« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 You're SHINING like a diamond ☀ HYPERION

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Eurus J. Holmes
« Good and bad are fairytales. »

Eurus J. Holmes

| Avatar : Keira Knightley

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"Ce nouveau design, c'est juste pour moi ?"

You're SHINING like a diamond ☀ HYPERION - Page 3 1bvs

"Ne faites pas comme si vous n'aviez pas envie de regarder..."

You're SHINING like a diamond ☀ HYPERION - Page 3 MVyUygr


You're SHINING like a diamond ☀ HYPERION - Page 3 Eurus_10



| Conte : Sherlock Holmes
| Dans le monde des contes, je suis : : Eurus, la soeur de Sherlock

| Cadavres : 1139



You're SHINING like a diamond ☀ HYPERION - Page 3 _



________________________________________ 2021-03-23, 15:37 « Good and bad are fairytales. »



“You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are gray.”

☆ ★ ☆
— J'ai la sensation que tu attends quelque chose de moi.

Curieusement, cette phrase d’Hypérion tournait et retournait dans ma tête alors que les circonstances auraient voulu que mon esprit se focalise ailleurs. Ses mots parasitaient mes pensées. Il fallait que je me ressaisisse de toute urgence.

Tu ne dois pas laisser ton piège se retourner contre toi.

S’agissait-il vraiment de cela ? Je n’étais pas certaine de vouloir piéger Hypérion. Il s’était montré très gentil avec moi depuis le début. D’ordinaire, ce genre de choses ne me faisait pas reculer. Pour obtenir quelque chose de quelqu’un, j’étais capable de tout. Que m’arrivait-il ? Sans doute que l’appel d’Aileen était en train de bouleverser tous mes acquis.

Lutte. Ne te laisse pas submerger. C’est de l’histoire ancienne.

Peu après ma demande de me rendre à la morgue, le titan demanda sans préambule :

— Aileen est morte ?

Je me mordis les lèvres. Il avait écouté. Qu’avais-je espéré ? Même le plus noble des gentlemans a toujours une oreille qui traîne... Pouvais-je vraiment lui en vouloir ? Je n’avais pas attendu pour entendre le message vocal. J’aurais pu, mais je ne l’avais pas fait. L’angoisse, la crainte et la curiosité d’exhumer ce petit bout de passé avaient été les plus fortes. Eurus, Eurus, Eurus... toujours à se laisser porter par les caprices du vent.

— Ne vous excusez pas, il n’y a rien de fâcheux.

Il nous conduisit jusqu’à la morgue de Storybrooke. Parfait. Il avait compris que c’était de cet établissement dont je parlais. Je restais très distante et pondérée durant toute la marche menant au comptoir, même lorsque je m’entretins avec l’homme chauve qui se tenait de l’autre côté.

— Je voudrais voir Lamb Conroy. Je suis une amie de longue date.

Prononcer ces mots me donna l’impression qu’une épaisse couche de ciment tapissait ma gorge. Je déglutis mais gardait une expression faussement pondérée.

— Oh, bien sûr ! Elle a fraîchement débarqué chez nous ! Dit l’homme chauve avec un grand sourire. Quant à moi, je suis Michael Dream !

Je fronçai les sourcils, trouvant son attitude loin d’être en adéquation avec un tel lieu.

— Et vous êtes ?
Demanda-t-il, le stylo levé en direction de son registre.

Je réfléchis rapidement. Donner mon vrai nom n’était pas judicieux. Qui sait ce qu’il pourrait advenir ? Non, je devais jouer la carte de la prudence.

— Victoria Fleming
, répondis-je avec un sourire vacillant.

Il l’inscrivit sur son registre et se leva pour se diriger vers la salle adjacente. Pendant ce temps, Hypérion me confia qu’il avait perdu beaucoup d’êtres chers. Etant donné sa grande longévité, je le croyais sur parole.

— Tu tenais à elle ?

Vaste question. Instinctivement, je fis craquer les jointures de mes doigts, cachés dans les manches de ma veste cintrée.

— C’est compliqué, répondis-je, évasive. Je ne sais pas.

Je me détournai pour suivre l’homme chauve qui nous fit signe de l’accompagner. Il nous conduisit jusqu’à une salle assez vaste, tout en inox, dont les murs étaient couverts de plusieurs tiroirs. Combien d’entre eux abritait un cadavre ? Cette réflexion morbide me laissa songeuse. J’aimais savoir. Tout savoir. Qu’est-ce qui m’avait poussé à venir voir Lamb ? L’ancien lien qui nous unissait ? Ou le mystère qui l’entourait ? Je n’avais pas de cœur, je le savais très bien. Par conséquent, ça n’était pas difficile de deviner de quel côté penchait la balance.

Malgré tout, une pierre se logea dans mon ventre quand l’homme fit coulisser la table du tiroir. Lamb était étendue, la peau pâle et violacée, les paupières closes. Immobile. J’avais déjà vu des morts mais jamais quelqu’un qui avait compté. Oh, cela remontait à si longtemps... Je chassai furieusement l’émotion qui me saisit. Ne pas craquer. Ce serait absurde, insensé. Nul ne comprendrait. Je ne voulais pas paraître faible aux yeux d’Hypérion.

— Ca va aller ? S'enquit l’homme chauve. Souvent, ça fait son petit effet. En plus, cet endroit a un côté tellement... magique !

Il étouffa un petit soupir d’aise. Je restai stoïque. Avec des gestes vifs et experts, je baissai le drap qui recouvrait Lamb au-dessus de la poitrine, afin de ne pas être irrespectueuse.

— Que faites-vous ?
S'étonna l’homme, plus intrigué que réprobateur.

Je plissai des yeux, apercevant de petites traces noires sur le décolleté de Lamb, qui remontaient jusque dans sa nuque. On aurait dit... de minuscules traces de pas.

— Que dit le rapport d’autopsie ?
Demandai-je, placide.

— Je m’y suis attelé moi-même, précisa l’homme chauve avec un sourire empreint de fierté. Seulement, il me semble qu’il vous faut une accréditation pour que je vous dévoile certains aspects de...

Sans un mot, je montrai ma fausse carte d’inspecteur de police. Hypérion avait eu le bon ton de faire apparaître mon portefeuille dans le sac à mains, lorsqu’il m’avait offert les vêtements. Je lui en étais très reconnaissante. Cela facilitait beaucoup de choses.

— Oh, mille confuses ! Si j’avais su que vous étiez de la police, je vous aurais fait direct le topo, Inspecteur Fleming !

D’un geste élégant et expert, je rangeai la carte dans mon sac.

— Le sujet est mort d’asphyxie, décréta Michael d’un ton assuré. Seule chose étrange, le corps étranger à l’origine de la mort était absent sur les lieux du décès.

— De quoi s’agit-il, d’après vous ? M'enquis-je, vivement intriguée.

— L’asphyxie est souvent causée par l’absorption d’un aliment coincé dans le pharynx. Cependant, la trachée de Lamb Conroy a subi plusieurs traumatismes, comme si la chose qu’elle aurait avalé de travers s’était débattue. Je sais, c’est caustique.

Il eut un petit rire comme s’il venait de raconter une blague particulièrement drôle. Mon expression froide le fit redevenir sérieux.

— Elle aurait avalé une chose... vivante ?
Supposai-je, indécise.

Michael haussa les épaules.

— En tous cas, une chose qui avait de quoi se défendre. Et qui a disparu ensuite. Je n’explique pas les circonstances de sa mort. Seulement le résultat : asphyxie. Le rapport de police affirme qu’elle était seule quand c’est arrivé.

Il marqua une pause avant d’ajouter d’un ton entendu :

— Après tout, nous sommes à Storybrooke. Les morts inexpliquées, ça arrive tous les jours !

Je réprimai un petit soupir tout en fixant le corps de Lamb. Elle avait eu la malchance de décéder entre les murs de cette ville ensorcelée. Ailleurs dans le monde, l’autopsie aurait peut-être été poussé plus loin. Il y aurait eu d’autres éléments de réponse.

— Voulez-vous un moment pour vous recueillir, Inspecteur Fleming ?

— Non.

Indifférente, je me détournai du corps. Je remerciai le médecin légiste pour son temps accordé puis, une fois dehors, pivotai vers Hypérion.

— Décidément, cette journée est de plus en plus étrange. Je pense que jamais personne n’a poursuivi de rendez-vous galant dans une morgue. C’est une première pour vous, n’est-ce pas ?

J’essayais de détendre l’atmosphère, afin de mettre de la distance avec tout le reste. J’avais décidé que rien de tout ceci ne m’atteindrait. La mort mystérieuse de Lamb, la mise en garde d’Aileen... Ca a recommencé. C’était ridicule. Il s’agissait seulement d’un concours de circonstances.

Le vent me fit frissonner. Je serrai mes bras contre moi tout en essayant de paraître le moins soucieuse possible.

— Si ça se trouve, c’est parce que nous sommes deux personnes étranges qu’il ne nous arrive que des choses étranges, songeai-je à haute voix. Les gens ordinaires doivent énormément s’ennuyer.

Parfois, ça doit être reposant, réalisai-je intérieurement.

— Je n'attends rien de vous, déclarai-je à Hypérion après une courte pause. Rien hormis de la distraction. Et je suppose que c'est ce que vous recherchez auprès de moi. La vie est terne seulement si on le décide. C'est à nous de la rendre grandiose.

J'esquissai un sourire trop vacillant à mon goût. Je gardais les bras serrés contre moi. J'aurais eu envie de lui prendre la main, mais je craignais trop que mon don s'active et qu'il découvre quelque chose que je ne souhaitais pas partager avec lui.
⇜ code by bat'phanie ⇝
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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

Anatole Cassini

| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski

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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »


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« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



| Conte : ➹ Intrigue Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.

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| Cadavres : 2617



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________________________________________ 2021-04-01, 16:36 « Maîïîtreuuuh !!! »


« Rien de mieux qu'un Vent d'Est
pour balayer une petite pluie. »
▼▲▼

Précédemment...

« Donne toi du Temps. »

Je me souviens de cet instant. Je ne me sentais pas d'y aller. Je ne voulais pas affronter la réalité. Ils étaient tous là, réunis dans cet endroit créé par mon frère. Ils étaient tous rassemblés, prêt à rendre un dernier hommage à l'amazone. Je ne voulais pas être là. Je ne pouvais pas être là.

Je savais quand je lui avais donné vie, qu'un jour je la verrais partir. Il y aurait eu ces nombreuses fois où elle serait tombée et où j'aurai pu lui venir en aide. Mais je m'étais préparé au jour où elle chuterait pour de bon et où aucune main pourrait l'aider à se relever. Je pensais partir avant elle. Voir peut-être même pour elle. Il en avait été décidé autrement.

Il faut se donner le Temps. Le Temps d'accepter la mort d'un proche pour reprendre le cours de notre vie.

J'ai vécu beaucoup de périodes de tristesses, d'incompréhensions et d'interrogations. J'ai souvent eu beaucoup d'émotions qui se sont bousculés dans mon esprit, laissant place à une immense confusion. J'ai longtemps tenté comme Elliot, de changer les choses. De les penser autrement. Mais la mort fait partie de la vie.

Tout commence toujours de la même manière. Le choc. Celui où on ne peut pas agir. Où on est sidéré, voir anesthésié par l’annonce de la mort. Puis vient le déni. Le moment où on se dit que tout ceci n'est pas réel. Où on pense que ça n'aurait pas pu arriver. Que même si on s'y était préparé, c'était pour quelque chose qui se passerait dans plusieurs années, siècles, millénaires. On pense qu'on avait encore le Temps de de vivre des moments inoubliables avec cette personne, de prendre le Temps. Aujourd'hui, quand on fait la connaissance d'une personne, elle est bien plus éphémère qu'avant. Les rencontres ne durent qu'un Temps. On reporte tous les bons moments qu'on pourrait passer avec, à plus tard. Et quand elle meurt, on se rend compte que nos souvenirs avec elle sont infimes comparé à ce qu'ils auraient pu être.

La Nature a créé la vie. Chaos a créé la mort. Chronos nous a donné une raison d'espérer. De croire que la mort n'est pas la fin de toute chose. Mais peut-être que sans la mort, nous ne prenons plus conscience de la chance que nous avons d'être vivant. Nous ne nous lions plus aussi facilement aux autres. Nous ne bâtissons plus rien avec eux. Nous ne profitons plus de chaque instant que la Nature nous offre. Nous ne vivons plus.

C'est ce qui nous pousse à éprouver de la colère. C'est quand on se rend compte qu'il est impossible de revenir en arrière. Quand on n'accepte plus l'inacceptable. Qu'on est pris de remords. Qu'on rejette la faute sur les autres, sur soi. Quand on se sent coupable. Quand on se sait coupable. On veut changer les choses. On veut tout faire pour les changer. Mais quelle que soit ce qu'on entreprend, on en est incapable. La vie est faite ainsi. C'est une continuité qu'on ne peut briser. Qu'on ne doit pas rompre.

L'avenir nous semble fou, terne. Les sentiments de tristesse et de désespoir prennent le dessus. Notre colère laisse place au chagrin, à la douleur. On ne peut rien y changer. On baisse les bras face à la vérité. Cet être qu'on aimait, qui comptait à nos yeux, il est mort. C'est la vie, il faut faire avec et avancer. Il n'y a pas de retour possible en arrière. Ce qu'on a loupé, qu'on n'a pas vécu avec cette personne est perdu à jamais.

« Ce n'est pas ta faute. Ce n'est pas notre faute. »

Elle est partie. Je me souviens de quand elle est venue me voir la toute dernière fois. Elle avait l'air si confiante, si sûr d'elle. Elle avait grandit. Quelle qu'a été la durée de son existence, aussi bref a t'il été, elle l'a vécue pleinement. Elle a découvert, aimé, partagé. Elle était accomplie. Elle avait confiance en elle. Confiance en l'avenir. C'est cette image que je garderais à jamais d'elle. Mon amazone.

C'est à ce moment là, face à son cercueil que j'ai compris pourquoi j'étais venu. Ce n'était pas pour moi. Ce n'était pas pour elle. C'était pour lui. Il était là, debout, un peu à l'écart. Il observait le coeur du domaine, comme tout le monde. Il ne savait pas où était sa place, ni si elle était ici. Il se sentait coupable. Aurait-il pu y changer quelque chose ou serait-il mort avec elle si il avait été présent aux derniers instants d'Eulalie ? Il aurait sans douté préféré être là, même si ça l'aurait tué. Ca aurait été mieux pour lui. Ca lui aurait évité de devoir vivre avec sa mort sur la conscience. Ce n'était pas sa faute. Il fallait qu'il se laisse le Temps de faire son deuil. François n'était pas responsable de tout ça.

C'était pour lui que j'étais là. Mais je ne l'avais pas compris. Ca venait à peine de me traverser l'esprit. Je lui avais parlé par la pensée. Il n'avait pas levé la tête. Il n'avait pas bougé. Je pouvais voir de là où je me trouvais, quelques gouttes d'eau perler sur sa joue. Il était triste. Mais il n'était pas seul. Il le serait jamais.


Aujourd'hui...

« Donne toi du Temps. » c'était ce que je voulais dire à la jeune femme, mais je ne l'avais pas fait.

Elle cachait toujours ses sentiments. Elle ne laissait rien paraître. A peine elle avait appris la nouvelle de cette mort, qu'elle avait voulu se rendre immédiatement ici. Elle avait posé une foule de questions, tenté d'en apprendre plus sur ce qui était arrivé. La mort était suspecte. Mais ce n'était pas ça. C'était autre chose. La personne qui était là, allongé dans la salle qu'on venait de quitter, elle comptait pour Eurus. Sans doute plus qu'elle le laisser entendre. Et je ne pouvais pas lui venir en aide. Car elle ne me laissait pas lui tendre la main. Elle ne me permettait pas d'entrer dans cette partie là de sa vie.

J'aurais voulu l'aider. J'aimais aider. J'avais besoin d'aider, surtout en ce moment. J'ignorais à quel moment du deuil je me situais. Pour Eulalie, j'avais réussi à aller de l'avant. Mais j'avais récemment perdu bien plus et j'ignorais si un jour je pourrais le retrouver.

Le plus dur n'est pas de voir les autres partir, mais de sentir qu'une partie de nous est déjà partie et que l'autre attend, sans trop savoir pourquoi. Le plus dur est de ne plus s'accepter. De ne plus avoir foi en soi. On a tendance à trop me faire confiance, à trop se fier à moi. Peut-être que c'est l'image que je renvoi. C'est dangereux. Dangereux pour eux.


Précédemment...

« Ce n'est qu'une chèvre. Ca ne devrait pas m'affecter à ce point. » dis-je en regardant l'horizon au loin.

Ils se lèvent la nuit pour pleurer dans leur salle de bain. Ils se créent un gouffre dans leur couple, dans leurs familles, leurs amitiés. Ils se laissent envahir par le chagrin et sombrent. Les mortels accusent le coup comme ils le peuvent. Ils sont morts nés. Ils ont une vie. Une seule et ils ne peuvent pas se permettre de laisser passer un seul instant de bonheur.

La période de deuil est longue, compliquée. On ne peut ni l'accélérer ni prendre des raccourcis. Il faut faire avec, sans détours. Si on trompe le deuil, on se croit tiré d'affaire et on fini par rechuter. On se laisse prendre par un chagrin intense qui nous submerge totalement. Certains deuils ne prennent jamais fin.

Je tournais la tête légèrement sur le côté, sentant une main se glisser dans la mienne. Sans rien dire, je la serrais. Ca faisait du bien ce contact. Ca me rappelait que j'étais toujours vivant.

« Ce n'est pas que elle... » lui avouais-je en sentant cet immense chagrin monter et me submerger totalement.

« Je sais. » murmura Thémis en gardant toujours sa main dans la mienne.

J'avais besoin de m'aérer l'esprit. De sortir prendre l'air avec elle. Quand on était encore à Titania, on n'était pas si proche que cela. Elle était du genre à être plus détachée de nous. Plus différente. Limite rebelle. C'était sans doute chez Merida, mon amie, que je retrouvais un peu de Thémis. Et que je profitais pleinement avec elle de ces instants que je n'avais pas pu vivre avec ma soeur. Elle était partie pendant de longs moments, à suivre son pirate. Je ne comprenais pas tout ce qui la poussait à agir de la sorte. Je ne voyais pas les choses de la même manière qu'elle. En prenant plus le Temps de tenter de la comprendre, de l'écouter, peut-être que j'aurais pu découvrir une personne dont j'aurais pu être très proche. On n'était pas si différent que ça, elle et moi. Je regrettais ces moments perdus.

« Il y a une fissure en chacun d'entre nous. Avec le Temps la lumière s'y frayera un chemin. » avait-elle ajoutée en se tournant légèrement vers moi afin de poser son autre main sur mon épaule, d'un geste doux, amical.

Je penchais la tête légèrement pour la poser tout contre sa main. Ce contact. Cette chaleur. Je me ressourçais avec elle.


Aujourd'hui...

Une fissure s'était créée en elle. Si je pouvais l'aider, c'était bien en y faisant entrer le soleil. Je lui avais par conséquent souris. Au lieu de parler de ce qu'elle venait de vivre, des obstacles qu'elle allait devoir surmonter, je m'étais décidé à lui changer les idées. C'était sans doute ce qu'il fallait faire pour lui venir en aide. Et pour me venir en aide...

J'avais fait apparaître un vêtement sur elle, afin de lui tenir chaud. Elle semblait avoir froid. J'avais opté pour une couleur sombre, mais pas noire. Quelque chose de neutre, afin de ne pas lui rappeler qu'elle était en deuil.

« Puis-je te prendre la main ? » lui demandais-je. « Je n'y étais pas préparé la dernière fois. Je pense que maintenant je suis capable de t'empêcher de voir. Et de m'empêcher de regarder. » la rassurais-je.

J'avais envie de lui remonter le moral. Quand ma soeur m'avait pris la main, cette fois là, ça m'avait fait le plus grand bien. Je pouvais rendre la pareil à quelqu'un. Je connaissais la méthode. Mais je voulais être sûr qu'elle l'accepte.

« Nous sommes comme tu le dis, deux personnes étranges qui n'évoluent pas dans le même monde. Mais on est capable de s'apprivoiser. De comprendre l'autre. Et de s'adapter. » ajoutais-je. « Je n'attends rien de vous, mademoiselle Holmes. » poursuivis-je avec un petit sourire. « J'ai juste besoin de... »

Je me stoppais, laissant ces mots en suspend. De quoi avais-je besoin ? De m'émerveiller encore une fois ? De faire mon deuil ? De réapprendre à me connaître, à m'aimer, à m'accepter tel que je suis ? De quoi avais-je besoin réellement ? Je la regardais dans les yeux, me posant cette question, encore et encore. De quoi avais-je besoin dans ma vie ?

J'ouvris la bouche, pour la refermer. Hésitant.

« J'ai besoin de vivre. » achevais-je.

C'était ainsi que je le ressentais. Je partageais son envie. Celle de distraction. De rendre la vie moins terne. De la rendre grandiose !

En tournant la tête sur le côté, avec la sensation que quelque chose attirait mon regard dans cette direction, je fus surpris de voir un de mes plus récents amis. Il venait tout juste d'arriver, légèrement essouflé. Me cherchait-il ? Etait-il arrivé quelque chose ? Ma première pensée fut pour Socrate... c'était étrange, n'est ce pas ? Il était peut-être la dernière personne si proche de moi qui me restait sur cette Terre. Je l'avais créé par le passé. Et même si je lui avais confié de grandes et lourdes tâches que je n'aurais pas confié à d'autres personnes, je n'avais pas pris autant soin de lui qu'il le méritait. Puis, je songeais à Lyra, Malcolm et Asta. Leur était-il arrivé quelque chose ? S'agissait-il d'Astrid ? Toutes ces personnes qui vivaient avec moi au Cottage et qui pouvaient justifier la présence de Pantalaimon juste ici, en face moi.

Je le regardais, attendant de savoir pourquoi il avait fait le chemin jusqu'ici, dans le but de me retrouver. J'ignorais si c'était la crainte, l'angoisse d'une nouvelle fois devoir faire face à la dure réalité de la vie, qui m'avait poussé à glisser ma main dans celle de la jeune femme. Je n'avais pas attendu son accord. Je m'étais laissé aller. J'avais besoin de réconfort. La sensation que j'avais ressentis avec Thémis était revenu. Un contact. Un doux et tendre contact...

CODAGE PAR AMATIS

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