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 [Fe] Panique au Comic Con - Evénement #39

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Robyn W. Candy
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Robyn W. Candy

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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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comic con - [Fe] Panique au Comic Con - Evénement #39 - Page 6 _



________________________________________ 2015-08-05, 00:11


Inconceivable !



J'offrais un chien sans tête à la môme, et elle me remerciait en m'engueulant ? Je comprenais pas pourquoi elle en faisait tout un flan. C'était un putain de zombie qui avait essayé de me bouffer. Un zombie à la base, c'est un être humain. Peut être que Rick et sa bande auraient jamais dû les tuer dans la série, parce qu'on sait jamais, ils pourraient très bien revivre un jour, redevenir des petits numains tout gentils itout. Mais quand faut survivre hein... on s'en fout totalement de savoir si c'était un ami des bêtes ou un prof d'art plastique en maternel. Il avait essayé de me mordre et de me manger. Alors c'était lui. Ou moi. Et puis en même temps je les avais quand même sauvés, bordel ! Personne pour dire merci ou me dire combien je suis trop forte quand j'ai une batte dans les mains, hein ?

- Bah vas-y, prend la tête des opérations, miss monde. Je t'en pris. Vu que t'es si douée pour une môme, sauve nous tous.

J'avais croisé les bras, et j'avais pris un air indifférent, en jetant un coup d’œil aux alentours. Tout sauf regarder ces gens, parce que j’éprouvais l'irrésistible envie de hurler un coup et de coller mon poing dans la gueule de quelqu'un. J'ai le droit d'être énervée, ok ? Après tout, je suis Wolverine. Et tout le monde sait qu'il a du mal à se contenir.

- Excellente idée pour les morceaux de mort. C'est vrai que ça ressemble à du bœuf ! Tiens, prends en un morceau pour pouvoir te faire un hamburger.

Je m'étais penchée pour attraper entre deux doigts un oreille encore intacte à Kitty, très sérieusement. Elle avait un peu des idées à la con quand même. Vu qu'elle avait pas l'air intéressée et plutôt sur le point de vomir, j'avais laissé tombé le bout ensanglanté de chair et je m'étais essuyée sur mon costume. Pourquoi j'avais pas pris un truc en coton, plutôt ?

Et puis...

- Non mais c'est quoi encore ce bordel ? J'en ai marre ! Ras la marmelade !

J'avais tapé du pied en criant comme... comme... une gamine. Pas du tout mature comme réaction, on est d'accord. Moi qui me moque parce qu'une môme nous dirige, je suis pas mieux. Mais m'en bas les cacahuètes. J'en avais vraiment marre. Je voulais juste retrouver ma Lily, la laisser me faire des câlins, me plaindre pour la forme et me moquer du Girafon. Sauf que maintenant, on se faisait attaquer par un putain de fantôme. De ma faute en plus. Pourquoi c'est toujours ma faute,hein ? Genre je fais que des conneries, peut être ?

- Comment tu veux que j'apaise un truc que je viens de transformer en crêpe ? Moi je suis sûre qu'il veut juste me choper et m'entraîner en Enfer où on me forcera à porter pour toujours une robe rose bonbon avec des froufrous !

Ces trucs, c'est de la torture. Si si. Je l'ai vécu, je sais ce que je dis. Les robes et les films qui dégoulinent de bons sentiments et d'amour. Non mais même pas en rêve. Lily avait déjà essayé de me faire voir un de ces trucs qui se passe à Noël, mais je refusais, je tenais toujours bon.

Je me baissais à toute vitesse alors que le fantôme éclaté me lança dessus un espèce de robot à la tête. Il voulait vraiment se venger de moi ! Bon il s'amusait avec le Iron Man pour l'instant, j'allais probablement être la dernière sur sa liste. Qu'il s'occupe des autres, le temps que je réussisse à fuir... Ou alors je pouvais essayer de tout arranger, aussi. Même si ça avait pas l'air d'être super gagné quoi.

- Hé le fantôme qui est un fantôme à cause de moi !

Je m'étais planté à quelques mètres de lui. Enfin les mètres tout ça, ça comptait même si il flottait ou pas ? En tout cas, j'avais levé les mains pour montrer que j'allais pas l'éclater et que j'étais pas monstrueuse, non plus. Quand même. C'est pas parce que je suis devenue un mutant qu'il faut me considérer comme une pestiférée.

- Alors je suis vraiment désolée que tu sois mort. Je me suis un tout petit peu emporté. Mais bon tu comprends aussi, quand on a une Lucille entre les mains, on a tendance à pas pouvoir s'empêcher d'éclater des têtes, tout ça... Tu aurais sûrement fait la même chose si tu t'étais pas déguisé en autre chose qu'un mort -vivant. Non mais sérieux, ça craint un peu comme costume! Allez, je te promets de plus te taper dessus, et toi tu restes mort et t'arrêtes de t'attaquer à ces gens qui sont pas mes amis. On a un deal ?

Je lui avais fais un petit sourire et j'avais tendu la main vers lui, histoire de signer tout ça. On aurait pu prendre des stylos et du papier, tout ça, mais bon, on avait pas le temps, et je savais pas où en trouver. Alors qu'une bonne vieille poignée de main, c'est toujours mieux.

Le fantôme descendit lentement, se rapprocha... pour attraper un casque d'Orc du « Seigneur des anneaux » et me l'envoyer dessus. Je me jetai au sol, derrière une table recouverte de comics. Des X-mens en plus. Ah ah. Très très drôle, vraiment. J'entendis Kitty pousser un petit cri. Oups... elle avait pris à ma place. Désolée pas désolée. Fallait pas me faire passer pour une psychopathe devant tout le monde.

Je restais allongée quelques minutes, pendant que ça continuait à hurler, le nez collé à une bd, me retenant pour ne pas le gratter. On sait jamais, ça peut être bruyant. Bon. Fallait peut être que j'y retourne. Là, je passais pour une froussarde. Quand même. Allez Robyn. T'es Wolverine, va tout exploser !

Je me retournais pour vérifier si la voie était libre... pour finalement me retrouver avec la pointe d'une espèce d'épée à quelques centimètres de ma gorge. Je louchais dessus, en essayant de ne pas trop respirer. Ça serait trop bête de s'empaler tout seule.

- Bonjour. Je m’appelle Inigo Montoya. Tu as tué mon père. Prépare toi à mourir.

Gné ? C'était qui ce type avec les cheveux trop longs et sa moustache, avec l'accent pourri ? Non mais j'avais rien fais moi ! Je levais lentement les mains en mode « ne tirez pas », en essayant de fixer l'épée que le mec tenait avec férocité sans trop loucher. Ça fait mal aux yeux n'empêche !

- Euh... Je suis Robyn Wolverine moi ! Je connais pas ton père et... et puis je suis trop jeune pour mourir !

Fallait que je l'occupe pour pouvoir avoir le temps de retirer son épée, de lui éclater l'entre-jambe d'un coup de pieds et d'aller sauver le monde en mode x-men trop badass qui tue des zombies et qui pose pas que problème. Fallait que ça soit beau et grandiose ! Que...

Le Inigo-machin-truc s'envola d'un coup dans les airs pour s'éclater contre Dark Vador. Ok. Ça c'était grandiose, quand même. Il était complètement K.O, éclaté parce que...

Je tournais la tête, toujours allongée sur le dos par terre, pour voir que la personne qui venait soit de me sauver, soit de me sauver pour mieux m'accuser de quelque chose que j'avais pas fais et me tuer tout doucement était une femme. Rousse, moulée dans un costume vert et jaune avec une espèce d'image de poulet ou d'oiseau au niveau de la poitrine et les jambes à l'air.

- Jean... Grey ?

J'avais murmuré. Elle me disait quelque chose. Enfin j'avais déjà vu le film x-men, tout ça... Je crois que Jean et Wolverine s'entendent bien, ou un truc comme ça. N'empêche qu'elle avait trop la classe. On faisait partie de la même équipe, non ? Ça voulait dire qu'elle allait pas me tuer ?




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« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »


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________________________________________ 2015-08-05, 13:05




৩ Mais où est Elliot ? ৩


    J'avais quittée le groupe et j'étais sûre qu'on ne verrait même pas que je n'étais plus là. Ils étaient tous occupés à combattre des zombies ou à tenter de raisonner Robyn de ne pas en tuer d'avantage. Zach m'avait demandé de la calmer, mais la connaissant, je savais très bien qu'elle ne s'arrêterait pas là, sauf si elle avait une autre cible à abattre. A côté de ça, Wilson et Ellie semblaient roucouler tous les deux et je me sentais juste un tout petit peu de trop dans ce petit monde. Elliot était déjà partit, je ne voyais pas pourquoi je resterai ici plus longtemps. On ne pouvait peut être pas quitter cet endroit, mais il n'y avait pas de raisons de ne pas essayer. Peut être qu'il y avait comme dans tout endroit, une issue de secours.

    Je m'étais éloignée du groupe sans me retourner. J'avais fait plusieurs pas en direction d'autres hangars et j'étais passée devant de nombreuses personnes qui tentaient elle aussi de fuir, ou qui se battaient entre elle. C'était assez ironique de passer quasi inaperçu face à tout ce remue ménage. Comme quoi que j'étais là ou pas, ça ne faisait véritablement aucune différence. Tout comme Pascal j'avais l'impression. Lui aussi avait disparu en touchant un objet et personne semblait s'en soucier. C'était avec lui que j'aurai dû venir ici plutôt qu'avec Elliot. On serait resté dans notre coin, mais on se serait au moins bien amusé. Ce qu'on avait rencontré ici, ce n'était que des ennuis et on pouvait dire qu'on les collectionnait.

    "Tu vas où ma belle ?"

    J'étais sortie de me pensées, tournant la tête vers l'homme adossé contre le mur. Il portait un habit tout en rouge et un masque recouvrait son visage. Ca y est, le Deadpool était de retour. Il allait être content, car le groupe semblait avoir pratiquement tout trouvé. Ils étaient même prêt à sacrifier une vache pour ce type louche que personne connaissait.

    "Hé !! Attends ! T'en vas pas comme ça ! Sans me laisser la moindre chance."

    Je m'étais stoppée, me tournant une nouvelle fois vers lui. Je rêvais ou il avait achevé sa phrase en chantant une vieille chanson ? Il n'allait pas me la jouer dragueur maintenant. Je n'avais vraiment pas besoin de ça. Après avoir été abandonnée par toutes les personnes qui comptaient à mes yeux, je n'avais vraiment pas envie de me faire draguer par le premier mort venu. A ce que Elliot m'avait dit, Deadpool était une sorte de mort qui combattait le crime et parfois faisait de mauvaises choses, comme pousser des personnes innocentes à lui dégoter un quart de boeuf.

    "Laisse moi..." lui dis-je avec lassitude avant de m'éloigner de lui une nouvelle fois. Il m'avait rejoint et marchait à côté de moi en sautillant. Drôle de façon d'avancer. Il faisait mine avec ses bras de courir, comme si c'était si dur que ça de me rattraper.

    "Dis, tu ne peux pas ralentir un peu, mon coeur va lâcher. Je sais qu'on débute à peine tous les deux, mais tu as déjà le contrôle de mon organe le plus important et je n'ai qu'une envie, te chanter la Sérénade. Ma Sérénade...""

    Avant qu'il se remette à chanter, je lui avais fait face et je l'avais poussée contre un mur à proximité. Heureusement qu'il n'était pas loin, car niveau force je n'en avais pas une tonne. Puis, j'avais posée mon index sur son max, là où devaient se situer ses lèvres.

    "Tu vas me laisser tranquille maintenant ! J'en ai marre de cette journée, des mecs comme toi et j'ai juste envie de trouver la sortie et ne jamais plus revenir ici ! Tu m'as bien comprise ? Alors tu vas embêter quelqu'un d'autre."

    "Attend !" avait-il dit quand j'avais reculé ma main et qu'il l'avait agrippée rapidement. Il semblait perturbé par quelque chose. J'avais regardée autour de nous, septique. Est ce que des ombres allaient nous attaquer ? Puis il avait amené ma main tout contre son coeur.

    "Tu le sens ? Il fait boom boom pour toi baby !"

    Je l'avais fusillée du regard avant de dégager ma main et de m'éloigner le plus possible de lui, mais juste avant de partir suffisamment loin et de le fuir, j'étais revenue dans sa direction pour avoir au moins une des nombreuses réponses qui se bousculaient dans ma tête.

    "Tu fais ça pourquoi ? Tu nous harcèles, tu nous demandes de te trouver des objets, tu kidnappes notre Pouet, mais c'est quoi ton plan au juste ?"

    "Rien. J'en ai juste besoin."

    "Mais besoin pour quoi ??"

    Il s'était approché de moi et j'avais eu un mouvement de recul, ce qui avait eu pour effet de le stoppé. Puis, il avait levé son index et son bras par la même occasion, en direction d'un hangar qui se tenait au loin et dont on voyait des gens fuir en hurlant.

    "Pour ça. Je dois y entrer, mais pas sans ma liste de courses."

    J'avais observée les gens qui semblaient véritablement effrayés. J'aurai eu envie de lui demander ce qu'il y avait à l'intérieur, mais ça n'avait pas trop d'importance vue que je ne comptais pas rester. Les autres n'auraient qu'à lui demander une fois qu'ils lui auront fait ses courses. Il y a quand même quelque chose qui m'intriguait.

    "Pourquoi un quart de boeuf ?"

    "Pour détourner l'attention !"

    "L'attention de quoi ?"

    "Pas de nos lecteurs en tout cas ! Mais je ne peux pas te dire de qui, c'est trop dangereux et je serai obligé de te tuer ensuite."

    J'avais levée les yeux au ciel. Il m'agaçait au plus haut point et si c'était sa façon de draguer les jeunes femmes il s'y prenait comme un pied. Le côté agent secret c'était vraiment pas ce qu'il y avait de plus excitant.

    "D'un côté, j'ai dit boeuf, mais vue comme ta copine déchiquette tout le monde, un bras ou une jambe pourrait très bien faire l'affaire. D'ailleurs, même un de tes bras ça irait parfaitement."

    Non, mais il était sérieux ? Il était véritablement sérieux ? Je me posais la question de si moi aussi je l'étais, car la seule pensée qui m'étais venu à l'esprit, était : pourquoi pas ?

    "Ok. Vas y, prend ! Tu veux lequel ? Le gauche ou le droit ?"

    Je lui avais montré mes deux bras et je pouvais me douter que sous son masque il jubilait. Il pensait véritablement que j'allais sacrifier l'un de mes membres.

    "Euh... Ben ça dépend. C'est toi qui voit. Tu te sers duquel le plus souvent ?"

    J'avais hésité, puis je l'avais giflée avec ma main droite.

    "Hum... Je ne sais pas. A toi de me dire." dis-je en le giflant avec ma main gauche.

    "Laquelle a le plus de force ? Tu veux peut être un genoux sinon ?"

    J'avais fait mine de lever le genoux pour lui donner un coup dans l'entre jambe, mais il s'était écarté. Cela dit, mes gifles ne semblaient pas l'avoir atteintes plus que ça.

    "Tu sais, je suis mort, alors je ne sens pas grand chose, mais ça a dû bien faire rire les gens qui nous lisent."

    Ce type avait réellement besoin d'un psy.

    "Bien que je me demande si il y en a vraiment. D'habitude on lit dans les bulles et y'a des dessins. Là c'est juste du texte avec un fond tapisserie et des petits trucs tout autour. C'est assez perturbant, même si la rousse à gauche de l'écran est plutôt sexy. J'espère qu'elle ne fait rien avec son cheval, ça serait perturbant."

    Pendant tout son monologue j'avais les bras croisées, le regardant et ne comprenant pas un mot de quoi il parlait. Mais au moins ça lui avait détourné suffisamment l'attention pour que je puisse... Perdre mon temps, encore.

    "C'est bon ? T'as fini ?"

    Il avait levé les yeux en entendant un cri provenir au loin. Mais contrairement aux cris habituels, ils ne provenaient pas du sol, mais des airs. J'avais tournée la tête et vue quelque chose voler à plusieurs mètres, d'un bout à un autre. C'était un jeune garçon habillé en Harry Potter qui se la pétait comme à son habitude... ELLIOT ! Je m'étais contentée de reporter mon attention sur Deadpool.

    "Au moins il y en a qui s'amusent !"

    J'en avais marre que ce soit toujours les même qui s'éclatent. J'avais pas besoin de sortir d'ici. J'avais juste besoin de me changer les idées.

    "Ok, je passe devant, je détourne l'attention et toi tu fais ce que t'as à faire."

    J'avais dit cela en me dirigeant vers la hangar où il voulait envoyer son quart de viande. Là je lui offrais le meilleur morceau qui existait : moi.

    "T'es sérieuse ? Trop bien ! Allez ! Fonce ma belle, je te suis. A dada ! A dada !"

    Je n'avais pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'il imitait un cavalier et qu'il était en train de galoper vers moi. Ce type me prenait la tête au plus haut point. J'espérais juste que ce qui se trouvait à l'intérieur ne serait pas aussi dangereux qu'il le disait ou que ça se finirait vite.

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Elliot Sandman
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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...


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| Conte : Intrigue Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite

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comic con - [Fe] Panique au Comic Con - Evénement #39 - Page 6 _



________________________________________ 2015-08-05, 18:50


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J'étais un météore.
Je filais si vite à travers le ciel que tout se brouillait dans un dégradé de couleurs.

Comme un météore, je m'écrasai. Pitoyablement, dans une explosion rougeoyante. Je ne sus même pas ce que j'avais heurté mais ça venait de voler en tous sens. Mon corps craqua sous la violence de l'impact. Je restai un court instant face contre terre. Pas longtemps, car il fallait que j'affronte la suite. C'était vital. Pour la sécurité de tout le monde. Je devais tout me prendre dans la tronche.

Je repoussai le bloc qui me coupait le souffle. Me redressai. Me relevai avec difficulté.

Fumant des pieds à la tête, le visage couvert de sang frais et séché, de la poussière dans mes cheveux ébouriffés, j'étais méconnaissable. Ma robe de sorcier devenue grise était déchirée à maints endroits et charriait une odeur de brûlé.

J'esquissai un pas chancelant et clignai des yeux en reconnaissant le petit groupe qui m'observait.

"Ah... z'êtes là...!"
fis-je d'un ton saccadé.

J'avais l'impression d'avoir avalé un litre d'essence. Le chaos de mes pensées fut interrompu par la vision d'une Jean Grey attrapant Robyn pour l'embrasser langoureusement... avant de la repousser brusquement avec une grimace de dégoût.

"C'est écoeurant ! Ce cocker dans ta tête, beurk ! C'est indigne de Wolverine !"

La X-Men télépathe n'avait pas eu l'air d'apprécier les pensées de son acolyte. Wolverine et Jean Grey ou le ship qui m'épatait toujours autant... surtout incarné par deux filles en combinaison moulante. Je me collai une baffe pour me ressaisir et cherchai Lily des yeux... sans la trouver.

"Lily ? Lily, où est Lily ?"

Les yeux exorbités, je saisis par les épaules la première personne à ma portée -Kick Ass qui n'avait pas l'air dans son assiette- dans l'espoir d'obtenir une réponse. Personne ne savait. Tourmenté, je relâchai le type dans sa combi de plongée verte.

"On doit la retrouver ! Et... faut que vous vous mettiez à l'abri ! Il arrive et..."

Ils n'avaient pas l'air de capter l'urgence de la situation. Ca devait venir du fait que tout le Comic Con était devenu un joyeux bordel. Du coup, ils pensaient que mon retour était une sorte de spectacle gratuit.

"Vous croyez que j'ai l'air d'un éclopé par plaisir ? Il m'a défoncé, il faut que je le finisse avant que... Mais merde, réagissez ! Judah veut ma peau et il s'en prendra à tout le monde quand il en aura fini avec m...!"

Une ombre s'abattit sur moi et je n'eus pas le temps de comprendre que je venais d'être planté dans le goudron comme une carotte par une masse gigantesque incarnée par un débris d'immeuble ou de hangar. J'arrivais à peine à remuer, encore moins à respirer. Il fallait que je sorte vite de là sinon j'allais mourir, et je n'avais pas le luxe d'attendre de revenir. Je songeai à me téléporter quand une silhouette apparut dans les ténèbres à mes côtés. Malgré le manque de place, elle se mouvait avec aisance. Je me rendis compte qu'il s'agissait de Cassandre, ma fille, qui m'observait de son regard sévère, allongée sur une protubérance du bloc enfoncé dans la terre. La logique empêchait cette image d'être crédible, mais puisque ma fille était par définition une anomalie, je n'allais pas remettre sa présence en cause.

"Qu'est-ce que... tu fais... là ?"

Aucune réponse. Elle se contentait de m'observer, en train de lutter contre le bitume qui s'enfonçait dans mon corps et comprimait mes poumons. Ses yeux étaient tellement perçants que je me sentis bientôt consumé par la culpabilité. Elle n'était pas venue pour parler, elle était là pour me juger.

"Tu... ne vas... vraiment pas... m'aider ?" insistai-je en sentant l'air se raréfier vraiment très vite.

Elle continua de m'observer, le visage impassible. Enfin, elle ouvrit la bouche, et sa voix étonnamment douce me creva le coeur :

"C'est là qu'est ta juste place, Papa."
***

Pendant ce temps, à l'air libre...

Le dieu venait d'apparaître face au groupe. Il avait quelques entailles sur le visage, les cheveux défaits. On sentait qu'il avait lutté. Cependant, le petit sourire triomphant qu'il affichait ne laissait place qu'à la victoire.

Il tourna la tête vers le bloc qu'il venait de faire tomber sur Elliot et son sourire se tordit en rictus suffisant. Il allait le laisser un peu là-dessous, en charmante compagnie.

Il ramena ses cheveux noirs en arrière et tourna la tête vers le groupe.

"Une sacrée communauté." commenta-t-il, faussement impressionné.

Son regard s'attarda sur le faux Chronos et il frémit légèrement. Pas de quoi s'inquiéter, ce n'était pas lui. C'était une copie, une illusion. Il n'était vraiment pas du genre à s'angoisser pour si peu.

"Je ne cherche pas à jouer les trouble-fêtes. Tout ce qui m'intéresse, c'est la petite fille."

Il pointa le doigt vers elle et cette dernière recula d'un pas avant de fixer le bloc de granit qui sombrait en partie dans le bitume explosé. La crainte se lisait au fond de ses yeux. Le dieu éclata de rire.

"Tu croyais que je n'allais pas te sentir ? Tout est bouleversé, ici. Ah, et avant que tu essaies de m'attendrir avec de touchantes paroles sur le fait que je sois plus ou moins ton père... je ne suis pas exactement Judah."

Il passa une main sur son visage et aussitôt, ce dernier changea. Il avait les yeux toujours aussi bleus, mais c'était bien la seule similarité.

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Un sourire fendit son visage alors qu'il se présentait :

"Je m'appelle Dolos. C'est normal si vous entendez peu parler de moi, je préfère rester discret. Hum... pourrait-on passer au moment où la fille vient de son plein gré ? Vous serez deux pour vous tenir compagnie dans la Boîte. Je ne suis pas si méchant."

Certain d'obtenir ce qu'il convoitait, il plaça les mains dans son dos et les toisa un par un, s'attardant plus particulièrement sur l'Autre. Une gamine. Il n'y comprenait rien mais il voulait étouffer toutes ces menaces dans l'oeuf, ou plutôt dans la Boîte ! Et le plus tôt serait le mieux.

"Tous vos problèmes prendront fin si vous faites ce que je vous demande. Toutes ces ombres et ces fantômes qui vous hantent retourneront dans la Boîte. J'ai la courtoisie de vous laisser le choix, alors ne soyez pas stupides."

Il vit la petite fille avancer d'un pas, craintive mais déterminée. Ses yeux se plissèrent, calculateurs, tandis qu'il restait immobile. Il prenait en compte chaque personne même s'il en avait pas l'air. Toujours aux aguets. C'est tellement facile quand on est divin ! Il adorait être lui et sentir la peur gagner les autres.
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Wilson Wallander
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________________________________________ 2015-08-06, 17:04

Panique au Comic Con !


Cette liste n'avait pas de sens. Il avait beau se triturer les cerveaux, il ne voyait pas de logique dans l'association de chacun des éléments. Qu'est-ce qu'un quart de bœuf pouvait donc bien avoir à faire avec une brosse à cheveux ? Encore, avec la Wonder Woman... Pas la peine de se prendre la tête. Ce Deadpool n'était pas sensé de toute façon. Même pas le vrai Deadpool, quand on y pense, mais s'il avait Pouet... Tout finirait par se remettre en place. Tout.

Son regard passa vaguement sur Robyn, qui venait de... tuer quelqu'un. Son cœur se serra l'espace d'une seconde. En avait-elle seulement conscience ? Savait-elle qu'il s'agissait de vraies personnes, là-dessous, perdant complètement la boule mais bien... réelles ? Ils n'étaient pas sur le tournage d'une série bon marché. Eux-même se retrouvaient comme possédés par leur costume. Il se massa les temps, son mal de tête ne revenant que plus fort. Il détourna la tête, remarquant alors Lara et le corps plus éloigné d'elle, méconnaissable avec le crâne éclaté. Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu faire pour mériter ça ? Non, il ne parlait pas de leur groupe, après tout ils venaient de Storybrooke, ils s'habituaient aux choses étranges. Certains étaient même divins ou bien liés à eux. Ils parlaient juste de ces gens tout autour qui s'animaient, entre peur et excitation. Et qui se faisaient tuer. Sans raison.

« Des gens... De vrais gens... »

Wilson sentait cette rage bouillante sommeillant au fond de sa personne s'agiter quelque peu. Même au Comic Con, supposé être un lieu enrichissant, où tout le monde s'amuse et se détend, il fallait que des dégâts soient subis alors ? Il sentit comme une tressaillement le parcourir, lui faisant relever la tête. Il sentit alors une main se poser sur la sienne, étonné de voir qu'il s'agissait de celle de Kitty. Qui donc était-elle ? Pourquoi avait-il cette impression persistante de la connaître ?

« Un mariage ? » A son âge, ça doit être considéré comme illégale ce genre d'alliance, non ? Il murmurait simplement, tenter de faire le lien avec les informations qu'elle lui donnait. Clairement, ça se sentait, elle le mettait sur la piste. Son sourire lui fit hausser les sourcils, alors qu'elle continuait de parler et... ce fut comme une évidence. En moins d'une seconde, il avait comprit. « Un mariage. »

Plutôt étrange comme événement, à vrai dire, il n'y avait pas cru pendant tellement longtemps... Il ne put s'empêcher de sourire de toutes ses dents, serrant alors sa main dans la sienne, presque rassuré de l'avoir ici à leur côté. Leur secret, en effet, mais elle n'avait pas que celui-ci. Son regard se fit plus... inquiet. Comment se faisait-il qu'elle soit sous cette apparence, alors ? Si jeune alors qu'elle...

« Tu m'as manqué aussi, Ellie. »

Ce n'était pas le moment de lui poser la question, ils avaient bien plus important à gérer. Le fait de l'avoir retrouvé alors qu'elle avait disparu de la circulation, Neil étant la seule à en savoir plus – de ce qu'elle lui avait avoué à Coney Island – était déjà beaucoup aux yeux du jeune robot. Il s'en contenterait pour le moment.

Le fantôme qui venait d'apparaître, lui, ne semblait pas être prêt les laisser tranquilles pour autant. Il ne lâcha pas Ellie tout de suite, cherchant les restes de ses compagnons du regard en perdant le compte avec toute l'agitation. Mais il la fit reculer de son bras quand il sentit le projectile le heurter en pleine côté. Son souffle se coupa un instant et il laissa échapper une grimace de douleur. Heureusement que son corps récupérait rapidement, il n'était pas vraiment amoché par le choc. Juste un peu déboussolé. Il se rendit vite compte que la cible était en réalité Lara qui tentait tant bien que mal de se cacher pour être tranquille, elle n'avait pas l'air très bien comme ça, de loin. Personne n'avait l'air d'aller très bien, en réalité.

Il était sur le point d'aller l'aider pour voir si elle avait besoin de quoi que ce soit, lorsque Elliot décida de faire un retour en beauté.

« Lily ? »

Wilson s'était retourné, ne comprenant pas pourquoi le jeune homme s'inquiétait tant. Il ne l'avait même pas vu disparaître. Il ne l'avait pas vu. Il n'avait pas remarqué une seule seconde qu'elle... Qui arrivait ? Judah ? Secouant la tête, tentant de mettre ses idées au clair, il ne comprenait toujours pas ce qui se tramait. Qu'était-il donc arrivé au dieu de la Renaissance pendant sa courte absence ? Il s'était bien fait tabassé, déjà. Par son père, à ses dires. C'était complètement impensable. Judah n'était pas... méchant, si ? Enfin dans le sens psychopathe dangereux près à venir tuer sa progéniture sans prévenir. De ce qu'il en avait entendu, du moins, il ne semblait pas dérangé à ce point, juste pervers et obsédé certainement...

Trop tard pour se poser ces questions plus longtemps. Wilson avait sursauté au moment de l'impact. Des débris venaient de s'effondrer sur celui qui leur faisait face. Il était enseveli. Le temps de comprendre ce qu'il se passait, de faire un pas en avant, il était déjà trop tard.

C'était donc bien Hadès qui venait mettre fin à l'existence de son enfant ? Il savait que la famille divine avait beaucoup de problèmes, mais à ce point, il fallait faire quelque chose franchement ça pouvait pas durer comme ça encore longtemps... Surtout qu'il ne l'avait pas, le temps... Sa gorge se resserra tandis que les paroles du dieu s'élevaient pour arriver à ses oreilles. Il avait remarqué ce petit frémissement. Oui, ça devait faire bizarre de voir Chronos comme ça, n'est-ce pas ? Wilson aimait se dire qu'il avait une expression plus avenante que l'original cependant.

Son intérêt pour Kitty... ou plutôt, pour Ellie, le piqua à vif. Il avait donc envie d'avoir les deux pour lui tout seul ? Parce qu'ils formaient un tout, certainement, c'était assez difficile à comprendre déjà de l'extérieur, encore moins à expliquer il se l'imaginait bien. Ce qui le perturba d'avantage, en réalité, fut l'aveu de sa non-identité. Pas Judah. D'un côté, il s'y serait presque attendu. Pas vraiment, en fait, c'est juste que ça ne le surprenait pas.

« Dolos. » Il avait murmuré en même temps que le dieu s'était présenté, faisant écho à ses propres mots. Il le reconnaissait sans vraiment l'avoir déjà croisé. Son passage en tant que cavalier lui avait valu un sacré briefing sur les divinités présentes à Storybrooke, bien que celle-ci ait disparu de la circulation depuis des mois à présent. Personne ne savait vraiment ce qu'il préparait.

Ses yeux s'exorbitèrent lorsqu'il vit qu'Ellie était prête à le rejoindre sans tenter de se révolter le moins du monde. Comment ? Elle rigolait, n'est-ce pas ? Elle avait un plan ? Elle ne pouvait pas croire ainsi qu'il les laisserait vraiment tranquilles après avoir eu ce qu'il voulait... Puis même ! A quoi bon ! Il n'avait pas envie de la laisser se sacrifier ! Les mettre dans la Boîte de Pandore, puis quoi encore. Il se prenait pour le sauveur de l'humanité ? Il pensait que ça arrangerait tout de les ranger là-dedans et de les laisser pourrir ? Il n'avait aucune idée de sa bêtise. C'était inutile. Tellement inutile... Wilson s'avança de quelques pas, prenant le bras d'Ellie dans sa main, la mettant derrière lui.

« Excusez-moi d'intervenir, Monsieur Dolos, mais je suis vraiment très curieux à propos d'une chose en particulier. »

Un grand sourire ornait ses lèvres tandis qu'il regardait le dieu dans les yeux. Il en avait vu des pires. Il avait fait face à d'autres de ses frères et sœurs et sincèrement, même s'ils les trouvaient tous particulièrement étranges et dérangés, il leur faisait d'avantage confiance. Déjà, parce qu'ils ne se sont pas évaporés pendant un an pour revenir faire leur diva du jour au lendemain par la suite.

« C'est quoi votre secret ? Votre teint est sublime ! Votre peau semble tellement lisse... »

Il avait l'air sérieux, le petit robot, en posant cette question. Il avait cette tendance à parler de choses futiles pendant les moments sérieux, il trouvait ça... ça aidait à se détendre un peu. Il avait vraiment besoin de se détendre.

« 5 millions d'années d'immortalité. J'ai toujours eu un teint de bébé. Arès me déteste pour ça. Faut dire qu'il ressemble à un vieux camionneur, lui en comparaison. »

Il semblait si blasé de lui répondre, comme si le temps lui manquait, qu'il voulait terminer son 'travail' aussi vite que possible. Osant un sourire en coin, Wilson lâcha le bras de la jeune fille pour croiser les siens sur sa poitrine, l'air un peu plus sérieux.

« Oh Arès entretient très bien sa barbe, il était plus jeune aussi, il y a peu de temps, mais vous n'étiez pas là pour le voir. » Il était bien plus sarcastique. Il ne supportait pas les lâches. Encore moins ceux du genre de Dolos. Il savait que les ruses étaient sa manière de fonctionner. Et il ne supportait pas la tromperie. « Dites, qu'est-ce que vous faites exactement ici ? Non parce que c'est bien joli de demander à prendre la gamine avec vous, mais j'aimerai en connaître les motivations. »

S'il pouvait gagner du temps, il le ferait. Elliot ne mourrait pas sous le bitume, il reviendrait quoi qu'il en soit, alors que dans la Boîte... Il s'imaginait simplement que ça devait ressembler à de la souffrance pure et infinie.

« Hum... je profite du grand air. Sérieusement, ça ne te semble pas évident, petit Wilson ? Je suis là pour rétablir l'équilibre. Mes frères et sœurs préfèrent protéger ces deux imbéciles au lieu d'agir tant qu'il en est encore temps. Ils sont incontrôlables. On en a la preuve une fois encore aujourd'hui. Je suis en pleine croisade. » 

Dolos avait perdu son sourire. Mine de rien, il ne pensait pas être capable de le mettre dans cet état. Il ignorait s'il devait en être heureux ou désolé. Quoi qu'il en soit, Wilson connaissait l'incontrôlable. Il l'avait déjà vu, au laser game, avec le Marchand de Sable, lui-même lors de la presque-Apocalypse... Beaucoup de choses étaient incontrôlables. Ce n'est pas pour cette raison qu'on les enferme dans Pandore. Claquant sa langue contre son palet, il n'était toujours pas d'accord à ce sujet. Il ne souhaitait en aucun cas être complice de cet acte.

« Si vous nous laissiez une chance, vous verriez que... »

La voix de Kitty avait tenté de s'élever, sans grande réussite.

« Vous avez déjà eu plusieurs chances. Tout ce que vous érigez devient un cauchemar. J'agis pour le bien de tous. »

Son sourire n'était définitivement pas... il ne le croyait pas. Il ne le croyait pas du tout. Ellie se dégagea de son dos pour commencer à s'avancer de nouveau et c'est avec beaucoup plus de fermeté, autant dans ses gestes que dans son regard, qu'il la ramena encore une fois vers lui.

« Arrête ça. »

Oh. Parfait. Il avait vraiment énervé le dieu ! Celui-ci se tenait à présent juste à côté de lui. Pas la moindre once d'amusement ne l'animait plus. Il était si près, Wilson pouvait le frôler au moindre mouvement. Mais le regard soudain effaré de Dolos l'inquiéta. Il fixait un point, derrière lui, comme si quelque chose se passait... Quelque chose d'horrible...

Il se retourna. Face à Evelyn.

Son cœur arrêta de battre un instant. Il avait commencé à sourire avant de perdre la face. Que lui était-il arrivé ? Il s'avança d'un pas. Avant de réaliser qu'elle ne le regardait même pas, son regard froid intéressé par autre chose. Elle était habillée d'une armure semblable à celle qu'il portait sur son cheval blanc, à la différence près qu'elle était d'un noir profond. Abyssal. Des ombres l'entouraient de tous côtés. Elle n'était plus Evelyn. Elle était un Cavalier.

Des larmes lui montèrent aux yeux, incontrôlables. Ce n'était pas possible, elle n'avait pas été possédée, elle n'était pas comme lui et Jamie, elle avait été épargné par ces choses. Elle ne pouvait être détruite. Elle n'était pas en danger. Elle ne risquait pas de se perdre. Elle était toujours EVE. Elle était à Storybrooke. Elle n'était pas là.
Et pourtant... L'épée qu'elle tenait à la main semblait briller. Briller de sang qui coulait encore le long de la lame pour s'écraser au sol. Il avait l'impression d'entendre si distinctement chaque goutte tomber. Il en frissonnait. Ses membres tremblaient sans qu'il ne puisse les arrêter. Sa vision était brouillée et il passa comme mécaniquement sa main sur ses yeux pour y voir plus clair. Que lui avaient-ils fait ? Ils n'avaient pas le droit... Qui qu'ils soient... Qu'ils lui rendent Evelyn...

Un hoquet lui échappa alors qu'elle levait son autre main, de laquelle une chevelure brune se balançait, des yeux grands ouverts et si vides...

« Non... Non... »

Il secoua la tête violemment, reconnaissant les traits d'Ellie, la gorge coupée, la tête de la jeune femme encore sanglante se trouvant en possession de celle qu'il aimait. Non, non elle n'était pas celle qu'il aimait. Elle était devenue une « chose » qui ne pouvait plus être contrôlée. Comme il pourrait le devenir un jour... Et ils s'étaient fait une promesse... Elle ne lui en voudrait pas, elle était partie depuis longtemps maintenant... Il ne se rendit compte qu'à cet instant que Lily se trouvait là. Eve se dirigeant dans sa direction, levant son épée. Pris de panique, terrifié, Wilson n'eut que le temps de se placer sur la trajectoire, la lame s'arrêtant au niveau de sa propre gorge.

« Non. »

Sa voix était chevrotante, des sanglots s'échappaient à n'en plus compter, mais il ne pouvait la laisser continuer ainsi. Il était trop tard pour la ramener, pas trop tard pour l'arrêter.

Puis elles disparurent.

Il mit un temps à réaliser qu'il s'agissait d'une simple illusion. Il aurait du s'en douter. On ne le reprendrait pas à deux fois. Son cœur battait encore si fort dans sa poitrine. La cavalière s'était envolée, laissant place au fantôme... Au fantôme de Lily. Toujours si livide et semblant si triste, sa voix s'élevant semblant si distante.

« Tu ne pourra pas me sauver. »

Ce n'était plus ni la crainte, ni la curiosité, ni le désespoir qui permettait à son rythme cardiaque de se reprendre en main. Ce n'était plus rien de tout ça. Il la fixa avec une telle intensité qu'il se demandait lui-même s'il avait un jour eu autant de détermination que maintenant. Le ton qu'il employa alors le fit tressaillir intérieurement. Non, il n'avait jamais été aussi déterminé.

« Au moins, j'aurai le mérite d'avoir essayé. »

Elle disparut alors, après être resté à ses côtés un instant sans rien ajouter.

Wilson se redressa, faisant craquer les os de sa nuque avant de se retourner vers Dolos. Il avait pensé avoir un visage plus avenant que le vrai Chronos, n'est-ce pas ? Ce n'était plus le cas. Ses traits étaient bien plus durs, ses yeux n'avaient plus la moindre trace de cette compassion habituelle. Dolos venait de faire usage d'une chose dont il n'aurait jamais du approcher. EVE. Son image. La déformant pour lui donner l'apparence de l'horreur que lui deviendrait sans doute un jour. Il ne pouvait laisser passer un tel affront.

« Tu proposes de nous libérer de nos fantômes ? Très bien. Est-ce que tu t'es débarrassé des tiens au moins, Dolos ? Est-ce que tu t'es débarrassé d'Eris ? »

Un rictus moqueur s'étira sur les lèvres de Wilson, alors qu'il réalisait au fil des secondes qu'il n'était pas effrayé par cet homme face à lui. Qu'il n'avait pas peur de le combattre. Si c'était pour sauver ces deux personnes qui n'avaient jamais fait le mal volontairement, contrairement à lui, alors ça valait amplement le coup de souffrir, de mourir et de revenir à la vie des centaines de fois.

« Tu penses vraiment que si tu arrives à les enfermer, ça va changer quoi que ce soit ? Tu n'as aucune idée de ce qui se passe, n'est-ce pas ? Aucune. » Il se mit de nouveau devant Ellie, son regard ne lâchant pas le dieu, la rage se répercutant dans chacune de ses syllabes. « Tu viens d'énerver un cavalier et je ne crois pas que ce soit très conseillé. Je ne sais pas si tu t'es tenu au courant ces derniers mois mais j'ai de nouveau Peste là-dedans. » Il pointa sa tête de son index. « Si tu la veux, il va falloir me passer dessus d'abord. »


Wilson : 85%



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"Cours."


Lily, Wilson, Pascal, Lara, Zach, Lounis, Astrid & Elliot











Elle avait... Elle venait de.. Elle venait d'éclater le crâne de quelqu'un. C'était là dessus que le jeune cerf était resté bloqué. Au delà de son fantôme qui continuait de le suivre comme une ombre silencieuse, au delà de Wilson qui lui avait adressé son petit conseil, au delà de la liste saugrenue adressée par Deadpool. Elle lui avait explosé le crâne. C'était peut-être des zombies, mais ce n'était au fond que des gens qui avaient choisi le mauvais costume au mauvais endroit au mauvais moment. Même lui qui présentait des troubles autistiques souvent handicapants depuis l'enfance avait réussi à comprendre ça, et elle venait tout juste de réduire l'un de ces types à l'état, ni plus ni moins, d'une espèce de bolognaise encore tiède. Ils n'étaient même pas franchement agressifs! Celui qui avait essayé de mordre Lounis se trainait encore tout droit dans la direction dans laquelle le jeune homme l'avait juste ré-orienté. Il n'avait fait que lui pousser les épaules et ce pauvre macchabée avait continué sa route comme si de rien n'était. Le jeune homme était resté un instant immobile face au fantôme de sa mère qui s'était arrêté non loin et les observait en silence, et il n'était finalement pas très loin du carnage quand il avait enfin tourné les yeux.

Oh, on allait certainement encore faire remarquer que le grand dadet à bouclettes avait peur de tout et de rien, en plus d'être un peu bébête, mais qu'importe il avait l'habitude des quolibets. Le sang était avec les chiens et les coups de feu, l'une des choses qui lui glaçait le plus les entrailles. Il recula d'un pas, puis deux, cramponnant son sac. Il n'était pas tout à fait sûr de réellement écouter le débat qui se créait face à la boucherie, mais il entendit les propositions concernant un certain quart de bœuf, ou il ne savait trop quoi. Son regard croisa l'attention de l'homme de fer rouge et jaune. Avec ses réflexions à demi narquoises à chaque fois, ce type là rendait bien dans son costume et Lounis n'attendit pas qu'on lui propose l'idée, resserrant ses mains contre les lanières de son sac à dos, reculant encore d'un ou deux pas en secouant la tête. " Vous rêvez. " Personne n'utiliserait son sac pour transporter quoi que ce soit de mort. Il refusait d'être impliqué là dedans. Il se sentait déjà mal et livide, et pour une fois le brave Dave qui sommeillait en lui était visiblement d'accord. Le jeune homme préféra s'éloigner encore un peu, avant que quelque chose de plus écœurant n'ait vraiment raison de son estomac... Oui, quelque chose comme cette oreille là. Non, il ne perdrait pas connaissance. Sinon, il était sûr d'être couvert de quolibets pour la fin de la journée. Aller, on ne regarde pas, on ne se tourne pas, on essaie d'oublier tout ça.

Enfin, oublier. Dans la mesure du possible évidemment, puisque notre malheureuse victime semblait décidée à venir venger sa mort. Elle avait bien raison. Et ce n'était pour une fois pas me gentil Lounis qui allait aller donner un coup de main à le fille aux griffes. Elle avait choisi Wolverine. N'importe qui d'un temps soit peu cultivé savait que si elle avait hérité des pouvoir du glouton en ce qui concernait les griffes, elle aurait aussi hérité de sa capacité à se régénérer. Elle ne mourrait pas tant qu'elle posséderait ce pouvoir. C'était bien connu, c'était la pire malédiction de Wolverine. Elle n'avait pas besoin d'aide. Et il était hors de question que le jeune homme ne s'approche de nouveau. C'était dangereux, et il n'avait aucune envie de revoir le carnage. Et pour ceux qui n'étaient pas au courant, lorsque Jean Grey portait le costume du Phoenix, lui passer le bonjour était la dernière des bonnes idées. Puis il avait son propre fantôme à gérer, celle là même qui l'avait encore suivi même lorsqu'il s'était éloignée, silencieuse et calme malgré l'agitation alentour... Passé le premier choc qu'avait été le fait de la voir, il appréciait sa présence quelque part. Une présence qui lui donnait l'impression qu'il n'était pas tout seul. Car même entouré d'un tas de gens, il était seul. Il l'était toujours. Il n'y avait que trois personnes qui lui permettaient de ne plus sentir cette impression. L'une d'elles était aujourd'hui décédée, dans le monde des contes, dans Storybrooke. Elle était juste à côté de lui. Comment espéraient-ils qu'il veuille s'en débarrasser?! Ils ne se rendaient pas compte.

" ATTENTION! " Le jeune homme se laissa tomber à genoux, protégeant sa tête et sa nuque de ses bras lorsqu'une espèce de bombe, ou de météore fit son apparition pour s'écraser violemment à quelque mètres de lui. Il sentit un morceau de stand lui atterrir dessus, heureusement, il ne s'agissait que d'un morceau de pancarte en carton, assez léger pour ne pas le blesser. Qu'est-ce qu'il venait de se passer au juste?! Les bruits de ce qu'avait soufflé l'explosion se turent vite et le jeune homme se releva en secouant sa tignasse pour retirer un peu de la poussière qui venait de s'y déposer, jetant un regard curieux et un peu inquiet vers l'endroit de l'impact pour remarquer que... Il y avait quelqu'un là bas?! Il n'avait que quelques mètres à parcourir pour rejoindre l'endroit, mais le temps qu'il arrive, l'invité surprise s'était relevé... Elliot? Est-ce que cette explosion avait été créée par... Sa chute? Il devait avoir le regard quelques peu sceptique, au delà de son teint blême et de son expression passablement dépassée par les évènements lorsque le jeune homme finalement de retour l'attrapa par les épaules pour le secouer avec un force impressionnante. " Lily..? Je... elle était là.... ?" il pointa le doigt vers l'endroit où il avait vu Lily pour la dernière fois, mais cette dernière semblait avoir déserté... Ah, et il ne l'avait pas vu faire! Oh non, et s'il lui était arrivé quelque chose?

Se mettre à l'abri? La dernière fois que quelqu'un lui avait demandé de se mettre à l'abri, il n'avait fallu que quelques minutes pour qu'il n'ait plus jamais la chance de la revoir. Et à voir comme le jeune homme était amoché, il devait être on ne peut plus sérieux, et en avait visiblement déjà bien bavé... Le faon recula tout de même de quelques pas, prêt à obtempérer pour aller se mettre à l’abri, et ce fut peut-être ce qui l'empêcha d'être emporté par le bloc qui emporta Elliot, coupant d'un même coup la respiration de Lounis qui plaqua ses deux mains contre sa bouche, comme si cela allait l'aider à rester plus calme.

Son attention se reporta vite sur la personne qui venait de faire son apparition. Était-ce lui qui venait de déclencher tout ce cirque? Qu'est-ce qu'il avait fait d'Elliot?! Le jeune homme ne savait plus où donner de la tête, ni quoi faire, ni quoi dire. Ce type avec son grand sourire de requin n'avait pas l'air d'être le genre qui vous laisse repartir vivant, quoi qu'il dise et quelle que soit la naïveté du jeune faon. Heureusement, ce fut le docteur qui pris les devants. Visiblement, l'homme en avait après la petite fille. Non. On ne s'en prenait pas aux enfants. Hors de question. Lounis passa rapidement derrière Wilson et Kitty, il se sentirait presque trembler et ignorait si c'était à cause de la peur, à cause des évènements qui le dépassaient complètement, ou d'autre chose, il se sentait mal mais il ne voulait pas abandonner. Il voulait rentrer à la maison, retrouver ses amis, être en sécurité. Se mettre en sécurité. Mettre la petite file en sécurité. Évidemment, il n'était pas au courant d'une quelconque identité cachée. Pour Lounis ce n'était qu'un gamine, et à l'instar d'un faon, il fallait la mettre en lieu sûr. Lui-même avait tendance à oublier qu'il avait un jour grandi, et si en dehors du monde des comptes son temps mental s'était arrêté quelque part vers ses douze ans, il y avait encore quelque part, l'instinct de la forêt qui le guidait.

Profitant de la petite diversion de Wilson qui parlait de rides et autres barbes, le jeune homme se glissa près de Kitty. Lorsque la jeune fille se fit rembarrer par ledit Dolos, le jeune homme profita de la petite altercation avec Wilson pour attraper le poignet de la jeune fille. S'il ne sentit pas de résistance sur le coup, elle le fit rapidement lâcher, tirant le poignet de la prise de Lounis avec une force qui laissa le jeune homme empli de surprise. Une enfant n'avait jamais autant de force. " Faut pas rester là! T'as entendu Elliot, faut se mettre à l'abri!" lui souffla le faon d'un ton pressant, alors qu'il lui reprenait le poignet, d'une poigne tremblante, une poigne qui transpirait la peur, un poigne qui se referma vite sur du vide... Est-ce qu'il lui passait au travers?!

"Fuir ne servirait à rien. C'est un dieu. Tu n'as pas l'air de les connaître, mais je suis bien placée pour savoir qu'ils n'abandonnent jamais. J'ai réussi à les duper une fois. Ça ne fonctionnera pas une deuxième." Le regard de Lounis resta planté sur la jeune fille lorsqu'elle lui cracha ses mots. Il n'avait pas l'air de connaître les dieux, elle ne voulait pas d'aide. Le jeune homme tourna la tête vers Wilson visiblement en proie à de gros problèmes. Le teint déjà pâle de Lounis vira au crème lorsqu'il pu apercevoir dans la main de l'inconnue à cheval, la tête de la jeune fille qui quelques secondes avant lui faisait face... Elle était toujours là. C'était quoi cette entourloupe?! Visiblement, c'était une supercherie. Et Wilson s'en sortit bravement... Le regard du faon se planta dans celui de la gamine, ses yeux bruns aux pupilles largement dilatées la détaillant un instant, alors qu'il restait à demi accroupi à se côté, essayant machinalement de refermer ses mains sur les poignets toujours intouchables de la jeune fille.

" D'accord. tu ne veux pas d'aide. Tant pis pour toi. Mais en attendant, tous les gens là... " il tendit le bras pour le pointer en direction du groupe, et des gens dans le hangar au sens large... " Tous les gens là, ils ont des problèmes. Y a des morts, y a encore un fantôme qui me suit partout, Wilson essaie de t'aider et regarde... REGARDE le cheval! Tous le monde a des soucis et pour le moment, c'est ta faute. Tu va faire quoi?! Tu vas aller te faire enfermer je ne sais pas où, pour... Pour je ne sais pas quoi, et tu vas faire quoi après? Y a... C'est pas ce type là qui va arranger les choses!... " Il tendit le bras vers ledit Dolos, qui était en train de se moquer de Wilson visiblement, aux vues des paroles que le jeune cerf pu capter malgré son état de nervosité qui faisait trembler sa vois, ses membres, son regard...

"Tu me menaces ? Tu essaies de me faire peur avec un arsenal dont tu ne sais pas te servir ? Vas-y, libère la Peste. Combien de temps mettra-t-elle à décimer tous les gens autour de toi ? A mon avis, ils mourront tous avant qu'elle ne m'atteigne. Alors vas-y. J'ai quelques minutes devant moi. Si j'avais su, j'aurais pris du pop-corn." Lorsque le regard de Lounis quitta le dieu, ce dernier venait d'afficher un désagréable rictus. Oh, mais Lounis n'en avait pas fini avec cette gamine. Gamine qui n'avait pour le moment rien ajouté. " Alors tu vas aller te faire enfermer, et tu vas nous laisser dans la merde. Parce que ce type là, il l'a dit Elliot, il l'a dit!.. Ce type là, il va juste nous bouffer. Mais tu t'en moques, tu ne seras plus là pour le voir! Abandonne donc tout le monde, vas-y, y a plus rien qui te retient." Il avait cessé d'essayer d'attraper le poignet de la demoiselle qui le regardait maintenant avec ce qu'il perçut comme un regard surpris, alors qu'il se redressait, secouant la tête pour essayer d'empêcher les vertiges, la nervosité, de prendre le dessus. "Je connais peut-être pas les Dieux, mais je préfère encore être l'idiot qui essaie au moins d'aider les autres. Et si toi tu veux pas d'aide, y en a d'autres qui en ont besoin." Il se sentait presque dédaigneux dans ses mots, chose qui lui arrivait... Chose qui ne lui arrivait normalement jamais. On ne cessait de le lui dire: il était la gentillesse incarnée. Il aidait les gens dès qu'il pouvait, il s'inquiétait pour tout le monde, il faisait toujours de son mieux. Ou mais il avait aussi des limites. Et quand on perçait cette petite bulle, il y avait un Lounis qui était incapable de se calmer tout seul.

Il laissa Kitty à ses problèmes, préféra ne pas se demander de quelle peste avait parlé Dolos, alors qu'il courait vers le bloc que pierre qui s'était enfoncé sur Elliot. Merde, ils n'allaient quand même pas le laisser là dessous! Un pauvre type en costume de zombie c'était bien suffisant! "T'as intérêt à être en vie là dessous! " s'égosilla le pauvre faon alors qu'il détachait de son dos les bâtons jumeaux, pour s'en servir pour pousser les morceaux de débris, et de terre, creuser comme il pouvait, avec un regard d'animal en danger qui ne trompait pas. Il avait peur, alors il se raccrochait à ce qu'il pouvait pour garder conscience. Il serrait les dents, s'empêchait de relever la tête, obstinément pencher sur ses gravas qu'il essayait de dégager avec une frénésie désespérée, tentant tant bien que mal d'ignorer les mots du dieu non loin de lui... "Tu crois vraiment que c'est le moment de jouer au bac à sable ? Les mortels me feront toujours rire !" Rire. C'est ça, qu'il rie. Qu'il s'égosille et s'étouffe dans ses rires et ses moqueries. Lounis avait quelqu'un a déterrer et il n'avait pas l'intention de se préoccuper de cet homme, moqueur, puissant, effrayant. Creuser à la maigre force de ses mains était peut-être vain, mais il refusait de rester là sans rien faire. Il refusait de laisser encore quelqu'un mourir sans pouvoir l'aider.

" Lounis arrête!"

Le jeune homme sentit son cœur s'arrêter, son souffle se couper, alors qu'il lâchait les bâtons et s'appuyait au bloc de roche d'une main. Il connaissait cette voix. C'était impossible, elle n'était pas venue à San Diego. Elle avait.. un défilé, ou quelque chose du genre à Storybrooke. " Faline... " il aurait pu l'appeler Summer. C'était son nom après tout, mais il avait aussi pris l'habitude d'utiliser le nom des contes. peut-être n'aurait-il pas du car cela connotait bien des choses impossibles et non envisageable à l'heure qu'il était... Mais il n'avait pas réfléchi, alors qu'il s'était retourné, le regard embué de stress, de peur aussi. Il n'aimait pas l'intonation qu'il avait entendu. " Arrête de creuser! Ça ne sert à rien! On a besoin d'aide. " On? Qui ça on? Et comme si la présence de Summer ne suffisait pas, il fallait qu'elle soit en train de cramponner une tignasse rousse qu'il reconnaitrait entre mille. Non, c'était impossible, lui, il devait travailler aujourd'hui! A bien y raisonner, il n'aurait jamais du se lancer sur ses jambes pour s'approcher. " Qu'est-ce que... " Aucun des deux ne semblait bien en point. Si elle lui parlait, elle avait les yeux embués de larmes, et il n'aurait su décrire d'où venait le sang. Elle s'était fait mal?! Ho non non non! Qu'est-ce qu'il s'était passé?

S'accroupissant à côté d'eux, alors que la jeune biche lâchait le rouquin qui fixait le plafond d'un œil terne, Lounis reconnu avec horreur les trous dans le tee-shirt. Il reconnu aussi le tee shirt d'ailleurs. Des balles. Il détestait les balles. Il avait passé bien assez de temps à l'hôpital à tourner en rond comme un animal en cage pour savoir ô combien les balles avait fait du mal à Antropy. " Non. non non non! C'est quoi ça?! " Quelque chose lui criait que ce n'était pas possible. Qu'il parle! Il voulait qu'Opy prononce un mot au lieu de fixer bêtement le plafond comme avec un regard grisâtre, il voulait que Summer se lève, qu'elle arrête un peu de saigner qu'elle arrêter de l'appeler avec cette voix paniquée! Il était juste à côté, il était là pas besoin de l'appeler! N'avait-il pas l'air assez paniqué lui-même?! Son regard se posa à tour de rôle sur les gens présents, alors qu'il réclamait de l'aide en ayant tout le mal du monde à articuler ses mots. Il avait appuyé une main tremblante sur la tache qui s'étalait inexorablement sur le tee-shirt d'Opy', ignorant tel un sourd les mots de la jeune fille à côté de lui qui lui intimait que c'était inutile. Que c'était trop tard. Non ce n'était pas trop tard. Il était increvable ce tigre, il le savait très bien! De l'autre main, le jeune homme retenait son amie qui semblait avoir elle, du mal à rester assise... Ah non, elle n'allait pas lui faire ce coup là aussi. Ne trouvait-elle pas qu'il avait les yeux déjà bien assez emplis de larmes? Ne trouvait-elle pas qu'il avait déjà bien assez de mal à gérer ses nerfs comme ça?! Il ne savait même pas comment il faisait pour trouver encore la force de ne pas sortir de ses gonds... Ou peut-être qu'il en était déjà sorti, ses poings crispés contre tantôt un tee-shirt trempé de liquide tiède, tantôt une épaule qui lui semblait de plus en plus lourde...

" Tu sais très bien que c'est faux. " La voix lui glaça le sang. Cela faisait des années qu'il ne l'avait pas entendu. Il avait prié des mois durant pour l'entendre encore après l'enterrement. Ainsi donc elle pouvait parler? "Tu sais que ce n'est pas vrai. Ils ne sont pas là." Elle n'avait pas tord. Quelque part, Lounis savait, quelque chose dans son esprit lui soufflait que c'était une vague blague, une blague de très mauvais goût. Mais l'incapacité du jeune homme à appréhender le vrai du faux ne résultait du fait qu'en un jeune homme qui ne savait plus où donner de la tête. "C'est un blague. Il se moque de toi Bambi. Comme les enfants à l'école." Le regard du jeune homme se reporta sur le dieu. Il se moquait de lui. Mais l'odeur du sang, l'odeur de la mort, celle de la peur, tout était si réel. Il refusait de lâcher Summer, ou Opy'. Il refusait d'imaginer qu'ils puissent le laisser seul. Ils étaient tout ce qu'il avait. Et ce fichu dieu voulait les lui enlever.

Non, il ne les lâcherait pas. Mais s'il ne lâcha pas prise s'asseyant à côté d'eux de sorte à donner un appuie à Summer qui logea son épaule contre la sienne, alors qu'il essayait de redresser Antropy contre ses genoux, il luttait pour ne pas paniquer. Ne pas perdre les pédales. Les fois où cela lui était réellement arrivé, il avait eu droit à des séjours à l'hôpital, il ne voulait pas que ça recommence... Mais au font, il avait déjà craqué, à en juger par son regard perdu dans le vide, sa respiration courte et son expression nerveuse. Et quiconque l'approcherait , ou oserait la moindre remarque sarcastique à son encontre, se mesurerait à un jeune cerf en colère. Une colère qu'il ne contrôlait pas, ce n'était que des élans de violence dont il ne se souvenait même plus une fois la crise passée. Et jusqu'à présent, la seule personne qui savait calmer ça avait rendu son dernier souffle et était allongée au sol, la tête sur ses genoux. Mortel ou pas, s'il décidait de se lever, ce Dolos allait passer un véritable sale quart d'heure. Il n'avait pas le droit de tuer les personnes qu'il avait de plus cher au monde.

"... Il faut l'enfermer dans la boîte. " souffla le jeune homme, sans bouger, sans tourner les yeux. Il parlait seul. Une bien bonne idée qui paraissait si difficile d'accès. Mais quelque part, le gentil Lounis voulait savoir que ce type serait confronté à toute la douleur qu'il avait essayé d'abattre sur les autres. Les mauvaises actions finissent toujours par se retourner vers leur propriétaire.




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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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________________________________________ 2015-08-08, 02:31


J'aurai dû rester avec la rouquine...



Le girafon était de retour, et il cassait tout super. Bon au moins, y avait plus de fantôme. Il était caché où celui là ? J'avais pas vraiment le temps de m'en rendre compte. Parce que la Jean m'avait attiré à elle avec ses supers pouvoirs et elle m'avait embrassé avec une telle passion qu'on pouvait l'élire baiser le plus incroyable de l'année.

Non mais elle m'était carrément la langue quoi ! J'avais limite le droit à un détartrage complet. Bon c'était pas désagréable. Pas du tout. C'était la deuxième fois que j'embrassais une fille, et c'était toujours aussi épique. J'en avais les griffes qui me démangeaient.

- Gné ?

Elle s'était décollée de moi, et j'y comprenais rien. Pourquoi elle me parlait de cocker, alors qu'il y avait un feeling de malade entre nous ? Ah ouais merde. Le coup du baiser, ça m'avait fait pensé à un autre et...

- Non Jean revient !

Elle s'était retournée en lançant sa chevelure rousse derrière elle, et s'était éloignée. Je la laissais partir, en sentant mon cœur se serrer. Comment j'allais retrouver une Jean aussi canon ? Y avait un truc entre nous, pourtant... J'étais la seule à ressentir ça ?

- Lily ? Quoi ? On a perdu Lily ? Bordel, personne aurait pu la surveiller pendant que j'étais occupée ?

À me faire rouler une pelle incroyable, mais c'était quand même une occupation. Le Wilson là, si il était son super méga ami, il avait qu'à garder un œil sur elle au lieu de faire ami-ami avec la sale môme.

- C'est qui lui ?

J'avais froncé les sourcils, après m'être essuyé la bouche avec le dos de ma main. On peut dire ce qu'on veut, c'était vachement humide un baiser quand même. Un chevelu pas si chevelu c'était ramené. Un dieu ? Encore ? Bordel de merde, quand est-ce que ça serait fini avec ces gros cons ? Tous des prétentieux, tous des...

- Putain...

J'avais murmuré, en fixant les... choses, qui étaient apparus. Parce que ça pouvait pas être des vrais personnes. Ces gens là, qui traumatisaient Wilson et le grand maigrichon... ils faisaient peur. C'était comme si des détraqueurs étaient arrivés dans le coin et aspiraient nos émotions. Je connaissais pas ces gens là, le rouquin en sang, tout ça... Mais ça me faisait un truc. C'était comme sentir le sang quitter mon visage, j'avais terriblement froid tout à coup. Ce... Dolos foutait quoi ? Il croyait pouvoir avoir ce qu'il voulait parce qu'il était un super dieu ? Non mais il se foutait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

- Kitty est peut être insupportable sur les bords, mais vous l'aurez pas. Vous n'aurez personne.

Je m'étais mise non loin de Wilson et de la gamine, les poings serrés. J'avais envie de sortir les griffes, même si je ne savais pas comment faire. J'aimais pas ces gens, mais y a que moi qui ait le droit de jouer les garces. Les dieux... ils ne méritent pas. Ceux sont des connards qui pensent que le monde leur appartient.

Je dû me retenir pour ne pas poser des questions à Wilson quand je l'avais entendu parler d'un cavalier... C'était en rapport avec Jamie, ça. Il ne voulait pas me dire. Il voulait me protéger de tout ça, qu'il disait... Il était lié aux dieux, alors ? Ça représentait quoi...

J'avais tourné la tête, et j'avais eu la réponse. Parce que c'était Jamie qui se tenait là. Avec des yeux... noirs. Totalement. Le visage cruel. Pas le cocker. Le cavalier... C'était ça alors ? Un sourire terrible, la peau pâle, éclaboussée par du sang ? C'était cette chose ? Ce n'était pas Jamie. C'était ce qu'il cachait à l'intérieur de lui. Il allait tout tuer. Non ? Je me sentais mal. Tellement mal. Je n'arrivais pas à détourner le regard de ses yeux sombres. Je pouvais lire tout ce qu'il allait faire. Me faire. Me tuer. Ça se voyait. Alors c'était ça, qu'il cachait en lui ? Le... cavalier ? Ce monstre ?

Je sentie ma chair se transpercer douloureusement quand les griffes métalliques sortirent, et je tournais la tête en me mordant la lèvre inférieure violemment, sous la douleur. Pour voir que Dolos souriait. Il s'amusait bien, hein ? C'était drôle de me voir trembler, avec l'envie de pleurer. Parce que voir Jamie comme ça... C'était pas parce que je disais que je l'aimais pas que ça me faisait rien. Je fermais les yeux, en prenant une grande inspiration. Quand je soulevais mes paupières, je vis que ce Jamie était toujours là. Il ne faisait rien. Il me regardait juste. Et ça suffisait à me faire mal.

- Va te faire foutre.

Je m'étais adressé à Dolos, même si je regardais toujours les yeux noirs de cette illusion. Ma voix était plus tremblante que je ne voulais. Ça avait beau n'être qu'une illusion, je le savais... Mais en même temps, c'était la réalité. C'était l'autre nature du cocker.




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________________________________________ 2015-08-08, 23:29

Panique au Comic Con !
Elliot, Lily, Pascal, Lara, Wiwi, Opy et Lounis !
Cette foutue blessure ne faisait qu’empirer. Je me demandais, dans un élan de curiosité, ce qu’elle pourrait bien me faire. Ce qu’il allait advenir de cette morsure. Surement rien. Je l’espérais tout du moins. Sinon, je pouvais facilement deviner que le retour à Storybrook serait mouvementé. Le sang tapait contre ma cheville, m’arrachant quelques grimaces. La plupart du groupe était occupé avec le fantôme ou bien avec cette météorite géante... Attendez, ne serait-ce pas Harry Potter une nouvelle fois ? Il est enfin revenu, génial ! Il ne manquait plus qu’à lui demander la boite de Pandore et… Un deuxième rocher s’abattit sur lui, l’écrabouillant comme une mouche. Ah… J’aurai du m’en douter. Un homme arriva par la suite, faisant quelques présentations. N’écoutant pas vraiment ses propos, la concentration n’était pas mon fort à ce moment même. Légèrement reculée, j’avais une vue d’ensemble sur le désastre que nous avions produit. Le chaos régnait, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus surprise. Je comptais et recomptais le nombre de membre de notre groupe sans retrouver le compte exact. Il manquait… Il manquait deux personnes ? Le sheriff, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Aussi sympa paraissait-il, il restait une menace pour moi… Et la brune à la robe transparente. Après avoir fait amie/amie avec la petite fille, elle avait disparu de la circulation. Etrange… Je me demandais s’il s’agissait encore d’un coup de Deadpool. Si il était d’accord pour garder les deux contre le fait qu’il annule sa demande de marteau, je n’étais pas contre. Quoi ? Je l’aimais bien ce petit joujou finalement. En parlant de ça… Je levais les yeux, regardant tout autour de moi. Dans la précipitation contre le fantôme, j’en ai presque oublié ma nouvelle arme favorite.

Mon regard se posa finalement vers mon objet du moment, à quelques mètres de moi. Alors que je rassemblais les quelques forces qu’il me restait pour me relever, quelque chose fit pression contre mes épaules, m’obligeant à me rassoir. « Mais c’est quoi ce bor… » La retombée m’arracha une grimace tandis que ma tête se remettais à tourner. Sérieusement, qui avait l’idée de frapper une femme à terre ? Je levais la tête, fronçant les sourcils pour discerner le visage de mon interlocuteur. « On se souvient de moi chérie ? » Mes yeux roulèrent en reconnaissant la voix de l’homme. Ah mais vraiment, c’était pas le moment qu’il revienne celui là. A demi voix, je grognais légèrement. « Ta peau a pas assez cramé la dernière fois, tu reveux un coup de foudre ? » Le vampire de pacotille se détourna légèrement de moi pour envoyer un coup de pied dans le marteau qui s’éloigna de quelques mètres supplémentaires. Génial, déjà qu’il me paraissait loin. « Sans marteau… Tu es beaucoup moins impressionnante. Hum. Un peu d’aide ? » N’écoutant pas ses paroles, je m’étais hissé sur mes mains pour me relever difficilement lorsqu’il s’était interrompu. Quelques gouttes de sueurs perlaient sur mon front tandis que mon souffle s’accélérait. « Plutôt mourir. » Un léger rire ironique avait fendu les lèvres de l’homme alors qu’il s’était empressé de venir à ma… Rescousse ? En profitant pour laisse ses mains se balader sur ma poitrine. Un éclat de rage passa dans mes yeux alors que ma force me regagnait légèrement. « Vire tes sales pattes de là ou tu vas le regretter. » Clair et précis, il n’avait plus qu’à se tenir à distance. Au lieu de cela, l’homme diamant s’approcha un peu plus près, un air supérieur. « Et qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire ? » Sa main dégagea une mèche de cheveux de mes yeux alors que mes dents se serraient. « D’accord, tu viendras pas te plaindre après. » Sa main passa dangereusement proche de ma bouche. D’un coup de tête, je m’avançais violemment pour lui mordre la main de toutes mes forces. L’homme cria, faisant un bond en arrière en tenant sa main ensanglantée. Une grimace dégoutée, je crachotais par terre en essayant d’oublier le gout horrible. Il me lança un dernier regard tout en se hâtant de partir, me traitant de folle et de possédée.

Enfin tranquille, je reportais mon attention sur mon arme avant que cette dernière ne file pour l’affreux Deadpool. Enfin debout, je m’approchais doucement mais surement de l’objet gisant à terre. Persuadée d’avoir évité de nouvelle catastrophe et de m’en être plutôt bien sortie, j’avais presque oubliée cette histoire de fantôme personnel. Malheureusement pour moi, non loin de mon arme se tenait une silhouette que je reconnaissais toujours aussi bien. Serrant les dents, je tentais de continuer de l’ignorer. Lorsque je me baissais pour récupérer le marteau, mes yeux rencontrèrent ceux de ma mère qui avait du s’approcher. Incapable de détourner mes yeux des siens, je restais quelques secondes, immobile, face à tant de souvenirs. Je n’avais jamais accepté sa mort, mais malgré tout, je n’avais jamais pu lui en vouloir. Au contraire, je me haïssais. C’était face à mes problèmes que je me rendais compte que les blessures du passé n’avaient jamais été guérite. Le cœur serré et la bouche sèche, l’effort de détourner les yeux me paru insurmontable. D’une main tremblante, j’attrapais enfin mon due, les yeux rivés vers le sol. Elle n’était pas là. Elle n’était pas là ce n’était pas possible. "Je ne te vois pas, tu n'es pas là." Quelques murmures s'échappèrent de ma bouche. Je me retournais, dos à elle et les yeux humides en continuant de me bercer de ces douces paroles. Appuyée sur une jambe, je serrais les poings, détestant ce stupide voyage qui avait sans doute semer le trouble dans mon esprit. Il fallait que je l’oublie. Que je me reconcentre sur autre chose.

Respirant difficilement, j’ai finalement réussis à rejoindre le groupe d’assez près pour écouter ce qu’il se disait. Le nouvel invité mystère qui avait débarqué de manière assez classe avant que je me détache de la conversation avait l’air bien plus agressif maintenant. Ne l’ayant jamais vu, je me demandais qui pouvait-il bien être, mais une chose est sûre, il voulait définitivement notre mini chasseuse de fantôme professionnel. Malheureusement pour lui, malgré les débuts houleux de la jeune fille, elle faisait l’unanimité au sein du groupe. Hors de question de la laisser partir. « En plus, elle pourrait encore nous être utile.. » Pensais-je à voix haute. Un aspirateur contre un marteau, je suis sûre que Deadpool ne verra pas la différence.

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« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »


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________________________________________ 2015-08-09, 12:18




৩ De nos jours, on peut survivre à tout, sauf à la mort. ৩


    Le courage est un muscle comme les autres : il faut l'exercer de temps en temps pour ne pas en perdre l'usage. Avec Deadpool, on s'était mis d'accord pour l'excercer à un autre moment de la journée, car là la seule idée qui nous était venue en tête était de prendre notre courage à deux mains et de l'emmener très loin d'ici.

    On courrait comme des malades pour tenter d'échapper à ces créatures en cartons qui nous poursuivaient. Voilà ce qu'il y avait dans le hangar consacré à la sortie du dernier Jurassic Park. Des stands ups géants de raptors qui avaient pris vie. Ils étaient fait en carton, mais ils avançaient vite et le morceau de viande qu'on avait trouvé à l'entrée n'avait pas réussi à détourner suffisamment leur attention !

    "Par là, vite !!!" hurlais-je, tandis qu'on passait les deux portes d'entrées du hangar et que Deadpool tentait de les maintenir fermés le temps que je ramassai le cadenas qui se trouvait par terre. Il y avait une chaîne qui permettrait de tenir les créatures à distance et le cadenas pour les empêcher de simplement donner un coup dans la porte afin de quitter le hangar. Non seulement on avait réussi à les fuir, mais on avait aussi peut-être sauvé des milliers de vies en les empêchant de se sauver avec nous.

    "On forme une belle équipe ma belle ! Tu ne voudrais pas endosser un costume plus cool et te peinturer tout en blanche ? On formerait le duo de choc : Harley Quinn et Deadpool ! J'ai toujours rêvé de faire équipe avec elle !"

    Comment je pouvais lui dire d'une manière douce et délicate qu'il n'était plus question de faire la moindre chose en sa compagnie ? Deadpool avait pris deux canettes posées au loin et il m'en avait tendu une. Il avait eu ce qu'il était venu chercher, il le tenait dans son autre main et on avait échappé à la mort une nouvelle fois. Je ne savais pas quelle folie m'avait poussée à entrer dans ce hangar, mais quoi qu'il en était, j'étais bien heureuse d'avoir réussi à m'en échapper. Je me sentais plus forte, plus sûre de moi. J'allais enfin pouvoir affronter la vie, affronter Elliot et lui dire clairement ce que je pensais de son envie constante de nous mettre tous en danger !

    La porte derrière nous avait reçu un très fort coup et l'espace d'un instant, on s'était demandé si le cadenas et la chaîne n'allaient pas céder. On pouvait entendre les raptors pousser des gémissements de l'autre côté. Deadpool m'avait regardé, je l'avais regardée, on s'était regardé et il avait pris la fuite, s'éloignant le plus loin possible du danger. Quand à moi j'avais simplement secouée la tête, me disant qu'il manquait cruellement de courage. Mais quand le second coup arriva, j'étais déjà très très loin, tentant de reprendre mon souffle et de courir en même temps. Au détour d'un hangar, j'étais arrivée devant le restant du groupe. Les choses ne semblaient pas aller mieux pour eux.

    A première vue, ce qui se passait sous mes yeux n'avait rien du tout d'ordinaire. Le temps était toujours couvert, les ombres devaient toujours être perchées en haut dans le ciel, tandis qu'un nouveau venu se tenait face au groupe. Je ne reconnaissais pas son costume et il ne m'inspirait pas confiance. Wilson semblait avoir combattu, il avait les traits tirés et donnait l'impression d'être à bout. Je l'avais entendue parler du cavalier, il comptait réellement utiliser ses pouvoirs ? Il pouvait le faire à tout moment ? Ca en devenait de plus en plus effrayant. Lounis avait émis l'hypothèse d'enfermer le nouveau venu dans la boite. Je ne comprenais pas s'ils parlaient de ma boite ou d'une autre boite. Oh mon dieu... C'était qui ces deux personnes que Lounis avait tout contre ses genoux ? Que leur était il arrivé ?

    Quand à Robyn, elle avait insultée l'homme, lui disant d'aller se faire foutre. Ils semblaient tous à bout. J'avais fait les quelques pas qui me séparaient de Lounis. Je songeais à d'abord me rendre auprès de Wilson pour tenter de le calmer, mais jusqu'à présent il avait toujours su quoi faire et il était capable de se contrôler. Il n'y avait pas de raisons que cela change. Par contre Lounis semblait le plus en difficulté, vue qu'il devait se protéger, mais aussi protéger deux personnes qui étaient avec lui.

    "Maman ?"

    Je m'étais arrêtée dans mon élan et j'avais tournée la tête instinctivement. Neil se tenait devant moi et elle me souriait. Comme d'ordinaire, je lui avais rendu son sourire, même si quelque chose clochait. Qu'est ce qu'elle faisait là ? Elle était venue nous aider ? Je ne m'étais même pas rendue compte que je l'avais appelée. Peut être que c'était Elliot qui l'avait fait. A moins qu'elle était venue d'elle même?

    "Maman ? Tu ne devrais pas rester là. C'est dangereux. Viens avec moi."

    Elle m'avait tendue la main et j'avais jetée un coup d'oeil en direction de Wilson. Qu'est ce que ça signifiait tout ça ? J'avais laissée échapper un petit sourire nerveux avant d'observer le nouveau venu qui avait son regard plongé dans le miens.

    "C'est quoi ça ?"
    dis-je en indiquant Neil du doigt. Cette dernière m'observait toujours et se montrait de plus en plus insistante en me faisant comprendre que je devais lui prendre la main. Mais il n'en était pas question !

    "Ellie ?" interrogeais-je la jeune femme qui se tenait près de Wilson. Est ce qu'elle savait ce que tout cela signifiait ? J'avais l'impression qu'elle s'était mise à côté de lui pour tenter de le calmer. A croire qu'on avait eu la même idée. J'avais tournée la tête vers Neil.

    "Tu veux quoi ?"

    "Juste que tu me prennes la main, maman."

    J'avais une nouvelle fois laissée échapper un rire nerveux. Je comprenais un peu mieux pourquoi tout le monde semblait être à bout. C'était le nouveau ? Son pouvoir ? Il avait lui aussi été touché par Pouet ?

    "Et j'ai quoi en échange ?"

    Elle semblait surprise par ma réponse. La seule chose que je fis, c'était de croiser les bras et de la toiser.

    "Je ne suis pas stupide. Je sais reconnaître ma fille ! Et même si la ressemblance est flagrante, il y a un truc que tu n'as pas."

    Elle continuait à m'observer, comme si elle tenait de comprendre de quoi je voulais parler. C'était une voix au loin, qui intrigué m'avait demandé de quoi il était question. Voilà que l'homme s'interrogeait. C'était donc bien lui qui contrôlait cette chose devant moi.

    "Ce lien qui nous unis. Quand ma fille est à côté de moi, je le sens. N'importe quelle mère pourrait reconnaître sa fille même en étant aveugle ! C'est complètement stupide de jouer à ce jeu là !"

    Neil avait disparu et j'avais continué ma route en direction de Lounis. Le jeu auquel jouait l'homme ne m'intéressait pas du tout. Je voulais m'occuper de ceux qui étaient avec Lounis et ensuite j'irai chercher Elliot et on quittera cet endroit, laissant ce type loin derrière nous. Qui plus est, j'avais encore la canette que Deadpool m'avait donnée, je comptais bien en faire boire à chacun pour qu'ils reprennent des forces, à commencer par le petit bonhomme tout mignon.

    "Ca va ? C'est qui cette jeune femme ? Tu devrais venir avec moi, qu'on se mette à l'écart le temps que Ellie essaye de faire garder son sang froid à Wilson et que l'autre idiot arrête ses bêtises."

    J'avais posée ma main sur la jeune femme qui reposait sur les genoux de Lounis, mais ma main était passée au travers.

    "Bon sang !" m'écriais-je en reculant. C'était quoi ça ? Il tenait un fantôme dans ses bras ? Ou alors elle était comme cette X Men qui pouvait passer à travers les choses ? Comment elle s'appelait encore ? Mon regard s'était posé sur Ellie en me rendant compte que c'était justement d'elle dont il s'agissait : Kitty Pride ! Elle pouvait se rendre intouchable elle aussi ? Elle avait été contaminée par Ellie ? On l'était tous ? J'avais passée une main sur mon bras qui semblait bien dur. Je ne devais pas être intouchable moi aussi.

    Un bruit de gravas me fit tourner la tête et je vis l'homme devant des pierres qui se soulevaient de terre et une autre personne qui en sortait, l'air fatigué, triste, à bout lui aussi. Mon coeur fit un bond dans mon estomac quand je reconnu mon Elliot.

    "Qu'est ce que..." dis-je en observant le jeune homme qui semblait avoir terriblement souffert. Il était sous les gravas ? La dernière fois que je l'avais vue, c'était quand il était en train de voler dans les airs d'un bout à l'autre du Comic Con. Il ne s'amusait pas, il se faisait maltraiter ? C'était qui ce type face à lui ?

    J'avais entendue Lounis me murmurer qu'il s'agissait de Dolos et que c'était un dieu. Un dieu ici et au lieu de nous aider il attaquait mon Elliot ? Qu'est ce qui lui prenait ? Je l'avais entendu parler avec Elliot et ce qu'il disait ne me plaisait pas du tout. Pourquoi il lui voulait du mal ? C'était qu'un grand gamin qui créait des choses qu'il n'arrivait pas à contrôler. Ce n'était pas une raison pour le tabasser à mort.

    "Le grand dieu qui tuera tous les autres. Pour l'instant tu m'as surtout l'air d'être la grande lopette qui se fait charcuter par l'un des siens."

    Dolos avait posé une main sur sa tempe et l'avais descendue jusqu'au menton. Tout en faisant ce geste, je voyais au loin Elliot pousser un cri et une trainée de sang se déverser de sa tempe à son menton. Il le torturait à distance ??? Ma première pensée fut de souhaiter que la maman d'Elliot soit là et au plus vite. Mais voyant qu'elle ne répondait pas, j'avais pensé à Judah. Aucun des deux semblait entendre mes pensées. Comment ça se faisait que ce dieu avait pu venir jusqu'ici et que les autres en étaient incapables ? Ils n'étaient jamais là pour nous quand on avait besoin d'eux !

    J'aurai voulu faire quelque chose pour Elliot, mais je ne voyais pas quoi faire. Je n'avais ni la force, ni les pouvoirs suffisant. Quand j'avais tournée la tête vers les autres membres de notre groupe afin de voir lequel allait se précipiter pour aider Elliot, j'avais vue Ellie au loin s'avancer en direction de Dolos. Mais elle n'avait pas du voir que quelque chose était en train de sortir du sol et de se dresser derrière elle. J'aurai voulu lui hurler que quelque chose était sur le point de l'attaquer, mais ça lui aurait détournée l'attention et elle aurait de toute façon était prise pour cible. L'homme devait avoir des yeux derrière le dos. Pour ça qu'il avait vue Ellie s'avancer vers lui. Après tout c'était un dieu. Ce qu'il fallait, c'était que Ellie ne se fasse pas stopper pour qu'elle puisse sauver Elliot in extremis. Quand à moi, j'avais qu'une seule chose pour les aider.

    J'avais levée le bras et pour tenter de créer une diversion, j'avais jetée la canette le plus loin possible en direction de Dolos. Ce dernier se l'étais pris sur le dos et la créature derrière Ellie était retombée au sol. Il avait dû perdre sa concentration. Un léger sourire s'était dessiné sur mon visage, mais il avait très vite disparu, quand il avait fait un geste de la main en direction de Ellie qui avait valsée sur Wilson, l'emportant avec elle dans sa chute. Elliot était toujours suspendus dans les airs, les yeux à moitié ouverts. Quand à Dolos, il était apparu en une fraction de seconde, juste devant moi. D'instinct, j'avais fait un pas en arrière, mais il était toujours beaucoup trop proche de moi.

    "Et dire que je comptais m'arrêter là. Pourquoi vous vous obstinez toujours à vouloir vous mêler des décisions prises par les dieux ? Vous vous croyez supérieur ? J'ai un petit secret pour vous."
    dit-il en se penchant vers moi pour me murmurer quelque chose à l'oreille, bien que ça ne ressemblait pas à un murmure, vue que tout le monde pouvait l'entendre.

    "On vous sera toujours SUPERIEURS !"

    J'avais sursauté, vue qu'il avait parlé bien plus fort que je m'y attendais. Puis, je l'avais vue se reculer et me sourire, avant de pencher son regard en direction de mon ventre. S'il me disait que j'avais pris du poids ou quoi que ce soit, je n'hésiterai pas à lui mettre mon poing dans la figure. J'en avais peut être pas la force, mais j'essayerais au moins !

    J'avais tout fait pour ne pas prendre un gramme. Je m'étais mise à manger bien plus de produits laitiers bons pour les enfants et bien moins de friandises, afin de perdre du poids, tout en faisant tout pour que le bébé récupère des forces. Je m'étais même mise à manger des pots pour bébé en guise de repas. Tout se passait à merveille. Le bébé devait se portait bien du haut de ses un mois et moi je ne prenais pas un seul gramme. Je ne voulais pas que Elliot soit au courant de suite, mais Robyn en avait jugée autrement, ce qui allait surement compliquer les choses. Mais quoi qu'il en soit, je n'avais pas grossie. Et aussi méchant que devait être ce dieu, il ne devait pas me traiter de grosse.

    "Il tuera tous les dieux et créera une nouvelle race de dieux."

    Qu'est ce qu'il voulait dire par là ? C'était cette prophétie dont parlait Elliot, comme quoi il était le dieu de la Renaissance, d'après Arès et les autres dieux et qu'il causerait leur perte, tout en créant des nouveaux dieux ? Il devait se tromper, car mon ventre n'était pas un lieu de naissance de dieux. Neil était une exception. Ma petite Cassie avait effectivement quelque chose de divin en elle, mais je sentais que mon nouveau petit bébé n'allait rien avoir du tout de divin ! Il aura peut être un truc de mon monde pour changer. J'espérais juste que ce ne soit pas des grandes oreilles. Mais une trompe ça serait pas mal du tout. Elle me manquait tellement la mienne. C'était bien plus pratique que maintenant. Je pouvais absolument tout faire avec. Manger, boire, me doucher, me moucher...

    "Vous allez laisser mon homme tranquille et les autres aussi. Parce que je ne sais pas si vous êtes au courant, mais Arès m'a offert une machine à laver pour Noël ! Ca signifie qu'il m'aime bien et qu'il aime bien Elliot aussi. Donc si vous touchez le moindre de nos cheveux, vous aurez affaire à lui. Et il est grand, musclé, plutôt bien conservé pour son âge et il va vous mettre la raclée de votre vie si vous ne vous calmez pas monsieur Dolos !"

    Je le sentais s'amuser énormément en m'entendant parler. Pourtant je ne disais que la vérité. Il allait en prendre pour son grade de s'être attaqué à nous. Arès était quelqu'un de juste de bon. Neil m'avait beaucoup parlée de lui ou de ce qu'il allait devenir, sans pour autant me révéler des choses importantes, car elle disait que le futur ne devait pas se savoir à l'avance. Quoi qu'il en soit, elle m'avait dit que je pouvais lui faire confiance et qu'il serait toujours là pour nous protéger. Même si j'avais peut être hormis de l'appeler lui. Mais comme ni maman d'Elliot, ni Judah répondaient, ça voulait dire que lui aussi ne répondrait pas. En tout cas une fois sortit d'ici, il le regrettera s'il continue de nous faire peur de la sorte.

    "Arrêtez de sourire bête, ça vous donne un air totalement ridicule ! Et maintenant indiquez nous la sortie, s'il vous plaît."

    J'étais sûr que ça marcherait. J'y avais mis les formes, j'étais restée polis, je lui avais parlé de Arès. Il n'allait pas désobéir au dieu des dieux. Il était le plus respecté de tous, le plus vénéré, le plus crains et Elliot était le second sur la liste. S'attaquer à l'un, c'était s'attaquer à l'autre et il devait le savoir. Alors pourquoi il avait posé une de ses mains sur mon épaule ? Pourquoi j'avais vue au loin que Kitty ne le sentait pas ? Pourquoi j'avais cette boule dans le ventre comme si j'avais la sensation qu'une terrible chose était sur le point d'arriver ? Pourquoi il ne m'inspirait toujours pas confiance ?

    "Je ne sais pas ce que vous avez en tête, mais faut vous calmer mon grand, parce que vous avez beau être un dieu..."

    L'espace d'un instant, j'avais eu l'impression que mes globes oculaires étaient sortis de leur orbite. J'en avais eu le souffle coupé, comme quand j'avais fuis avec Deadpool, à la différence que là ma respiration tardait à venir. Je pouvais voir Dolos toujours me sourire et s'éloigner de moi. Il était fier de ce qu'il avait fait et il avait même ajouter une phrase pour vanter ses mérites.

    Je n'avais pas compris de suite ce qui était arrivé, mais je sentais une immense douleur me paralyser tout le corps. Quand j'avais clignée des yeux, j'avais la sensation de ne plus être totalement debout. Je sentais le gravier sous mes pieds. J'étais à terre, à genoux. Mes deux mains étaient posées sur mon ventre et j'en avais les larmes aux yeux. Je n'avais toujours aucune idée de ce qui s'était produit, mais je pouvais enfin reprendre mon souffle tout doucement, par saccades.

    La douleur qui s'était emparée de moi, diminua et se focalisa sur un seul et unique endroit, là où mes mains se trouvaient. J'avais la sensation d'avoir reçu un gros choc, quelque chose de puissant à cette endroit et en me remémorant les dernières secondes, j'avais l'impression qu'un poing fermé était venu se loger dans mon ventre. Ce qui devait expliquer ma perte de souffle et...

    Mes mains tremblaient sur mon ventre. Dolos s'était éloigné pour retourner vers Elliot et j'avais vue Kitty approcher de moi. Je pouvais à peine ouvrir les yeux. Ce qui était bien, c'est que je devais avoir tellement mal que je ne sentais même plus la douleur. J'étais incapable d'ouvrir la bouche pour prononcer la moindre parole. Mes larmes s'échaient aussi vite qu'elles coulaient. Je sentais que quelque chose avait changé, que quelque chose était différent. Une mère sentait toujours ce genre de choses. Elle était comme connectée à son enfant.

    "J... e..."

    Rien à faire, je n'arrivais pas à prononcer la moindre parole. De toute façon qu'est ce que j'aurai voulu dire ? Pour la seule question qui me brûlait les lèvres, j'en connaissais déjà la réponse.

    "Un de moins."

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________________________________________ 2015-08-09, 23:19


« Everything ends tonight. »

L'abîme du temps. L'univers du presque rien.

J'étais déjà mort des dizaines de fois, mais jamais encore je n'avais éprouvé ce qu'on ressent lorsqu'on est à demi en vie. Je n'avais plus suffisamment de force pour respirer, pour bouger, ni même pour penser. J'aurais voulu mourir pour de bon afin de revenir plus fort, mais je n'arrivais plus à rien. Je savais juste que je me trouvais dans le noir, seul. Cassandre était partie. A moins qu'elle soit toujours à mes côtés ? Comment savoir quand l'obscurité nous hante ?

Puis la brusque lumière. L'aveuglement.

Ce n'était pas la mort non plus. Je la connaissais. Elle était pleine de clarté, mais différente. Je clignai des yeux avec difficulté. Tout d'abord, je ne vis qu'un grand flou. Enfin, ma vision s'accoutuma. Merci aux ombres d'atténuer les rayons du soleil.

Je me tenais à un mètre du sol, je voyais tout de haut. C'était étrange... je ne savais pas que j'avais le pouvoir de léviter. Puis, je compris. Les illusions en contrebas, le dieu au milieu qui les créait, cette force qui me maintenait en l'air, les bras écartés. Dolos. Que faisait-il là ? Il m'empêchait de bouger.

"Tu es très résistant." reconnut-il avec une lueur impressionnée dans le regard.

Merci, mais tu peux me faire descendre ? Il ne voyait pas que j'avais super mal partout ? J'étais salement amoché. En plus, Judah allait bientôt venir pour me faire la p...

Soudain, le brouillard dans ma tête se leva sur la vérité crue que je voyais : il n'y avait jamais eu Judah. Dolos avait sûrement pris son apparence. Pouvait-il faire ça ? Je tentai de me débattre, en vain. Les liens invisibles qui me maintenaient en l'air étaient plus forts que moi. J'étais bien trop épuisé pour tenter quoi que ce soit.

"Le grand dieu qui tuera tous les autres. Pour l'instant tu m'as surtout l'air d'être la grande lopette qui se fait charcuter par l'un des siens."

Alors c'était pour ça qu'il s'en était pris à moi ? Il avait l'air de jubiler de me voir aussi faible... L'étincelle de la rage s'alluma dans mon ventre. Il posa un doigt contre sa tempe et le descendit lentement le long de sa joue.

Une violente et cuisante douleur s'anima dans ma chair. Je poussai un hurlement alors que je sentais l'ongle tranchant de Dolos serpenter le long de ma propre joue pour se planter dans mon cou. Une chaleur liquide s'écoula de ma tempe sur ma nuque tandis que je respirai par saccades. La souffrance me vrillait le crâne, m'empêchant de réfléchir correctement.

Je restai pendu en l'air, dans un état second. Je n'avais plus que mes oreilles pour entendre ce qui se passait. Lily, courageuse Lily qui tenait tête à mon bourreau. Je trouvai la force de soulever les paupières, à moitié aveuglé par le sang poisseux qui coulait de mon arcade sourcillère. Il ne fallait pas qu'elle l'affronte... Pourquoi personne ne se bougeait pour la protéger ? Elle n'était pas de taille, bon sang !

Je me sentis lentement descendre. Je baissai les yeux vers Ellie qui mettait toute son énergie à me ramener sur la terre ferme. Lorsque mes pieds touchèrent le sol, je tombai à genoux, vidé de toute force.

"Non..."
balbutiai-je.

Va aider Lily. Je n'eus pas besoin de le lui dire, elle pivota des talons et disparus de mon champ de vision.

Je tentai de me redresser, mes mains tuméfiées crispées dans la poussière. J'entendis alors un cri étouffé. Terrible. Un mélange de souffrance mêlé de stupéfaction.

Je relevai la tête. L'horreur me laissa tétanisé. Mon coeur venait de s'écraser à mes pieds dans une flaque de sang.

Dolos éloignait son poing alors que Lily s'écroulait au sol comme une poupée désarticulée. Quelques secondes s'écoulèrent, diablement longues, mais elle ne remua pas. Ellie se précipita vers elle en criant.

Je restai immobile, les lèvres entrouvertes, le sang battant à mes tempes. Je n'arrivais pas à enregistrer ce qui venait de se produire. C'était un cauchemar, ça n'était pas possible. Lily ne pouvait pas m'être arrachée comme ça. Si vite. Sans raison. Elle allait forcément se réveiller. Forcément.

J'assistais à tout dans un ralenti abominable. Le sourire satisfait de Dolos. Les pleurs d'Ellie alors qu'elle s'agenouillait à côté de la femme de notre vie. La pâleur de Lily. Ses yeux révulsés. Le sourire de Dolos. Son sourire. Sa victoire.

Je crus voir Robyn s'en prendre au dieu mais je ne suivis pas l'affrontement. Wilson, le visage contracté de douleur et de rage, lui envoya un direct dans la mâchoire. Surpris, Dolos tituba, passa une main sur sa joue déformée, resta quelques secondes à apprécier la douleur, avant d'en oublier la jeune femme pour se concentrer totalement sur Wilson. Il se jeta sur lui et le propulsa contre un mur sans le lâcher.

"Je vais prendre un malin plaisir à repeindre cette paroi avec ta tête." lui promit-il.

Il leva son poing vers le crâne du robot, sûr de lui et le dirigea vivement sur Wilson... mais sa main se referma dessus. Il peinait à le retenir. Dolos laissa échapper un rictus alors qu'il avançait de plus en plus son poing tremblant que Wilson peinait à entraver...

Je n'étais plus au sol. En une fraction de seconde, j'étais sur le dieu. Je refermai ma main sur son épaule et le projetai en arrière, mes ongles s'enfonçant dans sa peau. A mon tour de péter des murs. Il s'en prit un de plein fouet. Je ne lâchai pas une seule fois.

Mes poings se serrèrent. Rencontrèrent sa mâchoire. Un coup à gauche, un coup à droite. Son sourire ensanglanté. Son regard agréablement surpris qui rencontra le mien.

"POURQUOI TU AS FAIS CA ? POURQUOI ? POURQUOI ?"

A chaque question, un coup. Son sang giclait sur mes doigts esquintés. Il souriait toujours. Il s'en foutait. Ca l'éclatait de prendre une vie. J'allais l'éclater pour de bon.

Il tomba violemment en arrière. Je me précipitai vers lui et le relevai en l'agrippant par le col de sa chemise tâchée de sang. Le sien ou le mien ? C'était rouge, c'était noir. Tout se mélangeait dans un dégradé de cauchemar.

Enfin, des mots franchirent ses lèvres violacées dans une expression sardonique :

"Tout le monde a peur de toi. Tes parents, ta chère maman... Ils sont terrifiés par tes pouvoirs. Personne n'ose agir tant qu'il en est encore temps. Je fais ce qu'Arès n'a pas le cran de faire."

Alors, c'était tout ? Il voulait juste me faire la peau ? Lily n'était qu'un dommage collatéral ? Titubant, sonné, je ne vis pas le poing se diriger vers moi. J'eus l'impression qu'on déchirait la moitié de mon visage.

Je poussai un hurlement de rage. Aveuglé par la douleur, je me redressai et cherchai Dolos, mais un écran de fumée me séparait de lui. Il avait disparu, tout avait disparu. J'étais entouré par des formes floutées qui portaient le visage de ma famille. Ma mère, mon père, Arès, Artémis. Et d'autres. Silencieux, ils me fixaient d'un oeil perçant et craintif.

"Montre-toi ! Espèce de lâche !"

Je passai à travers les illusions, marchant dessus, les piétinant. Elles hurlaient sous mes pas, leur visage déformé par la souffrance. Je frémis en voyant la peur profonde noyée dans les yeux d'Artémis et de ma mère. Cet enfoiré créait des hallucinations sacrément convaincantes. Elles s'évaporèrent dans des cris d'agonie qui me glacèrent jusqu'aux os.

Je me précipitai sur Dolos mais il m'évita dans un éclat de rire. Je ré essayai plusieurs fois, sans succès. Je ne parvenais pas à l'atteindre. Il créait des illusions de lui-même. Mes poings étaient si serrés que les ongles s'enfonçaient dans ma peau. Il jouait avec moi. Il prenait son pied. Je n'arriverais jamais à l'avoir.

Je me mordis les lèvres et fis la seule chose à faire. Je disparus.

Retour arrière. Botte secrète.

Juste quelques minutes de rembobinage. Cependant, quelque chose ne se déroula pas comme prévu. Je me sentis frétiller comme une escalope sur un grill. Le sable du temps ne me répondait pas. J'étais bien trop survolté, perturbé.

J'apparus je ne sais comment devant Dolos qui sembla surpris. Je profitai de son étonnement pour plaquer ma main contre son torse. Il méritait de mourir pour ce qu'il avait fait. Tous les dieux méritaient de mourir pour leur cruauté.

J'ignorai ce que j'étais en train de faire, mais je ne m'arrêtais pas. Ma main était toujours crispée contre sa poitrine et il ne luttait plus. Il me fixait d'un regard choqué, surpris, apeuré.

Haletant, je ne le lâchais pas. Un couinement s'échappa de ma gorge lorsque j'entendis un subtil battement de coeur contre ma paume. J'appuyai davantage contre sa cage thoracique et il éructa un soupir paniqué. Les battements dans ma main s'affolèrent alors que tout autour de nous, toutes les illusions s'étiolaient et disparaissaient. Il n'avait plus aucun pouvoir. Il n'était plus rien.

Alors autant en finir.

Je croisai son regard affolé qui m'implorait d'arrêter. Il rencontra le mien, froid, implacable. Il méritait. Il le méritait. Une vie pour une vie.

Les dents serrées, je reculai lentement mon bras. J'ouvris la main. Il y eut une seconde d'immobilité absolue. Les yeux de Dolos s'écarquillèrent quand il sentit, juste avant la toute fin. Il savait. Que je n'avais aucune pitié pour les dieux.

Je refermai la main sur du vide. Aussitôt, le torse du dieu s'effrita comme du sable, grignottant chaque parcelle de peau pour s'attaquer à son coeur palpitant qui se changea en cendres. Le corps de Dolos s'affaissa lentement, offrant sa poitrine ouverte au ciel ravagé par les ombres. Ses yeux clairs fixaient pour l'éternité les horreurs qu'il avait amenées avec lui. Il avait un trou à la place du coeur. En fait, je n'avais rien empiré ; il avait toujours été ainsi.

Je tombai à genoux, tremblant de la tête aux pieds, fixant le cadavre. Une douleur sourde me vrillait toujours le crâne alors que j'avais encore la sensation de sentir le battement dans ma main. Pourtant, c'était une illusion.

"Par les couilles de Zeus !"

Le nouveau venu avait un timbre à la fois choqué et angoissé. Jamais encore je n'avais entendu ces émotions dans cette voix. Je levai les yeux vers mon père qui venait de surgir dont ne sait où. Il était flanqué d'une dizaine de Gardes Olympiens. C'était quoi ce bordel ? Judah fixait le corps de Dolos d'un air stupéfait et anxieux. Lui aussi avait compris qu'il ne se relèverait pas. Je n'arrivais pas encore à prendre pleinement la mesure de ce que je venais de faire.

Et malgré tout, je ne me sentais pas mieux. Car je savais que ça n'avait servi à rien. Ca n'avait pas ramené Lily. Ca n'avait pas apaisé ma douleur.

Je me traînai jusqu'à elle -je n'avais même plus la force de me téléporter- et me penchai par-dessus son visage d'ange. Ellie avait posé sa tête sur ses genoux. Je croisai son regard dévasté.

Je l'ignorai pour passer une main sur la joue pâle de Lily. Une larme roula sur ma propre joue. Elle se mélangea à mon sang. Lorsqu'elle tomba sur le front de ma fiancée, elle était rouge sombre. Je déglutis avec peine en tremblant de plus en plus.

Je me tournai brusquement vers Judah qui donnait un petit coup de pied sur la tête de Dolos comme pour vérifier qu'il était bien mort. Derrière lui, les Gardes Olympiens semblaient totalement indécis sur la marche à suivre, bien trop dépassés par les évènements.

"Tu étais où bordel ? Tu ne pouvais pas venir plus tôt ?"
hurlai-je à mon père.

Je ne reconnaissais pas ma propre voix. Elle était étranglée, vieillie, rocailleuse. Pleine de bile et de sang.

Je m'en voulais. J'en voulais à Dolos de ne pas avoir crevé plus vite. Si je l'avais tué plus rapidement, j'aurais eu le temps de sauver Lily. A présent, il était trop tard. La précieuse minute était passée.

Je faillis perdre le souffle pour de bon en voyant Lily entrouvrir la bouche faiblement. Une légère respiration s'en échappa. Elle était vivante !

Un sourire soulagé m'échappa, qui se tordit vite en grimace pour terminer en sanglot. Ellie resserra son étreinte autour d'elle. Je tentai de reprendre pied. Toute cette peine, cette douleur... Lily entrouvrit les yeux. Je m'écartai rapidement. C'était bien trop dur. Ce que j'avais fait... Pour elle...

"Prends soin d'elle."
murmurai-je à Ellie.

Je levai les yeux sur Judah qui m'observait, presque condescendant. Connard.

"Je regrette rien." lâchai-je brusquement. "Tu aurais fait la même chose pour maman. Ce type était une ordure."

Je désignai le corps de Dolos d'un doigt accusateur. Tout mon corps hurlait de souffrance. J'avais l'impression que je ne pourrais pas récupérer totalement, même en me régénérant. Je mis un temps fou à me relever pour faire face à Judah et aux Gardes Olympiens. Je tenais à peine debout.

"Vous allez m'arrêter, c'est ça ?"
fis-je en reniflant, et le goût du sang entra dans ma bouche à nouveau. "Avant, il faut que je répare les dégâts que j'ai causés."

Le regard flou, je titubai. Je ne parlais pas de Dolos mais du reste, de tout le Comic Con. Il fallait que je termine. Ensuite il pouvait m'emmener en Enfer, je m'en moquais du moment que Lily était hors de danger. Définitivement.
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comic con - [Fe] Panique au Comic Con - Evénement #39 - Page 6 _



________________________________________ 2015-08-10, 23:04



Panique au Comic-Con


Je… Je ne comprenais plus rien, là. Vraiment plus rien du tout.

- « Scamp, ferme la bouche, on dirait un abruti ! »
- « Ahah, un abrutiiii ! »
- « Soit un peu poli, tu n’as jamais su te montrer digne de la famille ! »

Déjà, pourquoi est-ce qu’elles étaient là ? Non mais, je pensais que le sort noir n’avait pas transporté l’intégralité de ma famille, alors pourquoi est-ce que Prudence me regardait avec de grands yeux ronds, pendant que Constance s’occupait à pointer un index accusateur dans ma direction et que Clémence s’émerveillait de la hauteur des plafonds ? Elles ne devraient pas être chez les Darling, à se faire chouchouter et dorloter pendant que moi, je me tapais la vie réelle et tout ce que cela impliquait ?! Sous la surprise, j’en avais retiré mon casque, le souffle court. J’avais du mal à respirer, comme un étau enserrant mon cœur. Comment est-ce que… Les cheveux en bataille et la sueur collant au visage, je découvrai petit à petit d’autres personnages qui avaient comblés mon existence : ma mère était là, en train de me gronder comme à son habitude, avec un Angus qui acquiesçait en silence derrière elle. Elle avait l’air furieuse de l’état du Comic Con – à sa place, j’en aurais peut-être fait autant. Ah non, moi je m’en fichais. « Tu as encore fait des tiennes, Zach ! On ne peut rien te confier sans que tu ne mettes la pagaille… Vraiment, je me demande POURQUOI est-ce qu’on ne t’a pas encore donné aux services sociaux ?! »

Je rentrai la tête dans mes épaules, détournant le regard pour retomber sur les yeux bleus de Prudence. Elle me tira la langue, narquoise, avant de répéter à tue-tête : « Tu mets la pagaille ! Tu mets la pagaille ! » Renchérie par les deux autres qui se relevèrent en même temps que moi, se tenant la main pour faire une ronde autour de mon armure. « Tu es une pagaille ! Une grande pagaille ! Scamp a encore fait des bêtiiiiises ! » Chantaient-elles d’une voix affreusement aigue qui me donnait envie de me boucher les oreilles jusqu’à ne plus les entendre. Je portai d’ailleurs l’une de mes mains à mon crâne, reculant de quelques pas pour espérer m’extraire de leur ronde enfantine et terriblement malsaine. M’éloigner. Les fuir. Fuir le regard de notre mère qui, les bras croisés, continuait de me regarder comme si j’étais le dernier des insectes sur Terre. Et qu’il fallait m’éliminer. Je déglutis en sentant que je me cognais contre quelqu’un, relevant la tête pour me rendre compte qu’il s’agissait de mon père !

Un instant de silence, durant lequel Trojan posa ses mains sur mes épaules pour m’écarter de lui dans une grimace. « Me touche pas ! On dirait que tu sors d’une poubelle ! » C’est lui qui me disait ça ? Lui le sans-abri que j’avais croisé plusieurs fois au poste de police, parce que ça lui permettait au moins de dormir au chaud pour une nuit ? Il ne se foutait pas un peu de moi ?! Prestement je me dégageai de ses bras, lui jetant un regard noir en le repoussant. Non mais il se prenait pour qui ? « Zach, enfin, soit un peu plus respectueux envers ton père ! C’est un être fragile et sensible, qui a beaucoup souffert… Pas comme toi. » Une nouvelle voix. Un nouveau visage. Mais pourquoi est-ce que Hackery se trouvait ici aussi ?! Tout le monde avait décidé de me laisser une petite réunion de famille improvisée, sans même m’en faire part ? En même temps je ne serais pas venu si j’avais été mis au courant. Mais… Pourquoi Hackery ? Et pourquoi est-ce qu’il tenait mon père contre lui pour l’éloigner, comme si c’était moi la menace ? Je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien. « Tu es dangereux, Zach. » Pour qui ? « J’avais dit à ta mère de ne pas te garder, et voilà où on en est maintenant ! A devoir subir tes conneries et te supporter au quotidien ! Tu crois que c’est facile pour elle ? » Ma mère s’était approchée, et ils avaient échangés un regard lourd de sens. « J’aurais franchement du l’écouter et t’avorter. Tu es la plus grande erreur de ma vie ! » - « Sans toi, nous serions toujours ensemble et rien de tout cela ne serait arrivé ! Sans toi, nous serions heureux ! »

« Mais, je … C’est pas moi qui… »

Balbutiai-je sans parvenir à trouver les mots. Je fus bousculé par mes trois sœurs, qui coururent se réfugier autour de notre mère. Celle-ci leur caressa tendrement la tête, pas comme elle le faisait avec moi. Moi elle ne m’avait plus fait ça depuis bien longtemps désormais. Même pas un sourire. Est-ce que j’étais en train de rêver ? Je regardai autour de moi, à la recherche d’un indice qui m’aurait suggéré que tout cela n’était qu’une illusion mais… rien. Rien de très concluant. Etait-ce la vérité ? Etait-ce que pensait réellement ma famille ? Hackery ? Lui aussi semblait se retourner contre moi, et… Et je ne savais pas quoi faire. Le souffle court, j’avais du mal à réaliser la chose. « C'est pas toi, comme par hasard ! Bin tiens ! C'est miraculeusement jamais de ta faute, Zach ! Il faut toujours accuser les autres ! »

« Maman, ne… »

« Ne m’appelle pas comme ça ! » Coupa-t-elle d’un ton sec. « Je refuse d’être ta mère une seconde de plus ! Disparait, Zach, et laisse-nous vivre en paix ! » - « Vivre en paix ! » - « Vivre en paiiiix ! » - « Au revoir, Zaaaach ! » Minauda Clémence en agitant la main dans un sourire innocent, comme si tout cela n’avait absolument aucune importance. Que je n’avais plus d’importance. Est-ce que c’était vraiment ça, la réalité ? Ma réalité ? Je tendis la main vers Hackery, cet homme que j’avais rencontré quelques mois plus tôt et qui… Mais il ne daigna même pas prêter attention à moi. Je le vis murmurer quelque chose à l’oreille de mon père, qui se mit à rire avant de hocher la tête en signe d’acceptation. Non, pas Hack. Pas lui. Pas alors qu’il était mon… Enfin, on n’était pas vraiment ensemble, mais…

« Hackery… Qu’est-ce que… Est-ce que c’est vrai, tout ça ?! »

Je n’avais jamais été aussi déboussolé de ma vie, à part peut-être le soir de l’accident qui m’avait valu ce bracelet à la cheville. Là j’étais carrément perdu et à bout de forces. Aujourd’hui, je sentais plutôt mon torse se rétrécir et mon cœur se liquéfier petit à petit. Mes sœurs. Ma mère. Mon père. Tout le monde pensait-il donc que j’étais à ce point un lâche et un poids mort ?

« Hackery, répond-moi ! »

Mais il ne me répondit pas. Pire, il adressa un sourire entendu aux autres, avant que Constance ne vienne agripper sa main pour l’entraîner vers des stands pas encore totalement détruit. Elle sautillait, comme un immense jeu, ses cheveux roux encadrant son petit visage au nez retroussé. Le portrait de notre mère. La petite fille idéale, que même les Darling avaient adorée dès les premiers instants. Pas comme moi. Pas comme avec moi et mes frasques de chiot mal léché… Celui qu’on attache dehors pour le punir et à qui on force de prendre des bains. J’avais horreur des bains à l’époque, aujourd’hui je pouvais y rester jusqu’à espérer m’y noyer – ou mourir d’hypothermie à cause du froid de l’eau, savait-on jamais. J’étais la cinquième roue du carrosse, le mouton noir de la bande et la première cible à abattre. Voilà tout. Et ils venaient de me le faire comprendre de la pire des manières qui soit possible d’imaginer.

J’essuyai prestement mon visage où je sentais les larmes venir malgré moi. Baissant la tête, je décidai de ne plus affronter une seconde de plus cette vision de ma famille et de me retourner vers le reste du groupe. Vers ceux qui m’avaient accueilli sans me poser de questions ou me juger sur mon apparence. Pour eux, j’étais Iron Man et c’était tout… Et je ne fus pas déçu du voyage. Ou plutôt, de la scène qui se déroula en dix images par seconde devant mes yeux surpris : l’homme à la voix particulière venait de littéralement clouer au sol la Lily en toge, sans même une once de retenue ou quoi que ce soit. Qui est-ce que… Il y eut un cri et une Kitty qui se mit à pleurer en la secouant. Un autre cri, alors que moi je restai tétaniser par ce qu’il était en train de se passer. Est-ce qu’elle ? Est-ce qu’elle était… ? Je ne le su pas pour le coup. Je ne pus que contempler avec quelle hargne et désespoir Elliott – qui était donc revenu d’entre les morts – se rua sur l’étranger et comment le combat se déroula malgré moi. Malgré nous. Un combat d’un tout autre niveau, d’une toute autre dimension, bien trop évolué pour les simples humains que nous étions. Je sentis mes genoux flancher sous le poids de la culpabilité, mais je me retins pour ne pas tomber au sol. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Il…

Je ne pus prononcer un seul mot. Même quand toutes les ombres disparurent. Même lorsque les deux personnes que serrait Lounis disparurent subitement sans même un signe d’appel. Même lorsque le calme sembla revenir – en apparence, on entendait de sacré bruit venir d’un peu plus loin – et que l’homme se laissa retomber auprès de la jeune brune qui semblait clairement être sa copine. Est-ce qu’elle étai en vie ? Elle semblait vraiment, mais vraiment mal en point. Quant au type… Il semblait surtout mort. Très mort en fait. A en croire le geste du « chef » des nouveaux arrivants, un chevelus pas très à la mode – ou alors la toge était une tuerie qui allait revenir dans les défilés ? – il l’était. Qui aurait toléré le genre de coup de pied qu’il venait de lui mettre sans broncher ? Sans rien dire ou même grogner ?

Mort.

Ce mot résonnait comme un glas terrible à mes oreilles. Je déglutis, ne parvenant qu’à demi à retenir le long gémissement effrayé qui ne demandait qu’à sortir de ma gorge. Un mort. Je n’avais rien de quelqu’un de courageux, à dire vrai j’avais surtout envie de m’enfuir en courant à l’heure actuelle. Courir très loin et oublier toute cette histoire. Tout depuis le départ, même Deadpool ou la De Lorean. Tout. Effacer sans recommencer, une cassette qu’on rembobine et par-dessus laquelle on enregistre autre chose. Je fouillai à tâtons sur ma droite, rencontrant un bras. Une main. Celle de Kick-Ass. Alors, à ma propre surprise, je m’agrippai à ses doigts de toutes mes forces et me laissai même tomber contre lui. Mes jambes me portaient à peine sous le flot d’émotions qui m’envahissaient, j’avais juste besoin de quelques minutes pour m’en remettre. Quelques secondes. Juste un peu… J’appuyai mon front contre son épaule. Je me cachai contre lui. Marmonnant des excuses inaudibles. J'essuyai mes larmes qui séchaient pour laisser place à de nouvelles autres.

Hackery était parti. Ma famille aussi... Tous, sans moi.

Alors pour le coup, ce type semblait être l’endroit le plus sécuritaire au monde pour moi qui n’avait plus personne.


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