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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Promenons-nous dans les bois... (Raven)

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Colombina P. Woodman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Colombina P. Woodman

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Promenons-nous dans les bois... (Raven) Pz09

"Je te promets qu'un jour je sortirais de cette prison et nous serons enfin réunis, papa"

Promenons-nous dans les bois... (Raven) M6y6

" Même si ce n'est pas toujours facile, il faut écouter la petite voix de votre conscience."


| Conte : Pinocchio
| Dans le monde des contes, je suis : : Pinocchio

| Cadavres : 34



Promenons-nous dans les bois... (Raven) _



________________________________________ 2021-06-10, 18:54


Colombina & Raven

Promenons-nous dans les bois


Depuis toujours, j’avais toujours eu un tempérament très curieux. Estimant que la vie était trop courte pour ne pas en profiter, je suivais mes instincts et me rendais sur tous les lieux que mon cœur et mon instinct estimaient être bons pour moi. Oh bien sûr, parfois il m’arrivait de me tromper. Je me rappelais encore les mésaventures que j’avais vécue alors que je n’étais encore qu’une petite marionnette de bois. Ma visite sur l’île enchantée avec d’autres petits garçons par sages qui finissaient transformés en ânes. Mon ambition de devenir acteur qui m’avait conduit tout droit dans les filets de Stromboli dans lesquelles j’étais encore prisonnière. Je devais bien admettre que ma vie n’avait pas été simple et que j’en étais en grande partie responsables. Et pourtant, je ne pouvais pas m’en empêcher. La curiosité était pour moi comme une drogue sans laquelle je ne pouvais pas continuer à avancer. D’ailleurs parfois elle m’avait bien servie. Sans elle, j’aurais été incapable de retrouver la baleine Monstro et de sauver mon père. Je n’aurais d’ailleurs pas pu recroiser la route de ma chère fée Bleue à Storybrooke. Je devais encore apprendre beaucoup de choses et pour moi il n’y avait qu’un moyen d’y parvenir, me jeter dans l’action sans même réfléchir.

Ce sont les pensées qui me traversaient l’esprit alors que je m’aventurais dans la forêt de Storybrooke. Cet environnement m’avait toujours énormément attirée. Sans doute parce qu’à la base j’étais un être fait de bois. Mon père m’avait avoué un jour que j’étais issue d’une magnifique souche qu’il avait trouvée lors de ses promenades en forêt. Persuadé qu’elle pourrait lui permettre de créer une magnifique marionnette, il l’avait emportée dans son atelier. C’était donc tout naturel que l’une de mes premières pensées était de renouer avec mes origines. Ce n’était pas parce que j’étais devenue un petit garçon, ou dans cette ville une jeune femme, que cela me coupait totalement de mes racines, non ?

En réalité, je devais bien admettre que l’historie de mon père m’avais énormément inspirée. Moi-même j’aimais beaucoup fabriquer des objets en bois. Je n’étais certes pas aussi douée que mon paternel. D’ailleurs, le connaissant comme le je connaissais, je doutais que qui que se soit puisse un jour lui arriver à la cheville. Mon père savait confectionner des boîtes à musique, des horloges et toutes sortes de poupées qui semblaient être sortir tout droit d’un conte de fée. Il avait également une imagination et une créativité débordante qui lui permettait de donner corps à toutes les idées qui lui trottaient dans la tête. Très honnêtement, je le jalousais beaucoup. J’espérais tellement tellement pouvoir hériter de son don. Malheureusement j’avais deux mains gauches et il m’arrivait très souvent de me blesser. Je me rendais d’ailleurs à chaque fois compte que j’étais devenue humaine. Lorsque j’étais marionnette, je ne me rendais pas toujours compter à quel point mon enveloppe charnelle pouvait être solide. Aujourd’hui, cela m’arrivait fréquemment de me couper et de finir à l’infirmerie. Cela avait d’ailleurs le donc d’énerver énormément Antonio. A chaque fois qu’il devait avancer de l’argent pour me soigner, il me donnait des corvées à ne plus finir pour que je puisse lui rembourser ce que je lui devais.

Cela ne m’empêchait cependant pas de continuer à bricoler dans mon coin. D’ailleurs, ma persévérance m’avait permis de créer de merveilleuses figurines. Je les présentais d’ailleurs souvent lors de mes spectacles de marionnettes et elles remportaient à chaque fois un très grand succès, me rendant encore plus fière de pratique cet art délicat et raffiné. Mon plus grand rêve était de pouvoir imiter mon père. Je voulais trouver une souche magnifique et la sculpter pour en faire un magnifique pantin de bois. J’aurais tellement voulu pouvoir le montrer un jour à mon père lorsque je l’aurais retrouvé. Si je m’y prenais bien, j’étais certaines qu’il serait véritablement fier de moi. C’était ce que je désirais le plus au monde. Je lui avais causé tellement de soucis lorsque j’étais enfants qu’aujourd’hui je voulais que la fierté succède à la tristesse à chaque fois que je planterais mes yeux dans les siens. Oh certes, je savais que ce ne serait pas chose facile. Je n’avais après tout aucune idée de l’endroit où ma famille pouvait bien se trouver. Etaient-ils resté dans le monde des contes ? Mer cherchait-il partout à travers le monde pour pouvoir le retrouver ? Cela seul le temps pourrait me le dire. Mais je voulais en tout cas garder l’espoir que pourrais un jour le retrouver. Après tout, on dit bien que l’espoir fait vivre, n’est-ce pas ?

Mais à l’instant-même tout ce qui m’intéressait était de pouvoir trouver cette souche merveilleuse. M’enfonçant dans la forêt, je me concentrais sur tous les arbres que je pouvais bien croiser. Mais aucun d’eux ne correspondaient vraiment à ce que je souhaitais trouver. Les premiers étaient toujours rattachés à leurs branches majestueuses. Ils devaient bien mesurer plus d’une centaine de mètres et je n’avais réellement pas le cœur à les couper. Un arbre c’était très précieux pour la survie des espèces qui pouvaient se cacher dessus, qu’ils s’agissent d’insectes, d’oiseaux ou encore de petits écureuils. Certaines étaient en revanche bien trop frêle pour que cela soit intéressant de travailler avec eux. Il était impensable de sculpter un tronc donc je pouvais si facilement faire le tour avec mes mains. Non, moi ce qu’il me fallait c’était un vrai tronc fier et robuste. C’est pourquoi, je continus à m’enfoncer dans la forêt. Si bien que je ne remarquais pas que la luminosité était en train de baisser en cette fin d’après-midi.

Au cours de ma balade, mon attention fut détournée à plusieurs reprises par ce qui se passait autour de moi. Il faut dire qu’il y avait énormément de choses à voir dans une forêt et d’autant plus à Storybrooke. J’avais toujours eu le sentiment que ces bois étaient magiques et renfermaient une force particulière que le reste du monde nous enviait. Je n’aurais pas réellement su la décrire. Je m’y connaissais beaucoup moins en magie que ma grande amie Eva. Malgré tout, je pouvais ressentir cette énergie à la fois mystérieuse et bienveillante qui veillait sur chacun de ses habitants. Et ils étaient nombreux les habitants de ces bois ! Il m’arrivait parfois de voir des écureuils sautiller d’arbre en arbre, gambadant joyeusement avec leurs amis. Les oiseaux donnaient par ci et par là de merveilleux concerts improvisés. Je trouvais leurs chants tellement divertissants. J’aurais tellement eu envie de m’allonger dans l’herbe claire et fermer les yeux pour le simple plaisir de pouvoir les entendre siffler et mêler leur douce mélopée à celle de leurs camarades à plumes.

D’ailleurs à un moment, c’est ce que je fis. M’asseyant sur un rocher recouvert de mousse, je fermais un instant les yeux et me laisser bercer par cette ambiance si calme et agréable. Je laissais aussi le vent jouer avec mes cheveux les faisant voltige dans tous les sens. Et puis à un moment donné, je me mis doucement à rire. Quelque chose me chatouillait les doigts. Ouvrant alors les yeux, j’aperçus un petit lapin au pelage brun. Il avait l’air tout jeune et il était visiblement aussi curieux que moi. Cela devait très certainement être la première fois qu’il rentrait en contact avec un humain. Il humait mes doigts pour savoir ce que ce géant qu’il n’avait encore jamais vu pouvait bien sentir. Retirant gentiment ma main, j’avais envie de plonger mes doigts dans sa fourrure toute douce.

« Bonjour toi ! Comment tu t’appelles ? T'es vraiment mignon »


Tentant de lui caresser le haut de sa petite tête, je le vis s’éloigner de quelques pas de moi. Il avait très certainement peur que la bête étrange que j’étais finisse par lui faire du mal. Il est vrai que ces petites créatures avaient beaucoup de prédateurs dans la nature. Cependant, il ne partit pas si loin de moi et grignota quelques feuilles de trèfles tout en gardant ses yeux bien fixés dans ma direction. Je tentais alors une nouvelle approche, tout heureuse de pouvoir me faire un nouveau copain.

« Oh non attends, je ne voulais pas te faire peur. Reste un peu avec moi. »


Je me relevais alors, saisissant dans la petite sacoche que j’avais emportée avec moi, un petit biscuit. Je l’émiettais alors sur le chemin devant moi, gardant le dernier petit morceau dans ma main. Tout doucement, il fit quelques petits bonds dans ma direction. Saisissant un premier morceau de biscuit, il le dégusta avec plaisir avant de se remettre à la recherche d’un deuxième, puis d’un troisième. J’avais visiblement affaire un gros gourmand et comme je l’espérais l’appel de son appétit fut le plus fort. Je riais encore un instant lorsque je le sentis me lécher la main pour ne pas manquer une miette. Il finit par me regarder, comme s’il était reconnaissant de mon acte de charité envers lui.

Puis, il repartit tranquillement dans l’autre direction pour vaquer à ses autres occupations. Un peu déçue de le voir repartir si vite je commençais à le suivre. Il aurait peut-être quelque chose de spécial à me faire découvrir à son tour. Il me le devait bien après tout. Je lui avais sacrifier mon goûter. Nous marchions tranquillement en forêt jusqu’au moment de déboucher sur une belle clairière. En la découvrant, je ne pus que pousser un soupir d’admiration. Partout, je pouvais voir des fleurs pousser et profiter d’un soleil printanier. Il y en avait pour tous les goûts et de toutes les couleurs. Jamais de toutes ma vie, je n’avais vu un endroit aussi magnifique. Je ne pus résister à l’envie de pouvoir le visiter, mon petit compagnon à quatre pattes demeurant à mes côtés.

« C’est tellement beau, petit lapin ! Merci pour cette belle surprise. »


Je songeais alors à mon amie Eva. Je savais qu’elle avait récemment effectuer des travaux dans son jardin. Elle adorait les fleurs et avait installer devant chez elle un véritable petit paradis de fleurs multicolores. Je désirais alors plus que tout pouvoir en ramasser quelques-unes et lui fabriquer un magnifique bouquet. J’étais persuadée que cela la ravirait et moi aussi. Je lui devais de me montrer généreuse avec elle, elle avait été si bonne pour moi. Tout en les ramassant, je n’avais plus prêté attention au lapin qui m’accompagnait. Il avait certainement dû continuer à gambader dans son coin. Il avait beau être curieux, il n’était pas très sociable avec le drôles de bipède que j’étais.

Et puis soudainement, j’entendis les bruits de la forêt se taire les uns après les autres. Je relevais alors mon regard vers le lapin et constatait que lui-même imitant les oiseaux, avait cessé tout mouvement. Il semblait regarder vers un coin sombre de la forêt. Il n’y avait d’ailleurs qu’à le regarder pour comprendre que sa respiration et les battements de son cœur s’étaient beaucoup accélérer. Mais qu’est-ce qui se passait dans cette forêt ?

Puis soudainement, mon cœur aussi fit un saut dans ma poitrine. J’entendis un grognement terrible s’élever à quelques mètres de moi. Un grognement qui n’inaugurait réellement rien de bon. Il devait sans doute appartenir à une méchante bête des bois. Je restais alors attentive à cette bête, attendant comme le lapin de voir ce qu’elle attendait de moi. Et puis brusquement, il se précipita vers mon ami aux grandes oreilles. Ayant peur pour lui, je me précipitais dans sa direction.

« Eh toi, laisse ce pauvre lapin tranquille ! »


Le gros animal fut surpris par le spectacle qui de passait devant lui. Il était plus que certain pour moi qu’il ne devait pas faire face à ce genre de chose très souvent. Pourtant, cela ne l’arrêta pas dans sa folie. Se détournant de sa première proie, il se précipita vers moi. Prenant alors mes jambes à mon cou, je courais aussi vite que mes jambes pouvaient me porter. Courir dans cette forêt dense n’était pas véritablement évident. Le Soleil commençait à se coucher et je crains que bientôt je ne puisse plus rien voir. Je criais à tout poumon dans l’espoir que quelqu’un puisse m’entendre et venir m’aider.

« Au secours ! A l’aide ! Je vais me faire manger par un loup ! »


Continuant à courir, je finis par me crocher les pieds à la racine d’un arbre. Dans ma chute, je me foulais ma cheville. Elle était très douloureuse et je n’arrivais plus à me relever. Pourtant, la bête était toujours à mes côtés et ne semblait certainement pas vouloir me prendre en pitié. J’étais donc réellement en danger et il n’y avait personne pour me sauver. Je fermais alors les yeux, me recroquevillant sur moi-même alors que je voyais le monstre se précipiter sur moi. Est-ce que tout était fini pour moi ?


luckyred.



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Promenons-nous dans les bois... (Raven) _



________________________________________ 2021-06-23, 10:30


Promenons-nous dans les bois
Depuis quelques temps, les choses bougeaient étrangement dans la vie de Raven et elle n’était pas sûre, elle-même, de la façon dont elle devait les appréhender. Il lui semblait nécessaire de prendre ses distances, de plus en plus souvent, avec la ville et ses habitants. Elle aurait dû être contente, pourtant, de retrouver certaines choses qu’elle avait tant cherchées sans jamais les trouver, mais tout lui semblait… dangereux. Comme une menace brandie au-dessus de sa nuque et qui lui murmurait de ne pas se laisser aller, de garder sa prudence pour le jour où tout lui serait, à nouveau, arraché sans prévenir. Après tout, elle avait été effacée une fois, déjà, de la vie de tout le monde. Qui pouvait lui assurer que tout ne recommencerait pas ?

Alors le corbeau prenait son envol, de plus en plus souvent, sans regarder derrière lui. Il laissait son travail en suspens, dans l’atelier, et s’échappait par la trappe de toit, toujours ouverte, pour survoler la ville. Ses yeux noirs roulaient, inlassablement, sur les têtes chevelues des passants, à la recherche d’un dernier signe, d’un visage aux traits délicats, tout à la fois semblables et différents de ceux dont elle se souvient. La rondeur de la jeunesse en moins. Le poids du temps qui marque la peau et les cheveux, la démarche de celle qui n’est plus une enfant depuis longtemps.

Sa vaine quête finissait, toujours, dans des croassements terribles qui relevaient le regard des passants sur son plumage obscur. Raven s’énervait si vite, la patience ne représentait pas l’une de ses plus grandes qualités. Elle ne comprenait pas ce qui l’empêchait de trouver celle qu’elle cherchait sans cesse et ne savait pas non plus, au fond, ce que ça changerait, de la dénicher enfin. La petite humaine ne devait plus se souvenir de la grande brune et les choses n’évolueraient pas de sitôt. Elle ne savait pas, la taxidermiste, ce qui avait poussé Nathanaël à se souvenir d’elle et de ce qu’elle avait fait pour lui, dans leurs souvenirs communs, inventés par une autre.

Quoi qu’il en était, Raven terminait sa quête de manière prématurée, la haine au creux de la gorge, et s’enfuyaient, inlassablement, trouver le calme de la forêt. Les petits bruits de la vie qui grouillent, sous les feuilles mortes, dans les troncs, le long des branches. Tout lui rappelait ce qu’il avait été, autrefois, quelle terreur il traînait dans son sillage, son ombre survolant un monde qu’il dominait. Dans la forêt, Raven n’avait pas de maître. Il connaissait les prédateurs et savait comment les éviter. Il était, incontestablement, le chef de meute, ici-bas. Même s’il n’était pas un loup, ni un oiseau de proie. D’un puissant croassement, l’oiseau noir appelait, à lui, tous ceux de son espèce et leur ordonnait ce qu’il voulait. Les ténèbres, au fond de son cœur, réduisaient à néant la moindre envie de rébellion. On l’écoutait, on le respectait, et il claquait du bec à ceux qui avaient l’audace d’approcher trop près.

Ce jour-ci ne faisait pas exception. Raven survolait la forêt, au-dessus des cimes qui se balançaient dans le vent chaud de l’été. Ses yeux noirs parcouraient les feuilles, perçaient le couvert des arbres pour s’inquiéter de ce qui remuait en bas, de tous les petits bruits qui lui indiqueraient une proie à coincer dans son bec et croquer pour se calmer. De nature, le corbeau était un charognard, mais ses préférences nutritives avaient changé quand son cœur s’était recouvert de noirceur pour endosser le manteau opaque des démons. Désormais, Raven ne se contentaient plus de picorer ce qui était mort depuis longtemps. Il avait soif de cris, de sang et de chaleur, d’avoir entre les serres le droit de vie et de mort sur les êtres inférieurs. De se prendre pour le dieu qu’il n’était pas.

En survolant une clairière, Raven aperçut le pelage grisé d’un gros loup qui se faufilait entre les arbres, à l’affût de sa proie. L’oiseau infléchit son vol pour tourner autour de la petite éclaircie, dans la forêt, et repérer la future victime du prédateur. Il ne connaissait rien de mieux, lui, qu’une proie volée au nez de son chasseur et se préparait, déjà, à fondre comme l’oiseau de proie qu’il n’était pas pour s’emparer du butin. Sauf que ses yeux noirs ne trouvèrent pas un petit animal en détresse, mais une femme, brune, qui se prit la folle idée de hurler sur le loup et de lui ordonner d’abandonner un pauvre lapin.

Énervé par la stupidité de l’humaine, mais tout de même attiré par son courage (ou inconscience), l’oiseau noir reprit de l’altitude et croassa plusieurs fois pour appeler, à lui, ses congénères qui se trouvaient aux alentours. Quand Raven redescendit, l’humaine et le loup avaient détalé dans la forêt et la chasse avait, véritablement, commencé. Le corbeau profita de la clairière pour pénétrer dans la forêt à son tour et slalomer entre les arbres d’une aile de maître. Le vieux corbeau n’était pas né de la dernière pluie et connaissait son corps, le vent, et les méandres de la forêt sur le bout des plumes. Il maîtrisait son élément mieux que personne et réussit, sans trop de mal, à rejoindre les deux fous lancés dans une course poursuite infernale.

Sous ses yeux noirs, l’humaine s’écrasa à terre et s’étala de tout son long. Ainsi allongée par terre, Raven fut soudain frappée par la ressemblance entre l’inconnue et son corps humain. Ses longs cheveux noirs ondulés sur ses épaules, ses grands yeux bleus qui perçaient l’obscurité de la forêt. Le corbeau sortit de ses songes pour entamer sa descente. Tout était une question de timing. Il n’avait pas le droit à l’erreur. Autour d’eux, les autres charognards sur posaient sur les branches et le tapis feuillu, en poussant des croassements menaçants, mais le loup n’avait plus que l’humaine en tête.

Raven atterrit entre l’inconnue et la bête à l’instant où celle-ci bondissait sur sa proie. Elle reprit forme humaine, se tendit de toute sa taille et, avec tout l’élan qu’elle put mettre, abattit son poing sur la gueule ouverte de l’animal. Le loup, pris de plein fouet dans son bond, retomba sur le côté, roula sur plusieurs mètres et reprit position sur ses pattes. Les babines retroussés sur ses crocs baveux, il fixa ses yeux jaunes sur Raven, nue devant l’inconnue. D’un geste plein d’assurance, le regard baissé sur lui comme s’il n’était rien, la brune chassa ses cheveux noirs derrière son épaule et claqua de la langue. D’un coup, les corbeaux autour d’eux étendirent leurs ailes noires et poussèrent des croassements rauques avant de se jeter sur le loup.

Le prédateur eut beau essayer de faire face, il finit par prendre la fuit devant les huit corbeaux qui lui sautèrent au visage, lui picorèrent le dos et lui tirèrent les poils. Son pelage gris ne fut, bientôt, plus qu’un mauvais souvenir entre les arbres et les oiseaux noirs se dispersèrent sans demander leur reste. Raven ne doutait pas qu’ils suivraient l’animal quelque temps pour lui voler, à l’occasion, ses prochaines proies. Les corbeaux ne rateraient pas cette opportunité-là. Ce qui laissait, désormais, Raven et l’inconnue seules dans la forêt.

L’humaine se retourna vers la jeune femme qu’elle toisa de haut en bas, sans un mot. La nudité de la taxidermiste ne l’avait jamais gênée et elle se tenait bien droite, une main sur la hanche, à jauger celle qu’elle venait de sauver. Leur ressemblance physique poussait Raven dans les souvenirs qu’on avait implantés dans son cerveau, loin, très loin, à une époque où elle faisait sauter sur ses genoux ses propres enfants. Des enfants qui, aujourd’hui, ne se souvenaient plus de leur mère. La brune poussa un gros soupir pour se débarrasser de ces pensées et tendit la main à l’inconnue.

» Il ne reviendra pas de sitôt, tu sais. Alors tu peux te lever, maintenant. (Ses yeux tombèrent sur les chevilles de la brunette.) A moins que tu ne te sois fait mal ?

Raven espérait que ce ne fut pas le cas. Non pas par sympathie pour la jeune femme, mais parce qu’elle n’avait, sincèrement, pas envie de l’aider à marcher pour retourner en ville. Sa gentillesse s’arrêtait là. Même si une petite voix, au fond d’elle, lui murmurait que c’était faux et qu’elle le ferait, si elles devaient en arriver là.

» C’est pas bien prudent de se promener toute seule en pleine forêt, ajouta-t-elle, en sondant entre les troncs qui les entouraient. Pas si tu ne peux pas te défendre contre les prédateurs qui y rôdent, en tout cas.

Le ricanement grinçant de la taxidermiste s’écrasa entre elles, comme pour signaler à l’inconnue que les prédateurs n’étaient pas tous des bêtes. Pourtant, au fond de ses yeux clairs, c’était bien une pointe de gentillesse et d’inquiétude qui brilla un instant, alors que Raven baissait à nouveau le regard sur la jeune femme.

» Qu’est-ce que tu venais faire dans le coin, dis ?

Elle haussa les épaules comme pour signaler, un peu tard, qu’elle n’en avait rien à faire, en vérité.

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Promenons-nous dans les bois... (Raven)





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