La Chantilly, c'est meilleur quand ça accompagne un dessert et contrebalance son côté sucré ou encore quand c'est généreusement étalé sur une gaufre encore chaude à l'heure du goûter. Etalé sur du goudron, c'est pas terrible. De même que si certains couples s'en servent pour pimenter (bien qu'adoucir soit un terme mieux choisi, du point de vue d'Amelia) leurs ébats, ça n'avait jamais tellement été le truc de la pâtissière pour qui la nourriture était un sujet sérieux. On ne la gaspille pas, on la savoure, tel était son credo, plus ou moins.
Alors oui, ça la désolait quelque peu de voir toute cette bonne Chantilly sur le pavé et sur elle, en dépit du parfum vanillé agréable que cela diffusait. Accessoirement, le sucre la rendait collante et Amelia sentait que sa peau était poisseuse. Elle imaginait aussi sans trop de peine l'allure loufoque que tout ceci lui donnait, mais ne se préoccupait pas tellement de son aspect physique. Du moins, pas à ce moment précis, quand c'était bien la dernière des préoccupations qu'il fallait avoir.
C'était à Sabrina de jouer et Amelia avait confiance en elle. A raison, ce qui ne l'empêcha pas de se protéger le visage, faut de pouvoir se baisser davantage en étant déjà sur le sol, quand elle lui intima. L'instant d'après, elle sentit une nouvelle rafale de Chantilly sur elle, mais quand elle rouvrit les yeux, elle constata aussi que Sabrina, après avoir lancé son étrange formule, n'avait pas été épargnée. Elle aussi, à présent, ressemblait à une espèce de bonhomme de neige grotesque.
Amelia se releva le sourire aux lèvres.
- Bravo championne ! la félicita-t-elle en levant la paume de sa main droite pour qu'elle la frappe, comme ça se faisait souvent en cas de victoire. Je sais pas ce que tu as dit mais ça a marché. C'était du latin, non ? J'ai jamais appris le latin - ni le grec, ça me sert à rien pour faire de la cuisine, sauf si un jour on retrouve les recettes de gâteaux préférés de Jules César, et encore, j'en doute. Ca donne l'air super badass quand tu dis tes formules, en tout cas. Dommage que toi aussi tu sois pleine de Chantilly maintenant… Combat rondement mené, en tout cas !
La pâtissière retira la crème qui obstruait le cadran de sa montre et s'écria :
- Oh ! Il est pancake moins le quart ! C'est mon heure préférée. Ca te dit d'aller fêter ça en mangeant un pancake ou deux ? Ou trois, remarque.

The Chantilly

monster

Ouf, par chance, ma formule avait fonctionné. Le monstre était enfin détruit et il était clair que j’étais plus que ravie malgré que je me trouvais présentement pleine de chantilly. Je frappa dans la main d’Amelia avec grand plaisir, un grand sourire sur le visage « Merci ! » Retirant d’un mouvement de main la chantilly que j’avais sur le visage, je reprends finalement la parole à la demande d’Amelia « Oui c’était du latin, toutes nos formules sont en latin. » dis-je avant de finalement reprendre « c’est Zelda qui m’a appris le latin dès mon plus jeune âge, fallait me préparer, que veux-tu. » dis-je en riant.

Mon ventre commençait à crier famine et la proposition d’Amelia était plus qu’alléchante « En tant que grande gourmande, je ne peux pas refuser ! » dis-je avec un grand sourire « Je suis désolée pour les dégâts dans ta boutique, je vais t’aider à tout arranger. » lui dis-je avec un sourire.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

C'était impressionnant, quand même. Amelia n'aurait jamais vu une quelconque utilité au latin mais il faut dire aussi qu'elle n'était pas une sorcière. Si elle en avait été une, elle aurait probablement trouvé ça intéressant - en plus de trouver ça utile. En fait, il faudrait peut-être dire aux enfants que le latin permet de lancer des sorts même si ce n'était pas complètement vrai puisqu'il faut aussi naitre avec des pouvoirs magiques (ou les gagner, Amelia ne savait pas trop si on pouvait en gagner, ce qu'elle savait, par contre, c'était qu'on n'en achetait pas au supermarché) pour que ça fonctionne pour du vrai. N'empêche que c'était un bon début, de son point de vue.
Zelda était peut-être une sorcière jalouse pas forcément toujours aimable, mais c'était aussi une sorcière pleine de bon sens - et de puissance, car on avait rarement vu une Chantilly aussi redoutable, même à Storybrooke !
- Elle a l'air cool, ta tante, commenta la pâtissière. Enfin quand elle n'est pas de mauvaise humeur. J'suis sûre qu'elle a fait un boulot formidable pour t'éduquer sinon tu serais pas venue m'aider, poursuivit Amelia tandis qu'elles se mettaient en route vers la boutique.
Quand Sabrina évoqua son potentiel état (Amelia n'avait pas vraiment pris le temps de regarder avant de partir), l'intéressée haussa les épaules, blasée.
- Tu sais, une fois y a un pirate vraiment étrange et pas spécialement sympa qui est passé par le toit de mon arrière boutique. Je suis habituée aux dégâts matériels, je crois que dans cette ville, de toute façon, on ne peut pas les éviter…
Amelia ne croyait pas si bien dire ! Elle ne pouvait pas imaginer que ce même pirate, Jack Sparrow pour ne pas le nommer, perforerait une nouvelle fois son toit seulement peu de temps après cette aventure crémeuse. Pour l'heure, elle se satisfaisait que tout ceci soit terminé et que personne n'ait été blessé.
- Cela dit, reprit-elle, si tu connais une formule magique dont tu es absolument sûre pour tout ranger en claquant des doigts comme Mary Poppins, je ne dis pas non.
Si déjà elle était en compagnie d'une sorcière, autant demander, non ?
Amelia poussa avec un peu d'appréhension la porte de l'arrière-boutique et observa les litres de Chantilly qui recouvraient une majeure partie des surfaces de travail. Elle souffla bruyamment mais attrapa tout de même de quoi commencer la préparation des pancakes. Non sans, pourtant, ajouter :
- Je ne dis vraiment pas non.

The Chantilly

monster

Un sourire naquit sur mon visage lorsqu’elle Amelia énonça que Tante Zi’ avait l’air d’être gentille, quand elle n’était pas de mauvaise humeur. A cette remarque, un rire m’échappa avant que je ne reprenne la parole, histoire de reprendre un minimum de sérieux.

« Oui, Tante Zi’ est cool, par moment, elle se prends un peu trop pour ma mère mais c’est sans doute parce qu’elle m’a élevée comme tu le dis. » énonçais-je avec un sourire avant de reprendre « Tante Zelda est le côté un peu strict d’une maman mais en fait, elle est hyper protectrice et bienveillante quand on l’a connaît un peu. Ma tante Hilda, c’est le total opposé mais elles se coordonnent toutes les deux et puis, elle te ressemble un peu Tante Hilda. » énonçais-je avec un petit sourire.

Alors que nous marchions en direction de la boutique d’Amelia, je lui fis part du fait que j’étais vraiment désolée pour l’état actuel de son lieu de travail, à cause des monstres de chantilly. La jeune femme m’expliqua qu’un pirate était déjà passé par son toit alors les monstres, ce n’était pas grand chose. Un petit rire brisa le silence avant que je n’ajoute.

« Oui c’est pas faux, de tous petits comme des gros dégats. »

Me mordant la lèvre inférieure, je repris finalement la parole quand elle évoqua Mary Poppins.

« Ah ça par contre, je connais pas les mêmes trucs qu’elle, mais si jamais tu pourras lui demander en personne, mon copain m’a dit qu’elle vivait à Storybrooke. Comme quoi, le monde est petit…enfin surtout Storybrooke en fait. »

Amelia vint à pousser la porte de l’arrière boutique avant qu’on ne se rende compte toutes les deux des dégâts occasionnés par les monstres de chantilly. C’était un carnage, enfin moi je voyais vraiment ça comme un carnage. Mais alors que je m’apprêtais à aider Amelia à nettoyer un peu, tout se mit soudainement à bouger tout seul, comme si quelqu’un utilisait de la télékinésie et mon regard finit par se poser sur Tante Zi’ qui venait de faire son entrée. Elle avait dû comprendre que je me trouvais ici. Ma tante étant une puissante sorcière, tout fut rapidement nettoyé, plus vite qu’on ne l’aurait fait ensemble avec la pâtissière.

Elle vint à me lancer un regard avant que je ne lui en lance un à mon tour et elle finit finalement par poser son regard sur Amelia en se raclant la gorge « Oh par Satan, Hilda s’est acharnée toute l’après midi. » je lève les yeux au ciel et pousse ma tante à allée à son but, elle soupire et reprends la parole « Je suis désolée pour votre cadeau empoisonné. » énonça t’elle.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

Zelda et Hilda avaient l'air de fonctionner comme Faith et Jillian, respectivement l'aînée et la benjamine de la famille Bennett. Elles étaient différentes et, de fait, ça pouvait clasher (sans doute d'autant plus violemment qu'elles possédaient des pouvoirs, contrairement aux anciennes lionnes) mais elles devaient beaucoup s'aimer et ce qui était certain c'était qu'elles se complétaient bien !
Cette réflexion mentale fit sourire Amelia qui préféra cependant ne pas l'exposer à Sabrina, afin de ne pas l'ennuyer avec les histoires compliquées de son clan quand l'apprentie sorcière venait déjà d'une lignée où les choses n'étaient pas simples ! Une chose était certaine en tout cas : Hilda et la pâtissière se ressemblaient. Cette remarque de Sabrina n'avait pas surpris Amelia, elle avait juste participé à l'élargissement de son sourire.
Tout était dit. Qu'aurait-elle pu ajouter d'utile ?
Sabrina, elle, apporta un ajout pertinent en confirmant non seulement l'existence mais aussi la présence de Mary Poppins en ville. Ca, c'était pas rien ! L'âme d'enfant d'Amelia ne pouvait que s'en réjouir, ce qui se lut instantanément sur son visage.
- T'as raison, c'est vraiment une drôle de ville ! Mais Mary Poppins n'est jamais venu m'acheter une pâtisserie, ou alors elle ne dit pas qu'elle est elle pour ne pas être embêtée. C'est possible, remarque. La vie est probablement plus simple pour les rôles secondaires comme moi que pour les héros. Et toi tu en es une, ça ne fait aucun doute ! Tu devras peut-être faire avec une horde de fans d'ici quelques temps, plaisanta Amelia avec un clin d'œil à la jeune fille.
Il fallait bien trouver de quoi avoir l'esprit léger quand une grande tâche fastidieuse telle que le nettoyage de l'arrière boutique attendaient les deux femmes. Ou alors il fallait une sorcière plus expérimentée, songea la pâtissière quand, après ce qu'elle qualifierait d'événement étrange, tante Zelda apparut à quelques mètres de sa nièce et de sa victime.
Et même si elle lui avait causé de sacrés ennuis, Amelia ne pouvait qu'admirer sa maitrise dans l'art de la magie ! Evidemment, elle lui sourit chaleureusement avant de lui tendre la main en signe de paix :
- Excuses acceptées. Je dois dire que vous vous y connaissez vraiment en magie ! J'ai pas trop aimé le monstres, c'est vrai et ça a gâché de la Chantilly or, je suis contre le gaspillage alimentaire, mais l'apparition, le nettoyage… ça, c'était du grand art. Une vraie maitrise. Du travail de pro. 10/10... On allait faire le goûter comme il est pancake moins le quart. Ca vous dit ?

The Chantilly

monster

J’étais vraiment heureuse de connaître Amélia et contrairement à ce que pouvait bien dire Tante Zi’, elle n’était pas une mortelle lambda de plus. Non, elle devenait une amie, je le sentais, vraiment. Nous en vînmes à parler de la présence de Mary Poppins au sein de Storybrooke. Je ne quittais pas la pâtissière des yeux alors qu’un sourire naquit sur mes lèvres.

« Oui c’est sans doute ça, peut être qu’elle viendra un de ses jours, en tout cas, je suis sûre qu’elle sera plus que ravie de venir goûter des pâtisseries, elles sont trop bonnes. » énonçais-je avec un grand sourire « beaucoup trop de fans même ! » dis-je en riant.

Mais alors que nous parlions, Tante Zi’ fit son entrée avant même que nous fîmes quoi que ce soit. Tout était propre, elle avait tout rangé grâce à la. Magie et s’était même excusé à l’égard de la pâtissière. Je lui souris.

« Heureuse de te voir Tante Zi’. » énonçais-je avec un sourire avant que ce dernière ne reprenne à l’attention d’Amelia « Après tout, pourquoi pas. » déclara ma tante alors que je la regardais, surprise. Je me tourne vers Amelia « je garde l’oeil ouvert, promis. » dis-je en riant à l’attention de la pâtissière alors que nous nous mettions au travail.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando