Va Jouer Ailleurs Je Travaille

J'aurais dût me douter, qu'il ne se mangerait pas le sol, et qu'il s'envolerait avant, dommage, rien que pour une fois, j'aurais aimé le voir tomber parterre la tête la première, rien qu'une toute, toute petite fois. Son discours, ne me fit que lever les yeux au ciel, ben voyons, il était déçus, et puis quoi encore. Comme si ça se voyait pas clairement, qu'il jubilait, à l'idée de me pousser encore plus, à bout. Je le connaissais, à force, je voyais clairement son petit air fourbre, derrière, son sourire de 36 dents, totalement innocent. Et, non, ce n'était en rien de la parano, Frost, était un fourbe, point barre.

Descendant à mon tour, je me contentais, de superbement, l'ignorer, et de me re mettre en route. Tooth, me réprimanderait très certainement, quand elle saurait ça -elle finissait de toute façon, par tout savoir-, néanmoins, j'aurais au moins la satisfaction, de ne pas être le seule. Frost aussi, en ferait l'effet. Et rien que cette pensé me mit du baume au cœur. Oh, je savais ce qu'elle dirait « bon sang, vous ne pouvez pas vous comporter de manière un peu plus mature tous les deux ? Vous, ne croyez pas que vous avez largement dépassé le stade des chamailleries ? » Ouais, je grimaçais, je pouvais entendre sa voix, et connaître son discours à l'avance. Je, la connaissais trop bien. Elle, n'était pas ma meilleure amie pour rien. Je, me contenterais, très certainement, de grommeler, un truc incompréhensible, tel un gamin prit en faute, Frost adorerait cette situation, et nous recommencerions, à nous chamailler, sous le regard exaspérée de Tooth. Bah, on ne changerait pas, pas après tout ce temps.

Je mit, ma main devant lui, pour faire barrage, tandis que nous approchions, d'un buisson, j'avais caché un œuf, juste là, il fallait s'éloigner, avant qu'un des enfants n'arrive. Sauf, que lui, il avait décidé de n'en faire qu'à sa tête. Je le regardais, assez hésitant suite à son « je vais juste jeter un coup d'oeil », qu'est que je faisais ? Je le laissais faire ? Je l'en empêchait ? On, ne pouvait pas m'en vouloir, d'être méfiant avec lui, vu l'enquiquineur invétéré qu'il était, Je le laissais finalement, faire avec un hochement de tête, tout en grommelant un « c'est bon vas-y », ben quoi j'avais une réputation à tenir moi, pas question, de me montrer trop sympathique, enjouée, ou confiant. Particulièrement, en sa compagnie. Et c'est là, que je commençais à me poser la question « mais pourquoi est-ce que je l'avais laissé venir ? » ah ouais c'est vrai, Pitch, ce sale crancrelat des cavernes. Frost était utile s'il l'autre décidait de pointer le bout de son nez :

"Mh Jeannot ? Je crois qu'un de tes oeufs a trouver une maman !"

Heeein ? Quoi ? M'approchant, à grand pas, je pu découvrir, une oie, couver l'un de mes œufs. Non mais...Ca, n'allait pas ce passer comme ça. Ah non, pas question. Ignorant Frost, qui était déjà à moitié plié en deux -il pouvait tenter de me berner, mais je n'étais pas né de la dernière pluie, ah ça non!- j'avançais à pas décidé, en direction du galinacé, et me mit à faire de grand geste pour la faire déguerpir :

- Allé oust ! Fiche le camp ! M'exclamais-je

Elle, se contenta de me fixer d'un œil mauvais. Si tu crois t'en sortir comme ça, ma cocotte, t'es tombé sur le mauvais lapin. J'étais déterminé, à ce qu'elle laisse cet œuf tranquille :

Dégage ! M'exclamais-je, m'avançant vers elle, continuant mes gestes

Il y eu enfin, du mouvement, puisqu'elle décida de lever son arrière train de mon œuf...Pour m'attaquer, mais littéralement, elle m'avait sauvagement sauté dessus, bec dehors. J'hallucinais, là, c'est pas possible, une oie, une putain d'oie était en train de m'attaquer moi. Evidemment, Frost était mort de rire :

- Viens plutôt aider toi au lieu de te marrer ! Le harponnais-je

Putain de bestiole, je savais pas que c'était à ce point agressif les oies, et on s'étonne que j'ai du mal avec les animaux après...

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Va Jouer Ailleurs Je Travaille

J'allais le tuer, je ne savais pas encore quand, ni comment, mais la rubrique nécrologique de la gazette de la ville, pourrait bientôt, compter Jack Frost comme nom parmi les disparus. Pendant, que j'étais en train de me faire sauvagement, agresser par une foutue oie. Et alors, que je lui avait demandé de venir aider, il se contentait, d'être là et de profiter du spectacle. Nul doute, qu'il allait pas entrer dans mes bonnes grâces comme ça.

Finalement, il se décida -ENFIN- à venir m'aider. Non, mais c'était pas trop tôt, et ça aurait même prit moins de temps, s'il n'en avait pas perdu à se marrer comme un imbécile. Le problème, résidait justement là. Ce gamin, ne prenait jamais rien au sérieux, il fallait tout le temps qu'il fasse le pitre. Aussi, ma patience à son égard était-elle comme dire hum très limité, et encore j'atténuais énormément. Parce que j'avais tendance, à rapidement, m'énerver, quant il était dans les parages. C'était plus fort que moi, il avait cette capacité naturelle, à me faire littéralement, sortir de mes gongs.

Toujours est-il que l'oie décida que c'était bien plus amusant, de s'en prendre au gamin, et ça m'arrangeait bien. Est-ce que ça m'amusait de le voir, se débattre, pour tenter de se débarrasser du gallinacé ? Oh oui, et pas qu'un peu, pendant que moi, je prenais tranquillement, mon œuf afin de l'emporter loin du volatile, c'était Frost, qui se prenait tout. Tooth nous aurait sans doute traité de gamins, mais tant pis, ça m'amusait bien trop, de le voir dans cet état. Et, je me retenais, de justesse de ne pas éclater de rire. Oh il pouvait, me jeter un regard noir, ça ne me faisait rien. Oeil pour œil, dent pour dent. Et à la guerre, comme à la guerre, tous les coups sont permis. Aussi le laissais-je se débrouiller, j'avais l'oeuf, et la journée touchait bientôt à sa fin, j'allais devoir revenir sur la grande place de la ville, afin d'annoncer la fin de la chasse.

La camionnette, n'était plus très loin, quand j'entendis, du bruit derrière moi, Frost, qui essayait manifestement, de me faire peur. Je levais légèrement les yeux au ciel, je n'avais peut-être plus mes grandes oreilles, mais j'avais encore l’ouïe fine :

- Je te déconseille de faire ça gamin

"Raaaaah tu triche !"

Et depuis quand avoir une bonne ouïe c'était triché ? Est-ce qu'un jour on arriverait à faire entrer du plomb dans la tête de ce gosse ou bien, c'était une cause perdue ? Parce que c'était pas finit, ah non loin de là, voilà qu'à présent, il voulait qu'on « partage » l'oeuf. Non mais tu m'as bien regardé ? Cet œuf était pour les enfants, pas pour lui, et puis il me semble, qu'il en avait déjà prit un tout à l'heure, alors qu'il compte pas là dessus.

"Mais alleeeeez ! je suis sage, je t'ai sauvé d'un piaf fou, j'ai bien droit à une petite compensation non ?"

Non mais c'est qu'il insistait en plus, je crois que c'était ça le pire :

- Non, c'est non, n'insiste pas, et de toute façon il est bientôt l'heure, moi je rentre, toi fait ce que tu veux.

Et sans lui laisser le temps de tomber dans le mélo dramatique, je prit la direction de ma camionnette, et une fois dedans, enclenchait le moteur. Cette journée me resterait en mémoire, c'était certain. Je crois qu'il n'y avait pas eu chasse à l’œuf plus mouvementée que celle de cette année.

Arrivé sur la grande place, je demandais à tous les enfants de compter le nombre d’œufs qu'ils avaient, celui qui en aurait le plus, serait déclaré grand gagnant, et aurait droit à une récompense spéciale.

Je les regardais, tous faire quand mon regard se porta sur une fillette d'environ huit ans, en train de sangloter, de ce que j'entendais, elle avait manifestement, renversé son panier avec la moitié de ses œufs dedans. Je soupirais, difficile de rester insensible aux pleures d'un enfant. Aussi, doucement, m'approchais-je d'elle pour lui tendre l'oeuf sauvé de l'oie :

- Hey fillette dis-je doucement regarde ce que j'ai trouvé dans la forêt, je crois que tu as perdu quelque chose

D'accord, ce n'était pas réellement, l'un des œufs qu'elle avait perdu, mais on allait faire comme si, parce que rien ne vaudra jamais le sourire d'un enfant....

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