« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [One Shot] The course of True Lover never did run smooth

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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »

Amelia Peters

| Avatar : Alyssa Milano

Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !

[One Shot] The course of True Lover never did run smooth Sans_t21


| Conte : Le Roi Lion
| Dans le monde des contes, je suis : : Diku

| Cadavres : 3376



[One Shot] The course of True Lover never did run smooth _



________________________________________ 2018-04-28, 23:45 « La vie c'est pas de la tarte ! »

- Allô, Madame Peters ?
La voix à l'autre bout du fil était inconnue et neutre, sans doute parce qu'il s'agissait d'un appel professionnel. Amelia n'y prêta pas attention et cala nonchalamment le combiné entre son épaule son oreille, de sorte à garder les mains libres. C'était beaucoup plus pratique de faire des gâteaux avec deux mains.
- C'est elle-même, répondit la pâtissière. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
- Madame, c'est votre mari, reprit la voix de l'autre côté du combiné. J'ai bien peur qu'il y ait eu un accident, Madame.
Aller droit au but. C'était ce qu'on enseignait aux médecins en charge d'annoncer les mauvaises nouvelles, de sorte à ce que les proches ne puissent pas se faire d'idées. Les victimes ne "partaient" pas, elles décédaient, afin qu'il n'y ait aucune ambigüité possible. Ca, Amelia le savait car elle suivait assidûment Grey's Anatomy depuis près de 15 ans. Elle savait aussi (parce qu'elle l'avait appris dans 90' Enquêtes) qu'on n'annonçait jamais les décès au téléphone, de peur que les proches fassent un malaise ou une bêtise.
Et en sachant tout cela, Amelia se retrouva la gorge nouée. Elle n'entendit pas son rouleau à pâtisserie lui glisser des mains pour rouler presque jusqu'à sous le frigo. Et elle ne répondit rien.
- Madame, vous êtes toujours là ?
- O...oui, oui, oui, je suis là. Je vous écoute.
La personne de l'autre côté du fil lui indiqua à quel service s'adresser et Amelia en prit des notes scrupuleuses. L'esprit toujours vide, elle ramassa son sac à main, ses clés de voiture et tout le reste et quitta sa boutique sans penser à la fermer à clé derrière elle.
Un quart d'heure plus tard, elle arrivait, le pas pressé, le teint pâle et les yeux écarquillés, à la réception du service qu'on lui avait indiqué et fut accueillie pas une aide-soignante souriante à la voix douce.
- Patientiez ici, s'il vous plait, lui indiqua la femme après quelques formalités d'usage (dont notamment la mutuelle).
- Est-ce que mon mari est mort ? répliqua Amelia, les lèvres tremblantes.
- Je suis désolée, Madame, mais je ne suis pas habilitée à vous le dire, répondit l'aide-soignante. On vous appellera.
Amelia manqua d'en perdre sa mâchoire. Ca, c'était gonflé, quand même ! Qu'on préfère ne pas annoncer ce genre de nouvelles au téléphone, soit, mais maintenant il fallait en plus des habilitations spéciales ? Incrédule, la pâtissière se dirigea d'un pas lent vers les chaises bleues qu'on venait de lui indiquer et s'y laissa mollement tomber. Tout ça, c'était vraiment invraisemblable. Amelia observait la réception où l'aide-soignante et un médecin échangeaient quelques mots à voix basse. Puis ce même médecin s'approcha d'elle pour lui présenter sa main noueuse et se présenter d'un nom qu'elle ne fit pas l'effort de retenir.
Ensuite le médecin l'entraina avec lui.
Votre mari a eu un accident de voiture un peu plus tôt dans l'après-midi. Délit de fuite. C'est apparemment un passant qui l'a trouvé et a appelé les pompiers. Je ne vais pas vous cacher, Madame, que l'état de votre mari est préoccupant car il est dans le coma. Il est encore trop tôt pour le dire mais il se pourrait qu'il ait des séquelles neurologiques irréversibles.
Ils marchaient lentement dans le couloir. Amelia opinait, se demandant si ce n'était pas elle qui avait des séquelles neurologiques irréversibles car il lui semblait qu'elle avait bien du mal à tout assimiler.
- Mais il va se réveiller, n'est-ce pas ?
Le médecin lui adressa un sourire triste.
- C'est possible, répondit-il après un moment. Mais il faut aussi que vous sachiez qu'il pourrait également ne jamais se réveiller. Il n'y pas de règles, dans ces cas. Votre mari peut se réveiller ce soir, demain, dans deux mois ou deux ans ou bien...
- Jamais, compléta Amelia.
Le médecin lui pressa l'épaule comme pour l'encourager.
Ils étaient arrivés devant sa chambre - la 339 - et Amelia s'approcha lentement du lit sur lequel son mari était allongé.
- On dirait qu'il dort, commenta-t-elle, songeuse.
Sa tête était pourtant entourée d'un énorme bandage mais Amelia s'était attendue à la voir plus amoché. En fait, elle était presque rassurée de le voir si paisible.
- Je vais vous laisser un moment, le temps d'enregistrer tout ça. Nous aurons l'occasion de parler plus tard.
Amelia opina en silence et ne fit pas attention au départ discret du médecin. Elle s'était assise sur la chaise vide à côté du lit et avait laissé tomber son sac à main par terre dans un bruit mat. La pâtissière prit la paume froide de son mari entre ses deux mains chaudes et la pressa tendrement.
- Je voudrais pas te presser, mon amour, mais va falloir que tu songes à te réveiller, dit-elle d'une voix douce à peine audible. Pas là tout de suite, tu as sans doute besoin de repos. Mais tarde pas trop, OK ? Sinon je vais être obligé de te faire écouter toutes mes compilation de Céline Dion. T'es prévenu. Si c'est ce qu'il faut pour que tu te réveilles, alors j'y suis prête, moi !
Amelia avait les yeux brillants de larmes si bien qu'elle ne pouvait pas discerner totalement les chiffres sur le moniteur de l'autre côté du lit. Mais elle entendait son bruit constant et rassurant qui indiquait qu'il y avait de la vie, donc de l'espoir.
Une idée incroyablement stupide traversa ensuite l'esprit de la pâtissière. Amelia se leva, se tint quelques instants au-dessus de son mari, prit une profonde inspiration puis l'embrassa. Et puis... rien, aucun changement. C'était très décevant, surtout dans cette ville magique, de voir que ça fonctionnait pour la Belle au Bois Dormant et pas sur son mari alors qu'elle l'aimait au moins aussi fort que Philippe aimait Aurore.
Amelia caressa le front de son mari, l'air songeur. Elle était censée faire quoi, maintenant ? Laisser faire le temps ? Prier ? Faire un vœu ? Trouver une lampe magique ? Wyatt et elle avait affronté de nombreux obstacles dont ils étaient toujours sortis vainqueurs, aussi refusait-elle de se laisser abattre.
Elle resta à le regarder, assise seule dans cette chambre, pendant un long moment dont elle eut à peine conscience. Les pensées se bousculaient dans son esprit. Que dire aux enfants ? à la famille ? Wyatt lui manquait déjà alors qu'ils s'étaient encore parlé ce matin et qu'il était là, à portée de main. Quelques mois plus tôt ils allaient ensemble à Rome, elle tombait dans un trou en visitant le Colisée et ils profitaient d'une immense baignoire pleine de mousse. Et maintenant ça, comme si ces deux vies étaient distinctes.
- Je vais être forte, promit-elle au bout d'un moment. Je reviendrai demain. Et après-demain. Et après-après-demain. Et tous les jours suivants aussi, dimanches et jours fériés inclus. Si tu crois qu'un coma va te débarrasser de moi et Céline, tu te trompes. Je t'aime trop, assura sa petite femme avec toute la force de conviction dont elle était capable.
Puis Amelia ramassa ses affaires, s'entretint encore quelques instants avec le médecin et rentra chez elle.
Le lendemain, elle ferma boutique à 16h pour se rendre au chevet de son mari.
Et le surlendemain aussi.
Et le jour d'après encore.
Et encore, et encore et encore.
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