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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104}

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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.

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| Cadavres : 2540



Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 _



________________________________________ 2019-02-26, 19:31



Tick tock, goes the clock,
and all the years they fly...

Quelques jours plus tard... Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 1375884928

Rien ne s'était arrangé.

Ce n'était pas parce qu'ils avaient empêché un bain de sang de se produire que les choses allaient mieux. Apollon en était pleinement conscient. L'air était plus chargé, plus électrique, depuis quelques jours. Personne ne savait vraiment comment se comporter. Une menace planait à présent au-dessus d'eux constamment et ce n'était pas forcément celle de Chronos. Même Olympe n'était plus sûre. Tout le monde pouvait y revenir n'importe quand, à n'importe quel moment... Si Storybrooke n'était pas encore touchée, il se doutait que ça finirait par arriver.

« Tu t'améliores en cuisine, je trouve. » lâcha-t-il à l'adresse de la créature qui se trouvait à côté de lui, un sourire au coin des lèvres.

Il devait l'admettre : la maison de Jules était le seul endroit où régnait encore un peu de sérénité. Il comprenait pourquoi Hyperion avait décidé d'y rester et de ne plus mettre les pieds à la cité. Puisqu'il avait dit être neutre dans toute cette histoire, il estimait certainement que sa place n'était pas là-haut. Est-ce que seulement une seule personne pouvait prétendre savoir où se placer, de toute façon ? Même lui avait des doutes. Des inquiétudes. Il tentait de ne pas les laisser prendre le dessus puisque tant de choses devaient encore être réglées. Il restait des questions sans réponses, des craintes à apaiser, des idées à trouver... Il lâcha un soupir avant de rejoindre le jardin d'hiver où se tenait le Titan.

« Ellie n'est toujours pas rentrée ? » l'interrogea-t-il en guise de salut discutable, non sans une expression légèrement soucieuse.

Depuis leur retour, il avait apprit sa disparition. Que la Première Âme soit introuvable avait de quoi se faire s'interroger. Personne n'avait réussi à la contacter ou à la trouver et cette perspective n'était pas des plus rassurantes.

Hyperion tourna sa tête dans sa direction, posant son regard sur Bernadette qui le suivait avec son plateau dans les mains, satisfaites de ce qu'elle avait concocté. Pourtant, encore une fois, la nourriture n'était pas vraiment... conventionnelle. Même un affamé n'en aurait pas voulu pour être honnête.

« Elle doit avoir trouvé une collection complète de vieux ouvrages. Ça prend du temps pour tout lire. » répondit simplement le Titan avec un petit sourire.

Il aurait aimé pouvoir s'imaginer que ça pouvait être aussi simple pour la jeune disparue, mais il doutait sincèrement que ce soit la seule chose qui la retienne, où qu'elle soit et quoi qu'elle fasse. Le dieu eut une petite moue soucieuse autant que compatissante, avant d'assurer dans un hochement de tête :

« Je suis sûr qu'elle va bien. »

Il voulait s'en convaincre. Après tout, elle était forte, plus qu'elle ne le pensait sans doute. Il avait confiance en elle et en sa capacité de revenir... un jour.

Distraitement, il attrapa l'un des chocolats de Bernadette, voyant bien à son expression que ça lui faisait plaisir qu'il accepte d'en goûter un. Il en mâcha un morceau tout en s'installant sur l'une des chaises à disposition. La saveur chocolatée était agréable, tout comme le fourrage à base de fraise mais... il y avait un arrière-goût de mayonnaise qui manqua de lui faire esquisser une grimace. Il conserva les apparences en affichant un air ravi, même si son palais n'appréciait que moyennement cette expérience. Ça restait de la nourriture. Son estomac pouvait survivre à n'importe quoi.

« J'avais... une question à vous poser. Si ça ne vous dérange pas. »
enchaîna-t-il finalement tout en jetant un coup d'oeil au Titan. « Pourquoi vous m'avez choisi comme Gardien ? »

Apollon y avait longuement réfléchi. Les événements récents ne le confortaient pas dans le fait qu'il agissait comme il le devait. Il suffisait de regarder ce qu'il en était de la situation actuelle : certes, Ouranos et Thémis les laissaient pour l'instant tranquilles puisque la Titanide avait estimé que ce n'était pas le moment pour un affrontement. Pour l'instant. Comme elle l'avait si bien dit ''Ce qui n'est pas fait là, pourra l'être demain.''. Ce n'était... qu'une question de Temps. Si le Tonton Tyran n'avait pas tenté d'attaquer à nouveau, c'était parce que Phobos pouvait le stopper, à l'évidence. Mais un face à face se reproduirait, il ne se voilait pas la face à ce sujet.

« Je veux dire... C'est un honneur, vraiment, et jusque là j'avais l'impression de m'en sortir, même si maintenant j'ai du mal à cerner en quoi ça consiste exactement. » poursuivit-il dans un léger rire nerveux. « Je sais que vous prendrez pas position. Ça doit pas être simple entre votre frère, votre sœur, nous... Même si j'ai du mal à comprendre, je l'accepte. Ça finira par être le cas de Cassandre aussi. Mais... vous trouvez pas que je fais n'importe quoi, vous ? »

« Je pensais que tu étais le choix judicieux. » répondit le Titan après un instant de réflexion qui lui parut durer une éternité. « Je le pense toujours. »

Est-ce qu'il pouvait soupirer de soulagement, maintenant ? Malgré tout ses défauts, il estimait l'avis d'Hyperion. Il n'avait pas toujours bien agit, peut-être, mais qui était-il pour se permettre de le lui reprocher ? Et ce n'était pas déplaisant de savoir que certains trouvaient encore qu'il pouvait faire quelque chose d'utile.

« Prendre des décisions, ce n'est pas facile. Ce n'est pas ce qu'on demande à un Gardien. Le Gardien veille, garde, protège. C'est ce que devraient faire chaque Titans. On n'est pas fait pour diriger. A dire vrai, je pense que personne ne l'est. »

Bernadette s'était approchée de l'homme qui se contenta d'un vague signe de la main pour refuser le chocolat qu'elle lui proposait, ce qui la laissa figée et indécise. Mais il n'y prêta pas vraiment attention.

« Les choses vont finir par s'arranger du moment que vous demeurez soudés. C'est ce qui est le plus important. » poursuivit-il.

Apollon imaginait que voir l'amazone qu'il avait créée choisir de se détacher des autres était une déception d'une certaine manière, tout comme voir sa famille se déchirer n'était agréable pour personne. Ils avaient l'habitude, pourtant, chez les dieux. Ce n'était pas la première fois que les avis divergeaient.

« Je ne veux pas diriger. Je n'ai jamais été doué pour ça, pas comme Arès. »
affirma le dieu dans un soupir, comme une évidence dont tout le monde devait avoir conscience. « Je veux leur laisser le choix. Mais Elliot... Elliot est le seul à pouvoir décider finalement. »

Il se rappelait encore de la façon dont... personne ne l'avait laissé s'exprimer, ou du moins comment son avis avait pu ne pas être considéré prioritaire, et grimaça à cette pensée. Qui pouvait se dire que voter à main levée pour choisir de sa survie était une solution, sérieusement ? Même lui, qui était prêt à le soutenir et l'accompagner peu importe son choix, n'irait pas jusqu'à le forcer à survivre si il en décidait autrement. Ce n'était pas un objet.

« Tu penses que j'ai bien agis ? » demande le Titan en retour, ce qui lui fit lever un regard étonné dans sa direction.

Ce n'était pas une question qu'il avait vu venir. Il ne pouvait pas dire qu'il approuvait tous les agissements de son 'ancêtre', tout comme il était incapable de le juger coupable de tout ce qui arrivait. Ce n'était pas aussi simple. Il se pinça les lèvres, laissant passer un instant de silence avant de se décider à répondre :

« Je suppose... que vous auriez dû nous parler de tout ce que vous saviez quand vous êtes arrivés. C'est ce que vous reproche les autres, pour la plupart, ils ont du mal à avoir confiance à cause de tous ces secrets que vous avez gardé. »

Et que vous gardez probablement encore, se retint-il d'ajouter.

« Mais personne ne peut vous juger là-dessus, parce que personne n'aurait été prêt à encaisser toutes ces informations. Personnellement, je pense que vous avez fait au mieux. C'était plus judicieux de ne pas chercher à nous influencer. C'est même presque... admirable de ne pas nous avoir montré un chemin tout tracé, mais de nous avoir laisser avancer à notre rythme. »

Il hocha la tête pour appuyer ses dires. Il y avait déjà pensé par le passé. Qu'est-ce que ça aurait changé de tout leur annoncer d'un coup, sans leur laisser le temps de respirer ? Tout se serait passé différemment, mais est-ce que ça aurait été pour le mieux ? Il supposait que leurs origines n'auraient pas dû leur être dissimulé, oui, tout comme Hyperion n'aurait pas eu à cacher son identité. Mais concernant le reste... ils n'auraient pas su mieux le gérer si on les avait prévenu plus tôt.

« A votre place, je serai déjà devenu complètement dingue avec toute cette histoire. Je trouve que vous tenez franchement bien le coup pour pour un vieux Tonton. » ajouta-t-il avec un sourire amusé. « Ca doit vous manquer, l'époque où on était tous encore minuscules et faciles à gérer. Moi ça me manque en tout cas. »

Il osa rire quelque peu, comme pour se détendre, tandis que le Titan souriait. A ce moment-là, ils devaient y avoir bien moins de conflits... quoi que, l'histoire n'était pas aussi idyllique. On les avait caché. On avait bloqué leurs mémoires. On avait voulu les utiliser. Tout avait toujours été compliqué.

« Elliot est venu à mon époque. » jugea utile de préciser Hyperion, comme s'il se décidait enfin à donner des informations. « Il y a très longtemps de cela. C'était qu'un simple... Enfant. Enfin, il était jeune. Aussi jeune qu'aujourd'hui. Il ne connaissait pas bien ses pouvoirs. Je l'ai aidé à les contrôler. A devenir petit à petit quelqu'un qu'il était censé devenir. Je ne parle pas de Chronos. »

Même sans cette précision, Apollon n'aurait jamais une telle chose. Est-ce qu'il se sentait coupable pour autant pour le préciser ainsi ? Il n'aurait pu le dire. Il se disait que chacun d'entre eux avait une part à jouer dans le futur, quoi qu'il en soit.

« Mais d'un être doté de nombreux pouvoirs. Il n'en avait pas autant. Le Bois des Oubliés a fait beaucoup. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il aurait pu et qu'il peut encore accomplir de grandes et merveilleuses choses. » poursuivit-il, tandis qu'Apollon hochait la tête comme pour affirmer ses dires. « Je ne suis pas contre Elliot. Je ne peux pas non plus ouvertement être pour lui. Mais je le protégerai, quoi qu'il en soit. »

Le dieu eut un léger sourire malgré lui : il savait que la neutralité était impossible. Si il n'avait rien dit jusqu'à présent, il ne pouvait aller du côté de son frère et de sa sœur qui voulait tout tenter pour arrêter le jeune Sandman. Cela dit, ne pas le montrer, ne pas l'exprimer, c'était sans doute ce qui permettait à la situation de rester figée pour le moment. Que se serait-il passé si Hyperion avait admit se tenir du côté du futur Chronos ? Olympe aurait déjà explosé.

« Tu as sans doute raison. J'aurai dû dire certaines choses. Mais ça n'aurait pas été facile. Vous n'étiez pas prêt. A dire vrai je ne pense pas que vous le soyez aujourd'hui. On n'est jamais prêt pour ce genre de choses. »

Etait-il vraiment nécessaire qu'il avoue être du même avis ? Il aurait prévenu tout le monde si il avait jugé que le bon moment était arrivé, le fait étant qu'il n'y en avait pas. Il se demandait encore parfois pourquoi Cassandre lui avait tout dit, sans doute par besoin de se confier, de partager le secret, de s'assurer qu'il la soutiendrait.

Bernadette le coupa dans ses réflexions en revenant vers Hyperion pour lui proposer de nouveau un chocolat, que le Titan finit par accepter et mettre en bouche, avant de regarder le dieu sans parvenir à vraiment sourire.

« Comment tu fais ? »

Apollon se retint de pouffer devant son expression, affichant un air fier et assuré :

« Je trouve ça pas mal, c'est expérimental. Faut l'encourager à continuer de tenter de nouvelles choses. » énonça-t-il, bien que le goût de mayonnaise restait un peu trop en bouche. « C'est parfait Bernadette, merci. »

Il s'était retourné vers la créature qui était véritablement enjouée par tant de compliments, alors qu'Hyperion le regardait à la fois sceptique et compatissant que le dieu tente au mieux de satisfaire la créature. Il fallait toujours se montrer gentil avec ceux qui l'étaient avec eux, c'était comme ça qu'il fonctionnait.

« Tout ce que Chronos tente... C'est pour Lily, n'est-ce pas ? » l'interrogea-t-il après un nouveau silence, ce à quoi l'homme lui répondit d'un hochement de tête. « J'ai cru le comprendre avec ce qui s'est passé. Ce qu'a pu dire Gabriel, ou ce qu'on a entendu... que parfois il faut laisser partir ceux qu'on aime. Je l'ai vécu, avec Néphélé. Je sais que je vais perdre Cassandre aussi, un jour, c'est inévitable. »

Le prononcer à haute voix ne rendait pas cette fatalité plus facile à accepter. Loin de là. Il préférait éviter d'y penser.

« Si j'avais tout son potentiel, je ne sais pas de quoi je serai capable. Par Amour on est prêts à faire n'importe quoi. Est-ce qu'on peut vraiment le protéger contre ses propres sentiments ? » continua le dieu, intrigué et inquiet en même temps. « Vous avez déjà perdu beaucoup vous aussi, non ? »

Il ne s'était pas jusque là demandé ce qu'avait pu traverser Hyperion ou les autres Titans, avant. Avec tous les voyages qu'ils subissaient, il était difficile de s'imaginer que la plupart était véritablement morts il y a longtemps. C'est que visiter plusieurs époques, ça pouvait retourner la tête.

« Elliot est un garçon un peu à part. Il a acquit un pouvoir qui dépasse ce que n'importe quel être humain devrait pouvoir posséder. Parfois je me dis qu'il est allé au-delà de la Nature elle-même. » répondit-il avec une moue.

Ce n'était pas une bonne chose, pas besoin d'être devin pour le deviner. Rien ne devait surpasser la Nature alors que c'était elle qui régissait tout. Rien ne devait la détruire non plus.

« Je ne pense pas que la perte de Lily soit la seule raison qui l'ait poussé à vouloir atteindre ce stade. Je pense qu'il a perdu bien plus et qu'il s'est perdu lui-même en chemin. En tout cas il est allé... ou du moins il ira un jour trop loin. Et je doute qu'on puisse revenir en arrière sur ce point. La Douzième Heure existe bel et bien. Tout finira par prendre fin. La véritable question qu'on doit se poser, c'est est-ce qu'on doit laisser la fin arriver, ou est-ce qu'on peut tenter d'en faire une Renaissance ? »


Il s'agissait de la réflexion qu'il se faisait lui-même depuis les événements récents. Le Dieu de la Renaissance devait être capable d'une telle chose, on ne lui avait pas donné ce nom pour rien.

« Il ne reste qu'une chose à Chronos pour que la Douzième Heure soit complète. » poursuivit Hyperion après une hésitation qu'il n'avait pas manqué de remarquer. « Une seule chose pour que le Temps se mette en place et que son pouvoir se déverse à travers les âges. Et cette chose doit venir d'Elliot. C'est pour cette raison que Chronos n'agit pas à notre époque et que l'on peut encore faire nos propres choix. Il est lui-même contrait de se plier à cette loi universelle. Sans doute la dernière emprise qu'à la Nature sur lui. »

Le dieu fronça les sourcils, indécis. Il s'était souvent demandé par le passé pourquoi Chronos, au lieu d'attendre, ne venait pas les voir de lui-même ou envoyait ses cavaliers pour agir à certains moments. Cette confession était une partie de la réponse, mais ça ne l'éclairait pas vraiment.

« J'ai perdu beaucoup. On a tous les deux perdu beaucoup. Et on perdra encore beaucoup de personnes qu'on aime. La seule différence qu'on a avec Elliot... » commença le Titan avant de sembler réfléchir à la manière de présenter les choses. « C'est que lui ne peut pas mourir. Il sera toujours seul. Personne ne supporterait de vivre ainsi, sans rien vouloir y changer... »

Le dieu s'enfonça dans sa chose, un air quelque peu peiné prenant place sur ses traits. L'immortalité en elle-même était déjà un fardeau, en tant que divinité, mais il existait des moyens pour eux de mourir – bien qu'aucun n'ait jamais commit de suicide. Seulement... la solitude éternelle, si on ne pouvait même pas arriver à un tel extrême... Il n'arrivait pas à se figurer à quel point cela devait être insupportable.

« Si il ne peut pas... mourir, qu'est-ce qu'Ouranos et Thémis espèrent ? »

« Chronos ne peut pas mourir. Ils pensent qu'à l'heure actuelle, Elliot est loin de sa version future, ce qui ferait qu'ils pourraient l'atteindre. C'est sans doute pour cela qu'Ouranos a utilisé l'épée de Sinmora. Mais j'ignore si c'est le cas. »

Alors... lui aussi ne savait pas si Elliot pouvait oui ou non mourir ? Il n'imaginait pas la détresse du jeune homme si il se savait condamner à vivre seul, même à l'heure d'aujourd'hui. Ou encore la déception de ceux qui voulaient le voir chuter. Le dieu laissa échapper un soupir. Pourquoi cette épée en particulier ? Sinmora ne s'en servait jamais, en plus. Il se demandait ce qui faisait qu'elle lui était destinée... elle pouvait prétendre ce qu'elle voulait, cette petite était importante elle aussi. Exceptionnelle à sa manière. C'était un sujet de conversation qu'il désirait garder pour plus tard. Si Hyperion prenait son Temps pour se confier, Apollon en ferait de même.

« On a toujours voulu empêcher le Ragnarok alors qu'il a déjà commencé. » dit-il alors, presque blasé par une telle constatation qu'il s'était faite. « Emin me l'a dit il y a un moment maintenant. Et on ne peut pas aller contre ce qui est déjà en route. A toutes les époques, on s'est adaptés. C'est la même chose qui se produit aujourd'hui. Trouver un moyen de faire en sorte que la finalité ne soit pas fatale... ce sera délicat. Mais j'ai toujours été optimiste. »

C'était une manière plus simple de présenter les choses. Plutôt que de changer radicalement le futur, trouver une façon de le rendre ne serait-ce que possible était déjà beaucoup. Le Ragnarok avait toujours été synonyme de mauvaise chose pour eux, alors qu'à présent ils pouvaient davantage tenter de le rendre plus engageant. C'était un nouveau point de vue à adopter.

« Vous savez ce que c'est, cette chose qui lui manque ? » finit-il par demander.

L'air triste que lui offrit le Titan à cet instant lui donna la réponse, et le faible sourire d'Apollon était tout aussi peiné.

« Je l'ignore. »

C'était un mensonge. Il savait. Et il avait conscience qu'Apollon l'avait deviné. Mais il ne pouvait pas encore tout lui dire.

« Et je pense que ça devrait en être de même pour Elliot. Du moins pour le moment... »

« C'est peut-être mieux comme ça. » répondit le dieu dans un soupir, sans être pour autant convaincu.

Après un moment, il s'était relevé de sa chaise et avait attrapé un autre chocolat de Bernadette, s'étirant distraitement.

« Je vais devoir y retourner. Si je m'absente trop longtemps, l'autre gamin va finir par me piquer le Trône. » annonça-t-il dans un rire sans joie. « Mais je reviendrai vous voir. Je pense qu'on a encore beaucoup de choses à se dire. Et ça fait du bien de... discuter. Vous devriez aller lui parler, à elle aussi. Elle fait la tête mais elle vous aime quand même. »

Il savait que Cassandre était plus têtue que n'importe qui d'autre – sans doute même plus que lui. Ce n'était pas une raison pour qu'ils ne cherchent pas à communiquer ensemble après tout ce qu'ils avaient partagé. Le dieu afficha alors une moue hésitante alors qu'il s'apprêtait à prendre congé, avant de se retourner complètement vers le Titan :

« Cette histoire d'éphémère et de papillon, vous me l'expliquerez un jour ? »

Il sembla surprit d'une telle demande, mais Apollon était toujours buté sur les mystères qu'il ne comprenait pas. Il voulait juste tenter de le déceler par lui-même avant, par fierté.

« Un jour. » répondit-il dans un sourire, et cette réponse suffisait au grand blond.


Il se téléporta à Olympe sans grand engouement. Maintenant, il devait y subir la présence de Phobos qui aimait s'y montrer, ce qui n'était pas toujours aisé puisqu'il sentait pertinemment que ce gamin ne voulait pas de lui sur le Trône. Heureusement -dans un sens- Eulalie était elle aussi hors des radars, ayant déserté la cité. La tension avait été palpable avant qu'elle ne décide de partir à son tour et il aurait parié que le sang se serait mis à couler si elle était restée une minute de plus. Elle était impulsive et sanguine et refusait la moindre discussion, bornée sur son point de vue. Chacun avait besoin de prendre du recul pendant ces jours mais... quelques jours, ce n'était pas suffisant.

« Oui, Monsieur le Gardien Apollon ? »

Il tourna la tête vers le garde qu'il venait d'appeler devant les grandes portes, grimaçant face à sa mine impassible qui laissait transparaître malgré tout un manque de joie certain.

« Bonjour, Basile. Comment ça va ? »

La question sembla le prendre de court et il ouvrit la bouche, confus, avant de la refermer et de hausser les épaules. Les gardes olympiens étaient moins dissipés dernièrement. Ils restaient silencieux, sans bavures et sans protestations. Leur moral avait prit un coup avec l'intervention d'Ouranos et celle de Phobos c'était certain.

« Ça va, ça va, Monsieur le Gardien Apollon. » répondit-il dans un automatisme.

« Oh arrête. Sublime Apollon tu sais que ça me suffit. » répondit-il pour le détendre, sans que ça ne déclenche le moindre rire pour autant. « Je suis désolé pour tout ce qui se passe. »

« Oh. On a pas d'avis, nous. On obéit, c'est tout. »

Il se sentait un peu mal de le voir comme ça, si mécanique, alors que pourtant il savait qu'ils n'avaient pas d'émotions aussi prononcées que les leurs. Ce n'était pas parce qu'il s'agissait de créatures qu'il ne les voyait pas comme ses égaux. Et ils devaient avoir perdu l'habitude d'être utilisés comme une armée, vu que lui les laissait faire leur propre choix sans les forcer à agir. Seulement l'ordre hiérarchique était ce qu'il était : Ouranos se trouvait au-dessus de lui en terme de puissance et d'autorité, et les gardes d'Olympe répondaient à celui qui se trouvait tout en haut. Si le Titan se décidait à leur demander quoi que ce soit, ils suivraient les ordres.

« C'est comme ça. » continua Basile, une moue embêtée prenant place sur ses traits. « Même si on veut pas vous faire de mal. »

« Je sais, p'tit gars. Je sais. » soupira le dieu, compatissant. « Je prends le risque quand même. Souviens-toi juste de ça : si un jour on t'ordonne de me tuer, n'abîme pas mon magnifique visage, d'accord ? »

Cette fois, Basile ne put retenir un sourire, certes triste et gêné, mais un sourire quand même. C'était tout ce qu'il demandait. Il le congédia après une petite tape sur son épaule, lui intimant de rester loin de tout ça tant qu'il le pouvait. Son neveu avait déjà montré qu'il était prêt à détruire les gardes un à un et il ne voulait pas qu'une telle chose se produise. Il aurait pu céder et accepter ce que Phobos demandait en mettant tout ceux qui représentaient un danger potentiel hors d'Olympe, sauf que ce n'était pas sa manière de fonctionner. Bien que... Il avait beau avoir refusé, il fallait se rendre à l'évidence : c'était peu à peu ce qui se passait. Même si il n'avait jamais voulu se débarrasser des gardes, il cherchait néanmoins à les garder à l'écart de tout danger potentiel. Si ce n'était pas un semblant de guerre qui se mettait en marche, il ne savait pas de quoi il s'agissait...
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Hermès
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Hermès

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 T1e5

Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!


Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.

Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 Hermes10

| Conte : ➴ Hercule
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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 _



________________________________________ 2019-02-27, 20:48

“ On écrit tous notre propre Destinée, ce que les autres pensent être une erreur, et en réalité un obstacle, qui une fois surmonté, vous rend simplement plus fort. ”






Quinze jours plus tard.


Hermès semblait observer la fenêtre extérieure. Cela faisait maintenant quelques jours qu’il avait repris connaissance. Mais il restait prostré dans un silence de marbre, se contentant de réfléchir à sa nouvelle condition de mortel. C’était la première fois que ça lui arrivait. Pourtant, il avait connu des guerres, et il s’en était toujours sorti indemne. La gorge sèche et un peu serré, son regard se porta sur la jeune fille qui était assise, un peu perdue, face à lui. Hermès avait été tellement absorbé dans ses pensées, qu’il ne l’avait pas encore remarqué. Elle semblait attendre, dans un silence pesant, se tordant les mains d’inquiétude. Hermès, lui sursauta, se redressa sur ses coussins et cacha son torse somptueux et abîmé.

« Tu me mattes depuis combien de temps ? »
dit-il surpris.

Sa voix était rauque, désagréable. Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait parlé à personne. Il avait seulement entendu dire les infirmiers qu’il avait répété dans son sommeil plusieurs prénoms. Finalement, après un temps d’adaptation, il l’a reconnu. Elle était plus belle, plus jeune, et le visage parfaitement lisse. Derrière son regard surpris, on pouvait y lire un brin d’insouciance. Cette lueur là, il ne l’avait revu qu’une seule fois dans ses yeux, dans le Palais des Songes. Ce n’était plus la même. Tournant les draps, il hésita un instant à se cacher le visage. Hermès n’était absolument pas prêt. Certes la blessure physique était quasiment partie, mais la psychologique, d’être devenue mortelle ne passait toujours pas. Il devait d’abord s’accepter lui même, et ensuite il prendrait du temps pour les autres. Pour le monde. Il fallait casser tout ça, avant qu’elle n’insiste un peu trop.

« Tu as pas encore ton style gothique bizarre ? Ne prends jamais ce style. »


Commencer par une légère agression. Pour se rendre désagréable aux yeux d’autrui. Il ferma les yeux un instant. Il n’aimait pas particulièrement faire ça. Hormis avec Nora. Alexis lui répondit un peu tendue :

« Depuis moins longtemps que la coccinelle. »


Elle pointa du doigt la coccinelle et Hermès tourna immédiatement son buste. C’est vrai, une coccinelle grimpait. L’oiseau, les insectes et maintenant la coccinelle. C’était quoi cette tribu spécialisée en animalerie. Ca le conforta dans son choix de la renvoyer bouler. Elle remontait le mur blanc à côté de la fenêtre, et Hermès la fixait toujours avec intensité. Reportant son attention vers Alexis, elle avait soulevé un sourcil, perplexe.

« Quoi ? Vous parlez de mon « moi » de votre monde ?  On m’a expliqué que vous veniez d’un autre monde, comme Wilson. »


Elle hocha la tête d’un air entendu. A l’évocation de Wilson, Hermès se prêta un léger sourire en coin, mais ne rajouta rien du tout.

« C’est fou comme ces créatures sont belles ! »
dit-il en revenant sur la coccinelle pour changer de sujet. Certes, il excellait moins qu’un Titan en la matière, mais c’était pas mal. Finalement, elle attisa sa curiosité. Au pire, il prétexterait la folie.

« Qui te l’a expliqué ? Hm ? »


Prenant un air de vieux fou mystérieux, il se pencha en avant, comme s’il allait dire un secret.

« Je parle de toi… Du futur ! Ahahah ! »


Au moins, même s’il n’avait pas envie d’en parler tout de suite, ça permettrait à la petite de cogiter un peu.Alors, quand il aurait repris des forces psychologiquement, il pourrait poursuivre cette conversation.

« Ben… Wilson... »


Elle haussa les épaules. Ca allait tourner au vaudeville. Hermès en était persuadé. En même temps, il adorait les vaudevilles.

« C’est mon locataire. »


Elle fit une grimace, et l’évocation de la « Alexis du Futur » sembla la rendre… Différente.

« Encore elle ? Elle avait le visage cramé c’est ça ? Elle a fait quoi ? Elle est morte ? C’est donc comme ça que tu connais mon nom... »


Elle hocha à nouveau la tête, visiblement, elle venait de comprendre. C’était peut être le moment. Hermès plissa des yeux, réfléchis. Non. C’était encore trop tôt.

« Ouais, c’est exactement ça… Hm ... »


Il la fixa en réfléchissant, comme il s’attendait que quelque chose se produise. Le dieu fixa ses mains un instant, puis finalement croisa les bras dans la même posture qu’il avait eu face à Nora. C’était parti.

« Morte je sais pas.  Sûrement. Mais le visage cramée oui. Je pense qu’on va devoir passer un peu de temps ensemble. Tu as l’air sympa en plus. Tu aimes la pêche ? On peut aller à la pêche si tu veux. C’est concret. Comme ça, on deviendra peut être ami. Et alors, on pourra parler d’avenir. »


C’était plus ou moins bien dit. Mais ça voulait globalement dire que ce n’était ni l’endroit ni le moment. Et puis, tout le monde aimait la pêche non ?

« Oh putain j’ai fais une connerie… Enfin elle… Enfin nous… Je le sens on a fait une connerie. »


Elle commença à paniquer et à hyperventiler. Hermès hésita à sortir ses ailes, pour lui faire de l’air, mais la chambre était trop petite. A part la scotché au mur, ça ne ferait rien de bien intelligent. Elle se calma un peu, ferma les yeux, et souffla un bon coup. Visiblement, elle avait l’habitude. Hermès fut content de ne pas avoir à décroiser les bras.

« On se calme… Ca sert à rien de paniquer. Le futur n’est pas écrit. »


A ces mots, Hermès leva un sourcil, et un éclair sous forme de lumière sembla passer un instant dans ses yeux, comme si quelque chose venait de lui venir, une idée. La gardant pour lui, un petit sourire en coin mystérieux apparu, mais il ne répondit pas.

« J’aime pas la pêche. Vous voulez pas faire un Just Dance plutôt ? Mais… Pourquoi vous voulez apprendre à me connaître ? »


Elle le faisait exprès ? Elle était de mèche avec Nora ? Hermès commença à la chercher d’ailleurs des yeux. Où était cette gamine, qu’ils aient une discussion. Elle pencha la tête sur le côté, visiblement, Hermès semblait l’intriguer. Et il y avait de quoi.

« Cette fille, c’est pas moi vous savez… Elle est partie de Storybrooke et a laissé tout le monde en plan. Officiellement, j’aurai du faire ça y’a trois ans environ… Et je suis toujours là ! »


Elle écarta les bras, trop fière d’elle. Hermès attendit le « Tadaaaamm », mais il ne vint pas. Se passant une main sur son visage, il soupira. Avec lenteur, il se saisit des graines que Apollon lui avait apporté, et avec une douceur infinie, en attrapa quelques unes. Elle était en train d’avancer dans la conversation qu’il voulait avoir plus tard. Quand il aurait récupéré. Quand lui même aurait fait ses propres choix et aurait tracé sa propre destinée. Fixant les graines d’un air suspicieux, il finit par en lancer une poignée à Alexis. Sur le visage. Et une autre. Sur le torse. Et encore une autre.

« WOH ! Les conneries ici c’est moi qui les dit OK ? Non vous n’avez rien fait de mal. Au contraire. Je veux juste d’abord vérifier si y’a pas une histoire de point fixe dans le Temps là dedans. »


C’était vrai. Le fait de lui lancer des graines à ce moment précis, n’était pour lui pas anodin. Relançant une dernière poignée, il regarda autour de lui, patient. Rien. Fier de lui, il se frappa le torse de toutes ses forces et beugla, en manquant de renverser sa perfusion.

« ET CROIS MOI MAINTENANT LES POINTS FIXES CA ME CONNAIT ! La Alexis du Futur a choisi le meilleur d’entre nous sur le sujet. »


Il fit une grimace et se massa le torse. Mais quel con pensa-t-il pour lui même. De colère, il lui jeta encore des graines. Comme un vieux fou dégénéré.

« Tu le fais exprès ? La pêche, c’est la vie. La canne, le ciel, l’eau, l’homme face à l’absurde. C’est entier. »


Le visage d’Alexis était derrière ses bras, en protection.  Puis, au bout d’un moment elle se leva, et déclara d’un ton étrange.

« Un instant, je reviens tout de suite. »


Comme une fouine, Hermès saisit ses draps et passa sa tête vers la porte pour voir ce qui se tramait. Dans le couloir, il entendit Alexis discuter avec un infirmier.

« Excusez moi, vous êtes infirmier ? Vous devriez vérifier l’état du patient de cette chambre, je crois qu’il ne va pas bien le monsieur… Il me lance des graines avec un flux de paroles et un ton difficilement contrôlé et je suis un peu inquiète… »


Hermès souleva les draps, et sortit en petit slip « Athéna ». A côté de la marque, il avait dessiné des petits coeurs au feutre. Sa blessure le faisait encore un peu souffrir, et il se prit le genoux dans l’angle du lit. Il entendit l’infirmier répondre :

« C’est Monsieur McFly. Il est comme ça. C’est dans sa Nature.Hier, il a jeté le plateau par terre en faisant croire à mes collègues qu’il était intolérant au gluten, et qu’il voulait du maïs. Je crois qu’il fait ça pour s’amuser, mais ça n’amuse que lui.»


Hermès gueula depuis la chambre :

« CAFARD ! »


L’infirmier soupira, avec un bloc note sous le bras et déclara simplement :

« Vous voyez. Il n’est pas fou. Il est juste con. Et si on devait construire un asile de con... »


Hermès passa soudain la tête à l’extérieur, fort désappointé.

« J’entends tout vous savez. Bon visiblement, Enora, tu n’es pas prête à entendre ce que je vais te dire. Reviens quand tu auras grandis. »


Hochant la tête pour se donner bonne conscience, il sourit légèrement. Bien évidemment que c’était lui qui avait besoin de grandir, et qui n’était pas prêt. Mais ça, elle n’avait pas besoin d’être au courant. C’était bien plus facile d’accuser les autres de ses propres maux plutôt que d’avouer la vérité. C’était très mature.

« D’…. d’accord… Bon ben… Bonne journée Monsieur McFly ! Reposez vous bien surtout ! »


Et avant de faire un petit signe de la main, elle se mit à trotiner de plus en plus vite. Hermès crut même la voir courir. Son air ronchon disparut aussitôt et un regard sérieux passa sur son visage.

« A une prochaine fois, Enora. Quand je serais prêt. »


L’infirmier tourna la tête vers Hermès, avec un regard curieux.

« Qu’est ce qui y’a vous ? Vous avez rien d’autres à glander qu’à écouter nos conversations ? Je vous signale que j’attends toujours mon Maïs. Depuis que je suis revenu ici, j’attends que ça. J’en ai vu des champs et des champs… »


Et, sans préavis, Hermès claqua la porte, boitillant vers son lit, on pouvait l’entendre bougonner.

« Un imbécile, entouré d’imbéciles. »



Un jour plus tard.


Pieds nus, mais vêtu d’un pull et d’un jean, Hermès avait meilleur mine que la veille. Le passage d’Alexis l’avait certainement revigoré, car le côté psychologique était bien remis en place. Feuilletant avec stupeur « Eragon : Brisingr », Hermès réajusta ses lunettes de lecture, lui donnant un air mature et vieux. Autrement tout le contraire de ce qu’il était réellement. Soudain, il sentit l’aura d’Athéna juste à côté de lui. Absorbé par son livre, il se risqua quand même à lever les yeux vers elle. Malgré son air soucieux, elle était terriblement belle. C’était ça, qui pour Hermès la rendait si redoutable. D’un geste fluide et rapide, elle s’approcha de lui pour l’embrasser, comme le fond deux amants qui se retrouve après un tragique événement.

« J’imagine que ce sont les conséquences de te petite aventure… Ta régénération est touchée c’est ça ? »


Fidèle à lui même, Hermès recula sur son lit, repoussant un peu son baiser à la dernière minute, l’observant d’un air ahuri et totalement surpris. Théâtralement bien joué.

« Mais, qui êtes vous ? »


Clignant des yeux, il la regarda d’un air un peu ahuri. D’ailleurs, il fronça les sourcils. Peut être que grâce à l’amnésie, il n’allait pas se faire gronder. Elle le fixa, dans les yeux, puis fronça un sourcil. Soudain, sa main s’abattit derrière sa tête dans une claque assez costaud.

« C’est bon, t’as fini ? Au lieu de faire l’andouille, raconte-moi ce qui t’est arrivé. »


Après l’avoir frappé, Hermès eut un air offusqué, le livre sur les genoux. Posant son livre et ses lunettes d’un air vieux et las, il se saisit de la boîte en chocolat qui traînait, cadeau d’Apollon. Il les avait ajouté aux graines, pour que la blague soit quand même crédible. Il en mangea un, puis deux, puis cinq. Comme pour combler un problème affectif, ses yeux pétillèrent.

« Ca va. Me parle pas comme ça, ou je fais vœu de silence ! »


Prenant une inspiration, comme si finalement, parler de son problème était difficile pour lui, il poursuivit :

« Un truc pas très malin. Un glaive dans la poitrine dans un point fixe du Temps en pensant que j’allais sortir du Palais des Songes. Du coup, vu que je suis un scientifique né, j’ai voulu vérifier par moi même, résultat… »


Levant son t-shirt vert écolo, Hermès montra sa blessure. Une cicatrice luisante était encore visible, preuve que sa régénération divine avait été grandement affectée.

« Plus de régénération possible. L’avantage c’est que dans ma connerie je me suis raté. C’est passé à quelques centimètres du coeur. Je ne savais plus si il était à droite ou à gauche… »


Pouffant lui même de manière autodérisoire, il trouva quand même les circonstances de sa présence ici rigolote. A gauche, le coeur… Il avait du raté les enseignements divins.

« Tant que c’est vœu de silence et pas d’abstinence... »
dit-elle avec un sourire en coin.

La coquine. Puis Athéna se figea, comme si son erreur avait été importante à ses yeux.

« Donc, pour résumer, tu as trouvé très intelligent de te planter un glaive en plein coeur. »


Elle avait dit ça avec une voix extrêmement froide et un regard noir. Même si elle était au pied du lit, et pas à portée de bras, Hermès se ratatina un peu sur les coussins. Mangeant encore 7 chocolats pour se donner du courage face à sa guerrière.

« Si ça te tentait tant que ça de savoir, je l’aurai fait avec plaisir, j’ai déjà tué un Hermès, pourquoi ne pas tuer le second ? Après tout, ce n’est pas comme si quelqu’un tenait à toi dans ce monde hein ! »


Hermès hésita à se téléporter, loin. Là où elle ne pourrait pas le récupérer. Mais c’était difficilement faisable, et il n’avait plus à fuir. Avalant avec difficulté, le 9ème chocolat lui donna la force de répondre :

« Ch’est exjactement cha ! »


Il fronça les sourcil, prêt à prendre un autre coup. Mais rien ne vint. Fronçant les sourcils, un peu vexé il plissa finalement les yeux avec un regard de défi.

« J’ai perdu ma régénération. Pas ma force. C’est quand tu veux, où tu veux. Tu vas encore perdre. »


C’était du bluff. Il savait que même avec la régénération, il ne tiendrait pas 6 minutes face à Athéna. La dernière fois, il savait qu’elle l’avait laissé gagné. Gobant un autre chocolat, il toussa de toutes ses forces.Il venait de l’avaler de travers. Ecarquillant les yeux, on put lire une once de crainte et de peur dans son regard.

« TCHAAAAA !!! Faut que je fasse gaffe maintenant. Si je meurs avec un chocolat, ça sera encore plus stupide. »


Finalement, il se redressa et s’avança dans le lit pour lui prendre la main. Elle n’était pas hostile. L’animale sauvage était dompté.

« Ca va. Fais pas la tête. Je suis désolé. Je ne crains rien de toute manière, puisque tu es là. Avec toi, même mortel, il ne peut rien m’arriver ! »


Athéna leva les yeux au ciel. C’était le fait de parler la bouche pleine qui l’agaçait ? Pourtant quand s’était ses lèvres qui était à la place du chocolat, elle ne faisait pas autant de manière !

« Tu ne feras pas le poids sans régénération, il suffira de faire couler ton sang, pour t’affaiblir et te tuer. »


Hermès eut un petit frisson en entendant ses paroles. Elle avait simplement énoncé un fait, mais il l’avait un peu refroidi. Elle lui faisait peur des fois, mais c’était comme ça qu’il l’aimait. Il remarqua que ses poings se serrèrent jusqu’à en être blanchis. Ses jointures allaient craquer sous sa force si elle continuait. Visiblement, elle semblait prendre ce problème très à coeur, et ça toucha beaucoup le dieu messager.

« La flatterie ne fonctionne pas avec moi. »
bougonna-t-elle.

« Il faut que tu sois un minimum prudent. Et si tu veux pas l’être pour toi, sois-le pour moi... »


Un éclair passa dans les yeux d’Hermès. Son œil se rétracta l’espace d’un instant comme un rapace quand il l’a fixa dans les yeux. Avait-elle peur ? Pour lui ? Ca semblait évident. Ca lui fendit le coeur. Mais ça le réchauffa également. Elle l’aimait. D’un amour véritable.

« Et outre cette rencontre avec un glaive, que s’est-il passé ? »


Posant les chocolats, devenus désormais trop dangereux à ses yeux, Hermès fronça les sourcils.

« Pas mal de chose à vrai dire. Mais tu dois être au courant de la majorité. Les dieux et les titans sont divisés. Plus que jamais. Peut être même plus que dans mon monde durant la guerre. »


Cette pensée lui fit mal au coeur. A lui, cette fois-ci. Il détourna ses yeux de ceux d’Athéna. Fixant la fenêtre, comme si l’extérieur l’appelait.

« Tu as choisi un camp ? Quelque soit le chemin que tu prendras, je te suivrais. Je me suis rendu compte, aux portes de la mort que ma seule raison de respirer, c’était toi. Fais ton choix, je serai toujours là à tes côtés, à partir de maintenant. Quel qu’il soit. »


Hermès la fixa, d’un air solennel et dévoué. Mais bien évidemment, ce moment ne dura pas très longtemps, car il rajouta  en ricanant :

« Et fais pas ta crâneuse… On va croire que c’est toi l’élément dominant du couple... »


Et sa réponse résonna dans la pièce. Comme si à cet instant, un pacte avait été créé entre eux deux.

« Le camp de Cassie. Sacrifier une vie, je peux l’accepter. Mais savoir que la possibilité que malgré la mort d’Elliot, les choses arrivent malgré tout… Je ne peux pas. Le futur est trop incertain, rien ne garantit que la mort d’Elliot puisse nous sauver. Déjà quand j’ai su qu’il deviendrait Surt, je ne voulais pas le tuer, alors je ne changerai pas d’avis maintenant. »


Elle sembla très émue par son avoeu. Par le fait qu’il lui restait fidèle, coûte que coûte.

« Même si ça me touche, tu devrais suivre ton avis pour choisir ton camp. » dit-elle doucement avant de sourire.

« C’est moi qui porte des culottes, certes en dentelles, mais c’est moi qui domine. On vous laisse juste croire le contraire. »


Hermès ricana. Puis éclata d’un rire sincère et cristallin quand elle se mit à parler de dentelles. Un petit air pervers passa sur ses yeux.

« Je crois que j’ai assez récupéré pour les voir... »


Finalement, il se reprit, la conversation était sérieuse. Devant elle, il pouvait être lui même, sans compris. Sans masque.

« Tu as raison. Le problème est le même. Il s’est juste amplifié. »


Sa tête se tourna et il regarda à nouveau dehors, comme si soudain, il y vit quelque chose qu’il n’avait pas vu quelques minutes avant.

« Je pense que tout le monde se trompe. Qu’Elliot n’est ni le problème, ni la solution. On me prend pour un nigaud depuis ce qui s’est passé là bas. Donc mon avis comptera peu. Je réfléchis juste différemment. »

Marquant un temps d’arrêt, il fixa Athéna.

« Ce qui l’a détruit, sera ce qui le sauvera. Sa capacité à aimer, de manière inconditionnelle. Il tient ça de sa mère. Il faudra juste être là pour lui, au bon moment. Chronos, c’est la version de lui qui s’est enfermé dans la solitude. Il s’est perdu en chemin, et c’est de notre faute. Ca nous pouvons l’empêcher. »


Lui tendant la boîte d’un geste énergique, il ajouta avec un sourire :

« Tu as vu, je suis pas si con que ça. Un chocolat ?»


Elle se mit à rire, puis à secouer la tête.

« Attends de voir ce que les médecins te disent. A ce moment-là, j’accepterai peut être de te les montrer. »


Reprenant son sérieux, elle ajouta.

« Nous sommes du même avis. Il faut être là pour lui rappeler qu’il n’est pas seul. »


Elle prit le chocolat d’un air impérieux.

« Tu n’es pas con, juste impulsif. »


« Ca me touche, comme compliment. »


Il cligna des yeux un moment, à ce moment là, il avait réellement une tête de débile amoureux de sa femme.

« J’ai pas besoin de voir des médecins. Je vais mieux. Je sors demain. De toute façon, qu’il le veuille ou non, je sors demain. Ils ont voulu me mettre dans une chambre double, au départ… Avec un vieux qui arrêter pas de gueuler  «  ELLE EST OU MA FEMME ? » j’ai cru que j’allais le tuer. »


Finalement, ce fut plus fort que lui et il se jeta sur elle pour lui faire un câlin. Mais finalement, il grimaça sous la douleur.

« Aïe. Bien… Et nous dans tout ça ? Tu crois que le fait que je sois devenu mortel me permet… De faire des bébés ? »


La question était partie comme une balle de fusil, et elle sembla tomber comme un coup de massue entre les deux dieux. Athéna le fixa, et avant de répondre, posa cette question :

« Où vas-tu séjourner ? Les habitants de cette ville aiment bien nous emmerder, tous les moyens sont bons... »


Finalement, elle le serra quand même contre lui, en faisant attention de ne pas raviver sa blessure. Elle fut autant surprise que choquée par sa question.

« Tu… tu veux des enfants ? »


Réfléchissant quelques instants, il fut autant surpris par sa question qu’elle le fut avec la sienne. Le regard perdu, dans le vague, il répondit :

« J’ai besoin d’air, je pense que je vais me retirer de Olympe un moment. De toute manière, je n’ai pas été bien utile. Partir d’endroits différents, en endroits différents… Mais je passerai à Storybrooke. Je dois veiller sur Alexis. Et sur Mushu. Même de loin, je serai derrière eux. »


Soudain, il sursauta, ayant oublié le thème principal de la discussion : les enfants.

« Bien sûr que je veux des enfants ! Mais j’ai peur qu’on fasse une connerie. Si on trouve un moyen… Imagine qu’il est les même problèmes qu’Elliot. Tu y as pensé ? »


« Alexis ? La fille de Régina ? »
demanda-t-elle avant d’ajouter : «  Tu voudras de la compagnie ? »

Puis, elle répondit enfin à son attente en rajoutant.

« J’avoue… J’y ai pensé aussi… Mais pour moi, c’était complètement impossible. Ca l’est peut être encore cela dit…. »


Elle semblait réfléchir à haute voix. Hermès, à ses côtés, la tête sur son épaule, n’osa pas la couper.

« Si tu commences à t’inquiéter de tout ça, il ne se passera jamais rien. Et puis, Elliot est unique. Tu imagines la probabilité qu’un autre enfant vienne au monde avec deux parents divins ? C’est infime. »


Sa tête se décrocha de son épaule. Hermès préféra tourner la tête, refusant d’y penser. Il sentit une boule naître dans sa gorge. Et ses yeux s’humidifièrent. Passant sa manche d’un geste rapide, tout passa inaperçu. Finalement, il la serra dans ses bras.

« Bien sûr que j’accepte la compagnie. Ca nous fera du bien à tous les deux je pense. De toute façon c’est pour moi que je pars. Je sais pertinemment que si on veut me trouver, on me trouvera. »


Il hocha la tête, toujours déçu par cette funeste conversation, qui entacha un peu plus le mois qu’il venait de vivre. Il répliqua, d’un air fatidique.

« Oui. C’est impossible. Et si on adopte, nous le verrons grandir. Et vieillir. Personne ne veut voir ça. »


Pour la première fois depuis leur conversation, il se leva. Péniblement, et ajouta :

« Je pense que c’est ce qui est arrivé à Chronos. Voir ses proches mourir, jusqu'à être le dernier. Nous ne pouvons pas non plus courir ce risque. »


Ses yeux se détournèrent à nouveau, car il trouvait cette fatalité triste au possible.

« Tu as un garde du corps, ça ne te fera pas de mal. »
dit-elle taquine.

Mais elle se rendit compte qu’il était effectivement triste, alors, elle poursuivit :

« Tu sais, je pense que nous devrions laisser faire la Nature. Elle sait mieux que nous ce qui est possible ou non. »


Sa voix était basse, douce comme la pluie, l’opposée de la déesse de la guerre que les autres connaissaient. Elle le prit dans ses bras pour le serrer contre lui. Encore une fois. Tant pis pour la douleur.

« Il y a des chances oui ; que ça soit arrivé à Chronos. Mais on ne peut pas se baser sur son histoire pour construire la notre. On ne pensait déjà pas qu’on finirait ensemble, alors qui pourrait prédire ce qui nous arrivera un jour ? »


Il pouvait sentir dans sa voix qu’elle essayait de le réconforter, mais qu’elle même n’était pas convaincu de ce qu’elle avançait. C’était ainsi. Même avec la puissance du Temps, Chronos ne pouvait pas grand-chose face à la Nature au final.  C’était ce que Hermès avait fini par comprendre. La gorge toujours serré, il se contenta de la prendre en étreinte un peu plus fort, et termina simplement pas ses mots qui voulaient en dire beaucoup. Car, c’était rare pour lui de les dire et de ployer devant quelqu’un.

« Tu as raison. »


Et il l’embrassa. Ca valait bien mille mots.



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________________________________________ 2019-02-28, 03:40

La douzième heure
Les racines de l'Arbre Monde
The darkest day, the blackest hour. Chin up, shoulders back. Let's see what we're made of, You and I. ▬ DOCTOR WHO

Les jambes pliées dans la position du tailleur, au milieu de son salon, lévitant dans les airs pendant sa méditation magique, les yeux fermés, il prenait de grandes inspirations, essayant d'interpréter correctement ce qu'il sentait tout autour de lui. C'était en prenant ce temps qu'il faisait de son mieux pour faire le tri dans les nouvelles sensations qui le traversaient ces derniers jours. Elles n'étaient pas désagréable, ce n'était pas les douleurs d'un jeune Clark Kent qui entendaient soudainement tout dans un diamètre de plusieurs kilomètres. Il appréciait cette forme particulière de puissance, il essayait simplement de clarifier. Toutes nouvelles choses demandaient une pratique pour s'y faire.

Il n'avait d'ailleurs pas encore vu Sebastian, depuis qu'il était rentré d'Olympe. Il attendait... une certitude plus grande. Sur ce qu'il était, sur ce qu'il pouvait, devait et allait faire. Il avait eu un aperçu de l'avenir en la personne d'Archeron, et avait compris ce que cela signifiait sur beaucoup de choses, des choses qui lui étaient complètement nouvelles. Beaucoup de choses étaient nouvelles. Pour le bien de ce à quoi il était désormais mêlé, il avait appris à se faire des alliés, comme il avait appris à voir plus loin que l'obsession qu'il avait pour les rêves du marchand de sable, manifestement.

Alors... pour le moment, ce n'est pas encore pour lui qu'il interrompit cette méditation flottante, mais pour une toute autre personne immortelle, en voyant l'heure arriver enfin. Il retrouva le sol, et se téléporta aussitôt, en tenue de sport, près de Nora qui, dans les rues de Storybrooke, faisait son jogging habituel. Celle-ci, transpirante, s'épongeait parfois avec son brassard, concentrée dans sa course, lorsque le conservateur était apparu à ses côtés, tenant dans ses mains deux gourdes à paille, en tendant une à la fille de Gaïa.

Le sport n'a pas vraiment l'air nécessaire, physiquement, pour des êtres comme vous et moi. Mais j'en comprends les bienfaits psychologiques. Quoiqu'il en soit, immortel ou non, n'oubliez pas de vous hydrater, Nora.

Elle sursauta, manifestement pas encore habituée à des apparitions comme celle-ci. S'étant arrêtée brusquement sur le coup, elle prit un moment pour reprendre son souffle avant de lever un sourcil vers Daemon, dans un regard qui semblait presque indiquer qu'elle le pensait dingue.

J'ai besoin de courir. Sinon je ne tiens pas le rythme. Se considérait-elle seulement divine ? Elle l'était définitivement bien plus que Daemon ne le serait jamais, mais elle semblait toujours se considérer un peu à l'écart de ce monde dans son attitude. Pourquoi vous êtes apparu là ?

Excusez-moi, je ne voulais pas vous importuner, même si c'en est bien la conséquence. Il n'attendit pas davantage et lui parla aussitôt. Daemon tourna alors la tête vers une maison de la ville pour dire, dans un premier temps : Quelqu'un à l'intérieur de cette demeure maîtrise une certaine forme de magie. C'était évident pour lui, devant se rappeler que ce n'était évident que pour lui. Il le sentait, et comprenait tout de cette magie qu'il détectait à l'intérieur. Il tourna la tête vers une autre maison. Ici, quelqu'un a déjà utilisé une autre forme de magie.

Nora plissa les yeux, ne comprenant pas réellement où voulait-il en venir, ce qui était plutôt normal. Daemon regarda ses mains. Avant les tensions qui ont éclatées à Olympe, face à Ouranos, et autres personnages tout aussi puissants concernant le sort du fils d'Aphrodite, j'ai été relié à une des Racines de l'Arbre-Monde. Je n'ai jamais été aussi relié à la magie qu'aujourd'hui.. Je la comprends, je la vois, je la sens.

Son regard se porta sur Nora. Vous êtes la personne qui, de ce que j'ai compris, est la plus familière, ou au moins la moins éloignée, des caractéristiques des Racines. Voilà pourquoi je suis là : je veux comprendre. Savoir était la clé, il l'a toujours su, le Sable Noir le lui avait même confirmé. Alors il lui était évident de parler avec la seule autre personne qu'il savait partager le même rôle que lui.

Nora le regarda bizarrement, semblant bien avoir déjà entendu ce terme, n'en comprenant pourtant fichtrement rien. Je ne sais rien sur tout ça ! S'écria-t-elle, sur la défensive. Au delà de ne rien savoir, c'était de toutes évidences un sujet qu'elle voulait fuir plutôt que de l'affronter. Ce qu'elle fit, en reprenant la course pour s'éloigner du conservateur.

Celui-ci resta là où il était, haussant la voix pour se faire entendre alors qu'elle s'éloignait. On dirait que la vie de beaucoup d'entre vous se base sur le fait de ne rien savoir ! Encore plus fort, il rajouta une question plus importante cette fois. Vous avez songé à demander aux bonnes personnes ? Il vit Nora secouer la tête, refusant d'écouter même si elle entendait. Comme... Chronos ? N'est-il pas le mieux placé pour expliquer nos deux rôles dans le jeu de l'Arbre-Monde ?

Elle tourna la tête vers lui, la secouant, scandalisée par les paroles de celui qu'elle devait prendre pour un fou. Mais elle finit par arrêter sa course, pour reprendre son souffle pendant quelques secondes, le fixant un instant pour parler enfin. Jusqu'à il y a quelques jours, j'ignorais l'existence de Chronos. Ça vous va comme réponse ?

Étonnamment, c'est un sourire qui se dessina sur les lèvres de Daemon. Tout s'explique. Alors maintenant que tout le monde part sur les mêmes bases de savoir, nous pouvons tous poser nos questions à ce fameux et redouté Chronos.

Ce qui ne parut pas lui plaire davantage. Et selon vous, on fait comment ? On lui passe un coup de fil ? Demanda-t-elle en plissant les yeux.

Si nous ne sommes pas capables d'appeler Chronos nous même, nous devrons demander à ceux qui le peuvent. Il le savait, ils pourraient lui parler d'une façon ou d'une autre, il ne fallait juste pas fuir et affronter cette possibilité, y mettre de la volonté.

Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne une idée... répondit-elle après l'avoir regardé un instant, sceptique.

Et si un jour vous vous réveillez, obligée de vous impliquer dans un chaos sans nom parce que vous ne saviez pas ce que ça implique ? Ne pas savoir est la principale faiblesse.

Cette fois-ci, le regard de Nora était furieux. Je ne veux pas être face à Chronos ! Ça m'est impossible ! S'emporta-t-elle.

Si j'ai pu comprendre quelque chose, c'est que vous faîtes tous face à des démons sans le vouloir... Il insistait, mais c'était nécessaire, autant pour leur bien à tous les deux, que pour les enjeux que cela pouvait représenter.

Nora ne comprit pas la métaphore, la prenant pour une insulte envers son ami qu'elle ne voulut pas accepter. Elliot n'est pas un démon ! Cria-t-elle brusquement, agressive alors qu'elle avait fait un pas vers lui.

Et je suis d'accord, Nora, lui répondit-il alors, très honnêtement, en gardant son même calme. Le démon n'était qu'une image, vous ferez face, à n'en pas douter, à de nombreuses personnes et nombreux dangers auxquels vous ne voulez pas faire face. Alors s'il y a une possibilité de comprendre, pour s'y préparer, il faut la trouver.

Vous êtes qui pour juger les autres ? Pour considérer Chronos comme un monstre ? Bien sûr : elle venait de découvrir Chronos et... lui aussi. Autant elle que lui, ils considéraient alors que Chronos était Elliot, contrairement aux autres qui avaient rencontrés ces deux personnes séparément. Et ce qui était plus grand pour Nora, c'est qu'il était son ami. Si Elliot était bon, Chronos l'était aussi.

Et c'était exactement ce que pensait Daemon aussi, à dire vrai. Il ne considérait pas Chronos comme le méchant de l'histoire. Personne. Répondit-il à cette question. Avant de rencontrer Sebastian, ou de prendre part à cette expédition titanesque, si Bill Crypto avait eu les pouvoirs de Chronos, lui aurait été "le méchant", contrairement à ce qu'il pensait d'Elliot. Je ne suis pas là pour vous convaincre de l'abattre. Au contraire, pour être prêt s'il a besoin de ce que nous représentons.

Cette éventualité était une évidence. Nora et Daemon ne comprenaient peut-être pas encore ce qu'impliquait leur rôle, mais que Chronos aurait besoin d'eux était évident. Pas encore pour Nora, cela dit, qui demanda : Qu'est-ce que vous croyez qu'on représente ? Ce n'est que maintenant qu'elle comprit qu'il parlait de Racines depuis le début. Vous croyez que ça signifie quoi ? Qu'on va pouvoir aider Elliot ?

Si Chronos est lié à l'Arbre-Monde et nous à ses racines il me semble que clair que oui. Il fit un pas vers elle. Gabriel a dit qu'il faudrait tendre la main à Elliot quand il en aura besoin. Ne voulez-vous pas comprendre comment ?

Elle semblait hésitante. Cela ce voyait, elle voulait aider Elliot, mais accorder sa confiance à une nouvelle personne comme Daemon n'était pas facile. C'était encore un inconnu, après tout, même s'il était étonnamment prêt à l'aider également, depuis le début. Je ne suis pas encore prête pour ça... En effet. Elle était encore bouleversée par ce que tout cela pouvait signifier, cela se voyait. A juste titre, imaginait-il.

Elle tourna la tête vers le chemin qu'elle allait prendre en courant. Je n'abandonnerai jamais Elliot. Quoi qu'il arrive...

Comme elle s'apprêta à reprendre la course, Daemon reprit aussitôt. Et bien, quand vous serez prête, à chercher ces réponses, le musée est toujours le mien. Il lui avait dit cela comme une invitation à le retrouver. Il agita alors les doigts, faisant apparaître une carte de visite avec l'adresse et le numéro, pour qu'elle y pense. Elle parut sceptique, mais prit tout de même la carte. Sans en dire davantage, en se remit alors à courir. Cependant, lorsqu'elle arriva au coin de la rue, elle tourna la tête en arrière, pour le regarder, voir s'il est toujours là. Il lui adressait un sourire franc : c'était rare, voire jamais arrivé avant l'expédition auprès de Diane : il voyait Nora comme une alliée.

Car, de tout ce qu'ils pourraient se dire, ils étaient pareil. Deux êtres un peu à part du monde divin, s'y retrouvant pourtant mêlé avec les enjeux plus grand qu'eux qu'ils voulaient tous les deux maîtriser pour ne pas perdre ceux qui leur étaient chers. Alors ils se reverraient, c'était évident.

C'est en courant que Daemon repartit chez lui, comprenant pourquoi Nora mettant autant d'importance dans son jogging.



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« Tu es incorrigible ! »

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________________________________________ 2019-02-28, 16:42



De la Nuit, naîtra des Cendres...
On a perdu. Tous.



    « Je n'abandonnerai jamais Elliot. Quoi qu'il arrive... »

    Ces mots raisonnaient dans mon esprit à chacun de mes pas. Depuis que j'avais quitté Daemon qui était apparu - non pas sans m'effrayer - sur ma route, je n'avais cessé de me répéter sans cesse ces paroles. J'avais fait la promesse à Elliot, sans savoir qui il était réellement, d'être toujours là pour lui. D'être son « homme ». C'était la seule promesse que j'avais faite de toute mon existence, et voilà où elle m'avait conduite.

    Désormais, je ne désirais qu'une seule chose. C'était de me retrouver seule. De faire mon sport. De me dépenser un maximum. Et de prendre le temps de réfléchir à tout ce qui s'était passé. Lors de cette aventure, j'avais revu ma mère. Sans doute pour la dernière fois. Encore. Elle m'avait prise dans ses bras, et rien que d'y repenser, je sentais les larmes me monter aux yeux. C'était un moment magique que j'avais vécu. Et en même temps, ces derniers jours avaient été apocalyptiques. J'avais bien cru que les dieux allaient s'affronter. Qu'on allait assister à un réel bain de sang. J'avais peur pour mes amis. J'avais peur pour Elliot. J'avais peur pour moi.

    Ces êtres étaient tellement puissant. Et il y avait des Titans parmi eux. Une espèce encore plus évoluée. Encore plus forte. Que pourrait-on bien faire si l'un d'entre eux tentait de venir à bout d'Elliot ? Qu'est ce que je pourrais faire ? Daemon m'avait proposé d'aller voir Chronos afin de lui parler. Mais comment le trouver ? Elliot ne possédait pas encore toutes les réponses. J'avais réfléchis à l'idée d'aller voir Hyperion, mais est ce que je pouvais lui faire confiance ? Il n'avait pas pris le partit d'Elliot lors de l'échange à Olympe. Quant à Apollon, il avait sans doute plus important à gérer pour le moment. Mais comment faire pour aider mon ami et en qui avoir confiance ? C'était des questions parmi tant d'autres, auxquels j'allais devoir trouver des réponses.

    Il y avait bien quelqu'un que j'aurai aimé aller voir sur le sujet. Mais j'ignorais si il accepterait de me répondre et surtout, si il était ou non de notre côté. C'était absurde de parler de côté, mais maintenant ça devenait quelque chose d'obligatoire, n'est ce pas ? Il y avait ceux qui pensaient qu'Elliot était mauvais. Et ceux qui tout comme moi, le considéraient encore comme leur ami. Je ne l'abandonnerai pas. Jamais.

    Ma course m'avait conduite jusqu'au zoo de Storybrooke. Une fois devant, je m'étais stoppé. C'était là que se tenait un garde olympien. Il y en avait certains devant le zoo, comme d'ordinaire depuis déjà plusieurs mois. On en voyait un peu plus à Storybrooke aujourd'hui. Est ce que c'était une bonne chose vue qu'ils avaient tentés de se retourner contre Elliot ? En tout cas, je ne pouvais pas me téléporter et comme je n'avais pas d'autres moyens de me rendre à Olympe, je devais bien passer par eux. Mais contrairement à d'ordinaire où je prenais le temps d'échanger quelque mots, quand je souhaitais aller à la Cité, je me contentais désormais de me diriger vers l'un des gardes et de lui demander, sans rien ajouter de plus.

    Une fois en haut, j'avais observé la bibliothèque qui se tenait au loin. Je n'avais pas croisé Jules depuis quelque jours déjà. Est ce qu'il y venait toujours ? Quant à la Cité, elle me semblait bien plus terne aujourd'hui. Si je montais ici, ce n'était plus que pour une seule chose : le gymnase. Il était grand et il possédait un des meilleurs entraîneur au monde. Cookie n'avait pas changé, même si il semblait bien plus perturber ces derniers temps. C'était sans doute pour cela que j'arrivais par moment à avoir le dessus sur lui lors de nos entrainements. J'espérais qu'il ne changerait pas, et qu'il continuerait à être avec Elliot. Il ne l'avait pas dit clairement, mais j'avais la sensation qu'il n'était pas contre lui non plus. Ces gens qui ne prenaient pas partit m'énervaient, car on ne pouvait pas voir clair dans leur jeu.

    « Tu viens prendre des coups ? » me demanda Cookie en entrant dans le gymnase.

    Je ne l'avais pas vue arrivé. Ca faisait déjà une bonne dizaine de minutes que j'étais là. J'avais tapé de toutes mes forces dans l'un des sacs de sable. Je voulais augmenter ma force de frappe. Ce n'était pas gagné. J'étais plutôt agile, mais je manquais de force physique. Quand l'entraineur entra, je me stoppais net.

    « J'ai juste besoin de me défouler. » répondis-je.

    Il croisa les bras sur son torse musclé.

    « Tu viens de faire trois heures de jogging. Tu ne penses pas que tu t'es assez dépensé pour la journée ? »

    Il m'espionnait ? Je ne lui adressais plus le moindre regard, me tournant vers le sac de sable et tapant dedans à plusieurs reprises. Si il ne voulait pas s'entrainer avec moi, certes. Mais ça ne m'empêcherait pas de poursuivre mes exercices.

    « Qu'est ce qui ne va pas, ma Gazelle ? » me demanda t'il.

    Je ne lui répondis pas, me contentant de frapper une nouvelle fois dans le sac. Je le sentais approcher. Il arriva à ma hauteur et se plaça juste à côté de moi, en continuant à m'observer.

    « Si tu veux évacuer, il n'y a pas que tes muscles. Tu as ta bouche pour cela. Ca peut aider de parler. C'est bien mieux que de tout garder au fond de toi. »

    « Je n'ai rien à dire. » marmonnais-je en continuant à cogner le sac.

    Je m'imaginais que c'était Cookie. Du coup mes coups s'intensifiaient à chaque fois. Même si je sentais tout de même la fatigue grimper en flèche.

    « Nora... » murmura t'il.

    Je m'étais stoppé après un dernier coup. Puis, je m'étais dirigé vers les poids. Mais il m'avait pris de court et c'était placé entre eux et moi. Ca ne me forçait pas pour autant à le regarder. Je pouvais moi aussi croiser les bras et éviter son regard. Cela dit, il posa ses mains sur mes bras et il m'observa bien droit dans les yeux. J'avais pas le choix que de le regarder à mon tour.

    « Parle moi. » dit-il.

    Je ne savais pas ce que je pouvais bien lui dire. J'ignorais ce qui ne tournait pas rond chez moi depuis qu'on était rentré. Ca faisait déjà plusieurs jours que je ne sortais de chez moi que pour m'entrainer et que je m'entrainais quasi tout le temps. J'avais un besoin d'évacuer. Un très grand besoin de faire le vide et de frapper contre quelque chose. Ou de courir. Je devais me dépenser. C'était tout ce qui me permettait de tenir.

    « Sinmora... » murmura t'il une nouvelle fois.

    « Daemon. » répondis-je en évitant un son regard et en me détachant de lui.

    Il m'observait en pleine incompréhension. Je soupirais.

    « Daemon Crypto. Il travaille au musée. » dis-je lui en tendant la carte que le jeune homme m'avait donné ce matin. « Tu le connais ? »

    Cookie observait le carton de haut en bas, de gauche à droite. Il regarda le verso avant de lever les épaules et de faire une moue.

    « Aucune idée. Je descend rarement en ville. » répondit-il avant de me rendre la carte que je pris soin de ranger dans l'une de mes poches. « Il t'a fait quelque chose ? » demanda t'il méfiant.

    Je me contentais de secouer la tête de gauche à droite. Non, il ne m'avait rien fait. Rien fait du tout, si ce n'était qu'il m'avait poussé à réfléchir encore plus. Je serrais les poings. J'avais besoin de taper. De taper fort. Me tournant pour faire route vers le sac de sable. Cookie me rattrapa une nouvelle fois. Il me pris par le bras, mais je me dégageais pour aller droit vers le sac. Je donnais un coup dedans. Puis un second.

    « Si tu ne m'en dis pas plus, comment tu veux que je t'aide ? »

    Je n'avais peut-être pas envie qu'on m'aide. Juste qu'on m'explique. C'est tout.

    « Nora... » insista t'il une nouvelle fois en retenant le sac de sable.

    Je ne pouvais plus taper dessus ! Je détournais une nouvelle fois mon regard de Cookie, mais je savais qu'il allait continuer à insister. Pourquoi j'étais monté ici ?

    « Je ne sais pas ce qui se passe... »

    Il fit le tour afin de se mettre devant moi. J'avais le visage penché vers le sol. Il posé son index sur ma joue et le fit remonter. On pouvait sans doute voir que j'avais les larmes aux yeux. Ca n'allait pas. Ca n'allait pas du tout...

    « Ca ne doit pas être facile. Ca l'est pour personne. » dit-il. « Elliot est quelqu'un de bien. J'en suis convaincu. Mais il y a certaines choses à prendre en compte. »

    Qu'est ce qu'il voulait dire par là ? Je n'aimais pas ce que j'avais la sensation de comprendre...

    « Je sais que tu le vois comme un ami. Mais il faut parfois regarder plus loin que le bout de son nez. » poursuivit-il. « On peut l'aider. On peut rester à ses côtés. Cela dit, il ne faut pas pour autant avoir une confiance aveugle en lui. »

    Je regardais Cookie droit dans les yeux, sans ciller. Il disait quoi là ?

    « Je ne suis pas en train de te dire que je suis contre lui. Mais Chronos n'est pas une solution et elle ne le sera jamais. Tant qu'il n'ira pas vers cette voie, il ne représentera pas une menace. »

    « Elliot n'est pas une menace ! » lui dis-je catégorique.

    Je n'aimais pas le regard qu'il venait de me faire. Comme si il me prenait pour quelqu'un de stupide qui ne voyait pas les soucis arriver. J'étais consciente du risque qu'on prenait. Mais Elliot, c'était... Elliot. Il n'était pas Chronos. Il n'était pas Surt. Je ne voulais pas croire en tout ça. Qu'importe de quoi serait fait demain, il restera à jamais Elliot. C'est tout ! Je devais partir. Je devais m'en aller d'ici. Je n'y étais plus à ma place !

    « Nora... attends... » dit-il en me retenant par le bras une nouvelle fois.

    Je me dégageais un peu trop sèchement.

    « LACHE MOI ! » lui hurlais-je dessus avant de serrer une nouvelle fois les poings.

    Je ne contrôlais plus ma respiration. Je ne prenais plus sur moi...

    « Je croyais qu'on se faisait confiance ! Qu'on était amis ! »

    « On l'est... mais il n'est pas question de nous là. C'est Elliot qui est dangereux. Ou qui pourrait l'être. »

    Il tenta de se rattraper. De rattraper ses paroles. Mais c'était trop tard. Il l'avait dit. Il avait dit ouvertement ce qu'il pensait de lui. Elliot était quelqu'un de dangereux. Je sentais mon coeur faire un bond, tout comme mon estomac. Ca me dégoutait qu'il puisse penser cela de mon ami. Je serrais davantage mes poings. Je sentais la même douleur au fond de moi. Le même malaise. J'avais besoin d'évacuer...

    « Tout ceci te dépasse. Tu dois prendre du recul. Faire le point. Ne te laisse pas aveugler par ce que tu ressens pour lui. »

    « Ce que je quoi... ? » grinçais-je entre mes dents.

    Il osait mettre ça sur le tapis ? Il savait que j'éprouvais quelque chose pour Elliot. Que j'avais toujours éprouvé quelque chose pour lui. Et il osait mettre ça sur le tapis ? Pensant que mon amour pour lui m'aveuglait ?!

    « Qui tu es pour te permettre pareil jugement ?! » m'emportais-je en sentant mes mains devenir de plus en plus lourdes.

    « Je suis ton ami. »

    « Non... » répondis-je les larmes aux yeux et en secouant la tête de gauche à droite. « Tu n'es pas mon ami... jamais mon ami ne traiterait Elliot de la sorte... jamais un ami ne m'aurait parlé ainsi ! » achevais-je en le fusillant du regard.

    « Tu ne comprends pas... »

    « Je comprend très bien ! Et je n'ai plus rien à faire ici ! Je n'ai plus envie de te voir ! Plus jamais ! »

    Je n'en revenais pas de ce qu'il avait dit. Du partit qu'il avait pris. Je ne pouvais pas l'accepter. Serrant les poings, je tentais de partir une nouvelle fois, faisant volte face et me dirigeant vers la sortie. J'avais besoin d'évacuer. Je devais évacuer. Mais Cookie m'agrippa une nouvelle fois par la main. Peut-être un peu trop brutalement cette fois ci. Je me tournais, me libérant de son emprise une nouvelle fois.

    « MAIS LACHE MOI !!! » lui hurlais-je dessus.

    Il était trop tard. Il n'y avait pas de sac de terre face à moi. Il n'y avait pas de chemin tout tracé sur lequel je pourrais me dépenser en courant. Il n'y avait rien. Seulement Cookie et moi. J'avais beau continuer de serrer les poings. J'avais beau tenter de conserver tout ça en moi. De ne rien laisser paraître comme je l'avais fait face à Daemon. Mais parfois les sentiments prennent le dessus sur la raison. Parfois il nous est impossible de tout garder en nous. On doit juste évacuer. On doit juste dégager tout ce qu'on a en nous. Quel que soit les conséquences.

    Il m'avait retenu. Il n'avait pas compris ce qui se passait. Je lui avais hurlé dessus. Il n'avait toujours pas compris. Je n'avais pas pu m'en empêcher. J'avais cessé de serrer les poings. De toute façon, ça allait bien finir par arriver n'est ce pas ? On n'était pas réellement maître de notre destinée. Et comme me l'avait dit Daemon, c'était quelque chose qu'on avait en nous. Alors pourquoi le retenir ? Pourquoi ne pas juste évacuer. Qui sait, je me sentirais peut-être libérer d'un poids.

    J'avais hurlé ! Je m'étais emporté. Le sol c'était craquelé sous mes pieds. Il s'était lézardé. La fissure était partie de moi. Elle avait tracé une ligne jusqu'au mur au bout du gymnase et avait fini par grimper jusqu’à faire un tour complet. Tout le gymnase était emprunt à cette brisure. Le sol c'était craquelé. Un bruit assourdissant avait été émis. Ca n'avait duré que quelque secondes. Quelques secondes pendant lesquels j'avais vue ma vie défiler. J'avais la sensation d'avoir tout lâcher. D'avoir perdu une partie de moi. De mourir en quelque sorte. Mais étrangement, une fois fait, je ressentais tout l'inverse. Comme si j'allais bien mieux. Evacuer. Non pas par le sport. Non pas par la course à pied, ou encore les coups de poings. Non. Evacuer par tout ce qu'un être pouvait dégager ! Daemon l'avait vue avant que je le vois moi même. Il l'avait sans doute sentis tapis au fond de moi. Je ne pouvais plus garder tout ça. Je ne pouvais plus...

    « De la nuit, il ne restera que des cendres... » murmura une voix derrière moi.

    Je ne pouvais plus bouger. Je ne pouvais plus parler. J'allais mieux, je le ressentais au fond de moi. Mais en même temps, en regardant cette lézarde, en me rendant compte de ce que j'avais fait, que j'étais moi même responsable de tout ça, la peur m'avait envahie. Elle m'avait totalement paralysé. Cookie, qui se tenait à quelque pas de moi m'observait. Il était sous le choc lui aussi. Ca se voyait. Je n'étais pas divine. Je n'étais pas puissante. Je n'avais pas la moindre force en moi, le moindre don, en dehors de ce que le sport me procurait. Et pourtant, quelque chose s'était dégagé de moi. Quelque chose avais agis là, ici, maintenant.

    Cookie avait réagis le premier. Il avait porté son attention sur l'inconnu, tandis que je me tournais lentement. Je n'étais plus capable de réfléchir ou d'agir. J'avais tellement d'émotions qui me traversaient que je n'arrivais plus à les mettre en place correctement et à retrouver mon équilibre. L'inconnu se tenait face à nous. A dire vrai, il ne m'était pas si inconnu que cela. J'avais déjà croisé sa route il y avait quelque temps de cela, dans les Enfers d'Hadès. C'était un dieu, lui aussi.

    « Héphaistos ? » laissais-je échapper surprise.

    Il ne bougea pas, se contentant de m'adresser un petit sourire.

    « J'ignorais que ça serait toi. Mais ça me convient parfaitement. »

    Je le toisais sans comprendre ce qu'il voulait dire par là. A peine arrivé, qu'il avait prononcé une phrase sur la Nuit et les cendres. Et voilà qu'il poursuivait provoquant chez Cookie et moi même, une incompréhension totale.

    « On a perdus. Tous. On ne peut pas revenir en arrière. On ne peut que continuer à avancer. » dit-il sans détacher son regard de moi. « Des amis sont morts. De la famille. Une part de nous même. Ce n'est que le début. On est à l'aube d'une nouvelle ère. La dernière. »

    « Qu'est ce que tu racontes ? » le coupais-je.

    La première fois que je l'avais vue, il était tellement joyeux, tellement gai. Là il avait toujours ce petit sourire, et en même temps il tenait un discours apocalyptique. Je ne comprenais rien à rien !

    « La fin fait partie du voyage. On s'apprête à vivre le combat de notre vie. Celui pour lequel on s'est tous préparés, à notre manière, depuis le tout premier jour. »

    « Je ne me suis préparé à rien... » le coupais-je une nouvelle fois.

    Il m'adressa un nouveau petit sourire.

    « Tu cours. Tu frappes. Tu te prépares. Tu ne sais juste pas à quoi. »

    Je courais parce que ça me faisait du bien. Je frappais quand c'était nécessaire, parfois juste pour évacuer. Je ne m'étais pas préparé. Je ne m'étais préparé à rien.

    « Ma mère a forgée une arme capable de briser un Titan. Elle est liée à toi, que tu le veuilles ou non. » dit-il en faisant apparaître une épée dans sa main.

    Je la reconnaissais. Je l'avais vue plein de fois. Elle était gravée de runes. On ne pouvait pas ne pas la reconnaître. La toute première fois où j'avais croisé sa route c'était à Vigrid, quand Elliot et ses amis étaient venu me trouver. J'avais pris peur. Je l'avais confié à Elliot. Elle était restée à Olympe. La seconde fois, c'était il y avait quelque jours de ça, quand le Titan Roi Ouranos avait tenté de frapper Elliot avec. Il pensait que ça pourrait le tuer... que cette épée en serait capable. Je la regardais. Je la contemplais. Puis, je levais les yeux en direction d'Héphaistos et je le fusillais du regard. Je savais ce qu'il me demandait et il n'en n'était pas question ! Cookie... lui... tout ça c'était un piège. J'avais reculé de quelque pas.

    « Je ne combattrai pas Elliot ! Je ne tenterait rien contre lui ! »

    C'était pour cette raison que le dieu était venu. C'était pour cela qu'il voulait que je prenne cette épée ! Il arborait toujours son petit sourire, tout en faisant les pas qui me séparaient de lui. Je ne pouvais pas aller bien loin. Cookie était à quelque pas derrière moi et je ne voulais pas me retrouver collée contre lui...

    « Je ne t'ai pas demandé de combattre Elliot. Ce n'est pas à ça que cette épée est destinée. Si elle doit frapper quelqu'un, ça sera Chronos. »

    Je secouais la tête. Je n'étais pas d'accord avec lui.

    « Chronos et Elliot sont la même personne... »

    Ca me faisait mal de dire cela à voix haute, car je partageais l'avis de la plupart des gens. Chronos n'était pas quelqu'un de bon. Mais Elliot, lui si. A dire vrai, c'était difficile de les imaginer identiques. Elliot était tellement différent de son lui futur. Il était tellement... humain. Héphaistos me tendit l'épée.

    « Tu te trompes. Elliot est notre ami. C'est le fils de la femme la plus merveilleuse qui soit. Et d'un dieu un peu taré, mais sympathique quand même. Il est quelqu'un de bon et il le sera toujours. Mais il y a une autre personne qui oeuvre contre lui. Qui tente de le corrompre. Qui veut absolument qu'il devienne comme lui. »

    Il s'approcha, me tendant toujours lépée. Puis, il poursuivit.

    « On ne peut pas nier l'existence de Chronos. De ce que deviendra Elliot. Mais on peut protéger Elliot de ce monstre. C'est ce qu'il souhaite. » dit-il. « Il possède en lui l'amour d'Aphrodite et la rage d'Hadès. Il est capable de se sortir tout comme eux, de n'importe quelle situation. Il trouvera un moyen de combattre Chronos, de remporter cette bataille. Et si il venait à échouer. Si après avoir fait tout ce qu'il pouvait, il n'arriverait pas à faire ce qu'il souhaite, on sera là pour l'aider. On sera là pour l'aider à faire ce qu'il nous a demandé de faire. »

    Il me demandait de tuer Elliot le moment venu ? Que si ça ne tournait pas comme on voulait, qu'il fallait que je l'affronte ? Que je tente avec cette épée de venir à bout de mon ami ? Que je rompt ma promesse ?

    « Chronos peut voir l'avenir. Le passé, le présent, le futur. Il peut se vanter d'être l'être le plus puissant de la création. Il peut nous retirer nos amis, notre famille, les gens qu'on aime. Mais si il y a bien une chose, une seule qu'il ne peut pas contrôler, c'est l'Amour qu'on éprouve pour Elliot. Quelle que soit la fin à laquelle on sera confronté, ça sera nous qu'on aura décidé comment tout ça se terminera, et non Chronos. »

    J'allais ouvrir la bouche pour lui répondre, mais j'entendis quelque chose dans mon esprit. C'était une voix que j'aurai reconnu entre mille. Elle émanait d'Elliot...

    « Sois mon homme. Celui sur qui je peux compter le moment venu. »

    J'observais l’épée. J'observais Héphaistos. Je ne regardais pas Cookie. Il avait pris la mauvaise décision, utilisé les mauvais mots.

    « Allez, ne te te fais prier, jeune padawan. Je te demande de devenir maître Jedi, c'est pas rien ! T'auras même le badge si tu veux ! » s'exclama une nouvelle fois Elliot dans ma tête.

    Je secouais cette dernière pour chasser le jeune homme de dedans, même si il n'y était pas réellement. Puis, après avoir adressé un dernier regard à Héphaistos, je pris l'épée qu'il me tendait. Je n'avais rien ressentis de particulier, si ce n'était un frisson qui m'avait parcouru. Mais rien de divin. Je m'imaginais juste m'en servir un jour face à Elliot. C'était effrayant... ça n'arriverait pas. Il trouvera une solution pour remporter le combat. Chronos n'est pas une fatalité. J'y crois. Je crois en mon ami.
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Tous les mots sont fins
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________________________________________ 2019-03-01, 22:46


Chaque Heure blesse, la dernière tue.
Ne laissez jamais du temps au Temps. Il en profite.
Le lendemain de la Douzième Heure...

"...Voilà. C'est pas la joie." achevai-je avec une moue, tout en m'enfonçant davantage sur le canapé.

Les trois personnes présentes dans le salon m'observaient avec des yeux ronds. L'une d'entre elles reniflaient fortement. Subitement, le petit monsieur chauve tapa du poing contre la table basse et fit sursauter son acolyte.

"FAUT PAS TE LAISSER ABATTRE !" s'écria-t-il. "Si tu déclares forfait, tu deviendras une nouille ! Et les nouilles moi, je les mets au tapis ! Tu veux te battre ?"

Colère se leva d'un bond pour me faire face et agiter ses poings dans ma direction. Pris au dépourvu, je me reculai davantage sur le canapé en le dévisageant. Il avait du cran, il fallait au moins le souligner. Ou alors, il n'avait rien compris sur qui j'étais en réalité.

"Mais tu ne comprends pas ? C'est abominable !" couina Jaspeur en se recroquevillant dans le fauteuil. "Il est condamné à finir tout seul et à détruire l'univers tout entier ! Rien ne peut éclaircir son horizon ! Absolument rien ! Il est perduuuu ! Et il va nous emporter avec ! On ne peut pas fuir ! On est condamné avec lui !"

D'un geste fébrile, il sortit un sac en papier de sa poche, qu'il déplia avec difficulté pour souffler dedans jusqu'à devenir aussi rouge que Colère. Mais ce ne fut pas suffisant car bientôt, il tomba dans l'inconscience. Tristesse s'extirpa lentement du canapé pour venir le ventiler mollement avec un magazine.

"La fin est arrivée. Il n'y a plus rien à faire..."
se lamenta-t-elle entre deux sanglots. "Nous allons tous mourir et... et... c'est tout."

Je me mordis les lèvres. J'avais vraiment bien fait de venir et de leur raconter mes problèmes. A présent, je me sentais beaucoup mieux. D'un côté, qu'est-ce que j'espérais en révélant à des émotions que j'allais devenir Chronos ? Forcément, elles avaient réagi exagérément. Peut-être que je tendais le bâton pour me faire battre, dans le fond. De base, j'étais venu voir ma mère mais comme elle n'était pas là, j'avais pris le parti de parler aux émotions, puisqu'elles avaient senti que j'allais mal.

"Je mourrai quand je l'aurais décidé !"
tonna Colère en donnant un coup de pied dans la table basse qui oscilla dangereusement de côté.

"Ecoutez-le. Il est super positif... bizarrement." appuyai-je en désignant le petit monsieur. "Le futur n'est jamais écrit à l'avance et..."

Un grand bruit sourd et flasque me coupa dans mon élan. Interdit, je baissai les yeux vers Tristesse qui venait de se laisser tomber par terre.

"A quoi boooooon ?"
se plaignit-elle, le visage plaqué contre le plancher.

Ce fut le moment que choisit Colère pour commencer à me donner de petits coups de poing sur les bras.

"Qu'est-ce qui te prend ?"

"Je vais te transformer en purée." assura-t-il avec un sourire sadique. "Elliot en purée = pas de Chronos. CQFD."

Et il continua de me taper dessus façon Rocky Balboa. C'est que ça commençait à faire mal, en plus. Je grimaçai et pris mon mal en patience (si ça pouvait l'aider à extérioriser) jusqu'à ce que Maman entre dans le salon. A ce moment-là, je me levai d'un bond et lançai :

"Elle est là."

Aussitôt, Colère cessa de me frapper pour passer une main sur son crâne, comme s'il essayait de recoiffer des cheveux invisibles. Après quoi, il pivota vers ma mère pour lui adresser un sourire qu'il devait penser ravageur (comme il lui manquait une dent, ça faisait plutôt pitié).

"Madame Aryana." annonça-t-il d'un ton important en se mettant au garde-à-vous. "Le petit m'a tout raconté. Je l'ai pris sous mon aile. Je vais le former, le transformer en homme, et vous serez fière de lui. Y a pas de place pour les nouilles dans mon régiment !"

Maman eut une moue appréciative et répondit, entrant dans son jeu :

"Je sais que je peux compter sur toi, Coco. Tu es l'homme de toutes les situations."

"Oh, madame Aryana..." roucoula-t-il et je soupçonnais que le rouge à ses joues ne provenait plus vraiment de la colère.

Un sourire béat passa sur ses lèvres, mais il se ressaisit très vite.

"Je vais rassembler mes troupes et vous laisser débriefer entre mère et fils."
annonça-t-il.

Sans attendre, il se dirigea vers Tristesse qu'il attrapa par le bras pour la traîner derrière lui, alors que de son autre main, il poussait le fauteuil contenant toujours Jaspeur inconscient.

"Petit mais costaud." commentai-je après qu'il soit parti avec ses acolytes.

Maman se contenta d'un sourire, avant de s'approcher de moi pour mieux m'observer. Je me doutais qu'elle savait. Tout le monde était plus ou moins au courant. Les nouvelles allaient vite à Olympe. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang, redoutant sa réaction.

Son regard demeura doux et inchangé alors qu'elle levait la main pour caresser ma joue.

"Viens là."
murmura-t-elle en refermant ses bras autour de moi.

Je me laissai faire, comme un enfant qui veut seulement être consolé, ou soutenu. Je posai mon menton contre son épaule, inspirant son parfum qui me rassurait depuis toujours. Je me rendis compte qu'il n'y avait pas besoin de mots entre nous. Elle serait toujours là pour moi. Rien n'avait changé de son point de vue. Brusquement, je me sentis idiot d'avoir eu peur. De l'avoir sous-estimée. Savait-elle ce que j'avais en tête ? Lui avait-on dit que je comptais trouver un moyen de me supprimer ? L'acceptait-elle ?

"Peu importe ce que tu feras, tu seras toujours mon petit garçon."
dit-elle alors que je sentais son amour m'envelopper comme une couverture duveteuse.

Je ne sais combien de temps dura l'étreinte, mais elle fut écourtée par des coups frappés contre la porte d'entrée. Au même instant, une autre aura plutôt envahissante se manifesta et parasita notre fragile équilibre. Maman s'écarta de moi et je remarquai à son expression qu'elle était aussi agacée que moi par cette visite imprévue.

Elle alla ouvrir à contrecoeur à Hypérion.

"Vous savez utiliser des portes, vous ?"
lança-t-elle, sarcastique.

De là où je me trouvais, je vis le titan esquisser un petit sourire, imperméable à la remarque.

"Bonjour Aphrodite."

Sans un mot de plus, elle laissa la porte ouverte et lui tourna le dos pour revenir vers moi. Elle tolérait à peine la présence d'Hypérion sous son toit, ça se sentait. Ce dernier nous rejoignit tranquillement alors que je croisai les bras par instinct, tout en le considérant, méfiant. Il n'avait pas pris parti sur Olympe. Sa neutralité me laissait suspicieux. Je ne savais pas ce que ça signifiait. Etait-il avec ou contre moi ? Dans tous les cas, les titans étaient une menace. Ils risquaient tous de vouloir reconstruire Titania ici à ma mort, et c'était quelque chose à éviter à tous prix.

"Je te cherchais. Je suis content de te trouver ici."
déclara-t-il.

Difficile de lire dans le jeu de ce type. Il était doué pour brouiller les pistes. Comment me voyait-il ? Comme un élève surdoué à qui il avait hâte de tout enseigner ? Ou comme une bombe à retardement qu'il fallait débrancher au plus vite ? Je plissai des yeux, tentant de le percer à jour, mais c'était impossible.

"Je ne suis pas tellement heureux de vous voir mais on va faire avec."
répliquai-je avec une grimace. "Qu'est-ce qu'il y a ?"

Il eut une petite moue contrariée et dit, embarrassé :

"J'ai besoin de ton aide pour une tâche bien particulière que tu es, je pense, le seul à pouvoir accomplir."

"Vous m'en direz tant."
intervint Maman d'un ton acide. "Pour prendre parti, il n'y a personne, mais pour demander un service, le magasin Hypérion est toujours ouvert."

Je lui lançai un coup d'oeil amusé car je partageais son avis, mais je demandai tout de même avec détachement au titan :

"Pourquoi je vous aiderais ?"

Il allait répondre, mais tout compte fait, tourna la tête vers ma mère.

"Tu penses que ce sont aux titans de prendre les décisions et aux dieux d'obéir à nos choix ?"

Grande dame, elle le toisa d'un air dédaigneux.

"Pas du tout. Je pense seulement qu'il est de la responsabilité de chacun de faire un choix. C'est se montrer adulte et responsable. Et cela aide à établir la confiance indispensable entre tout le monde."

Sur cette répartie bien placée, elle lui adressa un grand faux sourire. Quant à moi, j'avais l'impression d'observer un match de ping pong. Les répliques fusaient aussi vite qu'une balle.

"J'ai fait mon choix en étant ici à votre époque. Je n'ai rien de plus à ajouter, Aphrodite."

Il tourna ensuite la tête vers moi, alors que ma mère roulait des yeux, peu impressionnée.

"Ce que je souhaite te demander est dangereux. Si je pouvais le faire moi-même, je l'aurais fait. Mais j'ai bien peur que tu sois le seul à pouvoir accomplir une telle chose."

"Plus c'est dangereux, mieux c'est."
approuvai-je en hochant la tête. "Si ça peut me tuer en prime, c'est que du bonus."

Réalisant ce que je venais de dire, je jetai un coup d'oeil à ma mère qui me fixait, horrifiée.

"Je plaisante, M'man." grommelai-je, puis j'ajoutai à Hypérion : "C'est quoi le pitch ?"

Le titan, bien qu'ayant conservé son calme, me fixait avec une sévérité qui me mit mal à l'aise. Est-ce qu'il m'en voulait de causer des frayeurs à ma mère ? C'est vrai que j'aurais pu présenter la chose de manière moins crue, mais ce n'était pas pour autant qu'il avait un quelconque droit de me remettre à ma place. Heureusement, il n'en fit rien. Il se contenta d'exposer le problème :

"J'ai besoin que tu m'aides à retrouver Ellie. Quelle que soit l'époque où elle est..."

Je fronçai les sourcils. Au regard que ma mère me renvoya, je constatai qu'elle aussi tombait des nues.

"Comment ça 'retrouver Ellie' ? Elle est pas là ?"

Aussitôt, je me mis en quête de son aura à travers le monde. Force était de constater qu'elle était absente des radars divins.

"Peut-être qu'elle planque son aura..."
supposai-je sans vraiment m'inquiéter, car elle le faisait souvent. "Elle fait ça parfois quand elle veut avoir la paix. Elle veut sûrement pas vous voir."

Hypérion secoua la tête, obstiné.

"Elle ne peut pas me cacher son aura. Plus maintenant..." précisa-t-il d'un ton détaché.

J'eus une grimace écoeurée alors que des images cauchemardesques s'imposaient à mon esprit. Je ne voulais vraiment pas savoir ce qu'il faisait avec ma "soeur" pour que son aura lui soit à jamais dévoilée. Certaines choses se devaient de rester secrètes pour le bien de ma santé mentale. D'ailleurs, je me demandais vraiment ce qu'elle pouvait bien trouver à ce fossile neutre comme la Suisse, et qui parlait par énigmes.

"Ellie n'est pas à notre époque." reprit-il avec assurance. "Ca remonte à quand tout a débuté. Je pense qu'elle ne s'est pas réveillée comme les autres dans le Palais du Sommeil. Techniquement, elle n'aurait pas pu y être vu qu'elle s'y trouvait déjà..."

"Ouais..." fis-je, les sourcils froncés dans une expression de compréhension totale alors que j'avais perdu le fil depuis le début de sa phrase (mieux valait donner l'air d'être dans le coup). "Donc, vous voulez que je la trouve à travers le Temps ? Je fais ça comment ?"

Ce n'était pas à lui de me l'expliquer, mais à moi-même de trouver la solution. N'avais-je pas réussi à me rendre jusqu'à Cassandre en pensant seulement à elle ? N'avais-je pas franchi sans le savoir des barrières inviolables à travers le Temps et l'espace ? Je pouvais le refaire. Les propos d'Hypérion me le confirmèrent :

"Tu peux voir toutes les époques. Les ressentir. Tu peux trouver n'importe qui sur n'importe quelle ligne temporelle. Du moins... toutes les âmes. Elles sont comme connectées à toi."

Il m'observa longuement et ajouta après une petite pause :

"C'est ce que tu m'as confié à une époque."

"Hmm..." fis-je, évasif, car je n'aimais pas trop le terme 'confier'. Ca faisait genre qu'on avait été potes et je n'appréciais pas. Je savais que c'était le cas -même si les appelations Maître et Apprenti étaient plus justes en l'occurence. Je n'arrivais pas à l'admettre pour l'instant, car je n'avais aucune confiance en ce titan. Ni en aucun d'entre eux, d'ailleurs.

Pour l'instant, je devais me focaliser sur Ellie. Aussi je fermai les yeux et me concentrai, tentant de percevoir son aura à travers le Temps.

"Tu dois savoir certaines choses avant et faire preuve d'une grande prudence."
débuta Hypérion sur le ton assommant d'un professeur.

Je me fermai à ses paroles, car j'avais déjà trouvé ce que je cherchais : l'aura d'Ellie était à ma portée, à la fois si éloignée et si proche... Je la sentais vibrante, liée à moi par un fil invisible mais ténu.

"Je vais la ramener." annonçai-je, confiant.

Je soulevai les paupières avec un sourire assuré qui s'évanouit très vite. Il y avait une raison à cela : ma mère et Hypérion s'étaient volatilisés au profit d'une bande de personnes en toges qui m'observaient avec curiosité et indécision, au milieu de ce qui semblait être un marché aux poissons. Ca sentait très fort. Des remparts de pierre délimitaient une cité blanche qui ne ressemblait pas du tout à Minas Tirith, mais qui en jetait quand même pas mal.

Bouche bée, j'évaluai les lieux en hochant la tête. J'étais vraiment trop fort. Il ne me restait plus qu'à trouver ma soeur. Ca allait être facile.

"Est-ce que vous avez vu une petite brune vraiment toute petite, avec de grandes dents ?"
demandai-je à un homme en toge avec enthousiasme. "Genre des dents de lapin. Elle a une frange aussi."

J'étais confiant. Ca ne prendrait pas longtemps.

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

| Cadavres : 9254



Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 _



________________________________________ 2019-03-02, 11:51


La douzième heure
Le temps fournira les moyens

Quelques jours plus tard

Je n’avais jamais réellement considéré Olympe comme ma maison, contrairement à ce qu’Apollon aurait voulu. Néanmoins, j’admettais avoir petit à petit prit du plaisir à m’y rendre. L’ambiance y était différente de celle de l’époque de Zeus ou d’Arès. Néanmoins, depuis les derniers évènements, j’admettais avoir un point de vu divergent. Le seul endroit, me donnant encore une illusion de sécurité, c’était chez moi. J’avais passé la plupart de mon temps dans le jardin, à le préparer pour l’arrivé prochaine du printemps. Mais aujourd’hui, j’avais quelque chose d’autres à faire. Je m’étais accordé suffisamment de temps pour rassembler mes pensées, pour réfléchir à tête reposée et il était plus que temps de prendre le minotaure par les cornes.

Rassemblant mes cheveux en un chignon négligé, j’observais une dernière fois mon reflet dans le miroir avant de me téléporter. D’ordinaire, j’aurais usé de mes pouvoirs avec parcimonie mais là, les choses étaient différentes et je ne voulais pas perdre plus de temps. Inspirant un bon coup, je frappais à la porte, me décalant légèrement le temps qu’elle s’ouvre, laissant apparaître Pitch :

« Bonjour, j'allais justement me faire un thé, tu en veut un ? » Demanda-t-il en s’écartant en me laissant entrer « Il s'est encore passer quelque chose, n'est-ce pas ? » Rajouta-t-il

- Un thé, et cinq minutes de ton temps, ne seraient pas de refus. Quoi que, maintenant que j’y pense cela risque de peut-être prendre une voir deux heures. J’espère que tu n’as rien d’important de prévus ce matin.


Si j’essayais de faire de l’humour, le coeur n’y était pas vraiment. Ce qui se passait cette fois-ci était bien plus grand que tout ce que nous avions pu vivre jusqu’à présent. J’ignorais comment les choses allaient tourner, et comment le futur allait se présenter.

- J’ai deux nouvelles une bonne et une mauvaise. Par laquelle je commence ?

A bien y réfléchir, j’ignorais si l’on pouvait vraiment en considérer l’une comme étant meilleur que l’autre. Mais, si j’étais venu ici c’était en partie pour essayer d’y voir plus clair et aussi parce que je lui devais la vérité. Ma famille, n’était pas la seule concernée, toutes les personnes l’étaient. Et chacune avait son mot à dire dans ce que nous venions d’apprendre. C’était du moins, ainsi que je voyais les choses.

« Pas spécialement, non. » Me répondit-il avant de prendre la direction de la cuisine pour préparer le thé. Cela me laissait au moins le temps de bien lui expliquer les choses, sans avoir à prendre de raccourcit. D’un geste la main il me désigna l’une des chaises de la cuisine où je prit place, alors qu’il attrapait deux mugs pour les déposer sur la table de la cuisine, avant de remplir la bouilloire d’eau chaude. « Par la mauvaise, comme ça, ça sera fait. » Continua-t-il s’adossant contre le plan de travail.

- Jusqu’ici, je t’ai toujours dit que Chronos était un titan au même titre qu’Hypérion, ou Mnémosyne. Et, je pensais réellement qu’il était comme eux, qu’il était leur frère. Mais qu’il avait complètement perdu la raison, et que c’était donc un sujet « tabou » si on peut dire. Néanmoins, plus les éléments s’accumulaient, et plus certaines choses ne collaient pas. Aujourd’hui, nous avons enfin compris pourquoi.
Je m’interrompit quelques instants, essayant d’ignorer la boule qui se formait dans ma gorge, les mots avaient du mal à sortir, c’est comme s’ils restaient coincés. Dire que j’avais encore autre chose de plus personnel à lui communiquer après...C’était tout sauf le moment de flancher. Chronos...N’a pas toujours été Chronos. A l’heure où je te parle, il est une personne totalement différente de l’homme que l’on craint tant il n’est encore qu’Elliot Sandman.

Je triturais nerveusement un pan de mon chemisier, alors que la réaction de Pitch ne se fit pas attendre.

« Oh… »

Cela eu au moins le mérite de me faire sourire. Mais en même temps, que répondre lorsqu’on vous jette une telle bombe en pleine figure. Moi même, si je ne m’étais pas souvenu de ma conversation avec Pan, aurais-je probablement eu le même genre de réaction, lorsque Daemon me l’avait dit. Pitch, se prépara à dire quelque chose d’autres mais fût néanmoins coupé par le sifflement de la bouilloire. Je lui laissais bien volontiers, cette distraction afin d’essayer de digérer la nouvelle, pendant qu’il terminait la préparation du thé, versant le contenu dans une théière tandis-qu’il déposait des boîtes de thé sur la table. J’en profitais d’ailleurs pour attraper un sachet d’earl grey, remerciant mon compagnon lorsqu’il versa l’eau dans les mugs.

« Je suppose que je comprend en quoi c’est une mauvaise nouvelle. » Dit-il tout en s’installant. « Doit-on s'attendre à une prochaine guerre civile ? Car je suppose que certain voit ça comme la situation idéal pour se débarrasser d'Elliot.»

Certaines personnes n’avaient d’ailleurs pas attendu pour essayer de le faire. Et rien que d’y repenser me donnait mal au crâne. Nous étions plusieurs à penser que le futur pouvait encore être modifié. Mais d’autres ne voulaient pas prendre le risque. Néanmoins, et l’avis d’Elliot dans tout cela ? Il avait clairement dit ne pas vouloir qu’on le protège. Mais cela ne m’empêchait pas pour autant de le vouloir. N’était-ce pas quelque part aller contre sa volonté ?

- Une guerre civile je l’ignore. Néanmoins, certains n’ont pas attendus avant d’essayer. Olympe, a été envahis. Les gardes ont répondu à l’appel d’Ouranos. Je te laisse deviner de quel côté il est je pense, que c’est assez évident. Certains te dirons que nous ne sommes plus que jamais divisé. Mais la réalité, c’est que nous n’avons jamais été unit.

J’émis un léger rire amère. Tous ces beaux discours sur la famille n’étaient qu’illusions. Nous n’étions pas une vrai famille, et nous ne l’avions probablement jamais été. Tout ceci, n’était qu’une façade, une illusion et ce n’était pas la première fois que cela arrivait. J’étais lucide, il y avait bien longtemps que je ne me voilais plus la face.

« On peu dire que non, et cette histoire n'a sûrement pas arrangé les choses. » Il soupira, avant de boire une gorgée de son thé. « Même si je ne suis pas fan du titan, il est hors de question de tuer Elliot, je ne sais pas si mon avis à de l'importance, mais tu peut être certain que je suis de ton côté. »

J’ignorais si je devais me réjouir, mais pour une fois il semblerait que toute la famille ait la même opinion. C’était bien la première fois que Pitch, Phobos et moi même tombions d’accord. Restait encore, à connaître les motivations de chacun. Je ne m’en faisais pas pour Pitch, plutôt pour notre fils en fait.

- Chaque avis compte. Mais celui qui compte encore plus c’est celui d’Elliot. Je soupirais, tout en laissant mon regard s’égarer à travers la pièce. Lui, il est plutôt du côté de ceux qui veulent le voir mourir. Je ne sais pas comment seront les mois à venir, et nous en venons donc à la bonne nouvelle. Même, si en toute franchise j’ignore si on peut la nommer ainsi.

Ma prise se resserra légèrement sur ma tasse, je faisais tout de même attention à ne pas la serrer trop fort. Je me connaissais, j’avais parfois du mal à maîtriser ma force dans ces moments là. Quant à Pitch, il ne cacha pas sa surprise concernant l’avis d’Elliot.

« C'est plutôt inattendue comme choix, mais je suppose qu'au final, c'est lui qui a le droit au dernier mot vue que ça concerne son destin. Peut être finira-t-il par changer d'avis ? En tout les cas j'espère que personne n'aura la bonne idée de le tué bien avant. »

Je l’espérais aussi, au moins autant pour l’un que pour l’autre. Je supposais qu’a présent, je pouvais entrer dans la phase la plus délicate de la discussion.

- Tu te souviens, ce que je t’ai dit l’an dernier, à propos de Phobos ? Demandais-je prudemment.

« J'aurais bien du mal à oublié ce que tu m'a dit. » Répondit-il avec avec une légère pointe d’amertume dans la voix, parler du sujet Phobos lui faisait toujours autant de mal. Subitement, je fût prise d’une fascination toute nouvelle pour le contenue de ma tasse. Je n’avais jamais voulu jouer les oiseaux de mauvaise augure en lui annonçant la nouvelle. Mais ne rien lui dire n’était pas non plus une option. Il avait le droit de savoir, il était aussi concerné que moi par cette histoire

« Mais je pensais qu'avec la mort de Pan, le sujet aurait été clos vu qu'on ne sait pas si il avait tenu la promesse qu'il t'avais faite. »

- Eh bien justement… Commençais-je affreusement mal à l’aise. Pendant que tout le monde était endormie, j’étais pour ma part dans le palais du sommeil avec d’autres personnes. J’y ai croisé Pan, et je lui ai demandé ce qu’il en était. Il m’a dit que les choses, ne s’étaient pas tout a fait passé comme prévus. Phobos, n’a pas rejoint le palais des songes. Parce que Phobos est toujours vivant. Après Pan, c’est Iota qui me l’a dit, et après Iota j’ai pu m’en rendre pleinement compte sur Olympe.

Pitch s’apprêtait à prendre une nouvelle gorgée de thé, mais s’arrêta brusquement dans son geste suite à mes paroles. Je le vie déposer son mug sur la table d’une main légèrement tremblante, restant silencieux, sans doute trop choqué pour réagir. Au moins, prenait-il la nouvelle aussi bien que moi. J’étais resté plantée comme un piqué, le temps de bien assimiler l’information. Après quoi j’avais dût rapidement rattraper Pan pour ne pas me faire distancer. Néanmoins, cela ne m’empêchait pas pour autant, d’éprouver une légère pointe de culpabilité.

- Cette histoire est un vrai sac de nœud. Je t’ai déjà parlé, de ce qu’il nous avait fait il y a presque deux ans, lorsqu’il a prit l’apparence d’Apollon et son aura. Disons qu’il nous a fait quelque chose de similaire. Il a prit une nouvelle apparence et copié l’aura de Dolos. Tu te souviens de ce que nous ont montré les Vogons, notamment le nouveau président des États Unis ? Voilà à quoi ressemble ton fils maintenant. Pour autant...Il y a pas mal de zones d’ombres. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, après le Cocyte pour lui. Et je ne sais pas non plus, comment il a pu copier l’aura de Dolos. Ni, si à la base, il s’agissait de Dolos se faisant passé pour le nouveau président, ou bien si cela avait été Phobos dès le début. Et je n’ai pas vraiment eu le temps de lui demander.

Je ne savais même pas si j’avais envie d’avoir des réponses cette fois-ci honnêtement. Comme si cette famille n’était pas déjà suffisamment compliqué, il fallait en rajouter encore un peu

« Cet enfant ne fait jamais rien comme les autres. » Fit-il remarquer après plusieurs minutes de silence, tentant tant bien que mal de reprendre contenance. « Je suppose qu'il à encore disparue et c'est pour ça qu'il n'est pas à tes côté pour qu'on est enfin une discussion à trois, n'est-ce pas ? »

Si seulement...Je n’avais pas vraiment cherché le contact avec qui que ce soit, depuis ce qu’il s’était passé sur Olympe. Il n’y avait bien qu’Apollon dont je « tolérais », la présence. Rester cloîtrée chez moi ne changerait rien, je le savais pertinemment. Mais, j’avais besoin de prendre du recule. Même si cela avait brillamment échouée.

- Olympe. Apollon, doit je cite « subir sa présence. Un peu trop souvent. » Ce n’est pas le grand amour entre eux, je pense que sa citation parle d’elle même.

« Ah...c'est juste qu'il n'avais pas envie de venir me voir pour annoncer son retour lui même. » Répondit-il poussant un soupire l’air résigné tandis-que je me mordillais la lèvre inférieur encore plus à l’aise qu’auparavant . « Peut importe. »

Justement, cela lui importait. Il pouvait essayer de faire tout ce qu’il voulait pour me le cacher, les émotions ne pouvaient pas mentir. Elles étaient bien l’une des seules choses que l’on ne pouvait pas manipuler chez soit. On ne pouvait pas se forcer à ressentir certaines choses, cela sonnait immédiatement faux pour quelqu’un comme moi. Aussi, lui attrapais-je doucement la main pour la serrer dans la mienne

- N’essaye pas, de me le cacher. Je sais que cela t’affecte plus que tu ne veux le montrer lui dis-je doucement. Si tu veux mon avis, c’est peut-être une bonne chose. Tout cet imbroglio divin, me laisse complètement perdu. Je ne sais plus vers qui est-ce que je dois me tourner. Et, je ne sais même pas quelles sont les véritables intentions de Phobos. Les deux seules choses de tangible dans ma vie à l’heure actuelle c’est toi et Apollon. Et plus que jamais, nous allons avoir besoin d’affronter les évènements ensemble. Particulièrement, lorsque cela concerne Phobos. Tu as plus de recul que moi Pitch, et c’est une bonne chose. Je pense que j’ai besoin de votre recul à toi et à Apo quand ça le concerne. On sait tous les trois que j’ai tendance à un peu trop laisser mon affection pour lui dicter mes actions.

Ce n’était un secret pour personne. Malgré les nombreux affrontements, et le nombre de fois où je m’étais heurté à un mur quand cela le concernait, je m’accrochais encore et toujours. Il restait mon fils malgré tout et je l’aimais. Même si je n’étais pas forcément d’accord avec ses choix ou si je ne les comprenais pas toujours, comme je le lui avait dit.

« Je suppose que tu à raison, malgré le faite qu'il soit bel et bien présent, on ne sais pas ce qu'il à derrière la tête et je suis pas certain que tisser des liens avec nous fasse parti de sa liste de chose à faire maintenant qu'il est de retour. » Il afficha un petit sourire. « Comme je te l'ai dit, je suis à tes côtés quoi qu'il arrive et si je doit faire équipe avec ton frère pour que l'on puisse t'aider à prendre du recul et bien je le ferais. »

Je ne pu m’empêcher de lever les yeux aux ciels en le voyant agir ainsi, néanmoins je le sourire qui s’affichait trahissait mon véritable état d’esprit. Apollon savait se tenir quand il le fallait. Et puis, il se plaignait beaucoup moins de Pitch que de Jules. La dernière fois, lorsque je l’avais appelé pour m’aider, il m’en avait fait tout un drame, menaçant même d’aller se plaindre au près de mon compagnon. Je m’étais contenté de lui faire comprendre que ce n’était pas Pitch qui se sentait menacé mais lui, et afin de me venger un peu, j’avais rajouté qu’effectivement il pouvait, après cette journée j’envisageais définitivement de changer de frère. Et comme d’habitude, Apo ne marchait pas, il courrait.

- Advienne que pourra dis-je finalement. Pour l’instant, le mieux est encore d’attendre et de voir comment les évènements vont s’enchaîner. Autant pour Phobos que pour Chronos. J’ignore encore de quoi demain sera fait. Ma seule certitude c’est que tant que vous serez là, à mes côtés je suis prête à affronter n’importe quoi.

J’avais encore de nombreuses choses à lui dire. Mais, cela attendrait. J’avais déjà donné suffisamment de grosses informations à digérer. L’essentiel était là, le reste arriverait en temps et en heure. Pour l’instant, nous trouvions chacun du réconfort en la présence de l’autre et c’était tout ce qui comptait. Ces petits moments de calme, étaient indéniablement ce qui m’aiderait à affronter la tempête qui se préparait.

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 6 _



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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104}





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