La belle et le lama

Ce début de rencontre pour le moins incertain et inattendu commençait à prendre un tournant relativement plus agréable. Le malaise s’estompait lentement et quelque chose commençait à changer. Peut-être un retour à la confiance mutuelle ? Aller savoir mais dans tous les cas, la situation devenait de plus en plus sereine comme si toute cette pression était retombée. Elle avait pu ressentir toute sorte d’émotions différentes depuis qu’elle était entrée mais celle-ci valait bien mieux que le reste, Levy se sentait bien. Qui aurait cru qu’en se faisant lâchement abandonner par sa meilleure amie qu’elle finirait par oublier ce détail l’espace d’un instant.

Elle avait proposé de l’aider et d’être là s’il avait besoin d’elle et quelque part, elle espérait secrètement qu’il ne la repousse pas. Comme si je te disais cela pour pas que tu reste à mes côtés … Elle tenait réellement à être présente et elle était heureuse qu’il veule qu’elle reste près de lui. Le cas contraire, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle aurait fait … Sans doute n’aurait-elle pas insisté en se disant qu’il lui fallait du temps, pour mieux réattaquer plus tard. Oui, elle n’aurait pas pu le laisser surtout en sachant qu’il ne comptait plus partir et qu’elle savait à présent où le trouver. Il était son ami après tout, ce n’était visiblement pas quelque chose qu’il voulait briser non plus parce que la simple phrase qu’il avait répondu suffisait à donner réponse à tout. Venant de lui cela voulait dire beaucoup et elle en était heureuse.

Ils se souriaient à présent tous les deux et c’était suffisant, la situation allait dans le bon sens et elle souhaitait que cela continue ainsi. Si elle pouvait contrôler son rythme cardiaque ce serait encore mieux, elle en était convaincue. Elle n’avait pas de raison de réagir ainsi et quelque part cela lui faisait peur, peu convaincue que ce que cela impliquait soit bon pour elle. Mais Levy n’y penserait pas maintenant ou plutôt, elle refusait d’y réfléchir tout court. Si elle n’avait pas de réponse là de suite, elle ne risquait pas de paniquer. Se voiler la face était décidément si facile et à la fois déconcertant.

Quand il lui dit qu’effectivement elle aurait besoin de cours, elle pouffa malgré elle. C’était à la fois la vérité et à la fois basé sur une frappe insignifiante. C’était … adorable. Elle avait besoin de beaucoup de cours … beaucoup de jours où elle serait amenée à passer du temps avec lui. Elle continua à rougir alors qu’elle tourna la tête pour lui répondre, histoire de se cacher un peu du mieux qu’elle le pouvait. « C’est décidé alors, nous avons un accord. J’espère que tu sais ce que tu fais. » Il allait en avoir du boulot, elle en était convainque et elle espérait qu’il soit prêt à cette réalité. Elle eut envie d’ajouter que si c’était lui, elle était sûre de voir les résultats mais elle s’abstient, réalisant que ses propos la mettraient certainement mal à l’aise une fois dis, quand bien même il s’agit de la vérité.

Il se mit à soupirer avant de proposer qu’ils sortent de là, précisant qu’elle était rouge. Discrétion zéro pour Levy ! Elle le savait qu’elle n’aurait pas pu se cacher, même si c’est ce qu’elle voulait faire en ce moment et elle remercia le ciel qu’il pense que c’était la chaleur de la pièce sans demander d’explications. Elle pouvait souffler, il venait de lui servir une raison toute trouvée qui lui convenait parfaitement. Son regard était remonté jusqu’à lui, assez pour voir sa main descendre dans sa direction avant de disparaître. C’était bizarre, elle avait cru qu’il allait vérifier sa température et déjà sa respiration s’était coupée, quelques secondes pour rien. Elle s’était certainement faite des idées. « Il fait chaud en effet, ca ne nous fera pas de mal de sortir un peu de cette pièce. » Et la mage se rendit dans la salle de boxe, alors qu’il l’invitait d’un geste à sortir.

« Il fait vraiment meilleur ici ! Tu devras peut-être penser à climatiser cette pièce un jour. » Elle se servait du sujet pour appuyer son avis. Elle était rouge à cause de la chaleur, rien de plus ! quoique c’était vrai qu’il y faisait un peu étouffant. Était-ce la situation ou la pièce en elle-même ? Y réfléchir maintenant ne ferait rien de bon. « Il ne faudrait pas qu’un de tes clients, un peu trop excité, fasse un malaise au milieu de son carnage. » Elle en rigola, mais c’était vrai que cela pourrait arriver et ce serait tout de suite une autre histoire. Dans le doute, elle lui faisait la réflexion quand même. On ne sait jamais.

Pour la première fois qu’elle était entrée, Levy en profita pour regarder plus attentivement les lieux. Gajeel avait fait du bon travail. La déco n’était pas son fort ceci dit, mais le côté pratique y était assurément. Au fond, il ne fallait certainement pas plus que ca pour que cela fonctionne. « Tu sais … ce lieu te correspond bien. » C’était une évidence et réellement ce qu’on pouvait appeler, l’antre du Dragon Slayer.

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Il fallait toujours qu’elle ait son mot à dire, bien sûr que la climatisation était un extra et que l’on s’en passerait bien mais elle n’avait pas pu s’empêcher de réfléchir aux éventuelles incidences que cela pourrait avoir et avait donc donné son avis sur la question, l’air de rien. Elle se désespérait un peu parfois pourtant, en cet instant, penser à autre chose était aussi un moyen de défense plutôt réussi. Quand bien même elle voulait camper sur ses positions et lui en vouloir de ne pas être apparu, elle ne pouvait pas. En vérité, le simple fait d’être en sa présence avait fini par tout balayer petit à petit. Comme quoi, elle n’était pas aussi insensible à sa personne qu’elle voulait bien le faire croire … Et c’est ce qui était dangereux pour elle. « Les vestiaires ne sont pas climatisés, parce que normalement, les gens ne sont censés y rester pas trop longtemps, et ensuite passer à côté. »

Effectivement, c’était un point à prendre en compte. Elle se sentait stupide et quelque peu honteuse de ne pas y avoir pensé plus tôt ceci dit, elle espérait tout de même que Purge lui le soit. Elle hésita à poursuivre sur le sujet et finalement abandonna, elle aura certainement d’autres occasions de vérifier ce détail. Levy se contenta donc d’acquiescer, songeuse avant qu’il ne poursuive. « Et je fais signer un contrat à chaque personne qui passe cette porte, qui atteste qui sont en bonne santé et que la pratique de l’activité ne peut leur causer des dommages. Les personnes cardiaques et enceintes non pas le droit de purger leur colère. Dommage, j’en connais à qui ça ferait pas de mal. » Elle devait le reconnaître, il avait bien préparé son terrain. Gajeel avait prévu d’éventuelles interdictions et c’était une bonne chose. Il avait vraiment pris en compte certains points et il y avait été attentif. Il avait muri aussi et sa réflexion s’en ressentait. « Je dois avouer que tu as bien fais de faire signer attestation justifiant une bonne santé. Ca évitera d’avoir des problèmes à ce sujet et ta clause sur les restrictions est justifiée. Tu as fait du bon travail, tu peux en être fier. » Le concept était intéressant en soit mais il fallait bien avouer que ce n’était pas vraiment du genre de la demoiselle de détruire volontairement quoique ce soit. Que pouvait-on ressentir en faisant une telle chose ? Ne serait-ce qu’y songer n’était pas même dans ses habitudes. « Dis, je me demandais, évacuer sa frustration sur des objets, ca aide vraiment à se sentir mieux ? » Elle se le demandait, se disant également que cela l’aurait peut-être aidée lorsqu’elle était plus jeune si c’était réellement le cas. Soit, il ne dirait pas à ses clients le contraire, ce serait étonnant mais elle restait curieuse.

Il avait rebondi sur sa déco, répondant à sa réflexion de base sur l’infrastructure tout en haussant les épaules. « C’est métallique… je ne sais pas vraiment décorer réellement … tu verrais où je dors, même Fatigante aurait pu mieux décorer … si un chat de ce monde peut décorer … Où sont les Exceed quand on a besoin d’eux ? » Métallique était le mot en effet mais c’est justement ce qui lui correspondait le plus, il était resté simple dans ses choix. Elle ne l’imaginait pas vraiment décorer c’était vrai et pour la peine elle imagina une scène dans laquelle il passait l’aspirateur sur un tapis avant de le replacer au bon endroit selon lui, en plein milieu de la pièce. Elle commença à rigoler toute seule. « La décoration n’est pas vraiment ton fort c’est vrai, mais ce n’est pas donné à tout le monde ceci dit. J’espère tout de même que tu as fait un peu plus d’efforts chez toi. » Il y avait peu de chances elle s’en doutait, pourtant, il pouvait se donner un peu plus de confort elle en était persuadée. Puis un détail ne manqua pas d’attirer son attention, un chat ? Elle haussa un sourcil. « Tu as un chat qui s’appelle Fatigante ? Drôle de nom pour un animal. Elle fatigue donc tant que ca le grand Gajeel ? » La fin de sa phrase se voulu plus espiègle qu’elle ne l’aurait voulu, le charriant légèrement au passage. Elle n’allait pas se lancer sur le sujet des Exceeds en lui disant qu’Happy était avec eux à la guilde, non. Elle n’était pas certaine qu’il ait retrouvé Lily et son allusion aux chats volants n’aidait pas dans ce sens. Elle patienterait pour lui demander, plus tard. Levy ne prendrait pas le risque de lui faire remonter une mauvaise nouvelle maintenant. Le charrier était vraiment une bonne solution pour éviter ca.

Dans tous les cas, il lui sourit doucement avant de lui proposer de l’eau. Elle avait eu tellement chaud en l’espace d’un instant qu’elle n’était pas prête de refuser. « Avec plaisir. » Elle lui rendit son sourire avant de le suivre dans son bureau où il sortit une bouteille du frigo. Elle but quelques gorgées alors que ses rougeurs disparaissaient peu à peu alors que de manière tout à fait nonchalante, elle finit par lui proposer une chose qui dépassa sa pensée. « Tu en veux un peu aussi ? » Quand elle réalisa, elle se sentit encore plus gênée qu’auparavant. Avec Lucy c’était tellement habituel qu’elle avait parlé sans réfléchir comme si elle lui avait parlé à elle. Depuis quand devenait-elle si irréfléchie ?

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Se retrouver avec Gajeel devenait de plus en plus naturel à la brune au fil des minutes ce qui était à la fois fantastique et en même temps terrifiant. Le premier parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était possible pour eu d’être comme avant tandis que le second ne lui disait rien qui vaille surtout quand elle se mettait à rougir. Elle ne devait pas réagir ainsi, ce n’était même pas envisageable ! Elle qui pensait avoir mis tout dans un boite cadenassée laquelle elle aurait jeté la clef, c’était effrayant de se dire qu’elle pouvait se rouvrir si facilement d’un claquement de doigt. Elle en venait même à partager son eau … Sa garde avait bien trop baissé déjà pour son propre bien et en cet instant, elle doutait que le contraire se produise. « Tu dois évacuer ta frustration d’une manière ou d’une autre. Beaucoup ne savent pas le faire et explose sans crier gare. Si tu ne sais pas comment faire pour extérioriser ta colère, alors pourquoi ne pas l’extérioriser d’une manière à blesser personne ? Moi ça m’aide. » Décidément, c’était exactement ce dont elle aurait eu besoin étant plus jeune, si elle avait participé à ce genre d’activité peut-être les choses auraient été différentes ? Elle n’en était pas sûre. Au fond elle avait surement fait du mal à Ted et Emily, ils n’étaient définitivement pas ses parents mais dans cette vie ils l’avaient été, sans doute pas de la meilleure façon qui soit mais certainement du mieux qu’ils avaient pu. « On peut blesser les gens de tellement de manières différentes … » A voix basse, cette phrase avait passé le cadre de ses pensées pour franchir ses lèvres. C’était une bien triste réalité. Mais qu’importe comment on pouvait l’espérer fort, on ne pouvait pas changer le passé. Juste … l’accepter.

Elle secoua la tête chassant ses pensées, ne l’incitant pas à intervenir davantage sur ce sujet. Elle comprenait son point de vue et tant que lui ne touchait plus personne pour cela, c’était pour le mieux. Il finirait par le regretter d’une façon ou d’une autre le connaissant, ce n’était pas plus mal qu’il se soit trouvé un exutoire aussi … brutal soit-il. Elle leva les yeux vers lui pour se rendre compte qu’il se pinçait l’arête du nez à répétition. Était-il harassé par ce qu’elle disait ? Alice pensait pourtant que la situation s’était arrangée, elle devait se faire des idées trop rapidement. N’osant pas trop lui posé la question, elle se contenta de le regarder, essayant de trouver une quelconque autre réponse à ce geste qui traînait en longueur maintenant. Finalement il s’arrêta avant de lui sourire. Elle ne devait rien à avoir là-dedans, sans doute … « … Je vais te décevoir … J’ai mis des meubles, c’est tout…. Mais après tout je viens d’arriver… » La déco … Non visiblement il restait fidèle à lui-même jusque dans ses quartiers. Au fond, ca ne l’étonnait pas plus que ca, le contraire en revanche aurait eu le mérite d’attiser sa curiosité. Ca n’aurait pas été habituel pour le dragon. « Honnêtement, ca ne m’étonne pas. Mais c’est ta façon de faire pas vrai ? » Elle lui adressa un sourire amusé. Non, vraiment cela lui semblait même normal.

Elle restait tout de même intriguée par ce chat qui semblait lui faire la misère et son anecdote la faisait sourire. « Et oui. Elle me fatigue, elle veut jouer de 1heure à 7heures du matin, et ensuite, elle ne fait que dormir … mais si j’ai le malheur de venir, elle se réveille et elle devient folle … » Levy imaginait déjà la scène où ce malheureux Gajeel se faisait malmener par un chat, c’était à mourir de rire. Franchement, en le voyant, personne n’y songerait une seule seconde ! L’attaque éclair du chat Fatigante ou le réveil infernal … Ca sonnerait bien en titre de film ! Sauf pour l’acteur … non vraiment il ne correspondrait pas du tout à l’acteur voulu, on chercherait plutôt quelqu’un de plus … maigrichon peut-être ? Avec une tête de victime très certainement. Pas de chance pour lui, il ne fera jamais dans le Show bizness si cela se produisait un jour. « Mais c’est que tu es devenu une victime ! Attention qu’elle ne rameute pas les autres chats du quartier chez toi » Elle le taquinait mais vraiment, c’était trop drôle à imaginer surtout quand il montra un stylo complètement mâchouillé qu’il jeta à la poubelle. « Tu vois, ça c’est elle. Le vétérinaire dit que c’est parce qu’elle est jeune, et que pour le moment, elle n’a qu’une zone restreinte pour jouer. Une fois que je l’aurais fait stérilisé et qu’elle pourra partir vadrouiller un peu partout, ça ira mieux … » « Très impressionnant. Elle rigola. J’espère pour toi qu’elle sera plus calme par la suite quand même. »

Il se déplaça vers la seconde porte du bureau en lui souriant avant de lui faire un petit coup de tête encourageant. « Tu veux rencontrer le fauve ? » Elle lui répondit d’un large sourire avant de le rejoindre en sautillant légèrement jusqu’à lui. Cette proposition lui faisait vraiment plaisir ou très certainement plus plaisir qu’elle ne l’aurait cru. Elle allait voir le fameux chat de Gajeel qui a l’air d’en tenir une sacrée couche avec et pour le coup, elle était vraiment curieuse de voir à quoi ressemblait cette fameuse Fatigante. Elle pénétra à sa suite dans … ses quartiers. Si elle n’avait pas fait le rapprochement tout de suite avec l’anecdote du chat, voir à présent un appartement en mezzanine ne lui laissait aucun doute. Alice ne se serait pas attendue à voir sa maison tout de suite mais après tout, l’homme face à elle n’avait pas souvent été bercé dans le conformisme elle devait bien l’avouer. La situation la perturba quelque peu un instant mais la surprise passa rapidement. Elle observa la pièce, alors que son ami cherchait son petit animal du côté du canapé. Il ne lui fallait pas plus réellement, tout était dans … la simplicité. « Effectivement, la déco n’est vraiment pas ton fort. Mais ca reste classique. »

Elle le complimenta tout un même un peu, il n’était pas nécessaire d’appuyer plus en avant cette absence de couleur. Au moins tout cela restait harmonieux malgré tout. Elle s’avança un peu dans sa direction alors qu’il continuait de chercher jusqu’à ce que le fauve ne tombe du ciel et n’atterrisse sur sa tête. Alice fit un bond en arrière, par réflexe avant d’observer la bête qui s’amusa à attaquer ses cheveux comme s’il s’agissait de son jouet préféré … Réaction ? Elle ne mit à rigoler, se tenant les côtes tellement elle n’en pouvait plus. Cette scène valait bien l’oscar du plus beau vol plané sur épouvantail ! Sérieusement, si elle se serait attendue à ca, ce chat était encore plus intéressant que ce qu’il lui avait laissé entendre. Il soupira en simple réponse à cette attaque sournoise alors qu’elle, en avait littéralement les larmes aux yeux. « Je te l’accorde, cette petite bête est imprévisible ! » Retrouvant un certain calme, Levy sécha les larmes qui perlaient encore le coin de ses yeux avant de se rapprocher de ce duo pour le moins amusant et d’appeler le félin doucement à défaut de pouvoir l’attraper elle-même vu sa taille. D’un bond, la femelle se retrouva dans ses bras où elle se mit à ronronner.

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S’il n’y avait une chose que nul ne pouvait nier c’était que derrière ses airs de gros durs imposant et grossier, Gajeel avait un cœur. Mais ca, Alice n’en avait jamais douter une seule seconde, elle l’avait toujours su avant que quiconque ne le décèle vraiment. Elle n’avait pas eu besoin d’un quelconque preuve pour que cela soit une évidence parce qu’elle a toujours vu le bon en lui. Il aimait les chats, et c’était déjà bien plus que suffisant quand bien même ceux-ci ne lui rendait pas que ce soit dans leur monde ou dans celui-ci. A croire que certaines choses ne changeaient pas ce, qui était rassurant. Dire qu’il avait recueilli cet adorable chaton en lui donnant un nom pour le moins, original. En le voyant comme ca vraiment, il n’y avait pas beaucoup de gens qui y croiraient. Et pourtant … Ils se tromperaient tellement sur son compte.

« Si je la mange parce qu’elle me fatigue j’aurais les Exceed sur mon dos, alors que je leur dois bien ça. » C’était un raisonnement qui se tenait même si elle doutait réellement du fait qu’il tente un jour de prendre un chat comme diner. Il les aimait trop pour ca c’était évident ! Il se donnait tellement de mal pour rien avec son sourire. Qu’est-ce qu’il croyait en disant ca ? Ca ne le rendrait pas plus cool ou terrifiant pour autant, à se demander ce qu’il avait en tête parfois … Des Exceed sans doute, ou plutôt un Exceed en particulier. Elle ne lui avait pas poser la question de peur de réveiller ce qu’elle pensait déjà, Lily n’était pas là et il ne savait pas où le trouver. La demoiselle se doutait que c’était quelque chose qui pesait sur le cœur du Dragon Slayer mais à présent qu’il avait évoqué lui-même le sujet, elle ne pouvait rester sans lui adresser un petit mot compatissant. « Je suis sûre qu’il va bien, quelque part … » Elle ne précisa pas qu’il s’agissait du chat, cela se passait de mots. Elle lui adressa un sourire compatissant. Après tout, elle savait ce que c’était que de perdre des amis … sauf que les siens elle savait qu’elle ne les reverrait jamais.

Et dire qu’un instant plus tard le grand Gajeel se faisait attaquer par un félin … La situation était juste magique. Le pire c’est qu’il ne bougeait pas, simplement blasé par la situation, ce qui la rendait encore plus hilarante. Ca faisait du bien de rire un peu. « Là, elle essaie de t’amadouer pour que tu penses que c’est un petit ange, et ensuite elle montre son vrai visage. Pas vrai la moche ? » Il soupira une fois de plus en observant Fatigante dans ses bras. « Où est passé le fauve dont tu m’as parlé ? Elle est adorable ! » Sa main droite se balada sur le pelage de la chatte bien au chaud dans ses bras. Vraiment, elle était mignonne, il racontait n’importe quoi. Il approcha sa main pour caresser entre les oreilles, la tête de la petite bête avant de se reculer légèrement. Elle le fixa tout du long, soudain absorbée par cette proximité presque naturelle qui venait de se dérouler l’espace d’un instant.

« Kitty, sa soeur, est encore au vétérinaire. Elle avait un problème cardiaque alors elle l’a gardé pour la nuit. Je te la présenterais la prochaine fois … » Visiblement, lui aussi avait conscience d’une prochaine fois. Les cours n’étaient pas que du vent et quelque part, ca la réjouissait bien plus qu’elle ne voulait l’avouer. Mais en pensant à ce pauvre chaton, elle se ressaisit rapidement. « Oh … J’espère qu’elle rentrera vite ! Le vétérinaire était optimiste ? » Qu’importe la situation, elle s’inquièterait de ce genre chose, surtout des petites bêtes n’ayant rien demandés à personne. Elle n’avait pas d’animal de compagnie mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’adorait pas les animaux et la fifille devait le savoir alors qu’elle se lovait davantage dans ses bras arrachant un nouveau soupir à son propriétaire. « Je pense qu’elle m’aime plus que toi, jaloux ? » Elle le fixait, un brin de malice dans le regard alors qu’elle insistait sur le dernier point par principe. Alice l’embêtait un peu, la faute à son soupir, il lui avait tendu la perche c’était sa faute.

Pourtant, elle ne se serait pas attendue à ce qu’il parle presque en même temps qu’elle … « Je vais peut être t’inviter à rester ici pour la tenir pour que je puisse dormir moi. » En l’espace d’un instant, Levy se mit à rougir en réponse à ce qu’il venait de dire. Sa raison avait beau lui dire qu’il n’y avait rien de plus que son sommeil qui comptait dans l’histoire, le fait est qu’elle restait là, les joues se colorant progressivement. Son corps faisait vraiment n’importe quoi ! Elle bégaya en prime concentrant son attention sur le félin en espérant qu’il ne fasse pas attention. « J-Je … Si ce n’est que ca, elle pourrait faire un tour chez moi. » La raison venait de reprendre le dessus sur une pirouette magnifique, elle s’en félicitait d’ailleurs. Mais bon sang, qu’est-ce qui clochait chez elle ? Réagir comme ca, elle n’avait plus seize ans ! Comme si c’était vraiment là le problème … « Mais, je suis sûre que tu t’embêterais sans elle. » Si Alice avait sa chambre remplie de livres en tout genre pour se changer les idées et se détendre, elle n’était pas sûre que lui ai quelque chose comme ca à peine rentré chez lui. Il n’y avait que ces petites bêtes qui mettait de la vie, sans le moindre doute. Il en avait besoin c’était certain même si Fatigante ne semblait pas toujours reconnaissante. Elle était curieuse de voir combien il finirait par en adopter … Une chose est sûre, elle viendrait leur dire bonjour dès que l’occasion se présente.

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La conversation avait pris un tournant auquel elle ne se serait pas attendu. C’était non seulement inattendu, mais également perturbant. Alice n’aurait jamais imaginé que ses retrouvailles avec lui se passent de la sorte, passant de réel malaise à « frappe-moi » en continuant sur les chats … Non vraiment, personne sain d’esprit n’en serait venu à ce déroulement de la journée. Pour ca, il n’y avait réellement que Gajeel pour montrer autant d’enthousiasme sur pour un félin au point de le présenter à un quelqu’un qu’il vient de retrouver. Et même si elle ne savait pas ce qu’il s’était passé dans cette vie pour lui, en ce sens, elle pouvait dire qu’il n’avait pas changé.

Visiblement, un de ses chats n’allaient pas bien et quelque part, elle pouvait se douter que ca le tracassait un peu et certainement, que a situation était aussi étrange pour lui que pour elle. Il se gratta l’arrière de la tête, alors qu’elle attendait des nouvelles du chat dont le nom ferait bien rire son amie Kitty. Lisanna, voici Kitty le chat … Non franchement, cette scène serait très drôle à observer elle n’en doutait pas. En revanche, elle se demandait si le brun trouvait ca bizarre qu’elle s’intéresse au sort d’un félin qu’elle n’avait jamais vu. Peut-être que ca lui importait peu ? Elle n’aurait pas sa réponse. « Je ne sais pas. Il a utilisé des termes compliqués pour me parler d’un problème dans son coeur. » Ca s’annonçait plutôt mal mais elle se garderait bien de lui dire, elle préférait rester optimiste pour l’instant et le rassurer sur son sort. Après tout, le vétérinaire de cette ville était compétent d’après ce qu’elle avait déjà entendu. « Il faudra faire attention à elle quand elle rentrera à la maison, elle aura certainement un traitement de longue durée à prendre et … interdit de lui faire peur ! » Oui, elle venait d’insister sur ce dernier point parce qu’elle savait que le dragon était aussi impulsif qu’amoureux des chats. Il faudrait qu’il apprenne à se maîtriser.

Il avait enchaîné d’ailleurs sur l’affection de ses petites bêtes et … le fait de lui donner si elle le souhaitait ? Oh non, elle ne pouvait pas faire ca, il ne pouvait pas. Et alors qu’elle se colorait de plus en plus de rouge à sa phrase qui lui restait en tête, elle déclina son offre de s’asseoir. Tout allait très bien. « Si tu l’as veut je te l’offre, elle t’aime tellement qu’elle risquerait d’être très triste si tu me la rends … » Vraiment ? Elle n’en croyait pas un mot alors qu’il haussait les épaules comme si c’était une fatalité. « C’est pas ce que je veux qui compte. Si elle se sent mieux ailleurs, je ne la séquestrais pas. » « Je préfère venir la voir, je suis sûre que te martyriser lui manquerait trop aussi. Et puis, je te vois mal arriver à séquestrer un fauve pareil, c’est plutôt elle qui y arriverait en t’empêchant de sortir. » Elle rigolait, comment pouvait-il en être autrement ? Fatigante était sans doute aussi attachée à lui, que l’inverse … à sa façon. Le chat l’observait alors, il faisait pareil, c’était à se demander ce qu’il se passait dans leur tête à tous les deux. « Et puis, un chat qui change souvent de maison a des difficultés à être propre alors je ne suis pas sur que ça soit une bonne idée de la faire changer. Non, vraiment la seule méthode c’est que tu l’adopte ou que tu restes ici pour la calmer pendant que je dors. » Oui vraiment, Levy restait interdite face à cette réflexion. Comment pouvait-il simplement arriver à un résultat pareil, se rendait-il compte de ce qu’il lui proposait ? Le connaissant elle n’en était pas sûre mais cela ne l’empêcha pas de rougir davantage … Cette fois, elle accepta de s’installer sur une chaise alors qu’il allait dans sa cuisine. Non, tout n’allait pas bien et dans l’immédiat, elle ne savait que répondre.

Quand il revient vers elle, c’est pour lui présenter une poche réfrigérante en forme de grenouille. Alice hausse un sourcil dubitatif en regardant l’objet qu’elle trouve aussi adorable qu’étonnant. Ce n’est pas vraiment le genre de chose qu’elle se serait attendue à voir sa possession. « Je te le prête. Chez toi tu le mets au frigo et tu dors avec, il parait que ça fait tomber la fièvre quand on en as, et que ça fait juste du bien en cette période de l’année si on en as pas… » Alice réceptionna l’objet et le tritura un instant entre ses doigts, souriant malgré elle timidement. Gajeel s’inquiétait pour elle ? Elle ne savait pas trop quoi en penser mais quelque part, ce lui faisait plus plaisir que ce qu’elle voudrait bien avouer. « Merci, c’est gentil … » Elle continua à tourner la poche de froid, se concentrant dessus un instant pour récupérer un tant soit peu de maîtrise. « Je ne t’imaginais pas en possession de ce genre d’objet … Un souvenir d’enfance ? »

Levy voulait en savoir plus, et elle était curieuse de savoir où il était passé toutes ses années mais elle espérait surtout qu’il ne se braquerait pas avec cette question sur sa vie. Ca devait être la première fois aujourd’hui qu’elle abordait le sujet, même de loin. Ils venaient de se retrouver, ce serait normal s’il ne souhaitait pas répondre … C’est ce qu’elle disait et pourtant, le regard plein de douceur qu’elle lui lançait à présent inspirait le contraire. « Je n’en ai jamais eu, c’est adorable en tout cas. » Au moins, s’il ne s’attardait pas sur le sujet, elle ne lui en voudrait pas. Certainement. Elle replaça une de ses mèches de cheveux alors que le chat sautait au sol, visiblement mécontent qu'elle se soit assise. « Je pense qu’elle n’apprécie pas que je me sois installée, je ne suis plus intéressante. » Et elle regarda en souriant le chat s'en aller vers les escaliers comme la princesse des lieux qu'elle était.

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