« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Quand elle rentre, tu te jetes juste sur elle et tu lui tends le bouquet. C'est facile et sans risques ! » pensai-je réellement en tendant le bouquet de fleurs sauvage à l'un des triplés que j'avais convié à cette petite surprise. « T'es lequel encore ? Hamrish ? Hantish ? »
« Hu... hu... hu... » baragouina t'il.
« Ok Huhuhu. Je ne me souvenais pas qu'elle avait un frère de ce nom là. Tête rousse, petit corps et grosse tête. J'ai pas du faire d'erreur. En plus je t'ai choppé en train de traîner autour de la maison de ses parents. T'es forcément l'un des trois. Attends, ne bouge pas trop tu vas faire tomber le bouquet. »
Il tenait une rose entre ses dents, un bouquet de fleurs en main et il était en équilibre au-dessus d'un rebord de porte. Je me demandais comment il arrivait à réaliser une telle prouesse. Ca allait faire sensation.
« J'ai entendu du bruit. Tu crois que c'est elle ? Tu veux aller voir ? Bien sûr que non, sinon la surprise tombera à l'eau. Y'a pas quelqu'un qui pourrait aller voir ? Il est où le truc moche avec des cheveux ébouriffés ? Elle a jeté son plumeau ? »
Il s'appelait comment encore le fils du gros qui se tapait mon ex ? Dyonifils ?
« Merde. C'est que le chat. Qui sait, il a peut-être mangé le plumeau. Lui aussi est gros. Qu'est ce que t'as à me regarder comme ça ? Tu veux te frotter au dieu des Enfers ? Viens ! Viens si tu l'oses ! »
Le chat m'observait à peine, quittant la cuisine pour rejoindre le canapé. C'était pathétique d'être aussi flasque. Peut-être qu'un jour il réussirait à être réellement quelqu'un. Du genre... dieu, bon coup, divinité, sexy, puissant, inflammable ! Juste comme moi, quoi.
« Ah ça y est ! T'es prêt ? A trois ! Un, deux... SURPRISE ! » hurlai-je quand Merida avait franchis le seuil de la porte de son appartement, les mains chargées de paquet.
Je souriais en ouvrant grand les bras pour l'accueillir, mais il manquait quelque chose. Pourquoi j'avais cette sensation bizarre qu'un truc n'avait pas marché ? Pourtant Huhuhu était toujours là, en équilibre sur le bord de la porte. Ma rouquine venait de rentrer. Qu'est ce qui clochait ?
« Attends... qu'est ce que tu fais là haut ? »
« taspa dite toi »
J'ai pastadite quoi ? Ah oui....
« 3 ! »
Ben quoi ? C'était bon maintenant... j'avais dit trois ! Il attendait quoi ? Ne pouvant plus attendre, j'avais claqué dans mes doigts et le petit était apparu dans les bras de la jeune femme. Sans doute un peu trop lourd, car elle avait lâché ses sacs.
« Oula, faut faire gaffe, c'est fragile ces choses. » dis-je à la jeune femme en entendant divers bruit de verre brisé ou je ne savais quoi d'autre. « Surprise ! » achevai-je en ouvrant une nouvelle fois mes bras.
Si elle était censée venir se blottir contre moi, qu'est ce que gosse faisait dans ses bras ? Et avec mes fleurs en plus ! Je savais que j'aurai pas du faire appel à lui. Abus de confiance total...
« Descends gamin. » lui dis-je en lui prenant la rose de la bouche et en l'aidant à descendre, avant de me reculer pour voir Merida en vue d'ensemble. « Huhuhu a insisté. Et tu sais comment je suis avec lui, je peux rien lui refuser. Bon. Programme assez soft pour aujourd'hui. On prend le petit dej, on file sur le plateau de Slife et on participe à leur nouvelle téléréalité. Ils fournissent les tenues et une assistance dentaire. Ne me demande pas pourquoi, j'ai fait un détartrage y'a même pas deux semaines. »
Qu'est ce que cette rose faisait dans ma main ? Je n'avais aucune idée de pourquoi je me trimballais avec ça, du coup je l'avais tenu à la jeune femme.
« La rose de l'amitié. Dis, t'étais où ? »
Pourquoi était-elle sortie si tôt ? Et pourquoi je n'avais pas eu de compte rendu ? Où étaient tous ces gobelins qui la suivaient ? Le petit roux, l'autre roux et le troisième roux ? Ah ben tiens, quand on parlait d'un gobelin roux, y'avait Hubert juste à côté avec un bouquet de fleurs en main.
« Ca gaz ? » lui dis-je avec un petit clin d'oeil.
Hope Bowman
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« Okay... c'est quoi cette nouvelle embrouille ? »
Le cirque Pinder avait élu domicile dans mon salon. Ou en tous cas c'était tout comme vu que Hadès avait squatté mon appartement durant mon absence. Le pire, c'est qu'il avait entraîné Hubert dans son délire. Il fallait qu'il arrête de faire participer mes frères à ses divagations, car ils allaient perdre un bras ou un oeil un de ces quatre. Hadès n'était pas ce qu'on pouvait appeler quelqu'un de sécurisant. En même temps, quand on avait pour fonction de diriger les enfers, c'était logique d'avoir un sacré côté dangereux.
J'avais sursauté quand le dieu infernal avait hurlé "SURPRIIIISE !" à mon arrivée. Mes mains s'étaient crispées autour des paquets contenant les flûtes à champagne pour le mariage du lendemain. Parfois -c'était très rare- j'emmenais du travail à la maison. Il faut dire que j'avais un peu de boulot à rattraper puisque j'avais passé le week-end à aller en boîte avec Aaron. Il me semblait légèrement déprimé ces temps-ci. Sans doute qu'il flippait trop avec l'arrivée du bébé. Ce n'était pas bon qu'il se stresse car son moral se ressentait dans le café qu'il me préparait le matin ainsi que sur le reste de ses corvées. Un bon employé est un employé épanoui. Malgré tout, passer le samedi soir en boîte n'avait pas eu l'air de le remettre en forme. Ce mec était une énigme. Tout comme ses cheveux.
Les paquets que je tenais m'échappèrent des mains lorsque Hubert me tomba dans les bras. Avec un grand sourire, il me tendit la rose qu'il avait dans la bouche en enroulant la tige autour de sa langue. Je masquai une grimace de dégoût et le posai au sol. Puis, je jetai un coup d'oeil désabusé aux paquets qui avaient émis un bruit de verre brisé en tombant. Au moins, ça m'éviterait de bosser. Je n'avais pas très envie, de toutes façons. Boire dans des flûtes en plastique, c'était original pour un mariage, non ?
Hadès me débarrassa très vite de Hubert pour m'observer et me tendre ensuite la rose couverte de bave. Je me penchai pour attraper Nicéphore qui passait par là et qui miaula son mécontentement.
"Pourquoi il se trimballe avec pleins de fleurs ?" demandai-je au dieu alors qu'un bouquet de fleurs des champs venait d'apparaître dans la main de Hubert.
"Je veux devenir fleuriste ! Mais chuut ! Faut pas le dire à Harris et Hammish sinon ils vont se moquer..." dit Hubert en plaquant un doigt contre sa bouche. "Tonton Hadès m'aide à trouver ma vocation et à apprendre à reconnaître les fleurs !"
Il lui adressa un clin d'oeil si appuyé que je laissai échapper un soupir. Mais bien sûr... Le fait qu'il ait comme par hasard des fleurs sauvages -mes préférées- dans la main n'était qu'une coïncidence.
"Une télé-réalité ?" fis-je, suspicieuse en me souvenant de ce qu'Hadès avait dit. "C'est payé combien ? Depuis Tokyo, je suis très chère. J'ai même un agent."
J'étais mon propre agent, mais le dieu n'était pas obligé de le savoir. Quoi qu'il en soit, j'étais à la fois intriguée et légèrement anxieuse. SLife était une chaîne sérieuse qui proposait des programmes originaux, mais il existait toujours un risque que ça déraille. Cependant, comme j'étais bien trop curieuse, j'acceptai de me prêter au jeu.
Un petit déjeuner plus tard, je fus téléportée jusqu'à un hangar, à l'écart de Storybrooke. Pour tout dire, je ne savais même pas si j'étais encore dans le Maine. Le coin était plus aride et désertique. Il faisait chaud à crever. Je supportais mal la chaleur. J'étais beaucoup plus à l'aise dans un climat plus froid.
Je venais de signer un contrat stipulant que j'acceptais une totale liberté de la production concernant mon image. Ca devenait une habitude. J'en étais aussi passée par là pour "Dors chez ta princesse". La routine, quoi. Cette fois, il y avait également un petit encart dans le contrat, précisant que je n'avais aucun droit sur mon style vestimentaire. Oh... cette annotation me pausa un peu problème, mais je signai tout de même.
Des maquilleurs, coiffeurs et stylistes me passèrent au peigne fin et une bonne heure plus tard, je retrouvai enfin Hadès. En le voyant, je haussai un sourcil incrédule et pouffai de rire. Il était assis dans un fauteuil en cuir et tenait tranquillement un fusil, habillé d'un costume repassé et vintage. On aurait dit la couverture d'un magazine genre "Chasse à courre". Malgré tout, il était plutôt sexy dans son look de grand-père.
Je baissai les yeux sur ma propre tenue et laissai échapper un couinement incrédule.
"Ah non, c'est pas possible ! C'est beaucoup trop... trop... aaah !"
Je croisai mon reflet dans une psychée et déglutis avec peine, sciée par mon apparence. Je portai un pull jaune informe ainsi qu'une longue jupe vert sombre, ainsi que des bas et des chaussures vernies. Mes cheveux avaient été lissé et un bandeau de la même couleur que la jupe y était attaché.
"On dirait que je sors d'un film genre Grease ! C'est affreux !"
"Bienvenue les amis, dans cette toute nouvelle émission !" lança joyeusement un homme
"Tu vas te calmer direct, mon lapin. Je suis pas ta pote alors t'as intérêt à te présenter direct." répliquai-je en lui décochant un regard noir.
"Voyons mademoiselle Bowman. Vous ne savez pas qui je suis ? Je m'appelle Stéphane Bern et je serai le présentateur de l'émission prometteuse dans laquelle vous vous êtes portés volontaires !"
Il m'adressa un grand sourire qui aurait pu être sympathique s'il n'avait pas une tête de rongeur. Je croisai les bras sur mon pull moche.
"Et c'est quoi cette émission ?"
"Vous avez accepté de vivre un mois entier comme dans les années soixante ! Quel bonheur !"
Il frappa dans ses mains, extatique, et je jetai un coup d'oeil à Hadès. Catégorique, je déclarai :
"Hors de question que je sois habillée comme un clown pendant 30 jours ! Je peux supporter beaucoup de choses mais pas ça ! Ou alors rendez moi amnésique à nouveau, histoire que je n'ai pas conscience de ça !"
"Ne vous en faites pas, tout va bien se passer." me rassura Bernie. "Vous savez, votre compagnon aura des sacrifices à accomplir, lui aussi. Pour commencer, les pouvoirs surnaturels sont interdits durant l'émission."
Bras croisés, je haussai un sourcil amusé en direction de Hadès. Tiens, tiens, ça allait être marrant de le voir galérer sans pouvoirs. Plus de flammèche...
"Les téléphones portables sont également interdits, bien évidemment."
Aussitôt, mon visage se décomposa, alors que le sourire de Bernie se faisait plus large. Trente jours, c'était long comment, déjà ?
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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Fallait voir tout ça comme une bonne occasion de passer du temps ensemble, mais aussi une bonne raison pour se changer les idées. Et puis, ce n'était pas tous les jours qu'on enregistrait une émission dans le monde des contes. Est-ce que je lui avais précisé qu'on était quelque part en Ecosse, à proximité de Dun Broch et que j'avais fait venir tout ce beau monde jusque là bas ? Elliot venait de disparaître avec d'autres clampins et tout le monde se mettait à leur recherche. Storybrooke devenait ennuyeux. Par conséquent, il n'y avait rien de tel qu'un petit voyage et une téléréalité. Et puis, comme avait dit François, ça allait nous permettre à tous de nous détendre et de décompresser.
« J'utilise rarement mes pouvoirs. » affirmai-je, tandis que Hope pouffa. « Quoi, c'est vrai ! La flamèche, téléportation ou des choses de ce genre, ce ne sont pas mes pouvoirs, c'est ma propre personne. Y'en a qui prennent la voiture ou le tram et moi c'est la voie de la disparition, apparition. »
« Ca sera malheureusement sans le moindre pouvoir. » précisa Bernie.
« C'est ce que j'ai dit, sans le moindre pouvoir. Là c'est pas un pouvoir. »
Qu'est-ce qu'il voulait se montrer têtu se présentateur.
« D'ailleurs, la production nous a fournis ces bracelets qui permettront de diminuer considérablement l'étendue de vos pouvoirs. D'ailleurs, ils vous sont offerts par Chasse et Pêche, partenaire officiel de notre émission. »
Il utilisait mon image pour faire sa pub ? De toute façon ces bracelets ça n'allait pas marcher. François n'aurait pas pu s'en procurer. Et même si c'était le cas, je restais Hadès. Du coup, j'avais mis les bracelets, puis pris la main de Merida afin de leur montrer à tous que je pouvais aisément nous téléporter où je voulais. Mais à peine j'en avais fait le souhait, que je me retrouvais à serrer les dents et à tomber à genoux, tout en continuant de tenter de nous téléporter.
« Euh... excusez moi, monsieur Weeds, mais cela provoque une décharge dans votre corps. Par contre je ne comprend pas. C'est censé provoquer qu'une seule décharge. »
Il marqua une pause, tandis que je serrai de plus en plus fort les dents. Bon sang que ça faisait mal.
« On me dit dans l'oreillette qu'il faut arrêter d'utiliser vos pouvoirs. »
Je pouvais le faire. J'allais réussir à me téléporter.
« Maintenant. »
Il fallait résister. Oh bon sang... finalement, j'avais cédé, tombant la tête la première. J'étais bien par terre. Peut-être que je pouvais passer les trente prochains jours ici, en pensant au sens de la vie, ou son absence de sens.
« Dès que je sors d'ici, t'es un homme mort. » grommelai-je à l'intention de François.
« On va faire appel à une équipe médicale... Ah non, attendez. On m'annonce que c'est d'abord la pub. Mais on prêtera assistante au dieu des Enfers juste après cette coupure publicitaire. »
« Il... est... sérieux ? » grommelai-je une nouvelle fois en tentant de me relever.
Car pas de pouvoirs, voulait également dire : pas de régénération.
« Désolé, mais le service médical est sponsorisé par vie-ta-vie. Dès qu'ils prêtent assistance, il faut qu'ils apparaissent à l'écran. Mais pas d’inquiétude, la coupure pub ne dure que cinq minutes. Juste le temps d'aller refaire mon brushing. »
Voilà qu'il nous laissait seul. Je m'en foutais de sa vie-ta-vie. De toute façon, il me restait assez de forces pour me relever totalement et tenir debout. Enfin, à quelque chose prêt. Heureusement que j'avais cette arme pour m'appuyer dessus.
« Le look Greace te va bien. Ca a un petit côté... sexy. Enfin... pour ceux qui sont attirés par les grands mères. »
Je n'avais pas pu m'empêcher de me moquer d'elle. Mais en réalité, je trouvais ça plutôt... attirant. C'était bizarre. J'aimais les vieilles maintenant ?
« Oh les idiots ! » m'exclamai-je, en me rendant compte que j'avais toujours ma bague. « Ils ont pas idée de ce qu'ils ont fait. »
Car avec elle, je pouvais utiliser une puissance sans limite et sans faille ! Et à peine j'avais tenté de l'activer, que je me retrouvais à nouveau genoux à terre, avant de tomber tête la première. Peut-être que vie-ta-vie serait pas mal. Il restait combien avant la fin de la coupure pub ?
Hope Bowman
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« Okay... c'est quoi cette nouvelle embrouille ? »
La page de publicités avait été interminable. D'un côté, c'était cool, ça prouvait que SLife avait du succès car de plus en plus de sponsors. Mais supporter les jérémiades de Hadès pendant près de dix minutes, ça avait été un véritable calvaire. Il était resté affalé sur le sol à se lamenter, à essayer d'utiliser sa maudite bague avant que je ne me mette à califourchon sur lui pour la lui enlever du doigt.
"Confisquée !" fis-je en me relevant d'un bond.
Hadès chercha à la récupérer d'une main molle, sans parvenir à se redresser. Wouaho... la production avait de sacrés tranquillisants pour calmer un dieu à ce point ! J'étais impressionnée. Et un peu anxieuse aussi, même si je ne le montrais pas. Voir le dieu des enfers au chapitre de la mort, ça avait de quoi rendre nerveux n'importe qui, non ? Bon, j'exagérais sûrement un peu. Hadès était un gaillard solide, il allait s'en remettre !
Je me reculai de quelques pas, bien décidée à planquer la bague du dieu infernal dans mon décolleté, quand je stoppai mon geste. Baissant les yeux, j'affichai une moue dubitative. Cacher des trucs entre mes seins, c'était avant, quand j'avais encore un 90C. Avec un 85A, c'était une autre paire de... nénés.
Evidemment, je n'avais qu'une jupe plissée dépourvue de poches. Non mais qui avait eu l'idée d'associer un pull jaune à une jupe couleur vert bouteille ? Ca piquait tellement les yeux que j'en eus un haut-le-coeur. Dépitée, je décidai de passer la bague à mon pouce, car j'avais évidemment des doigts plus fins que le dieu.
"Tu la récupèreras à la fin de l'émission ! Comme ça, ça t'évitera d'être tenté de faire ton intéressant." dis-je à Hadès en roulant des yeux.
Voilà que je lui parlais comme à un gosse. Ca devenait de pire en pire, entre nous.
Enfin, l'équipe de "secours" vint à la rescousse et placèrent Hadès sur un brancard. Après quelques minutes de blabla adressé à la caméra -merci Bernie- le dieu infernal semblait de nouveau opérationnel. Il était assis sur un lit, dans une maison à la déco abominable, très sixties. On nous avait emmenés là-bas, dans une banlieue américaine spécialement créée pour l'occasion. Ca me faisait penser aux rues dans lesquelles l'armée faisait des essais de bombe nucléaire, dans les années soixante. Très rassurant, tout ça.
"Je vous laisse, je commenterai depuis l'extérieur. Si vous avez une question, parlez dans l'oreillette et je vous répondrai." nous expliqua Bernie avec son sourire de rongeur. "Le premier défi sera un jeu d'enfant, ne vous inquiétez pas."
Sur ces belles paroles, il s'éloigna avec l'équipe de tournage, bien que des caméras soient incrustées dans chaque pièce de la maison, évidemment.
"Le premier défi ?" répétai-je lorsque je fus seule dans la chambre avec Hadès. "On ne doit pas simplement vivre dans le dénouement le plus total ?"
"Dénuement." me corrigea Bernie à l'oreille.
Je grinçai des dents. Il m'énervait déjà, celui-là. On ne faisait pas remarquer à une princesse quand elle faisait une erreur de langage, merde !
Je mis les mains sur mes hanches et observai la pièce dans son intégralité. Première chose à vérifier : l'armoire. Je l'ouvris en grand, découvrant un dressing qui m'aurait enthousiasmé dans d'autres circonstances. Là, je me contentai d'un regard affligé : les fringues étaient toutes vintage, aux couleurs criardes à vomir. Pire que tout : il n'y avait que des jupes de différentes teintes, plissées et dotées de jupons volumineux.
"Dans Grease, certaines nanas avaient des pantalons..." grommelai-je, persuadée d'avoir à faire à un complot. "Bon, Hadès, remue-toi, c'est l'heure d'aller faire du shopping !"
Je tapai dans mes mains en pivotant vers lui, bien décidée.
"S'ils ont recréé l'équivalent d'un quartier des années soixante, il y a forcément des magasins ! Notre but : trouver des fringues dignes de ce nom !"
Je m'élançai vers la sortie et une fois dehors, je trouvai deux bicyclettes posées contre le mur extérieur de la maison. Pas de voiture à l'horizon.
"Parfait, je préfère le vélo, de toutes façons !" lançai-je en m'avançant à grands pas vers l'un d'eux.
Je grimpai dessus, avisant Hadès qui semblait sceptique, et levai les yeux au ciel avant de pédaler... et de me retrouver par terre en moins de deux secondes. Je m'étais pris les pieds dans ma stupide jupe trop longue !
"Faire de la bicyclette était tout un art pour les demoiselles dans les années soixante." m'apprit Bernie depuis mon oreillette.
C'était ça le premier défi dont il avait parlé ? Trop amusant, sérieusement.
"On peut aussi y aller à pieds." proposai-je à Hadès en me relevant avec la grâce d'un ours.
Une fois encore, je marchai sur ma jupe qui émit un craquement. Je fus caressée par l'idée de l'enlever, mais j'avais bien trop peur de découvrir un affreux sous-vêtement en dessous, qui me collerait la honte jusqu'à la fin de mes jours. Qu'est-ce que ma lingerie en dentelle me manquait ! C'était une véritable torture de sentir autant de tissu enserrer ma taille et mes fesses. A coup sûr, je portais une culotte de grand-mère, le grand modèle style bonnet de bain !
Hadès Bowman
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Cette jeune femme avait la grace d'un ours et j'en étais raide dingue. Allez chercher l'erreur ! Soit j'étais accroc aux ours, ce qui expliquait que je trouvais le père de Merida charmant, soit... ben en fait, y'avait pas d'autres possibilités. Il allait falloir que j'aille consulster. Est-ce qu'on avait un bon psy en vile ? Pourquoi on n'en avait pas à Olympe ? Un type comme Cookie, mais qui serait là pour écouter nos problèmes. Car O grand Hadès, on en avait des soucis !
« Marcher ? Alors qu'on a des vélos à disposition ? Pas question. »
J'étais catégorique. Et avant que Merida puisse contester, je l'avais soulevée par les hanches pour la poser sur l'emplacement du panier, à l'arrière du vélo. Je tenais la bicyclette d'une main et j'avais passé tranquillement mes jambes par dessus, afin de pédaler. On était partit pour la grande aventure !
« Accroche toi bien, si tu ne veux pas tomber, et laisse toi guider par le gentil monsieur ! » m'exclamai-je gaiement.
Pédaler, c'était un jeu d'enfant. Ca venait sans doute du fait que j'avais la bonne carrure et les muscles nécessaires. Ben oui, c'était ça quand on passait son temps à s'entraîner. Bon, peut-être que ce n'était pas totalement vrai, mais j'aimais bien entretenir mon nouveau corps. Il était parfait par nature, mais en faisant un tout petit peu d'exercice par ci et par là, ça permettait de donner l'impression que tout était fait maison.
« Je pourrai rouler des kilomètres comme ça ! Et regarde ! Sans les mains ! »
Pendant une fraction de seconde, j'avais laché le guidant, avant de le reprendre rapidement. C'est fou ce que ce n'était pas stable ces vélos d'époque. Sans doute qu'on avait trop de poids. Mais en dehors de Merida et de moi, il n'y avait aucun bagage sur le vélo. Bizarre...
« Ah tiens ! Boutique en vue. Tu va pouvoir t'acheter plein de nouveaux sous vêtements qu'on pourra tester devant la caméra. »
Est-ce que je plaisantais ? Aucune idée. En tout cas l'audimat allait grimper. J'étais sûr que devant leurs écrans, les jeunes femmes en chaleur, voir même les vieilles si on prenait en compte l'une des émotions de chez Aryana, allaient devoir allumer très vite leur ventilateur et prendre leur éventail. D'ailleurs, je me doutais que Aphrodite regardait et qu'elle était en train de saliver devant mon nouveau corps d'Apoll... enfin de beau gosse.
« Terminus, tout le monde descend, même les jeunes femmes déguisées en grands mères. »
J'avais arrêté le vélo avec une petite acrobatie, tout en arrivant pile devant la jeune femme qui venait de me tomber dans les bras. C'était ça quand on faisait légèrement glisser le velo sur la gauche et qu'on tendait les bras pour rattraper les jeunes demoiselles en détresse.
« Bonjour vous. » dis-je en levant un sourcil, tout en admirant la Princesse que je portais à bout de bras... ou que je retenais tout simplement. « Le velo va redevenir une citrouille, mais il paraît que vous pouvez conserver le prince charmant. Enfin pour une durée de... Ah oups, c'est déjà fini ! »
Je lui avais adressé une mine triste, avant de lui faire un bisous sur le bout du nez et de me détacher d'elle. Face à nous se tenait une boutique de fringues et on allait pouvoir intégralement se relooker.
« Prem's pour les tenues hawaïenne ! » m'exclamai-je. « Je ne sais pas si il y en a, mais c'est une envie soudaine. Prem's aussi sur les jupes écossaises ! »
Est ce que j'en avais réellement envie ? J'avais tout de même pris une bonne dizaines de secondes de réflexion pour me décider...
« Finalement juste les tenues hawaïennes et les haut de forme. Un mélange des deux ça sera parfait. »
On était entré dans la boutique et on s'était retrouvé dehors... Qu'est ce que c'était ça ? Seconde tentative, mais toujours le même cheminement. J'avais observé la pancarte sur l'entrée. Elle était bien visible, mais je n'avais pas jugé utile de la lire. Dessus était indiqué :
Entrez que si vous avez de quoi payer.
J'avais une nouvelle fois pris quinze secondes de reflexion, avant de pointer du doigt Merida.
« J'ai une Princesse Disney à échanger. »
Lui adressant un petit regard, je l'avais détaillé de bas en haut. Hum...
« Finalement, non, je la garde pour moi. Mais on a un vélo. Ou du moins ce qu'il en reste. »
D'ici, il avait l'air d'avoir des pneus qui avaient un tout petit peu souffert... mais bon, le reste était en état.
Hope Bowman
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A quel moment avais-je trouvé ça fun de me faire trimballer par Hadès dans le panier d'une bicyclette ? Plus d'une fois, je manquai de basculer et poussai des cris rauques lorsque le dieu décida de faire du vélo sans les mains.
"Recommence et je te fais manger ton cale-bard !" dis-je d'une voix blanche.
C'est qu'on était pas tous auto-réparable comme lui ! Si je tombais de la bicyclette en marche, je risquais de me casser quelque chose ! Je roulai des yeux en l'entendant proposer de tester les sous-vêtements devant la caméra. C'est beau de rêver... Du moment que ça lui permette d'arriver très vite devant le magasin. Quelques minutes plus tard, ils stoppa le deux roues devant une vitrine. Inexplicablement, je me sentis décoller du panier et atterrir dans les bras d'Hadès l'instant d'après. Je plissai des yeux, nullement amusée, même si je devais reconnaître que ça avait été plutôt cool. J'aimais bien avoir l'impression d'être aussi légère qu'une plume. Ca devait venir de mon côté princesse.
"Un prince charmant ?" fis-je, étonnée. "Je n'en vois aucun pourtant. Il est où ?"
Inébranlable, Hadès piqua un bisou sur le bout de mon nez avant de me reposer au sol. Tout ceci me faisait patauger dans la perplexité. Pourquoi aimait-il autant me dérouter ? C'était juste... carrément énervant. J'étais certaine qu'il le faisait exprès pour m'agacer. Il n'empêche qu'il tenait le rythme depuis un moment : il avait radicalement changé de personnalité, était devenu plus agréable et chose étonnante, il gardait le cap. Il ne retombait pas dans ses vieux travers. Ca me déstabilisait d'autant plus. On ne pouvait pas changer radicalement en si peu de temps. Il jouait forcément un double jeu. Non ?
Je grimaçai en l'entendant parler d'associer un haut-de-forme avec une chemise hawaïenne. Je n'étais pas une reine du shopping mais il y avait des limites à ne pas dépasser. Je secouai la tête et le suivis à l'intérieur de la boutique... pour se retrouver dehors. Nous recommençâmes plusieurs fois avant de comprendre que l'endroit avait été enchanté ou divinisé. Quoi qu'il en soit, on ne pourrait avoir droit aux fringues qu'en payant au préalable, ce qui était parfaitement injuste !
"Une princesse Disney ? Non mais tu m'as bien regardée ? Je suis pas neuneu comme Blanche-Neige ou Cendrillon !" fis-je, choquée par ses propos. "Une princesse Pixar."
J'avais précisé ça d'un ton hautain en rejetant ma chevelure en arrière. Ca, c'était carrément la classe, surtout que j'étais la seule dans cette catégorie, preuve de ma suprématie sur toutes les autres princesses au rabais.
"Ouais, prenez le vélo." dis-je à la pancarte de la boutique. "D'ailleurs, vous pouvez prendre le dieu à côté de moi, aussi. Je fais un offre groupée, comme sur Wish.com."
Bien entendu, il ne se passa absolument rien. Forcément, le paiement n'était pas assez élevé. Je fis mine de réfléchir et soudain, une idée traversa mon esprit.
"Quand je suis dans le doute, je pense au striptease." déclarai-je à Hadès tout en tapotant ma bouche d'un air songeur. "Le striptease ouvre toutes les portes."
Je tournai la tête vers lui avec une moue dubitative.
"Si ça vient de moi, ça n'aura rien d'étonnant. Il faut que ça surprenne, que ça soit authentique et bluffant."
Je l'évaluai du regard. Je ne l'avais pas encore vu à poils sous cette apparence et ce n'était pas l'envie qui me manquait. Mais jusqu'à présent, je n'avais pas voulu lui donner l'avantage, ou l'impression que ça m'intéressait. J'aimais avoir le dessus sur lui.
Si je le forçais à se dessaper, ça ne fonctionnerait jamais. Non, il fallait qu'il ait droit à un déshabillage professionnel. Je soufflai sur mes doigts avant de m'approcher de lui.
"Laisse-toi faire..." dis-je d'un ton suave tout en passant mes mains autour de son cou.
Il avait dû mettre des talonnettes car il avait la même taille que moi. Le petit tricheur.
"Music please !" lançai-je à la caméra.
On était dans une émission après tout, non ? Comme je m'y attendais, une chanson s'échappa des haut-parleurs en haut des réverbères factices. Elle était plutôt lente et langoureuse, pile ce qu'il fallait. Je commençai à remuer légèrement au rythme lancinant de la mélodie. En revanche, quand le mec commença à chanter, je fronçai les sourcils. C'était quoi ce truc carrément chelou ? La nana avait une voix fluette, comme si elle... Ok, Bernie était carrément pervers. Je lui demandais une chanson d'accompagnement et il me sortait un porno musical.
Je t’aime je t’aime Oh oui je t’aime Moi non plus Oh mon amour Comme la vague irrésolue Je vais, je vais et je viens Entre tes reins Je vais et je viens Entre tes reins Et je me retiens
Je pris une grande inspiration et décidai de ne pas me laisser impressionner. J'avais déjà dansé sur pire que ça, par le passé au Rabbit Hole. Mes mains caressèrent la chemise d'Hadès avant de s'attaquer à la cravate qu'elles dénouèrent savamment. Je fis claquer le morceau de tissu dans l'air avant de la laisser tomber au sol. Bientôt, tous les boutons de sa chemise sautèrent après que la veste ait rejoint la cravate au sol. Je louchai sur les bretelles avant de tourner lentement autour de lui pour les lui enlever délicatement.
"Comme la vague irrésolue..." chuchotai-je à son oreille tout en revenant tranquillement devant lui.
Là, je plantai mon regard perçant dans le sien. L'instant d'après, mes mains s'attaquèrent à son pantalon qui tomba rapidement à ses genoux. Mon visage était incroyablement près du sien. Je baissai les yeux et fronçai les sourcils de plus belle.
"Bernie, nous avons un sous-vêtement non réglementaire !" m'écriai-je en montrant le boxer noir d'Hadès d'un doigt accusateur. "Pourquoi à moi on me force à porter une culotte de grand-mère et pas à lui ? Il faut le punir ! Il n'a pas suivi le règlement !"
Je relevai les yeux vers Hadès avec une moue qui se transforma en sourire bien malgré moi. Il était plutôt bien bâti, quand même... Je me mordis les lèvres puis me collai une petite gifle. Non Hope ! On ne flanche pas !
"Bon, on a fait ce qu'il fallait ! On peut entrer dans la boutique, maintenant ?" fis-je à la caméra, les mains sur les hanches.
Je n'avais pas mieux qu'un striptease à offrir, et celui du dieu des enfers, ce n'était pas rien ! Surtout qu'avec cette apparence, il se montrait beaucoup moins souvent nu qu'avec la précédente. Je tentai de calmer les battements de mon coeur qui devait être totalement détraqué, à pulser si vite sans AUCUNE raison. N'importe quoi. Il fallait rester focus sur les fringues. Voilà. Et pas celles qui traînaient au sol et qui me rappelaient qu'Hadès était presque entièrement nu devant moi.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Des doigts étaient venu caresser ma chemise avant de s'attaquer sauvagement à ma cravate. Je le voyais comme tel. Le dit objet avait été claqué avant de tomber sur le sol. Les boutons de ma chemise sautèrent les uns après les autres si bien que je pouvais désormais sentir le souffle de la jeune femme sur mon torse. J'essayais de contrôler ma respiration pour ne pas donner l'impression que j'étais en train de haleter, mais c'était exactement ce que j'étais en train de faire. J'ouvris la bouche pour parler, pour dire quoi, je n'en avais pas la moindre idée, mais tout ce qui sortit fut un petit bruit, faible, qui ressemblait à rien. Baissant les yeux en direction de Merida, je fus soudainement fasciné par sa lèvre inférieure.
Elle loucha sur mes bretelles, avant de tourner lentement autour de moi et de me les enlever délicatement. Elle avait chuchoté quelque chose à mes oreilles tout en revenant tranquillement devant moi. Je déglutis difficilement, ne trouvant rien à dire. J'avais la sensation que je devais parler, dire quoi que ce soit pour rompre ce silence, mais son murmure avait suffit pour combler tous les blancs. La chaleur que dégageait son corps était palpable à des kilomètres. Elle était qu'à quelque centimètres de moi. J'aurai pu m'avancer, la presser tout contre moi, mais je ne pouvais plus bouger. Son regard perçant avait croisé le miens et l'instant d'après, ses mains s'étaient attaquées à mon pantalon, le faisant tomber rapidement jusqu'à mes genoux. Elle avait fait tomber toutes mes défenses, me laissant à bout de souffle face à elle.
Mon sang bouillonnait dans mes veines. Je sentais une chaleur dévorante prendre totalement possession de mon être. Cette femme... elle... je n'avais pas de mot pour la qualifier. Mon coeur battait plus fort, ma respiration s'accélérait, mon envie d'elle devenait de plus en plus dur à réfréner. J'essayais de me souvenir pourquoi je ne pouvais pas me pencher sur elle et l'embrasser. Pourquoi je ne pouvais pas tendre la main et caresser sa peau. Pourquoi je ne pouvais pas l'allonger et lui faire l'amour ici et maintenant. Mais je ne me rappelai pas grand chose à part le fait que j'adorais la sensation de sa peau contre la mienne. J'avais envie d'elle. Tout de suite.
Elle avait tout cassé. Son seul désir était d'entré dans cette boutique. On aurait bien mérité cela, mais c'était sans compter l'apparition soudaine de François juste devant nous. Il tombait toujours à pic ce dieu... si on pouvait l’appeler ainsi, car beaucoup, dont moi, doutions de ses capacités divines. A part changer l'eau en vin, il n'était pas très doué pour une divinité. Et puis, il ne contrôlait pas ses pulsions sexuelles lui. C'était quoi déjà ? Un garçon ce qu'il avait eu sans s'en rendre compte ? Au moins moi j'avais une bonne excuse. Tout était de la faute d'une pomme, qu'avait croqué cette mangeuse d'hommes. Lui c'était quoi ? La débilité profonde, comme celle qui l'avait poussé à ouvrir cette chaîne de télévision ? Quel dieu s'occuperait d'une boutique chez les mortels ? Je devais aller de l'avant.
« C'est une heure de grande écoute. Vous voulez que je perde ma licence ? Muerté, on dégage le décors et on les rapatries ! » dit-il à l'intention d'un homme plutôt maigre qui venait d'apparaître.
Je n'avais pas envie de continuer, ça tombait bien. De toute façon, ça rimait à rien tout ça. Quelque chose me disait que ça ne plaisait peut-être pas à la rebelle de ne plus être la star d'une émission, mais celle d'une émission annulée. Tandis qu'autour de nous, des techniciens étaient en train de démonter le décors.
« Je te libère de ta prison. Tiens, c'est marrant, ça ressemble à quand c'est toi qui a emprisonné tout le monde. Faudrait peut-être que je te laisse attacher. » précisa Dyonisos, tout en m'observant.
Je sentais que je pouvais utiliser à nouveau mes pouvoirs. Je pouvais aisément partir, vue que plus rien me retenait ici. Quant à mon pantalon, il avait retrouvé comme par magie sa place d'origine et il avait légèrement changé. Je portais une toute autre tenue, bien plus adaptée. Chemise bleu-verte, pantalon noir avec ceinture et chaussures de la même couleur et aussi une veste par dessus.
« Hé attends, tu vas où ? On peut encore faire quelque prises peut-être pour une autre émission. Genre de relooking. C'est classe ce que t'as mis. »
Je n'avais pas envie de relooker qui que ce soit. Du coup, j'avais simplement levé mon majeur dans la direction de François, me trouvant dos face à lui et commençant déjà à marcher pour partir d'ici.
« J'ai pas l'impression qu'il est tenté... et toi ? T'as envie de relooker des gens ? Y'aura des stars ! »
« Tu veux que je te dise ? »
« Ah ben tiens, tu ne partais pas ? »
« Ton émission c'est de la merde. Ta chaîne de télévision c'est de la merde. Et si ce caméraman pointe encore son objectif sur moi, je le fais cramer sur place ! »
J'avais pointé un doigt accusateur en direction du cameraman, qui avait sans doute jugé utile de filmer mon intercation avec François. De toute façon, c'était pas après lui que j'en avais et c'était pas après lui que j'avais envie d'hurler. Mais à quoi ça importait ? Et puis merde, pourquoi pas après tout ! Je m'étais tourné vers Merida... mon coeur battant toujours la chamade. Je pointais mon doigt non plus vers le cameraman, mais vers elle. Mais aucun mort sortit.
« Bordel... » laissai-je échapper pour moi même. « J'y arrive pas ! J'en ai ma claque ! J'ai juste envie de te hurler dessus, mais ça ne sort pas ! »
Pourtant là, j'avais la sensation que ça sortait bien. Mais c'était pas lui dire que j'avais envie de hurler que je voulais, mais simplement hurler. Et là c'était pas ce que je voulais. Ca compliquait tout du coup...
« Tu es une manipulatrice ! Tu me fait tes yeux doux, ton regard pénétrant et tout ça, mais dès qu'il est question de se faire un petit câlin ou de me montrer que tu tiens à moi, y'a plus personne ! Et puis mes bisous sur le nez et toutes ces choses c'est bien trop dérangeant pour toi, alors que c'est ce que tu voulais ! Et en plus, ça ne me déplaisait même pas, c'était par envie que je le faisais ! »
« Euh... je vais aider les gars à déblayer. »
« Toi tu restes là, j'ai pas fini ! Y'a aussi une partie pour toi ! »
« Ah... ? »
Avec son expression, on aurait dit la nouvelle créature sur laquelle je penchais pour Ellie. C'était perturbant...
« Oui ! Parce que c'est toi qui a la solution. D'ordinaire je me comporte comme Hadès et ensuite monsieur viens pour récolter tout le reste. Femme, enfant, maison, vie géniale ! Jusqu'à ce qu'il crève et qu'elle l'abandonne. Mais en dehors de ça, c'est la vie de château ! Du coup avant que tu récupères ma rebelle, peut-être que j'ai le droit à un spoiler ? A une info tenue secret par les grands gourous des relations amoureuses, sur comment comblée et garder la femme deet ont on est totalement raide dingue qu'on aime près de nous ! Parce que ça a l'air simple pour toi ! »
Il ne répondait pas, gardant son expression. Mais je l'avais piqué à vif. Je sentais qu'il bouillonnait à l'intérieur, ou pas. Enfin y'avait quelque chose qui se passait, d'indescriptible, mais c'était là.
« J'ai pas envie de ça, j'ai déjà donné et on m'a déjà tout pris. J'ai juste envie d'un truc simple. Quelque chose où je sais qui je suis, ce que je vaux et avec qui je suis ! Ca a besoin d'être rassuré un homme, même un dieu ! »
Je ne voulais pas de petits bouts de papiers, ça c'était ridicule. Je faisais de la paperasse que pour m'amuser, et car ça évitait de dire clairement ce qu'on voulait. Le papier parlait pour nous. M'ouvrir aux autres ? Quel intérêt quand il n'y avait rien à gagner ? L'amour ça devait être simple. On prenait, on donnait, on repartait. De toute façon les hommes et les femmes ça mourrait, ça servait à rien de s'attacher. C'était que avec elle que tout était compliqué, car quoi ? Elle allait mourir ? Et j'en avais pas envie... putain, non, j'en avais pas envie ! Mais ça allait arriver et je devais me préserver, m'éloigner d'elle, ne pas accepter de chocolat chaud, ne pas m'approcher d'Hubert, ne plus toucher aux lasagnes de Fergus. Ma vie était devenue bien trop compliqué et ça n'allait pas aller en s'arrangeant !
« C'est trop compliqué nous deux. On est ensemble quand ça t'arrange. Tu me fait signer des papiers d'adoption pour un chat. T'arrête pas de me contredire face à tes parents quand tu prétends que c'est pas ton père qui cuisine. C'est une situation un peu trop difficile à vivre. Et puis y'a cette chose là avant. C'était quoi ? T'avais envie de m'humilier devant tout le monde ? De me montrer faible ? Tu voulais que je pète un câble comme là maintenant ? Je ne suis pas un objet ! Je fais tout ce que tu veux, tout ce que tu désires et je viens même discrètement le soir dans ta chambre juste pour te regarder dormir, mais je ne suis pas un objet ! »
J'étais pas un objet. J'avais des pensées, des envies, des sentiments. Je faisais ce qu'elle voulait, mais j'étais pas son objet. J'étais Hadès. Le dieu des Enfers, une personne, un dieu, le plus puissant !
« Je tiens juste à toi, c'est tout. » dis-je. « Je tiens juste à toi... » ajoutai-je une nouvelle fois d'un air songeur. « Et putain que c'est chiant ! Parce que t'as pas l'air de te rendre compte à quel point tout ça... tous tes petits caprices, toutes ces choses que tu m'imposes, ces choses que je fais pas toujours par envie, c'est la pire souffrance que jamais enduré. Mais je dis rien. Tu pourrais me demander de combattre un monstre à trois têtes pour toi, d'affronter les pires menaces, de mourir même, que ça en serait moins difficile ! Et je le ferai ! Les yeux fermés, sans rechigner. Je ferai n'importe quoi pour toi... Mais ça là... ça devient insupportable. »
Je n'avais plus envie qu'elle me traite de la sorte à me prendre quand ça l'arrange et à me laisser sur le bas côté quand elle n'avait plus envie de moi, ou qu'elle n'allait pas bien et ne voulait pas se confier. Je n'en avais plus envie. Tout comme je n'avais pas eu envie de réduire en cendres cette caméra.
« Je l'avais prévenu ce connard ! Viens ! Approche, allez ! Sois un homme ! J'ai besoin de me défouler sur quelqu'un ! »
Heureusement que François s'était interposé, car le type avec sa caméra qui pensait que je ne l'avais pas vue... ben je l'avais vue !
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
François abusait en me mettant tout sur le dos. C'était Bernie qui avait lancé la chanson douteuse ! Moi, je n'avais fait que déshabiller un dieu aux tendances exhibitionnistes. Il n'y avait pas de quoi fouetter Nicéphore ! D'accord, ça pouvait peut-être choquer, mais avec tout ce que les gamins voyaient à la télé, je trouvais que c'était plutôt soft en comparaison.
Je pris donc mon mal en patience et ne répliquai rien, me contentant de croiser les bras. Ensuite vint le monologue d'Hadès. Je restai de marbre, même si je le fixais avec attention. Plus il parlait, et plus je me sentais déstabilisée. Il venait vraiment me regarder la nuit quand je dormais ? C'était pas un peu flippant ? Bizarrement, ça fit battre mon coeur plus fort. J'eus même l'impression qu'il essayait de sortir de ma poitrine. C'était désagréable. Je déglutis avec peine et sursautai légèrement en l'entendant incendier le caméraman dont la caméra venait de tomber en cendres. Il faut dire que l'émission avait brusquement changé de thème : des années soixante, on était passé à un truc de psychologie masculine. Il était normal qu'Hadès ne soit pas enchanté à l'idée que sa vie privée et son ressenti soit vu par des millions de personnes. En même temps, quelle idée d'aller raconter tout ça en plein tournage ? Il me donnait l'impression d'être une bombe à retardement : parfois, il explosait et exposait ses émotions n'importe où. Ca devenait embarrassant, non ? Il avait semblé si sincère... Il souffrait. A cause de moi.
Je déglutis avec peine et me redressai. Il fallait que je dise quelque chose susceptible de détendre l'atmosphère. Histoire de sauver les meubles. J'ouvris la bouche mais à cet instant, Bernie arriva à grands pas en interpelant un technicien :
"Larry ! Tu déconnes, là ! On t'avait dit de la désactiver !"
Il était blanc comme un linge et les frisettes de ses cheveux s'agitaient sur son crâne. Je perçus aussitôt l'embrouille. Qu'est-ce qu'on nous cachait ? J'avais un sixième sens pour renifler les emmerdes.
"Désactiver quoi ?" m'enquis-je, suspicieuse.
Bernie m'adressa un rapide sourire crispé avant de houspiller de nouveau Larry qui mastiquait tranquillement un sandwich. Puis, il sortit un téléphone de sa poche qu'il plaqua contre son oreille.
"Désactiver quoi ?" répétai-je en secouant un peu l'épaule de Bernie.
"Nous avions prévu un tout petit essai nucléaire pour le final de l'émission." expliqua-t-il à contrecoeur, d'une voix blanche. "Il s'agit d'une bombe minuscule mais... mieux vaut évacuer quand même pour plus de précautions."
"VOUS ETES TARES OU QUOI ?"
C'était sorti tout seul. Je tournai la tête vers François, atterrée, et ce dernier se contenta de hausser les épaules en se justifiant le plus simplement du monde :
"Ca aurait explosé l'audimat !"
"Et pas que l'audimat !" répliquai-je, furibonde. "Tu te souviens que je suis pas divine ! Si je finis en petits morceaux, je reviens pas ! Et même Hadès ! Je suis pas sûre qu'il survivrait à une bombe A ! T'es beau mais qu'est-ce que t'es con, c'est pas possible !"
Il eut l'ombre d'un sourire, comme s'il était flatté. Je lui renvoyai un regard noir. C'était pas un compliment, pauvre cloche ! Et je n'étais pas contente. Le but ultime de cette émission était de nous changer en puzzle. Génial. A l'avenir, il faudrait que je réfléchisse avant de participer à une autre émission de SLife.
"Vous ne pouvez pas annuler le lancement de la bombe ?"
"Ca serait du gâchis." admit François en se grattant la tête, puis il se tourna vers ses employés. "Laissez les caméras tourner, pour ceux qui en ont encore."
Il coula un regard réprobateur en direction d'Hadès avant de se diriger vers Bernie pour le téléporter ailleurs. Je me tournai vers le dieu des enfers et dans la panique générale, enroulai mon bras autour du sien.
"J'espère que tes pouvoirs fonctionnent de nouveau." dis-je d'un ton ferme en plantant mon regard dans le sien. "Fais-nous dégager de là !"
Quelque chose sifflait au-dessus de nos têtes. Anxieuse, je me plaquai contre Hadès et fermai les yeux. Le silence se fit alors qu'une chaleur agréable m'enveloppait. J'ignorais s'il s'agissait du dieu ou si c'était dû au changement de décor. Je m'écartai légèrement de lui sans le lâcher des yeux. Etrangement, je me moquais de l'endroit où nous pouvions être. Tout ce que je savais, c'est que nous étions enfin seuls.
Je le fixais un long moment encore, avant de déclarer dans un souffle :
"Tu es toujours trop habillé."
C'était une erreur que j'allais m'empresser de corriger. Impassible, je fis glisser mes mains sous sa chemise afin de faire de nouveau sauter tous les boutons. J'approchai ensuite mon visage du sien et après une petite hésitation, posai mes lèvres contre les siennes. Tout doucement. Un drôle de frisson me parcourut. Je n'avais encore jamais embrassé de cette façon. J'avais toujours eu peur de montrer trop de tendresse et qu'on se moque de moi... mais ce qu'il m'avait dit me donnait le courage de lui prouver qu'il se trompait à mon sujet. Ou pas. Je ne savais plus ce que je voulais prouver, en fin de compte.
J'en avais juste assez de faire semblant d'être insensible à son charme.
"Ne me fais pas de mal..."
Avais-je prononcé cette phrase ridicule à voix haute ? Oh, ça aurait été beaucoup trop la honte. Je n'étais pas censé craindre quoi que ce soit. J'étais une princesse rebelle. Et pourtant... j'avais peur qu'il me brise le coeur. Encore. J'avais eu un mal fou à le réparer la dernière fois.
Je gardai les paupières closes afin de ne pas encaisser son regard, tandis que mes mains remontaient jusqu'à sa nuque et que je l'embrassais encore, et encore...
J'aurais aimé que ce moment ne se finisse jamais, afin de ne plus rouvrir les yeux sur la réalité.