« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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  Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE]

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Sherlock Holmes
Lily Olyphant
Balthazar Graves
"Ça"
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Angelika B. Beresford
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Angelika B. Beresford

| Avatar : Katheryn Winnick

 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 Phzn

"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 6741

"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


| Conte : Bernard & Bianca
| Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca

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| Cadavres : 3037



 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-20, 19:03


Mission : Sur le fil du rasoir

"Jamais sans ma fille ! "

Lentement, difficilement, je tentais de me relever du sol sur lequel je venais de chuter. Tout autour de moi, il faisait noir. L’obscurité était cependant moins oppressante qu’auparavant, la fumée me permettait de voir plus clairement les environs ! Mais que faisais-je ici exactement ? Des bribes de souvenirs revinrent calmement dans mon esprit. La décision subite de Balthazar de mettre le feu au chapiteau, sa bagarre qui s’en était suivie avec Eulalie mais surtout cette explosion… cette explosion subite dont le souffle nous avait tous projetés sur le sol. En jetant des regards autour de moi, je pouvais distinguer clairement que le chapiteau était déjà en cendres. J’étais donc restée inconsciente des heures durant ? J’essayais tant bien que mal de prendre contact avec la réalité. Ma vision et mon audition étant encore troublées par la violence du choc.

« Sh… Sherlock ! »

Je tournais alors mon visage vers la droite, espérant pouvoir y trouver mon associé. Il était bien là, ses yeux cristallins grands ouverts semblant désagréablement perdus dans le vide. Sa peau était claire, livide et son visage était sal. Il ne bougeait plus, ne respirait plus… Il était…

« Oh non mon dieu, c’est pas vrai ! Sherlock !!! Réveille-toi, je t’en supplie ! »

Désespérée, je tentais de le secouer et de contrôler son pouls, vainement. J’avais alors compris que ce dernier était mort ! Il n’était d’ailleurs pas le seul. Tous les membres de notre petit groupe l’étaient. J’étais donc la seule survivante ? A cette idée effroyable, je sentis mon sang se glacer. Par réflexe, je tournais mon attention vers la tente où Eulalie et Balthazar s’étaient battus quelques instants auparavant. Mes yeux alors se fixèrent sur le cadavre du barbier et tandis que je parvins enfin à me relever, je me dirigeais en claudiquant vers lui tout en croisant les corps de nos autres compagnons d’infortune. Maara, Lily, Eulalie… ils étaient tous dans le même état que mon ami !

« Oh Benjamin ! »

Je m’agenouillais alors à ses côtés, prenant et serrant son corps tout contre moi. Je le berçais mécaniquement alors que je sentais des larmes rouler le long de mes joues. Je m’en voulais tellement de ne pas avoir agis plus tôt pour l’arrêter dans sa folie.

Cependant, au moment où j’allais tout abandonner, je me relevais subitement ! Non, cette histoire ne pouvait pas se terminer ainsi. Je m’y refusais ! Ce n’était qu’une hallucination provoquée par le clown, encore une ! Soudain, j’entendis quelqu’un pleurer non loin de moi. Espérant pouvoir trouver l’un de nos proches encore vivant, je tournais mon attention en direction de ces pleurs et fini par trouver le clown. Il se tenait à quelques mètres de moi, le front bas et se tenant de profil. Je l’entendais sangloter dans son coin.

"Ca n'aurait pas dû se passer comme ça..."


Encore lui ! Abaissant mon regard vers le sol, j’y trouvais l’arme que j’avais mécaniquement emportée avec moi depuis le lieu où je m’étais éveillée, comme un doudou macabre. Je me relevais alors et me dirigeais tant bien que mal vers lui, mon pistolet dans la main.

"Vous ! Espèce de salopard... c'est encore une de vos saletés de visions, c'est ça ?"


Je relevais alors mon arme à feu dans sa direction, me tenant prête à lui tirer dessus s’il faisait le moindre geste brusque.

" Vous allez me sortir de cette vision et me rendre mes amis et ma famille. Tout de suite !!!, avais-je craché avec beaucoup de colère et d’amertume."

Ce monstre leva alors son regard vers moi et tourna la tête dans ma direction. La vision de son visage à moitié brûlé fit naître un rictus sadique sur mes lèvres. En mon fort intérieur, j’étais bien heureuse de voir que lui non plus ne s’en était pas sortis indemne. Son regard triste m’emplissait d’une satisfaction malsaine. L’arme ne semblait cependant pas l’impressionner. Bien évidemment, ses pouvoirs étaient bien plus puissants qu’un vulgaire pistolet.

"Toujours tellement de violence... Vous n'êtes vraiment pas gentils. Tous autant que vous êtes."

Cette phrase était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Fulminant de rage, je me contentais de répéter ce simple petit mot qui me faisait bouillir de rage.

« Gentils ? »

Ne pouvant contenir ma colère plus longtemps, j’éclatait alors d’un rire démentiel.

« Gentils ? Après tout ce que tu nous as fait subir ? Tu t’attendais réellement à de la compassion de ma part ? »


Ma folie me donnant une grande force, je le soulevais par sa saleté de collerette de clown et le força à se lever.

« Je n'ai aucune envie d'être gentille avec toi ! Toi qui prétends si bien me connaître, tu devrais savoir que personne ne peut s'en prendre aux personnes que j'aime ! Personne... alors ton chagrin de clown triste, tu peux le garder pour toi ! »

Affichant désormais une autre figure, plus déçue que triste, il s’adressa à moi.

"D'ordinaire ça m'aurait donné faim tout ça. Mais vos récents agissements m'ont coupé l'appétit."


Ne réagissant alors pas, le clown reprit la parole

"Je te montre seulement ce qui va se passer si tu ne fais rien. Tout sera détruit. Moi, eux..."

Il balaya alors le paysage d’un revers de main m’offrant une nouvelle vision qui me fit frissonner d’horreur. Katelyn, ma petite Katie, ainsi que mon ami Ali et sa petite Kenza restée dans ses bras se tenaient devant moi. Ils avançaient au travers de la fumée en claudiquant. Leur visage étaient aussi endommagés que celui du clown et leurs yeux reflétaient le même vide que celui que j’avais perçus dans ceux de Sherlock. Promenant sans cesse mon regard entre eux et les cadavres de Sherlock et de Benjamin, j’entendis bientôt la voix du clown raisonner.

"Je sais que tu ne veux pas ça. Tu ne veux pas les perdre." assura-t-il "Alors, tu vas me sauver, hein ? Pour les sauver eux. C'est comme ça que ça marche."

Il attendit alors de voir ma réaction, tout en arrachant peu à peu les lambeaux de sa peau de ongles crochus, révélant sa chair à vif. Cela ne m’écœura cependant pas, pas après toutes les horreurs que j’avais vu aujourd’hui !

Prise par le doute, je relevais mon regard vers lui. Ma fureur brûlait encore au fond de mes yeux.

« Qu'est-ce qui me dit que, c'est la vérité ? Tu n'es qu'un vulgaire manipulateur et un menteur ! Qu'est-ce qui me prouve qu'ils sont réellement à l'intérieur de ton foutu chapiteau ? »

Il ne me répondit alors que d’une manière énigmatique.

"Je vais te renvoyer là-bas. Tu comprendras mieux. Mais n'oublie pas ce que je t'ai montré. Ça n’arrivera si tu ne me sauves pas."

Puis il tapota le bout de mon nez, parcourant mon corps d’un grand froid. Je me trouvais à nouveau dans la réalité, comme si l’explosion ne s’était jamais produite.

Tout était comme je l’avais vu auparavant. Les participants tous parfaitement en vie, Eulalie et Benjamin se disputaient toujours. Je les entendais parler, alors que j’avançais vers la tente. Avertie de ce qui pourrait se produire si je laissais le feu se propager.

« Si vous voulez m'empêcher d'avancer, il va falloir trouver mieux que ça, Monsieur Todd. »

« Je cherche juste à sauver votre peau, espèce d'écervelée. Après tout, je m'en moque. Amusez-vous bien avec les jeux du cirque... »

Ne prenant pas garde à leurs paroles, j’aperçus alors une lance à incendie à deux pas de moi. N’hésitant pas une seconde, je le pris dans mes mains et commençais à éteindre le feu. Les flammes commençaient à s’amenuissaient peu à peu. A mon oreille, j’entendais la voix du clown me félicitant pour mon acte d’héroïsme.

"Tu es une brave petite souris."

Ce murmure n’était bien évidemment accompagné d’aucune présence physique. C’est alors que mon abruti de barbier reprit la parole.

"Vous avez tous perdu l'esprit."

Mon regard se tourna dans sa direction. Ce dernier tenait encore ses mains de chaque côté de sa tête. Après les souvenirs ravivés par le clown sur notre histoire commune, j’avais vraiment de la peine à entendre le son de sa voix où soutenir son regard. Je sentais la rage et la tristesse me nouer l’estomac. L’image dérangeante et encore si vive de son cadavre refroidi dans mes bras ne servit qu’à me faire exploser. Je le foudroyais alors du regard.

« Je viens d'avoir la vision horrible de tenir ton corps mort entre mes bras après une explosion qui nous aurait tous tué, Benjamin ! Alors avant de me traiter de folle, pense y ! »

Oui, il faisait partie des personnes que je tenais à tout prix à sauver, malgré son immense bêtise ! Je n’avais que faire des sentiments révélés au travers de cette confession plus que brutale. La seule chose qui comptait pour moi, c’était qu’il était en vie… que nous étions tous en vie ! Ne supportant que difficilement son regard interrogateur, je finis par balancer la lance au loin et par m’éloigner.

J’entendis alors quelqu’un toussoter plusieurs fois. Cela venait du chapiteau et je tournais mon regard dans cette direction. J’aperçus alors une petite fille toute mouillée et noir de suie sortir de la tente. C’était ma Katelyn… ma petite fille adorée ! Plaquant une main sur ma bouche et sentant des larmes me monter aux yeux, je me précipitais vers elle et saisis mon enfant dans mes bras.

« Ma chérie, mon coeur. Je suis tellement heureuse. Tout va bien maintenant, tu ne crains plus rien ! »


Je la gardais tout contre mon cœur, tentant de me convaincre moi-même que c’était bien ma petite princesse que je tenais entre mes bras. Je l’embrassais tendrement plusieurs fois avant de m’écarter légèrement. Continuant à la tenir dans mes bras.

« Comment tu te sens ? Est-ce que tu étais toute seule là-dedans ? Les autres sont avec toi ? »


Mon ange toussota alors et répondit alors à ma question.

"Y avait juste moi. J'ai crié quand j'ai vu les flammes. Je pouvais pas sortir... maman j'ai eu tellement peur."


Toute tremblante, je la sentis se cramponner à moi, toute effrayée. Visiblement traumatisée par cette expérience.

"Je veux rentrer à la maison maintenant."


Tout en la prenant à nouveau dans mes bras, je jetais mon regard en direction de Sherlock. Moi aussi j’avais hâte de retrouver mon appartement de Baker Street.

"Je te promets qu'on rentrera bientôt à la maison, mon coeur !"

Cependant, je savais que le combat n’était pas terminé. Ali et Kenza manquaient toujours à l’appel ainsi que bon nombre de personnes. M’écartant alors un peu de ma fille, je poussais l’une des mèches de cheveux derrière son oreille et lui sourit encourageante.

" Ecoute, ma puce, il va falloir que tu sois très courageuse ! Il nous reste beaucoup de personnes à sauver ici et il faut qu'on le fasse tous ensemble ! Tu te sens prête à jouer les détectives comme dans les histoires que tu adores ?"

Elle répondit alors du tac au tac. Cependant, ce n’était pas qui m’avait donné cette réponse mais Emily.

"Oui je suis prête!"

Reportant mon attention vers ma petite fille, je m’écartais alors légèrement tandis qu’elle déclarait.

"Oh non... je me suis trompée de bouche, c'est ça? Vous m'avez trop perturbé avec tous ces rebondissements. J’arrive plus à me concentrer."

Fronçant alors les sourcils, je déclarais dans un sursaut.

« Qu'est-ce que ? Qu'est-ce que tu viens de dire ? C'est quoi cette histoire de bouche ? »

« Rien, rien du tout ! » déclara-t-elle avec des yeux innocents

Cependant, j’étais loin d’être dupe. Il se passait quelque chose de louche, j’en étais persuadée. Ma petite fille tendit ses bras vers moi mais je me refusais à la prendre avec moi. Pour toute réponses, elle m’adressa une moue embêtée

"Bon d'accord. J'arrête. C'était plus drôle, de toute façon !"


Emily enchaîna du même ton, en tournant son doigt vers sa plaie au ventre

"On était là juste pour vous donner un but. C'était pour pimenter un peu le jeu ! Vous n'auriez pas voulu jouer, sinon."

"De toutes façons maintenant, je n'ai plus envie de jouer." Renchérit Katelyn, en se dandinant d'un air boudeur. "Je crois que je vais vous punir ! Ou vous priver de vos jambes ! Quoique... vous ne pourrez plus courir. Et j'aime quand vous courez, c'est tellement amusant !"

Elle fit alors un claquement de langue contre ses lèvres, semblable à celui que m’avait adressé le clown dans ma vision. Je m’étais alors relevée, je m’étais écartée de ce cauchemar difficile à supporter. Entendre mon propre enfant prononcer les mots du clown était une douleur insurmontable.

"Espèce de salopard !"

Je me sentais idiote, responsable de tout ce qui allait se produire à partir de maintenant. Benjamin avait raison ?

C’était donc de ma faute ! Tout était de ma faute !

Le clown jouait avec nos émotions, avec nos sentiments ! Je n’étais plus capable de me contrôle, ni même de réfléchir. Avec fureur, je me jetais sur l’image de mon enfant et la plaquais au sol.

" Tu n'es pas ma fille, espèce d'ordure ! Tu t'es bien foutu de moi... rends-moi Katelyn immédiatement !"

Elle ne cessait cependant de rire à gorge déployée, comme si je la chatouillais.

"T'es vraiment lente à la détente pour une détective, maman." Dit-elle d'un ton goguenard. "Tu ne comprends pas que je ne suis pas là ? Que je ne l'ai jamais été ? Comme tous ceux que vous êtes venus chercher ? Y a personne à venir sauver à part vous-mêmes. Mais... c'est trop tard pour vous."

Elle m’adressa alors un sourire des plus effrayant et une musique commença à raisonner de nulle part.

C'est juste une illusion
A peine une sensation
Qui dirige tes pas
Et te montre du doigt
Où tu vas !
Juste une illusion
Comme une bulle de savon
Qui s'approche de toi
Que tu touches du doigt
Puis qui s'en va !

Le clown reprit alors, d’une voix sadique

"Ta petite Katie t'attend bien au chaud à l'orphelinat. Tout comme Ali, son bébé, son singe, son chien, son cousin... Il en a du monde autour de lui ! » dit Emily d’un ton railleur

L’orphelinat ? L’orphelinat dont Penny nous avait parler ! Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Epuisée, ne tenant plus sur mes jambes, je m’effondrais de rage et de désespoir sur le sol.

C’était donc de ma faute ! Tout serait de ma faute !

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Penny Wise
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Penny Wise

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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 661043it4
What you think, you become.
What you feel, you attract.
What you imagine, you create.


| Cadavres : 2



 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-20, 21:33

 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 Tumblr_lk1f40qInk1qadijeo1_500

Penny commençait à comprendre. Tout devenait clair et limpide dans son esprit à mesure que les choses se déroulaient. Elle mettait toujours un point d'honneur à garder son esprit grand ouvert, et ça venait une fois encore de porter ses fruits. Elle savait. Elle avait saisi. Du moins, elle avait de sérieuses suppositions.

Elle savait pourquoi elle connaissait les noms de tous les gens qui l'entouraient sans pour autant les avoir jamais rencontrés avant aujourd'hui, hormis Toby. Oh, Toby... Il faudrait qu'il se montre fort et courageux. Elle lui faisait confiance pour l'être.

Elle avait accompagné Angelika dans la vision projetée par Ça. Sans doute que le clown ne s'en était pas rendu compte, ou alors qu'il n'y prêtait aucune importance. Il se croyait trop malin. La jeune femme ne l'avait pas vue. La fillette avait compatis à sa douleur.

Et avant ça, Penny avait enfin saisi le lien qui unissait Lily au clown. Il était presque identique au sien. Quoique... Lily avait sûrement beaucoup plus de chance qu'elle n'en aurait jamais.

Une fois encore, elle assistait à l'horreur infligée par Ca. Les personnes chères n'avaient pas été enlevés. Elles n'avaient tout simplement jamais été présentes.

La jeune fille profita du chaos ambiant pour se tourner vers son frère et le serrer contre elle. Peut-être n'était-il qu'une illusion, lui aussi ? Comment savoir ? Qui croire ? Non, elle n'avait pas l'impression d'avoir été dupé.

"Je reviens."

Elle lâcha sa main avec un gros pincement au coeur. Elle détestait mentir, mais il le fallait. Sinon, il ne la laisserait jamais faire.

Elle se dirigea vers Angelika qui s'était écroulée au sol, abattue comme une quille par le strike de Ça. Elle s'agenouilla à côté d'elle et posa une main sur son épaule afin de la réconforter. Elle n'aimait pas la voir si dévastée.

"Ce n'est pas de votre faute, madame." dit-elle d'une voix compatissante. "Vous ne pouviez pas savoir."

Les fausses Katelyn et Emily venaient de se volatiliser dans un grand éclat de rire moqueur. Mais le clown reviendrait. Il finissait toujours par revenir, d'une façon ou d'une autre.

"On n'a pas beaucoup de temps."
ajouta-t-elle en se redressant. "Ça va se manifester d'une seconde à l'autre. Il est en train de réfléchir à la suite. Je le sais parce que..."

Elle se mordit les lèvres, redoutant la façon dont on allait la regarder, désormais. Il fallait qu'elle aille jusqu'au bout, pourtant.

"J'arrive à lire dans sa tête par moments. Il ne l'a pas encore remarqué. Il ne vit pas seulement dans le monde noir, il est le monde noir. On ne peut pas le détruire. Ça serait un combat sans fin qui ne servirait à rien."

"Alors on fait quoi ? A part attendre qu'il nous rende complètement dingue ?"
s'impatienta Balthazar.

Elle frissonna en l'évitant du regard. Elle n'aimait pas les méthodes qu'il avait employées jusqu'à présent, même si elle pouvait les comprendre dans une certaine mesure. Quelque chose chez ce monsieur lui faisait froid dans le dos.

Elle pivota vers Lily et fit apparaître une serviette de toilette pour lui tendre afin qu'elle s'essuie. La pauvre était encore imbibée d'alcool. Penny pouvait de nouveau matérialiser ce qu'elle voulait. Elle avait l'impression que son imagination galopait très vite et très loin, sans plus aucun cadenas pour la retenir. Elle ne comprenait pas entièrement ce monde obscur mais... elle sentait qu'elle avait la capacité de le modeler. Peut-être.

"Je n'ai jamais eu de rêves, seulement des cauchemars." reprit-elle, pensive. "Ça me parait tellement logique, maintenant... c'est parce que je suis une partie de Ça. La bonne partie. Celle qu'il veut oublier. Mais il ne peut pas."

Elle ne parlait à personne en particulier. C'était comme une réflexion qu'elle se faisait à haute voix comme pour lui donner davantage de substance, afin de l'ancrer dans cette réalité. Elle avait le droit d'exister et d'imposer sa volonté, elle aussi.
Elle risqua un bref regard vers Toby qui semblait décontenancé. Il voulait parler mais elle fut plus prompte à continuer. Il fallait faire au plus vite. Ca serait encore plus douloureux sinon.

"Je sais quoi faire." assura-t-elle rapidement. "On ne peut pas le tuer, mais on peut le ralentir pour fuir. Tu veux bien m'aider ? Il n'y a que toi qui puisses le faire."

Le jeune fille venait de se tourner vers Lily, pleine d'espoir.



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| Avatar : Lucy Hale ♥

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« Copain Grand Sourire ! »

 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 601838liliotdead

« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »


| Conte : Dumbo ϟ
| Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Dumbo ☣ l'éléphant qui sait voler. ϟ

| Cadavres : 2594



 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-21, 11:36





« Tu veux jouer avec moi ? »
« Grand Sourire... »

    Je sentais une aura apaisante sur moi. Douce, mélancolique, puissante. Quelque chose d'envoutant, qui captivait mes sens. Ca m'arrivait parfois quand j'étais en présence d'Elliot. Quand on se retrouvait tous les deux, en tête à tête. Je me laissais porter par cette sensation. Même si en ce moment, je savais qu'elle n'était pas réelle. Car mon Elliot n'était pas là. Je n'étais pas dans ses bras.

    J'étais simplement recouverte d'une odeur forte qui me donnait la nausée. Balthazar avait fait quelque chose de mal. Tous mes amis s'étaient comportés comme des imbéciles aujourd'hui. Est ce que je l'avais mérité ? Que pourrais-je bien faire pour les aider ? Ils étaient si seuls. Leurs problèmes venaient de là. Que ce soit mon clown ou mon coiffeur, cette solitude leur pesait. Du coup ils faisaient des bêtises. Ils commettaient des erreurs. Je ne pouvais pas leur en vouloir. On ferait tous cela si on se retrouvait tout seul, sans personne à qui parler. Sans personne à qui se confier. Abandonné.

    Portant mon attention sur Penny, cette jeune fille qui nous avais rejoins à notre arrivée ici, j'avais hoché la tête pour lui indiquer que j'étais d'accord. Quoi qu'elle me demanderait, je le ferais, si ça nous permettait de fuir. Car fuir était une bonne solution. Elle empêcherait les autres d'opter pour une solution plus radicale envers le clown. Je me demandais juste pourquoi j'étais la seule à pouvoir faire cette chose. Qu'allait-elle me demander ? Penny me prit la main.

    « Tu as un grand lien avec lui. Je pense qu'il t'a donné plus que ce qu'il croit. »

    J'avais plissé les yeux sans comprendre. Que voulait-elle dire par là ? C'était quoi ce plus ? Pourquoi aurait-il fait ça ? J'aurai voulu lui poser un millier de questions, mais je préférais la laisser parler sans l'interrompre.

    « Il ne doit pas en avoir conscience. Et c'est là qu'on peut avoir un avantage ! »

    « Lequel ? » murmurais-je en ne détournant pas mon regard d'elle.

    Elle me fixa à son tour, intensément.

    « Ferme les yeux. Et essaye de le ressentir. Il est tout autour de nous. »

    On était passé par tellement d'épreuves depuis qu'on était ici. Il s'était passé tellement de choses plus cruelles les unes que les autres. Pour la première fois, j'étais persuadé que la fille qui se tenait face à moi était réelle. J'avais douté pour Maara et on avait souvent accordé notre confiance au clown, qui prenait diverses formes. Mais cette petite fille était réelle. Elle était adorable et réelle. Je n'avais pas fermé les yeux, continuant à la fixer.

    « Tu peux y arriver. Je sens que tu en as la capacité ! » m'encouragea t'elle.

    Mais je ne voulais pas fermer les yeux. Car je me doutais de ce qui arriverait. Je ne pouvais pas accepter cela.

    « Tu seras seule toi aussi... »
    murmurais-je.

    Elle entrouvrit la bouche, surprise. Ce n'était pas uniquement de la surprise. C'était aussi de la crainte. La peur de savoir que d'autres auraient pu m'entendre, nous entendre. Que d'autres auraient su. Je savais que Eulalie en était capable, car les divins avaient l’ouïe fine. Mais pour les autres, j'avais murmuré cela. Ce n'était pas audible de là où ils étaient. Elle me fit un sourire tremblant.

    « C'est pas grave. » murmura t'elle à son tour.

    Cette fois ci c'était moi qui lui avait pris la main. Elle ne pouvait pas venir avec nous, car sinon le clown viendrait aussi. Mais quelque chose me fit me rendre compte que quand j'avais vue Grand Sourire sous ce banc la toute première fois, et qu'il pleurait, il n'y avait surement pas que lui. Elle aussi devait être là quelque part. Mais je ne l'avais pas vue. Quand j'étais avec lui, elle était restée toute seule jusqu'à aujourd'hui. C'était la première fois qu'on pouvait la voir sous le banc.

    J'avais baissé la tête, ne sachant pas quoi faire. J'étais partagée. Je pouvais jouer ma Lily, comme d'habitude. Je pouvais me révolter, ne pas être d'accord. Mais je ne pourrais par conséquent pas les sauver. Partir d'ici tous ensemble ne signifiait pas qu'on ne pourrait pas revenir avec d'autres pour la ramener avec nous. Elliot pourrait le faire. J'en étais persuadé. Il trouverait une solution. Ce n'était pas un adieu, juste un au revoir. On reviendrait la chercher. Elle ne serait plus jamais seule. La maison était grande, qui plus est. Elle y trouverait une chambre qui l'y attendrait.

    « Ma fille est aussi courageuse que toi. » murmurais-je avec un petit sourire avant de prendre une grande inspiration. « Je ne t'oublierai pas, moi. Jamais. » me résignais-je.

    Le clown semble t'il, tentait de l'oublier. Mais moi je ne l'oublierais pas. Elle était la meilleure partie de lui. Sans doute la seule à qui j'avais souris. J'avais pris une nouvelle grande inspiration avant de fermer les yeux. Ce n'était pas un moment triste. Il n'y avait pas de raisons de pleurer. C'était qu'un au revoir, j'en étais persuadée.

    Au bout de quelques instants, j'avais ouvert les yeux. Le décors avait changé. Je l'avais sentis, car il faisait bien plus froid d'un seul coup. On se trouvait dans un lieu entouré de bancs, avec des allées et une grande table au loin. C'était une église ? Ou du moins ça y ressemblait. Je ne l'avais pas remarqué de suite, mais il y avait un cercueil. Il était fermé. Juste à côté de moi se tenait Penny. Je lui avais adressé un petit regard surpris. Il n'y avait personne d'autre autour de nous.

    « Où sommes nous ? » demandais-je sans lâcher la main de la jeune fille.

    « A l'intérieur de sa tête. » répondit-elle d'un air tendu. « Je ne pensais pas que ça serait aussi rapide. T'es vraiment doué. »

    J'aurai bien voulu sourire, fière de moi. Mais je n'étais pas très rassurée. A dire vrai, j'aurais aimé me trouver ailleurs.

    « Il se cache. Il sait qu'on est entrées. »

    Elle semblait de plus en plus anxieuse. J'avais serré sa main un peu plus fort pour la rassurer.

    « Tu n'es pas seule. » lui dis-je avec un petit sourire se voulant rassurant. « C'est la première fois, n'est ce pas ? »

    Je n'attendais pas réellement de réponses. Elle avait tout de même hoché la tête. Je ne me sentais pas plus à l'aise. Autour de nous, rien avait bougé. Je me demandais où il pouvait bien se cacher.

    « Qu'est ce qui va se passer au juste ? » m'inquiétais-je.

    Elle s'approcha afin de me chuchoter à l'oreille.

    « On va essayer de le bloquer. »

    « Comment ? » dis-je sans réellement comprendre ce qu'elle avait voulu dire par là.

    Elle tapota son index sur sa tempe, avant de faire de même sur la mienne. Elle voulait qu'on l'empêche d'entrer dans nos têtes ?

    « On va lui faire avoir de la fièvre. »
    dit-elle avec un sourire malicieux.

    J'avais souris à mon tour. Je trouvais l'idée intéressante. Même si je ne voyais pas comment elle voulait faire. Elle se tourna vers le cercueil fermé en le fixant. Des flammes apparurent sur le cercueil. Elles se répandaient tout autour de nous, enflammant les bancs. Le feu prenait vite. Elle était forte elle aussi.

    « T'inquiète pas ! Ca ne peut pas te faire de mal ! » me dit-elle.

    Le couvercle du cercueil vola dans le chœur de l'église. Le clown jaillit du cercueil en poussant un grand cri. Ses mains étaient plaqués sur ses fesses en feu. La scène aurait pu être amusante, mais je ne souriais pas pour autant. Il se tapa sur les fesses à plusieurs reprises afin d'éteindre les flammes. J'étais à deux doigts d'aller l'aider, mais je m'étais très vite ravisé. Quand ce fut éteins, il tourna son regard dément et indigné dans notre direction.

    « Ca ne m'amuse plus du tout ! »

    Penny croisa les bras.

    « C'est pas le but ! »

    Mon dieu qu'elle avait de la classe ainsi. Le clown dirigea son doigt dans ma direction.

    « Et toi ! » dit-il.

    Mais je m'étais dirigé vers lui. J'avais agrippé son doigt, fermant ma main autour et j'avais serré les dents tout en le fixant droit dans les yeux.

    « S'il te plaît, arrête. Tais toi. Ne dis plus rien ! » lui demandais-je. « C'est déjà assez dure comme ça. Tu es en train de gâcher tout ce qu'on a construit tous les deux ! »

    « Il fait trop chaud. » couina t'il.

    « Je sais. »
    répondis-je sur le même ton.

    C'était triste. Ca l'était beaucoup trop.

    « Laisse les partir et on te relâchera ! » lança Penny d'un ton assuré.

    Il ricana tout en continuant à me fixer. Intérieurement, je fulminais. Je lachais son doigt.

    « Vous croyez qu'il se passe quoi en ce moment ? Je suis avec eux. » chantonna t'il.

    « Pourquoi tu pleures ? » le coupais-je.

    Il bugga quelques instants.

    « Hein quoi ? Je ne pleure pas ! » fit-il sans comprendre.

    Je mis quelques instants à réfléchir. C'était difficile de se souvenir de tout.

    « C'est parce que tu es un clown que tu fais n'importe quoi ? » récitais-je.

    Il cligna des yeux avant de s'adresser à Penny.

    « C'est normal qu'elle fasse comme un disque rayé ? »

    « Quand les gens pleurent, ça me rend triste et je pleure aussi. »
    dis-je d'une toute petite voix. « Tu veux un ballon ? »

    La première fois qu'on s'était vue, c'était de cette manière que notre discussion avait débuté. Je lui avais tendu un ballon rouge avec lequel je me promenais dehors. Un ballon que Granny m'avait offert pour mon anniversaire.

    « Tu en as plus besoin que moi. »
    ajoutais-je en me souvenant de cette phrase.

    Il plissa des yeux.

    « Je ne sais pas ce que tu essayes de faire. Mais de toute façon, ça ne marche pas ! Je vais tuer tes amis jusqu'au dernier. Jusqu'à ce que vous arrêtiez de me donner trop chaud ! »

    Parce que les flammes grandissaient. Et il faisait effectivement trop chaud ici, même pour moi.

    « Tu m'as finalement emmené au cirque. Il t'en a fallu du temps. » lui dis-je avec un petit sourire.

    Même si notre cirque avait fini en flammes. Il fit apparaître un éventail pour se rafraichir tout en soufflant exagérément.

    « C'est pas un cirque. C'est une église ! Parce que vous voulez ma mort ! »
    se plaignait t'il.

    « Tu m'as montré plein de choses. Tu as été là quand j'en avais besoin et que j'étais toute seule. J'ai été là pour toi aussi. Mais je ne pourrais pas rester cette fois. » achevais-je avec un air triste. « Tu devras rester tout seul. »

    « C'est pas à toi de décider ! »
    dit-il dans un air furieux que je ne lui avais jamais vue.

    « Si. » murmurais-je. « Maintenant si. »

    Il voulut m'agripper. Mais il se résigna, ayant vraiment trop chaud.

    « Qu'est ce qui m'arrive ? » s'étonna t'il légèrement effrayé.

    « Ca, c'est grâce à mon amie. » dis-je en regardant Penny. « Ma véritable amie. »

    Je m'étais approché d'elle pour reprendre sa main, avant de regarder le clown. Il ne comprenait pas. Pourtant, même pour moi c'était simple.

    « Elle m'a dit de simplement gagner du temps. Tu étais bien trop occupé à te demander pourquoi je divaguais que tu t'es pas occupé d'eux. Je suis sûr qu'ils vont bien. »

    Ca cogitait dans sa tête. Je le sentais d'ici. Ca devait être douloureux.

    « Et alors ? C'est pas un problème ! Je vais quand même m'occuper d'eux ! »
    dit-il en faisant apparaître un transat. « Dès que je me serais reposé deux minutes... »

    Je l'avais totalement occulté, me tournant vers Penny avec un grand sourire.

    « C'est bon tu crois ? »
    lui demandais-je avant de remarquer qu'elle n'était plus trop elle même.

    Elle semblait être ailleurs, les yeux rivés sur le clown. Elle transpirait à grandes gouttes. J'avais eu un haut le coeur. J'aurai du me douter que ça arriverait...

    « On... y... est... presque... » articula t'elle avec difficulté, sans lâcher le clown du regard.

    Je m'étais approché d'elle afin de la serrer dans mes bras. Elle était tellement petite et semblait si fragile. Un véritable petit ange. J'avais passé une main dans ses cheveux avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Quelque chose qui serait rien qu'à nous.

    J'avais fermé une nouvelle fois les yeux, la gardant tout contre moi. La chaleur de mon corps contre le sien lui donnait encore plus chaud. Je la sentais dégouliner d'avantage. J'étais sûre que ça faciliterait les choses. Et en même temps, je pouvais ainsi la garder un peu plus longtemps avec nous. Elle se sentirait moins seule.

    « Vous... m'écoeurez... » se lamenta le clown qui se liquéfiait sur son transat.
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"


 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 VoUsJazM_o

"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."





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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-22, 00:04


sur le fil du rasoir
Autour de moi, j'entends rire les poupées.

Le Clown s'amusait, encore et toujours, au dépend de tous. Il avait parlé des disparus, brièvement, me faisant m'interroger. C'était logique. Il me paraissait évident qu'Hyperion ne pouvait pas être ici, il était trop puissant même si cette chose semblait avoir de nombreuses capacités. Il n'avait pas pu être amené sans que je ne le sache. Le fait qu'il n'est jamais été vraiment concerné par tout ce qui s'était déroulé, des cadeaux que l'on nous avait offert jusqu'à maintenant, était donc logique. Je me demandais juste où s'était arrêtée la réalité. A quel moment étais-je passée dans l'illusion, sans même le réaliser ?

Je n'avais pas pu m'empêcher d'écouter Lily et Penny en train de parler, me pinçant les lèvres. Cette dernière ne reviendrait pas, n'est-ce pas ? Elle avait un lien avec ce monde qui nous dépassait tous. Je ne le comprenais pas avec exactitude, je n'arrivais pas à savoir comment elle pouvait être en connexion avec Ça, être sa « bonne partie » comme elle le disait si bien. Les détails m'échappaient. Elles s'étaient toutes deux figées, main dans la main, à l'image de la grande brune plus tôt, ou de Monsieur Graves/Todd lorsqu'il avait été brièvement emporté. J'ignorais ce qu'elles tentaient, où elles étaient, mais j'avais cru comprendre qu'il fallait user de ce temps à bon escient.

A peine cette 'absence' débutée, un frigo était apparu dans l'obscurité. Il s'était ouvert, le Clown en sortant, se mouvant toujours aussi souplement. Il aimait arriver de façon originale, c'était une certitude. Il ne semblait plus de bonne humeur, tout un coup, ses dents sorties et son expression enragée m'aidant certainement à faire cette supposition.

« Elles n'y arriveront pas ! »

Il s'était mis à crier, regardant les deux jeunes femmes. Quoi qu'elles fassent, il n'appréciait pas. C'était une bonne chose.

« Je vais tuer quelques uns d'entre vous comme ça, elles s'en mordront les doigts quand elles reviendront ! »

Le son de ses doigts en train de craquer résonna tout autour d'eux, de manière morbide et se voulant sans doute effrayante. Ses yeux nous balayèrent, chacun notre tour. Il m'avait semblé plus amical lors de ses précédents interventions.

« Am... »

Il pointa Sherlock du doigt.

« Stram... »

Puis la femme brune.

« Gram... »

Je connaissais cet air.

« Pic et pic et colégram... »

J'avais ouvert grand les yeux, comprenant un peu plus le but de cette chansonnette, alors qu'il continuait son petit cinéma. Il aimait tourner tout cela en amusement. Je n'avais pas hésité à avancer, pour arriver tout juste devant lui. La dernière fois que j'en avais été si proche, il avait cherché à me dévorer.

« Am Stram Gram, c'est trop banal. Que diriez-vous d'un chifoumi ? »

Je devais faire en sorte qu'il ne s'en prenne pas aux autres, c'était à peu près tout ce qui comptait, à l'instant. Nous ne pouvions pas nous échapper, du moins je ne voyais pas par quel moyen et j'étais la plus résistante. Normalement. Je lui avais tendu ma main, le poing serré.

« Si je perds, vous me tuez en première. Si je gagne, vous me laissez vous frapper. »

C'était un échange à son avantage, d'après moi. Je savais à présent que je ne pouvais pas le tuer, pas d'une manière normale, du moins. Je me contenterai de pouvoir me défouler. J'avais encore les nerfs à vif, suite au comportement stupide du barbier.

« Oh, jamais personne n'a joué au chifumi avec moi ! »

Comme je l'avais deviné, cette idée lui plaisait. Ses yeux injectés de sang me fixaient avec une excitation non dissimulée. Il appréciait beaucoup trop jouer.

Son poing s'était tendu vers moi et j'avais entamé le mouvement. L'avantage, avec cette sorte de divertissement, c'est que le suspens ne durait pas longtemps. Le hasard y était pour beaucoup, il n'y avait pas de technique secrète pour s'en tirer. Juste de la chance. Et j'en avais apparemment.
Les ciseaux battaient la feuille et en voyant le résultat qui était à mon avantage, un grand sourire avait étiré mes lèvres. Il fallait juste maintenant espérer que cette étrange créature tienne ses promesses.

« Vous préférez que je vous tape à quel endroit ? » avais-je questionné en tout innocence, sans être capable de dissimuler ma fierté.

C'était la première fois que je gagnais à un jeu, quel qu'il soit. C'était plaisant.

« Tu es trop polie. Ça finira par te jouer des tours ! »

Ce qui l'était moins fut la gifle que je reçu soudainement, sans avoir le temps de réagir. Ma joue me brûla sous le coup violent qu'il venait de m'infliger, alors que ma propre main s'y portait. Il n'avait pas été très tendre.

« Qu'est-ce que je disais ! »

Sa moue triste en me dévisageant avait le don de m'énerver. Il n'arrêtait pas de surenchérir, comme si nous tenir prisonniers ne lui suffisait pas. J'ignorais si je pouvais à présent l'atteindre, il n'avait pas l'air dans son état 'normal', si seulement on pouvait le définir ainsi.

Alors mon genoux se leva pour venir le percuter à un endroit qui aurait été sensible pour n'importe quel être humain normalement constitué. Un étrange bruit, semblable à un « pouet », s'éleva au moment de l'impact, me déstabilisant légèrement. Il n'était pas comme les autres, je le savais. Mais avoir enfin pu le toucher était néanmoins source de grande satisfaction. Il eut l'air étonné, se courbant en deux, se mettant à couiner. Il se redressa bien rapidement, à priori encore plus en rogne que précédemment. Sa bouche s'était grand ouverte, me rappelant le moment où nous n'étions que tous les deux. J'y étais préparée, cette fois, je n'étais plus angoissée.

« Vous ne pouvez pas changer de technique, de temps en temps ? » lâchais-je dans un soupir, comme si mordre était sa seule attaque efficace.

Il continuait à s'avancer, sortant cette langue qui m'avait blessé. Cette vision me fit avoir une grimace, mais je ne m'y attardais pas davantage. Je n'eus qu'un réflexe, alors que sa tête s'approchait. La cogner avec la mienne. J'avais toujours ma force et l'effet fut immédiat. Le clown se mit à tituber, l'air perdu, avant de tomber au sol dans un bruit sec. Je le fixais un moment, pour m'assurer de son état d'inconscience.

« Il a l'air d'avoir eu son compte. »

Le barbier était venu près du corps, donnant des coups du bout de sa chaussure sans que la chose ne se remette à bouger.

« Je ne crois pas que ce soit entièrement grâce à moi. »

Je n'avais fais que le murmurer, avec une moue intriguée. Il me paraissait évident qu'il n'était pas au mieux de sa forme, ce que faisait les deux jeunes femmes avaient forcément un impact. Cela ne pouvait pas être aussi simple.

En relevant ma tête, je remarquais alors qu'un banc – qui n'était pas là quelques secondes plus tôt – était apparu à quelques mètres. Il avait l'air des plus ordinaires, alors que je m'en étais approchée, intriguée. Je ne voyais pas vraiment pourquoi il était arrivé ici d'un coup, sans raison.

« On doit s'asseoir dessus ? »

J'avais questionné les autres, sans vraiment attendre de réponse, puisque je m'y installais en attendant que quoi que ce soit se produise.

Rien. Rien du tout. Juste le silence. Et il n'était pas très confortable. Même si faire une pause n'était pas désagréable. Monsieur Todd me fixait, sourcils froncés.

« Bougez de là. »

Il avait fait un signe de la main, pour m'indiquer de m'en aller. Je crois. Je ne voyais pas pourquoi je devais lui obéir. Je m'étais renfrognée, je lui avais pourtant dit d'arrêter de décider pour moi. Il avait commencé à étudier le banc sous tous les angles, y passant ses mains comme pour chercher le moindre détail hors norme et je m'étais contentée de me décaler, changeant de place, lorsqu'il voulu étudier la partie sur laquelle j'étais installée. Mais je restais assise, j'en avais envie.

J'avais ouvert la bouche, prête à lui faire remarquer que ce qu'il faisait ne servait à rien, mais je n'en eu pas le temps. Il s'était redressé d'un bond, exprimant ce que je définissais comme un grognement de douleur. Son expression ne laissait pas de doute non plus sur ce qu'il était en train de ressentir. J'affichais une mine surprise, tandis qu'il se soulevait du sol, avant d'être projeté au loin. J'eu tout le loisir d'observer le Clown, dont la main était levée, ensanglantée. Ses doigts étaient prolongés par de longues griffes aiguisées, parsemées de sang elles aussi. J'avais ouvert de grands yeux, sous le choc de sa soudaine réapparition.

« J'ai changé ma technique ! Vous voyez ? J'apprends vite ! »

Mon regard se détourna quelques secondes, pour voir Monsieur Graves au sol, penchée sur le côté, dans un état plus qu'inquiétant. Mes lèvres s'étaient pincées mais j'avais eu le temps de voir la femme blonde se diriger vers lui. Quelqu'un allait s'en occuper. J'avais d'autres choses à régler, pour l'instant.

« Vous persévérez, on ne peut pas vous retirer cette qualité. » avais-je prononcé dans un souffle, tout en me relevant doucement.

Il avait claqué ses griffes les unes contre les autres, provoquant un grincement qui m'hérissait, contractant ma mâchoire. Il ne nous laissait pas une minute de répit.

« Vous allez l'air épuisé, tout va bien ? »

Il n'avait pas l'air en pleine forme, des gouttes de sueurs dégoulinaient de son visage, rendant son maquillage encore plus laid qu'il ne l'était déjà. C'était perturbant, de le voir dans cet état, mais... encourageant. Quoi qu'elles soient en train de faire, ça semblait fonctionner.

« J'ai... déjà connu mieux. »

Il avait passé le revers de ses griffes sur son front, alors que le plus discrètement possible (autant dire, sans aucune subtilité), je tentais dans mon dos de soulever le banc qui était à ce moment-là ma seule arme probable. J'avais beau me crisper et tirer de toutes mes forces, il ne remua pas d'un millimètre. Il avait l'air comme ancré dans le décor. Notre tortionnaire eut l'air de remarquer ma tentative vaine et je cru remarqué un semblant d'angoisse passer dans son regard.

« Oh non, vous n'irez nulle part ! »

Ma tête se pencha sur le côté, alors que je lâchais ma prise. Que voulait-il dire par là ? Je n'avais pas l'intention de m'évader, pas à ce moment précis, je cherchais juste quelque chose à lui lancer au visage.

« C'est un banc. Pas un train. Alors oui, on ne risque pas d'aller loin. »

Mon ton était moqueur. Il avait une logique bien à lui dont je n'étais pas certaine de saisir les détails. J'étais passée par-dessus ce fameux banc, sentant qu'il risquait de revenir à la charge, essayant de mettre assez distance entre nous le temps que je réfléchisse.

« Mais il doit bien y avoir une raison pour qu'il vous inquiète... » avais-je finalement ajouté, intriguée.

En quoi la présence de cet objet pouvait-il le perturber ? Il devait avoir une importance, d'une manière ou d'une autre. Le tout était de comprendre laquelle. Rapidement, j'avais regardé en-dessous, cherchant la moindre trace d'une porte de sortie cachée. Il n'y avait rien. Ce que je perçus, par contre, fut un bruit violent ressemblant légèrement à celui d'un moteur. En relevant les yeux, je pu voir que le Clown avait décidé de passer à la vitesse supérieure, s'armant d'une tronçonneuse qu'il tenait fermement.

« Je ne cesse pas d'innover ! C'est fou ! »

Un peu trop, à mon goût, alors que lui était des plus heureux.

« Pourquoi je n'ai pas commencé par vous attaquer physiquement ? C'est tout moi, ça : j'ai le cœur trop tendre ! Enfin, j'ai fait une exception avec Sherly. »

Il utilisait des petits surnoms, maintenant ? Il avait lancé un bref coup d'oeil à l'homme qui n'avait qu'un seul bras, lui offrant le plus grand de ses sourires, dévoilant toute sa dentition pointue. Il me semblait utile de préciser que, si ce n'était pas à un degré aussi important, j'avais également eu le droit à une légère blessure. Tout comme Monsieur Graves venait d'en subir une, également. Je me retins de lui en faire la remarque, ne souhaitant pas le motiver à en rajouter.

Il avait l'air de réfléchir, alors que l'arme était toujours dans ses mains et qu'il transpirait de plus belle. Il ne marchait plus très droit alors qu'il s'était dirigé vers le banc, cherchant à le couper en deux. Malheureusement, son arme ne coopéra pas, s'enrayant sans abîmer le bois.

« Tsss... c'est vraiment de la gnognotte. »

Il avait marmonné, tapant dessus sans que cela n'apporte aucune amélioration au fonctionnement de l'engin.

« Ne jouez pas avec ça, c'est dangereux. »

Surtout quand on ne sait pas s'en servir convenablement. Je profitais néanmoins de ce moment de distraction éphémère pour passer de nouveau au-dessus du banc, allant planter mon poing dans son visage qui était de plus en plus disgracieux, si seulement une telle chose était possible. L'impact le perturba assez pour que mes mains aillent se poser sur la tronçonneuse pour tenter de m'en emparer. Il chercha à m'en empêcher mais il n'était plus aussi énergique qu'au début, je n'eus pas vraiment de mal à l'en défaire. Et j'avais maintenant une très jolie arme.

Je ne cherchais même pas à la faire redémarrer. Je préférais en faire une utilisation plus primaire. Et la prenant bien en main, j'assenais un premier coup. A mesure que je le frappais – sans chercher à me montrer clémente, j'avais besoin de me défouler – il était de moins en moins réactif. Je mettais autant de force que possible en ayant pour seul intention de le faire se taire et ne jamais se relever. J'étais sur la bonne voie, alors qu'il semblait s'enfoncer dans le sol à chaque coup.

J'avais finis par descendre du banc sur lequel j'étais restée debout. C'était comme si je le frappais à coup de marteau et qu'il était en train de se planter à mes pieds. Je me sentais étrangement bien, presque dans un léger état d'extase, si bien que je ne m'arrêtais que lorsque seule sa tête finit par dépasser.

« Je crois qu'il va nous laisser tranquille, maintenant. »

J'avais replacé mes cheveux à l'arrière de ma tête, inspirant un bon coup. Ça faisait un bien fou. Il ne donnait plus de signe de conscience, comme assommé, et il transpirait à un point qu'il donnait l'impression de se liquéfier sur place.

Je tenais toujours la tronçonneuse, ne voulant pas la lâcher tant que je ne serai pas sûre qu'on ne courait plus aucun danger. Tournant la tête, je pu voir la jeune femme toujours aux côtés du blessé, que je décidais d'approcher. Ce n'était pas très beau à voir. Son manteau était déchiré, aux endroits où il avait été touché et, sans surprise, il saignait.

« Il va s'en sortir ou je devrai le porter, lui aussi ? »

Ce n'était qu'une simple question. J'avais l'habitude maintenant, simplement, je n'avais pas très envie de venir en aide à celui qui avait tenté de s'en prendre à Mademoiselle Lily, que ses raisons soient bonnes ou mauvaises. L'intéressé se contenta de me lancer un regard noir, mais je voyais clairement que ses dents étaient serrées, ça ne devait pas être facile à supporter.

« Je peux marcher. »

Un sourire s'étira sur mes lèvres. J'entendais son souffle saccadé, malgré la bonne image qu'il tentait de donner. Si il ne souhaitait pas qu'on lui propose de l'aide, il devrait se montrer un peu plus convaincant. Ce n'était pas qu'une simple blessure à la main qu'il avait. Et... c'était un humain. Il était fragile. Comme les autres.

« Ce n'est pas à vous que je posais la question. » répliquais-je en tentant d'être le moins moqueuse possible.

J'aurai pu me dire qu'il méritait un peu l'état dans lequel il se trouvait, mais je n'en étais pas arrivé là dans ma réflexion. Je n'étais pas si méchante que cela. J'avais posé mes yeux sur la femme à côté de lui, qui observait les entailles d'un air très professionnel. C'était certainement son métier, je n'avais pas prit la peine de lui poser la question.

« Le blessure est assez profonde ! Je pense qu'on coup de main ne serait pas de refus en effet ! Sans vouloir abuser de votre amabilité bien évidemment ! »

Je lui avais adressé un simple hochement de tête.

« Et toi, je ne veux entendre aucune objection de ta part ! »

La femme avait dit cela en se retournant vers Monsieur Graves, sur un ton mi-autoritaire mi-inquiet, avant de se relever. Je m'étais agenouillée pour être à sa hauteur, tenant toujours la tronçonneuse d'une main.

« Si vous ne voulez pas subir l'humiliation d'être porté par une pauvre petite idiote telle que moi, je peux me contenter de vous servir de béquille. » avais-je murmuré sur un ton amusé. « Mais si vous préférez ramper, je vous en prie, je suis certaine que ce serait un spectacle très distrayant à regarder. »

Il pouvait aussi rester ainsi, pour l'instant, nous n'avions pas vraiment d'endroit où nous rendre. Le banc n'avait toujours pas bougé et je n'avais toujours pas la moindre idée de son utilité.
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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 Wiuf

« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »

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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-22, 17:05

“Elementary.”





Sur le
Fil du Rasoir.
Sur le fil du rasoir.


Alors que la bataille faisait rage entre le Clown et Eulalie, et qu’ils furent occupés à observer le banc puis échanger les civilités avant un combat, Sherlock en profita pour s’approcher du banc qui était apparu. Il resta cependant à une distance d’un bras, et l’observa en détail. C’était un banc tout ce qu’il y avait de plus normal. Hormis peut être le fait qu’en réalité, il semblait pur, neuf et juste peint, sans souillures. C’est le regard que le Clown faisait au banc qui capta l’attention de Sherlock. On pouvait y lire une détresse certaine et un début de désespoir. Intéressant. Se penchant encore un peu, il allait se risquer à toucher le banc quand Balthazar le fit en premier. Ce dernier se fit alors lacérer par le Clown, qui commençait certainement à ne plus vouloir jouer du tout. Le regardant s’envoler en haussant les sourcils, il remarqua qu’Angelika s’affaira sur lui. Au vu de son visage, il n’était pas mort…

« Bien joué Graves. »
dit-il alors dans un ton plein de sarcasmes.

Prudent, il décida d’en profiter qu’Eulalie soit en plein duel avec le Clown pour l’observer d’un peu plus prêt. Ce n’est pas sa vue qui le fit sourire dans un air triomphal, mais simplement le bruit caractéristique d’un moteur qui tourne. Le bruit semblait lointain, comme un écho, pourtant il était réel. Se reculant, il regarda l’assemblée alors qu’Eulalie enfonça le Clown dans le sol. Portant immédiatement son attention à l’Amazone, il lui fit un léger clin d’oeil en disant d’un ton appréciateur alors qu’elle plaçait ses cheveux en arrière.

« Wohw, joli. »

Ricanant à nouveau pour lui même, il se tourna vers l’assemblée et voulu expliquer en détail de quoi il s’agissait, mais son attention fut attiré par le regard du Clown, où le désespoir devenait de plus en plus présent. S’accroupissant pour pouvoir se mettre à sa hauteur, tout en gardant une distance de sécurité, il déclara d’un ton neutre :

« Qui es-tu ? Où plutôt, qu’es-tu ? Tu peux bien me faire la grâce de me dire cela, puisque de toute évidence, nous allons mourir. »

Alors que seule sa tête dépassait du sol, son expression changea. Ouvrant grands les yeux, souriant légèrement en coin malgré la transpiration qui augmentait sur son visage, il déclara :

« Je suis ce monde. Vous ne pourrez pas m’arrêter. Mais c’est… Mignon de vouloir essayer... »


Fouillant dans la poche de son pantalon de sa seule main valide, il en sortit le petit briquet à essence rechargeable dont il s’était servi pour allumer sa cigarette au début. Il alluma d’un coup, et approcha la flamme vers le visage du Clown pour mieux étudier sa réaction. Malgré un très léger tressaillement, il ne semblait pas avoir plus peur que cela. Hm, il en fallait sûrement plus.

« Qu’est ce que tu veux faire avec ton petit briquet Sherly ? »


Il ricanait presque, se moquant de lui visiblement. Mais son regard lui, ne pouvait pas le tromper. Observant un peu les détails de son visage, il fut brusquement tiré de ses réflexions par la voix de Penny, qui prononça ces mots d’un ton calme et étrangement serein.

« Concentrez le feu sur le banc. »


A ce moment là, un bruit sourd attira l’attention de Sherlock. Lily Olyphant s’était mise à chanceler et à tourner de l’oeil. Quand il tourna la tête, elle était allongé sur le sol, visiblement inconsciente. Bien, il devait agir…
Se redressant, il essaya de réitérer ce qu’il avait fait plus tôt dans la soirée sans succès. Juste avant, il avait regarder Eulalie en marmonnant « Du muscle… et pas d’cervelle. ». Son attitude avait clairement changé. Trois personnes étaient en danger, et la situation ne l’amusait plus du tout. Se concentrant de toute ses forces et faisant le vide intérieur total, comme lorsqu’il voulait accéder à son Palais Mental, il inspira et expira plusieurs fois. Un bidon d’essence… Il lui fallait un bidon d’essence. La vie n’était plus que Bidon d’Essence. Le reste était facultatif. Il ne fallait penser qu’à ça. Il fixa une image de ses bidons kakis que l’armée utilisée. La suite se passa en un éclair. Un grand bruit sourd éclata à côté de lui, et un pot de peinture tomba sur le sol, mettant de la peinture sur ses chaussures brillantes.

« Quel talent Sherlock. » marmonna-t-il à sa propre attention.

Il réessaya à nouveau. Cette fois-ci, une casserole tomba à toute vitesse et il du se décaler pour éviter de la prendre sur la face.

« ... »


Il réessaya, se concentrant à l’extrême. A la troisième fois, un bidon d’essence rouge pétant tomba sur le sol dans un grand bruit. Souriant, satisfait de lui même, il le ramassa et voulu se vanter de cet exploit. Mais avant qu’il ne parle, le spectacle face à lui le ramena à la réalité. Le sourire de Sherlock tomba aussitôt. Autant ne pas se vanter.
Alors, un regard assassin dans les yeux, il dévissa le bouchon du bidon, et commença à déverser l’essence sur l’intégralité du banc. Une lueur froide et calme dans les yeux, il commença ensuite à verser également l’essence sur le visage du Clown qui toussota.

« La flamme peut détruire, maîtrisée, elle illumine, dans les deux cas, je suis gagnant. »


Observant en détail l’essence couler sur le visage du clown, son maquillage coula un peu. Mais dessous, une autre couche de maquillage apparu alors. Dommage, Sherlock n’aurait jamais de visage clair à associer à ce criminel de renom.
Ce dernier crachota et déclara alors d’un ton plaintif.

« Ca sent mauvais ! »


L’ignorant totalement, il poursuivit, d’un ton étrangement calme et serein malgré la situation.

« Ca aurait été tellement plus simple si tu éprouvais de la compassion. Mais Olyphant avait raison depuis le début. C’est la solitude qui t’a rendu ainsi. Ironiquement, j’aurai aimé te tendre la main mais tu vois, je l’ai déjà donné. »


Rallumant le briquet et faisant face au clown de toute sa hauteur, il le lâcha. La flamme heurta l’essence et la science se chargea du reste. Le banc s’enflamma dans un brasier hardent.

« Adieu Grand-Sourire.»


Mais le Clown semblait avoir repris de la force. Essayant de s’extirper du sol, il arriva à se dégager jusqu’à la taille, et ricanant comme un dément il hurla :

« Espèces d’idiots ! Vous allez mourir ici ! »


Le feu embrasa alors de plus belle le banc et ce dernier crépita, une vive chaleur se dégageant. Une légère explosion se fit entendre suivi d’un bruit de déchirement sonore. Une faille était apparue dans l’obscurité, sous le banc. Comme voile qui se lève à travers les flammes, elle produisait une lumière faible à travers les flammes dans cette noirceur sinistre. Souriant, il contempla le visage du clown livide qui hurlait :

« NON ! QUI A OUVERT CA ? VOUS NE M’ECHAPPEREZ PAS ! »


Le feu gagna alors son visage et il se mit à hurler d’une plainte tellement sinistre que le coeur de Sherlock s’alourdit malgré tout ce qu’il leur avait fait.
Mais il n’eut pas à avoir de remords bien longtemps que tout autour de lui commença à se disloquer. Des murs noirâtres commencèrent à apparaître, et le sol commença à fondre en même temps que ces derniers, à l’instar du goudron sous haute température. Le monde était comme le clown qui hurlait, en train de se liquéfier. Y faisant abstraction, il fut fasciner par le voile qui était apparu sous le banc. C’était la première fois qu’il pouvait voir de la magie à l’état le plus pur. Par pur réflexe, il tendit son bras droit amputé et voulu le passer à travers le voile. Ce dernier réapparut alors progressivement de l’autre côté du voile et un sourire hilare se dessina sur les lèvres du détective. Sous le voile, il pouvait distinguait une route, un bout de la rue et la neige qui tombait à flot. Eclatant d’un rire sonore et cristallin, il ne remarqua même pas que les flammes furent aspirées à l’extérieur, sous le voile et disparurent.
Mais le sol, qui était devenu mou qui le tira de ses rêveries et le ramena à la dure réalité. Enlevant son bras, ce dernier disparut à nouveau une fois que cette partie de son corps fut dans le monde Noir. Comme des sables mouvants, ses pieds s’enfonçaient peu à peu. Se tournant vers le groupe, il dit d’une forte et claire, un léger sourire en coin.

« Je crois que c’est le moment où tout le monde rentre à la maison. »





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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-22, 23:37


Mission : Sur le fil du rasoir

"On a toujours besoin d'une petite souris chez soi ! "

Lorsque le barbier avait été projeté au loin par le clown, la peur m’avait alors douloureusement saisie. J’avais une telle peur de le perdre ! Sans réfléchir un seul instant je m’étais rendu auprès de lui afin de m’assurer de la gravité de la blessure. Je n’avais alors pu que constater la gravité des lacérations que le clown lui avait infligée. Deuxième attaque physique de ce monstre sur l’une des personnes qui comptait le plus pour moi ! Cette fois-ci j’en avais assez. Cependant, je ne pouvais me résoudre à l’abandonner et lorsque Eulalie l’avait rejoint pour l’aider, je me tenais loyalement à ses côtés... comme la petite souris que j’étais restée au fond de moi !

J’observais alors au loin les évènements du banc et portais une attention accrue à mon associé, Sherlock Holmes ! C’est alors que je vis un miracle se produire. Une brèche vers notre réalité. Un lieu où nous pourrons enfin quitter le royaume du clown. Et tout cela nous le devions au génie inestimable de notre fameux détective. Mon Sherlock… notre héros !

Je souris fièrement à l’adresse de mon coéquipier. Puis soudain, je me rendis compte que nous nous enfoncions dans des sables mouvants. Il fallait faire vite. Tournant mon regard en direction de Lily, je constatais qu’elle était toujours dans inconsciente. Si l’un de nous devait être transportés, c’était elle avant tout. Je me tournais donc vers l’amazone.

« Eulalie, peut-être vaudrait-il mieux pour vous de transporter Lily vers la sortie. »

Je portais alors mon regard vers Benjamin qui bien que blessé était encore capable de se déplacer avec un peu d’aide.

« Je pourrais aisément lui servir de béquille. »

Le barbier braqua alors son regard dans ma direction.

"Je n'ai pas besoin de béquille !" grogna-t-il. "Encore moins si elle est bancale !"

Une remarque acerbe, encore une ! Comme s’il ne pouvait plus rien m’adresser d’autre que des reproches. C’était cependant mal me connaître. J’avais fait une promesse aujourd’hui et j’étais prête à tout pour la tenir ! Me lançant une nouvelle fois un regard plein d’amertume, il se releva difficilement et se redressa tout en grimaçant. Son dos le faisait naturellement beaucoup souffrir et s’est avec beaucoup de peine qu’il se mit à avancer.

Bien que restée immobile jusqu’à cet instant, comme pour le convaincre que jouer le paon ne lui servirait à rien, je ne pouvais décemment pas le laisser seul plus longtemps. C’est pourquoi je m’approchais de lui. Sans vraiment réfléchir, je le saisis par la taille tout en plaçant son bras sur mes épaules.

« Bon maintenant tu arrêtes de faire l'enfant et tu me suis ! Ordre du docteur Beresford ! »

Il me fit très rapidement comprendre ma grande stupidité.

"Tu... appuies sur mon dos." murmura-t-il alors.

« C'est vrai, excuse-moi ! »

Je ne pouvais alors pas m’empêcher de rougir. Mon geste était si stupide ! Mon teint rubicond ne s’arrangea pas alors que je le sentais passé son bras sur mes propres épaules. D’une certaine manière, et même si c’était certainement par obligation, j’étais touchée qu’il puisse si rapidement accepter mon aide. Je lui adressais alors un regard compatissant.

« Je vais te faire sortir de là avant que le clown ne s'en prenne à toi une nouvelle fois. Je ne te laisserais plus tomber ! »

Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine alors que je prononçais cette promesse faisant écho à celle que j’avais faite à son image dans le cachot où le clown m’avait enfermé. Cependant, je n’eus l’occasion de me plonger dans mes réflexions. Il fallait faire vite pour s’enfuir avant que toutes chance de s’échapper deviennent impossible. Le goudron se faisait beaucoup plus collant à nos pieds.

"Faut qu'on bouge sinon on va rester prisonniers." Estima le barbier en avançant difficilement.

« Oui c'est vrai tu as raison ! Il ne nous reste plus beaucoup de temps. »

Benjamin gardait cependant son regard braqué sur Penny toujours figée. La petite blondinette semblait trembler malgré son immobilité. Le regard extrêmement contrarié du barbier ne pouvait me tromper sur ses sentiments profonds. Il semblait peu sûr de lui, comme s’il ne voulait pas laisser l’enfant derrière lui. Je lui jetais alors un regard inquiet tout en murmurant pour moi-même.

« Mais es-tu réellement prêt à partir ? C'est la question que je me pose... Qu'est-ce qui te chagrine à ce point-là ?»

Fidèle à son habitude, il se refusa de se confier à moi. Il se contenta de cligner des yeux et de dire entre ses dents.

"Rien. Y a rien."

Il n’était pourtant pas prêt à bouger, semblant trop figé dans ses rêveries pour oser affronter la réalité. Il finit cependant par m’annoncer, d’une petite voix éteinte.

"On doit la laisser là."

Je ne supportais pas son air abattu, j’aurais voulu faire quelque chose pour lui mais j’ignorais ce qui s’était passé pour lui ici. Je ne pouvais pas le réconforter comme je l’aurais souhaité et je le regrettais amèrement.

"Ecoute, je ne sais pas ce qu’il y a entre vous, ni même ce que le clown a pu te faire subir comme épreuve ou avaler comme mensonge…
"

Je m’arrêtais un instant tout en soupirant légèrement. Il fallait que je lui fasse saisir l’importance de nous en aller.

" La seule chose qui compte pour le moment c'est que notre équipe sorte d'ici ! Nous ne pourrons pas survivre en demeurant ici."

J’adressais alors un sourire triste à l’adresse de la petite Penny.

« En revanche, j'ai la certitude qu'elle le pourra ! Peut-être qu'un jour, tu la retrouveras. »

« Je vois des ombres partout... » murmura-t-il, toujours perdu dans ses pensées.

Ce murmure me fit frissonner. Je compris alors que tout comme moi, il s’était retrouvé confronter à son passé. Il existait tellement de souffrances dans sa vie que mon cœur se serrait quand je l’écoutais parler. Je nourrissais encore plus de colère contre le clown, si cela était encore possible.

« Benjamin je… crois-moi tu n’es pas le seul dans ce cas.» Je jetais alors un regard méprisable à l’adresse du clown. « Ce monstre n'est qu'une épouvantable ordure ! »

J'avais croché sur son prénom, comprenant que bien malgré moi, j’étais également esclave de ce passé révolu. Mais non, il fallait que j’y résiste et que l’on continue notre route. D’un geste de la main tendre, je le poussais légèrement.

« Allez avançons. Ca ne sert à rien de regarder vers le passé. Il faut aller de l'avant ! »

Il consentit à m’obéir et nous nous dirigions tous deux vers la faille avec toutes les difficultés qu’il avait à avancer avec sa blessure. La faille étant dissimulée sous le banc, je compris très vite qu’avancer à quatre pattes serait pour lui un exercice très douloureux. Le barbier ne se décontenança pourtant pas. Lorsque je lui proposais de passer avant moi, il me retorqua aussitôt.

"Toi d'abord." Grommela-t-il

« Mais comment vas-tu faire pour passer si personne ne t'aide ? Tu auras besoin de quelqu'un pour te coacher. Il faut que tu passes avant moi ! »

J’avais prononcé ces mots avec un soupçons d’inquiétude, je craignais qu’il ne soit pas en mesure d’avancer sans une personne à ses côtés. Je ne m’attendais alors pas à ce que le clown agisse encore une fois. Ces longues mains crochues m’agrippèrent alors la cheville. Me retournant je percevais son visage à moitié fondu, semblable à celui que j’avais dû affronter dans ma terrible vision précédente. D’une voix suppliante, il prononça ces quelques mots.

"Tu aides les gens..." gémit-t-il, misérable. "Sauve-moi, petite souris..."

Mais croyait-il réellement que j’étais prête à retourner ma veste maintenant ? Je me débattais alors comme un beau diable tout en l’insultant.

« Mais tu vas me lâcher, grosse brute ! »

Toujours inquiète pour mon barbier, je le regardais dans les yeux, espérant que cet incident ne l’arrêterait pas dans sa course.

« Allez vas-y sauve-toi ! Je vous rattraperais plus tard ! »

Je le vis alors m’adresser un air consterné, me prouvant qu’il était loin d’admirer ce geste que je voulais héroïque. Mettant un genou à terre avec difficulté, il dégaina alors son rasoir. Circonspecte, j’observais ce qu’il allait en faire. D’un geste brusque, il planta son rasoir dans le bras du clown. Ce dernier hurla de douleur et retira aussitôt son bras de ma cheville.

"Ca c'était un coup bas !" ajouta-t-il dans un premier temps.

Il retira son rasoir mais le replanta aussitôt. Avec un plaisir sadique, il le tourna dans la plaie en l’enfonçant toujours plus. Le plaisir qu’il y prenait me faisait alors frissonner d’horreur. C’était que voir une lueur de cruauté briller dans ses yeux. C’était la première fois que je me retrouvais confrontée à Sweeney Todd et je n’aimais pas cela du tout. Le clown tentait alors de se débattre, sa douleur semblant être réelle.

"Passe la première." répéta Benjamin sans cesser de fixer le clown de son horrible expression jubilatoire.

Mais je n’avais pas la force de faire le moindre mouvement. J’étais pétrifiée par la peur et par l’apparition de ce monstre que le spectre fictif de Lucy Barker m’avait poussé à créer. Où était mon Benjamin dans cet être assoiffé de sang ? Comment pouvait-il succomber à une telle sauvagerie ? C’était si déplaisant et malsain ! Et c’était réellement moi la source de tout cela, aurais-je le pouvoir de l’arrêter ? Je me rappelais subitement les mots que j’avais prononcé dans cet horrible cachot.

"Jamais je ne te laisserais redevenir ce monstre sanguinaire ! Je me battrais jusqu'au bout pour t'aider à faire de meilleurs choix de vie"

Je n’allais pas le lâcher maintenant ! Il fallait que je l’arrête, non pas pour le clown. Après tout il n’avait que ce qu’il méritait ! Non en réalité celui que j’essayais de sauver c’était Benjamin. D’une voix effrayée et craintive, je lui lançais alors dans un murmure.

« Je...je crois qu'il a eu son compte ! »

A nouveau, je tentais de reprononcer ces mots d’une voix plus assurée.

« Benjamin tu m'écoutes ? Je pense qu'il a largement eu son compte. Arrête maintenant ! »

Tremblant toujours de peur, j’avançais timidement ma main jusqu’à la poser sur l’avant-bras de la main qui tenait fermement le rasoir dans la main du clown. Je lui lançais alors ces mots que je rêvais de prononcer depuis que j’avais découvert ce qu’il était devenu dans le Monde des Contes.

« Ecoute-moi ! Arrête ça ne sert à rien. Il est fini ! Tout est fini ! Je t'en supplie, ne devient pas le monstre qu'il voulait que tu sois. Tu vaux tellement mieux que ça !

Puis, me rappelant la situation dans laquelle nous nous trouvions, je tentais de lui rappeler que nous étions pressés par le temps.

« Viens avec moi, s’il te plaît ! »

Il insista encore un peu, le blessant toujours. Puis, semblant enfin comprendre le sens de mes paroles, il se détendit un peu et cligna des yeux. Serrant les dents, il retira son rasoir d’un geste sec tout en le gardant en main.

« On y va ! »

Je soupirais de soulagement et lui adressa alors un sourire. Jamais je n’aurais cru pouvoir parvenir à le convaincre de le lâcher. J’ignorais pourquoi il m’avait écouté mais il semblait s’être débarrassé temporairement de cette hargne qui le rongeait. Je lui souris et approuva d’un mouvement de tête. Il s’exécuta alors, passant devant moi et me laissant prendre soin de lui !

Jamais je ne fus aussi heureuse que de voir la neige tomber ce matin-là. Le plan de mon ami avait été une vraie merveille et nous pouvions enfin ressortir pour nous retrouver dans la magnifique ville de Storybrooke. La rue était calme et le ciel blanc, comme si après toutes ces horreurs nous avions enfin le droit à quelques moments de quiétude. Le décor était cependant bien différent de celui que nous avions quittés, ne serait-ce que parce qu’il manquait la fameuse Impala d’Emily. Normal, nous étions de retour à la réalité !

L’espace d’un instant, je posais ma main sur l’avant-bras du barbier et prononçais dans un sourire radieux.

« Je te remercie de m’avoir sauvé ! »

Cependant, l’état de la faille me ramena bien vite à la réalité. Nous n’étions pas encore tous sortis de là et je commençais alors à guetter avec inquiétude l’arrivée des autres participants et tout particulièrement de celle de mon ami Sherlock Holmes.

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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-23, 18:54


Et je saigne encore
Je souris à la mort... Tout ce rouge sur mon corps...

Balthazar sentait encore la pression qu'il avait exercée sur son rasoir alors qu'il l'avait planté plusieurs fois dans le bras du clown. Il y était entré comme dans du beurre. La peau de leur ennemi était à la fois souple et élastique. Le sang avait giclé sur ses mains, curieusement noir et glacé, et avait séché très vite. Il était semblable aux ténèbres mouvantes qui les environnaient.

L'acte du barbier l'avait plongé dans un état proche de la frénésie. Il retrouvait avec un plaisir malsain ses vieilles habitudes. Comme il était bon de se laisser gagner par la cruauté à l'état brut. Il ne se sentait complet que lors de ces rares instants. Une sorte de sérénité suivait toujours ses élans de barbarie. Il avait saigné le clown avec la même rage et audace qu'il avait égorgé le juge Turpin. Ces deux adversaires avaient cherché à détruire sa vie -l'un avait réussi, l'autre avait échoué, même s'il avait causé de nombreux dégâts sur son équilibre fragile.

Quitter le Monde Noir n'avait pas été sans difficulté. Il avait fixé la fillette blonde pendant de longs instants. Y avait-il un moyen de l'emmener ? Le voulait-il vraiment ? Il avait compris qu'elle n'était pas Johanna. Le clown l'avait manipulé, une fois encore. Il lui avait fait miroiter un rêve impossible. Le barbier s'en voulait d'avoir été si dupe. A croire qu'il demeurerait toujours aussi... naïf, malgré toutes les épreuves qu'il avait endurées. Il se confortait dans l'idée que Penny -ou peu importe son nom- ne représentait rien pour lui. Même s'il subsistait un doute infime. Il avait cru revoir Lucy en elle, distinguer des ressemblances qui n'avaient pas lieu d'être. Avait-il tout imaginé ? Après tout, sa femme devenait de plus en plus floue dans son esprit. Il ne se souvenait que de ses cheveux d'or, une tache de lumière sur l'horizon de sa mémoire.

Les flocons de neige qui s'écrasèrent sur son visage chassèrent ses sombres pensées pour un temps. C'était un froid différent de l'endroit qu'il venait de quitter. Il se redressa avec difficulté et porta son regard vers le banc. La faille juste en dessous semblait se résorber comme un caillot de sang noir qui coagule. Ce n'était pas une bonne chose puisque le reste du groupe n'était pas encore passé. Cependant, il ne voyait pas quoi faire pour leur faciliter le passage.

"Je te remercie de m’avoir sauvé !"

La voix d'Angelika résonna près de lui. Il tressaillit en sentant sa main se poser sur son avant-bras. Pourquoi fallait-il qu'elle le touche sans arrêt ? Il n'appréciait pas sa présence, encore moins sa trop grande proximité. Il tenait toujours son rasoir dans sa main crispée, comme un prolongement de son bras. Il aurait été tenté de s'en servir une fois encore afin de tirer un trait -sanglant- sur le passé, mais il se domina.

"Je ne commettrai pas deux fois la même erreur."
maugréa-t-il en se détournant d'elle.

Subitement, il s'aperçut que son dos était parcouru de fourmillements désagréables, comme si les lacérations évoluaient à un autre stade. Il grimaça et fit rouler les muscles de ses omoplates, mais la douleur fut loin de s'atténuer. Elle était légèrement plus supportable qu'avant, mais toujours omniprésente.

Lily, toujours inconsciente, venait de passer la faille grâce à Eulalie. Il hésita. Après tout, rien ne l'obligeait à aller la voir. Il pouvait très bien s'en aller. Il n'avait de compte à rendre à personne. Il eut un geste pour s'éloigner, mais fit chemin inverse, la démarche chancelante, pour s'agenouiller près de sa cliente inconsciente. Là, il laissa échapper un soupir agacé. Il connaissait suffisamment la vie de Lily Olyphant pour savoir que si elle ne sortait pas indemne de cette aventure, son mari n'hésiterait pas à la venger. Il n'avait aucune envie d'être confronté à cet individu pour le moment.

Aussi, il leva sa main libre et lui gifla la joue tout en demeurant impassible. La petite brune sursauta et ouvrit grands les yeux, paniquée.

"Elliot ? Où est Elliot ?"
fit-elle, le souffle court.

"Je sais pas." répondit le barbier.

Il lui laissa le temps de reprendre ses esprits, et remarqua qu'elle clignait beaucoup trop des yeux : puisqu'elle était allongée par terre, la neige lui tombait dessus. Un peu brusquement, il la saisit par son vêtement pour la forcer à se redresser, et l'adossa contre un pied du banc.

"On est où ?"
demanda-t-elle, ahurie.

"En sécurité."

Ce mot lui semblait absurde, car il savait pertinemment que le danger rôdait partout, mais il estimait qu'il valait mieux la rassurer. Il ne mentait pas vraiment : le clown ne pouvait plus les atteindre, désormais. Enfin, en principe...

"A Storybrooke."
précisa-t-il en constatant que ses précédentes paroles n'avaient pas l'air d'avoir atteint le cerveau de la jeune femme. "Vous avez réussi, toutes les deux."

Sa mâchoire se crispa en songeant de nouveau à la fillette. Il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il adviendrait d'elle.

"Elle est pas venue avec, hein ?"

Cette question lui ficha un coup de rasoir en plein coeur, même s'il resta de marbre en apparence. Secrètement, il espérait que Lily en saurait davantage, qu'elle aurait pu lui assurer qu'elle allait bien. Trop de naïveté, une fois encore. Il renifla et grimaça, se mordant les lèvres jusqu'au sang. Il détestait se sentir si... faible.

"C'est grâce à elle si on s'en est sorti. Elle a tout donné pour nous." reprit la brune d'un ton abattu.

Puis, inexplicablement, un petit sourire passa sur ses lèvres. Balthazar fronça les sourcils devant ce changement incompréhensible.

"On arrivera à la retrouver. Un jour ou l'autre, on trouvera le moyen pour retourner là-bas la récupérer et revenir sans qu'il n'arrive rien à personne. On y arrivera."

Elle était fermement convaincue. Le regard du barbier s'assombrit davantage.

"Elle est quelqu'un de bien. Ca se finit toujours en happy end pour les personnes comme elle."
assura-t-elle.

Il se contenta de secouer très légèrement la tête, encore plus brisé qu'il ne l'était déjà. Si elle savait... ce qui arrive aux gens biens. Elle en ferait probablement des cauchemars. A quoi bon lui dire ? Telle est la vie des hommes : quelques joies, très vites effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants, ou au éléphants.

"Le prochain rendez-vous sera gratuit."
grommela-t-il en regrettant déjà de l'inviter dans son salon.

Il préférait changer de conversation. Ne plus penser à Penny. Tout d'abord, elle eut un grand sourire, avant d'arborer une expression choquée. La jeune femme le gifla avec une telle violence qu'il laissa échapper un petit cri surpris. Il plaqua sa main sur sa joue endolorie, la fixant d'un oeil perplexe et incendiaire.

"Je n'ai pas oublié ce qui s'est passé !" fit-elle en le désignant d'un doigt accusateur.

Il plissa des yeux, furieux. Son autre main tenait toujours son rasoir et il l'avait levé machinalement vers elle. Il se rendit compte de son geste et baissa son bras aussitôt. Cependant, Lily l'avait remarqué. Elle fixait l'endroit où se trouvait le rasoir quelques secondes plus tôt, figée de stupeur. Puis, sans se départir de cette expression, elle leva sa main pour abaisser son doigt prudemment. C'était sans nul doute le duel le plus ridicule de tous les temps.

"Vous consultez ?" demanda-t-elle finalement.

"Je n'ai aucun problème. Ce sont les autres qui en ont."
répliqua-t-il sèchement.

Il se redressa tant bien de mal, toujours meurtri par les griffures dans son dos. Il passa une main à travers son manteau lacéré pour vérifier à tâtons l'étendue des plaies. Il fut surpris de constater qu'il ne semblait plus y avoir de blessure. Ses doigts effleurèrent des boursouflures sensibles qui devaient s'apparenter à des cicatrices. Comment des plaies de cette envergure avaient-elles pu se refermer si vite ? Le passage d'un monde à l'autre devait en être la cause. Il en eut la confirmation en voyant Sherlock ramper sous le banc : il avait retrouvé son second bras.

Lily se remit bientôt à caqueter, réprobatrice. Et comme elle n'obtenait pas son attention, elle attrapa son menton dans sa main pour le forcer à la voir.

"Faudra qu'on ait une grande conversation un de ces quatre, quand on se sera reposé ! Parce que ce qui s'est passé là, ça ne va pas ! Pas du tout !"

Balthazar posa enfin les yeux sur elle, faussement impressionné alors qu'elle lui faisait le regard sévère. Elle demeura ainsi quelques secondes, avant que sa lèvre inférieure ne tremble. Subitement, elle combla l'espace qui les séparait en... le prenant dans ses bras. Le barbier se raidit complètement en raison de cette agression corporelle. Il retint son souffle et grimaça en sentant les mains de la jeune femme se presser contre son dos douloureux.

"Aïe..."

"Je sais." dit-elle, compatissante en le serrant davantage.

Il se sentait oppressé. Seule la vague odeur de la laque qu'il sentait, provenant de la chevelure de la jeune femme, lui permettait de ne pas craquer. Cela lui rappelait son salon, ses produits. Tout allait mieux dans un lieu qu'il contrôlait.

Sans s'éloigner, Lily se saisit de son poignet et alla poser sa main à lui contre son dos à elle. Il cligna des yeux, de plus en plus abasourdi et exaspéré. C'était navrant au possible.

"Lâchez-moi."
articula-t-il enfin, avec toute la froideur dont il était capable.

"Tout doux." murmura-t-elle, caressant son dos.

Il allait finir par craquer. Sa nuque était beaucoup trop près, son rasoir beaucoup trop accessible. Il avait vécu trop de mésaventures pour parvenir à se contrôler si elle continuait sur cette voie...

Visiblement, le destin voulait qu'elle vive car elle se recula brusquement en s'écriant :

"Oh, Elliot ! Il faut que j'aille voir si tout va bien ! Et puis il doit être inquiet pour moi ! On dirait qu'on est le matin... Ca fait des jours qu'on est parti, ça fait peut-être même des semaines ! Oh, j'espère que j'ai pas loupé le nouvel an !"

En tous cas, elle avait l'air d'aller beaucoup mieux. Balthazar se demanda si c'était une bonne chose.

"On se voit tout à l'heure !" dit-elle à son endroit.

Sur cette ultime menace, elle s'éloigna à grands pas. Le barbier décida d'emprunter le chemin inverse, préférant mettre le plus de distance entre elle et lui. Avant de partir, il jeta un coup d'oeil morose au reste du groupe, constatant que Maara avait traversé, ainsi que Toby -ô joie.

La faille était refermée. La vie pouvait continuer. Il n'y avait aucune tragédie pire que celle-ci.
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________________________________________ 2017-12-24, 18:35


Sur le Fil du Rasoir...
Feat des gens & Maara



Manifestement, mettre le feu au cirque n'avait pas été la meilleure des idées. Qu'importe, cela en avait donné à Penny et à Lily la moralisatrice. Du moins était-ce l'impression que j'avais. Les deux copines du clown se mirent en retrait et commencèrent à s'occuper mentalement du clown. Je les regardais faire, jusqu'à ce que Grand Sourire ne nous apparaisse. Lui n'était pas content, les filles faisaient ce qu'il fallait pour le combattre, quoi que cela puisse être. J'étais un peu en retrait, Toby non loin de moi et je les regardais tous s'exciter contre Grand Sourire.

Peut-être aurais-je dû être un peu jalouse de cette attention qu'il leur accordait à tous. Sauf à moi. J'étais revenue à ce temps très ancien où les gens ne faisaient pas attention à moi, voire ne me voyaient même pas. Mais cela avait du bon. Parce qu'au moins, il n'était pas question de me faire agresser comme Eulalie l'avait été ou mutilée comme Balthazar. On pourrait sans doute qualifier cela de lâcheté. Mais pour moi, c'était simplement de la logique pure et dure : ils étaient déjà à 4 contre lui, m'ajouter à tout ceci ne nous avancerait à rien. Et puis, j'aimais bien mon corps, je n'avais aucune envie de ressentir de la douleur en allant me bastonner avec Grand Sourire...

Puis le manchot - à qui je n'avais pas eu l'occasion de décrire le traitement de son bras par Grand Sourire - mit le feu au banc qui était apparu et dont le clown n'avait pas aimé la vue. Un passage entre le monde du clown et celui de Storybrooke avait été ouvert grâce à cet incendie le groupe se mit en route. Angelika, Balthazar, Eulalie et Lily, Sherlock, ils étaient tous passés. Après un petit coup, ou deux, de rasoir de la part de Balthazar. J'aimais bien ce mec au final. Prenant la main de Toby, je le forçais à passer au-travers de cet espace entre les deux mondes. Je l'avais compris, Penny ne nous accompagnerait pas. Et lui n'était pas de ce monde. Mieux valait qu'il rentre avec nous, même si je n'avais aucune idée de quoi faire avec ce gosse.

Une fois que Toby fut passé, j'y allais à mon tour. En me relevant, je regardais un peu tout le groupe, pour m'apercevoir que l'expert des rasoirs partait déjà. Et que Sherlock avait retrouvé son bras. Ce qui en soit était censé être une bonne nouvelle. Non que cela m'intéressait. Mais il me semblait bien qu'on était censé se réjouir de ce genre de nouvelles. Pour le peu que j'en savais en tout cas, je n'avais jamais démembré personne.

- Elle l'a neutralisé... Pense à elle comme ça. Dis-je doucement à Toby.

J'étais restée tout près du gamin, sans trop savoir pourquoi. Je n'étais pas du genre à aider les autres et encore moins à les réconforter. Pourtant j'essayais avec lui... Sans doute parce que j'étais encore chamboulée par cette aventure dans le Monde Noir. Ouais, c'était sans doute pour ça... Quant à Toby, il hocha la tête avec une moue affligée.

"Je suis fier d'elle. Mais... Elle va me manquer. Le pire, c'est que je sais même pas si c'est pas le clown qui m'a fait croire qu'on était de la même famille." Il eut un soupire avant de continuer. "Je comprends plus grand-chose..."

Les affaires de familles, c'était souvent ça... Pour le peu que j'en savais en tout cas. Personnellement, je préférais ne pas trop chercher...

- Cherche pas à comprendre. Dis toi que tu as eu une soeur et qu'elle s'est battue pour toi. Au fond, lien de sang ou pas, on s'en fiche, c'est vraiment arrivé.

Même si le clown était dans un autre monde, les événements de là-bas étaient arrivés. Nous les avions tous subi. Lui plus que nous... Toby resta silencieux, sans doute entrain de réfléchir à ce que je venais de lui dire. Je ne l'interrompis pas. Pourquoi faire ? Il fallait qu'il se fasse sa propre idée de toute façon.

"Tu as raison." Il renifla et passa le revers de sa manche sur ses yeux vite fait. Avant de me lancer un regard de défi. Vu que je n'aimais pas pleurer devant les autres, je comprenais parfaitement sa réaction et je fis comme si je n'avais rien vu. "J'ai pas pu mettre la misère au clown, mais on a toujours un pacte toi et moi." Il fixa son regard vers l'endroit par où était parti Balthazar. "Ce type, on le tuera ensemble. Il doit payer."

Tout doux gamin ! Il avait l'air bien décidé, mais je n'avais promis que pour le clown. Et encore, j'avais promis de l'aider à le neutraliser, c'était fait. Techniquement, le pacte n'était plus à présent. Et pourtant, au lieu d'en finir là et de me barrer, je restais. Ça tournait vraiment pas rond chez moi parfois...

- Je ne tue pas les gens comme ça... On a passé un pacte pour le clown, pour l'autre, je veux en savoir plus. Et t'auras le temps de m'en parler... Je suppose que t'as personne ici. Donc je t'embarque, sauf si tu veux rester avec elles. Dis-je en montrant Angelika et Lily d'un signe de tête.

J'eus le droit à un regard noir, puis il changea rapidement puisqu'il écarquilla les yeux avec surprise. Avant de reprendre un air buté. Décidément, je me voyais un peu trop dans ce gamin...

"J'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi. Je me suis toujours débrouillé seul. Plutôt crever que de rester avec elles de toute façon." Décida-t-il tout en fronçant le nez alors qu'il regardait le duo que je lui avais désigné.

- Je t'arrête tout de suite. Je peux t'héberger, te nourrir et voir ce qu'on peut faire vis-à-vis de Balthazar, mais je vais pas m'occuper de toi. Je sais pas faire et je ne veux pas apprendre. Sinon t'as l'orphelinat, mais je pense pas que ça soit la bonne solution. Si t'as fait ton choix, on se casse, elles vont se mettre à nous câliner sinon...

Et ça, c'était même pas envisageable ! Déjà que je me retrouvais avec un gamin... Pourquoi j'avais ouvert ma grande bouche hein ? Il aurait été très bien avec les deux là-bas, ou bien encore à l'orphelinat... Mais non, il avait fallu que je lui propose un abri. En même temps, je ne comptais rien faire d'autre, donc ça ne devrait pas être trop envahissant tout ça...

"Ouais, barrons-nous avant qu'elles cherchent à nous étouffer." Approuva-t-il très vite.

Nous nous mîmes en route et si Toby surveillait du coin de l'oeil que je le suivais, je ne m'en préoccupais pas plus que ça. Je lui avais dit que j'allais lui fournir un endroit où habiter, c'était ce que j'allais faire. Même si pour le moment, le voir devant moi alors qu'il ne connaissait rien à cette ville me faisait plus sourire qu'autre chose.

"T'es plus cool que la majorité des gens que j'ai rencontré." Me dit-il, d'un ton plus doux que d'habitude, une fois que nous fûmes assez éloignés des autres. "Y a une autre dame qui m'a aidé y a longtemps. Elle était super... Et il l'a tué. Je me suis juré de la venger."

Toby renifla de nouveau pendant que je réfléchissais à ce qu'il venait de dire. La vengeance, je connaissais bien. J'avais été créée pour en mener une à bien après tout... Ceci dit, même si j'étais dans mes pensées, je ne loupais pas le geste de Toby : il avait hésité à me prendre la main. Parce que c'était un gamin d'une dizaine d'années et que j'avais bien vu que la plupart avait besoin à un moment ou à un autre de toucher les adultes. Je soupirais profondément. Je n'étais pas faite pour ça. Je n'étais pas une mère, une amie... Même pas une grande sœur. Pourtant, il semblait que je venais d'hériter de ce rôle... Me flagellant intérieurement pour ma stupidité, je pris malgré tout la main de Toby dans la mienne alors même que nous continuions à marcher vers chez moi. Et je n'oubliais pas non plus que j'avais un lapin à aller retrouver.

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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-25, 18:12


Just like fire, burning out the way
Watch this madness, colorful charade
No one can be just like me any way!

Le lendemain...

Balthazar avait naturellement trouvé refuge dans son salon de coiffure. Il se doutait que nul n'allait venir réclamer une coupe ou un rasage le lendemain de noël, mais il avait tout de même laissé la porte ouverte. Il s'était placé dans un coin de la pièce, dos à la vitrine, et s'occupait à aiguiser son rasoir sur un morceau de cuir. Le bruit répétitif de la lame qui frottait contre avait quelque chose d'apaisant. Il ignorait depuis combien de temps il faisait cette tache, sans doute trop longtemps. Il avait débuté à partir du moment où il était entré dans le salon. Le regard fixe, il tentait de refouler tous les souvenirs de l'abominable journée de la veille. Il devait absolument tout occulter. Ne pas se souvenir. Jamais. La seule pensée relaxante se rapportait à l'instant où il avait saigné le clown. Il avait lavé ses mains et pourtant, il se rappelait avec délice du sang glacé et sombre qui avait éclaboussé sa peau. Cela faisait écho à des souvenirs encore plus anciens et voluptueux...

Il cligna des yeux en entendant la sonnette de la porte retentir dans tout le salon. Il se stoppa aussitôt dans sa besogne et pivota vers le nouveau venu, son rasoir en main. Il redoutait qu'il s'agisse d'un de ceux qu'il avait quitté dans la rue, la veille. Il n'avait aucune envie de les revoir pour l'instant. Il fut donc agréablement surpris -autant qu'il pouvait l'être- de découvrir une jeune femme inconnue. Une nouvelle cliente ? Effectuer son travail un vingt-six décembre, après tout ce qu'il avait enduré, était presque inespéré.

"C'est pour la barbe ?" demanda-t-il, ironique.

Ses yeux perçants brillèrent d'une lueur amusée alors qu'il la détaillait sans vergogne. Non pas pour la "mater", mais pour définir quelle coiffure s'accorderait le mieux avec sa morphologie, ou quelle couleur de cheveux s'harmoniserait avec la carnation de sa peau. Il aimait anticiper ce que ses clients lui demanderaient. Son teint était plutôt pâle, sa taille fine. Elle était assez petite. En moins d'une minute, il savait exactement ce qui serait le plus adapté pour elle.

La cliente lui décocha un sourire en répliquant :

"Vous pensez que j'en ai besoin ?"

"Vous avez encore quelques années devant vous."

Tout en continuant de sourire, elle s'avança d'un pas décidé vers l'un des fauteuils et s'y installa. Elle semblait à la fois pressée et détendue, ce qui était plutôt étrange une une telle journée où la majorité des gens était stressée.

Balthazar ne s'en formalisa pas. Il replia son rasoir, le rangea dans sa poche et rejoignit la jeune femme. Il attrapa un large tissu sombre qu'il déplia pour l'attacher autour du cou de la cliente, avant d'attraper la masse de ses cheveux lâchés afin de les passer au-dessus du siège. Il remarqua qu'ils étaient très doux et d'une excellente tenue. Restant impassible, il fut néanmoins parcouru d'une légère palpitation : il aimait travailler sur les belles chevelures.

"Que faisons-nous ?" demanda-t-il tout en l'observant dans le miroir mural qui leur faisait face.

"Que faisons-nous ?" répéta-t-elle d'un ton taquin. "Vous me proposez quelque chose en particulier ?"

Elle souriait toujours. Un peu trop. Le barbier commençait à trouver ce comportement suspect. Il n'aimait pas les gens qui souriaient souvent, ça le rendait morose.

"Souhaitez-vous une coupe ? Une couleur ? Juste une coiffure ?"
fit-il d'une voix un peu sèche.

Elle sortit une main du tissu qui la recouvrait et ramena ses cheveux en arrière d'un geste que l'on aurait pu qualifier de sensuel. Le barbier fronça les sourcils.

"Une simple coiffure suffira. Quelque chose de classe. J'ai un premier rencard aujourd'hui que je ne veux absolument pas louper. Et c'est important que j'ai une coiffure parfaite pour lui."

Elle parlait d'une voix suave sans cesser de le fixer dans le miroir. Pourquoi avait-il la désagréable impression que c'était de lui dont elle parlait ? Il se demanda s'ils s'étaient déjà croisés, mais il n'en avait aucun souvenir. D'un autre côté, il n'était pas physionomiste sauf quand cela concernait son travail.

S'abîmant dans le silence, il se mit à la tâche. Il tenta de rester indifférent aux regards insistants qu'elle posait sur lui, mais cela fut plus difficile encore lorsqu'elle se mit à fredonner une chanson qu'il connaissait un peu trop bien. Elle ne chantonnait pas les paroles, seulement la mélodie. Il décida de se méfier et chercha dans sa mémoire d'où il pouvait la connaître. En tous cas, elle savait qui il était. Nul doute n'était possible.

Un shampoing, un brushing et des ondulations plus tard, la jeune femme était prête pour son rendez-vous galant. Crispé, Balthazar se saisit d'un miroir pour lui montrer le résultat vu de dos.

"Ca fait dix huit dollars." dit-il d'un ton abrupt, afin de couper court.

La cliente s'admira sous tous les angles en laissant échapper un soupir admiratif.

"Oh oui, je pense que ça les vaut bien." approuva-t-elle.

Professionnel, Balthazar enleva le tissu qui la recouvrait et le replia pendant qu'elle se levait. Elle pivota vers lui et demanda, intriguée :

"Vous passez les fêtes seul ?"

Etait-ce une invitation ? Le barbier ne prit pas la peine de répondre, trop occupé à ranger le matériel qu'il venait d'utiliser.

"Comment me trouvez-vous ?" insista-t-elle en croisant les bras. "Je voulais être parfaite pour vous. C'est plutôt réussi ma coiffure, n'est-ce pas ? Je suis allée voir le meilleur coiffeur de la ville."

"Qui êtes-vous ?" demanda-t-il brusquement en claquant le sèche-cheveux contre la petite tablette.

Il la fixa intensément. Plus aucune lueur amusée ne brillait au fond de ses yeux. Il en avait assez de ces petits jeux. Il avait suffisamment enduré la veille pour supporter les minauderies de cette femme.

"Ben Benjamin, qu'est-ce qui te prend ?" fit-elle, faussement choquée. "Je pensais que tu serais heureux de me voir..."

Elle fit une petite moue peinée alors qu'il s'approchait d'elle à grands pas. Il n'allait pas sortir son rasoir. Pas tout de suite. Cela lui aurait fait trop plaisir, puisqu'elle savait.

"Qu'est-ce que vous voulez ?" s'enquit-il sans cesser de la fixer.

"T'as l'air sacrément nerveux comme mec. Pourquoi Balthazar ? Pourquoi ne pas avoir gardé ton véritable nom ? Enfin... je suppose que c'est pour ne pas passer pour un monstre. Dans ce cas-là, tu as un peu merdé, je dirais..."

Elle posa une main sur son bras, faussement compatissante. Le barbier frémit et attrapa son poignet. Le serrant beaucoup trop fort, il la força à le lâcher tout en déclarant d'un ton acerbe :

"Partez."

"C'est pas très gentil de me traiter de la sorte." dit-elle en passant une main sur son poignet.

"Je pourrais faire bien pire." menaça-t-il, une rage sourde battant à ses tempes. "Maintenant, partez. C'est la dernière fois."

Inexplicablement, elle se mit à pouffer de rire. Elle plaqua une main sur sa bouche avant de dire :

"Oh mon dieu... c'est à ce point ?"

Il l'observa sans comprendre, de plus en plus agacé par son comportement. Le pire, c'est qu'elle n'avait pas l'air angoissé.

"Vous êtes un sacré comique ! Un véritable petit clown !"

Ce mot provoqua un choc électrique dans son système nerveux. Il plongea la main dans sa poche, retrouvant le contact rassurant de l'argent ciselé.

"On veut sortir son rasoir monsieur Todd ?" le taquina la jeune femme.

Il restait immobile face à elle, se retenant de l'égorger. Cela aurait été si facile, pourtant... Si fugace. Pourtant, quelque chose lui intimait de se montrer prudent. Elle n'avait pas l'air anxieux. Trop sûre d'elle. Il y avait autre chose.

"Cassandre."
dit-elle en passant son pouce sur ses lèvres.

Il cligna des yeux, stupéfait. Il avait tout anticipé sauf ça.

"Sandman." articula-t-il dans un souffle.

Pour avoir subi les interminables monologues de Lily sur sa (nombreuse) famille lorsqu'elle venait au salon, il en connaissait les noms par coeur, et tout particulièrement les chapitres sur sa fille. Son "petit bébé" comme elle l'appelait fréquemment. Il jeta un coup d'oeil farouche au "petit bébé" qui s'était bien moqué de lui.

"Cassandre Hélène Sandman. Olyphant."
déclara-t-elle après un temps. "Maman vient souvent ici, je crois. Elle vous adore. Adorais."

"Tout est toujours une histoire de vengeance..."
soupira-t-il, presque résolu face à cet état de choses.

Sans doute que Lily avait raconté à sa fille la mésaventure dans le Monde Noir, et que cette dernière s'était empressée de lui rendre la monnaie de sa pièce. Oui, il avait voulu la tuer. Plus d'une fois. Et il l'aurait fait si Eulalie ne l'en avait pas empêché. Tout le monde mérite de mourir...

"Comment savez-vous pour... Sweeney ?" maugréa-t-il.

Ce mot avait été étrange à prononcer, comme s'il contenait trop de choses compactes, mélange de douleurs et d'extase horrifique.

"C'est tout ce qui vous importe ?"

Il ouvrit la bouche mais elle le coupa :

"Vous renversez de l'alcool sur ma mère dans le but de la cramer vivante, et ce qui vous importe c'est que je sache qui vous êtes réellement ?"

Elle le dévisagea avec répulsion.

"C'est ce que je disais : c'est à ce point."

"Allez-y, tuez-moi."
dit-il d'un ton morne. "C'est ce que vous êtes venue faire."

Il savait qu'il n'était pas de taille face à elle. Elle était la fille d'un éléphant et d'un dieu, à ce qu'il avait compris. Elle disposait de pouvoirs face auxquels son rasoir ne pouvait pas grand-chose. De toutes façons, c'était peut-être mieux comme ça : il ne savait pas vraiment pour quelle raison il se forçait à vivre.

"Pour m'abaisser à votre niveau ?"
fit-elle. "C'est pas parce que vous agissez comme un monstre que tout le monde en est un."

"Qu'est-ce que vous voulez, dans ce cas ?" grommela-t-il.

Il ne comprenait pas le but de tout ceci.

"Vous ne vous êtes même pas excusé. Vous n'avez aucun remords. Vous aimez faire le mal, hein ? Ca vous excite."
dit-elle en haussant les sourcils.

Il coula un regard profondément consterné dans sa direction, avant de se détourner d'elle. Cette conversation était terminée. Il n'allait pas perdre son temps à tenter de lui expliquer quelque chose qui échappait à la majorité des gens. Il continua de ranger son matériel, prenant le parti d'ignorer la jeune femme. Elle finirait bien par partir, tôt ou tard.

Il l'entendit soupirer, tout en sentant toujours son regard peser sur lui.

"Tant pis."

Elle se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit. La sonnette retentit une nouvelle fois alors qu'elle se tournait.

"Moi non plus je n'éprouve pas de remords. Après tout, je vous ai laissé une chance de vous excuser."
déclara-t-elle avec l'ombre d'un sourire.

Elle se mit ensuite à renifler plusieurs fois. Tout d'abord, Balthazar ne comprit pas, puis il sentit à son tour une désagréable odeur de brûlé. Il tourna la tête en tous sens, en en cherchant l'origine.

"Vous ne devriez pas rester ici. Vous n'avez pas envie de partir en fumée avec votre salon, quand même ?"

Il s'agita, cherchant toujours, mais il semblait que l'odeur soit partout à la fois, bien qu'il ne trouve toujours pas le début de l'incendie. C'était à en devenir fou. Jetant un coup d'oeil vers Cassandre, il remarqua qu'elle désignait le plafond du doigt. Son appartement...

"Arrêtez ça !" ordonna-t-il.

"Vous ne vous seriez pas arrêté, vous." fit-elle remarquer.

Il se précipita vers l'extincteur qui était accroché au mur, dans l'arrière-boutique. Il revint à grands pas. La jeune femme n'avait pas bougé. Une main toujours posée sur la poignée, elle poursuivit d'un ton serein :

"C'est bientôt la nouvelle année. C'est le moment ou jamais de prendre un nouveau départ. Pourquoi pas en Antarctique ? Vous avez le coeur gelé, ça pourrait vous correspondre. Enfin, n'importe où en dehors de Storybrooke."

Elle lui décocha alors un regard lourd de sens. S'il restait en ville, elle se montrerait encore moins gentille la prochaine fois. Puis, elle battit des cils.

"Bonnes fêtes, monsieur Todd."

Elle sortit du salon alors qu'il cherchait à actionner l'extincteur. Maudissant l'objet qui refusait de fonctionner, il le jeta à travers la pièce avant d'attraper son téléphone et de prévenir les pompiers. Il haïssait cette situation. Et surtout, il détestait cette femme.


***

Une heure plus tard, Balthazar fixait son habitation et son lieu de travail partir en fumée. Les pompiers étaient arrivés trop tard : l'incendie s'était déjà propagé et avait gagné les pièces principales. Dans un état second, il observait les hommes du feu inonder sa demeure depuis les fenêtres béantes et la vitrine. Il se figurait que c'était autant d'yeux morts qui le contemplaient depuis l'au-delà. Il ne subsistait plus rien. Tout avait été détruit. Ravagé.

Il resta bien longtemps après que le camion-citerne fut parti. Il resta plongé dans le silence, inspirant et expirant l'air lourd et oppressant qui prenait à la gorge. Une fumée noire se dissipait du squelette de son salon et appartement. Il ne subsistait presque que les murs porteurs. Lentement, il enjamba la vitrine et entra à l'intérieur du salon calciné. Il n'avait pu sauver que quelques objets avant que tout ne soit la proie des flammes : son précieux matériel de coiffeur et barbier qu'il avait mis pêle-mêle dans de vulgaires sacs en papier. C'était tout ce qu'il avait, dorénavant. Tout ce qui le définissait.

Il avait l'impression d'être revenu des années en arrière, lorsqu'il était retourné en Angleterre après son bagne. Il n'avait en tout et pour tout que ses rasoirs. Encore une fois, il avait tout perdu.

Cassandre, sans le savoir, venait de lui faire un précieux cadeau. En le privant du superflu, il retournait aux sources, à la base de ce qu'il était. Peut-être était-il temps de retrouver ce bon vieux Sweeney ? De toutes façons, quand il essayait d'être monsieur Tout le monde, ça partait en fumée.

De son fauteuil préféré, il ne restait qu'un vague squelette noirci et branlant. Balthazar prit tout de même le risque de s'y asseoir. Il oscilla mais supporta son poids, comme une incitation supplémentaire à basculer dans le passé... pour aller de l'avant.
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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 E3bZ9mz6_o

"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"


 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 VoUsJazM_o

"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."





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| Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy

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 Evénement #88 : Sur le Fil du Rasoir [FE] - Page 6 _



________________________________________ 2017-12-26, 00:05


sur le fil du rasoir
And I bleed when I fall down.

Lily allait mieux. Je n'avais pas attendu que la femme me demande d'aller la porter, cela m'avait frappé comme une évidence. Elle n'était pas en état de se déplacer, contrairement au barbier qui pouvait bien se débrouiller. Je m'étais surprise à craindre un instant de ne pas réussir à nous extirper assez rapidement de cet endroit, comme si j'avais peur de... non, je n'avais pas peur. Tout allait mieux.

L'air était soudainement plus respirable, une fois revenu à la 'réalité'. Tout le monde retournait à ses occupations. Il n'y avait que Penny, qui n'était pas là. J'avais jeté un bref coup d'oeil vers le banc. Je me demandais ce qu'il adviendrait d'elle là-bas. J'entendais Lily dire qu'on la ramènerait, un jour, mais je n'étais pas si optimiste. Je préférai ne pas y croire. C'était plus facile de me dire que je ne croiserai jamais sa route de nouveau, plutôt que de m'imaginer pouvoir faire quelque chose pour la sauver et me retrouver à échouer.

J'étais restée debout, joignant mes mains, réalisant seulement à cet instant que la blessure que j'avais s'était refermée. Je l'avais inspecté un instant, ressentant toujours de légers picotements. C'était étrange comme sensation. Elle n'avait pas totalement disparue pour autant, je distinguais encore de légères marques aux endroits où cette chose avait posé sa langue. J'avais préféré en détourner le regard, me concentrant sur l'échange qui avait lieu entre Monsieur Graves et Lily. Je restais sur mes gardes, préférant être attentive, au cas où les choses tourneraient mal. J'avais attendu qu'ils s'éloignent tous deux assez avant de partir à mon tour, pour être certaine qu'elle ne risquait plus rien.


La descente d'adrénaline n'était pas des plus agréables. J'avais voulu attendre, trouver les réponses par moi-même, mais je n'arrêtais pas de me torturer l'esprit et il était le seul capable de m'apaiser. Je n'avais pas mit beaucoup de temps à le trouver. J'avais atterri dans un champ enneigé. Le paysage était magnifique. J'entendais le bruit d'une chèvre. Et je savais que je ne m'étais pas trompée. Je m'étais retournée, le voyant à seulement quelques pas de moi.

« Est-ce que nous nous sommes déjà vus, aujourd'hui ? » le questionnais-je bien trop subitement, d'un ton trop pressé, d'un air trop affolé.

Je l'avais surpris, je le voyais à son regard, alors qu'il s'approchait de moi. Sa main s'était posée sur mon bras alors que, les sourcils froncés, mon premier réflexe fut de capter son aura, comme si je craignais qu'il ne soit pas vraiment là. J'en ressenti immédiatement la puissance qui s'en dégageait et, sans en chercher davantage, j'avais déjà l'impression d'être apaisée.

« C'est la première fois Eulalie. »

« Je m'en doutais. J’aurai du le deviner. J’avais senti que ce n’était pas vous, pourtant je me suis faite avoir. »

J'avais laissé échapper un léger rire, me trouvant bien sotte soudainement. Mais avoir cette confirmation, si elle ne me plaisait pas, m'y permettait au moins d'y voir plus clair.

« Tu te sens bien ? Quelque chose ne va pas ? »

J'avais secoué la tête avant de baisser les yeux. Je n'étais pas venue pour ça. Alors pourquoi est-ce que j'avais senti mon cœur s'emballer à cette interrogation ?

« Tout va bien. Je crois. » avais-je lâché dans un soupir. « C'est fini maintenant, je voulais juste m'assurer que vous, vous alliez bien. »

Je le sentis prendre ma main, dont j'étais en train de caresser la paume sans même m'en rendre compte. Il la regardait simplement, passant son pouce sur les boursouflures qui s'y étaient formées, comme pour ne pas me faire oublier ce qui s'était passé.

« Tu n'as pas à t'en faire pour moi Eulalie. C'est à moi de prendre soin de toi. »

Je ne relevais pas mes yeux, alors que ma gorge se serrait. Il ne me devait rien. Son pouce parcourait toujours l'emplacement où s'était trouvée la blessure, que je savais au moins ne pas avoir rêvé. Mais j'ouvrais grand les yeux en réalisant que la cicatrice s'était effacée, comprenant qu'il l'avait faite disparaître.

« Et si tu me racontais comment tu t'es fais ça ? »

Je n'avais pas voulu l'inquiéter en venant le voir. Je n'aurai peut-être pas dû.

« C'est une longue histoire. »

J'avais soupiré et n'avais pas osé répondre tout de suite. Je n'étais pas seulement mal à l'aise, il y avait cette autre sensation qui me parcourait. Je sentais que ce n'était pas quelque chose de positif et je m'en pinçais les lèvres.

« J'ai été emmenée dans un autre monde. Par un Clown. Il m'a fait croire qu'il était vous. Je n'étais pas toute seule, Lily était là aussi. Elle va bien. Un homme à chercher à la brûler vive mais je l'en ai empêché. »

Le Titan sembla indécis quant à cette révélation, que je devais avouer avoir amené d'une manière brutale qui ne devait sans doute pas être appropriée pour ce genre d'annonce.

« Une jeune fille nous a aidé à partir. Elle s'appelait Penny. Elle y est restée. Je crois qu'elle n'avait pas le choix, mais je n'ai pas tenté de l'aider et... »

Ma tête s'était quelque peu penchée, alors que je cherchais mes mots. Là était donc le blocage. J'avais froncé les sourcils, respirant un peu plus vite alors que je me sentais envahie de tonnes d'émotions contradictoires.

« C'est lui qui m'a fait ça quand j'ai tenté de le frapper. Il m'en a empêché. Je ne pouvais rien faire contre lui. »

Ma voix était plus basse. Moins assurée. Mes mains s'étaient serrées inconsciemment et je me mordais l'intérieur de la joue. J'aurai pu rester ainsi longtemps, si il ne m'avait pas prise dans ses bras. Je fus prise au dépourvue. Je m'étais tendue, ne comprenant pas tout de suite ce qui se passait, avant de me sentir comme plus légère, d'un seul coup. Comme si toutes les barrières que j'avais cédaient toutes en même temps. C'était comme un soulagement, mais ça faisait mal en même temps.

« Je suis sûr que tu as fait tout ce que tu pouvais. »

Je sentais ses tapotements dans mon dos et j'étais comme prise de légers sursauts. J'imaginais que c'était ça que ça faisait, d'avoir envie de pleurer mais de tout faire pour ne pas que ça arrive.

« Tout le monde ne peut pas être sauvé. C'est à toi de protéger ceux dont tu penses en être capable. »

Il y a peu, je pensais encore pouvoir sauver tout le monde. Ce n'était pas si simple, n'est-ce pas ? J'avais eu l'ébauche d'un triste sourire sur les lèvres, l'espace d'à peine une seconde. Il s'était écarté et avait fait apparaître une légère couverture sur mes épaules, me surprenant et me faisant relever la tête dans sa direction. J'en avais attrapé les bords pour la serrer un peu plus contre moi. Même si la neige qui tombait ne me dérangeait pas, continuant de se déposer dans mes cheveux, cette attention était réconfortante.

« Vous ne me trouvez pas inutile ? »

Je prononçais ses mots d'une voix tremblante, affichant une moue peu sûre de moi. J'avais entendu que j'étais idiote. Peu surprenante. Que je n'avais pas de cran. Que j'étais seule. Et tout ce que j'attendais, finalement, n'était-ce pas ce que lui en pensait ? Je me sentis encore plus bête lorsque je me rendis compte que ma question l'avait blessé, et j'avais tenu un peu plus fort le plaid dans mes mains.

« Tu n'es pas inutile. Tu es extraordinaire. »

Etait-ce vraiment ce qu'il le pensait ? Je devais cesser de m'interroger, de me demander si j'étais à la hauteur, si j'étais assez forte. Cela ne faisait que me faire me morfondre. Et si il le disait, bien évidemment qu'il le pensait. Je pouvais me permettre de douter de tout, mais jamais de lui.

J'avais inspiré longuement, essuyant rapidement mes yeux lorsqu'il s'était retourné vers le cottage au loin.

« Tu veux rester avec nous aujourd'hui ? C'est le domaine de la déesse Aphrodite. Mais elle n'est pas là pour le moment. Je pensais y retourner avec Gabrielle. »

« Je ne veux pas vous déranger, vous et Ellie. » avais-je simplement prononcé, quelque peu gênée par cette invitation soudaine. « C'est le nom que vous lui avez donné ? »

J'avais fait un léger mouvement de tête, vers la chèvre qui était tout prêt. Elle était habillée d'un gilet rouge et d'un bonnet de Noël. Je n'étais pas certaine que ce soit une tenue adéquate pour un animal comme celui-là. Le sol neigeux ne semblait pas à sa convenance non plus, elle avait l'air quelque peu instable.

« Ca lui va bien, n'est-ce pas ? » dit-il avec un sourire que je lui rendais comme réponse. « Tu ne nous déranges pas Eulalie. Au contraire ! Elle allait préparer du thé pendant que je promenais Gabrielle. Tu n'as jamais vu le cottage ? Il est magnifique ! La vue y est magnifique. »

Je ne disais pas non à un thé, à vrai dire. J'avais fini par hocher légèrement la tête. Il me l'aurait dit, si je m'imposais de manière trop prononcée. Du moins, je l'espérais. C'était simplement qu'après ce qui s'était déroulé le matin même... il est vrai que je ne désirai pas vraiment rester seule.

« Viens. Marchons jusque là bas. »

Je l'avais suivi, alors qu'il jetait un coup d'oeil vers Gabrielle pour être certain qu'elle vienne avec nous.

« Je ne te dirai jamais rien de blessant. Et je ne te ferai jamais de mal. Si ça arrive un jour, c'est que ce n'est pas moi. Et si c'est moi, n'hésite pas à utiliser les armes que je t'ai offert. »

Il arrivait même à me faire rire légèrement.

« Vous savez comme moi que je n'aurai pas la moindre chance face à vous. »

J'avais affiché une expression faussement déçue à cette constatation. Et même si c'était le cas... j'avais déjà eu du mal à m'en prendre au Clown, lorsqu'il avait prit son apparence. Je ne pensais pas être capable de faire quoi que ce soit contre lui si la situation le demandait – j'étais persuadée que cela n'arriverait de toute manière jamais.

Je m'étais arrêtée, alors que nous arrivions presque au cottage et j'avais tendu la main pour attraper son bras aussi doucement que possible. Je l'avais regardé dans les yeux, malgré le fait que sentir mes joues rosir ne m'aidait pas à être à l'aise.

« Merci. Merci beaucoup. »

J'avais juste dit cela, avant de continuer à avancer. Je ne savais pas vraiment pourquoi je trouvais important de le lui dire. Merci pour quoi ? De m'avoir créée ? De ne pas me reprocher mes faiblesses ? De ne pas m'en vouloir ? Ou alors n'était-ce qu'un merci de ne pas me laisser tomber. Un merci d'être là. Un merci d'être mon père. Même si ça, je ne le disais pas.
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