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 Réminiscences [pv — Ben Ranger]

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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-10-11, 16:13




Réminiscences



L
iliann a tout essayé, tout. Elle le sait, elle le sent, elle ne sait plus comment faire autrement. Tous ses arguments se brisent contre les murs de Ben, contre la forteresse imprenable qui la toise de sa hauteur, sans jugement, sans rien comprendre à ce qu’elle essaie de lui dire. Elle n’en peut plus, au fond, des sous-entendus qui se perdent dans les vagues, des choses qu’il n’arrive pas à saisir parce qu’elle est incapable de les lui dire sans détour, sans prendre des virages et des carrefours. Elle voulait qu’il comprenne de lui-même, qu’il prenne la décision lui-même, mais les choses n’ont pas de sens pour lui, bloqué sur sa vision du monde, il ne voit pas comme Peau d’âne. Et Peau d’âne ne verra jamais comme lui.

Que peut-elle faire, pourtant ? La brune n’a plus la force de se battre contre lui alors que, déjà, les larmes lui échappent et glissent sur ses joues. Devra-t-elle lui prouver qu’elle a moins de sens qu’un ver de terre ? Doit-elle lui expliquer les choses avec les mots les plus simples comme à un enfant qui, sans le moindre doute, finira traumatisé par la vérité ? Elle ne sait plus ce qu’elle doit faire, ce qu’elle peut faire, ni à quoi ça sert. Pourquoi se donne-t-elle tant de mal pour essayer de le faire fuir, alors que la chose la plus simple est, sans doute, de partir elle-même ? Qui osera la retenir ici, dans cette ville ? Qui lui dira de ne pas partir ? Il lui suffit, pourtant, de fermer la maison à jamais et de s’éloigner, le plus loin possible, pour que jamais personne ne la retrouve ici.

« Tu ne comprends pas. »

Le constat lui échappe, dans un souffle. Il ne comprend pas ce qu’elle essaie de lui dire. Ce n’est pas lui qu’elle essaie de fuir, ce n’est pas elle qui devrait fuir. Liliann a beau essayer de tout son possible, Ben ne comprendra, sans doute, jamais ce qu’elle essaie de lui dire. C’est lui et lui seul qui doit se tenir loin de Peau d’âne, de son influence néfaste, de l’ombre qui traîne dans son dos, des malheurs qui lui collent à la peau. En quoi pourrait-il l’aider ? Ben a déjà fait tout ce qu’il pouvait, il n’y a plus rien à faire. Essayer d’aider Peau d’âne, c’est ouvrir une huître qui n’a jamais eu la moindre perle, une perte de temps monumentale. Il n’y a plus rien à aider, seulement une coquille vide qui se cache, du mieux qu’elle peut, dans son manteau d’hiver.

« Ce n’est pas toi le problème, ça n’a jamais été toi. Je suis la seule fautive. Je suis la seule à te faire du mal et je ne veux plus que ça arrive. Ce n’est pas toi que je veux fuir, c’est moi. S’il t’arrive malheur à cause de moi, je ne me le pardonnerai pas. »

Peut-elle être plus franche, qu’à l’instant ? Elle ne le pense pas, alors que ses yeux noirs brillent des dernières larmes qui, déjà, sèchent sur ses joues. Elle essaie de reprendre un peu de contenance, d’ignorer les gens autour, le monde qui continue d’avancer alors qu’elle parle, peut-être, à une ombre. Mais l’ombre, soudain, se pose contre son épaule et Peau d’âne prend une grande inspiration, comme pour se gorger de la vérité qui l’entoure. Ses illusions n’ont pas la contenance du réel, elles ne bougent pas avec elle. Ben est toujours là, il n’a pas fui, elle ne parle pas seule, à essayer de se persuader elle-même qu’elle est fautive, que tous les maux viennent d’elle.

Ce contact, contre son épaule, a quelque chose de mauvais qui essaie de lui crier, au fond du crâne, de s’écarter, de fuir pendant qu’elle le peut, de tourner les talons et de l’abandonner, là, sur son bout de trottoir. Pourtant, Lili a besoin de ce contact, pour s’assurer que ses démons ne la rattrapent pas en courant, qu’elle continue de parler au vivant, qu’elle cesse, enfin, de s’attarder sur les mains des morts qui se tendent vers elle. Alors, elle ne bouge pas, hésitante, et relève sur lui ses yeux noirs, essayant de comprendre ce qu’il lui dit.

« Où sommes-nous vraiment en sécurité ? À quoi bon t’inquiéter d’une chose qui n’arrivera jamais ? Ne me dis pas que tu es heureux, quand tu me regardes. Quel bien t’ai-je fait ? Ose me dire qu’en me voyant, tu ne repenses pas à Anahis, à tout ce qu’elle a vécu, à l’ombre qu’elle a glissée sur ta vie parce que d’autres l’ont décidé ainsi. Ne dis pas que c’est faux, car tu ne serais pas entré dans cette maison, sinon. »

Liliann ne veut pas de ça pour lui, dans sa vie, pas alors qu’il semble s’en être si bien remis, avoir tourné une page noircie par Anahis, réussi à faire la sienne, loin des problèmes des gens comme elle. Elle ne veut plus qu’il pense au passé, car elle est incapable, elle, de s’en séparer. Il lui colle à la peau, se réfugie sous ses ongles, sous son épiderme. Sur le visage de Ben, elle discerne les traits enfantins de celui qu’il a été, de celui qu’il est toujours, dans ses souvenirs si précis. Elle sait le mal que ça fait, de rester coincé dans le passé. Elle ne veut pas le lui imposer. Il doit avancer, continuer de le faire comme il l’a si bien fait, pendant qu’elle n’était pas là pour le perturber.

Puis une main passe dans son champ de vision, des doigts se referment sur les siens et Lili relève, sur lui, les yeux de l’incompréhension, de la peur aussi. Elle ne veut pas recommencer, car elle est, elle, incapable de tourner le dos au passé. Il l’appelle toujours à lui, ne veut pas la lâcher, ne la lâchera jamais. Elle n’en dit rien, les lèvres pincées, et essaie de comprendre ce qu’il essaie de faire, ce qu’il exige d’elle. Comme toujours, Liliann se sent le besoin de se plier à la volonté des autres, à faire ce qu’ils attendent d’elle, sans se plaindre.

« Liliann, oui, souffle-t-elle, tout bas, comme un mensonge qui lui écorche la gorge. Je peux rester, le temps de la crêpe. »

Elle ne peut promettre plus loin, imperméable à la tentative de Ben d’alléger l’atmosphère. Abandonner Anahis derrière elle, c’est demander à Lili de ne plus être elle, de tirer un trait sur ce qui est encore son présent, trop vivace à ses yeux pour faire, véritablement, partie du passé. C’est lui demander d’oublier la lettre qui pèse si lourd au fond de sa poche, la menace d’un père qui se penche sur son épaule et lui dit de recommencer, encore. Et encore.

« Ne me demande pas de jouer à ce jeu-là, Ben. Ça ne marchera pas. Je ne peux pas. Je ne veux plus faire semblant de ne pas être moi. Ben et Lili, ça ne fonctionnera pas, pas de cette façon-là. Pourquoi ne veux-tu pas me laisser partir alors que tu es incapable de me retenir ? »

La question tombe entre eux, sans jugement, résumé parfait de la situation. Ben a beau essayer de calmer le jeu, de garder auprès de lui son amie, elle sent qu’il la laisse, peu à peu, l’occasion de s’échapper, de partir sans se retourner, encore. Agit-il comme un ami ? Elle n’ose pas dire non, mais elle n’arrive pas à penser oui. Elle-même sait qu’elle n’agit comme rien du tout, simplement comme Peau d’âne, lâche et égoïste Peau d’âne qui ne sait que fuir.

« Tu ferais mieux de retourner voir ta fille. Elle a besoin de toi. Je n’ai plus besoin de personne depuis longtemps. Mais j’étais contente de te revoir. »

Ce qui est dit avec toute sa franchise, un petit sourire aux lèvres. Même si les choses ne se sont pas passées comme le monde aurait pu l’imaginer, Liliann est contente d’avoir vu son ami, de s’être assurée qu’il va bien, qu’il vit sa vie.


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-10-17, 22:39




Réminiscences



N
on il ne comprenait pas. Mais c’était pas faute d’essayer avec toute sa petite tête. Il essayait de comprendre les méandres de la logique Liliannesque mais c’était assez compliqué. Il arrivait à peine à comprendre Sally ou Dinah ou Ishanee alors qu’il avait vécu avec elles… alors Liliann qui semblait ne plus être la même qu’avant, il en avait encore plus de mal. Mais il était hors de question de la laisser. Ça non. Il n’était pas Blade Ranger pour rien.

- hé oh là, tu ne m’as jamais blessé. Jamais. Dans le passé comme maintenant. Et il ne m’arriveras rien par ta faute. Le pire qu’il puisse arriver, c’est qu’il m’arrive une tuile, mais qu’au moins je puisse râler auprès de quelqu’un.

Parce qu’à ce moment là dans l’histoire, il était seule avec Sally dans le garage … et parler à Sally des affaires de grands … il ne le pouvait pas tout le temps. Il n’avait personne avec qui parler de choses plus profonde. Personne. Et s’il lui arrivait quelque chose, il fallait juste se taire. Avoir une amie ne pourrait que l’aider, et l’inverse sera toujours vrai. Il espérait que Liliann comprenne le message.

- je n’oublierais pas mon passé commun avec toi. Et je ne peux pas dire que je saute de joie en pensant à ce qui t’est arrivé. Je me souviens très bien de mon sentiment quand j’ai compris. Mais tu as fait une partie de ce que je suis. Une partie importante de moi. Je suis heureux, réellement heureux, de te voir là, devant moi, même après tout ce temps.

Il avait l’impression d’être un Transformers du film nul face au Jaeger de Pacific Rim, un film bien. Bien que lui ne connaissait pas la comparaison parce qu’il n’aime pas des masses regarder la télévision. Il se retrouvait à devoir batailler dans sa tête alors que la voix de Illyana lui soufflait de tout simplement la prendre dans ses bras et la ramener au chaud et en sécurité. Illyana aurait su trouver les mots. Sally aussi.

- Je veux te retenir. C’est ce que j’essaie de faire. Mais je ne sais pas comment faire. Souviens toi que dans notre bande j’étais le boulet incapable de demander quoi que ce soit. Je veux que tu restes, mais ce que je veux n’est pas le plus important.

Son cerveau fourmillait de chose à dire à rajouter. Mais ben avait toujours fait cela. Se taire et ne rien demander. Il avait été ainsi avant, pendant et après cette putain de malédiction. Et quand elle lui dit qu’elle n’avait pas besoin de lui, il releva les yeux.

- Mais et si moi j’ai besoin de toi ? Penseras tu à rester un peu plus pour qu’on se parle encore ?


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-10-21, 00:14




Réminiscences



I
névitablement, une chose affreuse s’abat sur Lili. Elle pensait pouvoir lutter, faire face à son ami jusqu’à ce qu’il comprenne, jusqu’à ce que les choses se finissent enfin. Elle ne peut rien faire, pourtant, face au constat qui l’assaille, qui l’empêche de parler, la bloque dans le silence. Elle tente d’ouvrir la bouche, Peau d’âne, mais aucun son ne sort. Même sa respiration n’est plus qu’un souffle infime auquel elle ne prête aucune attention. Ses yeux cherchent, sans comprendre ce qu’ils doivent chercher, et ne trouvent rien, sur ce visage qui est le sien, celui de Ben, pour le contredire. L’horrible vérité la force à ployer l’échine, à peine, sous son gros manteau d’hiver.

Liliann n’a plus d’arguments.

Elle a, en vérité, très envie de lui prouver que si, elle peut lui faire du mal, qu’elle lui fera à la première occasion, car Peau d’âne est comme ça. Peau d’âne tend les doigts pour griffer, sourit pour mordre. Elle n’a rien de bon, en elle. Seulement le désespoir de vieux souvenirs et le malheur qui lui colle à la peau, comme son gros manteau. Elle sait qu’elle lui a déjà fait du mal, qu’il ment outrageusement, persuadé lui-même, peut-être, du mensonge dans lequel il se baigne. Anahis aurait pu parler plus tôt à ses amis. Trois ans. Elle a tenu trois ans. Trois longues années de silence. La vérité ne peut pas avoir épargné Ben. Elle ne veut pas y croire. S’il a, véritablement, été son ami, il n’a pas pu s’en sortir indemne.

Elle n’en dit rien, bloquée sur la promesse de se servir d’elle pour râler, comme le ferait, en vérité, un ami auprès d’un autre. Malgré elle, Peau d’âne essaie de l’imaginer, de voir ce que cela pourrait donner. Elle et ses sourires tristes, lui et ses ronchonnements intempestifs. Elle sait qu’elle pourrait l’écouter, mais elle sait qu’elle ne saurait pas répondre. Liliann est un mur auquel il ne sert à rien de parler. Tout ce qu’elle sait faire, c’est tendre les mains caresser les esprits fatigués pour se détendre. Elle sait y faire, professionnelle, pour forcer le plus stressé des hommes à s’endormir en quelques secondes.

Liliann ne réplique pas, à court d’arguments à lui offrir. Ou, en tout cas, à court de protestations qu’il ne s’amusera pas à chasser d’une bonne gifle, sans la moindre délicatesse, prêt à dire de drôles de choses avec de très bonnes intentions. Néanmoins, ce sont, généralement, les meilleures intentions qui font le plus de mal au monde.

La brune relève ses yeux noirs sur Ben, à l’instant où il évoque leur passé commun. Elle n’a pas besoin de beaucoup d’efforts, elle, pour revoir leur bande de copains, entendre leurs voix enfantines, les jeux insouciants. Et l’inquiétude, dans leurs regards, qu’elle ne pouvait pas comprendre, à l’époque, mais qui lui saute aux yeux, maintenant. L’inquiétude qu’elle ne veut plus voir chez personne. Pas pour elle.

« J’avais besoin de te voir. »

L’aveu tombe entre eux d’un seul coup, à l’instant où Liliann prend conscience de la vérité. Apprendre les noms de ceux qui ont dénoncés sont père a eu un drôle d’effet, sur elle. Elle s’est, soudain, sentie le besoin de revenir ici, de redécouvrir une ville qu’elle a fuie. Deux fois. Qu'elle fuira encore, sans le moindre doute, à la première contrariété. Peau d’âne ne sait faire que cela, en vérité. Fuir, loin, sans se retourner, puis revenir, comme si on l’attendait.

« Ce que tu veux est important pour moi, répond-elle, toutes ses défenses mises à terre. Tu es si froid, Ben, que je ne sais que penser quand je te regarde. Si tu ne dis rien, je ne peux pas deviner ce qu'il se passe, dans ta tête. J’ai l’impression que tu n’es pas vraiment là, que tu ne me retiens pas. Je suis la seule à me retenir et je sais que, tôt ou tard, je ne pourrai plus. Je finirai par fuir. Encore. »

Lili plante ses yeux noirs dans les siens, sans détour, loin de s’inquiéter d’être trop franche. Elle ne veut plus tourner autour du pot. Peau d’âne ne prend jamais des détours impossibles avec ses illusions et, chaque fois qu’elle relève les yeux sur lui, elle se demande s’il n’en est pas une, si ses hallucinations n’ont pas fini par évoluer, par devenir palpables. Pour mieux la perdre dans son passé, dans sa folie et la pousser à trouver de fausses justifications.

« Tu n’as pas besoin de moi. »

Cette fois, Liliann le fixe bien en face et ne détourne pas le regard. Elle sait qu’elle a raison, qu’il ne pourra jamais lui prouver le contraire. Ben n’a pas besoin de Liliann et Liliann n’a pas besoin de Ben, les choses sont ainsi faites.

« Tu n’as jamais eu besoin de moi et ça ne changera pas. (Elle sourit, presque attendrie par sa dernière tentative.) Il n’y a que moi qui ai eu besoin de toi, sinon tu n’aurais pas eu pitié de moi, des faux amis qui m’ont quittés sitôt ma mère enterrée. »

Elle ne sait pas, Peau d’âne, s’il se souvient de cela, s’il se rappelle que la mort de sa mère a tout changé, autour d’elle. Les fourmis ont quitté leur reine qui n’a jamais voulu de cette popularité, qui s’est contentée de la prendre puisqu’on la lui donnait et de la rendre, sitôt qu’un autre enfant devint plus intéressant. Anahis était la petite fille de riches autour de laquelle il faut tourner et qui n’hésite pas à donner, car Lili n’a toujours fait que cela de sa vie : donner sans compter, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus rien du tout.

« Ne t’en fais pas. On survivra. »

Liliann tapote le bras de Ben, pour donner plus de poids et, tout à la fois, moins de sérieux à ses mots. Ses larmes sont oubliées, ses problèmes, ses envies, tout. Il ne reste que l’évidence : ils ne peuvent pas continuer. Elle se pare même d’un petit sourire, qui est à moitié franc et qui tente de le rassurer. Il peut partir sans se retourner, Peau d’âne saura gérer. Il ne doit pas s’inquiéter.


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-11-02, 20:35




Réminiscences



B
en observa la jeune femme. « J’avais besoin de te voir. ». Et il était là. Il sourit alors avec une tendresse qu’il ne donnait que rarement. Sa fille en avait le droit. Et c’était tout. Même Illyana n’avait pas eu ce sourire étrange sur ce visage. Ce sourire doux mais avec cette inquiétude qui flambe le coeur et arrête les coeurs. Il essaya d’être chaleureux.

- Je ne suis pas froid à cause de toi, mais parce que je le suis. Ce n’est pas …

Il prit une grande respiration avant de poser à nouveau les yeux sur la jeune femme.

- Je refuse que tu partes à nouveau. J’ai perdu trop d’amis récemment et dans ma vie pour que je te perde encore alors que je viens de te retrouver. Ma froideur que tu vois, c’est juste que je sais que je ne supporterais pas de te perdre, alors si tu décides de partir, je veux pouvoir garder une certaine contenance.

Il le remarquait en le disant, s’il restait tendu comme un string c’était parce qu’il ne voulait pas la perdre. Il se disait que s’il la perdait alors qu’il commençait à être doux et … Pas froid, alors il ne pourrait pas cacher sa tristesse, et il n’avait pas envie que tout le monde le voit.

-J’ai besoin de toi.

Ben avait besoin de Lili. Comme il avait besoin de Maru, ou de son fils. Mais leur dire était plus difficile. Là, Anahis était en train de lui faire sortir des paroles qu’il ne voulait pas dire. Elle était en train de lui faire cracher une vérité qu’il n’avait pas voulu exprimer jusqu’à là. Ben était peut être un loup solitaire, mais il avait toujours eu besoin des gens. Nick. Anahis. Graham. Illyana. Maru. Et tous étaient partis d’une façon triste ou d’une autre. Mais il avait besoin de ces personnes là pour … pour survivre.

- Je ne suis pas un faux amis. Et je ne le serais jamais. Ne disparait pas à nouveau. Je te le demande.


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-11-09, 09:54




Réminiscences



À
court d’arguments, la brune pensait pouvoir s’en sortir, d’une drôle de manière qui n’a rien de drôle, de sa façon un peu étrange de gérer la situation. Elle se pare d’un mensonge plus gros qu’une maison, persuadée qu’il ne peut pas savoir que Lili ne survivra pas longtemps, que Lili a toujours eu, au fond, des pensées qui ont failli la détruire. S’il n’avait pas, avec Maru, dénoncé son père aux professeurs de son école, Liliann ne serait jamais née. Elle serait restée Anahis à jamais, les pieds balancés dans le vide ou le corps flottant à la surface d’une vie qu’elle ne pouvait plus supporter.

À court d’arguments, elle attaque avec le peu qu’il lui reste, la vérité pure et simple qu’elle offre à celui qui fut un ami, le seul vrai ami, avec Maru, qu’Anahis ait jamais eu. Les autres n’étaient que des ombres de passage, accrochées à l’argent de la riche héritière, au prestige de la fille d’artiste. Il a suffi d’une mort pour tout changer, éparpiller les hyènes et ne laisser qu’Ana, vidée, seule, un sourire aux lèvres car elle a toujours su faire semblant d’aller bien quand tout va mal. Tout comme elle continue de le faire en chassant loin, très, très loin, les dernières larmes de Peau d’âne.

Puis sa vérité perce la carapace de son ami et Liliann s’en veut. Elle sent, dans les aveux, qu’il n’a pas envie de le lui dire, de lui expliquer cette façon, toute à lui, d’affronter celle qui fut une amie, celle qui n’est plus qu’une ombre qui a besoin de s’accrocher à quelqu’un. Mais elle résiste, Lili, elle affronte les aveux qu’il lui fait, arrachés par les griffes de Peau d’âne. Elle ne sait pas ce qui a pu se passer, dans sa vie, pour qu’il soit si froid, si distant, si loin en étant, pourtant, si près tout en même temps. Mais il peut nier tant qu’il veut, elle sait, Liliann, qu’elle ne peut pas l’atteindre en tendant les doigts, qu’il restera à jamais une part de lui inaccessible.

Et tant mieux, au fond.
Cela fait une part de lui qu’elle ne pourra pas blesser.

Les aveux de Ben creusent un trou plus grand, dans le cœur de Peau d’âne. Elle pince les lèvres sur la vérité, retient les larmes qui pointent, aux bords de ses yeux. Elle a voulu croire qu’il va bien, comme il le lui a dit, comme il a menti. Elle a voulu croire qu’il est entouré d’amis, de personnes de confiance, qu’il a une épaule sur laquelle s’appuyer, en cas de coup dur. Elle a voulu croire qu’il s’en sort mieux qu’elle, qu’il n’est pas seul, abandonné à ses démons, incapable de faire face par lui-même.

Sauf que ce n’est pas la vérité.

Ben avoue qu’il a perdu ses amis, les uns après les autres, qu’il ne reste que lui. Lui et elle, maintenant, droite devant lui, bien au chaud au fond de son manteau, protégée du monde pour ne pas laisser la moindre trace d’elle. Trop tard. Elle ne peut plus fuir, Peau d’âne, alors qu’elle a très envie de soutenir son ami, de refermer ses bras dans son dos pour le serrer contre elle, lui dire que tout ira bien, qu’il peut compter sur elle.

« Tu n’es pas un faux ami, je le sais. Je ne le suis pas non plus. »


Elle ne le compte pas dans les faux amis qu’elle énonce, bloquée sur le souvenir de visages souriants qui se sont détournés de son deuil, ont abandonné la gamine qui a, soudain, eu besoin du soutien des autres pour faire face à la mort. Lui et Maru ont été les seuls à tendre des mains bienveillantes vers elle, à comprendre qu’elle ne pouvait pas rester dans sa solitude étrange, bloquée sur les souvenirs vivaces d’une mère qui ne chantera plus pour elle, qui ne jouera plus pour elle. Et elle lui en est reconnaissante.

Tout comme il a vu l’enfant éploré qui avait besoin d’amis, Liliann sait reconnaître l’homme seul qu’elle ne peut pas abandonner. Pas une fois de plus. Elle pensait qu’il était entouré d’amis, qu’il ne souffrirait pas de la voir partir, qu’il pouvait compter sur les autres pour le soutenir, qu’il n’avait pas besoin d’elle comme elle avait besoin de lui. Elle comprend, désormais, qu’elle s’est trompée, bercée par ses propres illusions et qu’elle ne peut plus reculer, fuir. Alors, Peau d’âne fait tomber sa capuche poilue et tend les mains vers Ben.

« Viens là. »

La brune n’a pas peur des regards autour d’eux. Elle s’en fiche. Elle n’en a jamais rien eu à faire. Elle ne voit qu’un ami qui a besoin de soutien, un ami qu’elle ne peut pas et ne veut pas abandonner. Un ami qu’elle veut serrer contre elle, en toute amitié, pour lui prouver qu’elle est là, qu’elle ne le quittera pas. Un câlin qu’elle aurait tant aimé avoir, jusqu’à maintenant, mais qu’elle donne, désormais, sans plus penser à l’obtenir en retour. Lili n’en a plus besoin. Ben, si. Ou, du moins, veut-elle le croire, consciente qu’elle ne pourra jamais rien lui offrir de plus.

« Je suis là, je ne disparaîtrai pas, souffle-t-elle (à son oreille s’il accepte le câlin, sinon juste au vent si froid… non, la créa n’essaie pas d’influencer l’autre). »

Liliann se pare de ce sourire toute à elle, aussi franc qu’un peu triste, qui chasse loin, très loin, les souvenirs des larmes sur ses joues. Il ne reste que la brune, l’amie qui a envie de soutenir son ami, la femme qui peut, enfin, avancer. Ou qui essaiera d’avancer jusqu’au prochain mur contre lequel exploser.


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-11-22, 17:49




Réminiscences



B
en avait essayé de dire la vérité. De vocaliser ses pensées pour en donner quelque chose… il avait l’impression de n’avoir que de la purée de pensées impossibles à reconstituer. Un mélange imparfait d’une pensée qu’il pourtant il visualisait lui, sans mal. Il ne savait pas comment rendre cette purée plus claire, comme l’étaler pour laisser les mots se former et la logique s’y glissait. Il essayait pourtant. Il essayait de remettre cette pensée cohérente dans son esprit une fois réintégré par son cerveau… mais plus il essayait de voir comment s’expliquer, plus il avait l’impression de s’embrouiller…. Et plus il avait besoin d’essayer de s’expliquer mieux … un cercle vicieux que la jeune femme réussi à percer en répondant.

Non, il n’était pas un faux ami. Et elle ne l’était pas non plus. Il avait envie de sourire mais son visage n’arrivait pas à faire autre chose qu’une immobilité parfaite. Il ne savait pas ce qu’il devait répondre. Il savait qu’il avait beaucoup de défaut, mais il ne voulait pas que cela se voit sur son visage. Alors il resta stoïque, jusqu’à ce qu’elle ouvre les bras. Et il fit un large sourire alors qu’il fit un câlin à la jeune femme dans un calme relatif.

Il souriait alors qu’il faisait en sorte que la jeune femme reçoive elle aussi sa part du câlin. Qu’elle sente que, si elle était là pour lui, et que ce câlin lui était offert à lui… Ben était là aussi pour elle… et il était content de faire un câlin. C’était un câlin à double sens. Il entendit la parole murmurer à son oreille parce que la créa s’est laissé influencer. Il sourit.

- et je ne disparaitrais pas plus.

Il se recula doucement pour observer son amie. Il fit un large sourire encore une fois. Il était content de revoir quelqu’un de son passé, et il était content qu’elle puisse rester. Pour lui, pour elle… mais il ferait en sorte que son choix de demeuré ici ne soit pas un fardeau.

- J’ai besoin de toi, mais sache que je suis là quand tu voudras. J’ai même un hélicoptère pour aider à faire le déménagement si tu as besoin. Je veux que notre amitié soit dans les deux sens. Promis ?

Il lui tendit son petit doigt. Tout comme le faisait Sally quand elle lui demandait de faire un serment. Apparement ça se faisait ici. Lui ne se souvenait pas de l’avoir un jour fait avec quiconque …mais il faisait confiance à Liliann de ne pas prendre à la léger ce genre de promesse. Il lui faisait confiance pour bien des choses alors qu’il se retourna pour prendre les crêpes dans un carton blanc. Il lui fit un signe de tête pour s’éclipser. Personne n’écoutait de toute façon, mais c’était mieux de ne pas manger en plein milieu.


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-11-26, 14:09




Réminiscences



C
omme un besoin de refermer ses mains dans le dos de Ben, de l’enfermer contre elle, comme pour le recouvrir de son manteau, de son ombre, de la même peau que Peau d’âne. Une envie entêtante, au fond du crâne, qui rappelle à elle une femme qu’elle fut, qu’elle n’est plus, une femme qui savait tendre les mains pour embrasser le monde et le serrer contre son sein, essayer de le protéger. Prendre les coups pour lui et lui donner la possibilité d’avancer, la poussée nécessaire pour s’écarter. Peau d’âne dans toute la grandeur de son âme. Femme qu’elle n’a été qu’une poignée d’années, avant de se briser, d’exploser à terre et de ne plus jamais pouvoir se relever.

Face à Ben, elle sent ce passé gratter la surface, essayer de s’imposer. Il pousse un peu, à peine, pour avoir le contrôle de ses gestes, de ses mots, faire comprendre à son ami ce qu’elle peut être, pour lui, pour d’autres aussi. Mais Lili ne sait pas comment la faire parler, elle n’en a plus la force, l’énergie pour la maintenir au-dessus des flots. Elle n’a plus, derrière elle, de petits doigts pour lui communiquer comment faire, pour lui indiquer dans quelle direction aller. Il ne reste qu’une trace infime, imperceptible de ce qu’elle a été et ne sera plus jamais.

Elle n’en reste pas moins capable d’ouvrir les bras pour appeler son ami à elle, lui offrir la chaleur de son affection, de la promesse qui lui brûle les lèvres. Elle sera là pour lui, jusqu’à ce qu’il n’ait plus besoin d’elle, qu’il retrouve d’autres amis. Que le vrai monde, celui de ceux qui vivent vraiment, se referme sur lui et lui offre tout ce dont il a besoin. En attendant ce jour, elle sera là, un pas en retrait, prête à le pousser, l’aider, le gronder. Tout ce dont il aura besoin. Il n’aura qu’à se retourner, la regarder, et Liliann sera là.

Le sourire de Ben lui réchauffe un peu le cœur. Elle sent qu’il s’agit de la bonne décision, qu’ils sauront trouver un équilibre, s’aimer comme les amis qu’ils sont et qu’ils n’ont jamais cessé d’être, peu importe les années, peu importe les identités. Elle sait, pourtant, qu’elle finira par lui faire du mal, le blesser, mais elle ne peut plus lutter. Pas alors qu’il lui offre, enfin, un sourire sincère, si grand, si… content. Elle a l’impression de faire bien, d’être quelqu’un de bien. Peau d’âne ne peut pas se battre contre cela. Au fond, elle en a besoin, autant qu’elle a besoin d’être coupable, pointée du doigt, insultée pour le mal qu’elle a fait et qu’elle fera. Pour l’heure, elle veut croire qu’elle est une bonne amie.

Les bras se referment dans son dos et Liliann, dans sa douceur habituelle, serre son ami contre elle pour lui indiquer qu’elle est là, d’une pression toute à elle, légère et pourtant bien présente. Elle sent bien, Peau d’âne, que Ben lui rend son étreinte pour lui dire qu’il est là aussi, qu’il n’est pas question que de lui, de son besoin d’avoir une amie. Et cela lui fait plaisir, au fond, même si elle n’en dit rien. Elle puise plus de force qu’elle ne l’imaginait, dans ce câlin, et elle sait, maintenant, qu’elle ne pourra plus partir, qu’elle est condamnée à rester.

Alors, elle le dit, elle le lui jure à l’oreille pour qu’il soit le seul à l’entendre, le seul témoin du mensonge qui, à l’époque, était encore une vérité. Pourtant, elle disparaîtra, tôt ou tard, mais elle ne le sait pas elle-même. Elle se contente de profiter du présent comme elle en a rarement profité. Ses mains posées sur un dos plus large que ses souvenirs. Un dos qui remplace, peu à peu, celui de l’enfant qu’il a été, qu’ils ne sont plus désormais.

Puis il s’écarte et Liliann le laisse faire. Elle inspire ce nouvel air entre eux, ce parfum d’amitié qu’elle ne peut plus oublier, rejeter. Et le sourire, sur les lèvres de Ben, lui donne tant envie de répondre qu’elle se maudit elle-même de ne plus savoir comment faire. Alors, elle se contente d’un étirement discret de ses lèvres sombres, pour ce sourire qui est le sien depuis tant d’années, maintenant, qu’elle ne sait plus faire autrement.

« Promis. Mais je n’ai qu’une valise, pas besoin d’hélicoptère. »

Vient-il de retourner la situation contre elle et de la sortir de sa maison, alors qu’elle jurait, à peine une heure auparavant, qu’elle peut vivre entre ses murs ? Elle ne proteste même pas, Peau d’âne, consciente d’avoir perdu le combat depuis longtemps. À la place, elle préfère enrouler son petit doigt autour du sien, ses grands yeux noirs levés vers lui pour lui signifier qu’elle fera ce qu’il dit.

Elle a promis.

Et comme toutes les promesses, celle-ci aussi éclata en mille éclats.

Les mains plaquées sur le visage, Liliann prend une grande inspiration et essaie de s’extirper de la douleur, au fond de son cœur. Elle sen veut comme elle s’en est rarement voulu, dans sa vie, mais elle sait que c’est pour le mieux. Autour d’elle, les murs de sa maison sont froids, accusateurs, dressés entre elle et le monde pour mieux l’emprisonner et ne plus la recracher. Dans sa poche, la lettre de son père a été remplacée par une autre, une nouvelle, reçue quelques jours avant. La fameuse lettre qui a précipité Liliann à l’hôpital. Au bord de l’implosion.

Elle expire tout l’air de ses poumons et rouvre ses yeux noirs sur le piano, devant elle. Combien de temps est-elle restée au garage, avec son ami, sa fille, toutes ces personnes qui remuent sans cesse dans le champ de gravitation de l’hélicoptère ? Il attire les autres aussi sûrement qu’elle les repousse, tous, les uns après les autres. Comme elle le repousse lui aussi, aujourd’hui, en disparaissant du garage. Toutes ses affaires ramassées en vitesse, déjà rangées dans sa valise, en vérité, depuis le jour où elle a emménagé.

Et la voici de retour chez elle, au bord du vide, la lettre comme ultimatum, épée de Damoclès dressée au-dessus de sa tête. Depuis combien de temps a-t-elle fui Ben, fui son travail, fui sa vie ? Il ne reste plus qu’elle et les souvenirs.

Seule dans sa grande maison en rénovation.

Retour à la case départ.


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Réminiscences [pv — Ben Ranger] - Page 3 _



________________________________________ 2020-12-01, 11:53




Réminiscences



B
en n’avait pas réalisé avoir besoin d’une amie avant que les bras de son amie se referme sur lui… il n’avait pas réalisé avec besoin de tout ça … avant … il pensait juste que ça l’aiderait elle, mais il en avait besoin comme elle. Bien qu’il essayait dans sa manière de bander ses muscles de lui faire comprendre qu’il lui offrait sa force la plus totale. Il voulait lui offrir sa force autant qu’elle en aurait besoin.

Il lui souriait alors. C’était que Ben n’avait pas l’habitude de sourire. Il avait l’impression que son visage allait se craqueler et finir par tomber en morceau sur le sol. Il avait l’impression qu’il allait finir par devoir en retrouver les morceaux pour les coller avec de la glu comme il le pouvait … il ne savait pas exactement quand tout cela avait commencer, mais il avait oublier le bien fait de sourire …. Liliann lui redonnait cette sensation que le sourire pouvait être véritable. Alors qu’il défit le câlin, Ben exagéra une tombée en avant.

- Pas … pas d’hélicoptère ? Plaît il ?

Oui, il irait même en course en hélicoptère si Storybrook lui en donnait le droit … ce qu’il n’avait absolument pas et ça le faisait doucement chier pour dire une politesse qu’il n’avait pas trop le droit d’expliquer …. Il adorait les hélicoptères, et il ne comprenait pas comment les gens ne pouvaient pas les aimer aussi c’est tout bête non ? Se fut comme cela que se clôturait leur première retrouvaille.

Mais pas la dernière.

La dernière arriva plus tard, après un camping, après une fuite et une nouvelle retrouvaille toute neuf. Après qu’elle a essayé de partir à nouveau. Ben avait dit à sa fille de lui faire une fête de re bienvenu le temps qu’il aille faire en sorte de la ramener par la peau des fesses. Il se retrouva lui aussi à la case départ … devant la grande bâtisse qui servait de maison pour Liliann…

De son point de vue à lui, ils auraient du tout raser, faire table rase du passé et mieux recommencer. Il n’était pas maçon, mais il savait ce qui s’était passé dans cette maison …. Alors s’il pouvait faire en sorte de protéger son amie de ce passé malfaisant, il apprendrait à faire du béton, pour sur …

S’approchant doucement, il se mit à toquer à la porte … devait il lui hurlait dessus d’ouvrir cette porte sinon il allait l’enfoncer ? Peut être aurait il dû. Taper dessus était suffisant, mais il n’hésiterait pas à l’enfoncer et à payer les réparation ensuite si elle ne répondait pas.

- Liliann ! Je sais que tu es là ouvre moi s’il te plait.

Fut des mots murmuraient quand il voulait être hurler … il ne pouvait pas hurler en réalité. Il ne savait pas pourquoi elle était partit, mais il avait l’impression qu’il ne fallait pas le prendre avec peur colère et tristesse, il fallait qu’il soit digne de son amitié, et qu’il lui offre réconfort, bonheur et chaleur …. Sauf qu’il était pas Sally ni Maru lui, il avait aucune putain d’idée de comment il allait faire ça mais il allait le faire.


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________________________________________ 2020-12-08, 10:10




Réminiscences



L
a menace murmurée au creux de l’oreille, alors même qu’elle n’a plus entendu sa voix depuis des décennies, dans les souvenirs qui lui ont été donnés. Les mots sont inscrits en lettre de feu, dans son esprit, elle ne peut plus détourner les yeux. Va-t-il venir ? Va-t-il frapper à cette porte ? Réclamer ce qui est « à lui » ? Lili n’en est pas certaine. Elle sent, au fond, que la menace est fausse, seulement faite pour exiger une réponse, la pousser à renvoyer une lettre de pardon.

Mais elle ne veut pas pardonner.

Sur ce point, Liliann n’est pas Peau d’âne. Elle ne veut pas lui offrir le bénéfice du doute, l’excuse de souvenirs qui ont été inventés pour eux, qui n’ont pas vraiment existés. Il ne l’a peut-être pas touchée comme on le lui dit, comme on le lui crie, mais il a voulu l’épouser et cela, toutes les malédictions du monde ne pourront jamais l’excuser. Le Roi a voulu exiger de sa propre fille l’héritier que sa femme n’a pas pu lui donner, fauchée trop tôt par la maladie. Lili ne veut pas vivre dans l’ombre d’un homme capable d’une telle hérésie.

La menace reste là, bien présente, posée sur le piano, devant ses yeux noirs, à la place des partitions qu’elle se devait de lire, autrefois. Une main autoritaire posée sur sa nuque, à l’affût de la moindre erreur, de la moindre seconde d’inattention. Emmitouflée dans son manteau d’hiver, Peau d’âne baisse la tête, glisse les doigts sur les touches blanches, sur les touches noires. Laquelle des deux menaces est plus vraie que l’autre ? Doit-elle croire la main qui ne l’a jamais touchée ? Ou les excuses qui pleuvent dans les mots de sa lettre ?

La brune ne sait plus ce qu’elle doit faire. La seule certitude est celle qui l’a amenée à fuir le garage sans prévenir, pour qu’ils n’essaient pas de la retenir. La certitude qu’elle ne peut pas laisser son père revenir dans la vie de ses amis, qu’elle doit l’affronter seule. Même s’il ne vient pas. Au moins, dans cette maison, il ne pourra faire de mal à personne, car plus personne ne vient se perdre entre ses murs. Personne d’autre que les ouvriers qui repeignent les murs, changent les portes, refont l’isolation, le plafond, les sols, tout ce qui doit être changé pour effacer le passé.

Plongée dans ses pensées qui se mêlent et s’emmêlent, Liliann appuie sur les touches, laisse couler une mélodie triste entre les murs de sa maison. Elle sent les doigts adverses qui remontent le long de son dos, se plantent sur ses épaules et appuient, appuient… Mais elle tient bon. Elle redresse le dos, lève le menton et expire tout l’air de ses poumons. Elle peut faire face. Elle peut l’affronter.

Peau d’âne écrase les touches dans une dissonance désagréable et tourne la tête vers la porte d’entrée. Des coups donnés sur le bois la font frissonner. Et si c’était déjà lui ? Le retour d’un père qu’elle a eu l’audace d’aimer, d’excuser, de continuer à appeler « père » envers et contre tout.

Puis la voix s’élève, derrière la porte, et les doigts de Liliann reviennent courir sur son grand piano. Elle inspire l’air chargé des relents de peinture fraîche, se perd dans la mélodie qui s’empare du salon et attend. Elle attend qu’il décide de s’en aller, indésiré, rejeté par l’idiote qu’il a voulu appeler amie. Elle attend qu’il accepte de partir, de rentrer chez lui, s’occuper de sa fille, de ses amis, de tout ce monde qui vole autour de lui. De Maru qui est revenu, lui aussi.

« C’est ouvert. »

L’aveu lui échappe entre deux notes. Liliann cesse de jouer à l’instant où la dernière syllabe passe ses lèvres sombres. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait, pourquoi elle le laisse entrer. Elle se doute, au fond, qu’il ne partira pas, qu’il est prêt à enfoncer la porte si elle ne lui ouvre pas. Alors, elle se lève, de sa lenteur habituelle, accentuée par le sommeil qui l’a quittée, par la fatigue qui ne veut plus cesser de l’étreindre. Elle vient jusqu’à la porte d’entrée qu’elle ouvre doucement, lève ses yeux noirs vers Ben et le fixe intensément. Plus aucune larme au fond de ses yeux, seulement le désespoir de celle qui ne sait plus faire semblant.

« C’est fini, Ben. Je ne veux plus te voir. Tu n’as plus besoin de moi et je n’ai plus besoin de toi. Cessons de faire semblant de nous aimer. »

Et avec le désespoir, reviennent les mensonges de Peau d’âne, offerts dans un souffle glacé, dans un dernier espoir de le voir s’en aller.

« On a essayé, ça n’a pas marché. On se fait plus de mal que de bien et tu le sais. »

Ce qui n’est pas si loin de la vérité, dans la définition de la vie propre à Peau d’âne. Elle ne veut pas faire de mal à Ben, mais il ne cesse de s’inquiéter pour elle et la brune ne veut plus le supporter. Tout comme elle a bien du mal à ne pas voir les traits de son Bébé se mêler à ceux de la petite Sally.

« Adieu, Ben. »

Aussi lentement qu’elle a ouvert, Liliann referme la porte et expire tout ce elle mauvais qu’elle vient de lui offrir, sans aucune considération pour l’ami qu’il a toujours été et qu’il continue d’être, au final. Car les mensonges de Peau d’âne ne sont que pour le tenir éloigné du mal.


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________________________________________ 2020-12-08, 15:04




Réminiscences



C
’était mort … voilà la pensée de Ben à l’entente des paroles de Liliann, ainsi que la pensée de la créa quand elle a lu la publication. C’était mort pour son adieu, mort pour partir, mort pour abandonner, mort pour ne pas répondre dès que j’aurais fini de l’autre côté. Parce que ce moment était important, et que Ben devait trouver quoi faire pour aider son amie, réellement, la faire revenir, la faire se sentir mieux, la protéger de ses démons et de son passé.

Il aurait voulu souffler sur son passé, sur ses peurs, sur tout ce qu’il se passe dans une tête trop remplit de malheur, mais il ne pouvait pas le faire. Parce qu’on ne souffle par sur la poussière, elle ne ferait que se déplaçait et s’accrochait ailleurs, là ou il ne pourrait plus la déloger. Or, il voulait aider Liliann, pas cacher ses peurs. Il allait le faire, parce qu’il ne voyait pas d’autres alternatives… La laisser ? L’oublier ? Lui tourner le dos.

C’était mort.

Alors quand elle avait dit que c’était ouvert, il s’était figé, parce qu’avant même qu’elle ne lui crache un rejet totalement faux dans la tête, Ben le sentait. Comme une impression, une intuition qui avait plusieurs fois vrillait ses tripes alors qu’il avait posé les yeux sur elle. Une impression qui le figeait et l’avait fait attendre qu’elle ouvre elle même la porte.

Le premier mensonge tomba. Et Ben dans la splendeur de son propre mensonge ne bougea pas. Ne laissa passer dans ses yeux ou dans son expression aucun sentiment.

- Je n’ai jamais fait semblant.

C’était peut être dit sur un ton plus dur que ce qu’il ne le pensait vraiment … mais il n’avait jamais pensé faire semblant et que la jeune femme lui balance cela ainsi … cela l’insupporte … bien qu’i!l étouffa colère et tristesse dans son esprit avec le reste des sentiments qui devraient sortir de son visage. Il savait qu’il n’y avait qu’une solution pour que tout se termine « pour le mieux » et ce n’était pas la solution de l’impulsivité. Il devait réfléchir à tout, comme à leurs retrouvailles, pour ne pas la faire fuir encore plus… pour ne pas la laisser s’enliser encore plus dans ses mensonges.

La phrase suivante était encore en train de faire son analyse quand le Adieu arriva en force pour obliger les données à être traité avec une plus grande vitesse. Quand elle referma la porte, les analyses n’étaient pas encore fini.

- Ok. Je vais dormir sur le pas de ta porte alors. Je vais y rester toute la journée, toute la nuit, et la journée suivante s’il le faut. Je ne peux pas enfoncer ta porte, je suis sur que ce n’est pas une bonne idée. Mais je vais pas bouger jusqu’à ce que tu arrêtes de me mentir.

Il mit encore une fois sa main contre la porte et toqua encore. Sa voix n’était ni en colère, bien qu’il en ressentait, ni de la tristesse, bien qu’il en ressentait aussi, ni … rien qu’un calme tranquille qu’il avait envie de donner à Liliann.

- je n’ai jamais fait semblant d’être ton ami, et je ne pense pas que l’on se fait du mal …. Si je t’ai fait du mal sans le vouloir, je m’en excuse. Et je suis sur que Sally, Dinah et Maru s’en voudront aussi. Mais il faut que tu me parles, que tu me dises comment m’améliorer.

Il ne pouvait pas pousser la porte comme un bourin, il ne pouvait pas … forcer la jeune femme à parler, à s’ouvrir à lui…. Il ne pouvait pas l’obliger à rien … même si son idée la plus vive dans sa tête était d’ouvrir la porte, l’assommer, la ramener au garage et lui faire quoi que toute cette fuite n’est qu’un rêve …

Mais ça serait un kidnapping on l’a déjà dit …. C’était un peu dommage mais tant pis au fond. Au moins il aurait plus de faciliter pour parler…il ne savait pas comment il allait faire maintenant. Il n’avait jamais été le genre à pouvoir aisément parler, et à savoir comment faire.Mais il allait essayer, il allait tout faire… Pour que Liliann, qu’elle vienne avec lui ou pas, reste son amie, et continue de savoir qu’il était là pour elle. Maintenant, et toujours.


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