« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Dors chez...le vampire ? [Fe]

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Honey Lemon
« Science is magic that works. »

Honey Lemon

| Avatar : Emily Bett Rickards

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Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 T45i

| Conte : Big Hero 6
| Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon

| Cadavres : 6419



Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 _



________________________________________ 2021-04-05, 00:27 « Science is magic that works. »

Ecrire... des notes... et des impressions. Mais pour quoi faire ? Honey opina poliment et récupéra la pioche de cartes ainsi que le stylo que Stefan lui tendait, sceptique. Elle n'avait pas envie d'écrire des notes et des impressions. Elle avait envie de plein de choses mais sans doute pas de ça. Toutefois, la jeune femme avisa, car ce n'était pas bien difficile de dire la différence, une feuille de papier pliée au sommet du tas de cartes et arqua un sourcil. Même à l'époque du collège Honey n'avait jamais fait passer de petit mot en classe - peut-être parce qu'elle n'avait jamais eu personne à qui en faire passer avant d'aller à la SFIT, bien plus tard.
La jolie blonde supposa que tout ceci n'était qu'un stratagème étrange pour communiquer et accepta de se prêter au jeu sans rouler des yeux. Honey déplia le papier et lut la longue missive de Stefan, balayant la feuille d"un regard rapide, le visage impassible. C'était l'avantage quand on pouvait lire 20 000 mots à la minute.
Ainsi Stefan la soutenait. Du moins, c'était ce qu'il écrivait, à plusieurs reprises, sur son papier. Il avait bien fait de le signifier explicitement car on ne pouvait pas dire que pour le moment son soutien transpirait de chacun de ses pores. C'était même plutôt l'inverse. Paradoxalement, c'était envers Violette que Honey était fâchée et c'était elle que la chimiste trouvait la plus coopérative des deux.
Non content d'assurer la jeune femme de son soutien, Stefan s'autorisait à la conseiller comme si elle était sa fille. Avait-on jamais vu attitude plus paternaliste que celle-ci ? Pour qui la prenait-il donc, une enfant de sept ans ? Honey n'avait pas besoin de conseils, du soutien aurait amplement suffi. Surtout que le vampire ne savait pas de quoi il parlait. Tout au plus savait-il ce que Violette avait bien voulu lui expliquer, à savoir que Honey était ici contre sa volonté.
Intérieurement, la jeune femme fulminait. Extérieurement, elle se retenait de réduire la papier en une petite boule compacte et de la lancer quelque part dans la pièce, à défaut d'apercevoir une poubelle à viser. A priori seul le recto de la feuille était utilisé. C'aurait donc été gaspillé. Hurler n'aurait servi à rien non plus, à part éclaircir, justement, ce qui déplaisait tant à Honey dans cette soirée, mais le faire d'une manière qui ne lui convenait pas en attirant les projecteurs sur elle (ce qui aurait été contre-productif).
Heureusement, le karaoké était là pour distraire Honey de ce mot auquel elle préférait encore ne pas répondre plutôt que d'y écrire la suggestion de ne pas essayer de parler d'un problème sur lequel il ne disposait pas de suffisamment d'éléments pour disserter. Ce n'était pas tant des autres que Honey se préoccupait mais de l'impact que les images de la soirée aurait sur sa propre vie, sur sa réputation, sur sa légitimité et sa crédibilité. Que trouverait-on sur elle, demain, quand on rentrerait son nom et son prénom sur Google ? Même avec toute la meilleure volonté du monde (et Violette ne manquait pas de volonté) sa sœur de cœur ne pouvait pas lui garantir les répercussions de cette soirée de son point de vue si innocente.
De la même façon, Honey ne cherchait pas à se faire aimer. Elle imaginait complètement que des personnes puissent chercher à passer à la télé pour s'offrir la gloire et l'amour, si éphémères soient-ils, mais ça ne faisait pas partie de ses ambitions. La jeune femme ne s'inquiétait pas de recevoir les votes du public ou son approbation. Elle n'avait jamais couru après la popularité. Pire : elle savait qu'elle n'était pas populaire, ou alors seulement au sein d'un petit cercle restreint de geeks. Et ça lui convenait parfaitement. Honey ne cherchait des étoiles qu'à les comprendre, pas à en devenir une.
Quant à considérer cette soirée comme une corvée, c'était déjà le cas. Il était même curieux que Stefan ne s'en soit pas aperçu.
Honey voulait bien être kantienne, lui accorder qu'il avait fait l'effort de faire un pas vers elle. Mais l'effet n'était pas au rendez-vous. La jeune femme ne se sentait ni inspirée ni déchargée d'un poids après avoir lu son petit mot et préféra, de fait, le replier, le reposer près des cartes et écouter Violette chanter pour clore, certes pas habilement, la conversation, sans l'avoir envenimer.
- Oui, je pense que même pour une personne qui, comme moi, n'est pas toujours à l'aise avec les métaphores, celle-ci était très claire, répondit factuellement la jeune femme, en gratifiant toutefois Violette d'un sourire.
Bien que sa déclaration ait été tirée au sort, elle restait touchante. De la même façon, elle ne mettait pas en doute la bonne volonté de la jeune femme et la connaissait suffisamment pour avoir l'intuition qu'elle était du même genre qu'elle, celui qu'on ne reprend pas à deux fois à faire la même erreur.
Puis vint son tour, sa chanson, durant laquelle Honey fixa uniquement l'écran afin d'oublier le reste de son environnement et de ne pas se laisser distraire par les réactions de Violette ou Stefan. La jolie blonde savait qu'elle chantait juste et se concentra, de fait, seulement sur la mélodie et les paroles de la chanson, pour lui faire honneur, indépendamment de ce dont il était question dans le texte. N'allez pas croire que Honey était une femme prude ! Elle avait lu Sade et avait entendu parler du Kama Sutra ! Ce serait pas une chanson osée qui la ferait rougir, pas si elle était aussi bien écrite.
- Merci Stefan, répondit poliment Honey quand il complimenta sa performance. Et merci à toi aussi aussi, Violette, ajouta-t-elle en lui coulant un regard. Mon français est bien meilleur que le tien parce que je suis parfaitement bilingue, je pense que ça aide. Mais il n'est pas trop tard pour t'améliorer, si tu en as envie, fit-elle remarquer.
D'ordinaire, elle aurait offert de lui donner des cours elle-même si Violette avait réellement envie de s'améliorer. Honey n'enseignait pas les langues mais elle enseignait quand même et savait s'adapter. Du moment qu'elle enseignait un sujet sur lequel elle était experte, elle s'en sentait capable. Toutefois, la proposition lui paraissait trop prématurée au vu des récents événements, ce qui ne voulait pas dire qu'elle ne la lui ferait pas tôt ou tard.
Pour le moment, c'était à Stefan de chanter et à elle de retourner dans l'ombre. Ouf. Honey estimait avoir fait l'effort que cette soirée exigeait d'elle et n'avait pas du tout envie de remettre le couvert pour chanter en duo avec Stefan, à qui elle répondit par un signe négatif de la tête. Surtout pas une chanson d'amour comme celle qui s'afficha à l'écran quand il entama son morceau. Et surtout, surtout pas une chanson aussi cheesy. C'était d'ailleurs très étrange de voir un homme comme Stefan essayer de rendre justice à un morceau de comédie sentimentale.
- Vous chantez très bien, le complimenta-t-elle poliment à la fin de la chanson.
Alors que la soirée karaoké prenait fin, Violette signala qu'elle avait sommeil, ce qui rendit presque le sourire à Honey. Tout passait toujours plus vite avec le sommeil. Ce cauchemar éveillé prendrait donc bientôt fin mais, comme elle le fit justement observer, il restait à régler la question des couchages. Cela dit, dans un aussi grand manoir, ça n'allait pas être un souci, pas vrai ?
- Tu as raison, il se fait tard, approuva Honey qui pourtant se couchait d'ordinaire bien plus tard, ne rêvant toutefois que de se perdre dans un sommeil sans rêve.
Mais au cas où elle ne trouverait pas le sommeil immédiatement, elle récupéra le papier et le stylo de Stefan, songeant qu'elle pourrait toujours se créer une grille de sudoku ou écrire Pi pour passer le temps.
Se servant de son hoverfauteuil, Honey gravit l'escalier sans l'aide de personne (heureusement) et suivit Stefan qui leur faisait visiter l'étage. Ils ne tardèrent pas, d'ailleurs, à trouver sa chambre et son immense lit sur lequel trônait une enveloppe - déposée par Slife, à n'en pas douter.
- C'était couru d'avance, se résigna la jeune femme tandis que Violette s'en emparait pour leur en faire la lecture.
Elle avait visiblement bien fait de se résigner car elle comprit rapidement que ce que Violette venait de lire n'allait pas lui plaire. Apparemment, ça ne plaisait pas non plus à l'intéressée, qui espérait, probablement comme la chimiste, que la nuit serait tranquille et solitaire. Mais de la part de Slife qui allait s'étonner que ça ne soit pas le cas ?
- Le point positif c'est que la lettre stipule seulement que nous devons dormir dans le même lit. Elle n'indique pas comment, commenta la jeune femme. J'imagine que c'est une idée tordue pour pousser des inconnus dans les bras l'un de l'autre et filmer d'éventuels ébats en caméra infrarouge ou, du moins, de filmer des situations gênantes. Pour ma part je compte seulement dormir. Ma seule contrainte c'est qu'il faut que je dorme sur l'un des bords du lit. Si j'ai besoin de me lever pendant la nuit, il n'y a que comme ça que je pourrais le faire, précisa Honey, se doutant bien que Stefan et Violette pouvaient deviner pour quelles raisons elle pourrait avoir envie ou besoin de se lever la nuit. Ou alors je dors au bout du lit, de façon transverse, proposa-t-elle tout de même si sa première proposition paraissait trop exigeante, notamment aux yeux de Stefan.
Pourtant ce n'était pas comme s'il n'avait jamais dormi avec une femme qui n'était pas la sienne. Honey ne pouvait pas imaginer qu'il n'ait jamais dormi avec plusieurs personnes en même temps. C'était totalement son truc, non ? De ce que la jolie blonde savait des soirées pyjamas (dont elle connaissait les pires aspects), ça se faisait souvent, de tous dormir ensemble. C'était, de loin, l'idée la moins anormale que Slife avait proposé jusqu'à présent.
- Non. Je suis désolé, mais c'est hors de question ! C'est inacceptable ! Cela manque énormément de pudeur ! On dira que je suis vieux jeu, mais j'en ai rien à faire. J'ai trop de respect pour vous deux pour accepter. Mes excuses.
- D'ac... cord, commenta lentement Honey. Le petit souci c'est que demain je travaille. J'ai besoin de dormir. N'importe où, dites moi où vous acceptez que je dorme et j'y dors. Du moment que si j'ai besoin de me lever je peux le faire seule. Vous savez... On veut seulement dormir, Violette et moi. Il n'y a rien de sexuel dans l'acte de dormir. C'est juste la phase de récupération du cerveau et du corps. Et la règle du jeu me semble claire : il faut que ce soit ici. Peut-être que vous pouvez ne pas dormir si vous n'avez pas sommeil ?
Honey n'était pas spécialement convaincue par cette approche et il sembla que Stefan ne l'était pas non plus. Toutefois, il grommela quelque chose d'inintelligible puis alla s'asseoir dans un fauteuil de la pièce. C'était sans doute le signe d'un accord alors Honey s'éclipsa à la salle de bains pour se brosser les dents (avec la brosse à dents autorisée par la production), empruntant, de fait, du dentifrice à Stefan. Tout en frottant des gencives jusqu'à la pointe de ses dents, la jeune femme songea que les cotons tige n'avaient, pour le moment, pas trouvé d'utilité dans cette soirée. Il fallait donc, sans doute, conclure que le seul objectif de Slife était de voir si les candidats obéissaient bêtement dès que la production leur donnait une consigne. La réponse, malheureusement, était donc oui.
De retour dans la chambre, Honey quitta son fauteuil roulant pour s'installer sur le lit dont le matelas paraissait particulièrement confortable. Elle glissa une à une ses jambes sous la couette mais resta redressée, le temps d'être rejointe par Violette qui, à peine couchée, se tourna vers Honey et suréleva sa tête à l'aide de son bras, signe qu'elle voulait manifestement discuter. Ce qu'elle fit :
- Tu comptes me dire ce qui va pas ? Il n’y a pas que le fait que tes informations seront gardées par je ne sais qui, n’est ce pas ?!
- Effectivement, confirma Honey, toujours assise sur le lit. Je déteste très peu de choses, tu sais. Mais les pyjama parties en font partie, même si cette tournure de phrase n'est pas heureuse, s'aperçut-elle.
- J’ai du mal à comprendre comment on peut ne pas aimer les pyjamas parties ! s'écria Violette.
- Eh bien... disons que c'est une longue histoire que je n'ai pas envie de raconter à la télévision, répondit la jeune femme en relevant machinalement le menton, peut-être pour se prouver à elle-même que tout ceci était, mine de rien, du passé et qu'elle était en mesure d'en faire fi - la plupart du temps, en tout cas.
Violette réfléchit quelques instants à cette question avant de reprendre :
- Hmmm...partir se verrait forcément ! A moins que...je sais pas si ça peut fonctionner ! Mais peut être qu’on pourrait s’entourer d’un champ de force. Je pense que ça peut brouiller l’image ou au moins me micro. Les deux seraient le top. Bref on risque rien à tenter non ?!
- Je risque d'exposer quelque chose de très privé et d'humiliant, deux des raisons pour lesquelles je n'aime pas cette émission. Il me faudrait davantage qu'un "peut-être que ça fonctionnera".
Violette leva les yeux (ce qui n'étonna pas Honey, consciente de ses critères) puis quitta le lit pour disparaitre de la pièce. On l'entendit descendre les escaliers puis rallumer le karaoké qui ne tarda pas à grésiller, comme s'il y avait d'importantes inférences. Le visage de la chimiste s'éclaira : elle avait compris ce que faisait Violette ! Elle testait son champ de force sur le matériel à disposition. Et, effectivement, la brunette ne tarda pas à remonter pour annoncer les conclusions de son test.
Quelques instants plus tard, Honey n'ayant plus de contre argument à proposer, elle inspira profondément pour se donner du courage tandis que Violette les englobait dans sa bulle de champ de force. Avec tant de moyens déployés, elle ne pouvait plus reculer mais, au moins, il y avait de bonnes chances pour que l'enregistrement ne fonctionne pas à cet instant. Et c'était déjà, en soi, une victoire.
- Très bien, commença Honey après une nouvelle longue inspiration.
Récupérant la feuille et le stylo de Stefan qu'elle avait laissés sur la table de chevet et la tête baissée sur ses mains croisées au niveau de ses genoux, la jolie blonde se lança tout en commençant à tracer une grille sur la feuille. Pi, c'était beaucoup trop facile, en fin de compte. Il ne lui occuperait pas suffisamment l'esprit.
- Quand j'avais douze ans j'étais déjà presque à la fin du lycée - j'ai sauté 5 classes, j'ai presque pas été en primaire, précisa le génie sans relever la tête même si cette précision s'adressait à Stefan plutôt qu'à Violette censée connaitre cette partie de l'histoire. J'avais pas beaucoup d'amis comme on peut s'en douter. J'étais plus intelligente que mes camarades, plus grande en taille que la plupart des filles - ça se voit plus trop mais je mesure un mètre soixante dix-sept alors à l'époque je devais déjà faire un mètre soixante-cinq, précisa-t-elle une nouvelle fois. Mais beaucoup plus jeune. A peine pubère, en fait. Mais même si je l'avais été davantage, les garçons et le maquillage, ça m'intéressait pas. Je préférais quand le professeur de physique me donnait des devoirs supplémentaires sur la physique quantique, qu'on n'aborde pas au lycée. C'est en partie pour ça que j'avais pas d'amis, constata Honey. Jusqu'au jour où il y a eu Beverly. C'était la fille la plus cool du lycée. Tout le monde voulait être sa copine et même moi j'ai pas compris pourquoi elle a commencé à s'asseoir à côté de moi en maths. Je veux dire... Beverly et moi... On était pas du même monde. J'ai eu le droit de manger avec elle à la cafétéria, elle me racontait des trucs, je lui en racontais d'autres. Elle m'a conseillé de porter des lunettes plus avantageuse et je l'ai aidée sur ses devoirs de maths - Beverly était pas très bonne en maths. Ni en physique. Ni en... à peu près tout le reste, en fait. Son truc c'était les garçons, sa côte de popularité et le cheerleading. Elle était vraiment bonne, commenta Honey, incapable de s'empêcher de digresser alors qu'elle faisait déjà beaucoup de choses en même temps et que sa grille de sudoku maison avançait bien. Si elle a persévéré dans ce domaine, je serais pas étonnée qu'elle ait fait carrière là-dedans, en fait. Enfin bref. Beverly était une très bonne copine qui organisait des tas de soirées et qui a fini par m'inviter à sa pyjama party.
A cet instant, la chimiste marqua une pause, plutôt longue et se concentra exclusivement sur sa grille pour se donner le courage de poursuivre.
- Y en avait une une fois par mois, environ. En général elle invitait seulement ses copines cool. Ashley, Madison, Brittany... J'étais trop contente d'être invitée, d'être... inclue... pour une fois. Maman m'avait acheté un nouveau pyjama, un pyjama de grande. Elle m'a expliqué ce que les gens norm... Les gens plus conventionnels, se reprit Honey, font, en général. On avait regardé le dernier film à la mode, juste au cas où. C'était Batman Begins. J'ai bien aimé. Très bon casting. Bref... J'y suis allée. J'étais la première arrivée. Beverly m'a montré sa chambre. Ses autres copines sont arrivées. Puis elle a proposé qu'on fasse un jeu.
Maintenant qu'elle abordait le vrai sujet, le moment douloureux, l'humiliation qui l'avait poursuivie pendant des années, le discours de Honey était plus saccadé. Elle énonçait les faits, un à un, essayant de prendre de la distance, de prétendre que ce dont elle parlait ne l'atteignait pas, voire que c'était arrivé à une autre personne. Honey n'en avait pas parlé depuis 16 ans. On aurait pu croire que les années auraient rendu le souvenir moins pénible mais il l'était tout autant. Peut-être même pire parce que raconté à haute voix.
- Elle m'a cachée dans un placard. Le jeu consitait à passer des coups de fils aux autres élèves et de parler de moi sans leur dire que j'entends. La conversation était sur hauts parleurs.... Personne n'a dit de gentilles choses sur moi. Après elles m'ont dit que c'était pour rire mais je ne les croyais pas. Seulement je ne pouvais pas rentrer. Maman et papa étaient tellement contents que je me sois fait des copines pour une fois. Pour me réconforter elles m'ont fait manger des cookies. Et vingt minutes plus tard je me sentais toute drôle. Je savais pas pourquoi. Avec le recul je pense que c'était drogué. Je sais pas trop avec quoi. Elles m'ont dit de m'asseoir sur le lit. Qu'elles allaient me coiffer, s'occuper de moi. Madison était très douée pour arranger les cheveux des autres filles. Tout le monde le savait au lycée, même moi. Sauf qu'elle ne mettait pas de la super glu à la place du gel dans les cheveux de ses copines. Avec le recul je me demande comment elles ont pu se retenir de ricaner toute la soirée. Je m'en suis rendue compte qu'au moment de se coucher. Mais j'ai rien dit. Je pouvais rien dire. Je pouvais dire quoi ? C'est compliqué à enlever, la glu dans les cheveux. Il a fallu beaucoup d'acétone. Je me suis couchée en prétextant que j'aimais trop ma coiffure pour l'enlever et j'ai essayé de pas pleurer. J'ai fermé les yeux très fort jusqu'à tomber de sommeil. Maman est venue me chercher à dix heures le lendemain matin. C'est elle qui a vu ce qu'elles avaient fait pendant que je dormais. J'ai pas envie de dire ce que c'était, précisa simplement la chimiste. Je suis déjà humiliée pour au moins les cent prochaines années et ça c'est si j'arrive à les vivre. Mais ça s'arrête pas là. Je sais pas trop comment mais elles ont réussi à faire des vidéos et prendre des photos de la soirée. Elles les ont mises sur Facebook et Instagram. C'est aussi comme ça que j'ai su ce qu'elles ont fait pendant que je dormais. Tout le monde l'a vu. Tout le monde a aussi lu mes secrets parce que Beverly avait créé une page qui les racontait. Papa et maman ont contacté les propriétaires des sites internet où étaient ces informations et les moteurs de recherche pour demander leur suppression du site, du cache du site et leur déréférencement. Il a fallu six ans pour que ce soit effectif. Ca a pris six mois de plus que l'obtention de mon premier doctorat. J'avais douze ans, j'étais encore une petite fille. Tout ce que je voulais faire c'était m'intégrer un peu et avoir des amis... Mais tout ce que j'ai gagné c'est une violation de ma vie privée et tous mes secrets ET mes humiliations donnés en pâture sur internet.
Honey se tut et termina sa grille de sudoku. Non seulement avait-elle eu le temps de créer les cases mais aussi d'agencer 9 colonnes de 9 chiffres de sorte à ce qu'aucun chiffre ne se répète sur aucune ligne ni aucune colonne ni aucun carré. Elle observa sa grille quelques instants puis la plia avant de la poser, avec le stylo, sur la table de chevet et de tourner la tête vers Violette.
- Tu n'as aucune idée du pouvoir de l'effet de masse. Que ce soit dans des beau bureaux en glace ou dans des cours d'école, c'est toujours lui qui nous classe, qui nous casse, qui nous étiquette et qui nous isole. Ce soir on m'a collé une étiquette sur le front. Et à vous deux aussi. Et vous ne vous en débarrasserez pas simplement parce que vous en avez envie. Slife, c'est comme les réseaux sociaux. Ce qu'ils enregistrent, ça ne disparaitra pas comme ça, en claquant des doigts. Peut-être qu'à tous les Noëls la chaîne remontra comment j'ai dû me débrouiller pour rentrer dans une cabine de toilettes qui n'était pas adaptée aux personnes en situation de handicap et que les gens continueront d'en rire pendant vingt ou trente ans. Peut-être que quand on cherchera mon nom sur internet je ne serai plus associée à mes doctorats mais à cette connerie. Tu imagines ce que mes pairs vont penser de moi ? Ou mes collègues ? La pitié que cette séquence va inspirer ? Et qui sait ce que les autres participants ont pu subir simplement pour divertir des idiots devant leur télévision qui ont besoin de faire valoir pour se sentir meilleurs ? Et les jeux. Les jeux stupides de cette soirée, c'est comme les jeux stupides de Beverly. Ca ne sert à rien sinon mettre les participants mal à l'aise pour rire à leurs dépends. L'humour, c'est drôle que quand on rit avec les gens, pas quand on rit contre eux. Même Stefan est mal à l'aise par la façon dont il faut dormir dans sa propre maison. J'aurais peut-être dit oui à une pyjama party avec toi et tes colocataires, seuls, sans caméra et sans personne pour vous forcer à faire des choses dont vous n'avez pas envie pour se moquer. Mais mon truc c'est les livres, les séries de geeks, la chimie et la physique. Mon truc c'est pas cette soirée. Je veux que dorénavant tu respectes ça. Même si tu préférerais peut-être que je sois plus cool, je le suis pas, c'est comme ça.
Sur cette conclusion, Honey s'allongea sur l'oreiller et inspira profondément.
- Je ne veux pas de votre pitié. A aucun d'entre vous. La pitié... c'est l'une des choses que les gens comme moi détestent le plus. Avec ce genre de soirée, en ce qui me concerne.
http://once-upon-a-time-rpg.forumactif.com/t76583-honey-honey-oh


Stefan Vulpesco
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Stefan Vulpesco

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| Dans le monde des contes, je suis : : Dracula, alias Vlad Teapes

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Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 _



________________________________________ 2021-04-07, 14:31

Le vampire n’avait pas manqué de remarquer que le mot qu’il avait adressé à l’humaine ne lui avait pas plu. Il se contenta de hausser un sourcil et abandonner la partie. Si elle voulait en vouloir à toute personne se voulant bienveillante à son égard, grand bien lui fasse. Plus tard, à peine arrivés dans la chambre, les trios saugrenus apprirent qu’ils devraient rester dans la même chambre. D’une autre époque, forcément Dracula n’approuvait pas qu’on leur imposer de dormir ensemble, aucuns des trois ne formant un couple. Il avait dormi avec Honey dans un hôtel, mais il y avait possibilité pour la demoiselle de refuser. De plus, on n’invitait pas une personne comme troisième roue du carrosse. Ce qui lui déplaisait n’était pas tant les principes bafoués puisqu’il n’en avait pas tant que ça, mais c’était la sécurité de ses invités et il ne manquerait pas de le préciser. Dans tous les cas, ce n’était plus son tour de parler. Honey Lemon semblait en avoir beaucoup sur le cœur et s’épancha sur les raisons qui lui faisaient détester cette émission. Il comprit assez rapidement que c’était un cas classique de moqueries entre gamins. Que ce soit au moyen-âge ou en 2021, les choses ne changeaient pas tant que ça. C’était les moyens utilisées qui se modernisaient et devenaient plus dangereux pour la vie privée. Au moins, avant, une fois dans la maison familiale, tout était fini. Avec l’internet, ce genre de maltraitances persistaient, peu importe l’heure du jour ou de la nuit.

- Vous n’avez même pas besoin de le préciser. Je n’ai pas pitié de vous, miss Lemon. C’est très courageux non seulement d’en parler ce soir, mais aussi d’avoir su garder la tête haute à cette époque malgré votre jeune âge. Et pour répondre à ce que vous avez mentionné sur moi, non, je ne suis pas mal à l’aise. Je ne suis jamais mal à l’aise. Je suis outré. Comment Diable des gens peuvent encourager des inconnus qu’ils ne connaissent ni d’Ève ni d’Adam partager une même chambre? Si j’avais voulu vous faire du mal à toutes les deux, j’aurais eu ici une belle occasion! Si vous voyez le lit comme un instrument pour le sommeil, il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que des gens terre à terre comme vous. Il existe des fous, des monstres sans vergogne qui méritent d'être punis…

Son regard se posa une demi-seconde sur Violette avant de revenir sur la blonde.

- Dans tous les cas, cette soirée est un échec total. Tout le monde est tendu, personne ne s’amuse. J’ai l’impression qu’on m’a imposé le rôle d’arbitre quand je n’ai rien demandé. Je voulais juste passer une bonne soirée. À la place, on me demande de faire ce qui ne vous plaît pas, j’essaye de rendre les choses le plus agréables possible, mais comment vous me remercier? Ah oui, c’est vrai… En me méprisant et en me lançant des petites piques dès le début de la soirée. Au moins, Violette, votre compagnie n’est pas si mal pour une fois et pourtant parfois on s’entend comme chien et chat!


*Violette Parr
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*Violette Parr

| Avatar : Danielle Campbell

Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 33ur

*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*

Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 8uer
Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 Ehgw

| Conte : Les Indestructibles
| Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr

Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 Ahg2

| Cadavres : 6502



Dors chez...le vampire ? [Fe] - Page 2 _



________________________________________ 2021-04-17, 23:17

Dors chez....le vampire ?
ft. Honey Lemon & Stefan Vulpesco


La courte remarque d’Honey était totalement logique. Ils aurait tous dû s’attendre à ça : une nuit à trois. C’était tout de même très dangereux de dormir avec un vampire ! Néanmoins, Violette ne montra pas son inquiétude. Elle était capable de se défendre, et de défendre Honey s’il le fallait. Par contre elle ne savait pas comme elle réagirait s’il y avait des rapprochements entre Honey et Stefan, avec elle dans le lit. Rien que d’y penser, Violette ne put s’empêcher d’avoir un léger frison de dégoût. Mais sa tête de dégoût fut bien plus prononcé lorsqu’Honey expliqua que c’était sans doute une idée tordue pour filmer d’éventuels ébats. JAMAIS Violette ne pourrait coucher avec Honey et encore moins avec Stefan ! Elle n’arrivait même pas à l’envisager, à l’imaginer. Violette reprit un visage plus neutre lorsqu’Honey évoqua qu’elle avait une contrainte. Bien évidemment qu’elle avait la priorité sur le choix de la place. Et désormais, Violette était face à un dilemme.

« J’avoue que je ne sais pas où dormir encore. »

Au milieu, entre Stefan et Honey…Ou bien sur un autre côté, laissant alors Stefan au milieu. Dans tous les cas Violette se retrouvait à côté de Stefan. Néanmoins, la jeune femme avait bien trop peur qu’il se passe quelque chose entre les deux. Peut-être était-il préférable de se mettre entre les deux ? La décision était prise. De toute façon, vu l’attitude de Stefan, la question allait être vite réglée. Il ne semblait pas du tout vouloir partager le même lit que les deux femmes. Cool. Même si ça le faisait aller à l’encontre des règles de l’émission. Mais qui le blâmerait pour cela ? Certainement pas Violette !

Une fois ses dents lavées, Violette rejoignit Honey dans le lit. Dormir simplement avec elle était un jeu d’enfant. Et la jeune femme y voyait le moment opportun pour parler avec elle, pour comprendre toute l’histoire et évidemment pour s’excuser.

Et quelle histoire ! Violette comprenait très bien pourquoi Honey avait réagi de la sorte. Cette Beverly était vraiment une bitch. Elle en portait le prénom, selon Violette. Et elle ne pouvait que ressentir ce qu’elle avait vécu. Sur Terre-2, Violette avait toujours été la fille invisible, la fille que personne ne remarque. Sauf qu’à l’inverse d’Honey, Violette n’avait jamais voulu changer cela. Sa solitude, elle l’appréciait. Enfin. Aujourd’hui c’était différent. Elle avait évolué. Mais qu’importe. L’histoire d’Honey était horrible ! Personne ne méritait un tel acharnement. Et le regard triste et désolée de Violette montrait à quel point elle était révoltée par ces révélations.

« Je….je n’imaginais pas tout ça. Et j’aimerais tellement pouvoir revenir en arrière, afin de ne jamais t’avoir proposé cette pyjama party filmée. Je prends conscience de tout ce que cela implique. Et j’espère qu’il n’y aura jamais de rediffusion, qu’ils ne feront pas de passage qui te mette mal à l’aise ou montre une fausse image de toi. »

Violette fronça les sourcils, avant de pincer ses lèvres, pleine de regrets. Puis soudain, son visage s’illumina, une idée ayant germé dans son esprit.

« Eh ! Je connais la fille du président de Magrathéa ! Tu sais, le monde qui adore nos aventures et qui ont un partenariat avec la chaîne Slife. Magrathéa est ma coloc. Je suis sûre qu’elle peut influencer sur les enregistrements…genre supprimer certaines scènes. Peut-être même tout. Je peux lui demander si tu veux ! »

C’était une idée à exploiter. Puis Stefan, dans son fauteuil, prit la parole. Apparemment il avait tout entendu de la conversation entre Honey et Violette. Mince. Le champ de force ne brouillait pas les communications pour lui ? Violette observa Honey, désolée…Ne pensant pas que Stefan aurait entendu leur conversation. Mais ses paroles n’étaient pas mauvaises, elles avaient du sens. Tellement de sens pour Violette. Surtout quand il évoqua les fous et les monstres méritant d’être punis. L’Indestructible savait parfaitement de qui il faisait référence. Violette se contenta de croiser son regard avec Stefan, un regard appuyé bien que furtif. Puis elle l’écouta attentivement. Là, il commençait à devenir moins sympa. A quoi jouait-il ? Comprenait-il qu’il perdait des points à parler à Honey de cette façon ? La brune fronça les sourcils à la dernière remarque du vampire.

« Certes, votre compagnie n’a pas été aussi désagréable que je l’imaginais. Mais je vous interdis de remettre la faute de l’échec total de cette soirée sur Honey. Vous avez entendu comme moi son histoire. Il est normal qu’elle ait réagi de manière tendue à tout ce qu’on lui a proposé. Je ne pense pas que c’était contre vous. En réalité, c’est de ma faute si cette soirée est un échec total. Je n’aurais jamais dû inscrire Honey de force. Pardonne moi Honey… » supplia-t-elle en tournant la tête vers sa sœur de cœur. « Dormons…La nuit nous permettra de ne plus être à chaud sur cette situation. »

La nuit leur ferait à tous sur bien. Alors sans parler davantage, Violette se tourna dans le lit, dos à Honey et ferma doucement les yeux. En quelques minutes, elle était déjà dans les bras de Morphée. Sans doute le plein d’émotion de cette journée et de cette soirée l’avait achevé.

Ce sont le bruit des petits oiseaux qui réveillèrent Violette. Ca y est ! Ils avaient survécu à cette terrible soirée ! Finalement, ça n’avait pas été si horrible que cela ! Violette se tourna vers Honey, lui adressant un léger sourire.

« Bien dormi ? »

Après un réveil en douceur, Violette sortit du lit. Cela ne servait pas à grand-chose de rester plus longtemps. De toute façon, elle devait aller travailler, comme Honey.

« Je ne vais pas rester plus longtemps. Merci pour l’accueil dans votre demeure Stefan. J’espère que tu sauras me pardonner Honey. »

Et sans forcément attendre de réaction ou de réponse, Violette sortit en pyjama afin de récupérer son sac, qui était resté dehors. Elle remarqua bien évidemment le petit déjeuner – dont elle piqua deux croissants – et le petit coffre qu’elle ne prit pas le temps d’ouvrir. Violette avait tout ouvert durant cette soirée. Alors elle laissait l’honneur à Stefan ou à Honey !

☾ ANESIDORA
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« Science is magic that works. »

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________________________________________ 2021-04-18, 01:00 « Science is magic that works. »

Honey n'aurait pas qualifié sa confidence de "courageuse" - même s'il était vrai qu'elle aurait préféré la faire ailleurs que dans cette maison, en présence de son hôte. Elle savait aussi que Violette l'avait tannée une demi douzaine de fois pour comprendre l'origine de son malaise (et c'était un euphémisme) et que, n'ayant plus d'argument en réserve pour refuser la discussion (et espérant fortement que le champ de force de l'Indestructible empêchait véritablement les micros et les caméras d'enregistrer), Honey avait surtout dû s'y résoudre.
Comme à son habitude, aidée par sa mémoire eidétique, de nombreux de détails de cette époque était revenue en mémoire de la jeune femme sui avait livré un récit aussi détaillé que long. Une chance, en fin de compte, que les pouvoirs de Violette soient suffisamment stables pour qu'elle ait supporté de maintenir un champ de force aussi longtemps, d'autant que, une fois n'est pas coutume, la chimiste avait parlé plus lentement.
Malgré les années, elle se souvenait avec une précision féroce de tout ce qu'elle avait subi avant d'intégrer le San Fransokyo Instute of Technology. De manière générale, elle se souvenait toujours de tout avec précision - sauf à ce qu'on altère profondément sa perception du réel, ce que Honey ne laissait pas faire facilement, surtout pas après son expérience avec ce que les ados ont coutume d'appeler des "space cookies". D'aucun considéraient que c'était un don, que de pouvoir tout se rappeler, ou presque, tandis que d'autres voyaient ce talent comme une malédiction. Honey, elle, le percevait avant tout comme un fait qui avait ses bons et ses mauvais côtés. Evidemment qu'elle aurait souhaité pouvoir enfouir au plus profond de son subconscient tous les traumatismes qui jalonnaient sa vie. Mais ce n'était pas possible et elle devait s'en accommoder.
De toute façon, les mauvais souvenirs avaient la fâcheuse tendance, et cela quelles que soient les capacités mnésiques de l'individu, à perdurer coûte que coûte. Heureusement, après ce soir, Violette aurait sans doute la présence d'esprit de ne plus vouloir évoquer ce souvenir - et, si Honey avait de la chance, de ne plus mentionner les soirées pyjama en sa présence.
- Bien sûr que tu ne pouvais pas imaginer tout ça, commenta doucement Honey à l'attention de Violette. C'est pour cette raison qu'à l'inverse il n'est pas prudent de présupposer que quelque chose va plaire à quelqu'un quand il est évident qu'on ne peut pas connaitre toute son histoire.
C'était peut-être la fatigue ou alors parce que la colère de la jolie blonde s'était quelque peu éloignée, mais l'heure n'était plus aux reproches, simplement aux constatations. Même si elle se sentait très proche de Violette, au point de la considérer comme une sœur, cela ne signifiait pas qu'elle lui confiait tout. Bien au contraire. Il y avait des blessures trop douloureuses ou humiliantes (voire les deux) qu'on taisait à tout prix et cette histoire en faisait partie. Honey n'était certes pas vantarde (bien qu'elle puisse parfois en donner l'impression) mais elle n'aimait pas, dans les conversations, se montrer sciemment sous un jour peu flatteur. Personne, à sa connaissance, n'aimait raconter les histoires qui ne le mettait pas en valeur. Et en tant que grande sœur par adoption du cœur, la jolie blonde tenait à être considérée comme un modèle, une épaule sur laquelle pleurer et s'appuyer et non pas la pauvre petite idiote victime de ses camarades de classe. Elle était certes géniale au sens premier du terme, mais elle était aussi humaine, comme en témoignait sa réaction vis-à-vis de la soirée pyjama.
Silencieusement, Honey opina, parce qu"elle partageait les mêmes espoirs que Violette - et bien davantage. Ce dont elle avait réellement envie c'était que l'émission ne soit pas du tout diffusée, en plus de ne pas être rediffusée. Mais c'était trop tard, bien trop tard. C'était aussi, inutile, de fait, d'enfoncer le clou (surtout que Violette s'était déjà excusée à de nombreuses reprises), faisant du silence la meilleure réponse, particulièrement à une heure aussi tardive.
La jeune femme s'imaginait que, maintenant que tout était dit, ils allaient éteindre la lumière, dormir ou faire semblant de le faire, et que l'aventure prendrait bientôt fin. Elle-même se sentait particulièrement prête à fermer les yeux et laisser ses rêves chasser les récents mauvais souvenirs, mais l'exclamation de Violette la fit sursauter, la tirant presque de cet état de torpeur qui avait commencé à s'installer maintenant que tout était dit.
Honey fronça les sourcils, se concentrant sur les nouveaux éléments que lui révélait Violette. Magrathéa, la fille du Président de Magrathéa. Un partenariat avec la maudite chaine de télévision et un prénom encore plus étrange que celui de Honey. La jeune femme opina lentement. Le raisonnement de Violette était cohérent, en tout cas. Il était probable que son idée aboutisse et, dans tous les cas, son intention était plus que généreuse. C'était même très agréable de voir avec quelle détermination elle se creusait les méninges pour trouver une solution qui apaiserait Honey. C'était sans doute ça, d'avoir une sœur.
Pour la première fois de cette soirée, Honey éprouvait un élan d'affection et de gratitude envers Violette et se sentait prête à oublier son terrible impair. Prête aussi à agir comme elle le faisait d'ordinaire, c'est-à-dire de façon kantienne, en considérant les intentions plutôt que les conséquences.
- Si tu veux bien lui demander, je t'en serais EXTREMEMENT reconnaissante, souffla Honey. Merci pour la proposition. Ca me fait vraiment plaisir, assura-t-elle.
Plus tard, sans doute, Honey trouverait un moyen explicite de faire comprendre à Violette qu'elle était disposée à retirer ce qu'elle avait dit plus tôt, à savoir qu'elle ne voulait plus voir Violette pendant un certain temps. Mais pas ici. Pas devant témoin. Leur histoire avait commencé entre elles deux seulement et se terminerait de la même manière.
Toujours allongée, les yeux rivés au plafond, Honey écoutait la réflexion de Stefan quand une expression imaginée (qu'elle avait encore un peu de mal à utiliser, si bien qu'elle se contentait de la penser, en général) lui vint en tête : "c'est l'hôpital qui se fout de la charité". En tant que vampire, ne s'était-il pas lui-même qualifié de "monstre" lors de leur première rencontre ? En se basant sur ce constat (car ma question précédente est purement rhétorique), quelle différence Honey et Violette devaient-elles faire entre lui et les autres "fous et monstres sans vergogne" dont il parlait ? Si on jugeait la situation en se basant uniquement sur les capacités des uns et des autres, même ici, avec lui, Violette et Honey étaient potentiellement en danger. Du moins, si on soustrayait à la situation les circonstances particulières qui forgeaient le réel (ndlr : hello mes cours de philo de Terminale) pour ne raisonner qu'en se positionnant dans un absolu factice qui n'existait pas et qui n'existerait jamais.
Dans la réalité, les choses étaient forcément plus complexes et Honey ne le savait que trop bien. C'est pour cette raison que, quoique sceptique à l'idée que Stefan s'inquiète des monstres qui auraient pu abuser d'elles (dans quel sens du terme, cela restait à définir), Honey garda son opinion pour elle.
De la même façon, elle ne renchérit pas face au constat, criant, que la soirée était "un échec" parce qu'il ne pouvait en être autrement. On ne pouvait pas forcer un individu à vivre une expérience qui, pour lui, s'apparentait à un cauchemar, et espérer que ce même individu serait avenant, jovial et enclin à l'amusement, d'autant plus que la soirée en avait apporté si peu (Honey devant bien reconnaitre qu'en dépit de tout elle continuait d'apprécier les soirées karaoké).
"Moi non plus je n'avais rien demandé", songea la chimiste, en repensant à toute l'amertume qu'elle avait ressenti envers Violette. Une autre expression lui vint alors en tête : "on récolte ce que l'on sème". C'était, en fin de compte, ce qui était arrivé à Violette à partir du moment où elle avait expliqué à Honey l'origine du colis qu'elle avait reçu. Quant à Stefan, il ne lui avait pas particulièrement donné l'impression d'arbitrer leur mésentente et encore moins d'être enclin à suivre les règles imposées par la soirée. Or, comme Violette, il avait consenti à y participer. Il avait accepté de se mettre en scène au profit de Slife. Honey n'avait jamais rien fait de tel. Elle s'était seulement résignée à accompagner Violette pour (ndlr : que le RP existe) veiller sur elle, au cas où, avec l'espoir, certes infime, de pouvoir se mettre en retrait et attendre que la soirée ne passe.
Ce qui avait été un autre échec, d'ailleurs.
Du point de vue de la jeune femme, il était donc logique que ce ne soit pas elle qui déguste, au sens premier du terme, les mets indélicats que la production leur avait réservés. C'était à Violette et Stefan de le faire et ce dernier l'avait fait d'au moins aussi mauvaise grâce que les deux jeunes femmes, à différence près que, pour le vampire, la dégustation avait sans doute été moins écœurante que si Violette s'y était collée. Quant aux deux autres étapes de la soirée, Honey s'y était essayé sans se plaindre, qu'il s'agisse du karaoké ou de faire chambre commune. Elle pouvait certes imaginer que l'idée de dormir au même endroit qu'un vampire n'enchantait pas Violette mais, en ce qui la concernait, cela la laissait complétement indifférente. Il n'y avait assurément pas que dans les chambres à coucher que les vampires pouvaient se montrer mortels pour les simples humains. Ils pouvaient l'être partout mais n'avaient sans doute pas la bêtise de le faire devant les caméras allumées de la télévision locale. De fait, peut-être paradoxalement, c'était peut-être précisément ce soir que fréquenter un vampire était le moins dangereux.
Mais, globalement, Honey ne percevait pas Stefan comme un danger. Elle avait été suffisamment seule avec lui pour savoir que s'il avait voulu la tuer, il l'aurait déjà fait. A la place, il avait préféré flirter ce qui était bien moins dangereux pour la survie humaine. Mais très déconcertant pour Honey quand même.
En fin de compte, si on voulait compter les points comme l'aurait fait un arbitre, c'était Stefan qui gagnait. Honey n'avait certes pas participé à la première tâche (tout comme Violette, d'ailleurs), mais elle avait accepté de transformer le karaoké en The Voice et ne voyait pas d'inconvénient à partager la même couche, contrairement au vampire.
- Je ne vous méprise pas, je méprise cette soirée, répondit-elle simplement. Ce sont deux choses totalement différentes. Et tout comme vous, je souhaitais passer une bonne soirée, ce qui nous fait au moins un point commun. Au détail près que je voulais la passer chez moi, devant Netflix, pas sous les feux des projecteurs. Malheureusement pour moi, Violette m'a inscrite à ce jeu et j'ai dû me résoudre à l'accompagner pour des raisons qu'elle connait et dans des circonstances qu'elle connait. Je ne pense pas avoir besoin de vous rendre compte de ce que nous nous sommes dit avant de venir chez vous et quant à la suite, vous la connaissez. Au risque de vous décevoir, je ne vais pas m'excuser de ne pas être ravie de la situation ou d'être humaine et sujette à des émotions plus ou moins maîtrisées.
Si elle avait voulu être méchante, Honey aurait ajouté qu'avec sa condition de vampire, Stefan ne comprenait sans doute plus ce que ressentir des émotions signifiait, mais elle n'était pas comme ça. Honey se défendait quand on l'attaquait, tâchant aussi souvent que possible (comme à cet instant) de rester factuelle et logique. Dans le cas présent, il lui paraissait à la portée de n'importe qui de comprendre que les mots de la colère dépassaient parfois les sentiments, voire souvent et Honey supposait que Stefan avait mal pris de l'entendre marmonner (pour elle-même, quoique alors trop en colère pour se soucier d'être entendue) : "C'est vraiment parfait, les deux personnes qui ne se soucient pas de mon consentement réunies pour la soirée."
Par la suite, aussi loin que ses souvenirs remontaient, Honey se revoyait accepter poliment l'accueil de leur hôte (certes, en peu de mots, car elle n'était alors pas en mesure d'en produire davantage) puis partager son opinion sur le dîner qui était proposé - ce sur quoi Stefan n'avait aucune prise. Les remarques d'alors ne lui avaient pas été adressées. La jeune femme se rappelait aussi l'avoir chaleureusement remercié de s'être dévoué pour la première tâche, se remémorant même s'être fendue d'un sourire. De la même façon, elle avait suivi toutes les règles du karaoké, incitant les autres à ne respecter que celles qu'ils souhaitaient pour, justement, mettre en pratique ce qu'elle prônait et qui avait fait défaut aux deux jeunes femmes au moins une fois dans leur vie : le consentement.
Certes, Honey avait décliné la proposition de chanter en duo avec Stefan et ne l'avait pas regretté tant la chanson était mauvaise. Mais ce n'était pas par mépris, simplement par envie de se faire oublier des caméras. En ce sens, un duo aurait été contre-productif. De la même façon, répondre à sa tentative maladroite de missive secrète l'aurait été tout autant, surtout que la lettre en elle-même l'était particulièrement. Enfin, plus récemment, elle avait argumenté pour que la question du couchage se règle vite mais avait la sensation de l'avoir fait avec politesse et factualité. Ce soir, on était lundi. Demain on serait donc mardi, jour ouvré que Honey comptait bien passer au travail.
Après avoir repassé en tête tous les événements de la soirée, la jeune femme ne trouvait toujours pas laquelle de ses actions ou laquelle de ses paroles avait pu être interprétées comme méprisante et se résolut à poser directement la question. Que risquait-elle, après tout ? Dans le pire des cas, Stefan lui assénait ce qui était, selon lui, ses quatre vérités potentiellement blessantes. Mais est-ce pire que la soirée qui se poursuivait ? Honey en doutait fortement.
- En fait, à la réflexion, je ne comprends toujours pas ce que chez moi vous interprétez comme étant du mépris. J'arrive à me remémorer une pique, dune seule, pas de plusieurs comme vous le sous-entendez, mais à aucun moment je ne vous ai méprisé. Je pratique très peu cette émotion, si tant est qu'on puisse considérer que les émotions se pratiquent. C'est vrai que je n'ai pas accepté de chanter avec vous. J'ai décliné parce que je n'en avais pas envie. Le jeu stipulait une chanson par personne et j'avais déjà rempli mon contrat. Je souhaitais simplement me faire oublier par l'émission. Ca n'aurait pas été le cas si j'avais accepté et j'aurais décliné de la même façon si Violette en avait fait la proposition. Vraiment, ce n'était pas contre vous, Stefan. Quant à votre message papier... Son contenu m'a déplu, c'est vrai. Mais pas l'intention qu'il contenait, dont j'ai conscience et dont je suis reconnaissante. Je ne voyais simplement pas l'intérêt de vous répondre que votre but n'était pas atteint. J'ai trouvé que ça serait vexant mais manifestement ma réaction l'a été tout autant. Je suis désolée. Je n'ai pas répondu pour ne pas envenimer la situation, ce qui me paraissait la chose à faire vu les circonstances, c'est tout. Mais je vous ai remercié de chaque sacrifice auquel vous avez consenti ce soir, de votre accueil et de chacun de vos compliments. Je veux bien croire, cela dit, que ma compréhension du mépris ne soit pas la même que la vôtre ou que la mienne soit obsolète.
Honey se mordit la lèvre inférieure, ne voyant plus quoi ajouter d'autre. D'ailleurs, ce fut Violette qui reprit la parole pour prendre sa défense, comme, justement, le ferait une sœur. Honey esquissa un léger sourire.
- T'en fais pas pour les reproches de Stefan, Violette. Ca va. Il est... Je suis sûre qu'il fait de son mieux pour faire preuve d'empathie. N'est-ce pas ? interpella-t-elle le principal intéressé. On est tous fatigués et tendus, je pense. Le mieux, c'est encore de dormir, tu as raison. Et... Oui. Je te pardonne, conclut Honey quand, enfin, ils éteignirent les lumières pour dormir.
Cette tension entre les deux femmes semblait suffisamment inquiéter Violette, si bien que Honey, sans fournir, une fois n'est pas coutume, de grand discours, la rassure en ce sens. Elle dormirait sans doute un peu mieux, ce qui ne serait pas un luxe. Il était même probable que cette clarification améliore aussi le sommeil de Honey.

La soirée avait épuisé Honey qui s'était sentie partir rapidement dans les bras de Morphée (même si elle ne croyait pas en l'existence de ce dieu), la qualité de la literie aidant sans doute. Le réveil, en revanche, fut plus douloureux pour la jeune femme. Le contrecoup des différentes émotions qu'elle avait tour à tour ressenti la veille se faisait ressentir plus violemment que jamais dans l'hémisphère gauche de son crâne d'où partait une insupportable douleur pulsative semblable à des coups de scie répétés sur sa boite crânienne. Une migraine. Et pas de médicaments à portée de main, règles idiotes de Slife obligent.
Si ça n'avait tenu qu'à elle, Honey serait restée couchée, ce qui était encore le meilleur moyen de faire passer la douleur plus rapidement. Mais elle ne dormait pas chez elle et, pour le bien de tout le monde, surtout de Stefan que la conclusion de la soirée avait passablement énervé, il valait mieux que la jolie blonde rentre chez elle au plus vite. Puis qu'elle se fasse porter pâle à l'université et dorme toute la journée ou, du moins, une grande partie.
L'œil droit ouvert, Honey croisa le regard de Violette qui lui demandait si elle avait bien dormi. Pour toute réponse, elle leva un pouce vers le haut. Dans les faits, elle avait bien dormi. C'était le réveil qui était douloureux. Mais peut-être la jeune femme ne pouvait-elle s'en prendre qu'à elle-même, les migraines étant connues pour se manifester notamment suite à de brutaux changements d'humeur. Honey aussi, d'une certaine façon, récoltait ce qu'elle avait semé.
Dans son état, Honey avait la désagréable sensation que seule une moitié de son cerveau fonctionnait. Elle serait, jusqu'à ce que la migraine ne passe (ce qui pouvait prendre 72 heures) plus sensible aux sons, aux odeurs et à la lumière. Elle trouverait moins facilement ses mots et aurait l'impression que chaque mouvement lui demandait la réalisation d'un effort surhumain. Heureusement, elle était en fauteuil roulant et pouvait prétexter qu'aujourd'hui ses jambes fonctionnaient moins bien que d'ordinaire.
Imitant Violette, la jolie blonde s'extirpa de l'édredon et se transféra dans son fauteuil roulant, constatant qu'entre temps la jolie brune était déjà prête à filer.
- N'y pensons plus trop, Violette. Ca vaut mieux. Mais... pense y quand même pour demander à ta copine Magra...
Honey soupira. Elle se rappelait du prénom de l'intéressée mais il ne lui revenait pas. C'était vraiment très, très frustrant. Heureusement, Violette avait déjà filé et Stefan ne poserait sans doute pas de question. Si elle avait visé juste, il devait trouver ce prénom extraterrestre vraiment étrange et ne s'étonnerait pas que Honey butte dessus.
- Je ne vais pas m'éterniser non plus, promit la jeune femme en croisant justement son regard. Je vais justement utiliser la salle de bains et ensuite je descends récupérer mes affaires dans la... la...
Buttant une nouvelle fois sur un mot (cabine, en l'occurrence), Honey fit quelques gestes pour essayer de la mimer avant que le mot ne lui revienne :
- La cabine, conclut-elle finalement avant de s'enfermer quelques instants à la salle de bains.
Honey en profita pour se passer de l'eau sur le visage et se brosser les dents, arrangeant également ses cheveux. Puis elle descendit au rez-de-chaussée en direction de la cabine où devait se trouver son sac et ses rares affaires. Mais avant d'y arriver, Honey avisa également le petit déjeuner, copieux et appétissant en dépit de son état, qui avait été préparé par la production pendant la nuit. C'était la première attention de la production pour laquelle la jolie blonde était reconnaissante.
- Ca vous ennuie pas si je prends juste un peu de thé et un croissant ou deux pour la route ? demanda-t-elle à son hôte.
Ce n'était pas comme s'il allait les manger, de toute façon.
Mais avant toute chose, Honey se dirigea vers la cabine, se préparant à la difficulté de la veille pour y entrer et en ressortir. Et, effectivement, il lui sembla qu'une demi-heure avait passé le temps qu'elle parvienne à se glisser dans la cabine pour se rhabiller, au prix d'un effort qui lui paraissait similaire à l'ascension de l'Everest. De la même façon, se rhabiller lui parut tout aussi difficile, heureusement, sa robe était facile à enfiler et Honey avait dormi avec son soutien-gorge. Elle ressortit donc assez rapidement de la cabine et, sans grâce aucune, retrouva le confort de son fauteuil roulant. Alors elle s'approcha de nouveau vers le petit déjeuner et attrapa l'une des thermos.
Mais avant de verser son contenu dans un gobelet, Honey le sentit et grimaça. L'odeur corsée qui en émanait ne laissait aucun doute quant à ce que contenait le réceptacle. Du café, sans doute le plus fort du monde.
- Houla, je passe mon tour sur celle-là, indiqua-t-elle, avec une grimace, en reposant la thermos.
Manifestement, sa migraine n'appréciait pas du tout l'odeur caféinée pur arabica de bon matin. Heureusement, la seconde thermos contenait bien du thé, dont la chaleur réchauffa Honey de toutes les façons possibles qu'une boisson puisse le faire. Le thé, c'était incroyablement réconfortant. Pas assez pour soigner une migraine, mais suffisamment riche en théine pour aider à l'apaiser au moins un peu.
Les mains enroulées autour de la tasse, Honey observait le plateau du petit déjeuner quand elle aperçut un colis, sans doute à l'attention des participants. La jeune femme déposa sa tasse sur un coin du plateau et s'empara du colis, assez léger, qu'elle ouvrit sans attendre de permission. Un peu perplexe, elle en sortit des VHS.
- Ce sont des cassettes vidéos, déclara-t-elle. Je ne veux pas garder la mienne mais si vous voulez votre exemplaire j'ai un vieux magnétoscope à la cave. Il faut juste réparer la tête de lecture mais c'est pas très compliqué. Enfin... il vous faut aussi un poste de télévision si Slife ne laisse pas celui qu'ils vous ont installé. Vous me direz une autre fois, je vais peut-être pas vous embêter plus longtemps, conclut Honey en reposant les cassettes vidéo pour reprendre son gobelet de thé et un pain au chocolat.
Miam, il était vraiment délicieux, songea la jeune femme en fermant les yeux, à la fois pour le savourer et pour éviter la lumière du jour, tandis qu'elle savourait une première bouchée.
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