« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Fe] The Phantom Manor †

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Jamie Skyrunner
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Jamie Skyrunner

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[Fe] The Phantom Manor †  - Page 3 Fr45
- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !



[Fe] The Phantom Manor †  - Page 3 Xhz0
- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?



| Conte : La Planète au Trésor
| Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins

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| Cadavres : 735



[Fe] The Phantom Manor †  - Page 3 _



________________________________________ 2015-05-14, 19:00

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If there's something strange in your neighborhood. Who ya gonna call? 

Il y avait quelque chose d'ironique dans l'idée que lui, le plus grand insomniaque cauchemardant du monde, se retrouve dans la même chambre que le Maître des Cauchemars. Plus qu'ironique, ça aurait pu être drôle. ça ne l'était pas pourtant. Mais il devait avouer qu'il était probablement trop fatigué pour s'amuser des aléas de sa vie. Jamie prit donc simplement sa valise pour se rendre dans sa chambre. Il ne fit aucun commentaire, mais secrètement, il s'inquiétait pour Calliope. Sans le Chat et sans lui, comment allait-elle pouvoir dormir? Elle n'avait pas dormi sans eux depuis qu'ils se connaissaient. C'était d'ailleurs assez étrange à réaliser pour Jamie, qui rumina l'information sans s'en rendre compte. Mais il finit par hausser les épaules. Après tout, Vasili était avec elle. Il était plus qu'une bonne raison de faire de beaux rêves pour elle. Cela ne l'empêcha absolument pas de venir le rassurer devant la porte de sa chambre. Ou peut-être qu'elle cherchait à se rassurer, un peu. C'était presque attendrissant. On aurait vraiment dit un frère et sa soeur, séparés pour la première fois. Peut-être que finalement, la famille ne passait pas par le sang, mais les pores de la peau.
La chambre qu'il occupait avec le fossoyeur était spacieuse, en réalité, immense aurait été plus adéquat. Au bas mot, la chambre devait faire la taille de son appartement. Et encore, sans la salle de bain! C'était aberrant d'espace. Lui et sa toute petite valise à moitié pleine d'affaires de Callio'... Jamie se sentit soudain profondément apaisé. Tant d'espace lui rappelait un peu ces escapades dans l'espace, justement. Ces espaces immenses, sans fin, sombres et froids. Les seuls moments où le froid ne l'avait pas dérangé. Ce n'était pas le cas ici. En fait, Jamie se rendit compte qu'il grelottait à moitié. Sérieux, il pouvait pas avoir reçu une invitation pour le Sahara? Posant sa valise pour se frictionner les coudes, il se tourna vers Pitch pour lui proposer de choisir son lit mais le fossoyeur se passa de son invitation. Traversant la pièce, il allait directement déposer ses affaires sur le couvre-lit, sans laisser la moindre envie ou même autorisation de discuter. Jamie en leva les yeux au ciel. Au moins, il ne serait pas obligé de faire un effort pour discuter. Il était bien trop crever pour ça, honnêtement. Il n'aurait pas penser que voyager pouvait être si fatiguant dans ce monde.
Sans dire quoi que ce soit, Jamie ouvrit sa valise pour y chercher sa trousse de toilette et le pull-pantalon qui lui faisait office de pyjama pour se rendre dans la salle de bain. La lourde porte à loquet d'argent pesait une tonne et Jamie dût faire un effort surhumain pour parvenir à la faire bouger de ses gonds. A tâtons, il chercha l'interrupteur, manquant de laisser tomber son pantalon et son pull sur le sol tant la vision de la salle de bain lui sembla angélique. Des dorures partout, du marbre ancien, des vasques de cuivre et une sublime baignoire hors sol en fonte se présentait à ses yeux, royalement. Jamie eut un soupir de contentement, avant de vite refermer la porte derrière lui. Il avait jouer, et il avait perdu, le Croque Mitaine. Entre un lit près de la fenêtre et la première virée salle-de-bain, Jamie avait fait son choix! Si il avait pu y dormir, il s'en serait contenter avec joie! Jamie n'avait jamais eue le droit à une baignoire dans sa vie. Jamais il n'en avait utiliser une. C'était un peu une vengeance de gamin. Et ça faisait beaucoup de bien. Ravie comme un gosse, Jamie décida qu'entre dormir et prendre un bain de trois heures, il avait fait son choix.
Choix qui se révéla probant puisque Jamie ne dormit pas de la nuit. Son bain de deux heure et demi finit, il s'était glissé dans la chambre et les draps sans parvenir à trouver le sommeil. Il s'était contenter de tourner, encore et encore, à la recherche d'une position satisfaisante, mais sans succès. Au final, il avait finit par attendre une heure décente pour filer prendre son petit déjeuner. Sa garde robe minimaliste lui avait permit de se vêtir dans le noir complet, sans réveiller son compagnon de dortoir, pour peu que celui-ci dorme encore, et Jamie avait flâner dans les couloirs sombres mais ensoleillés pour descendre là où le café lui faisait des appels de sirènes. Il n'eut même pas le temps de franchir la porte de la salle à déjeuné que Callio' lui sautait déjà au cou. Aussitôt, l'insomnie lui parût moins lourde. Cette fille était un ange ou un démon, voir les deux. Il lui rendit son étreinte.
-Mais arrête donc de t'en faire pour moi, tu veux? La nuit a été super calme. On a une baignoire dans la salle de bain, tu te rends comptes?! Une baignoire!
Dit à haute voix à n'importe qui, cela l'aurait mit mal à l'aise. Mais Calliope pouvait comprendre. Elle même avait beaucoup à rattraper de ce monde là. D'un mouvement du menton, Jamie salua Vasili, dont le tasse de café lui fit l'effet d'une divine drogue, quand le reste de la troupe se joignit à eux. Si Callio' se ferma aussitôt, faisant sourire Jamie qui profita de l'instant pour se servir en nourriture et liquide noire, il en profita pour saluer les arrivants, plus particulièrement Evelyn, dont les cheveux semblaient captés le moindre rayon passant par les hautes fenêtres.
Le majordome vint alors à leur rencontre, faisant son boulot. Jamie ne l'écouta qu'à moitié, remplissant son assiette de haricots à la sauce tomate, typique d'après Evelyn. Bizarre en attendant. Ils étaient bizarre ses écossais, à manger salé le matin. Jamie aurait bien voulu demander à Jasper des cornflakes et du lait, mais il laissa vite tomber en entendant le majordome prononcer LES mots magiques. Loch Ness. Jamie eut à peine le temps de s'asseoir. Comment faisait-elle pour être si vive sans une goutte de café dans le sang? Jamie eut un regard amusé vers Vasili, qui semblait aussi effaré que lui. Cette fille était littéralement une pile sur pâte, ce n'était l'ancien robot donc qui allait s'en plaindre. Electricité pour électricité.... Parlant de robotique, Jamie dût vraiment saluer les progrès qu'avait fait Evelyn. C'était ahurissant à quel point elle pouvait s'être adapté socialement. Elle parla au majordome avec douceur, formulant une question sans la moindre sécheresse dans la voix. Elle chercha dans son regard une forme d'approbation et Jamie lui sourit avec fierté, levant son pouce discrètement.
-Callio', ton m...
Evidemment, elle devait avoir oublié que ses affaires partageaient la moitié de sa valise, et que son bikini en faisait parti. Jamie en leva les yeux au ciel. Prenant rapidement l'un des toasts qu'il avait décidé de manger, Jamie se leva, s'excusant auprès du robot pour rejoindre sa chambre. Il ne souhaitait pas tellement laissé Callio' et Pitch en face à face. L'ambiance risquait de virer à une électricité moins sympathique si cela arrivait... Il toqua néanmoins pour s'assurer qu'il était seul, posant sa valise sur son lit pour l'ouvrir en grand. Tiens, Pitch avait refait son lit. Ou peut-être qu'il ne l'avait absolument pas défait et qu'il avait dormi par dessus les couvertures. Allez savoir. Est-ce que ça dormait au moins, un Maître des Cauchemars? Jamie en était arrivé à ces questions quand les tapes sèches de Callio' vinrent le tirer de ses pensées. Sans un mot, mis avec un énorme sourire, il lui tendit son maillot de bain ridicule.
-Tu sais que tu vas mourir de froid avec ce truc?
Mais bien sûr, elle ne l'écouta pas du tout. Jamie décida donc de rajouter un pull en laine dans son sac, en prévision, avant de délibérer un instant sur l'intérêt de prendre son pantalon de surf. Il était évident qu'il n'irait pas dans l'eau. Il grelottait déjà dans ses trois couches de vêtements. Pas la peine. Mais... Après un moment, il finit par le reposer dans sa valise. Au pire, sil il faisait beau un autre jour. Attrapant son portable et son écharpe blanche, Jamie finit de remplir son sac à dos, qu'il passa sur son dos avant de descendre à son tour.
-Bon c'est par où la bibliothèque? demanda-t-il à Calliope, qui se retourna aussitôt pour lui faire les yeux ronds.
La vision de ses chaussures de marche et son sac à dos eurent tôt fait de l'apaiser cependant et elle éclata de rire. Cette fille était une môme, c'était incroyable. Une nébuleuse... Le coeur de Jay eut un raté, pensant brièvement à Morph avant de clôturer son esprit. Non. Il était en vacances, il était loin de Storybrooke, il était bien. Il avait le droit. Kiana le dépassa soudain pour prendre la place du passager à l'avant, et Jamie se sortit enfin de ses pensées. Ce n'était pas le moment de penser à tout ça, ni à elle. Ni... Si, Robyn, il fallait vraiment qu'il trouve un moyen de lui envoyer un message. Sans trop en faire. Il avait tout le trajet pour y réfléchir.
-Callio', je peux te poser une question?
Dès qu'il le fit, Jamie sentit que c'était une mauvaise idée. Demander à Callio' un conseil à propos de Robyn était une immense connerie, et il se mordit les doigts en voyant sa presqu'soeur le considérer avec des yeux concernés. Le Loch Ness était surpeuplé de touristes, comme l'on pouvait s'y attendre, si bien que Jamie et Callio' s'était un peu éloigné, pour se tenir sur une petite corniche, surplombant le Loch. C'était magnifique, vraiment. Le calme de l'eau était relaxant, même si elle ne reflétait que peu de lumière, au vue du temps nuageux. Jamie aimait beaucoup, mais un frisson vint lui caresser la colonne vertébrale, tandis que Callio' fronçait un sourcil interrogateur.
-Tu vas vraiment aller dans la flotte par ce temps?! Il fait trop froid c'est horrible, tu vas choper la mort!
Esquive et on tourne. Jamie se frotta aussitôt les bras pour donner un peu de poids à sa pirouette. Il n'en jouait même pas tellement. Il avait beau avoir un pull en laine, il sentait les frissons parcourir sa peau. Enfant de la canicule n'aimant pas le froid écossais. La moue que fit Callio' fut cependant explicite, mais elle n'eut pas le temps de vraiment le reprendre car Kiana lui sauva la vie. Quelque chose dans l'eau. Callio' dévala la butte en trente secondes. Jamie eut un sourire, la suivant un peu moins vite. Même si il devait avouer qu'il ressentait comme une forme d'adrénaline curieuse. Il ne croyait pas une seconde à l'existence du Monstre mais ça restait une curiosité amusante. L'extase de Callio' fût cependant de courte durée. Les deux chiens nageant autour du cavalier et sa monture eurent l'air aussi surpris qu'eux de les voir. Ils se mirent aussitôt à courir vers les touristes, tandis que le cavalier les appelait à tour de rôle, dans une langue probablement typique que Jamie ne comprit absolument pas. Le cheval, à moitié immergé, gardait quant à lui un regard morne, presque endormi. Jamie considéra la pauvre bête, avant de secouer la tête. L'équitation était vraiment un sport incompréhensible.
Le cri de frustration que lâcha Callio' fût presque déchirant, si bien que Jamie en éclata de rire. Outrée, elle le fusilla du regard, tandis qu'il s'approchait pour mettre sa main sur son épaule.
-Oh aller Callio', la prochaine fois, tu le verras! Il doit faire la sieste le pauvre, c'est l'heure du goûter. D'ailleurs, ajouta-t-il en se tournant pour englober Kiana et le reste du groupe, pour nous aussi. Il y a un stand de nourriture là-bas, je sais pas ce que ça vaut, mais c'est moi qui invite. Et toi, ajouta-t-il en se tournant vers Callio, va pas t'intoxiquer au sucre.
Sa seule réponse fût de lui tirer la langue et les deux filles s'en allèrent aussitôt vers le stand aux allures de vieille roulotte, couleur de cuivre et de rouille. Restant un instant pour contempler les chiens rejoindre leur maître, Jamie savourant le vent, bien que froid, das ses mèches, quand une petite voix chevrotante vint le tirer de sa rêverie.
-Excusez moi jeune homme...
Se retournant, Jamie vit s'approcher de lui une petite femme, aussi ridée qu'une vieille pomme. Ses cheveux d'un blanc éclatant mêlés de rubans de toutes sortes, elle s'appuyait sur une canne, courbée en deux par le poids des années ou le poids des millions de châles en macramé qui constellaient son dos. Jamie s'approcha aussitôt d'elle, par réflexe.
-Oui Madame?
-Puis-je vous demander de l'aide pour descendre cette butée? Ma vieille canne n'est plus aussi solide qu'auparavant, siffla-t-elle avec un sourire auquel il ne manquait qu'une dent.
Jamie lui offrit aussitôt son bras, prenant sa main dans la sienne pour pouvoir la stabiliser en cas de glissade. La vieille femme en parût touchée.
-Merci beaucoup, jeune homme, la galanterie n'est plus ce qu'elle était mais vous me semblez être un gentleman.
-Il y a des gens qui vous affirmeraient le contraire me concernant Madame. Attention à la boue.
-Merci. Oh vous savez, les gens se trompent bien souvent au sujet de leur pair. Ne les écoutez pas. Mais écoutez moi!
Sa main autour du poignet de Jamie se raidit brusquement, et Jamie s'arrêta, persuadée qu'elle avait perdu l'équilibre. Pourtant, ils étaient arrivés sur la terre plate. Et sa main ne cessa de se raidir, emprisonnant le poignet de Jamie dans un étau de fer, à lui en faire presque mal.
-Vous devez faire attention. Vous, et tout vos amis. Vous devez prendre garde! Méfiez vous. Méfiez vous de la Bête!
Les yeux de la vieille femme s'écarquillèrent au moment où elle chuchota ce nom, comme une insulte ou un mot interdit, et Jamie craint un instant qu'elle soit en train d'avoir une attaque. Mais elle ne perdit rien de sa soudaine vigueur, attrapant le col de Jamie pour l'obliger à lui faire face.
-Elle est dangereuse. Vous devez vous en éloignez, le plus vite possible! L'homme.... L'homme défiguré veille. Il rôde, il est toujours là! Vous devez vous méfiez de lui
-Madame, je crois que...
-Et sa protégée le suivra, éternellement! La fille du diable, fille diabolique! Fuyez jeune homme, ou priez! Priez pour ne jamais croiser leur route... Je vous remercie, ajouta-t-elle abruptement, en le relâchant.
Jamie en resta bouche bée. La vieille femme lui dédia un sourire radieux et chaleureux, d'une différence presque schizophrène avec le discours qu'elle venait de lui déclamer. Si c'était une actrice, elle était merveilleusement douée. Jamie en avait des frissons. Époussetant son jupon, elle lui tapotant rapidement l'épaule avant de disparaître dans la foule des touristes, laissant Jamie en plan, sans savoir ce à quoi il venait d'assister. Des yeux, il chercha par réflexe des cheveux blancs, ne serait-ce que pour la payer pour sa prestation, ou du moins lui demander des explications, mais la masse des touristes semblait l'avoir engloutie. C'était...
Son prénom fût soudain hurlé, et Jamie se reconnecta à la réalité. Calliope, un chapeau de Nessie enfoncé sur le crâne et une pomme d'amour à la main lui faisait des grands signes depuis la roulotte, et Jamie dût secouer la tête pour la reconnaître. L'esprit complètement embrouillé, il commença à marcher vers elle par réflexe quand soudain, une douleur assez vive vint lui chauffer le poignet, le faisant grimacer.
-Ah putain de.... Merde....
Ses yeux s'arrondirent lorsqu'il vit la marque sur son poignet. Comme une espèce de.... Brûlure, là où la petite vieille l'avait agrippé. Merde, c'était quoi ça?! ça pulsait, et c'était presque blanc, comme gravé dans la peau avec une lame chauffée. Jamie passa ses doigts sur sa peau, traçant le contour de cette... Chose. Une espèce de... Croissant. Aïe.
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*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes
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[Fe] The Phantom Manor †  - Page 3 _



________________________________________ 2015-05-14, 22:49

Tiens, j'allais partager une chambre avec Jamie? C'était... Surement mieux que le reste. Je supposais qu'il y avait une raison à cette cohabitation forcée, mais j'étais certain qu'il était capable d'être de bonne compagnie s'il ignorait le fait qu'il allait passer la même nuit avec un être qui donnaient naissances aux cauchemars. Et si je pouvais oublier le fait qu'il y avait toujours cette... Comment expliquer cela...? Ce léger quelque chose dans les recoins les plus sombres de son regard qui me disait et dans ses émotions qui me mettait sur mes gardes. J'étais suffisamment puissant pour ne craindre qu'une poignée d'entité dans ce plan d'existance, oh, j'admettais qu'il y avait bien plus puissant que moi, mais je savais me tenir à l'écart des combats perdus d'avance. Jaime... Pour le dire simplement, avait un espèce d'arrière gout cuivré qui cachait quelque chose. Je le suspectais d'être plus que ce qu'il était, mais je n'avais ni l'envie, ni le temps de lui faire un interrogatoire. Nous étions toujours dans un piège après tout, un piège fort bien paqueté dans des feuilles d'ors respirant le luxe, mais un piège tout de même. Je n'étais pas fatigué, il fallait que j'affronte Yen Sid et que je couvre la totalité d'une ville d'un bouclier pour que je fatigue, mais disons que ma patience avait été mise à rude épreuve. Ce n'est pas que mes compagnons de voyages étaient agaçants, loin de là, et j'étais même sure que beaucoup d'entre eux seraient de très bonne compagnie. Mais ce groupe collait difficilement, peut-être est-ce ma présence, mais on voyait bien qu'il y avait "ceux qui se connaissaient" et "ceux qu'ils ne connaissaient pas". Point. C'était presque regrettable, mais j'étais un solitaire de nature, alors je ne me plaignais pas.

Et je devais admettre que notre chambre... Empestait tellement le luxe que cela était presque indécent, je menais la belle vie et je le savais, la magie et mon métier aidant. Mais cette pièce était immense pour une chambre pour deux personnes, une bonne moitié de ma maison avec la salle de bain. Pitch soupira, je devais faire des recherches sur le propriétaire du manoir, rapidement, je connaissais déjà ma destination de demain.
Le croque-mort admira la pièce un dernier instant, profitant du fait que les ténèbres étaient les vrais maîtres des lieux, et faisant apparaître une valise noire qu'il posa sur son lit proche de la fenêtre. Cette valise était plus pour la commodité qu'autre chose, deux trois accessoires personnels que j'aimais gardais sous la main pour un peu plus de précaution, je ne veux pas en parler je...
...
Bon, c'était Pupuce, ma pelle, d'accord? Oui, dites que je suis excentrique, mais cette pelle avait toujours été là avec moi. Elle avait creuser des centaines de tombes, et je me disais que je risquais d'en avoir besoin, je ne sais pas, mon instinct millénaire qui me disait que cette place n'avait pas vu de terre retournée depuis bien trop longtemps. Et c'était l'un des rares objet auquel je donnais véritablement de valeur, c'était un objet avec lequel j'avais appris le respect et l'humilité devant notre mortalité à tous. C'était un objet lors de sens, que j'avais légèrement tourné en dérision par ce surnom affectif et moqueur. Mais en tant que fossoyeur, et qu'humain, c'était mon identité. Alors je n'aimais pas la sentir nous surveiller.
Le fossoyeur referma la malle, il se nettoierait plus tard, lorsque Jaime aurait terminé son petit jeu. Puis il se poserait sur le matelas pour observé la Lune par la fenêtre, et profiter de la pâleur de l'astre de sa bien-aimée pour chasser les idées noires et les spectres qui rodaient dans son esprit. Oui, les rayons lunaires apaisaient les blessures de mon âme comme du baume...

Le lendemain, Pitch arriva en retard dans la salle de déjeuner, étant simplement informé par le majordome que la majorité du groupe était parti visiter le lac sauf pour Solal et Miss Robot qui étaient respectueusement dans la salle de musique et dans les jardins. Moi, j'allais me diriger vers la bibliothèque et Jasper m'indiqua clairement le chemin, dans son grand professionnalisme que je savais apprécier chez un servant de son envergure. Je n'avais pas de domestique, l'idée ne m'avait tout simplement jamais traversé l'esprit, et je n'en prendrais surement jamais. Mais je voyais l’intérêt d'avoir du personnel à sa disposition dans un manoir aussi immense. Pitch poussa la porte de la bibliothèque en mettant ses bras derrière son dos, heureusement qu'il était bon pour maîtriser ses émotions, parce que sinon sa mâchoire aurait touché le sol devant la quantité de livres présent.
Au moins cinq à six fois la bibliothèque de Belle, des bibliothécaire s’élevant jusqu'à un plafond finement peint d'or et d'argent, la pièce était joliment éclairée par plusieurs fenêtres qui laissaient passer le soleil écossais. Le doux fumet des livres anciens clairsemait l'air et chatouillait mes narines, un véritable sentiment de paix et de sérénité s'échappait de l'ensemble. Et Pitch sourit légèrement devant cette vision qui lui plaisait temps, il demanda une tasse de thé au majordome avant de plonger dans cette océan de livre à la recherche d'une piste.
Ce n'est que quelques tasses et un renseignement plus tard que le croque-mort trouva ce qu'il cherchait, un arbre généalogique de la famille du manoir. Des noms, des noms et des noms, surement des gens que j'avais terrifié dans le temps mais qui ne méritaient pas que l'on s’attardent sur eux. Une personne retint mon attention cependant, une Katrina Van Tessel, morte au 19eme siècle au triste age de 21 ans. Pitch soupira, ne trouvant pas de piste adéquate, et alla replacer le livre à sa place. Il trouva cependant un petit livre noir sans non qu'il tira dans l'espoir d'en apprendre un peu plus. Cependant, le Roi cauchemar ne s'attendait pas à entendre un déclic sonore qui ouvrit un pan de mur, découvrant une volée d'escalier lugubre et poussiéreux. Pitch laissa échapper un sourire en coin, il était maintenant temps d'aller gratter cette peinture dorée et voir le bois pourrit qui se cachait derrière.
Le croque-mitaine descendit les marches sans aucune hésitation, s'avança dans les ombres comme un requin dans l'eau, semblant emporté une partie de la noirceur avec lui à chaque marche. L'atmosphère soudainement lugubre ne lui fit aucun effet, à part celui d'un doux sentiment de nostalgie, et ce qu'il découvrit ensuite lui fit lever un sourcil dubitatif. Une simple pièce couverte de tableaux, des portraits, sur chaque mur. Des dizaines de yeux d'huile me fixait durement, comme s'ils me jugeaient, le tout n'était éclairé que par la simple lumière d'un cierge qui trônait au centre de la pièce. Et juste en face de la porte, dans un cadre d'or, se tenait le plus grand portrait, celui d'une jeune fille aux traits doux et fins. Ravisant et magnifique, l'air sereine et souriante doucement dans une robe blanche qui soulignait la couleur blanche de sa peau. Une longue cascade de cheveux raides transperçait la scène, leurs couleur rouge sang flamboyante reflétant des éclats imaginaires. Et deux pupilles rouges sang prenaient place dans un regard doux comme la neige tombant au sur le sol, elle était magnifique, une goutte de sang tombé sur la première neige hivernale. Je savais qui s'était, Katrina, dans sa plus belle année. Sereine et enfermée à jamais dans une peinture dorée, qu'elle gâchis que sa vie lui ai été arrachée si jeune. Elle ne le méritait pas.
Quelqu'un toussa derrière moi, me sortant de ma contemplation, c'est Jasper, que je n'avais pas entendu s'approcher...:

"Monsieur, le maître n'apprécierai pas le fait que l'un de ses invités explore l'une de ses salles privées. Je vous invite donc à remonter, la bibliothèque regorge encore de merveille."

Pitch resta interdit, se contentant de laisser un sourire carnassier lui échapper et de s'approcher de la bougie qu'il souffla, la pièce était désormais plongé dans le noir, et seul les bruits de pas du fossoyeur résonnèrent dans les ténèbres. Plusieurs murmures cauchemardesques s’élevèrent dans le noir, alors que le croque-mitaine s'approcher pour glisser dans un murmure au majordome:

"Votre jeu m'amuse, Majordome, et je consens à jouer un peu plus longtemps... Mais rendez la partie intéressante... Car il y a une abomination bien plus dangereuse qui rode dans le château dernièrement... Il suffit juste de tendre l'oreille pour l'entendre murmurer. "

Pitch fondit dans les ombres, laissant le majordome pour remonter dans la bibliothèque et s'installer dans le fauteuil, il entendit Jasper partir sans rien dire, alors que quelques minutes plus tard un coup de feu perça le silence. Pitch ferma l'arbre généalogique qu'il venait de reprendre et regarda autour de lui. Personne. Il se téléporta jusqu'à la salle de musique et entra à la suite de Jasper, uniquement pour entendre.

"Monsieur ? Qu'est-ce qui s'est passé ? On croirait que vous venez de voir un fantôme."

"Vous ne pensez pas si bien dire."

Pitch leva de nouveau un sourcil dubitatif, se contentant d'attendre que la majordome sorte avant de poser la main sur l'épaule de Solal avant de dire:

"Solal, tu sais ce que cela signifie? Ce fantôme signifie que ce voyage viens de devenir bien plus intéressant à partir de maintenant. La partie vient de commencer..."

Pitch laissa échapper l'un de ses rares sourires, mais cette fois c'était un long et intimident sourire qui avait bien trop de dents pour être honnête, et un frisson d’excitation traversa l'échine du roi des cauchemars.
Oh oui, j'allais m'amuser.

"Il faut retrouver les autres et se réunir, nous avons un fantôme et un lieu hanté sur les bras. Va rejoindre les autres pour les prévenir de rentrer au plus vite, les portables ne vont pas marcher, cela serait trop facile. Je me charge de retrouver Miss Robot dans les jardins, prends garde à toi. "

Et Pitch disparu dans un souffle, se téléportant à l'extérieur, cherchant la femme de métal de ses yeux... Pour ne pas le trouver. Oh oui... La partie venait de commencer... Et je savais me montrer bon joueur...


Invité
Invité

Anonymous



[Fe] The Phantom Manor †  - Page 3 _



________________________________________ 2015-05-15, 10:38




Le monstre du Loch Ness ?


Nous revoilà coincés à l’arrière d’une voiture noire aux bords arrondies, franchement typique des véhicules écossais ou même anglophones. C’était fou à quel point mes faux souvenirs, implantés suite au sort noir, me permettaient de me rappeler très exactement de certains aspect de la vie outre-Atlantique : le volant à droite, les manières prononcées, l’accent qui roulait les « R » et cette odieuse manie de garder un sourire en coin sous leurs tâches de rousseurs. Les écossais parlaient d’une manière extrêmement désagréable à l’oreille américaine ; heureusement je n’étais pas vraiment américain, ou très peu, car j’appréciais beaucoup leurs manières et la façon dont Jasper – le majordome – s’adressait à nous. Mais là, il n’était plus question de majordome ou de mode écossaise, puisque c’était Calliope qui s’était retrouvée derrière le volant. Et quand il était question de la brune en train de conduire, je préférais largement me taire à l’arrière mais m’accrocher. Heureusement, je n’étais visiblement pas le seul à ne pas être en confiance, et je lançais un regard entendu à Jamie et Hans. Haussant un sourcil aux manières de l’autre demoiselle devant moi, je me tus pour le trajet.

Le lac. Le Loch Ness. Je ne parvenais pas vraiment à comprendre ce qui excitait tant notre conductrice à se rendre là-bas. J’avais bien senti le regard appuyé qu’elle m’avait lancé au moment de prendre notre décision au manoir : rester ou bien sortir ? J’avoue, j’avais eu la profonde envie de rester. La bibliothèque me faisait grandement de l’œil, j’appréciais les livres et leurs ressources. Mais vu le regard qu’elle m’avait adressé, avant de voir que le dénommé Hans se portait lui-aussi volontaire pour le lac, je crains de n’avoir eus aucun choix à faire. J’avais donc suivi et désormais, j’étais les deux pieds plantés dans l’herbe autour d’une attraction touristique de hauts étages. Qu’est-ce qu’il y avait comme touristes ! Peut-être était-ce dû au beau temps alentour ? Il ne devait pas faire souvent un soleil aussi radieux, ça poussait les voyageurs à s’agglutiner autour des lieux visitables ou moins fréquentables. C’était pire que des moustiques en fait. Et assez étouffant, l’humidité alentour n’aidant pas à se sentir aussi à l’aise et je tirais même un peu sur le col de ma chemise pour pouvoir respirer.

« Hey les gars, regardez ! Y'a un truc dans l'eau ! » Résonna la voix de… Comment s’était-elle présentée déjà ? Je n’étais pas là à l’aéroport, et je crains qu’elle n’ait pas redit son nom depuis. Tant pis, je tournais quand même la tête à son annonce, plissant le regard en me demandant qui avait eu l’idée – saugrenue – de se plonger dans l’eau. Deux chiens, un cheval, un cavalier. Depuis mon aventure à Oz, j’appréciais de moins en moins les chevaux et restait donc à une distance respectable du petit spectacle surprenant, ignorant royalement les plaintes de notre camarade. Je ne croyais absolument pas à l’existence d’un « monstre » dans ce lac écossais, les relevés sismographiques et géologiques indiquant qu’il était bien trop peu profond pour cacher quoi que ce soit, et pendant autant de temps. A moins qu’il ne soit multi-centenaire, Nessy ne serait pas de la garden party organisée autour de nous.

Heureusement, Jamie eut le bon réflexe de détourner l’attention de notre groupe vers l’un des stands de nourriture installé au bord du lac – ou un attrape-touriste, au choix – et je vis les deux jeunes femmes s’y diriger d’un pas entraînant. Poussant un soupir amusé, je m’engageai calmement à leur suite, me retournant à mi-chemin pour vérifier où se trouvaient Hans et Jamie au milieu de cette foule. Je vis le blond discuter avec une vieille dame qui lui tenait le poignet – quelle gentillesse que de l’aider à descendre – et penchait la tête sur le côté. Elle avait l’air de lui dire quelque chose de très important vu la longueur de leur échange, et je préférai ne pas m’incruster dans cette conversation privée. J’étais curieux mais pas irrespectueux. J’attendis cependant qu’il ne nous rejoigne, avisant son poignet qu’il fit disparaître sous son pull de laine. Il s’était… brûlé ? Depuis quand ? Mais pas vraiment le temps de poser d’autres questions, la seconde jeune femme venait de m’apposer un étrange chapeau sur la tête et je me dépêchai de le retirer prestement. Souris, tu pleureras moins.

Les observant dévorer des spécialités, je me contentai d’un beignet sucré en m’écartant un peu des stands aux odeurs d’huile. Les gens affluaient de plus en plus, se répartissant tout autour du lac, sans doute pour des promenades ou des randonnées organisées. On pouvait régulièrement voir des personnes tenant une grande perche avec un objet ou un drapeau parler dans un mégaphone pour s’adresser à la petite bande de touristes bien (ou mal) élevés dans diverses langues. Je reconnu le polonais, et échangeai même quelques propos avec un couple qui passa non loin de moi. Cette langue m’avait manquée ! Même si, techniquement parlant, je n’avais jamais eu à la prononcer. Mais j’avais une facilité déconcertante à m’exprimer en leur compagnie, à leur grande surprise et la mienne. J’avisai juste du coin de l’œil Callio qui venait de… se déshabiller. Non mais, c’était quoi ce maillot de bain qui ne cachait rien du tout ? Bon, d’accord, c’était agréable à regarder, j’avoue. Mais pas devant tout le monde ! Et, attendez, où elle va ? Elle ne va quand même pas … ?

« Calliope, tu viens de manger. Ne va pas te baigner directement… »

Commentai-je, craignant qu’elle ne fasse une hydrocution ou que le contenu de son estomac ne remonte dans sa gorge – même si cette dernière option me paraissait inconcevable en connaissant l’énergumène. Et l’air condescendant qu’elle m’adressa, en plus d’un sourire narquois et provocateur, me fit comprendre que je pouvais toujours causer… Elle ne m’écouterait pas. Comment est-ce qu’elle pouvait aller se jeter dans ce lac probablement glacé – eau douce, toussa toussa – avec autant de surface corporelle à l’air libre ? Et elle y allait réellement, en plus ! Je levai les yeux au ciel, me tournant pour chercher Jamie dans la foule, mais il avait l’air aussi impuissant que moi. Tant qu’elle ne faisait pas de bêtises ou ne retirait pas les derniers morceaux de tissu qui la recouvrait… Après tout, qu’elle fasse ce qu’elle veut. Je n’étais pas son père ou quoi que ce soit pour m’en inquiéter ou la gronder. Elle avait apparemment vécu près de trente ans dans un autre monde, elle pouvait bien profiter de celui-ci un peu plus que les autres.

Je repris ma conversation avec le couple venu d’Ukraine, qui avait visiblement repoussé l’idée de faire une randonnée autour du lac pour parler un moment de Kiev ou des derniers évènements en date dans le pays. Ils avaient fuis la capitale et le pays depuis l’année dernière lors du coup d’état, profitant d’amis installés en Angleterre pour venir s’y réfugier. Je me sentais concerné par l’histoire qui était en train de se dérouler en Europe, même si techniquement, je n’étais lié en absolument rien avec elle. Je n’étais pas né là-bas et n’y avait pas vécu. J’étais un robot, un assistant médical personnalisé créé par une juene homme pour aider les autres. Je n’avais rien d’un voyageur ou d’un fils de bonne famille – même si Callio me reprochait souvent mes manières trop bien élevées. On fait ce qu’on peut pour paraître aussi humain que possible, n’est-ce pas ?

En parlant d’elle… Mon regard survola la surface du lac avant de la retrouver, à quelques mètres du bord. Elle s’était immobilisée, le visage tournée vers le centre du lac, essayant sans doute de lutter contre l’hypothermie qui la guettait si elle restait trop longtemps là-dedans. J’espère qu’elle avait prévu une serviette ou de quoi se réchauffer à la sortie ? Car même s’il faisait beau, il ne faisait pas aussi chaud que cela. Je l’observai, répondant parfois aux deux personnes à côté de moi. Elle venait de plonger sous la surface mais je ne la voyais pas remonter. Un être humain normalement constitué et détendu peut tenir jusqu’à deux minutes trente sous la surface avant d’avoir besoin de respirer à nouveau. Vu l’état d’excitation dont la jeune femme était capable, je me doutais qu’elle tiendrait moins de temps. Je me mis donc à compter mentalement au milieu d’une conversation sur le parti pris de la Russie, m’étonnant de la voir dépasser les deux minutes. Puis trois. Quatre… Où étaient les bulles ? Pourquoi est-ce qu’elle ne remontait pas ? Elle jouait à quoi ?

Je crois n’avoir jamais senti l’adrénaline monter aussi vite dans mon sang avant que celui-ci ne se dispense dans mes jambes. Cinq minutes. Elle venait de dépasser les cinq minutes et elle ne réapparaissait toujours pas. Et j’étais en train de la maudire intérieurement alors que je m’étais élancé vers le bord pour plonger dans l’eau tout habillé à sa recherche. Ignorant les regards des touristes, j’avançai dans l’eau en luttant contre la force de cette matière, me dirigeant vers l’endroit où je l’avais vue disparaître. Je n’avais pas pied et me mit donc à nager avant de prendre une grande inspiration et de plonger à mon tour sous la surface. L’eau était atrocement trouble et brûlait la rétine, mais il n’y avait pas de courant et c’était un avantage indéniable. Cherchant autour de moi, j’essayai de distinguer quelque chose qui me permettrait de la retrouver. Elle ne s’était quand même pas faite happer par un monstre imaginaire, tout de même ?!

J’avançai encore de quelques brassées et, soudain, je la distinguai vers le fond. Son maillot de bain aux couleurs criardes avait été utile pour une fois. Je me dépêchai donc de la rejoindre avant que je ne manque d’air à mon tour, venant la saisir par la taille aussi fermement que possible. Prenant alors appui sur le fond visqueux du lac pour nous remonter tous les deux à la surface, je remerciai le ciel de me permettre de retrouver à nouveau de l’air pour respirer. Une grande bouffée suivie de plusieurs autres, alors que je maintenais fermement le corps de Callio contre moi au niveau de son thorax. Retourner vers le bord. Je devais retourner vers le bord. Et je n’avais que ça en tête en me dépatouillant pour me rapprocher. Je vis deux ou trois personnes s’avancer dans l’eau pour m’aider sur les derniers mètres – je n’avais pas conscience que nous nous étions autant éloigné de notre point de départ – et ils tirèrent sur mon bras et ceux de la brune pour que je puisse me relever. Sortir de là. Sortir et reposer un pied sur la terre ferme. Sortir et aviser de la situation.

« Poussez-vous ! De l’air ! »

Demandai-je pour éviter d’avoir dix milles paires d’yeux rivés sur nous. Même si ce n’était pas le plus important pour le moment. J’étais trempé. Indéniablement, puisque je venais de plonger dans un lac frigorifique pour aller la chercher. Mais ce n’était pas ce qui faisait presque trembler mes mains alors que j’attrapai le visage inanimé de celle qui devait être ma petite-amie. Elle avait un teint livide, presque cadavérique, et ses lèvres comme ses yeux avaient pris une teinte violacée loin d’être rassurante. Je n’avais pas beaucoup de temps. Une analyse rapide. Un diagnostic efficace. Il le fallait. C’était une urgence, et une sacrée urgence. Mes yeux parcouraient à toute vitesse son corps pour s’assurer qu’elle n’était blessée nulle-part, je saisis l’une de ses mains au cas où elle la bougerait faiblement.

« Callio ? Callio, répond-moi ! Si tu m’entends, bouge, fais quelque chose mais dis-moi que tu m’entends ! »

Je ne voyais plus le reste. Je revins saisir son visage. Sa tête dodelina, et je lui ouvris la bouche pour écouter sa respiration. Rien. Elle ne respirait plus. Elle avait dépassé le stade de l’hypoxie et se trouvait en pleine anoxie de ce que j’en comprenais. Pourtant ses réflexes respiratoires auraient dus prendre le relais quand elle était remontée à la surface avec moi. Je ne réfléchis pas d’avantage. Oubliant complètement où nous nous trouvions, je me penchai en avant pour saisir sa bouche en bouchant son nez de mes doigts, soufflant tout l’air dont j’étais capable après avoir relevé son menton et basculé sa tête en arrière. Une fois. Deux fois. Avant de joindre mes mains, entrelaçant mes doigts sur son torse et de tendre les bras. Faire repartir son cœur. Si son cerveau se retrouvait privé d’oxygène pendant trop longtemps, et c’était déjà pas mal entamé niveau réserve de temps, elle aurait des dommages irréparables. Puis se serait la mort par suffocation. Et je refusais qu’elle passe de l’autre côté d’une manière aussi stupide qu’une noyade à moitié nue dans le Loch Ness ! On n’a pas idée de faire un truc pareil après nous avoir embarqués au bout du monde dans un manoir. Bordel, mais réveilles-toi !

Je vis des mains se poser près des miennes, levant les yeux vers un jeune homme blond que je commençais à bien connaître maintenant. Mon cerveau s’était mis en automatique, je parvenais à peine à parler ou à expliquer quoi que ce soit. Il fallait agir vite, et efficacement. Il avait vu quoi faire, non ? Est-ce que j’avais franchement besoin de perdre des secondes à lui dire ? Oui. L’expérience m’avait appris que dans un état de stress intense, l’être humain cherchait quelque chose à quoi se raccrocher. Si Jamie était dans le même état que moi, il lui fallait ça.

« Quand j’arrête, tu te penches sur elle et tu souffle deux fois dans sa bouche en lui bouchant le nez. Maintenant. »

S’il y avait bien un seul type qui était autorisé à faire ça sous mon accord, c’était lui. Je crois que si c’était Hans qui s’était avancé, malgré toute ma bonne volonté et l’état d’urgence, je l’aurais fait moi-même. Mais l’efficacité d’un massage cardiaque résidait dans la complémentarité de ces deux actions combinées : faire battre le cœur et regonfler les poumons pour faire circuler l’oxygène dans le reste du corps. Remonter au cerveau. Reprendre conscience. Respire, putain, mais respire ! Ce n’est que lorsqu’on pratique ce genre de réanimation qu’on se rend compte à quel point l’adrénaline peut nous pousser au-delà de nos limites. Et aussi ô combien on se fatigue extrêmement vite quand il s’agit d’essayer de rendre la vie à quelqu’un.

« Encore. »

J’ordonnais, il exécutait. Si elle mourrait, je craignais de ne devoir aller la chercher moi-même pour lui lancer ses quatre vérités au visage. On n’a pas idée de faire ça, vraiment pas. Et j’espérais que quelqu’un avait eu l’intelligence de sortir son téléphone pour appeler des secours ? Le mien était mort au fond de ma poche il y a quelques minutes.

« Encore. »

Le temps me paraissait infiniment long. Je ne la voyais pas se réveiller. Je ne la voyais pas revenir. Et j’étais en train de lentement glisser dans une phase prénommée impuissance de situation. Celle où on commence à désespérer en voyant que tout ce que l’on fait ne sert strictement à rien. Hors de question. Hors de question que Calliope claque d’une manière aussi bête. Battre. Respirer. Battre. Pomper le sang. Pomper son cœur. Redémarre, connerie de système vital.

Elle hoqueta.

Si, je venais de l’entendre hoqueter. Un coup d’œil à Jamie, il avait entendu comme moi. J’appuyai encore sur son torse avant de relever mes mains, poussant alors le corps de Callio sur le côté pour qu’elle puisse tousser. J’entendis les spasmes de ses poumons gargouiller, faisant remonter de l’eau contenu jusque dans ses alvéoles avant qu’elle ne la crache de toutes ses forces inconscientes hors de son corps. Elle reprenait des couleurs, et moi je tombai sur les fesses, le souffle court et l’air toujours aussi alarmé. Je vis sa main agripper ce qu’elle pouvait (le pantalon de Jamie) et je ne pus que lui faire signe de la redresser. Nous l’attrapâmes par les bras pour l’asseoir, l’aider à terminer de retrouver son air. Respirer. Elle respirait enfin. Je caressai son visage alors que je la poussai doucement sur le côté pour qu’elle prenne appui contre Jamie. Qu’il la tienne. Qu’il la serre. Qu’il la rassure. Qu’il la réchauffe avec son pull sec, lui. Moi j’en étais incapable, mes muscles me criant leur désaccord que je bouge d’avantage. Je restai donc assis juste à côté, incapable de bouger pendant un petit moment, et incapable de dire quoi que ce soit. Juste la regarder. La voir respirer. Reprendre des couleurs. Vivre. Elle m’avait fait (presque) mourir de peur.

J’entendis alors des bruits et de l’agitation autour de nous. Ah, quelqu’un avait finalement prévenu le service de secours ?


Calliope Lloyd-Webber
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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[Fe] The Phantom Manor †  - Page 3 _



________________________________________ 2015-05-16, 02:53



I want live under water...

Le loch Ness, enfin ! Après toutes ces années où ce n'était qu'un rêve d'enfant, j'y étais enfin ! Et c'était encore plus beau que ce que je pensais. Aucun autre lac n'avait autant la classe quand il brillait sous les rayons du soleil. Et l'herbe ! Elle était plus verte que verte ! J'avais envie de courir partout, de plonger et de me sécher au milieu des ruines de cet ancien château qui donnait au lieu un côté encore plus mystérieux. C'était géant. C'était génial.

Bon par contre, il y avait vraiment beaucoup trop de monde à mon goût. Ça me gâchait un peu mon plaisir. Je n'arrêtais pas de taper dans des touristes et de me prendre des coups de sac dans l'épaule. Et franchement, ça faisait mal. En plus, on devait se coltiner l'autre brune qui avait des goûts horribles niveau musique. Elle n'aurait pas pu rester avec les autres au Manoir ? Non, bien entendu, il fallait qu'elle gâche tout. Les filles, ça craint vraiment.

- Le froid ? Même pas peur ! Je suis prête, ça ne me fait rien du to... Oh mon dieu c'est quoi !?!

Je m'étais précipitée vers le lac quand j'avais entendue la brune et les gens qui avaient l'air tout excités. Le monstre ? C'était Nessie ? Déjà ? J'avais raison, vous voyez ? Le feeling avec les montres, tout ça... J'avais vraiment envie de savoir à quoi il ressemblait vraiment. Et puis je voulais être la première à voir. C'était mon monstre à moi, rêvez pas !

- Noooooon !

Pourquoi ? Mais pourquoi ! Mon monstre n'était qu'un cheval. Un foutu cheval. Un cheval même pas beau en plus ! La fausse joie. Ça ne se faisait pas de donner de faux espoirs aux gens comme ça. D'un côté ça me paraissait totalement dingue que Nessie apparaisse seulement dix minutes à peine après mon arrivée. Il devait attendre que les touristes fichent le camp. Il avait tout compris.

- T'as raison, peut être qu'il dort. Mais il a pas intérêt à faire la sieste tout le temps, ou ça va mal se passer... Attends, un stand de nourriture ? Où ça ?

C'était une excellente idée de manger un morceau en attendant. Mieux vaut avoir l'estomac plein. Et puis si c'était Jamie qui payait... Je n'avais pas voler depuis quelques temps, donc niveau argent, je manquais un peu. Oh les pourboires que je me faisais en tant que strip-teaseuse aidaient pas mal. Mais je n'avais pas assez à mon goût. Une fois qu'on goûte au luxe, difficile de s'en passer.

Une fois arrivée devant la roulotte qui avait tout un tas de choses à vendre, autre que de la nourriture, j'eus du mal à me décider. Il y avait trop de... trop ! Le t-shirt Nessie, le crayon, le calepin, le savon... J'avais envie de tout acheter. Je finis par craquer pour un chapeau en forme du monstre que je m'y immédiatement sur ma tête et je pris une pomme d'amour. J'avais longuement hésité avec la barbe à papa, pensant même à prendre les deux. Mais Jamie avait raison, je ne devais pas manger trop de sucre. Disons que je ne réagis pas toujours très bien à une trop grande quantité de sucre ingérée. Et ça me rend plus hyperactive qu'une puce qui aurait bu du Redbull.

- Tout va bien ? C'était qui cette petite vieille ?

Je m'étais approchée de Jamie, pour lui tendre une autre pomme d'amour. Il avait l'air tout pâle. Qu'il ne tombe pas malade. C'était vrai que le vent était plutôt du genre violent, et je savais qu'il n'aimait pas beaucoup le froid en général. Et il ne faisait pas chaud du tout. J'allais crever de froid et attraper pire qu'un rhume. Probablement. Mais ça ne me gênait pas plus que ça, vu ce que je voulais faire.

Dès que j'eus fini de croquer ma pomme caramélisée et de me lécher les doigts pour retirer du mieux possible les traces collantes, je me déshabillais sans aucune gêne, juste là, devant tout le monde. Aussitôt, je regrettais qu'aucune écharpe de bain n'existe. Mais j'étais tellement excitée que je ne ressentais pas tellement la morsure du froid.

- Tu surveilles mes vêtements, s'il te plaît ? Que je ne sois pas obligée de rentrer en bikini...

Je m'étais adressée à Hans, en lui adressant un petit sourire en coin. Pour mieux provoquer Vassili, qui faisait ami-ami avec des touristes qui ne parlaient pas du tout notre langue. Je ne comprenais rien, et ça m'énervait. Oh il pouvait papoter si il voulait, moi j'allais nager, qu'il soit content ou non. Je m'étirais lentement, me cambrant de manière exagérée, juste sous le nez de Hans, avant de me diriger vers le lac, plutôt fière de mon coup. D'accord, je suis une horrible petite peste capricieuse qui aime avoir de l'attention. Et vu que pour le moment, le seul qui avait l'air d'apprécier de me voir en maillot de bain minuscule était Hans...

- Souhaite moi bonne chance ! Si je me fais dévorer, tout ce qui m'appartient sera à toi. Prends soin du Chat. Et surtout, n'oublie pas de regarder la onzième saison de Supernatural en pensant à moi.

J'avais pris dans mes bras Jamie, en poussant des soupirs tristes très exagérés. Je le taquinais, bien entendu. Ce n'était pas un monstre dans un lac qui allait finir par m'avoir. J'étais beaucoup plus résistante que ça.

Enfin, je finis par plonger dans l'eau. Pour aussitôt ressortir la tête, en hurlant des jurons et en claquant déjà des dents. Non mais... déjà ?

- Bordel ! Je suis déjà devenue un glaçon ! C'est pas possible qu'une eau soit aussi froide !

J'avais l'impression d'être au mieux de glaçons plus gelés que gelés. Vous n'y croyez pas ? Bah alors plongez, on verra si vous n'avez pas cette impression là vous aussi. C'était atroce. Mais en même temps, je l'avais fais. Ah ah ! Maintenant, il fallait que je trouve Nessie.

Je me mis à nager, malgré le froid qui engourdissait mes jambes et mes bras. Il manquerait plus que je meurs gelée... le comble ! La honte totale ! Je me tournais vers les autres, et leur fis un coucou de la main pour leur montrer que tout allait bien, avant de me remettre à avancer lentement mais sûrement, un peu plus loin dans les eaux profondes du lac. C'était incroyablement stressant, tout en étant incroyablement génial. J'étais dans le Loch Ness ! Je risquais peut être de me faire manger ! Mais en même temps c'était le lac de Nessie ! C'était géant !

La suite ? La suite... je l'avais vu. Elle. Et je m'étais enfoncée dans l'eau, sans aucun effort, sans essayer de résister. Cherchant juste à couler. Comme si quelque chose m'avait agripper, pour m'entraîner dans les profondeurs. J'avais juste... laissé faire. Jusqu'à ce que l'air finisse par manquer. Que mes poumons se fassent douloureux. Et que le néant m'emporte. C'était aussi simple que ça. J'étais bien.



Je toussais, si violemment que j'avais l'impression que j'allais finir par cracher mes poumons dans une mare de sang. Je souffrais. Je souffrais incroyablement. Mon corps tout entier hurlait, je me sentais brûler, de l'intérieur. J'étais engourdie, mais je ressentais tout. Je pleurais, aussi. Tandis que je toussais, les larmes coulaient sur mes joues, brûlantes sur mes joues gelées. J'agrippais quelque chose, ou quelqu'un, je ne savais pas. J'entendais quelqu'un qui me parlait, mais je ne comprenais pas ce qu'on me disait. Ni qui c'était. J'avais juste mal. Et j'étais triste. Incroyablement et terriblement triste.

- Je vais bien... Je vais bien...

Ma voix n'était qu'un murmure, ou plutôt un croassement misérable. J'avais les yeux fermés, le visage pressé contre le torse de Jamie. Je le reconnaissais maintenant. Son odeur, le bruit de son cœur qui battait terriblement vite résonnant dans mes oreilles... c'était rassurant, familier. Je finis par ouvrir les yeux, et je fus immédiatement confrontée aux regards de tout ces gens autour de moi, à l'air paniqué. J'avais fais peur à tout le monde. Apparemment. Je ne savais pas ce qu'il venait de se passer. Enfin si. Mais il valait mieux que je ne panique pas pour le moment.

- Je vais bien... je ne suis pas morte....

Mais j'avais failli y passer. Pour de bon cette fois. Je le savais. Oh oui, je m'en rendais compte. Jamais je n'étais passée aussi prêt. J'allais mourir, vraiment.

Je tremblais violemment, mais je me sentais reprendre le contrôle. Il fallait que je bouge. Je ne pouvais pas rester en état de faiblesse, comme ça. Surtout que je voyais des types ressemblant à des infirmiers ou autre chose du même genre s'approcher. Mais qui était l'idiot qui les avait appeler ?

- Il y a eu une noyade, c'est ça ? Mademoiselle comment vous vous sentez ? Il faut qu'on vous...

Qu'ils quoi ? Je venais de passer à deux doigts de la mort, je n'avais pas envie d'aller à l'hôpital. Ce serait une punition. Et non un rétablissement. J'étais en vie. Ils avaient besoin de lunettes pour voir que j'allais pas si mal que ça ?

- Je me sens bien. Très bien. Ce n'est rien du tout... Il y a un médecin déjà, vous pouvez partir...

- Mais...

- Je vous dis que c'est bon. Alors partez, merde !

J'avais essayé d'avoir l'air de m'énerver, mais ma voix était terriblement rauque et enrouée, et mon expression devait être pitoyable. Mais je leur avais lancé un tel regard qu'ils avaient eu l'air de se sentir mal, avant de repartir. Aussi simple que ça. Je faisais comme si ce n'était pas grave. Je parlais. Je bougeais. Ça voulait bien dire que j'étais en état de marche. On ne m'avait pas encore eu. Même si Vassili ne devait pas du tout être d'accord.

D'ailleurs, je refusais de le regarder. Parce que je savais que c'était lui qui m'avait sauvé. Et je ne voulais pas voir son regard. Il avait dit de ne pas aller dans l'eau. J'avais du lui faire peur. Je ne voulais pas voir ce qu'il ressentait. Ça risquait de faire trop mal.

Non, je préférais m'accrocher à Jamie comme si il était ma bouée de sauvetage, les poings resserrés sur son pull pour ne pas le lâcher. J'avais du lui faire peur, à lui aussi. Je m'en voulais tellement. Je n'avais pas pensé sur le moment à ce qu'il aurait ressenti... Nous étions tellement proches, j'étais sûre d'être plus qu'une simple amie pour lui, ça lui aurait fait mal de me perdre, j'en étais certaine.

- Aide moi à aller jusqu'à la voiture... Rentrons au Manoir.


J'avais eu envie de lui dire de rentrer à la maison. J'avais envie que ce qui venait de se passer ne soit jamais arrivé, au final. Mais nous n'étions pas à Storybrooke. Comment mes vacances de rêves avaient pu tourner comme ça ? Le trajet, je l'avais passée à l'arrière, recroquevillée contre la porte, la tête posée sur le rebord et les yeux fermés, enroulée dans le pull de Jamie. J'avais trop froid pour refuser qu'il me le passe. Dès que j'entrais dans le Manoir, aidée par Jamie, le majordome apparu, tout sourire, avant de changer d'expression, et je vis la question que tout le monde allait vouloir poser apparaître sur son visage.

- Si vous voulez tout savoir, demandez aux autres. Il faut... que je me repose. Que je sois seule.

Ma voix était vraiment horrible, rauque, et parler était douloureux. J'avais terriblement mal à la gorge. Je commençais à grimper les marches, mes jambes tremblantes n'aidant pas à rendre le tout stable. Mais je ne voulais pas de l'aide. J'avais vraiment besoin d'être seule. Je savais que tout le monde avait un tas de questions à me poser. Mais je ne voulais pas y répondre. Pas pour l'instant.

- Je vais monter toute seule. Je n'ai pas besoin d'aide.

Même si ça voulait dire grimer les marches une par une au ralentit. Je sentais le regard des autres dans mon dos, mais je refusais de les regarder. Je ne voulais pas voir. Ça rendrait tout beaucoup plus terrible pour moi.

Dès que j'entrais dans la chambre, je marchais lentement jusqu'à la salle de bain et fermais la porte à clé. Il faisait chaud. C'était tellement relaxant. Tellement moins effrayant. Le dos plaqué contre la porte fermée, je me laissais glisser jusqu'au sol, pour me retrouver les genoux pliés contre la poitrine, recroquevillée, toujours habillée de mon maillot de bain et du pull désormais trempé de Jamie. Je n'avais pas eu la force de m'habiller pour rentrer. Vu comment j'étais mouillée, je n'aurai pas réussi. Mes cheveux étaient plaqués sur mes épaules et dans mon dos, trempés et froid, me rappelant la dure réalité. J'aurai pu mourir dans ce lac.

J'entendis quelqu'un frappé contre la porte, prononcé mon nom, mais je ne régis pas. Je ne sais pas combien de temps j'étais restée par terre comme ça, le regard fixé sur le sol sans vraiment le voir. Je me relevais lentement, pour faire couler l'eau du robinet. Histoire de montrer que je n'étais pas morte. Pas cette fois.

Je me passais un coup d'eau chaude sur le visage, et relevais la tête pour fixer mon reflet dans le miroir accroché au mur, qui commençait à s'embuer à cause de la chaleur qui se dégageait du robinet. J'avais une tête de cadavre. Pâle, les yeux gonflés et légèrement foncés autour, comme si j'avais pris des coups, les lèvres pas encore vraiment roses, tirant légèrement sur le violet. Une morte vivante. Un fantôme. Comme celui qui m'avait dit de tous les rejoindre. Celui qui m'avait donné envie de mourir.

Une larme coula le long de ma joue, soudainement. Tu sais que tu ne fais plus parti de ce monde. Le choc, sûrement. Tu serais mieux avec nous, après tout, tu as déjà un pied dans la tombe. J'essuyais la larme, en reniflant. Tu sais que j'ai raison, n'est-ce pas ? Il fallait que je me sèche, avant que je meurs de froid. Pourquoi tu crois que tu peux nous voir ? Ce serait idiot de choper une maladie et de mourir juste après avoir échappé à une noyade. Tu es comme morte, rappelle toi ce qui est arrivé, ce qu'à fait l'Autre Mère. Peut être que je devrais prendre un bain. Plus rien ne te rattache à ce monde, tu n'as plus de famille, plus personne qui t'aime. Quoi que j'avais vu assez d'eau. Tu le sais, c'est pour ça que tu as voulu te tuer, tu te rappelles ? Il fallait juste que je me change et que je me mette au chaud. Ce sera facile, il suffit juste de me donner la main. Peut être même faire une sieste, j'étais épuisée. Je vais t'emmener au fond de l'eau, jusqu'à ce que ton cœur cesse de battre, ça ne fera pas mal, tu verras...

- La ferme !

Je n'avais pas pu m'empêcher de hurler, en donnant un coup de poing à mon reflet dans le miroir. Le verre s'était brisé en une vingtaine de morceaux sous le choc, et je m'étais coupée à la main. Mais je m'en foutais. La douleur, ce n'était rien. Je ne voulais plus entendre la voix de femme. Cette voix maléfique. Pourquoi je l'avais écouté ? Pourquoi je lui avais donné la main ? Je l'avais laissé me tuer. Non, je m'étais laissée mourir. Je le voulais. Mais ce n'était pas vrai. Elle... elle n'avait pas raison. Elle ne savait rien. Je n'étais plus comme ça, d'accord ? Je ne voulais plus me tuer. Mes cicatrices aux poignets me rappelaient mes erreurs. Me rappelaient que j'avais voulu le faire. Mais c'était fini. C'était fini... N'est-ce pas ?





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Invité

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________________________________________ 2015-05-17, 00:25


J'ignorais royalement Solal pendant la nuit. Si il pensait que son pistolet m'intimiderait, il avait tort. De toute façon, il n'est ni une fille jolie, ni un homme proche d'une fille jolie étant dans ma ligne de mire. Je ne pouvais donc pas dire que j'allais être gentil avec Vassili. Et Jamie, je ne sais pas, tout le monde voyait leur complicité mais, il ne m'inspire aucune crainte. Les meilleurs amis ne me posent aucun problème, bien au contraire. Si je peux les avoir dans la poche, c'est que du bonus ! Ce fut donc avec ses jolies pensées que je m'endormis, en prenant soin de me mettre à distance respective de Solal.
Le lendemain, je rejoignis donc les autres pour le p'tit dej' ! Jasper nous rejoignit et nous demanda si l'on avait bien dormi. Bien sûr, Solal ne put s'empêcher de m'adresser une petite pique. Je lui adressais un sourire narquois.
-Parfaitement bien.
Puis, il nous proposa une journée au Loch Ness ou sinon on pouvait rester ici. Je choisis le Loch Ness. Calliope y allait, donc j'y allais. Et, je me retrouvais donc dans la voiture avec Kiana, Calliope, Jamie et Vassili. Quand nous arrivâmes, je suivis Kiana, les autres étant occupés. Elle cria qu'il y avait quelque chose et les autres se rassemblèrent autour de nous. Mais, ce n'était rien de bien intéressant. Dommage. J'aurais bien voulu voir Nessie. Jamie nous proposa d'aller manger quelque chose à la roulotte. L'appel de la bouffe était trop fort et je me dirigeais en vitesse à la roulotte. Je commandais une crêpe au chocolat, après que Callio ait commandé. Elle allait encore plus vite que moi quand il s'agissait de nourriture. Jamie n'arrivait toujours pas. J'espère qu'il ne lui était rien arrivé. Je le vis au loin en train de discuter avec une grand-mère. Ok... Il revint, Callio avait déjà fini de manger. Elle commença à se déshabiller devant tout le monde pour mon plus grand plaisir en disant qu'elle allait se baigner. En bikini. Ça ne me dérangeait pas, contrairement aux autres qui s'inquiétait pour elle. C'est bon, elle va pas se noyer, c'est une grande fille. Elle partit donc après m'avoir donné la garde ses vêtements. Je la regardais, mes yeux étaient sublimés par ce spectacle.
Quand, soudain, une multitude de choses se passa devant moi, impuissant. Callio ne remontait plus... J'étais figé sur place. Oui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, j'avais un Coeur, et je venais de comprendre ce que ça faisait de voir un malheur arriver sans rien pouvoir y faire. Heureusement, quelqu'un la ramena sur la terre ferme. Vassili lui fit un massage cardiaque. J'étais tellement en état de choc que je ne m'étais pas avancé pour lui faire du bouche. Il y a des moments pour tout. Et là, ce n'était clairement pas le moment de draguer. Callio hoqueta. Elle était sauvée ! Un air de soulagement vint à moi. Elle n'allait pas bien, mais avec du repos, ça passerait. Du moins...je l'espérais. Tout était de la faute, et si je l'avais empêché d'aller se baigner comme les autres au lieu de profiter du spectacle qu'elle offrait. Je me sentais mal. Finalement, nous reprîmes la voiture pour repartir au manoir. À l'intérieur régnait un silence de mort. En même temps, c'était compréhensible. Une fois rentrés, Jasper nous accueillit. Il voyait bien que quelque chose clochait avec Callio mais, il eut la sagesse de se taire. Je n'avais pas dit un mot depuis un moment, et c'était très bien comme ça. Je fis juste un signe de la main à Jasper disant "Débrouillez-vous avec eux". Je me dirigeais dans la salle de bal, j'avais envie d'être seul et qui viendrait ici. La salle était magnifique. Il y avait même un piano à cordes. Je me mis au piano et joua un petit air. Contrairement aux apparences, j'aimais la musique, ça me vidait. Et là, j'avais besoin d'évacuer tous mes mauvais sentiments.


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________________________________________ 2015-05-17, 22:59

Je n'avais pas pris le temps d'explorer les jardins de la demeure, mais je devais avouer qu'ils étaient charmants, dans un style européen tout à fait unique. Le genre d'arrangement rarissime en Amérique, mais je n'étais pas là pour discuter de l'aménagement du jardin de ce manoir, surtout lorsqu'il y avait la place de mettre un labyrinthe entier dans la propriété. Sincèrement? J'avais rapidement fait le tour des jardins sans la trouver, alors Miss robot devait être à l'intérieur, splendide.
Pitch soupira en entrant dans la forêt de haie qui se dressait devant lui, ayant un mauvais pressentiment, ce qui était suffisamment rare pour être souligné lorsque l'on parlait du Roi des cauchemars, ce n'est pas que les haies gigantesques me mettaient mal à l'aise, c'est juste que l'odeur me dérangeait, il y avait quelque chose de pas normal dans cette partie du jardin. Une sensation qui me dérangeait franchement, comme si le labyrinthe cherchait volontairement à me perdre. C'était étrange, mais la sensation disparue lorsque mes pas me menèrent à ce qui semblait être le centre des jardins, une belle fontaine de marbre se dressait au milieu de la place qui était silencieuse, bien trop silencieuse pour un endroit entouré par tant de nature. Il n'y avait pas d'oiseau, pas de vent, juste le silence et le doux gargouillis de l'eau qui s'écoulait de la fontaine. Tout était immobile, trop calme.
Et pourtant dans cet océan de silence, une couleur se démarquait, une fleur bleue, solitaire, gisait au sol, fraîchement coupée. Pourtant elle restait aussi lumineuse, comme si le temps ne s'était pas encore rendu compte que la vie lui avait été arrachée. Pitch contempla la fleur quelque instants avant de tomber sur nuée de pétale bleue formant une trace indistincte, mais encore fraîche, le fossoyeur la suivie aussitôt et prit un nouveau tournant dans le labyrinthe. Il s'attendait à bien des choses, mais pas à ce type de spectacle.

Devant lui ce dressait un magnifique champs de fleurs bleues s'étirant sur des dizaines de mètres, le vent les faisait doucement se balancer de gauche à droite, tranquille lanternes dans la brise, et au pied de cette mer d'azur et de pollen se tenait la silhouette anormalement immobile de Miss Robot, comme si elle était figée, en transe, les bras ballants, une main fermée sur un sac taché de sac et l'autre sur un couteau dont le rouge ressortait comme une violente lumière dans ce lieu si bleu. Pitch leva un sourcil curieux, avant de s'approcher prudemment de la jeune femme robotique, qui resta tout aussi immobile. Mais tout s'expliqua lorsqu'une biche apparue dans mon champ de vision, se tenant aussi immobile que Eve, les deux semblaient s'observer et je sentais la peur de l'animal devant l'odeur de sang qu'elle captait. Pitch soupira, avant de concentrer son esprit sur celui de l'animal, supprimant la peur primaire qu'elle ressentait. La biche se calma et recommença à brouter quelques plantes et fleurs. Le Roi des cauchemars s'approcha et se mit aux côtés de Miss robot, croisant les mains dans son dos, regardant la biche à son tour. Eve était toujours concentré sur l'animal, penchant légèrement la tête, le gardien de la peur eut un léger sourire devant ce mouvement avant de siffler légèrement, la biche leva de nouveau son museau et s'approcha lentement de nous. Ne ressentant pas sa peur instinctive grâce à mon sort, et laissant plutôt place à sa curiosité. L'animal s'approcha alors que je lui tendis la main, et la sentit pour voir s'il y avait de la nourriture avant de se tourner vers Eve, Pitch se pencha et arracha une poignée d'herbe avant de se tourner vers la chercheuse. Dont les yeux semblaient toujours aussi perdue et vide.

"Vous savez, il faudrait avoir les deux mains libres pour pouvoir la nourrir- Fis-je en lui tendant la poignée d'herbe.

Eve me regarda et rangea le couteau dans le sac, qu'elle me tendit ensuite, avant de prendre l'herbe pour la tendre à l'herbivore qui se tenait devant nous. Pitch laissa échapper une respiration qu'il avait retenue sans s'en rendre compte. Elle n'avait pas été dans son état normal, et tenter de lui arracher son arme pas la force aurait été stupide et dangereux. Mais je devais admettre que la scène m'arracha l'un de mes rares sourires sincères, son côté humain ressortant devant une scène aussi paisible alors que Eve commençait à caresser la tête de la biche qui continuait de manger sans demander son reste. Mais il y avait autre chose à faire.
Pitch ouvrit le sac, observant le couteau tachée de sang encore frais et le carnet qu'il ouvrit. Ce qu'il vit lui fit lever un nouveau sourcil dubitatif et aurait parfaitement une place dans mes cauchemars les plus virulents, c'était des croquis macabres représentant le corps déchiqueté d'Eve sous différent angles plus réalistes les uns que les autres, comme s'ils étaient sortis de l'esprit tordu d'un tueur en série psychopathe. La vue de ses croquis soulevait beaucoup de questions, pourquoi elle? Qui? Comment? Pourquoi ici? Tout était lié au seul fait que ce manoir n'était pas normal, pas normal du tout, j'espère que Solal avait ramené les autres, j'avais besoin d'un maximum de joueurs pour la partie à venir.
Pitch allait se préparer à ramener Eve avec lui lorsqu'un objet capta son attention, couché dans l'herbe se tenait un haut de forme rouge de sang, ce qui semblait être la mode dans ce jardin. Ce n'était absolument pas sa place, et je ne pouvais dater le sang correctement, et le tissu avait été trop touché par l'extérieur pour que je puisse en déduire quoique ce soit. Mais il se tenait là, couché, misérable. Pitch le ramassa à son tour avant de le soupeser et de décider de le prendre avec lui. Il l'étudiera plus tard.
Le fossoyeur rangea le carnet dans le sec en secouant la tête, avant de se tourner vers Eve qui semblait encore un peu... Ailleurs. Toujours a caresser le pelage de la biche, comme si ses programmes avaient été modifiés par quelques choses dans ses jardins. Je ne le savais pas, mais elle semblait reprendre ses esprits petit à petit, et me jeta un regard confus, Pitch se contenta de lui sourire avant d'ajouter.

"Eve? Laissons notre amie rejoindre a forêt, les autres nous attendent. "

Pitch laissa la robot(e?) faire une dernière caresse à l'animal avant de doucement défaire le sortilège sur la biche, qui commença à s'éloigner calmement pour disparaître derrière une haie. Le croque-mort toussa pour attirer de nouveau l'attention de la chercheuse sur lui avant de sourire de nouveau.

"Vous connaissez la chanson, ma chère, on ferme les yeux et on ne respire pas."

Un instant plus tard, les deux disparurent dans un tourbillon de sable noir pour apparaître de nouveau devant les portes du manoir, le croque-mitaine aperçut rapidement les voitures du reste du groupe, indiquant clairement que les autres étaient de retour. Il poussa la porte avec Eve sur ses talons pour entendre le majordome dire au groupe au complet qui se tenait encore dans l'entrée:

"Messire Wilde reviendra demain et m'a taché de vous prévenir du bal costumé qui aura lieu dans la grande salle demain soir, une tenue de soirée adéquate vous sera fournie en temps et en heure."

Et il disparue aussitôt, bientôt suivie par Calliope qui semblait... Fatiguée, vraiment... Vraiment fatiguée. Et devant les regards inquiets et angoissés de tous, j'ai vite compris que quelque chose ne s'était pas déroulé comme prévu, et que ses vacances commençaient surement à virer au cauchemar. Ce qui était mon domaine de prédilection. Pitch soupira, ce bal sentait piège à plein nez, et je devais prévenir tout le monde. Je devais éviter un incident regrettable.

"Tout le monde, rendez-vous dans la salle à manger dans un quart d'heure, exception faites pour Calliope qui a besoin de se reposer, pour le reste d'entre vous soyez présent, il en va de notre survie. "


Une quinzaine de minutes plus tard, tout le monde étaient belle et bien dans la salle, sauf pour Calliope qui était enfermée dans sa chambre, Pitch se tenait donc assis et devant lui se tenait le haut de forme ensanglanté, le couteau, le sac et le carnet de croquis ouvert sur un dessin d'Eve bien trop réaliste au gout de la majorité des gens. Le croque-mitaine se leva avant d'aller droit au but, nous n'avions pas de temps à perdre en discussions inutiles.

"Le château est hanté par ce qui semblerait être le fantôme d'une jeune femme morte au siècle dernier. Katrina Van Tessel, qui faisait partie de la famille qui est propriétaire de ce manoir. Eve était en possession du sac, du carnet et du couteau lorsque je l'ai retrouvé dans le jardin en même temps que ce haut de forme. Ce lieu et ce majordome se jouent de nous, alors nous allons jouer aussi, garder l’œil ouvert, surtout avec les capacités Miss Lloyd-Webber. Notre présence ici n'est pas due au hasard, soyez prudent cette nuit, et attendons de voir qui est vraiment le propriétaire de ce lieu maudit. Je suppose que sortir n'est plus une potion désormais. Est-ce que quelqu'un a des questions? "


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Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...

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________________________________________ 2015-05-18, 14:25

The Phantom Manor...

I don't believe in goshts...


Cette fleur était magnifique, tellement rare, tellement gracieuse… Tellement radieuse. Son carnet toujours sous le bras, elle entreprit de la croquer immédiatement. Il était hors de question de couper un spécimen pareil. C’était toujours le plus dur pour Evelyn, leur ôter la vie à ces plantes si nécessaire à leur survie… Elle s’arrangeait toujours pour préserver le pistil, récolter le pollen, afin d’assurer la reproduction. Ses les enfants de ce monde avaient vu ce qu’elle, avait vu… ils ne feraient sans aucun doute jamais de bouquet de fleur pour leur maman. Le futur était sombre et désolé… Ce qui lui faisait le plus horreur, c’était de voir les fluides de la plante cesser de la traverser lorsqu’elle coupait la tige… c’était comme si toute la vie s’en allait d’un seul coup, comme de voir un humain mourir… Il ne fallait pas qu’elle la coupe, cette fleur irradiait… Oui… elle… irradiait…

Evelyn le comprenait pas vraiment pourquoi cette plante eu soudain cette telle attraction sur elle. Il fallait qu’elle la coupe, il fallait qu’elle sache et ce petit courant d’air qui la fit se retourner lui assurer que la fleur avait sa prospérité : un champ semblait lui tendre les bras. Alors, sans vraiment trop comprendre comment ni pourquoi, elle ressortit le couteau ensanglanté et coupa cette fleur fabuleuse. Il fallait qu’elle la prenne avec, qu’elle sache. Quelque chose l’attirait irrémédiablement dans le champ, comme une douce mélodie, à peine audible, que seule elle pouvait entendre et comprendre. Sans vraiment analyser ses mouvements, elle se releva avec lenteur et se dirigea doucement, très doucement vers le champ. Oui… il fallait qu’elle y aille… maintenant… tout de suite… comme ça… Elle avança jusqu’au milieu avant de s’accroupir dans l’herbe. C’était comme si elle n’était pas seule, comme si une présence lui disait quoi faire… Un léger bruit se fit entendre au loin… Une biche.

EVE en redevint presque elle-même. Elle avait vu de nombreuses biches au travers d’un écran de télévision ou d’ordinateur mais rien, absolument rien, n’était comparable à ce spectacle. Ses fluides corporelles irradiaient en harmonie avec le champ de fleur, c’était magnifique, absolument magnifique… Et elle avait toujours l’arme dans ses mains… Mais elle ne voulait pas lui faire peur, pas la tuer, juste observer la vie, observer un de ces être innocent qui avait complétement était irradié de la tête, dans son monde. Comme à son habitude, elle pencha la tête légèrement sur le côté pour l’observer. Elle aurait bien voulu prendre une photo pour Wall-E mais elle n’était plus suffisamment elle-même pour y penser…

Vous savez, il faudrait avoir les deux mains libres pour pouvoir la nourrir-

Evelyn tourna la tête lentement, les yeux toujours aussi vides. Elle ne l’avait pas entendu approcher. C’était bien la première fois qu’elle ne sentait pas une présence quand elle s’offrait à elle… Cela était vraiment étrange, pourquoi s’était-elle sentie aussi subjuguée par ce champ ? Elle avait eu l’impression qu’elle n’était pas seule au moment où elle l’était et voilà que maintenant elle n’avait pas entendu le maître des Cauchemar approcher. Elle ne l’avait même pas sentie prendre son calepin ou observer le couteau. Elle se contenta de le ranger lentement avant de prendre de l’herbe à son tour dans ses mains. Elle aussi voulait nourrir la biche. Elle la caressa doucement et prenait plaisir à sentir ce pelage à la fois doux et rugueux entre ses doigts. Puis l’homme la ramena à la réalité : il fallait rentrer et la laisser partir… Elle la caressa une dernière fois avant de la laisser s’éloigner en se relevant. Puis, lorsqu’il toussa, elle reprit ses esprits, secouant légèrement sa tête. La sensation qu’elle avait ressentie était des plus étranges… Elle hocha la tête à ses instruction, attrapa le bras qui lui tendait et cessa de respirer tandis qu’il les ramenait dans le château. Ils croisèrent Jasper qui leur donna quelques informations et lorsqu’il eut finit, Evelyn intervint :

- Jasper ? Je n’ai pas repris mon matériel qui se trouve toujours à côté de la serre, pourriez-vous le récupérer pour moi je vous prie ?
- Bien entendu, mademoiselle.

Elle le remercia d’un signe de tête et le laissa s’éloigner. Ils croisèrent ensuite Calliope qui ne semblait pas dans son assiette et Pitch donna un rendez-vous à tout le monde.
Evelyn profita de ce moment pour réfléchir à tout ce qui venait de se passer. S’asseyant au bord du lit, elle contempla la coiffeuse un peu plus loin et son reflet dans le miroir. C’était ça devenir humaine ? Elle n’avait pas entendu Pitch et pourquoi avait-elle eu de soudaines envies comme celles qu’elle avait ressenties dans le champ ? Elle ne comprenait rien à ce qui venait de lui arriver mais elle n’aimait pas trop ça. Devait-elle prévenir Wall-E ? Non, il s’inquiéterait sûrement… Et le maître des cauchemars qui savait son vrai nom… Elle s’était pourtant présentée en tant qu’Evelyn… Cherchait-il simplement à lui donner un surnom comme certains humains faisait ou alors connaissait-il son passé de par sa fonction de maître des cauchemars ? Kiana entra à son tour dans la pièce, la sortant de sa rêverie. Sans détour aucun, elle finit par lui poser la question qui la démangeait le plus :

- Tu sais dessiner ? Je te demande parce que quelqu’un a dessiné des femmes éventrées dans un calepin et à la fin de celui-ci, il y avait beaucoup de dessins de moi en train de dormir et comme nous dormons ensemble… je me dois de te poser la question…

Elle savait qu’elle n’aurait jamais dû dormir dans le même lit que quelqu’un. C’était la première fois qu’elle le faisait et voilà le résultat. C’était forcément quelqu’un du château, qui cela aurait-il pu être d’autre ? Elle ne croyait absolument pas en la spiritualité alors forcément, la liste des suspects était peut-être un peu (trop ?) étriquée. Elle n’accusait pas obligatoirement sa colocataire, ça aurait pu être n’importe qui, bien que Kiana fût la plus suspecte de tous, vu qu’elle dormait dans la même chambre qu’elle. Si quelqu’un d’autre été entrée, elle l’aurait entendu, non ? Elle entendait tout absolument tout… pourtant… elle n’avait pas entendu Pitch arriver tout à l’heure…

Elle redescendit à l’heure indiquée, vêtue d’une robe blanche, droite, classe. Elle s’installa avec les autres et laissa le maître des cauchemars prendre la parole. Il parlait d’un manoir hanté… Voyons… vraiment ? Il commençait à croire le type de la veille ? Les manoirs hantés n’étaient qu’une légende urbaine. Il fallait être prudent, ça oui, mais sans doute pas à cause de fantômes, plutôt par des personnes bien réelles… Lorsqu’il demanda si quelqu’un avait des questions, sa main se leva, droite comme un « i ».

- Oui, moi. Je ne crois pas aux fantômes. Nous n’avons jamais eu aucune preuve de leur existence à travers les âges, la technologie n’a jamais été capable d’en déceler aucun. J’ai déjà du mal à tous bien vous comprendre entre les magiques, les divins et les maîtres des cauchemars… Je ne me sens pas capable de croire en plus à des fantômes… On fait comment pour vaincre un fantôme d’ailleurs parce que si c’est vraiment un ectoplasme qui dessine, je ne sais pas vraiment comment m’en protéger… Je tiens juste à vous faire remarquer que j’ai retrouvé un calepin avec des femmes éventrées dessinées dedans et que les dernières pages étaient pour moi, je ne sais pas lequel d’entre vous sait dessiner, mais le premier qui s’approche, je le désintègre, d’accord ?

Rien dans tout ce qu’elle avait dit n’était méchant. Elle avait vraiment besoin d’aide pour tenter de croire à ces trucs-là, elle avait vraiment besoin de savoir comment en vaincre un si cela existait et la dernière partie, sur la désintégration imminente de quelqu’un avait été dit avec gentillesse, presque avec enjouement, comme lorsqu’on énonce un plan. Elle avait même terminée par un sourire qui n’était pas approprié, elle le voyait maintenant que Jamie secouait la tête de gauche à droite d’un air désapprobateur.


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| Conte : La Route d'Eldorado
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________________________________________ 2015-05-18, 16:11

La suite est un mélange confus d'événements. Il sent la main de Pitch se poser sur son épaule alors que Jasper s'éclipse et il relève le regard sur lui, incrédule. En quoi ça rend le voyage intéressant ? La logique voudrait que ça le rende flippant. Et pas... excitant. Son arme pend au bout de son bras inerte, il n'arrive plus à réfléchir correctement et les paroles de Pitch qui semble trouver tout à fait normal que des fantômes -qui jusque là n'étaient que des histoires- se promènent librement dans le manoir. Il avait fumé quoi le maître des cauchemars sérieusement ? Une chose était sûr, lui, il fichait le camp. Il n'allait pas rester là bien sagement à attendre que quelqu'un se joue d'eux. Parce que finalement, cette fille, ce fantôme n'était peut-être qu'une blague. Il y avait peut-être un projecteur holographique quelque part. Mais il n'allait pas prendre le temps de vérifier. Quelqu'un voulait clairement leur faire peur ou voulait leur peau et il n'allait pas les laisser faire.

Il écouta à peine les ordres de Pitch, le regardant s'éloigner pour se diriger vers sa propre chambre et commencer à faire sa valise. Ce ne fut pas long, il n'avait quasiment rien sorti. Et en quelques minutes ses affaires furent rassemblées et lui prêt au départ. Il descendit rapidement les grands escaliers et se retrouva nez à nez avec les autres qui rentraient tout juste de leur escapade au lac. Il remarqua bien vite les têtes d'enterrement et l'état frigorifié de Calliope. Mais tout ceci n'était plus son problème. Il s'en lavait les mains. Ils pouvaient bien rester si ils voulaient. Elle pouvait se noyer dans le lac pour suivre un monstre imaginaire si ça lui chantait mais lui il quittait le navire. Déjà que ce voyage ne l'enchantait pas plus que cela. Qu'il avait obligé de dormir avec un espèce de Don Juan de pacotille et maintenant qu'on l'agressait avec un fantôme hurlant... C'était bon, il avait donné.

Il traversa le groupe qui s'était formé devant l'entrée et se dirigea d'un pas décidé vers la porte avant de se faire stopper par la silhouette de Jasper qui le regardait avec un air peiné. Pas la peine de prendre cet air là, il était décidé et rien ne le ferait changer d'avis. Son annonce de bal ne le ferait pas rester. Et... il poussa un soupir résigné lorsque Pitch les rejoignit avec Evelyn. Tout ceci était de plus en plus étrange. Leur survie hein ? Et pourquoi ils ne décidaient pas tous de partir maintenant ? Alors il allait rester un quart d'heure de plus. Juste pour dire ce qu'il pensait et ensuite, il partirait. Seul si il le fallait. Il fit donc demi tour et reposa ses affaires dans la chambre qu'il partageait avec Hans. Il avait un quart d'heure devant lui. Il sortit son portable de sa poche et essaya d'appeler Zachaël. Pour lui dire quoi ? Il ne savait pas. Peut-être savoir comment il allait, si il avait eu son mot. Il ne parlerait pas des fantômes, il le prendrait pour un fou c'était certain.

Il voulait juste... entendre sa voix. Se raccrocher à quelque chose de réel et de tangible. Mais même ça lui était refusé. Il n'y avait pas de réseau. Pas suffisamment pour qu'il puisse téléphone aux Etats-Unis en tout cas. Il poussa un soupir résigné et descendit dans la salle à manger comme l'avait demandé Pitch. Il était en avance. Cela lui permettrait de s'installer où il le souhaitait. Son portable toujours dans la main, il commença à jouer avec en attendant les autres. Il découvrit que si il ne pouvait pas passer d'appel, Candy Crush était parfaitement opérationnel. Il lança donc une partie, puis une seconde. S'agaçant un peu plus chaque fois qu'il perdait une vie. Il n'allait tout de même pas rester bloquer à ce stupide niveau si ? Sans tenir compte des autres qui étaient arrivés entre temps écoutant d'une oreille distraite le discours de Pitch puis celui d'Evelyn.

"ET MERDE PUTAIN !"

Il balança son portable sur la table, agacé. Il n'avait plus de vie et il était toujours coincé. Il se renfrogna légèrement avant de redresser le regard sur les autres. Bon ok, dans le genre dissipé, il faisait fort. Il poussa un soupir et se pinça l'arrête du nez pour rassembler ses idées.

"Je ne sais pas si c'est un fantôme qui a fait ces dessins mais clairement, ce n'est pas l'un d'entre nous. Sauf peut-être Hans. Désolé... mais je te fais pas confiance... Ensuite... Pour ce qui est des fantômes, je crois que... Et crois-moi, je suis le premier à halluciner et à dire que ça paraît complètement loufoque. Mais ce que j'ai vu cet après-midi n'était pas humain. Les instruments qui se mettent à jouer tous en même temps... La fille qui joue du violon dans un coin de la pièce puis soudain tout s'arrête et elle se jette sur moi en hurlant. Elle flottait, bordel. Et... les balles l'ont traversé... comme ça... y avait pas de sang, rien du tout, ça lui a rien fait. Et le pire..., un petit rire nerveux le secoue soudainement. Le pire... Elle m'a traversé moi. Et j'étais clean, j'avais rien pris. Alors... Vous pourrez dire ce que vous voudrez mais moi, je me tire d'ici par le premier taxi."

Il leur jeta un regard décidé avant de soupirer. Il s'attendait presque à les entendre lui dire qu'il avait rêvé. Qu'il n'avait pas toute sa tête et que tout cela n'était que pure invention. Il devait être en manque, les hallucinations ça vient vite. Mais, il savait ce qu'il avait vu lui. Et ce n'était pas dû à une hallucination, loin de là. Ce manoir et ses occupants étaient louches.



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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !



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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?



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| Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins

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________________________________________ 2015-05-19, 16:59

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If there's something strange in your neighborhood. Who ya gonna call? 

La marque que la vieille femme lui avait laissé pulsait. comme une véritable brûlure. ça pulsait à la surface de la peau, et Jamie dû se maîtriser pour ne pas se gratter jusqu'au sang tellement c'était désagréable. Il l'aurait bien trempé dans l'eau glacée du lac, mais il préférait encore cette sensation à la morsure du froid. Entre la brûlure du feu et celle du froid, il avait rapidement fait son choix. Par réflexe, il avait finit par rejoindre le groupe, et à l'instant où il ramenait la manche de son pull sur son poignet, il capta le regard de Vasili. Il n'eut cependant même pas le temps d'interroger le jeune médecin que déjà, Calliope lui tendait sans doute la chose la plus sucrée du stand. Une pomme d'amour. Jamie faillit en sourire. Heureusement que sconnaissait leur relation...
-Je sais pas trop, répondit-il à Callio, tout en cherchant son porte-feuille dans son sac. Elle avait peur de glisser à cause de la boue.
Rajouter qu'elle l'avait probablement cramer au deuxième degré ne lui parut pas nécessaire. Pas tout de suite du moins. Il pourrait toujours le montrer à Vassili plus tard. Si ça continuait à faire mal. Rapidement, il demanda, dans un écossais absolument approximatif, combien il devait au vendeur, qui comptabilisa les achats tandis que Jamie observait l'étalage. Mais quel attrape-nigauds. C'était tellement cliché que cela faisait sourire. Le t-shirt Loch-Ness, le calepin avec le monstre dessus, les chapeaux, les sucettes, les pins, les boules à neige... Jamie manqua d'en lever les yeux au ciel quand il repéra quelque chose qui eut le mérite de lui accrocher l'oeil. tiens, tiens. C'était peut-être pas une si mauvaise idée, cet attrape touriste. Alors qu'il s'apprêtait à demander au vendeur de lui en décrocher un, Jamie fût à moitié étrangler par Calliope. A moitié nue.
-Non mais t'es malade! lui cria-t-il alors qu'elle partait en se dandinant vers la lac glacé.
Elle était dingue, l'eau devait être à au moins moins trente! Jamie manqua d'en soupirer de lassitude. Elle était d'un têtue, cette fille. Coûte que coûte, il fallait qu'elle tienne sa promesse... C'était bien Callio ça! Levant les yeux au ciel, Jamie se retourna vers le vendeur, qui n'avait plus d'yeux que pour ce qui se passait derrière lui.
-Euh... Ahem? fit-il pour obtenir son attention.
Quand il finit par baisser les yeux vers lui, Jamie eut un sourire de touriste confus, tout en secouant le t-shirt qu'il venait de décrocher. Le vendeur ajouta le prix à sa facture, qu'il paya rapidement avant de tendre le t-shirt face à lui. Un t-shirt tout ce qu'il y avait de plus commercial, rose, avec un Nessie caricaturer dessus, en train de manger un cookie. "Cookie Monster". Ben voilà, c'était chose faîtes. Et sans l'aide de sa frangine! Rangeant rapidement le t-shirt dans son sac, Jamie releva les yeux vers le lac, cherchant ladite frangine des yeux. Sans y parvenir. Elle n'avait quand même pas plonger sous la surface?! C'était pas vrai! Mais il allait finir par lui acheter des billets pour l'Alaska si ça continuait! Mettant ses deux mains en visière, Jamie scruta une trace d'onde sur la surface, pour la localiser. Sauf qu'il n'en trouva aucune. Et que Vassili se précipita dans l'eau.
Le coeur de Jamie tomba comme une pierre dans son thorax. Non. C'était impossible. Elle n'était pas... Prostré, Jamie mit un temps fou à repartir. Tout en lui se figea, le souffle, les mouvements, les pensées. La catatonie. Jusqu'à ce qu'il remonte avec elle. Jamie agissait avec instinct plus qu'il ne planifiait réellement, et c'est exactement ce qui se passa. Dévalant la pente, en glissant plus d'une fois, Jamie se mit à jouer des coudes pour traverser l'espace de masse humaine qui s'était agglutiner autour du bord. Il ne les voyait plus, perdu dans la masse des casquettes, des sacs à dos, et cela le fit paniquer.
-Mais dégagez putain!
Peut-être était-ce l'intonation de sa voix, peut-être la virulence de ses coups de coudes, mais on finit par le laisser passer. Mais les voir de nouveau n'aidait en rien. Pire. Jamie eut un instant pendant lequel, il se figea à nouveau. Comme une crise, de nouveau. Elle était tellement pâle. Avec ses cheveux sombres gorgés d'eau. Dégageant un touriste qui s'était placé devant lui, son portable en guise de caméra, Jamie se précipita vers le médecin, les deux genoux dans la boue. Le regard du jeune médecin accrocha le sien, lui expliquant ce qu'il devait faire. Il savait ce qu'il devait faire, il avait son brevet de secourisme. Mais aucun brevet ne vous prépare à empêcher quelqu'un de mourir.
Le rythme de Stayin Alive. Ce fût la seule chose qui lui revint. Il fallait maintenir le même rythme que Staying Alive des BeeGees. Ah, ah, ah, ah. Un, deux, trois, quatre. Staying Alive, staying alive. Ah, ah, ah, ah. Putain respire. Maintenir la nuque en arrière, tenir son front. Maintenir la bouche ouverte, le nez pincé. Putain reviens. Un, deux, trois, quatre. Il allait reprendre la respiration artificiel quand soudain, contre ses lèvres, elle eut un souffle de vie. Interdit, Jamie jeta un coup d'oeil à Vassili, qui pressa une dernière et violente fois sur son torse. Elle se mit aussitôt à hoqueter, sa gorge émettant un gargouillis répugnant, et ils la firent basculer sur le côté. Calliope se mit à vomir un mélange d'eau, de salive et de son, agrippant son pantalon avec la force d'une noyée. Jamie eut l'impression d'attendre une éternité qu'elle finisse de vomir, mais après un instant, Vassili lui fit signe de la redresser, et Jamie obéit, aveuglement. A deux, ils la firent asseoir, et Vassili caressa doucement le visage de Calliope, avec un regard que Jamie n'analyserait que bien plus tard. Pour l'instant, son cerveau n'était capable d'analyser que deux choses. Calliope était en vie. Et il avait peur. Si bien que lorsqu'il poussa Calliope dans ses bras, Jamie eut à peine la force de la serrer dans ses bras. Il le fit cependant, parce que ça, il pouvait le faire. Elle se mit à murmurer quelque chose d'incompréhensible et Jamie la serra un peu plus fort contre lui. Mais qu'elle se taise. Qu'elle respire. Qu'elle n'arrête plus de respirer.
Ses yeux finirent par se relever en voyant la foule se scinder en deux pour laisser passer deux hommes en blouse. Ah. Oui. L'ambulance. Quelqu'un avait du avoir l'éclair de génie d'appeler les secours. Au lieu de filmer comme des crétins. Sauf que Calliope de l'entendait pas de cette oreille. Elle prétendait aller bien. Mais Jamie du se retenir de la fusiller du regard. La fatigue émotionnelle faisait tampon mais elle ne pouvait pas tout contenir. Et Jamie sentait qu'il n'y avait pas que de la colère sous la surface. Mais... Le ton de sa voix suffit à le convaincre. Trop fatigué pour discuter, Jamie la releva doucement, tout en la calant contre lui. Du regard, il remercia les ambulanciers qui s'étaient déplacés pour rien. Vassili leur expliquerait. Ou pas. Au final, Jamie s'en fichait. Maladroitement, il finit par la ramener jusqu'à la voiture, dont il ouvrit la portière. Cette fois-ci, c'était lui qui prendrait le volant. Il la fit asseoir, jambes à l'extérieur, avant de retirer son pull. Callio' eut une espèce de mouvement de tête, comme pour refuser, et Jamie accrocha ses yeux avec férocité.
-Tu discutes pas.
Son ton était un peu sec, sa voix blanche. Pourtant, il fit très attention en passant son pull autour de sa tête, de ses épaules. Il fit même attention à glisser ses cheveux sur son épaule droite, pour éviter de tremper tout le haut du pull. Il attendit patiemment qu'elle s'installe, avant de refermer la porte. Heureusement, les autres membres du groupe les avaient rejoint, aussi n'eut-il pas à les chercher partout.
-Je crois qu'il est temps de rentrer, si ça vous dérange pas.
Vassili n'eut même pas la force de hocher la tête. Kiana eut l'air touchée, et Jamie lui fit un léger sourire, le mieux qu'il put. Hans se dirigea vers le coffre de la voiture, pour y ranger les affaires de Calliope, qu'il avait ramasser et Jamie lui posa la main sur l'épaule pour le remercier, avant de se glisser derrière le volant. Le trajet fût sans accompagnement musical cette fois. Et sans un mot.
Malgré la fatigue, Jamie ramena tout le monde à bon port et sans encombre. Pas d'excès de vitesse, pas de virages trop brusques. Et ce, malgré ses jointures qui blanchissaient au fur et à mesure autour du volant. Si il avait été seul avec Calliope, il n'aurait pas été certain de faire tout le trajet sans craquer. Mais si il avait été seul avec Calliope, elle serait morte. Ses mains se serrèrent un peu plus et il se gara dans l'allée de gravier, toujours sans un mot. Sans prendre la peine de récupérer son sac ou les affaires de Calliope, Jamie lui ouvrit la porte pour l'aider à grimper les marches du perron. Non sans qu'elle s'appuie sur lui. Elle était exténuée. Au point que même Jasper changea d'expression quand il vint lui prêter main forte. Evidemment, Mademoiselle Calliope voulut jouer les grandes héroïnes, et elle finit par refuser son aide pour retourner dans sa chambre. Jamie la laissa faire. A dire vrai, lui aussi était exténué. D'un regard vide d'expression, il la regarda grimper les marches comme une éclopée, sous le regard silencieux des autres. Jamie ignorait si la tension qu'il ressentait était provoqué par le groupe ou par lui, mais il serra les dents en entendant l'annonce du bal et l'injonction du fossoyeur. Ses points sur ses hanches se crispèrent à nouveau, et après un moment, quand Solal le dépassa comme pour sortir du manoir, il finit par s'approcher de Vassili, peut-être aussi blanc que lui. Posant sa main sur son épaule, il le remercia du regard, incapable de parler. Le médecin comprendrait. Il en avait l'air en tout cas. Jamie le gratifia d'une petite tape sur l'épaule, avant de grimper à son tour les marches du grand escalier. Ah elle voulait être seule? Pas de bol, c'était pas du tout ce que lui avait prévu.
Le manoir semblait vide comme jamais, ses pas résonnant dans les couloirs sombres. Jamie touva rapidement sa chambre, dont la porte était entrebaillée. Super. Jamie y entra sans même frapper. Il ne prit aucun moment pour observer la pièce, constatant juste que Calliope ne s'y trouvait pas avant d'avancer vers la porte de la salle de bain. Trois coups.
-Callio?
Presque aussitôt, le son de l'eau qui s'écoule d'un robinet se fit entendre, et Jamie refrappa à la porte.
-Calliope, ouvre c'est moi.
Toujours aucune réponse. Jamie se mit à tourner la serrure, qui était bloquée. Cette fois, les coups qu'il frappa furent plus sonore et plus sec.
-Calliope, ouvre cette porte.
-LA FERME!
Le son du verre qui se brise. Et pour la deuxième fois, Jamie sentit une pierre lui tomber dans l'estomac.
-Callio ouvre cette putain de porte! hurla-t-il en se fracassant l'épaule contre la porte, dans l'espoir de la faire bouger.
La porte bougea à peine. Aussitôt Jamie sentit le goût amer de la panique lui envahir la gorge, et il resta une seconde, le souffle court, face à cette foutue porte en bois massif impossible à ouvrir. Un son, bien trop familier, retentit derrière la porte, et cette fois Jamie se précipita hors de la chambre.
-Jasper!
Le nom du majordome se répercuta sur les murs sombres et Jamie entendit les sanglots de Calliope lui transpercer les os. Sans réfléchir, il revint vers la porte, criant une deuxième fois le nom du majordome, quand soudain, une sensation, étrange, froide et vaporeuse, lui traversa le torse, avant de s'évanouir. Jamie, qui avait baisser les yeux comme lorsque l'on reçoit un coup, les releva à l'instant où il entendit le verrou glisser dans son axe.
-Callio!
Le battant de la porte rebondit violemment contre le mur. Si fort que Calliope en sursauta. Elle avait l'air tellement fragile, les cheveux trempés de chaque côté de son visage, les yeux bouffis par les larmes, jambes nues, son pull bleu marine six fois trop grand pour elle. La main serrée autour de la seconde. Ensanglantée. Jamie ne réfléchit pas. Traversant la pièce, il la prit aussitôt dans ses bras, sa main se logeant sur sa nuque pour la soutenir. Oui, il était en colère. Oui, il était terrifié. Oui, il était exténué mais surtout, surtout il avait peur. Terriblement peur.
-Putain Callio'...
Le sanglot qu'elle eut se perdit contre son torse et l'un de ses mains vint agripper son t-shirt, alors que tout son poids se mit à peser sur Jamie. Aussi doucement que possible, il l'accompagna au sol, la calant contre lui du mieux qu'il pût. Pendant un long moment, il la laissa pleurer, avant de prendre son visage entre ses mains.
-Crétine. Débile. Débile profonde! Tu m'as fais une de ces trouilles...
Elle eut un nouveau sanglot et Jamie posa son front contre le sien, réprima le tremblement de sa voix. Elle se mit à bafouiller des mots, ressemblant à des excuses, que Jamie balaya en secouant la tête.
-La ferme. La ferme. Tais-toi, ajouta-t-il en cherchant ses yeux.
Elle eut encore un ou deux hoquets, que Jamie passa a effacer les larmes de ses joues, avant e reculer, pour s'essuyer le nez, avant de grogner. Jamie tendit aussitôt la main.
-Donne, fit-il en prenant d'office sa main dans la sienne.
La moiteur du sang contre sa paume lui arracha un frisson, mais il se concentra sur la plaie en elle même. Doucement, il visualisa la plaie, sa longueur, sa profondeur, avant d'étendre sa conscience vers elle. Sa respiration ralentie, tandis qu'il se remémorait ce que ces crétins de dieux lui avaient apprit. Étendre la conscience autour de la plaie. Puis vers l'hôte. Englober l'hôte. Et transférer d'un corps à l'autre. Lentement, mais plus facilement qu'il ne l'avait espérer, Jamie se faufila dans la conscience de Calliope, frôlant, pour un instant, les pensées dans sa tête. Jamie fit de son mieux pour ne pas les écouter. Il ne voulait pas les écouter. Mais cette voix... Jamie sentit son coeur se fissurer. Cette voix était... Une horreur. Baissant les yeux, il se concentra sur la plaie. Il ne voulait pas qu'elle sache. Elle ne savait pas comment fonctionnait son... Habilité. Il ne voulait pas qu'elle sache qu'il entendait, pour un court instant. Qu'il savait ce que le fantôme lui avait fait croire.
Calliope eut un sursaut, comme pour retirer sa main et Jamie sût que le processus fonctionnait. ça picotait un peu, le temps du transfert. D'ailleurs, il aussi le ressentait. Un picotement tout le long de sa paume. Qui se changea en pulsation. Et en brûlure. Elle s'était coupé profondément. Il devrait faire attention pendant un moment. Pour éviter qu'elle sache. Pour éviter les questions.
-Et voilà, chuchota-t-il avec un sourire, en relâchant la main de Calliope.
Avisant la serviette la plus proche, Jamie tendit la main pour la saisir, et essuyer la paume de Callio. La ligne qui la parcourait était mince, blanchâtre. Presque effacée. Elle passa son doigt dessus, comme perplexe. Jamie en profita pour grimacer en serrant sa main. Lui n'aurait aucune trace mais ça allait pulser un moment... Au moins, elle ne pleurait plus. Doucement, elle releva les yeux vers lui, comme honteuse. Jamie se pencha en avant pour l'embrasser sur le front.
-J'ai eue peur. On a eue peur. Vassili... Je sais ce qui se serrait passer sans lui.
Elle baissa aussitôt les yeux, se mettant à jouer avec le bas de son pull en laine.
-Tu vais enlever ça, et mettre un truc chaud, c'est clair? Et je vais te sécher les cheveux. Ok?
Pas qu'elle aie vraiment le choix, cependant. La prenant par la main, il la releva doucement, pour la ramener dans sa chambre. S'asseyant sur le lit dont la table de chevet était la plus remplie, Jamie la laissa fouiller dans sa valise, pendant qu'il dépliait la plus grande des serviettes qu'il avait trouvés dans la salle de bain.
-Non, non, pas la robe, le pull gris.
Elle eut une sorte de moue pour protester mais finalement, elle prit le pull et un short. Avec un collant en laine. C'était mieux que rien. Baissant les yeux pendant qu'elle se changeait, Jamie se mit à serrer les poings l'un après l'autre. Puis après un moment, elle vint s'asseoir près de lui, en tailleur. Jamie lui enroula les cheveux dans la serviette, les essorant du mieux qu'il put. Puis, doucement, il se mit à lui masser le crane, sous le tissu. ça remontait à loin, la dernière fois qu'il avait fait ça. Mais c'était efficace pour calmer les sanglots de sa mère.
-Tu sais Callio, t'es pas obligée de m'en parler maintenant, chuchota-t-il après un moment. Tu pourras m'en parler quand tu voudras. Mais me refais juste plus une trouille pareille. T'es... Tu es ce que j'ai de plus proche d'une famille. J'ai déjà perdue une soeur. Je veux pas te perdre toi aussi.
Jamie n'avait parler qu'à demi mot de Morph à Calliope, mais elle ne fit aucune remarque sur cette soeur dont il n'avait jamais mentionner la filiation. Quand il eut finit de lui sécher les cheveux, Jamie la prit rapidement dans ses bras.
-Y a Jasper et l'autre brioche là qui veulent qu'on se réunisse demain soir, dans la salle du bal. Apparemment, il va y avoir un bal. Et apparemment, Pitch a trouver des trucs dans le manoir, des trucs importants à nous dire,ce soir. On est peut-être pas si loin des Winchester, ajouta-t-il avec malice, ce qui fit sourire Calliope. T'es pas obligée de venir, mais je sens que tu vas pas vouloir rater une miette de tout ça. Alors, si tu veux, je peux être ton cavalier demain soir.
Le mot lui arracha la gorge, tant il avait une autre signification dans sa mémoire, mais il fit comme si. Pour Callio, il pouvait faire comme si.
-Ou tu peux demander à Vassili. Tu sais, il a eut aussi peur que moi. C'est grâce à lui que... Enfin, c'est grâce à lui que j'ai enfin pu t'embrasser! glissa-t-il avec humour pour tenter d'alléger l'atmosphère. Bon, je vais aller me changer. J'ai encore de la boue et de la flotte partout sur le pantalon.
Relâchant Calliope, Jamie se releva, prenant appui sur le chambranle de la porte avec sa main désormais brûlée et fissurée. ça le fit grimacer un instant, mais il conserva un sourire de façade.
-On se retrouve en bas?
Le premier jeans sombre enfilé, ainsi qu'un t-shirt et un blouson, Jamie descendit à son tour dans la grande salle, où une partie du groupe était déjà. Un peu en retrait, sur le seuil, il garda un oeil sur l'escalier, pour vérifier si sa cavalière descendait à son tour. Si bien qu'en voyant arriver Evelyn, malgré la fatigue, il fut soufflé.
-Wah...
Le son lui échappa mais la scientifique ne sembla pas s'en rendre compte. Et pour cause. Quand elle annonça la trouvaille d'un carnet de croquis de femme éviscérée, Jamie sentit un mélange de dégoût et de surprise se peindre sur son visage. Il échangea un rapide coup d'oeil avec Kiana, devenue plus pâle que la robe de la scientifique. Ce fût le moment que choisit le mafieux -terriblement classe- pour s'énerver contre son portable. Il s'excusa rapidement, avant de s'expliquer. Des fantômes? Pour être franc, quitte à choisir entre le psychopathe d'Evelyn et les fantômes de Solal, Jamie avait du mal à choisir. Mais il fronça les sourcils. Traverser? Un peu comme... Jamie croisa les bras sur son torse. Oui... Lui aussi avait été traversé par... Quelque chose. Le même quelque chose qui avait ouvert la porte de la salle de bain.
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________________________________________ 2015-05-19, 23:18

Comme toujours depuis le début de cette histoire foireuse, il avait fallu que Calliope fasse encore la belle et se fasse remarquer. Et c'est ainsi que pendant que Kiana dégustait sa barbe à papa, l'autre folle se jeta dans le lac gelé. La pyromane resta de marbre, alors que Jamie et Vassili se précipitèrent vers le lac, en voyant que la jeune femme ne remontait pas à la surface. Kiana ne pût s'empêcher de soupirer en constatant qu'un groupe s'était formé près du lac. Elle ignora royalement Hans, avant de sortir son portable de sa poche, pour appeler les secours, en se dirigeant vers le lac rapidement...

Et une fois sur place, elle tenta de dissiper la foule qui s'était formée, histoire de laisser la gamine respirer et reprendre peu à peu conscience. Et finalement, et bien ils finirent tous par rentrer au manoir, dans un silence de plomb, alors que Jamie s'était mis à conduire...

Une fois au manoir, Kiana se fit directement aborder par Evelyn qui lui demanda si elle savait dessiner... Parce qu'elle avait trouvé un carnet plein de dessin morbide d'elle-même. Kiana en et des frissons et elle hocha donc négativement la tête, en répondant alors :

-Non désolée... J'ai une amie qui sait dessiner par contre. Mais je te promet que ce n'est pas moi. Et puis... Pourquoi je voudrait te dessiner morte ?

Oui, parce qu'elle était loin d'être une psychopathe tout de même. Elle observa donc les autres tout à tour, ne sachant pas vraiment s'il fallait leur faire confiance. D'ailleurs, lorsque son regard se posa sur Hans, elle ne pût s'empêcher de lâcher, sur un ton quelque peu froid :

-J'suis sûre que c'est vous qui avez fait ca. Vous avec vraiment une tronche de psychopathe !

Son regard se tourna alors vers Pitch qui annonçait une réunion. Et la jeune femme leva les yeux au ciel. Vraiment, elle n'avait pas envie de parler pendant des heures. Elle, elle préférait de loin l'action. Elle s'approcha donc de la brioche, pour lui dire, avec conviction :

-J'suis désolée mais moi... Ben j'préfère aller trouver le fantôme. Elaborez un plan d'attaque si vous voulez mais moi... Ben j'vais chercher Jasper et m'attaquer au fantôme... Si fantôme il y a, évidemment !

Et sur ces mots, elle sortit donc de la pièce commune, errant un peu au hasard, avant de constater des escaliers qui descendaient vers les niveaux inférieurs de la bâtisse. En entendant des bruits, la jeune fille s'y dirigea alors, appelant, un sourire enjôleur au lèvres :

-Jasper ???? Ca vous dit de chasser le fantôme avec moi ?

Sauf qu'il n y avait point de fantôme, ni de majordome puisqu'elle venait en effet de débarquer dans une grande cuisine où s'activaient des dizaines de personnes. Kiana resta donc un moment bouche bée, devant tout ce remue ménage, avant qu'un serveur ne la pousse sans le vouloir. Il s'excusa alors et elle lui sourit, lui assurant que ce n'était rien, en proposant alors :

-Vous voulez un coup de main ? Parait que je sais très bien faire les tiramisus à la framboise !

Les cuisiniers lui laissèrent donc le loisir de préparer le fameux dessert. Et elle s'amusait vraiment comme un petit chef en réalité, ne voyant pas le temps passer, discutant de tout et de rien avec les autres. Mais pas de trace de fantôme... Du moins... Jusqu'au moment où Kiana s'immobilisa, après avoir mis les verrines à l'abri au frigo... Parce qu'elle avait entendu un bruit sourd. Elle arqua donc les sourcils, se tournant vers ses nouveaux amis, tout en demandant alors, peu sûre d'elle :

-Vous avez entendu ce bruit ?

Mais les cuisiniers lui assurèrent alors qu'il n'y avait pas eu de bruits suspects. Kiana se remit donc de ses émotions, avant de passer devant une porte, qui devait sûrement mener à la cave et aux réserves. Elle tenta de l'ouvrir, réalisant que l'endroit était fermé à clé, avant de laisser tomber mais... Alors qu'elle allait partir, elle resta la mais sur la poignée de la porte... Parce qu'elle evanit d'entendre un gémissement... Un gémissement à la fois rauque et... Inhumain...

Elle se rapprocha de la porte, l'oreille collée contre le bois, entendant encore et encore le même gémissement inhumain. Son coeur se mit donc à battre la chamade, alors que les cuisiniers, eux, n'entendaient rien... Et elle se mit à penser que c'était peut être son pouvoir de télépathie qui lui jouait des tours... Sauf que voila, elle n'entendait habituellement que les pensées de ses amies... Et elles n'étaient pas là...

-J'bougerais pas de là tant que vous n'aurez pas ouvert cette porte. Y'a un truc là dedans ! J'en suis sûre j'entends des bruits pas nets derrière. Qu'est ce que vous cachez ici ?

Elle s'adossa donc à la porte mystérieuse, les bras croisés sur sa poitrine, tout en fixant le personnel du regard, bien décidée à connaitre le mystère de l'endroit...


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