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 You are nothing but a sad memory. ➹ Dazai & Nathan

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Nathan De Trémaine
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Nathan De Trémaine

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You are nothing but a sad memory. ➹ Dazai & Nathan Lumr

I will make you a cup of coffee as you're sleeping through the storm. Dancing sweetly keeps us steady through the storm. In the soft spring on the rough sea through the wind and winter cold. I can weather life forever. If I have your hand to hold. Keep me warm through the storm.

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You are nothing but a sad memory. ➹ Dazai & Nathan _



________________________________________ 2020-11-11, 17:11

You are nothing but a sad memory.
I just can't look its killing me and taking control. Jealousy, turning saints into the sea. Swimming through sick lullabies. Choking on your alibis but it's just the price I pay. Destiny is calling me. Open up my eager eyes because...
I'm Mr Brightside.
Une autre journée de travail commençait, comme à chaque fois Nathan enfilait correctement sa blouse tout en recoiffant rapidement ses cheveux blond avant de clipser son badge sur sa poche qui se tenait sur sa poitrine. Il fixait un moment son reflet, se persuadant que aujourd'hui, il n'y aurait pas beaucoup de mort à ausculter. C'était son travail, la mort ne le gênait pas mais il avait passé une mauvaise nuit et ce n'était pas difficile à voir. Les cernes qui s'étaient dessinés sous ses yeux étaient loin d'être discret. Sa belle-mère n'arrêtait pas de lui prendre la tête avec le mariage qui arrivait à grand pas. Les questions de sa mère tournait en rond dans sa tête. As-tu pensé à choisir les bagues ? N'oublies pas de te reteindre les cheveux en noir avant le mariage. Ton costume est arrivé, il faut que tu l'essaye, si il ne te va pas change-le. Un soupir sortit de sa bouche alors qu'il se frotta nerveusement le visage avant de sentir un de ses collègues lui tapoter gentiment l'épaule tout en affichant un petit sourire compatissant. Parfois, il aimerait juste disparaître de la surface de la Terre pour qu'on le laisse enfin tranquille. Mais ce n'était pas demain la veille alors il se contenta juste de travailler, sans rien dire. Il marcha en trainant des pieds vers la morgue. Une fois dedans il enfila ses gants avant de sourire à ses collègues pour finalement mettre son masque sur son visage.

Un de ses supérieurs s'avança vers lui, lui annonça qu'un adolescent était décédé dans la matinée alors que le docteur Van Dort se chargeait de lui. Une crise cardiaque apparemment mais il devait trouver l'élément déclencheur. Il devait innocenter le médecin et surtout le rassurer. Nathan connaissait un peu Nathanaël, c'était un bon docteur et il tenait à ses patients et actuellement, il devait sûrement se sentir coupable pour la mort de ce pauvre garçon. Nate leva le drap qui se trouvait sur le corps de ce dernier et il afficha une petite grimace.

« Il a eut un accident de voiture non ? »

« Non, scooter monsieur Crawford. »

Seulement un ''oh'' sortit de sa bouche. Il hocha doucement la tête avant de commencer à l'auscultation. Il préleva un peu de son sang. Lui ouvrit le ventre pour retirer les organes qui se trouvait dedans avant de le nettoyer correctement. Il était bien mort d'une crise cardiaque et il devait attendre les résultats des analyses pour confirmé ce qu'il pensait. Quelques temps plus tard, il reçu les résultats de son sang et des traces de drogue avait été retrouvé. Ce qui expliquait l'accident et la crise cardiaque. En rien la faute du médecin Van Dort. Nathan remercia alors la jeune femme qui venait de lui apporter les résultats et monta directement à l'accueil. Il demanda à ce qu'on lui appelle le médecin. Nathan attendit un moment assis sur une chaise de la salle d'attente et quand il vit Nathanaël arriver, il se leva rapidement. Le coréen marcha rapidement vers lui.

« Bonjour docteur Van Dort. Vous allez bien ? »

« Bonjour Docteur Crawford. La reprise est un peu difficile mais je vais bien. Et vous ? » Nath lui afficha un petit sourire mais ses traits étaient tirés et son visage afficha une moue triste. « Avez vous besoin de mon aide pour quelque chose de précis ? »

Nathan fixa longuement le visage de son collègue avant d'afficher une petit moue à son tour. Sans attendre, il lui tendit doucement le feuille des résultats sanguin de l'adolescent qui était mort sous sa responsabilité. Le coréen attendit plusieurs secondes, que Nathanaël ait le temps de lire la feuille avant de prendre la parole.

« Ne soyez pas triste. Ce n'est pas de faute faute. La drogue a tué ce garçon... Vous n'auriez pas pu sauver ce garçon. Je suis désolé. »

« Hum... » il releva la tête vers Nathan. « Sans doute. C'est si désolant... dans la fleur de l'âge. »

Le coréen hocha doucement la tête avant de pousser un petit soupir.

« Je suis d'accord avec vous. C'est assez triste d'assister à une tragédie pareille. Mais en tout cas, je voulez juste que vous sachiez que ce n'était pas de votre faute. Je sais que vous tenez beaucoup à vos patients. Alors voilà... »

« ... Merci ... c'est...c'est très gentil de votre part de m'en informer. » lâcha timidement le docteur Van Dort.

Nathan afficha un petit sourire avant de saluer poliment son collègue avant de retourner rapidement voir le bureau des analyse. Il devait aussi donner une réponse aux détectives qui étaient venus le voir l'autre jour. Sur le pédophile qui s'amusait à tuer les enfants. Ils avaient enfin l'identité de ce fameux pédophile. Un nom avancerait peut-être l'enquête ? Il appela alors rapidement le détective Reed, lui donnant une heure pour passer à l'hôpital. Vers 14h, Nathan partit rapidement vers une salle de conférence, là où il avait donné rendez-vous à Gavin. Il ne fût pas surpris de le voir à l'intérieur accompagné de son partenaire Conan. Le coréen afficha un petit sourire tout en fermant la porte derrière lui et il serra la main des deux hommes qui se trouvait en face de lui.

« Merci d'être venu aussi rapidement. On a enfin l'identité de notre tueur d'enfant. »

« C'est toujours un plaisir de te voir, Nathan. Surtout si c'est pour nous annoncer une telle nouvelle... Vivement qu'on puisse lui régler son compte, il a fait suffisamment de dégâts comme ça. »

Un petit sourire en coin se dessina sur le visage de Nathan, content d'entendre ce genre de nouvelles. Il était prêt à répondre, dans la même bonne humeur que Gavin mais Conan arracha la feuille des mains de son partenaire. Il lisait rapidement les résultats avant de finalement plaquer la feuille contre le torse de Gavin.

« Ne te réjouis pas trop vite. On a le nom. Mais un psychopathe sait se faire discret. Ce n'est que le début de notre enquête. »

« Eh. Dans tous les cas, on finira par le coincer. Ils finissent toujours par faire des erreurs, et on sera là pour le cueillir. Relax, c'est comme si c'était déjà fait. » Gavin termina de lire rapidement le reste de la feuille, avant d'ajouter sur un ton un peu trop innocent : « Et quand bien même la police de Storybrooke serait du genre à traîner un peu trop, on pourra leur apporter ce connard ce un plateau. »

Conan posa son regard sur Gavin. Apparemment il ne partageait pas la même pensé que ce dernier. Il se contenta alors de soupirer tout en remerciant Nathan. Conan serra alors la main du médecin avant d'afficher un petit sourire.

« Merci de nous avoir appelait rapidement. On va pouvoir avancer dans notre enquête. » Il tourna son regard vers Gavin. « On va y aller. Et efface-moi ce sourire de débile de ton visage. Reste professionnel. »

Gavin rendit les papiers à Nathan, avant de revenir vers Conan et de saluer le légiste à distance. Il ajouta.

« Visiblement le devoir nous appelle.... Peut-être que la prochaine fois, on pourra fêter la fin d'une affaire rondement menée. » Et il se tourna vers Conan alors que les deux détectives sortirent de la salle. Nate pouvait clairement entendre la dernière phrase du détective Reed alors qu'il s'éloignait. « Toi, tu pourrais te détendre un peu plus... Sourire de temps en temps ne te ferait pas de mal, tu sais ? »

Nathan regarda les deux détectives quitter les lieux et il afficha un petit sourire en coin. Deux bonnes choses de faites aujourd'hui, maintenant il devait retourner là où il appartenait. C'est à dire dans le sous sol de l'hôpital, à la morgue. Il renfila ses gants, son masque et continua son travail. Il remplit des dossiers, nettoya des corps de patient sous la demande des familles. Rien de très alarmant enfin jusqu'au moment où des médecins arrivèrent avec le corps d'un jeune homme, asiatique en plus de cela. Il déposèrent délicatement le corps sur une table avant de tendre le dossier à Nathan.

« Cet homme s'appelle Dazai Osamu, l'heure du décès 16h14. La cause du décès... »

« Pendaison. On voit les marques sur son cou. » coupa Nathan avant de soupirer.

« Les médecins ont essayé de le réanimé après l'avoir trouvé pendu à son domicile. Ils ont essayés pendant le trajet de l'ambulance et à l'hôpital mais impossible. Il était déjà mort quand ils l'ont trouvés. »

Le coréen hocha doucement la tête avant de les remercier. Les médecins quittèrent la pièce et Nathan se retrouva seul face à ce corps sans vie. Il en voyait des morts et le suicide restait la mort qui le touchait le plus. Parce que généralement c'était des personnes qui ne souffraient d'aucune maladie. Des personnes qui physiquement allaient bien mais ce n'était qu'une image. Les médecins arrivaient à soigner de nombreuses maladies, d'en calmer ou de donner espoir. Mais les personnes qui souffraient mentalement étaient plus dur à sauver. Nathan savait de quoi il parlait. Il avait essayé plus d'une fois de se tuer mais à chaque fois Samuel l'en empêchait. A chaque fois le loup faisait tout pour le sauver. Pour la simple et bonne raison que si Nate mourrait, Sam aussi. Les humains sont vraiment pathétique. Ils se tuent eux-mêmes, ridicule. Nathan essaya de ne pas faire attention à la voix de Samuel qu'il entendit dans sa tête et il commença à nettoyer le corps de Dazai qui était couvert d'un simple drap blanc sur son entre jambe. Une fois le corps nettoyait, il prit son scapelle, prêt à ouvrir le ventre de l'asiatique pour vérifier si le suicide était bien la raison de sa mort. Aussi pour retirer ses organes, afin que le corps ne pourrisse pas rapidement. Tu penses qu'il s'est pendu parce que sa copine l'a quitté ? Ou parce qu'il a perdu son argent?

« Sérieux Sam... La ferme. »

Il entendit le ricanement du loup dans sa tête mais cela ne l'empêcha pas de planter à peine la lame du scapelle sur le centre du torse de Dazai. Nathan était prêt à le découper et pourtant il eut l'impression que son corps était encore drôlement chaud. Il était prêt à vérifier le pouls de Dazai mais ce dernier se redressa subitement tout en respirant un bon coup. Nathan poussa un cris de peur avant de tomber en arrière sur sa table d'outil de travail. Il fixa l'asiatique avec des gros yeux avant de finalement se relever. Il se plaqua contre le mur de la morgue avant de lever son outil vers Dazai.

« BORDEL DE MERDE ! POURQUOI TU N'ES PAS MORT ?!!! »
Pando


Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »

Dazai Osamu

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________________________________________ 2020-11-25, 00:29 « The weak fear happiness itself »



Nothing but a sad memory
Et ça revient, encore et encore. Ça m'appelle comme une sourde mélodie... Et je me retrouve là.
"Raté."

Il n'est jamais arrivé jusqu'ici. Waw, c'est un progrès ! Kunikida va venir finir le travail lorsqu'il saura, c'est certain. Il déteste que Dazai "s'amuse" à tenter de se suicider même si à force, il a compris qu'il n'arrive jamais à ses fins... C'est une malédiction pour le concerné qui tente depuis ses 14 ans à mettre un terme à son existence. Il a tout tenté, lu des vingtaines de fois le même guide complet du suicide et suivi des instructions à la lettre. Si ce n'est pas son corps qui rejette l'information et survit de lui-même, un facteur externe vient briser ses plans. Non, décidément, Dazai et le suicide sont deux opposés qui s'attirent. Il avait fini par arrêter, pourtant. Après être entré à l'agence des détectives, là où il se plia à faire la seule chose qui devait donner un sens à sa vie avant d'y prendre goût, ses suicides n'étaient plus aussi fréquents, ni même si organisés. Parfois, oui, il tentait. Il échouait puis il revenait auprès de son équipe comme si de rien n'était. C'était devenu une tradition, presque. Ou un rappel ?

Néanmoins, Storybrooke a quelque peu changé la donne pour le garçon qui a réalisé, alors, à quel point son existence a été, en effet, absurde. Il avait eu raison de douter. Dans le cadre du manga, dans le cadre de l'animé et de toute l'intrigue, s'il ne réussissait jamais à mourir c'était, pour lui, tout simplement parce que l'auteure ne l'avait jamais souhaité. Comme une marionnette, il jouait l'idiot qui en cachait beaucoup, le personnage principal au passé sombre et solitaire qui menait toujours la danse avec quelques coups d'avance. Et le pire, c'est qu'il y a cru, à ce personnage. Mais il y a toujours eu en lui une réticence, un questionnement. Pourquoi suis-je encore de ce monde ? Qu'est-ce que je vaux ? Qu'est-ce que je fais ? Dans quel but ? Maintenant, il le sait. Et depuis la levée de la malédiction, ses tentatives de suicide se sont faites plus fortes que jamais. Il voulait. Mourir. Il voulait savoir ce que c'est que de ne plus être dicté par une plume, par une intrigue. Il voulait voir si par un libre-arbitre, il pouvait en venir à bout. Mais encore une fois, il y avait toujours quelque chose... Quelque chose...

Ses pulsions se sont calmées six années après - sinon il ne serait pas là, évidemment. Il continue de se demander si quelqu'un ne se tenait pas derrière lui pour souffler ses actions mais il y songe moins. Lorsqu'il est entouré, du moins, il ne se pose pas autant la question que lorsqu'il est seul. Sa pendaison est le résultat d'un de ces moments de réflexion où on a cette impression de sombrer dans un océan terne, étouffant. Et pour sortir de là, on se dit qu'il faut lâcher prise et laisser les poumons s'adapter à l'eau. Le corps s'emplit et l'âme s'envole vers les cieux. Il n'y a plus à débattre ou à souffrir. Et Dazai était intimement persuadé que sur ce coup-là, il avait réussi. Il avait presque regretté de ne pas avoir dit au revoir mais n'aimant pas ça, c'était sûrement préférable.
Puis une voix a résonné et une fine pression sur son torse l'a sorti de sa route et replongé dans les abymes à grandes vagues. Dazai s'est vivement redressé avec l'impression de suffoquer. Les mains crispées contre la table sur laquelle il repose et le regard flou - puis net - il réalise et retrouve peu à peu ses souvenirs.

Raté... Il soupire longuement. Il y était presque.

"Haaaaaaaaaaaaaaaaaan ! S'agace-t-il en agrippant alors ses cheveux et en secouant la tête. POURQUOI MAINTENAAANT ? Pourquoi si près du buuuuuuut..."

Quelqu'un a bondi de plusieurs mètres lorsqu'il s'est réveillé et il l'a vu - il l'a entendu même avant de se réveiller de son beau songe, aux portes de son Paradis - mais il n'a pas tenu à réagir. Un médecin-légiste désigné pour le préparer à la mort mais celui-ci n'a pas été fichu de savoir s'il l'était vraiment ! Il ne lui en veut pas. Il n'en veut à personne, seulement à lui-même quelques fois. C'est décevant, il faut dire, d'avoir frôler la mort de si près mais de ne pas avoir été capable de la toucher, de l'enlacer. Dazai s'allonge à nouveau sur son lit de mort avec ses sombres pensées puis tend une main vers le plafond qu'il ne réussit pas à discerner du large néon blanc. C'est aveuglant. Comme son échec. Il se demande quand, quand est-ce qu'il va mourir ? Est-ce que c'est écrit ? Puis il souffle encore et pose sa main sur son visage qu'il masse de haut en bas. Remis de ses émotions, il dévie son regard vers la personne qui l'accompagne et qui était chargé de le préparer pour les funérailles.

"Désolé de vous avoir fait peur.
Il redresse lourdement le corps qui le maintient cloué sur Terre et s'assied sur le bord de la table, silencieux un instant. Le silence est pour lui significatif : il attend des vêtements. Mais voyant que l'individu ne semble pas réagir, il grimace : Huum... Je peux me rhabiller ? Je dois aller prévenir mes coéquipiers que je suis toujours en vie avant qu'Atsushi ne fasse une attaque."

Son regard s'écarquille. Une idée lui passe par la tête et même si on peut y voir quelque chose de brillant, c'est une fois sur deux le cas.

"Oooh ! Je vais pouvoir me faire passer pour un fantôme et faire dévoiler à Kunikida ses plus sombres secrets... Ou peut-être Akutagawa ? Il monte une main à son menton d'une mine blasée. J'ai bien réussi à lui faire croire cette histoire de plantations..."

Dazai a déjà fait croire beaucoup de choses à son entourage, simplement pour le plaisir de les voir hésiter... Puis, ne sachant jamais quand véritablement le prendre au sérieux, finir par le croire. Son passe-temps favoris.

"J'aviserais ! Finit-il par conclure d'un haussement d'épaules avant d'en revenir au médecin. Je suis Dazai Osamu, mais ça, il le jauge rapidement de haut en bas, vous devez sûrement déjà le savoir. Ne me dites pas que mes vêtements ont été brûlés, hein ? Ce sont mes préférés !"

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________________________________________ 2020-11-28, 17:36

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Nathan cligna plusieurs fois des yeux, se demandant si ce qu'il venait de voir c'était vraiment produit. Il avait failli découper un vivant ? Tuer quelqu'un qui n'était en faite pas mort. Son suicide n'avait donc pas marcher. Tant mieux dans un sens. Son cœur battait la chamade et il avait du mal à s'en remettre. Cela se voyait vu que ses yeux avaient changés de couleur. Ils n'étaient plus sombres comme à son habitude mais dorés. Il regarda un long moment son reflet dans le petit miroir qu'il avait fait tombé par terre. Samuel avait été prêt à prendre le dessus pour le protéger mais cela ne servait plus à rien maintenant. Le coréen respira un bon coup tout en posant sa main sur sa poitrine alors que son regard se posa finalement sur l'homme qui venait de s'asseoir sur le bord de la table de la morgue. Les yeux de Nate reprirent une bonne couleur et il décida finalement de se lever alors que ses jambes tremblaient encore un peu. Il récupéra ses outils de travail qui étaient un peu partout par terre et il les posa sur la petite table qui se trouvait à côté de lui. Un rire raisonna dans son crâne et il comprit que Samuel était en train de se moquer de lui, encore une fois. Il avait l'habitude à force. Beaucoup de chose passait dans son esprit actuellement. Pourquoi ? Pourquoi lui faire une peur pareille ? Nate avait aussi très envie de coller une baffe à cet homme qui semblait être déçu d'être resté en vie. N'importe quoi.

Il reprit alors rapidement son sérieux et remit correctement sa blouse sur ses épaules avant de respirer un bon coup. Il s'avança doucement vers Dazai et ne lui adressa pas tout de suite la parole pour autant. Sans attendre, il prit son dossier entre ses mains et se mit à lire toutes les informations qui étaient marqués sur la feuilles. Son nom complet, sa date de naissance, le lieu où il résidait dans la ville, la raison de sa mort et son métier. Détective. Un homme aussi... bizarre que lui, détective ? Nathan aura tout vu dans cette ville de malheur. Un soupir sortit de sa bouche alors que Dazai était descendu de la table pour s'approcher de lui. Le regard du coréen descendit directement vers l'entre-jambe du détective. Oui, il était bien nu comme un vers. Nate rougit légèrement avant de tourner le dos à l'asiatique. Des vêtements, il fallait absolument des vêtements. D'accord... mais après ? Nathan devait remplir des papiers pour raconter cette histoire ? Sûrement.

Il regarda autour de lui avant de se rapprocher du petit bac qu'il préparait pour chaque mort dont il s'occupait. Il mettait les vêtements et affaires personnelles dedans. Comme ça il proposait à la famille ou aux proches si ils désiraient garder ce genre de choses. Souvent oui mais parfois, il devait les brûler parce que ce genre de souvenir était trop douloureux pour les proches. Heureusement pour Dazai, il avait juste mit ses vêtements dans le bac, rien d'autre. Il les récupéra avant de les tendre à ce dernier. Nathan lui donna bien-sûr un peu d'intimité et resta dos à lui.

« Il y a un truc que je comprends pas. Comment on peut rire avec la mort ? Faire une blague à vos connaissance ? Je trouve que c'est n'importe quoi et puéril. »

Il attendit un moment avant de se retourner vers Dazai qui était enfin en tenue. L'asiatique se tenait là devant lui se plaignant encore de son échec, tout ça parce qu'il n'avait pas pu dire bonjour à la mort. Nathan s'occupait de beaucoup de gens. Des bébés qui n'avaient pas eut la chance de voir la vie, des enfants qui connaissaient des maladies ou des histoires horribles, des mères de famille ou des pères et des grand-parents aimaient de tous. Beaucoup mourrait d'injustice dans cet hôpital de malheur. Beaucoup mourrait sans le vouloir et Dazai avait eut cette chance d'échapper au destin, encore une fois apparemment. Nate resta un moment à le regarder avant de finalement lui coller une gifle sans réfléchir.

« A votre place, je ne dirais pas ce genre de chose ici. Il y a des morts qui auraient aimés être à votre place. » il marqua une petite pause avant de soupirer. « Que vous voulez vous suicider, je m'en fiche. C'est pas mon problème mais arrêtez de manquer de respect comme ça. Pas devant moi. »

Nathan leva les yeux au ciel avant de faire signe à Dazai de sortir de la morgue et de le suivre. Les deux asiatiques remontèrent les escaliers pour revenir dans le rez de chaussée de l'hôpital. Nate se dirigea vers l'accueil et il expliqua la situation à la secrétaire. Cette dernière regarda Dazai avec surprise avant de hocher doucement la tête. Elle imprima un formulaire que Nathan donna à Dazai tout en lui faisant signe de s'asseoir sur une chaise de la salle d'attente. Sans attendre, Nathan s'assit à côté de lui.

« Vous devez remplir un formulaire disant que vous voulez bien sortir de cette hôpital. Que les médecins ne trouvent pas bizarre que votre corps ait disparu. »

Le coréen attendit que Dazai remplisse le papier. Il n'attendait que ça pour pouvoir finalement redescendre à la morgue et continuait normalement sa journée de travail. Malheureusement son téléphone sonna et celui de son patient aussi. Nathan décrocha sans réfléchir et il entendit la voix de Chris à l'autre bout du téléphone. Un corps avait été retrouvé au bord de la plage ce matin et apparemment, il aurait besoin de connaître la raison de la mort de la victime. Le shérif avait aussi fait appel à quelques détectives afin d'éclaircir le mystère au plus vite. Il commençait vraiment à y avoir trop de mort dans cette ville. Un nouveau soupir sortit de la bouche de Nathan alors qui posa son regard sur celui de Dazai. Il était encore au téléphone, il devait sûrement être un de ses détectives qui devaient se trouver sur le terrain. Nate attendit alors que ce dernier décroche avant de prendre la parole.

« Je vous dépose quelque part ? »

Dazai donna l'adresse et Nathan hocha doucement la tête. Il ne voulait pas lui dire qu'il était de la partie, il ne voulait pas l'entendre parler de la mort ou d'une connerie dans le genre. Il n'aimait pas trop ce Dazai. Il se leva alors finalement de la chaise et se dirigea une nouvelle fois vers l'accueil. Nathan donna le formulaire que Dazai venait de remplir et il expliqua à la secrétaire qu'il devait partir pour le travail. Avant de quitter l'hôpital, il passa par le vestiaire pour ranger sa blouse et se rhabiller en civil. Une fois fait, il partit vers sa voiture en compagnie de l'asiatique et rapidement, ils se rendirent vers la plage. Nathan partit vers le lieu du meurtre en compagnie du détective et il se rapprocha de la barrière que la police avait posé pour ne pas laissé passer les habitants. Nate secoua la main pour attirer l'attention de Chris et le shérif vint rapidement vers eux.

« Ah monsieur De Trémaine vous avez fait vite. Merci d'être venu. Et vous aussi détective Osamu. » il se tourna vers la police. « Laissez passer ces deux monsieur ! »

Ils décalèrent alors la barrière et Dazai et Nathan passèrent sans problème. Le petit chaperon rouge se rapprocha alors directement du corps qui était encore allongé par terre sur le sable humide. Il afficha une petite moue avant de s'accroupir devant la jeune femme sans vie. Encore une morte. Nathan analysa silencieusement le corps avant de se tourner vers Dazai et Chris.

« Elle... elle a les tripes à l'air c'est... »

« Inhumain, tu peux le dire. C'est un sportif qui a retrouvé son corps ce matin. La cause de sa mort est dur à définir c'est pour ça qu'on a appelé des renforts. C'est assez grave. » Chris se tourna vers Dazai. « Vous avez déjà eu à faire à ce genre de mort ? »
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Dazai Osamu
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________________________________________ 2020-12-18, 01:16 « The weak fear happiness itself »



Nothing but a sad memory
Et ça revient, encore et encore. Ça m'appelle comme une sourde mélodie... Et je me retrouve là.
Assis sur sa table de mort, bien vivant pourtant, il attend qu'on lui donne ce qu'il demande. Des vêtements. Dazai a un minimum de tenue, même si le médecin était sur le point de voir littéralement en lui, il ne va pas lui faire profiter du spectacle indéfiniment. Regard déçu, toujours, de ne pas avoir réussi son coup, il fixe l'individu d'en face avec insistance. Il attend, il se sait patient et de toute manière, ce n'est pas comme s'il a quelque part où aller avec un drap sur ses parties intimes. L'asiatique a tourné les talons à la recherche d'un bac avant d'en sortir chaussures et habits qu'il tend alors au patient. Le regard de celui-ci s'agrandit, tout sourire, et il attrape ce qui lui revient.

"Merci bien !"

Le médecin se retourne pour l'intimité sans que Dazai n'ai rien demandé, ça lui facilite la tâche. Sans attendre, il se revêt alors que l'individu engage un sujet qui semble l'avoir touché. Rire avec la mort... Le suicidaire s'est un instant arrêté à l'entente du terme, son regard s'est attaché à un bord de la table un instant étonné, mais le garçon a fini par simplement sourire, laissant le médecin terminer. C'est vrai, il n'y a pas songé. Le personnel s'attache jour et nuit à sauver des vies, à regarder des gens mourir, des familles pleurer. Et voilà que celui qui échappe miraculeusement à la mort vient s'en plaindre. C'est ironique dans un hôpital, et évidemment très irrespectueux de ce point-de-vue là. Dazai n'y avait pas songé. Concluant de lui qu'il est puéril, il sourit et enfile sa veste en silence. Il songe un instant, attrape ses chaussures et les met à ses pieds.

"Peut-être. Songe-t-il encore à voix haute avant de se redresser. J'ai terminé."

Sa voix se fait plus grave, plus calme. Il faut dire, la remarque l'a calmé. Il s'en veut, quelque peu, d'avoir brusqué l'équilibre qu'il ne remettrait jamais en question pour les autres. Mais il n'est pas les autres. Il fallait évidemment qu'il fasse une bêtise, qu'il dise quelque chose de trop. Son entourage y est habitué, un peu moins ceux qui entrent tout juste dans le cercle. Beaucoup moins, même. Et ça, Dazai le comprend suite à un long silence entre son interlocuteur et lui-même avant qu'on ne le gifle vivement. Il comprend qu'il a été trop loin et que le médecin n'avait pas à entendre ses remarques déplacées. Ce n'est pas dans ses principes d'embarquer avec lui des personnes qui n'ont rien demandé dans ses histoires morbides. Il n'a pas réalisé, réveillé d'un profond sommeil, il n'a pas pensé à ce qui l'entourait. Très peu - très, très peu - comprennent Dazai Osamu. Il ne demande pas à l'être et il s'était dit ne pas souhaiter embêter son entourage avec ses actes peut-être extrêmes. Ça ne regarde personne d'autre que lui, après tout. Pourquoi faire souffrir inutilement ?

Son regard reste un instant pendu dans le vide alors que sa tête penche sur le côté duquel on l'a poussé. L'acte n'a pas été si violent mais sa symbolique l'a marqué un instant. Il demeure ainsi quelques secondes, en silence, puis doucement baisse la tête en reprenant sa respiration qu'il semble avoir maintenu. Il redresse alors le regard vers le médecin et durement, il acquiesce à peine.

"Je suis désolé, vous avez raison. Articule-t-il sombrement entre ses lèvres. Je n'ai pas pesé mes mots à mon réveil, j'aurais du faire plus attention à l'établissement dans lequel je me trouvais et à la personne qui était à mes côtés. Il plonge ses mains dans ses poches et d'un pas, se décale du garçon à blouse blanche. Je vous demande d'accepter mes excuses."

Il a gardé un silence respectueux tout le long du trajet, balayant d'un regard dans les couloirs certains patients miséricordieux qui n'ont pas la même vision de chance que Dazai, qui aimeraient être à sa place. Assez étrangement, s'il peut le concevoir, il ne le comprend pas. Arrivé à l'accueil, on lui indique une chaise et il s'y assied. Son médecin attitré du jour lui tend un formulaire et un stylo qu'il commence à lire, toujours silencieux. Bientôt il ne serait plus là et il laisserait tout le monde tranquille, ce n'est qu'une question de temps. Il écrit son nom, son prénom, le téléphone du médecin sonne, Dazai ne réagit pas et note son âge, puis alors, son téléphone se met à sonner aussi. Là, son cerveau fait tilt, il s'intrigue. Posant le formulaire sur ses genoux ainsi que le stylo, il prend le téléphone et décroche sans même prendre la peine de regarder le numéro. C'est d'une voix presque trop crédule qu'il avance :

"Allo ?

- T'es vraiment trop con, ma parole... Oh non, songe Dazai milles fois d'une mine blasée, pas lui. Tu viens faire chier toute une équipe de secours avec tes conneries alors que tu sais que t'y passes jamais ! Si tu veux te suicider sans déranger personne, jette-toi dans l'océan attaché à un frigo la prochaine fois mais v-

-Aaah... Fait lentement mine Dazai avec le moins de motivation imaginable. Je crois que je capte mal ici, Chuuya. Ça va couper...

-Tu te fous de ma gueule ?! Raccroche pas c'est pas pour te souhaiter bon retour parmi nous que je t'ai appelé ! Il marque un instant de silence pour être sûr que Dazai l'a encore à l'écoute, puis reprend avec plus de sérieux. Écoute... C'est pas simple de te demander ça, j'te jure que j'aurais préféré faire autrement, mais j'ai perdu à la courte-paille -

-Tu sais que quoi que tu fasses tu seras toujours le plus petit.

-TA GUEULE !"

Chuuya part toujours au quart de tour mais la plupart stipule bien que c'est encore pire lorsqu'il est avec Dazai. Néanmoins, le détective sait que s'il l'appelle, ce n'est pas pour bavarder. Ils se détestent et cela depuis toujours, finalement, et pourtant, ils semblent se connaître presque aussi bien. Si Chuuya appelle, c'est que c'est important. Et en effet, la situation est sensible du côté de la Mafia Portuaire. Un meurtre a été commis récemment, parmi plusieurs autres crimes mais celui-ci est le dernier recensé, et tout porte à croire que l'organisation en est le principal coupable. Que les affaires remontent au nom de la mafia n'est pas tant le problème, le garçon s'en doute bien, mais...

"S'ils trouvent le QG on est foutu."

Dazai fronce les sourcils et reste un instant silencieux, pensif.

"Tu es conscient que je suis à l'ADA depuis 12 ans maintenant et que je me bats contre vous ?

-MAIS TU M'AS PRIS POUR QUI, BORDEL ?! Évidemment que je le sais ! Il soupire, Dazai l'imagine déjà plaquer sa main contre son visage. Je suis pas venu te demander de l'aide. Je te préviens juste parce que je sais qu'on va te mettre sur l'enquête et que tu auras la même conclusion que les autres à la fin : la Mafia a fait le coup. Mais c'est faux ! Il souffle encore et prend une pause pour se calmer. Tu verras par toi-même. Trouve le coupable - le vrai coupable - et arrête-le."

Ainsi raccroche-t-il et Dazai se retrouve à nouveau en tête à tête avec son médecin : le prénommé N. Crawford. Je vous dépose quelque part ? Le suicidaire survivant sourit. Il contacte son patron qui apprend sa mort, puis sa résurrection quelques minutes plus tard. Dépité, il lui laisse l'enquête de peu après que Dazai feigne être déjà sur les lieux - puis lui demande l'adresse.

***

Le chef de la police les salue et Dazai comprend alors que le médecin légiste avait deviné qu'ils étaient sur la même enquête. Le patient reprend du service et les voilà déjà en duo, si ce n'est pas une coïncidence. Sans remarques, les deux garçons passent le ruban de sécurité et on leur présente le cadavre en décomposition auquel ils ont affaire. Le spectacle n'est pas beau à voir c'est certain mais disons que Dazai a déjà pu voir pire lorsque lui-même était au sein de la Mafia Portuaire. Il a été initié, si on peut se permettre le terme. Et justement, c'est peut-être cette "initiation" qui lui a permis de déceler une piste à peine le regard posé sur le corps.

Le shérif a posé une question à laquelle le garçon n'a pas répondu. Mains dans les poches, il s'est agenouillé à côté du cadavre pour obtenir une meilleure vue des organes internes - et externes maintenant - qui peuvent s'y trouver. Il penche la tête, plisse les yeux mais n'y voyant rien, tire une moue déçue et lève les yeux sur le médecin-légiste.

"Docteur. Appelle-t-il. Pourriez-vous vérifier que tous les organes internes sont encore présents ? Je ne suis pas équipé pour et je n'ai pas l'habitude de faire ça. Et puis, rajoute-t-il avec indifférence, vous, vous avez l'habitude. Après tout c'est ce que vous comptiez faire avec moi."

C'est plus fort que lui, la réplique de trop et cela sans un sourire, sans un regard de travers, cela glissait entre ses lèvres naturellement. Il attend désormais que quelqu'un soulève des réponses à ses questions. On lui dit ce qu'il pense, cette pièce du puzzle qui rassemble l'essentiel et mène à une quête plus complexe que prévue. Il manque le foie. Tout prend un sens alors par des souvenirs du passé mais également des rumeurs de Yokohama. En effet, il y a longtemps, un conflit entre la mafia et une autre organisation avait mené des meurtres tous plus sanglants les uns que les autres. Chacun avait sa propre signature, sa propre manière de menacer et de revendiquer l'attaque. Du côté de la Mafia Portuaire, on parlait d'éventrer vif le corps de la victime et d'arracher son foie avant de la laisser, agonisante ou déjà morte, sur le sol jusqu'à sa découverte. L'information ne s'était jamais éparpillée plus loin qu'entre les organisations internes ou externes au conflit. Et puis, c'était à Yokohama, avant la malédiction. Personne ne devait être au courant d'un tel procédé ici, ni même de leur source.

Le détective comprend alors pourquoi Chuuya a deviné la conclusion qu'il aurait lors de l'observation du cadavre. Et du fait qu'il lui demande de l'aide, il comprend autre chose qui va être bien plus difficile à gérer que prévu : le meurtre a été commis par un membre de la Mafia, les seuls pouvant être tenu au courant de la signature des mafieux. Mais effectué sans l'ordre d'un supérieur, il n'est pas question d'une mission de routine. Cet acte a été commis dans le but de dénoncer la Mafia Portuaire et de la pointer du doigt. C'est une rébellion contre l'organisation qui a pour but de la conduire à sa perte. Il y a un traître au sein de l'organisation meurtrière... Et lorsque son ex-associé avait demandé à Dazai de trouver le coupable, ce n'était pas pour le supplier de l'aider, mais plutôt pour l'avertir : Ne fait pas de la Mafia le coupable. Le traître qui y est n'agit pas en son nom.

Il est resté un moment perdu dans ses pensées à rassembler les fils, puis finalement s'est redressé en décalant la tête ailleurs. Son regard se porte sur Chris Brooke.

"À quelle heure exactement a été découvert le corps ? Vous avez dit ce matin, mais avez-vous une heure précise sur laquelle nous pourrions nous baser ?"

Il jette un œil au visage de la jeune femme. Les traits sont crispés, la mâchoire semble avoir été serrée et le regard levé au ciel semble sortir de ses orbites tant la douleur aurait été atroce. Une douleur que personne ne souhaite.

"Je pense qu'on la éventré vivante. Se contente de dévoiler Dazai. Elle est sûrement morte durant l'extraction du foie. Il se tourne vers Nathan à la recherche de son approbation et peut-être d'un détail supplémentaire. Qu'est-ce que vous en pensez, docteur ?"

Il ne sait pas encore comment il compte gérer cette affaire mais en effet, Chuuya n'a pas eu tord sur un point : son travail est de trouver le coupable et cela même si ça signifie aider la Mafia sans le vouloir.

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Nathan De Trémaine
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________________________________________ 2020-12-18, 17:44

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Le regard de Nathan ne quittait pas le corps qui se trouvait en face de lui. Il était vraiment épuisé par cette ville. Pour beaucoup de raison. En commençant par le fait que ses parents d'adoption habitaient ici et qu'il les détestait. Ou encore qu'il pouvait croiser sa futur femme à tout moment dans cette petite ville. Mais le pire restait sûrement ce genre de meurtre. Tous les jours il y avait des morts dans cette ville. Si ce n'était pas un psychopathe ou un monstre, c'était des gangs, des mafias qui se chargeaient de tuer des innocents. Enfin innocent, il ne pouvait pas savoir si cette femme l'était vraiment. Il ne la connaissait pas. Puis tous les êtres humains étaient capable de mentir. La vie était basé sur des mensonges. Les parents apprenaient à leur enfants à mentir depuis leur plus jeune âge. L'existence de la fée des dents et du Père Noël pour commencer. Enfin maintenant dans cette ville, ils existaient. A peu prêt tout existait maintenant. Le marchand de sable, le roi des enfers, les démons, les fantômes, les vampires, les fées. Enfin tout. Alors oui, Nathan fixait le corps sans le lâcher du regard parce qu'il y avait tellement de possibilité de meurtre. Ce n'était pas aussi simple qu'un Cluedo. Il ne s'agissait pas de trouver une arme, le tueur et le lieu. C'était bien plus que ça. Pourquoi ? Par qui ? Quel type de créature si s'en était une ? La magie avait-elle été utilisé sur ce corps ? Tant de questions qui agaçaient déjà Nathan. D'ailleurs le coréen lança un petit regard noir à Dazai. Il n'aimait pas trop que ce soit ce dernier qui lui donne des ordres mais il semblait savoir ce qu'il faisait alors le coréen ne dit rien.

Il fit signe au policier de se reculer alors qu'il enfila des gants en plastique. Il savait que la police en avait vu des choses, il n'en doutait pas. Mais Nate savait aussi que fouillait le corps de quelqu'un ne plaisait pas à tout le monde, surtout quand il tenait un organe dans ses mains. Nathan leva son regard vers Chris et le shérif comprit que le médecin avant besoin de lui. Alors Chris se rapprocha de Nathan avant de s'accroupir à côté de lui. Nathan demanda gentiment à ce que le shérif puisse lui éclairer le trou de la victime, le temps qu'il analyse l'intérieur. Sans surprise, Chris accepta et sortit directement sa lampe afin d'éclairer les entrailles de la victime. Nathan poussa un long soupir avant de plonger sa main droite dans le trou béant de la jeune femme. Un bruit peu ragoûtant se fit entendre. Rien d'alarmant, seulement le sang contre son gant. Il partit directement tâter le cœur, se rendant compte que ce dernier était bien là. Les poumons, l'estomac qui avait un anneau gastrique autour d'ailleurs. Les intestins, le pancréas. Tout était là sauf le foie, comme l'avait prédit Dazai. Nathan fronça les sourcils avant de retirer sa main du corps de la victime. Il poussa un long soupir alors qu'il retira son gant plein de sang pour le poser à côté de lui. Chris répondit dans un prémier temps à la question de Dazai.

« Le corps a été découvert à 9h15 à peu prêt. C'est là qu'on a reçu l'appel en tout cas. »

« Il lui manque le foie, les autres organes sont là. »

Nathan donna le peu d'indication possible parce qu'il n'avait pas fini son analyse. Il enfila une autre paire de gant avant de se rapprocher cette fois-ci du visage de la victime. Son expression n'était pas belle à voir, elle avait souffert, énormément souffert et elle avait eut peur. Nathan pouvait le comprendre, cela ne devait pas être la meilleure expérience à vivre. Le coréen glissa finalement sa main sous la nuque de la jeune femme et appuya dessus. La nuque était rigide mais pas que. Il appuya sur les bras, les jambes. Tout le corps était rigide. Cela voulait dire que cela faisait plus de 10h qu'elle était morte. Il fit quelques analyses de plus pour en être sûr. Des tâches violacées se trouvaient un peu partout sur le corps de la morte, ses globules rouges avaient éclatés. Il appuya dessus mais ces dernières ne bougeaient pas d'un poil. Elles ne disparaissaient pas. Cela voulait dire que la mort était encore ''récente''. Et quand il avait touché l'estomac il y a peu de temps, il avait sentie que ce dernier était encore ''plein'' donc en pleine digestion de son petit-déjeuner. Il leva alors son visage vers Dazai avant de se lever.

« Elle est morte vers 6h du matin. Vu sa tenue et la contenance de son estomac, elle est venue ici pour faire son jogging. Elle a prit un petit-déjeuner consistant. Le meurtrier est arrivé par derrière. »

Il se tourna vers le cadavre avant de se baisser une nouvelle fois. Il souleva sans hésitation le corps de la jeune femme et montra les nombreux bleus qui se tenaient sur son corps.

« Des bleus sont apparus sur son corps. Du à la chute bien-sûr mais aussi parce que quelqu'un lui a frappé violemment le dos. Elle est tombé lourdement en arrière. Le meurtrier a profité de son étourdissement pour enfoncé le poignard dans son ventre. Il a fait une grande incision et il a charcuté l'intérieur de son corps. Il a endommagé ses intestins et ses poumons en essayant d'arracher le foie. Il a prit l'organe en le découpant tout simplement. »

« Alors que la victime était encore... ? »

« Oui. Un vrai malade vous pouvez le dire. »

Nathan retira encore une fois ses gants montrant que son travail était maintenant fini. Que pouvait-il faire de plus ? Des analyses sûrement mais il avait besoin de transférer le corps à l'hôpital. Ce qui le surprenait c'était le fait que le corps pourrissait sur la plage depuis plus de 10h. Pourquoi les forces de l'ordres avaient mit autant de temps à le prévenir ? Cette histoire était plus étrange que d'habitude. Et Dazai semblait savoir quelque chose qu'il ne voulait pas partager à la police. Cette histoire était beaucoup trop tordu pour que Nate reste dans les parages. Il attendit que Chris s'éloigne d'eux pour jeter les gants sur le visage de Dazai. Il fronça les sourcils avant de croiser ses bras contre son torse.

« Vous savez quelque chose et vous ne dites rien à la police. C'est normal ? »

Il posa son regard sur la morte qui était toujours étendue sur le sable. Les vagues venaient s'écraser non-loin d'elle. Ils avaient eut de la chance. La marais haute aurait très bien pu la faire disparaître et là aucune enquête n'aurait été ouverte pour cette pauvre jeune femme. Peut-être que le tueur l'avait fait exprès où peut-être qu'il s'en fichait. Nathan optait plutôt pour la deuxième option. Le corps était bien exposé aux yeux de tous et le crime avait été assez brutale comme pour faire passer un message. Une guerre de gang ? De territoire ? Une vengeance ? Une menace pour les forces de l'ordre ? Nate regarda au dessus de l'épaule de Dazai afin de s'assurer que le shérif ne revienne pas vers eux.

« Même un spécialiste n'aurait pas pu définir quel organe il manquait rien qu'en regardant la victime. J'ai l'impression que vous savez ce qui se déroule actuellement. Je dois m'inquiéter ? Une guerre territorial se prépare ? Non parce que si c'est le cas, tout le monde est en danger. »

Nathan n'était pas héros. Cela faisait longtemps que la vie des autres lui importait peu. Mais il avait des amis dans cette ville. Lui pourrait se défendre parce que Sam était dans son corps mais ses amis, c'était une autre histoire. Tu penses qu'il est de mèche avec le tueur ? Ce serait dingue et intelligent. Tu es bien de mèche avec moi quand je tue des innocents parfois.

« La ferme ça fait longtemps ! »

Le coréen haussa les sourcils quand il se rendit compte qu'il venait de parler à voix haute. Sam se mit à rire dans sa tête et Nate tourna le dos à Dazai tout en maudissant le monstre qui se trimballait. Le rire de Samuel se calma rapidement. Je peux déjà te dire qu'aucunes créatures n'a fait ça. Nathan se retourna vers Dazai.

« Je veux des explications. Sinon je peux très bien prouver au shérif que vous êtes allié avec le meurtrier. Vous semblez connaître votre adversaire. C'est vraiment étrange. Alors ? »
Pando


Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »

Dazai Osamu

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There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times
La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~

You are nothing but a sad memory. ➹ Dazai & Nathan Km2l

Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears


Welcome to my darkside

•••


| Conte : Bungou Stray Dogs
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________________________________________ 2020-12-30, 20:34 « The weak fear happiness itself »



Nothing but a sad memory
Et ça revient, encore et encore. Ça m'appelle comme une sourde mélodie... Et je me retrouve là.
Après une tentative de suicide, c'est souvent comme ça : le travail reprend comme si de rien n'était. On renfile sa veste et on part à la rencontre du corps. L'équipe ne sait rien des actions précédentes du détective, personne ne se pose des questions, il sait qu'il vient juste faire son boulot. Aujourd'hui, une personne sait. Le médecin-légiste qui, il y a encore une heure, s'était préparé à lui ouvrir le ventre, commence à comprendre la garçon qui lui sert de collègue pour cette affaire. Du moins peut-il y discerner ses premiers attraits suicidaires mais aussi mystérieux et fermé. Dazai s'est assez remarquablement bien adapté à l'enquête sur laquelle on les a mis, comme s'il s'était déjà préparé à quelque chose de familier, comme s'il y avait été initié. Concentré, mené sur une piste bien vite, il a gardé un temps le silence, demandant seulement les informations qui peuvent l'aider à développer sa réflexion. Il observe la victime longtemps, imagine comment le déroulement du meurtre a pu se passer et demande l'avis Nathan. Il est surpris d'une observation et d'un développement aussi complet. De plus, tout se tient. Les blessures physiques se coordonnent avec les informations données plus tôt par des hypothèses crédibles. Dazai écoute en silence, il n'ajoute pas son avis sur l'horreur de la scène, elle dit déjà beaucoup d'elle-même.

Le détective pense à la même chose que Nathan, même si aucun des deux n'en discute sur le moment. Pourquoi a-t-il fallu attendre près de dix heures pour que le corps soit finalement déclaré ? Ce n'est pas comme si elle s'était simplement assoupie sur le sable. Ses yeux étaient encore ouverts, son ventre aussi, ses boyaux en ressortaient littéralement. On peut avoir peur d'une telle scène et souhaiter s'en éloigner, contacter les autorités par la suite. Mais simplement... ignorer ? Dazai lève le regard vers l'horizon, observe les alentours, tous les champs dégagés par lesquels il y aurait pu y avoir témoin. Ce n'est pas anodin comme scène tout de même... Il reste sans réponse, perdu dans ses réflexion, lorsque quelque chose lui frappa le visage pour la deuxième fois de la journée. L'odeur de sang le fait grimacer alors que les gants retombent lourdement sur le sol, il passe sa main sur sa joue, les sourcils froncés.

"Je n'ai rien dit cette fois-ci."

Nathan croise les bras, il semble montrer un véritable agacement envers le miraculeux - ou le maudit selon les versions - et maintenant que le shérif s'est éloigné, il peut dire le fond de sa pensée. Une pensée qui a du sens, qui ne sort pas de nulle part. Mais le garçon ne se plie pas à la première remarque.

"C'est à dire ?"

Il laisse le médecin vérifier qu'ils sont bien seuls avant de faire part de ce qu'il pense, même s'il se doute déjà des soupçons qui l'accablent. Il aurait du s'en douter, évidemment, il ne s'est pas fait discret quant à ses doutes mais il avait besoin de Nathan pour les confirmer. Maintenant, il doit assumer les conséquences et répondre à des questions. Il finit par être celui interrogé, celui suspecté ? Dazai est toujours assez sérieux lorsqu'il obtient une piste et qu'il comprend le danger de la situation. Il n'est plus l'idiot qui souhaitait faire le mort, à défaut de l'être vraiment, mais qui sait quand est-ce qu'il le redeviendrait. Pour l'instant, ne souhaitant pas jouer avec le médecin et brouiller des pistes pour se faire lui-même suspect principal et qu'on vienne le relier à la mafia - ne l'arrangeant pas - il se contente de répondre vaguement aux questions.

"Je n'ai pas deviné quel organe a été retiré, j'ai simplement supposé que quelque chose manquait. Le meurtrier ne s'est pas contenté d'éventrer la victime pour qu'elle meure dans l'agonie, il l'a vidé. Pourquoi ? Se frayer un chemin. Son regard se décale sur le corps. Vous l'avez découvert par -

- La ferme, ça fait longtemps !"

Dazai s'arrête et retourne une attention surprise vers Nathan avant que ce dernier ne lui tourne vivement les talons. Le détective ne voit pas pourquoi il lui aurait parlé sur ce ton, ses paroles étaient décousues avec la discussion. Mais est-ce seulement à lui qu'il s'adresse ?

"Nathan ?"

Celui-ci revient finalement à son coéquipier, l'accusant à nouveau comme si rien ne s'était passé, comme si cet aparté n'a pas été perçu par Dazai, qu'à l'instant où Nathan a fait demi-tour sur lui-même, tout a été effacé. Le japonais peut bien se comporter comme un enfant de temps à autres mais tout de même. Il n'écoute qu'à moitié le médecin, ne prend pas au sérieux ses menaces mais bien plus au sérieux le sujet qu'il essaie d'esquiver. Le regard sombre, il attend de pouvoir prendre la parole et demande :

"C'est Sam, n'est-ce pas ? Il soupire, fermant les yeux en baissant la tête un instant. Sokka... Son attention se porte sur l'horizon alors qu'il reprend. Avant de me réveiller sur la table d'opération, j'ai entendu votre voix sortir du néant. Vous mentionniez une personne, Sam. C'est pourquoi lorsque j'ai ouvert les yeux, je m'attendais à vous voir accompagné. Son regard se plonge dans celui de Nathan. Mais ce n'était pas le cas. Et nonchalamment, il se décale vers la mer. Je vous aurais bien poser la question mais vous sembliez déjà assez irrité par mes remarques - ce que je comprends, ce n'était pas poli de ma part. Je ne me suis pas permis de chercher plus loin... Et je ne pensais pas entendre à nouveau ce nom. Il laisse son manteau se gonfler dans le vent alors qu'il fait face au médecin. Un fin sourire se laisse percevoir sur son visage, mais il n'est ni moqueur, ni hautain. Seulement compatissant, discret. Mais il semble que vos démons tendent à vous rattraper de court. Il fronce légèrement les sourcils, se permettant : Qui est Sam ?"

Si Nathan venait à l'arrêter pour qu'il se mêle de ses affaires, Dazai le comprendrait. Ils ne sont pas amis, et le médecin n'a aucun compte à lui rendre. Le détective, finalement, ne cherche qu'à comprendre ce qui ne le regarde pas. Est-ce qu'il pourrait aider ? Il n'a pas l'impression que ça dérange Nathan, qui y semble habitué. Sam semble loin d'être un/une inconnu(e).

"Concernant l'enquête. S'empêche-t-il de se défiler. Je ne sais pas qui est le meurtrier, si c'est ce que vous me demandez, mais vous pouvez ne pas me croire. Il tire une moue dédaigneuse. Je compte trouver qui a fait ça, c'est mon travail après tout. Il faudrait que vous fouilliez plus en profondeur la découpe du foie. Peut-être pourrions-nous deviner ou supposer de quelle main il tenait l'arme blanche. Il serait plus simple d'avoir le foie sous la main, forcément, mais nous le trouverons bien plus tard. Il s'avance de quelques pas vers Nathan, demande à celui-ci sa coopération par un sourire. Qu'en dites-vous, docteur ?"

Pourquoi les plages sont-elles toujours prises pour cible comme scène de meurtre ? C'est un si beau paysage.

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________________________________________ 2021-01-10, 17:01

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Il fallait l'avouer. Nathan avait légèrement sous-estimé Dazai. Il semblait bien plus intelligent qu'il en avait l'air. Bien plus observateur. Cela rendait le détective dangereux dans un sens. Dangereux pour lui. Pour Sam. Le japonais en avait compris bien plus que son entourage et pourtant il ne le connaissait que depuis quelques heures. Le regard de Nate se faisait de plus en plus sombres. Pourquoi l'observer de cette façon ? Parce que toute la protection qu'il avait construit autour de ce terrible secret venait de s'écrouler en une seule question. Tout ce qu'il avait construit pour ne pas éveiller les soupçons. Il faisait toujours en sorte de laisser Samuel se promener un peu dans la forêt et en échange ce dernier devait le laisser tranquille quand il y avait du monde autour de lui. Les créatures comme Samuel étaient toujours mises en dangers quand un meurtre de la sorte se produisait. Les tripes à l'air, cela avait de quoi éveiller les soupçons des chasseurs de monstres. Ce n'était clairement pas un vampire, ils ne traitaient pas leurs proies de la sorte alors cela revenait souvent sur le dos des loups-garous. Nathan en voulait beaucoup à Sam, de lui avoir volé sa vie, de lui gâché sa vie mais il savait que à cet instant, il ne mentait pas. La bête n'avait pas dévoré cette femme et ses semblables non plus apparemment. Et maintenant Nate avait tout gâché en répondant à voix haute à Sam.

Il se retrouvait en face de Dazai, sans bouger, sans parler. Il ne savait pas quoi lui répondre. Nathan avait peur que sa vie change à cause d'une faute d'attention de sa part. C'était trop demandé d'être normal comme d'autres hommes de cette ville ? Il crispa sa mâchoire prêt à mentir et lui dire qu'il ne connaissait pas de Sam et que Dazai avait mal entendu. Il était prêt à brouiller les pistes à continuer l'enquête comme si de rien été. Sauf qu'il sentit une colère soudaine monter en lui. Une colère qu'il ressentait de temps en temps et qui lui donnait presque envie de faire un meurtre. Ce n'était pas sa colère, c'était celle de Sam. La bête n'aimait pas quand les autres commençaient à être curieux à son sujet. Il n'aimait pas être démasqué. Samuel aimait beaucoup attaqué dans l'ombre. Il était rusé et silencieux mais parfois la colère primait souvent sur ses qualités. Tellement que les yeux de Nathan changèrent de couleurs tandis qu'il fixait Dazai. De ses iris sombres, ils étaient passés à ses yeux brillant de mille feux. D'un dorée aveuglant et peu naturel. Les yeux d'une bête féroce et en colère.

Nathan ne contrôlait pas ce genre de chose. C'était son corps et pourtant il restait la marionnette de Samuel. Il n'avait rien fait et pourtant il sentait que quelque chose n'allait pas avec son corps. Alors sans attendre, il baissa son visage afin de fixer le corps qui gisait encore à leur côté. Il frotta machinalement ses yeux voulant retrouver les siens. Quand il avait les yeux de Sam, sa vue n'était pas la même. Il captait tous les mouvements autour de lui. C'était désagréable et cela lui donnait un véritable mal de crâne. Heureusement pour lui, les yeux dorés partirent rapidement. Il pouvait finalement se concentrer une nouvelle fois sur l'affaire.

« Je ne connais pas de Sam. » Répondit-il simplement.

Qu'espérait Dazai en posant cette question ? Qu'il allait lui répondre sans problème ? Qu'il allait lui dire qu'un horrible monstre vivait dans son corps ? Un soupir sortit de sa bouche tandis qu'il passa sa main sur son visage tout en écoutant ce que Dazai avait à lui dire sur l'affaire. Sans attendre, il s'accroupit prêt de la jeune femme et il ferma les yeux de cette dernière lui donnant enfin le repos et la paix qu'elle méritait. Nathan resta un moment à fixer le corps.

« Vous avez remarqué ? » demanda simplement Nathan changeant une nouvelle fois de conversation. « Elle a une alliance. Récente vu l'état de la bague. Son ou sa partenaire venait sûrement de la demander en mariage. Elle était amoureuse et sûrement heureuse. Et maintenant elle est morte. »

La fin de sa phrase était aussi tranchante qu'un couteau. Il détestait vraiment cette ville, ces habitants sans cœur qui ne pensaient qu'à leur petite personne. Des gens comme cette femme était facilement oublié de tous. Discrète, sans pouvoir, sans histoire. Une cible parfaite pour un habitant sans âme qui se baladait encore tranquillement dans cette ville.

« Je vais encore identifier ce corps et apprendre que c'était une bonne personne. Une fleuriste ou encore une serveuse. Elle vivait sûrement dans un petit appartement miteux et sa vie était sur le point de changer avec ce mariage. Je vais encore découvrir qu'elle était trop jeune pour mourir et qu'elle n'avait aucune raison de se retrouver les tripes à l'air. » Il se redressa finalement. « Je veux en être. Je veux aider. J'en ai marre d'examiner simplement des corps et de constater tous les jours que des innocents meurent sans aucune raison. »

Il était en colère bien-sûr. Dans un premier temps parce qu'il était toujours en colère, toujours. Sam lui pompait trop d'énergie tout comme Cassandre et sa famille quand il les voyait. Cette ville de malheur, des morts qui revenaient à la vie et des tripes en décoration sur la plage. Nathan aimerait juste retourner au temps où il se promenait dans les bois sans se soucier du reste. Sa seule mission était de prendre soin de sa grand-mère et c'était tout. Maintenant le voilà à fouiller le corps humain. C'était son choix bien-sûr, un choix tactique même. Mais il n'avait jamais pensé qu'il verrait autant de mort. Alors oui, il voulait aider. Parce que c'était dans sa nature, parce que au fond il restait ce petit chaperon rouge qui aimait rendre service. Alors il tendit simplement sa carte avec son numéro dessus avant de regarder sa montre.

« Mon numéro si jamais vous avez besoin de mes services. Et vous avez de la chance, j'ai fini ma journée de travail. Je peux venir avec vous. Je sais que vous avez des pistes alors je veux vous suivre ! »

Cette histoire devient ridicule. Si tu me laisses prendre le dessus, tu sais très bien que je retrouverai facilement le tueur. C'était une idée terriblement stupide. Déjà laisser un loup de 3m50 se balader dans la ville risquait d'en effrayer pas mal. Et Sam détestait les humains, quand la bête finirait pas retrouver le tueur elle risquerait de le réduire en lambeau. Il fallait vraiment qu'on me refile le coincé de service. Tu es d'un ennuie. Nathan ne répondit rien. Il n'allait pas se faire avoir une deuxième fois, il n'allait pas répondre à Sam devant Dazai. Il se contenta de hausser un sourcils.

« Alors on résous cette enquête ? Je sais pas vous mais moi j'en ai marre de laisser les tueurs s'en sortir. Et si vous ne voulez pas m'aider, je le ferai tout seul. J'ai du flair pour réparer les indices. Alors qu'en dites vous ? »

Il tendit sa main en direction de Dazai alors que l'expression de son visage resta neutre. Bien-sûr que sa proposition n'était pas une blague.
Pando


Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »

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________________________________________ 2021-01-25, 01:50 « The weak fear happiness itself »



Nothing but a sad memory
Et ça revient, encore et encore. Ça m'appelle comme une sourde mélodie... Et je me retrouve là.
Sérieux Sam... La ferme

C'était cette phrase là qui avait porté intérêt au mort, au point où il était retourné à son corps et avait ouvert les yeux. Le suicidaire qui avait vu son plan lamentablement échouer - pour changer de d'habitude - a pu s'accrocher à une voix juste avant qu'on ne lui ouvre le ventre. Ce n'est pas plus mal quand on sait que Dazai déteste souffrir. Il se serait tout autant réveillé mais avec beaucoup plus de regrets. Mourir en souffrant, ce n'est déjà pas fameux. Revivre en souffrant... Une misère. Il y a de quoi s'avaler une boite d'antidépresseurs une fois sorti de l'hôpital. Cependant, Dazai n'était pas certain que ça plaise à son médecin-légiste qui lui avait déjà reproché de se plaindre d'être en vie alors que beaucoup n'espérait que ça dans l'enceinte du bâtiment... Et le garçon le comprenait tout à fait. C'est pourquoi d'ailleurs il s'est excusé et il s'excuse encore d'avoir été égoïste dans ses propos et de ne pas avoir mesuré les circonstances.

Mais excuser, ce n'est pas oublier. Chaque parole, chaque action forge l'image d'une personne. Depuis son réveil, Nathan a pu voir quel personnage son patient est, ce qui ne lui a pas forcément plu. Complaignant, immature sur les bords, nonchalant, secret et maintenant impliqué dans ses affaires personnelles. Dazai se retrouve partout en aussi peu de temps qu'il ne le faut pour le dire, qu'il n'en déplaise au médecin. Comment peut-on le voir, alors, comme un allié ? Un homme de confiance ? Le détective semble toujours en savoir plus mais il ne dit rien. Déjà évite il de trop en dire concernant son appel lié à la scène de crime. Par contre ne se gêne-t-il pas pour demander qui est Sam, le prénom qu'a prononcé Nathan alors que personne n'était à ses côtés à l'hôpital. Dazai a souhaité en savoir plus, surtout parce qu'il a vu à quel point Nathan semblait embrouillé dans son esprit. Il ne donnait pas l'impression de suivre une seule discussion. Oui, le garçon a posé la question, il n'a pas souhaité attendre qu'une troisième opportunité s'offre à lui, et pourtant aurait elle pu. La perche tendue, il l'a attrapé. Il a expliqué pourquoi il a relié les deux situations et au fond, si ensemble, elles ne donnent qu'une brève hypothèse bancale, tout se joue dans la réponse de Nathan à la question de son collègue (les rôles ont vite changé). On ne peut pas tout savoir avec si peu d'informations, mais on peut utiliser ces théories pour observer les réactions de leur source et ainsi, voir si la piste mérite d'être menée.

Ainsi le regard du médecin s'est mis à briller d'un jaune doré, bravant celui de Dazai, pétrifié sur le coup. Puis Nathan a répondu...

"Je ne connais pas de Sam."

Et Dazai a compris. L'essentiel du moins. Nathan ment, et c'est là que s'affirme l'importance du regard à défaut de la parole. Un regard ne ment pas, lui. Il s'exprime avec plus ou moins d'expression. Ça, se dit Dazai, ce n'est pas l'expression d'un médecin héroïque, mais celui d'un secret. Un secret trop lourd pour être transformé en mots. Un secret qu'il n'est pas invité à savoir mais dont il devine le poids. Le détective peut-il soupçonner le quart du problème simplement par l'esquive de Nathan ? Non, évidemment. Il ne pouvait qu'imaginer. Mais prenons chaque détail en considération : Sam n'est pas physiquement présent, du moins non perceptible à la vue de tous. Seul Nathan peut l'entendre mais Dazai ne l'a pas vu porter son regard ailleurs. Alors Sam n'est-il qu'une voix ? Ou une personne ? Pourquoi sinon les iris du médecin auraient-ils brillé au moment où la discussion se corsait. Où Dazai avait semblé toucher quelque chose du bout des doigts ? Il est persuadé avoir menacé quelque chose. Outre une vie privée. Mais ce n'était pas de son ressort que d'y faire quoique ce soit... Nathan semble s'être refermé sur lui-même et Dazai, sachant l'image qu'il peut renvoyer, sait qu'il n'obtiendra rien.

"Je vois." Ainsi répond-il en décalant le regard.

Celui-ci se repose sur le corps qui rappelle alors l'affaire dans laquelle ils se trouvent. Dazai se souvient qu'il est soupçonné de quelque chose, lui aussi. Il se doit d'y répondre. Revenant sur l'enquête, il amène ses suppositions et invite Nathan à l'aider. Il a besoin de lui. S'ils ne s'entendent pas, l'affaire ne sera pas résolue et les crimes poursuivront. Le médecin semble à nouveau divaguer sur autre chose, il songe à la femme plus qu'au corps qui reste d'elle. Sa vie, son couple... Dazai se tourne doucement vers le cadavre ainsi que Nathan qui se trouve auprès de lui. Il fixe longuement le vivant, essaie de deviner ce qu'il pense. Mais celui-ci se redresse avant et étonnement, s'ouvre auprès du détective qui l'écoute attentivement. Ses yeux ne reflètent plus le doré de tout à l'heure, se dit Dazai silencieusement. D'un côté, cela peut être rassurant, car cette brillance n'annonçait rien de bon. De l'autre, ça ne signifie pas que le problème a disparu. Mais il n'en dit rien à ce sujet.

"Vous voulez aider... Répète-t-il avec absence, les mains plongées dans les poches de sa veste. Son menton se décale sur la côté alors qu'il tire une légère moue. Je n'y vois pas d'inconvénients. Vous semblez être observateur et pragmatique. De plus, vous avez de l'expérience dans le domaine, j'aurais besoin de vos services de toute façon. Puis de sourcils légèrement froncés, il retourne son regard sur son partenaire qu'il fixe un instant avec curiosité. Pourquoi vouloir passer de l'autre bord, tout à coup ? Il marque une pause. En tant que médecin-légiste, vous êtes plutôt celui qu'on appelle en dernier, lorsque le mal est fait. Finalement, votre quotidien est de déclarer les morts, les victimes qui n'ont pas pu être sauvés ou qui de peu, vous tentez de sauver. Vous voyez plus de défunts que de vivants... Il songe. Mais à vous entendre, j'ai l'impression que les morts ne vous ont jamais paru aussi vivants qu'une fois avoir passé l'arme à gauche... Est-ce que je me trompe ?"

Nathan semble voir sur un corps ce que personne ne remarque forcément au premier coup d'œil : la vie. Cela peut se composer d'une bague, d'un regard, de vêtements, d'une position, d'une morphologie aussi. Il suffit de peu pour reconstituer, ou du moins imaginer, une existence qui a pris fin. De manière complètement générale, on se dit qu'un médecin-légiste a tant vu que pour son propre bien, il s'oblige à fermer les yeux pour ne pas être psychologiquement impacté par la mort qui prend, encore et encore. Elle est omniprésente, elle ne s'arrête pas, personne ne peut l'arrêter. Tout ce qu'on peut faire, finalement, c'est de la recenser et de l'accepter. C'est vaguement ainsi que peut percevoir Dazai de la mort, si on omet l'idée que de son côté, la mort ne veut pas de lui. Pour une fois qu'un vivant est prêt à s'offrir à elle, c'est un peu décevant.

Le détective hausse les épaules en fermant les yeux. Lorsqu'il en ouvre un, une carte lui est tendu. Il l'attrape du bout de doigts et lit le numéro qui y est inscrit tout en écoutant Nathan.

"Je sais que vous avez des pistes alors je veux vous suivre !"

À l'aveugle ? Se dit-il. Il cligne trois fois des yeux, étonné, puis finit par sourire. Le médecin semble être un bien meilleur profil que le tueur qu'ils recherchent. Les meurtriers, aussi difficiles est-ce à imaginer, il y en a partout. Dazai les côtoie depuis petit, et Storybrooke ne change pas la donne. Celui qui a fait ça ne sera pas difficile à trouver et contrairement à ce qu'il pense, il vaut mieux qu'il ne le soit pas. Car si la mafia est le premier à mettre la main dessus, il aura de gros problèmes.
Mais ce n'est pas encore le moment d'y songer.

"Je dis que... Il redresse le regard en ignorant la poigne de main d'un sourire déterminé. Votre journée de travail n'est pas encore terminée."

Il affiche sa fameuse mine hautaine, quelque peu enfantine alors qu'il appelle à l'autre bout du périmètre :

"Shérif Brooke, je pense avoir une piste ! Il attend que celui-ci réagisse et s'avance auprès d'eux, puis se tourne vers lui, tout sourire. Des indices m'amènent à penser que le tueur n'a pas fini de frapper. Si mes soupçons sont confirmés, je vais devoir faire vite. Il hoche la tête pour lui-même. Tout ça pour dire qu'il me faudrait les analyses de l'autopsie dans la journée. Nathan s'est proposé pour faire des heures supplémentaires et me permettre un résultat dans les heures à suivre. Je sais que je peux lui faire confiance." Sourit il toujours.

Former un plan sans consulter ses partenaires qui en font partie et les inclure sans même, parfois, qu'ils ne le sachent ? Osamu Dazai. Il poursuit, d'ailleurs, à l'intention du shérif.

"J'aurais également besoin de votre aide. Et son visage se fait légèrement plus sombre alors qu'il montre du coin de l'œil les alentours. Les circonstances dans lesquels se sont fait le meurtre m'étonnent toujours. Le temps qu'il a fallu pour sa découverte aussi. Je souhaiterais en savoir plus les heures qui ont succédées le meurtre. Des témoins oculaires, des vidéos de surveillance... N'importe quoi. Il fronce les sourcils. Il y a quelque chose qu'on ne nous dit pas."

C'est suite à ses indications que le détective s'échappe, semble aller à sa propre affaire, car lui aussi a sa part à donner dans les heures qui allaient suivre. Le shérif ayant son numéro de téléphone et Dazai ayant celui de Nathan, tout semble prêt pour l'étape suivante. Quelques minutes plus tard, alors que le garçon s'est éclipsé de la scène de crime et marche dans les rues de Storybrooke, il envoie son premier message au médecin :

J'arriverais sur le coup des 13h. Attendez-moi à l'hôpital en tenue de civil, avec toutes les informations complémentaires que vous pouvez me donner sur la victime, ce n'est pas grave si elles sont incomplètes. Je dois savoir en priorité comment la découpe a été faite et si le coup porté par le tueur a laissé des traces ou des indices.

Il suit :

Si vous avez un costume, ce serait l'idéal. J'en prendrais un second au cas où.

Puis encore :

Je prendrais également à manger. Vous devrez avoir faim ^^

Sauf si l'autopsie vous coupe l'appétit.

Je demanderais de retirer le ketchup pour ne pas vous donner des hauts le cœur.

À tout à l'heure !

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________________________________________ 2021-02-08, 17:16

You are nothing but a sad memory.
I just can't look its killing me and taking control. Jealousy, turning saints into the sea. Swimming through sick lullabies. Choking on your alibis but it's just the price I pay. Destiny is calling me. Open up my eager eyes because...
I'm Mr Brightside.
Les personnes lui paraissaient plus vivant lorsqu'ils passaient l'arme à gauche ? Nate ne pouvait pas s'empêché de penser à la phrase que venait de lui dire Dazai. Avait-il faux ? Pas vraiment. Après tout, Nathan prétendait détester les êtres humains mais il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir mal pour eux. La mort était une procédure naturelle, il savait mieux que quiconque mais un être humain se permettait d'arracher un organe à une femme en bonne santé, cela le mettait hors de lui. Nathan n'avait rien contre la mort, la faucheuse faisait son travail et Nathan faisait le siens de son côté. Il ne croisait jamais la faucheuse et inversement. Mais cette mort ce n'était pas l'œuvre de la faucheuse, la mort devait être en colère contre la personne qui avait fait cette œuvre parce que Nathan était persuadé que ce n'était pas le travail d'une faucheuse. Voilà pourquoi il proposait son aide. Il ne supportait pas qu'un homme ou une femme se permette de faire le travail des autres. Ils étaient qui pour décider de ce genre de sort ? Un membre d'un gang, de mafia ou encore un monstre. Rah cette ville l'énervait vraiment. Le coréen regarda Dazai discutait avec Chris. Cet homme semblait toujours de bonne humeur alors pourquoi diable avait-il essayé de mettre fin à sa vie ? Nathan était mal placé pour juger, lui aussi jouait avec ses expression, lui aussi portait souvent un masque. Mais il ne serait pas dire pourquoi, Dazai l'agaçait. Enfin là n'était pas la question. Il posa une nouvelle fois son regard sur le corps avant de pousser un petit soupir. Comment allait-il faire ? De nouvelles informations ? A part confirmer ce qu'il avait dit à Dazai, il n'y avait plus grand chose à dire. Il sentit une main se poser sur son épaule et rapidement il se tourna vers Chris qui afficha un petit sourire.

« On a appelé une ambulance. Tu vas pouvoir mieux analyser le corps de la femme. Je rentre au commissariat, j'ai du travail. »

« Où est passé Dazai ? »

« Tout comme nous, il a du travail. Enfin, n'oublie pas de me donner des nouvelles. A plus tard Nathan. »

Le médecin légiste salua le shérif avant de se diriger vers les ambulanciers qui ramenèrent le corps à l'intérieur du véhicule. Nathan se retrouva rapidement à l'hôpital dans le sous-sol là où il travaillait tous les jours, là où il examina le corps au milieu de parmi tant d'autres. Il mit alors ses lunettes sur son nez avant de se masser la tempe. Sa journée allait être longue, vraiment. Malgré son mal de tête qui venait de se réveiller, il fit le nécessaire pour découvrir le nom de la jeune femme et sa profession, une fois fait. Il s'assit sur une chaise et retira ses lunettes. Il passa nerveusement ses mains sur son visage. Quelque chose te tracasse à se que je je vois. Nathan soupira une nouvelle fois avant de retirer ses mains de son visage.

« J'ai vraiment mal au crâne. J'ai pas de temps à t'accorder alors s'il te plait. Laisse-moi tranquille. »

Il entendit Sam rire alors que Nathan affichait une petite grimace. Te laisser tranquille ? Impossible, tu serais capable de mourir sans mon aide. Oui, cette journée allait vraiment être longue. Nate ne prit pas la peine de répondre au loup. Il ralluma d'ailleurs le téléphone qu'il avait éteins et subitement, il reçu de nombreux messages. Des messages de Dazai qui parlait d'être prêt devant l'hôpital à 13h. Il haussa les sourcils avant de poser son regard sur l'horloge de son lieu de travail. 12H48. Merde... Nathan se leva alors rapidement et rangea le corps avant de partir rapidement en courant vers ses vestiaires. Si il avait un costume ? Bien-sûr, il en mettait toujours un dedans au cas où sa mère le contactait pour qu'il passe la journée au manoir. Si Nathan avant le malheur de se pointer là-bas avec un sweat ou autre chose qui sortait de l'ordinaire, il pouvait dire adieu à la vie. Il enfila alors son costume noir et recoiffa rapidement ses cheveux avec un peu de cire. Il sortit en courant du bâtiment.

Nathan tomba nez à nez avec Dazai qui était lui aussi dans un costume noir. Le japonais souriait comme à son habitude et il tenait un sandwich dans la main. Le coréen avait beaucoup trop de questions à lui poser. Pourquoi ce costume ? Pourquoi lui donner de la nourriture ? Il voulait peut-être l'aider mais cela ne voulait pas dire qu'il avait entièrement confiance en lui. Pour Nathan, Dazai restait un suspect comme un autre. Enfin, là n'était pas la question. Depuis quand tu te prends pour un détective ? N'importe quoi... Nathan fronça les sourcils et cela eut don de l'agacer immédiatement. Malheureusement, il ne pouvait pas s'en prendre à Sam du coup sa colère retomba sur Dazai.

« Vous savez ça fait un moment que je n'ai plus des hauts le cœur en voyant un mort ou des organes en bouillies. » Il leva les yeux au ciel. « Vous êtes vraiment un cas, j'espère que vous le savez. »

Malgré tout, Nathan remercia son partenaire avant de prendre le sandwich. C'est vrai qu'il avait faim après tout, il avait fait des heures supplémentaires à cause de cet imbécile et il risquait sûrement d'en faire encore. Il croqua alors sagement dans sa nourriture sans dire un mot mais il sentit le regard de Dazai sur sa personne. C'est vrai que le détective attendait des informations de sa part. Nathan avala alors rapidement sa bouchée qui le fit tellement saliver qu'il en avait mal aux joues. Il regarda autour de lui pour être sûr qu'on ne l'écoutait pas.

« Elle s'appelait Tara Blackwood. Elle était journaliste d'investigation. Vous pensez qu'elle a fourré son nez là où il ne fallait pas et qu'elle en a payé le prix ? Enfin... » Il remballa son sandwich à contre cœur avant de reprendre la parole. « Comme je vous l'ai dit. On l'a frappé par derrière, elle est tombé mais n'est pas tombé dans les pommes. Le tueur ou la tueuse a simple ouvert son ventre avec un couteau alors qu'elle était consciente. Une incision pour décrocher le foie et avec la main, le tueur a arraché l'organe. »

Nathan baissa alors son sandwich alors qu'il fixait longuement Dazai. Machinalement, il renifla et sentit à l'odeur du détective qui lui cachait quelque chose. Cet homme ne te dit pas tout, restes sur tes gardes. Il te tend peut-être un piège et si c'est le cas, c'est moi qui vais lui extraire des organes. Fais gaffe gamin, il pourrait te la faire à l'envers.

« C'est ce qu'on verra... » murmura Nathan tout en fronçant les sourcils. Il reprit rapidement un expression neutre avant de reposer son regard sur celui de Dazai. « C'est la première fois que je vois une mort pareille. Enfin des créatures qui raffole de foie humain j'ai déjà vu mais c'est plus propre que ce que le tueur vient de faire. Puis les montres sont principalement dans la forêt, là c'était sur la plage. Enfin si vous m'avez demandé de mettre un costume c'est que vous avez une idée derrière la tête, je me trompes ? »
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________________________________________ 2021-03-10, 01:03 « The weak fear happiness itself »



Nothing but a sad memory
Et ça revient, encore et encore. Ça m'appelle comme une sourde mélodie... Et je me retrouve là.
Trouve le coupable - le vrai coupable - et arrête-le.

Il est rare que le mafieux vienne demander de l'aide au détective, mais à y resonger, ce n'est pas vraiment ce qu'il s'est passé. Après tout, Chuuya savait que même sans cet appel, Dazai allait être placé sur l'enquête. Il s'en était douté. La seule chose qu'a fait le garçon est de le prévenir de la fausse route qu'il allait prendre et dans laquelle le reste s'est engouffré. Il ne sous-estime pas son ex-coéquipier, il sait très bien qu'il aurait découvert par lui-même que cette piste ne vaut rien, mais en le lui prévenant avant, il évite au suicidaire de s'accrocher à la mauvaise branche. Dazai doute fortement que ça soit par bonté d'âme. Le mafieux a semblé s'inquiéter du sort du QG de la Mafia, ce qui peut se comprendre : elle n'est plus aussi forte qu'autrefois. De même, elle n'a plus sa tendre ville que représente Yokohama à défendre. Se rendre à celle du monde réel n'aurait aucun sens quand on voit ce qui y est fait et surtout ce qui n'y est pas : des pouvoirs. Même un permis d'utilisation de pouvoirs ne vaudrait rien là-bas. Tout ne redevient qu'instabilité et désordre, comme Storybrooke sait si bien le représenter. Alors, on se le demande, comment tient un organisation criminelle sur tant de désordre ? À un fil. Le détective sait comme il a du être difficile de la reconstruire et comme ça a pris du temps à Mori de le vouloir. C'est compréhensible. Mais aujourd'hui, avec ce qu'ils ont bâti, il serait bien pénible de voir un ancien membre venir tout démanteler aussi facilement. Évidemment, Dazai a bien d'autres chats à fouetter depuis ces six années, mais ce n'est pas parce que la mafia se fait discrète qu'elle se fait oublier. Si on lui demande de s'occuper de l'organisation dans sa globalité, il n'y aura pas d'équilibre qui tienne.

Ainsi, le détective pense que Chuuya cherche à déculpabiliser l'organisation dans cette affaire, chose qui non seulement est vraie et aide l'enquête à avancer dans la bonne direction, mais qui en plus évite à la Mafia de se positionner en défense et de barricader ses portes. Apparemment, avoir un ennemi comme Dazai en ce moment n'est pas souhaité, chose qui fait particulièrement sourire le concerné en tapant le dernier numéro sortant dans son téléphone. Suivi de quelques sonneries, l'interlocuteur décroche et l'asiatique commence avec rythme :

"Je ne vais pas passer par quatre chemins, Chuuya. Il me faut l'exclusivité de l'enquête portée sur le mafieux qui utilise vos méthodes dans l’objectif de nuire à votre image. Il sourit légèrement derrière l’écran. C’est possible ?"

"Quand tu ne passes pas par quatre chemins, tu ne fais pas semblant, Dazai. Tu appelles juste pour ça ou c'est pour demander des honoraires ? Silence. Oui, c'est possible."

Le sourire de Dazai s'élargit. C'est donc bien ce qu'il pense. Non seulement, l'enquête a déjà commencé du côté de la mafia - évidemment, il n'aurait pas laissé passer une insulte à leur image - mais en plus de cela, ce n'est pas une erreur de Chuuya que de lui en donner la charge. Mori Ogai, le patron de Mafia Portuaire, est donc derrière cette décision qui ne pouvait pas être prise à la légère. À coup sûr est-il à côté du mafieux alors qu'ils discutent en ce moment.

"C’est donc cela... Réfléchit Dazai à haute voix. Il se montre songeur mais reste grandement sur ses gardes. Très bien. Et je suppose, alors, que tu ne refuseras pas non plus que j’exploite toutes les informations que vous détenez sur les potentiels suspects. Il est à la mafia, n’est-ce pas ? Vous aviez déjà commencé à mener l’enquête avant que je n’y sois amené, sinon tu n’aurais pas accepté que je me porte garant de l’affaire et je ne pense pas Mori capable de laisser quelqu’un bafouer son image aussi facilement."

- Humpf, soupire alors Chuuya en susurrant, tu le fais exprès, hein ? Il semble nerveux, sa voix le trahit alors qu'il reprend impatiemment : Ce n'est pas moi qui te le cède, essaye de te mettre ça dans le crâne, petit génie. Je suis juste ton intermédiaire, si tu veux une information, qu'elle se cantonne à ton enquête. Tu ne fais plus parti de nos rangs et depuis longtemps, le reste ne te concerne plus."

Le détective hausse les yeux au ciel et répond d'une voix quelque peu hautaine, sûr de lui :

"Il n’y a rien de la mafia que je ne sache pas, Chuuya. Je te rappelle qu’il y a quelques années, c’est moi qui te donnait des ordres. Je sais que tu ne sers que d’intermédiaire et que le parrain est à tes côtés. Son silence laisse au duo qu'il a à l'appareil l'information monter au cerveau. Les informations que je te demande concernent simplement l’enquête où vous vous êtes arrêtés. Si vous souhaitez qu’elle soit résolue, il est tout à votre avantage de me les passer. Même toi tu peux le comprendre.

- Que tu le saches est une chose, que tu l'apprennes de moi, c'en est une autre. Ta position ne te permet pas de prendre tes aises. Il marque une pause. On s'est mis à enquêter parce qu'on a pensé à une taupe. Et pas une taupe qui n'a rien à voir avec Yokohama. La méthode avait l'air trop pointu pour que ce soit du hasard, on a jamais vu ça ressortir à Storybrooke ces dernières années. Ca paraît trop évident, mais en même temps, pourquoi maintenant et surtout qui ? Si on voulait nous porter préjudices, il y a des façons bien plus simple de le faire. La Mafia étant jeune, Chuuya sait comme le détective qu'elle n'est plus aussi stable qu'autrefois. On cherche encore nos anciens membres. De Yokohama, qu'on aurait pas revu, mais c'est chercher une aiguille dans une botte de foin.

- Je n’en doute pas. L’organisme est fragile même si vous ne le laissez pas paraître. La voix de Dazai se fait plus grave et plus sérieuse encore vis à vis de la question qui le hante et qui le bloque. C’est d’ailleurs pourquoi je me demande ce qui vous amène à me laisser enquêter. Comme tu le sais, Chuuya, j’ai déjà fait partie de la mafia... C’est moi qui mettait en place les stratégies d’attaques et de défense. Je sais comment l’organisation fonctionne. Et laisser un agent ennemi enquêter sur une affaire d’ordre interne... Ce n’est pas dans vos habitudes. Il plisse les yeux. Pourquoi Mori me laisse-t-il les rênes alors qu’il sait qu’en fouillant de votre côté je pourrais trouver des informations compromettantes à votre sujet ?

- Une tête brûlée volontaire vaut mieux qu'une désignée, j'imagine. Ton accointance avec le suicide doit t'avoir fourni des qualités de stratèges... Il raille en évitant la question centrale. C'est ta façon de nous dire que tu t'aventureras là où on te l'interdit ? Je croyais qu'il n'y avait rien que tu ne saches, Dazai... Pour une fois, ça te changera de ne pas avoir toute les réponses. Bon courage."

Chuuya ne semble pas savoir non plus à l'intonation qu'il y laisse. De toute façon, pourquoi Mori le lui dirait-il ? Il est peut-être préférable qu'il ne sache pas. Cela expliquerait pourquoi c'est lui qui fait l'intermédiaire. Un messager est parfait lorsqu'il ne connaît que le contenu du message. Il n'y a pas de risques de fuite...

"Ne raccroche pas tout de suite j'ai autre chose à te demander. Dazai laisse un blanc pour être sur d'avoir l'attention du garçon. Les informations que vous avez, il me les faudrait par écrit. Toutes. Le parrain doit bien avoir un exemplaire du dossier à me passer, et puis ce n'est pas comme si c'était top secret, sinon auriez-vous sûrement déjà trouvé le coupable."

Durant leur discussion, le détective a marché jusqu'à un immense bâtiment du centre, une sorte de gratte-ciel aux vitres teintées. Son regard, sa voix surtout, imite l'émerveillement.

"Oooh waaaaw ! J'aime beaucoup l'architecture, c'est très moderne, vous n'avez pas changé pour ça !

- Pense bien que tu ne vas pas lire avec tes yeux de biches des passages qui n'ont pas d’intérêt pour toi et … Hein ? Dazai l'imagine déjà regarder par la fenêtre de là où il se trouvait. Espèce de..."

- Tu peux m'envoyer le dossier par mail, ça évitera qu'il passe entre les mains de plusieurs personnes et puis, je me trouverais dans l'incapacité de prouver qu'il vient de vous si tu utilises une fausse adresse. Ce sera notre secret." Il dit sous le ton de l'humour. À tout à l'heure !

- Je ne suis pas ton secrétaire ! Et je n'ai aucunement l'intention de partager des secrets avec toi !"


Dazai raccroche, tout sourire. Il rentre son téléphone dans la poche de sa veste et son rictus s'éteint. Quelque chose cloche. L'affaire est déléguée au détective avec une aisance déconcertante, ce qui lui laisse penser qu'elle ne lui appartient pas complètement. Il ne sait quoi en penser aux premiers abords mais certains de ses soupçons se confirment tandis qu'il passe le pas d'un grand hall d'entrée.

"Bonjour, est-il possible de prendre rendez-vous ?"

***

"Vous êtes vraiment un cas, j'espère que vous le savez.

-Oui, on me le dit souvent. Si souvent que j'ai fini par prendre ça pour un compliment."

Dazai, comme promis, a apporté un sandwich au médecin-légiste. Et celui-ci, comme demandé, est arrivé en costume élégant, si élégant qu'on se demande s'il n'a pas été fait sur mesure. Apparemment, Nathan a les moyens de s'acheter ce genre de tenue, laissant de côté ce que le détective a pu apporter au cas où. Il ne s'est pas étonné que son partenaire aie de quoi se payer un costume de cette qualité lorsqu'il songe à la voiture dans laquelle il est monté ce matin, mais il s'étonne de savoir qu'une telle tenue est gardée dans son casier. On garde dans son casier un nécessaire... Pas un occasionnel. Ainsi, ici, l'occasionnel est nécessaire. Il n'en fait pas une remarque directe.

"Vous avez pu vous trouver un costume, c'est parfait ! Laisse-t-il simplement glisser d'un sourire tandis que Nathan commence son repas du midi.

Il semble s'affairer à l'enquête rapidement, zieutant de part et d'autres que personne ne les écoute. Dazai a hésité à le prévenir qu'ils avaient un peu de temps devant eux et que les informations pouvaient attendre, mais on l'a coupé avant qu'il ne se lance, ce qui au fond ne le dérange pas. Il voit en Nathan la détermination de venir à bout de cette affaire ainsi qu'une rigueur à la tâche qu'on lui demande. Il est exemplaire dans son travail et son rapport témoigne du détail.

"Arraché... ?" Le regard du suicidaire se baisse, songeur.

L'incision ne vaut en rien celles de la mafia par le passé. Même si Dazai ne s'y était pas trouvé, il connait les détails de la manœuvres et s'il y a bien une chose sur laquelle l'organisation peut être rigoureuse, c'est bien ses méthodes d'assassinats. L'imitation provient donc du bas-étage...

"C'est ce qu'on verra...

-Mh ?"

Lorsque le détective redresse le regard sur son interlocuteur, celui-ci a déjà le sien posé sur lui. Nathan reprend comme s'il n'a rien dit et Dazai fait semblant de ne rien avoir entendu. Cependant il sait que quelque chose ne va pas du côté de son partenaire non plus. À défaut de souhaiter le considérer comme un ennemi ou une menace, il voit en le médecin autre chose - que le concerné refuse de dire. Mais ça fait à plusieurs reprises qu'il faute et nie sans cesse par la suite. Vu ce que Dazai cache, il se voit mal demander à nouveau des comptes de son côté, ce serait jouer avec le feu. Nathan n'a pas confiance en lui mais au moins, il se laisse guider. Il n'y a rien à demander de plus pour l'instant, seulement de faire suivre. Le détective semble s'éveiller d'une réflexion.

"Ah oui ! Il sourit en commençant à avancer. Vous aviez dit que vous souhaitiez mener l'enquête et découvrir qui était le coupable de ce meurtre, je me trompe ? Je ne doute pas de vos compétences de médecin, Dr. Crawford, ni même d'observation, vous m'avez déjà prouvé ce que vous pouviez faire sur le terrain. Cependant, être détective demande un peu plus que ça, vous voyez."

Il poursuit son chemin à pieds aux côtés de Nathan, les mains dans les poches, le regard vacant, sage et serein. Il semble savoir où il va, comme toujours.

"Je dirais qu'être détective, c'est la capacité à s'adapter à n'importe quelle situation et surtout... À se fondre dans la masse. Il s'arrête finalement. C'est ici, à l'angle. Son regard dirige vers un gratte-ciel aux vitres teintées. Voici l'entreprise que nous allons infiltrée. Si tout se passe bien, nous aurons trouvé le coupable avant la fin de la journée ! Plutôt sympa, non ?"

Il lève une main qu'il agite comme pour rassurer son partenaire du contrôle de la situation. Ce n'est pas comme si, pour autant, il en donne les détails. Dazai se fait tout à fait prêt mais préfère rester à l'écart le temps que le médecin accepte de le suivre jusqu'ici. Après être entré dans le bâtiment, ni l'un ni l'autre ne se doive d'hésiter une seule seconde. Après tout, ils sont filmés.

"Vous avez une préférence de nom de code ? Je pense que Dan Nymare vous irez comme un gant. Ou Kin. Kin, c'est court et efficace, comme ça si les choses dérapent, je ne prendrais pas beaucoup de temps à vous appeler ! Kin, vite ! Vous voyez ? Enfin, il n'y a pas de raisons, agite-il à nouveau la main, évidemment. Je suis sûr que tout se passera très bien."

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