi, il sait que Jeremy trouvera le moyen de tout lui remettre sur le dos. Alors, il décide d'aller faire un tour dehors, et tant pis si cela signifie qu'il finira trempé... Il ouvre la porte fenêtre sans bruit, et se faufile à l'extérieur...

La première surprise, c'est qu'il n'y a pas la moindre trace de pluie. Les sons résonnent encore de manière ténue, et il ne se sent pas d'avoir la capacité de passer entre les gouttes... Ses sourcils se froncent légèrement, mais il continue de s'avancer en direction de ce qu'il suppose être un mannequin. En première attention, il tend la main pour attraper le tissu blanc... Avant de sursauter et de se reculer lorsque la tête de l'inconnue se tourne brusquement vers lui. Il s'emmêle les pinceaux et tombe, se faisant surplomber par la jeune femme incroyablement jolie et qui l'observe avec insistance de ses grands yeux clairs. Lui, il n'ose plus bouger, il ne sait pas ce qu'il se passe au juste... Mais il n'aime pas ça. Et puis, il suppose que la blague lui était peut-être destinée, alors il finit par se relever, époussète rapidement ses habits avant d'observer les alentours.

Les enfants ? appelle-t-il à mi-voix. Vous m'avez bien eu, je le reconnais, mais il n'est plus l'heure de s'amuser, il faut que vous alliez vous coucher maintenant...

Mais il n'obtient aucune réponse - il n'entend même pas le moindre rire, ni la plus petite exclamation de fierté... A la place, la silhouette translucide prend place dans son champ de vision sans crier garde, manquant de lui tirer un nouveau sursaut.

Ah, je... Navré, je ne voulais pas vous offenser, je...

Mais elle semble insensible à sa détresse, se contente encore de le dévisager une nouvelle fois. Plusieurs secondes passent, pesantes, inconfortables, jusqu'à ce qu'elle amorce un geste : elle donne l'impression de vouloir se saisir de sa main, mais se ravise au dernier moment et commence à s'éloigner... Elle se tourne, encore, en sa direction, et semble l'attendre. Les sourcils de Seven se froncent une nouvelle fois tandis qu'il penche la tête sur le côté.

Vous voulez que... ?

Un mouvement de tête presqu'imperceptible et, comme il semble avoir compris sa demande muette, elle se remet en marche, et s'éloigne dans des mouvements aériens, flottants. Il manque de rester figer sur place - après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion de rencontrer un authentique spectre... - mais finit par faire volte face pour refermer soigneusement la baie vitrée avant de s'élancer à sa suite. La futile pensée qu'il aurait mieux fait d'aller chercher une paire de chaussures lui traverse l'esprit... Avant d'être bien vite reléguer au second plan : il a d'autres choses à faire pour le moment, et l'affaire de cette inconnue semble des plus urgentes ! Alors, il fait de son mieux pour la suivre, pressant l'allure lorsque la chose est nécessaire. Elle l'emmène au détour des rues, la guide en silence vers la forêt. Il ne sait pas vraiment ce qu'il pourrait bien faire là-haut, mais... Pas un moment il n'envisage de faire demi-tour : la pauvre âme à l'air en détresse, et si faire une promenade nocturne dans les bois permet de l'apaiser, alors il s'exécutera !

Mais ce qui pouvait passer pour une tache relativement simple finit par se compliquer : les arbres semblent s'opposer à cette sortie, et les branchages s'entremêlent, tentant de former un mur impénétrable. Il manque de se prendre les pieds à plusieurs reprises dans les racines - est-ce qu'elles... Bougent ? -, et un vent violent se lève sans préavis, venant lui fouetter le visage avec force. Pourtant, il n'en démord pas et malgré les obstacles, il continue d'avancer avec acharnement. A un moment, il a l'impression de saisir l'ombre d'un sourire sur le visage de l'apparition - mais il ne serait pas prêt à en parier. Il s'acharne, encore et encore jusqu'à ce que...

Tout ne s'efface, et il tombe en avant. Sonné et décontenancé, il cligne des yeux à plusieurs reprises, tentant tant bien que mal de donner un sens aux dernières secondes qui viennent de s'écouler mais... Non, il ne comprend pas : il vient de déboucher dans une clairière abritant une splendide demeure. Elle semble même accueillir une fête pour une occasion particulière à en juger par la musique qui doit provenir du jardin qu'elle cache. Tout cela n'a pas le moindre sens, mais il ne peut plus interroger l'inconnue, qui semble s'être volatilisé sans laisser la moindre trace. Il finit par se relever, et un autre détail lui sauta aux yeux : il n'était plus pieds nus mais portait à présent une paire de bexley's flambant neuves. ... D'ailleurs, toute sa tenue a été changée comme par magie. Encore plus perdu qu'auparavant, il ne sait pas quoi faire : au loin, il remarque quelqu'un qui semble chargé d'accueillir les invités, mais il n'ose pas s'approcher. Après tout, il n'a rien à faire ici, et il ne doit sûrement pas faire parti de la liste dictant qui a le droit d'entrer et qui doit être refoulé...



Like the sun that shines,
endlessly it shines
You always will be mine
It's everlasting love
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You're a useless child
I am a lonely, lonely, lonely child. If only I could reverse time, then...


Mono Littlewood
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Mono Littlewood

| Avatar : Maxence Danet-Fauvel ♥

What a lovely day for a Wedding ꃼ Childhish trio Lgjd

It seems like we lost touch
so hold me
as the record skips
Maybe you're just too good
Maybe I'll run away
Maybe I shouldn't stay
Maybe I talk too much
But baby I'll be there
It's been a little hard
But maybe all along I'm afraid


What a lovely day for a Wedding ꃼ Childhish trio W9c4


| Conte : Little Nightmares II
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What a lovely day for a Wedding ꃼ Childhish trio _



________________________________________ 2021-05-12, 17:13

What a lovely day for a Wedding.
I'm free and ready, so we can go steady. How's about saving all your time for me? No more looking, I know I've been tooken. How's about keepin' steady company?


Mono était toujours au chômage, il ne cherchait pas vraiment de travail à vrai dire. Il se contentait de faire ce que son père lui demandait. Espionner les habitants de la ville et en recruter. Rien de bien spécial. Enfin, il faisait tout pour devenir un présentateur connu comme son père c'était d'ailleurs pour cela qu'il avait demandé à ce dernier si il pouvait s'inscrire dans l'école de journalisme de Storybrooke. Il attendait la réponse de Thomas pour pouvoir en parler à Gavin. Il pourrait vivre dans la tour de transmission avec son père mais il fallait avouer qu'il se sentait mieux chez le détective. C'était plus vivant. Il avait le droit à sa chambre, de manger ce qu'il voulait. Il pouvait même jouer aux jeux vidéos ! Son père ne voyait pas d'inconvénient qu'il reste ici pour le moment. Alors Mono profitait un maximum de ce refuge. Il ne pouvait pas donner de l'argent à Gavin alors il l'aidait comme il le pouvait. Il sortait Izzie et s'occupait de Chat. Il faisait souvent à manger aussi quand le détective rentrait tard. Souvent, Conan était là aussi. Les deux détectives étaient devenues sa petite famille et il se sentait en sécurité ici et lui-même. Il ne broyait pas du noir, il n'était pas obligé d'agir comme un adulte. Non, Mono était libre de faire ce qu'il voulait. D'ailleurs, il décida de mettre un peu d'ordre dans l'appartement avant que Gavin ne rentre. Il se trouvait actuellement dans le salon et il regarda un moment autour de lui avant de pousser un petit soupir. Sans attendre, il alluma la télévision avant de lancer Youtube. Il lança la musique avant de prendre le balais dans les mains. Il passa rapidement un coup de balais tout en se mettant à danser légèrement sur le rythme de la musique.

Izzie semblait amusée vu qu'elle se mit à sautiller sur ses pattes arrière tout en aboyant. Elle était adorable à toujours vouloir participer aux activités de la maison. Mono lâcha un petit rire avant de se baisser pour venir récupérer la chienne. Il la prit dans ses bras avant de lui embrasser le bout du museau. Izzie lécha sa truffe avant de lécher la joue de Mono qui se remit à danser avec elle. Le nettoyage de l'appartement fût légèrement plus long mais au moins il s'amusa. Il vida la litière de Chat et fit le peu de vaisselle qui traînait dans la cuisine avant de commander des pizzas pour ce soir. Il en avait prit trois, il se doutait que Conan serait là ce soir. Il venait tous les jours maintenant. En attendant la venue des détectives, il s'installa sur le canapé afin de regarder la télévision. Enfin, regarder était un grand mot. Il s'amusait à passer les chaînes sans vraiment s'intéresser aux contenues qu'elles pouvaient proposer. Rapidement, Mono entendit le bruit de la serrure et il afficha un grand sourire tandis que Izzie fonça comme une flèche vers la porte d'entrée. Il entendit la porte d'ouvrir et Izzie se mit à aboyer encore et encore. Mono éteignit la télé et se leva du canapé pour finalement rejoindre Gavin à la porte d'entrée. Il fût surpris de voir Conan dans un premier temps. Mono cligna plusieurs fois des yeux avant d'afficher un petit sourire en coin.

« Je savais pas que Gavin t'avait donné le double de ses clés. »

« Il ne m'a rien donné du tout. J'ai fais des doubles. »

« Wow... Pas du tout creepy. »

Conan lança un petit regard noir à Mono avant de finalement rentrer chez Gavin tout en caressant Izzie qui semblait plus qu'heureuse de voir l'ancien androïde. Mono avait même l'impression de voir un petit sourire prendre place sur le visage de Conan, il savait sourire quand il le voulait. Enfin, là n'était pas la question. Gavin n'était pas encore arrivé et Mono fronça alors les sourcils, perplexe.

« Il est où Gav ? »

« Il a encore quelque chose à faire au travail, il arrive dans une heure à peu prêt. »

Mono hocha vivement la tête tandis que Conan se dirigea rapidement vers la cuisine pour ranger les courses qu'il venait de faire. Les deux détectives pouvaient dire ce qu'ils voulaient, ils agissaient comme un vieux couple marié. Cela amusait Mono en tout cas. Tellement qu'il se sentit obligé de s'asseoir sur une chaise de la cuisine afin de regarder Conan faire ce qu'il avait à faire. Le jeune garçon annonça à l'ancien androïde qu'il avait commandé à manger pour ce soir. Connaissant Conan, il s'apprêtait à préparer un plat pour ce soir. Le détective finit alors par s'asseoir en face de Mono tout en buvant son café. Les deux hommes discutèrent de leur journée en attendant la venue de Gavin. Rapidement, le même manège recommença. Le bruit des clés se fit entendre la serrure et Izzie fonça rapidement vers la porte tout en aboyant. Quand la porte s'ouvrit, Mono se leva tout comme Conan. Les deux se dirigèrent vers la porte d'entrée observant longuement Gavin.

« Salut Gav ! Tu vas bien ? » lâcha Mono tout sourire.

« Dis donc, j'suis bien accueilli aujourd'hui ! J'ai croisé Hank en partant, donc on va dire que ça aurait pu être mieux... » Il secoua la tête pour ensuite sourire. « Je plaisante, ça a été. Et vous, de votre côté ? »

Cela valu un soupir de la part de Conan qui fit directement demi-tour dans la cuisine. Parfois Nines souriait aux conneries de Gavin et parfois, il était juste trop épuisé pour écouter Gavin. Dans tous les cas, c'était marrant à voir. Mono se baissa pour récupérer Izzie pour pouvoir laisser Gavin arriver correctement chez lui. Le jeune adulte lâcha un petit rire amusé.

« Oh je me suis occupé comme je pouvais moi, j'ai commandé de la pizza pour ce soir ! Estime-toi heureux, Conan avait acheté des légumes... »

« Je vous entends. »

Gav sourit un peu plus et il tapota l'épaule de Mono en mode "brave petit", avant de lui faire un clin d'œil amusé.

« Te vexe pas Conan, je t'assure qu'on n'oubliera pas tes légumes pour autant. On leur trouvera même une petite place su tu veux ! »

Mono et Gavin rejoignirent Conan dans la cuisine. L'ancien androïde était en train de lire un de ses dossiers avant de finalement le poser sur la table pour poser son regard sur Gavin. Il secoua négativement la tête.

« Non, les pizzas c'est très bien. » Il fixa un moment Mono. « Je me dis juste que Mono prend trop exemple sur toi. Un Gavin, je peux gérer... Mais deux. »

« Hey, insulte pas Mono, il a pas mérité ça quand même. Il est loin de m'arriver à la cheville. » Il finit par se rapprocher de Conan pour s'appuyer à demi sur lui en souriant. « Pis si j'existais pas, j'suis sûr que tu t'ennuierais. »

Heureusement pour Mono, le livreur sonna finalement à la porte. Il allait pouvoir cette discussion qui était maintenant centré sur lui. Il se précipita vers la porte d'entrée et l'ouvrit rapidement tout en saluant le livreur. Il récupéra les pizzas avant de lui donner de l'argent en retour. Mono salua poliment l'homme qui venait de le livrer avant de refermer la porte derrière lui. Il revint dans la cuisine et posa les cartons au centre de la table.

« J'ai pris les mêmes que la dernière fois ! On mange ? J'ai faim alors attendez la fin du repas pour agir comme un vieux couple marié, merciiiiiii ! »

« Alors ça jeune homme... T'as d'la chance que j'ai pitié de toi, mais tu m'le payeras la prochaine fois. »

Gavin avait prit un air faussement outré mais il se trahit rapidement en esquissant un sourire amusé alors qu'il s'installa à table. Ce ne fût pas difficile de voir le désespoir dans le regard de Conan mais il rangea rapidement ses dossiers avant de sortir le peu de vaisselle dont ils avaient besoin. Les deux détectives se mirent à manger profitant du repas que Mono venait de leur offrir. Le garçon afficha un petit sourire avant de croquer dans sa pizza et rapidement, il reprit la parole.

« Vos affaires avancent ? » demanda Mono curieux.

« Bah... Pas toujours aussi vite que ce que l'on voudrait, mais ça arrive. » Il haussa les épaules. « Tant qu'on fait pas du sur place, au moins y'a du progrès ! »

« On progresse pas assez vite. En attendant, on a un malade qui se balade en ville. Il tue ses victimes et il peint sur les murs avec leur sang après. »

« Waah, c'est tordu mais étrangement ça donne envie d'être détective ! »

« Tu devrais éviter, les humains sont tordues, débiles et méchants. »

Mono lâcha un petit rire en écoutant les conseils de Conan. C'était marrant de voir que son amertume pour les humains n'était pas partie avec le temps. Pourtant, il était humain maintenant et il mangeait avec des humains. Ce n'était pas Mono qui commençait à trop ressembler à Gavin mais bien Conan. Son amertume pour les humains ressemblaient plus à celle de Gavin maintenant. Mono haussa simplement les épaules.

« Je me vois bien travailler dans la télévision. »

« Oui, ça te correspond mieux. Tu mets rapidement ton entourage en confiance et tu es rayonnant. Autant en profiter. » lâcha simplement Conan tout en fixant la part de sa pizza.

« Ça veut dire que même en extérieur on ne pourra plus échapper à ton p'tit sourire moqueur ? Tu veux nous poursuivre tout le temps, c'est ça ? » Il esquissa un sourire. « Mais je rejoins Conan, tu serais bien mieux dans un p'tit écran qu'avec nous, à voir des choses horribles et révoltantes tous les jours... Garde encore le peu d'innocence qu'il te reste, c'est pour le mieux. »

Le garçon ne pût s'empêcher de sourire aux compliments que les détectives venaient de lui faire et ils continuèrent le repas en discutant de tout et de rien. Après cette agréable soirée Mono décida de laisser Conan et Gavin seuls. Il partit directement s'enfermé dans sa chambre. Il ne fût pas surpris de voir Chat se faufiler entre la porte avant qu'elle ne se referme. Le félin dormait souvent avec Mono et cela ne le dérangeait pas. Il se coucha alors rapidement dans son lit et il finit par s'endormir rapidement avec Chat qui ronronnait dans ses bras. En temps normal, il passait d'assez bonne nuit chez Gavin. En enlevant les cauchemars qu'il faisait de temps en temps, il faisait correctement sa nuit. Mais ce soir... c'était une tout autre histoire. Il avait l'impression que quelqu'un l'observait. Il se sentait s'agiter dans son lit et il avait l'impression de transpirer, comme si il couvait quelque chose. Mais ce n'était pas ça qui le sortit de son réveil mais bien le vent qui souffla dans ses fenêtres. Il soufflait tellement qu'il avait l'impression d'entendre des murmures provinrent de l'extérieur. Mono finit alors par se redresser sur son lit tout en poussant un petit soupir d'agacement. Chat se trouvait maintenant à ses pieds et il dormait toujours. Le bruit du vent et de la pluie ne semblait pas le déranger. Mono caressa rapidement le chat avant de finalement se lever du lit. Ils n'avaient pourtant pas annoncé de vent ou de pluie pour la nuit... Il se retrouva alors devant sa fenêtre et fût surpris de voir que les rues légèrement éclairés de Storybrooke n'était pas humide. Étrange … Il avait pourtant entendu de grosses gouttes tomber pendant qu'il se réveillait.

Décidemment, cette ville était aussi tordu que Pale City. Un nouveau soupir sortit de sa bouche tandis qu'il s'apprêtait à se recoucher mais rapidement quelque chose attira son regard. Une aura blanche se déplaça dans la rue qui se tenait juste en face de sa fenêtre. Il n'y avait personne dehors, sauf cette aura étrange. Mono plissa des yeux et se les frotta un moment pour voir si il n'était pas encore à moitié endormie. Ce n'était pas le cas. Cette silhouette fantomatique était encore là. Il préféra ignorer le fantôme. Si il avait bien appris quelque chose durant sa courte existence, c'était qu'aider les inconnues n'apportaient rien de bon. Il baissa alors son store avant de se diriger vers la cuisine afin de chercher une bouteille d'eau. Il ouvrit la porte du frigidaire plonge son visage à l'intérieur pour calmer son coup de chaud avant de prendre sa bouteille. Quand il referma la porte, le fantôme se trouvait juste là à l'observer. Mono sursauta avant de tomber sur les fesses. Heureusement, il n'avait pas crié il ne cherchait pas à réveiller Gavin et Conan. Mono observa longuement la jeune femme, elle avait un visage parfait et des yeux clairs. Elle portait une longue robe blanche. Elle n'avait pas l'air méchante... Pourtant son regard mettait Mono mal à l'aise.

La jeune femme ne semblait pas vouloir partir. Quand Mono se releva, elle se dirigea vers la porte d'entrée avant de se retourner vers le garçon. Elle voulait que Mono la suive. Il hésita un moment à ne pas le faire mais les grognements de Izzie fit réagir rapidement le garçon. Si elle restait ici, elle finirait par réveiller tout le monde alors Mono enfila ses chaussures et il se mit à suivre la jeune femme. Une fois sortit de l'immeuble, il vit cette dernière disparaître dans la forêt qui se tenait non-loin d'ici.

« C'est clairement pas une bonne idée. On dirait un début de film d'horreur... »

Il se tourna une dernière fois vers l'immeuble ou il logeait avait de finalement se remettre en marche vers la forêt sans dire un mot de plus. Une fois à l'intérieur, il se sentait de trop mais la jeune femme fantôme se tenait encore en face de lui. Elle s'arrêtait à chacun de ses arrêts et ce fût à ce moment-là qu'il comprit qu'il ne pouvait plus faire demi-tour. Alors Mono suivit le fantôme sans discuter. Il eut cette impression que la forêt devenait plus danse et il n'arrêtait pas de se prendre des branches dans le visage, ça faisait un mal de chien. Sans parler du vent qui murmurait encore autour de lui. Cet endroit était vraiment glauque. Mono avait l'impression d'étouffer, de ne pas être à sa place mais heureusement pour lui, tout se stoppa subitement. Il sortit finalement de la forêt. Mono fronça les sourcils perdu avant de poser son regard sur la magnifique demeure qui se tenait en face de lui. Il hésita un moment avant d'avancer. De la musique venait de cette demeure, comme si il y avait une fête à l'intérieur. La femme fantôme avait disparu. Mono regarda autour de lui perplexe alors que son regard s'arrêta rapidement sur une personne qui se trouvait non-loin de lui. Une personne qu'il connaissait très bien. Seven. C'était son idée ? Non, ce n'était pas son genre. Le style vestimentaire de son ancien ami l'alerta. Il portait de beaux vêtements mais ce n'était pas ceux de leur époque. Il baissa alors son regard vers sa tenue (3ème image). Ses sourcils se haussèrent surprit de voir ce haut fleurie sur lui. Il passa alors sa main dans ses cheveux. Ces derniers étaient plaqués en arrière ne donnant aucune chance à ses cheveux bouclés. Il s'avança alors doucement vers l'unique maison qui se trouvait devant lui et il vit qu'un homme était en train de la garder. Sûrement à cause de la fête. Il se tourna alors nerveusement vers Seven et hésita un moment avant de prendre la parole.

« Toi aussi tu as vu un fantôme ? » demanda t-il timmidement.

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Six Dimitrescu

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I'm only a man with a candle to guide me
I'm taking a stand to escape what's inside me
A monster, a monster
I've turned into a monster
A monster, a monster
And it keeps getting stronger

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| Conte : Little Nightmares I et II
| Dans le monde des contes, je suis : : Lady Six~

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| Cadavres : 22



What a lovely day for a Wedding ꃼ Childhish trio _



________________________________________ 2021-05-14, 18:57



What a lovely day for a Wedding


I don't want to set the world on fire
I just want to start a flame in your heart
In my heart I have but one desire
And that one is you
No other will do

Assise sur l’un des nombreux bancs du petit parc situé à quelques rues du quartier résidentiel, Six fixait l’amas de pigeon qui roucoulaient à ses pieds tandis qu’elle leur jetait distraitement des miettes de son sandwich acheté quelques heures auparavant. La jeune femme avait du mal à rester enfermée entre quatre murs, elle avait l’impression d’étouffer malgré toute la liberté que Chris lui offrait chez lui. Alors elle passait son temps dehors, à errer sans avoir de réelle destination. Dernièrement, beaucoup d'événements se sont bousculés dans la vie de la jeune femme en très peu de temps. Quelques jours seulement avaient suffi à faire ressurgir tout ce qu’elle avait essayé d’enfouir pendant des années. Quelques jours et des retrouvailles qu’elle n’avait jamais réellement désiré.

Sans prévenir, les oiseaux qu’elle nourrissait s’envolèrent dans un battement d’ailes précipité lorsqu’un joggeur passa, ce qui extirpa Six de ses pensées. Elle prit alors son vieux téléphone et constata l’heure qui continuait de défiler. Bien que le soleil soit encore bien présent dans le ciel, il commençait à se faire tard et Six ne devait pas traîner davantage si elle ne voulait pas inquiéter son hôte. Alors elle abandonna le banc et poursuivit sa route mais elle s’attarda de nouveau sur l’aire de jeu où des enfants profitaient encore du jour pour s’amuser avant de rentrer pour le dîner. Six enviait leurs rires et leurs sourires qui se dessinaient sur leur visage. Elle aurait aimé avoir la même insouciance à leur âge, vivre loin de toute la méchanceté des adultes. On dit qu’un enfant s’imprègne de son entourage et de ses proches pour se construire une personnalité qui le suivra une fois à l’âge adulte. Six en était la preuve, elle qui avait grandi parmi toutes les horreurs qu’un adulte pouvait commettre. Finalement, elle en est devenue une à son tour. Une adulte mauvaise et malsaine. Quelqu’un sur qui on ne pouvait pas compter. Quelqu’un capable de briser la vie d’un être qui lui était chère pour sa propre survie. Sans s’en rendre compte, son poing se serra, témoignant de la colère qui grondait en elle mais elle fut de nouveau interrompue par un ballon dont la trajectoire semblait avoir dévié pour arriver droit sur la jeune femme. Six eut tout juste le réflexe de rattraper l’objet volant avant qu’elle ne se le prenne dans la figure et une petite bouille timide et hésitante ne tarda pas à venir s’excuser.

“Pardon madame…” balbutia l’enfant.

Six ne put se résigner à lui adresser un petit sourire en retour, preuve qu’elle ne lui en voulait pas pour cet incident.

“Ce n’est rien.” lui répondit-elle avant de froncer légèrement les sourcils pour prendre un air un peu plus sérieux. “Mais tu devrais faire attention pour la prochaine fois, tu risquerais de faire mal à quelqu’un.”

Le petit garçon baissa son regard et hocha la tête sans un mot, faisant ainsi comprendre à la jeune femme qu’il avait comprit la leçon. Six lui tendit alors le ballon qui ne tarda pas à être saisi avant de s’enfuir rejoindre le reste de ses copains. La jeune femme se contenta simplement de le suivre du regard et reprit son chemin une fois qu’elle s’était assurée qu’aucune nouvelle embuche se dresserait sur le chemin de l’enfant. Six n’a jamais eu la fibre maternelle -elle ne se voyait même pas être mère pour ainsi dire- mais elle savait mieux que quiconque qu’être un enfant dans un monde aussi mauvais n’était pas chose aisée. Les adultes étaient des êtres vicieux capables du pire quand il s’agissait de la vie d’un enfant et Six ne voulait pas que d’autres gamins suivent le même chemin qu’elle. Personne ne méritait d’un destin pareil, personne sauf elle.

Lorsque Six arriva au domicile, elle eut la surprise de voir la maison pleine de vie. Tout le monde était rentré, même Chris semblait avoir pris le temps de rentrer tôt alors de nombreuses responsabilités pesaient sur ses épaules et qui le menaient, bien souvent, à rentrer plus tard que prévu. La famille était enfin au grand complet, une famille dont Six ne faisait pas partie. Elle n’avait pas sa place ici. Elle n’était qu’une pièce rapportée, un chiot abandonné qu’on avait simplement recueilli par pitié. On la croyait innocente, naïve et fragile mais Six n’était que le chaos et la destruction, elle avait bien plus de sang sur les mains qu’elle n’était prête à l’admettre. Chris avait sous son toit un monstre assoiffé de sang et de chair, ironique pour quelqu’un dont le métier était de faire régner l’ordre dans la ville. Parfois, Six venait à se demander comment il réagirait s’il venait à découvrir le monstre qu’elle avait en elle. Il l’enverrait probablement en prison ou, dans le meilleur des cas, elle se retrouverait de nouveau à la rue. De toute façon, quand elle pensait à son avenir, c’était à l’image du reste de sa vie, ce n’était jamais rien de radieux. La seule personne qui avait réussi à donner un minimum de sens à sa maigre existence éprouvait aujourd’hui une haine immense à son égard.

L’heure du dîner approchait doucement et Six s’était proposée pour faire le repas pour permettre à Chris de se reposer et de profiter de ses enfants. Ses connaissances en cuisine étaient maigres mais amplement suffisantes pour remplir les trois estomacs qui habitaient les lieux, c’était sa façon de remercier celui qui avait bien voulu d’elle dans son foyer. Elle appréciait passer du temps dans la cuisine, elle aurait sans doute trouvé sa place dans un restaurant si elle avait été une gamine comme les autres et que son esprit n’était pas aussi détraqué. Le repas était l’occasion de partager un moment convivial ou chacun racontait sa journée. Six se faisait silencieuse mais elle était attentive à ce qui se disait autour de la table, profitant des petits moments de joies qui se partageaient au cours du repas.

Maintenant que les estomacs étaient bien remplis, il était temps pour chacun de retourner s’occuper de leurs petites affaires et bientôt la maison fut plongée dans le silence et l’obscurité. Enfermée dans sa chambre, la jeune femme avait le nez plongé dans un vieux roman qu’elle avait trouvé au fond de l’un des placards de sa chambre. C’était une simple histoire à l’eau de rose mais ça avait au moins le mérite d’occuper son esprit pendant ces nuits où elle ne trouvait pas le sommeil. Ce soir-là, Six n’arrivait pas à se plonger correctement dans son livre. Il y avait quelque chose qui semblait la contrarier et le temps à l’extérieur n’aidait pas à la cause. Le vent s’était levé et la pluie s’acharnait sur la ville, annonçant l’arrivée imminente d’une tempête. Et pourtant, quand elle se leva pour fermer ses volets correctement, Six constata que la météo était encore plus bizarre que ça. Il n’y avait pas la moindre trace de pluie et aucune présence de vent ne semblait se manifester. Plus étrange encore était cette jeune femme aux allures fantomatiques qui était postée en bas de sa fenêtre. Un frisson parcourut le corps de Six qui recula légèrement sous le coup de la surprise. Elle n’avait jamais été témoin d’une chose pareille et ça ne présageait rien de bon. Après avoir repris ses esprits, l’enfant se rapprocha de nouveau de la fenêtre comme pour s’assurer qu’il ne s’agissait que de son imagination mais le spectre était là. Elle l’attendait.

Six n’était pas saine d’esprit et elle fonctionnait à l’envers. Là où quelqu’un de sensée se serait contenter d’ignorer le fantôme, son instinct lui dictait de sortir et de suivre la femme désincarnée. Enfilant son ciré à la hâte, Six sortit finalement à l’extérieur de la rue et se dépêcha de suivre les pas de l’esprit à petites foulées. Bientôt, la forêt apparut dans son champ de vision et Six fut soudainement hésitante. Les bois de Storybrooke n’ont jamais eu la réputation d’être un endroit où il faisait bon de se promener, encore moins quand il s’agissait de faire une randonnée nocturne. Mais le fantôme de la jeune mariée semblait déterminé à l'entraîner dans la forêt alors Six continua de la suivre. Au fur et à mesure qu’elle s’avançait, le chemin se faisait de plus en plus difficile et les obstacles de plus en plus nombreux. Des branches venaient la fouetter tandis qu’elle évitait de se prendre les racines dans les pieds. La jeune femme manqua de tomber à plus d’une occasion mais son calvaire prit fin après plusieurs minutes à se débattre.

Le chemin déboucha à une clairière où quelqu’un avait décidé d’y installer une immense maison. De la musique en provenait, signifiant qu’une fête y était probablement organisée. Le fantôme avait disparu mais ce n’était plus la priorité de Six qui s’aperçut bien vite de deux autres présence à quelques mètres d’elle. Machinalement, elle fit quelques pas en arrière, prête à rebrousser chemin mais un mur de ronces et d’épines s’était formé après son passage. Elle sentit rapidement le poids de leurs regards sur elle et elle comprit qu’elle était prise au piège. Timidement, elle vint se rapprocher de ses vieux amis.

“Vous aussi vous…”

Six ne termina pas sa question. La situation lui échappait complètement, elle ne se sentait pas à sa place et elle voulait fuir. Elle ne s’était pas préparée à de telles retrouvailles, l’ambiance était tendue. La jeune femme n’osait même pas poser son regard eux, honteuse, coupable. Une légère brise souffla, la faisant légèrement frissonner de froid et elle se rendit compte que son vieux ciré jaune a été échangé par une robe de la même couleur sans qu’on ne lui ait demandé son reste. Elle fronça brièvement les sourcils avant d’enfin daigner lever son regard respectivement sur Seven puis Mono et constata qu’eux aussi semblaient avoir été victimes de ce tour de magie.

L’attention de Six ne tarda pas à dévier sur le majordome posté près de la porte. Ce dernier avait un immense sourire aux lèvres, se réjouissant visiblement des événements qui se déroulaient non loin de lui. La jeune femme prit alors l’initiative de s’avancer en sa direction.

“Les retardataires que nous attendions !” s’exclama le garde. “Bienvenue, je m'appelle Richard. Je vais vous conduire à vos chambres avant que vous ne vous joignez à la fête.”

“Les retardataires ?”

Confuse, Six se tourna de nouveau vers Mono et Seven, cherchant naïvement à être rassurée. Le trio était peut-être réuni, il y avait encore certaines plaies du passé qui ne s’étaient pas encore refermées. Chercher du réconfort auprès de ceux dont on a brisé la vie n'était peut-être pas la meilleure idée du siècle.

(c) Miss Pie


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