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 Demoiselle en détresse [pv - Ben Ranger | Bran Uaike]

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Demoiselle en détresse [pv - Ben Ranger | Bran Uaike] - Page 3 _



________________________________________ 2021-04-13, 09:44


Il ne voulait pas imaginer ce que ça pouvait changer, entre eux, cette histoire de cicatrice. Timothy ne voulait pas penser qu’il était un gros débile, qu’il aurait pu mourir parce qu’il n’avait rien d’un super héros. Il savait qu’il était bon à rien, qu’il ne méritait même pas tous les amis qui prenaient le temps de s’intéresser à lui, de tendre les mains vers lui. Il n’était qu’un gros idiot qui faisait semblant d’être quelqu’un de bien, qui essayait de s’en sortir, dans la vie, en faisant mine de n’avoir aucun problème et de ne s’inquiéter de rien. Il n’était qu’un grand geek qui voletait d’une console à une autre, d’un dessin à un autre, et essayait, tant bien que mal, de trouver un sens à sa vie.

Face à des amis aussi puissants que Bran, que Charlie, que ses frères et sa sœur… Timmy n’était rien qu’un ancien écureuil. Incapable de courir trois mètres sans cracher ses poumons, incapable de sauter à pieds joints sans s’étaler de tout son long, incapable d’écrire son propre prénom. Il n’avait aucun pouvoir, aucun talent. Tout ce qu’il savait faire, c’était rire, raconter des conneries, en faire des tonnes, aussi. Même ses mensonges étaient plus gros qu’une maison. Il n’était bon qu’à jouer, dessiner, des choses que même les enfants savaient faire, qu’il faisait avec des enfants, d’ailleurs. Comme si c’était ça, son monde. Un monde régi par des gamins qui n’ont d’autres soucis que de savoir qui sera le buteur, la prochaine fois qu’ils joueront au foot, dans la cour de récréation.

Il n’était rien, au fond. Rien que Moignon, un écureuil aussi moche que ses pieds, aussi con qu’un manche à balai, capable de prendre feu par un effort d’imagination, phobique des moutons, pas intelligent pour deux sous. Le seul sujet qu’il connaissait sur le bout des doigts, c’était sa bande-dessinée préférée. Le reste lui passait clairement au-dessus de la tête. Il ne comprenait pas la moitié des phrases humoristiques de ses amis, il ne suivait pas leur rythme, quand ils jouaient, et il ne gagnait jamais. La seule chose de bien qu’il avait faite, dans sa vie, c’était rencontrer Ursula, et là encore, il ne savait pas comment il avait fait. La petite chatte était trop belle pour lui, trop intelligente, trop gentille. On le lui avait dit qu’il ne la méritait pas. Et Tim savait qu’ils avaient raison, il ne comprenait pas pourquoi elle avait perdu tout ce temps avec lui.

Alors, perdu dans ce genre de pensées qui ne l’aidaient pas à avouer sa maladresse, son incapacité à faire quelque chose de ses dix doigts, Timothy ne revint à terre qu’à l’instant où les bras de son frère se glissèrent dans son dos. Inconsciemment, il rendit son câlin à Bran et soupira un grand coup. Le contact de l’alien le rassurait, lui faisait croire qu’il avait un peu d’intérêt, quelque chose qu’il ignorait peut-être lui-même et qui lui permettait de garder, autour de lui, ceux qui avaient jugé bon de l’aimer pour un temps.

Coincé dans les bras de son frère de cœur, à défaut de partager le même sang, Timothy se demanda s’il partirait un jour, lui. Ou s’il aurait le droit de le garder contre lui pour le reste de sa vie. Combien de ses amis finiraient par comprendre qu’il n’était qu’un minable qui se donnait des airs de grand pour cacher les failles ? Qu’il avait beau dire à tout le monde que tout allait bien, à longueur de temps, il tournait, dans son esprit, des tonnes de pensées dont il ne valait mieux pas être au courant. Il restait, au fond de son cœur, un petit Moignon qui en avait eu marre d’être méprisé par tous les autres et qui avait voulu attenter à sa propre vie. Même ça, il n’avait pas réussi.

Timothy referma plus fort les bras autour de son frère et s’arrangea pour qu’il ne tombe pas. Il l’entendait pleurer, contre lui, et ses larmes le touchaient, mais Tim n’avait plus d’énergie pour pleurer aussi. Il avait donné toute son eau salée à la douche, avant de venir voir Bran à l’hôpital, et il n’avait plus rien à pleurer. Alors, il frotta le dos de son ami, pour essayer de le rassurer, de lui dire qu’il était là, qu’il n’était pas mort et qu’il ne mourrait pas aujourd’hui. Ni Bran, ni Tim. Ils avaient vaincu la mort, ils continueraient dans cette voie. Ils ne comptaient pas passer l’arme à gauche tout de suite.

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Je t’ai perdu, souffla-t-il, en regrettant immédiatement ses mots.

La vérité soufflée comme un appel à l’aide. Timothy s’était retrouvé seul, totalement perdu, incapable de savoir dans quelle direction il devait aller, alors que Bran avait été introuvable. Combien de soupirs avait-il échappés, sans savoir ce qu’il devait faire pour retrouver son frère ? Tim s’était senti seul et la présence de ses autres amis, de ses frères et de sa sœur n’avait pas suffi à lui mettre du baume au cœur. Sans Bran, il manquait une pièce à son puzzle. Et Tim savait qu’il aurait été dans le même état, avec l’un de ses frères, avec Aya. Lui, sans eux, il était nul, perdu, inutile. Le raté qu’on a oublié dans un coin et qu’on aperçoit au moment où les autres ont été obligés de se pousser.

Il avait peut-être fait une connerie, ce jour-là, Tim ne disait pas le contraire, mais il était prêt à recommencer, encore et encore. Il pouvait donner sa vie pour sauver celle de ceux qu’il aimait de tout son cœur, de ceux qui lui permettaient d’avancer, à son rythme, dans une vie qu’on critiquait, dans son dos, parce qu’il n’était qu’un abruti de geek, immature et irresponsable. Il n’aurait pas pu abandonner, attendre que le temps passe, que Bran sorte tout seul. Même si c’était ce qu’il avait dû faire, au final. Mais, au moins, Timothy avait essayé. Il avait tenté de le sortir de là et il aurait pu retenter, encore et encore, s’il n’était pas resté cloué à l’hôpital une bonne partie du temps, à devoir rééduquer un corps qui avait failli craquer.

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Je ne mourrai pas, assura-t-il, en tapotant le dos de Bran. T’as cru que j’allais donner ma vie pour un abruti d’alien qui se fait passer pour un petit chien ? Haha ! Je vaux mieux que ça, quand même !

Aya lui pardonnerait une petite digression dans son envie de ne pas dire de gros mots. Dans cette situation, il n’avait pas franchement le choix, non ? Détendre l’atmosphère, en racontant une grosse bêtise, c’était un art que Tim ne maîtrisait pas vraiment, mais au moins, il essayait. Il ne voyait pas quoi dire d’autre, à Bran, pour essayer de le calmer un peu. Il était content, d’ailleurs, que son frère ne le dispute pas pour ce qu’il avait tenté de faire. Timmy savait que Bran aurait fait comme lui, dans la situation inverse. Sauf que Bran, lui, aurait réussi.

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Sèche tes larmes, oh. Les big boys, ça pleure pas, il paraît. Puis bois un coup, c’est mieux. Quand tu seras calmé, on ira voir Lilo, si tu veux. Elle est pas très loin de ta chambre, en vrai.

S’il existait bien un endroit où Tim ne risquait pas de se perdre, c’était l’hôpital qu’il connaissait du bout des doigts et qu’il visitait un peu trop souvent pour son bien. D’ailleurs, il devait faire attention à ne pas croiser le médecin évoqué plus tôt, mais à ne pas croiser, non plus, la jolie blonde au nom de noisette qui travaillait ici. Ni un certain Japonais qui ne manquerait pas de lui faire la leçon. La fréquentation de l’hôpital devenait de plus en plus compliquée pour Timothy !

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En vrai, de vrai… Je suis juste tombé, tu sais.


Tim tapota à nouveau le dos de Bran et essaya, comme il put, de forcer son bro à se séparer de lui. Ils avaient une conversation à faire et ils ne pouvaient pas l’avoir en chouinant contre lui. Ce qui était un peu dégueulasse, soit dit en passant, vu la morve que l’autre avait au bout du nez. Une grimace au visage, Timothy lui tendit un mouchoir, qu’il trouva sur une commode et profita qu’il se mouche (il avait plutôt intérêt à le faire ou Moignon s’en chargerait pour lui) pour lui tourner le dos. Là, il souleva son t-shirt par-dessus ses épaules et désigna, du pouce, la cicatrice d’une dizaine de centimètres, qui courait le long de sa colonne vertébrale, entre ses omoplates.

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Je suis tombé sur un truc. Je ne sais plus trop quoi. Et ça s’est planté là, tu vois. Le problème, c’est qu’à quelques millimètres près, tu vois, ça touchait la colonne. Et là, j’aurais pu dire adieu à mes jambes ! Haha ! T’imagines ! Un écureuil surexcité comme moi, dans un fauteuil ! Heureusement, ils ont réussi à tout bien soigner et je n’ai plus eu qu’à donner tout ce que j’ai pu pour me rééduquer et pas risquer de perdre le peu que j’ai en motricité. Mais c’est rien, du coup, pas besoin de gueuler, de pleurer, de s’inquiéter. C’est du passé, tout ça !

Il n’aimait pas montrer sa cicatrice, l’asiatique, mais il sentait que son frère avait besoin de la voir, d’avoir une partie de son histoire, et de la toucher, peut-être, pour enfin passer le cap et faire le deuil de cette connerie qu’avait faite Timothy en son absence. Ou quelque chose du genre. Dans tous les cas, il attendit quelques minutes, le dos à l’air, sans s’inquiéter de quoi ils avaient l’air, depuis le hublot dans la porte, avant de pouvoir remettre son t-shirt et lisser son vêtement.

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C’est bon, t’es content ? On est quittes et on arrête les grosses bêtises comme s’amuser au bord de la falaise ?
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