Interview Compliquée

@Anastasia Romanov

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Un petit sourire perla sur mon visage. C’est qu’elle était plutôt sympathique la petite rouquine. Passant machinalement ma main dans les cheveux blonds de cette sombre imbécile, je reprends rapidement la parole.

« Lena est une imbécile qui se croit maligne. C’est la soeur adoptive du nouveau patron du Weekly Planet oui. » énonçais-je à la jeune femme « elle pense sérieusement être capable de me séparer de Kara sans que je ne riposte. » énonçais-je en soupirant.

Me reculant un peu dans le fauteuil, je regarde la jeune femme avant de reprendre la parole.

« Il se pourrait que je puisse trouver le moyen d’avoir un corps bien à moi mais dans ce cas là, Kara et Lena risquent de ne plus être en sécurité et ça va être assez drôle à voir. » énonçais-je avec un petit rire « je sens que si ça fonctionne, je vais m’amuser. » énonçais-je avec du défi dans le regard.

Fermant les yeux, mes pupilles deviennent vertes avant de reprendre leur teinte ordinaire.

« Je…Je suis désolée… » énonçais-je à Anastasia.

(c) DΛNDELION

Il y avait sans doute une guerre des égos entre Kara et Lena - les deux pensaient probablement pouvoir doubler l'autre, d'une façon et pour des raisons différentes, certes - mais Anastasia ne voulait pas s'en mêler. Du moins pas plus que nécessaire étant donné que Lucy était loquace. Ah, songea la profiler ! Si seulement toutes les personnes qu'elle recevait (pour des raisons aussi variées qu'imaginables, particulièrement à Storybrooke) pouvaient en faire de même ! Son travail serait probablement plus facile.
Mais ce qui dérangeait réellement Anya quant à une éventuelle prise de position c'était avant tout qu'elle ne connaissait pas Lena qui était peut-être une femme bien. Alors la rouquine laissa couler la réflexion. Il y avait des domaines dans lesquels elle n'était pas compétente et la séparation de deux âmes pour le même corps en faisait assurément partie.
Le fait qu'elle reçoive, bien que de façon totalement imprévue, Lucy dans le cadre professionnel lui procurait une excuse toute façon : au bureau, elle n'était pas là pour lier des amitiés avec des personnes externes. Se focaliser là-dessus permettait sans aucun doute à Anastasia de ne pas s'attacher à Lucy, seulement à l'enrichissement qu'était leur conversation.
- Je ne doute pas que vous allez vous amuser si vous réussissez. Vous avez l'air du genre à apprécier profiter de l'instant au maximum. A aimer vous lâcher. Je ne pense pas m'avancer de trop en disant que vous adorez être le centre de l'attention et marquer les esprits. Ce n'est pas mon rôle de vous souhaiter de réussir mais je pense pouvoir vous dire bonne chance. Vous n'avez, à ma connaissance, rien fait d'illégal, précisa Anya avec un sourire.
Un clin d'œil plus tard, Kara était de retour et s'excusait. Anastasia songea que Lucy n'aurait probablement pas pris cette peine et s'en amusa.
- Aucun souci, assura la profiler. J'ai eu une conversation plutôt intéressante avec votre... partie obscure, je pense qu'elle apprécierait d'être appelée comme ça. Si nous n'étions pas dans la ville où nous sommes et que cette situation avait une explication médicale, ça ferait de vous un cas d'étude absolument exceptionnel. Mais peu importe. Rassurez-vous, il ne s'est rien passé de notable - seulement un vase cassé. Ca va, vous ? Besoin d'un verre d'eau ou quelque chose ? demanda Anya, réalisant soudain que peut-être ces changements de personnalité étaient éprouvants pour le corps autant que l'esprit.

Interview Compliquée

@Anastasia Romanov

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais laissé place à Lucy, enfin pas avant de reprendre contenance et de me rendre compte que vu ce qui m’entourait, c’était fort probable que j’ai pu agir sans le vouloir sous l’impulsion de ma part sombre. Oui, on va l’appeler comme ça. Je souris à la jeune femme avant de reprendre la parole « oui ça va. Je suis juste un peu abasourdie. Cela me le fait à chaque fois qu’elle prend le contrôle. » énonçais-je à la jeune femme « je veux bien un peu d’eau s’il vous plait. » énonçais-je à la jeune femme.

Elle me donne un verre d’eau et je la remercie avant de boire un peu. Posant le verre sur le bureau, je reprends mon carnet avant de me rendre compte que j’étais arrivée au bout de l’interview « je crois…ouais, je crois bien qu’on a fini. Tout du moins, on a fait un peu le tour. » énonçais-je à cette dernière. Je bois à nouveau avant de lever le regard vers la jeune femme « si vous pouviez ne rien dire de tout cela, ce sera super. » énonçais-je à la jeune femme avant que mon portable ne vibre « c’est mon boss, je dois y aller. En tout cas, merci de cet instant échangé et encore une fois, je suis vraiment confuse de ce qu’il s’est produit. » énonçais-je à la jeune femme.

Rangeant mes affaires, je lui souris et quitte les lieux après un dernier au revoir, destination le Weekly Planet. J’espérais qu’elle ne dirait rien sur ce qui venait de se produire.

(c) DΛNDELION

- J'imagine, oui, commenta Anya avant de nuancer : enfin non, je n'imagine pas réellement, a priori il n'y a que moi dans ma tête mais je peux facilement croire que ce soit perturbant.
Anastasia, en tout cas, était persuadée qu'elle serait perturbée si ça lui arrivait un jour - ce qu'elle ne souhaitait pas. La seule expérience qu'elle avait vécue qui s'en rapprochait était le cauchemar que son ennemi d'alors, Raspoutine, avait créé tout spécialement pour elle avec dans l'idée de la conduire à une mort certaine. Mais c'était très différent. Pour la rouquine ça n'avait été qu'un rêve, seul et unique, qui ne se reproduirait plus jamais. Elle ne pouvait pas prétendre que son expérience avait quelque chose de similaire à celle de Kara avec Lucy.
En chassant cette réflexion de son esprit, Anya se leva, sortit brièvement de son bureau, puis revint, quelques instants plus tard, avec un gobelet d'eau pris à la fontaine dans le couloir. Elle le posa devant Kara avant de contourner son bureau pour se rasseoir, se disant que l'interview allait sans doute bientôt prendre fin. Après une expérience pareille elle n'imaginait pas Kara en état pour poursuivre et le comprenait parfaitement. Elle aurait été étonnée, en fait, que la journaliste affirme que ces absents ne lui étaient pas éprouvantes - même si elles n'étaient pas nouvelles. Il y avait sans doute des choses auxquelles on ne s'habituait jamais totalement.
Quelques instants plus tard, Kara confirma que l'interview était terminée, ce qu'Anastasia accueilli en opinant. Ce n'était pas une mauvaise chose. Kara devait avoir besoin de prendre l'air et Anya avait du travail. Même si elle était moins sur le terrain et dans l'action que ses autres collègues, son métier n'en était pas moins prenant. Comme l'était sans doute celui de la jeune journaliste, d'ailleurs.
- Pas de souci, allez-y. J'ai hâte de lire ce que vous allez écrire et ne vous en faites pas : je ne vois pas à qui je pourrai parler de tout ça si j'en avais envie, ce qui n'est pas le cas. A bientôt.

Fin