« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe]

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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-27, 19:41

Le Destin des Puissances
- 31ème mission de l'intrigue Divine -


« Maintenant nous sommes libres, et nous nous reverrons.
Mais pas encore, pas encore. »






Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] Rangim10

Avec : Phoebus Light, Eloise A. St-James, Aryana Cloud Sandman, Regina Mills,
Jack Sparrow, Cassandre Sandman, Hadès, Dolos, Zeus, Hera, Arès, Dyonisos, Marcus... !


- Chronologie : 18 mai 2018 -
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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-28, 09:53

Le Destin des Puissances
- 31ème mission de l'intrigue Divine -



« Aphrodite, Apollon & Cassandre,
vous invitent... »




« A la romance inattendue entre...
Athéna & Dolos... !? »




« ...ou pas !
Ca vient peut-être de l'imagination dingue de Regina... o_O »




- Et maintenant la réalité...



...cap sur votre mission ! -
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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-28, 11:30


Rome est la ville des échos, la ville des illusions...
et la ville du désir.


Rome était belle. Elle l'avait toujours été. Il avait connu ces terres avant que la ville ne soit construire, avait assisté à la mise en place des premières pierres, avaient vu des hommes s'y battre et y mourir avant que les ruelles ne deviennent des routes. Il avait connu le Colisée dans toute sa splendeur. Il y avait été vénéré, puis oublié. Il y avait rit, il y avait pleuré mais il avait toujours été... ébahi. Cette journée ne ferait pas exception.

Ce ne fut pas sans surprise qu'il accueillit la lettre de Cassandre, puisqu'ils n'avaient pas prévu de se voir (et oui, ça arrivait, et Diane en était plutôt satisfaite). Il n'allait pas s'en plaindre cependant, c'était toujours un plaisir que de vivre une journée supplémentaire en la compagnie de la demoiselle Sandman... Son écriture était claire, agréable et les mots qu'elle avait posé sur le papier l'étaient tout autant. Elle et lui, dans la ville de l'Amour, ce soir. Pour visiter un endroit qu'elle venait de découvrir. Dans une heure, à l'adresse d'un hôtel en plein centre de la ville animée. Il l'attendrait.

La nuit commençait déjà à tomber en Europe. Il avait impatiemment regardé les minutes passées, se présentant quelque peu en avance dans le hall de l'immense bâtiment. Il n'avait pas fait l'effort de fermer les derniers boutons de sa chemise. Les températures étaient de plus en plus agréables – non pas que le froid lui faisait quoi que ce soit – et les italiennes aimaient bien le regarder passer. Il ne pouvait pas le leur reprocher. Il cherchait à retenir sa curiosité. Qu'est-ce qu'elle avait préparé ? Il avait l'impression que c'était le jour de son anniversaire ! Pourtant, ce n'était pas la date qu'il avait choisit pour cette année.

Il faisait les cents pas sous l'oeil intrigué des employés de l'accueil qui le dévisageaient. Il sentait l'aura de Cassandre, à quelques rues de là. Elle ne semblait pas se rapprocher. Il fixait l'horloge, regardant les secondes défilés. L'excitation laissa place à l'appréhension. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle pouvait très bien le faire patienter volontairement, pour faire durer le suspens. C'était son genre. Il aurait pu se contenter de cette pensée, alors qu'elle avait cinq petites minutes de retard. Il aurait pu se dire que tout était normal. Mais il sentait que ce n'était pas le cas. L'instinct ? Le fait que ses battements de cœur semblaient lui parvenir, comme accélérés à un rythme bien trop effréné ?

Le dieu était protecteur. Facilement inquiet pour ceux qu'ils aimaient. Et particulièrement méfiant avec tout ce qui arrivait dans le monde des divins. Il ne lui en fallait pas plus pour se précipiter à l'extérieur. Ses pas le menèrent jusqu'à des ruelles minuscules, désertes. Il restait sur ses gardes, sentant que son rythme cardiaque se ??? à celui de Neil. Il n'aimait pas ça. Il avait toutes les raisons d'être inquiet. De légers bruits lui parvenaient. Pas des mots, pas des phrases, juste... des bruits. Il ralentit l'allure, perplexe. Il était seul ici. Plus si seul, une fois que sa tête passa un tournant, arrivant dans un cul-de-sac.

Il resta figé. Elle était bien là, mais loin d'être en danger. Ce fut la première chose qu'il enregistra : elle n'était pas en danger. Pourtant, cette réflexion ne le calma pas. Son regard se posa ensuite immédiatement sur l'homme. Il ne reconnaissait pas son aura. Il ne venait pas d'Olympe. Il ne venait pas de Storybrooke. Il n'était qu'un humain. Un humain tenant sa future femme contre un mur, ses mains sur ses cuisses alors que sa jupe était relevée. Un humain dont les cheveux étaient ébouriffés par les doigts de la déesse. Un humain qui faisait battre le cœur de celle qu'il aimait si fort que le sien était sur le point d'exploser.

Il ne se rappelait pas de la dernière fois qu'il s'était retrouvé dans cet état là. Comme si un voile sombre venait de passer dans ses yeux, tandis qu'il avait détourné la tête, ses mains se crispant. Ses idées s'embrouillaient, ses pensées se mélangeaient. C'était encore différent que lorsqu'il avait apprit que Diane avait revu Pitch. Puisqu'il était jaloux, évidemment, il l'avait toujours été. Mais... il n'avait jamais été trompé.

L'arc apparut dans sa main à cet instant même. Il crut sentir Diane tenter de se frayer un chemin à travers son esprit, comme si elle parvenait à ressentir sa déroute, son mal-être. Il lui en bloqua l'accès, qu'elle tenta évidemment de forcer, tout comme il l'empêcha de deviner l'endroit où le rejoindre. Il ne fallait pas qu'elle voit ça. Il secoua la tête. Peut-être que ce n'était qu'une hallucination. Peut-être que ce n'était pas Neil et que ce n'était qu'un malentendu... mais c'était son aura. Il en était persuadé. Ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre.

Il s'était planté face à eux, gardant une bonne distance de plusieurs mètres, visant avec une extrême précision la tête de cet inconnu. Un léger sifflement s'échappa de ses lèvres. Ses traits ne laissaient rien transparaître. Si ce n'était de la colère. Pas envers elle, pas envers cet homme. Envers lui-même.

Elle stoppa ses gestes, son regard croisant le sien lui serrant la poitrine. C'était insupportable. L'autre cherchait à continuer, mais elle prit enfin la parole :

« Arrête... Arrête !! »

Entendre sa voix rendait la scène encore plus insupportable. Il sentit son corps entier se raidir et sa main serra davantage son arme. La respiration de Cassandre était saccadée, rendant la sienne plus difficile. L'homme aussi était essoufflé. Elle remettait sa jupe en place, lui faisant esquisser un rictus dégoûté. Il était en train de faire un cauchemar. C'était la seule explication.

« Tu... tu devais m'attendre à l'hôtel... »

Les yeux qu'elles posaient sur lui le faisaient douter. Il ferma les yeux un instant. Est-ce qu'il était prêt à tuer ? Oui. Est-ce qu'il était prêt à le faire devant elle, comme ça ?

« Baisse ton arc... Ne le prend pas comme ça. Ça devait bien finir par arriver, n'est-ce pas ? »

Il avait l'impression que ses mots ne pouvaient pas sortir de sa bouche. Pas avec cette voix, pas avec ce ton.

« Ne le prend pas comme ça... » répéta-t-il dans un rire nerveux. « Tu étais en retard. Et j'aurai pu attendre longtemps, à ce que je vois... »

Il ne la regardait plus. Ça lui semblait trop difficile de lui faire face, alors qu'il peinait à y croire. Il resta ainsi plusieurs interminables secondes, prêt à lâcher une flèche dans des endroits stratégiques pour affaiblir cet homme.

« A dire vrai t'aurais pas du attendre si longtemps que ça, j'avais presque fini. »

Elle souriait. Il ne pouvait s'empêcher de le remarquer. Il déglutit avec peine et fit disparaître l'arc. A quoi bon ? Qu'est-ce que ça changerait ? Est-ce que ça le soulagerait ? Sur le coup, sans doute. Ça ne servirait à rien. Il ne pouvait s'abaisser à ça.

« Tu sais quoi ? Je vais repartir en fait. Faites comme si j'avais rien vu. »

Il allait en faire de même. Oublier cet instant. Le ton de sa voix était rauque, dur, distant. Où allait-il aller ? Il n'en avait pas la moindre idée. Comme dans une étrange transe, il se pencha pour offrir une révérence à cet étranger qu'il haïssait viscéralement.

« Enchanté de vous avoir rencontré, monsieur je-me-tape-la-future-femme-d'un-dieu. »

Essayait-il même dans cette situation de trouver un minimum d'ironie à ce qui se tramait ? Il passa une main sur son front, alors que l'homme l'observait indécis, avant de se tourner vers Cassandre. Il aurait préféré être capable de pouvoir tourner la tête alors qu'elle posait ses lèvres contre les siennes. Encore. Il le voyait distinctement maintenant. Ça lui donnait la nausée. Elle ne semblait pas s'inquiéter de la présence du Gardien... il aurait tout aussi bien pu être transparent.

La main de la jeune femme se posa sur le torse de cet italien. Il devait être italien, non ? Ça n'avait pas d'intérêt. La seconde se posa sur son cou.

« Tu as été parfait. Juste ce qu'il me fallait. »

Le mouvement fut fluide et sans la moindre hésitation. Le corps raide de l'inconnu tomba sur le sol dans un bruit sourd. Ses battements de cœurs s'estompèrent brusquement alors que ses yeux restaient grands ouverts.

« Tu devrais voir ta tête. »

Le choc. La stupeur. L'incompréhension.

« Tous mes vœux de bonheur pour votre mariage. J'espère que cette image te hantera longtemps. Comment qu'on dit déjà ? Ah oui, toutes des putes... Elle en est une aussi, ou elle le serra un jour ou l'autre. »

Cassandre. Cet homme. Mort. Ce n'était pas elle. Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression que c'était elle ?

Diane. Il ne fallait pas qu'elle vienne, il le lui fit comprendre. Il ne fallait pas qu'elle vienne ici parce qu'il ignorait ce qui se tramait. Les informations volaient dans son esprit, se heurtant à celui de sa jumelle. Le sourire de Neil le faisait frémir, le clin d'oeil qu'elle lui envoya le fit reculer.

Qui est-elle?

« Dans mes souvenirs tu étais moins grand. Mais tout aussi jaloux. Ou pas. A dire vrai, j'avais toujours l'impression que tu étais un éternel célibataire. Rien entre les jambes, sans quand il est question de sa tendre sœur. Elle te tenait par les couilles, c'était un truc de fou ! »

Elle le connaissait. Même si cette description lui semblait bien éloignée de la réalité. Oh, non, c'était un fait qu'il obéissait à Diane peu importe ce qu'elle demandait. Mais ça, tout le monde le savait, il n'allait pas le prendre comme un reproche. Qu'est-ce qui était en train de se passer, exactement ? Est-ce que... est-ce que c'était une sorte de vision ? Mais une vision bien différente de celle qu'il avait déjà vécu auparavant ? Est-ce que c'était ça, d'être jeune oracle ?

« Qu'est ce que c'est que ce bordel encore ? »

Il dévisageait cette personne face à lui. Cette personne qu'il reconnaissait, sans vraiment la connaître. Cette personne qui le blessait, sans que ce ne soit vraiment elle.

« Ce bordel ? Tu trouves que je m'y suis mal pris ? Il avait l'air comblé lui. »

Le sourire en coin que cette Neil eut en regardant le cadavre ne fit que faire s'accroître ses doutes.

« Quelle belle mort, n'est-ce pas ? On n'a pas tous cette chance... »

Le Marteau. Il venait d'apparaître dans ses mains. Il était là, face à lui, alors qu'il avait disparu depuis... un mois, peut-être ? Apollon recula d'un autre pas. Reste où tu es. répéta-t-il à Artémis, la sentant s'agiter. Ce n'était pas une demande, pas une supplique : c'était un ordre. Il était hors de question qu'elle se mette en danger inutilement. La présence de cette arme divine entre les mains de cette... personne ne lui annonçait rien de bon.

« Ok. Tu l'as eu où ce machin, Cassandre ? »

Prononcer ce prénom lui semblait idiot, à présent. Il était évident que ce n'était pas celle qu'il connaissait, au moins. Venait-elle du futur ? D'un autre monde ? Du passé ? C'était compliqué à deviner.

« Je connais une Aphrodite qui nous a fait un scandale quand elle l'a perdu, elle serait contente de le retrouver. »

Il osa un geste de la tête amusé, un sourire aux lèvres, tentant de se détendre. Ressentir l'angoisse d'Artémis lui permettait de gagner en force. Il ne pouvait pas se permettre d'être mal, si elle l'était déjà.

« Où je l'ai eu ? Mais on me l'a donné. Un ami en commun me l'a confié. D'ailleurs, il te fait appeler. »

Elle avança d'un pas, il recula de nouveau.

« Allons... N'aies pas peur. Donne moi ta main et laisse moi te guider jusqu'à lui. »

L'arme divine était fermement tenue dans ses mains. Il n'était que davantage suspicieux.

« Hum... Nop. »

Comme si il allait se laisser faire aussi facilement.

« Qui ? Pourquoi ? Où ? J'accepte pas les invitations de n'importe qui en tant que Gardien. Je suis très demandé. »

En vérité, il se doutait de l'identité de cet 'ami commun'. Bien qu'il ne l'aurait pas désigné de la sorte, si c'était bien l'individu auquel il pensait. Ce psychopathe taré qui s'était enfui et qui avait, comme il se l'était dit, donné les armes à des êtres... potentiellement dangereux. Ça ne l'étonnait même pas. Mais pourquoi... ça, il aurait aimé le savoir.

« Hum... Gardien ? C'est d'un ridicule. Comme Maître d'Olympe, qui a eu cette idée de mettre un clown à la tête de sa cité ? »

Un clown, quand même, il valait mieux que ça. Il était plus drôle et plus sexy. Artémis ne riait pas à ces blagues intérieures qu'il essayait de faire pour la détendre. Et il n'eut plus envie de rigoler non plus, en sentant une étrange sensation de froid l'envelopper. Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer.

« La main c'était pour le fun. Je ne suis pas obligé de te toucher. »

Il ne pouvait rien faire, en effet, entouré de cette impression désagréable. Cassandre se rapprocha, le faisant grimacer.

« Il y a quand même une question que je me pose... »

« Qu'est-ce que t'attends pour la poser, alors ? On est entre nous, tu peux demander ce que tu veux... »

Il esquissa un rictus méprisant. C'était de la provocation pure que s'amusait à faire cette femme, souriant pour venir coller son visage près du sien. Ce n'était que des murmures contre son oreille. Des murmures déplaisants.

« Je me demande simplement si... elle préférera quand ce sera avec moi qu'avec toi... mon frère. »

Mon frère... Non. Non. Pas maintenant. Il sentait que l'accès à l'esprit d'Artémis devenait plus flou, moins stable. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'est-ce que c'était ? Il se retrouva ailleurs, étalé dans une étendue d'herbe fraîche. Il releva la tête dans la seconde même. Les auras l'entourant n'étaient plus les mêmes. Ce changement de décor ne le perturba pas outre mesure, pas plus que ce qu'il avait déjà pu vivre par le passé. Par contre... Une chose l'intrigua. La cité. Olympe. Visible loin devant lui, à des kilomètres. Un village se trouvait tout autour. C'était Olympe... sans être Olympe.

Où était-il ? Que faisait-il là ? Il ne pouvait plus contacter Artémis. Et il n'avait eu le temps de prévenir personne. Il n'avait pas pu lui dire qui était cette 'femme'. Evidemment que ce n'était pas Cassandre. Il avait juste eu le temps d'apercevoir son vrai visage, avant d'être propulsé ici.

Rome est la ville des illusions. Il n'aurait pas dû être si étonné d'y voir Dolos.
black pumpkin
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Eloise A. St-James
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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] 423j

Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] Divine10




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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-28, 22:51

Athéna grogna légèrement en se tournant. Décidément, il était plus que temps de changer de lit. Parce que là, elle avait comme l'impression d'avoir une latte de bois dans le dos. Et sérieusement, c'était gonflant. De même que le mal de tête qui se fit sentir quand elle se réveilla complètement. Mais tout ceci n'était rien. Car à défaut d'un bon lit, encore aurait-il fallu qu'elle soit dans le sien. Or vu la végétation alentour, elle en était bien loin.

En se relevant et en se rendant compte du lieu où elle se trouvait, la déesse se pinça pour s'assurer que ça n'était pas qu'un affreux cauchemar. Mais non. Elle était bien revenue sur cette planète pourrie, celle qui lui avait pris Arès et Héra. Observant les alentours, la guerrière se demanda comment elle était arrivée là. En tout cas, le mal de tête pouvait prendre une signification toute particulière : elle n'était pas sujette à l'ivresse et n'aurait jamais mis un pied ici si on ne l'y avait pas aidé. Autant dire donc qu'il y avait de forte chance qu'elle ait été assommée avant d'être déposée ici. Et l'enfoiré qui avait fait ça allait le payer cher...

Mais son désir de vengeance fut rapidement reléguée au second plan. Car devant elle se tenait une personne qu'elle ne pensait pas pouvoir revoir un jour. En tout cas, pas ainsi, bien en vie. Arès se trouvait là, devant elle en armure, bref, dans toute sa splendeur. La cruauté de la situation ne lui échappa pas... Arès était mort ici et elle le voyait là précisément. Sauf qu'il paraissait bien en vie...

- C'est impossible... Marmonna-t-elle, ne voulant pas y croire. Tu ne peux pas être en vie. Tu avais disparu et Héra aussi... Tu... es... mort ! Cria-t-elle avec colère et désespoir.

Si elle ne s'était pas déjà pincée, sans doute qu'elle aurait recommencé. Il était clair qu'elle était en plein cauchemar... Mais un cauchemar bien réel. La déesse ne pouvait pas, ne voulait pas croire qu'elle le voyait là, en bonne santé. Pourquoi, comment ? Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête sans qu'elle ne puisse trouver d'explications rationnelles.

« Tu nous a laissé pour mort... » Lui dit son frère, semblant un peu perdu et carrément en colère contre elle.

Comme si c'était vrai ! Depuis toujours, Athéna pensait que sa vie n'avait aucune importance et que les autres dieux étaient plus importants qu'elle. Pour Arès, comme pour Artémis ou Apollon, la guerrière aurait donné sa vie sa hésitation ! Alors s'il y avait la moindre chance de sauver son frère, elle l'aurait saisi. Or ses souvenirs étaient très clairs... Elle l'avait vu être transpercé par l'Éclair. On ne se remettait que rarement de ce genre d'attaque : elle avait eu de la chance quand cela lui était arrivé, parce que Zeus n'avait pas eu le vrai Éclair en sa possession...

« Serais-ce ici face à toi, si j'étais mort ? » Il la fixa droit dans les yeux et ajouta : « Es tu sûre de ce que tu as vue ce jour là ? »

Bien sûr qu'elle en était sûre, merde à la fin ! Sa colère était cependant contrôlée et encore plus quand elle le vit faire apparaître l'Épée. Merde. L'arme avait disparu près d'un mois plutôt. Un jour, elle n'avait tout simplement pas répondu à son appel, ce qui l'avait profondément intriguée et inquiétée. Apparemment, l'arme était repartie vers son propriétaire. Ainsi il était en vie ? La brune ne parvenait toujours pas à le croire...

- Je sais ce que j'ai vu. D'ailleurs, pourquoi me dire que je t'ai laissé alors que lorsque je me suis réveillée du coup porté par le tyran, il n'y avait plus de trace de vos corps ? Je ne t'ai pas abandonné. Énonça-t-elle avant de montrer l'Épée d'un petit signe de la tête. Eh donc. Pourquoi es-tu là ? Me tuer, me torturer ? Ou bien tu vas me dire ce que je fais ici ?

Elle avait beau sentir l'aura d'Arès, il n'y avait aucune chance qu'il lui parle ainsi pas vrai ? Il la connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle-même, Arès et elle avaient partagé beaucoup de choses et se comprenaient parfaitement, aussi bien que les jumeaux alors qu'eux avaient un lien télépathique et empathique très fort... En tout cas, cela la faisait douter de tout. Quant à Arès, il gardait le silence depuis qu'elle lui avait fait remarquer qu'il n'y avait pas de corps quand elle s'était réveillée après l'attaque de Zeus.

« Hum... j'avais pas songé à ça. Faut dire que je pensais que tu étais partie au moment où tu m'as vue mort. Hum... on m'a mal renseigné. Faisons comme si tu ne m'avais pas piégé dès la première question. » Dit-il en se mordant les lèvres, carrément hésitant.

Depuis quand Arès avait ce genre de mimiques ?! Le côté hésitant disparut rapidement pour laisser place à un grand sourire. Ouais. Bon, c'était quoi ce cirque ? Ce n'était pas Arès, c'était clair, malgré les apparences. Et Athéna se tenait sur ses gardes, attendant la suite tout en réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien faire pour se sortir de là. En l'occurrence, la solution était assez simple... Elle ne pouvait rien faire. Mieux valait essayer d'en savoir plus. Quand il rengaina l'Épée dans son dos d'une seule main, elle se décontracta légèrement. Mais sans pour autant se relâcher complètement.

« Te tuer ? Non... pourquoi ? Je t'ai toujours adoré. Il n'y a aucune raison qui fait qu'aujourd'hui je ne pourrais pas t'apprécier. » Sur ces mots, il la détailla de bas en haut. « Athéna... Athéna... Athéna... » Répéta-t-il avant de soupirer. « Tu sais, il est vraiment désolé. »

Ok, c'était quoi la blague ? La déesse se composa aussitôt un masque de calme plat alors même que c'était l'ébullition dans son cerveau. De qui parlait-il ? Et pourquoi cette impression qu'elle parlait à un parfait étranger ? En tout cas, elle espérait bien que son intuition n'était pas la bonne... Elle n'était pas certaine de garder son calme si l'autre se pointait...

- "Il" ? Tu ne parles pas de la personne à laquelle je pense j'espère... Demanda-t-elle, bras croisés.

« C'était pas son but de te faire passer pour un assassin... encore... non. Mais il ne pouvait pas te prendre avec. Tu comprends ? Tu n'y aurais pas survécu. Ce qui aujourd'hui ne pose plus de soucis. D'ailleurs, il m'a envoyé pour cela. » Expliqua-t-il avec un grand sourire ce grand con ! Il ôta son épée de sur son épaule et la fit même disparaître. Puis, il fit un pas dans sa direction et croiser les bras pour l'observer. « Je me demande quelle relation on avait ici. Chez nous, tu étais ma douce Athéna. Oh ne va pas te faire d'idées... c'était sentimental, pas sexuel. On était comme frère et sœur. Je t'ai toujours considéré comme tel. »

De ?! Non... Impossible. Ce ne pouvait être vrai n'est-ce pas ? Mais après tout pourquoi pas... Zeus lui avait parlé de cet autre monde, elle avait compris qu'ils y avaient des doubles... Alors pourquoi pas ? En le voyant modifier son apparence, la surprise éclata en elle même si elle s'y était un peu attendue au fond. Arès ne se serait jamais allié à Zeus. Lui en revanche...

« J'ai une question ! Vous avez vraiment laissé un gamin me buter ? Sérieusement ? » Lui demanda Dolos.

- TOI ?! s'écria-t-elle sous le coup. Depuis quand parviens-tu à copier les auras des autres ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Je n'ai jamais été ta douce Athéna et notre relation a été sexuelle... Il a donc réussi... Il est parvenu de l'autre côté. Et m'a emmené apparemment. Quel est le but de tout ceci petit frère ?

Un léger sourire naquit sur les lèvres de la guerrière en voyant l'air de dégoût sur le visage de Dolos à la pensée qu'ils aient pu fricoté ensemble. Ce fut très fuguasse, mais puisqu'elle cherchait une réaction de sa part, elle ne l'avait pas manqué. Là-dessus au moins, comme pour les alliances pourries, il était le même que le sien...

« Bien sûr qu'il a réussi. C'est arrivé comme ça une fois. Notre Zeus a disparu quand le vôtre est arrivé. Grâce à lui notre monde a survécu. C'est un grand dieu. Bien moins faible que le nôtre. Vous n'avez pas idée du potentiel qu'il a. »

Bien sûr, et Ouranos était un bisounours et Japet un père aimant... Zeus avait vraisemblablement fait quelque chose de bien ici mais Athéna n'était pas dupe, ça n'était pas par bonté d'âme. Quant au fait qu'il aurait sauvé ce monde, elle était profondément septique sur ce point !

« Le but ? Disons qu'il y a une dernière chose qu'on doit accomplir pour que le calme soit enfin rétablis dans mon monde. Et il a besoin de toi pour le faire. Ou bien sûr la toi de là bas aurait pu et j'aurais vraiment aimé qu'elle y arrive. Mais disons qu'elle s'est montré... faible. Et elle n'a pas survécu. Rien dit que toi tu survivras. Mais disons que quand on a une seconde chance, autant la tenter, n'est ce pas ? J'ai besoin de toi. Il a besoin de toi. On a tous besoin de toi, ma douce Athéna. »

Puis il lui tendit la main. Pour un peu, elle était très tentée. D'essayer de connaître ce frère qu'il aurait pu être. D'avoir son frère à ses côtés... Mais elle n'était pas dupe, tout ceci ne serait qu'une illusion. Le Dolos qu'elle connaissait, ce n'était pas lui. Et elle n'était pas l'Athéna qu'il avait connu. D'ailleurs, elle entendait bien comprendre ce qui était arrivée à l'Athéna d'ici et en quoi elle avait été faible...

- Tu ne sais pas ce dont il est capable... Qu'as-tu vu en lui ? Un sauveur ? C'est un tyran qui croit qu'on doit lui lécher les pieds parce qu'il se souvient de choses que nous avions oublié... Dit-elle en secouant la tête. Qu'est-il arrivé à ton Athéna ?

« Elle a été faible. Je te l'ai dit. Tous les dieux de la guerre sont faibles, quel que soit l'endroit d'où ils viennent. Mais peut-être que toi, tu feras la différence. Du moins c'est ce qu'il croit. Et je crois en lui. » Il laissa échapper un petit sourire. « Tu sais, nous ne sommes pas obligé de discuter. Apollon est déjà là bas. Ça a été bien plus amusant avec lui. Toi tu m'as démasqué trop vite. A comprendre par là qu'Apollon n'est qu'un faible idiot. Comme quoi y'a de l'espoir pour toi. » Il lui tendit une nouvelle fois la main et la guerrière sentit le froid l'envahir. « Prend ma main Athéna. Ne me le fais pas répéter une nouvelle fois. »

Du con... Ça aussi c'était une chose qui ne changeait pas ! En un sens, cela pouvait l'aider. Elle n'était pas certaine en tout cas de parvenir à réellement le décrypter. Déjà que son Dolos à elle avait été une énigme, alors celui-ci...

- Les dieux de la guerre t'emmerdent mon tout beau... Dit-elle avec un petit rictus. Apollon... Fit-elle, pensive avant de se taire quand elle sentit le froid. Et demander gentiment, tu connais ?

Bien sûr que non... En tout cas, elle prit sa main et le froid se propagea. Il serra sa main avant de la prendre avec son autre main. Le froid s'intensifiait et lui lui sourit avant de lever sa main, de déposer un baiser dessus, puis de la caresser avec son autre main.

« Ça fait plaisir de te revoir. J'espère vraiment que tu y arriveras. J'ai déjà perdu une sœur. Je n'ai pas envie d'en perdre une autre. »

Ouais cause toujours. Elle n'avait pas vraiment envie de l'aider et elle avait encore moins envie d'aider Zeus... Puis Athéna se sentit disparaître, tout comme l'aura de Dolos et apparut juste à côté d'Apollon.

- Il n'avait pas menti... Tu es bien là. Ça fait plaisir.

D'avoir un allié. D'avoir l'un de ses véritables frères à ses côtés. De ne pas être seule.
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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-29, 10:40





« Est ce que Olympe a encore un sens aujourd'hui ? »
« Vaut-elle la vie d'un homme de bien... ? »



    Tout était revenu à la normale. Allongée sur mon lit, dans ma chambre chez maman et papa, je contemplais le petit objet que je tenais dans mes mains. Il diffusait une mélodie des plus romantiques. Apollon me l'avait offert quelque jours auparavant, quand on visitait un château hanté où on aurait pu célébrer notre lune de miel. Au final, il avait acquis l'endroit et passé un accord avec ses occupants, des fantômes.

    La petite boite ronde qui diffusait de la musique avait été créé minutieusement. Elle était faite de bois avec sur le dessus un cygne majestueux gravé en guise de décoration. Le symbole de ma grand mère. Si on la tournait, on pouvait y voir le nom de Sandman, accompagné d'un petit éléphant. Ca c'était mon symbole à moi. Ou plutôt celui de ma maman, mais je savais très bien qu'Apollon l'avait fait en pensant à moi. Une minuscule manivelle en métal se trouvait sur le côté, dépassant à peine. En la faisant tourner, on pouvait entendre des notes extraites du plus beau film que j'avais jamais vue. On ne m'avait jamais offert plus beau cadeau.

    Il est l'être le plus parfait qui soit, celui qui partagera à jamais mes pensées, mes doutes, mes chagrins. Je sais qu'auprès de lui, ma vie prend son sens. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire à cette pensée. J'aimais le maître d'Olympe, le Gardien, le dieu, l'homme. Aimer c'était un mot magique qui me faisait sourire à chaque fois que je l'employais. Il était tel un lever de soleil fantastique ou un arc en ciel de poésie. Je savais à quel point j'avais été chanceuse de le rencontrer et surtout de pouvoir le retrouver à une autre époque, et d'une manière encore plus intense. Je ne pourrais jamais me passer de lui.

    « Je dérange ? » demanda une voix dans l’embrasure de la porte.

    Je jetais un oeil pour y apercevoir quelqu'un que je connaissais bien, mais dont la présence me surprenait totalement. Posant la boite, et attendant qu'elle termine sa mélodie, j'observais l'homme, tout en me levant du lit.

    « C'est une belle mélodie. Ca vient d'Apollon ? Il est grand. »

    Ni lui ni moi, ne comprenions ce qu'il avait voulu dire par là. Mais on avait tous les deux souris. A dire vrai, je me doutais de ce qu'il avait voulu dire. Apollon était quelqu'un de très Grand. Pas en taille, bien que si, un peu, mais aussi de coeur. Et François l'était tout autant. Pour ça qu'il savait reconnaître quelqu'un comme lui.

    « Oui, c'est le plus grand. » affirmais-je à François.

    « Je passais par là pour voir Lily et... enfin ça fait longtemps que je ne suis pas vraiment venu pour prendre des nouvelles, et... j'ai appris pour le Clown, sa tête et tout ça. Comme quoi je ne suis pas le seul à avoir été dedans. »

    Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire une nouvelle fois. Je ne savais pas ce que François tentait de dire, mais il s'y prenait aussi boulettement que d'ordinaire. J'adorais ce petit côté là chez lui.

    « J'ai côtoyé les petites Lily à l'époque. Elles sont super sympa. Et puis y'a tellement à voir dans la tête de Lily. Je comprend que ce clown ait voulu y loger quelque temps. Enfin, tout ça pour dire que vous avez bien fait de le faire partir. Et je suis content que Lily aille mieux. »

    « Merci. » répondis-je à Dyonisos.

    On avait vécu beaucoup de moments tous les deux, mais il l'ignorait. Car ce n'était pas avec lui que je les avais vécus, mais avec ce qu'il était dans le futur. Un Grand lui aussi. Quelqu'un avec beaucoup de courage, de vaillance, et d'amour en lui. Il avait su se montrer fort quand j'avais perdu mon père et que je m'étais retrouvé toute seule.

    « Qu'est ce qui t'amènes ici ? »

    Je le sentais hésitant.

    « Disons que... je me disais que... enfin... tu vois là j'ai un peu plus de temps et... comment dire ? Aaron a un bébé. Je le vois souvent. Et... j'avais envie de... m'investir plus. »

    Il était sérieux ? C'était juste passer du temps avec nous qu'il voulait ? Il était devenu un dieu qui se sentait seul ou qui prenait ses responsabilités en mains ?

    « J'ai commencé à aller voir Elliot. Une fois, deux fois... et je crois qu'on va se faire une superbe journée. C'est prévu pour le week en prochain. Je vais l'amener dans une convention en France, mais il l'ignore encore. Je lui fais la surprise. J'ai l'impression que c'est important... »

    Je sentais qu'il n'était pas en hyper forme, et pourtant il semblait aller bien. C'était assez paradoxale.

    « Je vous ai un peu négligé ces dernières années et j'ai vraiment très envie de rattraper mon retard. Tu sais, tu es... »

    Il avait tendu la main dans ma direction, et sans la moindre hésitation je lui avais prise. C'était émouvant et intense ce moment. Il soupira avant de reprendre son souffle.

    « T'es ma petite fille quoi ! Je sais que je ne suis pas le père d'Elliot, mais c'est tout comme. Je l'ai élevé. C'est à ça qu'on reconnait les vrais parents, n'est ce pas ? »

    Si il savait... je m'étais contenté de lui sourire, touché par ce moment entre nous. Il semblait tellement plus serein, plus heureux. A croire que parler le libérait d'un poids.

    « Voilà... si y'a besoin, je veux que tu saches que je suis là. Genre la prochaine fois qu'un taré élu domicile dans la tête de Lily, faut pas hésiter à venir me voir. Je tiens beaucoup à ce petit bout de femme. »

    Je n'avais pas pu m'empêcher de rire, sentant mes yeux devenir légèrement humides. Il était tellement touchant.

    « Je vais m'investir à fond ! Tu vas voir ! J'ai Aaron et le petit Matthew d'un côté et Anna aussi. Tu sais que Anna est merveilleuse ? Je sais qu'entre nous c'est pas toujours ça, car je suis un peu... comment qu'on dit ? Casse couille sur les bords ? »

    Je souriais à nouveau. Tout en n'oubliant pas de hocher la tête. Ce qui eu pour effet non seulement d'approuver ses dires, mais aussi de le faire sourire à son tour.

    « Je l'aime beaucoup. C'est un peu comme ma fille. J'ai eu beaucoup de chances d'ailleurs. Deux grands gaillards qui sont devenus de grands hommes, une adorable fille, et deux petits enfants dont tout grand père rêverait d'avoir. »

    J'adorais sa façon de voir les choses. On allait poursuivre notre vie tous ensemble. La vivre à fond et profiter de chaque instant. Je l'avais invité au mariage ? Bien sûr... je n'aurais pas oublié. Le seul truc c'est qu'on avait encore envoyé des cartons à personne. Mais, on ne l'oublierait pas. C'était important d'avoir la famille au grand complet.

    « Je t'ai dit que je serai habillé en Monsieur Patate ? Oui, je cherchais le déguisement parfait pour la convention et je me suis dit que ça le ferait bien rire. Quand Elliot était petit, je lui avais inventé une chanson sur monsieur patate. Parce qu'il n'aimait pas du tout les pommes de terre. Il en avait même peur. Si bien que je me suis un jour déguisé en monsieur patate et je lui ai chanté la chanson et depuis il n'a plus peur de ces féculents. C'est dingue quand même d'avoir peur de ça, n'est ce pas ? Toi aussi t'as peur de quelque chose en particulier ? Je pourrais trouver un déguisement sinon ! Je suis la meilleure thérapie qui soit. »

    J'aurais bien voulu lui avouer que j'avais peur des licornes, mais je ne voulais pas voir François débarquer en déguisement de licorne chez moi. Mieux valait rester soft. J'avais souris, me souvenant qu'on avait tous vue à la télé, dans son émission à lui, ma phobie pour les licornes. Mais il ne devait pas s'en souvenir. Ca devait être le seul dieu avec une petite mémoire. Mais aussi celui avec le plus grand coeur. Je lui avais serré d'avantage la main, le voyant ouvrir la bouche une nouvelle fois, et souriant. Mais il n'avait pas parlé. Au lieu de ça, j'avais sentis la pression sur ma main se relâcher et j'avais vue quelque chose de pointu dépasser de son torse.

    Sur le moment, j’eus un mouvement de recul. Du sang avait giclé sur mes vêtements. Je fixais les yeux du dieu qui me semblaient bien plus vides qu'auparavant. Au bout de quelque secondes seulement, sa main devint très vite froide, la lame quitta son corps, et il tomba face contre sol. Je voulais le retenir. J'aurais pu le retenir. Mais j'étais totalement sous le choc. Qu'est ce qui venait d'arriver ? En face de moi se tenait un homme dont je connaissais que trop bien les traits. Il avait dans sa main une épée. Celle d'Arès. Celle qui avait disparue. C'était une arme divine. Mon coeur manqua un battement.

    « Ca c'était émouvant. Je vais être franc avec toi. Au début je devais prendre l'apparence d'Apollon et... comment dire ? Coucher avec toi ? J'aurai trop voulu voir ta tête quand tu te serais rendu compte que ce n'était pas lui. Mais là... l'occasion était magique. »

    J'avais ouvert la bouche. Je voulais parler, mais mes lèvres tremblaient. Je ne sentais plus l'Aura de François dans la pièce. Son corps gisait là par terre. J'attendais qu'il tombe en poussière pour se régénérer, mais il n'en faisait rien. Le dieu avait été frappé par une arme divine, et j'en avais jamais vue un seul se relever après ça. Non... je ne pouvais pas croire ce qui venait de se passer sous mes yeux. C'était impossible... !

    « Chut... n'ai pas peur. Ca ne sera pas douloureux. Ne t'en fais pas. »

    Dolos s'approcha de moi, tandis que je fis apparaitre des filaments rouges sur mes doigts. Il se stoppa, avant d’émettre un petit sourire.

    « Inutile de te battre. Garde tes forces pour là où tu vas. »

    « Tu... es mort... » balbutiais-je.

    Mon père l'avait tué. Mon père pouvait tuer un dieu. Aucun ne pouvait lui faire face ni se jouer de lui. Comment un dieu tel que Dolos aurait pu échapper à sa propre mort ?

    « La preuve que non, n'est ce pas ? » laissa t'il échapper tandis que je sentis comme un vent glacial s'emparer de moi.

    Mes éclairs disparurent dans mes mains. Je tentais de débattre, mais en vain. Le dieu me regardait toujours avec ce même sourire, tandis que je contemplais le dieu mort à terre. Je n'avais pas vue ça. Tout ça n'était pas réel. Je ne pouvais pas m'empêcher de laisser échapper quelques larmes, en sentant la colère monter en moi. Ce n'était pas mon futur. Ca ne s'était pas terminé de cette manière pour lui. Ca ne devait pas finir ainsi. J'aurai voulu me battre, combattre ce monstre qui venait de mettre à terre l'un des nôtres, mais au lieu de ça, je me sentis partir et disparaître.

    Quand je rouvris les yeux, il y avait une étendue d'eau à perte de vue et une plage. Je m'étais redressé, à genou dans le sable. Je sentais des filaments rouges s'échapper de mes mains et venir mourir dans le sable. Tout autour de moi, ce dernier devenait sombre, légèrement cramé. Je tentais de me calmer, mais en vain. Il n'y avait plus de traces de la présence de Dolos à mes côtés. Je ne pouvais pas le frapper, car il n'était plus là. Mais j'avais besoin de me défouler. Besoin d'une cible. Besoin de quelqu'un à qui faire payer ce qui venait d'arriver. J'avais besoin de savoir où j'étais, ce qui m'arrivait, et dans quoi j'avais encore une fois était conduite. Ma première pensée fut pour Anatole. J'avais besoin de lui. Qu'il me vienne en aide comme à chaque fois. Il m'avait promis d'être toujours là pour moi, mais cette fois ci, il ne répondit pas. Ce qui signifiait que je n'étais plus sur Terre, ni dans notre univers. Cependant, quelque chose me disait que je n'étais pas la seule dans ce cas. Car au loin, une forme apparue.
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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] Pj1w

“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”

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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-29, 15:57



Plonge au coeur de moi. Au creux de mes abîmes
Dis-moi ce que tu vois.


Il me suffit d'un regard pour comprendre que quelque chose clochait. Tout était à sa place dans ma chambre. Tout, excepté un certain parchemin cher à mon coeur. D'ordinaire, il reposait dans le tiroir central de mon secrétaire fermé à double tour, avec le reste de ma correspondance. Cependant, lorsque je pénétrai dans la pièce, je m'aperçus que le fameux parchemin était posé sur ma coiffeuse de style art déco, entre un peigne en ivoire et quelques flacons de parfum. Ce n'était pas sa place, et j'étais persuadée de ne pas l'avoir déplacé. Ce parchemin était tout ce qu'il me restait de Marcus, l'homme que j'avais connu à Pompéi avant d'être contrainte de le laisser à son époque. Tragique histoire, amour crève-coeur dont j'étais encore souffrante malgré le Temps qui tentait de faire son oeuvre. Marcus faisait partie de ces hommes qui avaient su m'atteindre et que je ne pourrais jamais oublier.

Méfiante, je m'approchai de la coiffeuse avant de regarder autour de moi. Ce que je vis alors me laissa sans voix. Je battis des cils, le souffle court, cherchant à balayer cette illusion. Car il ne pouvait s'agir de rien d'autre. Marcus ne pouvait décemment pas se trouver à l'autre bout de la chambre. Il portait des vêtements actuels qui lui allaient à ravir. Je me sentis si fébrile que j'eus besoin de me cramponner à la table de la coiffeuse. Ma réaction fendit le visage du romain en un sourire attendri.

"Aryana."

Il prononça mon prénom avec douceur et dévotion, avec le timbre dont je me souvenais. Il ne s'adressait pas à la déesse, mais à la femme. Comme il l'avait toujours fait, même quand il avait appris qui j'étais en réalité. Il possédait en lui une largesse d'esprit peu commune chez le genre humain. C'était pour cela que je l'avais trouvé si spécial, si unique.

Les rares moments passés ensemble me revinrent en mémoire avec la force d'un tourbillon et je déglutis avec peine, l'observant d'un oeil presque anxieux.

"Tu ne peux pas être là. C'est impossible."
articulai-je avec difficulté.

Les morts ne racontent pas d'histoires. Les morts ne sont pas vivants. Je me sermonnais mentalement ces mots afin de leur donner une cohérence matérielle. Après tous ceux que j'avais déjà perdus, je ne pouvais croire que Marcus ait pu être sauvé par un miracle quelconque. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pour quelle raison le Temps ne lui aurait-il pas préféré mes regrettés Frédéric (Chopin) et Charlie (Chaplin), ou mon seul véritable ami Oscar (Wilde) ? Ca n'avait aucun sens.

"Tu n'as pas lu le parchemin."
fit remarquer Marcus avec une moue dont il avait le secret.

Je baissai les yeux vers le-dit objet. La réponse se trouvait-elle à l'intérieur ? Cela me paraissait insensé. Je m'en saisis brusquement, bien décidée à le dérouler enfin. Je voulais en avoir le coeur net.

"Non. N'en fais rien." me recommanda-t-il en approchant d'un pas. "C'est peut-être mieux ainsi."

Je lui lançai un regard interrogateur. Mon dieu qu'il était beau... Il combla l'espace entre nous, se plaçant face à moi. Je le détaillai sans aucune gêne, cherchant une explication à sa présence. Je n'en trouvais aucune. Je fus bien obligée de reconnaître qu'il n'était pas une hallucination lorsqu'il leva la main pour caresser ma joue.

"C'est bien moi."
assura-t-il avec un sourire plein de chaleur.

Je secouai la tête sans parvenir à détacher mon regard de lui, sans réussir à réprimer un frisson en sentant sa peau contre la mienne.

"Je vais tout t'expliquer." promit-il. "Mais d'abord, je voudrais juste faire quelque chose dont j'ai rêvé depuis tellement d'années..."

Je sentais son souffle contre mon visage. Je retins le mien en le voyant pencher la tête vers moi. Mon coeur s'emballa. J'étais incapable de le repousser. J'étais curieuse de savoir, de comprendre... et impatiente de m'abandonner à ce doux rêve.

Nos lèvres s'effleurèrent. A cet instant, il se stoppa net.

"Aphrodite, Aphrodite..."
chantonna-t-il avec une intonation différente.

Je frémis mais plus pour la même façon. J'aurais dû davantage me méfier. Bien trop sotte. Pourtant, je savais que ça ne pouvait pas être lui.

"Tu te serais donnée à lui..." poursuivit-il tout en secouant légèrement la tête, sa main toujours posée contre ma joue. "Les temps changent, mais sous ton maquillage, tu restes toujours la même petite p*tain."

Je voulus me dérober à lui mais sa prise se crispa autour de ma mâchoire, me griffant presque. Il plongea un regard de rapace dans le mien avant de me lâcher enfin. Je me reculai de plusieurs pas, vite bloquée par la coiffeuse.

"Je suis entrée dans ton jeu pour mieux te duper." lançai-je, farouche.

"Mais bien sûr." fit l'autre en levant les yeux au ciel. "Alors vas-y, j'attends ton grand numéro."

Je restai de marbre, le fixant d'un oeil incendiaire.

"Montre-moi ton vrai visage, pour commencer."

"Je vais faire mieux que ça."

Déconcertée, je vis mon Marteau apparaître dans sa main. Il m'adressa un sourire sardonique. Une rage sourde m'envahit. Cet individu n'avait aucun droit d'utiliser l'apparence de Marcus, et encore moins de toucher à mes affaires.

"Tu veux le récupérer, je suppose ?" dit-il, désinvolte, tout en le faisant tourner distraitement dans sa main. "Il te suffit de me donner la main."

Je lançai un regard écoeuré à sa paume tendue, sans bouger d'un millimètre.

"A moins que tu aies peur, évidemment."
ajouta-t-il, provocateur. "C'est vrai que cette arme pourrait te tuer."

"Si tu avais voulu me supprimer, tu l'aurais déjà fait. Tu préfères jouer." fis-je, réfléchissant à son identité. "Qui es-tu ? C'est lâche de prendre l'apparence de quelqu'un d'autre."

Il s'approcha encore, alors que j'étais bloquée par le meuble derrière moi. Me téléporter ailleurs aurait été stupide ; il m'aurait sûrement suivie. Sa main libre caressa mon bras, remontant jusqu'à mon épaule. Brusquement, il enserra mon bras, et je remarquai que le Marteau avait disparu de son autre main car cette dernière effleurait la cicatrice du Trident sur ma peau.

"Tu as déjà été marquée." constata-t-il avec un plaisir évident.

Je voulus me dérober mais sa prise était trop serrée. Je grimaçai de dégoût en sentant sa langue lécher ma cicatrice. Lorsqu'il leva son regard appâté vers moi, je vis son véritable visage. J'eus l'impression d'être traversée par un courant d'eau glacée. Non, ce n'était pas possible...

"Tu es mort." balbutiai-je, épouvantée. "Mon fils t'a tué."

Il y avait comme une note de fierté dans ma voix, avant qu'elle ne s'estompe et que le silence retombe, glaçant.

"Ce n'est qu'un détail." dit-il, désinvolte. "Ce qui compte finalement, c'est que je sois devant toi aujourd'hui, ma belle Aphrodite."

"Qu'est-ce que tu veux ?"
fis-je, incisive.

"Je te l'ai dit : que tu prennes ma main, c'est tout. Je dois t'amener à lui."

"Tu penses vraiment que je vais te suivre ?"

"Ca ne dépend que de toi." dit-il, désabusé. "Je pourrais très bien te convaincre d'une autre manière. Si je donne un coup de cette chose sur un ami proche, ça te convaincrait ?"

Il venait de faire réapparaître le Marteau, le désignant d'un air ennuyé.

"On va vraiment en être réduits à ça, Aphrodite ? Tu l'as dit toi-même : si je voulais te tuer, je l'aurais déjà fait. Qu'est-ce que tu as à craindre ?"

Je croisai les bras et le jaugeai d'un oeil dédaigneux. Ce n'était pas difficile de savoir à qui il prêtait allégeance. Les Temps changent, les gens restent les mêmes.

"Tu n'en as pas marre de jouer les sous-fifres ?" lui lançai-je sèchement. "Tu n'as pas l'envergure d'être un leader. Je pourrais presque te plaindre. Tu dois horriblement souffrir d'être si... insignifiant."

Avec un soupir, je lui tendis la main. Autant en finir au plus vite. Je cachai mon angoisse derrière un masque de mépris. Il me prit la main en se contentant de m'observer.

"Ce n'est pas moi qui souffre. Ce sont les autres. C'est leur ignorance qui les fait souffrir."

Il maintint plus fermement ma main tout en levant le Marteau, avant de me décocher un regard sardonique. Je voulus me dérober. Qu'allait-il faire ? Aplatir l'arme sur mes phalanges ? Ce fou était capable de tout.

Il n'en fit rien. A la place, il le fit heurter la coiffeuse, à l'endroit exact où se trouvait le parchemin. Sous mes yeux dévastés, tout se changea en cendres. Je ne connaitrais jamais les derniers mots de Marcus. Jamais.

"L'ignorance."
commenta-t-il, fataliste.

L'instant d'après, j'étais emportée par un grand froid inconnu.

lumos maxima
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Sherlock est un vieil ami.

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________________________________________ 2018-04-30, 07:14

" Moi c'que j'aime. C'est les sardines. "






Etendu dans le hamac situé non loin du grand mâts, Jack était allongé, une bouteille de Rhum vide sur le ventre. Regardant la mer calme, le pirate était sagement en train de peler une pomme de couleur verte, tout en observant l’horizon. Le soleil était en train de décliner. Ses matelots avait passé la journée à se saouler dans les bars, et Nudge, elle, en avait profité pour voir des amis. Après tout, ici c’était son monde à elle. Pas à lui. Croquant dans la pomme d’un geste désinvolte, il mâchouilla tout en marmonnant et se balançant :

« Le roi et ses pairs… Ont enfermé la reine… A bord, d’un bateau de plomb… Nous naviguerons, et par ses pouvoirs… Moi et mes frères vogueront. ♫ »


Fronçant les sourcils, il s’arrêta. Au moment où il allait entamé le refrain, Jack remarqua quelque chose d’inhabituel. Se levant, il se dirigea de sa démarche féline et chaloupée vers le pont principal, non loin de la barre. Montant les escaliers sans bruit, il remarqua la silhouette d’une femme, plutôt belle. Ses cheveux roux lui confirmèrent qu’il ne s’agissait pas de Nudge. Belle déduction, capitaine. S’approchant, Jack put remarquer qu’elle avait l’air mal en point. De plus, elle devait l’avoir entendu, mais insistait pour regarder l’horizon. Posant sa main sur son épaule, Sparrow brisa le silence.


« Hé, j'sais pas qui vous êtes, ni d'où vous v'nez, mais ce navire est la propriété du Capitaine Jack Sparrow, autrement dit moi... Faut être membre de l'équipage pour être ici... Et... »


Elle s’était retourné. Toisant Mérida de haut en bas et observant chacune de ses formes, aussi bien sur son visage qu’ailleurs, il finit par dire d’un ton un peu paniqué :

« Et j’peux pas vous prendre ! J’ai un Second super jaloux. »

Lui rendant son regard, avec un ton un peu plus impérieux, elle le toisa également de haut en bas, puis se focalisa sur son torse.

« On se calme Captain' ! J'ai le droit de visiter, non ? »


Posant une main sur sa hanche, elle s’avança un peu et posa l’autre sur son buste, qu’elle convoitait depuis quelques secondes. L’observant à nouveau de haut en bas, elle poursuivit :

« Et puis, ce bateau est un peu à moi aussi. Je suis... »


Se retenant de rire, elle déclara :

« La maîtresse d’Hadès ! »


A cette formule impérieuse, Mérida ajouta :

« Maîtresse dans le sens que je le dirige. Pas que je couche avec lui. Bien que si un peu, mais c'est dans l'autre sens. A dire vrai c'est lui mon amant. Moi je suis une femme libérée, même si c'est pas si facile. »


Par mimétisme, et comme un perroquet, Jack Sparrow mit également sa main sur sa hanche, et observa à nouveau la jeune femme de haut en bas d’un air faussement intéressé.

« Très bien. Adeptons. J'vous crois. Ca fait d'vous ma co-coentrepreneur. Donc j'vais vous appeler Coco. Cocotte même. Donc on reprend Cocotte. J'veux bien vous croire, mais où est l'Dieu qui gesticule partout? Il s'occupe du bébé qui m'adore? D'ailleurs comment va-t-il? Sa frimousse me manque, c'est fou. »


Levant les yeux, il chercha Autumn des yeux. L’air un peu attristé, Jack regrettait presque que l’enfant ne soit pas là. Le Capitaine l’avait beaucoup apprécié. Bien plus que sa volage de mère.

Soupirant profondément, comme si elle ne se souciait pas le moins du monde des deux personnes que Jack avait nommé, elle regarda l’horizon d’un air songeur.

« Ils vont bien. Un pirate qui reste à quai au service d’un Dieu, ce n’est pas un Pirate non ? »


Penchant la tête lentement, elle remonta ses yeux félins de son torse vers ses propres yeux, fixant Jack avec une intensité indéfinissable.

« Pourquoi avoir accepté de servir Hadès ? Renoncer à sa liberté ça a quoi de bon ? On n’est pas mieux quand on est libre ? Qu’on peut décider de son destin ? A quoi bon s’enchaîner à un mât pour le restant de ses jours ? »


Jack la fixa dans les yeux sans plier le regard. Croisant les bras, retirant de ce fait la main posée sur sa poitrine, il répondit :

« Tant mieux pour eux alors. »


Puis, souriant en coin, le pirate poursuivit d’un calme, moins haché et bien plus intelligible que d’habitude :

« Je ne suis au service de personne. Je suis libre de mener mon propre bateau là où j’en ai envie. La preuve en est que, depuis le début de notre accord, je ne navigue que pour moi. »


Il marqua une pause théâtral afin d’implanter son charisme, et poursuivit :

« Rien ne nous lie. Malheureusement pour lui, Jack Sparrow a toujours une longueur d’avance sur les autres. »
dit-il mystérieusement.

Ne bougeant pas d’un pouce, son regard soutint celui de Mérida. Quelque chose dans ce dernier avait quelque chose à la fois d’étrange, et d’envoutant. Mais il en fallait bien plus pour amadouer, le Capitaine, Jack Sparrow.

« Je suis même plus libre que vous ne le serez jamais. Pour être libre il faut parfois faire des sacrifices. L'alliance avec Hades n'est qu'une infime parti de ce que je désire. Assez parler de votre... Plan cul régulier? C'est comme ça qu'on dit ici? Que désirez vous? »


Ses yeux reflétèrent la surprise. Plaçant une main sur le torse et plongeant le regard dans le siens, elle sembla hésiter un moment. Mais elle passa à l’acte. L’instant d’après, ses lèvres s’avancèrent vers son oreille qu’elle mordilla sensuellement.

« Je souhaite juste me sentir libre une fois encore. »
murmura-t-elle tout en levant délicatement son genou en direction de l’entre-jambe de Jack.

C’était pas particulièrement désagréable. Mais le visage de Nudge et son regard profond envahit aussitôt l’esprit du Pirate. Se laissant faire un court instant, il déclara d’un ton doux :

« Excellente proposition ma jolie... »


Mais l’instant d’après, alors que le genou se faisait un peu plus insistant, le pistolet de Jack se retrouva directement planté contre l’estomac de Mérida.

« Mais que je fais rarement une erreur aussi facilement. Le mieux, ça serait de lâcher... J'veux pas tellement déclarer la guerre au Dieu des Enfers en lui expliquant que sa femme a perdu son foie parce qu'elle était un peu trop volage. Vous verrez, vous m'remercierez plus tard ! »


Souriant, elle dit simplement un peu déçue.

« C’est domma
ge. Tu ne sais pas ce que tu loupes, Pirate. »


Elle se recula. Au loin, à quelques pas, le Dieu des Enfers en personne venait d’apparaître. Les regardant sans expression, il dit simplement tout en continuant de fixer Mérida.

« Eloigne toi d’elle. »

Avec un geste simple, Jack replaça son pistolet à la ceinture, tout en souriant comme il savait si bien le faire.


« Peut être. Sûrement. J’espère même. Mais tu sais, la vie est longue chérie, une autre fois peut être ! »

Levant les bras comme pour accueillir un ami, Jack se mit à gesticuler de manière joyeuse :

« Evidemment ! Le test ! Tout le monde doit être testé ! Et surtout les Pirates ! Mais c’était plutôt à elle de se décoller de moi… Faut la surveiller l’ami. »


Hadès fixa Jack en levant un sourcil, un peu surpris et vexé. Etait-il réellement vexé d’ailleurs ? Ou faisait-il semblant ? Mais Jack n’eut pas le temps de répondre à cette question que le Dieu lui répondit :

« Quel test ? Je teste jamais personne. Je te disais de te reculer d'elle parce que c'est pas elle. On voit bien que tu ne la connais pas. Pourquoi elle séduirait un pirate alors qu'elle a le beau, le séduisant, le parfait dieu des Enfers avec elle ? »

Levant un doigt, pour répondre à Hadès, Jack n’y arriva pas car il enchaîna tout de suite :

« Qui ferait-ça hein ? »


Il avait l’air sûr de lui. Mérida de son côté, fixait toujours Jack avec ce regard sensuel et remplit de désir. Elle osa même passer sa langue sur ses lèvres en guise de défi, tout en continuant de le lorgner avec plaisir.

Jack recula un peu. C’était quoi ça ? Un proposition de plan à trois ? Hors de question. Faisant une grimace, Sparrow répondit :

« Je sais pas si c'est elle, mais en tout cas, t'es un sacré veinard, elle est jolie, elle est canon, elle a tout pour plaire! »


Reculant encore, un peu acculé sur son propre navire, Jack croisa les bras, boudeur. Ca y est. Lui aussi était contrarié. Désappointé même. Faisant une grimace à Hadès, il déclara :

« Arrête de faire ça ! Serpent! Copie! T'es quoi au juste? Une fausse reine des Enfers? Dans s'cas là, tu perds en valeur marchande. »


Brisant leur petite dispute d’égos survitaminés, Mérida soupira d’exaspération :

« Vous n'êtes vraiment pas marrant les gars... »


Puis, elle se tourna lentement vers Hadès et plissa les yeux :


« Comment t'as fait ? C'est quoi qui a foiré ? Le fait que je lui ai touché l'entre jambe avec le genou et non la main ? Ou alors c'est que j'ai été trop féminine ? Elle fait un peu garço manqué Merida. C'est peut-être ça qui t'excite Hadès. Enfin... je ne peux pas trop te le reprocher. »


Puis, toute souriante, elle se tourna encore vers Jack. Son coeur hésitait donc entre les deux plus beaux hommes de tous les mondes confondus. C’était touchant.

« J'étais venu uniquement pour le chercher lui, mais tu pourrais très bien être de la partie. Ca serait amusant et je pense que Zeus ne m'en voudrait pas trop. »


A ces mots, Jack recula d’un pas. Il n’était pas bête au point de ne pas connaître ce nom. Mais il ne fit pas du tout le même effet à lui qu’à Hadès. Les yeux de ce dernier s’écarquillèrent un peu surpris. Mais ce ne fut rien à côté de ce qui se produisit par le suite. Un marteau étrange apparut dans les mains de la fausse-Mérida, souriant à Jack encore une fois, elle déclara d’un ton amusé et en se mordant les lèvres :

« Ne t'inquiète pas, je ne vais pas l'utiliser sur toi. Bien que j'aime quand c'est sauvage... mais t'as pas l'air d'avoir envie... »

C’était le moment d’être ce qu’il était de mieux dans les deux mondes : Jack Sparrow. Faisant semblant de regarder derrière lui pour voir si elle s’adressait bien à son égard, il pointa deux doigts un peu surpris et d’un air faussement débile.

« Tu veux parler du Capitaine Jack Sparrow? J'sais pas qui t'es, mais j'ai un prix. Et vu que tu me tentes depuis l'début, crois moi, il va être élevé. »


Son regard se porta ensuite sur le marteau. Tout se passa très vite. Ses sourcils se froncèrent en une fraction de seconde et un petit éclair reflétant ce dernier passa dans son regard, imperceptible.

« Vous voulez pas régler vos problèmes de famille ailleurs que sur mon batiment? C'est pas qu'vous me dérangez, mais j'ai du boulot moi. Puis j'suis à jeun, alors j'suis désagréable. Puis se faire toucher les bijoux de famille gratuitement, ca va dix minutes. Et qui dit Dieux, dit problèmes. Et j'suis pas l'genre d'homme à problème. Moi s'que j'aime, c'est les sardines. Alors ouste, allez marchez sur l'eau à côté, parait qu's'est possible depuis l'an 23 après Jésus Christ... »


Le Moineau était de retour. Soupirant encore une fois, Mérida-l’Imposture sembla en proie à une nouvelle excitation. C’était certainement la verve de Sparrow qui lui faisait cet effet. Il n’y avait aucun doute là dessus. Ce fut Hadès qui brisa le silence qui s’était installé :

« J'ai une vague idée de qui tu peux être, mais c'est impossible. A moins qu'Elliot ne soit qu'un sombre idiot incapable de faire quoi que ce soit de bien. »


Elliot ? C’était qui celui là ? La fausse-Mérida pivota vers Hadès et répondit au tac-au-tac :

« Touchantes tes dernières paroles. Je pensais à quelque chose de plus... sensationnel et émouvant, mais bon... on fera avec. »


Jack avait envie de leur de dégager. Après tout, il avait assez de problème lui même pour régler ceux des autres. Et à moins du poids du Pearl en or, il ne rentrerait pas là dedans. Qu’ils aillent régler leur histoire-d’Elliot plus loin. Voulant les chasser de son bâtiment, il n’en n’eut malheureusement jamais l’occasion. Un froid intense l’envahit. Comme si une vague d’eau de la Mer du Nord l’avait frappé. Observant Hadès pour lui signaler ce trouble, ce dernier semblait également en proie au même problème que lui. Ce dernier, peut être plus habile que lui en la matière, commença même à se débattre. La fausse-Mérida se tourna alors vers Jack lentement, lui faisant un petit coucou de la main et un dernier clin d’oeil aguicheur :

« On se revoit de l’autre côté, mon pirate adoré. »


Puis, l’instant d’après, les deux plus beaux et charismatiques hommes de tous les monde confondus disparurent.

Quand Jack reprit conscience, il était assis, sur une plage de sable blanc. L’eau était visible à perte de vue. Comme lors de son arrivée à Storybrooke, une fiente de mouette s’écrasa alors sur son tricorne. Fronçant les sourcils, le Pirate se releva, et observa son chapeau. Encore ?..
Non. Pas cette fois-ci. Là il était en colère. Sortant son pistolet, une détonation se fit entendre comme un claquement fatal. Le moment d’après, une mouette inerte tomba alors aux pieds du Pirate, qui donna un petit coup de pied dedans.

« Le Moineau écrase toujours la Mouette. »


Puis, d’instinct, Jack sortit son compas et l’ouvrit dans un petit claquement sec. Dans quoi s’était-il embarqué ? Et que désirait-il, le plus au monde à cet instant ?






Regina Mills
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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-04-30, 23:45

Le destin des Puissances,
c'est pas le destin de Dolos plutôt ?
Regina the Qu-een et les autres.

Un vendredi après-midi comme je les aime. Un vendredi après-midi avec Alexis. Ma fille aînée avait véritablement besoin de sa mère en ce moment et c’était mon devoir d’être présente pour elle. Alors c’est les bras remplis de sacs que nous nous arrêtons devant la boutique du glacier. Un léger sourire naît sur mon visage, le soleil commence doucement à baisser mais il n’était que dix sept heures alors on pouvait bien se permettre une petite glace. Je tourne mon regard vers ma fille.
« une glace avec trois boules à la saveur que tu veux avec un max de chocolat ? Ça te tente ? » Elle me regarde avec un grand sourire « Qui êtes vous madame et qu'avez vous fait de ma mère ? Non mais tu m'as bien regardé ! Bien sûr que ça me tente !! » Son regard s’assombrit, elle pense sûrement à Jack avant de déglutir et de retrouver son sourire avant de lever le regard vers moi « bon alors on y va ou on prends racine ? » « Allons-y ma chérie ! » On se rends donc chez le glacier avant de prendre notre commande et de s’installer à une table libre. Je lève le regard vers Alexis avant de prendre la parole « Si tu veux en parler, Lexie, tu peux, je t’écoute. » elle me sourit et me réponds finalement « t'en fais pas... je te parlerai de tout ça quand je pourrai... pour l’instant… » Elle inspire profondément « ça fait trop mal » « D’accord, je te comprends mieux que quiconque ma chérie. Tu m’en parleras quand tu te sentiras prête. En tout cas, heureusement que je ne suis plus celle que j’étais avant, parce que je lui aurais fait regretté ce qu’il t’as fait. » Elle me sourit et me dit « parlons d'autre chose ! T'as prévu de prendre des vacances cet été ? » « Je ne sais pas encore, je t’avoues ne pas y avoir réfléchis. Après c’est vrai que je peux me permettre de prendre des vacances vu que La Maison Rose fonctionne bien... »

Le glacier nous amène les glaces, je le remercie avec un sourire avant de reprendre la parole. « Dis moi, ce soir, est-ce que tu peux garder ton frère ? Je pense que ça te fera du bien de passer du temps avec Daniel. » Je regarde la glace de ma fille aînée et passe ma main au dessus avant de faire apparaître une mini licorne sur la plus haute boule de glace. « C’est encore plus appétissant comme ça. » Elle sourit avec les yeux brillants comme si elle était de nouveau une gamine « c'est carrément plus appétissant ouais ! Elle est trop beeeeelle » elle se met à la regarder sous plusieurs angles avant de planter sa cuillère dans une boule avant de la ressortir de sa coupe et de l'observer attentivement avant de l'enfoncer dans sa bouche et de préciser « on est jamais trop prudent à vérifier ! J'ai appris que la glace pouvait être le meilleur moyen de se retrouver avec des corps étrangers dans son organisme ! » Elle prends une seconde bouchée « et aucun soucis pour Daniel, Henry sera à la maison aussi de toute façon ? On va se faire une petite soirée tous les trois ça va être top ! » Je suis si heureuse de voir mes enfants si proches. Je lui souris avant de planter ma cuillère dans ma glace avant d’en prendre une bouchée, puis une seconde. Je fais un signe positif de la tête. « Je n’en reviens pas que tes frères grandissent aussi vite. Henry a déjà dix sept ans, j’ai l’impression que c’était hier qu’il n’était qu’un petit bébé que je tenais dans mes bras. » Buvant de l’eau, je reprends la parole « Oui, Henry sera là. Ton frère va être content de passer la soirée avec toi, empêche le juste de tenter de noyer son frère, on est jamais trop prudents. » dis-je en riant légèrement « t'en fais pas s'il veut noyer Daniel c'est moi qui le noie! » Je souris à ma fille « Robin est revenu. »

Voilà, je venais de lancer la bombe. Alexis manque de s’étouffer à cette annonce « et ? Tu te sens comment ? » Je ris avant de reprendre mon sérieux en me mordant la lèvre inférieure. Je me mets à faire tourner ma cuillère dans ma coupe de glace que j’ai descendue trop rapidement « Je…Je ne sais pas trop. Je l’aime, ça j’en suis certaine. Il m’a expliqué ce qui s’est passé, il m’a montré toutes les lettres qu’il m’a écrite mais qu’il n’a jamais envoyé, ne sachant pas si elles parviendrait jusqu’à Storybrooke vu que la ville n’existe pas « réellement  » et il a fait une magnifique statuette en bois à Daniel mais je…je lui en veux de son absence mais en même temps, j’ai l’impression de revivre en sachant qu’il est là. Je… » je baisse les yeux vers ma coupe presque vide et ajoute « Je l’ai embrassé. » Elle pose sa main sur la mienne et me souris d'un air encourageant « t'en fais pas... je suis pas là pour te juger. Tu sais... je pense que t'as le droit au bonheur comme tout le monde et si c'est lui qui te permets d'y accéder alors... tant mieux ! Surtout qu'il semble avoir des bonnes excuses… » elle me fait un clin d’oeil mais ajoute d'un air sérieux en reprenant une cuillère « mais dit lui bien que si il a un autre problème du genre je lui pète les doigts ! » « Je t’aime tellement ma petite chérie. » dis-je en me levant avant de lui faire un bisou sur la joue « Je t’aime aussi maman. » je reprends la parole avec un sourire « Je pense qu’il doit s’en douter mais je n’hésiterais pas à lui redire. Après tout…ne dit-on pas telle mère, telle fille ? » Elle me fais un clin d’œil avant que l’après-midi entre mère et fille ne se termine.


Je lui donne les dernières recommandations avant de la laisser partir à la maison et je me retourne pour me rendre à la Maison Rose. J’étais heureuse de passer du temps avec Alexis, elle en avait besoin, je le sentais et ça me faisait du bien à moi aussi. Je marche dans la rue principale de Storybrooke alors que la nuit commence à montrer le bout de son nez. Mais alors que je passe sur la Grande Place, je remarque rapidement que les gens autour de moi commencent à s’affoler. Quoi encore ? A Storybrooke, si quelqu’un commence à crier, faut penser à se poser des questions. Ils se mettent à courir pour échapper à quelque chose. Y’a un marathon et on m’a pas prévenue ? Je regarde autour de moi. De la fumée sort de la Tour de l’Horloge. Je fronce les sourcils. De nombreuses boutiques de la Grande Place se brisent, enfin les vitrines mais je pense que vous avez compris…Les gens se mettent à quitter toutes les boutiques dans l’affolement général. « Mais qu’est-ce-qui se passe ?… » Mon regard se pose sur un homme au milieu de la grande place, un homme qui semble tout à fait serein, comme si tout ce qui se passait autour de nous ne le touchait aucunement.


Il regarde les gens faire, avec un petit rictus en plus. Je suis certaine qu’il n’est pas inconnu à tout ce cirque. En même temps, un homme posé tranquille au milieu de la Grande Place, un rictus aux lèvres alors que tout le monde est dans l’affolement total, il ne peut pas être un télétubbies. Mon sang bouillonne, je sens le danger. Je me dirige finalement vers lui. « Qui êtes-vous ? » Il me regarde, toujours avec son rictus qui me donne une cruelle envie de le gifler avant de dire « Regina Mills. » Ah nan, Regina c’est moi ça, c’est pas toi hein. Il me détaille de bas en haut avant d’ajouter « Cette ville part en cendres… » Non sans rire, j’avais pas remarqué. Il me prends pour une blonde ou comment ? Une explosion se fait entendre au loin, ce qui me fait sursauter sous la détonation. Une énorme explosion, des gens qui hurlent encore plus fort… « La mairie a perdue de son cachet aujourd’hui. » La mairie venait d’exploser…On était au summum de l’insupportable là ! Et ça semblait pas le gêner plus que ça en plus. En gros, tout MON boulot partait en fumée. Une boule de feu se créer au creux de ma main « Je réitère ma question, qui êtes-vous et pourquoi vous attaquez-vous à Storybrooke ?! » je gonfle ma boule de feu, mais au fond de moi, je m’inquiète pour les habitants de la ville « Je ne vous laisserais pas leur faire du mal, jamais. »


« Le mal est déjà fait. Vous venez un peu tard, majesté... » Et voilà qu’il sourit encore. « C'est d'un ridicule. Les gens vous appellent vraiment majesté ? D'ordinaire ce ne sont que les dieux qu'on respecte et devant qui on s'incline. D'ailleurs, il serait temps de remettre les choses à leur place, n'est ce pas ? » Quoi ?! Il attire à lui une femme qui passait, tentant de fuir. Il l’a maintient devant lui, la main sur sa gorge. Elle est totalement effrayée. Et il sourit encore. Mais c’est pas possible « Montrons leur devant qui on doit s'incliner. Alors majesté... ? Qui est votre souverain ? » Sérieusement ? Il attendait quoi de moi là ? Que je me mette à genoux devant lui ? Je m’agenouille pas devant des rustres dans ce genre mais c’était soit ça, soit il tuait la jeune femme et je ne pouvais me résoudre à la mort d’une innocente. Oui c’est moi qui ait dit ça. « Je… Quoi ?! » Je fais disparaître ma boule de feu en fermant la main tout en regardant l’étrange bonhomme tenir la jeune femme par le cou. Je serre les poings. Je ne peux pas faire ça…Je ne peux y jouer ma dignité mais je ne peux pas la laisser mourir. « Je…Je ferais ce que vous voudrez, relâchez-là. » dis-je en me résignant, consciente que c’était la seule chose à faire.


Et c’est que ça semble l’amuser en plus. Il regarde la jeune femme qu’il tient toujours par le cou avant de lui murmurer « Tu vois ? C'est là qu'on reconnait les forts des faibles. ». Il lui lèche la joue, ce qui me fait faire une grimace de dégout avant de lui tordre le cou « Non ! » Je suis à genoux devant ce rustre, cet infâme bonhomme, cet odieux personnage. Il la laisse tomber au sol, avec un grand sourire aux lèvres. « Maintenant que tu sais où es ta place, admires mon oeuvre... » Il tends les bras. Il avoue donc être responsable des dégâts de Storybrooke et je n’ai pas agis pour le contrer… « Je prévois que dans moins d'une minute il y aura des policiers sur cette grande place. Des dommages collatéraux comme on dit. Puis viendront surement d'autres sorciers, qui eux aussi périront de mes mains. Qui sait. Des dieux vous prêteront sans doute mains forte, vue que maintenant ils sont tous faibles et se comportent comme de banals humains insignifiants. Mais la véritable question est... veux tu qu'il y ait toutes ces pertes, ou vas tu accepter de me suivre sans faire d'histoire ? Je connais ton nom, c'est que c'est toi que je cherchais. Tout ça ce n'est que de la mise en scène. A dire vrai, je voulais juste attirer l'attention d'Olympe et je pense qu'avec ce que j'ai fait aujourd'hui, ils n'auront de vue que sur moi. Même si ils ne pourront pas m'atteindre. Triste histoire, n'est ce pas ? » Je ravalais mes larmes. Oui, j’avais envie de pleurer mais je ne devais pas le faire, c’était déjà assez honteux de m’être agenouillée devant lui. Il tends sa main dans ma direction « Lève toi et prend ma main. Il ne t'arrivera rien tant que tu lui seras utile. Ce qui te laisse comparé à tous les autres présent ici, un sursis. Ou alors je m'occupe d'eux avant de te prendre de force ? C'est toi qui voit... »


« Je ne vous laisserais pas leur faire de mal. Ils ne le méritent pas. Si je viens avec vous, vous ne leur ferez pas de mal n'est-ce pas ? » Ce n’était peut être pas le meilleur choix mais si ça pouvait empêcher à Storybrooke de finir par disparaître sous les débris de Dolos, je me devais de le faire. Je devais protéger la ville. « Bien sûr. Je n'ai qu'une parole. » dit-il en me tendant la main. Lorsque ma main entre en contact avec la sienne, je frissonne en sentant le froid parcourir tout mon corps « Résumons... Apollon c'est fait. Sa pute c'est fait. Le pirate c'est fait. Ma douce Athéna, c'est fait également. Hum... Aphrodite c'est fait. C'est même doublement bien fait ! Il ne me reste plus qu'une chose à faire... » Il me sourit et je me sens soudainement disparaître. Lorsque mes yeux se rouvrirent, je me rendis compte que je n’étais plus à Storybrooke mais allongée sur une étendue d’herbe fraîche. J’ignorais où je me trouvais mais je connaissais les deux personnes avec qui je me trouvais. Je connaissais Appolon de réputation et j’avais la chance de connaître Athéna depuis un moment maintenant. Je me relève et tente de comprendre…Où avais-je atterrie ? Mais surtout qui était ce "tant qu'il aura besoin de toi"...

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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] BeneficialKindBeauceron-max-1mb

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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-05-01, 10:41





« Les hommes devraient savoir lorsqu'ils sont vaincus. »
« Le saurons nous Zeus ? Le saurons nous... »



    Quelque temps auparavant...

    « L'homme n'a qu'une envie, celle de vivre. Il en a tellement envie qu'il s'imagine qu'il y a quelque chose après la mort. Mais il n'y a rien avant la naissance et rien après notre fin. Nous sommes là, bien présents pour un Temps dans ce monde, accrochés à ce que nous appelons la vie. L'important réside dans le moment présent. Voilà peut-être pourquoi nous sommes dans l'ignorance et dans le doute. Mais chacun d'entre nous a une fin. Du moment qu'il accepte de partir. »

    Le sol était jonché d'électricité. Des éclairs se mourraient un peu partout autour de ce dieu qui parlait. Il se tenait debout, portant une armure aux couleurs d'or. Appelons-le Zeus. A quelque pas de lui se trouvait un vieillard, allongé par terre, à bout de souffle. Il tentait de se redresser mais sans succès. Les blessures sur son corps étaient bien trop importantes pour qu'il puisse s'en remettre.

    « Que vais-je faire de toi ? » demanda l'Olympien. « Tu ne veux donc pas... mourir ? »

    Il fit quelque pas dans la direction du vieillard, tandis que de derrière une colonne, apparut un autre homme. Bien plus grand, avec le crâne rasé et des tatouages sur le corps. Ce dernier se prénommait Dolos.

    « Sommes nous si différents lui et moi ? » murmura t'il à l'intention du nouvel arrivant. « Quand il le faut, il prend la vie des autres, tout comme moi. »

    Petit à petit, les traits du veillard qui était par terre se redessinaient. Son corps changeait, devenant plus petit, plus jeune, plus résistant. Il se régénérait. Zeus et Dolos l'observaient. Ils ne semblaient pas davantage impressionnés. Ca n'était pas la première fois que cet homme à terre renaissait de ses cendres.

    « Aujourd'hui, je n'ai plus qu'une vie à prendre et s'en sera fini. »
    conclu Zeus.

    De nouveaux éclairs jaillirent du sol et vinrent toucher l'homme à terre de plein fouet. Ses hurlements fouettant le sol. Son visage se décomposait. Des rides apparurent aux coins de ses lèvres et de ses yeux. Son corps subissait les pires tortures, passant de la jeunesse à la veillesse à cause du choc provoqué par ces éclairs.

    « P...i...tié... » arriva t'il a murmurer entre deux battements de son coeur devenu si faible avec le Temps.

    « Quelle pitié pourrions nous avoir pour une chose tel que toi ? » répondit-il avec un ton emprunt de dégoût. « Dolos ? Continue. Ne t'arrête que quand tu auras trouvé. »

    Il y avait du sang sur les murs. Du sang par terre. Du sang sur ces armes disposées les unes à côté des autres sur cette table. Un marteau, une fourche, un trident, une épée et un éclair. Mais à chaque fois que le sang coulait, il revenait. Les tortures se succédaient sans le moindre succès. Dolos se retrouvait désormais seul avec cet homme. Cette aberration de la Nature.

    « Il m'a dit autrefois les quatre vertus majeures qu'il fallait avoir pour diriger sa Cité à ses côtés. Sagesse. Justice. Force. Tempérance. Quand j'ai entendu cela, j'ai su que je n'en avais aucune. » avoua le dieu. « J'en ai d'autres. Tout aussi utiles. L'ambition. L'ingéniosité. Le courage. Le dévouement. Mais ce n'est pas suffisant pour lui. Car il y en a une qu'il me manque. La force. La force de venir à bout de ce monstre que tu es. Je sais que quand ça sera fait, il m'aimera enfin. »

    Le dieu opta pour le marteau. Il le prit en main et s'approcha du vieillard. Une fois fait, il s'accroupit juste en face de lui. D'ici, il pouvait le toucher.

    « J'ai cherché sur les visages de mes frères et soeurs, les moyens de lui plaire, de le rendre fier de moi. Un seul mot tendre, une seule étreinte et il m'aurait fait quitter les ténèbres. » dit-il en tendant la main vers l'homme et en la passant dans les cheveux de ce dernier.

    Ils étaient pour la plupart brûlés. Les éclairs ravageaient son physique et le rendaient encore plus représentatif de ce qu'il était réellement : un hideux personnage.

    « Il m'a confié cette tâche de te tuer. Et je n'y suis pas arrivé. Tu t'obstines à vivre, et tu me fais jour après jour sombrer un peu plus dans les ténèbres. »

    Dolos posa sa tête tout contre celle de l'homme, qu'il ramena vers lui avec sa main. Il tenait toujours fermement le marteau dans l'autre.

    « Il me hait de plus en plus, car je suis incapable de lui fournir ce qu'il souhaite. Parce qu'aucun de nous a réussi. »

    Des larmes coulèrent des yeux du dieu. Tandis qu'il serrait davantage les cheveux du vieillard. Il aurait tant voulu appuyer la tête de l'homme contre son torse afin de l'étouffer. Mais ça ne marcherait pas. Rien ne marchait. Il n'en pouvait plus de ne pas trouver de solutions. Quel être refuserait de mourir après pareilles souffrances ?

    « J'aurais massacré le monde entier pour lui. Je pourrais le faire, si seulement tu venais à mourir. Si je pouvais lui prouver mon attachement. Ma dévotion. Mon amour... Mais à cause de toi, je ne peux pas ! Je ne peux pas !! »

    Cette fois ci, il relâcha la tête du veillard et donna un coup violent de marteau divin contre son crâne. Puis un autre. Et encore un autre. Et tandis que la tête se décomposait et que le sang giclait, le dieu priait une énième fois que cette fois ci, ça marcherait. Qu'il pourrait enfin se libérer de cette tâche et offrir à son Roi ce qu'il espérait tant. Un nouveau monde, sans cette chose pour briser tous leurs rêves, leurs espoirs. Un monde où il serait accepté et où il l'aimerait, comme on ne l'a jamais aimé jusqu'à présent... mais il n'en fut rien, car sous ses yeux le visage se recomposa et les traits du vieil homme rajeunirent une nouvelle fois.


Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] AOCMOfYn_o

When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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Evénement Divin #31 {94} : Le Destin des Puissances [Fe] _



________________________________________ 2018-05-01, 17:53


Everybody wants to rule the world.


« Athé... »

Une sorte de soulagement l'avait envahi en voyant sa sœur apparaître, mêlée à une certaine appréhension. Qu'elle soit ici était rassurant, d'un côté, puisqu'il ne se retrouverait pas seul. En même temps, il aurait préféré qu'elle n'est pas à subir ce voyage elle aussi. Il ignorait de quelle façon le 'transport' s'était mis en place pour elle et ne comptait pas le demander. Il se contenta de la serrer dans ses bras, aussi fort que possible. Il avait beau se concentrer, il ne sentait pas l'aura d'Artémis. C'était mieux ainsi. Il ne distinguait à vrai dire que peu de présences sur cette planète. C'était perturbant.

L'apparition de Regina lui fit froncer les sourcils. Que Dolos estime la présence de certaines divinités nécessaire – ou plutôt, que Zeus les demandent – l'étonnait déjà, mais la présence de l'ancienne maire ici était encore plus surprenante. Il se détacha de la déesse en osant un simple geste de la tête en direction de la sorcière. Elle n'était pas de taille à affronter ce qui les attendait – même si il ignorait de quoi il s'agissait exactement.

Ce fut l'arrivée d'un garde qui le fit pivoter. Il était semblable à ceux qu'il connaissait. Tout en totalement différent. Une armure plus robuste, plus imposante, une lance dans la main, un casque posé sur sa tête. Apollon pencha légèrement la tête en le dévisageant de haut en bas. Plus sérieux. Plus efficace, à n'en pas douter. Et l'aigle sur le torse, symbole de son très cher frère adoré. Un second apparu. Et un autre. Un cercle d'une dizaine d'autres gardes se formait autour d'eux. Les choses sérieuses commençaient.

« Vous avez pas l'air d'être le genre de gars capables de faire grève vous au moins. Si jamais vous cherchez un travail, j'embauche par chez moi. »

Il ponctua sa phrase d'un rire aussi léger que possible, tout en passant son regard sur cette assemblée d'accueil particulière. Leur silence le fit secouer la tête.

« Bon, perdons pas de Temps. Vous venez pour nous emmener à votre chef ? »

Il tendit la main, prêt à ce qu'on lui la prenne et le téléporte sans plus attendre. Qu'est-ce qu'il risquait, de toute façon ? Oh, sa vie, certainement.

Une nouvelle présence le fit se retourner complètement. Une femme vêtue d'une armure telle une guerrière. Sa tête ne lui disait rien. Il se sentit stupide de se faire cette réflexion, il devait s'attendre à ce que rien ne lui rappelle chez lui ici. Ce n'était pas parce que la cité était présente, si éloignée, que le reste devait l'être tout autant. Il ne connaissait rien de ce monde.

« Tu as l'air beaucoup moins imposant que le précédent. »

Il haussa un sourcil tandis qu'elle le détaillait de haut en bas. C'était elle, la chef de ce groupe ? Elle savait pas qu'on parlait pas comme ça à un Gardien ? Il tenta de se concentrer. Son aura était forte, puissante. Créature de Zeus. Le dieu retint une grimace. Elle devait avoir hérité de certains de ses traits de caractères.

Le regard de l'étrangère passa sur Regina, s'attardant ensuite sur Athéna. Par réflexe, il se tendit, se rapprochant de sa sœur. Qu'elle ne touche qu'à un seul de ses cheveux et il allait vraiment commencer à s'énerver. Le sourire de l'inconnue ne lui disait rien qui vaille.

« Dolos n'a pas obéit aux ordres. Nous n'avons pas besoin de vous trois. La déesse suffira. »

« Dolos n'obéit jamais, ça devrait pas t'étonner. »

Il eut un rictus, se permettant autant de familiarité qu'elle, tandis que la chef désignait Eloïse d'un geste de la tête. Les gardes tendaient leurs lances dans leur direction. Il était hors de question qu'elle n'embarque que l'un d'eux. Il était hors de question qu'ils touchent à qui que ce soit, en fait. Parce qu'ils n'étaient pas utiles ici, on voulait se débarrasser d'eux, c'était ça le concept ? Les ramener chez eux aurait été tellement plus pratique, pourtant, à ses yeux.

« Je veux bien rigoler deux secondes mais y'a des limites. C'est pas très gentil comme façon de traiter les touristes ! »

Il pointait l'une des lances du deux, agacé.

« Puis tu penses qu'ils vont réussir à me tuer ? »

Il leva les yeux au ciel, une épée apparaissant dans sa main. C'était une bonne nouvelle. Ses pouvoirs fonctionnaient toujours sans difficulté. Oh, il aurait préféré pouvoir voler l'Epée d'Arès, par exemple, mais elle ne venait pas à lui. Pourtant, l'inconnue face à eux avait le droit à... La Fourche ? D'où est-ce qu'elle avait le droit de s'en servir ?

« Je pense que oui. Ça ne serait pas la première fois qu'un dieu tomberait face à nous. »

Peut-être pas la première, mais la dernière il pouvait le jurer. Il fit tourner l'épée dans sa main, alors qu'un garde disparaissait pour ré-apparaître face à Madame Mills. Le dieu fut plus rapide que lui et le coup de poing parti avant qu'il ait pu lui faire quoi que ce soit. C'est que ça faisait du bien de démonter un peu une mâchoire, à défaut d'avoir pu planter une flèche dans la tête de Dolos. Ça le libérait un peu.

Il chercha à enchaîner en plantant son épée dans le corps de cet idiot mais la lame se brisa contre l'armure. Le garde le fixa alors qu'il restait surprit. Il avait peu de doute quant à celui qui avait pu confectionner quelque chose d'aussi résistant. Il sentit l'homme lever sa lance dans sa direction. Débutant. Comme si il allait laisser un sbire de Zeus le toucher. Il l'évita sans mal, lâchant la garde inutile de sa propre arme détruite.

« Toujours persuadé qu'on ne peut pas venir à bout de vous ? »

Des gardes se dirigeaient vers sa sœur. Les autres s'occupaient de Regina. Lui gérait la femme à la Fourche. Il savait qu'Athéna pouvait s'occuper du reste.

« Toujours, ma grande. »

Il avait fait apparaître une nouvelle épée. Elle était presque touchante, à s'amuser juste devant lui avec cette arme qui ne lui appartenait pas.

« J'aime bien ton joujou. » lâcha-t-il sans cesser de la fixer.

Elle savait s'en servir, ça ne laissait pas de doutes. Ça faisait un mois qu'elle devait avoir l'occasion de s'entraîner aussi, si c'était bien la leur.

« Hépha a fait un joli travail en la réparant. Faudrait peut-être penser à la rendre à Hadès, il était pas content qu'on lui ait piqué. »

Il afficha une moue faussement attristé, s'étant légèrement rapproché.

« Si tu veux je peux lui ramener, ça me dérange pas. »

Le rictus qu'elle afficha le fit s'interroger. Est-ce que c'était parce qu'il parlait d'Hépha ou d'Hadès ? Ça venait d'Hadès. C'était toujours lui de toute façon.

« Comment oses-tu prononcer ce nom ici ? »

« Quoi ? C'est un sujet sensible ? On m'a pas briefé désolé. »

Non, il ne l'était pas en réalité. C'était bon à savoir. Tant mieux si ça l'énervait, au moins elle restait concentrée sur lui. Elle avait serré la Fourche dans ses mains, prête à l'attaquer. Il dévia sans que les pointes ne l'effleurent. Est-ce que c'était de la chance ? Ou est-ce qu'elle l'avait volontairement évité ? Apollon vous aurait répondu qu'il ne s'agissait là que de talent. Qu'il était meilleur qu'elle, simplement.

L'épée bloqua le coup suivant à quelques centimètres à peine de son visage. Elle était forte. Il le sentait. Elle chercha une ouverture, lançant son poing vers son visage. Il l'arrêta de sa main libre, osant un sourire provocateur.

Et il chuta. Son dos percuta le sol non sans une certaine classe, le faisant grimacer sous la surprise du choc. C'était quoi ? Un pouvoir spécial ? Non. C'était plus simple que ça. Une coup avec une tête de serpent. Génial. Elle avait frappé ses genoux sans qu'il ne le réalise et à présent, elle pointait la Fourche vers sa gorge. Elle semblait satisfaite de son effet la petite.

« Je me souviens de quand cette arme a transpercé ta sœur. C'était juste avant qu'elle me supplie de te laisser la vie sauve... Mais je n'aime pas faire des promesses que je ne peux pas tenir. »

Il se crispa alors qu'elle évoquait certainement Artémis. Du moins, c'était ce qu'il supposait. Ça ne pouvait pas être vrai, puisqu'elle était toujours bien en vie, d'où il venait. Alors elle devait parler de celle... d'ici ? Peu importe. Il n'aimait pas la manière dont elle le disait. Il hésita à porter sa main en direction de l'arme pour l'attraper et éviter un coup fatal. Il savait qu'une blessure d'une arme divine ne serait déjà pas très drôle, mais si il pouvait éviter de crever, ça l'arrangeait.

Elle souriait, prête à l'achever, alors que de nombreux courants d'air leur parvenait. Ce n'était qu'un détail. Ça devait venir du côté des gardes. Il avait plus important à penser.

« Laisse le, Chimère. »

Quoi ? Il tourna la tête, les yeux grands ouverts. Il n'avait pas rêvé, n'est-ce pas ? C'était bien la voix d'Héra ?
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