« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Samhainn avait parfaitement compris les craintes de Lena, et elle tentait du mieux qu'elle pouvait de la rassurer. La rousse donnerait dès que possible une potion de sommeil à la brune, toute guérison commence par un bon sommeil. Et ce n'était pas ce genre de potion qui manquait chez les MacKenzie, les potions de sommeil étaient très prisées à Storybrooke. Tout le monde ici traînait des casseroles et tous voyaient leur démon avant de s'endormir. A y réfléchir, le reste de la ville était sûrement aussi torturée que les deux jeunes femmes. Tous ou presque avaient vécu un événement traumatisant, à croire que c'était le laisser-passer pour vivre ici.
- Ne pensez plus à votre manque de sommeil, c'est un problème déjà réglé je vous l'assure. Affirma Hain avec toute la douceur dont elle était capable. Si vous me laissez votre adresse... La rousse se tut, trouvant cela déplacé, on ne donne pas son adresse à une inconnue, surtout après ce genre de traumatisme. Ou plutôt donnons-nous rendez-vous demain, et je vous apporterais une potion du tonnerre ! Fit Hain avec un clin d’œil. Elle est composée seulement de plantes, du naturel certifié, elle vous fera le plus grand des biens.
La rousse se leva et invita Lena à la suivre. Elle commença à arpenter le musée et à admirer les objets étranges qu'elle n'avait pas déjà vu. C'était un lieu étrange mais on s'y sentait bien. Une bizarrerie entourée d'autres bizarreries, n'était plus bizarre, non ? C'était le sentiment qu'avait Samhainn et elle voulait que Lena ressente la même chose.
- Vous devriez trouver quelqu'un pour partager ce secret ou quelque chose. L'idée du journal était bonne, mais il faut plus sécurisé non ? Ou alors si vous avez un coffre-fort ? Fit la rousse en réfléchissant.
Elle connaissait la technologie car la malédiction l'avait forcée à la découvrir mais elle n'aimait pas toutes ces modernités. Elle ne trouvait pas ça sécurisant de confier sa vie à des objets en métal. Pourtant, dans le cas de Lena, la modernité était la solution. Il fallait aider la brune à se décharger du poids qu'elle portait, tout en l'aidant à la mener devant les tueurs de ces parents. Malheureusement pour Hain, ce n'était pas la magie qui pouvait l'aider à ça. Les plantes ont tout de même des limites.
Lena Davis
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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
Par delà les apparences...
Je donnerais tout pour passer une véritable nuit, au moins une fois. Faire sans cesse le même rêve, revoir mes parents se faire tuer sans être capable de faire quoi que ce soit. Je revivais sans cesse ce même instant, cet instant cruel où ces abominables hommes m’avaient privés de ma famille, de l’amour de mes parents. Une chose était sûre désormais, je continuerais à éclairer le nom Bishop, quoi qu’il advienne.
« Qu’est-ce-que j’aurais fait sans vous ? » énonçais-je avec un sourire « D’accord, on a qu’à dire à mon labo vers 14h, ça vous convient ? » demandais-je finalement.
M’emparant d’un papier dans mon sac à main, je lui griffonna l’adresse de mon entreprise. Un immense bâtiment avec plusieurs labos et plusieurs bureaux qui fonctionnaient tous à merveille, enfin c’est ce que ça en démontrait en tout cas. Suivant la rouquine, nous commençâmes à nous promener dans le musée, regardant les objets, tous plus étranges les uns que les autres. Nous étions bien. Je m’y sentais même très bien je dois dire.
« Il est vrai que l’idée du journal est plutôt une bonne chose. J’ai également un coffre fort à mon labo et également chez moi. J’ai toujours eu ce besoin sécuritaire. J’y conserve également…une arme à feu pour me défendre. Je sais exactement où est caché mon coffre. » énonçais-je finalement à ma nouvelle amie.
Nous nous arrêtâmes devant des tableaux représentant différents paysages.
« J’adore la variation de couleurs… » commençais-je.
(c) oxymort
S. et S. MacKenzie
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"L'une rêve de vivre
les pieds dans l'eau"
"L'autre rêve de vivre
quelque chose de plus beau"
⊚
| Conte : Inventé ⊚ | Dans le monde des contes, je suis : : Samhainn & Samhuinn
Lena accepta de revoir Samhainn le lendemain, la jeune brune proposa même son propre laboratoire comme point de rendez-vous. Hain accepta d'un mouvement de tête accompagné d'un sourire franc. Elle était ravie d'avoir l'occasion d'aider Lena. Et elle devait se l'avouer, l'idée de découvrir un vrai laboratoire de scientifique l'excitait. Surtout que la labo était le centre de la vie de la brune, là où elle travaillait jour et nuit pour trouver les réponses nécessaires à son répit. Samhainn n'avait pas fait d'étude de psychologie ou même de médecine, mais elle savait qu'il fallait étudier l'environnement d'une personne pour savoir comment agir sur le mal qui habite cette personne. Chez un alcoolique, il faut repérer les placards contenant les bouteilles du précieux breuvage. Observer le laboratoire de Lena pendant quelques minutes, permettra à la rouquine herboriste de savoir préciser quelles plantes ajouter à sa mixture pour qu'elle soit parfaitement adaptée à la jeune femme brune. L'herboristerie était tout un art, contrairement à ce que la plupart des gens pensaient.
Lena tendit un bout de papier à Samhainn où était écrit l'adresse du fameux laboratoire. La rouquine lut les quelques mots puis rangea soigneusement le papier dans la poche de son jean. Quel bonheur d'avoir des poches ! Enfin, les robes plus que vintage qu'elle portait d'habitude avaient des poches, mais des poches profondes qui se perdaient dans la tonne de tissu du vêtement. Les sœurs MacKenzie portaient ces robes plus par habitude et confort que pour praticité. Samhainn se jura d'emmener sa soeur faire du shopping dans des magasins à la mode. La plupart de leurs vêtements de la Malédiction avait été donnés aux bonnes œuvres, les rousses étant certaines de ne plus les mettre. Mais il était peut-être temps de vivre avec son temps... Huin sera fière de sa soeur quand celle-ci lui annoncera son changement de garde-robe.
Quand elle entendit les mots "arme à feu", Hain sortit immédiatement de ses rêveries vestimentaires. Lena était donc effrayée au point de garder une arme près d'elle. Samhainn la regarda avec douceur. Si cela pouvait la sécuriser d'avoir un moyen de se défendre à portée de main, la rouquine ne voyait pas d'inconvénient. Chacun se sécurise à sa manière. Hain se sécurisait en protégeant sa soeur, car sa jumelle était tout ce qu'elle avait.
La rousse ne sut quoi dire à Lena. Les mots n'étaient peut-être pas la réponse parfaite. Parfois, un regard ou un sourire sont tout ce qu'une personne a besoin. Les deux jeunes femmes marchèrent paisiblement côte à côte jusqu'à entrer dans l'aile des paysages. Des dizaines de tableaux décoraient les murs, çà et là. Les styles s'opposaient et s'entremêlaient, comme les histoires de chacun.
- Oui... Il est magnifique. Souffla Samhainn en admirant le tableau devant ses yeux.
Les couleurs remplissaient sa rétine et allaient jusqu'à réchauffer son cœur. C'était étrange comme de la peinture écrasée sur une toile pouvait faire ressentir une multitude d'émotions. Les couleurs rappelaient des souvenirs et des senteurs, elles transportent celui qui lui admire.
- Ma couleur préférée a toujours était le bleu. J'aime le bleu de l'océan, de la rivière, des fleuves ou des simple mares. La rouquine prit une grande respiration. Mais le rouge, le rouge flamme me fait ressentir le plus d'émotion. C'est une couleur qui me prend aux tripes. C'est étrange non ?
Lena Davis
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Par delà les apparences...
Parfois, le destin nous joue clairement des tours. Tout ce temps, tout ce temps que j’ai passé à manquer de sommeil parce que je ne cessais de rêver à mes parents, à cette scène affreuse de leur meurtre alors que je n’avais qu’une dizaine d’années. Quelle chose plus atroce que survivre à ça ? Je souris à la rouquine avant de reprendre la parole tandis que nous nous trouvons désormais dans la salle des tableaux.
« Je trouve les couleurs ennivrantes, il y a quelque chose de magique à la peinture, je crois que c’est vraiment ce côté artistique que je préfère le plus. » énonçais-je à ma nouvelle amie.
Etrangement, avec la jeune femme, je me sentais tout bonnement bien, même plus que bien, elle m’apaisait. Je ne sais pas trop d’où cela pouvait venir mais en tout cas, c’était plus que plaisant. Je pose mon regard sur elle lorsqu’elle m’énonce le fait que sa couleur préférée à toujours été le bleu. Moi, c’était le mauve, j’avais toujours aimé cette couleur même si j’appréciais également le bleu turquoise qui coloré le ciel. M’humectant les lèvres, je reprends finalement la parole pour répondre à la jeune femme.
« Je ne pense pas que cela soit étrange, pour ma part, le bleu turquoise me fait voyager dans d’autres univers tandis que le mauve me réchauffe. Je pense surtout que chacun à ses…goûts on va dire. Toute personne est différente donc rien ne peut sembler étrange finalement. » dis-je simplement avant de reprendre « par exemple, j’ai une sainte horreur des fruits de mer depuis mon enfance tandis que ma meilleure amie pourrait s’enfiler une dizaine de crevettes sans rien dire. » dis-je avec un sourire.
Oui certes, ça n’avait aucun intérêt d’énumérer ce fait mais je trouvais assez rigolo l’idée de parler de ça si facilement. Je crois que j’avais vraiment besoin de discuter alors le faire en sa compagnie me faisait le plus grand bien finalement. Nous passâmes l’après midi à discuter et finalement, nous nous séparâmes pour nous retrouver le lendemain. Après une nuit d’insomnie, j’avais opté pour que la maquillage cache mes cernes tandis que je me trouvais présentement au sein du labo, des lunettes de protection sur le nez tandis que je travaillais des nouveaux éléments chimiques pour voir si je pouvais atteindre la maladie dégénérative de l’un de mes patients sans risquer de lui ôter la vie.
C’est cet instant que choisi Rosie pour venir m’informer qu’une jeune femme rousse m’attendait dans mon bureau. Je lui souris en la remerciant avant de lui demander de surveiller le développement de l’échantillon au microscope tandis que je me rends dans mon bureau pour y retrouver Samhainn.
« Bonjour Samhainn. Rosie m’a annoncée votre arrivée. Je vous en prie, asseyez-vous. » énonçais-je en faisant le tour de mon bureau pour m’installer sur mon fauteuil « je vous montrerais mon travail après pour que vous voyez ce à quoi je m’occupe pour oublier mes nuits sans sommeil. » dis-je avec un petit sourire aux creux des lèvres.
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S. et S. MacKenzie
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"L'une rêve de vivre
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| Conte : Inventé ⊚ | Dans le monde des contes, je suis : : Samhainn & Samhuinn
L'après-midi passé en compagnie de Lena fut uns véritable bouffée d'air pur pour Samhainn. Le destin avait de nouveau mit une personne extraordinaire sur son chemin. Elle pouvait aider la brune et par la même occasion, se guérir elle-même de son traumatisme d'enfance. C'était pour elle le moment de se confronter à son journal poussiéreux, il fallait revivre une dernière fois son souvenir terrifiant avant de s'en débarrasser définitivement.
En rentrant au chalet MacKenzie, Hain fonça directement dans sa chambre. Par chance, elle ne croisa pas sa jumelle qui devait être occupée dans la serre extérieure. La rousse ferma la porte à clé derrière elle, elle ne devait pas être dérangée. Avec les mains légèrement tremblantes, mais le cœur courageux, elle souleva la lame de plancher. Dessous, son vieux journal trônait, entouré de toiles d'araignées et de saletés en tout genre. Les battements de son cœur étaient si forts que l'herboriste eut l'impression qu'on pouvait les entendre à des kilomètres à la ronde. Elle tendit sa main droite et attrapa d'un geste rapide son carnet, le débarrassant ainsi des petites bêtes à 8 pattes qui avaient élu domicile sur sa couverture. Samhainn s'installa sur son lit, croisa ses jambes et poussa un profond soupir avant d'ouvrir son journal et de se replonger dans ses souvenirs traumatisés. Le journal avait survécu au monde des fées, à la malédiction, à ses 6 années sous le plancher. Pour la première fois depuis plusieurs dizaines d'années, Hain allait relire ses propres mots. Les premières pages lui mirent les larmes aux yeux, elle y expliquait en détail cet événement atroce. Mais ce fut une page précise, qui la fit fondre en sanglots incontrôlables.
Ma blessure me fait très mal. A chaque pas, j'ai l'impression qu'on me tranche le pied à nouveau. Même au repos, une brûlure reste constante. Àirde m'a dit que d'ici quelques semaines, je ne sentirais plus rien, mais que je garderais une cicatrice. Je resterais marquée à jamais par la cruauté des Hommes. J'espère que Samhuinn ne verra jamais ma blessure, je veux qu'elle ne soit jamais confronté à l'horreur humaine. Je veux la protéger de ce monde horrible.
Samhainn avait réussi à cacher son traumatisme à sa jumelle. Mais pas à empêcher sa soeur de vouloir découvrir le monde humain. Les deux MacKenzie étaient en partance pour le monde des Hommes quand la Malédiction les avait fauchées. Le sort noir les avaient amenés de tout manière dans ce monde terrible mais les sœurs n'avaient pas connu d'épreuves atroces. Leur séjour dans le monde des Hommes étaient plutôt paisible depuis des années. Hain ne pouvait pas vraiment s'attribuer le mérite de la protection de sa jumelle. Elle ne l'avait pas tant protégée que ça... Les deux jumelles vivaient leur vie à Storybrooke, elles s'y étaient adaptées sans trop de mal, les dangers du monde humain n'étaient plus les mêmes que ce qu'elles avaient connu étant enfant. La chasse aux sorcières avait été abrogée depuis des centaines d'années, et Samhainn en était venue à oublier la coupure sous son pied.
La rousse posa son journal sur le côté et se déchaussa. Elle n'avait pas regardé sa cicatrice depuis ses 12 ans. C'était une longue entaille boursouflée qui restera rougeâtre pour toujours. Samhainn passa son pouce le long de sa blessure, ce n'était plus douloureux depuis des années, mais parfois quand elle courait elle sentait encore un picotement sous son pied. Elle avait maintes fois remercié Cailleach, sa déesse, pour que sa blessure soit si peu visible. La coupure avait été profonde mais son pied n'avait eu aucune séquelle. Dans quel malheur vivrait-elle aujourd'hui si Àirde ne l'avait pas tiré au dernier moment ? Si le bourreau avait réussi à lui trancher le pied ? Peut-être ne serait-elle même pas à Storybrooke. Elle ne serait pas devenue herboriste, elle n'aiderait pas les personnes qu'elle rencontre.
- Ô Cailleach, merci de m'avoir donné cette vie... Souffla la rousse avant de s'allonger sur son lit et de laisser ses pensées divaguer.
Samhainn se réveilla en sursaut. Il faisait jour, d'après la rosée sur sa fenêtre, c'était le petit matin. Encore toute endormie, la rousse descendit l'escalier pour atterrir dans la cuisine. Un copieux petit-déjeuner l'attendait sur la table en bois massif, une petite note écrite par Huin était posé à côté du repas.
Un petit repas pour quand tu te lèveras. On se voit ce soir, je passe la journée dans le centre-ville. Repose-toi bien.
Le petit mot était signé Samhuinn et un petit cœur accompagnait le tout. Hain sourit et se mit à table. Suite à son repas, elle enfila sa robe traditionnelle rouge et partit réunir toutes les plantes nécessaires à sa mixture destinée à Lena. Après quelques heures, la potion était enfin prête. C'était un très gros bocal de verre, remplie d'une solution verdâtre, semblable à du pesto. Rien de très appétissant et mais incroyablement efficace. La rousse glissa le récipient dans une besace de cuir et sortit du chalet en direction du laboratoire de Lena. Elle fit accueillit par Rosie, une secrétaire fort agréable. Bien vite, Lena apparut devant elle. Samhainn espéra que la scientifique ne serait pas choqué par son accoutrement. La veille, Hain était habillée de manière moderne.
- Bonjour ! Répondit la rousse avec entrain. J'ai hâte de découvrir votre travail ! Mais si j'espère qu'avec ceci vous ne le ferait plus en nocturne. Sur ses paroles, l'herboriste sortit son gros bocal de son sac et le posa délicatement sur le bureau de Lena. Ce n'est pas très ragoûtant mais je vous promets que ça fait des miracles, il m'arrive de prendre moi-même de cette potion, même si la plupart du temps je préfère me torturer toute la nuit avec mes pensées noires. La rousse grimaça en pensant à ces rares nuits d'insomnie où elle restait à fixer le plafond. C'était une sorte d'auto-flagellation, elle se punissait sans réellement savoir pourquoi. Parfois une nouvelle souffrance en atténue une autre. Je ne vous dévoile pas la composition de cette potion avant que vous aillez fini le bocal en entier. Ne vous inquiétez pas, rien n'est empoisonné, mais comme vous êtes doté d'un esprit scientifique, vous risquerez de bloquer l'effet de ma mixture inconsciemment. Vous voyez de quoi je veux parler ? Demanda la rousse en souriant de toutes ses dents. Les plantes avaient un pouvoir inattendu mais le cerveau pouvait contrer ce pouvoir, comme il pouvait contrer l'effet des médicaments. C'était l'inverse du placébo.
HS : Je m'excuse du gros pavé. La première partie te semble sûrement inutile mais j'avais envie d'écrire noir sur blanc ce moment et pas seulement de le supposer. Je vais poster un flash-back du souvenir de Hain dans pas longtemps si jamais tu veux aller le lire pour comprendre mon charabia.
Lena Davis
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Par delà les apparences...
En voyant la tenue de Samhainn, un petit sourire était né sur mon visage mais je n’y avais pas prêté plus attention que cela. Après tout, pourquoi m’amuserais-je à la critiquer sur quoi que ce soit ? Elle demeurait la personne la plus agréable que j’ai côtoyé depuis bien longtemps. Installée à mon bureau, je regarde la jeune femme sortir un bocal imposant de son sac avec une couleur plutôt étrange mais je lui faisais confiance.
« Franchement, même si ça a un goût étrange, si ça peut me permettre de dormir, je prend tout ! » dis-je avec un sourire « je suis vraiment fatiguée et heureusement que le maquillage existe, sinon mes cernes seraient bien trop visibles. » énonçais-je à la jeune femme.
M’emparant du bocal, je vins à l’observer quelques instants, puis m’en saisissant, je les dépose doucement derrière mon bureau, là où moi-seule pourrait le voir. Je ne voulais pas que mes futurs visiteurs puissent me poser des questions sur cela. C’était ma vie privée, et j’appréciais que ça le reste avec les personnes que je ne connaissais pas. Un petit rire m’échappa.
« Oui, je vois ce que vous voulez dire et je vous remercie de ne pas me dire ce qu’il y a dedans parce qu’il est vrai que je risquerais de voir les choses différemment alors oui, c’est sans doute mieux que je ne sache rien. » énonçais-je simplement « vous voulez boire quelque chose ? » Demandais-je à la jeune femme.
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Lena s'empara du bocal et l'observa un instant. Samhainn espéra que sa potion ait le meilleur effet sur la jeune femme brune. La scientifique méritait un peu de sommeil, méritait un peu de calme. Il était tant que les personnes fortes cessent de l'être, et le sommeil était le meilleur moyen de laisser couler tout le poids qu'elles portaient sur leurs épaules.
La mixture n'était vraiment pas appétissante, il fallait dépasser certains préjugés avant de l'avaler. Ses reflets verdâtres plus ou moins foncés auraient donné des hauts-le-cœur à bien des personnes. Mais Lena ne sembla pas s'en inquiéter. Elle était déterminée à trouver le sommeil, même si elle devait engloutir une potion écœurante.
- Le goût n'est pas si terrible que ça, mais vaut bien éviter de le garder trop longtemps sur la langue. Sourit la rousse tandis que Lena, déposait le bocal hors de sa vue.
La scientifique remercia Hain de ne pas lui avoir dévoilé la composition de la potion. La rousse sourit toute heureuse d'aider la jeune femme du mieux qu'elle pouvait. Samhainn ne vivait que pour aider les autres, c'était un mélange de bonté et de générosité qui coulait dans ses veines à la place d'un sang chaud. A chaque fois qu'elle aidait une personne, elle ressentait la plus grande des satisfactions. Comme si, à chaque fois, elle devenait un peu plus elle-même.
- Je veux bien, merci. Avez-vous du thé ? Demanda poliment la rouquine. Elle détestait le café, contrairement à sa soeur Samhuinn. Le soda n'avait pas touché ses papilles depuis la Malédiction et elle en était ravie, ces boissons sucrés étaient immondes. L'eau, en dehors du thé, était la seul boisson à la fois hydratante et agréable sur la langue. Tant que j'y pense, ne buvez pas de thé le soir, mais plutôt une infusion. Le thé a le même effet que le café... Mais je suis stupide, vous devez le savoir. Souffla la rousse, se rendant compte qu'elle donnait des conseils basiques à une éminente scientifique. Désolé...
Samhainn baissa les yeux et commença à se tordre les mains. Elle avait tendance à se montrer idiote devant les personnes intelligentes. Elle qui n'était qu'une pauvre herboriste amoureuse de la faune et de la flore marine. Elle ne se considérait pas comme intelligente, seulement passionnée.
- Alors, quel est le but principal de vos recherches Lena ?
Lena Davis
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Par delà les apparences...
« C’est noté. » dis-je avec un sourire à l’attention de la rouquine.
Après avoir rangé le bocal à la couleur étrange mais qui me rendait sereine, je vins à proposer à la jeune femme quelque chose à boire. Du thé. Parfait. Appuyant sur le bouton d’appel, mon assistante apparue rapidement avant que je ne lui demande du thé ainsi qu’un café crème pour moi. Cette dernière repartie rapidement et réapparue bien rapidement. Il avait dû se passer cinq petites minutes. Une chance que nous ayons tous dans ce labo. N’allez pas croire qu’on garde du thé et du café dans des bocaux ou dans des fioles, non, on a une cafétéria et mon assistante fait les boissons comme personne, c’est sans doute pour ça aussi que je l’ai embauchée.
« Et voilà pour vous. » énonça Rose avant de déposer la tasse de thé devant la rouquine tandis qu’elle me tendait mon café crème.
Je remercie Rose d’un sourire et cette dernière se retire pour aller vaquer à ses occupations.
« Du sucre dans votre thé ? Du miel ? J’ai tout ce qu’il faut dans ce placard. » dis-je avec un sourire alors que je me levais pour pouvoir prendre ce qu’elle souhaiterais « et je note aussi pour le thé. Pas le soir. » dis-je avec un sourire.
Un sourire rassurant sur le visage, je reprends la parole.
« Eh…vous n’avez pas à être désolée, je suis contente que vous m’ayez prévenue. » dis-je avec un petit clin d’oeil.
Buvant une gorgée de mon café après avoir apporté ce qu’il manquait sur mon bureau, je reprends la parole pour répondre à la question de la jeune femme.
« Eh bien, je travaille sur le développement de sérum visant à éradiquer les maladies dégénératives mais actuellement, je travaille sur un cas un peu à part… » avouais-je.
