« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Fe] Arbeit macht frei

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Aloïs Tribberhood
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Aloïs Tribberhood

| Avatar : Hermαn Tømmerααs

[Fe] Arbeit macht frei - Page 2 Aleonard

So you say, all you wanna be is remembered
I'll make you go down in history
Show me a God that I can believe in
Show me some stars
Beneath this, beneath this ceiling
AND I'LL REMEMBER YOU.



| Conte : Robin des Bois
| Dans le monde des contes, je suis : : Robin de Locksley

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| Cadavres : 368



[Fe] Arbeit macht frei - Page 2 _



________________________________________ 2020-11-17, 16:35






Arbeit macht frei

« There is only one God, his name is Death.
And there is only one thing we say to Death : “Not today”. »

C’était le monde à l’envers, leur sauveur qui voulait désormais les maintenir dans cet univers alors qu’il venait de les extraire d’un camp de la mort ! A quoi est-ce que tout ça rimait ? À rien. Ça n’avait aucun sens et c’était bien là le problème. Un ballon rouge attaché à sa main semblait être leur porte de sortie, le même genre de ballons qui était tombé du plafond lors de la soirée à la Mairie ! Est-ce que c’était ça, la réelle solution ? Est-ce que c’était bien ce à quoi il croyait ? Tout ceci n’était qu’un énorme canular ? Mais… Pourquoi ? Comment ?!

Aloïs n’eut pas le temps de se poser toutes ces questions car, avec Albert en face d’eux, ils avaient tout intérêt à fuir. Sans doute passeraient-ils pour des ingrats mais la vie avait définitivement plus de valeur que l’ego d’un étranger complètement malade. Échangeant un regard entendu avec Leonard juste à côté de lui, ils n’hésitèrent pas une seconde de plus et déguerpirent en courant ! À se demander où ils trouvaient la force de le faire après toutes ces aventures macabres mais… Ils n’étaient pas faits du même bois que le commun des mortels. Une résistance supérieure, une endurance longuement modelée et cette soif d’aventure qui leur permettait de franchir les ruines sans un regard en arrière ; un souffle là où ils n’auraient pas pu en avoir, un espoir alors que tout semblait perdu.

À peine eurent-il quittés la petite maison que la voix d’Albert résonna derrière eux :

Mais ne courrez pas, je n'arrive pas à viser quand on court !

C’était effectivement le but, Albert ! Chacun tenait son ballon comme si leurs vies en dépendaient tandis qu’ils se dirigeaient vers les bois lugubres alentours. Ils courraient clairement le risque de se faire attraper par des nazis à leur recherche mais… À choisir entre la peste et le choléra, Aloïs préférait garder son ballon rouge avec lui et tenter de s’en sortir uniquement avec Leonard. Ils n’avaient nulle part ou aller. Aucune idée de comment faire ni qui aller voir. Mais si tout ce délire pouvait prendre fin avec un jouet flottant dans les airs, il voulait bien y croire un peu. Juste un peu.

Juste assez pour discerner, soudain, une porte entre deux arbres. Il freina si vivement qu’il dérapa dans la neige, attrapant le bras de Leo pour l’arrêter à son tour. D’un geste du menton, il désigna l’étrange apparition. Elle portait des lettres clignotantes sur sa devanture : Par ici la sortie !

Là-bas !

Cria-t-il, dans un souffle devenu bien trop court. Peut-être que c’était un piège tendu par leur poursuivant mais tout paraissait si bizarre depuis plusieurs minutes que l’impossible semblait possible. Son ballon rouge solidement arrimé à sa main, il franchit la cinquantaine de mètres qui les séparait de la porte. La neige semblait tomber de plus en plus durement autour d’eux, créant une ambiance tourbillonnante d’angoisse qui ne cessait de lui refroidir le cœur et l’âme. Ils étaient dans une forêt, dans son élément primaire, il était hors de question de s’avouer vaincu ! Tout son corps lui faisait mal, toute son âme le suppliait de mettre un terme au prochain mouvement, mais il ne les écouta pas.

Vivre, il fallait vivre.

Ils poussèrent la porte qui se révéla ouverte et basculèrent en avant…
Pour retomber directement dans la salle des fêtes de la mairie !

Dans un dernier réflexe de survie, le renard jeta un coup d’œil par-dessus son épaule mais il ne vit plus aucune trace de la porte ou du ballon rouge. Juste un mur joliment décoré et le buffet devant lequel ils avaient disparus un peu plus tôt ! Plus d’Albert, plus de neige, plus de résistants, plus de nazis et… Même plus de pyjama rayé puisqu’ils étaient de nouveau vêtus comme des citoyens ordinaires à une soirée extraordinaire !

L’air lui manqua sous la surprise. Libres. Ils étaient… Libres. Revenus à Storybrooke. Revenus dans la réalité. Revenus. Une main se tendit devant lui, obligeant Aloïs à relever les yeux vers le visage de son propriétaire. L’espace d’une demi seconde il s’était attendu à un uniforme marécageux… Mais ce n’était que le shérif de Storybrooke qui, le visage un peu soucieux, cherchait à l’aider à se redresser. Robin poussa un soupir de soulagement et accepta l’offre, se retrouvant de nouveau sur ses jambes à côté d’un Leonard visiblement tout aussi chamboulé que lui. Lorsque Chris lui demanda s’ils avaient besoin d’aide, il refusa poliment. Il avait surtout besoin de rentrer chez lui.

C’était terminé. Retour à la maison. Pour de bon, cette fois.

* * *

Lorsqu’il ouvrit les yeux le lendemain matin, Aloïs avait la sensation nauséeuse d’avoir vécu dix mille ans et dormi tout autant. Son corps tout entier le faisait souffrir le martyr, courbaturé jusqu’à la moelle et il opta pour une bonne douche chaude à peine sorti du lit. N’importe quoi pour lui faire oublier ce qu’il s’était passé et se raccrocher à cette réalité dont ils faisaient partis. Il y resta de longues minutes, ignorant les appels téléphoniques de Jean parce qu’il ne s’était pas pointé au café ce matin. Ignorant les messages ou toute autre tentative de sociabilisation pour le moment. Il avait besoin de quelques heures de repos. Quelques heures, juste… Un peu.

A son retour dans sa chambre, il sursauta en voyant Lucas assis en tailleur sur le bout de son lit !

Bordel Lucas !

S’exclama-t-il, un peu trop sur le qui-vive pour être normal. Il attrapa prestement un caleçon et un pull pour les enfiler avant de se tourner de nouveau vers lui.

Qu’est-ce que tu fous là ?!

J’étais inquiet, tu répondais pas.

Il lui fit une petite moue un peu boudeuse, un peu triste, et Aloïs leva les yeux au ciel. Son petit frère avait le chic pour débarquer un peu n’importe quand dans sa vie et pour sentir quand ça n’allait pas… Pourtant c’était lui l’aîné, il aurait dû le rassurer et le congédier. À la place, il poussa un soupir en sentant le poids peser sur ses épaules et vint s’asseoir à côté de lui.

Leo non plus ne répondait pas.

Oh ?

j’ai cru qu’il était ici.

Aloïs le fixa, se demandant soudain si le jeune homme était rentré correctement lui aussi. Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé. Mais vu la tête coupable que tira Lucas, il déduisit qu’ils n’étaient pas exactement sur la même longueur d’onde. Une seconde. Deux secondes. Non mais… Et puis quoi encore ?! Les yeux du renard s’écarquillèrent de surprise et il ouvrit la bouche, atterré.

Pardon ?!

M’engueule pas ! J’ai cru que lui et toi, vous étiez rentré ensemble et que… Enfin, je vais pas te faire un dessin ! Mais apparemment c’est pas le cas, alors…

Alors rien du tout.

Où est-ce qu’il allait chercher un truc pareil ?! Leonard avait des vues sur lui, pas sur le frère aîné qui n’avait aucune idée de ce qui lui plaisait ou pas ! À part s’être mis en tête de le coacher pour le faire sortir de son fichu placard, il n’y avait rien entre eux. L’imagination fertile des adolescents faiseit peur parfois.

Il est parti après la… Soirée.

En parlant de ça, regarde. Ça passe en boucle depuis six heures ce matin sur S-Life !

Lucas saisit la télécommande et alluma la télévision murale qui trônait dans la chambre de son frère. Immédiatement, un gros titre apparu à l’écran :

Evenement spectaculaire à la Mairie. Un inconnu fait voyager les participants dans le Temps !

Dans… Le temps ? Alors, ce n’était pas juste un cauchemar ou une illusion, ils… Avaient voyagés dans le temps ? Ils s’étaient retrouvé à Auschwitz, au milieu de personnes qui avaient réellement existées et souffert là-bas ? Ils avaient… c’était vrai. Tout était vrai. Et ça continua d’alourdir les épaules d’Aloïs.

Le maire apparu à l’écran.

On ignore encore qui est derrière tout ça, mais on a mis tout en œuvre pour que le problème soit résolu au plus vite. C'est pour cela qu'on a pris la décision d'interdire les ballons rouges en ville. Si vous en voyez un, prévenez immédiatement le poste de police. N'agissez pas seuls.

En arrière-plan, la caméra filmait une petite fille à la poursuite d’un ballon rouge, justement. Immédiatement des forces d’intervention se ruèrent sur elle pour la plaquer au sol, mitraillant le jouet innocent afin de l’exploser en mille morceaux ! Un bandeau défila sous le visage souriant du maire : « Numéro Vert : 007. N'hésitez pas à appeler, on agit. Soyez vigilent. » puis la scène changea. Des gens escortés par les forces de l’ordre poussaient des brouettes remplies de ballons rouges en sachet ou de morceaux d’autres ballons vermeils. Ils rejoignaient d’autres personnes, probablement pour les brûler.

Ils disent que quasi tous les invités ont été envoyés dans des époques différentes mais qu’ils sont revenus sains et saufs.

Déclara Lucas, glissant un coup d’œil vers son frère juste à côté de lui. Aloïs resta silencieux, observant les images sans véritablement les voir… Il avait l’esprit en divagations et autres souvenirs de ce cauchemar vivant. Tous ces gens. Tous ces morts. Tous… Lucas le fit presque sursauter en posant une main sur son poignet, qu’il serra doucement.

Tu y es allé ? Tu t’es retrouvé quelque part ?

Le renard hocha finalement la tête.

Oui. On a voyagé avec Leonard et… On est rentrés.

Enorme ! Qu’est-ce que vous avez vu ? C’était comment ?!

Il parut soudain excité à cette idée mais se ravisa bien vite face à l’allure morose d’Aloïs. Inquiet, il demanda :

… Tu veux m’en parler ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

il n’y a rien à dire.

Aloïs détourna son visage de lui et retira sa main, se levant du lit.

On a bougé, on s’est retrouvé en Pologne en plein hiver et c’est tout. Y’a rien de plus à dire.

Aloïs…

T’as pas des révisions à faire ?

Lucas afficha une mine vexée en se levant à son tour. Ils étaient tout aussi têtus l’un que l’autre, même si le renard avait une longueur d’avance sur cet entraînement. Ils se jaugèrent mutuellement avant que le plus jeune ne finisse par pousser un soupir. Son téléphone portable dans la main, il s’approcha à hauteur de son frère.

Je suis là si t’as besoin d’en parler… Je vais essayer de rappeler Leo.

Qu’il le fasse s’il voulait. Aloïs haussa les épaules. Lucas le serra quand même dans ses bras et l’étreignit quelques secondes de plus, jusqu’à ce que son frère ne lui tapote le haut du dos pour lui dire de cesser. Il lui adressa alors un petit sourire moqueur.

Il me dira si vous avez fait des cochonneries !

Et sans attendre la réaction d’Aloïs, il fila. Le plus âgé roula des yeux, sachant très bien que Lucas serait déçu (ou heureux ?) d’apprendre qu’il ne s’était rien passé. Pas dans ce domaine-là en tout cas. Lentement, il éteignit la télévision et se rallongea sur son lit, saisissant son téléphone et ses écouteurs pour lancer de la musique. Il fallait qu’il pense à autre chose et qu’il se détende. Qu’il oublie ce qui s’était passé dans cet hiver 1945. Qu’il oublie…

Même si les chiffres inscrits sur son avant-bras seraient toujours là pour lui rappeler qu’une nuit, ils avaient été déportés dans un camp d’extermination.


FIN

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