"Let's Be Alone Together"

My heart is like a stallion they love it more when it's broken

Je m’étais mordu les lèvres afin d’étouffer un rire en voyant l’interaction entre Pitch et la vieille dame si seulement elle savait… La « si jolie jeune femme » partageait le même point de vu concernant cette fête. Et il s’agissait souvent d’un sujet de « discorde » avec Apollon qui souhaitait décorer la cité pour l’occasion chaque année depuis qu’il était à la tête d’Olympe, autrement dit, depuis trois ans. Généralement, cela se finissait par des jérémiades de la part de mon jumeau m’accusant de ne pas être romantique, et par une saute d’humeur de ma part, lui disant sèchement que puisque c’était ainsi il n’avait qu’a faire ce qu’il voulait avant de furieusement tourner les talons et de me diriger n’importe où du moment que je ne sois pas en contacte avec lui. Le fait est que mon frère avait tort, j’étais romantique. Mais j’aimais le romantisme raffiné, que l’on me compose des poèmes, ou bien m’écrive des chansons ne m’aurait nullement déplut. En revanche, la St Valentin n’avait rien de romantique à mes yeux. Connaissant son origine je ne comprenais pas pourquoi les gens s’obstinaient à en faire la « fête des amoureux ». De plus, il n’y avait nullement besoin d’un jour spécifique pour dire à l’objet de son affection que l’on tenait à lui -ou bien elle selon les cas. Tout au plus lui trouvais-je selon mon humeur une signification niaise ou bien purement mercantile.

- Pour répondre à ta précédente question dis-je profitant de l’absence de la fleuriste pour engager à nouveau la conversation, cela n’a pas d’effet permanent non. Lorsque j’apaise les gens, ils ressentent comme une chaleur s’emparer d’eux. Ce n’est pas agressif, c’est plutôt agréable, rassurant je dirais. C’est du moins ce que l’on m’en dit.

Car si je pouvais utiliser ce don sur les autres, je ne pouvais l’utiliser sur moi même. Apollon, pouvait m’apaiser via notre lien mais ce n’était pas exactement la même chose que mon pouvoir. Il me montrait des souvenirs heureux, ou bien me mettait une chanson voir une musique en tête, pour que je puisse me concentrer dessus. Parfois, il me parlait simplement, me rassurait. Le tout dans un laps de temps très cour, mais qui pour moi semblait toujours durer bien plus longtemps qu’il n’y semblait de l’extérieur

- D’ailleurs pour en revenir au sujet des titans, ils ne sont pas tous comme cela. Gaïa s’est toujours occupé de nous de même que Hypérion qui continue de veiller sur nous. Néanmoins, cela nous aura au moins permis de mettre un point finale à la question « pourquoi sommes nous venu au monde ». De même que de se rendre compte pourquoi Chronos souhaite tellement déclencher son Ragnarök. Certains ont également appris des choses plus personnelles…

Je ne parlais pas de moi, mais de Vaiana, Nora ou même Apollon. De mon côté, je n’éprouvais pas grand-chose. Je voulais croire que ce qu’Anatole m’avait dit était vrai. Après tout, il s’était toujours montré bienveillant à notre égard, et je lui faisais confiance. Néanmoins, je n’avais rien attendue de Mnémosyne. Tout ce que j’avais souhaité c’était me faire une idée du genre de mère qu’elle était, étant donné les problèmes que j’avais avec ma propre maternité. Aujourd’hui Phobos était mort, et je savais à présent que je ne représentais pas grand-chose aux yeux de la titanide. J’étais un pion, tout au moins, une arme tout au plus. Je n’étais pas malheureuse, je n’étais pas blessé par ce constat. J’estimais simplement ne rien lui devoir. Je n’avais pas demandé à naître et j’avais grandit sans mère. Nous étions deux étrangères l’une pour l’autre. Ce qui me peinait, c’est que Iota ai pu être considéré de cette manière également.

- Il s’est passé beaucoup de choses durant cette année, et pas que en ce qui concerne Phobos. Tu te souviens d’Anatole ? Le… jeune homme qui nous accompagnait lors de ce qui aurait simplement dût être l’ouverture de mon temple et non la première rencontre avec un fils pétrit de rancœur. Eh bien figure toi qu’en réalité, c’est un titan. C’est même le titan Hypérion.

Je ne l’avais jamais rencontré en tant qu’adulte à l’époque. Du moins, pas en tant que « Hypérion ». Mais, j’avais parlé à Pitch de ce que je savais de lui, et du fait qu’il s’était occupé de nous quand nous étions enfant. Il savait donc de qui je parlais.

- Excepté le cocyte, j’ai fait un tour dans le monde des contes, et également à Pompéi mais à l’époque de l’éruption du Vésuve.

Et j’avais été courtisé par un préfet romain merci Aphrodite...Je secouais la tête afin de chasser ces pensées parasite. Je ne l’avais avoué à Apollon que du bout des lèvres, et il s’était moqué, avant que je ne l’informe du fait qu’il souhaitait manifestement le mariage, ce qui avait arrêté son rire. A la place, j’avais eu droit à tout un interrogatoire. Puis, il avait décrété que de tout façon il n’était pas assez bien pour moi, et qu’en plus il était trop vieux. J’avais roulé des yeux, à cet argument. Heureusement pour le pauvre Pline, il n’avait pas rencontré le jumeau particulièrement possessif qu’était Apollon. Même si j’éprouvais tout de même une légère pointe de culpabilité quant à son sort. Encore plus, sachant la véritable identité du meurtrier.

- Ah et il se trouve que Zeus n’était en réalité pas mort, nous l’avons mit en prison avec une puce empêchant sa régénération l’an dernier à Halloween. Malheureusement, il a profité de l’attaque de Phobos pour s’échapper et tuer deux des nôtres.

Je pensais avoir fait le tour de ce qu’il s’était passé pour moi, durant l’année écoulée. Mettant de côté certains détails comme la complète destruction de mon temple, ou bien Iota qui n’avaient pas beaucoup « d’intérêt » dans cette conversation.

« Voilà votre commande » annonça la fleuriste, sortant de son arrière boutique, et tendant l’un des deux bouquets à Pitch avant de se tourner vers moi « J’ai supposé que c’était comme d’habitude, vous prenez généralement la même chose lorsque vous venez ici »

Je hochais simplement la tête un sourire un peu triste, avant de prendre le bouquet qu’elle me tendait. Quand je venais pour mes chasseresses, je demandais un bouquet composés de leurs fleurs favorites. A force, la fleuriste en gardait toujours de côté pour lorsque je venais.

- Je tiens à régler la moitié de celui pour Phobos dis-je à Pitch

Je trouvais cela normal, après tout j’étais sa mère. Il était simplement triste que le premier achat « en commun » que nous faisions pour lui avec son père, soit des fleurs pour sa tombe.