« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe]

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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 8 _



________________________________________ 2018-02-12, 23:36


don’t be afraid
Can you feel the weight of it, the whole world at your fingertips ?


Sa crainte s'avérait ainsi justifiée. Mais ils n'eurent le droit qu'à trop peu de temps pour digérer la nouvelle. Le dieu avait déglutit avec peine, jetant un coup d'oeil inquiet en direction de Nora, avant qu'il ne réalise que Verne allait être laissé derrière. Il avait relevé la tête, prêt à répliquer comme venait de le faire la jeune femme, puisqu'il ne s'imaginait pas laisser l'écrivain ici. Leur relation était... particulière. Surtout, Diane ne lui pardonnerait jamais.

Ce scénario ne se produit pas. Ils venaient d'apparaître dans sa chambre d'enfant. Tous les trois. D'abord perplexe et intrigué, Apollon finit par simplement secouer la tête. Se poser des questions maintenant était plus qu'inutile. Il en avait déjà assez en tête. Il crut comprendre que Jules avait eu le droit à un tête à tête avec la Titanide disparue pendant qu'eux n'avaient pas vécu son absence. Et après une tentative de réconfort envers Nora, il s'échappa rejoindre les autres en bas.

« Il a raison. »

Il s'était redressé, incertain. Après tout ce qui s'était passé, ils étaient de nouveau réunis. Il ignorait ce qu'elles faisaient près de cet arbre, dehors, il aurait pu faire comme Jules, juste s'en aller. Pourtant, ce rassemblement le troublait plus qu'il ne l'admettait. Il n'était pas prêt à les retrouver. Avant, il avait besoin... de faire le vide.

« Tu veux que je te laisse toute seule ? »

Sa tête se retournait vers Nora, avec incertitude. Il ne savait pas ce qu'il espérait. Qu'elle le mette dehors ? Qu'elle vide son sac ? Qu'elle... qu'elle lui permette d'attendre un peu avec elle ? Il devait bien attendre une réponse particulière à cette interrogation. Il l'ignorait lui-même. Elle laissa planer le silence avant de relever ses yeux dans sa direction.

« Ca aura lieu à Olympe ? »

Il ne s'attendait pas à ça. Il fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle insinuait. De quoi ? Qu'est-ce qui devait être préparé ?

« Ton mariage... Je n'ai pas oublié... »

Indécis, le dieu la dévisagea un instant, avant de lâcher une légère exclamation de surprise. Non, lui non plus ne l'avait pas oublié c'était simplement que... il n'avait pas imaginé une seconde que ce soit le sujet de conversation qu'elle aborderait. Un bref sourire étira ses lèvres, trop furtif, comme celui de la jeune femme.

« J'imagine, oui. »


Il passa une main dans sa nuque, presque mal à l'aise. Il supposait qu'elle ressentait le besoin de penser à autre chose, elle aussi.

« Tu es invitée, bien sûr. »

Il se racla la gorge timidement, se sentant presque obligé de le préciser, alors qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de le lui dire. C'était stupide, dans un sens, que de lui faire une telle annonce maintenant, sans compter que la date n'était pas définie. Ce genre de préparatifs lui semblait si futile à présent.

« Tu viendra ? »

Son ton était empreint d'hésitation. Est-ce qu'il était réellement judicieux d'interroger la jeune femme à ce sujet ? Après tout ce qu'elle venait de traverser ? Alors qu'elle devait avoir un million d'autres choses à penser ?

« Evidemment. » murmura-t-elle simplement.

Il ne sut pas tout de suite si le courant d'air qui le frôla était le fruit de son imagination, suite à sa réponse, ou si il était vraiment réel. Le fait que Nora tourne la tête lui confirma que ce n'était pas qu'une impression.

Lorsqu'il fit de même, son étonnement put se lire sur son visage. Près du lit vide, anonyme, se tenait Emin. Ce n'était pas celui qu'il avait croisé plus tôt (il lui semblait qu'une éternité s'était déroulée depuis ce moment). Il semblait plus âgé, comme la première fois qu'il avait pu le voir, bien que tenant debout sur ses deux jambes cette fois. Il les regardait tous les deux. Que faisait-il ici ?

« Je me souviens de la première fois où mon regard s'est posé sur toi. » prononça-t-il alors en fixant le dieu. « Bien avant que tu puisses t'en souvenir. Tu n'étais encore qu'un enfant, tout comme je l'étais moi-même. »

L'Oracle eut un sourire, qu'Apollon imita. Il se rappelait de ces mots.

« Je t'ai dit ces phrases la dernière fois où nos routes se sont croisés. A la fin. A ma fin. »

Il évitait généralement de se remémorer ce moment. Bien qu'en y pensant à présent, c'était une fatalité qu'il savait ne pouvoir éviter, qui s'était en réalité déjà passé, dans sa ligne de Temps. Et il ne devait pas s'en souvenir comme quelque chose de tragique, même s'il ne pouvait s'empêcher d'en être peiné. Mais il ne souhaitait pas que sa première rencontre avec cet individu des plus particuliers ne soit empreinte que de tristesse.

Le regard qu'il portait sur lui était marqué d'une sorte d'affection. Le Gardien ne saurait le définir, mais il ressentait presque la même chose que lorsque Artémis l'observait. Quand elle n'était pas énervée contre lui.

« Elle a fait son choix. J'espérais que ce soit toi. » poursuivit-il en souriant.

Il détacha ses yeux de lui, les posant sur Nora, alors qu'ils se saluaient d'un signe de tête. Il n'en était pas surpris. C'était elle, après tout, qui l'avait mené à lui, en quelque sorte. Sa rencontre avec Nora avait précédé celle qu'il avait vécu avec l'Oracle.

Il aurait pu l'inonder de ses doutes. Il en avait tellement. Il aurait été capable de passer des heures à lui parler. Il voulait lui demander son aide, qu'il le guide comme il l'avait toujours fait. Si il n'avait pas éé si chamboulé, peut-être même l'aurait-il prit dans ses bras.

« Je suis content de vous voir. » fut la seule chose que le dieu réussit à articuler.

Cette phrase prononcée de façon si naturelle lui avait échappé, surpassant ses questions. Comme une vague rassurante le traversait en sa présence.

« C'était le vôtre, ce lit ? »

Il secoua immédiatement la tête, trouvant qu'il était idiot de l'interroger sur un tel sujet à ce moment précis. N'importe quoi d'autre aurait pu être plus adapté. L'Oracle lâcha un nouveau sourire, certainement amusé par une telle question.

« Non. »

C'était simple, concis, clair. Rare était les fois où on lui répondait aussi clairement. Mais ça ne signifiait pas pour autant que les choses n'étaient pas compliquées, n'est-ce pas ?

« Mais j'ai grandi ici, juste à côté. »

Instinctivement, son regard se porta à la fenêtre, avant de se reposer sur Emin. Il venait de cette planète, alors. Il ne pouvait s'empêcher néanmoins de se dire que... si ce n'était pas lui, alors qui ?

« C'est là qu'elle m'a trouvé. Je n'étais qu'un petit garçon avec des facultés qui dépassaient celles des autres. C'est sur ce monde qu'on nous gardait. »

Il regardait le lit. Juste un instant.

« Il n'a jamais été occupé. Il aurait du, mais il en a été décidé autrement. »

Ses sourcils se froncèrent, attendant la suite, impatiemment.

« C'était mieux ainsi. »

Il n'aimait pas ça. Il avait l'impression que c'était un discours qui revenait souvent, pour justifier les choses qu'on leur avait fait subir, étant enfant. Oh, bien entendu, il était conscient qu'en tant que gamin, il ne réalisait pas ces choses-là. Que maintenant, il ne les comprenait pas. Il essayait, pourtant.

La main d'Emin survola le lit, un objet apparaissait sur la couverture. Une simple feuille, pliée en trois, semblant ancienne. Une lettre.

« Il n'est jamais facile de faire un choix. Il l'est encore moins d'accepter le choix des autres. »

Les yeux du dieu se fermèrent, quelques secondes. Il avait ce pressentiment que ce qui allait suivre ne serait pas sans conséquences. Son instinct le trompait rarement. Quand il les rouvrit, il vit l'Oracle regarder Nora, tandis qu'il passait de nouveau sa main sur le lit.

Une simple inscription venait d'apparaître sur le bois, à l'image de celle de son propre lit et de ceux de ses sœurs. Cette fois, le symbole était une étoile. Et les lettres gravées juste à côté formait le nom de Sinmora.

Son souffle se coupa, comme en état de choc. Ce n'était rien à côté de Nora, qui fixait cette gravure sur le bois sans dire un mot. Que se passait-il dans sa tête ? Est-ce qu'elle le réalisait seulement ? Lui avait du mal. Beaucoup de mal.

« Je... »

Il se stoppa net, sa bouche se refermant, s'ouvrant à nouveau. Une ride soucieuse barrait son front, alors qu'il ne savait qui de la jeune femme ou de Emin il devait regarder.

« Pourquoi est-ce que c'était mieux ? » lâcha-t-il dans un soupir, sans pouvoir le contrôler.

Il se mordit les lèvres en réalisant ce qu'il venait de prononcer, jetant un coup d'oeil au bout de papier posé. Etait-il destiné à Nora ? Certainement. Il n'y avait pas vraiment de place au doute.

« Oubliez, je suis pas certain de vouloir le savoir... »

Il ne souhaitait surtout pas en imposer la réponse à la principale intéressée. Elle ne disait toujours rien, le mettant dans un profond état de malaise. Il n'avait pas envie de parler à sa place. Il craignait d'être maladroit, d'être incorrect, chose qui pouvait lui arriver sans qu'il ne s'en rende compte. Il posait son regard sur elle, cherchant une réponse, essayant de deviner si elle voulait le voir continuer de parler, si elle désirait son silence. Il ne trouva rien.

« Ça fait beaucoup à encaisser, tout ça. » finit-il par ajouter, se retournant vers l'Oracle. « Et vous parlez de choix, du choix des autres... de son choix à 'elle' ? »

Il n'avait pas fait abstraction de cette phrase, dont il ne captait pas le sens.

« Mais je n'ai pas l'impression qu'on nous laisse l'occasion de faire les nôtres. »

Sa voix était loin d'être amusée, mais un léger rire empli de lassitude résonna malgré tout. Pourquoi se sentait-il si impuissant face à tout ce qui se passait ? Il avait l'impression de n'être capable de rien. De ne pouvoir décider de rien. De juste... subir.

« Apollon... »

Le murmure d'Emin ne suffisait pas à l'apaiser, cette fois.

« Vous faites vos propres choix. Je me souviens de la fois où tu m'as tendu la main. Où tu m'as permis de voir, d'obtenir une réponse. Tu as pris la décision. Tu as fait ton choix, de me permettre une dernière fois d'être témoin de quelque chose de merveilleux. »

Le dieu secoua la tête, niant presque son implication, ne pouvant admettre avoir eu ce rôle. Etait-ce vraiment important ?

« On les nomme Titans, mais ils ne sont pas différents de nous. Nous sommes tous semblables, car nous sommes tous fait sur le même modèle. Notre seule différence, ce sont nos particularités. Ils ont autant de décisions à prendre que nous. Et ils les prennent en comprenant les risques, en essayant de les anticiper et parfois en se trompant... comme cela nous arrive. »

Emin avait fait un pas dans leur direction. Nora fixait toujours le lit. Elle ne lui jetait pas un regard, certainement trop chamboulée.

« L'éphémère et le papillon sont identiques. N'oublie jamais cela. »

Il s'en rappelait, même si l'interprétation lui échappait. Il s'en rappelait. Il n'avait jamais oublié le moindre mot qu'avait pu partager avec lui l'Oracle.

« Mon temps m'est compté. Mes saisons sont déjà achevées. Je ne pouvais revenir qu'une seule et unique fois, pour une seule et unique personne. Je savais que ça serait pour toi. »

Comment ça ? Ses yeux s'ouvrirent plus grand, fixé sur Emin. Pourquoi lui ?

« La Prophétie est achevée. L'Amour sous toutes ses formes a péri. Le Ragnarok a débuté et rien pourra l'en empêcher. »

L'apocalypse était en marche. Et voilà qu'ils discutaient, face à face, comme si rien n'avait changé. Au fond, le dieu ne la considérait-elle pas comme en route depuis des années déjà ?

« La jeune Prophétesse a prit un risque en te révélant ce que tous ignorent. Vous ne pouvez pas stopper le Ragnarok. Mais vous pouvez encore le stopper lui. Au prix d'un ultime sacrifice le moment venu. »

Ses mots heurtaient, frappaient, chamboulaient. Il ne pensait pas pouvoir se sentir encore plus troublé, Emin était en train de lui prouver le contraire.

« Pour qu'une nouvelle aube voit le jour, il faut redonner naissance à la Nature. Et seule la plus puissante de toutes les forces et le plus cruel de tous les sacrifices peut permettre à quelque chose d'aussi pur de renaître. »

La puissance. Le sacrifice. N'en revenait-on pas toujours à ces deux symboles ? Sa gorge était serrée, son cœur affolé et ses idées brouillées. Que devraient-ils perdre, pour permettre une telle chose ? A quoi devraient-ils encore renoncer ?

« Des cendres naîtra la Nuit. » continuait-il dans un murmure. « Tu ne seras jamais seul, Apollon. Gaia te fait don de quelque chose d'unique. Et je serais pour toujours à tes côtés, jeune Oracle. »

Un frisson le parcourut, similaire à celui qu'il avait ressenti lorsque la Titanide avait tenu sa main avant de s'évaporer.

« Ceux qui sont morts ne le sont pas. Ils vivent dans nos têtes pour l'éternité. »

Un simple chuchotement. Un écho du passé. Des mots qu'il avait lui-même prononcé, le jour où Emin les avait quitté.

Et après un sourire, il disparut à nouveau.

Les laissant seuls. Perdus. Du moins, lui l'était. Il plissa les yeux, ressentant comme un subtil changement. A l'intérieur. Quelque chose qu'il ne pouvait pas toucher, qu'il ne pouvait pas décrire, qu'il était incapable de clairement discerner. Ce qu'il était dans la capacité de voir, par contre... Cette présence qu'il ressentait tout autour lui fit tourner la tête, vers le lit d'Aphrodite.

Elle était là. Elle n'était qu'une enfant, entourée de deux autres têtes blondes jumelles, s'amusant innocemment. Riant. Jouant. Il se crut sur le point de défaillir, tandis que cette vision s'évaporait aussi vite qu'elle était survenue. Le laissant sans voix. Son cœur battant à tout rompre, sa respiration se sacadant.

Il porta une main à son front, dans un geste paniqué. Nora ne semblait pas avoir vu quoi que ce soit. Il lui avait jeté un regard angoissé, sans qu'elle ne montre la moindre réaction. Etait-il en train de perdre la raison ? Où était-ce tout autre chose qui se produisait ?

« Je veux rentrer. »

Elle ne l'avait peut-être pas entendu. Sa voix rauque, agitée, peinait à sortir de sa bouche.

« On va rentrer. » répéta-t-il plus distinctement, sans pour autant être plus assuré.

Elle ne lui accorda de l'attention qu'à ce moment-là. Elle se mordait les lèvres, passant ses yeux sur ce qui aurait dû être son lit. Elle baissait la tête. Elle hésitait.

« Est-ce que tu... enfin... »

Il cligna des yeux, se demandant ce à quoi elle pouvait bien réfléchir, tellement les possibilités étaient multiples.

« Je peux rester seule une petite minute ? S'il te plaît... »

Il se tourna, remarquant à nouveau ce bout de papier qu'il avait oublié. Quel idiot. Il hocha simplement la tête, d'un air compréhensif. Il aurait dû le deviner.

Cela lui demanda un étrange effort de sourire, alors qu'il était lui-même encore sous le choc de ce qui venait de se dérouler. Il commença à s'éloigner, passant à côté d'elle, avant de sentir sa main attraper la sienne.

« Attends... en fait non. Est-ce que tu peux rester avec ? »

Sa bouche s'ouvrit, une expression étonnée prenant place sur son visage. Elle... Son regard se baissa sur la main qu'elle tenait. Elle lui faisait assez confiance pour lui demander une telle chose ? Il s'en sentait à la fois flatté et surpris. Il ne pensait pas que... Il se contenta de serrer un peu plus la main qu'elle tenait, avant de l'attirer vers le lit. C'était le sien, après tout.

Doucement, ses doigts allèrent se poser sur la lettre pliée, l'attrapant avec autant de délicatesse que possible pour lui la tendre. Evidemment, qu'il restait.
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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 8 _



________________________________________ 2018-02-13, 11:43


Elle avait pour symphonie le battement de son coeur,
plus crissant de douleur, plus harmonieux d'amour.


    « Est ce que tu peux rester avec ? »

    Ces mots étaient sortit tout seul. Je voulais lire la lettre. Je comptais le faire seule. Mais j'avais besoin de quelqu'un. Je ressentais le besoin d'avoir Apollon à mes côtés. Je l'avais toujours considéré comme un leader, un puissant guerrier, un Gardien. Aujourd'hui, je me rendais compte qu'il aurait pu être bien plus si j'avais vécu ici, à leurs côtés. Il aurait pu être comme un frère pour moi. C'était ce lien qui me manquait le plus. Avoir grandit, affronté la vie toute seule, ça avait été douloureux. J'aurai temps aimé sa présence. Sa main dans la mienne, comme là en ce moment même. J'avais temps désiré une telle sensation. Peut-être que seulement aujourd'hui, dans cette chambre, là où j'aurais dû me trouver, où mon nom était inscrit sur un des bois de ces lits... peut-être que juste aujourd'hui, ça pouvait en être ainsi.

    Le Gardien m'avait attiré vers le lit. Doucement, ses doigts allèrent se poser sur la lettre, qu'il me tendit. Je l'avais observée quelques instants, avant de la prendre, délicatement. Mes mains tremblaient. Je n'avais jamais ressentis une telle sensation. Un tel vertige. Je n'avais aucune idée de ce que ce bout de papier allait me révéler. Peut-être que ce n'était rien après tout. L'Oracle n'avait pas stipulé que ça m'était destiné. Si ça se trouvait, il s'agissait d'un simple mot, destiné à une toute autre personne. J'avais lâché la main d'Apollon afin de tenir le bout de papier des deux mains, pour pouvoir l'ouvrir. Ce n'était pas un simple mot. La lettre en contenait plusieurs. Une multitude. Des phrases. Elle était longue et prenait toute la page. Je m'étais aventuré à lire les premiers lignes.

    « J'ai vécu une histoire. Une histoire qui a traversé le Temps, traversé les époques. Une histoire qui à travers ces lignes vivra pour l'éternité. »

    Est ce que c'était une bonne idée de continuer ? Mon coeur s'était accéléré à chaque nouveau mot. Je ne l'avais pas encore lu à voix haute. Pourtant j'avais envie de partager cela avec Apollon. C'était dur. Bien trop dur. Je repris du début, cette fois ci pour nous deux.

    « J'ai vécu une histoire. Une histoire qui a traversé le Temps, traversé les époques. Une histoire qui à travers ces lignes vivra pour l'éternité. J'ai vécu une histoire que j'aimerais te conter dans ses moindres détails. L'histoire d'une femme qui aimait de la plus belle façon qui soit. Elle aimait un être qui lui a appris ce que signifiait le mot Amour. Pas celui de la chair. Pas celui du désir. Mais le plus pur de tous les amours. »

    Je m'étais stoppé, me demandant si tout ceci n'allait pas me révéler des choses que je ne souhaitais pas savoir. Est ce qu'elle parlait de mon père ? Je venais de rencontrer, de cotoyer et de perdre ma mère. Je ne supporterais pas de perdre un second parent la même journée. Ma vie n'avait déjà plus beaucoup de sens aujourd'hui. Inutile de lui en retirer d'avantage.

    « Je... je ne peux pas. » dis-je à Apollon en lui rendant la lettre, la main tremblante.

    Puis, je m'étais assise sur le lit et j'avais posé mes coudes sur mes genoux, et ma tête sur mes mains. J'avais fermé les yeux, tentant de calmer ce qui se tramait au fond de moi. Apollon resta à côté, sans rien dire, avant de déplier une nouvelle fois la lettre.

    « Pour certains j'incarnais la persévérance, le courage, l'espoir. Mais sans l'amour, je n'étais pas grand chose. » lu t-il.

    Je voulais lui dire d'arrêter, mais quelque chose au fond de moi avait envie qu'il continue. Peut-être que c'était pour cela que je lui avais tendu la lettre. Ca serait moins dur de l'entendre lu par quelqu'un, plutôt que de la lire moi même.

    « La force qui me faisait tenir, émanait de cet être. Elle avait pour symphonie le battement de son coeur, plus crissant de douleur, plus harmonieux d'amour. »

    Je sentis sa main prendre la mienne, et je passais mon autre main sur mes yeux. Ca faisait du bien de sentir ce contact. La chaleur de sa main dans la mienne.

    « L'histoire de deux êtres qui se sont manqués, que la vie n'a pas réunis au moment propice et qui a décidé, dans toute sa cruauté, de les séparer. »

    Mon père sans doute. Elle me racontait l'histoire qu'elle avait vécu avec celui qui m'avait donné vie.

    « Une histoire comme beaucoup peuvent la vivre et que d'autres ont peur de ressentir. Une histoire d'amour. Du plus bel amour qui existe. Pas celui d'un homme et d'une femme. Mais celui d'une mère et de sa fille. »

    Une larme avait roulée sur ma joue. Ce n'était pas l'histoire de mon père et d'elle. C'était l'histoire d'elle... et de moi. C'était donc de moi qu'elle parlait depuis le début ? J'avais levé les yeux vers Apollon, avant de les baisser rapidement. Je n'osais pas le regarder. C'était trop intime, trop douloureux. Mais je ne pouvais m'empêcher d'attendre qu'il continue.

    « Lorsque tu es venue au monde... »
    poursuiva t'il avant que je serre un peu plus fort sa main.

    J'avais pris une grande respiration et je m'étais passé une nouvelle fois une main sur les yeux.

    « Je vais la lire. » annonçais-je d'une voix tremblante.

    Il m'avait tendu la lettre et je l'avais prise. Puis, je lui avais indiqué la place à côté de moi, sur le lit. Je voulais la lire. La lire dans ma tête. Mais je ne voulais pas être la seule à être témoin de ce qui était écrit. Il pourrait la lire avec moi, chacun pour soi. J'avais attendu un petit instant, avant de me plonger dedans, me promettant d'aller jusqu'au bout, sans m'arrêter. Je devais avoir le courage de poursuivre.

    « Lorsque tu es venue au monde c'était autour de toi un véritable émerveillement et je me demandais comment et par quel miracle, par quel mystère, ce joli petit être, ma fille, était là. Une nouvelle âme sur Titania.

    Quand j'ai vu pour la première fois, tes tout petits doigts, une vague d'amour s'est emparée de moi. J'ai toujours été là et ce depuis ta naissance. Je serais toujours là, jusqu'à ton dernier souffle, même si tu ne pourras plus me voir. Je serais là dans tes chagrins, dans tes doutes, dans tes peines de coeur, tes peurs et tes amours. Je serais là dans tes révoltes, tes combats, dans tes malheurs et tes bonheurs. J'ai confiance en toi. En l'être que tu es, l'être que tu deviendras. Je serais là partout où que tu ailles. Où que tu sois, je veillerais toujours sur toi.

    Je n’ai jamais autant mesuré la chance d’être maman que depuis le jour où j’ai croisé ton regard pour la première fois.

    Au moment où tu liras ces lignes, ma tâche ici, sera achevée. Mais je serais toujours là, près de toi. Tu ne pourras juste pas me voir.

    J'ai découvert quelque chose de différent, de merveilleux. Peut-être que quand tu me rejoindras, pas maintenant, mais plus tard, on pourra rattraper le Temps que nous avons perdu toutes les deux.

    Si je le pouvais, ça serait avec un sourire et tout l'Amour que je ressens pour toi, que je te prendrais dans mes bras et que je te dirais ces douces paroles que j'ai gardé précieusement pour toi. Je les ai gardés secrètes, afin que jamais on puisse t'utiliser pour m'atteindre. Car je n'aurais pas pu tous vous protéger, si j'avais crain de te perdre.

    Ces mots je les ai prononcés en continue. Non pas avec ma bouche, mais avec mon coeur. Ils martèlent mon esprit, font partit de mes sens, ont dirigés chaque pas de mon existence depuis que j'ai croisé ta route. Ces mots sont simples et représentent tout ce que j'ai toujours voulu te dire, sans jamais pouvoir les prononcer :

    Je t'aime, ma petite Sinmora. »


    Je n'arrivais pas à prononcer la moindre parole. Ni à détacher mes yeux de la dernière phrase. Elle m'a ignorée toute sa vie, parce qu'elle m'aimait. Je n'étais pas l'enfant non désiré, abandonné sur une lune vouée à disparaître. J'étais l'enfant protégé. Celui qu'elle avait écarté pour ne pas qu'on puisse l'utiliser contre elle. Zeus me l'avait dit : « des yeux sont rivés sur vous, fille de Titan. ». Ce n'était pas ceux d'Hyperion, mais ceux de ma mère. Quel que soit l'endroit, quel que soit l'époque, c'était son regard que j'avais toujours sentis sur moi. Bienveillant, protecteur.

    Je n'avais jamais compris pourquoi elle m'avait ignorée la fois où je l'avais croisé la première fois. Celle sur cette lune, où elle était apparue. Je n'avais jamais compris, pourquoi elle ne m'avait jamais adressé la moindre parole, la moindre attention. Comme si elle faisait exprès de me montrer qu'elle me détestait. Mais en réalité, ce n'était pas ça. Elle avait réussi là où j'aurai échoué. Montrer toute ma colère contre cette femme dont je croyais qu'elle ne m'aimait pas. Me rebeller, lui prouver que j'existe, que j'avais une raison d'être là, qu'elle pouvait au moins m'adresser un regard, en vain. Elle avait réussi elle, à faire comme si je n'existais pas. Et autant cela m'avait fait mal, autant aujourd'hui je comprenais enfin pourquoi elle avait fait ça. Ca n'atténuait pas pour autant la douleur. Au contraire, ça agrandissait la plaie. Ca me faisait souffrir d'avantage. Car maintenant que je savais, je ne pourrais pas lui dire. Je ne pourrais pas lui faire comprendre, lui montrer... je ne pourrais pas lui murmurer ces paroles que j'avais gardé au fond de moi à chaque fois que nos regards se croisaient.

    « Je t'aime... » murmurais-je avant de fermer le yeux une nouvelle fois.
http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t86362-chronologie-de-sinmor http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t90857-sinmora-l-enfant-des-etoiles#1308759 http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t90628-bible-de-rp-s-sinmora#1304498 http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t85306-btonsuprme#1198939


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Diane Moon

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“I love you to the moon and back”


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| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 8 _



________________________________________ 2018-02-13, 21:15



"Ombres & Poussières"

Hey if you're wings are broken please take mine so yours can open too cause i'm gonna stand by you...


Je n’étais pas certaine d’avoir envie de me retrouver avec l’image mentale d’une Gaïa et d’un Ouranos en train de flirter comme des adolescents. Rien que d’y penser un frisson désagréable remonta le long de mon échine tandis-que j’esquissais une grimace équivoque. De plus, j’étais plus intriguée par le fait que l’inscription soit en anglais que par l’identité des amoureux de Méter. Et de toute façon, en apercevant Jules nous rejoindre, c’est plutôt le soulagement qui prima. Cela voulait dire qu’ils étaient tous saints et saufs. Je supposais qu’Apollon et Nora étaient restés à l’intérieur :

- Contente de vous voir en un seul morceau

Mon esprit était trop embrumé pour exprimer clairement mon soulagement. Mais, Jules n’en prendrait pas ombrage. Je pense que depuis le temps, il devait avoir compris que je n’étais pas très doué pour mettre des mots sur ce que je ressentais.

« De même pour vous » répondit-il en souriant avant d’observer Hei Hei « Je constate que le coq a encore survécu » soupira-t-il

Je n’allais pas rentrer dans le débat. Préférant les laisser s’affronter tous seuls avec Vaiana néanmoins sa remarque m’arracha un rire qui pour une fois n’avait rien de nerveux. Cela faisait quand même du bien, que ce ne soit que l’effet de l’amusement et pas des nerfs qui finissaient par lâcher à cause de toutes ces histoires :

- Ces bêtes-là ont la peau dure que voulez-vous répliquais-je amusée avant d’hésiter quelques secondes sur la question que je souhaitais lui poser avant de me décider à le faire. Apollon n’a pas été trop insupportable avec vous ?

Je connaissais mon frère. Et je savais que les laisser tous les deux seuls avec Jules, n’était pas la meilleure idée qui soit. Apo…C’était Apo et je savais pour le subir quotidiennement qu’il pouvait atteindre un certain degré de pénibilité. De plus, il semblait avoir décidé que Jules était son rival pour une raison qui m’échappait totalement. Je connaissais mon frère, et j’avais clairement pu comparer son attitude avec celle qu’il avait avec une autre personne que je connaissais. Et, ce n’était pas du tout la même. Là, il semblait clairement vouloir sans cesse se mesurer à notre gardien, pour montrer qui était le plus fort. Comme l’avait dit Vaiana un peu plus tôt dans cette aventure. Il se comportait comme un coq. Je secouais la tête amusée, alors que Jules riait légèrement à son tour.

« Il a été très sage. Il lui est arrivé des choses difficiles dont il n’a pas voulu parler. Je pense qu’il a besoin de votre soutien »

Son air soucieux, me fit déglutir péniblement, alors qu’un nœud se formait dans mon estomac. J’ignorais ce qu’Apollon avait pu vivre, et j’ignorais s’il serait « autorisé » à m’en parler. Mais quoi qu’il arrive, je serais là pour le soutenir, et le tirer vers le haut. Je restais son pilier en toute circonstance, tout comme il était le mien.

- Qu’il les partage ou non avec moi. Je serais toujours présente pour lui affirmais-je. Parce que c’était ce que nous, nous étions promis tous les deux. D’être toujours là que ça aille bien ou que ça aille mal. Vous voyez que vous pouvez arriver à vous entendre tous les deux rajoutais-je espiègle. Par moment j’ai l’impression d’avoir deux frères au lieu d’un. J’adoptais une mine faussement pensive suite à ce que je venais de dire, avant de continuer. Je n’ai toujours pas déterminé s’il s’agissait d’une bonne chose.

De plus, en plus c’était l’impression qui primait. A les voir agir tous les deux, l’on aurait dit deux frères en perpétuel conflit. Et le fait que Jules ait un mal fou à cacher le fait qu’il soit extrêmement flatté, renforçait cette impression.
« Si jamais il venait à vous décevoir un jour, vous pourrez toujours le remplacer par moi. Je trouve que c’est une excellente chose. » Dit-il avec une moue espiègle avant de rajouter « J’aurais fait un excellent dieu des arts ».

Je secouais la tête véritablement amusée. Clairement, ils partageaient le même égo également. Jules, me rappelait beaucoup Apollon sur certains points. C’était sans doute pour cela, que je l’appréciais autant. Il renvoyait la même sensation, celle de ne pas avoir besoin de me cacher, et de pouvoirs agir naturellement. Indéniablement, il était un excellent ami.

- C’est amusant cette rivalité entre vous. Il ne l’admettra jamais, mais lui aussi vous apprécie. A sa manière certes. Merci tout de même pour la proposition, j’y songerais sait-on jamais

Apollon, n’admettrais jamais apprécier Jules parce qu’il était bien trop têtu et fier pour cela. Mais, j’étais celle qui le connaissait le mieux, et je savais ce que je voyais. Alors, je me contenterais de les regarder se chamailler comme des gamins. Cela avait au moins, le mérite d’être divertissant

« Je sais qu’il m’adore je suis irrésistible » répondit simplement l’écrivain avec un haussement d’épaules désinvolte tandis-que je roulais des yeux amusés. Aucun doute, possible ils étaient basés sur le même modèle tous les deux « J’espère que nous arrivons à la fin de ce voyage. Je vous avoue que je ne serais pas contre un peu de repos autour d’un roman et d’un café noir. » Et moi donc. Je rêvais de retrouver ma maison, afin de pouvoir enfin digérer toute cette aventure et enfin retrouver une période d’accalmie dans ma vie. Jules esquissa une moue entendue à laquelle je répondis par un hochement de tête, même si son attention fût rapidement attirée par quelqu’un d’autres « Si vous voulez bien m’excuser… »

Il inclina légèrement la tête dans ma direction, tandis-que je m’effaçais pour le laisser rejoindre Robyn avec un petit sourire. Pour ma part, il était temps d’aller trouver les deux absents. Aussi, soulevais-je délicatement le petit animal, que Robyn et Nora semblaient avoir en garde partagé avant de jeter un dernier regard dans la direction du duo :

- On appel cela l’amour. Ne le répète à personne mais, je crois que je les envie un peu tous les deux. Allez, viens je te ramène à Nora.


J’adressais juste un signe de tête à Vaiana, pour lui indiquer que je me rendais à l’intérieur et tournait les talons afin de rentrer dans la demeure. Je n’eus d’ailleurs pas besoin d’aller bien loin, puisque les deux retardataires descendaient les escaliers. Je passais bien volontiers sa petite créature à Nora qui s’était approché pour le reprendre :

« No no ! » s’écria d’ailleurs ce dernier

- Je n’ai pas encore eu le temps de demander comment est-ce qu’il s’appelait je crois
dis-je en souriant, avant de reprendre sur un ton plus soucieux. Vous allez bien ? J’ai cru comprendre que cela avait été… Eprouvant de votre côté.

Le mot semblait être faible étant donné les yeux rougit de Nora. Je me mordis légèrement la lèvre inférieure, préférant néanmoins ne rien rajouter de plus. Cela valait mieux. Je ne souhaitais pas les presser, ou me montrer trop intrusive. Elle n’avait simplement pas l’air d’être au mieux de sa forme et j’aurais aimé pouvoir faire quelque chose de plus que la regarder gratouiller la tête du petit animal dans ses bras :

« Michoko » répondit-elle pour ma première question.

Apollon, semblait tout aussi soucieux, mais il ne dit pourtant rien. Aussi préférais-je ne pas insister. De toute façon nous semblions tous en piteux état avec une seule hâte rentrer chez nous et ce le plus rapidement possible. Ce genre d’expédition ne se faisait jamais sans séquelles. Au bout d’un moment nous finissions tous par atteindre notre limite. Et puis, je n’étais pas certaine moi aussi de pouvoir partager les informations. C’était encore, trop frais. Et je me sentais complètement perdue ce qui n’aidait en rien hélas. Je, ne pouvais pas enlever l’impression d’avoir été manipulé depuis le début. Celle, de ne pas représenter grand-chose aux yeux de qui que ce soit, d’être simplement un objet que l’on utilise lorsqu’on en a besoin et que l’on jette après sans aucune considération.

« Vous avez trouvé quelque chose ? » Demanda simplement mon jumeau avec un signe de tête vers l’extérieur

Il fit un pas, dans ma direction, attrapant d’office ma main pour la serrer dans la sienne. Geste que je lui rendis de mon côté. J’étais malgré tout, contente de l’avoir avec moi. Je me sentais toujours, plus sereine lorsqu’Apollon se trouvait là.

- Cela lui va très bien dis-je à Nora, avant de me tourner vers mon frère pour continuer juste un arbre avec un cœur dans lequel est inscrit « GO love » dis-je en haussant les épaules

Un arbre avec une inscription, ce n’était nullement la découverte du siècle. Quoi qu’il en soit, la communication semblant être au point mort, je passais simplement une main dans mes cheveux en soupirant avant de m’adresser à nouveau à Nora :

- Je crois que Robyn aurait besoin de savoir que tu es sauve. De notre côté aussi, cela n’a pas été très facile et cela lui ferait plaisir de te voir.


Et elle saurait, très certainement bien mieux trouver les mots pour la réconforter que moi. Ce n’était pas un exercice dans lequel j’excellais une fois de plus. Je pouvais capter les émotions des gens avec l’empathie, mais trouver les bons gestes et les bonnes paroles pour soulager un cœur en peine restait toujours un exercice délicat. Alors, mieux valait que quelqu’un dont elle est proche s’en charge. Nora hocha d’ailleurs la tête avant d’adresser un léger sourire compatissant à Apollon un peu comme si elle le remerciait et de partir en nous laissant seuls :

- Je crois, que nous ne serons jamais réellement proche toutes les deux dis-je avec un soupire. Je ne sais jamais, comment l’aborder j’ai toujours peur de mettre les pieds dans le plat. Tu es beaucoup plus doué que moi pour le sociale.

Et de toute façon, je n’étais clairement pas dans de bonne disposition pour cela. Je formulais le même souhaite que Jules tout a l’heure. Celui de rentrer chez nous. Pour l’heure j’étais simplement heureuse de retrouver mon frère. Les paroles de Chronos, raisonnaient encore dans ma tête. D’habitude, je le lui aurais dit. J’aurais échangé les informations. Mais là, je me retrouvais dans le même état d’esprit que lui. Nous en avions tous assez. Cela se ressentait clairement à travers, tous les membres du groupe. Etions nous, enfin arrivé au bon endroit pour rentrer chez nous ? Si nous étions tous à nouveau réunit ici, c’était bien pour une bonne raison non ?

« C'est faux, c'est simplement que tu ne t'en rends pas compte. »

La remarque d’Apollon, fut accueilli par un haussement d’épaules et un regard sceptique. De toute façon, même si son ton essayait de se faire plus léger, je remarquais que c’était forcé. Si même lui, n’arrivait plus à détendre l’atmosphère…

« Et il ne faut jamais dire jamais. Si tu penses que j'imaginais vivre un moment pareil avec elle aujourd'hui... »

Il jeta un regard vers là où était partis Nora, avant de secouer la tête. Définitivement, je craignais que nous ne soyons tous fatigués. Je, ne demanderais rien concernant ce qu’il s’était passé avec Nora. Cela ne me regardait pas. Parfois, il y avait certaines choses que nous, ne partagions pas systématiquement entre nous, parce qu’elles ne dépendaient pas que de lui ou de moi. Je l’avais laissé me prendre dans ses bras, il en avait besoin, et moi aussi de toute façon. C’était notre manière de faire. Il n’y avait pas nécessairement besoin de mots. Si je n’étais d’ordinaire pas tactile, avec lui c’était différent. C’était un moyen de communiquer de faire comprendre à l’autre qu’il nous avait manqué, mais aussi de lui faire comprendre que peu importe ce qu’il avait bien pu se passer, il n’était pas seul. Après un moment, il finit par s’écarter tout en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

« Il s'est passé beaucoup de choses pour toi aussi, non ? » Demanda-t-il subitement inquiet « On en parlera plus tard. On a tout notre Temps. »

Il n’était pas amusé, mais pas cynique non plus. Ce qui ressortais de son ton, c’était de la lassitude. Même s’il faisait des efforts, pour ne pas le montrer, il avait les traits tirés. Qu’avait-il bien pu vivre ? Je secouais la tête, me contentant simplement, de doucement passer ma main sur sa joue comme pour le réconforter.

« On devrait retourner avec eux. »

- Je suis perdue, paumée, larguée et je peux te faire tous les synonymes si tu veux. Ce n’est sans doute pas la réponse qu’il attendait mais il fallait simplement que cela sorte. Je crois que je veux juste rentrer et faire un break. De toute façon, je ne me sens pas vraiment de parler de tout ce qu'il m'est arrivé pour l'instant. Tu vas bien et c'est tout ce qui compte. Je soupirais, gardant le silence pendant quelques instants. Nous aurions le temps de discuter de tout cela plus longuement quand nous serions rentrés mais, j’avais juste besoin qu’il comprenne. C'est fini. J'ai passé trop de temps à courir après des fantômes, et je n'ai plus envie. Le passé, c'est le passé. Peu importe ce qui a pu nous arriver. Quelqu’un m'a dit, que la personne, la déesse que j'étais devenu je ne le devais qu'a moi-même. Alors, je vais continuer d'avancer par moi-même, et cesser de regarder en arrière.

Je plantais mon regard résolu dans le sien, je savais que cette idée lui plaisait bien à lui aussi. Notre vie, c’était nous qui la construisions. Elle ne reposait pas, sur des prophéties, ou sur le choix d’autres personnes. Nous n’étions pas des pions. Aucun de nous, n’avait la vocation de l’être. Alors au diable les titans et leurs histoires. La prochaine fois, que quelqu’un ferait appel à moi, sans me donner aucune information, je lui dirais bien aimablement d’aller voir ailleurs si j’y étais.

« Je t'aime Didi. Je trouve que je ne te le dis vraiment pas assez. »

J’aurais pu lui faire remarquer, que c’était faux. Rien que la semaine dernière, il s’était incrusté dans ma chambre, pendant que je jouais tranquillement un morceau à la harpe et m’avait envahi en annonçant je cite « qu’il m’aimait et qu’il fallait que je me souvienne que j’étais la meilleure des sœurs » avant de repartir comme il était venu, me faisant me poser des questions sur sa santé mentale. Mais, cette fois-ci je me sentais simplement émue. Un peu comme lorsque je l’avais retrouvé il y a quatre ans. Je ressentais exactement la même chose que le jour où nous avions enfin été réunis après vingt et une longues années

- Je t’aime aussi Apo
murmurais-je et afin de masquer mon émotion, je fis volteface attrapant simplement sa main pour l’entrainer rejoindre les autres.

Quoi qu’il advienne, je serais pour toujours et à jamais une part de lui.


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Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...

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Don't let little stupid things break your happiness


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________________________________________ 2018-02-15, 08:55








Ombres & poussières

« Laisse le temps au temps, si tu veux entrevoir l'opportunité de grandir »


Le reste du groupe nous avait rejoint peu à peu. Je ne pourrais décrire ce sentiment de soulagement intense que j’avais ressenti en voyant leur visage. Même si je ne m’étais pas autorisé à me concentrer sur ma peur, en pleine action, je me rendais compte que cette dernière avait pris tout de même une place importante dans mes pensées. Et que j’avais presque envisager de ne pas pouvoir les revoir. Rapidement, avant de laisser Jules libre d’aller voir sa bien aimée, je m’étais avancé, Hei hei dans les bras.

- Je suis contente que vous alliez bien. J’ai eu très peur.

La deuxième phrase avait été prononcée à mi voix. Admettre cela n’était pas dans mes habitudes, mais une fois sortie, je me sentais bien plus légère. Je lui renvoyais un sourire rassuré en baissant les yeux vers Hei hei qui s’agitait en essayant de picorer la veste de l’homme.

- Tu lui as manqué aussi. Plus résistant qu’il n’en a l’air, hein ? Je suis sûre qu’il t’a manqué aussi. La maison sans lui serait trop fade.

Glissais-je avec un demi sourire amusé. Je doutais légèrement que le coq lui ai manqué. Mais je me plaisais à y croire. Même s’il ne l’aimait pas, parfois à juste titre, je devais l’avouer, Hei hei était tout de même attachant. Je regardais Robyn et Jules à tour de rôle, avant de m’éclipser discrètement. Je fis un nouveau pas vers Apollon, en lui souriant.

- Tu nous as faussé compagnie. Tu devrais avoir honte.

Lui lançais-je avec un sourire provocateur, tout en faisant allusion à cette grotte légèrement flippante. Comme je n’aurais pas pu espérer mieux, l’homme me tira la langue, tout en prenant son air boudeur. Un léger rire se faufila entre mes lèvres alors que je levais les yeux au ciel, en lui donnant un petit coup d’épaule amical.

- Tout va bien pour vous..? On a eu des échos un peu inquiétant.. En tout cas, je suis rassurée que vous soyez là.

Notamment de Chronos. Qui nous avait bien foutu la trouille, mais nos amis étaient bien plus résistant qu’il ne le croyait. Sans dire un mot, Apollon hocha simplement la tête. Une pique de curiosité me poussa à intervenir de nouveau, même si je savais au fond de moi que ce n’était pas le moment.

- Qu'est-ce qui s'est passé de votre côté ?

- Disons qu'on a croisé pas mal de personnes.

Répondit-il simplement. Le dieu d’ordinaire bavard, ne semblait pas enclin à parler, à ce moment là. Ce qui m’inquiétait légèrement. Il avait l’air secoué. J’espérais que rien de nocif n’était venu entaché son futur. J’eu un léger sourire. Je m’étais résolu à ne plus l’embêter avec des questions, lorsqu’il reprit.

- On a revu le Loup. Puis j'ai recroisé Emin. Ca a été assez... intense.

Il du voir mon regard interrogateur au nom de l’homme, puisqu’il précisa ensuite :

- L'Oracle.

Ces rencontres avaient du le secouer. Ce qui m’inquiétait. Je me promis de garder un œil sur lui, pour les prochains jours, tout en restant suffisamment en retrait pour ne pas l’étouffer. Je comprendrais tout à fait qu’il n’ait pas envie de me voir, ni de voir personne d’autre. Sauf sa sœur et Neil, bien sur. En parlant de Neil..

- Attend un peu pour annoncer le mariage avec Neil. Je pense que si tu rajoutes encore une petite chose, Diane va imploser. Ou faire un infarctus. Et dans les deux cas, ce ne serait pas bon pour toi, ni pour elle.

Un large sourire amusé était venu se former sur mes lèvres. J’essayais de détendre légèrement l’atmosphère après ces révélations bien trop lourdes. Ce qui eu un effet plutôt positif puisque le dieu émit un léger rire, rapidement accompagné du mien.

Le temps était venu de rentrer, maintenant. Et comme si une bonne petite étoile avait entendu ma demande, le paysage commença à devenir de plus en plus flou, autour de nous. Je fronçais les sourcils en voyant cela. Puis, petit à petit, au centre de notre position, une silhouette se détacha du décor. Il me fallu quelques secondes pour le reconnaître, les yeux plissés. Heimdall. Je n’avais pas eu l’occasion de le voir à de nombreuses occasions. En réalité, j’avais largement plus entendu parler de lui qu’autre chose. Mais j’étais sûre qu’il n’était pas hostile. Je renvoyais un regard amusé à Diane.

- On va pouvoir dormir pendant les trois prochains jours, et tenter d’assimiler ce qu’il s’est passé pendant les trois prochaines années.

Lui glissais-je avec un sourire. Je relevais les yeux vers Heimdall, qui tenait dans sa main un bâton. Lentement, un cercle se forma autour de nous, alors que nous nous rapprochions de l’homme. Personne ne voulait louper la téléportation, ce qui était plutôt logique. En tout cas, je ne la louperais pour rien au monde.

Le décor se métamorphosa lentement, mais surement. C’est pas qu’on est pressé de rentrer, mais légèrement. Je devais avouer que tout ce périple m’avait épuisé, mais surtout m’avait donné une dose d’information assez incroyable. J’avais besoin de digérer tout cela, pour les prochains jours.

- On est où ?

Demandais-je à mi voix. La réponse parut évidente à une bonne partie du groupe. L’asbru. Ou l’absru. Ou un truc du genre. Un truc complètement inconnu pour moi. Néanmoins, je restais silencieuse quant à mes questions en relevant les yeux et en apercevant Hypérion au loin. Toujours là au bon moment. J’aurais tout le temps de questionner les autres plus tard sur ce lieu qui m’intriguait.



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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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________________________________________ 2018-02-16, 00:20


Après l'effort, le réconfort !

Le mystère du coeur gravé allait, lui aussi, rester entier. Même pour ça, on ne me laissait pas connaître le fin mot de l'histoire. Eh bah putain.. C'était la première fois que j'allais m'échapper d'un traquenard dangereux et titanisque en étant frustrée. J'aurai peut être du tenir plus longtemps la jambe à Chronos, en fait. Lui au moins, il avait l'air du genre à vouloir communiquer. En utilisant des mots. Des vrais. Qui ont du sens. On ne remerciera pas Mamie Mném qui ne sait pas retarder ses plans destructeurs quand il faudrait.

Mais assez pensé à cette foutue titanide qui n'avait de gentil que l'aspect de petite grand-mère. Si elle voulait avoir de nouveau de l'importance, alors elle devrait attendre le prochain kidnapping non programmé dans nos agendas. Les autres étaient enfin là. Et mieux, ils étaient tous entiers, en vie et avaient l'air à peu prêt en forme. Le soulagement se propagea chaleureusement dans tout mon corps, comme si je venais de boire une grande tasse de chocolat chaud dans lequel des marshmallows auraient fondus pour lui donner encore plus de goût et de consistance bien crémeuse. J'étais bien. La douleur, la fatigue et les questions par centaine étaient tout à coup reléguées au second plan. La seule chose qui avait son importance, maintenant, c'était d'aller de nouveau engueulé Nora pour avoir, encore une fois, échappé à ma surveillance. C'était ça que les parents ressentaient quand leurs ados disparaissaient plus de deux heures sans donner de nouvelles ?

Mais sur le chemin de l'engueulade affectueuse, un obstacle apparu. Je dus me faire violence pour ne pas faire un bond sur le côté ou contourner le saule pleureur pour lui échapper. Ce qui était très con, comme réflexe de survie. Pourquoi je n'hésitais pas à tenir tête à un titan timbré, alors que j'étais quasi incapable de me confronter à Jules ?

Je réussis à rester là où j'étais, en essayant de paraître à l'aise. Du moins, autant que possible. La nervosité venait de faire acte de présence, en amenant avec elle les quelques symptômes qui me donnaient un aspect tout sauf relax. Comme l'envie soudaine de me mordre la lèvre ou de me passer une main dans les cheveux. Attendez... ça c'était nouveau, non ? Je me souvenais pas de ces effets là dans le catalogue de la gêne.

Jules s'arrêta devant moi, en dansant légèrement d'un pied à l'autre. Les mains dans le dos, il ne semblait pas plus à l'aise que moi. Ce qui me rassura un peu. Je n'étais donc pas en train de me faire des films, il y avait bien quelque chose de malaisant entre nous. Ouf. Ou pas. Ça dépendait de la façon de voir les choses.

- Je suis soulagé de voir que vous avez toujours vos dix doigts, vos jambes et vos jolis yeux.

Le ton espiègle qu'il employa me fit sourire, amusée par sa remarque. C'était pas trop idiot de trouver ça drôle ?

- De base, j'avais deux yeux normaux, c'est bon à savoir que rencontrer Chronos et patauger dans les plans tordus des Titans les ont rendus jolis.

Sourire en coin et les yeux pétillants de malice, je savourais la simplicité de notre échange, saupoudré juste comme il fallait d'humour. Si seulement c'était toujours comme ça. Je me rendais compte que le simple fait de discuter avec lui me manquait. Terriblement.

Je toussotais tout à coup, pour me reprendre. Ce n'était pas le moment de papoter comme si on avait jamais décidé de couper les ponts. Il fallait que ça redevienne strictement poli. Juste poli. Rien de plus. Que de la politesse. Compris, Robyn ?

- Ravie que tu sois toujours vivant. Pareil pour les autres. Je pensais finir l'aventure dans les larmes et le sang, mais au final, on s'en sort pas si mal que ça.

Peut être parce que le drama, on y avait eu le droit dès le début cette fois. Tant mieux. Les morts étaient revenus à la vie, le deuil avait été inversé. Si ça pouvait être comme ça à chaque fois, moi j'étais pas contre du tout.

- Nous pouvons nous estimer heureux. Il semblerait que, pour une fois, tout finisse bien.

Jules eut l'air de se détendre. Tant mieux. En pleine réflexion sur ce que je venais de dire, il se gratta la tempe.

- Je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer ce Chronos, mais j'ai beaucoup conversé avec Gaïa. Peut être pourrions nous mettre nos impressions en commun autour d'un verre et d'un gâteau ?

Il me regarda. Et je restais muette, les yeux écarquillés par la surprise. Non...mais...Sérieusement ? J'avais bien entendu ? Ou c'était mon cerveau fatigué et éprouvé qui imaginait des propositions n'ayant en réalité jamais été proposées ?

- Plus tard. Quand il vous plaira, si cela vous convient...

Je m'étais attendue à tout. Sauf à ça. Alors la lettre disait vraie, finalement. Il voulait réellement renouer avec moi, qu'on tourne la page et qu'on laisse une nouvelle chance à notre amitié abandonnée. Ça paraissait presque trop beau pour être vrai.

- Euh... Bah... pourquoi pas. Faudrait qu'on s'organise ça mais... Mais ça devrait être faisable. Comme tu veux. C'est vraiment... Comme tu veux.

Impossible de le regarder en face. Si je le faisais, je savais que le rouge allait me monter aux joues et que j'en oublierai de respirer. Je m'étais évanouie une fois à cause de lui, pas la peine de m'aventurer de nouveau sur ce terrain là. Déjà que je ne savais plus quoi faire de mes bras... Il valait mieux que je les gardes croisés ou le long du corps ? Croisés. C'était mieux. Ou pas. Non ? Ah si. Oh et puis merde. Tant pis. Je succombais et passais une main dans mes cheveux blond et probablement dans un sale état. C'était ça, ou je continuais à hésiter sur la posture à adopter pendant encore longtemps.

- Vraiment ?

Il semblait étonné par ma réponse. Je pensais pas que ça serait pour lui si surprenant. Il me dévisagea, avant de passer une main sur son menton.

- Je m'attendais à essuyer un refus...

Sa voix était devenue un murmure à peine perceptible. Nos simples retrouvailles prenaient une tournure inattendue, aussi bien pour lui que pour moi. Comme quoi, il suffisait parfois de pas grand chose et de titans pour changer d'avis ou évoluer.

Ou pour se permettre des choses comme se rapprocher d'une personne déjà rougissante pour lui prendre la main et l'effleurer d'un baiser. On notera d'ailleurs que le pauvre cœur de cette personne manqua un battement à ce moment là.

- Comme vous voudrez.

Je ne pouvais plus détacher mon regard de Jules, tandis qu'il murmurait une nouvelle fois quelques paroles qui me firent frisonner et qu'il s'écartait. Je me sentais toute drôle, tout à coup. Comme quand le pouvoir de Chronos ou de Mném s'était fait ressentir. Sauf que cette fois, ce n'était pas aussi désagréable.

- Super. On en reparlera, alors. Et moi maintenant, je vais aller voir... Nora.

Avec un sourire un peu tremblant qui se voulait surtout poli, je délaissais Jules d'un pas rapide, les tempes battantes et le visage en feu. Ce n'était rien. Rien du tout. Juste les bonnes vieilles manières d'un gentleman venant tout droit d'une ancienne époque. Il aurait été comme ça avec n'importe qui. C'était Jules, aucune raison de s'enflammer pour un rien. Et....

Et avant d'avoir pu atteindre Nora pour enfin l'étouffer dans une étreinte combinée à une bonne engueulade, en chassant les manières pleine de contact de Jules de mon esprit au passage, le décor changea. Une fois. Deux fois. Et au lieu d'Olympe et son luxe en mettant plein les yeux, on eut le droit... à Hypérion. Donc pas du tout le même genre de délire.

Sans aucune hésitation, je m'avançais vers lui. Je ne m'arrêtais qu'une fois que trente centimètres à peine nous séparèrent. Impassible, je le fixais longuement, laissant s'écouler longuement les secondes. Et une fois que je trouvais ça bien chiant, j'aggripais mon faux ami par le col de sa chemise pour le forcer à se baisser à ma hauteur.

- Tes frangins et frangines commencent à me faire chier. T'aurais pas pu être enfant unique ?

Ma voix vibrait de colère, perceptible dans chacun de mes mots. J'étais pas sûre à 100% qu'il soit lié fraternellement aux autres titans, mais là, je m'en foutais royalement. Comme je me foutais de la tête que faisait Hemdall en me voyant maltraiter ce grand-père traître.

- Je me pose la question parfois. Mais le rouge ne m'aurait pas été.

Hypérion était trop zen. Que je le malmène semblait ne rien lui faire. Et pire encore. Profitant de notre rapprochement soudain, il en profita pour passer ses bras autour de moi, dans une étreinte qui n'était pas du tout la bienvenue.

Sans aucune hésitation, je lui donnais un petit coup dans les côtes et profitais de sa surprise pour m'écarter de lui. Avec une moue boudeuse, je croisais les bras et fis un pas de plus en arrière, pour accentuer un peu plus la distance de sécurité qu'il devait y avoir entre nous de base.

- Je te déteste toujours, t'es encore privé de câlins.

Et hop. Encore un bon mètre de plus entre lui et moi. J'aurai moins envie de le frapper si il se trouvait à deux kilomètres. Ou même ailleurs, tout simplement.

- T'es le vrai faux Anatole, c'est bon ? On est bien de retour ?

Il secoua la tête. Ce qui voulait dire oui ou non ?

- Tu aurais accepté de câliner un réel faux vrai Anatole ?

Jamais. Plutôt retourner faire partie de la Team Chronos. Mais le vieux se contenta de mon silence pour réponse et me sourit, avant de regarder le reste du groupe qui apparaissait au loin.

- Tu as besoin de te reposer. Et d'une bonne douche.

Je le fusillais du regard, n'aimait pas le sous-entendu de ses propos. Je n'étais pas dégueulasse, non mais !

- Et toi, tu devrais penser à t'acheter une crème anti-rides.

Ou alors, il n'avait qu'à reprendre la forme de celui que j'avais cru être mon ami. Ce Anatole qui avait vécu pendant plus d'un an chez moi, à manger mes pancakes et à partager des gâteaux quasiment tous les soirs.

- J'espère que tu t'étoufferas avec un de mes éclairs.

Dos tournée, je grommelais ma menace. Il volait des éclairs sans aucune gêne, directement dans ma pâtisserie. C'était pas comme ça qu'il allait arranger son cas.

Sans paraître gêné le moins du monde, Hypérion posa une main sur mon épaule, avant de rejoindre les autres. Il prit quand même le temps de se tourner vers moi et de me sourire, me faisant comprendre sans un mot qu'il m'avait entendu. Si j'avais décidé d'être encore moins mâture, je lui aurai tiré la langue.

Heureusement pour le peu de respect qu'il me restait, un garde s'approcha de moi et hésita un peu, aussi à l'aise qu'une Robyn papotant avec un Jules.

- Euh... Je vous raccompagne ?

Nouvelle hésitation.

-C'est rapide et gratuit. Suffit de donner l'adresse.

Sa remarque me fit sourire, amusée, et je secouais la tête. Elle était bien bonne, celle là !

- Manquerait plus que les services divins soient payants, tiens !

Je pris quand même le temps de réfléchir à la proposition. Où je voulais aller ? Chez moi ? Au poste ? À la pâtisserie ? J'étais crevée, au bout du rouleau, émotionnellement essorée aussi. Le plus logique, c'était l'appel de mon lit. Mais en même temps... parler de gâteau m'avait ouvert l'appétit. Et je n'avais pas eu ma dose de sucré depuis trop longtemps maintenant.

- Vous pouvez me ramener à la pâtisserie Candy ? J'ai désespérement besoin d'un éclair au chocolat.

- Hep ! Ça roule !

Et il disparut. Une micro seconde à peine, avant de réapparaître et de me tendre la main.

- Désolé, je suis nouveau.

Le suréalisme de la scène me fit rire. Du grand nawak... Je fis un au revoir général aux autres d'un geste de la main, prit celle que le harde me tendait et croisant mentalement les doigts au passage pour qu'il pense bien à me téléporter en entière et qu'il ne fasse pas trop de conneries.

- Je savais pas qu'ils embauchaient sur Olympe. C'est bien payé, au moins ?

- Euh... Payé ?

Il avait pas l'air de savoir ce que ça voulait dire. Je m'attendais à une réponse plus développée, mais je me retrouvais tout à coup toute seule et dans ma salle de bain. Le garde avait disparu à peine après m'avoir déposé exactement là où je ne lui avais pas demandé. Est-ce que c'était encore un message qu'on essayait de me faire passer ?

Je soufflais, agacée. Je voulais manger, pas me savonner. Mais maintenant que j'étais là, autant en profiter et me décrasser un peu. Même si non, je n'étais pas sale du tout, du moins pas plus que les autres. Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 8 2724229657

Déposant mon étoile de shérif sur le bord de l'évier, je me déshabillais entièrement, balançais mes fringues dans la panière à linge sale et me glissais dans la cabine de douche, en faisant couler un jet d'eau chaude du pommeau accroché au mur. Je soupirais d'aise, tandis que le liquide brûlant massais mes muscles endoloris et que le stress semblait s'évacuer en même temps que l'eau dans les égouts. Finalement, le garde avait fait un bon choix. C'était encore meilleur qu'une bouchée d'éclair au chocolat. Et je devais vraiment être crevée pour avoir osé penser ça.


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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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________________________________________ 2018-02-16, 22:31


don’t be afraid
Can you feel the weight of it, the whole world at your fingertips ?


Le retour fut plus expéditif qu'il ne se l'était imaginé. Il ne pensait pas que ce serait aussi... Il n'arrivait pas à le définir. Retrouver un endroit familier lui paraissait tellement insensé. Son esprit encore embrouillé retrouvait difficilement ses repères. Il remarquait Hyperion, plus loin, avec Robyn. Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait plus quoi dire. Il les observait, les yeux plissés, observant la jeune femme disparaître avec l'un des Gardes. Hésitant, il commença à faire un pas, en voyant le Titan se rapprocher d'eux. Il se ravisa bien vite. Un simple hochement de tête à distance pour le saluer suffisait amplement.

Son regard se posa sur Artémis, sa main tenant toujours la sienne. Il ne l'avait pas lâché, sans même s'en rendre compte. Il la connaissait mieux que personne. Et il ressentait que ce n'était pas dans ses intentions que de passer un moment à discuter avec... qui que ce soit, en réalité. Il la comprenait aussi comme quiconque. Il avait cette même impression. Une sensation de trop plein, tout en étant si vide...

« Tu veux rentrer à la maison ? » murmura-t-il simplement rien que pour elle, sa prise se resserrant quelque peu.

Si lui considérait la cité comme sa seconde résidence, il savait que ce n'était pas le cas de sa jumelle. Peu de dieux arrivaient à considérer Olympe comme un véritable foyer et personne ne pouvait vraiment les en blâmer. Il s'était passé trop de choses pour que cet endroit soit vu comme leur grande demeure à tous. Il aurait aimé changer cela.

« S'il te plaît. » finit par répondre la déesse, ses paroles accompagnée d'un hochement de tête.

Il lui rendit le même, soupirant légèrement, avant de reporter ses yeux sur ceux qui étaient encore là. Distraitement, il s'attarda sur Hyperion, finissant par secouer la tête. Il avait besoin de lui parler, mais pas maintenant. Ce n'était pas le moment adéquat. Il ignorait si Jules souhaitait rester plus longtemps, quant à Nora, il n'avait pas vraiment d'endroit où la ramener.

« On te dépose quelque part ? »


Apollon s'était retournée vers Vaiana, qui tenait Hei Hei dans ses bras. Si elle le souhaitait, il pourrait lui donner toutes les explications quant à ce lieu où ils venaient d'atterrir. Mais plus tard. Il eut un léger sourire amusé, en se rappelant qu'elle avait été laissée seule bien longtemps à la cité, la dernière fois qu'elle s'y était retrouvée pendant une aventure divine. Il lui semblait plus juste d'éviter de faire en sorte qu'un tel scénario se reproduise. La pauvre s'y perdrait à nouveau.

« C'est très aimable de ta part et je suis contente de ne pas camper une nouvelle fois ici. »

Elle lui rendait son sourire, réfléchissant un instant à ce qu'elle souhaitait, avant de finir par secouer un peu la tête.

« Mon lit, ce serait parfait. »

Il ne perdit pas une seconde de plus pour prendre sa main dans la sienne. Il

« Les demoiselles ont besoin de se reposer, on se voit plus tard. »

Il avait lancé cette phrase presque dans le vide, adressant à peine un regard aux autres. Il aurait aimé faire une blague, se considérer comme un taxi, sortir quelque chose comme ''à bientôt pour de nouvelles aventures'' avec le ton d'un présentateur télé ringard. Il n'y arrivait pas.

Ils se téléportèrent bien vite dans la demeure, arrivant pile dans la chambre de la jeune femme. Il avait évité le lit, doutant qu'il puisse supporter leur poids à tous les trois. Ils auraient pu s'attarder pour un petit thé, mais personne ne semblait être d'humeur. Etaient-ils déjà tous rentrés aussi déprimés que ça ? Comme pour s'apaiser, il alla caresser le haut du crâne du coq, qui lui était toujours aussi à côté de la plaque qu'à son habitude. Certaines choses ne changeraient jamais. C'était très bien ainsi.

« Tu pourra l'emmener en balade un de ces quatre, il verra autre chose que la plage. »

Il hocha la tête à cette proposition, se demandant si une promenade avec Luna et Hei Hei en même temps était envisageable ou trop risquée. Il se poserait la question plus tard. Se redressant quelque peu, le dieu se contenta de se rapprocher d'elle, lâchant la main d'Artémis pour la prendre dans ses bras. Elle le méritait amplement. Elle avait prit le temps de l'écouter, de le conseiller comme elle le pouvait, il y avait tant de choses qu'elle ignorait. Tant de choses qu'ils ignoraient tous.

« Merci. » chuchota-t-il simplement à son oreille, la serrant un peu plus avant de s'écarter.

Déglutissant avec peine, il posa son bras autour des épaules de Diane avant de disparaître.

Jamais un endroit ne lui avait paru aussi calme. Il ne saurait dire si le silence était agréable ou oppressant. Ils étaient arrivés dans la chambre de la déesse. Apollon avait pour une fois du mal à cerner son désir : dormir ? Être seule ? Pleurer ? Discuter ? Cette dernière option ne semblait pas la plus appropriée.

« Je sais que je peux être envahissant des fois. » lâcha-t-il alors, brisant la glace. « Je sais que c'est fatiguant. Je sais que je suis possessif. Je m'en rends compte, mais je n'arrive pas à faire autrement avec toi. »

Un bref rictus amusé étira ses lèvres, disparaissant tout aussi vite.

« Mais je sais aussi que tu as besoin d'avoir tes moments à toi. Comme c'est mon cas. »

Il avait posé une main sur sa joue, son regard étant aussi rempli d'amour que d'inquiétudes.

« Si tu as besoin, tu m'appelles. Je rappliquerai immédiatement. D'accord ? »

Ce ne fut que furtif, mais il vit bien cette ombre passer dans ses yeux. Sa gorge se serra à cette vision, alors qu'elle forçait un sourire.

« Cela ira, ne t'en fais pas pour moi. Tu as des choses à faire je crois. »

Il serrait sa main encore plus fort dans la sienne.

« Dis simplement à Anatole que pour le moment je n'ai peut-être pas très envie de parler. Mais que ce n'est pas dirigé contre lui. Il faut simplement que les choses se tassent, je crois. »[/color]

« Je n'ai pas besoin de le lui dire. Il le sait. »

Apollon en était tout du moins intimement persuadé. Si ce qu'ils avaient pu vivre aux côtés des Titans aujourd'hui n'avait pas été des plus joyeux, il ne doutait pas d'Hyperion. Et il n'en voudrait pas à Artémis de ne pas venir à sa rencontre dans les minutes suivant leur retour.

« Je peux rester. Tu sais très bien que je peux rester... si tu en as envie. »

Son inquiétude était palpable. Ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi depuis un moment et il n'osait pas bouger. Il n'arrivait pas à la laisser. Il se remémorait cette petite tête blonde, qu'il avait aperçu l'espace d'un instant, dans cette chambre... Il aurait aimé le lui dire. Lui raconter cet aperçu du passé. Il ne savait toujours pas ce que ça signifiait, mais ça lui semblait important, d'une certaine façon.

« Je ne peux pas toujours me reposer sur toi. »

Bien sûr que si, elle le pouvait.

« Et puis, tu as aussi des responsabilités. Je ne suis pas toute seule non plus, si j'ai besoin de quelque chose, j'irais voir Athéna, elle ne doit pas être loin. Peut-être dans la bibliothèque, ou bien dans le jardin, je lui ai dis qu'elle pouvait utiliser mon terrain d'entraînement si elle le souhaitait. »

Son regard était perdu dans le vide. Il faudrait qu'ils préviennent leurs sœurs de tout ce qui s'était produit. Il ne comptait plus la tenir à l'écart. Il y avait les autres, aussi... Hadès, Aphrodite... Il trouvait toujours que c'était le plus complexe : faire le résumé de tout ce qui était arrivé, en évitant d'omettre trop de détails. Il y en a certains qu'il se devait de garder pour lui. Pour l'instant.

« En revanche, si jamais tu passes par la bibliothèque, est-ce que tu crois que tu peux dire à Iota que je l'aime très fort ? »

Il comprit immédiatement ce qui semblait la déranger. Cela concernait leur mère, à n'en pas douter. Instinctivement, il alla prendre Artémis contre lui, l'entourant de ses bras. Il lui avait conté sa première rencontre avec Mnémosyne tant de fois, il ne s'imaginait pas que les choses se passeraient ainsi. Peut-être était-ce mieux, lorsqu'ils ne savaient pas tout.

« Je ferai un détour spécialement pour ça. » avait-il alors murmuré dans un souffle.


Et il le fit. Le dieu n'avait pu s'empêcher de rester un moment en présence d'Artémis, finissant par la quitter pour retourner sur Olympe. Il était passée voir la petite fille, qu'il ne voyait décidément pas assez. Son lien avec sa jumelle était bien plus fort, de toute évidence. Il avait comme cette impression de malaise face à Iota, sans pouvoir se l'expliquer. Mais le message fut passer et il resta un instant, sans savoir quoi dire, sans savoir quoi faire. En étant juste assis sur une chaise à attendre.

Hyperion n'était plus près de l'Asbru. Il l'avait senti au moment même où il avait reposé les pieds à la cité. Il aurait pu le rejoindre, sans doute chez Jules. Il n'en fit rien. Les minutes s'écoulaient, semblant durer une éternité, alors que dans sa tête tournait en boucle tous les moments qu'il venait de vivre. Il ne pouvait plus attendre.

Il était arrivé devant la porte de sa chambre. Il savait qu'il la trouverait là, maintenant qu'elle évitait de rester chez ses parents. Il ne prit pas la peine de frapper, il entra simplement. Et elle était là. Elle avait même l'air de l'attendre. Ils se regardaient juste, sans savoir comment agir. Lui ne voulait pas la brusquer, elle s'interrogeait certainement. Il avait l'impression de ne pas l'avoir vu pendant des mois, alors qu'une simple nuit s'était écoulée.

Hésitant, il avait commencé à avancer, au moment même où elle vint passer ses bras autour de son cou. Son cœur rata un battement. Ou plusieurs. Il s'en fichait. Elle l'embrassait, il l'embrassait, elle se mettait tout contre lui et il ne l'avait jamais serré aussi fort dans ses bras.

Tout ça... tout ça n'avait pas d'importance. Les yeux fermés, sa tête posée sur la sienne, il tentait de se convaincre de ces simples mots. Tout ça n'avait pas d'importance. Tant qu'elle était là, avec lui.

« J'espère que je t'ai manqué. »

Sa voix brisa le silence avec une pointe d'amusement. Elle en tremblait presque. Il était étrange à quel point sa simple présence le soulageait. Il n'en oubliait pas ses angoisses ou ses doutes, il lui semblait juste tellement plus facile de les surmonter...

« Idiot. »

Il n'en attendait pas moins d'elle. Et il ne chercha pas à se défaire du baiser qu'elle lui offrit à nouveau. Elle lui avait manqué, elle, sans le moindre doute.

Elle s'était reculée, ayant l'air plus apaisée elle aussi, tenant toujours ses mains dans les siennes. Il ne l'aurait pas laissé les détacher, si elle en avait eu l'envie.

« Faut vraiment plus qu'on se lâche la main. Plus question que tu partes sans moi. »

En parfait accord avec Cassandre, il serra un peu plus sa prise sur elle. L'espace de quelques secondes, il afficha un air de réflexion, avant de lâcher, haussant un sourcil :

« Si tu veux être sûre de ne jamais me perdre, faudrait des menottes. On doit en avoir dans le coin. »

Apollon se pinça les lèvres, cherchant à retenir ce sourire trop grand qui voulait prendre place sur son visage. C'était idiot. Comment faisait-elle ? Comment faisait-elle pour agir de la sorte comme un antidote à tous ces maux ?

« Finalement, ça te va si on reste ici pour la Saint Valentin ? »

Une moue contrairiée s'était dessiéne sur ses traits, alors qu'il n'osait plus réellement la regarder dans les yeux. Il lui avait promit la plus belle des journées, le plus beau des repas et le plus exceptionnel des compagnons. C'était toujours d'actualité, évidemment, il n'avait pas besoin de date spéciale pour ça. Aujourd'hui... il souhaitait simplement rester ici.

« Du moment que tu es là, tout me va. »

Il se doutait que sa réponse serait celle-là, mais il se lançait le défi de faire encore mieux la prochaine fois. Ce qui le rassura un peu moins fut cette manière qu'elle eut de se mordre les lèvres.

« Je suis contente que... enfin tu vois... et... je rêve de t'épouser. Je veux qu'on se marie ! Quand tu voudras ! »

Ce qui était plutôt une bonne chose. Vu que pour lui, c'était un peu une évidence.

« Mais... je vais encore te demander un truc... On peut attendre un peu ? Il faut qu'on en parle avec Elliot, mais... c'est pas vraiment le bon moment. Si ça te va bien sûr... »

« Non... Je veux dire oui ! »

Il hocha la tête, de manière un peu trop rapide, un peu trop saccadée. Bien évidemment qu'il était d'accord ! Il ne fallait absolument pas précipité l'événement, encore moins maintenant. Et... Non, il n'était clairement pas prêt à faire face à son beau-père. Et surtout à le lui imposer alors que ça n'allait pas, avec Lily.

« Il n'y a pas qu'Elliot. C'est pas le bon moment pour Arté non plus. »

Et jamais ça ne le sera, en réalité.

« On a le Temps. »

Sa main se releva pour se poser sur la joue de la jeune femme, dont la tête se penchait pour s'y appuyer.Le tout était de savoir... combien il leur en restait réellement.

« Toi. Moi. La Vie est Belle. Des Curly. Maintenant. »

C'était apparu comme une évidence. Il ne se voyait pas passer sa journée autrement. Elle semblait ne pas y voir d'inconvénient, au sourire qu'elle afficha.

« Et faudra que tu m'expliques toute cette histoire de 'jeune oracle' aussi. Après le film. »

Il avait beaucoup de mal à faire abstraction de ce détail, sur lequel il était persuadé qu'elle pouvait lui apporter des éclaircissements. Mais il le devait. Se changer les idées, penser à autre chose, il en avait besoin.

« Ca me va. C'est un excellent programme ! »

Il n'attendit pas qu'elle l'embrasse cette fois, penchant lui-même sa tête pour venir l'embrasser. Finalement, cette Saint Valentin pouvait encore être rattrapée.
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________________________________________ 2018-02-17, 12:29

« Le parfum du changement... »
... est dans l'air.

Ainsi s'achevait l'aventure, ou tout du moins, c'était ce que m'inspirait l'arrivée de Heimdall. J'avais remarqué que le Gardien au bâton se manifestait à la fin de nos folles équipées, comme la fois où il nous avait sauvés du Nautilus en perdition dans l'éther de l'espace. Je l'accueillis donc avec un sourire empreint de soulagement. J'étais rompu, et j'aurais eu beaucoup de difficultés à poursuivre l'épopée, même si je ne me serais pas plaint.

Robyn fut la première à arriver à l'asbru. Je suivis de loin son rapide échange avec Hypérion, notant qu'elle ne semblait pas spécialement heureuse de le voir, ce qui était plutôt curieux. Pour ma part, j'étais ravi. Je le rejoignis alors qu'il approchait. Je pouvais lire dans ses yeux qu'il ne réclamait aucune explication. Savait-il déjà ce qui nous était arrivé ?

"Que c'est bon de vous revoir, mon ami !"
lançai-je avec un sourire. "J'ai l'intention de vous conter le récit de nos aventures, mais accordez-moi un peu de repos au préalable."

Le titan se contenta de sourire avant de me prendre dans ses bras. Tout d'abord, j'eus un mouvement de recul, surpris par cette proximité, et lui tapotai ensuite le dos par deux fois comme pour lui signifier poliment de s'écarter. Hypérion finit par le faire.

Avant de partir, je devais m'assurer que tout était en ordre dans la bibliothèque. Je ne pouvais me montrer négligent à ce niveau, même si mon corps réclamait un sommeil bien mérité. Aussi je m'y rendis et y trouvai Ellie, assise à ma table préférée, l'air soucieux. En me voyant, elle se leva d'un bond et se précipita vers moi. La force de son étreinte me coupa presque le souffle.

"J'ai eu peur de ne jamais te revoir." murmura-t-elle.

"Ce n'était guère plus qu'un petit choc des titans. Pas de quoi fouetter un coq !"
plaisantai-je avec une fausse insouciance.

Malgré tout, je l'enlaçai avec douceur, soulagé de la sentir auprès de moi.

"La prochaine fois, je t'envoie une carte postale afin que tu ne t'inquiètes pas."

Elle s'écarta juste assez pour me donner un petit coup sur l'épaule, mi-amusée, mi-réprobatrice. Puis, elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de croiser les bras devant elle.

"J'en ai assez." soupira-t-elle. "On devrait avoir le droit de décider de partir ou de rester. On devrait avoir le choix."

"Je partage ton avis. Hélas, nous sommes soumis à des puissances supérieures qui se considèrent tout permis." dis-je d'un ton dans lequel la fatalité se teintait de mécontentement.

"Anatole devrait y mettre un terme." assena-t-elle en jetant un coup d'oeil oblique aux livres rassemblés sur la table.

"Je pense que s'il le pouvait, il le ferait. Ses frères et soeurs ne sont pas faciles à vivre, pour le peu que j'ai eu à les côtoyer. Il fait son possible pour nous aider."

Ellie esquissa une moue sceptique, ce à quoi je roulai des yeux.

"N'en parlons plus. Je suis de retour, en un seul morceau, et il en est de même pour tout le monde. Que demander de plus ?"

La jeune femme resta silencieuse, avant de pivoter sur elle-même pour désigner la table et les rayonnages d'un geste incertain.

"Comme j'étais un peu trop tendue en ton absence, je me suis permise de faire du rangement."

Mes impressions étaient donc confirmées : je n'avais plus aucune tache à effectuer dans cet endroit pour le moment. Je la remerciai chaleureusement. C'est alors que je perçus un étrange embrun dans l'air.

"Tu as un nouveau parfum ?" m'étonnai-je.

Il était curieux que je ne m'en aperçoive que maintenant. Ellie haussa un sourcil.

"Euh... non." fit-elle, prise au dépourvu.

"C'est étrange..."

Je m'approchai davantage afin de humer l'atmosphère autour d'elle. Elle me lança un drôle de regard.

"En es-tu sûre ?" insistai-je sans cesser d'inspirer profondément, penché vers elle. "Tu sens la nature sauvage, une forêt moussue..."

Ses joues rosirent légèrement et elle répliqua, de plus en plus embarrassée :

"Je pense que tu as besoin de te reposer, parce que... je n'ai absolument rien changé."

Je me redressai, indécis, sans parvenir à détacher mon regard d'elle, ce qui la plongea dans une déroute encore plus grande.

"Certes. Je m'en retourne chez nous." décidai-je au bout de quelques secondes.

Je m'éloignai de plusieurs pas et une fois arrivé à l'autre bout de l'allée, je me retournai.

"Le parfum ne diminue pas même en étant loin de toi. C'est extrêmement curieux. Je te sens... partout."
lançai-je, intrigué.

La nervosité d'Ellie commençait à se changer en agacement. Je le remarquai à la façon dont elle se mordait les lèvres compulsivement. Je ne cherchais pas à la taquiner, je percevais réellement une odeur différente et surprenante autour d'elle. Peu à peu, je songeai aux derniers propos de Gaïa. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

"Sacré bout de femme !" laissai-je échapper.

Ellie prit la remarque pour elle car elle tressaillit avant de se figer, les joues de plus en plus cramoisies.

"Elle m'a dit que je savais qui c'était." poursuivis-je sans me donner la peine d'expliquer mes paroles.

Ellie était donc la personne qu'avait mentionné la titanide. Restait à connaître la tâche qui lui incomberait le moment venu. En tous les cas, je serai à ses côtés quoi qu'il arrive. Je lui adressai un dernier sourire et coupai court à ses éventuelles questions en me tournant vers un garde olympien positionné non loin.

"Bien entendu, vous ne sentez rien de particulier, vous ?"

Ce dernier haussa les épaules avec une moue.

"Ca pue le renfermé. Faudrait penser à aérer, de temps en temps. Même s'il n'y a pas de fenêtres."

Merci pour cette remarque fort instructive. Sans me départir de mon enthousiasme, je demandai :

"Pouvez-vous me ramener chez moi, mon brave ?"

"Bien sûr. On nous prend toujours pour des taxis, de toutes façons."
fit-il en roulant des yeux.

J'accueillis sa remarque en fronçant des sourcils.

"Faut prendre la main."

Il leva le bras et je m'exécutai.

"Au fait, je m'appelle Paolo. On ne me le demande jamais alors je le précise."

"Enchanté, Paolo." dis-je avec une politesse réticente. "Pouvons-nous y aller, à présent ?"

"En voiture, Simone !"

"Mon prénom est Ju..."

Ma phrase fut coupée en plein élan par la téléportation. L'instant d'après, je me retrouvai dans une salle de bains exiguë envahie par la buée et une chaleur un peu trop prononcée. Un clapotis d'eau se faisait entendre derrière moi.

"Que fais-je ici ?" demandai-je, car il ne s'agissait évidemment pas de mes sanitaires.

"C'est pas chez vous ?" s'étonna Paolo.

"Non !"

"Oh excusez, je débute."
dit-il en se grattant la tête. "En tous cas, vous avez pris votre douche !"

Pardon ? Agacé, je me retournai et ce que je vis me laissa pantois l'espace de quelques secondes : Robyn entièrement nue, à travers un rideau de douche transparent, de l'eau ruisselant sur son corps.

"Doux Jésus..." murmurai-je, désarçonné.

Nous étions dans sa salle de bains ! Je me ressaisis juste assez pour lancer au garde :

"Tournez-vous, voyons !"

Même si je ne jugeai pas utile de faire de même. Comme il fallait s'y attendre, la jeune femme ne nous reçut pas avec grâce et volupté :

"Bordel ! Y a genre des milliers de salles de bains dans cette foutue ville. Pourquoi vous étiez obligés de passer par la mienne ?"

Elle se plaqua de face contre le mur de la douche, aussi furieuse que choquée. Je me fis violence pour ne pas baisser le regard et sursautai en l'entendant dire :

"Tourne-toi aussi. Allez !"

Elle agrémenta sa réplique en me lançant des gouttelettes d'eau, ce qui était loin de me faire réagir. La galanterie m'ordonnait de me comporter en gentleman, mais des souvenirs dans un certain sauna m'incitaient à me montrer un peu plus cavalier. Après tout, je l'avais déjà vue toute nue. Quel mal y avait-il ?

"Et toi le nouveau, va me chercher une serviette. Tout de suite !"
ordonna-t-elle.

"Il voulait venir." précisa Paolo en me désignant.

Je laissai échapper une exclamation indignée et protestai aussitôt :

"C'est faux, voyons ! Je souhaitais seulement rentrer chez moi !"

"Bah fallait être plus clair. Et tournez-vous. Ne soyez pas mal élevé."

Je lui décochai un regard oblique alors qu'il se mettait en quête d'une serviette, mais je fus plus prompt à la repérer. Je le pris de vitesse, m'en saisis et la tendis à Robyn tout en lui tournant le dos.

"Je vous prie de pardonner cet imbécile."
déclarai-je entre mes dents.

"Je suis un imbécile ?" répliqua Paolo. "Ok le Gardien, il va rentrer chez lui à pieds."

Sur cette tirade, il se volatilisa.

"Quel toupet !"
dis-je, suffoqué par son impertinence.

"Tu aurais peut-être pas dû le traiter d'imbécile. Les gardes sont de plus en plus susceptibles, il faut faire gaffe à ce qu'on leur dit maintenant."

Je remarquai que la voix de Robyn était plus calme et mélodieuse. Elle coupa l'eau et ajouta :

"Tu peux te retourner. Du bon côté, cette fois."

Malgré l'invitation, j'hésitai tout de même avant de pivoter vers elle tout en restant de profil, afin de ne pas trop l'embarrasser. Du coin de l'oeil, je remarquai qu'elle s'était enveloppée dans la serviette, restant dans la cabine de douche. Elle avait encore de la mousse sur la peau et dans les cheveux.

"Donc... Tu auras pas trop de mal à retourner chez toi sans aide divine et en partant de mon appart ?"

Elle semblait mal à l'aise même si elle tentait de ne pas trop le montrer. Le moment était sans doute malvenu pour reparler de la lettre. Mieux valait relancer cet épineux sujet plus tard. Ou jamais. Après tout, n'étions-nous pas repartis sur de bonnes bases ?

"Je devrais m'en sortir. Je connais le chemin, à présent. D'ailleurs, je ne vais pas vous importuner plus longtemps. Je reviendrais vous voir si cela vous agrée, quand vous serez plus... habillée."

Un petit sourire en coin passa sur mes lèvres puis je me décidai à avancer vers la porte.

"A bientôt, alors." fit Robyn pendant que je partais.

"J'y compte bien." appuyai-je, mon sourire s'accentuant.


crackle bones
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