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 Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne

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Jules Verne
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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 U5ok

❝ Happiness is only real when shared. ❞


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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-20, 19:41

« C'est écrit dans les livres en latin. »

Il suffira d'un signe... Quelque chose d'infime, c'est certain.

J'avais lancé un regard peu scrupuleux aux dernières personnes à nous avoir rejointes. De toutes façons, hormis la dame austère à l'air perpétuellement crispé, qui avait mentionné la lecture de certains de mes ouvrages, les deux autres n'avaient pas montré un quelconque signe d'intérêt à mon égard. J'avais jeté un coup d'oeil méfiant en direction de la jeune femme qui avait proposé un bonbon à Iota. Espérait-elle obtenir sa confiance par ce biais ? La fillette était beaucoup plus fine qu'une enfant ordinaire ; elle ne se laisserait pas corrompre.

Pendant que je flânais entre les rayonnages, je vis la dame austère s'éloigner en compagnie du jeune homme, serrant étroitement son bras autour du sien. Je les observai d'un air perplexe et me penchant vers Aphrodite, je demandai :

"Cette dame aurait-elle emmené son galant ici dans le but de pousser plus avant l'intimité de leur relation ?"

Ma question provoqua une franche hilarité de la part de la déesse. Visiblement, j'avais un talent comique auquel j'étais totalement insensible.

"Elle ? Je ne crois pas, non." fit-elle en pouffant. "Elle est un frigidaire mais d'un autre modèle qu'Artémis. C'est du très bas de gamme."

Elle avait chuchoté le reste de ses paroles mais je levai malgré tout les yeux vers la sélénite, craignant que son ouïe fine ne perçoive notre conversation. Elle était l'une des seules dont je souhaitais garder l'estime qu'elle me portait. J'avais la sensation que peu de gens m'appréciait. Ce n'était pas par besoin d'être aimé. Il est agréable d'imaginer avoir des amis.

Aphrodite pivota vers moi et plongea son regard dans le mien, poursuivant sur le ton de la confidence :

"Il ne suffit pas d'être une déesse pour être dotée de toutes les qualités. Voyez-vous, si Artémis a décidé de rester vierge pendant des millénaires, Héra aurait mieux fait de l'imiter. C'est noble de rester chaste pour ses convictions. En revanche, c'est tarte de s'offrir au même homme continuellement sans ressentir une once de plaisir."

Je dévisageai la jeune femme dont le sourire prit une tournure légèrement goguenarde. Ainsi donc, cette dame au maintien de reine était la déesse du mariage et de la fécondité. Je songeai que les olympiennes n'étaient pas toutes dotées d'une divine apparence, à l'instar de Diane ou Aphrodite. Néanmoins, elle n'était pas non plus dépourvue de beauté ; elle m'apparaissait juste comme très différente de ses "soeurs".

La jeune femme devant moi coula un regard dédaigneux en direction d'Héra et du jeune homme qui s'éloignaient, suivis par le reste du groupe.

"Soyez tranquille pour lui, elle ne va pas essayer de le vamper derrière un rayonnage. C'est bien dommage, d'ailleurs. Ca lui ferait sûrement un bien fou, à elle. Et ça serait du gâchis pour lui."


Je m'interrogeai sur l'origine de la discorde entre Aphrodite et elle, car la déesse ne semblait pas la porter dans son coeur. Mes connaissances en mythologie gréco-romaine me rappelèrent que la vengeance de la déesse de l'amour était terrible, mais les foudres de l'épouse de Zeus étaient également conséquentes. Pour résumer, mieux valait rester dans leurs bonnes grâces le plus longtemps possible. Aussi, je m'abstins de tout commentaire ou de question indiscrète.

Aphrodite s'éloigna d'un pas aérien, et je restai un peu malgré moi hypnotisé par ses jupes qui dévoilaient le bas de ses cuisses à chacun de ses pas. Je finis par me donner de petites gifles sur les joues afin de me ressaisir, avant d'avancer à mon tour, les mains dans les poches et le dos bien droit. Voyons Jules, un peu de sérieux. Cette journée était placée sous le signe de la découverte et des recherches littéraires. Il n'était question d'aucune autre chose.

Tout en marchant un peu à l'écart des autres qui me distançaient de plusieurs mètres, je laissai mon regard dériver sur les rayonnages, lisant plusieurs titres de livres aux thèmes diversifiés : "Les Hécatonchires", "Les Plaines de Vigrid", "L'élevage des capras"... Un titre retint toute mon attention parmi les différentes tranches. Sur l'une d'entre elles était écrit en lettres capitales :

BONJOUR

Un petit rire amusé m'échappa. Curieux de nommer un ouvrage de cette façon ! Je poursuivis mon chemin tranquillement, tournant la tête afin de parcourir brièvement les quelques titres. Un autre accrocha mon regard, identique au précédent.

BONJOUR

Décidément, le roman "Bonjour" était-il décliné en plusieurs tomes ? Je décidai de m'en approcher afin de le vérifier, mais aucun numéro n'était précisé sur la tranche. Je levai la main dans l'intention de le prendre, avant de me raviser. Inutile de perdre mon temps, je savais que ma main passerait au travers. Seule Iota était capable de toucher les ouvrages de cette bibliothèque, et pouvait en rendre palpable certains par sa simple volonté. Je tournai la tête de tous côtés, espérant la trouver, mais elle était sûrement occupée avec Diane.

Dépité, je fixai le livre inaccessible pendant quelques secondes avant de me résoudre à poursuivre mon chemin.

Un claquement sec et bref se fit entendre dans mon dos. Perplexe et suspicieux, je pivotai sur mes pieds et découvris qu'un livre venait de chuter tout seul du rayonnage, là où je me tenais un instant auparavant. Je revins sur mes pas et me penchai vers ce dernier, lisant sur la couverture le mot "Bonjour". Cette fois, plus de doute possible : l'on cherchait à entrer en contact avec moi ! Autrefois, je me serais montré sceptique, mais depuis que j'habitais Storybrooke, j'avais appris qu'il fallait envisager toute fantasmagorie comme une potentielle réalité. Le coeur battant à la perspective de basculer dans une nouvelle aventure, je mis un genou à terre afin de me rapprocher du fameux livre.

Soudain, comme sous l'impulsion d'une rafale invisible, il s'ouvrit tout seul. Sur la page blanche était écrit le titre de l'un de mes romans :

L'Ecole des Robinsons.

Je fronçai les sourcils. Je me souvenais qu'Anatole n'appréciait clairement pas celui-ci, et me l'avait signifié à de nombreuses reprises. La page se tourna, révélant un autre titre :

Voyage au Centre de la Terre.


Les pages défilèrent, révélant à chaque fois le nom d'un roman, de plus en plus vite, de plus en plus rapproché :

De la Terre à la Lune, Le Rayon Vert, Un Hivernage dans les Glaces...


Brusquement, comme si une main invisible venait de se plaquer sur le livre ouvert, le défilement des pages s'interrompit sur le titre éloquent de :

Vingt Mille Lieues sous les Mers

qui était considéré comme mon oeuvre majeure par beaucoup de biographes. Je réfléchis rapidement au classement de ces ouvrages au fil des pages. Ils n'étaient pas rangés par ordre de parution ou par genre, car chacun mentionnait une aventure particulière, bien qu'il s'agisse de Voyages Extraordinaires.

Une voix fit irruption dans ma tête, douce et caressante, me faisant oublier toutes mes interrogations. Elle appartenait à Ellie. Je l'aurais reconnue entre mille, car elle avait parlé dans mon esprit pendant plus d'une centaine d'années, lisant sans relâche chacune de mes oeuvres encore et encore, jusqu'à ce que j'en devienne presque fou. Sa voix douce récitait un passage de Vingt Mille Lieues sous les Mers, dans mon esprit.

Intrigué, je me relevai, et perdis brièvement l'équilibre alors que le sol tanguait légèrement sous mes pieds. Que se passait-il ?

Je m'aperçus avec un haut-le-coeur que le décor avait changé autour de moi. Je me trouvais dans un couloir du Nautilus, envahi par la pénombre d'une lumière vacillante. La voix d'Ellie m'environnait toujours, comme avant... Lorsque j'étais prisonnier du submersible. Tétanisé, je tentai de rester fermement campé sur mes jambes alors que la coque du Nautilus émettait des grincements de mauvais augure, comme s'il était trop pressurisé. Un bruit de ferraille provoqua un frisson irrépressible le long de mon échine. Mes mains tremblèrent. Tout mon être ployait sous l'assaut de cette nouvelle réalité contre laquelle je me débattais. Non... je ne voulais pas y retourner... Je ne pouvais pas y être de nouveau séquestré !

Les frontières de la raison n'étaient que de fragiles barrières dans mon esprit fracturé. Où était l'illusion ? Où était le vrai ? Je luttais pour croire que je me tenais toujours dans la bibliothèque alors que l'odeur métallique du corridor emplissait mes narines, mêlée à de fugaces embruns marins. Un bruit de ferraille me confirma que le Nautilus subissait des assauts externes qui le malmenaient.

La voix d'Ellie était le phare qui m'avait guidé jusqu'à ma prison. La panique me gagna entièrement.

"La mer est le vaste réservoir de la nature. C'est par la mer que le globe a pour ainsi dire commencé, et qui sait s'il ne finira pas par elle ! Là est la suprême tranquillité. La mer n'appartient pas aux despotes. À sa surface, ils peuvent encore exercer des droits iniques, s'y battre, s'y dévorer, y transporter toutes les horreurs terrestres."

Au bout du couloir mal éclairé, dans la lumière hésitante, j'aperçus Ellie. Elle était assise dans un fauteuil, occupée à lire un livre ancien à haute voix. Je me rendis compte qu'elle lisait ce que j'entendais dans ma tête, intelligiblement.

"Mais à trente pieds au-dessous de son niveau, leur pouvoir cesse, leur influence s'éteint, leur puissance disparaît !"
poursuivit-elle d'un ton enflammé.

Le sol était bien trop instable pour espérer avancer facilement. Je fus contraint de me tenir au mur afin de marcher jusqu'à la jeune femme. Lorsque ma main se posa contre la surface métallique, une angoisse violente, douloureuse et révoltée m'étreignit le coeur : nul doute possible, j'étais de nouveau à bord du Nautilus.

"Je... je ne sais pas ce qui se passe mais... peux-tu nous faire sortir d'ici ?"
demandai-je d'un ton tremblant.

"Ah ! Monsieur, vivez, vivez au sein des mers ! Là seulement est l'indépendance ! Là je ne reconnais plus de maîtres ! Là je suis libre ! " répliqua-t-elle sans me regarder.

Elle lisait toujours, trop absorbée par le récit que j'avais inventé. Là résidait ma punition.

"Ellie, je t'en prie !" m'écriai-je, ma voix se brisant au dernier mot.

Je déglutis avec peine, rassemblant mon courage pour braver la peur panique qui gagnait du terrain sur mon esprit de plus en plus fragile. En désespoir de cause, je voulus poser la main sur le bras de la jeune femme. Un cri inarticulé s'échappa de ma gorge quand elle passa à travers elle. Je ne pouvais la toucher.

Dérouté, Bouleversé, je fixai la silhouette de mon amie qui m'ignorait ouvertement, plongée dans le roman. Etais-je devenu un fantôme ? Le temps m'avait-il finalement rattrapé ? Avais-je basculé dans le purgatoire, dérivant pour l'éternité dans les abysses angoissants de mes cauchemars, condamné à demeurer invisible ?

Mes lèvres tremblèrent et je titubai en reculant. A cet instant, Ellie leva les yeux vers moi. J'accrochai son regard de toute ma volonté.

"Comment tu peux dire ça ?" demanda-t-elle, réprobatrice.

"Dire quoi ?" fis-je, indécis.

Posément, elle referma le livre qu'elle tenait, le posa sur l'accoudoir du fauteuil et se leva.

"Je vais me faire un thé le temps que tu réfléchisses à ce que tu viens de dire."

Je me rendis compte qu'elle ne me parlait pas. Elle s'adressait à quelqu'un qui n'était pas ici. Une personne ailleurs, avec elle. Le couloir me parut se rétrécir à mesure que je prenais conscience de ma condition.

Lorsque la jeune femme se tourna pour faire le tour du fauteuil, le décor disparut de nouveau.

Le souffle court, je redécouvris les contours de la bibliothèque autour de moi. Immobile, le coeur battant à mes tempes, il me semblait impossible d'esquisser le moindre geste. J'avais eu si... peur.

Les pages du livre ouvert défilaient toujours à vivre allure. Le sol tremblait. Quelque chose se passait. Encore. Soudain, des livres tombèrent des étagères comme des gouttes de pluie éparses au début d'une averse, annonçant la tempête.

Retrouvant conscience de mon corps, je me reculai, à la fois anxieux et impressionné.

"Diane ? Quelqu'un...?"

Ma voix, dont l'intonation était trop faible pour être entendue, se perdit dans les méandres de la bibliothèque. Je perçus des bruits lourds et métalliques au loin, qui me rappelèrent le roulis du Nautilus, avant que je ne comprenne qu'il s'agissait d'étagères qui tombaient. Allais-je finir englouti par une marée de livres déchaînée ?

Sous mes yeux, les ouvrages chutaient, de plus en plus nombreux, et se changeaient en poussière au contact du sol, formant un nuage opaque et oppressant.

Je reculai davantage et sentis quelque chose heurter violemment mon crâne, si bien que ma tête rencontra l'étagère d'en face. Etourdi, je basculai de côté et m'étalai de tout mon long sur le sol, parmi le chaos et la poussière des livres.

Le néant gomma la conscience. Je perdis connaissance, alors qu'une larme de sang serpentait le long de mon front puis sur mon oeil fermé...


crackle bones
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Louise Hollen
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| Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur

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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-21, 13:15


Le Jour de Saturne

Ελευθερία ή θάνατος
La liberté ou la mort.



En fait ils avaient tous décidé de partir dans leur coin. Louise eut un sourire amusé. Et dire qu'a la base ils venaient pour faire club de lecture... La jeune femme regarda un instant autour d'elle, s’arrêtant sur les différentes personnes qui avaient tardivement rejoint le petit groupe.

En premier lieu, il y avait Jules Verne, de ce qu'elle avait compris. Diane lui avait dit qu'il était parmi eux mais elle n'avait pas fait le rapprochement avant l'arrivée d'Hera. De toute façon elle n'avait lu aucun de ses livres donc sa présence ne lui faisait pas réellement d'effets.

Puis il y avait eut Hera. C'était la première fois que Louise voyait la « nouvelle déesse », et elle semblait différente des autres. Plus distante, plus secrète et pourtant, elle n'avait pas hésiter a les saluer. La jeune femme retint un rire en se demandant si demander a la déesse du mariage des conseils pour son divorce serait judicieux. L'idée semblait ridicule.

Et puis il y avait eut Jamie. Le cavalier qu'elle n'avait croisé que sur Neverland lorsqu'elle avait attirer les foudres de Poséidon. Il lui avait dit de la tuer, il ne l'avait pas fait, prenant un risque pour elle... Et elle lui en était resté reconnaissante.

Louise jeta un dernier regard autour d'elle avant de se décider. Bon, il n'avaient visiblement pas besoin d'elle dans l'immédiat, donc autant aller faire un tour non ? Les mains dans les poches de son jean, elle s’avança a son tour dans les couloirs, restant tout de même a portée de voix des fois qu'on l'appelle. Les livres s'étaient sur des couloirs qui pouvaient sembler infinis, sur des étagères de bois lustré dont l'éclat donnait un charme particulier a l'endroit. En levant la tête, on voyait les rayonnages s'empiler vers le plafond. Il se dégageait de ce lui un calme apaisant,une certaine poésie.

Elle déambula quelques minutes, en sentant une certaine mélancolie a l'idée de voir tous ces trésors a portée de main et pourtant inaccessible, jusqu'à ce qu'un éclat n'attire son œil. Ou plus tôt un lumière au loin. Elle regarda autour d'elle, savait on jamais qu'il y ai quelqu'un... avant de s'avancer d'un pas curieux, pour finir par tomber sur une petite pièce aménagée.
Elle y trouva une grande table de bois sur laquelle était posé des feuilles blanches ou a moitié colorées, et des crayons de couleur abandonnés. A droite, Louise trouva un livre éventré et du bout du doigt en souleva la couverture pour en lire le titre... "Les chats et leur mode de vie". Vue le pot de colle blanche qui était juste a coté et les ciseaux, il n'était pas difficile de savoir quel sort il avait subit... Louise se redressa et tourna sur elle même pour apercevoir un petit fauteuil confortable installé un peu plus loin. Il n'était pas difficile d'imaginer Iota s'installer confortablement dedans en attrapant l'un des livres empilés a coté. S'accroupissant, Louise pencha la tête pour en lire les tranches. Ceux ci, elle ne pouvait pas les toucher...

"Les bienfaits du coloriage" … "Le Secret des Rêves".
Elle eut un sourire. Décidément, ou qu'elle aille, il n'était jamais bien loin. Elle aperçut aussi des livres de contes. La petite sirène, Blanche Neige, Raiponce, Bluette et Ronchon... Bref, des livres pour enfant. Louise finit par se redresser, lissant sans vraiment y réfléchir, les plis de son pantalon en observant les différents dessins qui étaient accrochés aux murs. Des paysages, des animaux et ici et la des enfants. Elle cru même reconnaître un sous marin qui flottait dans l'espace avant de se décider a faire demis tour.
Diane lui avait présenté Iota comme sa « grande soeur », mais de ce qu'elle voyait, elle avait plus l'attitude et le système de pensée d'une enfant.

L'information alla tranquillement se lover dans un coin de son esprit tendis qu'elle quittait l'atelier de Iota pour rejoindre les autres. Après tout, ils avaient encore des livres a lire non ? Alors qu'elle parcourait le couloir, Louise sentit comme... une vibration.

« Un tremblement de terre ? Sur la Lune ? »
se demanda elle en se raccrochant a une étagère par réflexe. Le regard alerte, le cœur battant, elle du bien vite se rendre a l'évidence : ce n'était pas... ca. L'onde devenait de plus en plus violente, lui donnant de plus en plus l'impression que le monde s'écoulait, qu'elle ne se trouvait plus sur le sol stable de la bibliothèque ais sur le pont d'un navire en pleine tempête.

Elle entendit comme une voix, un appel trop inintelligible pour être claire, pourtant, elle était presque certaine d'avoir entendue ca, juste avant que les livres ne se mettent soudain a dégringoler des étagères. Elle recula, en ayant pas du tout envie de se prendre une armoire de bouquins sur la tête... jusqu'à ce que sans raison apparente, les livres ne se changent soudain en poussière au moment ou ils touchaient le sol. A nouveau, Louise recula. Que ce passait il ? Pour une fois elle n'avait rien fait, elle n'avait touché a rien ! Elle avait a peine jeté un coup d'oeil ! Ce n'était donc forcément pas de son fait... mais alors ?

Elle devait avant tout rejoindre les autres, et en premier lieu la voix qu'elle avait entendue. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passait mais soit la bibliothèque avait décidé de tomber en poussière, soit quelqu'un essayait de les empêcher de trouver ce qu'ils étaient venue chercher. Dans tous les cas, ils avaient un problème.

Elle fit demis tour, avançant d'un pas... pas très sur au vue du tangage du sol pour aller dans l'allée voisine ou soudain, elle se trouva face a un corps allongé sur le sol, sans connaissances.

« Jules ?! »

Du sang gouttait doucement de son front pour se perdre dans ses cheveux et... Elle n'eut pas le temps de s'avancer vers lui, a vrai dire, Louise n'eut que le temps de sentir soudain comme une présence dans son dos et de se retourner brusquement pour voir... personne. Rien si ce n'était une [url=https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/94/d6/eb/94d6eb237145c904ac5b79026df5a2d4.jpg}ombre noire[/url], fantomatique, sans forme distincte et claire.

Elle sombra.

L'obscurité était apaisante. On ne voyait rien, on n'entendait rien, on ne pensait rien... Enfin ca c'était jusqu'à ce qu'on vous réveille ! Jusqu'a ce qu'un verre d'eau froide ne vous soit envoyé a la figure... Louise émergea difficilement, la tête coincée entre une enclume et son marteau, totalement... vaseuse. Elle papillona du regard, essayant de voir quelque chose de concert a travers les formes floues qui parvenaient jusqu'à son cerveau... L'obscurité ambiante n'aidait pas, mais au bout de quelques instants, le visage qui tait penché sur elle se précisa. Un homme a la peau mat et aux traits étrangement doux la fixait sans ciller.

« ... Becco... »


Ca n'avait été qu'un murmure prononcé par une voix grave sur sa droite. Pas du type planté au dessus d'elle... Louise essaya, a travers ses « bon sang ce que j'ai mal au craaane » mentaux, de savoir ce qu'il disait... sans succés. Elle n'avait capté qu'un mot, un mot dont la consonance lui disait quelque chose, mais allez savoir quoi. Elle était bien trop sonné pour pouvoir penser correctement.

"Ma tête..." murmura elle a son tour on portant ses mains a son crane en esperant calmer la douleur. Qu'elle ne connaisse pas le type au dessus d'elle était secondaire, là... il lui fallait un aspirine.


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Diane Moon
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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Dmia

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| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-21, 17:59



"Le Jour de Saturne"

Je vois des gens qui sont mooooorts



Pendant, quelques instants, j'étais resté figé, le visage blême devant l'apparition. Je me souvenais parfaitement de qui était cet individu. Il était difficile d'oublier lorsqu'une personne rendait son dernier souffle dans vos bras. Stuart, était un éphémère crée par oncle Hypérion. C'était Louise, qui l'avait baptisé ainsi. Nous, l'avions rencontré l'an dernier, lors de notre « escapade » à Méter, dont je ne gardais que des mauvais souvenirs. Le revoir, ici et maintenant ne me disait rien de bon. Je, n'étais pas sans oublié, que ce n'était pas moi qui avait pénétré dans ce temple la première mais Phobos. Même, si j'y venais afin de passer du temps avec Iota, et que j'avais finit par m'y sentir plus à l'aise, je n'étais pas sans oublié comment s'était passé son ouverture. Et, je redoutais que mon fils ai fait quelque chose. La dernière fois, il avait joué avec nos peurs à tous. Quoi qu'il en soit, œuvre de Phobos ou pas. Je ne pouvais décemment pas laissé mes émotions et ma culpabilité reprendre le dessus. Je savais pertinemment que je n'y étais pour rien, Stuart lui même nous avait mit en garde de ne pas s'attacher à lui. Mais, c'était plus fort que nous. Que ce soit Louise, ou bien moi nous avions un faible pour les âmes égaré. L'on ne pouvait pas s'empêcher de s'y attacher.

Je m'étais décidé à essayer de réconforté Nora, qui avait l'air toute aussi perdu que moi, pour une raison différente. J'avais déjà, remarqué que cette bibliothèque semblait renfermé plus de choses, qu'elle n'en avait l'air. J'en étais même venue à me demander si elle n'avait pas une sorte de conscience. Quoi qu'il en soit, des explications seraient nécessaire, aussi m'étais-je tournée vers ma sœur, et à nouveau m'étais accroupit à sa hauteur, avant de doucement lui prendre les mains :

- Iota ? Dis moi, est-ce que tu sais ce qui se passe ?
Lui demandais-je doucement

Elle cligna des yeux plusieurs fois en me regardant, tandis-que j'attendais patiemment. Il était hors de question, de la brusquer :

"Quand je suis seule le soir, je l'entends parler."


Elle détourna la tête, comme s'il elle venait de faire une bêtise ou qu'elle avait honte de parler de ça. Tout doucement, je pressais ses petites mains entre les miennes pour la rassurer. Elle n'avait pas à s'en faire. Je, n'allais pas la disputer pour cela. Tout aussi doucement, je lui lâchais les mains et me relevait, tandis-que son regard se portait sur le livre à terre. Je la laissais le ramasser et le remettre en place, prendre tout le temps qu'elle souhaitais. Je n'étais à nouveau pas pressé, et bousculer Iota pour avoir des réponses plus vite ne me viendrait jamais à l'esprit. C'était d'ailleurs, l'une des raisons qui faisaient que je n'appréciais pas la présence de Socrate ici. L'idée de proposer à Apollon d'organiser sa prochaine fête ici pour déloger notre Bibliothécaire m'avait même traversé l'esprit. Je n'appréciais pas la manière dont il se comportait avec ma sœur.

Laissant mes pensées de côté je remarquais que Iota me tendait à présent la main, délicatement je l’attrapais tandis-qu'elle répétait l'action avec Nora. Cette dernière hésita quelques instants, avant de faire comme moi et par la même occasion, se relever. Ma sœur porta son regard sur nous deux à tour de rôle :

"Je vais vous montrer ce qu'elle fait."


Je choisis de ne pas poser de question sur la « elle » en question, même si je me demandais s'il s'agissait de la même « elle » lui ayant demandé de me montrer le livre sur Hypérion la dernière fois. Aussi, me contenais-je d'un simple hochement de tête en réponse à Iota :

- On te suis, lui dis-je

J'avais appris, qu'elle avait l'air d'en savoir beaucoup plus que nous, sur cet endroit. Aussi, lui faisais-je entièrement confiance. C'est ainsi, que nous, nous mîmes en route pour arrivé juste devant l'étagère où Stuart avait disparu. Iota s'arrêta juste devant, nous regarda et lâcha nos mains avant de s'avancer et de prendre un livre. Un déclic se fit entendre dès qu'elle l’eus en main, et l'étagère pivota révélant une entrée. Nora, à côté de moi, tenait fermement son bâton avant de me jeter un regard, sûrement pour savoir s'il y avait un potentiel danger ou pas :

"C'est ici qu'elle est." Dit Iota qui ne semblait pas très rassuré

J'étais méfiante, néanmoins, il me fallait allé vérifier de quoi il en retournait de mes propres yeux. Aussi fis-je apparaître mon arc ainsi que mon carquois. S'il y avait un quelconque danger, je préférais pouvoir me défendre :

J'ignore ce que c'est, mais je préfère être sûr et allé voir de mes propres yeux de quoi il s'agit sait-on jamais, Phobos nous avait bien transporté dans un univers qui n'avait strictement rien à voir avec mon temple. Je préférais être trop prudente, que pas assez. S'il s'agissait d'un « résidu » de ses pouvoirs, autant que je sois la seule à en faire les frais c'est cette raison qui me poussa à me tourner vers ma sœur et à poursuivre Je préfère que tu reste ici, c'est plus prudent.

Arc en main, je me décidais à pénétrer à l'intérieur du passage, jetant un bref regard derrière moi, je remarquais que Nora, m'avait suivit de même que Iota. Oui effectivement, on pouvait aussi faire comme ça : Personne ne m'écoute et tout le monde entre là dedans. Ce n'était pas comme si ce genre de situation n'était pas familière après tout.

Nous débouchâmes, finalement dans ce qui semblait être une chambre. Bien qu'elle soit dépourvue de tout ornement, le lit qui trônait au milieu indiquait que c'était bel et bien de cela dont il était question. Lui aussi d'ailleurs n'avait rien d’accueillant, il était tout simple, avec juste un coussin et une couverture en soie. Ce n'était pas vraiment le genre d'endroit où j'aimerais me reposer. La pièce n'avait rien de chaleureux, rien qui donnait envie d'y passer du temps. De plus, les murs recouvert de traits gravés à même la pierre, renforçaient ce sentiment :

- Qu'est qu'un lit fait dans une bibliothèque ?

La question bien que formulé à voix haute, était bien plus pour moi que pour Iota et Nora. J'essayais de suivre un schéma cohérent dans mes réflexions. Mais, j'admettais ne pas comprendre ce qu'une chambre faisait dans mon temple. Le regard, de Nora m'indiquait qu'elle non plus, n'avait pas la réponse à cette question. Quand à Iota, elle s'était rapproché de moi et regardait autour d'elle, avant d'observer le lit. Pour ma part, je préférais essayer de m'intéresser aux traits gravés tandis-que Nora, s'avançait d'avantage dans la direction de l'unique meuble de la pièce, et observait elle aussi plus attentivement les murs :

"Quelqu'un a été enfermé ici !" Dit-elle finalement en se tournant vers moi

J'avais un très mauvais pressentiment. C'était la seconde fois, que je voyais des choses qui n'avaient pas leur place dans un temple divin, et le mieux à faire était de s'en aller. Pas question, de mettre la vie de Nora et Iota en danger. J'étais bien trop prudente, pour pousser la curiosité plus loin :

- Il vaut mieux partir. J'ai déjà vu des choses qui n'auraient pas dût être ici et le plus sage, c'est encore de rebroussé chemin.

Je pivotais en direction de la sortie, lorsque je sentie la main de Iota se glisser dans la mienne. A nouveau je la pressais doucement, afin de la rassurer et commençait à marcher en direction du passage menant à la bibliothèque. Ma sœur, fit à son tour pression sur ma main et je m'arrêtais, afin de me tourner vers elle. Iota, tourna également sa tête, et suivant le mouvement je pu ainsi me rendre compte que Nora ne nous avait pas suivit, elle était restée en retrait prêt du lit, avec la couverture dans ses mains. L'objet semblait l'intriguer. Mais, mût par mon instinct, je me décidais à la presser un peu :

- Nora ? Il vaut vraiment mieux y aller. Si tu souhaite des explications je te les fournirais, mais ne nous attardons pas trop ici

Elle ne m'écoutait pas, ou plutôt, elle ne semblait pas m'entendre, il ne semblait n'exister qu'elle et la couverture, comme si elle avait ressentis quelque chose à son contacte. Le sol se mit brusquement à trembler, la sortant de ses pensées, et me faisant par la même occasion, resserrer doucement, ma main autour de celle de Iota afin d'être sur qu'elles ne se lâcheraient pas tandis-que je croisais le regard légèrement paniqué de Nora

"Ok."

Un hochement de tête accueillit sa réponse tandis-que nous sortîmes de la pièce pour nous retrouver dans la bibliothèque, dont le sol tremblait toujours. Arrivés, dans un couloir remplit d'étagère je remarquais que des livres volaient un peu partout, faisant se resserrer un peu plus ma poigne sur mon arc :

- Iota va te cacher lui ordonnais-je

Elle obéit et se faufila sous une étagère pour s'y cacher, sa petite taille le lui permettant. Au même moment, Socrate arriva au détour d'un couloir totalement paniqué :

"Je suis sûr que c'est encore un de ces humains !!! Il ne faut pas les amener ici !"

- Les humains ne provoquent pas de tremblement de terre Socrate, ils sont humains rétorquais-je en insistant bien sur le mot

"Les humains ne les provoquent pas, mais ils sont sans doute responsable de leur apparition ici !!!"


Pour l'amour de Gaïa était-ce réellement le bon moment pour entrer dans un débat et nous quereller ? Socrate se mit à courir évitant de justesse un livre tandis-que j'essayais toujours de comprendre l'origine de tout cela

"Vous attendez quoi pour fuir ???"

Le déluge. Cette remarque sarcastique me brûlait les lèvres, mais je préférais ne rien dire, alors que notre Bibliothécaire bondissait pour se transformer en un chat noir et passer sous une étagère. Mais pour nous, pas le temps de se mettre à courir, une silhouette noir fantomatique fonça sur nous et nous disparûmes, propulsé en arrière avant de rouler, et de dévaler une pente herbeuse, avant d'entrer brutalement en contact avec le sol. Je grimaçais cramponné à mon arc d'argent, priant mentalement, Gaïa, Hypérion et Mnémosyne pour qu'il ne subisse pas trop, Hephaïstos n'était pas là pour le remettre en état s'il était trop amoché et c'était ma seule arme. J'y tenais.

Grimaçant, je me relevais afin de tenter d'effectuer une reconnaissance des lieux, je n'avais pas trop mal, ce qui signifiait que mes pouvoirs semblaient apparemment toujours fonctionné. Bon en revanche, j'avais dit adieu à l’élastique tenant mes cheveux en chignon dans ma chute. Tant pis, j'aurais tout le temps de me préoccuper de ma coiffure une autre fois. Le plus important, c'était de faire une reconnaissance des lieux. Mes yeux, devraient rapidement s'habituer à l'obscurité ambiante. L'un des avantages, d'avoir la chasse et la lune comme attributs divins.

Il semblerait à première vu que nous ayons atterrit aux abords d'un chemin de pierre, tout autour se trouvait de la verdure. Il n'y avait pas grand chose d'autres de distinguables. Nora, se releva avec plus de difficultés que moi et fit divers mouvements, pour se chauffer les bras et les articulations, puis attrapa son bâton

"Il s'est passé quoi ?" Demanda-t-elle

Ma reconnaissance des lieux m'avaient permis d'établir deux certitudes : nous n'étions plus dans mon temple, pire nous n'étions même plus à Storybrooke :

- Oh par toutes les lunes de Vigrid, ne peut-il jamais rien se passer sans que cela ne se finisse en catastrophe ? M’agaçais-je. Mais il fallait que je me reprenne aussi décidais-je d’enchaîner avec la réponse pour Nora. J'ignore où nous sommes mais quoi qu'il se soit passé, cela nous a expédié ailleurs. Où c'est la question. Mais une choses est sûr nous ne sommes pas à Storybrooke.

Ma compagne d'infortune m'observa quelques instants sans doute pour définir si elle devait continuer à me faire confiance ou pas. Et avait même semblé surprise lorsque j'avais employé le mot « Vigrid ». Je n'avais pas récupéré tous mes souvenirs, d'après Hypérion, il faudrait un peu de temps. Mais des fragments que j'avais, je connaissais cet endroit. Peut-être même en étais-je originaire. Après tout, j’ignorais une grande partie de mon enfance. Malheureusement, pour notre situation actuel, il était difficile de parler de mes craintes concernant la bibliothèque sans parler de Phobos et parler de Phobos...Inutile de me voiler la face, c'était compliqué, extrêmement compliqué. La seule avec qui j'en parlais le plus librement c'était Louise, et encore j'avais encore un peu de réserve. Moins, j'en parlais et mieux je me portais en somme. J'espérais juste, que Iota était saine et sauve. Je m'en voudrais tout le restant du peu de temps qu'il me restait encore à vivre s'il lui arrivait quoi que ce soit.

"Il faut quitter le chemin, ça serait plus prudent."

Nora, s'éloigna de quelques pas avant de me regarder à nouveau, sans doute pour voir si je la suivais ou non. Étant donné, qu'elle prenait la direction des bois, je lui emboîtais volontiers le pas. Nous y serions plus en sécurité, et j'aurais plus de possibilité de me défendre au contacte de la nature. Alors, que nous nous enfoncions dedans, je pris quelques instants pour me concentrer. Il me fallait établir, exactement où nous avions atterrit. S'il s'agissait d'un endroit divin ou bien d'un endroit sur terre. Et pour cela, le mieux était encore de contacter Apollon. Faisant obstruction de tout ce qu'il se passait autour de moi, je me concentrais sur notre lien uniquement cherchant à visualiser mon frère. Mais rapidement, je crispais ma mâchoire, ayant l'impression de recevoir une décharge électrique dans mon cerveau. Cela ne dura pas longtemps, le temps d'un flash très floue et je rompis le lien :

- Aïe lâchais-je malgré moi

Je clignais néanmoins des yeux étonnés. J'avais l'impression de l'avoir entendu en écho. Est-ce qu'avant de rompre totalement le lien, Apollon avait sentis que je tentais d'entrer en contact et de son côté, avait laissé le lien activé ? Cela expliquerait pourquoi j'avais l'impression de m'être entendue en écho. Probablement était-ce ma voix dans son esprit. Je l'ignorais, et je commençais à me poser des questions sur la situation actuelle :

- Je n'arrive pas à contacter Apollon. Notre lien ne semble pas brisé, mais il y a quelque chose qui fait interférence informais-je Nora

La situation ne me plaisait pas. Je n'osais contacté ni Aphrodite, ni Héra de peur que cela ne se répète.


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________________________________________ 2017-03-22, 13:38



C'est la galère...

Pourquoi avais-je accepté de venir, déjà ? L'ennui commençait à poindre le bout de son nez. J'aurais dû demander la liste des invités à Diane avant de lui fournir une réponse positive. Héra, sérieusement ? A quel moment ma soeur avait-elle pensé que s'encombrer de ce frigidaire ambulant serait une bonne idée ? Je faisais de gros efforts avec Athéna car elle avait montré à de nombreuses reprises qu'elle était dévouée à la cause familiale -même si je ne lui pardonnerais jamais la mort d'Hermès- mais Héra, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder l'amphore.

Je me rendis compte qu'en plus, j'étais en train de tenir la chandelle pendant qu'elle se baladait dans l'allée avec Jamie sous le bras. Merveilleux... Cela avait de quoi éblouir cette journée déplorable. Ainsi, la déesse essayait de pécho le cavalier ? Ses goûts en matière d'homme me surprendraient toujours. Elle avait le chic pour avoir tout faux.

Les autres ne nous accompagnaient pas et un instant, je songeai que j'aurais dû rester avec Jules. C'était étrange de le revoir après tout ce temps. Je n'avais pas pour habitude de garder contact avec mes amants d'un soir. Surtout que la nuit passée ensemble remontait à plus de cent cinquante ans. Je ne savais comment me comporter avec lui. Sa présence m'imposait des réflexions supplémentaires dont je me serais bien passée. Pourquoi me prendre la tête, après tout ? Le mieux à faire était de le laisser vivre sa vie sans m'en soucier.

Un brusque tremblement me sortit de mes pensées. A ma connaissance, aucune plaque tectonique ne bougeait sous la croûte de la lune. Donc, c'était mauvais signe. J'accueillis cette nouvelle avec un soupçon de lassitude.

"Est-ce qu'une fois on pourrait nous ficher la paix ?" soupirai-je à voix haute, me moquant d'être entendue et d'être éventuellement considérée comme une folle.

Malgré tout, le tremblement qui s'accentuait provoqua un léger frisson d'excitation le long de mon échine. Au moins, il se passait quelque chose. N'était-ce pas ce que j'avais réclamé dans mon ennui profond ?

Bientôt, les étagères s'inclinèrent et les livres se renversèrent autour de nous, se transformant en poussière au contact du sol. J'en évitai plusieurs qui cherchaient à m'attaquer, avant d'étouffer un cri quand un bouquin se précipita vers moi. Machinalement, je le saisis et sentis son poids heurter ma poitrine, me coupant le souffle.

Jamie et Héra se retournèrent vers moi, alertés à leur tour. Il était temps d'arrêter de roucouler, effectivement ! Je pivotai sur mes talons et écarquillai les yeux en apercevant une forme noire imprécise fondre sur nous. Je fermai les yeux, les bras serrés autour du livre, et sentis un courant d'air froid me traverser et m'emporter.

Ca tanguait sous mes pieds. J'eus à peine le temps de me familiariser avec cette sensation qu'on m'attrapa par les épaules sans ménagement. Je me sentis décollée du sol et je battis l'air de mes pieds.

"Attrape l'autre !" fit une voix d'homme.

"Lâchez-moi immédiatement !" m'écriai-je, révoltée de subir un tel traitement.

On me lâcha brutalement, si bien que je m'écroulai sur le sol en étouffant un gémissement douloureux. Bonjour le sol... J'avais gardé le livre contre moi en l'oubliant à moitié, trop déroutée pour garder une pensée cohérente. Je soulevai les paupières et fus saisie par la nuit environnante. A la lueur de quelques torches qui émettaient une clarté jaunâtre, je découvris la peau sombre d'un homme qui me fixait, vêtu légèrement, ainsi que d'un second, blanc celui-ci, qui était déguisé en soldat romain. Je haussai un sourcil. C'était carnaval, le retour, et on ne m'avait pas prévenue ? Un bruit clair et limpide m'informa que nous étions entourés d'eau. Je me relevai et tournant la tête, je remarquai les contours imprécis d'un bateau en bois, dotés d'une rangée de trois rames de chaque côté, avec quelques hommes noirs non loin. A l'autre bout du navire, deux autres soldats romains nous observaient, ainsi qu'un troisième homme.

Me penchant brièvement par-dessus le bastingage, je vis une planche en bois flotter et s'éloigner au gré des vagues.

"On était sur la planche ?"
fis-je, perplexe.

Je n'avais posé cette question à personne en particulier. J'adressai ensuite un regard indécis à Héra.

"Tu as perdu ton gigolo." lui fis-je remarquer. "Peut-être qu'il s'est noyé pendant le voyage."

La disparition de Jamie ne m'aurait pas chagriné outre mesure. Après tout, il ne m'était rien et je lui en voulais encore un peu pour m'avoir fait disparaître dans un portail, même si tout était de la faute de Famine. De toutes façons, inutile de se réjouir : une entité aussi puissante qu'un Cavalier ne pourrait mourir si facilement.

Je me tournai de nouveau vers les hommes déguisés qui nous fixaient toujours d'un oeil méfiant. Il allait falloir que je fasse agir mon charme pour gagner leur confiance, car ils n'avaient pas l'air commode. Mais avant toute chose, autant tester la température.

"Messieurs, restez calme." dis-je d'un ton doux. "Non, vous n'avez pas pêché une sirène et une murène."

Je coulai un regard éloquent en direction de Héra avant de poursuivre :

"Nous sommes deux femmes perdues à la suite d'un naufrage. Nous vous sommes redevables de nous avoir sauvées la vie."

Autant les caresser dans le sens du poil. Les hommes aiment être complimentés sur leur bravoure. Sauver les demoiselles en détresse leur donne un sentiment de supériorité.

"Silence, femme !" dit sèchement le centurion marin. "A bord de quel bateau étiez-vous à une heure pareille ?"

Je fronçai les sourcils, n'appréciant pas cette façon cavalière de s'adresser à moi.

"J'observe le silence, je ne peux vous répondre." rétorquai-je d'un ton acide tout en le fixant.

Je gardai le livre sous le bras tout en le toisant avec une expression hautaine. On ne me parlait pas de cette façon !

"Qu'est-ce donc que ça ?" fit le soldat en désignant le bouquin.

Du coin de l'oeil, je vis trois autres centurions s'approcher par la droite, la main posée sur leur épée rangée à leur taille. Comme s'ils pouvaient m'impressionner, ces petits soldats de plomb.

Arborant un air ingénu, je baissai les yeux sur le livre que je tenais et lus ce qui était écrit sur la couverture :

"Les Chemins du Plaisir en dix leçons divines. Oh, intéressant."

Ignorant totalement les gens présents, j'ouvris le bouquin et parcourus la première page. C'était inouï que sur tous les livres de la bibliothèque, le seul à se retrouver dans mes bras soit celui-ci. En plus, l'idée qu'un tel ouvrage figure dans le temple de Diane m'arracha un sourire amusé. Décidément, les voies titanesques sont impénétrables.

Pendant que je lisais, le centurion s'approcha et se planta devant moi. Sans prévenir, il me saisit par la gorge pour me forcer à relever la tête. Là, il observa mon visage à la lueur des torches, inclinant ma nuque de sorte à mieux me détailler.

"On vous vendra à un bon prix." annonça-t-il en me relâchant. "Mettez-les dans la cale !"

Il s'éloigna alors que les esclaves noirs -car c'était ainsi que je le comprenais désormais- retournaient vers les rames pour s'activer. Les autres soldats se rapprochèrent dans l'intention sans doute d'obéir aux ordres donnés par leur supérieur.

"I am slave for you..."
chantonnai-je faiblement, de moins en moins amusée.

Si je me mettais à danser comme Britney Spears, peut-être qu'ils nous ficheraient la paix ? Cette idée saugrenue m'arracha une grimace car je n'avais pas envie d'être réduite à cette extrémité, mais je n'avais pas l'intention de croupir dans une cale non plus. En ce cas, il fallait que j'opte pour la troisième solution. En m'entendant chanter, le haut gradé avait brièvement tourné la tête vers moi.

Profitant d'avoir attiré son attention, je le rattrapai en quelques pas et posai une main sur son épaule.

"Voyons, nous pouvons discuter, n'est-ce pas ?"
demandai-je.

Tout en gardant la main posée sur lui, je le contournai de sorte à me retrouver juste devant lui. Ma main glissa lentement de son épaule à son torse cuirassé. Il était plutôt pas mal, dans le genre brute athlétique. Je plongeai mon regard dans le sien, essayant de comprendre où nous étions. La vente d'esclaves était encore effective dans certains pays, mais le style était plutôt romain. Avait-on fait un voyage dans le temps ?

"J'aimerais connaître l'homme qui me retient captive."
dis-je d'un ton faussement effarouché. "Il y a quelque chose en vous qui me fait peur !"

Insidieusement, mon charme agissait à travers les fenêtre ouvertes de ses yeux. Il serait bientôt à ma merci et nous pourrions en savoir plus. Cependant, sans que je comprenne, cela eut l'effet inverse. L'homme voulut sortir son épée et je reculai d'un pas, abasourdie.

"Celsinus ! Il suffit !"

Un homme vêtu d'une longue toge blanche s'approcha. Il était vieux et tout décrépit. Je m'en désintéressai très vite car j'étais bien trop accaparée par mon manque de réussite. Que se passait-il ? Je n'aimais pas ne pas avoir pleinement possession de mes moyens.

"Ne traitons pas ainsi nos invitées. Ces femmes ont déjà beaucoup souffert des péripéties qui leur sont arrivées." déclara-t-il.

Son regard se posa sur moi puis sur Héra, très digne dans son rôle habituel de tapisserie.

"Où vous rendiez-vous ?"

"Ici... là... n'importe où." répondis-je d'un ton désinvolte, histoire de détendre l'atmosphère.

Le résultat fut immédiat : Celsinus me gifla violemment. J'en restai sous le choc, la joue en feu, alors qu'il aboyait :

"Tu t'adresses à Pline l'Ancien, préfet de Misène !"

Toi, tu es un homme mort. songeai-je tout en passant une main contre ma joue douloureuse.

J'avais l'envie dévorante de lui aplatir mon Marteau sur la tête, mais cela aurait sans doute fait désordre dans la reconstruction historique.

Le préfet observa Héra attentivement, puis moi-même, avant de détailler nos tenues, visiblement intrigué.

"Vous n'êtes pas d'ici, vous êtes bien trop..." il marqua une pause le temps de nous observer davantage "... apprêtées pour être de simples marchandises."

"Exactement, nous venons d'un endroit où nous sommes considérées comme des reines."
répliquai-je en redressant fièrement la tête vers Celsinus. "Mais à quoi bon vous en parler ? Vous nous vendrez malgré tout."

Le préfet me regarda sans sourire.

"Nous n'avons pas l'intention de vous vendre."

Celsinus à côté de lui, sembla contrarié.

"Nous ne sommes pas des marchands. On vous déposera au port. Je vous conseille de vous montrer prudentes à l'avenir."

Finalement, papy était plus sympa que les autres, mais mieux valait rester méfiante. Ce bateau transpirait la testostérone basique.

"Donnez-leur à boire et à manger." ordonna-t-il avant de pivoter sur ses sandales pour repartir.

"Mais..." débuta Celsinus.

Le préfet se retourna lentement. On sentait très bien que l'autre avait cherché à braver son autorité et que ce n'était clairement pas une bonne idée.

"C'est un ordre, centurion."
dit-il, catégorique avant de retourner à l'autre bout du bateau.

Eh bien... ils avaient l'air de beaucoup s'amuser, ceux-là ! De mauvaise grâce, Celsinus nous conduisit à l'opposé. Je m'assis contre un tonneau, éparpillant gracieusement mes jupes autour de moi, posai le livre par terre et attendis d'être servie. Celsinus revint avec un pain rond qu'il coupa en deux. Il tendit une moitié à Héra et me jeta l'autre. Je la saisis au vol en plissant des yeux. Celui-là testait vraiment mes résistances. Un soldat nous apporta de l'eau dans des bols en terre. Au moment de me le tendre, son supérieur en renversa volontairement la moitié sur le sol, avant de couler un regard sarcastique dans ma direction. Je ne ressentais pas la soif, mais son comportement m'agaçait prodigieusement. Je me saisis du bol presque vide et le posai à côté de moi.

"Vivement que l'on arrive !" fis-je à Héra.

J'étais tentée de me téléporter mais j'étais trop curieuse de découvrir le fameux port dont ils parlaient. En plus, comme j'ignorais où je me trouvais, risquer de se déplacer par la pensée était hasardeux. Je risquais d'atterrir dans un endroit pire que celui-ci.

"A ton avis : monde des contes ou voyage dans le temps ?" demandai-je à Héra, puisqu'il fallait bien faire la conversation à quelqu'un. "Quoi qu'il en soit, c'est une première pour toi. Tu t'en sors super bien pour l'instant : tu es terne et muette, comme d'habitude."

Je lui adressai un sourire narquois avant de mordre dans le pain... et de grimacer. Ce n'était vraiment pas terrible.

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Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »

Victoire Adler

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I'll be with you from Dusk till Dawn





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Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Intrigue divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants

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| Cadavres : 722



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________________________________________ 2017-03-23, 00:09 « T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »

Le jour de Saturne
...


Alors c’était cela qui arrivait à chaque fois ? Ils se voyaient pour un petit moment sympathique et sans grand importance et ils se retrouvaient plongés contre leur gré dans les méandres du chaos ? Hera avait déjà vu Artemis fatiguée de ces différentes « missions », de ces différents voyages au confins de l’espace-temps et de l’univers et la déesse s’était toujours demandé comment elle pouvait en avoir si marre. Elle, qui n’avait jamais vraiment eu l’opportunité de vivre à travers le Temps et de découvrir le monde, elle se figurait à chaque instant qu’elle adorerait chacun de ces voyages. Mais maintenant qu’elle voyait le prologue de celui qui s’annonçait, elle commençait à comprendre le point de vu de la déesse de la chasse. En moins de temps qu’il n’en avait fallu pour le dire, un tremblement de terre (ou plutôt de lune) les avaient emmené elle ne savait où ni quand.

Elle avait préféré rester silencieuse à l’encontre des hommes qui les avaient brutalement remis sur pieds. A vrai dire, même si elle avait eu envie d’ouvrir la bouche, elle ne l’aurait pas vraiment pu… Aphrodite une fois de plus et comme toujours, avait jugé bon de se sentir reine du bal de promo et attirer l’attention sur elle et ses jolis yeux. Hera ne se faisait aucune illusion, elle n’avait pas même le car de la beauté de cette femme mais elle savait que c’était loin d’être leur seul point de discordance. Tandis que la blondinette se voulait impulsive et enjouée, la brune préférait largement se taire, analyser pleinement la situation avant d’oser quelque chose de possiblement imprudent.

La déesse du mariage avait observé l’autre se faire rejetée violemment, non sans un sourire en coin. C’était si rare qu’on la repousse, c’était donc si bon à observer. Peut-être était-ce la première et la dernière fois pour les millions d’années à venir, alors autant ne pas perdre une seule miette de ce spectacle. Mais à bien y penser et bien le ressentir, cela ne devait pas être la première fois pour Aphrodite. Malgré ses piques et ses coups de théâtre aux yeux de biche, elle semblait changée, affectée, différente… Et le livre qu’elle tenait dans les mains en disait peut-être plus long qu’elle ne le voulait… Chacun son don, chacun son talent… la déesse de l’amour, et ce n’était pas la seule, s’était figurée pendant des millénaires de l’inutilité d’Hera et pourtant… elle voyait à travers les gens, comprenait certaines choses qui passait bien par-dessus la tête de ses « frères et sœurs » mais elle n’avait jamais eu l’occasion de partager… Ils s’étaient tous raillés d’elle en se demandant pourquoi elle et pas une autre auprès de Zeus, sans jamais chercher à mettre le doigt dessus… Le paradoxe suprême de cette famille divine.

Elles avaient fini par se faire asseoir dans un coin du bateau, sur des tonneaux et on leur avait apporté pain et eau… à elle du moins. On l’avait lancé à Aphrodite. C’était ça aussi de vouloir absolument foncer dans le tas sans réfléchir. Elle, elle avait pu le faire. Tout ceci était vraiment étrange. De par les coutumes, les noms, la façon de parler, les vêtements, tout indiquait un voyage dans le Temps, un retour à l’antiquité romaine ou non loin de là… Pourtant, on ne s’était pas étonnée plus que cela de les trouver avec des tenues plutôt contemporaines. Pline avait observé le fait qu’elles ne devaient pas être des marchandes de par leur accoutrement mais la coupe de la robe d’Aphrodite était loin d’être une coupe habituelle pour l’époque. Et que devait-on dire de sa propre tenue ? Un pantalon et des bottes de cuir qui ne semblait absolument choquer personne… Se pouvaient-ils qu’ils soient vraiment dans le passé ? Et ce Pline l’Ancien… était-ce véritablement celui qu’elle connaissait ? Elle avait passé de longs moments à lire ses 37 ouvrages de l’Histoire Naturelle qui avait rassemblé bien des disciplines de son époque. Et enfin, où étaient les autres ? Non pas qu’Aphrodite était plus déplaisante qu’habituellement mais tout de même ? Il y avait de quoi s’inquiéter, il y avait des humains dans le lot… Sans compter ce problème de pouvoir.

- Aah !

Elle avait poussé un petit cri lorsqu’elle avait reçu cette violente décharge sur la tête. Elle en avait lâché son gobelet, récupéré de justesse qu’elle avait bu d’un coup. Elle avait tenté de se téléporter, juste de quelques centimètres pour ne pas non plus affoler les gens autour d’elle, mais elle ne l’avait tout simplement pas pu… Il semblait clair qu’Aphrodite n’était pas la seule à avoir du mal à maîtriser ses pouvoirs… D’ailleurs il était peut-être temps de lui répondre puisqu’elle daignait lui faire la conversation.

- Je ne sais pas… Je pense que l’idée d’être dans le passé est à la fois séduisante par ce que nous voyons mais illusoire lorsque nous réfléchissons. Je suis en pantalon, avec des bottes cavalières en cuir… et personne n’a trouvé ça étrange. On nous a juste fait remarqué de nous n’étions pas des marchandes. De même pour ta robe qui n’est pas vraiment d’époque…

Elle mordit dans un morceau de pain avant de poursuivre avec une moue moqueuse.

- Et je te remercie du compliment. Je préfère effectivement restée silencieux que de me faire gifler.

Elle observa sa joue avec attention avant de morde une nouvelle fois dans son pain. Il était inutile d’alimenter un peu plus la haine qui les animait pour le moment… L’entraide devait être au rendez-vous à la vue de la situation. Pour se calmer, Hera décida tout simplement de se lever et de retourner voir Pline, en espérant récupérer d’autres informations… Mais Celsinus lui barra le chemin. Ce nom aussi lui disait quelque chose mais elle ne se souvenait plus quoi… Une chose était sûre, il fallait la jouer fine…

- Tu comptes aller où comme ça, femme ?
- Désolée de cette intrusion... j'aurai souhaité parler à Pline l'Ancien qui nous a si aimablement invités sur son navire...

Il toisa la déesse quelques instants avant de diriger son regard vers le bout du navire et de revenir vers elle :

- Il est occupé. Et tu n'es pas en position de demander quoi que ce soit. Soit déjà contente qu'on ne t’ai pas jetée par-dessus bord. Tiens-toi tranquille jusqu'à l'arrivée au port et va t'asseoir à côté de ton amie.
- Très bien Pourriez-vous juste me dire à quel port nous allons ? Et le temps de rame ? Je vous en serai extrêmement reconnaissante...

C’était assez difficile de rester calme et patiente avec un crétin pareil mais elle avait de l’entraînement et après tout, il fallait respecter ces coutumes si différentes. Pour toute réponse, il lui décocha un sourire qui signifiait sans l’ombre d’un doute un « va te faire voir » assez bien senti et il la retourna avant de la pousser vers là où été Aphrodite pour la laisser finir le chemin seule. Hera soupira et retourna s’asseoir près de sa… près de la déesse blonde.

- Je crois que nous n’avons plus nos pouvoirs… Ou que quelque chose nous empêche de nous en servir… Bois et mange, tu risques d’en avoir besoin…
- Oui maman, bien maman.

Sarcasme quand tu nous tiens… Elle soupira avant d’ajouter :

- Je n’avais pas besoin de toi pour comprendre que quelque chose cloche avec nos pouvoirs. Si j’en avais la capacité, celui-là serait en train de me masser les pieds jusqu’à ce que ses doigts saignent.

Elle coula un regard meurtrier en direction de Celsinus et la brune se contenta de sourire. Elle la reconnaissait bien là, un visage d’ange mais le démon à l’intérieur du corps… Calmement, sans l’intention de lâcher une bombe, elle lui précisa :

- Mais tu doutes de tes pouvoirs depuis bien plus longtemps.

Elle coula un regard en direction du livre avant de reprendre :

- Je voulais juste t’informer qu’aujourd’hui, cela ne te concerne pas uniquement toi. Je suis touchée également. Ce monde, cette époque, je ne l’ai vécu qu’à travers des livres… Tu dois certainement en savoir plus que moi sur sa dureté, tu as dû la voir, bien que protégée par tes jolies pommettes. Mais moi, je sais comme sais de survivre autrement que par les pouvoirs et la séduction. Tu es toujours ravie de remarquer que ma beauté n’est pas à la hauteur de la tienne. Moi, j’ai su me débrouiller sans et quelque chose me dis que tu risques d’avoir besoin d’être guidée, bienvenue dans mon monde ! On a chacune une chose à s’offrir, on est seules et pas certaines de s’en sortir pour le moment. Alors qu’on le veuille ou non… faisons équipe ? Je ne te demande cependant pas de m’aimer, je serais après tout incapable de te rendre la pareille…

C’était une main tendue, malgré la haine à chaque instant, mais c’était sans compte l’immaturité d’Aphrodite aux yeux d’Hera… Elle s’était révoltée, fronçant les sourcils en regardant le livre.

- Comment ça je doute de mes pouvoirs depuis longtemps ? Qu’insinues-tu par là ?

Elle n’insinuerait rien justement… Elle connaissait simplement le trouble et savait le reconnaître, la fantasque, la frivole Aphrodite n’était plus tout à fait là… Et bien qu’elle était une déesse, elle s’était offerte à elle en devenant mère… Elle observa la brune pendant un long moment mais celle-ci demeura silencieuse. Puis, blasée, elle répliqua :

- J’ai su m’en sortir autrefois, j’y arriverai encore. N’essaie pas de te donner de l’importance. J’ai toujours réussi à créer ma propre chance. Tout n’est pas qu’une question de pouvoir tu sais...

Aphrodite l’ignora alors pendant quelques minutes en grignotant son morceau de pain avant d’ajouter, acide et mauvaise :

- On a pas toutes besoin d’être soumise à un autre pour survivre.

Hera encaissa le coup mais la regarda avec un regard de dégoût profond. Elle ne comprenait rien et elle ne savait absolument rien. Qu’elle refuse son aide était une chose, qu’elle se mêle de ce qui ne la regardait pas en était une autre.

- Et tu t’es es sortie comment, dis-moi ? Mmmh ? Comme tu as voulu t’en sortir là ? En battant des cils et en chantant ? Tout est question de pouvoir au contraire… Mais le pouvoir n’implique pas forcément de capacité divine. Ne confonds pas tout.

Elle mordit avec force dans son pain avant d’ajouter :

- La soumission ne t’emmène pas à la survie, c’est elle qui t’apprends à survivre. C’est le moyen, non pas la fin.

Elle s’était retenue de finir sa phrase par un « espèce d’idiote ». Comment la blonde pouvait-elle être aussi stupide et se moquer de choses aussi importantes que la soumission ? Elle était la déesses des femmes sexualisées, elle des mères et des épouses… chacune de ses femmes pouvait sombrer dans la soumissions… pourquoi s’en fichait-elle à ce point ?

- J’ai passé une existence de mortelle dans un autre monde, brutal et cruel. Ca a été difficile car je n’avais absolument aucun pouvoir et j’ai réussi à survivre sans besoin de séduire ou de me soumettre. Ne me fais plus jamais la leçon, tu ne sais pas par quoi je suis passée.

Les paroles brûlaient les lèvres d’Hera. Elle mourait d’envie de lui rétorquer : et toi ? Sais-tu par quoi je suis passée ? Par quoi tu m’as fais passer ? Non ? Et pourtant tu te permets bien de me faire la leçon. Tu dis avoir vécu une vie de mortelle, sans aucun pouvoir, dans un monde dur et cruel… Elle, elle avait vécu des millénaires… et il était clair qu’Aphrodite n’en avait clairement pas tiré toutes les leçons… Elle ne s’était pas soumise hein ? Elle ne s’était donc pas soumise au temps qui passe ? Aux aléas de la vie ? A la vieillesse ? A la Nature et au destin ? On était toujours soumise à quelque chose pauvre imbécile… Mais elle avait rien dit, elle avait ravalé sa fierté et cela avait été tellement dur, les pensées se bousculaient dans sa tête, les mots venaient par flots, comme une irrépressible envie de vomir qu’il fallait pourtant contenir car il y avait bien plus urgent que de se prendre la tête sur un bateau. Pour éviter d’envenimer la situation, elle préféra se détourner et tenter d’appeler discrètement le garde le plus proche d’elle, tant que Celsinus ne les voyaient pas.

- Qui sont tes maîtres ? Vers où tu navigues ? Et pour encore combien de temps?
- C'est le Préfet Pline l'Ancien. La baie est à proximité.

Il avait fait des pauses dans son discours pour être certain que les Centurions ne le voient pas. Il ne ui avait pas non plus répondu sur leur lieu de présence… voilà qui devenait ennuyant… Mais il avait au moins raison sur le fait que la terre se rapprochait et avec elle, le lever du soleil. D’un geste de la tête, elle invita Aphrodite à l’observer à son tour et bientôt, ils arrivèrent au port. Un bateau de pêcheur qui passait au même moment leur laissa la priorité et lorsqu’ils amarrèrent, les esclaves se levèrent et les deux femmes se dirigèrent vers l’avant du bateau avant de s’en faire pousser au dehors. Pline les regarda avant de dire :

- Sans argent, je me demande combien de temps vous allez tenir ici.

Ses hommes autour de lui eurent un petit rire. Visiblement ce devait être une blague très drôle mais Hera ne se laissa pas démonter :

- Je vous remercie de vous inquiéter pour nous, nous allons nous débrouiller... A moins que je n'ai pas eu la présence d'esprit de comprendre que vous nous proposiez votre aide ?

L’homme eu un sourire qui signifiait clairement « tu rêves ma pauvre fille » mais la déesse était déjà happée par un autre évènement qui se passait un peu plus loin. Il y avait un attroupement de pêcheur dans une grande agitation. Visiblement quelque chose ou quelqu’un avait été pêché… Etait-il possible que ce soit l’un des leur ? La brune se pressa de se frayer un chemin, tout en vérifiant bien que la blonde la suive, ce qui était le cas. Elles seraient bientôt à la hauteur de la « pêche du jour ».


crackle bones


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« Tu es incorrigible ! »

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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-23, 09:34


Manger... MANGERRR !
Tu comptes me narguer ?




    Je sentais monter la chaleur du matin. Je n'avais aucune idée d'où on se trouvait, mais on marchait à travers bois depuis déjà deux bonnes heures et le soleil commençait à se lever. On manquait d'eau et de nourriture, ce qui n'était sans doute pas un problème pour la déesse. Mais moi, je commençais à en sentir les effets. J'avais mal au coeur et mes lèvres étaient totalement sèches.

    « Il faut qu'on trouve une source d'eau. » dis-je à la déesse pour lui faire comprendre que ça devenait pressant que je me ressource un peu.

    Tout en marchant, j'essuyais la sueur de mon front sur la manche de mon haut. Je regardais où je mettais les pieds, essayant de trouver des petites baies, des Alnus ou encore du Hedera. C'était des plantes qu'on trouvait par chez moi et qui poussaient généralement à proximité de source d'eau. Si j'en trouvais, ça signifiait qu'on pourrait bientôt se désaltérer. Mais pour l'instant mes recherches étaient vaines et je ne voyais pas le bout de ces bois.

    « C'est aussi ce que je pense. Je peux réussir à trouver cela, si je me fie à la végétation. »

    Mon regard s'était posé sur la déesse. Elle savait aussi comment trouver des sources d'eau ? Ca m'avait un peu surprise qu'elle me dise cela, mais d'un autre côté, j'avais entendu dire qu'elle était considérée comme la déesse de la chasse, ce qui signifiait qu'elle connaissait bien la nature et son fonctionnement. Un légère sourire avait égayé mon visage, tandis que je me sentais un peu moins à l'écart et différente, vue que je savais désormais, qu'on avait un point en commun.

    « Dans mon monde, quand le Soleil se levait le matin, je me couchais face contre terre dans la forêt afin de voir où l'humidité s'élevait en volutes dans les airs. C'est ainsi que je repérais les endroits où il fallait creuser pour trouver de l'eau. »
    lui confie-je.

    Là le hic, c'était que même si le Soleil se levait tout doucement, et que la clarté commençait à apparaître, je me voyais mal m'allonger par terre. On était dans un lieu inconnu et il fallait rester sur ses gardes. Bien que si elle... je m'étais stoppé, regardant la déesse.

    « Je pourrai tenter d'en trouver. Mais il faudrait garder un oeil sur ce qui nous entoure. »

    « C'est dans mes cordes. J'ai passé beaucoup de temps en forêt. Et c'était généralement moi qui m'occupait de garder un oeil sur notre environnement afin qu'il n'y ait pas de danger. » me répondit-elle avec un petit sourire que je lui rendis.

    Diane me paraissait bien plus sympathique. Je ne regrettai pas de m'être retrouvée seule avec elle, plutôt qu'avec quelqu'un d'autre comme Aphrodite. Du coup, comme elle s'occupait de surveiller, je m'étais agenouillée sur l'herbe, j'avais incliné la tête et j'avais observé le sol. Au loin le Soleil continuait de monter dans le ciel, prolongent son ascension. Quand au sol, je venais de discerner un petit nuage d'humidité monter d'un peu plus loin. Mon visage s'était une nouvelle fois illuminé, tandis que je m'étais relevée, reprenant mon bâton et pointant un endroit au loin.

    « Là bas. » dis-je fièrement en me rendant sur place aux côtés de Diane.

    Une fois devant, je m'étais à nouveau agenouillée, posant ma main sur le sol. Il était étrangement chaud. Mais la chaleur dominait la journée, du coup ce n'était pas trop étonnant. Creusant un peu avec ma main, de l'eau avait fini par jaillir. Il y avait une petite coulée, ce qui allait être suffisant. J'en avais mis un peu dans mes mains, avant d'en porter le contenu à ma bouche. L'eau était bonne, mais un peu chaude. Une fois deux gorgées bus, je m'étais relevé, passant la manche de mon haut sur ma bouche, avant de poser mon bâton bout contre sol et de fixer les alentours.

    « Je surveille, tu peux boire. »

    C'était chacun son tour, je pouvais tout autant surveiller qu'elle. Elle m'avait aidée, je voulais en faire de même pour la déesse. La déesse s'était mise à boire, puis, une fois relevée, elle m'avait regardée.

    « Le plus sage serait de rester dans la forêt. Mais je m'inquiète au sujet des autres. J'ignore où ils ont atterrit. »

    « Et où on atterrit... »
    murmurai-je.

    Car nous aussi on ne savait pas du tout où on était. Le chemin allait être long jusqu'à un lieu habité. Et puis, j'avais aucune idée de quel genre de personnes ou créatures sur qui on allait tomber.

    « L'eau était très chaude. »
    dis-je en me posant la question de pourquoi elle était aussi chaude.

    Je n'avais jamais trouvé en forêt de l'eau chaude. Généralement elle était fraîche et elle rafraîchissait bien. Tout en marchant, j'avais tenté de trouver un sujet de conversation bien plus plaisant. Ce n'était pas facile, ne connaissant pas les goûts de la déesse et n'ayant pas beaucoup de passions en dehors du tricot et des films de John Wayne que Robyn me poussait à regarder à longueur de temps.

    « La bibliothèque est immense... »

    « C'est vrai qu'elle l'est. » dit-elle avant de marquer une pause. « Et mystérieuse également. Quelque chose me dit qu'elle n'a pas livré tous ses secrets. »

    Je n'étais pas sûr d'avoir réellement envie qu'elle nous livre quoi que ce soit d'autre. Tout à coup, je me stoppai net. Quelque chose avait attiré mon attention, et je m'étais penchée, faisant signe à Diane de m'imiter. Mon bâton était près à l'emploi. Au loin, tandis que le Soleil avait bien grimpé, je pouvais entendre des bruits d'hommes. Il y avait quelqu'un qui discutait. On s'était avancé prudemment jusqu'au haut de ce qui devait être la petite coline où on évoluait, en pleine forêt. Au loin, bien plus bas, il y avait un petit cours d'eau et deux personnes noires devant, qui venaient d'y tremper des bâtons. Tandis qu'un autre homme se tenait debout à côté d'eux. On allait enfin savoir où on était.


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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Generation-Kuzco-1


Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Fr45
- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !



Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Xhz0
- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?



| Conte : La Planète au Trésor
| Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins

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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-23, 22:22

Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 F2b6f0a4109bbd41d41e31bd364d6c6a Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Tumblr_nqa8pnpMOT1tkgiheo1_500
No second chance in the galaxy. 

Dès qu’Héra avait prit son bras d’autorité, Jamie s’était crispé. Rien à voir avec la déesse mais Jamie n’était plus du tout habitué à ce qu’on le touche. Après avoir passé des mois reclus au plus profond des Limbes de sa propre existence à se refaire le film des visions d’Apocalypse qu’il avait eue, il fallait avouer que le fait d’être en proximité direct d’un être vivant n’était pas exactement de l’ordre du normal. Ou de l’acquis. C’était plutôt une chose que Jamie devait réapprendre, comme beaucoup d’autres, c’était laissé aller à la plus grande méprise de son existence. Après tout, quand on est immortel, quel intérêt à prendre un quelconque soin de sa vie ? Aucun. Et Jamie l’avait bien intégrer.

Tâchant de ne pas paraître grossier, Jamie se redressa, suivant la déesse dans les couloirs de l’immense bibliothèque. Pour être tout à fait franc, Jamie n’avait pas très bien comprit ce qu’ils faisaient tous là. Ok, il avait bien saisit l’idée de chercher des idées pour comprendre Chronos amener par Héra -enfin une déesse avec un tant soit peu d’intelligence sur le sujet !…- mais pour ce qui était des autres, Jamie n’avait strictement aucune idée de ce qu’ils faisaient tous là. Mais pour être toujours aussi franc, Jamie s’en fichait un peu également. La seule personne ayant décidé de l’aider étant à son bras, il n’allait pas faire son perfectionniste pour comprendre tous les venants et aboutissants de la situation.

En voyant la main de la déesse passer au travers des livres, Jamie ouvrit des yeux ahuris. Qu’est-ce que c’était que cette histoire encore ? Des livres qui ne se laissaient pas lire ? C’était quoi ce principe ? Malgré lui, Jamie ne put s’empêcher d’essayer, à son tour, cependant que la déesse accordait toute son attention à un homme braillard qui se révéla être le bibliothécaire geek de l’Olympe. Sa main fit le même aller-retour que celle de la déesse, traversant purement et simplement la matière même des ouvrages. Et à nouveau, Jamie ouvrit de grands yeux. Il n’avait jamais été un très grand lecteur, préférant allégrement qu’on lui fasse la lecture, mais tout de même, c’était une bibliothèque étrange où Héra l’avait embarqué ! Comment était-il censé pouvoir faire des recherches sur comment tuer/enlever/éradiquer une entité titanesque de son corps, ou, mieux encore, comment tuer un Titan, si il n’était même pas en mesure d’attraper ces fichus bouquins ? Malgré lui, Jamie passa une main dans ses mèches désordonnées, poussant un soupir de frustration. Pourquoi est-ce que rien de ce qui concernait les Divins ne pouvait être simple ? Pourquoi est-ce que rien de ce qui le concernait ne pouvait être simple ?!

Blasé, Jamie croisa les bras sur son torse, cachant ses poings serrés de frustration contre lui. Il fallait qu’il trouve un moyen de mener ses recherches, et il était évident que seul, il n’y parviendrait pas. Ce qui signifiait qu’il allait devoir aller demander de l’aide. Encore. Malgré lui, Jamie leva les yeux au ciel, se dirigeant vers Héra et le geek de service mais une vibration sourde coupa court à sa décision. Aussitôt, Jamie se crispa, jetant des regards partout autour de lui. Ce n’était absolument pas une situation normale et au vu des yeux de la déesse, cela ne devait même pas être en mesure d’arriver. Rapidement, il rejoignit Héra, contractant ses jambes fléchies, déjà près à devoir faire face à une quelconque entité. Pas certain qu’il serait très efficace, mais il avait apprit à s’adapter. Il espérait juste ne pas devoir faire appel au Cavalier qui sommeillait en lui…

Les étagères se mirent à vibrer, laissant échapper de nombreux livres qui, pour le coup, se dissolvaient au contact du sol, s’effritant avant de devenir poussière. L’un d’eux cependant, un épais volume à la couverture verte, eue le temps de s’écraser sur son crâne, retombant entre ses mains comme par action divine. Rageusement, Jamie envoya valser le tome 1 de la saga « Régler son complexe d’Oedipe » au loin, se tournant vers la femme à ses côtés.

-Bordel, qu’est-ce qui se passe?

Avant qu’elle ne puisse répondre, un son brusque les fit sursauter, et Aryana apparut au bout de la rangée d’étagère. Jamie n’eut pas vraiment le temps de comprendre ce qui arrivait, mais soudain, il se retrouva imprégner d’eau. Littéralement. Et de toutes parts. Ce qui était une sensation extrêmement désagréable. Un instant, il était au sec, dans une bibliothèque subissant certes une sorte d’attaque, respirant l’air poussiéreux du lieu, et désormais, il se retrouvait… Sous l’eau. Sans avoir la moindre idée de pourquoi, ou même de comment, ni même d’où exactement il pouvait se trouver ? Au comble de la frustration et de l’exaspération, Jamie poussa un soupir, laissant échapper une trainée de bulles avant de reprendre sa respiration.

Sauf que cela ne fonctionna pas du tout. Au lieu de l’oxygène contenue dans l’eau environnante, ce fût tout simplement l’eau elle même qui empli ses poumons, faisait brutalement battre le sang dans ses tempes. Aussitôt, Jamie sentit une panique étrange se diffuser dans tous son corps. Pourquoi est-ce qu’il ne parvenait plus à respirer sous l’eau ?! Comment est-ce que c’était possible ?! Comment… La panique lui embua l’esprit, poussant avec beaucoup de retard sur ses jambes pour remonter à la surface. Il n’avait aucune idée d’à quel point elle était éloigné, et il était probable qu’elle ne le soit pas tant que cela. Mais avec la frayeur dans son sang, Jamie eue l’impression d’avoir été immergé à des kilomètres de la surface. D’être resté sous l’eau des heures. Et pendant une seconde, Jamie cru qu’il allait mourir. Enfin. Après des mois passés à tenter de mettre fin à sa vie, c’était quand il commençait à chercher une solution qu’enfin, il allait parvenir à…

L’oxygène lui perfora les poumons comme du feu et de la pois, collant partout dans son torse. Le réflexe vint de lui même, son corps se projeta en avant, et son estomac se tordit, forçant son corps à faire de même. Des trombes d’eau se mirent à couler de sa bouche, poisseuses et inégales, tandis que Jamie vomissait cette mort liquide qui avait bien faillit réussir à l’avoir. Il n’eut pas immédiatement conscience d’être sur la terre ferme, ni même d’être entouré d’une foule, tant tout son corps accusait le choc d’être revenu à la vie. Chose qui n’était plus normale. Plus du tout. Jamie était mort et revenu tant de fois depuis un an que son corps le subissait comme une séance, intense, de sport. Mais c’était tout. Ses oreilles n’étaient pas supposé bourdonner de la sorte. Son sang n’était pas supposé battre dans ses tempes, à l’en rendre sourd. Son corps n’était pas supposé trembler au point de presque manquer de retomber dans les flaques qui s’échappaient de sa gorge.

Il n’était pas supposé être redevenu mortel.

-P…. Putain c’est qu… Quoi ce… B… Bordel…?

Il cru entendre que l’on lui parlait, que l’on l’apostrophait même, mais Jamie était sous le choc, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit, jusqu’à ce qu’il sente une main se poser sur son épaule, le sortant de sa torpeur. Mue d’un pur réflexe, Jamie balaya la main sur son épaule, se retournant pour faire face à son ‘agresseur’, déjà prêt à ramper sur les coudes pour fuir en arrière. Ses mèches trempées lui retombaient sur le visage, et ses yeux dilaté devaient lui donné un sérieux air de chiot noyée, et toute la gentillesse que Jamie pu lire dans le regard d’Héra -ou qu’il espéra y voir- ne fit que le lui confirmer.
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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Dmia

“I love you to the moon and back”


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| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-24, 13:06



"Le Jour de Saturne"

Stage de scoutisme en haute forêt



Du haut de la petite colline où nous étions, trois hommes étaient visibles : deux noirs qui plantaient des bouts de bois dans l'eau et un autre blanc, qui les observait. Je fronçais les sourcils, étonnée par tout ceci. Par mesure de sécurité je préférais rester à mon poste d'observation. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Et j'avais tendance à me méfier des hommes en général. S'il avait s'agit de femmes, sans doute aurais-je été plus encline à me montrer. Mais comme ce n'était pas le cas, mon instinct de conservation prenait le dessus sur tous mes autres sens. Au moins, n'étions nous pas démunie. Nora avait son bâton, et j'avais mon arc ainsi que mon carquois remplis de flèche. En cas d'attaque, nous pourrions avoir le dessus.

"Qu'est-ce qu'ils font ?" Chuchota Nora

- Je l'ignore. La raison pour laquelle ils plantent leurs bout de bois dans l'eau m'échappent. Peut-être cherchent-ils quelque chose dans le fond, ou bien peut-être est-ce une technique de pêche hasardais-je sur le même ton

J'étais la déesse de la chasse, pas de la pêche, je laissais tout ce qui avait trait à l'eau aux bons soins de Poséidon. Chacun sa spécialité.

"Ils s'y prennent mal alors." Commenta Nora, m'arrachant un sourire "Il n'ont pas l'air armés et nous si. On pourrait obtenir des informations sans prise de risques si on allait leur parler." Rajouta-t-elle

J'hésitais. Même si nous n'étions pas sans défense, je restais toujours sur mes gardes. Je n'oubliais pas que nous n'étions que deux. Héra et Aphrodite sauraient se débrouiller, et j'espérais qu'il ne soit rien arrivé de fâcheux à Jaimie. Mon inquiétude en revanche, était surtout dirigé vers les deux mortels de notre « équipe ». Louise avait l'habitude de ce genre d'expédition, et elle n'était pas non plus dénué de ressource. Mais tout de même. Quand à Jules...Disons que nos histoires étaient en quelque sorte nouvelles pour lui. Et il avait déjà suffisamment de mal avec notre monde comme cela, sans rajouter un voyage l'on ne sait où à l'équation. Aussi, espérais-je sincèrement qu'ils soient sauf tous les deux. Si nous voulions les retrouver, ainsi que mes sœurs, et Jaimie, Nora n'avait pas tort. Des informations seraient effectivement les bienvenue. Il me fallait faire un choix et vite :

- L'on peu toujours essayé concédais-je, néanmoins au moindre signe d'agressivité, le mieux est de partir le plus vite possible.

Il y avait un soucis avec mes pouvoirs, mais même sans, je restais rapide. Il me suffirait d'entraîner Nora à ma suite, et à mettre le plus de distance possible entre eux et nous. Cela ne devrait pas être trop compliqué. Et puisque la suite était l'une des solutions à cet entretient, je me décidais à enlever mes escarpins à talon. J'étais plus à l'aise sans en terrain boisé, de plus si je voulais courir, mieux valait que je les aient aux pieds. Je n'avais néanmoins pas l'intention de finir comme sur la planète Egypte, dépouillés de mes chaussures, aussi fis-je le choix de les porter à la main. Mon arc dans mon dos, mes chaussures en main, je m'approchais le plus discrètement possible des trois hommes, suivit par Nora. Le premier homme noir, releva la tête en nous voyant approcher :

"Là ! Y'a quelqu'un !"

Son compagnon releva la tête à son tour, de même que l'homme blanc qui la tourna dans notre direction. Nora restait en arrière sur la défensive. Tandis-que pour ma part, je choisis d'afficher un visage dépourvue d'expression. Un moyen de me protéger, de mieux analyser la situation en quelque sorte. De plus, en tant qu'empathe, j'avais toujours eu horreur d'afficher mes émotions, devant des gens que je ne connaissais pas. L'homme blanc, qui semblait manifestement être le chef, se tourna en direction des deux autres, hésitant sans doute sur la marche à suivre. Finalement il se décida à faire un pas dans notre direction :

"Qui êtes vous ? Que faites vous toutes seules dans la forêt ?"

Je choisis de ne pas répondre de suite, préférant d'abord me faire une idée de là où nous avions atterrit. Même si, au vu des vêtements de l'homme en face de nous, et sa manière de regarder les nôtres, je commençais doucement à me faire une idée. C'est d'ailleurs pour cette raison, que je ne déclinais pas mon identité. Préférant réfléchir à celle que j'allais donner :

"Elle en est une aussi ?" Demanda l'un des deux autres hommes

Je haussais un sourcil, mais choisit la carte de la diplomatie comme à mon habitude :

- La forêt n'est pas dangereuse pour qui la connaît dis-je simplement éludant par la même occasion la question sur notre identité. Les bras croisés sur ma poitrine, j'adoptais une attitude calme, tranquille, presque détendu. C'était l'une de mes règles fondamental. Toujours, se composer une attitude de façade. Et tandis-que j'observais tout ce petit monde, mon regard dévia en direction de celui qui avait parlé. Une quoi je vous prie ? Demandais-je poliment

Celui qui semblait être le chef fit signe à l'homme qui venait de parler de se taire. C'était plus sage effectivement, pour le moment je n'étais pas dans une attitude offensive. Néanmoins, il y avait certains terme que je n'appréciais pas beaucoup. Aussi, mieux valait éviter, pour le bien de tout le monde, de dire des choses qui fâchent :

"Il ne voulait pas vous offenser. Il y a pas mal de femme qui marchent dans la forêt aujourd'hui et avec... des tenues peu ordinaires."

Je me retins de rouler des yeux, c'est une forêt, les voyageurs passent souvent par les forêts, ce n'est donc pas anodin de croiser des gens qui n'ont pas les même vêtements que vous. Particulièrement à cette époque. Inutile de passer son temps à nous détailler. J'avais toujours trouvé les personnes qui dévisageaient les autres extrêmement grossière :

"D'où venez vous ? Que faites vous dans ces bois ?"

Du tourisme. L'ONF manquait de personnel, alors on s'est dit qu'on allait leur filer un coup de main. Pour l'amour de Gaïa, que voulait-il donc que l'on fasse dans la forêt ? C'était une question digne d'Apollon et encore, j'étais sûr que mon frère pouvait relever le niveau. Quoi qu'il en soit l'homme fit signe aux deux autres de poursuivre leur tâche. Je pouvais comprendre leur méfiance, même s'ils se remirent à l'ouvrage sans broncher :

"Je m'appelle Coray. Je suis le contre maître de l'Aqua Augusta." Se présenta l'homme

- Nous venons de très loin. Répondis-je finalement. Ce qui explique nos tenues, nous sommes à la recherche de nos amis que nous avons perdu.

Peut-être avait-ils vu l'un ou plutôt l'une des nôtres à en juger par ce qu'il m'avait dit tout à l'heure. Son regard dévia d'ailleurs vers l'un des hommes noir qui venait de relever la tête

"Il se pourrait qu'on en ait croisé une..." Il hésita quelques instants puis continua "Becco ? Viens là."

L'homme qui avait relevé la tête s'approcha et se mit juste à côté de Coray puisque-tel était son nom

"Dit leur ce que tu sais."

Becco hocha la tête, et j'attendis la suite. Il se pourrait qu'il ai croisé Héra, Aphrodite ou bien encore Louise :

"Elle était dans la forêt, au bord de l'eau. Sa tête lui tournait. Elle était perdue. Affamée. Elle a suivie le chemin."


Louise donc. Si cela avait été Héra ou bien Aphrodite, elles n'auraient pas été « affamée » puisque nous ne ressentions pas la faim. Une ride soucieuse barra mes traits, sans doute cela se vit-il puisque Coray s'empressa de me rassurer :

"Elle est avec Marcus. Elle va bien et elle fait route vers l'Aqueduc. Si vous attendez qu'on ai fini, d'ici midi on pourra vous accompagner jusqu'à elle."

D'ici midi... Si je me fiais à la position du soleil il était encore tôt. Je ne pouvais pas me permettre de perdre autant de temps à les regarder faire je ne sais quoi. Le temps qu'ils finissent, plus le temps de rejoindre Louise et « Marcus », qui auraient déjà de l'avance c'était définitivement hors de question. J'allais les remercier, leur demander de nous indiquer la direction et nous, nous chargerons du reste avec Nora. Néanmoins cela confirma mes doutes. Il semblerait que nous soyons bel et bien à l'époque de la Rome antique. Le tout était de savoir, s'il s'agissait bel et bien de cette dernière ou bien si nous avions encore atterrit sur une planète perdu au fin fond de l'univers.

- Je vous remercie, je suis soulagée de savoir que l'une des nôtres est sauve. Hélas, je crains que nous ne puissions attendre. Il, nous faut les retrouver au plus vite. Je souhaite m'assurer que tout le monde aille bien. Nous avons encore un long chemin à faire. Pourriez vous, en revanche nous indiqué la direction dans laquelle notre amie est partie ?

Il parût hésitant :

"C'est dur de se repérer quand on ne connaît pas les lieux."

Effectivement, pour une personne normal, cela aurait pu l'être, mais Nora et moi même n'étions pas réellement des personnes normales. Néanmoins, la discrétion avait toujours été mon mot d'ordre. Lorsqu'il le fallait, je me fondais aisément dans la foule. Et là, c'était une situation qui semblait l'exiger. Il nous fit signe d'attendre, pendant qu'il emmenait Becco près du court d'eau

"Continuez à placer des bâtons tout le long. Et vérifiez que la hauteur ne diminue pas. Si elle arrive ici... " il indiqua un petit trait sur le bâton "venez me chercher sans attendre." Ils hochèrent simplement la tête et Coray revint vers nous :

"C'est par là. Je vous accompagne."

Un simple hochement de tête de ma part, en guise de remerciement, accueillit sa proposition et nous nous mîmes en route. N'étant par nature, pas une grande bavarde -ça par opposition c'était plus le rayon d'Apollon- le trajet se fit en silence, tandis-que nous longions la rivière afin de gravir une petite colline -une de plus- finalement, après une bonne marche nous arrivâmes à proximité de là où se trouvait Louise et sans le fameux Marcus. Néanmoins quelque chose clochait : un rugissement se fit entendre, et notre guide nous fit signe de nous arrêter et regarda au loin inquiet, me faisant par la même occasion froncer les sourcils. Qu'est qu'il se passait ?



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He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.

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________________________________________ 2017-03-24, 23:32


Le Jour de Saturne

Ελευθερία ή θάνατος
La liberté ou la mort.


Elle se redressa jetant un regard embrumé autour d'elle. Dieu ce que c'était difficile de se concentrer quand on avait l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la tête. Elle était... dans une foret ? Ou quelque chose du genre, les arbres étaient plus tôt espacés, on aurait plus dis un sous bois. Mais bon, est ce que c'était le moment de s'attarder sur ce genre de détails ? Le soleil éclairait l'espace autour d'elle, et elle entendait le clapotis de l'eau sur sa droite, sûrement une rivière... Du regard, Louise chercha Jules des yeux, ou n'importe lequel de ses compagnons. Peine perdue, elle était seule.. enfin seule, on ne pouvait pas dire ca avec les quatre personnes qui l'observaient avec plus ou moins d'attention.

Le dénommé Becco recula, lui laissant l'espace minimum nécessaire a sa respiration. Louise jeta un regard a l'homme qui avait parlé. Alors c'était lui le chef ici ? D'acc, elle avait saisi.

"Bonjour..."
fit elle, légèrement sur es gardes. Après tout elle ne les connaissait ni d'Eve ni d'Adam et ils pouvaient a tout moments décider qu'elle représentait un danger potentiel. "Vous êtes qui et je suis ou s'il vous plait ?"

Le pire dans tout ca ? Elle n'avait pas son sac, et donc pas de réserves d'Arlequin... ni même de quoi prendre une photo souvenir. Elle attrapa sa main lorsqu'il la lui proposa afin de l'aider a se relever.

« On vient de vous trouver ici. Je m'appelle Marcus Attilus. Vous vous souvenez de votre nom ? »
C'était quoi ce nom ? Ce fut comme une gifle qui lui remit les idées en place. Des noms comme celui la, elle en avait lu des centaines, il n'était pas difficile de savoir d'ou ils venaient. Mais maintenant qu'elle y faisait attention... Leurs vêtements, les instruments qu'ils utilisaient, leurs sandales.... Elle resta silencieuse, totalement sous le choc, partagée entre le déni et l'excitation, avant d'épousseter son pentalon le temps de reprendre pied.

« Amène de l'eau Becco. »
L'homme hocha la tête et se dirigea vers le cour d'eau pour y plonger une petite gourde avant de revenir et de la tendre a Marcus qui a son tour, la donna a Louise. Il devait avoir son age oui...

« Buvez. »


« Merci »
fit elle a son intention et celle de Becco, lui jetant un regard.

Elle ne se fit pas prier. Sa gorge était aussi sèche que du papier et ses lèvres menaçaient de se fendre a tout instant. Son regard ne cessait de fureter, de regarder et d'assimiler le plus d'information possibles. Elle porta la gourde a ses lèvre et grimaça un peu en sentant que l'eau était un peu chaude. Pourtant elle la but avec avidité, se sentant presque reprendre vie. Bon, ca aurait certainement été plus efficace avec de l'eau froide mais on ne pouvait pas tot avoir dans la vie.

Lorsqu'elle baissa le bras, elle sentait le regard de Marcus sur elle. Bon, il allait put être falloir répondre a un moment ou l'autre non ?

"Louis...ia »
Autant essayer de s'adapter le plus possible. Les femmes a l'époque avaient toutes des noms en « a » et si elle se souvenait bien, le second nom était celui du père... donc le sien aurait donné « hollena » ? Non, ca ne passait pas. Aucuns « Hollen » ne pouvait exister a ce moment là, et le nom sonnait beaucoup trop germanique. Si ca se trouvait ils étaient encore en guerre contre les « barbares ! » et elle n'avait aucune envie de devenir l'ennemie publique numéro un. Avoir une affiche a son nom sur tous les murs de la ville ? Non merci... Son regard dévia vers le sol pour chercher l'inspiration jusqu'à ce qu'elle ne tombe sur quelques brins de bruyère. Elle fronça les sourcils, comment ca s'appelait déjà en Latin ca ? « ... Erica."

Bon, ca sonnait pas trop mal pour un truc improvisé non ? Visiblement oui, puisque Marcus repeta : "Louisia Erica." En hochant la tête comme pour bien s'en souvenir.

"Est ce que... ou est ce qu'on est ?"
demanda elle en jetant un regard au second type qui se tenait en retrait, concentrée plus sur l'eau que sur elle. Tant mieux, au moins il n'avait pas l'air hostile... "Avez vous vue quelqu'un d'autre dans les environs ? J'étais avec des amis et... j'ignore ce qu'il c'est passé, je me suis retrouvée ici..."

Ainsi, elle pourrait savoir si il n'y avait pas quelqu'un d'autre dans le coin.. Pas une seconde elle n’imagina avoir été emportée seule. Non, ce genre de chose était beaucoup trop fréquent pour elle et puis... ce serait trop terrifiant de se penser seule ici sans moyens de retour. Quoi qu'elle s'imaginait bien essayer de contacter Diane par la pensée et tomber sur sa version de quelques centaines d'années avant.
Et puis comme ca, ils se méfieraient mois d'elle. Une femme qui voyageait seule dans l'antiquité, ca n'existait tout simplement pas, et leur dire qu'elle était seule éveillerait trop de questions.

« Il n'y avait personne avec vous. On vous a trouvé là pendant nos recherches. Que faisiez vous ici avec vos amis ? »


"Nous étions en voyage et on c'est fait... attaquer... je crois. J'ai été séparée des autres. »
C'était plus ou moins vrai non ? Le tremblement de lune, leur... son arrivée ici... ca ressemblait soit a une attaque, soit a une catastrophe Eliottienne. Ce qui ne faisait, en soit pas trop de différence... «  Quelle est la ville la plus proche s'il vous plait ? »

Il éclata de rire.

« La ville la plus proche ? Vous veniez d'où ? De Rome ? »

Elle lui répondit par un sourire un peu forcé. « Si tu savais... » Lui expliquer qu'en fait elle venait du futur lui semblait... ne pas etre une super idée pour le coup. Autant en profiter pour changer de sujet, et en vitesse !

"Sur quoi portes vos recherches exactement ? Sur l'eau ?"


Question a moitié rhéthorique au vue de l'attention qu'ils portaient à la rivière. Les esclaves – elle avait du mal rien qu'a penser ce mot – plantaient des battons dans l'eau avec une attention particulière.

« Je dois me rendre à la ville. Je peux vous y accompagner. Vos amis y sont sans doute déjà. »


« Avec plaisir. »


La chaleur commençait a se faire sentir, l'air était plus lourd et elle regrettait amèrement d'avoir un jean au lieu d'une robe plus légère... Voir même d'un short, mais là ca aurait fait mauvais genre. Marcus donna quelques recommandations aux hommes pendant qu'elle attendait a l'ombre rafraîchissante des arbres, avant de venir a ses cotés pour la guider. Elle fit un petit signe de la main pour dire au revoir a Becco et son compagnon avant de se détourner définitivement. Bon sang, elle avait eut de la chance de tomber sur Marcus ! Un autre aurait pu ne rien lui demander et la vendre en esclave dans la minute...

« Je travaille à l'Aqua Augusta. Il n'y a rien de plus beau que les nombreux Aqueducs construis un peu partout dans notre magnifique monde. Vous avez déjà pris le temps d'en contempler un ? »


Elle eut un sourire, amusée malgré elle par l'ironie de la situation. Oh oui elle avait pris le temps.

« J'en ai vue oui, mais il ne s'agissait que de ruines... J'avoue que j'adorerai en voir un "vrai" qui marche... Je me suis toujours demandé comment les ingénieurs qui les avaient bâtis avaient réussis ce tour de force. Pour moi c'est un peu un mystère..."


Et elle l'avouait sans honte. Ca l'avait toujours fasciné la manière qu'avaient les romains de vivre, leur ingéniosité pour se simplifier la vie. Les Aqueducs, c'était comme les fontaines de Louis XIV. Elle n'arrivait tout simplement pas a voir comment ca pouvait marcher. L'un des grands mystères de la vie...

« Un aqueduc c'est l'oeuvre de l'homme, mais ça obéit aussi aux lois de la nature. Nous les ingénieurs, on peut capturer une source et la détourner de son lit, mais une fois qu'elle a commencé à jaillir, elle coule, implacable, à la vitesse moyenne de deux milles et demi à l'heure. »


C'était joliment dit...

« Rome compte 12 aqueducs. Quand un ne reçoit plus d'eau, il en reste onze autres. Mais ici, il y a aucune réserve. Les citernes qu'on a trouvé étaient soient vides, soit leur volume d'eau baisse d'heures en heures. On a été envoyé de Misène pour trouver la source du problème. »


Misène ? Jamais entendue parler.

« Vous devriez boire un peu, vue que vous sembliez désydrathée quand on vous a trouvé. Même si l'eau est plutôt chaude, ça reste de l'eau. »

C'était un mot savant ca non ? Elle se gronda intérieurement. C'était bête de croire que le mot était récent voyons, il devait exister depuis longtemps.. d'ailleurs, maintenant qu'elle se posait la question... Comment arrivaient ils a se comprendre ? Autant elle lisait le grec et le latin avec une toute relative facilité – pas loin d'un dictionnaire au cas ou ele butterait sur des mots en somme – autant, le parler couramment... même pas en rêve !

"Oui, merci..."
Elle attrapa la gourde et attendit que l'eau refroidisse avant de dire : "Vous avez pensé a remonter à la source ? Je veux dire, là ou l'aqueduc commence... Si l'eau est juste "chaude" en aval, il n'y a pas trois cent solutions... Elle doit être en train de bouillir en amont, voir a la source directement, ca expliquerai le fait que votre flux soit beaucoup moins important du fait de son évaporation et aussi la chaleur qu'elle dégage."

Elle parlait en agitant les mains, comme pour illustrer son discours. Ca la prenait toujours a un moment donné quand elle s’enflammait ou réfléchissait a toute vitesse, et a chaque fois ca amusait Sebastian de la voir faire ca. Pourtant, loin d'agacer son partenaire, ca l'amusa et il lui fit un grand sourire.

« C'est précisément pour cette raison que mon équipe et moi, sommes venu ici ! Vous savez, on n'est pas dans une bonne période. Il y a eu d'abord la sécheresse, qui entre dans son troisième mois. Des puits qui donnaient de l'eau depuis des générations se sont mués en trous de poussières. Des cours d'eau ont été asséchés. Et tandis qu'on tente de trouver une solution, voilà que l'eau se met à devenir chaude. Comme si le soleil ne suffisait pas à produire de la chaleur. On se croirait dans l'un des nombreux termes de Rome ! »

Ouuuuh c'était mauvais... Et lui preferait les bains frais.

"Quand aux citernes... J'imagine que vous avez déja vérifié leur état, donc les fuites ou les voles doivent être a exclure... Ceci dit, une forte chaleur se serait remarquée je pense."


Il se stoppa et la fixa d'un air surpris, la faisant s'arreter en même temps.

« Mais où étiez vous ces derniers mois ? »
lacha il avec un air amusé.

Pas ici, elle n'arretait pas de lui dire ! Donc ca avait été la canicule en fait ! Autant ne... pas répondre ? Encore.

"En tout cas vous m'avez l'air... passionné."
Fit elle avec un sourire gentil, pas du tout moqueur. Elle aimait bien les gens passionnés, créatifs. Et quand il parlait d'aqueducs, Marcus avait l'air au taquet ! "Comment en êtes vous devenue a devenir architecte ?"

« C'est de famille. Ca fait quatre générations déjà. Mon arrière grand père a construit l'Aqua Julia. Mon grand père a conçu l'Anio Novus. Et mon père a achevé l'Aqua Claudia. Il dirige désormais l'Aqua Augusta. Une dynastie construite sur l'eau ! »


Elle le fixait la bouche a semi ouverte, les yeux papillonnant légèrement alors qu'elle tentait vainement de donner un sens a sa dernière phrase. Ok ca devenait un peut trop technique pour elle là... et c'était assez amusant de se sentir comme ca. Un peu paumé mais avec quelqu'un de gentil. C'était agréable, et puis c'était toujours une expérience enrichissante d'entendre un artiste parler de son travail. Parce qu'il s'agissait bien d'art.

« Et vous ? Qui êtes vous, Louisia Erica, en dehors d'une femme égarée à la recherche de ses amis ? »


Elle lui lanca un regard mystérieux avant de sourire simplement. Elle ne voulait pas lui mentir, elle l'aimait bien lui.

"Je suis guérisseuse. mais je suis arrivée ici il y a peu. Avec mes amis, nous sommes un peu un groupe d'explorateur, c'est pour ca que je porte des vêtements si étranges. "
Elle se mit a rire clairement. "Ca doit vous sembler très bizzare non ? "

Ca elle n'en doutait pas, une femme exercant un métier comme celui la... Mais ca ne devait pas être aussi bizare que comment elle trouvait la situation ! Et puis en soit c'était vrai non ? Elle était un peu exploratrice au vue de tous les temples et des aventures qu'elle avait vécue !

"Mais ce n'est pas très important. Racontez m'en plus sur les derniers evenements !"


Autant se mettre au jus, avec un peu de chance il comprendrait qu'elle n'avait pas été là...

« Quels événements ? On est le 22 août et on sort à peine des Vinalies. Ce n'est pas un événement suffisamment important ? Vendangeur était une nouvelle fois présente dans le ciel. Laissez moi deviner, c'était pour ça votre escape en forêt ? C'est sûr que sur ces collines on voit beaucoup mieux le ciel de nuit. »


Ok, la elle n'avait strictement RIEN compris ! Il avait décidé de parler latin ou quoi ?

Il s'interrompit soudain alors qu'ils arrivaient en haut d'une colline qui dvoilait une ville nichée a ses pieds, et au loin une montagne.

« Ah nous y sommes ! Pompéi droit devant ! »


Oh bon sang. Brusquement ce fut comme si il avait appuyé sur un bouton t elle sentit une énergie terrible passer dans son corps, la faisant presque trembler d'excitation. Ses yeux se mirent a briller et elle du se faire violence pour ne pas sauter de joie et dévaler la pente en courant pour aller voir de plus près la ville mythique. Ici, il ne s'agissait pas de ruines et de morts fossilisés, mais de vie, d'une cité romaine en pleine santé. Il s'agissait d'étals, de percepteurs, d'enfants, de statues. De mozaics, de sculptures ! Il s'agissait d'épices, de réunion, de Bouleutes, de sénateurs, de théatre, de toges et de sandales, de mosaiques. De discours, de politique... il s'agissait d'un monde qu'elle n'avait vue que dans ses rêves, le menton appuyé sur la main au fond de la bibliothèque, les yeux malgré elle, levés vers le ciel au ieu de lire le livre posé devant elle...

"Pompéiiiiiiiiiiiiiiie !!!!!!!! Rho c'est pas vrai j'y crois pas.... C'est troooop bien !!! On peut aller visiter ? S'il te plais !!!"


elle avait joint les deux mains devant elle comme une enfant qui supplierait pour un cadeau, et Marcus – qui s'amusait franchement de la voir comme ca – allait répondre quand..Un rugissement se fit soudain entendre. Par reflexe, le jeune homme mis une main contre Louise pour la faire reculer au moment ou Diane, Nora et le troisième homme sortaient des fourets.


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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !



Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 Xhz0
- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?



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Evénement Divin #26 {77} : Le Jour de Saturne - Page 2 _



________________________________________ 2017-03-25, 11:01

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Nope, niet, nein, no, non, kaput!

Le regard que posa Héra sur lui était à la fois d’une compassion douce et d’une curiosité angoissée. Jamie n’aurait su dire lequel de ces deux sentiments le touchait le plus, ni lequel l’irritait au possible. L’ennui étant que la tête lui tournait de plus en plus fortement et que le souffle lui manqua si cruellement que celui-ci était sifflant entre ses dents.

-ça va aller Jamie, lui assura la déesse, tendant à nouveau la main vers lui. Mieux vaut que ça sorte, prends ton temps.

Furtivement, Jamie jeta un regard tout autour de lui, réalisant qu’Aphrodite aussi se tenait dans la foule, les mains posées sur ses hanches. Il mit quelques secondes à se souvenir de comment il s’était retrouvé ici en leur compagnie, la panique refluant lentement de ses veines, à  mesure qu’il battait des paupières.

-Tu as failli te noyer, je me trompe ?

La voix d’Héra avait quelque chose de foncièrement doux, ce qui, à cet instant, était un véritable avantage puisque Jamie se concentra dessus, laissant les derniers instants de panique s’enfuir de son sang.

- Tu es bien cavalier non ? Fit la déesse, songeuse. On dirait que nous ne sommes pas les seules sans nos pouvoirs...

Aussitôt, Jamie fronça les sourcils, l’observant elle, puis Aphrodite… Avant de se concentrer sur la foule qui les entourait. Quelque chose n’allait pas. Et pour une fois, ce n’était pas lui le problème, ni  même une impression. Quelque chose n’allait réellement pas dans le paysage. Les hommes et les femmes autour d’eux étaient vêtus d’amples bandes de tissus, souvent clairs. Leurs pieds étaient où nus, ou protégés de sandales pour le moins artisanales. Leurs peaux étaient mates, comme tannées par le soleil, mais surtout ils avaient une allure que Jamie ne parvenait pas à définir. Les boucles brunes des femmes étaient lâchés ou ramenés en de savants chignon, quand aux hommes, c’était plus dans la stature que Jamie parvenait à les distinguer. Droit et fier, ou courbé mais humbles. Différents dans leurs apparences. Et visiblement dans leur rôle.

Où est-ce qu’ils avaient encore atterrit cette fois ?

-C’est un truc de divin de toujours nous faire ce genre de plan foireux ? Grommela-t-il entre ses dents, crâchant une dernière fois au sol avant de se redresser du mieux qu’il pouvait, rejetant ses mèches détrempées en arrière.

Les gens autour d’eux semblaient à la fois intrigué et perplexe en le fixant, probablement à cause de son jeans qui tranchait très clairement avec l’ensemble de toges alentour, ou peut-être à cause de ses cheveux beaucoup trop long pour la mode actuelle, il fallait croire. Quoi que. Certains garçons avaient les cheveux longs aussi, mais ils semblaient pas dépasser la dizaine d’années. Superbe…. Rageusement, Jamie repoussa à nouveau ses mèches en arrière, se tournant vers les déesses…. Probablement un poil trop vite. Le vertige lui prit aussitôt les tempes, et Jamie du fermer les yeux un long moment, grognant et grondant entre ses dents serrés. Ce qui sembla provoquer une réaction assez… Démesurée autour d’eux. Les pêcheurs, ceux qui l’avaient sorti de l’eau, se mirent aussitôt à genoux, levant les mains vers lui. Dans la foule, une sorte de rumeur s’éleva, et Jamie ouvrit de grands yeux perplexes.

-Neptune a eue pitié de son âme ! Clama l’un des pêcheurs, provoquant un haussement de sourcils plus qu’explicite de la part de Jamie.

Allons bon. Qu’est-ce qu’il venait foutre là lui ?…

-Voyez ! Il a été touché par son pouvoir !

Cette fois, Jamie tourna des yeux carrément flippés vers les déesses, dont l’une semblait avoir du mal à contenir son.. Amusement ? Irritation ? La main devant sa bouche n’aidait pas trop à la compréhension, mais clairement, il n’était pas le seul à être plutôt gêné par cette nouvelle…. Scène.

-Je… Je crois que vous faîtes err…

-Le devin parle !

Aussitôt, ce fut à nouveau une espèce de clameur étrange tout autour d’eux, et Jamie fixa les déesses avec insistance, avant de tout simplement… Tourner les talons. Déjà qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il foutait ici, ni même d’où exactement était ce… Ici, il n’avait pas l’intention de devenir… Quoi que ce soit que ce fichu titre pouvait bien vouloir dire. Il cru entendre l’une des déesses l’appeler, mais le mélange de gêne, de reste de panique et d’absolu non-contrôle de la situation semblait avoir envahit ses jambes qui le poussèrent à travers la foule, aveuglément. Certains s’écartèrent, d’autres pas, et Jamie continua jusqu’à atteindre une petite ruelle de terre et de mur beige, où une brise presque chaude soufflait. Alors seulement, Jamie se permit le luxe de s’adosser au mur, reprenant sa respiration. C’était… Le bordel. Littéralement. Lui qui était venu pour obtenir des informations sur comment enlever ce Cavalier de son corps…. Se retrouvait sans Cavalier dans le corps. Littéralement. Parce que Jamie avait beau chercher, il ne le retrouvait pas. Plus aucune conscience noirâtre n’occupait son plexus solaire. Plus aucune pois ne semblait bouillir calmement derrière son coeur. Rien. Il ne restait absolument plus rien.

Improbable.

-Voici des atours étranges…

Une main glissa sur son poignet, et Jamie sursauta, rouvrant les yeux. En face de lui, une jeune femme, à peine plus jeune que lui, lui souriait avec douceur.

-Je…. Pardon ?

-D’où viens-tu étranger ? Je ne crois pas avoir déjà vu pareil…. Tissus dans la Cité.

Plus petite, avec une masse de cheveux noirs, elle était vêtue d’une simple toge aux couleurs délavées, peut-être violette, qui détonnait furieusement avec le complet jeans-t-shirt de Jamie. Déglutissant rapidement, Jamie se décolla du mur, passant une main dans sa nuque.

-Je… Je ne suis pas d’ici.

-Cela se voit, ricana-t-elle, mais sans méchanceté. J'ignore ce que tu fuyais, mais il te sera difficile de ne pas être vu vêtu de la sorte !

Aussitôt, Jamie prit un regard sérieux. Il n’avait aucune idée d’où il se trouvait, ni même de quand. Tout autour de lui lui était aussi inconnue que vaguement familier, comme si il l’avait déjà vu, mais qu’il ne s’était agit que d’un décor. D’un fantasme ou de son imagination. La jeune femme eue soudain un rire, le sortant de ses pensées, en venant glisser sa main dans la sienne. Le réflexe de Jamie fut immédiat, il se figea, prêt à retirer sa main… Avant de se souvenir qu’il n’avait plus de Cavalier en lui.

-Suis moi.

Le choc de la compréhension le laissa sans voix, tirer en avant par la jeune fille alors qu’il fixait leurs mains, sans qu’aucune… Menace ne soit présente. C’était… Un soulagement. Plus que cela, c’était presque comme une victoire. C’était comme si soudain, il était redevenu, et à cent pour cent… Humain.

L’ombre rafraichissante lui fit relever les yeux, réalisant qu’elle l’avait entrainer dans une maison de terre, où de fortes odeurs de plantes planaient. L’habitat était sommaire, presque rustique, et Jamie comprit enfin à quoi tout cela lui faisait penser : un péplum. Ce n’était pas exactement son type de film préféré, mais il en avait regarder quelques uns et apparemment, pour une fois, Hollywood n’avait pas totalement craquer son… Réalisme.

-Où est-ce que tu m’emmènes ?

-J’ai des vêtements pour toi.

Malgré lui, Jamie fronça les sourcils, n’osant pas tirer sur sa main pour la retirer, tant il aurait eue l’impression d’être malpoli, et tant, il devait avouer, c’était agréable…

-Pourquoi tu m’aides ?

-Je sais ce que c’est d’être un étranger ici.

Sa voix prit une téciture un peu grave, mais avant que Jamie ne puisse s’y attarder, elle l’entraîna dans une des pièces, sans porte, finissant par relâcher sa main. La pièce était pourvu d’une paillasse,  d’un grand nombre de tenture, pendant pour la plupart du plafond et de quelques flacons de plus ou moins toutes les tailles. Assez rapidement, il du intercepté les bouts de tissu que la jeune femme lui lançait, les tendant devant lui après un instant.

-Euh… C’est une jupe, constata-t-il, avec une hésitation.

La jeune femme éclata de rire, revenant vers lui.

-C’est une toge. De quelle partie éloignée de ce monde viens-tu pour l’ignorer ?

Elle eue une sorte de petit rire, avant de s’approcher…. Vraiment très près. Un peu trop au goût de Jamie, qui recula par instinct… Se retrouvant assez vite acculé au mur.

-Euh, je…

Les yeux de la jeune femme avait prit une lueur étrange, presque… Intimidante, au point de laisser Jamie complètement paumé, les yeux grands écarquillés.

-Si tu ignores ce que c’est, chuchota la jeune femme, tu ignores probablement comment t'en vêtir…

Sa voix était suave, presque chantante, et Jamie déglutit, sans rien comprendre de l’évidence qu’il avait pourtant sous les yeux. Les mains de la jeune femme serpentèrent contre ses hanches, le faisant sursauter.

-Es-tu puceau? Demanda-t-elle avec un sourire presque doux, qui fit littéralement rougir Jamie.

-Je, euh, non ! Mais je…

Elle eue à nouveau un sourire, se dressant sur la pointe des pieds pour venir embrasser le coin de sa mâchoire, ses mains venant s’affairer contre la boucle de sa ceinture, avec une dextérité évidente. Les mains de Jamie se serrèrent contre son unique protection, la ‘jupette’, aussi fine qu’une dentelle effilochée.

-Alors tu n’as pas à avoir peur, étranger…

-Je, non, écoute je.. Je n’ai..

Sa voix se perdit dans un souffle un peu trop rapidement, rougissant allégrement quand il sentit les mains de la jeune femme palper les poches arrières de son jeans, y trouvant les maigres pourboires de sa journée, qu’elle empocha aussitôt. Enfin, ça, Jamie ne s’en rendit absolument pas compte. Tout ce dont il se rendit compte, ce fut de sentir le jeans glisser sur ses jambes. Et le regard extremement surpris d’Héra, qui venait d’entrer dans la pièce. Le sursaut vint de lui même, le faisant enfin reculer, plaquant la toge contre lui. Il entendit une espèce de claquement de langue, presque amusé, et le comble de l’horreur fut de constater que les deux déesses avaient finit par le retrouver… Dans une posture assez gênante.

-Oh ! Souffla la jeune femme, se retournant vers les deux blondes. Ce sont tes amies ?

D’un pas tout aussi suave que sa voix, elle se dirigea directement vers Héra, dont elle vint embrasser l’une des longues mèches blondes.

-La Fleur Rouge n’est pas adepte de ce genre de pratique, mais… Je pourrai faire une exception, murmura-t-elle en s’inclinant doucement devant la déesse, ce qui acheva de faire mourir de gêne Jamie.

Bordel mais pourquoi ça n’arrivait qu’à lui ce genre de choses ?!!
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