« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57

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Pascal Méléon
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Pascal Méléon

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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."


| Conte : Raiponce
| Dans le monde des contes, je suis : : Pascal

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________________________________________ 2016-02-13, 14:55

The end.

There'll be no rest,
There'll be no love,
There'll be no hero in the end,
Who will rise above.

Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 10 Tumblr_m5lti7EgsK1rr18up

And when it ends,
The good will crawl,
The shining light will sink in darkness,
Victory for hate incarnate,
Misery and pain for all.

Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 10 Glee1

When
It
Falls


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Pascal resta silencieux en écoutant Aryana se confier sur l'existence de son autre vie, de son autre fils, ne sachant pas trop quoi dire. Il n'allait pas mentir, il ne pouvait pas réellement comprendre ce qu'elle vivait, je pense qu'il n'y avait pas beaucoup de personne au monde qui le pouvait. Cependant, je tenais encore et toujours ma parole, j'étais là pour elle. Comme elle avait été là pour moi lorsque j'avais été au plus bas, nous traversions tous des épreuves au cours de notre vie, mais Aryana... Le destin n'était pas clément avec elle, ni avec toute sa famille. En fait j'avais l'impression que toute la famille divine était sous une sorte de malédiction plus terrible que celle qui m'avait arraché du mon des contes. Cette expédition en était la preuve, nous étions tous désespérés de trouver des réponses, de comprendre, mais est-ce que nous étions prêt à en payer les conséquences? Non, personne ne l'était.
Le caméléon serra ses bras autour de la déesse de l'amour, la protégeant dans une étreinte dont ils avaient tout deux besoin. Je n'aimais pas ça... Toute cette histoire, cela avait un arrière gout d'adieu, j'avais appris à faire confiance à mes instincts depuis le temps. Et là ils me hurlaient que... Non, je ne devais pas y penser, nous approchions du but, j'en étais certain.
Puis, le shérif eut l'impression que sa cage thoracique s’écrasait sous une pression énorme, comme si ont venait de le plonger au fond d'un océan, il manqua de s'étouffer avant de prendre une grande inspiration, nettoyant son esprit et se préparant déjà à s'habituer à cette sensation écrasante d'insignifiance et de terreur... Je ne savais pas qui ce "grand-père" était, mais je me doutais que ce n'était un grand père qui faisait des bisous baveux où qui faisait découvrir les plaisirs de la pêche à son petit fils. Pourquoi les personnes capable de détruire l'espace temps n'était jamais ce genre de personne? Pour changer, est-ce que l'on pouvait avoir une personne socialement correct comme menace cataclysmique? Cela serait formidable pour une fois.

Le Shérif capta le regard de sa bien aimée et hocha rapidement de la tête, le message venait de passer, l'occasion était trop grande pour qu'elle nous glisse entre les doigts. Hypérion? Le nom ne me disait rien, mais vu le regard d'Aryana c'était un gros morceau, et le genre de type qui aimait raser des villages... Ouaip, j'allais lui offrir une canne à pêche si jamais je le croisais un jour, juste histoire d'essayer. Mais pour rester dans le même registre, nous étions devant un gros poisson, peut-être trop gros même, et bordel je ne le sentais pas du tout, mais nous ne pouvions pas laisser passer cette occasion en or. Quand à son avertissement...? Je n'étais pas quelqu'un d'héroïque, loin de là, et je n'avais pas survécu à toutes mes batailles en prônant la justice et tout le bordel, je la jouais sale, je la jouais petite, je la jouais de manière à ce que je survive un jour de plus. Et si jamais nous étions repéré? Et bien... Et bien nous allions passer une très mauvaise journée.
Le sentiment d'être écrasé s’accentua de plus en plus alors que nous approchions d'une clairière, Brave se posta de manière à pouvoir intervenir rapidement, où se tenait plusieurs individus... Je pouvais facilement reconnaître des soldats lorsque j'en voyais. Et il y avait Hypérion, un titan donc? Misère, j'avais vu et affronté des trucs plus impressionnants les uns que les autres mais ce type... Je ne voulais même pas imaginer où est-ce qu'il se trouvait sur l'échelle du "bonjour je t'efface de l'histoire d'un battement de cil", c'était de la folie. Cette histoire était de la folie.
Le caméléon resserra la main d'Aryana en retenant sa respiration, puis les choses allièrent de pire en pire car Surt, l'émo gothique qui pouvait affronté plusieurs dieux à la fois, décida de rejoindre le groupe. Bien, voilà que je me retrouvais à moins d'une quinzaine de mètre de deux des êtres les plus dangereux connus à ce jour, et je n'avais plus que quelques paquets de m&m's, misère, c'était vraiment la pire situation dans laquelle je m'étais retrouvé, pas vrai?
Le shérif regarda Surt s'agenouiller devant Hypérion... Ce qui était terrifiant, car cela voulait dire que Surt devait obéir aux ordres de quelqu'un d'autre. Et qu'il avait rasé une bonne partie de la galaxie présente sous les ordres de quelqu'un d'autre... Misère... Mais au moins, il fallait croire que Surt n'aimait pas recevoir des ordres, du moins pas de Hypérion, je savais reconnaître une... Gentille proposition de dégager lorsque j'en voyais une. Et le titan aussi, apparemment. Urk, l'insubordination. Voilà un problème qui semblait toucher toute forme d'armée même celle qui venait d'un temps qui n’existait pas vraiment. Et les lumières étaient des protections... Contre quoi? Le sable noir? Je ne connaissais pas tout les tenants et aboutissants de ce pouvoir mais je suppose que c'était la seule chose dont un titan devait se protéger.
Et Surt avait des problèmes de colère, bien, foutez un colérique qui se baignait dans le pouvoir à une haute place dans l'armée, rien de mal ne pouvait arriver, c'était évident. Crétins.
Le caméléon vida son esprit, se concentrant sur la conversation et sa respiration, ne pas laisser la puissance t'affecter, ne pas laisser la peur te dominer, respire, calmement, si tu ne bouges plus tu es déjà mort, reste concentré.
L'ombre d'un sourire se dessina pourtant sur la visage du caméléon devant le fait qu'Hypérion se disait vieux, je pouvais comprendre le truc, contrairement à Surt qui faisait son coincé du bulbe comme depuis le début de la conversation. Et puis le pire arriva.

"Il sait que nous sommes ici. Surtout, ne bouge pas."

Et merde.
Mais du plus profond de mon cœur de caméléon, merde.
Donc Papy venait de nous repérer et décidait de se taper un bon moment de rigolade en ne disant pas à Surt que nous étions là, et pire encore... Il nous attendait? Ce... N'était pas bon signe. Pas bon signe du tout, ce type savait tout depuis le début et devait surement être le maître de cérémonie à toute cette histoire. Est-ce que toute cette histoire n'était qu'un grand piège? Surement, Hypérion devait avoir un but dans toute cette...
Le caméléon se figea alors que le bruit de la branche cassée résonna dans le vide, c'était bête, n'est-ce pas? Une petite branche, c'est qui faisait la différence entre le début et la fin, c'était ce qui faisait la différence entre la joie et la douleur, c'était ce qui faisait la différence entre la bonne fin que j'avais vainement espérer et la spirale de chaos qui allait se déchaîner dans nos vies. Mais je refusais de me laisser entraîner, pas sans avoir vainement essayer.
Le Shérif siffla alors que l'armure de Brave apparue en même temps que celle du caméléon, l'oiseau de proie fut soufflé d'un mouvement de la main et le caméléon fut arrêté avant même de pouvoir faire quoique ce soit. Immobiliser par une force extérieure qu'il ne comprenait pas, qu'il ne maîtrisait pas, et son cerveau paniqué ne put s'empêcher de faire la comparaison à sa situation en Ecosse, où un sorcier avait utilisé le même sort pour l'immobiliser de la même façon.
Bien sûr, Pascal aurait hurlé à Aryana de fuir et de le laisser, il aurait juré, insulté, maudit l'homme masqué si seulement sa voix n'était pas éteinte par la force qui le comprimait. Pascal était impuissant, de nouveau, et il ne pouvait qu'admirer le triste spectacle qui se déroulait devant lui. Le caméléon arrêta de tenter de se débattre rapidement, préférant conserver ses forces lorsque tout s'arrêtera... Où lorsqu'il serait mort.

Malgré tout ça, Pascal avait voulu hurlé lorsque Surt s'était approché d'Aryana, l'épée au clair, mais il ne frappa pas. Il nous tenait au creux de sa main, mais il ne frappa pas. Le caméléon regarda l'échange impuissant, incapable de bouger où d'intervenir, il tenta de bouger se libérer de l'emprise de Surt de toutes les manières possibles, en vain. Il était le spectateur de ce tragique opéra, Aryana aurait dût partir lorsqu'elle en avait l'occasion, nous n'aurions jamais dût nous approcher, j'étais terrifié, d'accord? J'avais l'impression d'être un enfant incapable de sortir de son berceau.
Le caméléon ne détourna pas le regard lorsque Surt commença à étrangler la femme qu'il aimait.
Le caméléon ne détourna pas le regard lorsque Aryana décida de jouer notre vie dans un pari dans lequel nous étions déjà perdant et perdue.
Le caméléon ne détourna pas le regard lorsque Surt le menaça de mort, lorsqu'il le menaça de le tuer juste pour prouver son point.
Il ne détourna pas le regard lorsqu'il sentit la lame commencer à trancher son cou, laissant échapper un léger filet de sang sur son cou.
...
Il ne détourna pas son regard lorsque Surt le regarda, il plongea ses yeux dans le casque haineux du monstre, et même alors que son corps le brûlait de l'intérieur et qu'il lutta pour retenir ses cris de douleurs, en vain, il ne le lâcha pas du regard. Il ne le lâcherait jamais, il voulait se souvenir de cet instant avec le plus de précision possible, il voulait se souvenir de chaque goutte de sang, de chaque cri, de chaque secondes de cette catastrophe.
Il ne se permettrait pas de faire autrement.
Le caméléon tomba au sol et cracha du sang, il entendit un craquement ignoble et le cri d'Aryana, le shérif lutta pour reprendre sa respiration et ne pas tomber dans l'inconscience, luttant pour se tenir à genou et relever la tête. Au fond de moi, je me dis parfois que je n'aurais jamais dût faire cela, que j'aurais surement préféré sombrer dans l'inconscience et me laisser bouffer par le premier loup venu, mais c'était trop tard. Le caméléon resta interdit alors que le guerrier légendaire, un assassin qui assassinait des peuples d'innocents et détruisait des planètes retira son masque.

"Alors, qu'attends-tu maman."

...
Putain de merde.
Nous avions échoué, nous avions tous échoué, la famille divine, Lily. Oh mon dieu qu'est-ce qui était arrivé à Lily? Devant nous se trouvait le guerrier parfait, le petit geek qui me tapait gentiment sur les nerfs venaient de disparaître, remplacé par Surt. Il le disait lui même, Elliot était mort et perdu.
A jamais.
Le caméléon lutta pour se relever, incapable d'arrêter Ell... Surt lorsqu'il envoya Aryana contre un arbre, il cracha de nouveau du sang alors que le guerrier légendaire disparut dans l'obscurité, Pascal resta interdit, choqué, durant une poignée de secondes. N'entendant que les sanglots étouffés d'Aryana qui disparaissait petit à petit, puis le silence, un silence lourd de conséquences.
...
Un jour futur, dans un univers qui n'était pas le notre, Elliot avait sombré pour devenir le plus grand assassin de l'histoire. Quelque chose de suffisamment terrible s'était passé pour qu'il en soit changé à jamais... Il n'était pas devenu comme moi, il était pire encore, je n'avais pas réussit à l'éloigner des horreurs de la guerre alors il n'avait fait qu'un avec elle...
Non.
J'emmerde tout ça.
J'emmerde Hypérion, j'emmerde le destin, j'emmerde Surt, Chronos, le sable noir, j'emmerde tout ce putain de bordel qui venait de nous tomber dessus. Surt était perdu, tant pis pour lui. mais je REFUSE QU'ELLIOT NOTRE ELLIOT DEVIENNE COMME LUI. JE REFUSE D'ECHOUER UNE NOUVELLE FOIS. Quel qu'en soit le prix, je faisais la promesse qu'Elliot ne devienne pas Surt, que j'en crève au besoin, je m'en foutais, ce gars méritait mieux qu'une éternité à se cacher derrière un masque.
Surt n'est pas Elliot, et Elliot n'est pas Surt. Rien ne changerait cela.
Il était hors de question de garder le secret, il était hors de question de cacher cette horreur, car si je voulais empêcher que cela ne se déroule Elliot devait le savoir, de ma bouche où de celle d'Aryana. Il devait connaitre son destin et faire comme moi, regarder le destin dans les yeux, lui cracher au visage et lui dire d'aller se faire foutre.
Je refusais de ma laisser vaincre aussi facilement, je refusais d'abandonner maintenant, je refusais de laisser tomber ce grand cornichon qu'était Elliot. Car même s'il me tapait sur les nerfs c'était le type le plus gentil, le plus compréhensif et le plus enfantin que j'avais croisé de toute ma vie. Et il méritait mieux que ça, il méritait tellement mieux que ça.
Le caméléon serra les poings avant de boiter vers Aryana, se mordant les lèvres pour ne pas se laisser abattre à son tour devant la vision ravagée d'Aryana entièrement brisée. Sa respiration se fit difficile alors qu'il s'agenouilla aux côtés de sa bien aimée qui pleurait en silence. Il passa une main derrière ses genoux et l'autre autour de ses épaules, la soulevant malgré leurs blessures mutuelles, Brave poussa un piaillement faible avant de voler un peu gauchement jusqu'à l'épaule du caméléon. Elle n'avait rien de cassé, dieux merci, son armure avait amortie le choc. Le caméléon s'autorisa un moment pour souffler avant de commencer à marcher en direction de la caverne, lentement, ignorant le contact froid des larmes silencieuse d'Aryana sur son armure brisée, alors il décida pour sa propre santé et pour éviter qu'Aryana ne sombre plus encore de parler:

"Ce n'était pas Elliot. C'est Surt, Elliot est surement en train de dire une connerie sur le fait que Nora ressemble à Rey. Il doit être en train de détruire quelque chose pour faire une référence à Tomb Raider juste après. Surt. N'est. Pas. Elliot. Et tant que je serais vivant, il ne le deviendra jamais. Repose toi, mon amour, repose toi et ferme les yeux car c'est la meilleur chose à faire. L'amour n'est pas mort ce jour là, l'amour que tu portes envers Elliot ne doit pas être ternie par la haine de Surt. Je suis là pour toi, Elliot est là pour toi..."

Après plusieurs minutes d'enfer où le caméléon lutta pour rejoindre la caverne, il arriva enfin... Pour découvrir que l'entrée avait disparue, jurant copieusement, le caméléon déposa sa bien-aimée contre un rocher et la couvrit de sa cape rouge, il essaya du pouce les larmes qui avaient creusées de long sillon sur le visage vide de couleur d'Aryana. Avant de soupirer, elle était en plein choc post-traumatique... Ce qui était entièrement normal, vu l'horreur qu'elle venait de traverser. Le caméléon passa doucement une main sur la joue de la déesse de l'amour, sans la moindre réaction, sans le moindre son. Cela lui faisait plus mal que les différentes blessures qu'il arborait, et portant il serra les dents, c'était pas le moment de flancher, sinon je nous condamnais nous deux et Elliot. Alors le caméléon fit ce qu'il y avait de mieux à faire:

"Pardonne-moi..."

Le caméléon pressa deux points vitaux à l'arrière de la nuque de la déesse, qui tourna de l’œil avant de sombrer dans les limbes d'un sommeil sans rêve et sans cauchemar, le caméléon soupira et se releva, regardant le poignet enflé d'Aryana en jurant avant de prendre une grande goulée d'air pour se calmer. Il regarda ses mains ensanglantés avant de se reprendre en regardant le ciel sans étoile.
Apollon était hors d'atteinte, Aryana était hors jeu, j'étais seul maintenant. Mais ce n'était pas une raison pour se rouler en boule et crever, j'étais le Shérif de Storybrooke, je valais mieux que ça. Alors on prends une grande inspiration, on craque sa nuque, et on ne se laisse pas abattre.
Jamais.
Le caméléon leva la tête pour voir quelques papillons bleus approchés, un petit trio hésitant et fatigué, Pascal hocha la tête alors que deux d'entres eux se posèrent sur les différentes blessures d'Aryana, refermant les plaies et remettant l'os correctement en réparant la fracture, l'expression horrifiée et vide d'Aryana ne disparue pas pour autant, mais elle se fit légèrement plus douce dans son sommeil. Le caméléon laissa le dernier papillon se poser sur son nez avant de ressentir une douce chaleur dans tout son être, nettoyant le sang et la fatigue. Le caméléon fit rouler ses épaules avant de voir les papillons disparaître. Une nouvelle fois, le caméléon couvrit Aryana de sa cape rouge pour la protéger du froid, s'appuyant sur le même arbre qu'auparavant en regardant sa bien-aimée endormie d'un œil inquiet.
Puis, dans le silence de cette foutue planète, il entendit le bruit d'un terrible combat faire rage pas si loin d'ici. Cela devait être les autres, misère, j'espérais qu'ils allaient bien, il ne fallait pas ajouter plus d'emmerde à notre condition. Le Shérif siffla Brave qui vint se poser sur son épaule, le plumage encore ébouriffée du coup qu'elle avait reçu, le caméléon sortit ensuite le petit carnet qu'il avait prit avant de partir et un stylo, avant de commencer à écrire:

"Apollon à bien atteint l'Oracle, il est à l'intérieur en train de discuter avec lui. Aryana et moi sommes tombés sur un échange entre Surt et le titan Hypérion, Hypérion est derrière tout ce merdier et la planète va bientôt disparaître, Aryana a été gravement blessée mentalement et physiquement par Surt mais..."

Le caméléon hésita, non, il fallait mieux que Elliot l'apprenne venant de moi, point barre. Ils étaient en train de batailler à cet instant même, je n'allais pas leurs miner le moral maintenant, garde la tête claire Pascal, il y aura une autre occasion pour lacher la bombe sur tout le monde.

Mais nous sommes parvenus à nous enfuir. Nous sommes au Nord de votre position et je ne peux pas laisser Aryana seule, nous vous attendons où nous attendons Apollon.
Je vais avoir besoin de vous parlez à tous dès que cette histoire sera terminée, l'heure est encore plus grave que ce nous le pensions, bonne chance pour votre combat.
Pascal


Le caméléon attacha le papier à la patte de Brave et la siffla avant de lui dire de retrouver la personne qu'elle avait déjà croisé le plus de fois dans la famille divine:

"Apporte ça à Athéna, ma fille, et sois prudente."

L'aiglonne poussa un petit piaillement avant de frotter sa tête contre mon visage, le caméléon sourit légèrement en acceptant le geste d'affection avant de regarder son oiseau de proie s'envoler vers le bruit du combat. Il souffla de nouveau avant de se diriger vers la forme endormie d'Aryana et de s’asseoir à côté d'elle, lui prenant la main pour lui donner un contact rassurant dans son sommeil. Il resta donc ainsi, guettant le moindre signe hostile provenant de la forêt... Avant de dire, plus pour lui-même que pour Aryana:

Ait confiance en Elliot, je suis certain qu'il sera brillant, comme toujours.

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Fire and Blood.
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Robyn W. Candy
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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________________________________________ 2016-02-14, 00:04



Belle journée pour mourir!


J'avais l'impression que ma mâchoire allait se briser tant je serrais les dents. La colère qui brûlait sous ma peau me donnait tout à coup vachement chaud. J'avais les poings serrés, pressés contre mes jambes, alors que je me retenais pour pas aller leur casser la gueule. Surtout à cette créature miséreuse et sans intérêt qu'était Elliot. Il roulait tranquilou des pelles, alors que sur Terre, sa femme l'attendait. Lily. Il l'avait oublié ? Il voulait lui faire du mal ? Ah bah là, c'était bien joué. Rien que de penser à elle, ça me foutait encore plus en rogne. Elle méritait pas ça. Je savais qu'Elliot la méritait pas, depuis le début. Putain. J'allais pas pouvoir me retenir longtemps avant de lui foutre mon poing dans sa gueule de girafon. Rien à foutre. Sa famille d'immortels pouvaient me régler mon compte après ça, mais il méritait de se prendre en pleine tronche ce que ressentirait Lily en apprenant ce qui s'était passé. J'étais obligée de lui dire. Comment est-ce que je pourrais la regarder en face alors que je sais que son chéri fait mumuse avec une autre dès qu'il se casse de la planète Terre ?

Bon, par contre si on meurt, je pourrais jamais lui dire, ça c'est clair. Sauf si j'arrive à devenir un fantôme pour lui délivrer un message. Il font souvent ça dans les films, je vois pas pourquoi ça marcherait pas ici. Les deux géants avaient pas l'air là pour qu'on puisse boire tous ensemble une tasse de thé en mangeant des boudoirs. Je voyais tout le monde se faire méchamment blesser autour de moi. Ils rigolaient pas. Mais alors pas du tout.

J'attrapais ma batte de base-ball que j'avais accroché dans mon dos pour pas avoir à me la trimballer à la main tout le temps, et me mis en position, prête à frapper. C'était des géants. Ils avaient des grands pieds. Ils finiraient bien par se rapprocher de moi à un moment. Et je frapperais. J'avais peut être pas de super armes de dieux et tout, mais j'allais pas rester dans un coin à attendre. J'aime pas attendre. Et puis il fallait que je frappe quelque chose. Parce que sinon, ça serait la tronche du débilos.

- Oh et puis merde !

J'avais grimacé avant de m'avancer. Vers le Géant de Glace. Très géant d'ailleurs. Ça faisait mal au cou de lever la tête pour le regarder. J'avais pas peur. En soit, rien me faisait peur, à part les cockers et une potentielle pénurie d'oréos. Mais ce truc était quand même foutrement impressionnant.

- Toi !

J'avais crié en pointant le doigt vers Elliot. J'étais gentille. Je l'avais pas appelé « Hé connard ! ». J'étais pas sûre qu'il se reconnaisse. J'avais quand même l'impression que mes yeux étaient des lasers. Limite je sentais sa peau fondre sous mon regard. Bordel, rien que sa vue me donnait envie de lui péter le nez d'un coup de tête.

- Crois moi, si on s'en sort vivants, je vais tellement te défoncer que tu vas avoir besoin d'une paille pour manger pendant les six prochains mois.

Histoire qu'il soit quand même au courant. Et j'étais sérieuse. J'avais vraiment prévu de le frapper. Il pouvait pas s'en tirer comme ça. On reparlera de moi qui rapporte tout à Lily plus tard. Déjà, faut survivre au géant, et ensuite je lui pète les dents.

- Yaaaaahhhh !

J'avais tout à coup poussé un hurlement en courant vers le géant des Glaces, Lucille à la main, prête à déjà défoncer celui là. J'abattis de toutes mes forces mon arme sur lui, avec une telle rage que le coup résonna dans les os de mes bras. Le fil barbelé mordit sa chair, se cramponnant comme une sangsue métallique. Et qui, accessoirement, peut donner le tétanos si on a pas fais ses vaccins.

Le géant poussa une sorte de grognement qui me fit sourire. Ah ah, t'as vu comme je peux être mauvaise moi aussi ? Qui s'effaça quand quelque chose me percuta de plein fouet, m'envoyant valser. Le géant avait décidé de pas se laisser faire. Ok. Ok. Tout va bien. J'ai le goût du sang dans la bouche, le bras droit tellement douloureux que j'ai plus envie de bouger à vie, mais sinon ça va. Ça va hein. Hein que ça va ? J'essayais d'ouvrir les yeux, mais j'étais incapable de bouger, la joue contre le sable. Après quelques tentatives, je réussi à soulever mes paupières qui avaient l'air de peser dix tonnes. C'était tout flou. Et très sombre aussi. Putain, pourquoi ils ont pas inventés les lampadaires dans le coin ? Mais malgré la nuit, je pouvais quand même voir la tâche de sang qui imbibait le sable. Je louchais dessus. Merde. J'essayais de me rouler sur le côté, mais une douleur transperça mon bras, tordu d'une manière que je voulais pas vraiment voir dans mon dos. Ok.

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what could it be worse ?


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| Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.

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________________________________________ 2016-02-14, 05:01

L'Oracle s'était retourné vers lui à son interrogation, l'invitant simplement d'un geste de la tête à regarder derrière lui. Le dieu ne se fit pas prier, observant la scène qui se déroulait dans son dos. Il reconnut les personnes mises en scène. Ce qui le surprit, à dire vrai, ils ne s'attendaient pas à les voir ici. Il savait qu'il s'agissait d'un autre souvenir. Quand avait-il eu lieu, il n'en avait pas la moindre idée. La petite blonde qu'il avait croisé au cirque, en compagnie de Lily, se trouvait là, toute droite, Heimdall à ses côtés. Quel était le rôle du Gardien dans toute cette histoire ? Que protégeait-il exactement ?

Apollon retint ses nouvelles questions, pinçant les lèvres, alors que ce jeune homme brun qu'il n'avait croisé qu'une fois était présent également. An... Anatole, c'était ça ? Il le croyait mort, c'est ce qu'il en avait tiré comme conclusion du moins en se rendant à cette ancienne maison où il avait rejoint Diane afin de les aider. Pourtant, ce n'était plus le cas, à priori, les détails de cette histoire lui échappant totalement.

Et... Ellie était là aussi. Si petite et semblant si fragile. En toute honnêteté, il ne la connaissait pas. Artémis était bien plus ''proche'' d'elle. Ces rares fois où il l'avait entrevu, il n'avait déjà pas su la déchiffrer, se disant que pour une « moitié » d'Elliot ils étaient bien différents au premier coup d’œil. Il pensait son lien avec le Dieu de la Renaissance semblable à celui qu'il partageait avec Diane. A la différence que depuis toujours, ils avaient été des êtres bien distincts, ce qui n'était pas le cas des deux Sandman. A quoi ressemblait alors son histoire ?

« Tu es l'amie de Lily. Tu la protégeras. Tu seras là pour elle. »

« Lily... elle était... un éléphant dans un autre monde... »

Astrid hésitait, un petit sourire aux lèvres, tandis qu'elle semblait s'illuminer au fil des secondes qui passaient. Le dieu observait le tout d'un œil curieux, trouvant la petite blonde bien différente de la dernière fois où il avait pu la voir. Comme ailleurs, son corps ne bougeait pas, tandis qu'elle prenait à nouveau la parole :

« Je prendrai soin d'elle. Je promets. »

« On dirait qu'elle parle à quelqu'un. »

Le regard d'Apollon se tourna vers l'étranger. Il n'avait pas tord, cet ancien dinosaure semblait avoir quelques étrangetés à son palmarès. Lui la trouvait adorable, pour le si peu qu'il l'avait côtoyé. Et si elle semblait décidé à protéger son amie, il avait pu voir que la réciproque était également vraie.

« A qui parles-tu, Astrid ? »

« Elle m'a dit qu'il faut que vous partiez, maintenant. »

Qui ? Gaïa était-elle celle qui donnait ce message à Astrid ? Etait-ce possible ? Et que faisait la petite ici ? Quel était son rôle à jouer ? Un portail s'ouvrait derrière les deux jeunes gens, certainement pour les faire retourner dans leur monde. Du moins, le monde qui était le leur maintenant. Cette Vallée n'était pas l'endroit où ils voulaient rester, en tout cas pour l'instant. Il semblait que nombre d'événements aient eu lieu en cet endroit. Son enfance, en premier lieu...

Le jeune homme finit par convaincre Ellie qu'il était temps de s'en aller. Heimdall, son bâton en main, sembla lui faire signe qu'elle ne courait aucun danger ici et qu'il ne fallait pas être effrayée de la laisser. Il l'aurait cru, également, si cela avait été lui. Il inspirait la confiance. Une certaine sérénité.
Astrid offrit un signe de la main à ses deux amis avant de partir en courant une fois qu'ils eurent disparus... heureuse.

« Elle n'y arrivera pas seule. Elle ne s'en sent pas encore capable. »

Apollon avait bel et bien ressenti un manque de confiance, des doutes. Mais pas en la jeune femme blonde qui s'était éloignée trop loin pour qu'il ne puisse encore la voir. Ce n'était pas d'elle dont il s'agissait.

Le décor bascula à nouveau, le perturbant d'avantage cette fois-ci. Le sol était de nouveau de pierre et il se retrouva agenouillé de nouveau près de l'Oracle. Son cœur manqua un battement alors qu'il le voyait de nouveau allongé sur ce lit de fortune, exténué. Ses yeux se baissèrent, alors qu'il y ressentait ce petit picotement désagréable naissant trahissant ses sentiments.

« Je me suis déjà posé la même question... et... »

Sa tête se releva vers l'Oracle. Il semblait hésitant, comme incertain des paroles à prononcer. Sa voix était basse, son énergie le quittait peu à peu et Apollon serrait sa main dans la sienne, comme pour lui intimer de prendre davantage de sa force. Tout en sachant pertinemment qu'il ne le ferait pas. Parce qu'il ne voulait pas dérober quelque chose qui ne lui appartenait pas.

« Elle m'avait promit une réponse avant la fin, mais... Je ne crois pas que je tiendrai jusque là... à moins que.... »

Sa main se leva faiblement dans sa direction. L'Oracle ne se posait pas la question pour le dieu il se la posait pour lui-même. Lui non plus ne savait pas... Pourquoi Lui ? Celle lui ayant promis un réponse ne pouvait-être que leur mère, sauf qu'il ne vivrait pas assez longtemps et n'aurait jamais la chance de la recroiser.

Étaient-ils si différents ? Il l'avait mit sur un piédestal, toute son existence, place qu'il méritait amplement. Encore davantage maintenant qu'il avait pu voir l'Homme qui se cachait derrière la statue. Quel était son passé d'enfant dans la Vallée ? Comment s'était déroulé sa vie de prophéties et de messages passés ? Toutes ses vérités qu'il était le seul à connaître et à partager ? Comment était-il arrivé dans cette grotte, seul et abandonné ? …. Pourquoi ne pas m'avoir appelé plus tôt ?

Alors, Apollon se pencha vers l'homme affaibli, retenant sa respiration. Ce dernier puisa dans ces dernières ressources pour approcher sa paume de son front, fixant le dieu un instant sans oser en faire plus. Comme s'il attendait que la divinité soit prête à affronter ce qu'ils allaient voir, conscient que cette épreuve pouvait être perturbante. Il s'en fichait. Tout ce qu'il voyait, c'était que cette personne face à lui avait besoin de ses propres réponses. Si lui ne pouvait avoir les siennes, peu lui importait.... Lui avait encore du temps. L'Oracle posa alors sa main, doucement. Et ainsi débuta leur dernier voyage.

~ ~ ~

Une grande plaine se profila face à lui, comme la précédente. Déserte, cette fois-ci. Pas un enfant en vue. Comme si ce moment s'était produit bien longtemps avant la chamaillerie entre Aphrodite et Poséidon. Devant eux, deux personnes étaient debout, face à face, imposantes. Il ne pouvait qu'observer, pas interférer, il n'était pas vraiment là. Heureusement, finalement, la surprise sur son visage était visible.

« Gaïa... »

Il l'avait senti sans avoir besoin de plus. Il pouvait presque ressentir la puissance en émanant en se demandant si ce n'était pas le fruit de son imagination. Prostré, Apollon se faisait simplement à l'idée qu'il était en train d'assister à une conversation... qui avait sans doute eu lieu avant même sa naissance.

« Il sait. »

Leur Mère s'adressait à un homme. Un Titan. Hyperion. Il était à quelques pas d'elle, silencieux, la Femme continuant.

« Je suis allée jusqu'aux pieds de l'Arbre Monde. J'y ai rencontré la Mère Prophétesse. Elle m'a parlé de la destinée des hommes. On dit qu'elle ne révèle jamais ses secrets, mais il suffit de lui poser la bonne question. »

Chaque mot s'ancrait dans l'esprit du dieu. Il ne comprenait pas tout. Si ce n'est rien. Quel était l'Arbre Monde ? De quoi s'agissait-il ? La mythologie disait que Gaïa était la première des Prophétesses... tout comme elle racontait bien d'autres inepties. Mais ce cas précis semblait réel. La... Mère Prophétesse? Était-ce d'elle dont venait tout ce qui se savait ? D'où lui venait ses visions ? Il n'avait jamais mené la moindre recherche à ce sujet, croyant jusqu'ici que l'Oracle était la source... avant de voir cette certitude écrasée. Tout était remis en question.

Gaïa semblait passionnée par ce qu'elle racontait, étant sans doute la seule a avoir vécu un instant semblable. Il se reconnaissait presque en elle, à cet instant, alors que sa curiosité perçait dans sa voix. Un sourire triste se dessina sur les lèvres du dieu à cette pensée.

« L'Arbre a été bâti sur trois racines. Les deux forces dont je t'ai parlé y sont présentes, mais je n'ai pas trouvé d'indications sur la troisième. Elle n'a rien voulu me dire en dehors du fait qu'il faut la chercher en chacun d'entre nous. »

Des... des racines ? Des forces ? Quelles étaient les deux qu'elle semblait connaître ? Quelle était la troisième ? En chacun d'entre nous... Hyperion ouvrit la bouche, la femme face à lui ne lui laissant pas le temps de placer le moindre mot.

« J'y ai vue les graines de hautes vertues et le fruit défendu. Il était là, j'aurai pu le prendre. »

Apollon sentait ce flux d'informations le traverser et le laisser avec davantage d'interrogations encore. Le fruit défendu pouvait-il être une pomme d'or ? Celles qui poussaient en nombre fût un temps ? Ou n'était-ce qu'un unique objet dont l'identité lui échappait totalement ?

Si le Titan eut de nouveau l'envie de l'interrompre, Gaïa s'approcha.

« Il y était lui aussi. Il est descendu de l'Arbre et je pense qu'il pourrait nous aider, nous servir d'arme. »

Le serpent. Le serpent de la Bible ? Il lui semblait y avoir un lien, il en ignorait juste la portée. Si les similitudes étaient évidentes, la réalité avait l'air d'être encore bien loin. De toutes les créatures connu, qui pourrait-être le fameux reptile ? Cette entité dont Gaïa voulait faire une arme ? Quels autres noms pouvaient lui être données ? Hydre, basilic, python... Drakon ?

La tête d'Apollon était sur le point d'exploser. Hyperion posa sa main sur le bras de Gaïa, comme pour l'arrêter, l'expression de son visage semblait torturé. Il la connaissait, pour l'avoir porté. Celle du secret. Il ne prit pas la parole, comme s'il ne savait pas comment mettre en mots ses pensées, laissant au soin de Gaïa de poursuivre.

« Tu pourrais les sauver. »

Le Titan dévia son regard, se donnant le temps de réfléchir, avant de la fixer.

« Ceux qui sont morts ne le sont pas. Ils vivent dans nos têtes pour l'éternité. Et cela devrait nous être suffisant. »

Parlait-ils des Éphémères ? De ces êtres destinés à s'évaporer après une journée ? Ceux qu'ils étaient supposés être, eux aussi ? Pensait-elle les avoir sauvé ?

Alors, leur Mère, ne cachant pas sa déception, tandis sa main vers lui. La retournant vers le haut, elle l'ouvrit lentement. Il put y discerner deux graines se trouvant en son creux. Hyperion eut un mouvement de recul.

« Pourquoi ? » fut sa dernière parole.

~ ~ ~

Un immense désert. C'est tout ce qui était à portée de vue. La nouvelle luminosité l'empêcha de distinguer clairement les deux personnes, uniques présences dans ce décor.

« L'éphémère naît pour mourir. »

Il reconnut la voix d'Hyperion, son cœur se serrant en réalisant à qui appartenait la seconde silhouette.

« Le papillon a droit à plusieurs saisons avant de s'éteindre. L'éphémère et le papillon ne sont pas faits pour se côtoyer. »

La femme à ses côtés, sourcils froncés, semblait blessée.

« Que me chantez-vous là ? »

« Vous êtes un papillon, Aryana. Votre vie ne fait que débuter. »

Aphrodite disparut alors, laissant un grand vide.
Le Titan soupira, seul debout sur le sable.

« L'éphémère et le papillon ne sont qu'un. »

Il se contredisait. Tentait de se convaincre lui-même, son ton le trahissait. Comme s'il voulait y croire. Des papillons... C'était ça ? Ils étaient les papillons ? Mais dans ce cas, n'étaient-ils pas censés s'éteindre un jour ?

A ce moment précis, la forme de l'Oracle se dessina derrière Hyperion, aux bords incertains. Il n'était pas vraiment là. Pourtant, le Titan sembla le remarquer, se retournant pour le regarder, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

« Ça n'est pas suffisant... »

De quoi... De quoi parlait-il ?

~ ~ ~

L'esprit d'Apollon était à la fois empli et vide. Il se trouvait de nouveau dans la grotte, dans cette caverne abandonnée. Sa main tremblante serait celle de l'Oracle. Alors que ses yeux azurs se posaient sur l'homme, il remarqua ses pleurs. Il avait eu ses réponses. Agenouillé à ses côtés, le dieu ne prononça pas un mot, se raccrochant à son corps froid et fragile. L'autre main de l'Oracle quitta son front et se posa négligemment sur sa couchette. Ses forces le quittaient. Et il ne pouvait rien y faire.

L'homme l'observa une dernière fois, un faible sourire éclairant son visage.

« L'éphémère... et le papillon... sont identiques. Il y croit... »

Sa respiration se faisait faible. Il pouvait le sentir. Il pouvait presque le vivre comme s'il s'agissait de son propres corps. Toute cette énergie qui s'échappait... Toute cette vie...

« Mes saisons s'achèvent... je me souviens. Tout me revient... »

Ce regard que l'Oracle avait, il le reconnaissait. Celui des flash, des apparitions. Celui des révélations.

« Il m'a sauvé... » Sa main se serra davantage, alors que l'Oracle lâchait prise. « J'avais... j'ai un nom... » Ses yeux s'ouvraient et se fermaient, mais sa sérénité était certainement la plus belle des choses qu'Apollon aurait pu espérer voir en cet instant. « Emin. »

Son dernier soupir résonna dans le cœur du dieu qui ferma les yeux, baissant la tête, ne sentant qu'à cet instant les larmes couler sur ses joues. Un silence religieux s'était installé autour d'eux. Pas le moindre bruit, si ce n'était celui du souffle saccadé d'Apollon.

« Ceux qui sont morts ne le sont pas. Ils vivent dans nos têtes pour l'éternité. » Sa voix n'était qu'un sombre murmure se percutant contre les parois de roches. « Vous ne serez pas oublié, Emin. »

Le dieu se redressa, fixant de ses yeux humides le corps de l'homme avant qu'il ne tombe en poussière. La minute venait de s'écouler. Son âme ne pouvait être ramenée. Un feu follet apparu à sa place, planant quelques secondes avant de s'évaporer. Plus rien ne laissait penser que quiconque s'était trouvé ici quelques minutes auparavant.

Apollon prit le temps de replacer le drap sur le lit vide, contrôlant du mieux qu'il le pouvait les tremblements de son corps. Ses yeux encore humides le brûlait, mais il n'y portait pas la moindre attention. Il resta un instant à ne pas bouger. Incapable de bouger. Sa poitrine le tiraillait et une part de lui-même se sentait déchirée. Mais il devait avancer. Il l'avait promit.

Le trajet pour sortir de la caverne lui sembla interminable, tandis qu'il tentait de reprendre contenance. Son esprit était encore embrouillé, cette nouvelle mission pesant sur ses épaules lui semblant inatteignable. Qu'allait-il faire ? Qu'allaient-ils tous faire ? Ils n'étaient que des papillons... des papillons éphémères...

L'absence de sa sœur et de Pascal à la sortie fit naître en lui la panique. Ses émotions à vif, il s'imaginait le pire des scénarios possibles. Il s'était absenté, ignorant le temps exact qui avait pu s'écouler. Il les avait laissé. Et... Ils n'étaient plus là. Mais ils étaient présents. Un peu plus à l'écart, les repérant au bruit, le dieu les rejoignit. Si lui semblait dévasté, le duo était encore plus mal.
Lorsqu'il aperçut le jeune homme assis à l'abri d'un rocher, son rythme cardiaque s'accéléra, tandis que la forme d'Aphrodite se dessinait au sol. Contre Surt, contre le loup, l'Amour périra. Non. Pas en si peu de temps... Alors qu'il s'était promit de la protéger... Alors qu'il voulait l'éviter à tout prix...
Il se précipita vers elle, lançant un regard plein de questions au caméléon. Il le remerciait silencieusement d'avoir été là, bien que tout dans ses mouvements laissaient transparaître son inquiétude. Le ton de sa voix encore légèrement brisé, il ne quittait sa sœur des yeux.

« Que s'est-il passé ? »

Peu importait son propre séjour parmi les souvenirs de la Vallée.
Il avait vécu assez longtemps pour reconnaître à leurs traits que quelque chose s'était produit pendant son absence. Pascal avait prit soin d'Aryana. Recouverte de la cape, protégée par son guerrier, elle était entre de bonnes mains. Mais malgré cela, elle semblait comme... sans vie.

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This was the place I grew up now it's ashes to ashes. Memories fillin' my cup, it comes in flashes, but when it passes and I see your eyes I know there's nothin' I'll ever find better. I think I'd rather die alone, together.

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Elliot Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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________________________________________ 2016-02-14, 19:53


« Always remember, your focus determines your reality. »

Tathéna avait abandonné ses épées contre un bon lance-flammes. C'est pour cela que je l'appréciais tant : elle savait se montrer radicale lors des situations désespérées. Cela n'empêcha pas l'un des géants de lui lancer une boule de glace. La déesse continua vaillamment de se battre, comme tous les autres. Après quelques minutes de combat effroyable, Louise était à terre, Diane penchée au-dessus d'elle, occupée à soigner ses brûlures. Ses hurlements résonnaient encore à mes oreilles. Le feu... je savais qu'elle en avait peur.

Je restai planté comme une carotte au milieu du désert de sable noir, mes mains parcourues de glace et de feu. Je hochai la tête à retardement sur les indications de Diane. Elle avait effleuré mon bras juste avant de se diriger vers Louise, elle m'avait remerciée à sa façon de l'avoir aidée à améliorer ses flèches. Si elle savait à quel point je n'étais qu'un sale connard, en réalité... Je m'ébrouai et reniflai. Un peu plus loin, Nora et Robyn affrontaient les géants. Je devais leur prêter main forte. Elles n'y arriveraient jamais seules. Même si je répugnais à m'approcher d'elles, je n'avais pas le choix. Nous étions au-delà de nos futiles histoires. C'était la guerre. C'était maintenant. Un pas de travers et quelqu'un pouvait mourir.

Je n'avais pas encore bougé que Robyn m'interpella en aboyant. Je frémis et pivotai vers elle, fermant machinalement mes poings parcourus de braises et de glace. A ses menaces, je me contentai de déglutir sans rien ajouter. Elle avait raison. Je la laisserai volontiers me tabasser dès que tout serait fini. Je ne voyais quoi formuler. Rien n'aurait de sens dans tout ce chaos. Rien à dire pour sauver la face. J'étais indéfendable. Et je me sentais encore plus un connard d'être soulagé que l'on soit assailli par des géants, ce qui me permettait de ne pas trop penser au reste pour l'instant.

Robyn en avait fini avec moi pour le moment. Elle abattit Lucille sur le géant de glace dans un grognement de rage, la fureur décuplant sa force. Hélas, cela fut loin de suffire. Ce dernier eut un peu mal avant de l'envoyer valser à plusieurs mètres. Le bras de la jeune femme était tordu dans un angle inquiétant. Je me précipitai vers elle et me penchai par-dessus sa blessure. Impuissant, je regardai le sang se mélanger au sable, former comme une auréole dans son dos.

"Robyn... non..."

Elle n'arrivait plus à parler, même si elle essayait de toutes ses forces d'articuler le mot "Connard". Ses efforts me faisaient chaud au coeur, bizarrement. Pourtant, j'étais terrifié à l'idée de la perdre. Malgré ce qu'elle avait vu, malgré le fait qu'elle soit une véritable plaie doublée d'une tarée, je refusais qu'elle meure. Lily ne me le pardonnerait jamais. Je tournai la tête et observai rapidement Diane penchée par-dessus Louise, qui semblait toujours mal en point. Ca ne pouvait plus durer. Robyn soulevait à peine les paupières.

"Je... je... je sais pas quoi faire !"
fis-je, désorienté.

Mes mains s'agitaient devant le corps ensanglanté de Robyn. Je n'avais pas le temps de la soigner. Les géants se rapprochaient. Ils seraient bientôt de nouveau sur nous ! Et alors, que se passerait-il ? Je ne pouvais choisir entre me battre et la sauver ! Ce n'était pas possible ! Qui accepterait une telle chose ? Je manquais de temps...

Quelque chose murmurait à mon oreille depuis le début. Je n'y avais pas prêté attention jusqu'à maintenant, car il s'agissait d'un chuchotement intempestif, comme une mouche qui vous tourne autour. Au seuil de la mort, les murmures se firent plus pressants, comme s'ils devenaient plus forts à mesure que je m'abandonnais à la colère de n'arriver à rien. Je baissai les yeux, m'apercevant que la voix qui n'en était pas une émanait du... sable noir.

Ce même sable qui avait surgi de nulle part dans le monde que j'avais créé, dans lequel j'avais piégé sans le vouloir mes tantes et mon oncle. Je prêtai l'oreille, la mâchoire contractée, essayant de faire abstraction aux pas du géant qui se rapprochait. Je devais écouter. Ressentir. Comprendre.

Le sable noir n'utilisait pas de mots, pourtant, je savais ce qu'il racontait. C'était encore flou, mais il était mon ami. Je ne m'étais pas aperçu que j'avais des millions d'alliés à mes pieds. Qui n'attendaient que mes ordres pour obéir.

"Elliot ! ATTENTION !" hurla une voix, sans doute Nora.

J'inspire profondément. Le géant de glace abat son énorme poing sur nous. Je ne bouge pas. Je sens chaque milli seconde de son geste, comme s'il m'effleurait sans m'atteindre. Je sais qu'il ne me touchera pas. Cela s'est déjà produit dans ma tête. Il suffit que je le décide.

"Stop." murmurai-je au dernier moment en levant la tête vers lui.

Le géant s'arrêta net, son poing suspendu juste au-dessus de nous. Je lisais dans son regard glacial de l'hésitation mêlée de... respect. A moins que je perde le sens commun. Un peu désarçonné de trouver des réactions dans ses yeux presque trop clairs pour se distinguer sur son visage bouffi, je profitai pour le fixer davantage. Le sable me murmura qu'il était ancien. Il était là aux fondements du monde. Le géant était connecté au sable noir. Tout ce qui touchait cette matière était... sous mon contrôle. Je tressaillis en m'en apercevant. Le géant fut parcouru d'un intense frémissement, comme s'il perdait patience. Son poing nous plongeait dans son ombre.

"Je sens la Mort en toi." déclarai-je en plissant des yeux. "Tu as été créé pour la comprendre. Pour l'amener."

Je me concentrai davantage, tendant l'oreille afin que le sable me délivre le plus obscur secret.

"Non... tu es la Mort."
corrigeai-je.

Le géant m'observa à son tour, ce qui provoqua un frisson le long de mon échine. J'avais l'impression de me changer en glace, traversé par la froideur de son regard. Pourtant, la colère, le stress et l'adrénaline créaient en moi une fournaise impossible à éteindre.

"Je ne peux pas te laisser me les prendre."
déclarai-je, presque navré pour lui, car je comprenais le poids de sa tâche. Je la comprenais, je la voyais.

Dans mon dos, j'entendais d'autres pas. Le Géant de Feu marchait sur nous, sentant son acolyte en difficulté. J'ouvris et fermai mes poings. Plus aucune flamme ni aucune glace au bout de mes doigts. Je n'en avais pas besoin.

Le sable noir crépita sous les pieds des géants qui s'agitèrent, comprenant que quelque chose allait leur arriver. Je n'étais pas attristé, mais j'avais de la peine pour eux. Ils me forçaient à utiliser les grains de sable comme une arme.

"Retenez-les encore un peu... Juste le temps que... que j'y arrive !"

"Que tu arrives à quoi ?" s'écria Nora, et la panique dans sa voix manqua de me faire perdre pied.

Non, ne pas penser à elle. Ne pas penser à Robyn et Louise qui se mourraient. Parmi les grains de sable qui bouillonnaient, je me focalisai sur l'unique visage qui me permettait de ne pas devenir fou. Non, c'était bien trop difficile... Je savais à quel point elle allait souffrir. Par ma faute.

Le géant de glace était en train de se libérer, l'ombre de l'autre nous menaçait déjà. Bientôt, ils furent stoppés dans leur élan. Le sable noir bouillonnait à leurs pieds, entravait leurs mouvements. Ils tentèrent de se débattre mais impossible... dans des sables mouvants.

Fais-le ou ne le fais pas. Il n'y a pas d'essai
, songeai-je.

Sous nos yeux, les géants se retrouvèrent prisonniers du sable, ils disparurent dans des grognements. Puis, le désert redevint calme, caressé par un vent glacé.

Je respirais par saccades. Je parvenais à peine à saisir que c'était vraiment moi qui venais de faire ça. Le sable noir était resté parfaitement solide sous nos pieds, contrairement à l'agression que les géants avaient subi. Je ne me sentais pas épuisé. Au contraire, une force inconnue parcourait mon corps.

Le sable continuait de chanter à mon oreille. Je m'agenouillai à côté de Robyn qui convulsait, se vidant toujours de son sang. Je fixais son bras tordu, presque détaché du reste de son corps.

"Plus de mort."
décidai-je.

Les grains de sable noir. Le sable du temps. Je pouvais décider de remonter en arrière, je pouvais choisir qu'elle ne soit pas blessée. Le sable m'aidait. Il tourna autour du bras blessé de Robyn et le cicatrisa, ne laissant qu'une trace violacée au niveau de l'épaule, seul vestige de sa blessure. Le sang pulsait en elle. Tout son sang. Je le lui avais rendu.

Mes paupières papillonnèrent. Robyn me fixait d'un regard méfiant. Elle s'était relevée sans mon aide. Elle allait bien. Les battements de son coeur étaient réguliers.

Le sable allait plus avant dans mon esprit. Je me rendais compte... que le Temps filait à travers lui. Il était le Temps.

"Je vois ce qui a été..." balbutiai-je, ébahi.

Grâce à lui, je voyageais dans le temps tout en restant à côté d'eux, sans me déplacer ! Je posai mes yeux hagards sur Louise, et la vis en proie à un homme rude et violent qui la maltraitait. Elle portait alors des robes très différentes, tellement conte de fées...

Puis, le décor changea. Je la vis au sommet d'un toit, la nuit, entourée de grains de sable doré. Elle était apaisée. Je ne l'avais jamais vue ainsi, mais cette image m'invita au calme.

Ensuite, une petite fille brune se dessina dans le désert de sable noir. Non, dans une vaste vallée verdoyante. Entourée d'enfants. Ses frères et soeurs. Elle brandissait une épée de bois en main et tous la suivaient en file indienne. Ils jouaient tous ensemble, se pliant aux ordres de la petite guerrière en souriant malgré leurs airs faussement belliqueux.

"Ils avaient foi en toi." révélai-je à Athéna dans un souffle, tout en posant les yeux sur elle. "Ils la retrouveront un jour."

Mon regard retomba sur Robyn. Un éclair bouillonnant et aveuglant. Un cri. Un trident rougi de sang. Et Jamie qui avançait dans les ténèbres, le visage plus sombre que jamais.

"Je vois... je vois ce qui sera !" balbutiai-je.

Je titubai. Je ne comprenais pas ce que j'avais vu. Tout avait été trop rapide. Je ne cherchais pas à m'attarder, je craignais bien trop de voir.

"Le sable me murmure à l'oreille... Chuuut..."
fis-je en entendant quelqu'un parler autour de moi, tellement lointain et proche à la fois.

Je fermai les yeux, m'imprégnant de chaque grain qui frottait doucement contre mes tympans. Il utilisait un langage que seul je comprenais. Les paupières toujours closes, je levai la main en aveugle. Je sentais... Je discernais deux silhouettes. L'une enchâssée de noir, l'autre aussi pâle et diaphane que la lune. Deux âmes qui s'aimaient. Je reconnaissais le sorcier ; il était le plus puissant de la ville. Ouvrant les yeux, je constatai que ma main était levée juste devant le visage de Diane. Je l'observai, à la fois hébété et heureux pour elle.

"Je vois... ce qui pourrait être..." murmurai-je.

Quelque part, à des milliards d'années-lumière, je sentis le sable noir apparaître et se mouvoir en une forme humaine. Oui, je le voyais... Et il s'effondra sur lui-même, pâle apparition de ténèbres. Morte avant d'être née. Mais un jour, peut-être...

Tout à mes suppositions, mon esprit vagabonda ailleurs. L'un m'avait fait pensé à l'autre et elle se matérialisa devant nous. Sa peau était grise, constellée de sable. Elle s'effritait déjà. Sa chevelure blonde cascadait en vagues de sable et ses yeux interrogateurs se posaient des questions, caressés par le reflet d'une conscience à peine ébauchée. Elle s'évapora à son tour.

J'observai tous les fantômes passés et futurs qui s'agitaient toujours dans ma mémoire. Je pouvais tout savoir... absolument TOUT ! Le sable du temps m'avait ouvert les yeux... Mais par où commencer ?

Alors, je sentis une main se poser contre la mienne. Je battis des paupières, comme m'éveillant d'un rêve. Et baissai les yeux sur ces deux mains enlacées. Je mis un certain temps à comprendre que l'on me touchait. On m'avait ramené. Pourtant, je n'étais pas parti. J'avais toujours été là. Plus que jamais, je savais où j'étais : au centre du Temps.

Levant les yeux, je découvris Nora qui me fixait d'un air anxieux et intrigué.

"Mais qu'est-ce que tu fais ?" demanda-t-elle, effarée.

J'eus un autre flash. Une vaste salle. Un bébé dans les bras de quelqu'un. Le nouveau-né vagissait. Des soldats en armure dorée se massaient à l'entrée, comme pour protéger quiconque de passer. Des soldats au service des titans. Le bébé pleurait toujours faiblement. J'entendis quelqu'un prononcer le mot "Sinmora" d'une voix douce. Et des cris provenir de l'extérieur. Puis tout disparut.

Je dégageai brutalement sa main de la mienne et la passai dans mes cheveux décoiffés. Après quoi, j'adressai un grand sourire un peu songeur à tout le monde.

"Bon... plus de géants... Tout le monde va bien."
dis-je en regardant Louise et Robyn -très furtivement. "On rentre ? J'irais bien me taper un Big Mac en rentrant. Un truc bien monstrueux et incroyablement banal. Qui est pour ?"

Il faudrait déjà trouver un moyen de partir. Je jetai un coup d'oeil vers le nuage sombre dans le ciel et les lumières qui explosaient à son contact. Aurions-nous le temps de fuir avant que tout ne disparaisse ? Je songeai à Maman, Pascal et Apollon. J'espérais qu'ils aillent bien, que nous allions les retrouver. Le sable noir pouvait-il m'y aider ? Il murmurait toujours, mais moins fort. Peut-être l'avais-je trop utilisé ?

Je pensais à tout ça sans oser observer les autres trop longtemps. Je me souvenais parfaitement de tout ce qui venait de se passer. J'étais carrément chamboulé. Tout ce que j'avais vu... en si peu de temps ! Et ce n'était que le début. Je sentais... que j'étais capable de recommencer, de me surpasser.

Le sable noir n'avait aucune limite.


Géant de feu : kaput
Géant de glace : kaput
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________________________________________ 2016-02-14, 20:49

    Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...


Les plaines de Vigrid






    Je n'aurai jamais osée le lui avouer, mais j'avais éprouvée quelque chose quand on s'était embrassé. Une chose que je ressentais à nouveau en cet instant. Un mélange de divers sentiments, tel que la joie, le désir, mais aussi la peur. Il avait soigné Robyn et elle semblait aller beaucoup mieux. Je m'étais approchée d'elle pour voir si ça allait, tandis qu'Elliot s'était mis à battre les géants. Il ne les avait pas combattus, il les avait juste battus. Je ne comprenais pas comment il avait réussi à changer le sable stable en un sable mouvant, mais les géants avaient disparus.

    "Mais qu'est-ce que tu fais ?" lui avais-je demandé tandis qu'il parlait à chacun d'entre nous, la main en avant, comme si il était connecté avec le sable sur lequel on marchait. J'avais baissée les yeux, le sol n'avait pas changé. Elliot avait émis l'hypothèse de rentrer et je n'avais pas pu m'empêcher de lui poser la question pour savoir ce qui s'était réellement passé.

    "Où sont les géants ?"

    Il m'avait regardée, avec un air ravis sur le visage, ce qui ne collait pas à la situation. Est ce qu'il cachait sa peur, ses craintes, ses sentiments ? Ou est ce qu'il ressentait réellement de la joie en un moment pareil ?

    "Euh ben... ils sont là." avait-il dit en désignant le sol.

    "Mais ils vont bien ! T'en fais pas. Enfin je veux dire non, mais oui. Ils sont juste... ils ne peuvent pas être détruits. A ce que j'ai compris ils sont aussi puissants que la nature. Ils sont important. On ne peut pas les détruire, on peut juste les ralentir. Mais ils ne nous feront plus rien. Ils ont compris la leçon."

    Quelque chose était passé dans son regard et il avait tourné la tête vers Diane avant de continuer à parler.

    "Ils ont quelque chose de Jamie et Wilson en eux..."

    Je ne comprenais pas ce que ça voulait dire. J'avais levée les yeux vers le ciel, me rendant compte que quelque chose clochait dans tout ça. Il y avait le nuage, mais il y avait aussi ces lumières. Aeon ne m'avait parlé d'aucune de ces choses. Elles ne devraient pas se trouver ici.

    "Ce n'est pas normal..."
    avais-je murmuré.

    "Et tu ne sais pas ce que ça veut dire ces lumières ? En gros ton plan c'est qu'on éteigne ces lumières avant de partir ? Parce qu'on a pas vraiment le temps."

    Je l'avais observé comme si quelque chose de nouveau se créait. Je ne savais pas ce que j'éprouvais en ce moment même, mais c'était plus de la peur qu'autre chose.

    "Il faut qu'on rejoigne les autres."

    "Ca c'est une bonne idée."

    Au moins on était tous d'accord sur ça. Il fallait retrouver le groupe, il fallait retrouver celui qui parlait avec l'Oracle. On avait fait route au travers de la forêt sans ouvrir la bouche. Les loups ne nous avaient pas attaqués, les géants ne semblaient plus être présent. Dans le ciel des petites explosions retentissaient et me faisaient sursauter à chaque fois. On ne s'habituait pas à ce genre de choses. J'étais restée proche d'Elliot, tout en étant à bonne distance. Je ne savais plus si je pouvais me fier à lui ou non, mais je ne pouvais pas continuer à avoir peur de tout le monde.

    "Ils sont là !" m'étais-je écriée en voyant le groupe au loin. Ils étaient venu dans notre direction et je les avais laissés retrouver les leur. Je n'avais pas vraiment quelqu'un qui m'attendait. J'étais restée en retrait, me retrouvant seule avec... Robyn. Je lui avais adressée un regard compatissant. Elle avait pas mal souffert. Je ne savais pas si je devais évoquer ce qu'elle avait vue ou non. Elle ne semblait pas éprouver quelque chose pour Elliot, mais elle donnait pourtant l'impression de lui en vouloir plus que tout.

    "Désolée..." avais-je murmurée avant de m'éloigner de Robyn pour... me retrouver une nouvelle fois à proximité d'Elliot. Il avait rejoint la jeune femme qui semblait être sa mère, mais cette dernière ne lui avait pas adressée la parole. Elle était restée stoïque à le regarder. Eux aussi ils devaient avoir souffert. Qu'est ce qu'ils avaient affrontés ? J'aurai bien demander au jeune homme du nom d'Apollon ce que l'Oracle lui avait dit, mais ce n'était peut être pas le moment de m'imiscer dans leur groupe et leurs discussions.

    Je m'étais mise à contempler le ciel, passant mes mains sur mes bras, sentant le froid s'emparer de moi. La température avait diminuée et il n'y avait plus aucune source de chaleur sur la planète. C'était donc cette vision qu'avait eu Aeon avant de fermer les yeux pour la dernière fois ? Je ne devais pas me montrer faible, mais forte. Je ne devais pas fermer les yeux. Le nuage grandissait de plus en plus, il était désormais au dessus de nos têtes, mais au lieu d'entrer dans notre atmosphère, il contournait la planète, comme si les lumières faisaient barrage. Mais combien de temps l'empêcheront t'elles de passer ?

    Puis la chose s'était produite. J'avais fait les pas qui me séparaient d'Elliot. Je savais que je doutais sur lui, mais il était le seul qui arrivait à me rassurer. J'avais besoin de lui en ce moment précis. Je les entendais, ils étaient autour de moi. Les murmures étaient de retour. Je les avais entendus à de nombreuses reprises depuis de très longues années. Mais là ils étaient bien plus présent que jamais. Puis, je l'avais vue. Ma main avait effleurée celle d'Elliot.

    "Tu les entends toi aussi ?" lui avais-je demandée pour savoir si j'étais la seule à entendre ces murmures.

    "Entendre quoi ?"

    "Tu les vois ?" m'étais-je contentée de lui répondre, tandis qu'il lisait dans mes yeux que je regardais quelque chose derrière lui. Il s'était tournée et j'avais senti sa main serrer la mienne. Lui aussi voyait cet homme.

    "C'est qui ?"

    J'avais tournée la tête, entendant un autre murmure et j'avais également entendu quelqu'un prononcer quelque chose de vive voix. Je ne savais pas qui c'était, ni qui était cette nouvelle personne qui venait d'apparaître devant nous. Face à Elliot c'était un homme jeune et blond, tandis que face à moi il s'agissait d'une jeune femme brune. Les deux semblaient avoir le regard absent, comme si ils n'étaient pas vraiment là.

    "Tu les avais déjà vue ?"

    "Non. Jamais."
    avais-je murmurée une nouvelle fois tandis qu'un autre homme était apparu de dos plus au loin. Elliot avait regardé dans sa direction et la plupart des personnes présentes dans le groupe avaient fait de même. Puis l'homme s'était tourné et j'avais sentis la main d'Elliot se crisper et amener la mienne contre lui. Il avait peur lui aussi ?

    "Oh putain..."

    Il y en avait un autre qui venait d'apparaître et Elliot avait une nouvelle fois serré un peu trop fort ma main, mais je n'avais pas la force de lui dire qu'il me faisait mal.

    "Ne croyez pas ce que vous voyez. Si ça se trouve c'est lui !"

    "C'est lui quoi ?"

    "C'est... c'est Dolos, c'est le dieu des illusions, mais peut être qu'il fait semblant que les autres sont là pour nous duper. On ne doit pas s'en approcher."

    "Je ne comprend pas... Ce sont des dieux ? Des comme vous ?"

    "Oui, mais il faut s'en méfier !"

    "Mais ce sont les enfants de notre mère. Ils sont bons."

    "Pas eux."

    "Mais les dessins les montraient bons, comme des enfants, ils ne sont pas mau..."

    Je m'étais tu en voyant arriver la dernière personne. J'avais déglutis et lâché la main d'Elliot. Est ce c'était qu'une illusion comme il le disait ou est ce que c'était bien réel ? J'en avais les larmes aux yeux, je ne pensais pas que ce moment arriverait. Elle ne me regardait pas, mes ses yeux n'étaient pas comme ceux des autres.

    "C'est elle..." avais-je murmurée. Je ne savais pas comment qu'ils allaient réagir, mais pour moi il n'y avait pas de doutes possibles, c'était elle.

    "C'est notre mère à tous." avais-je dis d'une voix faible mais confiante, avant de m'incliner devant Gaïa. J'avais pliée le genoux et baissée la tête. On ne pouvait pas se montrer à elle comme des égaux, mais comme ses enfants. Elle avait créée toute chose sur ce monde.

    "Oh mais y'a mamy ! C'est bon, on est sauvé !"

    Mais qu'est ce qui lui prenait de lui manquer de respect ? Pourquoi il lui parlait de la sorte ? J'avais tournée la tête vers lui sans lever les yeux.

    "Bonjour Elliot."
    avait-elle prononcée, tandis que je sentais mon coeur s'accélérer. Je ne pouvais pas voir Elliot, mais je me doutais qu'il était perturbé par ce qu'il venait d'entendre. Elle s'adressait à lui directement. Pas à ses enfants, mais à lui, Elliot.

    "Vous êtes réelle ?"

    Je m'étais relevée, me permettant de lever les yeux dans la direction de la vieille dame. Elle était comme sur les dessins et comme on me l'avait décrite, mais en encore plus merveilleuse. Je ne savais pas si je pouvais me permettre de la regarder ou non. Son regard n'était focalisé que sur Elliot.

    "Elle s'adresse à toi..."

    "Vous êtes en fait vraiment là. Et vous êtes venue avec votre armée de zombies divins ?"

    "Ils ne sont pas vraiment là. Vous êtes déjà venu ici, mais pas à la même époque."

    Elle avait regardée en direction de Diane avant de porter son attention sur chacun d'entre eux. Je l'avais observée, tentant de capter son regard, mais elle ne s'intéressait pas à moi. J'en avais une nouvelle fois les larmes aux yeux, en imaginant que j'avais attendu toute ma vie quelqu'un pour qui je ne devais pas être importante du tout.

    "Vous allez devoir rentrer chez vous."

    "On attend que ça."

    Pourquoi se retenir de parler face à quelqu'un pour qui vous n'avez pas d'importance ? Je m'étais posée la question avant de baisser les yeux vers le sol.

    "Et on doit faire quoi pour partir ?"

    J'avais entendu un petit bruit et quelque chose était apparu sur la grotte qui représentait l'entrée de chez l'Oracle. J'y étais déjà venue par le passé. J'avais regardée le tourbillon se créer, tandis que je tentais de faire comme si je n'étais pas affectée par tout ce qui arrivait, mais ce n'était pas facile. J'étais ignorée, c'était tout.

    "Qu'est ce que je fais moi ?"

    "Ben tu viens !"
    avais laissé échapper Elliot en me répondant du tac au tac. J'avais secouée la tête, comme si ça semblait évident, avant de voir que sur le visage de Gaïa un rictus était apparu. Elle préférait que je reste ici ? Que je meurs sur cette planète comme ça aurait dû l'être si ils n'étaient jamais venu nous sauver ? Ma nouvelle famille... ? Aeon avait raison, le mal avait pris un nouveau visage. Les Titans nous avaient abandonnés, car ils avaient sans doute créés mieux que nous...

    "Il n'est jamais trop tard... Elliot. Jamais."

    Je n'avais pas compris ce qu'elle avait voulu dire par là, mais une chose était sûre... Ils étaient ses véritables enfants, pas nous, mais eux.


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“I love you to the moon and back”


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________________________________________ 2016-02-15, 11:28

Les Plaines de Vigrid
And all the light will be, will be and all the futur prophetie


J'étais focalisée sur ma tâche, autour de moi, plus rien n'existait hormis Louise, que je soignais, une fois les bandages mit en place, je fit disparaître, le nécessaire à soigner, et l'aidait à enfiler ses vêtements. Je savais ce qu'Apollon m'aurait dit s'il était là « c'est une grande fille Didi, arrête un peu de couver tes poussins maman poule ». Oui, d'accord, je le reconnaissais enfin, j'étais une véritable maman poule, qui couvait tout le temps sa colonie de poussins, et alors ? Je les aimaient, et j'étais peut-être un peu trop protectrice avec elles. Je savais, qu'Alexis, Louise et Peggy étaient de grandes filles, indépendantes. Mais, j'étais de nature inquiète. Et cette peur de les perdre me bouffaient de l'intérieur. Je rabâchait peut-être un peu trop souvent, que j'avais perdu Hippolyte, mais c'était parce que je ne m'en était toujours pas remise. J'avais beau paraître forte, en surface, cela ne m'empêchait pas, d'entrer dans sa chambre, quand personne n'était là, et de tenir l'un de ses vêtements en main, avant de fondre en larme. Notre relation, était un peu celle d'une mère et d'une fille, et non d'une tante et d'une nièce, c'était sûrement pour ça que j'en souffrais autant, et que je couvais autant les autres. Même si Alexis, n'hésitait pas à me râler un bon coup dessus, quand elle estimait que je devenais un peu trop envahissante.

Doucement, je passais une main dans les pointes des cheveux noircit de Louise, contemplant l'ampleur des « dégâts » :

- On s'occupera de ça quand on rentrera dis-je avec douceur

Je me retournais, vers Elliot, qui venait d'utiliser le sable noir, pour en finir avec les géants. Louise, venait de se relever, elle semblait plus ou moins remise. Et, je ne voulais pas paraître, à nouveau trop envahissante pour lui proposer de s'appuyer sur moi si elle le désirait. Peut-être, penserait-elle, que je la voyais comme quelqu'un de faible. Et à l'heure actuelle, ce n'était en aucun cas ce que je désirais. Nerveusement, je triturais le pendentif en forme de croissant de lune autour de mon cou. Le cadeau d'Ellie. Puis Elliot, comme en transe, se retourna tout à coup vers moi, après qu'il ai parlé à Louise et Athéna. Il voyait des choses, avec le sable noir, le temps peut-être ? Le passé et le futur ?

"Je vois... ce qui pourrait être..."

Je tressaillis, et tout comme la remarque, d'Ellie sur Eleanor, la dernière fois. Ma main se porta d'elle même à mon ventre, tandis-que mon regard se faisait plus vague, me rappelant une conversation que j'avais eu avec Pitch

Quelques mois plus tôt


Allongée, je peinais à m'endormir, pourtant généralement, je faisais toujours en sorte, « d'évacuer » mes trois heures de sommeils, le plus tôt possible. Avant, ça ne me posait pas de problème, je ne dormais pas, ce qui signifiait que je pouvais passer, plus de temps en sa compagnie. De plus, mes souvenirs avaient tendances à revenir un peu trop souvent me hanter ces derniers temps, et ça n'avait rien d'agréable. Mais, aujourd'hui, si je n'y arrivais pas, c'était tout bonnement, parce que je n'avais pas la conscience tranquille, l'on ne pouvait pas continuer ainsi, si jamais je n'étais pas assez forte, toute seule pour ne pas me laisser tenter, je souhaitais qu'il me le rappelle. Me retournant, pour être totalement face à lui je relevais ma tête, dégageant plusieurs mèches de cheveux gênantes de mon visage :

- Il faut que je t'avoue quelque chose commençais-je nerveusement il n'y a pas si longtemps, je me suis plus ou moins retrouvé, mêlé à une histoire de fantôme en quelque sorte. Je, n'étais pas seule, il y avait ma nièce Ellie, Louise, Alexis, Regina, Anatole ainsi qu'une connaissance à toi. Le Marchand de Sable. On a tous eu un cauchemars en commun, une petite fille, le feu, et la tour de l'horloge qui s'embrasait. Je t'ai défendu bec et ongle tu m'en dois une ajoutais-je pour tenter de détendre l’atmosphère.

Je pris une grande inspiration, et je lui racontais absolument tout, le cauchemars, la poupée, Eleanor, la maison, le lavoir, mon séjour à Eadun City, et surtout le retour, ce que ça avait provoqué en moi :

- A l'époque c'est comme ça que mes chasseresses ont vu le jour dis-je je refusais de m'attacher à quelqu'un. Aujourd'hui les choses sont différentes bien sur, mais Pitch, peu importe à quel point j'en ai envie, ça n'arrivera jamais. Si tu veux des enfants, ça ne sera pas avec moi. Je les aient perdus, toutes les cinq, et j'ai perdu Hippolyte. Alors, un enfant un nouveau né innocent...Je ne peux pas me montrer à ce point égoïste et mettre une nouvelle vie en danger. C'est la fin du monde, qui est en train de ce jouer, et je dois être là, pour tenter de l'empêcher.

Je me sentais mieux, je suppose, de lui avoir tout avouée, pour autant, je savais que je venais de faire définitivement, le deuil de cette vie rêvée. Je, ne nie pas qu'il m'est plusieurs fois arrivé d'y penser. Et si nous pouvions avoir notre propre famille qu'est que cela donnerait, à quoi ressembleraient nos enfants. Mais, très vite j'avais chassé cette pensée au loin, parce que ça n'arriverait jamais. Je ne savais, même pas si je survivrais à ce qui était en train de se jouer

- Et si ça devait arriver ?

- Ça n'arrivera pas Pitch rétorquais-je sans doute un peu plus sèchement que je ne l'aurais voulut

- Et si ça devait arriver répéta-t-il en détachant bien chaque mot, qu'est que tu voudrais ?

J'ouvris la bouche pour répliquer, avant de la refermer aussi tôt, je venais de comprendre. Et si finalement, nous arrivions à surmonter tout cela, et si finalement, je pouvais concrétiser ce rêve, dans un futur plus éloigné que proche. Je réfléchit quelques instants. Qu'est que je voudrais ? Plus, j'y réfléchissais, et plus je me dit qu'en réalité, j'y avais déjà songé, et pas qu'une fois :

- Un fils dis-je finalement je sais repris-je devant son regard curieux. On s'attendrait à ce que je préfère une fille. J'ai toujours été entourée de fille, je les comprends sans doute mieux, que la gente masculine, pour autant, si nous devions un jour avoir un enfant. J'aimerais que ce soit un fils, un petit garçon, avec les cheveux blonds et les yeux bleus. Orion, c'est comme ça que j'aimerais qu'il s'appelle. J'ai fait des recherches figure toi, les bouquins de la bibliothèque sont une source d'informations très intéressante, pour en apprendre plus. Ça a une symbolique pour nous deux. Et tu l'auras sans doute remarqué j'aime les choses qui ont une symbolique dis-je en levant mon bras afin de lui montrer mon bracelet à breloque.

Je revins doucement à la réalité, clignant des yeux. Est-ce que c'était ce qu'il avait vu ? Cette promesse d'un meilleur futur ? Nous, deux Pitch et moi, avec ce petit garçon blond que je souhaitais tant ? Je choisis de mettre ça de côté, et d'en discuter avec mon compagnon plus tard, quand on sera rentrée. J'esquissais un sourire fatiguée, à la remarque d'Elliot, fatiguée, mais étrangement prête à embrayer sur sa tentative d'humour :

- Bonne idée, dis-je dès que ce sera fait je demanderais des congés à Apollon, il me doit bien ça. Je pense que je prendrais cinq ou six jours, et que j'irais en Louisiane, à la Nouvelles Orléans. Ça fait un moment, que j'ai envie de vraiment y retourner. Après avoir dépoussiéré la maison, elle sera comme neuve, et ça me fera un peu de vacances.

J'eus un rire amusée, pendant qu'il se mit à discuter avec Nora, ou plutôt qu'il répondait à ses questions, avant qu'il ne se tourne vers moi. L'information, ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, j'étais redevenu le second du maître d'Olympe, en cet instant et songeais qu'il faudrait expliquer ça à Apollon. En revanche, je ne pouvais, qu'approuver l'idée de retrouver les autres. J'espérais vraiment, qu'ils allaient bien. Nous, nous mimes en route, sans un mot. Chacun perdu dans ses pensées, les miennes dérivaient sur ce qu'Elliot, avait dit un peu plus tôt. C'était le genre d'informations, qui ne vous lâchaient pas, et je voulais en parler le plus rapidement possible à Pitch. Nora, cria subitement, montrant l'autre groupe qui arrivait. La première chose qui me frappa, ce fut les émotions d'Aphrodite, vinrent ensuite celles de Pascal et d'Apollon. Tous avaient l'air perdu, et au plus bas, certains plus que d'autres. Je pouvais faire quelque chose, pour atténuer un peu tout ça, mais Apollon d'abord. D'un bon de m'élançais droit sur lui, avant d'attérir dans ses bras tel un boulet de canon. Je restais quelques instants silencieuses, avant de relever mes yeux vers les siens :

- Tu as besoin d'un câlin, et qu'on te dise qu'on t'aime, que rien n'est de ta faute. Je le sens, et je le sais aussi, c'est ce qu'il m'aurait fallut à l'époque. Alors, je t'aime Apo', je m'en fiche si on est pas vraiment frère et sœur, pour moi tu seras toujours mon jumeau, une partie de mon âme. Et, je sais que c'est dure, la perte que tu viens de subir, tout comme tu culpabilise de notre état à tous, mais rien, n'est de ta faute d'accord. Rien, n'est jamais de la faute de personne.

Je m'éloignais de quelques pas, lui tenant toujours la main, avant de me concentrer, en fermant les yeux. J'utilisais mon don d'apaisement, sur toutes les personnes présentes : D'abord Aphrodite et Pascal, après Apollon, ensuite Elliot Louise et Athéna. J'hésitais quelques secondes, avant de le faire aussi sur Robyn et Nora. La dernière fois que je l'avais fait à aussi grande échelle, c'était lors du passage pour aller à Atlantide. Je frissonnais, rien qu'en y repensant. L'expérience, n'était absolument, pas agréable et pour rien au monde je ne souhaiterais la renouveler. Ce furent les cris d'Elliot et Nora, qui me firent tourner la tête, je restais figé quelques instants, écarquillant les yeux, ma main serrant furieusement celle de mon frère : devant nous venaient d’apparaître, Eris et Hermès. Leurs yeux, ils étaient toujours comme cette fois là comme à Théménos. Un autre homme venait d’apparaître, me faisant encore plus me crisper. Me retournant, je pu constater que Dolos, était apparut devant Elliot, qui nous criait de ne pas y croire, que c'était sûrement une illusion :

- Ses yeux dis-je à l'adresse d'Elliot, regarde ses yeux, s'ils ont l'air vitreux, c'est qu'il est bel et bien mort Elliot, il ne peux pas revenir. Et eux repris-je à l'intention de Nora pointant avec un mépris non dissimulé Dolos et Zeus, ne sont pas bon.

Ce sont des assassins et des tortionnaires. Mais ça je le gardais, pour moi. Le mépris que je ressentais pour eux, était sans limite, Dolos en particulier. Non seulement, il avait fait du mal à Louise, mais en plus. Il avait osé, assassiner un bébé innocent, qui n'était même pas encore né. Apollon, m'envoya à son tour, de l’apaisement, via notre lien. Sans, doute avait-il peur de ce que je pourrais faire. Mais ils avaient ce qu'ils méritaient, la mort. D'être six pieds sous terre. Je, ne pardonnerais jamais ni à Zeus, ni à Dolos ce qu'ils avaient fait. Et soudainement, une dernière personne apparut. Je me figeais, totalement incapable de bouger, ni même de prononcer la moindre parole. J'étais tout simplement, tétanisée : C'était Gaïa en personne qui venait d’apparaître. J'admirais l'attitude détendue qu'affichait Elliot. Moi, j'étais bien trop nerveuse pour cela, j'avais l'impression, que j'allais me mettre à trembler d'un moment à l'autre. Je restais de marbre, pendant toute la conversation, détournant vivement, la tête quand le regard de Gaïa, s'était posé sur moi. Me contenant, de faire partager mentalement, l'image de Théménos à Apollon. Et puis un portail apparut, nous pouvions rentrer chez nous. Je, ne rêvais que d'une bonne tasse de thé, un bain chaud, et mon lit pour oublier toute cette aventure. Sans doute irais-je voir Pitch, dès demain, et que j'en profiterais pour régler les derniers détails avant de partir pour la Nouvelle Orléans. Sauf, qu'il y avait quelque chose qui m'empêchait de partir, comme ça. Voir Gaïa comme cela, me rendait affreusement nerveuse, personnellement, plus je restais éloignée des titans, et mieux je me portais. Cela, n'apportait jamais rien de bon, quand j'en croisais un, ça faisait la seconde fois, et la même personne. Doucement, je décidais de lâcher la main d'Apollon, et de m'avancer tentant du mieux que je pouvais de contenir mes tremblements. Je me raclais nerveusement la gorge afin de me donner du courage et me décidait à parler :

- j'aurais une question, juste une seule question. Je...J'ai essayé de vous contacter juste avant mais on m'en a...Empêché
je me mit à mordiller furieusement ma lèvre inférieur, je n'étais pas du tout à l'aise. J'aurais préféré faire ça, toute seule ou juste en compagnie d'Apollon et Aphrodite pour moi ça fait un peu plus d'un an la première fois que l'on s'est vu, vous m'avez dit que j'étais telle que vous le vouliez, comme vous. Qu'est que ça signifie ?

J'avais désespérément besoin d'une réponse, le sentait-elle au moins ? Je ne demandais pas une mère. J'avais vécu sans toute ma vie. Je ne demandais qu'une personne en mesure de répondre à mes questions. Gaïa tourna son regard vers moi, tandis-que je déglutis péniblement. Je sentais, la présence d'Apollon, mais je lui fit savoir, que j'avais besoin d'affronter cela toute seule. Même, si j'avais énormément de chance de l'avoir à mes côtés, toujours prêt à m'épauler.

Comme la dernière fois, je me sentis affreusement minuscule, chacun de mes muscle était tendus, et mon être entier était crispé. Alors, j'attendis, j'attendis cette réponse le cœur battant :

"On n'est pas très différente l'une de l'autre"

Je poussais, un profond soupire, avant de hausser les épaules. Pourquoi diable me fatiguais-je encore à cherche une réponse à cette question ? A chaque fois on me la refusait. J'attendais une réponse, qui ne venait jamais. Sans un mot, de plus, je me détournais prête à passer le portail. Je, n'avais personnellement, plus rien à faire ici, et je n'aimais pas sa manière d'interagir avec Nora

Apollon est ton frère il l'a toujours été.

Je me figeais brusquement, alors c'était donc vrai, nous n'étions pas réellement frère et sœur. Seule Apo' et moi, l'étions vraiment. Je serrais, les poings, et me retournais pour courir à nouveau en direction de mon jumeau, arrivé à sa hauteur, je ne ralentis pas le pas. Prenant une impulsion, je sautais pour m’agripper à ses épaules, comme la sœur pénible que j'avais un jour dût être. Passant, mes mains, devant son cou, pour agripper un peu plus, afin de ne pas tomber. Mes pieds, ne touchant plus le sol. je lui plaquais un baiser sonore sur la joue. Avant de me laisser tomber de son dos :

- Je t'attends de l'autre côté


Ce fût ma dernière parole, avant de réellement franchir le portail. Je me retrouvais au cœur de l'Asbru. Le soleil, semblait être en train de se lever, et personne à l'horizon. Je commençais à m'inquiéter. Qu'est qu'avait fichu Hadès, en notre absence ? Si ça ne tenait qu'à moi, je serais sûrement déjà allé le déloger à grand renfort de coup de pied au derrière. Mais, j'avais dit à Apo' que je l'attendais, aussi remis-je à plus tard, mes envies de me défouler avec Hadès dans le rôle du punchingball



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☾ ☾ ☾ Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois, dans votre solitude où je rentre en moi-même. Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime.
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________________________________________ 2016-02-16, 17:36



Les plaines de Vigrid

La douleur était indescriptible. La peau brûlée, détruite, exposant la chaire a nue, sans la moindre protection. Offertes au moindre souffle de vent, au moindre grain de sable, au moindre mouvement. Même respirer était douloureux et en se rappelant qu'elle devait se redresser, Louise eut une grimace. Elle savait qu'elle ne pouvait pas rester la a agoniser, pourtant c'était bien la dernière chose qui la préoccupait a cet instant. Se concentrer. Accepter la douleur au lieu d’intuitivement la repousser. Ca faisait toujours moins mal dans ces cas la et pourtant, c'était extrêmement difficile. Détendre ses muscles, forcer son cerveau paralysé a obéir. Voila. Pousser sur ses brras, les lèvres closes, comme avant, se redresser. Rester droite. Droite !

Ses bras tremblaient violemment sous l'effort conjugué de ne pas gémir et de se maintenir un minimum redresser. Pourtant le sol était plus tôt confortable, et y rester allonger pour toujours lui semblait une idée presque lumineuse. Peut être s'y serait elle laissé allé si elle avait été seule mais non, elle était accompagnée.

- Couvre toi le devant avec, je vais m'occuper de tes blessures.


Elle ne pu qu'aquiesser difficilement, en se mordant la joue, puis le poing lorsqu'elle sentit les onguents. Dieu ce que ca faisait mal ! Elle savait que Diane faisait aussi doucement que possible mais ... Mais sur ce coup elle ne pouvait s'en prendre qu'a elle même. Quelle idée aussi de se battre contre des géants. Il fallait être positif, reelement. Essayer de trouver une pensée réconfortante pour se changer les idées. Vite.

Des poissons dorés lui vinrent en tête, la "calmant" un peu, lui permettant de retrouver un rythme cardiaque normal, de se concentrer pour, si ce n'était soigner sa blessure, au moins lui permettre de tenir debout, de faire comme une couche protectrice intermédiaire. Tout ce qu'il fallait, c'était être capable de bouger. Quand a ses cheveux ... Elle preferait ne pas y penser. les savoirs brûler lui fendait le coeur, réellement. C'était idiot dit comme ca, ce n'était que des cheveux et ils repousseraient mais non, elle ne parvenait pas a savoir pourquoi ca la déprimait autant. C'était comme si une partie d'elle était morte.

Elle se reeva, remerciant Diane par la même occasion au moment ou Eliott jouait les devins. Ellene chercha même pas a savoir de quoi il parlait, elle avait l'impression d'avoir loupé un chapitre, l'impression que brusquement, ils étaient passé a autre chose.
Ce qui était certainement le cas au vue des différentes personnes qui apparaissaient. Lorsqu'elle le vit, elle se crispa se tendit comme un arc en ignorant la douleur qui pulsait dans son dos. Le cœur battant. La gorge qui se serrait malgré elle. Les larmes qui lui montaient aux yeux. Le maelstrom de sentiments qui se déversait en elle. De souvenirs aussi. Les bons, les mauvais. Les regrets, les peines, les joies, la rancune, la colère. La tristesse. La main dans son sac avant de se rendre compte qu'elle avait plus de fioles.
Jusqu'a Gaïa.

Le regard de la princesse passait d'elle a Dolos, de l'un a l'autre, rapidement, comme un lapin pris au piège face a un loup ... tenue en respect par une carotte. (Apres tout, Gaïa était la clef de toutes ces histoires et Louise du se faire violence pour ne pas la bombarder de questions. Mais la silhouette qui se dessinait derrière la vielle femme l'en dissuada rapidement.) Et puis de toute façon qui était elle ? Elle l'ignorerai certainement comme elle ignorait Nora.

Elle finit par passer le portail derriere Diane, jetant un dernier coup d'oeil a la vielle femme avant de se retrouver .. sur l'Olympe. Elle n'avait jamais été nostalgique mais sur le coup, elle se sentit reelement soulagée d'être de retour, de voir un paysage familier. Tout semblait calme, très calme. Ca faisait du bien après les avatures incessantes qu'ils avaient vécu.

En voyant Artémis apparaitre au loin, Socrate c'était approché, une baruette de laagnes a la main et le regard nonchhalent. En voyant les multiples blessures qui apparaissaient encore sur les deux femmes, il pris une bouchée de lasagnes, la machonna tranquillement avant de dire :

"Je ne suis pas infirmière. Faudra vous débrouiller tout seul. Les autres sont morts ?"


Louise n'était pas violente mais sur le coup elle eut envie de le frapper. Lui jetant un regard noire, elle repliqua, assez sechement :

"Non, ils arrivent. Ca a été pendant notre absence ? Rien a signaler de spéciale ?"


L'homme-chat tourna la tête vers la cité, continuant de déguster son repas qui, il fallait le dire, faisait terrilement envie a la jeune femme. Puis il se tourna vers elle avec un grand sourire.

"Tout a été. J'ai juste eu envie de tuer cet imbécile de maître d'Olympe, mais tout a été."
déclara il tranquillement avec son sourie hypocrite. "Vous savez qu'il m'a forcé à danser sur le trône du Seigneur Apollon avec un porte jarretelle ?"

Pardon ?

"On ne devrait pas forcer un chat de mon envergure à se ridiculiser de la force, même pour un stock complet de lasagnes."


Il baissa les eux vers le plat en aluminium qu'il tenait a la main avant de refermer la ouche d'un coup sec et de faire comme si il n'avait rien dit, alors que la princesse l'observait comme si une troisieme tête lui avait poussé sur le corps. Avant ... d'éclater de rire - doucement tout de même, elle avait mal partout, alors que les autres les rejoignaient.

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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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________________________________________ 2016-02-16, 23:10



Prépare toi à mourir Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 10 2724229657



J'avais du sable dans la bouche, et c'était pas bon. Ça croustillait sous la dent en plus. Avec le goût du sang, c'était juste méga dégueulasse. C'est ça le goût de la vie, alors ? Parce que j'étais pas morte, et j'avais des grains de sable coincé entre les ratiches. C'était pas ce que j'imaginais comme « renaissance ». Sauvée par Elliot. C'était pas bon ça. Pas bon du tout. Parce que maintenant, comment j'allais lui casser la figure sans éprouver une petite touche de remord ?

Pour quelqu'un qui était cassé comme une poupée barbie qu'un gamine se serait amusé à torturer en lui pétant les membres, je me sentais trop bien. C'était louche. Tout ce sable là... ça allait pas me faire l'effet « 4 Fantastiques » ? J'avais pas envie de finir super élastique, sérieux ça sert à rien. J'ai déjà assez à gérer avec mes bugs qui se ramènent n'importe quand. J'allais aller chez le toubib en rentrant. Fallait qu'il vérifie si je devenais pas transparente. Oui, parce qu'on allait rentrer, eh ouais ! Comme quoi ! J'y croyais pas trop au début, mais j'avais été mauvaise langue. On rentrait chez nous, et c'était tout ce qui comptait. Rien à foutre de la vieille là. J'la connaissais pas moi, et puis tout le monde sait que les personnes âgées attendent de prendre le pouvoir sur les petits jeunes encore frais pour leur pomper le sang et faire une crème anti-rides miraculeuse.


- À mon tour ! Faut à tout prix que je me lave les dents, le plus vite possible ça serait mieux.

Avant que je sois obligée de cracher par terre comme une grosse dégueulasse. Mais alors que je m'approchais, j'entendis un espèce de cri qui me disait vachement quelque chose. En me retournant, je vis le petit ourson, qui se tenait à quelques mètres de nous, en agitant ses petites patounes peluchonnées. Merde. C'est vrai. Je les reverrais plus. Je sentie ma gorge se serrer alors que je m'approchais de lui. Il me regardait avec de grands yeux brillants pendant que je me mettais à genoux pour être à sa hauteur.

- Bon bah... Voilà, c'est la fin. On se reverra plus. Enfin p't être un jour, mais je sais pas quand. Mourrez pas hein. Continuez à être badass. Et essayez de cuisiner autre chose que vos chenilles en bouillie parce que c'est méga dégueu. Mais... Mais j'ai été contente d'être votre cheftaine. Vous êtes des oursons badass.

Ça avait l'air de lui faire plaisir, parce qu'il posa sa patte sur mon avant-bras. Je reniflais bruyamment, alors que je sentais mes yeux commencés à picoter. Et merde. Fallait pas que je me mette à chialer non plus. Je reniflais une nouvelle fois, avant de le prendre tout à coup dans mes bras. Pourquoi je pouvais pas le ramener ? Elliot allait bien ramener Nora, c'était la même chose non ? Je fini quand même par le lâcher, parce qu'il fallait bien.

- Vous allez me manquer. Et tient, le partage pas, garde le pour toi.

Je lui tendis mon dernier oréo. L'unique, le seul, le précieux. Le sacrifice ultime. Il avait intérêt à aimer, ça me brisait aussi le cœur de laisser mon biscuit. Il poussa quelques exclamations surexcités, m'ébouriffia les cheveux et parti en courant sur ses petites pattes, avant de se retourner pour m'adresser un dernier au revoir et cette fois partir pour de bon. Je me relevais difficilement parce que c'était pas super bon pour la circulation de se mettre à genoux, et essuyais mes yeux embués du dos de ma main.

- Me regardez pas comme ça, c'est juste une poussière dans l'oeil !

C'était super crédible en plus ! Ça aurait très bien pu être un grain de sable qui se serait coincé sous ma paupière pour bien me faire chier. Je me redressais aussi fièrement que possible en reniflant une dernière fois et traversais le portail. Pour me retrouver devant ma pâtisserie.

- Ma chériiie !

Je regardais avec de grands yeux amoureux ma boutique, le moral regonflé rien qu'en la voyant. Moral qui se dégonfla comme un ballon de baudruche quand je me rendis compte que Nora et Elliot était derrière moi. Je baissais les épaules et poussais un soupire agacé. Pourquoi eux ? J'aurai préféré les fuir, j'avais pas envie de les voir là. Surtout le débilos. J'avais promis quelque chose, j'allais devoir le faire. Il le savait ça en plus, ça se voyait à son air de rongeur qui va se faire bouffer.

- Bon... Apparemment on est tout seuls.

Je poussais un autre soupir, en secouant la tête de mécontentement. Pas de dieux, donc personne de sa famille pourrait prendre sa défense. J'étais obligée de faire ça. Là, maintenant. Pas plus tard, ça aurait pas d'intérêt. C'était encore tout frais dans les esprits, et puis je suis pas patiente. Pas du tout.

Je m'approchais de lui, l'attrapais par ses fringues et l'attirait violemment contre moi pour lui faire un... câlin. Ou un truc qui y ressemblait. C'était plus une accolade. J'étais mal à l'aise, gênée, le corps tout raide.

- Merci. De pas m'avoir laissé crever tout à l'heure.

C'était super sympa de sa part. Perso, à sa place, je l'aurai laissé crever donc c'était tout à son honneur. Je fini quand même par le lâcher vite, comme si j'avais touché un truc brûlant. Ou contaminé par la peste. Avant de relever d'un coup mon genou pour lui éclater l'entre-jambe et lui donner un bon gros coup de poing en pleine tronche alors qu'il se pliait en deux sous la douleur.

- Mais la prochaine fois que tu roules des pelles à une autre, je te refais le portrait à la « Elephant Man », t'as compris ?

J'avais hurlé pour qu'il comprenne bien malgré la douleur, avant de me retourner vers Nora, pas contente du tout. Fallait que ça sorte, ça faisait du bien. Et puis putain, que ce qu'il le méritait ! Depuis le temps que je voulais lui en coller une !

- Et toi, t'approches plus jamais de ce girafon à la chevelure douteuse sinon je serai obligée de te faire du mal et j'ai pas particulièrement envie parce que j't'aime bien. Toi aussi t'as compris, c'est bon ? Bien !

Je me précipitais dans ma pâtisserie et attrapais dans le frigo un cupcake au chocolat qui m'avait sagement attendu. Bon le glaçage au nutella coulait un peu, mais j'avais pas le temps de le redresser. Je le tendis avec tout sauf de la délicatesse à la jeune femme, le visage pas encore hyper détendu. J'en grognais presque.

- Tient, c'est le cupcake de la paix. C'est comme une signature en bas d'un contrat, ou le drapeau blanc.

Histoire qu'elle s'approche plus du mec de ma Lily. Sinon j'allais vraiment devoir devenir plus violente, et c'est bon pour la santé de personne. Nora avait pas trop l'air de saisir le truc par contre. Elle me regardait avec interrogation, puis Elliot qui avait du mal.

- Vous êtes ensemble ?

Je sentie le sang quitter mon visage. Quoi ? Quoiii ? Elle avait osé demander ça ? Non mais... ah non mais beurk ! Ah mais c'était trop dégueulasse ! Comment elle pouvait penser ça sérieux ? Aaaaahh ! J'en avais envie de vomir. Je plaquais une main contre ma bouche et me penchais vers l'avant, comme si j'avais eu un haut le cœur.

- T'es complètement malade ! C'est horrible de s'imaginer des trucs pareils ! Sérieux t'es ignoble ! Moi et... ce machin! Brrr !

Je me secouais pour chasser l'image digne d'un film d'horreur qui montrait Elliot entrain de m'embrasser. Je préférais encore partir avec Lily.


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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."


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________________________________________ 2016-02-17, 13:17

"... Surt, voilà ce qui s'est passé."

C'était la seule explication que j'avais donné à Apollon. C'était la seule explication que j'avais donné à... A Elliot. Parce que c'était une explication suffisante, parce que ce n'était pas un mensonge, mais que ce n'était pas toute la vérité, il ne fallait pas tout dévoiler maintenant, pas encore, ont devait déjà trouver le moyen de rentrer chez nous. Ensuite j'allais pouvoir pourrir la journée de tout le monde une dernière fois, super, j'avais déjà hâte d'annoncer à la brochette divine que le petit dernier pouvait potentiellement se transformer en un meurtrier de masse. Y'a des jours comme ça...
Cependant, Pascal s'autorisa un léger sourire fatigué en voyant qu'Elliot se précipita auprès de sa mère, et il recula légèrement pour leurs laisser un peu d'espace, que Elliot profite, j'avais peur que cela soit l'un de ses derniers instants de tranquillité avant que tout ne parte en vrille. Urk, il n'allait pas m'aimer après ça, et... Je ne voulais même pas imaginer comment Lily allait réagir, ça allait être une putain de bonne nouvelle... Misère. Mais il valait mieux que tout le monde soit au courant, je ne voulais pas imaginer les conséquences s'il l'apprenait au pire moment.
Et au fond de moi, je savais aussi que je ne pourrais pas porter ce lourd secret seul avec Arya.
Le caméléon sentit son esprit se détendre légèrement, il regarda autour de lui pour savoir si c'était l'effet d'un papillon où de l'une des personnes du groupe avant de prendre une grande inspiration et de hausser les épaules.
Mais passons à des choses plus... Cocasses (voilà un mot que je ne voyais pas souvent), oh, Nora...? Vraiment? Elliot était déjà avec la plus géniale des éléphants de l'univers, donc c'était déjà cuit pour toi, pas de bol. M'enfin, je pouvais comprendre que la bataille rapproche les gens, les liens entre compagnons d'armes brouillaient toutes formes de logique et de réserve. Lorsque la mort frôlait le même groupe de personne, le premier réflexe était de ce rapprocher malgré les différences et les préjugés. Et parfois, dans tout le chaos qui nous tournait autour et l'impression que demain n'était qu'un espoir, les sentiments pouvaient s'emmêler rapidement, très rapidement. C'était dommage pour elle, et j'avais suffisamment confiance en Elliot sur ce point pour qu'il ne fasse pas de bêtise regrettable, Rey ou non, Elliot était... Pas très habille avec les femmes. Enfin je pouvais parler moi, misère.

Oh, et vla des fantômes de dieu, tout allait... Wait... Est-ce que c'était Eris? Un fantôme d'Eris? Dommage, je l'avais bien aimé Eris moi, elle était complètement folle et dangereuse et m'avait confondu avec un dragon, mais en cherchant bien dans ce chaos qui la définissant tant, on pouvait trouver le cœur d'une mère... Complètement loufoque, mais attentionnée, je me doutais que j'allais surement terminer ma vie sans savoir ce qui lui était arrivé... Mais elle avait été la première divinité dont j'avais croisé la route, cela aurait pût être pire, j'aurais pût tomber sur... Hadès, qui était en deuxième position. Puis il y avait aussi Dolos et un autre dieu que je ne connaissais pas, Hermès apparemment. Et au milieu de tout ce beau monde de souvenirs se trouvait Gaïa...
...
Et bien la voilà la personne surpuissante et saine d'esprit, cela faisait plaisir de voir une entité capable de détruire notre petit groupe en éternuant qui nous avait à la bonne, pour changer, j'étais certains que Elliot avait toujours de beau cadeau de noël de sa part, c'était toujours les mamies les plus généreuses au fête de famille après tout.
Pascal ignora tout le drama qui se déroulait pour l'instant, il était trop fatigué pour ça, et il n'avait qu'une seule envie, c'était de rentré, il lança un dernier regard à Gaïa avant de... heu... Lui faire un mouvement de tête respectueux? Ouais, j'allais rester sur ça, il siffla une fois et Brave se posa sur son épaule, fatiguée elle aussi. Et le caméléon se pencha auprès d'Aryana, soupira une dernière fois devant l'air pale et vide de la déesse... Toutes les couleurs éclatantes qui faisait son charme, toute la lumière de son visage semblait... Avoir été aspirés. Cela frappa le caméléon, à quel point tout était si fragile, à quelle point elle pouvait être fragile, et au fait qu'il avait faillit la perdre de nouveau. Le caméléon reprit une grande inspiration pour se concentrer, avant de soulever délicatement Aryana de la même manière que la dernière fois et de traverser le portail.
Quittons cette planète maudite, j'avais besoin de prendre un bain et un paquet de m&m's.

Une fois de retour à l'Olympe, Pascal fit disparaître son armure sans lâcher la déesse de l'amour (le tableau du centurion tenant la déesse dans les bras était sympa quelques instants, mais l'armure était tordue, la cape déchirée, et j'avais la tête d'un gars qui vient d’enchaîner le double marathon Star Wars plus Seigneurs des Anneaux sans faire de pause), il ignora totalement Socrate qui se plaignait que Brave lâchait quelque plumes sur le sol, avant de demander la direction de la chambre d'Aphrodite. Le chat lui lança un regard choqué avant de marmonner un truc parlant de "lapin" et "aucune retenue" avant de m'indiquer un pavillon qui se trouvait plus loin, ce n'était pas très loin... En espérant que je n'allais pas terminer dans une armurerie comme la dernière fois.
Pascal poussa une porte et déboucha sur... Oui, c'était bien sa chambre, pas de toute là-dessus. Je veux dire, vraiment? Une grande salle avec des murs de marbre avec une mosaïque en forme de coquillage qui semblait s'éteindre sur toute l'immensité de la pièce? Des colonnes, gravées de sculpture de plantes (mais pas de fruit, logique), à ne plus savoir quoi en faire servant d'attache a des kilomètres de soies roses? Il y avait aussi des statues de cygnes, de colombes, de tourterelles et de lièvres (???) qui tenait le plafond à différent point clef de la pièce, il ne manquait plus qu'une petite cascade de pétale de rose et une harpe dans un coin pour faire la parfaite attraction du tunnel de l'amour. Et au milieu de tout ce rose, se tenait une petit volée de marche qui donnait sur un grand lit à baldaquins, mélangé à une montagne de coussin, caché de rideaux roses qui était retenu par... Deux signes de bois qui se touchait le bec.
Si je n'étais pas autant fatigué, je pense que je serais surement en train de me rouler par terre en me tenant les cotes, je ne pas qu'Arya pouvait avoir des goûts aussi;.. Froufrou et rose. Le caméléon regarda la scène avec un léger sourire avant de gravir les marches et de déposer doucement Aryana sur son lit, il prit ce qui ressemblait à une couette (où un drap, je ne pouvais pas être sûr) avant de recouvrir la déesse endormie et de lui déposa un baiser sur le front.

"Sacrée aventure, pas vrai...? Tu sais que tu m'as fait peur tout à l'heure, on évite de refaire ça de nouveau, pas vrai? Ouais, ça m'a l'air d'être une bonne idée... Je... Je ne sais pas ce que je ferais si je te perdais, donc plus de truc comme ça, d'accord?"

...
Dors bien Arya, profites du calme avant que la tempête nous touche de nouveau.
Le shérif mit la main dans sa poche pour en sortir le dernier paquet de m&m's qui avait survécut à toute ses aventures, il le déposa sur un petit rebord du lit. Pascal se leva, soupira une énième fois avant de frotter ses yeux légèrement humide et de partir, laissant la déesse épuisée à un sommeil qu'elle méritait plus que tout le groupe, Brave vint se poser de nouveau sur l'épaule du caméléon et poussa un piaillement légèrement triste avant de frotter sa tête plumée contre la joue de Pascal.

"T'en fais pas ma fille... Ça a juste été une longue journée, pour tout le monde."

Le caméléon caressa la tête de son oiseau de proie avant de se redresser et de s'éclaircir la voix, il fit le chemin inverse en appelant le "téléphone rouge" d'Aloy, ce dernier décrocha peu de temps après et Pascal fut le plus bref possible, j'avais beau avoir survécut à la fin d'un espace temps, ce n'était pas une excuse pour se relâcher et oublier qu'il y avait des ennuies absolument partout.

"Bonne nouvelle Monsieur le Maire, vous pouvez baisser l'alerte de 2 niveau, j'espère que le pire est passé mais il vaut mieux rester sur nos gardes, juste au cas où."

Il raccrocha aussitôt avant de retourner dans la bibliothèque, c'était étrange de revenir à l'endroit où tout avait commencé il y a quelques jours de cela (même si j'avais l'impression que c'était il y a une éternité) avec tant de réponse, et tellement plus de questions qui s'étaient ajoutées sur la pile. Il y avait tellement de choses à faire, et si peu de temps, mais je savais déjà ce que je devais faire.
Le shérif s'approcha d'Apollon avant de tousser pour annoncer sa présence, il lui fit un sourire gêné avant de dire:

"Sacrée bordel, pas vrai? Et bien... J'ai une mauvaise nouvelle, ce n'est pas terminé. J'ai découvert un truc sur Surt, un truc important, et je dois prévenir... Certaines personnes avant que toute la famille divine soit mise au courant, parce que c'est le genre de nouvelle qui va balancer de la lave sur le feu, si tu vois ce que je veux dire? Non? C'est pas grave... Juste... Dans quelques jours, le temps que tout le monde reprenne son souffle, et après... Enfin, est-ce que tu peux me faire confiance pendant quelques jours? C'est tout ce que je demande...

Yaaaaay, les bonnes nouvelles s’enchaînent....

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________________________________________ 2016-02-17, 16:45

Athéna avait été sonné durant quelques minutes, mais cela ne l'avait pas empêché d'entendre le hurlement de Louise ni de sentir l'odeur de chair brûlée. Merde. C'était vraiment la catastrophe là, autant il semblait assez simple de vaincre le géant de glace, autant celui de feu allait leur poser pas mal de souci. À moins que l'on ne les force à se battre entre eux... En voyant son neveu venir vers elle, la déesse lui fit un signe pour le rassurer. Elle préférait savoir Elliot avec les humaines car lui était en mesure de les protéger bien mieux que les deux déesses ne pourraient le faire. N'empêche que même si elle était un peu éloignée du groupe, la guerrière entendit parfaitement les menaces de Robyn. Le pire se fut sans doute de voir qu'Elliot ne bronchait pas, qu'il semblait même tout à fait d'accord... Bordel, mais qu'est-ce qui s'était passé ? La brune n'eut pas plus le temps d'y penser. Car Robyn s'en était prise au monstre de glace et celui-ci l'avait envoyé voler. La jeune femme n'arrivait plus à se relever et c'était normal vu l'angle bizarre de son bras... Athéna tenta de la rejoindre, ne voulant pas la voir périr car cela signifiait que Chronos pourrait récupérer un allié de poids, ce qui était hors de question.

Mais Elliot fut plus rapide qu'elle. Il se posta aux côtés de Robyn et quelque chose se passa, comme s'il entendait ou voyait quelque chose que les autres ne percevaient pas. Voyant le géant de glaces s'approcher de plus en plus de son neveu, Athéna regretta amèrement de ne pas pouvoir se téléporter et accéléra le pas, malgré sa blessure. Puis elle se figea en voyant Elliot donner un ordre au géant qui l'écouta. En entendant son neveu leur demander un coup de main en attendant qu'il arrive à faire ce qu'il avait en tête, la déesse n'y réfléchit pas à deux fois. Elle fit apparaître un arc à la place de ses épées et visa l’œil du géant. Elle le loupa, mais pour une fois, elle s'en fichait complètement, car elle avait attiré l'attention du géant et Elliot semblait avoir pu mettre son plan en place et c'était tout ce qui importait. Quelque chose d'étrange se passa alors, comme si le sable s'était tout d'un coup animé et avait cherché à emprisonner les géants. Puis ceux-ci disparurent et Elliot soigna les blessures de Robyn à l'aide du sable avant de s'adresser à elle.

Athéna se figea en l'entendant parler de la foi que les autres avaient eu un jour en elle. Était-ce vrai ? Elle n'en avait jamais eu l'impression, mais la déesse ne tenait pas à remettre en cause les paroles d'Elliot, pas alors qu'il semblait s'être connecté au temps lui-même... C'est du moins ce que la guerrière supposa en l'entendant parler. Et puis forcément, Nora ne put s'empêcher de s'approcher et de le déconcentrer, voulant à tout prix savoir ce qu'il avait fait. Elle commençait à être sérieusement irritante celle-là...

- Je te suis. Répondit-elle en faisant disparaître ses armes. Et c'est moi qui offre jeune Padawan. Ajouta-t-elle avec un sourire.

Alors que Nora les enjoignait à rejoindre les autres, Athéna vit une forme dans le ciel, qui se précisa au fur et à mesure qu'elle arrivait vers elle : Brave était venue la rejoindre. Fronçant les sourcils, la déesse prit le message qui était attaché à sa patte et posa Brave sur son épaule, la pauvre semblant complètement épuisée. La lecture de ce message accentua son froncement de sourcils et son envie de rejoindre les autres. Cela leur prit du temps, mais finalement, ils y parvinrent, pour découvrir Aphrodite dans un sale état. Elle ne semblait pas vraiment blessée, mais plus dans un état catatonique, comme si elle avait vu ou entendu quelque chose qui l'avait grandement choqué.

Alors qu'Athéna tentait de savoir si c'était la nouvelle découverte par Pascal qui avait provoqué cet état chez Aphrodite, des fantômes apparurent, un à un... La déesse se crispa en voyant Zeus parmi les quatre qui étaient apparus. Un pincement au cœur, dû au remord la traversa quand elle regarda Eris et Hermès. Puis elle vit Dolos, son vieux compagnon de farces... Et enfin, elle apparut. Quand elle entendit Nora et la vit s'incliner devant Gaïa, la guerrière eut envie de lui coller une taloche derrière la tête. La Titanide ne méritait pas son respect. Pas alors qu'elle avait complètement abandonné tous ses soit-disant enfants... Puis, vu l'attitude de la Révérende Mère envers Nora et les autres, franchement, cela ne faisait qu'attiser la rancœur d'Athéna. Elle n'en avait rien à faire d'eux... Cela se voyait, elle ne s'intéressait qu'à certains de ses enfants, les autres n'étaient là que pour le décor. Quand le portail apparut, les épaules de la guerrière se détendirent, l'aventure allait enfin se finir et sans doute qu'elle allait pouvoir annoncer à sa petite nièce qu'elle avait réussi...

Athéna eut un petit sourire en voyant Artémis se précipiter au coup de son frère après que Gaïa lui ait confirmé qu'eux deux, ils étaient véritablement frères et sœurs. Au moins sa sœur cesserait de se fermer à son jumeau sur cette question-là. Quand aux autres dieux, eux, ils n'avaient vraiment pas de lien réel. Cela perturbait la jeune femme bien plus qu'elle voulait l'admettre. Elle avait toujours considéré Arès comme son frère et ne supporterait pas de le perdre avec cette remise en cause de leur existence. En cela, elle comprenait sa sœur chasseresse. Artémis passa la première, suivie de Louise, Robyn, Elliot, Nora, Pascal et Aphrodite. Ne restait plus qu'Athéna et Apollon, avec leur simulacre de mère.

- Je t'attends de l'autre côté petit frère. Dit-elle à Apollon.

Elle jeta un regard noir à Gaïa et disparut à son tour par le portail, arrivant juste à temps pour entendre les idioties de Socrate et pour remarquer qu'Elliot, Nora et Robyn n'étaient sur l'Olympe. Ceci dit, elle ne s'inquiétait pas, sentant la présence de son neveu sur Terre. Les deux autres devaient être avec lui pour régler cette histoire que Robyn n'avait pas vraiment caché avant de se faire blesser.

- Fais gaffe le chat, à trop te permettre tes remarques, tu risquerais de finir en tapis... Lança-t-elle au chat.

Puis elle indiqua à Artémis qui attendait son frère qu'elle rentrait pour se reposer un peu et faire le point. Une fois cela fait, Athéna se téléporta chez elle. La déesse commença par prendre une douche et jeter les vêtements qu'elle avait porté sur Mater, puis se glissa dans un déshabillé de satin et se mit au lit, pour recharger ses batteries. Quand elle s'éveilla, c'était l'après-midi. La brune se hâta de s'habiller, se rendant compte qu'elle n'avait pas prévenu Neil. La guerrière se téléporta jusqu'à sa nièce et se retrouva sur la plage à ses côtés. Visiblement, il y avait eu quelque chose quand elle dormait, puisque Neil avait l'air assez fatiguée. Ceci dit, songeant que sa nièce ne voudrait peut-être pas en parler, la jeune femme ne l'interrogea pas et se fit silencieuse, regardant la mer.

- J'ai tenu parole. Ils sont tous là. Pas forcément dans le meilleur état, mais bien en vie. Dit-elle sans détourner le regard.

"Je sais. Merci." Répondit la jeune femme en tournant la tête vers sa tante. Elle resta silencieuse un moment, pensive, avant de se tourner vers Athéna. "Le plus dur reste à venir. Va falloir être plus souder que jamais."

Athéna resta un moment silencieuse avant de soupirer :

- Je sais. Mais avec ce qu'on a appris, ça va être difficile. Puis elle tourna vers Neil et lui demanda : Tu le savais ? Que nous étions des êtres éphémères à la base ?

Neil la regarda avec un air septique, semblant se demander ce qu'ils avaient réellement appris autour de ça. Puis elle hocha la tête avant de dire : "Quelque part on l'est tous. Qu'est ce qui s'est passé là bas ?"

- Disons que c'est plus compliqué à accepter pour nous, qui avons toujours cru qu'on était immortel. Ou du moins, semi-immortel... Lui répondit-elle avec un sourire ironique. Trop de choses. Et ce n'est pas fini, Pascal va nous faire une annonce... Il a apprit quelque chose de très grave là-bas apparemment, mais je n'en sais pas plus pour l'instant. Lui expliqua-t-elle. On l'a vu. Le guerrier légendaire. Enfin, un groupe l'a vu. Apollon, Diane et Aphrodite. Robyn aussi je crois. Et Nora. Ils étaient tous ensemble quand il est venu la première fois.

Neil l'écouta jusqu'au bout sans rien dire, avant de soupirer un "Ok", comme si elle aurait préféré que ça ne se fasse pas. Au fond, c'était compréhensible, vu que ce guerrier était très puissant, elle pouvait croire qu'ils n'avaient pas écouté ses conseils. Ou alors elle tentait simplement d'assimiler toutes ces informations.

"Pascal a dit quand il allait parler à tout le monde ?" Demanda-t-elle en regardant Athéna.

Athéna eut un petit sourire du style "je te comprends tout à fait" et secoua la tête quand elle lui posa sa question.

- Il n'a rien dit. Mais ça m'étonnerait qu'il laisse traîner...

"Ouais..." Répondit la jeune femme. Puis elle ajouta : "Je comptais passer ce soir chez Apollon pour faire le point. Enfin voir ce qu'il a appris et si il sait quelque chose sur ce que Pascal veut lui dire." Elle mit ses mains dans les poches arrière de son jeans et regarda ailleurs comme si de rien était. "On pourrait se voir dans les prochains jours peut être. Si tu en as envie..."

- D'accord... Tu me tiendras au courant si jamais Pascal n'en parle pas entre temps ? L'interrogea-t-elle avant de sourire, profondément touchée. Avec plaisir Neil.

Elle comptait bien passer un peu de temps avec sa famille. Déjà, elle avait promis un macdo et une séance d'entraînement à l'épée à Elliot et elle tiendrait parole, afin de se rapprocher de lui, d'eux et de montrer qu'elle pouvait changer si on lui en laissait l'occasion et si on lui montrait que ça pouvait être accepter. C'était déjà en bonne voie et cela plaisait bien plus à la déesse qu'elle ne l'avouerait jamais.

Eloise : 75%

♥°•.¸ Once ☆ Upon ★ a ☆ Time ¸.•*´♥´*•.¸°•.¸ Disney ☆ R ♥ P ☆ G ♥
On n'a plus qu'à se serrer les coudes !

D'après le code de Grey Wind
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