« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les coudes reposant sur mon bureau de classe, je jetais un coup d’œil vers la seule horloge de la pièce. Au même moment, la sonnerie de mon bahut se mit à sonner avec force, et comme si nous n'étions qu'un seul homme, tous les élèves de la classe se relevèrent et se dépêchèrent de ranger la totalité de leurs affaires dans leurs sacs. Même la prof avait arrêté de parler à la seconde près où la sonnerie avait retentit. J'imitais les autres, avant d'attraper mon sac à bandoulière (je devais être le seul garçon du collège à avoir ce genre de sac!) et de sortir de la salle de cours. Me voici enfin libre! Enfin, pour seulement une heure, à vrai dire, puisqu'il n'était que 12H. Je n'avais évidemment pas le droit au repas à la cafétéria, puisque je n'avais pas d'argent, mais les gérants de l'orphelinat avaient eu la bonté de donner à chacun des pensionnaires un "Budget Alimentaire" pour le mois. Ainsi, je me retrouvais à devoir payer tous mes repas avec 50 dollars seulement. Enfin, c'est déjà ça. Après avoir traversé la cours déjà remplie d'élèves aussi différents les uns que les autres - en même temps, on est à Storybrook, comment ne pas être différent du reste de l'humanité? - je passai le petit portillon d'entrée du collège et me retrouvai dans la rue principale de la ville.
Aujourd'hui, je me contenterais d'un sandwich, décidai-je en comptant mes maigres économies. Je ne comptais pas en effet dépenser tout ce "budget alimentaire" justement, en nourriture. J'essaierais au moins de garder une dizaine de dollars à la fin du mois. Je pourrais, je sais pas, acheter un bouquin, me payer un cinéma ou simplement de nouveaux vêtements avec! Je mis moins d'une demie-heure à trouver une boutique qui proposait les sandwichs les moins chers de Storybrook, je marchai ensuite quelques minutes avant de trouver une borne à eau (comme on en trouve dans les parcs, vous savez?) et d'étancher ma soif de façon complètement gratuite. Une fois cette tâche terminée, je jetais un autre regard à ma montre: 12H40. Cinq minutes plus tard, j'étais de retour au collège, rien à faire, les personnes de ma classe devaient encore être entrain de manger à cette heure-là. Et je n'avais aucune envie d'aller me sociabiliser avec les autres enfants de l'établissement, pour le moment. C'est donc ainsi que je me retrouvais dans les couloirs du rez-de-chaussé, qui étaient peuplés d'une petite centaine de casiers pour chacun des élèves. Je n'avais rien à faire...
Pourquoi ne pas entraîner mes talents naturels?!
Je m'arrêtai devant un casier au hasard, sortis un fil de fer et un bout de bois fin de ma poche, avant d'entreprendre d'ouvrir ledit casier. Au bout de cinq minutes de bataille avec ce satané cadenas à clé, je parvins à ouvrir mon "coffre au trésor". A l'intérieur, rien de plus banal. En effet, il contenait cinq ou six cahiers et livres de cours, une bouteille d'eau et une pomme, ainsi qu'un... livre? Je m'emparai du roman, et découvris le titre dudit bouquin: "L'Aube des Jedis". Dans ma tête, Jedis = Star Wars = Supers films. J'ouvris un petit peu le livre, et lorsque je feuilletai les premières pages, je découvris qu'il y avait en tout une bonne centaine de livres qui traitaient du monde de Star Wars, écrits par des tas d'auteurs différents. Et dans l'ordre chronologique, celui-ci était... le premier! Mais c'est parfait! Quoi de mieux que de lire le tout premier livre de la saga légendaire?! Unique - petit - problème: ce bouquin-là n'était pas à moi. Je réfléchissais quelques instants à une solution, avant de glisser ledit livre dans mon propre sac. Depuis quand je me posais des questions avant de voler quoi que se soit? Je refermai ensuite bien vite le casier, une seconde plus tard, la sonnerie sonnait la fin de la pause de midi, et nous rentrâmes en classe pour quatre heures d'étude supplémentaires.
***
17H était enfin arrivé. Je me précipitai vers la sortie du bahut, ne pouvant plus attendre de lire le roman qui m'avait fait rêvassé tout l'après-midi. Je me poserais sans doute dans le parc, puisqu'il fait aussi beau, et je pourrais commencer "L'Aube des Jedis" rapidement! Mes plans auraient été parfaits, si en passant devant le portillon, je ne percutais pas un jeune garçon de mon établissement. Nous faisions sans doute à peu près le même poids, et nous nous retrouvâmes tous les deux parterre. La seule différence était que mes affaires étaient éparpillées sur le sol, le livre y compris.
- Scuse-moi! dis-je au garçon tout en me penchant vers le sol pour ramasser mes affaires et le précieux bien.
Ce garçon était Henry Mills. Et accessoirement, le propriétaire du livre que j'avais volé. Evidemment, ça, je ne le savais pas encore!
Henry D. Mills
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Henry était d'humeur motivée ce matin là. Et d'ailleurs, il écoutait avec sérieux Mary Margaret et son cours de biologie. Ce n'était pas parce que c'était sa grand-mère et accessoirement aussi sa soeur qui lui faisait cours qu'il ne devrait pas écouter. Parce qu'elle serait très bien capable d'aller voir Regina pour lui dire que son fils n'écoutait pas en cours... Et d'en tenir deux ou trois mots à Emma par la suite... Et puis de toute façon, la biologie c'était le cours préféré du petit garçon.
Finalement, la cloche annonçant le déjeuner sonna et Henry fut le premier gamin à sortir de la salle de classe, sans même un regard pour Mary Margaret. Parce que depuis qu'elle avait choisi son camp et qu'il avait échoué à la remettre avec son grand père, il préférait ne plus lui adresser la parole, croyant que cela lui ferait mal et qu'elle comprendrait donc qu'il s'inquiétait pour elle et qu'elle reviendrait d'elle même... Mais il ne voyait pas que ce genre de chose avait l'effet inverse en réalité...
Le gamin se rendit donc à la cafétéria, rejoignant son petit groupe, commençant à discuter avec Leo jusqu'à ce que Paige arrive et ne dévore son amoureux des yeux. Frustré Henry les regarda donc s'embrasser, avant de les rappeler à l'ordre d'un :
-J'ai pas envie de tenir la chandelle, les gars...
Mais cela n'avait pas l'air de les arrêter... Et c'est donc blasé que le gamin, après s'être assuré que son livre de conte était toujours bien dans son sac, sortit de la cafétéria, se souvenant que sa collection complète de Star Wars attendait dans son casier. Il allait enfin pouvoir commencer à lire le cadeau que son grand père lui avait offert quelques jours plus tôt.
Il arriva donc devant son casier, l'ouvrit et... Et bien il constata que le premier livre avait disparut. Pourtant, il était sûr et certain de l'avoir posé à cet endroit. Il soupira donc, fermant brutalement son casier, avant d'errer dans la cour de récréation, ne sachant pas quoi faire, jusqu'à ce que la cloche n'annonce le début des cours de l'après midi. Il retourna donc en classe, passant les 4 heures les plus longues de sa vie... Avant que l'heure de la fin ne sonne. Et Henry était bien décidé à mener l'enquête de la disparition de son livre.
Mais il n'eût pas à chercher longtemps puisqu'à peine sortit, quelqu'un lui fonça dedans, le faisant tomber à terre, avec son sac, qui s'ouvrit. Forcément, le livre de contes tomba à terre et Henry se précipita dessus, le rattrapant rapidement avant de le ranger dans son sac. Puis son regard fut attiré par un autre livre à terre, que l'autre gamine essayait de reprendre. Mais Henry fut beaucoup plus rapide... "L'aube des Jedis"... C'était le livre que lui avait offert David...
-Mais... C'est MON livre !
Le petit garçon le prit donc 'un coup sec, avant de fixer d'un regard incompréhensif son camarade, toujours au sol, tout en lui demandant :
-Où l'as tu trouvé ?
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La journée aurait pu continuer de manière complètement normale pour moi. Mais j'étais tellement concentré sur les affaires que j'étais entrain de ramasser sur le sol, que je ne méfiai pas vraiment lorsque Henry ouvrit de grands yeux en regardant parterre. J'aurais dû. Tssss... Comme quoi, le hasard ou le destin pouvait parfois chercher à vous faire profondément ch*er sans raison apparente! Je volais des objets tous les jours: pourquoi me faire prendre spécialement aujourd'hui? Enfin, il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre. Malchance du débutant. Fatalité du destin. Breeeeef, j'arrête de me plaindre, il fallait maintenant que je trouve un échappatoire à cette situation assez embarrassante et compromettante. J'aurais pu lui mentir et dire que je l'avais simplement trouvé dans les couloirs. Mais j'aime pas vraiment mentir. Voleur oui, mais avec de l'honneur, s'il vous plaît. En même temps, je n'allais pas avoué que j'avais trituré son cadenas et volé son livre de Star Wars. Et puis, en faisant cela, je serais obligé de lui rendre, et donc, impossible pour moi de le lire cet après-midi.
- Où l'as tu trouvé ? me demanda-t-il avec un air méfiant.
Il s'empara vivement du livre, et le tenait du bout de la main tout en attendant une réponse. Donc, aucune des réponses que j'avais trouvé précédemment ne conviendrait. Je n'aurais le droit qu'à un entretien chez les C.P.E de notre collège, sans doute un rendez-vous avec les parents (tout en sachant que je n'en ai pas, donc se serait certainement une stupide représentante de l'orphelinat) et de surcroît une punition pour le reste de la semaine... Bref, youuuupi... Soudainement, une petite lueur de défi s'alluma dans mon regard: je ne pouvais pas échapper à la punition de toute façon, mais pourquoi pas faire courir le fils de l'Evil Queen, au lieu de ne me rendre sans m'amuser. Je finis de ramasser mes dernières affaires, refermai consciencieusement mon sac en bandoulière, et je m'approchai du petit Mills.
- Je m'appelle Ezra, ravi de te rencontrer. dis-je en tendant une main vers lui en guise de salut.
Evidemment, ce n'était pas vraiment pour lui dire bonjour. Rien à foutre de lui dire bonjour, je le croisais déjà tous les matins, bien que nous ne soyons pas dans la même classe. Alors que je m'avançai vers lui sans agressivité, je fis une sorte de petit "twist de la mort qui tue pas", et je lui piquai tout simplement le livre de la main. "L'Aube des Jedis" serait à moi, au moins pour l'après-midi, ce qui serait suffisant pour le lire en entier.
- T'inquiètes, j't'l'rendrais plus tard! m'exclamai-je, et sur ces mots, je me barrai tout simplement en courant, traversant la rue sans même regarder si le feu était vert ou rouge.
Tant pis pour Henry, tant mieux pour moi. De toute façon, je n'imaginai pas ce fils à maman (en l’occurrence) me courir après pour un petit livre qu'il pouvait racheter à tout moment.
Henry D. Mills
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Henry était choqué. Il n'était pas habitué du tout à ce qu'on vienne le voler en réalité. Parce que les gens étaient bien évidemment conscients qu'il était le fils de la méchante reine et qu'ils risquaient donc très gros en le volant ainsi.
Le gamin reprit donc son livre dans ses mains, vérifiant au passage qu'il n'était pas abimé, tout en attendant toujours la réponse de l'autre gamin, pour qu'il lui confirme qu'il lavait bien volé. Mais Henry était naïf... Après tout, qui allait lui rendre ses affaires après les lui avoir volé ? Personne bien évidemment ! L'autre gamine se présenta alors, tendant sa main à Henry qui la fixa sans même la serrer, d'un air dédaigneux, disant simplement :
-Tu te moques de moi ?
Et avant même qu'il n'ait pû réagir, le livre lui fut arraché des mains et Ezra se mit à courir, traversant la rue sans même vérifier si aucune voiture ne passait. Henry ramassa donc son sac, le mit en bandoulière sur son épaule et détala à son tour, coursant le blondinet.
-T'as qu'à te l'acheter si tu veux le lire... Ou me demander pour le lire, j'aurais pu comprendre et te le prêter...
Mais là, pas sûr qu'il le lui prête après ce vol...
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Et moi qui pensait que cette affaire serait vite réglée. Mais lorsque j'entendis des bruits de chaussures qui claquaient sur le trottoir, je jetai rapidement un coup d’œil en arrière, et découvris avec étonnement que le jeune volé (ça se dit?) me courait après, son sac sur les épaules. Décidément, je ne m'attendais pas à ce que le fils du maire (ou ex-maire? je ne suis pas trop politique, moi!) prenne la peine de me courser au beau milieu de la journée. Comme quoi, les préjugés sur Henry Mills étaient peut-être totalement infondés. Je devrais sans doute refaire mon opinion sur lui. Enfin, Henry en tous les cas, devait se faire une sacrée mauvaise opinion de moi. En même temps, cette "mauvaise" réputation était déjà faite: je devais être le plus jeune, le plus malin, et le plus embêtant des voleurs de Storybrook. De petits vols certes, mais des vols tout de même. C'est alors que la voix du gamin qui me poursuivait retentit dans mon dos.
Il criait que je pouvais simplement acheter le livre si je voulais le lire - bah bien sûr... - ou que j'aurais pu lui demander qu'il me prête ce bouquin. Je me voyais mal entrain d'aborder un presque parfait inconnu pour lui demander de me prêter un livre... Et en plus, je n'aurais jamais, au grand jamais, connu ce livre si je n'avais pas ouvert son casier par effraction, de toute façon. Mais je dois dire que la proposition me toucha plus que ce que j'étais prêt à admettre. C'était l'une des premières fois qu'une personne qui n'était pas dans mon cercle d'amis proches me proposaient une faveur. Je ralentissais un peu, sans tout de même laisser le petit garçon brun me rattraper. Hors de question qu'il me saute dessus maintenant! Je m’agrippai à un lampadaire assez haut, de façon à pouvoir repousser le Mills s'il essayait de monter me rejoindre. Et finalement, je repris la parole.
- Si j'avais de l'argent pour ça, je ne te le volerai pas! expliquais-je en toute logique, tout en reprenant mon souffle. Et personne ne me prête jamais rien. Je suis un voleur, t'avais déjà oublié? dis-je un peu trop brusquement.
Je ne voulais sans doute pas paraître méchant avec Henry, il m'avait l'air d'un garçon plutôt sympathique, mais justement, lorsqu'il m'avait montré un petit peu de sympathie alors que je venais de le voler ça m'avait... déstabiliser. Et je n'aime pas du tout être déstabiliser. Ce n'est pas normal pour moi: d'habitude, c'est moi qui parle et qui bouge, et ce sont mes victimes (de vols, je vous rassure) qui se demandent où ont bien pu passer leurs biens, pas l'inverse. Bon, d'accord, c'est assez bizarre comme exemple, mais je me comprends. Je fronçai les sourcils, non pas de colère, mais de curiosité et je décidai finalement que Henry Mills était plus intéressant que pouvait l'être "L'Aube des Jedis", que j'avais glissé dans mon sac avec le reste de mes affaires.
Henry D. Mills
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Henry n'était pas du genre à abandonner les cas désespérés. Il l'avait déjà prouvé à plusieurs reprises, déjà en allant chercher Emma, puis en faisant en sorte que sa grand-mère et son rand-père se souviennent de leur vie dans le monde des contes, puis en faisant voir à Emma la magie et enfin, plus récemment en faisant en sorte que Regina redevienne bonne... Et actuellement, il était toujours sur l'opération Blanche-Neige, afin de la sortir de son erreur... Mais passons...
Parce que le gamin venait de rattraper le voleur, qui commençait à grimper le long d'un réverbère. Mais Henry n'avait aucune envie de faire de l'escalade. Il resta donc en bas, fixant son camarade, lui annonçant qu'il aurait pû lui prêter son livre si vraiment il l'avait voulu... Et cela sembla destabiliser le gamin...
-Et bien justement tu peux changer. Tout le monde change !
Le meilleur exemple était sa mère adoptive, qui avait été jusqu'à s'allier avec son ennemie de toujours... Alors Ezra pouvait très bien devenir un petit garçon sympathique s'il le voulait... Et Henry serait prêt à l'aider. Et c'est ainsi qu'il lui proposa donc :
-Ecoute ! Je veux bien te prêter mon livre jusqu'à ce que tu le lise. Et ensuite je te prêterais la suite si tu veux !
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J'haussais un sourcil lorsque Henry me dit que chacun d'entre nous pouvait changer. Ah oui? Je n'en étais pas tellement sûr, je n'avais pas vraiment beaucoup d'exemples pour illustrer un véritable changement. J'haussais un peu plus les sourcils - ce qui devait me donner un visage assez comique, d'ailleurs - lorsqu'il me proposa de me prêter ledit livre. C'est sûr que c'est bien plus légal d'avoir un livre par emprunt que de le voler à la sortie de l'école.
- C'est pas un piège? dis-je en le regardant du haut du lampadaire (enfin, de la moitié du lampadaire, j'suis pas Spiderman!). C'est pas un piège.
Je jugeai encore quelques secondes le fils de la maire (ex-maire? je ne le saurais probablement pas avant quelques décennies!) avant de descendre de mon perchoir d'un bond. Mes chaussures claquèrent sur le sol, et un choc me remonta le long de la jambe jusqu'au genou. Bon, ce n'était que passager, je n'allais pas m'écraser sur le trottoir en hurlant, non plus.
- Et pourquoi tu me ferais soudainement une faveur? le questionnais-je en arrivant à sa hauteur.
Nous faisions à peu près la même taille, le brun et le blond. Mine de rien, j'étais plus musclé que lui. Enfin, lui était probablement plus heureux que moi. Chacun ses avantages et inconvénients, n'est ce pas?
- Je veux dire, on n'est pas dans la même classe, on ne se parle pas d'habitude, je ne vois pas pourquoi tu devrais essayer de me faire changer...? dis-je simplement en haussant les épaules.
C'est dingue, j'étais tellement surpris que je n'arrivais même pas à m'en rendre totalement compte.
Henry D. Mills
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Henry avait réussi a enfin avoir l'attention d'Ezra. Ce dernier, toujours accroché en haut de son lampadaire, le fixait maintenant de ses grands yeux, alors qu'Henry lui proposait de lui prêter ses livres. Et après un moment d'hésitation, le petit voleur finit par demander si tout cela n'était pas un piège. Henry hocha donc négativement la tête, tout en répondant alors, bien déterminé à se faire un nouvel ami d'Ezra :
-Non, bien sûr que non ! Sinon, je ne serais pas là, en train de te le proposer !
Finalement, le chapardeur finit par rejoindre le sol pour faire face au vrai croyant qui ne cilla pas une seule seconde. Pourtant, il savait bien que l'autre était plus violent que lui... Mais lui était mieux entouré... Et si Ezra se risquait à lui faire quelque chose, Henry aurait deux soeurs, un rand père et deux mères à ses côtés pour le soutenir et l'aider à faire la misère à l'autre enfant... Et puis ce dernier était bien trop curieux pour tenter quoi que ce soit pour le moment...
-Et bien parce que... Visiblement tu veux juste lire... Et moi j'adore lire... Alors je ne vois pas pourquoi je t'interdirais d'être content en lisant mon livre !
Le fils de l'ancienne mairesse et de la Sauveuse ne pût s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'Ezra continua son questionnement. Et il répondit alors, quelque peu vexé :
-Mais...Je ne veux pas te changer... Je veux juste que tu devienne mon ami en réalité. Parce que je suis sûr qu'on pourrait s'entendre. Surtout si tu aimes lire comme moi !
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Le Mills me surprit de plus en plus, au fur et à mesure qu'il avançait dans son discours. Oui, c'est vrai que de la part d'un gamin des rues - enfin, d'orphelinat, mais vu le temps que je passais dehors, de toute façon! - cela pouvait surprendre que j'aime lire. Mais je trouve que la lecture est un bon échappatoire à une réalité un peu nulle. Enfin, ça va, ma réalité n'était pas trop nulle mais elle n'était pas terrible, terrible non plus. Bref, les livres me permettaient simplement de m'évader dans un monde où je pouvais être un petit Padawan déterminé ou un puissant Sith ténébreux.
Deuxièmement, Henry me proposa de devenir mon ami. Et bien...? Days Of Surprise! Remarquez, je pourrais très bien avoir une amitié avec lui. Il semblait intelligent, il avait déjà un autre groupe d'amis au collège - peut-être l'occasion de faire de nouvelles rencontres? - et aimait les livres sans doute autant, voire même plus que moi.
- Et bien, c'est plutôt un bon retournement de situation. m'exclamais-je avec un demie-sourire en coin. On recommence, tu veux?
Je passais une main dans mes cheveux blonds complètement mal coiffés - ce qui contrastait assez avec les cheveux lisses, bruns et bien peignés d'Henry - avant de tendre une main amicale - cette fois-ci sans mauvaises intentions - vers le jeune garçon. Nous avions le même âge, non?
- Donc, moi c'est Ezra! Ezra O'Colly. dis-je en reprenant vraiment du début! Sympa de te rencontrer... et merci pour le livre.
Je mettais sous silence le vol et la course-poursuite jusqu'au lampadaire que nous venions de vivre, je faisais table rase sur le passé de notre relation amical... qui venait apparemment, tout juste de commencer.
Henry D. Mills
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Henry attendait donc impatiemment que le jeune Ezra daigne décider de s'il voulait devenir ami avec lui ou non. Après tous, les cartes étaient dans ses mains maintenant, non ?
Finalement, après une hésitation qui sembla durer des éternité au pauvre petit Mills, Ezra décida de faire table rase du passé, trouvant que c'était un bon retournement de situation. Henry lui fit alors un grand sourire, en s'empressant de lui serrer la main, lui montrant ainsi qu'il n'était pas rancunier du tout :
-Moi c'est Henry Mills. Ce ma fait plaisir pour le livre !
Vraiment, le petit garçon était réellement content de s'être fait un nouvel ami. Il finit donc par proposer, puisque de toute façon Ezra n'avait sûrement rien à faire :
- Si tu veux, tu peux venir chez moi. C'est l'heure du goûter. Maman à certainement fait ses fameux chaussons aux pommes. Et comme ca, tu pourras voir ma collection de livres et je pourrais t'en prêter si tu veux !
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