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 Life is strange [pv — Honey Lemon]

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Life is strange [pv — Honey Lemon] _



________________________________________ 2020-01-12, 15:00



Mardi

Raven picorait un bout de chair crue, perché au coin d’une étagère. Son bec noir se referma sur le dernier morceau et ses serres se serrèrent plus fort sur le bois de son promontoire. Il déploya ses grandes ailes, admira leurs belles plumes noires et entreprit de se laver consciencieusement. Néanmoins, le bel oiseau n’était pas concentrée sur sa tâche comme il aurait dû l’être. Des pensées qui ne lui appartenaient pas vraiment tournaient en boucle dans son crâne, ce qui eut le don de l’énerver. Il poussa plusieurs croassements et sauta à terre. Puisque c’était ainsi, il ne lui restait qu’une chose à faire.

Raven toussa un peu en reprenant forme humaine. Elle souleva un bras, puis l’autre, et les secoua d’une drôle de manière en se mettant debout. Une vieille habitude, comme un instinct inscrit au plus profond d’elle-même, qui lui criait de battre des ailes pour garder son équilibre. Cela pouvait paraître ridicule pour les autres humains, mais c’était absolument naturel pour le corbeau.

La taxidermiste s’empara d’un t-shirt noir et d’un jogging de la même couleur, sans s’inquiéter de la température dehors. Elle ne craignait pas vraiment le froid et se fichait bien de l’avis des autres sur sa tenue. Ce corps n’était qu’un emprunt, un besoin temporaire. Que le t-shirt soit un poil trop court et le pantalon trop large, cela ne l’intéressait pas le moins du monde. Raven se contenta de resserrer le cordon à sa taille, pour ne pas être gênée par le pantalon et descendit dans la rue.

Depuis quelques temps, la brune se posait une question et ne savait pas à qui demander. Elle avait bien essayé d’interpeller quelqu’un, une fois, dans la rue, mais le regard qu’on lui avait lancé, alors, lui avait donné des envies de meurtres. Elle avait préféré tourner les talons avant de commettre l’inévitable. Non pas que cela la dérangeait véritablement d’abréger la vie de quelqu’un, mais elle ne savait pas quoi faire du corps. Son garde-manger n’était clairement pas prévu pour un humain et Raven refusait de gâcher de la nourriture en laissant son cadavre à d’autres.
Life is strange
La vie, c'est comme un bon poisson. On a beau trier, trier et trier encore, on tombe toujours sur une arête. Une toute petite arête, minuscule, qui vous reste en travers de la gorge et vous empêche de continuer.

Honey Lemon
et Raven O'Neill


Quelques œillades lui furent offertes dans la rue. Raven leur répondit d’un grand sourire à la fois chaleureux (influence féminine oblige) et un peu inquiétant (influence… animale, disons). Sa dégaine ne plaisait ni aux uns, ni aux autres, et si l’oiseau en elle se persuada qu’elle dérangeait parce qu’elle était trop belle pour eux, l’absence de chaussures, à ses pieds, devait jouer, elle aussi. On ne peut pas penser à tout, tout le temps, avec un cerveau de corbeau.

Raven s’éloigna de la ville. L’appel de la nature lui donna une envie irrépressible de prendre sa véritable forme, de s’envoler haut et de trouver un bel animal à emmerder. Néanmoins, la brune n’en fit rien, les mains négligemment enfoncées dans les poches, alors qu’elle prenait la direction présumée d’un certain laboratoire.

Le corbeau s’était retrouvé, un jour, à l’université, alors qu’une foule s’amassait là-bas pour une raison qui lui échappait totalement. Il s’était fait un plaisir de fienter sur le premier venu, de voler de la nourriture et de picorer quelques animaux, juste pour la joie de les entendre couiner. Il avait peut-être, peut-être, pincé une petite créature joufflue, quand ses parents regardaient ailleurs. Cette journée, qui s’était apparentée à une sortie dans un parc de loisirs pour l’oiseau noir, s’était écoulée au rythme de ses croassements moqueurs. Jusqu’à ce que ses yeux sombres tombent sur une blonde à lunettes. Une affreuse petite humaine qui gigotait autour d’un truc étrange et qui, soudain, l’avait fait exploser.

Le bruit de l’explosion avait fait fuir les oiseaux aux alentours, sauf Raven qui s’était amusé à tout regarder. Quel spectacle ! Il avait automatiquement rangé l’humaine dans la catégorie « intéressante » et s’était promis de revenir voir ce qu’elle ferait exploser, la prochaine fois qu’il s’ennuyait. Seulement, Raven avait besoin d’un conseil et ne savait pas à qui d’autre demander. Elle avait donc décidé de trouver la blonde, mais à l’université, on lui avait dit qu’elle pourrait trouver Honey (puisque c’était apparemment le nom de la scientifique) non pas à l’université, mais dans son laboratoire, en dehors de la ville. À l’écart des autres humains ? Bon point pour elle.

Voilà ce que Raven venait faire dans le coin, un petit sourire aux lèvres. Elle était persuadée que la blonde pourrait la comprendre et l’aider à répondre à sa question. Puis, si elle ne voulait pas… eh bien ! la première maison aux alentours semblait assez loin pour que personne ne soit alerté par quelques cris, non ?

» Honey, Honey, appela-t-elle d’une voix un peu grinçante, alors que la brune tournait autour de la bâtisse, comme un oiseau de mauvais augure, pour trouver la porte d’entrée. Honey, honey, j’ai une question et tu es la seule à pouvoir me répondre.



(c) Jules



Honey Lemon
« Science is magic that works. »

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Life is strange [pv — Honey Lemon] _



________________________________________ 2020-01-12, 16:28 « Science is magic that works. »

Honey Lemon était, comme la moitié de la ville avait sans doute pu s'en apercevoir, une jeune femme très sociable qui adorait bavarder, partager, bavarde encore un peu et plus généralement avoir de la compagnie, même quand elle travaillait. Il n'était d'ailleurs pas rare que les Big Hero 6 se réunissent au laboratoire pour faire comme au bon vieux temps : travailler chacun dans son coin à sa spécialité tout en étant ensemble.
Mais parfois, c'était aussi agréable d'être seul avec soi-même, notamment quand on cherchait de la concentration et c'était justement ce que Honey était ce jour-là : seule. Seule, certes, mais pas que ! La solitude ne l'effrayait pas car elle avait toujours su que c'était un passage temporaire, qu'il suffisait presque littéralement d'ouvrir la porte au monde pour ne plus l'être. Elle ne l'était pas non plus entièrement du fait de son imagination sans bornes qui avait toujours su occuper ses journées, notamment celles de la petite fille unique qu'elle avait été dans les années 1990. Et puis plus récemment elle avait conçu A.S.T.R.I.D., son intelligence artificielle qui était avec elle presque tout le temps, surtout depuis que Honey avait créé une application pour téléphone mobile qui la reliait à la vraie machine, celle dont les serveurs assez imposants se trouvaient à la maison.
Il y avait assez peu de choses que la jeune femme avait emportées de son ancienne vie sur Terre-2 lorsque l'histoire avait commencé à mal tourner. Mais elle avait eu la chance de partir avec ce et ceux qu'elle préférait : ses proches, sa science, A.S.T.R.I.D. et quelques effets personnels, dont du matériel bien plus avancé que celui de ce monde qui l'accueillait et qu'elle utilisait avec certes un peu de nostalgie mais aussi beaucoup d'enthousiasme, la résilience faisant partie de ses qualités.
Honey était tout à son travail de scientifique un peu foldingue quand un croassement humain (jusqu'à ce moment précis la jeune femme ne savait pas que cela pouvait exister mais son observation empirique venait de le prouver à ses cellules auditives en parfait état) lui fit relever la tête de son microscope, un étonné sur le visage.
Comme le bruit se répéta et qu'elle avait une excellente audition, Honey ne fut que conclure que oui, c'était bien son prénom qu'on croassait à l'extérieur. C'était une bien étrange manière de s'annoncer, d'autant qu'on pouvait appuyer sur un interphone, mais la jeune femme cessa toute activité et roula jusqu'à la porte pour l'ouvrir.
- Eh bien me voilà, je suis là, s'annonça la jeune femme une fois à l'extérieur. Tu tombes bien, j'adore les questions ! J'espère qu'elle est un peu compliquée, ça sera plus stimulant pour mes méninges. Mais d'ailleurs, qui est donc la personne qui a une question à laquelle je suis la seule à pouvoir répondre ?
Tout ce mystère, c'était un peu excitant, d'autant que Honey adorait le Trivial Pursuit. Pour un peu, elle aurait battu des mains pour manifester son excitation.

HJ : tu écris trop trop bien, j'adore déjà te lire ! Life is strange [pv — Honey Lemon] 2727069659 Ton post est parfait, tu joues super bien les oiseaux.
http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t76583-honey-honey-oh


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Life is strange [pv — Honey Lemon] _



________________________________________ 2020-01-13, 18:38



Mardi

Raven dut faire deux ou trois fois le tour du bâtiment, trop concentrée sur les bruits à l’intérieur du laboratoire pour vraiment prendre conscience de la porte devant laquelle elle était, donc, passée plusieurs fois. Il fallait aussi préciser que la brune avait tendance à être tentée par les fenêtres ouvertes et cherchait, inconsciemment, l’une d’entre elles pour s’incruster comme une fleur là où elle n’était, de toute évidence, absolument pas attendue. Une fois que son cerveau se fut recalibré sur des besoins humains de passer par une porte après avoir tourné ou baissé une poignée, Raven cibla l’objet de son désir et s’arrêta devant.

Sur le côté, la taxidermiste aperçut un boîtier qui l’intrigua quelques secondes. Du bout des doigts, elle caressa l’objet qu’elle ne connaissait pas – elle n’avait, en tout cas, pas le souvenir d’une telle chose – et fut bien tentée d’appuyer plusieurs fois sur le gros bouton. Cependant, un bruit à l’intérieur du bâtiment la détourna de son envie soudaine. À la place, elle se concentra sur ce qu’elle entendait, de l’autre côté de la porte.

Le bruit avait quelque chose de familier et d’étrange à la fois, comme une chose qu’elle aurait rarement entendu, dans sa vie. Dans quelle vie ? Elle n’en avait pas la moindre idée et préféra rejeter cette question. Ça lui rappela un jour comme un autre, rythmé par son ennui incurable, où l’oiseau noir avait vu, sans qu’il ne comprenne, encore aujourd’hui, à quel point il fallait être débile pour se laisser avoir ainsi, un pigeon se faire écraser par un vélo. Qu’il avait ri ! Ri et ri encore ! À s’en décrocher un bout du bec, à s’étouffer dans ses propres croassements. Les pigeons, lui, il les détestait purement et simplement. Les voir morts, ça le faisait marrer. En revanche, Raven valait mieux que d’en faire sa pitance. Assurément, il serait capable de se laisser crever de faim si sa seule nourriture devait être l’un d’entre eux !

Raven pencha la tête sur son épaule et tourna un peu le menton. Cette histoire de pigeon n’avait sûrement rien à voir avec ce qu’elle entendait. Ses souvenirs devaient se mélanger, comme d’habitude, et plus rien ne semblait avoir de sens. Ça avait le don de l’énerver. Alors, elle se redressa, bondit en arrière et décida qu’il était temps d’aller voir ailleurs si elle ne trouvait pas quelque chose à se mettre sous la dent. Elle avait, plus ou moins, oublié la raison de sa visite dans le coin.
Life is strange
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et Raven O'Neill


Puis la porte s’ouvrit soudain, devant une Raven qui eut un sursaut de surprise. Son regard automatiquement calé à hauteur de visage humain, elle ne vit que l’intérieur du laboratoire et fronça les sourcils. Il lui fallut baisser les yeux pour découvrir la blonde explosive, bien calée dans un fauteuil à roues. Les roues ! Voilà ce que Raven entendait, derrière la porte, et qui lui avait fait penser à une drôle d’histoire. Si la brune connaissait l’utilité de ce siège, grâce à des souvenirs pas tout à fait à elle, elle n’en resta pas moins fascinée par l’engin. Si elle pouvait s’en procurer un, elle n’aurait plus à supporter ces jambes humaines, sous elle. Un investissement qu’elle devait noter dans un coin de son crâne pour le futur.

» Quoi ? (Ce qui ressembla plus à un « croa » qui la força à s’éclaircir la gorge pour parler plus naturellement.) Qui est qui ? Bah ! peu importe ! J’ai une question pour toi, oui, oui.

Raven referma les bras dans son dos, les mains posées sur ses fesses, et se pencha un peu en avant, un air pensif au visage. Quelle était sa question, déjà ? Pourquoi était-elle venue jusqu’ici ? Dans son esprit se mélangèrent soudain un besoin de réponse et une envie d’emmerder le monde. Le choix était compliqué et laissa la taxidermiste muette, pour quelques secondes, jusqu’à ce qu’une illumination la frappe et qu’elle se redresse de toute sa hauteur, dans un maintien fier.

» Toi, tu es Honey. Tu fais exploser des trucs, c’est cool. Moi, enchaîna-t-elle, en levant le bras dans un mouvement ample pour rejeter ses cheveux noirs derrière son épaule, je suis Raven. Je ne fais rien exploser, mais ça pourrait venir. J’ai bien besoin de me débarrasser d’un petit détail, dans ma vie…

Ses yeux sombres brillèrent un instant à l’idée de faire exploser le bâtiment à côté du Fur Ever. Évidemment, l’éventualité de pouvoir faire exploser le propriétaire avec le… elle-ne-savait-trop-quoi qu’il avait osé ouvrir à côté de sa boutique, lui arracha un petit sourire. Néanmoins, Raven réservait un meilleur avenir à ce démon.

» Ça marche plus ? demanda-t-elle finalement (ce qui n’avait rien à voir avec sa question initiale) en désignant vaguement les jambes de la scientifique. C’est une drôle de vue, d’en bas.

Ce qui n’était pas une question, mais une affirmation. Raven avait toujours trouvé le monde si petit, dans le ciel, et si grand, depuis la terre. Une différence qu’il fallait prendre en considération avant de s’attaquer à sa cible…


(c) Jules

HRP : Tu es chou, merci :hearts: Ca me fait plaisir que ça te plaise ! Life is strange [pv — Honey Lemon] 2727069659 J’aime aussi ta réponse Life is strange [pv — Honey Lemon] 675216545 Et je crois que ça y est, j’ai trouvé ma première question débile Life is strange [pv — Honey Lemon] 1375884928


Honey Lemon
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________________________________________ 2020-01-13, 22:57 « Science is magic that works. »

On disait souvent de Honey qu'elle n'était pas très adaptée aux interactions sociales classiques mais la jeune femme eut l'impression en découvrant son invitée surprise qu'il n'y avait pas qu'elle dans ce cas. On aurait dit un oiseau tombé du nid qui ne sait pas trop où il est. Et puis l'instant suivant elle s'était totalement reprise, comme si elle se rappelait pourquoi elle était venue. Pas que ça gêne Honey. Avec son cerveau qui tournait à plein régime tout le temps elle n'avait pas trop de difficultés à ne pas perdre le fil. Et comme elle était très ouverte d'esprit (tant qu'on ne parlait pas de magie ou de dieu) elle ne se formalisa pas de l'attitude étrange de la jeune femme qui demeurait sans identité fixe de son point de vue.
Certes, Honey s'était attendue à ce que cette fameuse question apparemment si urgente arrive plus tôt mais ne fit aucun commentaire. Et comme l'autre femme ne faisait pas mine de vouloir entrer dans le bâtiment, elle la laissa faire, demeurant à l'entrée, les mains posées sur ses genoux, les yeux sur son invitée, qui finit par entreprendre un genre de présentation plutôt amusante du point de vue de scientifique.
C'était vrai en plus, ça lui arrivait assez souvent de faire exploser de savants mélanges dans le cadre de ses recherches. Elle trouvait ça cool, d'autres trouvaient ça dangereux. Pas la jeune femme en face d'elle visiblement. La chimiste lui sourit, ravie de cette nouvelle. Honey ne savait pas trop ce que Michel-Ange en pensait et afin de ne pas l'inquiéter pour rien elle évitait de mentionner ses entreprises un peu trop inconscientes, toujours justifiées par l'amour de la science et de la découverte.
Bizarrement, Honey doutait que les envies d'explosions de Raven, la jeune femme ayant maintenant un prénom connu, soient motivées par la même chose mais en l'absence de preuve tangible elle n'allait pas se permettre de juger. On pouvait, après tout, interpréter ses propos de bien des façons.
- Enchantée. Si tu comptes te mettre à la chimie je pourrais te donner des conseils de sécurité pour que tu n'y laisses pas une phalange mais si tu préfères les explosions pyrotechniques, je ne pense pas être forcément la plus qualifiée, prévint-elle bien que parfaitement capable de se renseigner.
A ce moment de la conversation, Honey supposait que Raven avait pu venir la trouver pour parler de ses explosions mais elle se trompait. Ou alors non et Raven avait une fois de plus changer de sujet. Elle avait l'air de le faire souvent, en témoignait sa concentration volatile qui résultait en un discours un peu décousu.
- J'ai eu un accident. Un immeuble m'est tombé dessus sur ma planète d'origine dans mon monde d'origine. Je sais pas trop si ça m'a fait mal car j'ai perdu connaissance un bon moment. Et quand je me suis réveillée j'avais d'importantes lésions de la colonne vertébrale. Mais, regarde, j'ai fait de la rééducation et il m'est arrivé d'autres trucs aussi maintenant ça remarche un peu.
Joignant le geste à la parole, Honey parvint à faire bouger l'un de ses pieds d'une façon fébrile. Elle savait qu'elle n'allait pas se lever et marcher comme l'avait fait un des personnages de la célèbre fiction qu'était la Bible parce que les miracles n'existaient pas et que son accident avait été bien trop sévère pour permettre qu'elle recouvre l'usage total de ses jambes. Mais son voyage dans internet et les implants qu'elle avait portés durant une des missions de Magic League avaient permis de progrès inattendus.
Pourtant, jamais Honey ne dirait que c'était magique.
- Je sais pas exactement ce que tu entends par "c'est une drôle de vue d'en bas" mais en tout cas c'est vrai que ma perspective a changé maintenant que je suis souvent assise. Presque tout le temps, en fait. C'était de ça que tu voulais parler ? Parce que je suis totalement à l'aise, le handicap je trouve pas que ce soit un sujet tabou. Au contraire, c'est vraiment bien de s'y intéresser et c'est vrai que j'ai vu peu de personnes en situation de handicap à Storybrooke alors je suis effectivement peut-être la seule à ta connaissance à pouvoir répondre. Mais, tu veux pas rentrer et on discute à l'intérieur ? En hiver c'est quand même plus sympa ! fit observer la jeune femme. Et si c'était pas de ça que tu voulais parler eh bien on peut quand même en parler dedans, poursuivit la jeune femme à présent totalement effacée de l'entrée pour la laisser libre. Tu aimes le thé ?
Quand elle recevait des gens, de surcroit des inconnus, Honey aimait faire les choses bien.
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________________________________________ 2020-01-17, 09:56



Mardi

Raven se souvenait avoir choisi cet endroit pour une raison précise mais, pour l’instant, cette raison lui échappait totalement. Son cerveau évoluait entre deux elles tout à fait contraires, ce qui donnait un mélange étrange. Ce n’était pas toujours facile d’être à la fois déconcentrée et concentrée. La brune avait cette faculté. Elle pouvait retenir chaque parole qu’on lui donnait, tout en s’intéressant tout à fait à autre chose, comme un fascinant insecte qui passerait dans le coin, au même moment. L’oiseau en elle avait besoin de regarder partout, d’inspecter le monde sans s’y intéresser vraiment. Il n’y avait bien que le danger pour le mettre en alerte. La femme en elle, elle, ne pouvait s’empêcher de tout analyser dans le moindre détail, d’essayer de déceler l’innocence. C’était comme deux avocats qui plaidaient l’un contre l’autre : l’un n’était que présomption d’innocence, l’autre présomption de culpabilité. Comment comprendre le monde, quand on ne pouvait choisir entre ces deux contraires ?

Évidemment, elle, elle n’y arrivait pas. Elle voguait dans ces flots infernaux, sans arriver à savoir si elle devait s’inquiéter ou continuer de croire qu’elle était la meilleure du monde. Parfois, elle se laissait emporter par le flot, puis remontait à contre-courant. Les discussions, avec elle, suivaient ce même rythme. Ce n’était pas toujours évident à suivre, mais Raven avait comme le pressentiment que Honey pourrait facilement le faire. Pas que ça la dérangeait vraiment, de toute façon, que les humains suivent son rythme ou non. Néanmoins, pour avoir une réponse à sa question, il était préférable qu’elle ne perde pas la scientifique tout de suite.

» Chimie… répéta-t-elle, la tête penchée sur le côté, les bras croisés sous la poitrine.

Elle connaissait certaines choses de la chimie. Des choses qui ne venaient pas de l’oiseau noir, mais bien de ses faux souvenirs sur lesquels Raven avait tendance à ne pas trop revenir. N’utilisait-elle pas un peu de chimie pour sa taxidermie ? Même elle n’en était pas tout à fait sûre. Elle se contentait de faire son métier avec minutie, le reste n’importait pas. Les explosions pyrotechniques, elle, rappelèrent à la brune des explosions militaires, dans les faux souvenirs qu’on avait implantés dans son cerveau d’humaine. Elle en comprenait la dangerosité, ça résonnait dans chacun de ses os et, pourtant, elle se rappelait aussi qu’elle n’en avait jamais vraiment eu peur. Une partie d’elle avait presque cherché à mourir dans une de ces explosions. Un constat qui la fit grimacer un peu. Elle ! Suicidaire ! C’était n’importe quoi !
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Honey Lemon
et Raven O'Neill

La suite du discours d’Honey laissa Raven pensive et… concentrée ailleurs. D’apparence, en tout cas. La brune ne se cacha pas un intérêt soudain pour ses orteils sales, qu’elle remua un peu, puis pour les branches d’un arbre, pas très loin. Pas très loin pour elle, en tout cas ; elle avait encore un peu de mal avec les distances humaines. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’écoutait pas. Au contraire, la taxidermiste écoutait chacun des mots de la blonde et se demanda ce qui pouvait faire s’effondrer un immeuble sur une femme. Un tir de lance-roquettes ! cria un souvenir, au fond de son crâne, ce qui la fit hocher la tête, approbatrice.

Les yeux grands ouverts, Raven regarda Honey bouger le pied et, inconsciemment, l’imita un peu. Le corbeau se souvenait du jour où il avait rencontré le démon-chat. Ce jour où il ne pouvait presque plus bouger son aile blessée par un petit humain joufflu. Ça eut le don de faire frissonner la brune, qui détourna le regard de ces jambes immobiles. Elle, elle était persuadée qu’elle préférerait mourir que de perdre, à jamais, l’usage de ses ailes.

» Handicap ? se questionna-t-elle, elle-même, les yeux fixés sur le ciel qui l’appelait à lui.

Évidemment, ce n’était pas de ça que voulait parler Raven, mais seulement du fait de voir les gens d’en-dessous, de constater qu’ils sont plus grands, beaucoup plus grands, que ce qu’on peut imaginer de loin… ou de haut. Le corbeau avait failli se laisser avoir, une fois, et d’y perdre quelques plumes. L’on ne l’y reprendrait plus ! Désormais, ses méfaits, il les faisait de loin, de très haut, ou sur les petites choses sans défense. C’était mieux ainsi.

La brune préféra ne pas revenir sur le fait que, en hiver, c’était mieux de rester à l’intérieur. Elle, elle aimait être dehors, sentir le vent, la fraîcheur. Elle n’aimait pas le cœur de l’hiver, avant, parce qu’il affaiblissait les autres animaux et réduisait, à la fois son garde-manger et les victimes de son ennui suprême. Néanmoins, les humains se fichaient bien de l’hiver et maintenant qu’elle avait sa petite réserve de taxidermie, même en hiver, Raven ne manquait plus de rien.

Il ne fallait pas le lui dire deux fois, à l’oiseau noir. Elle s’engouffra dans le laboratoire, sans un regard pour la blonde sur son fauteuil, et sans s’inquiéter de la saleté de ses pieds nus sur le sol. En rentrant chez elle, elle prendrait soin de les laver avec minutie, parce qu’elle aimait les avoir propres (paradoxale, puisqu’elle ne portait quasiment jamais de chaussures), mais pour l’heure elle s’en fichait un peu. La question du thé passa sur elle comme une petite brise. La femme voulut répondre oui, le corbeau s’énerver qu’il ne bouffait pas ça, lui, il n’est pas herbivore. Un conflit qui la laissa muette.

» Une question, j’avais une question… dit-elle, en se penchant devant une vitre qui lui renvoya son reflet, ce qui lui donna comme une illumination. Pourquoi ce n’est plus comme avant ? Ça, ça, tout ça.

Raven s’était retournée face à Honey et fit ce qu’aucun étranger ne ferait, normalement, face à une inconnue, au beau milieu de son laboratoire. Elle soupesa d’abord sa poitrine, un œil critique posé sur la forme, sous son t-shirt, puis elle souleva un peu le tissu et pinça un bout de peau, sur son ventre. Pour son age présumé, la taxidermiste se tenait bien, mais elle voyait la différence avec ses faux souvenirs les plus vieux, et l’oiseau noir, lui, n’avait jamais été confronté à la question de la vieillesse, alors il n’en comprenait pas encore bien le concept.


(c) Jules

HRP : J'espère que cette première question est à la hauteur de tes espérances Life is strange [pv — Honey Lemon] 2381383065 et assez compliquée pour Honey Life is strange [pv — Honey Lemon] 332879724 J'en prépare d'autres pour les prochaines fois Life is strange [pv — Honey Lemon] 1375884928


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________________________________________ 2020-01-17, 21:01 « Science is magic that works. »

Honey n'avait aucune gêne quand il s'agissait de parler de son handicap mais elle comprit très vite que Raven n'était pas aussi habituée à cette condition. La jeune femme ne fut pas étonnée. Il n'était guère besoin de venir d'un "monde des contes" pour ne pas être familier avec ce sujet. La plupart des humains de n'importe quelle Terre ne s'y connaissait pas. Mais Raven avait l'air encore plus perdu que la plupart de ces gens-là. Perdue, mais pas effrayée. Pas par Honey, en tout cas. Peut-être par l'idée de le devenir un jour mais ça c'était une autre question. Pour le moment elle n'était pas abordée alors devant ce que Honey prit pour de l'hésitation, elle poursuivit :
- Ca veut juste dire que mon corps ne fonctionne plus de façon ordinaire mais ça me dérange pas réellement parce que mon esprit est toujours vivace. Et ce n'est pas contagieux, ajouta-t-elle à toutes fins utiles en refermant la porte du laboratoire.
Maintenant que Honey en avait parlé, elle avait envie d'un thé, alors bien que Raven n'ait ni accepté ni refusé sa proposition, elle l'entraina vers le coin détente du laboratoire, celui avec les fauteuils moelleux et la bouilloire, entre autres choses. Honey la mit en marche et chercha un sachet de thé à la vanille qu'elle mit dans un grand mug. Puis, pendant que l'eau bouillait et que Raven essayait de se rappeler de sa question (Honey ne comptait pas la presser), la jeune femme proposa également des biscuits, des fois que son invitée se laisse tenter. Et si ça n'était pas elle, ça serait Honey, de toute façon, qui se laisserait tenter.
Une vraie petite hôtesse de maison qui se retrouva un peu surprise par la question et l'attitude de Raven, même si Honey n'était pas spécialement gênée par les corps dénudés. Un corps c'est un corps, après tout, pas de quoi en faire tout un foin - de son point de vue.
Mais pour ce qui était de la question, elle était quand même vague et sujette à l'interprétation, bien que le comportement de Raven qui lui succédait pouvait laisser entrevoir une interprétation à lui préférer. Ce qui rendait le fait que Honey soit la plus à même à lui répondre d'autant plus étrange, d'ailleurs.
La jeune femme, en effet, n'avait pas subi le sort noir dont tant de personnes avaient parlé. Elle était arrivée bien après, dans un email, pour une raison spéciale et avait d'abord pensé repartir aussi vite que possible. Ca ne s'était pas fait, et elle avait plus ou moins accepté l'existence de la magie dans ce monde (et le sien !) mais ça s'arrêtait là.
- Eh bien ça, c'est une sacrée question ! commenta Honey en versant de l'eau dans son mug. J'imagine que tu fais allusion au sort de Regina - que je n'ai pas subi. Moi j'ai toujours été ce que je suis, sauf qu'avant je marchais, mais les accidents, ça arrive, non ? Les évolutions aussi. On n'est pas fait pour rester la même personne toute sa vie. On évolue, on apprend, on progresse ou on régresse mais en général on essaye de progresser plutôt que régresser. Le changement n'est pas forcément une mauvaise chose mais c'est toujours difficile de faire preuve de résilience. C'est comme le deuil. D'abord on en veut pas, ensuite on est en colère. Puis on marchande mais sans succès. Vient la phase de déprime et enfin l'acceptation qui va permettre d'avancer. Je pense que tu ne pourras pas revenir en arrière, à comme c'était avant. En tout cas moi je n'ai pas le pouvoir de te ramener à comment c'était avant. Aors si tu ne veux pas en être trop triste il faut que tu essayes de voir ce qui est bien maintenant. De positiver. Tu veux un biscuit peut-être ? demanda Honey en changeant brutalement de sujet. Peut-être que tu pourrais profiter du goûter pour essayer de me dire ce qui est bien dans ce qui est comme maintenant ?
La jeune femme arborait une expression bienveillante et tendait le paquet de gâteaux en direction de Raven, comme pour lui tendre aussi sa main et l'inviter à se confier même si elle n'avait aucun diplôme en psychanalyse et pas forcément les compétences sociales nécessaires pour conseiller les gens sans les vexer à un moment donné. Mais Honey ne disait jamais non à une question ou à une demande d'aide. Elle aimait la philosophie et, plus généralement, adorait s'interroger sur des tas de choses.
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________________________________________ 2020-01-22, 11:04



Mardi

Raven regardait cette peau pincée, entre ses doigts. À une certaine époque, dans ce qui lui servait de souvenirs en tout cas, le ventre avait été durci par les muscles, la peau tendue sur les abdominaux, les os solides et pas un gramme de gras sur le tout. À part la poitrine, évidemment, mais quelque chose lui criait que ça n’avait rien à voir avec le reste. Aujourd’hui, la peau s’était un peu distendue et le gras se trouvait facilement une place dans un coin, même ses muscles étaient moins saillants. Qu’était advenu du corps de ses souvenirs ? De celui que son mari enlaçait avec délice, incapable de résister à sa perfection ? (Non, non, elle n’avait pas tendance à exagérer les choses.) Raven avait beau dire, trouver qu’elle ne pouvait pas être mieux dotée qu’avec ce corps-ci, elle savait reconnaître la différence. À une époque, cet affreux Kot ne lui aurait jamais dit qu’elle était moche.

Néanmoins, la notion de vieillesse manquait atrocement au cerveau du corbeau. L’oiseau noir avait eu une très longue vie, sans comprendre lui-même d’où elle lui était venue. Son plumage avait toujours eu l’éclat des ténèbres les plus sombres, ses yeux pétillaient de malice et son bec restait solide, puissant. Toute sa vie, le temps n’avait été qu’une variable inconnue, imprécise, qui passait dans son espace sans l’inquiéter vraiment. Il savait que les années s’écoulaient, que le monde changeait autour de lui, mais il avait toujours été insensible à ce changement. Traîner avec un démon-chat qui possédait plusieurs vies n’avait pas arrangé les choses. Trouver une sorcière qui semblait être née vieille et moche, non plus. Alors Raven ne pigeait ni le concept de vieillesse, ni la mort que le commun des mortels appelait « mourir de vieillesse ». Lui, il ne connaissait que deux façons de crever : un regrettable accident (si, si, un accident) ou un assassinat en bonne et due forme (même si, une fois encore, le terme d’assassinat était nouveau pour lui qui s’était toujours cru en droit de tuer qui il voulait, quand il le voulait).

La brune vrilla ses yeux bleus sur Honey et fronça les sourcils. Sur sa peau, le duvet de l’humaine se dressa et un affreux frisson lui traversa le dos. Cette horrible dame qui s’appelait Regina avait trop chamboulé sa vie. Raven n’avait jamais rien demandé à personne ! Le corbeau vivait sa vie tranquillement, loin de l’affreux Kot (parce qu’il ne voulait pas de lui, alors Raven boudait), et ne faisait de mal à personne, ou presque. Il n’avait, sans aucun doute, pas mérité d’être envoyé ici, pour satisfaire les lubies d’une folle, dans un corps humain et avec des souvenirs… plutôt désagréables. Alors, oui, peut-être bien que Raven se sentit un peu jalouse de l’humaine qui, elle, n’avait pas subi cet affront. Mais bon, ça voulait aussi dire que Honey avait toujours été humaine, ce qui, aux yeux de la taxidermiste, semblait être une punition presque suffisante.
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et Raven O'Neill

Évidemment, Raven ne pouvait qu’être d’accord avec Honey. Elle, elle avait appris à progresser. Elle s’était faite à sa double vie, ou à peu près, voire très à peu près, et savait aller de l’avant. Ça avait toujours été ainsi. Par contre, elle en connaissait un qui ne comprenait pas le concept de « progrès » et, elle en était certaine, devait bien se trouver dans la case des gens qui régressent. Cependant, la question du deuil se planta en elle comme une accusation personnelle. Raven détourna le regard, claqua de la langue et se concentra soudain sur la propreté relative de ses ongles blancs. Elle fit mine de ne rien écouter, mais les mots de la scientifique, sur l’acceptation du deuil et tout le tintouin, se trouvèrent une place de choix dans son cerveau. Pas sûr que ça l’aide à « pardonner » à son mari, mais qui pouvait savoir…

Puisqu’on lui tendait un paquet de gâteaux (et qu’une partie honteuse d’elle adorait les miettes), Raven plongea la main dedans, referma les doigts sur un gâteau et l’enfourna aussitôt, tout ça très vite, comme un pigeon qui aurait peur qu’on lui retire le morceau de pain que l’on venait de lui lancer. En mâchouillant son gâteau, Raven se fit la réflexion qu’un bout de chair, c’était quand même plus juteux et, surtout, que Honey n’avait pas vraiment répondu à sa question. Il ne lui semblait pas avoir eu la réponse qu’elle cherchait, en tout cas. Elle essaya donc d’éclaircir la situation, à sa façon.

» Je ne déprime pas, moi. (Ça lui semblait important à préciser.) Et je suis toujours la même. Ou presque. Je peux redevenir ce que j’étais avant que ce pigeon de malheur (insulte suprême, si, si) m’arrache à mon monde. C’est pas de ça que je parle. Je suis toujours moi, j’ai pas de deuil à faire sur ça. Je parle de ce truc, là. De ce corps qui n’est pas à moi. Regarde, mais regarde !

Raven se pencha vers Honey, entrant impunément dans son espace personnel pour qu’elle regarde bien comme il fallait ce qu’elle lui montrait : les rides sur son visage, au coin de ses yeux. Ce qui lui rappela l’affront qu’on avait osé lui faire, une fois.

» Ils ont dit que j’avais des pattes d’oie ! HA ! (Sa voix grinça sur l’insulte qu’on lui avait faite.) Moi ? Une oie ? Je crois pas non. Ca me fait penser qu’ils ont dit un autre truc, une fois, réfléchit-elle tout haut, en reculant pour retrouver son propre espace personnel. Ah oui ! Je sais ! Ils ont dit que j’étais vieille. (Il y eut un silence qu’elle mit à profit pour se désigner d’un mouvement ample et déclarer, comme la plus grosse évidence au monde :) Mais je suis pas une sorcière, moi.

Oui, Raven ne connaissait qu’une seule vieille et elle avait été une sorcière. Alors, dans son crâne d’oiseau, « vieille » ne pouvait désigner que « vieille sorcière » autrement dit sa Baba Yaga qu’elle avait abandonnée dans sa maison toute moisie.


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________________________________________ 2020-01-22, 23:52 « Science is magic that works. »

Honey reconnut les signaux physiques envoyés par Raven qui indiquaient qu'elle ne portait pas Regina Mills dans son cœur et ne s'en formalisa pas. Bien sûr, ce n'était pas dans les habitudes de la jeune femme de détester quelqu'un, mais elle s'était renseignée sur la ville et son histoire et devait bien admettre que madame Mills trainait un sacré bagage derrière elle. Que certaines personnes aient du mal à le laisser dans le passé n'était pas surprenant. C'était même très commun de la part d'un humain. Cacher les soucis qu'on n'a pas envie de traiter sous le tapis ou une couche de désinvolture désintéressée aussi, c'était commun. Mais Honey était, comme toujours, trop prise par sa propre raisonnement pour faire réellement attention à la fausse nonchalance de Raven vis à vis de la suite de son discours.
Mais elle fut bien obligée de revenir de sa planète (métaphoriquement) quand Raven chipa un gâteau plus rapidement que l'éclair. Ca c'était de la gourmandise ! Honey n'allait certes pas faire de remarque - elle aussi aimait le sucré, et le salé, d'ailleurs. Cependant, la jeune femme devait bien admettre qu'une telle rapidité c'était peut-être un record.
Honey n'allait cependant pas aller vérifier dans les archives du Guinness car elle ne s'intéressait pas suffisamment à ce genre de prouesses. Elle était en fait déçue d'elle-même de ne pas avoir saisi plus rapidement la question de Raven. Mais tant pis, elle pouvait se refaire ! Raven lui en donnait la possibilité, là, tout de suite. C'était seulement comme si elle avait mal répondu à une question de culture générale au Trivial Pursuit, son jeu préféré.
Sauf que dans ce genre de jeu de société on ne s'approchait pas aussi rapidement des gens pour leur montrer sa peau. Honey écarquilla les yeux, un peu étonnée, tandis qu'elle comprenait enfin ce qui dérangeait Raven. Comme quoi, être directe et faire une démonstration, c'est toujours profitable, songea la jeune femme qui avait déjà oublié sa petite défaite intellectuelle... qui reviendrait peut-être, puisque la scientifique ne vit pas du tout le rapport entre la vieillesse et les sorcières (qui existaient, elle devait le reconnaitre face aux preuves sans appel dont elle disposait depuis son arrivée en ville).
Tant pis, songea la jeune femme, presque avec désinvolture. Elle trouverait le lien plus tard, probablement pendant qu'elle laisserait ses méninges effectuaient les connexions dont il avait besoin pour fournir le raisonnement propice à répondre, cette fois correctement, à la question de Raven.
- Eh bien, déjà, je te trouve très jolie. Ce n'est pas un argument valable dans un raisonnement objectif mais il me parait important de te le faire savoir, commença Honey. Maintenant que ça c'est dit, le dictionnaire dit que la vieillesse c'est, et je cite, "la dernière période de la vie humaine, le temps de la vie caractérisé par le ralentissement des activités biologiques". Est-ce que tu te sens ralentie ? Proche de la mort ? Tu m'as l'air en parfaite santé et dans la fleur de l'âge. Métaphoriquement, tu n'es pas réellement dans une fleur, c'est juste une façon de parler, précisa celle qui avait toujours ce besoin de tout rationaliser. Si tu ne réponds pas aux critères de la définition, c'est que tu n'y corresponds pas, de mon point de vue. Le souci c'est que la société n'est pas tendre avec les femmes : on dit des hommes qu'ils sont comme le bon vin et se bonifient en vieillissant et c'est vrai que George Clooney a énormément de charisme, mais je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas d'une femme. Les rides, d'ailleurs, tu en as très, très peu, je t'assure, il faut les voir comme les marques laissées par tous tes rires et tes sourires sur ton visage. Même si en fait c'est une histoire de collagène, ne put-elle s'empêcher de préciser. Je te déconseille les injections de botox. Tu es très jolie comme ça, tu as besoin d'un visage expressif, pas d'être figée. Et puis nous avons vu que tu ne correspondais pas à la vieillesse, de toute façon.
La jeune femme marqua une pause. Elle n'avait toujours pas compris cette histoire de sorcière mais se posait des questions qu'elle jugea bon de partager :
- Pourquoi tu as peur de la vieillesse ? Quelqu'un t"as dit quelque chose ? Je sais par expérience que parfois les gens sont méchants, souvent pour se rassurer eux-mêmes sur leurs propres manques de confiance. Moi, par exemple, on a déjà dit que j'étais folle mais c'est pas vrai. Je le suis pas. C'est pas parce que quelque chose est blessant que ce quelque chose est vrai. Et tu n'es pas une oie. Définitivement, ajouta Honey en se rappelant que cette comparaison avait eu l'air de vraiment déplaire à Raven.
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________________________________________ 2020-01-25, 12:14



Mardi - Fin

Raven se souvenait de la vieille sorcière dans sa maison qui puait. La chose avait été horrible, penchée sur sa vie moisie d’humaine, les doigts crochus prêts à s’enfoncer dans la chair pour faire pleurer ceux dont elle faisait partie. Ça, ça ne faisait ni chaud ni froid à l’oiseau noir. Lui-même ne s’empêchait pas de picorer quelques corbeaux, de temps en temps, pour le plaisir de les entendre hurler et de gober quelque chose de frais pour se remplir le ventre. Peut-être était-ce même à cause de ça que Raven et Baba Yaga étaient restés si longtemps ensemble. Une sorte de point qu’ils avaient en commun, qui les poussait à s’en prendre à ceux de leur propre espèce. Lui, il le faisait depuis que les siens s’étaient moqués de lui au point de le rejeter. Avec la tronche que se payait la vieille, il ne doutait pas qu’elle avait dû connaître le même rejet de la part des humains.

Néanmoins, Raven n’avait jamais été le corbeau de la sorcière et ne s’était, d’ailleurs, jamais considéré magique. Le démon-chat, oui, mais lui, non. Du moins le croyait-il avant de comprendre qu’il pouvait passer d’une forme à l’autre sans le moindre problème. Baba Yaga lui avait-elle jeté un sortilège pour le punir de sa colère et du désordre qu’il avait mis dans sa maison avant de s’enfuir ? Les sorcières étaient vicieuses, en plus d’être vieilles et moches, alors il n’en doutait pas. Ce devait être de sa faute à elle. Il espérait simplement que ce sortilège n’ait pas fait de lui une sorcière à son tour.

D’où le fait que la taxidermiste précisait qu’elle n’était pas une sorcière et que, par conséquent, elle ne pouvait pas être vieille non plus. Une partie obscure, dans son cerveau, lui souffla pourtant que ça n’avait rien à voir et qu’on pouvait être l’un sans être l’autre. Conneries ! Raven ne voulait pas croire ça possible. Elle attendit donc, très patiemment, la réponse de la blonde. Même si, en vérité, elle attendait surtout une réponse en particulier et était prête à décréter que la scientifique racontait n’importe quoi, si elle ne lui laissait pas entendre ce qu’elle voulait entendre.

Alors que Honey lui disait qu’elle était jolie, Raven releva un peu le menton et rejeta ses cheveux bruns derrière son épaule, d’un air fier. Bien entendu, elle savait pertinemment qu’elle était très jolie et, si elle n’avait pas besoin qu’on le lui dise pour en être persuadée, ça faisait toujours plaisir à entendre. Elle n’allait certainement pas empêcher la blonde de lui faire les louanges qu’elle méritait. Néanmoins, la suite eut le don de lui faire perdre son petit sourire satisfait.
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et Raven O'Neill
La dernière période de la vie humaine. Voilà une expression qui la fit grimacer. Car, même si Raven se considérait corbeau, elle ne pouvait nier le lien entre sa forme d’oiseau et sa forme humaine… et elle ne savait pas jusque quelles limites sa partie humaine empiétait sur sa partie corbeau. Devait-elle se fier à l’étrange longévité de l’animal qu’elle avait été ou à celle, très réduite, des humains ? Cette question la poussa à se mordiller le bout des doigts, l’air pensif, alors que les interrogations de Honey n’arrangeaient rien à son dilemme.

Raven ne savait simplement pas si elle devait répondre oui ou non. Sa fierté lui criait d’être catégorique, de rejeter les insinuations. Évidemment, qu’elle était en parfaite santé ! Néanmoins, ses faux souvenirs lui offraient une perspective différente. Les signes du temps, sur son corps, la faisaient réfléchir plus que de raison. Peut-être qu’elle n’était plus tout à fait la même qu’avant, qu’elle se rapprochait lentement de ce que le monde appelle « mourir de vieillesse ». Elle ne savait simplement pas et elle se contenta de hocher la tête, alors que Honey précisait qu’elle n’évoluait pas véritablement dans une fleur. Précision bienvenue pour l’oiseau noir qui n’aimait pas les fleurs.

La différence homme/femme, elle, était un concept aussi nouveau, pour la brune, que le concept de vieillesse. Il était inscrit dans son corps humain, mais elle avait mis un certain temps à le comprendre tout à fait. Et, même aujourd’hui, Raven restait un peu perdue dans cette distinction qui semblait, pourtant, naturelle pour tout le monde. Le corbeau ne s’était jamais considéré féminin ou masculin, il n’était qu’un corbeau que l’on appelait Raven et qui avait pour ami un démon-chat. Que ce chat ait été un démon ou une démone, il ne s’était jamais posé la question et s’en fichait royalement. Aujourd’hui, il pigeait, un peu, qu’ils ne partageaient pas le même sexe et que c’était ça qui leur avait permis de faire leur vie ici. Ou, en tout cas, dans les faux souvenirs qu’on leur avait donnés. Sa définition du masculin et du féminin s’arrêtait à peu près là.

» On ne m’injectera rien, refusa-t-elle en bloc, même si elle n’avait pas tout compris à cette histoire. Je n’ai pas peur. Je n’ai peur de rien ! Être méchant pour se rassurer soi-même sur son propre manque de confiance… c’est sûrement ça, oui, ça colle parfaitement. Ce petit con est trop fier pour avouer qu’il a peur, lui. C’est ça, c’est ça.

Raven semblait rassurée, même si une part d’elle-même continuait à s’interroger sur la mort et la possibilité qu’elle puisse la toucher pour de vrai, cette fois. Elle se demandait aussi s’il était possible de redevenir celle qu’elle avait été pour qu’un certain chat arrête de traîner autour des autres et lui revienne une bonne fois pour toutes. Néanmoins, il était hors de question qu’elle pose cette question-là à une humaine. Même si cette humaine la couvrait de compliments.

» Tu sais quoi ? Je t’aime bien. (Oui, dire qu’elle n’était pas une oie lui suffisait.) Nomme ceux qui t’insultent et ils ne recommenceront plus. (Oui, elle lui proposait de leur foutre une raclée.) En tout cas, je te souhaite une belle histoire de collagène, pour que personne n’ose jamais t’insulter d’oie. (Oui, elle n’avait rien compris à ça non plus.) Maintenant, j’ai un chat à fouetter. (Et non, elle ne se trompait pas d’expression.) Tu n’es pas folle et tu n’es… pas vieille non plus.

Ce qui, pour Raven, se rapprochait d’un beau compliment qu’elle lui « offrait », très fière d’elle, un petit sourire aux lèvres. Puis, sans plus attendre, la taxidermiste piqua un nouveau gâteau, tourna les talons et s’en alla, purement et simplement. Elle avait eu sa réponse, le reste lui importait peu. Il était temps de rentrer chez elle se laver les pieds et emmerder le voisin.


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________________________________________ 2020-01-26, 00:02 « Science is magic that works. »

Honey avait noté le plaisir que ses compliments avaient procuré à Raven et n'en avait été que plus heureuse. La joie, c'était vraiment une sensation grisante. La scientifique qu'elle était avait été passionnée d'étudier toutes les substances qui se libéraient dans un cerveau pour procurer ce sentiment de légère allégresse. C'était une émotion fascinante, mais la tristesse l'était tout autant, Honey ne voulait pas choisir d'émotion préférée. Et de toute façon ce n'était pas la question. Ca n'importait pas, là, maintenant, tout de suite. Ce qui comptait c'était que Raven ait sa réponse mais la jeune femme était aussi contente d'apprendre qu'elle ne comptait pas de faire injecter de Botox. De son point de vue, c'était une excellente idée. Pour Raven et pour tout le monde.
Du point de vue de Honey, cette conversation était une réussite, tant en termes de résolution d'une question qu'en termes relationnels. Honey pensait être la seule personne aussi directe et sans filtre qui annonçait sans que ce soit demandé quand elle appréciait une personne et eut le plaisir de constater que Raven était, apparemment, comme elle sur ce point.
La jeune femme sourit, ravie.
- Moi aussi je t'aime bien, avec tes questions stimulantes ! répliqua-t-elle avec beaucoup de sincérité. Je vais réfléchir à ta proposition, poursuivit-elle, moins à l'aise car incapable de dire ce que Raven pouvait leur faire ou non. Y avait des gens méchants avec moi au lycée mais c'était y a longtemps et ils ne sont pas dans ce monde. Maintenant que je suis adulte, ça va beaucoup mieux, je ne crois pas avoir d'ennemis, raconta-t-elle encore.
Il était surtout probable que Honey ne s'aperçoive pas des désireux de se servir d'elle ou qui lui voulaient du mal. C'est un peu le problème avec le genre de personnalité dont était doté la jeune femme. Comme quoi on pouvait être intelligente et naïve à la fois. Mais ça ne changeait fondamentalement rien : même si elle avait été plus lucide sur certaines choses, jamais Honey n'aurait demandé à ce qu'on s'occupe des personnes mal intentionnées à son sujet. Elle était bien contente de ne pas savoir de quoi Raven était capable à ce niveau, sinon elle se serait sentie impliquée.
Honey était aussi heureuse de voir que Raven était au moins aussi décalée qu'elle. Ca fait du bien, des fois, de ne pas se sentir seul. C'était pas souvent qu'on souhaitait "de belles histoires de collagène" à Honey. En fait, ça ne lui était jamais arrivé avant ce jour et elle doutait que ce soit fréquemment arrivé à d'autres personnes (bien qu'elle ne dispose pas de chiffres pour étayer cette hypothèse). Mais elle trouva le souhait charmant, dans son genre et sourit de nouveau, souriant d'autant plus en entendant dire qu'elle n'était pas folle car c'était la plus grande hantise de la scientifique. Elle pouvait se passer de jambes fonctionnelles mais son cerveau était sacré, autant qu'une chose peut être sacrée pour une athée.
Honey était donc rayonnante au départ de Raven :
- T'es vraiment cool, Raven ! Je ne te retiens pas davantage mais j'espère te revoir ! annonça-t-elle avec enthousiasme.
de te connaitre !
toute à sa joie de connaitre une personne un peu à part comme elle, Honey ne fit pas attention au départ très précipité de la jeune femme mais nota le nouveau gâteau qui disparut dans sa bouche. Il faudrait qu'elle ait cette marque là toujours disponible pour les prochaines venues de Raven, nota la jeune femme dans un coin de sa tête, persuadée de revoir Raven un jour.
Honey n'avait pas tort de croire que leurs chemins se recroiseraient rapidement, cependant, elle n'avait sans doute pas compris que Raven avait fait d'elle son Wikipédia personnalisé.
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