« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Un de plus qui tombait. Certes, pas pour rien. Mais c'était un hécatombe. J'étais surprise d'être toujours là, d'être toujours en vie, malgré les pulsions douloureuses qui résonnaient le long de ma jambe, et la sensation d’écœurement qui pesait contre ma tête et ma poitrine. Je n'étais pas la plus forte, mais j'étais toujours là. Et je n'étais pas seule.
J'avais regardé avec stupeur Apolline s'approcher de notre assaillant, lui proposant en toute sympathie du... chocolat. Il tentait de nous tuer. Il avait blessé ses parents, fait disparaître des personnes. Je ne comprenais pas. Il fallait l'anéantir, l'empêcher de nuire encore. Pas lui offrir une sucrerie. Aussi délicieuse soit-elle.
Je poussais un cri qui s'étrangla entre mes lèvres lorsqu'une créature de sable m'attrapa à la gorge, enserrant mon cou de ses longs doigts obscurs. Je tentais de repousser le bras géant, mais la sensation du sable grouillant sous mes doigts faisait glisser ma prise, telle la chair poisseuse d'un poisson encore humide.
Je profitais tout de même du contact du bras de la forme difforme contre ma paume pour activer ma magie, illuminant mes mains de lueur bleutée, qui commença à envelopper les immenses doigts monstrueux, gelant ce qui se trouvait à sa portée... avant de sembler se faire absorber par les grains de sable. Mon pouvoir n'avait aucun effet dessus. Je tentais de réessayer, mais l'étau autour de ma gorge m'empêchait de respirer, bloquant l'accès de l'air en quantité suffisante dans mes poumons.
Alors que des points lumineux commençaient à danser devant mes yeux paniqués, la créature s'agita, me décalant dans son geste. M'offrant une meilleure vue. Athéna avait réussi à se libérer, et grâce, semblait-il, à une source de lumière imposante et aveuglante. Sans hésiter, mais avec une certaine difficulté à bouger, je tendis le bras vers le sol, pour faire apparaître une épaisse plaque de verglas légèrement en pente sous la lumière. Au contact de la glace glissante, elle dévala la petite descente pour s'arrêter juste à côté de moi et en illuminant tout ce qui se trouvait autour. Et donc la créature. Qui au contact de la lueur, sembla comme brûlée, relâchant sa prise. Je tombais au sol, en laissant échapper un petit glapissement de douleur quand ma jambe abîmée reçue l'impact.
Je me relevais en serrant les dents et en boitant, mais m'empêchait de m'effondrer de nouveau. Je ne voulais pas rester faible. Je voulais aider les autres. Je m'approchais d'Athéna, les mains illuminées de ma magie, prête à l'utiliser au besoin. Elle n'avait pas fait effet sur le sable, mais elle peut être pourrait-elle servir tout de même. Je me sentais presque en harmonie avec mon pouvoir, et cela ne m'était jamais arrivé. Ma volonté avait l'air de me permettre de garder le contrôle.
- Ne devrions nous pas nous occuper de retirer Apolline des griffes de Phobos ?
J'avais vu qu'il l'avait retenu. Elle s'était certes approchée de lui pour tenter de calmer le jeu, mais je ne comprenais pas sa démarche. Je n'arrivais pas à croire qu'il y avait quelque chose pouvant être sauvé en lui. Ce qui voulait dire pour moi qu'elle était en danger. Mais je n'osais pas aller la chercher, de peur que les choses dégénèrent. Il semblait si facile de disparaître, emporté par le sable...
Elsa: 35%
crackle bones
*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Les ténèbres. J'en parle souvent, vous voyez? C'est ce que je maîtrise, je les apprécie plus à la lumière, ils sont mon domaine, mon refuge, ma prison. Et à l'instant, ma salle de torture, mon vide, mon immensité de silence qui me toisait. Et je refusais de baisser la tête. C'est donc ça que Sable avait vécut lorsque je l'avais corrompu? Intéressant, je devais l'admettre, très inconfortable mais intéressant. Je n'avais pas peur du noir, je n'avais pas peur de la douleur ni des liens qui me retenaient, je n'avais pas peur de ce que cet endroit me réservait. J'étais calme, reposé, un peu triste. En paix je suppose. J'étais mort, où pas loin de l'être pour la différence que cela faisait, mon fils m'avait vaincu, je pourrais surement en tirer une phrase philosophique sur les nombreux parricide dans l'histoire humaine, mais pour l'instant j'avais juste envie de me reposer, plus de ça. J'allais manquer les choses simples de la vie, une bonne tasse de thé, la sensation de la terre sous ma pelle, le simple fait de regarder certains de mes cauchemars se découper dans l'ombre de la Lune, son sourire, ses yeux, ses lèvres, la manière dont la commissure de ses lèvres se relevait de manière imperceptible lorsqu'elle riait, le rouge de ses joues lorsque je la complimentais, la sensation de sa paume dans la mienne. ... J'allais lui manquer aussi, je le savais. ... Mais j'étais résigné, j'étais le sorcier le plus puissant de Storybrooke, certes, mais je ne pouvais pas déjouer la mort, je n'étais pas un nécromentien, ni une personne capable de déjouer les fils du temps, j'avais perdu aujourd'hui pour la dernière fois. J’avais laissé Diane derrière, j'avais laissé une belle et paisible vie derrière moi, est-ce que j'en voulais à Phobos? Non, j'étais déçu qu'il ait décidé de suivre les traces de son père, un monstre engendrait des monstres après tout. C'était le court des choses, hum, je suppose que Jack allait bien prendre la nouvelle, Eve allait surement se demander ce qui m'était arrivé, même Calliope et Jezabel... C'était... Oui, j'avais laissé de bons souvenirs derrière moi, malgré le chaos. J'avais bien vécu ma dernière vie, incroyablement bien. Mais maintenant je n'avais plus qu'à...
Pitch releva douloureusement la tête, surpris de voir une autre présence dans ce vide qui était le sien. Sable? C'était... Une mauvaise nouvelle, j'allais donc devoir passer l'éternité avec un muet qui me détestait? Misère, moi qui pensait passer mon enfer au calme... Le Roi des Cauchemars soupira légèrement, regardant le Gardien ouvrir des yeux embrumés avant qu'il ne se pose son regard sur lui, il lui fit un léger sourire mi moqueur, mi fatigué, avant de dire d'une voix rauque:
"Nous sommes à égalité maintenant Sable, et je dois avouer que c'est un peu... Répétitif par ici."
Le croque-mort laissa échapper un rire rauque qui se changea en toux, il resta silencieux quelques instants, les yeux perdus dans le vide, tentant vainement de se défaire des liens qui le retenait avant de rapidement abandonné. Il soupira, avant de reprendre:
"Tu sais Sebastien? Au fond je te respecte, tu as été un adversaire admirable et le monde aurait été bien triste sans toi. S'en est presque dommage que nous sommes voués à nous haïr, mais c'est ainsi que va la vie. Enfin qu'allait, dans notre cas."
Pitch regarda l'abysse qui s'étendait à ces pieds avant de laisser passer un long et pesant silence, alors c'est ainsi qu'allait finir deux adversaires millénaires, deux inverses enchaînés de la même manière par une force qui, peut-être, dépassait la puissance des gardiens et de leur adversaires. Nous avions été vaincus. Ironique n'est-ce pas? Il suffisait que l'on se retrouve dans le même camps pour perdre. C'était peut-être mieux ainsi après tout. Le fossoyeur tenta une nouvelle fois d'échapper à ses chaines, sans plus de succès, il s'arrêta lorsqu'il aperçut une vive lumière qui perçait les ténèbres, et le croque-mort pencha la tête sur le côté, curieux. Qui était cette personne? Elle me disait vaguement Ellie, comme si elle avait grandit. Hum... Est-ce que cela pouvait vraiment être elle? En tout cas elle n'hésita pas et se dirigea directement vers mon inverse pour le libérer de ces liens de sable noirs. Sans succès, je pouvais voir les serpents gravir ses chevilles et doucement l'empêcher de bouger même s'il elle faisait de son mieux pour lutter. Et puis il y eut la lumière. Douce, chaude et chaleureuse lumière, celle qui repousse les ombres, celle qui chasse la nuit, celle que je devais haïr mais que pour une fois j'allais faire une exception, car cette lanterne, cet espoir, détruisait les ombres et les changer en verre. Pitch atterrit sans grâce sur ce verre sombre, se retenant de laisser échapper un léger grognement de douleur, j'entendis un nom, Hyperion, je ne le connaissais pas mais je savais que lui devait ce petit miracle, alors je n'allais pas oublier ce nom de sitôt. Pitch se releva en s'étirant et en faisant craquer ses épaules, sondant l'abysse qui les entourait avant de ce rendre compte d'une chose. Ils pouvaient bouger, ils pouvaient sentir la fatigue, ils pouvaient sentir la douleur. Nous n'étions pas mort, pas encore, pas totalement, ce n'était pas encore terminé, ce n'était pas encore perdu, je refusais d'abandonner. J'étais encore en vie, je pouvais encore lutter jusqu'au bout, je refusais de me laisser effacer aussi simplement que ça. J'allais me battre, j'allais me battre et survivre, et j'allais vivre plus que tout au monde.
"Nous passons comme des ombres sur un fond de nuages que le soleil perce à peine."
Pitch Black referma ses mains en inspirant un grand coup, il fit craquer sa nuque bruyamment alors que la lumière commençait doucement à disparaître et que le sable revenait de nouveau vers nous, de redoutables ronces noires rampaient comme des membres arrachés vers le trio. Et Pitch sonda les ténèbres rampants à la recherche de la moindre opportunité, mais non, nous étions enfermés dans une obscurité sans fin, et elle se rapprochait de plus en plus, inexorablement.
"Hypérion ne vous sera d'aucune aide ici, je vais vous effacez de l'existence, du Temps, il n'y aura pas un seul être dans la Création qui se souviendra de vous. Et je me repaîtrais de votre désespoir avec la promesse d'anéantir chacun de vos proches..."
La voix n'était pas normale, pas humaine, pas de ce temps ni de cette planète, comme si on étranglait quelqu'un en lui faisait avaler du verre, mélangé au crissement de milliers d'insectes métallique. C'était insupportable, c'était monstrueux. C'était le Sable Noir qui s'exprimait pour se moquer, pour nous réduire en morceau, l'astre au-dessus de nous disparaissait à vue d’œil. Alors que cette chose s'approchait lentement mais surement, sure de sa victoire.
"Je refuse."
Je refuse de me laisser détruire, je refuse de perdre une nouvelle fois, je refuse de l'abandonner, je refuse de disparaître de sa vie, je refuse de mourir, je refuse de retourner au néant, JE REFUSE DE LA LAISSER SEULE, JE REFUSE DE LE LAISSER SEUL. C’ÉTAIT CELLE QUE J'AIMAIS ET MON FILS. DIANE...Diane... Je suis en route, je te le promet.
♫ A new Nightmare... ♫
Pitch redressa la tête, alors que son crâne se fendit de nouveau dans un craquement sinistre, sa blessure se rouvrant et exposant son orbite qui se changea de nouveau en sable noir, son sable noir, celui des cauchemars, et des cauchemars il allait en donner maintenant. Il refusait de mourir ici et maintenant, son instinct de survie le forçant à puiser dans une force oubliée depuis fort longtemps. La première source du Cauchemar, celle de la peur d'origine, indomptable, inépuisable. La forme que Pitch avait il y a plusieurs millénaire de cela, à l'époque où il régnait sur le vide intersidéral. Et aujourd'hui, la seule chose qu'il avait envie de faire était survivre, et oh il allait survivre. Le Sable enveloppa Pitch alors que sa peau se retira, ne laissant qu'un squelette drapé d'un costume noir de sable noir, le monde autour de lui semblait se brouiller, se distordre sous l'effet de la puissance et de la peur, Pitch n'hurla pas, son œil unique brillant d'un éclat blanc sinistre alors que son crâne se fendit d'un sinistre sourire. Et des vagues de puissance brisèrent le cristal sombre autour de lui, et lorsque l'astre d'Hypérion s’éteignit pour de bon, le Sable du Temps ne bougea pas. Pitch se dressait en plein milieu, sa forme grésillante rendant tangible les ténèbres autour du trio, chacune de ses respirations laissait échapper une bouffée de sable noir. Le Roi Cauchemar était revenu à sa forme primaire, celle du premier Cauchemar, de la première peur, de la première terreur... Et la Peur, il allait l'apprendre à cet impertinent enfant... Pitch toisa l'Abysse, et sa voix résonna dans les ténèbres terrifiés, il pouvait sentir l'appréhension du reste du trio, il savourait la peur que le monde autour de lui produisait, que la créature ressentait. C'était du basique instinct de survie, chaque grain de sable de l'entité, chacune de ses pensées, n'étaient tournés que vers une chose. Fuir. Fuir le plus loin possible. Se cacher dans un endroit où il ne le retrouverait pas.
"Are you my nightmare, or am I yours?"
Et sans la moindre hésitation, Pitch Black, Seigneur de la Peur, frappa les ombres de sa main et il trancha, il y eut un hurlement strident alors que le sable noir tomba inerte au sol, entièrement gris, mais Pitch ne se stoppa pas là, il s'avança dans l'abysse, chacun de ses pas réduisant en matière inerte et morte le sable temporel qui se trouvait sous lui. Chacun de ses mouvements taillant des balafres argenté dans le tissu même de cette existence, désormais, le Sable Noir venait de comprendre son erreur. Il était coincé avec Pitch, et non l'inverse. Alors Pitch savait ce qu'il savait faire de mieux, il réduisait en cendres, il détruisait, il consumait, il pourrissait, son manteau noir captant l'obscurité, sapant la prison de ces forces et de ces liens. Et finalement, Pitch plongea une main squelettique dans la masse sombre de l'abysse, qui hurla de nouveau, et en retirant un amas de sable grouillant qui tentait de se libérer se son emprise. Le Seigneur de la Peur l'écrasa sans attendre, et l'amas poussa un cri perçant alors que du sable noir recouvrit la main squelettique de Pitch, sans plus attendre, une éclatante lumière apparue, traversant les ténèbres et occultant le sable du Temps. La sortie. Pitch s'autorisa un sourire narquois et suffisant:
"C'est ouvert..."
Sans attendre, le trio s'engouffra dans la nouvelle sortie, perçant la lumière sans aucune hésitation alors que le Sable Temporel hurla de nouveau. Et le trio explosa l'intérieur de la bête, littéralement, le sable noir explosa de l'intérieur en s'éparpillant à travers la pièce. Le trio se rattrapa plus où moins bien, et Pitch respira difficilement alors que l'entaille de son crâne se referma et que son niveau de pouvoir épuisé se stabilisa enfin à son niveau habituel, le fossoyeur reprit un visage humain avant de faire apparaître sa faux et de s'appuyer dessus pour se maintenir debout. Il était épuisé, blessé, son œil gauche lui faisait terriblement mal alors qu'il respirait difficilement. Cela... n'avait pas été une expérience plaisante, efficace, oui, mais je me sentais... Mal après l'avoir utilisé, la Source des Cauchemars n'étaient pas une bonne choses, jamais, elle ne pouvait pas l'être. Mais peu importait maintenant, nous étions en vie, tous les trois en dehors de cette prison. Et devant moi se trouvai Diane. Dans un plus piteux état encore. Pitch lui offrit un sourire fatigué qui voulait dire tellement de choses, je suis content de te revoir, je suis en vie, je suis là, je ne te lâcherais plus maintenant, plus jamais. Je suis là. Je suis là. Je suis là pour toi. Puis le fossoyeur s'arrêta subitement, un air choqué sur son visage. Le Sable c'était remis à bouger tel un seul être alors que la salle se dispersa entièrement, ne laissant qu'un plancher instable de bois pourri, l'abysse de sable était de nouveau présente, et elle convergeait en un seul et unique être. Une seule et unique entité qui n'augurait rien de bon. L'air dans la salle se fit plus lourd, plus menaçant et juste... Dangereux, avant même que nous puisons faire quoique ce soit. Le reste du groupe fut séparé de nous, isolant notre trio sur une unique plateforme, juste en face de la créature qui prenant lentement forme. Pitch regarda à sa droite, aux côtés de lui se tenait Ellie, adulte cette fois. Et juste à côté d'elle se tenait fièrement Sable, un petit nuage de poudre d'or lui tourbillonnant autour, parfaite symétrie avec mon sable cauchemardesque qui virevoltait doucement autour de moi. Et au milieu des deux utilisateurs de sable se tenait Ellie, fière, droite. La créature continuait de se former dans un amas difforme de sable temporel, et Pitch planta sa faux dans le sol avant de dire:
"Une impressionnante vague de sable noir, ce qui s’apparente à un climax. Dit moi Sable, la scène m'est familière de quelque part, pas toi? Oh et Ellie? Désolé d'avoir été un enfoiré tout à l'heure, on en reparle une... Fois... Que... "
Your Best Nightmare...
Pitch s'arrêta dans sa phrase pour lever la tête alors que la créature se dévoila petit à petit depuis les ténèbres. Et pour la première fois depuis longtemps, le fossoyeur ressentit un frisson de terreur parcourir son échine. L'immense créature mi-plante, mi... Je ne sais pas quoi. C'était un fouillis végétal, organique et Electronique. Qui nous regardait de ses yeux terrifiants et monstrueux, deux gigantesque pattes bardées d'épines ensanglantés apparurent à ses côtés. Et la créature ria. Se rire me hante toujours aujourd'hui. Aussitôt ce fut la panique. Des dizaines de ronces attaquèrent le trio qui esquiva tant bien que mal, une alarme retentit alors que des nouvelles ronces arrivèrent, tentant de nous trancher en deux, de nous étriper. Pitch se battait bec et ongles, dos à dos avec Ellie et Sable. Sa faux tranchait encore et encore des vagues de ronces et de sable noir, créant une sorte de zone où rien ne passait, où la faux tranchait sans répit la moindre attaque de l'Abomination qu'était le Sable Noir. Plusieurs fois, des arabesques de Sable d'or stoppèrent de nouvelles vignes démoniaque et autres vagues d'énergie qui faisait trembler le champs de bataille. Ellie, elle, avait décidé de sortir le plus gros volume que le fossoyeur n'avait jamais vu et chaque coup qu'elle donnait traçait des lignes de destructions autour de nous, nous laissant une seconde pour respirer. Ces attaques étaient les plus efficaces, les plus redoutables, je pouvais sentir la créature vaciller alors qu'elle subissait les impacts des coups d'Ellie. Mais la créature n'abandonnait pas, nous noyant sous un flot d'attaque qui allait nous épuiser. Il suffisait d'une erreur dans ce chaos pou que l'un d'entre nous tombe, que la synergie de brise, et que le reste du monde suive peu de temps après. Nous étions les derniers remparts, les derniers gardiens, et nous ne pouvions pas abandonner. Pitch jura alors qu'une ronce lui entailla la jambe et lui manqua de lui arracher au passage, il continua tout de même sa danse macabre, tranchant sans cesse. Mais il savait que cela ne pouvait pas durer longtemps, durant un minuscule instant, le regard des trois combattants se croisèrent, et à ce moment. A ce moment.
♫ Hope and Dream, and save the world! ♫
Pitch sourit, l'adrénaline dans ses veines, la menace qui planait au-dessus de ceux que nous aimions, de ceux qui nous étaient chers, cela nous rassemblaient, ce besoin de protéger était, durant l'espace d'un instant, plus fort que la haine des guerres passées. Cette force outrepassait la colère des disputes, cette force qui s'éveilla en nous était incroyablement forte. Et durant un infime moment, Pitch comprit ce dont il faisait partie, ce qui s'écrivait ici et maintenant, entre trois personnes que tout séparaient et qui étaient pourtant unis sous la même bannière, sous le même combat. Ils étaient tous les trois la même chose, en ce jour, Pitch venait d'assister à l'éveil d'un petit miracle. C'était le réveil des gardiens! Le Roi Cauchemar frappa sa main au sol, invoquant plusieurs dizaines, centaines d'épées qui sortirent du sol, empalant les ronces, les serpents, les amas de sable temporel sans distinction. La créature hurla de douleur une première fois. Puis Sable frappa des mains et un immense aigle, la copie conforme de ceux du seigneur des anneaux, apparu sous Ellie, l'emportant parmi le chaos du sable de Pitch qui lui taillait un passage parmi les attaques du monstre, des dizaines de lames de sable cauchemardesques ne laissant aucun répit à la créature. Cette dernière leva ses deux immenses pattes bardées d'épines sanglantes dans le but d'écraser Ellie, mais Pitch et Sable coururent vers elle, se croisant au passage. Roi des Cauchemars et Tisseur de Rêves se croisèrent durant une seconde, sans aucune hésitation, et les deux levèrent les mains dans un même ensemble. A gauche, un mur de Sable d'or se dressa, stoppant le membre meurtrier dans un impact qui fit trembler le sol. A droite, une gigantesque faux de sable noir trancha net le membre qui tomba lourdement au sol. Au milieu, Ellie et son aigle s'approchèrent en piquant vers la créature. Cependant, une ronce perça un des nombreux yeux de la créature, et percuta l'aigle de plein fouet. Pitch jura alors que le volatile fut réduit en poussière et qu'Ellie tomba sur le monstre, s'écorchant méchamment sur les épines de la créature. Elle allait glisser, elle allait tomber. Alors Pitch n'hésita pas. D'un mouvement fluide, il lança sa faux directement sur la créature avec une précision à faire pâlir le champion du monde de lancer de couteau. La faux se planta directement dans la peau de la créature, la perçant sans sommation, juste en dessous d'Ellie qui s'appuya sur la lame enfoncée pour prendre appuie. La créature se secoua violemment, envoyant valser Ellie en l'air... Alors qu'une plateforme de sable d'or apparut juste sous ses pieds, stoppant net sa chute. La faux de Pitch se changea en sable noir, s'enroulant autour du bras droit d'Ellie, créant une redoutable chaîne de sable noire. Violente et dangereuse. Du Sable d'or s'enroula autour du bras gauche d'Ellie, créant un ruban à l'aspect soyeux et doux. Douce et soyeuse. Ellie prit appuie sur la plateforme d'or et bondit, s'élevant au-dessus des ronces et des pièges. Les deux chaines de sable, puisant dans le pouvoir de celle qui la maniait, prirent une teinte argentée tel celle de pleine Lune. Les deux sables venaient de trouver un équilibre, un parfait tout, un yin et un yang. Et les deux chaines de sable Argent s’abattirent sur la créature de sable temporel. Qui hurla comme jamais. Sa voix fut rapidement coupée alors que les chaines passèrent à travers lui comme du beurre, séparant le sable temporel avec une facilité déconcertante, les chaines frappèrent une seconde fois, puis une troisième. Au bon de la quatrième fois, Ellie toucha le sol recouvert de morceau de ronces qui commençaient déjà à disparaître en sable, et la créature explosa dans un dernier gémissement apeuré. Le sable flotta quelques instants autour du champs de bataille avant de disparaître en poussière. Pitch, Sébastien et Ellie s'effondrèrent dans un même ensemble, épuisé, tous étaient sur le dos, levant les yeux vers un obscure plafond parsemé de grain de sable de multiples couleurs qui flottaient encore de ça et là.
♫ Promises ♫
Pitch pouvait sentir les deux autres à ces côtés, tout aussi épuisé que lui... Mais ils étaient vivants, en vie, tout le monde était en vie. Grace à nous, Pitch laissa échappé un petit rire nerveux alors que ses muscles hurlaient leurs douleurs, ils l'avaient fait. Ils avaient protéger ceux qui leurs étaient chers et bien plus encore, ils avaient lutté contre tout, et survécut, surmonté l'obstacle... Le fossoyeur murmura assez fort pour que seul les deux autres combattants puissent l'entendre:
"Ça fait ça d'être un gardien? Et bien... Je pourrais presque m'y faire, Sable. "
Pitch reprit son rire nerveux, se surprenant en sentant des larmes commencer à couler le long de ses joues, il posa une main endolorie sur son front, tentant vainement de sécher ses larmes d'émotions alors qu'il leva une main vers le plafond. J'étais vivant. J'étais vivant. J'étais vivant! J’ÉTAIS VIVANT! Les sanglots de Pitch se mêlèrent à son rire, alors qu'il prit une grande inspiration avant de hurler à pleins poumons.
"DIANE!"
C'était un mot si doux à ses oreilles, si pur, tellement emplis de joie et de promesse, de rêve et d'idéaux, de pardons et de tendresse, d'amour, d'un amour si pur qu'il serait capable de tout refaire pour elle, pour la voir sourire. Le fossoyeur serra son poing en signe de promesse, avant de dire:
"JE TE PROMET QUE TU NE SERAS PLUS JAMAIS SEULE!"
Un grand sourire se dessina sur le visage du croque-mort alors que sa main retomba faiblement sur le sol, il était trop fatigué pour se relever sans aide, ses muscles avaient décidés qu'ils n'avaient plus envie de marcher. Il n'avait jamais été aussi vidé magiquement et émotionnellement, cependant, il lui restait une dernière chose à faire. Le fossoyeur tissa un lien mental avec son fils, son idiot de fils, son crétin de fils qui lui ressemblait tellement, avant de lui de manière à ce que lui seul puisse entendre:
"Phobos, mon fils, je crois au seconde chance, et je serais honoré d'en t'offrir une. Je sais que cela ne sera pas facile, mais tu es encore jeune. Va vivre ta vie à Storybrooke, respire, rit, joue, vit. Vois le monde et ses habitants, découvrent les rêves et les merveilles qui se cachent derrière chaque visage. Et lorsque tu aurais découvert tout cela, lorsque tu auras goûté à ce cadeau qu'est la vie, reviens me voir avec un sourire, et je suis certain que je vais pouvoir t’accueillir avec les bras ouverts..."
Le fossoyeur laissa s'agrandir son sourire avant de conclure:
"Je sais déjà que je serais fier de toi, mon fils!"
Phobos ♥
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Find your Magic Sauf que moi, j'ai même pas besoin d'Axe pour avoir LE truc.
Je suis Phobos et je sens bon.
Don't cry, mercy. There's too much pain to come...
S'en était fini du Sable Noir, du moins pour cette fois. Je ne l'entendais plus me murmurer dans la tête, il avait totalement disparu. Pitch... mon père s'était montré plus fort que lui et il avait triomphé. Sebastian Dust et Ellie Sandman étaient de retour. Tout autour de moi, chacun reprenait des forces petit à petit, se sentant bien vivant. J'avais croisé le regard d'Anatole qui semblait ne pas m'avoir lâché des yeux pendant les derniers instants où le combat faisait rage. Tout était fini désormais, ils avaient gagnés.
Une nouvelle fois quelqu'un avait parlé dans mon esprit, mais ce n'était pas une mauvaise présence, c'était mon père. Il me disait que tout le monde avait le droit à sa seconde chance et qu'il serait honoré de m'en offrir une. Il parlait comme cet homme que j'avais vue et qui me disait nantis d'un grand courage et d'une force hors du commun. Ils pensaient tous les deux que je pouvais changer, que je pouvais devenir quelqu'un de bien, que je pouvais combattre à leurs côtés, mais ce n'était pas dans ce but que j'avais été créé. Ils avaient implantés des rêves dans ma tête, me faisant croire à un monde qui pourrait s'avérer meilleur, mais ce que j'avais vue ne ressemblait en rien en l'avenir qu'ils me promettaient. Le Sable Noir m'avait fait entrevoir ce qu'il voyait lui même, me permettant ainsi de prendre conscience du peu de temps qui nous restait.
Pitch voulait que je me rendre à Storybrooke, que je respire, joue, vie, mais savait-il réellement ce que ça voulait dire de vivre ? Ca impliquait des souffrances, des difficultés, et tout ça pour finir par la mort. Je pouvais me montrer bien plus fort que la vie et bien plus fort que la mort. Il me fallait juste du temps pour comprendre comment que ce don fonctionnait. Il avait raison, tout le monde avait le droit à une seconde chance et je comptais bien l'utiliser à bon escient. Un jour peut-être qu'on se reverrait et que je pourrai cette fois ci aller jusqu'au bout de ma destinée.
Je ne pouvais pas me rendre à Storybrooke et circuler tranquillement en ville comme si de rien était. Je ne pouvais pas vivre avec le regard de ces gens qui passeraient leur temps à me juger. Je ne pouvais pas découvrir les rêves et merveilles de ce monde. Je ne voulais pas de ses bras ouverts. Il avait beau dire qu'il était fier de moi, mais il était fier de quoi ? Que j'avais tenté de le tuer ? Que j'avais blessé toutes ces personnes autour de nous ? Que j'éprouvais toujours cette haine envers lui et envers ma mère ? Elle se tenait au loin et j'avais tourné la tête dans sa direction pour voir si elle m'observait. Qu'est ce qu'elle m'aurait dit si elle avait parlée ? Qu'elle aussi elle était fière de moi ?
J'avais regardé cette déesse du nom d'Athéna, cette créature de glace qui répondait au nom d'Elsa. Mon regard s'était posé sur cette jeune fille qui était morte sous mes yeux avant de revenir. Puis j'avais observé le marchand de Sable. Il possédait un grand pouvoir. En observant Apolline, j'avais éprouvé quelque chose d'assez particulier, comme si une connexion entre nous deux était toujours opérationnel. On était lié bien plus que je l'avais imaginé. Si il lui arrivait quoi que ce soit, il me l'arrivait en retour. Je devais trouver le moyen de contourner ce problème. Elle était bien trop faible et elle représentait pourtant une bien trop grande menace pour moi. Ils allaient la protéger, ce qui me laissera le temps de me former, d'apprendre et de pouvoir revenir encore plus fort.
Une nouvelle fois j'avais posé mon regard sur Anatole qui gisait toujours au sol. Un simple mortel qui n'aurait jamais dû se trouver ici. Puis, après avoir regardé ma mère une dernière fois, je m'étais tourné vers mon père, levant le regard dans sa direction. Je me demandais si il était sérieux, si il aurait pu vraiment me pardonner, mais il était trop tard de toute façon. J'avais déjà pris ma décision et du sable noir s'était massé autour de moi, m'emportant ailleurs, où je serai loin d'eux. S'en était fini pour aujourd'hui.
Sebastian Dust
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| Avatar : Eddie Redmαyne.
From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
« Sachons que notre vie n'est pas la notre. Du berceau au tombeau, nous sommes liés les uns aux autres. Dans le passé et le présent. Et par chacun de nos crimes et chacune de nos attentions, nous enfantons notre avenir. »
Il… Avait disparu. Phobos était parti, enseveli et dévoré par ce sable qu’il avait créé… Ou bien qui l’avait créé ? Sebastian ne saurait vraiment dire qui maîtrisait l’autre au final, le souffle encore atrocement court alors que le moindre de ses muscles était endoloris par les efforts qu’ils venaient de fournir. Un combat. Pour la première fois depuis très longtemps il avait dû combattre pour sa propre survie mais, aussi, pour celle d’autres personnes ; et il avait eut la possibilité de ne pas le faire seul. S’il connaissait les capacités de Pitch dans un combat au corps à corps, tel le gladiateur affrontant sa propre mort, il ignorait tout de ce dont était capable Ellie. Et à cet instant, alors que l’illusion du sable disparaissait tout autour d’eux, il la regardait et ne pouvait s’empêcher d’être profondément impressionné. Il avait toujours su qu’elle était singulière sans jamais lui poser plus de questions, ces dernières mourraient ce soir au bord de ses lèvres sans qu’il ne les formule. Ce n’était pas le bon moment. Ce n’était pas le bon endroit.
Ce n’était pas l’heure de s’interroger mais plutôt… De lui sourire. De lui sourire avec un air amusé, laissant échapper un rire muet alors qu’il passait une main sur son visage. Se cacher derrière sa paume. Se cacher pour rire, détendre les muscles de ses épaules et être parcouru de soubresauts incontrôlés. Tout son grand corps le lançait de douleur et de fatigue pourtant il tenait encore debout, prenant néanmoins appui contre l’un des rayonnages qui venait de réapparaître tout autour d’eux. Il frôla quelques livres des doigts sans pour autant s’y attarder, continuant cette étrange sensation de libération qui s’emparait peu à peu de lui. Ils étaient revenus. Ils étaient sortis de là. Ils avaient crus pouvoir le faire… Et ils l’avaient fait. Ils avaient réussi. Ils avaient…
« Ah, ce n’est pas trop tôt ! Enfin vous êtes là. »
Résonna une voix plutôt nasillarde : à quelques pas d’eux se tenait Socrate, un sac à dos sur les épaules et l’air profondément exaspéré devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux… Ou bien était-ce, au contraire, un regard absolument ébloui et ébahi par ce qui se profilait devant lui : des livres. Des centaines de milliers de livres, soigneusement rangés sur les étagères infinies qui se dessinaient à travers le temple ! Pour un gardien de bibliothèque il ne devait exister plus bel endroit au monde. Il sembla en oublier quasiment immédiatement ses griefs contre le petit groupe de personnages, tendant une main avide en direction d’un rayonnage à sa hauteur. Presque l’entendrait-on ronronner de satisfaction à la simple vue des tranches toutes bien alignées.
Sab n’eut pas le cœur à lui dévoiler l’intérieur des livres, se permettant un nouveau rire discret avant de se retrouver face à des gardes olympiens. Ceux-ci étaient venus en nombre visiblement, certains tenant des tenues de cosmonaute au cas où… Ils ne pourraient pas respirer ici ? Ses yeux clairs rencontrèrent à nouveau ceux d’Ellie et il la vit se détacher pour s’approcher d’Anatole, encore à demi conscient sur le sol. Apolline semblait se remettre doucement, assise à même les dalles non loin d’Elsa qui saignait encore abondamment.
Le marchand de sable baissa le nez vers une étrange forme carrée que lui tendait un garde. Le prenant entre ses doigts, il constata qu’il s’agissait d’une sorte de pain lorsque quelques miettes tombèrent jusqu’au sol. Sous l’approbation impassible de l’olympien, Sebastian le porta à ses lèvres et mordit dedans avec une avidité qu’il ne se connaissait pas. Aussitôt, une douce et agréable chaleur l’envahit, provoquant un frisson revigorant le long de son échine. Son souffle s’apaisa. Ses muscles endoloris se décontractèrent petit à petit. Il reprit, malgré lui, des couleurs sur le visage et profita de longues minutes de repos pour se revigorer et terminer ce carré de pain entièrement.
S’écartant des étagères alors que Socrate criait des « VIDES ?! Comment cela, VIDES ?! », il contourna les autres personnes pour s’approcher de l’entrée du temple d’Artémis. Un peu à l’écart, un peu plus tranquille, il fixa avec une inspiration sourde le vide intersidéral de l’espace qui se profilait à perte de vue. Des milliers d’étoiles. Quelques nuages balayés par les vents célestes. Une immensité qui leur rappelait à quel point ils pouvaient n’être… Que des grains de sable dans un très vaste océan d’inconnus. La fraîcheur de l’environnement lui fit du bien alors que le silence l’apaisait, penchant la tête sur le côté alors qu’il observait la douce rotation de la terre au bord de l’horizon. Dire que ses amis étaient quelque part là-bas et lui, ici. Loin de tout. Ignorant sans doute qu’il était mort pour ensuite revenir à la lumière, qu’il était mort face à Phobos en défendant ses valeurs et ses choix. Il lui arrivait parfois de douter de lui, de la direction qu’il prenait, des choix qu’il faisait. Mais les derniers événements lui avaient confirmés qu’il n’était peut-être pas si mauvais dans ses actions… Hyperion avait encore beaucoup à lui apprendre.
Il sursauta légèrement en sentant une présence familière à ses côtés. Tournant la tête, les lèvres de Sebastian s’étirèrent dans un léger sourire en reconnaissant Ellie. Silence. Ils avaient vécu des choses extrêmement difficiles ces dernières heures, mais elle avait été là. Elle était restée et elle avait su trouver des mots agréables. Elle était venue l’aider contre les lianes de sable noir sans hésiter. Alors il avait envie de la remercier même s’il ne savait pas comment le formuler ; juste de la rencontre de leurs regards et un bras qu’il passe machinalement autour des épaules de la jeune femme. Il se permet un contact, sa main sur son épaule qu’il resserre davantage contre lui, caressant le haut de ce bras… Avant de se rendre compte de son geste. Surpris lui-même par son audace, il croisa les yeux tout aussi perturbés de son amie et la lâcha doucement. Le contact restait un domaine qu’il maîtrisait mal, le gardien passa une main sur sa nuque et s’excusa en inclinant la tête à son attention.
Un garde olympien les interrompit pour leur signaler qu’ils pouvaient rentrer à Storybrooke s’ils le désiraient. Sab hocha la tête, il avait des choses à faire là-bas tandis que d’autres en avaient ici ; un nouveau regard en direction d’Ellie, bien plus grande désormais dans cette forme adulte qu’il lui avait bien connue. Lentement, il porta sa paume vers son torse, appuyant sur son cœur avant de la tendre en avant sous une petite gerbe de sable doré. Merci. Simplement, merci. Pour ce qu’elle avait fait pour lui. Pour avoir été là. Pour s’être battue. Pour ne pas avoir baissé les bras. Pour avoir été cette rêveuse optimiste en laquelle il croyait. Pour l’avoir aidé à protéger Lily. Pour… Être son amie, tout simplement. Une amie ô combien précieuse.
Il rejoignit le garde olympien, jetant un dernier regard en direction de Pitch. Ce vieil ennemi. Cet éternel opposé. Ce fieffé alter-ego… Songer qu’ils puissent un jour être du même côté aurait été tout bonnement impossible, et pourtant. Il avait fallut qu’ils meurent et affrontent le pire des démons pour se rendre compte qu’ils pouvaient, quand la situation le demandait, s’allier. Le marchand de sable fut parcouru d’une sensation désagréable, presque redevable et en même temps partagé. Un signe de tête quand Pitch le regarda, un battement de cil pour voir Anatole tenant toujours sa barre de chocolat, puis il disparu du temple de la Lune.
L’air froid de février. Il frissonna en refermant les boutons de sa veste, tirant l’écharpe rouge de sa poche pour s’envelopper le cou à l’intérieur. A peine quelques secondes et le garde était déjà reparti… Sebastian s’en amusa, réajustant soigneusement le badge d’Apollon sur sa poche gauche pour qu’il soit bien aligné. Le voilà de retour à Storybrooke, la ville de tous les mystères mais aussi de tous les rêves et les espoirs. A peine leva-t-il le nez vers le ciel qu’il se rendit compte de la présence des fils d’or un peu partout, s’échappant et se déliant au cœur des esprits en train de s’endormir. Fermant les yeux alors que les premiers songes envahissaient son esprit, il se laissa aller à en explorer quelques uns. Innocence. Insouciance. Courage. Témérité. Aventure. Douceur. Chaleur… Tant de sentiments positifs qui lui donnèrent du baume au cœur quand il les retrouva. Familiers et nouveaux à la fois. Intenses. Délicats. Son univers. La raison même de son existence et celle de son pouvoir.
Il s’écarta à peine quand le diplodocus brillant posa sa large patte juste à côté de lui, le saluant d’un signe de la main avant de s’envoler dans les airs. Accompagné de nuages, d’avions et d’autres volatiles en tout genre, il vogua entre les rues et les maisons dans une habitude inconsciente alors que la nuit installait confortablement son manteau d’obscurité. Jamais vraiment noir, jamais vraiment de ténèbres, pas quand l’astre lunaire illuminait les rues de son dôme argenté. Même au plus profond des abysses il était possible de trouver un peu de lumière. Même face aux plus noirs desseins, l’espoir pouvait briller. Ils avaient appris la leçon que lui passait sa vie à enseigner aux autres : croire. Ne jamais renoncer à croire, à espérer, à rêver. C’était le propre des gardiens de s’assurer de la sérénité de ceux qu’ils protégeaient, qui qu’ils soient et quoi qu’ils soient.
Sab avait hâte de retrouver Louise. Pourvu que son absence n’ait pas été trop longue… Et qu’elle air pu trouver le sommeil tranquillement. Mais avant, il avait quelque chose à faire. Juste un détail à vérifier, mais qui lui tenait tout particulièrement à cœur.
Il bifurqua sur plusieurs rues et se glissa en direction d’une maison aux volets familiers, laissant ses pieds toucher le trottoir en avisant que le premier étage était éteint, mais pas le rez-de-chaussée. S’avançant en silence jusqu’à la fenêtre, il esquissa un sourire presque rassuré lorsqu’il reconnu la silhouette brune de Lily ; elle faisait face à un four, mains sur les hanches et les cheveux relevés, inspectant sans doute avec minutie le contenu de sa préparation. Un tablier clair couvrait sa tenue et cela lui donna envie de rire de la voir comme ça.
Le marchand de sable s’accouda à la fenêtre, croisant ses bras sous son menton pour l’observer quelques instants. Lily sursauta quand une petite sonnerie retentit, se précipitant vers la porte du four pour l’ouvrir rapidement ; une fumée s’en échappa, qu’elle chassa prestement de sa main. Un gant rouge sur la main droite, elle tira le moule hors de sa prison brûlante pour souffler un peu sur les cookies qu’elle était en train de préparer. Une grimace apparue sur son visage quand elle essaya de démouler le premier, lequel possédait une couleur un peu trop charbonneuse pour être honnête, et s’accentua quand elle parvint à sortir une petite pile de pâtisseries noircies. Hmm, ils avaient l’air un tantinet… carbonisés, ces cookies. Ratés.
Elle tapota de son index sur sa bouche puis haussa les épaules avant d’ouvrir un placard. Sebastian haussa un sourcil en voyant la jeune femme en sortir un paquet de cookies achetés, qu’elle ouvrit et versa dans une assiette. Puis elle attrapa ses créations manquées et les jeta tout bonnement à la poubelle ! Revenant vers les autres, elle les saupoudra de sucre glace et rajouta des vermicelles colorés, admirant son œuvre avec un sourire satisfait. L’absurdité de cette tricherie le surpris à un point qu’il manqua d’éclater de rire, sursautant cependant quand elle sembla enfin le remarquer. Plissant les yeux, un sourire fini par étirer la bouche de Lily alors qu’elle lui adressait un signe de la main.
Le gardien hocha la tête à son attention, un sourire gêné pour toute réponse. Puis il leva son index et vint l’apposer contre ses propres lèvres. Pas un mot, promis. Ce serait un secret, comme le sablier et la plage paradisiaque. Comme les arlequins et Robinson Crusoé. Comme les éléphants et les rêves qu’elle acceptait de lui faire partager. Un secret juste entre eux.
Motus et bouche cousue.
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Parfois on fait des erreurs mais ça part d'une bonne intention
J'avais à peine ressentis la douleur causé par les flèches de sable noir honnêtement. J'étais trop sonnée, pour en prendre pleinement conscience. Autour de moi, les sons se brouillaient, tandis-que mes yeux s’écarquillaient d'horreur et qu'un hurlement sortie de ma bouche. Pitch, s'était interposé, pour prendre une flèche à ma place, et il venait tout juste de mourir dans mes bras. Mon corps entier, fut prit de tremblement. Tandis-qu'un horrible goût de bile prit place dans ma bouche. J'étais à terre, incapable de bouger, incapable de parler. Je levais mes mains devant moi tremblante, comme pour mieux me rendre compte de l'horreur de la situation. Du sang, encore et partout, jusque sur ma joue. Cette fois ci, ce fut mon corps entier qui fut prit de tremblement, alors que l'hecatombe continuait. Je m'entendis à peine hurler le nom de ma nièce, quand elle tomba. Cela devait sûrement, plus ressembler à un cri de bête blessé, qu'à un cri humain. Je ne me releverais pas, je n'y arrivais pas, peu importe à quel point Sebastian pouvait essayer de puiser l'espoir en moi. J'avais tout perdu à nouveau....Si je m'en sortais...A vrai dire, je ne voulais même pas m'en sortir. Je voulais, que ma vie se finisse ici. Qu'Apollon me pardonne, je lui avais promit qu'il serait toujours celui qui passerait en premier. Mais, je me rendais compte, qu'il était bien trop douloureux, d'envisager le sacrifice d'un être cher à sa place. Je, ne pouvais pas vivre dans un monde sans Apollon, mais je ne pouvais pas vivre dans un monde sans Pitch ni Ellie non plus.
J'ignorais, quand est-ce que je tomberais, mais j'avais passé mon retour de Méter à cogiter et à analyser certaines choses, concernant Neil. Et j'en étais venus à une unique conclusion : Là d'où elle venait je n'étais plus. Apollon demeurait. Etais-je morte ? Disparue ? Aucune des deux solutions ne me semblaient acceptable pour mon frère. Si j'étais morte, j'avais emporté une partie de son âme en cessant d'exister. Et si j'avais disparue...Je ne voulais pas qu'il soit comme moi. Que son unique moyen de tenir soit de me retrouver. Parce que ce n'était pas vivre. Ni dans un cas ni dans l'autre. Je, ne lui avais rien dit. J'avais gardé ça pour moi. Mais, je m'étais faite à l'idée, qu'un jour peut-être prochainement, je ne serais plus de ce monde.
J'espérais que ce jour soit venus. Je, ne voulais plus ressentir cette souffrance, je ne voulais plus être à terre briser. Le corps entier agité de sanglot et de tremblement. Les sons, et les images, autour de moi avaient disparus. Les sanglots ne s’apaisaient pas. Je restais, prostrée, recroquevillé. Sur moi même. Je n'étais plus rien, juste un cœur blessé et un être brisé.
Les sanglots s'étaient apaisés, mais les sons et les images restaient toujours brouillés. Je me contentais d'un regard vide. Devant tout ce qui m'entourait. Sab était tombé également. Et au fond, comme un vieux disque rayé. Mon esprit me répétait inlassablement que c'était de ma faute. C'était moi, qui les avaient entraînés là-dedans. Parce que je ne m'étais pas méfié. Et parce que j'avais le cœur trop tendre, et que j'étais incapable de haïr mon fils, malgré tout le mal qu'il faisait. Je, ne savais plus qui j'étais. L'avais-je réellement su un jour ? Je n'en étais pas certaine. D'ailleurs, je n'avais plus envie de savoir, qui j'étais. Je n'attendais qu'une chose, que Phobos se décide à en finir avec moi également. Comme ça la douleur partirait pour toujours. C'était la seule chose que je ressentais actuellement : la douleur. Une douleur lancinante qui rongeait mon âme. Je n'avais pas assez de force pour me relever, mon corps tremblait toujours. J'avais un trou à la place du cœur. Il était partis en même temps que l'homme que j'aimais. Pourquoi n'écoutait-il jamais ce qu'on lui disait ? Pourquoi fallait-il qu'il soit comme Apollon ? Prêt à se sacrifier si cela signifiait que je reste en vie ? Je ne voulais PAS que l'on se sacrifie à ma place. Je l'avais répété tellement de fois. Pourquoi les hommes n'écoutent-ils jamais rien ? Pourquoi n'en font-ils qu'à leur tête ? Et pourquoi ais-je été assez sotte pour tomber amoureuse ?
Au moins, ma mort remettrais d'elle, l'équilibre des choses. C'était avec moi que tout avait commencé, c'était avec moi que tout devait finir. Ma paume droite, serrait le croissant de lune d'Ellie et le médaillon de Pitch au point que mes jointures en devenaient blanches. C'était tout ce qu'il me restait d'eux. J'espérais, qu'une fois partie, je pourrais être effacé, des mémoires des gens à jamais. Ainsi ma perte ne leur ferait rien. Je confiais ma famille à Athéna, elle était sans doute bien meilleure tante que je ne le serais jamais. Je lui laissais le soin, d'aller au cinéma avec Elliot, de l'aider à remplir sa collection de comics en fouillant sur le net à la recherche d'édition que les collectionneurs s'arrachaient. J'avais commencé à lui montrer avant tout ça, avant Méter, avant ce qu'il se passait maintenant. Je lui confiais, mon neveu, mes nièces, ma sœur. Phobos avait réussit là où tous les autres avaient échoués : me faire abandonner le combat. Je n'avais plus la volonté de me battre. Je voulais simplement en finir car les pensées qui m'animaient étaient celles d'une personne qui abandonnait le combat, et acceptait le sort qui lui était destiné : dans mon cas la mort.
Je, ne sais pas combien de temps, j'étais resté dans cette position, le regard vide de toute expression, les sons qui n'étaient plus que des sifflements rien d'autres. Et puis, une silhouette se dessina devant moi. Je me décidais à relever la tête, s'il s'agissait de mon bourreau autant lui montrer que je ne craignais rien. Mais quelque chose clochait, ce n'était pas Phobos, ce n'était pas la même taille la même morphologie....Mon cœur sembla se remettre subitement à battre. Pour autant, je gardais un regard vide, j'étais en conflit interne, partagé entre l'envie d'y croire et la crainte que ce ne soit qu'un produit de mon imagination. Je, ne voulais pas m'emballer et me rendre compte qu'en fin de compte, il n'était pas. Qu'ils n'étaient tous pas là. Que ce n'était que le dernier rempart d'espoir auquel je me raccrochais :
- Ne fait pas de promesses que tu ne peux pas tenir
Ma voix me paraissait si faible, à peine un murmure. C'était tout, ce que j'avais été en mesure d'émettre comme son. A nouveau je relevais la tête en direction de Phobos cette fois-ci j'avais sentie son regard sur moi. Rien n'avait changé. Les brèves « ondes » d'empathie que je me permettais m'indiquaient qu'il était toujours dans le même état d'esprit qu'avant. C'en était définitivement finit de mon rêve. Je, ne voulais plus en entendre parler. Je, ne voulais plus que son nom soit prononcé devant moi. Il, n'y avait rien de bon à ce que je sois mère. Et, je ne le serais jamais plus. Jamais je ne porterais réellement la vie. Jamais, je ne serrerais cet être qui venait à peine de venir au monde, entre mes bras, m'émerveillant, du cadeau que la vie m'avait accordé. Et malgré tout, je me sentais incapable d'autre chose que d'amour envers Phobos. Une mère ne peu jamais vraiment haïr son enfant. Dès qu'elle le voit, un lien invisible se crée avec lui. Qu'ils le veuillent ou non, ils sont liés. Il est une partie d'elle, et elle une partie de lui. Même si ce n'était qu'une création de Sable noir par un neveu qui s'était sans doute un peu trop emballé en découvrant ce que c'était. A lui, non plus je n'en voulais pas. Je n'en voulais qu'a moi. J'échouais immanquablement que ce soit en tant que sœur, que tante, ou que mère.
Je tentais, un effort pour me relever seule, mais mes jambes, ne semblaient plus vouloir, me porter. Je pris donc appuie sur Pitch, pour le faire. Sans doute était-ce ainsi, une manière de m'assurer qu'il était réel :
- Je t'interdis de recommencer. Si je devais te perdre, si je devais vous perdre, j'en serais dévasté.
Je secouais la tête décidant d'arrêter le massacre. Je détestais cette faiblesse dans ma voix. Inutile de continuer à parler donc. Je, n'avais pas regardé Phobos quand il avait disparu. Je, ne le détestais pas, ne pouvait le haïr, mais cela n'empêchait pas la rancune. Je, ne pouvais pas faire comme s'il ne s'était rien passé, comme s'il n'avait jamais tenté de tuer, Ellie, Pitch et Sebastian.
Je me rendit compte seulement maintenant, que je n'avais pas desserré ma poigne des deux pendentifs que j'avais autour du cou. Comme si j'avais peur, que les personnes qui me les avait offerts, disparaissent à tout jamais.
J'avais honnêtement, à peine regardé les gardes olympiens, s'ils étaient là c'était que mon frère les avaient envoyés. J'aurais préféré le voir lui, plutôt que ses gardes et Socrate. J'écoutais d'ailleurs à peine le hurlement de ce dernier lorsqu'il découvrit que les livres étaient vides. Oui, Phobos avait tout effacé. Pourquoi ? Je l'ignorais. Et, je n'avais plus envie de me poser la question. J'avais fait une promesse à Peggy. Et j'allais la tenir. Il semblerait que je sois arrivé au bout de mes recherches. Il, n'y avait rien ici concernant mon passé. J'aurais aimé que tout ceci ne soit pas vain. Pas pour moi, mais au moins pour Athéna. Elle avait aussi le droit de savoir qui elle était et d'où elle venait.
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Eloise A. St-James
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Se libérer de l'ombre avait été le plus simple. Savoir comment la vaincre définitivement serait bien plus compliqué... Tout en se relevant avec prudence, Athéna regardait Elsa qui avait décidé de se servir de ses pouvoirs pour faire réfléchir la lumière sur la glace, se libérant elle aussi au passage. La Reine des Neiges avait pris confiance en elle et semblait en harmonie avec sa magie. C'était bien pour elle bien sûr, mais aussi parce que cela tombait au bon moment. Elles avaient besoin de toutes leurs ressources et la magie de la glace en était une puissante.
- Non, il l'a protégé. Ellie et Sebastian ont réussi à l'atteindre je crois... Et le Sable Noir s'est rebellé...
Peut-être que jusqu'à présent, Phobos avait trop écouté le Sable Noir, le Sable que Jaimie avait manipulé grâce à son statut de Cavalier... C'était un sable fait pour détruire et Elliot l'avait utilisé pour créer Apple et Phobos. Cela avait certainement créé un déséquilibre qu'ils affrontaient à présent. Son neveu n'était peut-être qu'une victime manipulée par ces grains de sable... Tout ce qu'elle voyait, c'était quelqu'un qui avait fait des erreurs, qui s'était laissé manipuler parce que le but à atteindre lui plaisait bien. Et Athéna était bien placée pour savoir qu'une telle personne méritait une seconde chance, malgré tout le mal fait. C'était ce qu'avait fait Arès avec elle... C'était ce que Diane et Apollon étaient entrain d'essayer de faire pour elle. Alors elle tâcherait d'en faire autant pour lui.
Une silhouette se dessina près de Diane, puis deux autres apparurent. Et soudain, ils étaient tous là. Pitch, Sebastian, Ellie sous sa forme adulte... Ils étaient tous en vie et le soulagement de la déesse fut tel qu'elle en aurait vacillé si elle n'avait pas ce vieux réflexe de ne pas montrer de signe de faiblesse. Parce qu'elle avait vu Diane amorphe, elle l'avait vu perdre espoir et courage. Elle avait vu l'envie de mourir dans les yeux de sa sœur. La présence de Pitch, d'Ellie, allait empêcher ça. Le fossoyeur accorda une seconde chance à son fils et celui-ci préféra disparaître, pensant sans doute qu'il n'avait pas le droit à cette chance... Et Athéna le comprenait parfaitement.
Ils se retrouvèrent tous dans la bibliothèque du temple, avec un cadeau spécial d'Apollon : les gardes et ce stupide chat. Athéna ne prit pas la peine de lui répondre quand il montra son impatience mais manqua de céder à son envie de l'écorcher en l'entendant hurler quand il constata que les pages de tous les livres étaient blanches. Crétin, les gens étaient en mauvais état et n'avait franchement pas besoin d'entendre sa voix irritante. Sebastian s'en alla avec un garde olympien, Diane semblait apaisée... Il ne leur restait plus qu'à rentrer en réalité. Mais avant toute chose, la guerrière s'approcha d'Elsa et guérit ses blessures. Les conséquences de la perte de sang serait toujours là, mais au moins, il n'y avait plus de plaie. Puis elle mit un collier avec un pendentif, une chouette argentée.
- Si tu as besoin, de ce que tu veux, appelle moi en touchant ce collier. Lui dit-elle en souriant légèrement.
Puis elle s'approcha d'Ellie et ne dit rien, se contenta de serrer doucement l'épaule de sa nièce qu'elle ne connaissait pas véritablement. Que pourrait-elle lui dire, sincèrement ? La seule chose dont Athéna était certaine, c'était qu'elles partageaient une même passion pour les livres...
- Le jour où tu n'auras plus rien à lire sur Olympe, viens chez moi, j'ai une très belle bibliothèque, bien fournie. Dit-elle à Ellie avant de se tourner vers Apple. Et toi pomme d'Api, tu as intérêt à me faire prévenir les jours où tu te produiras sur scène. Puis elle fit apparaître une tablette de chocolat d'un grand chocolatier parisien et la donna à Anatole. Tu me diras ce que tu en penses.
Et elle s'écarta, ne faisant pas vraiment partie de ce groupe en réalité. Elle essayait, bien sûr, mais c'était compliqué pour l'instant. Alors Athéna se mit devant l'entrée, regardant le paysage vide et silencieux et comprenant que même si aucun d'eux n'avait eu de réponse, et surtout pas les deux déesses, sur leurs origines, la guerrière considérait qu'elle avait appris plusieurs choses : déjà que son rôle était peut-être plus centré autour de sa famille plutôt qu'autre chose... Et surtout, que l'espoir, cet espoir qu'Hippolyte lui avait tant vanté le jour de leur première rencontre, était peut-être leur dernier recours dans cette guerre qui ne faisait que commencer au fond. Chargée de cet espoir que sa nièce tant chérie avait voulu lui insuffler, la déesse sourit.
Ellie Sandman
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| Avatar : Felicity Jones & Raffey Cassidy
« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Toute cette puissance qui s'était échappée de moi me donnait presque le tournis. Pourtant, je ne me sentais pas faible. L'épuisement me gagnait, mais j'éprouvais toujours cette sorte de plénitude absolue, comme si Hypérion veillait encore sur moi. Cette certitude que rien ne pouvait m'arriver. Je fermai les yeux et songeai de nouveau à cet instant où j'avais plané sur l'aigle doré créé par Sebastian. Je me souvenais par bribes de ce que l'on venait de vivre. Cet affrontement avait été terrible et je me surprenais encore d'avoir réussi tant de prouesses. J'avais toujours l'impression d'avoir deux pieds gauches et pourtant, je m'étais sentie vraiment utile. A ma place. Protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes. Etre la gardienne du bien.
Je m'aperçus que l'immense félicité que je ressentais n'était pas due uniquement à cette subtile présence qui ne me quittait jamais : elle émanait aussi de mon âme. La richesse intérieure. Le trésor le plus précieux au monde, car jamais il ne s'épuise ou ne se perd.
Soulevant les paupières, je passai une main sur mon front couvert de coupures causées par les ronces de Sable Noir. Je grimaçai un peu en sentant une douleur le long de mon poignet, depuis mes phalanges. Le Sable qui s'était insinué dans ma chair tardait à s'estomper. Peut-être resterait-il à jamais prisonnier de mon corps ? Je n'aimais pas être son hôte. Il faudrait que je trouve un moyen de le faire déguerpir pour de bon.
Laissant échapper un léger soupir, je tournai la tête vers Anatole, avant de poser un regard soucieux sur Apolline. Elle était occupée à mordiller ses ongles vernis de noir ; je lisais dans ses yeux un trouble qui m'inquiétait. Jamais tant de tourments aurait dû perturber un esprit de son âge. Un rictus passa sur mon visage. Qui étais-je pour estimer quand on était suffisamment vieux pour souffrir ? Après tout, je n'avais que quelques mois d'existence. C'était sans doute pour cette raison que je me faisais un devoir de protéger la jeune fille : elle et moi, nous n'étions pas si différentes. Nous étions toutes les deux en vie grâce à la fantaisie d'Elliot, même s'il avait souhaité la présence d'Apolline et non la mienne.
Phobos avait disparu et nous étions de retour dans la bibliothèque lunaire. Socrate et des gardes olympiens venaient d'arriver. J'évitai volontairement de m'approcher du chat, car depuis qu'Aryana avait mis en lumière le fait que je ne le laissais pas indifférente, je ne savais plus comment me comporter en sa présence. Nerveuse, je m'éloignai rapidement du petit groupe, rejoignant Sebastian qui contemplait les étoiles depuis l'entrée du temple. Il croisa mon regard et je restai de marbre. Nous n'avions que peu besoin de parler lorsque nous étions ensemble. On peut en apprendre beaucoup sur une personne simplement avec les yeux ; ils sont la fenêtre de l'âme. Tout naturellement, il passa un bras autour de mes épaules et effectua une légère caresse. Je me raidis en prenant pleinement conscience de son geste. Pourquoi cela m'avait-il paru normal alors qu'à présent, je me sentais profondément mal à l'aise ? Je commençai à rougir alors qu'il s'écartait, tout aussi embarrassé que moi.
Je me souvenais de l'affrontement, de notre façon de nous allier pour parvenir à terrasser l'ennemi, la chaîne de sable doré qu'il avait passé autour de mon poignet afin que je prenne mon élan pour mieux m'envoler... le sable de Pitch avait aidé mon autre bras. Je ne pouvais nier que le maître des cauchemars avait été un allié de taille. D'ailleurs, en l'observant plus attentivement, je m'aperçus qu'il avait retrouvé son second oeil. Il était auprès de Diane et je hochai la tête dans sa direction. Je lui étais reconnaissant de la soutenir.
Je revins vers le groupe. En chemin, je baissai les yeux sur Le Retour du Roi, le livre que j'avais utilisé pour frapper la créature de Sable Noir au début de l'affrontement. Ce dernier était abîmé, cabossé par endroits, la couverture déchirée et couverte de griffures. Je me penchai et le ramassai délicatement, comme si je prenais un animal blessé dans mes bras. Je le rangeai dans mon sac à dos et silencieusement, me glissai jusqu'à Socrate qui avait pris plusieurs livres et enrageai de constater qu'ils étaient tous vierges.
Une fois juste derrière lui, je me stoppai, pris une grande inspiration et déclarai :
"Si je puis me permettre, tu devrais essayer celui-ci."
Mon souffle caressa sa nuque et je m'aperçus trop tard de mon erreur. Socrate pivota si vite sur ses mocassins vernis qu'il manqua de tomber. En me voyant, ses yeux brillèrent d'un éclat inédit.
Je fronçai les sourcils, car j'étais sûre du contraire avec mon visage couvert de coupures et mes vêtements déchirés. Le chat m'enveloppa d'un regard qui m'irrita profondément, tout en m'embarrassant fortement. Ah... oui. Mon apparence adulte me rendait... différente à ses yeux.
J'ouvris brusquement le livre que je venais de sortir de mon sac à dos, et que j'avais emprunté à la bibliothèque lunaire avant notre excursion forcée par Phobos. Socrate me le prit des mains, ses lunettes glissant sur le bout de son nez, et brusquement, il me regarda d'un air perçant.
"Eh bien ? Que suis-je censé voir ?"
C'était la première fois que je percevais de l'impatience dans le ton de sa voix, alors qu'il me parlait.
"Rien. Rien du tout." fis-je en claquant l'ouvrage et en le replaçant dans mon sac.
Lui non plus ne pouvait lire ces livres. Pourquoi étais-je la seule à y parvenir ? Je préférais ne pas en parler maintenant. Tout le monde avait suffisamment subi. Inutile de lancer un nouveau lot de questions sans réponse.
"Je vais ramener Apolline et Anatole chez eux. Ils ont besoin de repos."
"Oh, vous êtes si altruiste, Mademoiselle !" fit Socrate en battant des cils. "Si seulement tout le monde pouvait être comme vous ! Vous pouvez tout à fait venir vous reposer dans ma bibliothèque, j'ai des lasagnes et des fauteuils très confortables ! Et aussi..."
Je ne sais si c'était très poli, mais en raison des récents évènements, je m'autorisai à lui tourner le dos avant qu'il ait terminé sa phrase. Me sentant coupable d'être aussi effrontée à son égard, j'accélérai l'allure pour rejoindre Anatole qui était assis à même le sol. En chemin, Athéna m'adressa quelques paroles amicales. J'esquissai un fragile sourire. Etait-ce une invitation à venir chez elle dans un futur proche ? Cette idée me fit frissonner car j'angoissais toujours à la perspective de voir des gens dans leur milieu naturel. Malgré tout, j'en étais heureuse. Ce qu'elle ajouta à l'adresse d'Apolline la ravit au plus haut point.
"Ca marche ! Il me suffit de t'appeler mentalement, c'est ça ?" fit-elle, surexcitée. "Je vais bientôt me produire au Rabbit Hole, en plus ! Eh oui, rien que ça ! C'est grâce à tonton Judah ! Il est super gentil avec moi ! Il a promis que j'aurai une scène enflammée avec des danseurs et tout ! Des types super baraqués ! J'ai pu les choisir moi-même !"
Je fronçai les sourcils dans sa direction, songeant qu'il faudrait que je suive ses activités artistiques de plus près. Elle semblait un peu trop fière d'avoir eu un droit de regard sur le casting.
Athéna donna une tablette de chocolat à Anatole qui la prit d'une main molle. Il n'allait toujours pas très bien. Tandis que j'esquissai les derniers pas me menant jusqu'à lui, je perdis un peu d'altitude. Quelques centimètres en moins et plusieurs tailles de vêtements (même si mes habits s'adaptaient d'eux-mêmes). Retrouver mon corps d'enfant ne m'avait demandé aucun effort particulier. Il m'avait suffi d'y penser. Cet overdose de pouvoir m'angoissait plus que je n'aurais su le dire. Mais surtout cette... facilité déconcertante. Je n'aimais pas que tout soit si simple. Elliot aussi arrivait à tout sans même se forcer. C'était dangereux. Tout pouvait basculer...
Anxieuse, je plongeai mon regard vert pâle puis bleu clair dans celui d'Anatole. Il ne m'avait pas lâchée des yeux. Je m'attendais à ce qu'il n'apprécie pas ce revirement, pourtant, des rides naquirent au coin de ses yeux alors qu'un petit sourire décrispait ses lèvres. Je lus dans son regard qu'il était fier de ma prouesse : j'étais capable de changer d'apparence à volonté, je n'avais plus besoin d'un choc émotionnel pour y parvenir. A moins que mon esprit soit tellement perturbé que plus rien ne pouvait m'atteindre ?
Je mis un genou à terre devant lui et sans attendre, posai ma paume brièvement contre son front. Il n'avait pas de fièvre.
"J'ai changé physiquement pour... ne pas diminuer plus longtemps la concentration de Socrate." dis-je à voix basse.
C'était bien la première fois que je faisais une plaisanterie sur mon apparence. Le bibliothécaire n'avait pu entendre car je m'étais appliquée à murmurer. Le sourire d'Anatole s'accentua, avant de tressauter et de s'estomper. Il avait l'air de souffrir terriblement.
"Tu vas avoir besoin de beaucoup de repos."
"Mon... sac..." balbutia-t-il en désignant quelque chose d'un doigt tremblant.
Je tournai la tête et vis un sac à dos sur le sol.
"Il veut du chocolat." expliqua Apolline comme si c'était évident. "Mais tu en as déjà ! Athéna t'en a donné !"
Elle avait dit les derniers mots en articulant exagérément et en se penchant vers lui comme s'il était diminué mentalement. Puis, elle roula des yeux et m'apporta le sac, se mordant les lèvres. Je voyais bien qu'en réalité, elle avait très peur pour lui.
"Il ira bien." lui assurai-je à l'instant où elle me confia le sac. "Les hommes aiment se faire plaindre."
J'avais lu cela dans un livre, et l'avais constaté à chaque fois qu'Elliot se blessait avec une feuille de papier ou une enveloppe. Apolline fit une moue à demi convaincue, hocha la tête et s'écarta un peu afin de nous laisser tous les deux.
Je baissai les yeux sur le sac ouvert et ne vis rien susceptible de retenir mon attention. Anatole insista pourtant du regard. Je plongeai ma main dedans et la refermai sur un morceau d'étoffe. Il s'agissait d'un petit bavoir blanc doté d'une dentelle délicate qui courait sur toute la couture. Je haussai un sourcil vers le jeune homme.
"Qu'est-ce que c'est que ça ?"
"C'est... un... cadeau." articula-t-il dans un filet de voix.
Je comprenais de moins en moins. Je n'avais pas besoin d'un bavoir, surtout qu'il était vraiment trop petit. Si c'était une blague concernant mon apparence, elle n'était vraiment pas drôle. J'oubliai mon regard noir en découvrant des initiales brodées en bas à droite. Je passai le pouce dessus.
"BS ?" fis-je en haussant un sourcil incrédule.
"Bisou Sandman." murmura-t-il. "La famille... s'agrandit."
Médusée, je fixai le jeune homme. Qui souriait de nouveau sans se moquer. Quelque part, sa sincérité me touchait.
"Je l'ai... acheté... à Selfridge's."
Dans un geste sec, je fis tomber mon propre sac de mon épaule et en sortit le lapin blanc en peluche. Il était miraculeusement indemne, hormis une trace noircie sur la patte avant gauche. Dans un soupir, je passai le bavoir autour de son cou avant de contempler le résultat d'un oeil exaspéré.
"C'est ridicule." dis-je d'un ton cassant.
Et ça l'était vraiment. Ce lapin n'avait déjà pas l'air très intelligent, mais avec son bavoir, il semblait encore plus... niais.
"Mais... c'est bien plus beau quand c'est ridicule." ajoutai-je avec un demi-sourire complice.
La tête penchée, je croisai le regard d'Anatole, tout en serrant davantage mes petites mains autour de la peluche. Il ne s'était pas battu dans l'espoir du succès, mais il avait réussi. Comme nous tous. Une lueur d'espoir s'anima dans ses yeux fatigués.
Je me relevai alors et posai la main sur son épaule, avant de tendre l'autre en direction d'Apolline.
"On s'en va." décidai-je.
Nous n'avions que trop tardé. Avant de me téléporter, j'embrassai la bibliothèque du regard, lui promettant de revenir plus tard afin d'en découvrir tous les secrets. Avant, je devais m'occuper de mes proches. Je posai les yeux sur Diane et déglutis avec peine avant de disparaître. Non... je ne pouvais pas lui parler. Je ne savais pas ce que j'aurais pu lui dire... Un mensonge pour la réconforter aurait été pire que tout.
Une odeur de brûlé dans la pénombre.
Je fronçai le nez et soulevai les paupières sur le salon envahi par la fumée. Je n'étais pas inquiète : ce n'était pas la première fois que Lily s'essayait sans succès à la cuisine. Apolline chassa la fumée avec sa main tandis que je soutins Anatole jusqu'au canapé sur lequel il s'allongea.
"Tu es sûr qu'il ne serait pas préférable d'aller à l'hôpital ?" insistai-je.
Il esquissa une moue désinvolte agrémentée d'une grimace de douleur.
"Non, pas la peine. Je vais me gaver de chocolat, regarder une série avec Apple, et tout va rentrer dans l'ordre."
"Oh oui !" s'écria la jeune fille avec ravissement. "En plus je viens de télécharger la saison 3 de The 100, tu vas a-do-rer ! Bellamy est à tomber !"
Anatole lui lança un drôle de regard, comme s'il regrettait tout compte fait d'avoir refusé l'hôpital, et je croisai les bras sur Monsieur Bisou tout en lui jetant un coup d'oeil oblique.
"Il me semble que tu arrives très bien à parler, subitement." fis-je d'un ton inquisiteur.
Il se composa une expression étonnée avant de dire d'un ton épuisé :
"Ah oui ? Pourtant... je... me sens pas... mal tout à c...!"
Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase que je lui lançai Monsieur Bisou en pleine tête. Il poussa un grognement de douleur et je fus forte aise de constater qu'il avait eu bien mal, cette fois.
Lily arriva alors, un plateau de cookies à la main, et écarquilla les yeux en nous voyant.
"Oh, vous êtes de retour ! Alors, c'était bien la lune ?"
"Tu... tu te sens comment ?" demandai-je avec appréhension, me souvenant de l'enfant que j'avais laissée à contrecoeur aux bons soins d'Hyperion.
"Ca va, pourquoi ça n'irait pas ? Vous voulez un cookie ? Je les ai fait moi-même !" annonça-t-elle fièrement. "Et sans noisette !" précisa-t-elle avec un clin d'oeil à Apolline qui se jeta dessus comme un hanneton glouton.
Je l'observai attentivement, songeant qu'elle avait l'air de dire la vérité. Je savais quand Lily mentait : son nez remuait très légèrement. J'étais soulagée de constater que tout allait pour le mieux. Cette histoire était bel et bien derrière nous, même si je soupçonnais Phobos de ne pas en rester là. Je remarquai l'air lointain lorsqu'elle posa les yeux sur Monsieur Bisou. Il lui évoquait quelque chose. Un petit silence s'installa et soudain, Lily battit des cils et proposa avec un sourire enjoué :
"On pourrait se regarder un film tous ensemble ! Ou alors juste discuter de ce qui vous est arri..."
Subitement, un froid glacial traversa ma main. Le courant granuleux se répandit le long de mon bras, jusqu'à ma nuque. Je frissonnai. Clignai des yeux.
L'instant d'après, je me tenais devant ce qui semblait être un palais. De hautes colonnes couleur crème soutenaient le toit plat. Sur les parois, des personnages dessinés de profil. Le sable s'étendait à perte de vue. L'Egypte. Je m'étais téléportée en Egypte. Je ne comprenais pas... Le souffle court, j'observai le monument devant moi avec attention.
"Par Horus, qui vous envoie ?"
Je me retournai et dévisageai la personne qui me faisait face. Il s'agissait d'un homme vêtu d'un pagne. Il portait un lourd collier de pierres turquoise ainsi qu'une coiffe brune. Ses yeux étaient peints. Dans sa main, il tenait une palette en bois et dans l'autre, un calame. Je déglutis avec peine. Quelle était cette sombre farce ? Etait-il déguisé pour une occasion particulière ? Y avait-il un carnaval au Caire ou ailleurs, comme à Rio ? Je n'en avais jamais entendu parler et en mon for intérieur, je savais que ce n'était pas le cas. Le palais semblait trop neuf. Il n'avait pas été usé par le temps. Je tressaillis. Le Temps...
"Vous ne devez pas rester ici, suivez-moi !" me pressa l'homme.
J'hésitai à lui emboîter le pas. Le soleil m'aveuglait. La tête me tournait. Une drôle de sensation, comme si mon corps tout entier s'effritait...
Je perdis l'équilibre. Chancelai.
Je me rattrapai à l'accoudoir du canapé. Le canapé ! Je le labourai de mes mains pour être certaine qu'il soit bien réel, puis me reculai alors qu'une autre douleur élançait ma paume. Quelque chose pulsait à l'intérieur, comme un battement de coeur sec, un battement granuleux...
Il faisait jour dans le salon. Anatole n'était plus allongé sur le sofa. Lily et Apolline avaient disparu. Plus personne. J'étais seule.
Le souffle court, je me reculai jusqu'au mur et m'y adossai. Que venait-il de m'arriver ?
Un bruit de cuillère dans un bol. Je sursautai et tournai la tête vers Anatole qui mangeait des céréales. Il m'avait sans doute entendue. Je remarquai qu'il ne portait plus les mêmes vêtements : il était habillé d'un jogging et était pieds nus. En me voyant, il manqua d'avaler sa cuillère.
"Lily n'a pas trop apprécié que tu disparaisses en plein milieu de sa phrase." me fit-il remarquer.
Je clignai des yeux, hébétée.
"Je suis partie combien de temps ?"
A mon comportement alarmé, il se rendit enfin compte que quelque chose clochait. Il posa son bol et sa cuillère pour s'approcher de moi, soucieux.
"On a cru que tu t'étais téléportée ailleurs. Enfin, c'est ce qu'elles ont cru..."
Il laissa sa phrase en suspens et s'arrêta à un mètre de moi. Là, il enfouit les mains dans les poches de son pantalon et jeta un coup d'oeil vers ma propre main, celle qui me faisait toujours mal. Machinalement, je la cachai dans mon dos.
"Ca fait quelques heures." déclara-t-il, soucieux.
Je me mordis les lèvres et me détachai du mur. Quelques heures... j'avais perdu quelques heures dans le présent alors que je m'étais égarée seulement une poignée de minutes dans le passé. Que se passait-il ?
Je me téléportai dans ma chambre afin d'être un peu seule. Il fallait que je me recentre, que je me concentre. Je ne pouvais plus me permettre une telle faiblesse. Avais-je vraiment voyagé dans le Temps ? Elliot en était capable mais je ne voulais pas... Je ne souhaitais pas devenir comme lui. Cette palette de pouvoirs m'effrayait. Avais-je ouvert une porte que je ne pouvais plus refermer ?
Assise en tailleur sur le lit, j'ouvris lentement ma main. Mes doigts tremblaient. Ma peau était moite. A l'intérieur de ma paume, le long de mes phalanges, le battement était toujours aussi régulier. Il grattait dans ma chair. Il cherchait à s'exprimer. Le sable trouve toujours un moyen d'entrer.
Je fermai le poing et serrai mon autre main autour de mon bras endolori. Une question me taraudait, terriblement angoissante.
Que m'avait fait le Sable Noir ?
En fin de compte, peut-être avait-il gagné.
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Retour à la case départ. Enfin. Le soulagement était perceptible. Les disparus étaient tous de retour. Phobos s'en était allé, entouré du sable noir, nous ramenant à la réalité. Retour sur la Lune, où nous étions attendus. Tout ceci n'avait donc été qu'une illusion. Un cauchemar éveillé dont nous venions de nous sortir, mais qui laissait des séquelles. Je n'allai pas oublier de sitôt le pouvoir de ce sable venu des ténèbres, qui s'était joué de nous, comme animé par une volonté propre, manipulant à sa guise tel un marionnettiste habile tirant sur les ficelles pour nous emmener là où il le veut. Guidant nos actions. Nos gestes. Nos émotions. Nos vies. Comme pour Phobos. Je ne pourrai tout de même pas un jour lui pardonner. Si j'avais été à la place de ses parents. Mais ce n'était pas le sang de mon sang, la chair de ma chair, qui nous avait fait souffrir. Probablement que si Anna avait été à sa place... Je n'aurais pas réagis de la même façon. Je l'aurai protégé, je me serai rangée de son côté.
- Je... Merci. Merci beaucoup.
Ma gorge était serrée sous l'émotion, alors qu'Athéna s'éloignait. Mes blessures étaient guéries, et je me sentais en bien meilleur forme, traversée par une énergie nouvelle, qui me donnait la force de me relever sans ressentir de douleur ou de malaise. Le collier autour de mon cou, je caressais la chaîne du bout des doigts, sans pouvoir cacher mon sourire. C'était un cadeau magnifique. La déesse m'avait offert un bien précieux. J'allais en prendre grand soin, le garder auprès de moi, et ne pas hésiter à toucher le pendentif représentant l'oiseau nocturne à la couleur argenté. Il me restait du chemin à parcourir. Et j'avais pu voir que la divinité me serait d'une grande aide. Elle croyait en moi. Et c'était ce dont j'avais besoin.
Je quittais le temple, pour retourner à Storybrooke. J'avais adressé quelques signes de têtes, quelques sourires, mais je n'avais pas à resté avec eux. J'étais peut être une déesse magique, mais ce n'était pas ma famille. Ils avaient traversés beaucoup, certains s'aimaient, certains étaient amis, mais moi je n'avais cette relation particulière avec eux. Certes, j'avais été tentée de voir comment allait Apolline, ou bien Anatole, mais je sentais que j'avais été assez présente comme cela.
De retour sur Terre. Dans cette ville dont je resterai à jamais l'étrangère. Mais c'était avec un grand calme que je marchais dans les rues, laissant le vent caresser mon visage. Le froid ne me gênait pas. Il me faisait même me sentir mieux. Mais cette fois, cela était différent. Il y avait quelque chose de nouveau. Une nouvelle sensation. De nouvelles émotions. Comme l'annonce d'un nouveau départ. J'étais en vie. J'avais réussi à contrôler mes pouvoirs. Peut être n'était-ce que pour cette fois. Mais peut être pas. Peut être qu'enfin, je grandissais. J'évoluais.
- Nan mais tu peux pas faire gaffe toi ? Dégage de là !
Au détour d'un croisement, j'étais accidentellement rentrée dans quelqu'un. Ou plutôt était-ce la jeune femme aux cheveux attachés qui mangeait un étrange gâteau noir qui m'avait percuté. Mais elle semblait si énervée que je n'avais pas osé la contredire. Elle s'en était allée en sifflant entre ses dents, marmonnant de virulentes paroles à mon égard, qui me laissèrent choquée. Je m'étais arrêtée, les cils papillonnants sous la surprise. Il restait des choses auxquelles je ne pourrai jamais m'habituer. Que ce soit le manque de politesse des habitants de cette ville, ou les habits moulant les corps comme une seconde peau. Non, il me restait effectivement beaucoup à faire avant de réussir enfin à tout accepter sans broncher. Il y a des limites, tout de même.
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Je poussais un profond soupire de lassitude, tandis-que j'embrassais une dernière fois la salle du regard. Il, n'y avait au final rien pour moi dans ce temple. J'aurais dût m'en douter depuis le début à vrai dire. Tout n'était qu'illusion, et mensonge. Comme ma vie en somme. C'est fou comme les expéditions que je montais avaient une tendance à tourner au chaos. Il n'y avait qu'à voir : sur trois, les trois avaient été une catastrophe. Tout comme Théménos, et les Bermudes je ne voudrais sûrement, ne plus jamais entendre parler de celle là.
Les gardes avaient raccompagnés les dernières personnes. J'avais dût persuadé Pitch de me laisser seule. Il avait finalement, accepté à la condition que je vienne juste après. J'étais trop lasse pour entrer dans un débat, aussi le lui avais-je promis. J'aurais voulu rentrer chez moi, m'installer au fond de mon lit, et ne plus en sortir avant un moment. J'aurais voulu, voir Apollon, Peggy, Alexis mais je supposais que ça attendrait le lendemain. De toute façon, j'en voulais un peu à mon frère pour avoir envoyé un comité d’accueil à sa place. A vrai dire, j'en voulais à la grande majorité des divins. Au fond, l'impression de s'être saigné pour eux depuis un an sans rien avoir en retour, pas même un simple « merci » se faisait de plus en plus profonde depuis mon retour de Méter. Je donnais beaucoup, mais ne recevais pas grand chose. Ma personnalité était basé sur le don. Je donnais du temps, de l'énergie, de l'amour aux gens mais je finissais immanquablement par me retrouver au point de départ. Je, ne m'y sentais plus à ma place, et je n'avais pas très envie d'y avoir une place au final. Ma famille, c'était Louise, Peggy, Apollon, Alexis, Hippolyte quand elle était encore là et Pitch. Et, j'allais en prendre soin à l'avenir. Je, ne voulais ni entendre parler de Phobos ni des Sandman. A nouveau, je réinstallais l'armure que j'avais herigé autour de mon cœur, et que j'avais laissé tomber. Je, ne souhaitais plus me lier à qui que ce soit. Je n'abaisserais mes défenses qu'en présence de ma famille. Ils en avaient le droit. Mais entre Poséidon, la perte d'Hippolyte et à présent mon fils...J’enchaînais les pertes et les déceptions. J'avais toujours eu cette crainte de souffrir, et aujourd'hui elle se faisait bien plus présente. Alors, je choisissais à nouveau de me protéger.
Je secouais la tête, prenant la sortie et laissant la bibliothèque je me retrouvais à nouveau dans l'entrée du temple. Je m'apprêtais à réellement partir, mais quelque chose m'interpella. La statue de sable noir, celle qui s'était désagrégé au contact de Pitch. Elle semblait être de retour. Fronçant les sourcils je m'en approchais pour l'observer et déglutis quand je croisais son regard. On aurait réellement dit qu'elle m'observait. Je clignais des yeux, me disant qu'il s'agissait forcément d'une hallucination mais non. Alors mes poings se crispèrent, je les serrais à nouveau jusqu'à ce que mes jointures deviennent blanche et plantait mon regard droit dans celui de la statue, adoptant une attitude de défis tandis-que dans mes yeux une lueur insolente avait prit place :
- Alors ça vous amuse de jouer avec moi ? J'ignore si c'est l'un de vous ou bien lui qui a mit cette fichue pierre sur ma table de chevet mais une chose est sur ce que vous faites est cruel : vous pensiez réellement que je ne me poserais aucune question après tout ce que l'on m'a dit ? Que, je ne chercherais pas à comprendre d'où je viens. Je voulais juste savoir qui j'étais ! Pourquoi des gens disent me voir au Jurassique sous forme de petite fille alors que je n'en ai absolument aucun souvenir, qu'est que ça signifie cette histoire de «crée à l'image de Gaïa ». Je ne suis PAS une création, je ne sais même pas ce que je suis à vrai dire. Toute ma vie, j'ai cru un mensonge. On m'a dit fille de Gaïa comme mes frères et sœurs mais au final, tout ceci est faux. Elle a beau nous considérer comme ses enfants, nous ne le sommes pas. Seule Apollon est mon véritable frère, et même si j'aime Aphrodite de tout mon cœur, et qu'elle est parmi les déesses celle qui me comprends le mieux -même si je préférais m'arracher un bras plutôt que de lui dire- nous ne sommes pas lié par le sang. Elle n'est pas ma « vrai » sœur. Je n'ai pas de sœur à vrai dire. On nous dit, enfants des Titans, mais qu'ils souhaitaient se débarrasser de nous. Mais ça veut dire quoi exactement ? J'en ai marre des questions sans réponse. Je ne cherche pas de parents, je ne suis la fille de personne, je ne l'ai jamais été, et je n'ai pas besoin de parents qui souhaitaient se débarrasser d'Apo' et moi. Je voulais juste qu'on réponde à une seule et unique question : Qui je suis ?
Je clignais à nouveau des yeux tandis-que la statue s'effaçait pour laisser place à une toute nouvelle pièce. Devant moi, posé sur un socle se trouvait un livre. J'hésitais. Lui aussi était-il vide de tout texte ? Je n'aurais la réponse qu'en m'approchant. Je pris une inspiration, pour calmer les battements désordonné de mon cœur dût à l'anxiété. Je, n'étais pas certaine de bien prendre une nouvelle désillusion. Et, n'était pas non plus certaine que Pitch apprécie, que je passe mes nerfs sur son mobilier. Décidant de ne plus hésiter je m'avançais franchement en direction du dit livre et à mon grand soulagement je pu constaté qu'il y avait bel et bien un titre d'écrit :
"Le Berceau de La Vie"
Je fronçais les sourcils, cela ne m'évoquait rien. Aussi, me décidais-je à prendre le livre afin de le lire. Mais à peine mes doigts l'eurent-ils touchés que j'eus comme un flash : Je voyais clairement l'endroit où j'étais, mais ce fut rapidement remplacé par mon temple vu de dehors, puis la lune uniquement. Cette dernière sembla s'éloigner au profit de la terre. Tout s’enchaînait extrêmement vite, j'avais l'impression d'ailleurs que quelque chose était en train de « zoomé » sur une partie précise de la terre : Le Royaume uni et plus particulièrement le site de Stonehenge. Un autre flash et je me retrouvais dans un endroit totalement inconnu, on aurait dit l'écosse mais...différente. Je crois qu'Apo' en avait parler avec Hadès, si je ne dit pas de bêtise, il avait mentionné son nom : Dun Broch. Voilà, Dun Broch. Mais alors...C'était le monde des contes.
A nouveau, j'eus l'impression d'un « zoom », ça m'indiquait le sud, des forêts, des roches. Qu'est ce que tout cela signifiait. La vision sembla se stabiliser pour laisser apercevoir un symbole celte dessiné sur le sol. Malheureusement, tout se brouilla tandis-que de la brume apparaissait recouvrant ainsi le symbole.
Cela ne dura pas plus longtemps qu'un battement de cil. Dès que j'eus recouvré mes esprits je me retrouvais de nouveau dans la bibliothèque alors que je l'avais pourtant quitté. Qu'est qu'il venait de ce passer, qu'est que c'était que tous ces flash et ce livre ? Un millier de questions prenaient à nouveau place dans ma tête mais qu'importe. Rien n'était jamais gratuit dans ce monde. Et la seule personne pouvant se rendre là-bas n'était pas moi. Allais-je vraiment m'abaisser à demander une chose pareille à Hadès ?
Non la vrai question était : Avais-je vraiment envie de savoir qui j'étais vraiment ? Et Surtout : Quel en serait le prix ? A cela je n'avais pas de réponses. Mais, j'avais une certitude, je n'étais malheureusement pas toute seule dans cette histoire. Les autres aussi, avaient droit à des réponses. Que ce soit Apollon, Athéna ou Aphrodite.
Fait le ou ne le fait pas, il n'y a pas d'essais comme disait une célèbre réplique de film. Je crispais mes poings et ma mâchoire. Je n'avais pas le droit de priver les autres de ces informations, même s'il allait falloir contacter la dernière à qui je souhaiterais parler sur cette terre