« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ma rencontre avec Meredith était décidément bien surprenante. En un claquement de doigts elle était parvenue à instaurer une ambiance de joie et de convivialité dans cet orphelinat. Un phénomène qui n’était pas étranger avec cette magie dont elle était la détentrice. En sa présence, je ressentais un sentiment de profond bien être et j’en oubliais cette tristesse qui oppressait chaque jour mon cœur depuis la mort d’Andy. Je connaissais la légende de Mary Poppins, je lisais très souvent la légende de ses exploits aux enfants de l’hôpital avec lesquels je travaillais presque quotidiennement. P.L. Travers avait fit un travail magnifique en retranscrivant sa légende. Même si les deux femmes ne s’étaient certainement jamais rencontrées, Meredith était tout à fait ce que l’on pouvait attendre d’elle. J’avais toujours été surpris par la connexion qui existait avec les créateurs de ce monde et les personnages que nous étions dans le monde des contes. Nos doubles de cette Terre nous ressemblaient comme deux gouttes d’eau et je ne pouvais qu’approuver le travail qui avait été sur ma propre légende. Mais bien sûr, le rencontres n’étaient jamais aussi bouleversante que lorsqu’on était en contact avec les modèles originaux. Pamela aurait-elle pu parler d’à quel point sa nourrisse qui avait inspiré tant de merveilleuses aventures était bouleversante ? Certainement jamais avec autant d’enthousiasme que les personnes qui la fréquentait au quotidien pouvaient le faire.
Oh oui j’appréciais énormément cette première rencontre et c’est tout naturellement j’en étais venu à proposer mon aide à la jeune femme. Même si je ne faisais pas partie de sa vie privée, je ne refusais jamais de rendre service et encore moins à quelqu’un que j’estimais. J’aimais ce que je ressentais en sa présence et l’idée qu’elle puisse être malheureuse me chiffonnait véritablement. Je m’étais fait une telle image d’elle que je pensais que rien au monde ne pouvait l’atteindre. Mais bien sûr, notre véritable vie était souvent bien plus obscure que celles décrites dans nos romans. Meredith devait avoir tellement l’habitude d’être à l’écoute et de résoudre les problèmes des autres qu’elle devait bien souvent en oublier qu’elle-même n’était pas invincible. Je fus donc ravi de la voir accepter mon offre un tant soit peu cavalière.
« Très bien, dans ce cas-là je serais vraiment ravi de vous apporter mon soutien. Je crois que vous avez mérité que l’on prenne également bien soin de vous, Meredith. »
Prenant subitement que mes paroles pourraient être mal interprétées, je me mordis la lèvre avant de reprendre mon discours.
« Oui enfin je voulais dire que vous n’avez pas besoin d’affronter cela toute seule. Un ami peut être utile en toute circonstances. »
Me fourvoyais-je une fois de plus ? Je ne savais qu’en penser mais j’avais toujours été là pour être l’ami et le soutien des enfants et la situation ne me semblait pas bien différente. Je freinerais des quatre fers si mes propos étaient déplacés mais pour le moment cela ne semblait pas être le cas.
Laissant de côté ces différentes divagations, nous allions redonner le sourire aux enfants grâce à nos chansons et à nos histoires. Finalement, il fut décidé d’un commun accord que nous franchirions le miroir pour accéder à un monde qui serait le fruit de notre imagination débordante, ou plutôt l’imagination débordante de Meredith en l’occurrence. Après tout, c’était elle la magicienne de l’enfance et elle ne faisait que réaliser sa vocation pour des enfants qui étaient en total admiration devant cette femme qui n’avait de cesse de les dorloter et de leur donner une éducation digne de ladies et de gentlemen anglais. Elle devait être une experte dans ce domaine-là. Mais peut-être n’étaient-ce pas nécessaire de les rendre anglais à ce point-là ? Peut-être que Mary Poppins avait eu l’occasion de traverser beaucoup de pays du monde et d’aider des enfants issus de plusieurs cultures. Cela aurait pu être amusant de me renseigner à ce sujet.
Cela dit, ce n’était pas le propos pour le moment. L’heure n’était pas à la conversation mais bel et bien à l’aventure et à la créativité enfantine. A l’aide du simple formule, Meredith bouleversa l’ordre naturel des choses.
Nous changions littéralement de décors, passant d’une jolie petite cité moderne à un monde de cow-boys dignes de la ruée vers l’or. J’avais de la peine à en croire mes yeux. D’ailleurs, tous mes sens étaient en éveil à ce moment-là. Je n’avais jamais eu l’occasion de vivre une aventure aussi incroyable. Oh bien sûr, j’avais eu à de nombreuses reprises l’occasion de me retrouver au Far West. Chevauchant auprès de ma petite sœur de cœur et à mon meilleur ami pour arrêter les plans de l’affreux docteur Côte de Porc. L’imagination d’Andy était absolument sans faille et elle nous entraînait bien souvent dans des aventures réellement épiques. Mais jamais je n’avais ressenti ce que je ressentais à présent. Jamais je n’avais senti avec autant de réalisme la chaleur du soleil sur ma peau. Jamais je n’avais eu l’occasion se voir mes cheveux soufflés dans tous les sens par le vent si caractéristique de cette région. Je pouvais même sentir l’odeur du cheval sur lequel j’étais assis et ressentir chacun des mouvements de ses muscles. C’était tout simplement une expérience hors du commun comme seule la nourrice savait en fabriquer dans sa machine à rêves.
Elle paraissait encore une fois radieuse, habillée de sa magnifique robe de soie violette. Une vrai lady comme on pouvait en trouver dans les contes de fées. Ne manquant pas à la complimenter sur son magnifique costume, je souris timidement à l’entendre me renvoyer la politesse. Il est vrai qu’ici j’étais dans mon élément, réellement dans mon univers. Après tout, j’étais un cow-boy de chiffon et je resterais à jamais le shérif Woody aux yeux des enfants et de l’imaginaire collectif. Je ne leur en voulais d’ailleurs pas, j’adorais cette ambiance old school et tous le rêves qu’il pouvait provoquer chez les gens. Et maintenant, c’était à moi que revenait la lourde tâche de transmettre cet héritage auprès de ces enfants, afin qu’il n’oublie jamais que nous vivions dans un magnifique pays qui malgré sa jeunesse avait déjà une très longue et intéressante histoire.
Ces derniers d’ailleurs étaient absolument excités à l’idée qu’ils pouvaient enfin goûter aux joies de l’équitation. Deux par deux sur leur cheval, ils avançaient au rythme que nous leur avions imposés. Ce n’était d’ailleurs pas une mauvaise chose. Monter à cheval pouvait être très excitant mais il suffisait qu’ils partent au galop et cela devenait très difficile de maîtriser leur cheval. Du point de vue de Meredith, tout comme du mien, il était hors de question qu’ils se blessent. Très obéissant, ils commentaient avec entrain chaque chose qu’il pouvait apercevoir, qu’il s’agisse d’une vieille locomotive à vapeur qui crachait des ronds de fumée tout en avançant sur les rails tout juste terminés ou les villages bâtis par les aventuriers qui rêvaient de grands espaces à conquérir. Ils étaient d’ailleurs tellement pris par leurs réflexions qu’ils ne s’aperçurent même pas que la nourrice et moi avions quelque peu freiner la cadence, restant à quelques pas derrière eux pour nous permettre de mieux les surveiller. J’en profitais alors pour discuter avec Meredith afin de faire plus amplement connaissance avec elle.
« Cela doit être formidable, non ? De passer votre vie à bouleverser l’ordre établi des choses, à changer les idées préconçues du monde des adultes pour offrir aux enfants des aventures palpitantes. Vous avez dû en visiter des mondes aussi bien imaginaires que réels. De combien d’enfants vous êtes-vous occupée ? Quel effet cela fait-il d’être Mary Poppins ? »
J’avais lancé cette dernière question dans le but de la taquiner un petit peu, pour le plaisir de la faire réagir. Cela dit, j’étais réellement curieux d’en connaître plus sur elle et sur ces mondes que P.L. Travers avait fait naître dans notre imagination de lecteur. J’aurais tellement souhaité déceler une grande part de vérité dans ses histoires.
Cela dit, pour entretenir une conversation il fallait être deux et si je me posais beaucoup de questions sur elle, il en allait peut-être de même pour elle. C’est pourquoi après quelques instants de silence, je décidais de reprendre la parole.
« Vous savez pendant des années j’ai eu l’occasion de vivre des aventures implantées dans ce décor. J’étais le jouet favori de mon enfant Andy et en tant que tel, il inventait toujours des histoires qui se passaient dans ce bon vieux Far West. Oh bien sûr son imagination n’était pas capable de créer des décors aussi réalistes mais j’étais heureux de les vivre à chaque fois auprès de mes amis. Cela fait partie des plus beaux souvenirs de mon existence. Ces souvenirs sont réellement précieux. J’aurais vraiment voulu qu’il puisse assister aux merveilles que vous venez de créer Méredith. Il aurait été absolument dingue devant tant de merveilleuses choses. »
Soudainement, je vis un des enfants manquer de peu de tomber ce qui me provoqua un haut-le-cœur. Je m’adressais alors à eux.
« Faites attentions à vous les enfants. Monter pour la première fois peut-être assez difficile. »
Je me tournais alors vers Meredith pour l’interroger sur une question épineuse qui me trottait dans la tête.
« Dites Meredith, est-ce qu’il est déjà arrivé à un des enfants que vous entraîniez dans ce monde de se blesser ? Est-ce que les choses qui nous arrivent ici se reflètent dans la vraie vie ? »
Malheureusement je n’eus pas le temps d’obtenir une réponse claire. De nombreuses bêtes dangereuses se trouvaient dans ce désert et elles n’étaient pas toujours très amicales. Ce fut le cas du scorpion que croisa malencontreusement la monture de Meredith. Paniqué par cette vision, il partit au triple galop sans que la nourrice ne pus rien. Voyant le cheval partir, Je me tournais vers les enfants. Il fallait à tout prix arrêter cela. Les regardant un peu sévèrement, je leur lançais sur un ton impératif.
« Restez ici les enfants, c’est au shérif de jouer cette fois-ci. Va comme le vent Pile Poil ! »
En réalité j’avais lancé cet ordre par réflexe. Notre véritable Pile Poil était à présent un chien qui vivait aux côtés de Jessie. Mais ma monture ne sembla pas se formaliser pour si peu. Au contraire, elle m’obéit immédiatement et tenta de rattraper la distance qu’avec pris son camarade chevalin. Autant dire que cette expérience était des plus périlleuse, le cheval ne se montrant pas très coopératif. J’essayais cependant de rassurer ma nouvelle amie sur l’issue de cette course.
« Ne vous inquiétez de rien, Meredith. Je vole à votre secours. »
Cela dit, la chose était beaucoup plus vite dite que faite. Je savais très bien que cette entreprise était plus que périlleuse. Je n’y parviendrais pas si facilement. Cela dit, j’avais foi en elle et je savais qu’elle ne se mettrait jamais à paniquer pour si peu.
Je pestais contre mon manque d’équipement. La seule manière de pouvoir rattraper ce cheval beaucoup trop farouche aurait été d’avoir un lasso sauf que je n’en possédais pas et que je… Soudainement, je rabaissais mon regard vers ma selle pour voir qu’effectivement un lasso s’y trouvait. Je souris alors victorieux et le décrocha pour préparer un nœud. J’avais eu l’habitude de le faire dans le monde imaginaire d’Andy mais le faire dans la vraie vie était beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraissait. Je finis cependant par y parvenir et lançait mon lasso qui finit sa course autour de la tête du cheval le forçant ainsi à ralentir sa course folle.
Une fois qu’il fut parfaitement calmer, j’arrêtais le mien qui avait bien mérité de se reposer. Je descendis alors et me dirigeais vers Meredith tout en lui souriant.
« Eh bien, vous ne m’aviez pas prévenu sur le fait que voyagez avec vous pouvait comporter tant de rebondissement. Essayer de descendre de cheval maintenant. »
Obéissant à mes ordres, elle descendit et je l’aidais à parvenir. Elle finit sa course devant moi, les bras attachés autour de mon cou. Plongeant mon regard dans le sien, je rougis légèrement à l’idée d’être si proche d’elle. Cherchant mes mots quelques secondes, je finis par balbutier quelques mots.
« Je… enfin j’espère que vous n’avez pas été trop effrayée. Est-ce que vous vous sentez bien ? »
Je ne m’étais pas non plus aperçut que j’avais mes deux bras posés sur sa taille et il me fallut un moment pour chasser cette envie beaucoup trop coupable de la serrer davantage contre moi pour la protéger. C’était idiot et totalement puéril mais entre la peur qu’elle m’avait faite et le plaisir que j’avais à la sentir si proche de moi, j’aurais eu envie de l’embrasser. Chose que je me refusais finalement à faire. On n’approchait pas de cette manière une véritable dame du monde, voyons. Me rendant compte que mon regard s’était abaissé vers ses lèvres pulpeuses, je secouais la tête et finit par m’écarter pour récupérer mon cheval tout en lui souriant.
« Je voudrais bien vous proposer de monter avec moi, mais je suppose que votre fierté vous pousserait plutôt à remonter immédiatement en selle ? »
Je lui souris et grimpais sur mon cheval avant de me tourner à nouveau vers elle.
« Ne manquons pas une seconde, nous devons rattraper les enfants. Ils seront bien rassurés de savoir que vous n’avez rien de grave. »
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Meredith P. Newton
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Goûtant à la véritable magie de cet instant, je laissais mon cheval trottiner aux côtés de celui de Meredith. J’avais envie de découvrir qui elle était. J’avais bien sûr connu Mary Poppins au travers de nombreux livres pour enfants et à travers les films qui portaient son nom. Mais j’étais bien placé pour savoir qu’il y avait une vraie différence entre les personnages de légendes et les vraies personnes que nous pouvions côtoyer dans la ville de Storybrooke. Si l’essence était respectée, l’histoire était brodée de fils d’or et bien souvent enjolivée par rapport à la réalité. L’imagination humaine pouvait faire tellement de choses. Elle avait bien le pouvoir de faire croire qu’une poupée de chiffon devenait le plus grand des héros du Far West ou encore qu’un salon familial fût en réalité un champ de lave dont il ne fallait surtout pas toucher le sol. Alors imaginer ce que pourrait donner une image idéalisée d’un personnage que les gens ordinaires pensaient être de fiction. C’est donc pour cela que je discutais avec Meredith. Je voulais savoir qui se cachait réellement derrière la nounou au parapluie parlant. Découvrir les blessures qui pouvaient se cacher derrière son sourire éclatant. D’ailleurs les propos qu’elle me tint ne faisaient que confirmer ce que je croyais. Ses valeurs étaient bien intactes. Je pouvais ressentir que chacun de ses mots témoignaient de l’amour profond qu’elle portait à chacun des enfants qu’elle avait eu l’occasion d’avoir sous son aile. Je trouvais d’ailleurs ses paroles véritablement charmantes. Je me voyais en elle, parlant de Clint ou de Andy avec un amour et une tendresse infinie. Je ne pus m’empêcher de sourire en l’entendant me parler. Je buvais alors littéralement ses paroles. J’approuvais alors d’un signe de tête et lui adressais un grand sourire.
« Je trouve votre vocation véritablement belle, Meredith. Votre magie a permis de changer la vie de tellement de personnes. Elle est à la fois tellement magnifique et tellement importante pour chacun d’entre eux. J’ai beaucoup d’estime pour votre volonté à maintenir la pureté de l’enfance dans ce monde. »
Cependant, elle finit par nuancer ses propos. Avouant qu’à son grand regret, elle avait dû renoncer à une part d’elle-même pour devenir cette femme idéalisée et presque parfaite en tous points. Mais elle devait se taire car ce n’était pas elle qu’on devait aider. Elle devait rester forte en toutes circonstances et tout faire pour aider des personnes qui parfois se trouvaient en grandes difficultés. En un sens, elle me rappelait un peu mon rôle dans le coffre à jouet d’Andy. Moi non plus il ne m’était pardonner aucune erreur. Je devais jouer mon rôle de chef, être capable de rassurer mes amis et faire les choix qui s’imposaient afin que leur bonheur soit total. Les seuls moments où je pouvais me permettre de me montrer tel que j’étais et témoigner de mes doutes et de mes craintes, c’étaient les instants que je passais auprès de Neil. Je savais que lui était capable de me soutenir dans les instants les plus noirs de mon existence. Il avait la force et le courage nécessaire pour m’aider à avancer. Mais c’était peut-être quelque chose qui manquait à la vie de Meredith. Une personne de confiance sur laquelle elle pourrait véritablement se reposer. Je lui adressais un regard qui exprimait toute ma compassion.
« Ce n’est pas toujours évident de toujours se montrer aux autres aussi forts que nous le souhaiterions, n’est-ce pas ? Meredith est-ce que vous… est-ce que vous avez au moins une personne dans votre entourage envers qui vous pouvez vous montrer véritablement honnête ? Cela peut s’avérer très utile dans toutes les circonstances du quotidien, vous savez. »
Il est vrai que j’étais totalement perdu sans Neil. Je l’avais été durant toute une année puisque mon ami n’avait pas été présent à mes côtés. Je ne voulais donc pas que Meredith ait à endurer la même chose. C’est pourquoi, je lui tendais inconsciemment la main dans l’espoir qu’elle accepte de la saisir. Cela aurait été très prétentieux de ma part d’avoir à le clamer haut et fort. Mais elle avait déjà accepté mon aide lorsque je lui avais proposé d’être un appui pour ses retrouvailles avec sa famille et elle l’avait accepté avec plaisir. Peut-être qu’elle accepterait mon aide dans d’autres circonstances de sa vie.
Elle pouvait me faire confiance et j’avais eu l’occasion de le démontrer bien plus tôt que ce que j’aurais pu l’imaginer. Lorsque son cheval s’emballa, je fis tout mon possible pour jouer au héro et parvenir à la sauver. Je devais bien avouer que tout le moment où dura notre course poursuite, j’avais senti mon cœur battre à 100 à l’heure. Même si elle avait affirmé qu’aucun mal ne pouvait lui arriver, je ne pouvais m’empêcher de craindre réellement pour sa vie. Était-ce parce qu’en tant que jouet j’avais vécu si longtemps dans l’imaginaire aventureux d’un enfant que je prenais tout trop au sérieux ? Ou était-ce simplement parce que je sentais déjà ce petit frémissement de ce que pourrait être notre future relation ? Je l’ignorais, mais il était certain que je fus terriblement soulagé de la rattraper. J’avais même un peu rougi lorsque je la tins finalement entre mes bras. A nouveau, je sentais ce petit quelque chose de particulier agiter mon cœur plus de que raison. D’ailleurs Meredith ne semblait elle-même pas étrangère à ce que je ressentais. Mais peut-être n’était-ce là que mon imagination ? Je balbutiais légèrement lorsqu’elle me remercia de l’avoir sauvée.
« Oh mais euh… c’était rien ! Je suis persuadé que vous en auriez fait tout autant pour moi. Et peut-être avec beaucoup plus de grâce et de prestance que le modeste cowboy que je suis. »
Il est certain qu’elle aurait pu employer sa magie pour me sauver et retomber sur ses pattes aussi délicatement qu’un chat. Mes manières étaient beaucoup plus rupestres. Mais en fait de compte seul le résultat comptait. Et le résultat était une nounou bien heureuse de pouvoir rejoindre les enfants dont elle avait la garde. Une fois encore, j’avais souris aux anges au moment où elle m’avait dit que je connaissais à bien la connaître.
« Et pourtant, je crois bien qu’il me reste énormément de choses à connaître de vous. Je veux savoir qui est la femme derrière la nounou au parapluie parlant. »
Je détournais alors mon regard, comprenant qu’il me serait bien difficile de soutenir son regard une minute de plus. Est-ce que j’avais rougis encore une fois ? Certainement et je ne tenais pas à ce que cela se voit vraiment.
Je fus ensuite heureux de constater que les orphelins avaient suivi à la lettre les instructions que je leur avais données avant de partir sauver ma compagne d’aventure. Ils étaient restés bien tranquillement à nous attendre, ne manquant certainement pas une miette de ce sauvetage. Notre arrivée fut accompagnée d’acclamations et d’applaudissements. La petite Claire me sauta dans les bras en proclamant qu’elle était le plus grands des héros. Je n’avais alors pas manqué de rire doucement, charmé par une telle remarque. Je lui ébouriffais les cheveux avant de la reprendre sur mes genoux. Elle en semblait d’ailleurs très heureuse. A cet instant, Meredith proposa de rejoindre le saloon le plus proche, ce à quoi je ne pus qu’approuver sa requête.
« Vous avez bien raison, je crois que nous avons tous besoin de nous remettre de nos émotions. Et puis un saloon est un endroit indissociable d’un voyage dans l’Ouest. »
Comme pour répondre à mon affirmation, les enfants se réjouissant de cette perspective y allèrent tous de leurs petits commentaires.
« Un saloon ? Oh ouais ça serait génial… on pourra jouer au poker comme les grands ! »
« Et même regarder un numéro de music-hall où verrais des filles danser le french cancan. »
« Peut-être même qu’on pourra boire notre premier verre de whisky ? »
Je ne pus alors m’empêcher de froncer les sourcils en les entendant parler. Me regardant avec défi, ils commencèrent à éclater de rire tous ensemble et je ne pus alors m’empêcher de faire de même. A mon avis, il était inutile de les réprimander pour si peu. D’autant plus que je les soupçonnais de vouloir un peu nous taquiner.
Nous nous mîmes alors en route et entrions dans la ville. La petite cité de prospecteurs grouillait de partout. Les personnes que nous croisions ne pouvaient s’empêcher de se livrer à quelques messes basses sur notre passage. Ils devaient avoir l’habitude de croiser des étrangers. Ce genre de cité en était remplie. Tous les jours des passants repartaient alors que des nouveaux arrivants franchissaient leurs murs. Cela dit, nous étions véritablement des étrangers à ce monde et je songeais que cela devait se voir d’une manière ou d’une autre. Cela ne nous empêcha cependant pas d’être accueillis comme n’importe quel voyageur.
Arrivés devant le saloon, je priais tous les enfants de bien vouloir descendre de leur cheval. Je venais alors prêter un petit coup de main aux plus jeunes et aux plus petits afin que personne ne tombe de sa monture. Une fois à terre, j’ouvrais la marche et rentrait dans le saloon où nous pouvions entendre la musique d’un piano accompagner gaiement les jeux et les discussions des clients de l’établissement. Quelques-uns se retournèrent sur notre passage mais aucun ne nous empêcha d’entrer. Je constatais très vite que le lieu où nous nous trouvions était huppé pou un établissement de ce genre. Il y avait de grandes tables de jeux et les tables étaient vraiment très grandes. Nous pouvions alors voir des personnes manger des plats plutôt raffinés tout en discutant gentiment. Je songeais alors que l’endroit était vraiment approprié pour des enfants et cela me faisait plaisir. J’aimais bien ce milieu que créait un milieu social de la classe moyenne. J’invitais alors les enfants à s’asseoir autour des tables et en choisis une qui nous permettait de pouvoir garder un œil sur nos petits protégés à tout moment. Je me tournais alors vers Meredith et lui adressais un sourire.
« Si vous voulez bien vous asseoir, Meredith ! »
Je lui tirais alors sa chaise et la laissa s’asseoir à mes côtés. Bientôt, une ravissante serveuse s’approcha de nous pour prendre notre commande. Elle nous vanta alors les mérites de la viande de bœuf tout fraîche qu’elle venait de recevoir et également des légumes frais cultivés par les meilleurs agriculteurs de la région. Bien sûr, ne crachant pas sur un bon steak, j’en commandais un aussi sec. Je me relevais alors de table pour voir comment cela se passait autour des tables des enfants. Ils étaient absolument fous de joie et commandaient tous des choses qu’ils avaient lus sur la carte et qu’ils leur faisaient plaisir. Ils abordèrent alors la question des boissons et tous admirent en cœur qu’ils souhaitaient boire du whisky. Je ne pus alors qu’opposer mon véto lorsque la serveuse, riant gentiment, finit par m’adresser un petit clin d’œil.
« Allons allons beau brun. Ne t’inquiète pas pour rien. Chez nous l’alcool est magique et possède un goût très particulier. Mais si tu ne me crois pas, je vais t’apporter la bouteille. »
Elle se dirigea alors vers le bar et sortit des bouteilles ainsi que des verres qu’elle vint apporter à la table où nous nous trouvions. Elle me servit un verre ainsi qu’aux enfants et nous goûtions tous les uns après les autres le contenu de ces derniers. J’entendis alors des exclamations de plaisir s’envoler dans la salle.
« Mmmh ce que c’est bon ! Le mien est à la fraise avec de la limonade. »
« Oh t’es sérieux ? Le mien c’est du sirop de fruits des bois. »
Je compris dès lors que nous n’avions effectivement pas de craindre de rendre les enfants alcooliques. Je retournais alors m’asseoir aux côtés de Meredith. Je lui tins alors un verre qui lui était destiné.
« Vous devriez goûter cela Meredith. Je n’ai jamais rien goûter de semblable. Ce monde est véritablement magique ! »
Les assiettes nous avaient été apportées et tout en découpant un morceau de mon steak, je lançais une nouvelle discussion avec ma partenaire.
« Alors dites-moi qu’avez-vous prévu de faire ensuite ? Est-ce que nous partirons rencontrer les Indiens ? Aller regarder un rodéo ou tout simplement visiter les mines d’or de la région ? Je suis certain que vous avez une petite idée en tête. Vous devez forcément en avoir une. »
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Meredith P. Newton
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Je trouvais cette balade véritablement revigorante. Il était rare les fois où je pouvais me replonger dans l’univers que mes créateurs voulaient retranscrire parmi ma gamme de jouet. Cet enchantement qu’était la conquête de l’Ouest. La beauté des grands espaces et l’expansion des Etats-Unis. Tout cela avait fait la joie des petits et des grands avant que ces espaces terriens ne leur suffisent plus. Nous étions passés aux fantasmes liés à la conquête de l’Espace et aux extra-terrestres. Une terrible malchance pour nous autres jouets des années 1950. Elle faisait cependant la fierté de Buzz et des autres amusements des années 2000. Pourtant, à voir l’intérêt profond porté par les enfants qui nous accompagnait, cette passion n’avait pas totalement disparue. Cela me faisait véritablement chaud au cœur de pouvoir assister à cela.
Un autre spectacle qui me faisait vraiment chaud au cœur était ma discussion avec Meredith. A chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, j’étais véritablement suspendu à ses lèvres. J’écoutais avec un intérêt profond cette jeune femme réduite à la perfection faire preuve de sensibilité en ma présence. Cela ne devait pas être une étape facile à franchir pour elle. Pourtant elle n’hésitait pas un instant, comme si elle avait su détecter en moi une oreille bienveillante. Elle semblait véritablement à l’aise en ma présence. Je devais bien admettre que c’était un sentiment réciproque. Parler avec elle et même simplement la regarder en silence me procurait d’une douce chaleur dont je ne parvenais pas encore très bien à comprendre le sens.
J’aimais beaucoup sa vision du monde et l’amour qu’elle mettait dans ses combats quotidiens. Je comprenais parfaitement ce qu’elle ressentait. Faire le bonheur d’un enfant était le cadeau le plus précieux que l’on pouvait faire au monde. Nous avions la même vocation et c’est sans doute cela qui nous attirait l’un vers l’autre. Je nous imaginais bien nous battre l’un à côté de l’autre pour parvenir à créer cet espoir dans le cœur de chacun. Elle semblait être tellement attachée à cette conviction et son courage était des plus communicatifs.
Cependant, j’avais compris que ce n’était pas l’unique chose qui l’animait. Elle dissimulait des blessures derrière cette élégance et cette confiance en elle. J’ignorais de quoi il en retournait véritablement. Tout ce que je savais c’est qu’elle devait se sentir bien seule dans sa situation. En discutant avec elle, je découvrais qu’elle avait tout de même un peu de compagnie. Oh certes, un animal ne remplaçait jamais la présence d’un être humain. Nous ne pouvions pas forcément avoir le même genre de relation. Personnellement, je remerciais le sort d’avoir attribué un corps humain à Ziggy et non une apparence animale. Je savais néanmoins à quel point le sens de la loyauté et la bonne humeur canine pouvait ensoleillée une journée d’une personne. Meredith finit d’ailleurs par l’admettre, acceptant à mi-mot la proposition que je lui faisais. Cela me réjouissait véritablement. J’avais laissé apparaître sur mes lèvres un sourire véritablement sincère. J’avais ensuite hoché la tête afin d’affirmer les propos qu’elle venait de me tenir. Bien naturellement, elle pouvait totalement me faire confiance.
Les propos qu’elle me tint ensuite ne pouvaient que me faire rougir. C’était toujours agréable de se faire complimenter. Même si je tâchais d’afficher toujours un air modeste, je ne pouvais nier que cela m’avait quand même fait quelque chose de l’entendre me parler ainsi. Peut-être avais-je d’ailleurs éprouvé quelque chose de plus fort qu’avec quelqu’un d’autre parce que ce compliment ne venait de personne d’autre qu’elle ? Je laissais cependant ce soupçon en suspens. Mes joues avaient déjà pris une légère couleur rubiconde. Il n’était pas nécessaire de l’aggraver davantage en laissant mon imagination s’enflammer. Je m’étais alors contenter d’un petit remerciement timide, espérant qu’elle n’avait pas su percevoir la gêne que je ressentais à cet instant. Pourtant, cela m’aurait grandement étonné. Car non contente de prétendre qu’elle avait été sauvée par un cow-boy très élégant, elle affirmait également qu’elle serait ravie de me faire découvrir la femme qu’elle était derrière l’icône. Elle semblait être prête à me faire une confiance aveugle et cela me rendait tout autant touché que nerveux. Je ne savais pas réellement comment le prendre et je commençais déjà à me demander jusqu’ou cette relation pourrait aller.
Revenant vers les enfants dont nous avions la garde, nous partions rejoindre le saloon le plus proche. A mes yeux, il ne faisait aucun doute que les enfants devaient être affamés. Après tout, dans notre monde d’origine il était bientôt l’heure de dîner. Bien sûr, ils ne manquèrent pas de réclamer également des boissons. Je ne doutais pas non plus qu’ils devaient avoir très soif. Le monde du Far West, situé en plein désert, avait une atmosphère chaude et pesante. Cela donna d’ailleurs lieu à une scène très étonnante. Tout d’abord choqué à l’idée que du whisky pourrait être donné aux enfants, je ne pus m’empêcher de m’émerveiller devant l’idée que tous les sirops pouvaient avoir un goût différent selon les personnes qui les dégustaient. Les enfants eux-mêmes s’en amusaient beaucoup, tentant de classer les goûts de leurs boissons de la meilleure à la moins bonne. J’en profitais alors pour me lancer à nouveau dans une discussion avec leur nounou. Il me semblait alors crucial de lui demander ce qu’elle avait prévu pour la suite. Après tout c’est elle qui nous avait entraînée jusqu’ici. Elle devait forcément avoir une petite idée sur la question.
Je ne manquais alors pas de sourire devant ses projets, estimant tout comme elle qu’ils étaient véritablement excellents. Je crus alors bon de le lui faire savoir.
« Rencontrer les indiens serait une très belle expérience. Je crains toujours leurs relations avec les visages pâles. Vous savez tout comme moi qu’elles ne sont pas des meilleures, ce qui est totalement justifier. Mais si vous m’assurez que les enfants ne courent aucun danger, je veux bien vous faire confiance. Je suis impatient de pouvoir faire la connaissance de ce chef indien. »
Puis, lorsqu’elle proposa d’aller visiter les mines d’or, j’approuvais dans un sourire.
« Une nouvelle fois, je vous suis totalement dans cette idée. Je suis tellement curieux de pouvoir les visiter. Je suis certains que les enfants l’apprécieront également. »
Je ne manquais alors pas de songer aux bandits qui pourraient croiser notre chemin. Cela n’était jamais bon signe de se retrouver face à des despérados. Qui sait quelle cruauté ils auraient pu être capables de commettre. Mais je savais également que si une telle catastrophe devait se produire, nous parviendrons à les protéger. Après tout, nous étions aidés par deux armes très utiles. La magie de Meredith et mon appartenance à ce monde qui m’avait armé pour faire face à tous les dangers que nous pouvions y rencontrer.
Une fois notre repas terminé, nous remercions le propriétaire du saloon qui nous renseigna sur la quincaillerie où nous pourrions trouver tout le nécessaire pour notre aventure. Cela dit il n’était pas encore tout à fait prêt à nous laisser partir. Nous regardant avec un air sérieux de commerçant, il ne manqua pas de nous préciser.
« Mais avant de vous laisser partir, vous aller devoir régler l’addition. »
Je paraissais alors subitement gêné. Bien sûr, en arrivant dans ce monde nous y étions parvenus sans argent. Il était donc très difficile pour nous de pouvoir accéder à sa requête. Cela dit, il s’adoucit légèrement devant mon air nerveux et m’adressa un clin d’œil bienveillant.
« Ne vous inquiétez pas, l’ami. Je pense bien que vous n’avez pas réellement eu le temps de passer à la banque avant de venir ici. Mais on peut s’arranger autrement. »
Sur ces belles paroles, il se tourna vers Meredith. Il changea alors d’attitude et prit un regard plus suppliant.
« Mary Poppins, vous savez très bien ce que je vais vous demander, non ? Je ne vous laisserais pas repartir avant que vous nous ayez régalé d’un merveilleux spectacle. »
Je ne pus alors m’empêche d’être très surpris par sa requête. Oh bien sûr, je ne doutais pas un instant des capacités de cantatrice de la nourrice. Elle avait déjà eu l’occasion de me les démontrer un peu plus tôt dans l’après-midi. Mais qu’un propriétaire de saloon puisse préférer un récital à un peu d’argent, j’avoue que je n’avais encore jamais eu l’occasion de me retrouver confronter à cela. C’est pourquoi je lançais très surpris.
« Vous plaisantez ? »
« Ah non l’ami, je ne plaisante jamais lorsqu’il s’agit des affaires. Nous avions prévu un numéro de chanteur ce soir mais il s’est désisté à la dernière minute. Une partie de poker qui a mal tourné. Du coup, il me manque une attraction pour les gars qui sont ici. Alors marché conclu ? »
Réfléchissant quelques instants à sa proposition, je songeais que les choses pourraient se passer autrement. J’avais toujours aimé chanter et je pensais que je pourrais moi-même me livrer à cet exercice devant les gens qui se trouvaient ici. Cela pourrait être très amusant. Je ne voulais pas non plus que le propriétaire du saloon puisse importuner tout de suis ma partenaire. C’est pour ça que la voyant quelque peu hésitant, je me penchais à son oreille et ajoutais.
« Je suis persuadé que vous serez absolument parfaite, Meredith. Réfléchissez à ce que vous désirez faire. En attendant, je vais chauffer un peu la salle. »
Me sacrifiant courageusement, je me relevais de ma place et souriais à l’homme qui se trouvait en face de moi.
« Ne vous inquiétez pas, votre star arrivera dans quelques minutes. En attendant si vous le permettez, je vais ouvrir le concert. »
« Oh et bien je n’y vois pas d’inconvénient. Cela pourrait être amusant. »
Je le remerciais alors d’un mouvement de tête et grimpais sur la scène. Là je trouvais dans un coin une série d’instruments qui étaient laissé à la disposition des artistes. Naturellement, c’était parfois pour pratique pour eux d’arriver et de trouver tout en place. Fort heureusement, j’y trouvais un banjo. J’avais toujours beaucoup aimé cet instrument et étant donné que je jouais déjà de la guitare, je pouvais tout à fait m’essayer à son homologue de l’Ouest. Tout le monde avait alors les yeux rivés dans ma direction et m’éclaircissant la voix, je pris la parole afin que les derniers récalcitrants se tournent également dans ma direction.
« Mesdames et messieurs, j’ai le plaisir de vous annoncer qu’une grande star viendra bientôt se produire parmi vous. Mais avant qu’elle n’arrive sur scène, je pense qu’il est plus que nécessaire de commencer par une petite chanson d’ouverture, vous n’êtes pas d’accord avec moi ? »1
Bien sûr, les enfants répondirent tous en cœur que oui, ce qui amusa beaucoup les autres personnes présentes dans la salle. Riant également, je pris à nouveau la parole pour continuer sur ma lancée.
« Très bien alors je vais vous interpréter une chanson très spéciale pour l’encourager. Je dédie cette chanson à l’étoile qui éclaire la vie de milliers d’enfants à travers le monde et qui sait mieux que quiconque nous rendre notre âme d’enfant. Je dédie cette chanson à Mary Poppins. »
Je ne manquais alors pas de lui adresser un large sourire, espérant qu’elle pourrait ainsi partager ma bonne humeur. Est-ce que je faisais cela uniquement dans le but de l’aider ? Bien sûr que oui en partie. Cela dit, j’avais secrètement l’envie de lui montrer de quoi je pouvais être capable. Je tenais plus que tout à l’impressionner et lui démontrer que j’étais tout à fait prêt à lui accorder une place spéciale dans ma vie. C’est pourquoi je choisis une chanson qui me semblait tout à fait appropriée. Grattant les cordes de mon banjo, je regardais tout le monde se rassembler autour de moi avant de débuter.
« The other night dear, as I lay sleeping I dreamed I held you in my arms But when I awoke, dear, I was mistaken So I hung my head and I cried.”
Toutes les personnes présentes gardaient leurs yeux rivés sur moi, ce qui me rassurait énormément. Mais après les avoir tous toiser du regard, je finis par plonger le mien dans le regard de Meredith lorsque je passais au refrain.
« You are our sunshine, our only sunshine You make us happy when skies are gray You'll never know dear, how much we love you Please don't take our sunshine away.”
Je devais bien admettre que j’avais de la peine à conserver alors ma concentration. C’est que ses yeux étaient tellement pénétrant. J’aimais la lueur brillante qu’ils me renvoyaient. Je devais bien admettre que cela me faisait légèrement perdre ma concentration. Cela dit, toujours aussi ravi de pouvoir lui dédicacer cette chanson, je repris la parole après quelques secondes de silence.
“We'll always love you and make you happy, If you will only say the same…”
Je n’eus alors pas l’occasion de pouvoir poursuivre sur cette voie. Bientôt, nous entendions des bruits venir de l’extérieur qui cassèrent véritablement l’ambiance. Apparemment, il y avait du grabuge et cet évènement attira l’attention de tous les spectateurs. Les enfants eux-mêmes se précipitèrent à la porte pour jeter un œil au dehors. Suivant le mouvement, je descendis de la table et passant devant Meredith, murmurait ironiquement.
« Je pense ma chère que vous n’aurez même pas besoin de vous chauffer la voix. La soirée est terminée. »
Je me précipitais alors vers les enfants et tentais de retenir les curieux qui voulaient sortir d’ici. Nous pouvions alors apercevoir trois cavaliers assis sur leurs chevaux qui se précipitaient en dehors des limites de la cité. Ils portaient tous des sacs qui semblaient d’ailleurs bien rempli. De temps en temps, on pouvait voir des papiers de couleur verte s’échapper de leur contenant trop pleins. Songeant qu’il s’agissait d’une attaque de banque, mes soupçons se confirmèrent au moment où le banquier sortit de la banque tout en hurlant qu’on lui avait dérobé le contenu de son coffre.
Bien évidemment, je songeais avant tout à la sécurité des enfants. Les faire vivre une aventure où ils poursuivraient des bandits aurait été beaucoup trop dangereuse. C’est pourquoi, je préférais me tourner vers les enfants pour les rendre conscients de cet avertissement.
« Les enfants quoiqu’il arrive, vous restez ici. Je ne veux pas que vous tentiez de jouer les héros, c’est clair ? »
C’est alors que j’entendis s’élever la voix du jeune Matthew qui avait remarqué que quelque chose clochait. Il pointait des chaises laissées vide par certains de ces camarades.
« Euh monsieur… où sont passé Rett et William ? »
A cet instant, mon sang ne fit qu’un tour. Réalisant que le pire s’était peut-être produit, je me précipitais à l’extérieur pour voir qu’un des chevaux manquait à l’appel. Je vis alors un cheval au loin guidé à toute allure par les deux jeunes adolescents qui rêvaient d’en découdre avec eux. Lançant un juron entre mes dents, je rejoignis ma partenaire d’aventure. Je déclarais alors très inquiets.
« Je suis navré Meredith d’interrompre ainsi vos projets, mais il faut que nous allions les empêcher de faire une bêtise. Vous venez avec moi ? »
Je tendis alors ma main dans sa direction, attendant avec un légère impatience dans la voix qu’elle accepte de me suivre.
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Meredith P. Newton
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Lorsque l’on vivait une aventure, les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela, je l’avais découvert lorsque je n’étais encore qu’un jouet. Être si petit dans un monde de danger de taille géante pouvait parfois s’avérer très difficile. Plus d’une fois j’aurais voulu être un humain pour protéger les enfants dont j’avais la charge. Maintenant que c’était devenu le cas, je me rendais compte que même en étant humain de nombreux obstacles pouvaient se dresser sur notre route. Mais j’avais un avantage considérable sur d’autres hommes. J’avais appris à aiguiser mon esprit d’aventurier et mon intelligence et aucune épreuve n’avait jamais su venir à bout du cow-boy de chiffon que j’étais. C’est pour cette raison que je n’hésitais pas un instant avant de me jeter à la poursuite des voleurs de banque. Je ne désirais pas que deux enfants courageux soient blessé lors de notre périple. Je savais très bien qu’il en allait de même pour Meredith. D’ailleurs, cette dernière n’hésita pas un instant avant de me suivre. Très professionnelle, elle recommanda à la serveuse de veiller sur le reste des enfants. Margaret tout naturellement approuva la demande de la gardienne d’enfants.
La nourrice saisit alors ma main et nous nous précipitions au dehors. Bien sûr, nous montions immédiatement sur un cheval. Cela semblait être la meilleure des solutions. J’avais déjà pu éprouver les capacités physiques de mon cheval et je savais qu’il ne devait pas y avoir de monture plus rapide de ce côté du Mississipi. J’aidais alors Meredith à s’asseoir sur ma scelle. Je ne manquais alors pas de rougir alors que je sentis ses bras entourés mon torse. C’était bien sot de ma part, mais je n’y pouvais rien. Le trouble que je ressentais lorsque je me trouvais auprès d’elle était plus fort que tout. Plus fort que moi et bien sûr plus fort que la raison. Mais le temps n’était bien sûr pas à la romance. Nous devions avant tout rattraper ses voleurs et nos chères petites têtes blondes afin de les mettre à l’abri. C’est pourquoi, saisissant les rênes de mon cheval, je lui donnais une petite caresse sur son cou pour l’encourager et lancer mes instructions.
« Ne vous inquiétez pas, Meredith, nous les rattraperont très vite. Allez, va comme le vent Pile Poil. »
A vrai dire, je lançais cette remarque plus par habitude que par réelle connaissance de ma monture. Si cela se trouvait, ce n’était pas du tout son nom. Cela dit, cela ne sembla pas véritablement outré l’animal. Obéissant à mes ordres, il se lança à la poursuite des brigands avec rapidité. Les voleurs avaient pris une bonne avance sur nous et j’étais rassuré de voir les traces de sabot sur le sol. Au moins, cela nous permettrait de suivre rapidement leurs traces. D’ailleurs, je pouvais constater parmi elles la présence d’une deuxième série d’empreinte de chevaux plus petits qui devait certainement appartenir aux enfants. Au moins, nous avions désormais la certitude que ces vilains garnements avaient effectivement commis la bêtise de les suivre.
Après un long moment à chevaucher sans parvenir à leur mettre la main dessus, je commençais à me faire du souci. Le vent s’était levé et avait effacé toutes les traces dans le sable. Les ayant perdus de vue, je tâchais de distinguer dans ce brouillard de sable les chevaux qui s’éloignaient. Mais cela était peine perdue. Mon propre cheval commençait à hennir douloureusement, me faisant comprendre que nous ne pourrions pas avancer plus loin. C’était peine perdue. Il nous fallait donc trouver un abri en attendant que la tempête se calme et que nous puissions poursuivre notre route. Ma seule consolation étant à ce moment-là que les brigands et les enfants n’avaient pas dû aller bien loin non plus. Longeant une paroi rocheuse, je parvins à distinguer très clairement l’entrée d’une grotte. J’élevais alors la voix tout en pointant ma trouvaille du doigt.
« Nous ne pouvons pas avancer par ce temps. Le mieux que nous puissions faire c’est de nous arrêter en attendant la fin de la tempête de sable. Venez, nous allons nous réfugier dans cette grotte. »
Descendant alors de cheval, j’invitais Meredith à en faire de même. Cela nous permettrait au moins de soulager notre pauvre destrier. Avançant péniblement jusqu’à la grotte, nous parvenions tous trois à nous y frayer un chemin. La grotte était suffisamment grande pour que nous puissions tous nous y tenir confortablement. Bien sûr, j’enrageais intérieurement à l’idée de devoir rester bloquer ici. Je ne pouvais m’empêcher de songer à ces chers petits qui se trouvaient dans une bien mauvaise posture. Malgré tout, je n’y laissais rien paraître. Je voulais rester optimiste et laisser penser que malgré la situation délicate, nous parviendrons bien à trouver une solution. M’approchant de Meredith, je plaçais une main sur son épaule.
« Ne vous inquiétez pas d’accord, je suis persuadé que nous les retrouverons. Allez, venez avec moi. »
Me plaçant à ses côtés, je passais une main derrière ses épaules et l’entraînait avec moi jusqu’à un endroit plat où nous pourrions nous asseoir. Je l’aidais alors à s’asseoir à mes côtés et secouais alors mes vêtements pour les débarrasser du sable qui les décorait. Puis, souriant à mon amie, je m’installais à ses côtés. J’affichais alors une mine un peu dépitée.
« Je suis navré Meredith de n’avoir rien d’autre à vous proposer comme solution. Une dame comme vous mériterait de disposer d’un meilleur confort. »
J’enlevais alors ma veste et la plaçais sur son dos en espérant que cela pourrait l’aider à se réchauffer. Puis, me rapprochant d’elle je finis par lui sourire tendrement.
« J’avais toujours imaginé que voyager avec vous serait une grande aventure mais j’avoue que j’étais loin de penser qu’elles étaient aussi palpitantes. »
C’était peut-être extrêmement maladroit de ma part, mais je ne savais pas réellement quoi lui dire pour véritablement la soutenir. C’était toujours délicat ce genre de situation, et encore plus lorsque je me trouvais à ses côtés.
« Je suis persuadé que la tempête de tardera pas à se terminer. Il faut simplement se montrer un peu patients c’est tout. »
Puis, je pensais aux enfants que nous avions laissés derrière nous. Une tendre pensée traversa alors mon esprit en voyant leurs visages enfantins. Je finis par partager cette pensée avec ma partenaire d’aventure.
« A votre avis, qu’est-ce que nos petits amis sont en train de faire ? Je suis persuadé que Margareth leur a sortis le grand jeu. Elle les initie sans doute au poker à moins qu’ils ne soient en train de monter un spectacle musical. »
Je repensais alors à la chanson que j’avais chantée quelques minutes plus tôt. Bien sûr, je ne l’avais pas choisie pas hasard. Elle témoignait de l’affection qui était en train de naître entre nous deux. J’étais persuadé qu’elle ressentait la même chose que moi. Je l’avais perçu dans son regard alors que mes yeux avaient plongé avec délice dans les siens. A mes yeux, c’était comme si je venais de rencontrer l’être qui manquait le plus dans ma vie. Une femme magnifique dont je pouvais comprendre et partager les valeurs et les idéaux. Je désirais plus que tout partager ces moments où nous pouvions nous trouver côte à côte. Je tournais alors la tête vers elle, dégageait avec tendresse une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je ne pouvais pas me passer de la regarder. Elle était tellement belle.
« Vous savez Meredith, je sais que je vais vous paraître idiot, mais je suis rassuré de traverser cette épreuve avec vous. Votre présence me rassure et me permet d’entrevoir cette situation avec plus de recul. Au fond, je n’avais pas totalement tort. Vous êtes un vrai rayon de soleil même lorsque la tempête gronde au dehors. »
Je me rapprochais alors d’elle encore un peu plus. Passant mon bras derrière ses épaules, je la serrais tendrement contre moi. Un geste à la fois rassurant et révélateur qui j’espérais du fond de mon cœur, ne la vexerait pas.
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Meredith P. Newton
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