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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Honey] Un cadeau quelque peu intéressé

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Stefan Vulpesco
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Stefan Vulpesco

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[Honey] Un cadeau quelque peu intéressé _



________________________________________ 2021-01-03, 23:47

13 Janvier 2021

Officiellement, Stefan Vulpesco était annoncé absent. Il avait fait toute la procédure pour s’absenter deux jours où il allait partir à New York où allait se tenir un grand séminaire sur la mythologie égyptienne et l’astronomie. En théorie, il devait s’y rendre. Après tout, quoi de mieux pour un professeur d’aller se renseigner sur son domaine pour renchérir son enseignement? Pourtant, une fois dans les rues de la ville de la grosse pomme, il ne se dirigeait nullement dans Times Square où devait se dérouler l’évènement, mais plutôt dans l’Uper East Side. Pourquoi, demandez-vous? Déjà. Pour s’installer dans son hôtel puisqu’il avait pris l’un des plus chers, mais aussi celui qui accepterait les pots-de-vin. Après tout, un vampire préfère ne pas être dérangé dans sa chambre. Question de garder un peu d’intimité, mais aussi éviter que des humains trouvent ses réserves de sang qu’il avait caché dans le mini frigo. Il avait fait un sot à l’hôpital pour voler quelques poches. Il faudrait éviter de se faire remarquer avant son départ, quand même…

Le soir même, la nuit tombée sur la belle ville, le vampire s’éclipsa en dehors du bâtiment avec l’intention de se faufiler là où personne ne l’attendait. Une soirée était organisée dans une maison de l’uper East Side. Un couple célébrait leur anniversaire de mariage et ils avaient invité de nombreuses personnes, amis, familles, clients… Comment Dracula savait cela? Fort simple. Il avait ses sources et il savait que dans l’un des cadeaux, il allait y avoir quelque chose qu’il souhaitait obtenir. Quelque chose de rare et impossible à avoir sans avoir réservé avant des mois en avance. Ne voulant pas perdre de temps dans son plan « diabolique », il avait décidé de dérober le couple sans qu’ils s’en rendent compte. C’est pour cette raison qu’il tenait un petit papier cadeau contenant les versions factices de ce qu’il voulait acquérir. Ainsi, l’homme serait déjà loin lorsque le couple se rendrait compte du vol.

Évidemment, il se montra fort persuasif en arrivant à la fête, se présentant comme le vice-président d’une compagnie cliente de celle du couple, remplaçant son patron. En fait, cedit « patron » se trouvait dans une bene à ordure. Dracula s’était assuré de le laisser roupiller loin de la vue des humains curieux. Non, il ne l’avait pas tué. Il était, certes, un assassin, mais il n’était pas inconscient. Tuer un mortel et en voler d’autres attireraient forcément l’attention! Pendant que personne ne regardait, il prit le paquet le plus mince et le cacha sous sa veste avant de rejoindre la salle de bain, déballant le cadeau pour découvrir son contenu. BINGO! Voilà ce qu’il cherchait. Ainsi, il s’empressa de sortir de la pièce, retourner vers les cadeaux puis poser son propre paquet factice avec les autres avant de prétexter un rendez-vous urgent et quitter la fête aussi vite qu’il était venu. La journée d’un lendemain, il la passa à préparer la suite de son plan et aussi visiter New York. Après tout, autant en profiter!

15 janvier 2021

C’est vendredi soir. Les cours se terminent. Les étudiants s’empressent de sortir des salles de classe, soit pour aller à la bibliothèque, soit rejoindre les divers clubs de l’établissement, sinon le reste rejoignait l’extérieur afin de rentrer chez eux. En contre-courant, Stefan se dirige en direction d’une classe en particulier. Pas la sienne, pour sûr, puisqu’il se trouve dans l’ail des sciences. Il ne se trouvait pas là par hasard, bien sûr! Tout dans sa vie était calculé par le vampire. Il avait bel et bien une idée derrière la tête en lien avec son absence de deux jours. D’ailleurs, ce qu’il avait dérobé des trouvait dans la poche intérieure de sa veste. Il attendit près de la porte que la salle de classe où il devait se rendre se vide avant d’entrer sans frapper, s’approchant du bureau de l’enseignante.

- Bonsoir Miss Lemon. J’espère que le début des cours n’a pas été trop compliqué; pour vous. Écoutez… J’ai une question quelque peu étrange à vous poser. Vous avez le droit de dire non, mais honnêtement… J’aimerais énormément que vous acceptiez… Avez-vous cinq petites minutes à m’accorder?

Il fouilla dans sa poche intérieure pour en sortir deux tickets et il en tendit un à la blondinette. Il semblait presque détaché, mais au fond il voulait ABSOLUMENT qu’elle se joigne à lui.

- J’ai reçu des billets lors d’un séminaire pour le Kennedy Space Center en Floride. Une visite de deux jours. Hôtel et repas inclus. Je sais que cela peut sembler étrange que je vienne vers vous, mais je connais votre amour pour les étoiles et je me suis dit que cela pourrait vous intéresser. Je ne peux pas emmener mon fils avec moi, donc le billet est bon pour la poubelle si vous n’en voulez pas. Nous aurions nos propres chambres. Donc, voyez cela comme un voyage en tant que collègues pour améliorer nos connaissances sur nos sujets propres. Qu’en dites-vous? Je serais vraiment ravi d’avoir votre compagnie.

Ce qu’elle ignore, c’est que cette journée est un mensonge de A à Z. C’est lui qui va payer l’hôtel et ses repas. Les billets, il les a volés. Rien n’est honnête dans sa proposition. Il veut passer un peu de temps seul avec elle afin qu’ils puissent se rapprocher. Comment espérer l’amitié de la scientifique avec des gens autour d’elle pour réduire ses efforts à Zéro? Déjà, il pensait à Wallace qui passait son temps à avertir Honey qu’il se méfiait de lui. Une fin de semaine comme cela, c’était l’opportunité pour le vampire de façonner une place dans son esprit.

- Ce serait cette fin de semaine. Nous partirions tôt demain matin pour la Floride pour revenir dimanche soir. Le voyage étant loin, j’ai pris l’initiative de prendre deux billets d’avion. Au cas où vous veniez .


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________________________________________ 2021-01-04, 00:30 « Science is magic that works. »

Les fins de semaine avaient quelque chose de satisfaisant. Honey les contemplait toujours avec le sentiment du travail accompli. L'investissement, certes, qu'elle mettait dans ses cours et ses sessions de tutorat ne garantissait pas la réussite des étudiants qui choisissaient de suivre ses cours. Néanmoins, la jeune femme, passionnée qu'elle était, mettait tout son cœur dans son travail, ainsi que tout son enthousiasme et toute son exigence - envers elle et envers les autres. Elle tâchait de titrer ses étudiants vers le haut, de les pousser à devenir la meilleure version du scientifique qui sommeillait en eux. Et certains en prenaient le chemin. Ceux-là rendaient la jeune femme particulièrement fière. Malheureusement, la plupart des étudiants ne partageaient pas la fougue passionnée de leur professeur et ne se donneraient probablement tous les moyens pour accomplir de grandes choses. Dans le domaine des sciences, en tout. Honey ne voulait pas juger des autres aspects de leur vie.
Et elle ne le souhaitait pas, d'ailleurs.
A la vérité en cette fin de semaine de travail, Honey souhaitait simplement rentrer chez elle, peut-être faire couler un bain chaud avant de cuisiner, puis se laissait entrainer dans la quiétude du weekend. Le dernier étudiant venait de quitter son amphithéâtre et la jeune femme avait pratiquement fini de rassembler ses affaires, quand des bruits de pas lui indiquèrent qu'une personne avait fait irruption dans la salle. Prête à demander à ce qu'elle prenait pour un étudiant que lui valait son retour, la jeune femme releva énergiquement la tête pour croiser le regard du professeur Vulpesco et s'arrêter net dans sa démarche, décontenancée.
Assurément, il ne s'était pas trompé de bâtiment. Il savait aussi bien qu'elle où se trouvait le sien - à l'opposé de celui des sciences - et Stefan Vulpesco ne faisait jamais rien au hasard. En tout cas, il n'en donnait pas l'impression, n'en déplaisent à l'apparente gêne qu'il avait à venir la trouver à l'aube du weekend.
- Bonsoir, répondit cordialement la jeune femme. Allez-y, je vous en prie. Je ne suis pas pressée, indiqua-t-elle ensuite en terminant, cependant, de ranger ses affaires.
La démarche de Stefan l'intriguait. Quelle question étrange pouvait bien poser un vampire à une simple mortelle ? Honey se le demandait bien et avait manqué de le demander directement à l'intéressé, gageant qu'elle aurait, de toute façon, rapidement la réponse. Etrange pouvait revêtir tellement de sens et sans doute encore davantage dans la bouche d'un homme pareil.
Silencieuse, Honey observait Stefan qui ne tarda pas à sortir deux billets de la poche intérieure de son costume pour en tendre un à la jeune femme qui l'examina aussitôt tout en écoutant son explication.
Plus d'une personne se serait méfiée de ce scénario trop beau pour être vrai. Comment se faisait-il, après tout, qu'un spécialiste de mythologies se retrouve en possession de deux billets pour visiter la version de la NASA ouverte au public et que, comme par hasard, l'être qui lui était le plus cher ne soit pas disponible - ou disposé à venir ? Plus d'une personne y aurait vu un stratagème plus ou moins machiavélique, savamment orchestré pour réaliser un obscur dessein. Mais pas Honey. Même s'il venait lui offrir quelque chose qui, il le savait, ne pouvait que l'exciter. Même s'il savait aussi qu'elle n'était pas complètement à l'aise en sa présence et que de son propre chef il était étrange qu'elle accepte de partir en weekend (car même les dates de ce séjour était idéales pour un professeur aussi consciencieux qu'elle) avec un homme tel que Stefan Vulpesco. Après tout, ce n'était pas si rare que des collègues se rendent ensemble à une conférence ou à un colloque. On peut sans doute s'adonner à d'autres activités avec un collègue - telle que la visite d'un lieu - sans que cela soit mal interprété, à la fois par l'une des parties ou par des tierces personnes.
C'était, néanmoins, une proposition quelque peu extravagante, d'autant que le billet entre les mains de la jeune femme était édité pour le weekend qui s'annonçait et que le Kennedy Space Center se trouvait en Floride. Stefan ne manqua pas d'y faire allusion, quelques secondes après sa proposition. Honey, circonspecte, continua de fixer le billet, ses méninges tournant à plein régime.
Après un temps qu'elle aurait eu du mal à estimer tant son esprit était encombré de pensées, Honey releva lentement les yeux vers Stefan qui, une fois de plus, la dominait de toute sa hauteur, attendant sa réponse sans montrer de signe d'impatience. Le billet encore entre ses doigts, elle y coula un bref regard, avant de reporter ses yeux verts sur le vampire.
- C'est... une sacrée proposition que vous me faites-là, commenta la jeune femme avec gêne. Une fois de plus l'offre est livrée clé en main, si j'ose dire... Vous avez vraiment pensé à tout... On dirait que je n'ai plus qu'à dire oui et m'envoler avec vous... Qu'allez-vous faire si je décline l'offre ? Vous aurez réservé un billet d'avion pour rien et je vous imagine mal l'avoir pris en classe éco... Une chambre d'hôtel aussi... Si j'étudie la proposition sous cet angle, force est de conclure que je serais ingrate de refuser une telle chance, même si vous n'êtes pas le... disons pas le partenaire que j'imaginerais pour ce type d'aventures, termina la scientifique avec un sourire désolé de sincérité.
Une fois de plus elle observa le ticket entre ses mains.
- Ca a l'air vraiment chouette, ce Kennedy Space Center, commenta Honey avec un sourire. Je m'en voudrais de rater cette occasion. J'accepte. Merci beaucoup d'avoir pensé à moi.
Naturellement, la scientifique cartésienne avait gobé l’entièreté de l'histoire de Stefan. Son explication était rationnelle et cohérente. Il avait été absent plus tôt ; ça ne pouvait qu'être pour raisons professionnelles. Wallace, bien sûr, ce serait méfié davantage. Mais Honey n'était pas Wallace.
- Alors... comment avez-vous prévu d'organiser le départ ? Je vous retrouve demain à l'aéroport de Boston ? demanda gauchement la jeune femme.
http://once-upon-a-time-rpg.forumactif.com/t76583-honey-honey-oh


Stefan Vulpesco
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________________________________________ 2021-01-04, 15:40

Le vampire haussa les épaules sans vraiment de grandes surprises vis-à-vis de la réponse de la demoiselle. Il se doutait bel et bien qu’elle ferait un long monologue pour dire oui. Elle aurait pu seulement dire oui, mais ça n’aurait pas été elle. Et cela aurait été dommage puisqu’il adorait l’écouter. Rares étaient ceux qui intéressaient le roi de la nuit avec autant d’insistance, autant en profiter… non? Ce dont elle allait le plus profiter était de ce petit voyage faussement improvisé en Floride. Bon, le gros soleil ne lui plaisait pas trop à Dracula, mais que ne ferions-nous pas pour mettre une humaine dans nos filets?

C’est assez satisfait de lui-même qu’il sourit à la blonde qui accepte et s’interroge sur l’organisation. Après tout, il était normal qu’elle veuille plus de détail. C’est ainsi qu’il lui tend le billet d’avion du lendemain.

- Pour nous rendre à Boston, il y a deux choix possibles. Je vous laisse choisir selon ce que vous préférez. Soit on y va chacun de notre côté et vous vous débrouillez à être là dans les temps. Soit je passe vous chercher et nous y allons ensemble. Forcément, l’option deux est moins polluante que la première.

Forcément, mentionner que le covoiturage avait du bon pour la planète n’était pas réellement dû à une pensée écologique, mais plutôt une tentative de l’emmener à choisir l’option qu’il voulait qu’elle choisisse. Après tout, partir en voiture, puis en avion serait parfait pour discuter avant le début du plan. Il lui explique tout le reste. À quelle heure il viendrait la chercher (parce que oui, ils avaient décidés de l’option deux), puis du déroulement du week-end. Tout était bien organisé avec minutie, aucun détail n’avait échappé à Dracula.

Le lendemain matin, de très bonnes heures, un véhicule noir se stationne dans la rue, pas très loin de l’appartement d’Honey, mais assez éloigné pour qu’il ne soit pas vu depuis la fenêtre, demande express de la blondinette. C’était pour éviter que le condiment sur pâte comprenne qu’elle allait passer son week-end avec son « ennemi juré ». Le vampire trouvait ça ridicule. On aurait dit un de ces films où des adolescents fuient ensemble parce que leurs parents ne veulent pas qu’ils se fréquentent. Mais bon, elle le demandait, alors il faisait. Faire plaisir aux demoiselles, telle était sa devise. Il avait aussi ne pas laisser une miette, mais comme principe, il ne la mettait plus en pratique depuis longtemps.

Il aide son invité à rentrer dans la voiture avant de mettre dans le coffre le fauteuil roulant et le sac de cette dernière. Le vampire avait, de ce fait, qu’un sac sur le siège arrière comprenant seulement deux tenues et une bouteille contenant un liquide rouge métallique qu’il appréciait tant. Évidemment, ce n’était pas le temps de chasser pendant qu’il passait du temps avec la scientifique, sinon elle risquait fort bien de faire le lien avec « un tueur videur de sangs » et sa nature de vampire. À l’aéroport, ils font tout le tointoin d’embarquement, de pièces d’identité, et cetera avant d’être emmenés dans la place la plus luxueuse de l’avion. Ils avaient droit à deux chaises fort confortables avec divers boutons sur le bras et même un buffet à volonté offert par l’agence de vole. Évidemment, Dracula n’allait pas se servir puisqu’il avait un régime assez restreint, mais il ne refuserait pas une coupe de vin, ce que justement une agente de bord leur proposa, ce qu’il accepta volontiers. Assis à côté d’Honey, il lui adressa un sourire.

- Avez-vous déjà voyagez en première classe auparavant? Appréciez-vous l’expérience jusque là? Je dois avouer que cela aurait été fort ennuyeux d’y aller seul, alors je dois vous remercier d’avoir accepté mon invitation. Mon fils a refusé de se joindre à moi. Il m’a dit « plus de temps je suis loin de temps, mieux je me sens ». Je dois vous sembler fort impoli de vous parler de mon fils à longueur de temps! Vous n’êtes pas psychologue! Pour contrebalancer… Parlez-moi un peu de vous… De ce que vous voulez. Je suis une bonne oreille.


Honey Lemon
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________________________________________ 2021-01-04, 23:24 « Science is magic that works. »

Qui aurait cru qu'un vampire vieux de plusieurs siècles ferait peser l'écologie dans la balance ? Honey se serait davantage attendue à entendre ce commentaire dans la bouche d'Evelyn que dans celle de Stefan. Dans tous les cas, elle était d'accord pour se ranger à son avis. Polluer le moins possible, c'était important, surtout quand on habitait aux États-Unis, l'un des plus gros pollueurs de la planète.
- Vous n'avez qu'à passer me prendre demain matin, je crois savoir que vous savez où j'habitue, répondit la jeune femme. Je me tiendrai prête, assura-t-elle également. En revanche, si vous pouviez être discret et ne pas vous garez pile poil sous la fenêtre, ça m'arrangerait beaucoup. Je pense que je n'ai pas besoin de développer davantage.
Honey soutint le regard de Stefan en terminant sa phrase. Comme elle, il devait se souvenir de l'animosité entre lui et Wallace et pouvait sans doute comprendre que la jeune femme cherche à s'éviter davantage de tension dans sa vie personnelle. Elle n'avait d'ailleurs pas encore décidé de ce qu'elle dirait à Wallace vis-à-vis de ce weekend presque improvisé et ne voulait pas y penser pour le moment.
Quoi qu'il en soit, Stefan fut suffisamment gentleman pour accepter la petite condition de sa collègue et l'affaire fut bientôt entendue, chacun rentrant chez lui avec un billet d'avion et un ticket pour l'espace (d'une certaine façon).

Une fois chez elle, Honey fit couler ce bain dont elle avait rêvé et avec un peu d'aide de son colocataire (ndlr : je sais que ça te frustre et t'agace) y plongea une bonne demi-heure avant de s'occuper du repas. Sa valise attendrait qu'elle ait rempli son estomac pour être remplie à son tour. Puisque la scientifique ne s'absentait qu'un weekend, elle pouvait voyager léger.
Honey attendit qu'elle et Wallace aient commencé à dîner pour annoncer :
- Au fait, je pars en weekend demain. Tu pourras t'occuper de Schrödinger ?
- Pas de souci, assura Wallace en déglutissant. Weekend entre filles ? voulut-il savoir pour poursuivre la conversation.
- Non, pas vraiment. Pas du tout, en fait, rectifia Honey en fronçant les sourcils. On m'a offert un ticket pour visiter le Kennedy Space Center en Floride. Je pouvais pas dire non, tu t'en doutes.
- Tu m'étonnes, approuva Wasabi sans une once de jalousie. Cadeau du boulot ?
- Un collègue en a gagné deux et il a pensé à moi, répondit la jeune femme.
- Eh bien ! Sacrée pensée !
- Tu m'étonnes... Je sais pas comment je peux le remercier, avoua Honey avec une moue.
- Tu trouveras bien, assura Wallace en lui pressant la main avant de reprendre sa fourchette et piquer avec appétit dans son dîner.
Honey opina. Peut-être que Stefan ne voulait pas être remercié. Ses desseins lui échappaient toujours ou presque et la scientifique songeait qu'avoir accepté le voyage était peut-être déjà suffisant. Une chose cependant était certaine : Honey n'était pas mécontente que son colocataire n'ait pas explicitement demandé avec qui elle partait. Dans son esprit, il était sans doute impossible, ou du moins incongru, de croire qu'un professeur spécialisé dans les mythologies puissent gagner des tickets pour visiter des installations de la NASA. C'était sans doute pour cette raison qu'il ne s'inquiétait pas plus que de raison - et que Honey avait eu raison de suggérer un peu de discrétion le lendemain matin. Il aurait été dommage, quand même, de créer un esclandre juste avant le départ.
Une fois la table débarrassée et la vaisselle dans le lave-vaisselle, Honey fila dans sa chambre, Schrödinger sur ses talons (enfin, sur les roues de son fauteuil) et attrapa un sac de voyage dans lequel elle casa son pyjama, ses sous-vêtements, des habits de rechange, sa trousse de toilette et un livre, au cas où. Honey estima ne pas avoir besoin d'emmener son ordinateur portable mais ne partirait pas sans son téléphone, qu'elle s'assura de placer, dès le soir, dans son sac à main, l'autre bagage qu'elle prenait avec elle. Il faudrait bien faire quelques photos des installations de la NASA pour montrer aux copains, après tout !

Honey mit son réveil très tôt, trop tôt, surtout pour un samedi. Pourtant, elle se réveilla excitée par le weekend qui l'attendait. Wasabi dormait encore, ce qui ne l'étonna pas, mais avait pris soin de laisser un gentil message à son intention à côté de la bouilloire, de sorte à ce qu'elle ne le manque pas en préparant son thé du matin.
Avec les plus grandes précautions afin de ne pas faire de bruit, peu avant l'heure convenue avec Stefan, Honey récupéra ses bagages et déverrouilla la porte de l'entrée. Avant de partir, toutefois, elle incita Schrödinger à monter sur ses genoux pour le câliner une dernière fois avant le départ. Il ne lui manquerait véritablement que jusqu'à ce que le weekend ait commencé - et peut-être quand elle se coucherait dans une chambre d'hôtel impersonnelle mais probablement haut de gamme.
D'ici là, il se serait sans doute passé beaucoup de choses et Honey ne pouvait pas imaginer à quel point elle avait raison de penser cela.
Avec ses affaires sur les genoux, elle appela l'ascenseur, s'y engouffra et quitta sa résidence, roulant silencieusement jusqu'au bout de Wisteria Lane, la petite rue tranquille dans laquelle se situait l'appartement qu'elle et Wallace occupaient. Elle y aperçut une voiture noire au volant de laquelle se trouvait Stefan, qui ne tarda pas à en sortir pour délester la jeune femme de ses bagages, puis de son fauteuil quand elle se fut transvasée sur le siège passager, l'ayant seulement salué, sans toutefois engager la conversation.
Non pas que Honey n'ait rien à dire. C'était plutôt qu'elle ne voyait pas quoi dire à Stefan et que l'horaire de leur rencontre rendait acceptable de rester silencieux. Au demeurant, Stefan ne se montra pas spécialement loquace durant le trajet qui les conduisit jusqu'à l'aéroport de Boston mais galant, comme à son habitude, quand il s'agit de rendre ses biens à Honey une fois arrivée.
La jeune femme était déjà venue plusieurs fois à l'aéroport et savait, de fait, s'y repérer parfaitement. Elle n'eut aucun mal à retrouver le bon comptoir pour enregistrer ses bagages et avait anticipé le besoin de montrer à la fois son billet d'avion et son passeport en les rangeant dans une poche extérieure de son sac à main.
Arrivée au comptoir d'embarquement, la jeune femme présenta rapidement les deux pièces, se félicitant d'avoir refait son passeport en arrivant à Storybrooke - pour plus de cohérence. De cette façon, la photo qui y était attachée n'avait, a priori, rien d'amusant aux yeux du vampire. Il s'agissait seulement de Honey, avec deux ans de moins.
De toute façon, que pouvait-il apprendre d'intéresser sur ses papiers d'identité ? On n'y apprenait rien de plus que son nom complet (Honey Angela Lemon), sa date de naissance (le 13 mai 1993), son lieu de naissance (San Francisco - elle avait dû mentir sur ce point pour les papiers de cette vie là étant donné que San Fransokyo n'existait pas sur cette Terre) et sa taille (1m77) qui lui avait déjà valu le surnom de grande perche. Rien de bien précis, en fin de compte. Honey montra son passeport et le rangea tout aussi rapidement. Et comme elle était en fauteuil, elle et Stefan embarquèrent en priorité.
Comme elle s'y attendait, ils ne voyageaient pas en classes affaires. C'était sans doute une aubaine pour Stefan. En mesurant près de deux mètres, il n'aurait jamais eu la place pour être à son aise. Enfin, Honey le supposait. A vrai dire, elle ne voyageait jamais en classe éco. Elle avait les moyens comme lui et s'en servait. Justement, la question de Stefan pour briser le silence portait sur ce point.
- Je n'ai jamais voyagé en classe économique, à vrai dire. Non pas que ça ne me dérangerait. Je ne vous en aurais pas voulu si vous aviez réservé des places moins onéreuses, cependant, je vous connais suffisamment pour m'être attendue à la classe affaires, répondit Honey avant de sourire face à son nouveau remerciement. Je n'ai pas à me plaindre de l'expérience, rassurez-vous. Vous êtes un parfait gentleman. Désolée pour votre fils, à propos, enchaina-t-elle plus maladroitement. Ca ne me dérange pas que vous me parliez de lui mais, effectivement, je ne suis probablement pas la meilleure des conseillères pour résoudre vos... disons vos différends familiaux, se résolut à achever la blondinette, peu désireuse de continuer sur un terrain aussi intime.
Cela étant dit, Stefan suggérait qu'à la place ils parlent d'elle, ce qui était au moins aussi gênant. Que pouvait bien raconter Honey sur elle ? Pas sur son travail, mais sur elle.
- Parler de moi, donc..., reprit-elle pour se donner le temps de la réflexion. Ma famille va bien. Nous n'avons jamais eu de soucis particuliers. En fait, j'ai une vie très satisfaisante. Pour moi, en tout cas, nuança la scientifique. J'imagine que vous espériez autre chose mais vraiment je n'ai pas une vie très exaltante. Je fais cours, je fais des trucs d'intello, parfois je vais exploser une partie du laboratoire mais la plupart du temps ça n'arrive pas. Bien sûr, quand on travaille sur la fragilisation chimique du métal il faut s'attendre à ce que ce soit un peu imprévisible. Mais j'imagine que vous n'avez pas posé la question pour parler de travail, même si on peut voir ce weekend comme un déplacement professionnel. Vous vous êtes un peu renseigné sur le centre ou vous préférez avoir la surprise ? demanda Honey à son tour.
Après avoir utilisé autant de mots, c'était la seule question qu'elle était parvenue à formuler pour alimenter la conversation. Honey savait être bonne oratrice mais généralement c'était quand elle parlait de son travail et de ses expériences. Heureusement, pour lui comme pour elle, un vol vers a Floride ne durait pas trop longtemps. Une fois qu'ils seraient au Kennedy Space Center tout irait beaucoup mieux, assurément.

Et en Floride, justement, ils arrivèrent vers 11 heures du matin. Il faisait plus chaud que dans le Maine. Le thermomètre affichait 22 degrés. Autrement dit il faisait suffisamment bon pour troquer un épais manteau contre une veste légère mais pas trop chaud pour apprécier d'être dehors un petit moment. Ceci étant, comme elle était née en Californie, Honey ne craignait pas particulièrement la chaleur. Stefan, en revanche, devait se satisfaire d'une expédition dans le sud du pays en plein mois de janvier. Pour sa peau et pour l'exposition au soleil qui y était moins forte qu'en haute saison.
Lui et Honey, justement, récupérèrent leurs bagages assez rapidement. Une fois encore, ils avaient été débarqués en premier grâce au fauteuil de Honey et avaient facilement trouvé leur chemin. Après avoir récupéré tous leurs effets personnels, ils prirent doucement la direction de la sortie.
- Vous souhaitez passer à l'hôtel directement ou nous allons au centre directement ? s'enquit Honey. Je ne vois pas d'inconvénient à y aller maintenant mais il est peut-être judicieux de déposer les bagages ? C'est vous qui avez gagné le séjour, il me parait évident que c'est à vous que revient cette décision.
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Stefan Vulpesco
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________________________________________ 2021-01-06, 00:06

Quand elle lui demande s’il s’est renseigné sur le centre, le vampire se contente de dire qu’il préfère largement les surprises. Surprenant de la part d’un homme qui organisait tout de A à Z dans les moindres détails, mais lorsqu’il devait s’intéresser à une œuvre ou une quelconque chose pour s’éduquer un peu, il préférait se laisser un peu de choses à découvrir. Sinon, à quoi bon partir si on sait tout ce que l’on peut y apprendre? Dracula emmenait Honey Lemon dans un but autre que le plaisir, mais il pouvait bien se permettre un peu de vacances. Après tout, il avait payé!

Cela ne prend pas trop de temps pour qu’ils arrivent à destination. En sortant de l’appareil, le vampire s’est mis une casquette sur la tête et des lunettes fumée, grommelant de la chaleur et du soleil frappant sur sa chaire sensible. S’il faisait mon chaud qu’en été, heureusement, ce n’était pas plus agréable pour lui qui avait l’impression de sentir ses poils roussir. Il n’allait pas se consumer, grâce à la bague et aux tonnes de crèmes solaires qu’il avait mises sur lui avant de partir chercher sa collègue, mais ce n’était pas moins désagréable. Il est vite rejoint sur la terre ferme la blonde sur ses roues, s’interrogeant sur le programme de la journée. Il descend son regard pour la regarder.

- Vous avez bien raison, je pensais la même chose. Il serait plus logique de déposer les bagages, j’en profiterais pour me… désaltérer et ranger mes gourdes aux frais. Par la suite, je vais me rendre au centre commercial le plus proche. J’ai des achats importants à faire. Donc… Vous pouvez m’accompagner si vous voulez vous occuper en attendant ou profiter de l’hôtel. À vous de choisir. Nous pourrions en profiter aussi pour vous sustenter. Après tout, il est midi dans une heure. Dans tous les cas, j’ai loué une voiture en avance. Me suffit d’aller chercher les clés et elle nous attend dans le stationnement.

Il les emmène à l’hôtel « The Bakes » à Palm Beach. Grand et luxueux hôtel de 1400 la nuit, comprenant une immense salle à , un grand salon, une salle de sport, deux piscines, un parcours de golf. Bon, de nombreux de ces trucs seraient inutiles à Honey vu ses jambes, mais c’est pour présenter l’immensité de l’endroit faisant face à la plage. Pendant que la jeune femme observait les lieux avec admiration, Stefan s’approcha du comptoir, glissant un billet de mille dollars vers l’employé. Se présentant, il lui dit avoir réservé une chambre, mais lui demandant de dire un mensonge particulier. Ce dernier dit ce qu’il a demandé de manière assez forte pour que Lemon entende.

- Je suis vraiment désolé, monsieur! Il y a eu une erreur de notre part! Nous vous avons alloué une seule chambre aux lieux de deux comme demandé.
- J’espère qu’il y a deux lits, au moins? demanda Dracula, faisant mine d’être découragé.
- Non monsieur, un simple lit double. Je suis amèrement désolé. Pour nous faire pardonner, nous vous surclassons dans une meilleure chambre, mais nous ne pouvons pas vous avoir deux lits séparés. Ces chambres sont toutes prises par la faute d’une réunion professionnelle.
- Bien! Que cela ne se reproduise pas!

Le vampire se retourne vers la jeune femme avec les clés en main et il hausse les épaules.

- Je suis navré, il semblerait que nous n’ayons pas le choix. Allons porter les bagages, si vous voulez bien… Nous verrons plus tard pour le reste.

Une fois dans la chambre, elle peut remarquer qu’elle est grande et lumineuse, la porte-fenêtre donnant sur un balcon face à l’océan. Un lit double se trouve au milieu de la pièce et une porte mène à une salle de bain adapté aux handicaps. Il s’empresse d’ouvrir cette porte, souriant à sa compagne de voyage avant de prendre une gorgée de sa boisson rouge et serrer le reste dans le mini frigo.

- J’ai pensé à tout. Vous n’aurez nullement du mal à prendre soin de votre hygiène, tout dans cette chambre est adapté à votre handicap.

Le vampire mit son portefeuille dans ses poches avant de se tourner vers elle, voulant savoir si elle voulait l’accompagner. Comme elle se joint à lui, ils se rendent tous les deux au centre commercial où ils séparent. Quelques minutes après, Honey passera devant une onglerie et verra de loin Dracula entouré de femme tentant tant bien que mal de lui couper les ongles avec toutes les forces de leurs petits bras! Déjà, avec la moitié des mains de fait, il semblait déjà un peu plus normal. Un peu… Il fallait déjà qu’elles arrivent à terminer la dernière main!

- Je n’ai jamais vu ça!, commente l’une des employées. Vous m’avez brisés deux coupe-ongles et une lime à ongles! Vous mangez quoi pour que vos ongles soient si solides!?
- Disons que j’ai une… Alimentation riche en fer, il dit avec un grand sourire, faisant rire les filles.


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________________________________________ 2021-01-06, 00:50 « Science is magic that works. »

Honey n'aurait jamais imaginé voir un jour un homme si distingué que Stefan Vulpesco portait une casquette mais comprenait aisément la raison du choix de cet accessoire et ne fit aucun commentaire. A la place, la jeune femme focalisa son attention sur la suite du programme. L'hôtel. Un centre commercial pour des emplettes mystères (qui d'ailleurs ne regardaient pas la jeune femme). Un déjeuner. C'était suffisant pour que la jeune femme accepte. La journée était encore longue et le Kennedy Space Center n'allait certainement pas s'envoler. Ce n'était pas lui qui décollait de la terre ferme, de toute façon, mais les fusées de la NASA, deux entités complètement différentes.
- Parfait pour moi, approuva vocalement la jeune femme en suivant Stefan qui allait récupérer la voiture de location, montrant, une fois de plus qu'il avait effectivement tout prévu.
Le trajet jusqu'à l'hôtel fut relativement court et silencieux. Honey passa la majeure partie de la route à observer la ville, n'étant jamais venue dans la Floride de ce monde avait ce moment précis. Elle n'était pas mécontente de retrouver le beau temps mais n'aurait pas poussé sa joie jusqu'à demander une décapotable. C'était un luxe superflu qu'elle savait néfaste à son acolyte.
Observer les rues mais aussi les panneaux routiers permis à la jeune femme de comprendre qu'ils prenaient la direction de Palm Beach, un quartier plutôt huppé, ce qui n'était pas du genre à étonner Honey, Stefan ayant suffisamment mentionné sa grande fortune par le passé. Il pouvait bien se permettre d'avoir des goûts de luxe - pourquoi s'en serait-il privé ? Il avait été roi, puis comte et continuait de fréquenter la haute société. Il avait assurément un certain standing et les exigences qui allaient avec. Et pourtant, alors que Storybrooke regorgeait de princesses et de reines, certes sans plus aucun pouvoir politique, c'était systématiquement vers Honey, certes roturière aisée, qu'il se tournait. La jeune femme devait manifestement en conclure que sa compagnie était à la hauteur des sociétés que le comte Dracula avait jadis fréquentées. Ses amis, en revanche, c'était une autre affaire !
Dans tous les cas; Stefan n'avait pas fait les choses à moitié et gara la voiture devant The Bakes, l'hôtel le plus cher de la ville. En remarquant la direction que la voiture prenait, Honey n'avait effectivement pu s'empêcher d'effectuer une petite recherche sur Google afin d'établir des probabilités quant à l'établissement dans lequel ils séjourneraient. Elle s'attendait certes à du luxe, mais assurément pas à l'hôtel le plus cher de la ville. N'était-ce pas le genre de réservation extravagante qu'on faisait pour impressionner les dames ? Mais alors... pourquoi Stefan voudrait-il impressionner Honey ?
Ce n'était pas le genre de question que la scientifique se sentait à l'aise de poser à haute voix et elle se garda bien de froncer les sourcils trop longtemps, aidée, en cela, par la beauté des lieux. La devanture de l'hôtel était bien sûr impressionnante mais le lobby n'était pas en reste.
Comme Stefan s'était occupé de la réservation, Honey resta quelque peu en retrait de la réception, continuant ses observations et se permettant même quelques photos souvenir du décor. Occupée comme elle l'était, il était tout bonnement impossible que Honey s'aperçoive du petit manège entre Stefan et le réceptionniste. S'il en avait été autrement, nul doute que le vampire aurait été très embêté. Il avait sans doute parié sur l'enthousiasme et la curiosité de sa collègue scientifique pour mettre à exécution son plan diabolique et Honey n'entendit que ce qu'il souhaitait, justement, qu'elle entende.
Voilà qui était fâcheux. Honey avait justement compté sur la perspective d'avoir sa propre chambre pour décompresser, avoir quelques instants d'intimité sans Stefan. Ces instants, malheureusement, étaient réduits à néant. Au moins pourrait-elle s'enfermer dans la salle de bains si elle avait besoin d'être seule.
Dans tous les cas, bien décidée à ne pas se laisser abattre alors que la perspective de dormir dans la même pièce que Stefan ne l'enchantait absolument pas, Honey accueillit la nouvelle avec un sourire résolu.
- Comme vous dites, nous n'avons pas le choix.
Honey prit alors la direction de l'ascenseur et laissa à Stefan le soin de choisir l'étage, qu'elle ne connaissait pas encore. Ou qu'elle n'avait pas entendu quelques instants plus tôt, peut-être, trop occupée à admirer les lieux qu'elle était.
De toute façon l'étage auquel ils séjournaient serait une moindre surprise par rapport à l'idée de la partager avec Stefan - un détail qu'elle se garderait bien de mentionner.
Ils arrivèrent au troisième étage dans une chambre effectivement luxueuse... mais prévue pour deux personnes désireuses de dormir dans le même lit. Un lit immense, certes, mais unique, qui trônait fièrement au centre de la pièce, en face d'une imposante armoire pour leurs affaires.
La chambre portait aussi un petit bureau, un téléviseur à la taille du lit, une salle de bains accessible (heureusement, songea la jeune femme), un immense balcon qui donnait sur la mer (même de là où elle était, Honey voyait que la vue était splendide) et un canapé. Ouf. Tout allait entrer dans l'ordre.
La jeune femme ne tarda pas à y déposer son sac de voyage, satisfaite. Faisant semblant de ne pas voir ce que Stefan rangeait dans le mini-frigo (tout en sachant pertinemment de quoi il s'agissait), la jeune femme lui répondit :
- Merci pour la salle de bains. Je n'en attendais pas moi de vous. Vous avez... le sens de l'organisation, compléta-t-elle sans se rendre compte d'à quel point elle avait raison. Fâcheux souci de compréhension lors de votre réservation, enchaina-t-elle avec nonchalance, sans rien insinuer de particulier. Heureusement, il y a un canapé, reprit la scientifique avec plus d'entrain. Je le prendrai, vous pouvez avoir le lit, ça ne me dérange pas. Ce n'est qu'une nuit, après tout.
Son dos n'en souffrirait pas trop. De toute façon Stefan ignorait tout des autres problèmes que l'accident d'immeuble avait causé à Honey. Et c'était bien mieux comme ça.
Honey ne s'attarda pas sur sa décision à laquelle le vampire n'objecta pas car elle était arrêtée. Comme Stefan attrapait son porte-feuilles pour se rendre au centre-commercial, la jeune femme récupéra son sac à main et lui emboîta le pas. Elle ne savait pas réellement ce qu'elle y ferait, mais elle trouverait bien.
Une fois arrivés, ils se séparèrent. Honey ne fit pas spécialement attention à la direction qu'empruntait Stefan et déambula dans le mall sans chercher rien de particulier. Finalement, son attention se porta sur une boutique qui vendait du thé et, en vrai addict, la jeune femme y pénétra,u inspirant profondément pour profiter de la succulente odeur de la boutique.
Honey inspecta les rayons et finit par acheter trois boites de thé en vrac avant de repartir. Elle en était à se dire qu'elle aurait dû demander son numéro de téléphone à Stefan afin de pouvoir le retrouver plus facilement (même si A.S.T.R.I.D. pouvait pirater les caméras de surveillance du centre, Honey appréciait de faire les choses normalement aussi souvent que possible et trouvait que géolocaliser les gens était une façon intrusive de faire) quand, en passant devant une onglerie, elle l'aperçut.
Honey se figea et fit de gros, non d'immenses, efforts pour ne pas ouvrir la bouche bée et écarquiller les yeux le moins possible. Puisqu'elle l'avait trouvé, cependant, elle attendit devant la boutique qu'il finisse, si bien qu'on lui proposa une manucure ou un soin, supposant qu'elle se tâtait à en faire une.
- Non merci, ça ira, j'attends quelqu'un, répondit-elle, encore sous le choc.
Honey avait de la patience à revendre mais Stefan finit par ressortir et la jeune femme ne put s'empêcher de couler un regard en direction de ses mains... incroyablement normales, pour une fois.
- Vous n'êtes pas sérieux... Pourquoi vous avez fait ça ? Pour... me plaire plus ?
Honey était tout bonnement incrédule. Elle ne parvenait pas à expliquer les raisons derrière cette décision mais se rappelait que les griffes du vampire lui étaient utiles - à ses dires, du moins.
- Ca vous va bien, cela dit, reprit la jeune femme. Vous avez de belles mains quand elles sont normales...
De belles et grandes mains qui étaient aussi puissantes. Davantage que celles de Honey qui étaient fines et délicates et dont l'annulaire droit était orné d'une ravissante bague. Bien sûr, elle n'était pas experte en mains et changea aussitôt de sujet.
- On devrait prendre à emporter pour le déjeuner, vous ne croyez pas ? Ca vous éviterait de vous asseoir et de me regarder manger. Je ne m'attendais pas à passer des heures au restaurant avec vous et de toute façon il y a des tas de choses à manger ici. On n'est pas venu pour la gastronomie mais pour la NASA, rappela la jeune femme.
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________________________________________ 2021-01-06, 23:26

C’est en sortant de la petite boutique que l’homme remarqua son accompagnatrice. Raté pour la discrétion. Il ne montra nullement de gêne, il se dirigea vers elle avec prestance, posant un regard qui voulait dire qu’elle faisait de si peu une montagne. La raison de son saut dans cette boutique avait été due à une décision de dernière minute prise dans l’avion. Comment se faire bien voir par la blonde si une partie chez lui rappelait sa part monstrueuse? Ainsi, il avait fait disparaître la preuve pour limiter la gêne qu’elles causaient, mais bien sûr, il avait une autre raison à lui offrir.

- Pour vous? Bien sûr que non! Vous en être seulement celle qui m’a inspirée. En fait, voyant a quel point cela vous mettait mal à l’aise, je me suis dit que les humains aussi. Ainsi, j’ai préféré leur donner un aspect plus normal. Je me fondrais plus facilement dans la masse de cette manière, vous ne pensez pas? Mais merci pour le compliment. D’habitude on me dit surtout que je sais bien les utiliser.

Elle veut prendre un repas sur la route afin de se rendre au centre Kennedy, le but de leur visite. Il lui montra l’allée des restaurants des mains et il sourit.

- Et bien, faites-vous plaisir, allez vous chercher ce que vous voulez.

Ils arrivent bientôt à l’endroit voulu. Le centre Kennedy de Floride est ouvert et il n’y a aucun problème pour qu’ils rentrent dans le bâtiment. Grâce à leurs deux billets, ils sont invités à faire le tour avec un guide. Ce dernier est beaucoup trop bavard aux goûts de Stefan puisque ce dernier s’intéresse à leur vie, principalement de savoir s’ils sont un couple, il hausse un sourcil et son air mauvais lui indique de se taire, ce qu’il fait en déglutissant avant de partir en direction de la première escale.

- Et bien… Ici, c’est le centre de commandement des opérations. On ne peut pas rentrer dans la salle, mais vous pouvez admirer depuis cette fenêtre comme vous voulez. Par exemple, l’un d’entrevous savez à combien de kilomètres nous sommes séparés de la planète Mars?


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________________________________________ 2021-01-07, 00:41 « Science is magic that works. »

Honey opina, parfaitement convaincue par la démonstration de Stefan car ses arguments étaient imparables. Elle ne pouvait décemment pas croire que, passée la frontière de Storybrooke, elle était la seule à trouver dérangeant des ongles aussi longs, surtout chez un homme, même si de plus en plus de mâles prenaient tout particulièrement soin de leur apparence. Sans doute avait-elle été stupide de se croire aussi importante dans l'esprit de son collègue. Cela dit, d'une certaine façon, c'était aussi pour elle qu'il avait coupé ses griffes. Honey faisait partie des personnes qu'elles incommodaient, après tout.
- C'est très bien vu, approuva la scientifique sans ciller, même si elle comprit plutôt bien l'allusion sexuelle glissée juste après cette brillante démonstration du bienfondé de la décision de Stefan.
Pour autant, Honey n'en rougit pas, peu gênée par la sexualité, qu'elle considérait être une activité normale chez les Hommes - ainsi que les autres espèces du vivant, y compris les plantes, à leur façon. Stefan, naturellement, trainait une sacrée réputation en la matière, surtout au sein de l'université, et sa collègue pouvait aisément croire qu'elle connaissait des personnes (sans vouloir être en mesure de les identifier nommément) qui lui avaient fait ce compliment.
- Je vais me contenter de les trouver esthétiques, je pense, mais je ne doute pas de votre popularité auprès de vos amants. Il me parait, à vrai dire, assez difficile d'être Casanova en offrant de piètres performances au lit.
La jeune femme se retint de glousser, préférant, bien qu'à l'aise, ne pas épiloguer sur la question car ce n'était pas un sujet de conversation très convenable quand il s'agissait de déjeuner. C'était même l'excuse rêvée pour ne pas en apprendre davantage sur la vie intime du vampire, alors Honey ne se fit pas prier pour aller s'acheter un cornet de frites et des nuggets (ndlr : oui des nuggets, interdiction d'appeler ça des croquettes dans ta réponse) et les savourer.
- Vous avez jamais mangé de frites de votre vie, non ? demanda-t-elle en revenant avec son repas sur les genoux (c'était pratique, mine de rien, parfois d'être assise de façon presque perpétuelle). Je veux dire, ça a été inventé après que vous soyez devenu un vampire et si vous en avez mangé vous n'avez sans doute pas pu les savourer. Je vous plains. La nourriture humaine est tellement variée... tellement... délicieuse ! Vous regrettez pas un petit peu ?
Dans son élan enthousiaste, la jeune femme manqua de préciser qu'à choisir entre la nourriture et le sexe, elle choisissait la nourriture. Elle ne voulait pas relancer une conversation qu'elle maitriserait probablement moins bien que Stefan et redoutait d'en ressortir avec des images mentales dont elle ne se déferait plus jamais.
Cela dit, à parler de nourriture, Honey invitait indirectement Stefan à parler de son régime alimentaire qui se constituait en partie de Violette. L'idée n'était, de fait, pas forcément lumineuse, ce dont la jeune femme s'aperçut trop tard. Tant pis. Il leur restait tout l'après-midi au Kennedy Space Center, situé sur la presqu'île de Cape Canaveral, pour parler d'autre chose.

Et au centre, justement, d moins à la partie accessible aux visites, ils arrivèrent en début d'après-midi, se faisant accueillir comme si tout le monde les attendait - même si un membre du centre eut l'idée saugrenue de les imaginer en couple. Instinctivement, Honey gloussa, sans remarquer le regard noir du vampire en direction de qui avait commis l'impair.
- Quelle idée saugrenue ! commenta-t-elle joyeusement. Nous sommes collègues, c'est tout. Nous sommes beaucoup trop différents, c'est une évidence.
L'homme approuva, déconfit et la visite commença.
En premier lieu, on projeta un petit film qui rappelait l'histoire de l'endroit en ces mots, notamment : "Créé en 1959, le centre spatial Kennedy a vu se dérouler les plus grands exploits et les pires catastrophes de l'histoire de la conquête spatiale. Des premiers pas d'Armstrong sur la lune le 20 juillet 1969 à l'explosion de la navette Challenger le 28 janvier 1986 suivie de celle de la Space Shuttle Columbia le 1er février 2003."
Tout ceci n'était pas neuf pour Honey Lemon mais elle écouta attentivement et observa tout aussi soigneusement les images d'archive qui étaient présentées. On leur expliqua également combien de personnes travaillaient dans la partie qui ne leur était pas accessible, qui n'était pas une reconstitution et finalement on les invita à poursuivre.
Ils observèrent alors d'abord les zones de préparation des navettes et les pas de tir.
- Les opérations sont bien sûr commandées depuis Houston, cependant, les engins spaciaux américains sont bels et bien lancés depuis Cape Canaveral, commenta leur guide, sans rien apprendre de neuf à Honey.
- Pour être au plus près de l'équation où l'attraction terrestre est la plus faible, compléta Honey. Stratégiquement aussi c'est plus malin. Il n'y a que de l'eau alentours.
- Exactement, mademoiselle ! Je vois que nous avons une connaisseuse avec nous ! s'enthousiasma l'homme.
- Je suis docteure en astrophysique, se contenta de préciser la jeune femme.
Cela en boucha un coin au guide qui enchaina rapidement sur autre chose pour ne pas trop laisser voir sa surprise. Il retrouva son aise en les amenant devant une reconstitution d'un centre de commandement qui était impressionnant, en effet. Comme tout ce qu'ils voyaient à chaque coin d'œil, d'ailleurs.
- Environ 225 millions de kilomètres, mais que la planète rouge s'éloigne parfois jusqu'à 400 millions de kilomètres. Cela dépend, du moment de l'observation, si Mars est à son apogée ou son périgée.
Honey répondait avec un sérieux extrême, comme toujours quand on parlait de science. Manifestement le guide n'avait pas l'habitude d'être face à des experts. C'était plutôt amusant.
- La question était facile, glissa Honey à Stefan. L'apogée c'est le moment où un astre est le plus éloigné de la Terre, par opposition à son périgée - quand il en est le plus proche, précisa la jeune femme.
Ils poursuivirent la visite en allant observer une véritable fusée lunaire Saturn V que Honey mitrailla de photos.
- Wallace va adorer voir ça ! s'écria-t-elle à un moment.
Quand elle rangea enfin son téléphone et cessa de le bombarder de questions, le guide conclut qu'ils pouvaient avancer et les mena vers le clou du spectacle - dans la continuité de l'exposition : un véritable morceau lunaire que les visiteurs pouvaient toucher.
- Waouh, c'est trop, trop, trop, trop cool ! s'écria Honey, sans se faire davantage prier pour s'approcher et le toucher, résistant à l'envie de prélever un échantillon (après tout, elle avait toujours de quoi faire de la chimie sur elle) car ce n'était probablement pas autorisé.
Stefan, vous devriez le toucher, vous aussi, recommanda-t-elle. Je sais que vous avez déjà vu beaucoup de choses, mais une roche extraterrestre - au sens premier du terme, qui ne vient pas de Terre, je pense pas.
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________________________________________ 2021-01-07, 22:07

Il était intéressant de constater que son petit sous-entendu ne l’avait pas mise mal à l’aise. Elle n’allait nullement s’étende sur le sujet, mais elle le mentionna tout de même, laissant croire au vampire qu’elle n’était pas aussi innocente qu’elle pouvait le laisser croire derrière ses lunettes et ses blouses blanches.

- Merci du compliment, miss Lemon, mais je pensais à mon talent au piano. Bien heureux que vous estimiez que je puisse offrir de bonnes performances, mais j’imagine que vous ne voulez pas vous aventurer sur ce sujet, alors je vous invite à aller vous chercher de quoi vous alimenter.

Oui, il aimait bien faire semblant que ses sous-entendus étaient purement innocents et laisser croire à la personne face à lui qu’il s’est trompé. C’était son petit plaisir. Quand elle revient, elle pare de frites, se disant triste pour lui de ne pas pouvoir découvrir les plaisirs de la nourriture actuelle. Il se contenta d'hausser les épaules.

- Ne disons-nous pas que ce que nous ne connaissons pas ne peut pas nous manquer? Ni les frites ni ce que vous appelez Hamburger ne peuvent me manquer ni m’intéresser. Mais je vais être honnête, les beignets de pommes et raisins me manquent.

Ils ne prennent pas beaucoup de temps pour se rendre au Centre Kennedy où les attendait déjà leur guide qu’il avait pris le temps d’appeler avant de partir, les prévenant de l’heure de leur arrivée. L’homme estime rapidement qu’ils sont un couple, ce qui attire vers lui les foudres de Dracula qui le fusille du regard pendant toute la visite. Découvrant l’histoire de l’endroit, une reproduction d’un centre de lancement, une véritable fusée lunaire et une pierre lunaire, le vampire écoute d’une oreille, nullement intéressé par ses propos, mais plutôt par la blonde avec lui, s’intéressant à ses réactions. Justement, cette derrière l’encourage à toucher la pierre lunaire. Il hausse un sourcil, pas réellement intéressé. Ce n’était pas une roche lunaire, il n’y avait rien de magique. Voulant s’amuser un peu, il pose sa main sur l’objet avant de la retirer vivement en hurlant comme s’il souffrait, tenant son poignet de son autre main. Le guide se met à courir en criant qu’il va chercher les secours. Finalement, le vampire se retourne vers Honey avec un large sourire amusé.

- Il commençait à casser les pieds. Continuons la visite de note côté, vous voulez bien? Vous aimez la visite au moins? J’ai l’impression que vous n’apprenez rien de nouveau ici, si je me trompe?


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________________________________________ 2021-01-08, 00:09 « Science is magic that works. »

Honey sursauta en entendant le cri de Stefan qui venait de poser sa main sur la pierre lunaire. Elle était prête à intervenir s'il s'était blessé, même si elle ne voyait pas comment une roche extraterrestre aurait pu l'affecter et, le cas échéant, comment elle pourrait le soigner. Le guide, cependant, fut plus réactif qu'elle et s'enfuit en courant, à la recherche des secours. La jeune femme le suivit un temps du regard, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir dire au PC sécurité. Que la pierre lunaire avait mordu un touriste ?
L'idée manqua de faire glousser la jeune femme, qui s'était approchée de Stefan et de la roche pour s'enquérir de son état... et vite comprendre qu'il s'agissait, une fois de plus, d'un stratagème de sa part. La jeune femme aurait dû s'en douter. Tout comme elle aurait dû se douter plus tôt que le sous-entendu sexuel (car c'en était un quoi qu'il dise, la scientifique était formelle dans sa conclusion) trouverait une toute autre interprétation, bien plus innocente, dès qu'elle aurait fait une remarque à ce sujet. Stefan devait vraiment s'amuser, avec les humains. Qu'elle le veuille ou non, et même si elle ne savait pas de quelle façon exactement, Honey faisait partie du jeu. Mais peut-être y avait-il quand même quelque chose de vrai, dans toutes ces mises en scène. Peut-être que cet homme, qui en dehors d'être un vampire était très aussi un homme cultivé et entretenait sa curiosité intellectuelle, deux qualités auxquelles la chimiste était sensible, pouvait-il aussi, d'une curieuse et mystérieuse façon, être considéré comme un ami.
Ou peut-être pas. Rien n'était jamais certain avec Stefan, sauf peut-être les probabilités qu'il avait de réussir à faire fuir leur guide rapidement. En effet, le jeune homme semblait très stressé depuis sa mauvaise interprétation de la situation entre ses deux visiteurs. Honey ne lui en tenait pas rigueur. Même si elle-même aurait été très gênée d'avoir pu émettre une hypothèse aussi grotesque envers des inconnus, elle se serait bien plus rapidement reprise.
- Le guide ne me dérangeait pas, commenta Honey, factuelle. Mais plus je vous fréquente, plus j'ai l'impression que peu d'humains trouvent grâce à vos yeux, poursuivit la jeune femme, en mesure de parler franchement puisqu'ils étaient seuls à présent. Il me tarde de voir combien de temps vous supporterez ma compagnie, ajouta encore la blondinette en haussant les sourcils.
Elle laissa ce commentaire se perdre dans le silence avant de reprendre d'un ton plus enjoué :
- J'adore la visite, vraiment. Merci beaucoup. C'est vrai, je n'apprends rien, mais je vois beaucoup de choses. Je n'avais jamais vu de fusée Saturn V en vrai jusqu'à aujourd'hui - seulement des photos. Et je n'avais jamais touché de roche lunaire non plus - ni était accompagnée d'un vampire qui prétend que ça lui fait du mal, ajouta Honey avec un air complice. Cela dit, évitons de passer par Planet Play - c'est pour les enfants de 2 à 10 ans, ça risque vraiment de m'ennuyer, précisa la scientifique qui doutait que Stefan y trouverait également son compte.
A la place, ils déambulèrent totalement seuls dans le U.S. Astronaut Hall of Fame, où Honey prit la liberté d'expliquer en détails la biographie des astronautes honorés dans cette partie de la visite ainsi que les projets auxquels ils avaient participé, ne manquant pas de détailler énormément, probablement plus pour son plaisir à elle, que pour celui de Stefan, qui semblait pourtant écouter avec attention. Honey recommença le même genre d'explications dans le hall Forever Remember qui était dédié à la mémoire des astronautes américains morts en mission, évoquant en long et en large l'accident de Challenger qui avait explosé quelques minutes après le décollage.
- Sur Terre-2 Challenger n'a pas explosé - on en parle donc beaucoup moins qu'ici. Mais quand je suis arrivée ici et que j'ai été obligée de rester j'ai appris une grande partie de l'Histoire de cette planète. Elle a évité la Troisième Guerre Mondiale, c'est une chance. Moi j'avais six ans quand c'est arrivé, précisa Honey comme si elle parlait de la météo.
Sur ces mots, ils filèrent admirer des fusées Mercury, Apollo et Gemini, ce qui donna l'occasion à l'astrophysicienne d'ajouter encore plus de détails à propos de ces programmes spatiaux américains. Mais c'était beaucoup moins sensationnel que de prendre place dans le simulateur du Shuttle Launch Experience qui leur fit ressentir, en session privée mais sous la supervision d'un technicien pour activer l'engin après que Honey ait expliqué que leur guide s'était momentanément absenté, l'effet d'être envoyé dans l'espace à bord d'une fusée. A la fin de l'expérience, quand ils se furent éloignés, Honey déclara :
- C'est très fidèle à ce que j'ai vécu avec Star Command.
Enchantée par l'expérience, la jeune femme n'attendit pas la permission de Stefan pour poursuivre la visite, ayant cependant l'impression de profiter du moment davantage que lui. Leur prochaine escale fut dans l'espace réservé à la future conquête de Mars dans lequel ils approchèrent des répliques des rovers qui étaient actuellement envoyées sur la planète rouge et purent se tester pour savoir s'ils étaient en mesure de faire partie de l'expédition. Honey remplit de nombreux critères mais son handicap rendait sa participation caduque.
- Tant pis ! déclara-t-elle en haussant les épaules.
La visite, enfin, s'acheva avec une salle dédiée aux projets actuels de la NASA, qui étaient en retard par rapport à ceux de Terre-2, quoique prometteurs.
Une fois hors du complexe, car la visite, si elle dura tout l'après-midi, finit par prendre fin, Honey se tourna vers Stefan :
- Encore une fois merci pour le billet, je me suis vraiment beaucoup amusée. Mais... et vous, dans tout ça ? Je vous ai senti intéressé, cependant je doute que vous soyez réellement passionné, je me trompe ?
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