J'étais entrain de désherber mon jardin tout en ressassant les derniers événements que la ville avait vécu. La plus notable était bien évidemment la fin totale de la malédiction. Le fossoyeur, Pitch Black, l'avait totalement rompu. Mais je ne parvenais pas à définir si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Storybrooke était une ville pleine de magie et tout le monde, dans ce monde-ci du moins, n'y croyait pas forcément. Mais ce n'était pas ma seule préoccupation, non ! Je n'avais toujours pas retrouvé la Dame du Lac, ni aucun de mes anciens compagnons et cela m'inquiétait quelque peu. Je n'étais tout de même pas le seul à avoir atterri ici tout de même ! Non, Regina n'aurait pas fait une chose pareille...

D'ailleurs, l'une de mes autres préoccupations, c'était elle. Bien sur, sous la malédiction, elle venait de temps en temps me parler de son fils et de ses difficultés à l'élever. Mais cela avait toujours été rare. Et aujourd'hui, je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'avec la fin totale de la malédiction, peut-être qu'elle risquait de repartir dans ses anciennes habitudes. Ce n'était jamais simple de voir tous les efforts d'une vie réduits à néant par l'un de ceux qui avait subi tous ces efforts justement... Donc je m'inquiétais. L'avenir me paraissait sombre et je me sentais démuni. Au moins avant, j'avais le soutien des dieux celtes. Aujourd'hui et sans doute à cause de ce rôle de pasteur que la Reine Noire m'avait fait joué, ils m'avaient abandonné.

Il fallait avouer que cela ne manquait pas d'un certain piquant quand on savait que durant vingt-huit ans, Merlin s'était retrouvé coincé dans le rôle de pasteur, à prêcher la bonne parole et la foi en un dieu unique. Aujourd'hui, avec mes souvenirs, je savais que c'était faux, qu'il n'y avait pas un mais plusieurs dieux. Sans compter que la présence des Grecs rendaient la théorie du dieu unique peut valable... Quoi qu'il en soit, j'en étais là de mes réflexions quand je me rendis compte qu'il était temps pour moi d'aller à la chapelle pour y accueillir ceux qui avaient besoin d'écoute et d'attention.

Je passais rapidement par chez moi, me laver les mains et enfiler cette tenue qui seyait tant aux hommes d'Eglise mais que je ne parvenais pas à supporter. D'ailleurs, même sous la malédiction, j'avais eu du mal à supporter cet habit... Ca avait été un signe que je n'avais pas reconnu en tant que tel... Fin prêt, je me rendis dans la chapelle attenante. Comme souvent, le lieu était assez désert, je ne voyais qu'une personne, une femme, assise un peu à l'écart. Alors je m'approchais tranquillement, jusqu'à ce que je la reconnaisse. Regina ! La jeune femme qui occupait mes pensées - d'un point de vue purement et simplement technique - se trouvait dans mon église !

- Regina ? Dis-je doucement, pour lui signaler ma présence. Tout va bien ?

C'était mon rôle, celui que m'avait assigné les dieux celtes en me donnant mes pouvoirs, que de conseiller et guider. Et si Arthur n'était pas là, ma fois, il y avait tout un tas de gens qui méritaient conseils et attentions !

Tout ce que j'ai fait, j'ai tué mon père, j'ai lancé une malédiction, j'ai brisé le bonheur de tout mon royaume mais cela à été totalement réduit à néant par les personnes à qui j'ai fait subir ça. Je me sens mal et j'ai besoin de parler à présent et je sais que vous pouvez m'aider...

Je veux parler...

Tout était terminé. J'avais tout perdu. Pourtant au début, tout avait fonctionné à merveille, pendant vingt huit ans, tout avait marché, j'avais ma fin heureuse, j'avais ce que je voulais mais Emma Swan est arrivée et à tout changé. Puis elle a fini par briser la malédiction et j'ai su que c'était le début de la fin. J'ai compris que j'avais perdu au moment même où elle a posé ses lèvres sur le front d'Henry.

Puis maintenant, la mort de Rumple' et puis tout ça... La Magicien qui s'est littéralement moqué de nous. Et le bouclier réduit en cendres. Je savais désormais, j'avais perdu, une nouvelle fois. Cela me faisait comprendre encore une fois que je le veuille ou non, je restais une méchante et les méchants n'ont aucunes fins heureuses et n'ont jamais ce qu'ils veulent.

Je soupire et me rends compte qu'il faut que je parle à quelqu'un et qui de mieux que le prêtre de Storybrooke. Pendant la malédiction, je suis allée le voir plusieurs fois pour lui parler d'Henry et du fait que j'ai des difficultés à l'élever et puis j'aimais bien parler avec lui parce qu'il m'écoute et je crois bien que c'est l'un des seuls. C'est donc vêtue d'une robe rouge pomme, perchée sur dix centimètres de talons que je quitte le Manoir, en direction de la chapelle à laquelle je m'étais rendue quelque fois.

Une fois arrivée, j'entre et m'assois un peu à l'écart, fixant le mur devant moi, sans aucun mot, les mains posées sur les genoux avant que je n'entende la voix de Myrdhinn m'annonçant sa présence. Je leva le regard vers lui et essaya de sourire, même si je n'en avais aucunement envie.

Bonjour... Je voulais vous parler. Vous parler de tout ce qui se passe en fait.

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Si je m'étais attendu à ça... La femme qui nous avait amené ici, celle qui avait pris la terrible décision de jeter le Sort Noir contre la vie de son père n'avait pas réagi à son nouvel échec comme je m'y serais attendu. Non, au contraire de fomenter des plans machiavéliques, elle était venue me voir. Pour parler et bien évidemment, parce que ça allait toujours de paire avec moi, avoir des conseils. Dans un certain sens, j'étais touché qu'elle ait choisi de venir me voir moi.

- Vous êtes toujours la bienvenue pour cela très chère. Dis-je gentiment. Racontez-moi ce qui vous tracasse.

Même si je savais certaines choses, ce qu'on avait bien voulu nous dire et ce que j'avais glané durant mes conversations avec les gens de la ville, mais ce n'était pas ce qui m'intéressait. J'avais besoin de savoir ce qu'elle avait vécu elle ! Savoir les faits, mais de son point de vue à elle. Et entendre ce qu'elle pouvait me dire de ce qu'elle avait ressenti et ressentait encore aujourd'hui.

Je n'étais pas psy, certes, mais j'étais bon juge de la nature humaine. Don des dieux ou simple sens de l'observation assez développé ? Je n'en savais rien et je m'en fichais en réalité. Aujourd'hui, là maintenant, ma priorité, c'était Regina. Il me fallait l'écouter et la conseiller avec sagesse et discernement si je voulais éviter une nouvelle catastrophe. Quant à savoir si j'étais digne de ce rôle vis à vis de la Méchante Reine, seule l'expérience me le dirait !

Tout ce que j'ai fait, j'ai tué mon père, j'ai lancé une malédiction, j'ai brisé le bonheur de tout mon royaume mais cela à été totalement réduit à néant par les personnes à qui j'ai fait subir ça. Je me sens mal et j'ai besoin de parler à présent et je sais que vous pouvez m'aider...

Je veux parler...

Je ne quittais pas le prêtre des yeux, il avait l'air apte à m'écouter, enfin après tout, c'était son job non ? Et puis, je pense que c'est mieux pour tout le monde que je sois plutôt là qu'en train de préparer un plan machiavélique. Il me souris et m'annonça que j'étais toujours la bienvenue dans la chapelle. Je le souris à mon tour avant qu'il ne me dise de lui dire ce qui me tracasse.

Comme vous le savez, il s'est passé énormément de choses. J'ai créer un bouclier au dessus de la ville, j'ai mis en danger tous les habitants, j'ai perdu mes pouvoirs pendant un temps et ... le bouclier qui nous empêchait de quitter Storybrooke a été rompue.

Je soupira et me grattait la paume de la main, légèrement stressante. En fait, depuis ce jour précis, je me sentais mal, je ne savais plus quoi faire, j'avais encore échouée, une nouvelle fois. Peut être que tout le monde avait raison, peut être que je n'aurais jamais ma fin heureuse. Je leva à nouveau le regard vers le prêtre.

Je me sens mal depuis la rupture du bouclier, je me suis rendue compte que j'ai échouée une nouvelle fois, que je suis incapable de faire quoi que ce soit de bien...

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Regina me raconta les événements dont j'avais déjà entendu parler. Sans trop rentrer dans les détails cependant, à mon grand dépit. J'avais beau ne pas juger, j'aimais bien avec les détails, des informations précises... Ma curiosité était sans limite, cela m'avait déjà causé des ennuis par le passé. Quoi qu'il en soit, malgré ce petit regret, j'accordais toute mon attention à mon ancienne mairesse. Je ressentais une certaine pitié pour cette femme qui avait vécu bien des choses traumatisantes. Si la vengeance n'avait pas noircie son cœur, j'étais certain que nous nous serions bien entendu dans le monde des contes.

- Je me demande ce qui vous perturbe le plus au fond... Avoir perdu vos pouvoirs momentanément ou voir votre sort brisé pour toujours ? Dis-je à voix haute, calmement, sans laisser paraître le moindre jugement.

Des erreurs, on en avait tous fait à un moment ou à un autre, aussi ne me permettais-je pas de prendre un tel ascendant sur elle. En plus, cela m'intriguait vraiment. Savoir ce qu'elle regrettait le plus au fond d'elle, m'aiderait à la comprendre et à la guider comme elle le méritait. Regina n'avait jamais eu un mauvais fond, on l'avait fait devenir méchante. Donc une rédemption était toujours possible pour elle.

- Regina, vous restez enfermée dans cette idée que vous n'avez jamais rien fait de bon... Mais dites-moi, qui donc vous a mis une telle idée dans la tête ? Lui demandais-je en la regardant. Bonne à rien n'est pas l'expression que j'emploierai pour parler de vous... Ajoutais-je. Et puis, vous avez deux enfants... Ils font votre fierté et vous aiment, peu importe votre passé... Lui rappelais-je doucement, en lui serrant la main.

Regina avait parfois un si grand manque de confiance en elle-même que cela m'intriguait. Elle avait deux facettes bien distinctes, je m'en rendais bien compte. D'un côté, la Méchante Reine, de l'autre, Regina. La simple mortelle. L'ancienne mairesse avait une différence par rapport à nous autres, elle, elle avait eu ces deux personnalités en elle depuis le début. Et la première avait été son aide, son refuge durant longtemps. Je me demandais même si ce manque de confiance n'était pas du au fait que la Méchante Reine s'éloignait au fil des saisons...

Tout ce que j'ai fait, j'ai tué mon père, j'ai lancé une malédiction, j'ai brisé le bonheur de tout mon royaume mais cela à été totalement réduit à néant par les personnes à qui j'ai fait subir ça. Je me sens mal et j'ai besoin de parler à présent et je sais que vous pouvez m'aider...

Je veux parler...

J'écoutais ce que me disais le prêtre avec attention. Je lui annonça donc ce qui me perturbait le plus, que ce qu'il s'était produit récemment m'avait fait comprendre que je n'étais qu'une sorcière, qu'une bonne à rien mais ses paroles me rassurèrent légèrement. Je leva le regard vers lui lorsqu'il m'annonça qu'il se demandait ce qui me perturbait le plus. le fait d'avoir perdu mes pouvoirs où le fait que le sort soit levé pour toujours.

En fait, je dois vous avouer que je ne sais pas... Mais je crois que je regrette que mon sortilège est été levé pour toujours... c'est la preuve que tout ce que j'ai fait a été réduit à néant.

Tout le monde faisait des erreurs et j'en avais fait moi aussi mais je ne me serait jamais attendu à ce que mon sortilège soit levé pour toujours mais c'était le cas et désormais, j'ignorais où était réellement ma place. Je me retenais de pleurer car j'en avais follement envie et leva le regard vers le prêtre, essayant de sourire même si je n'en avais pas envie.

J'ai toujours cru que j'aurais ma fin heureuse en nous emmenant tous ici, que je pourrais avoir tout ce que j'ai toujours voulu mais j'ai compris que ce ne serais jamais mon cas. Je suis une méchante et comme l'as dit si bien Rumple' un jour, les méchants n'ont pas de fins heureuses.

Je soupira et fixait le mur devant moi, respirant doucement et voulant surtout que tout aille mieux.

Ma mère m'a un jour fait comprendre que je ne serais pas capable de réussir et même si j'ai réussie à tous nous emmener ici, je n'en reste pas néanmoins une sorcière de pacotille tout comme le dit si bien ma belle-fille. Vous avez raison, j'ai Alexis et Henry, je les aimes plus que tout au monde, ils me rendent fière et je sais qu'ils m'aiment mais il n'en reste pas moins que je ne sais pas où est ma place désormais...

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J'écoutais attentivement ce que Regina me disait sans parvenir à comprendre totalement le pourquoi de sa fixette sur le fait qu'elle n'était bonne à rien. C'était vrai quoi, qui aurait pu les amener ici et ressusciter certains d'entres eux, qui étaient pourtant morts depuis longtemps dans leurs royaumes ? Regina ne semblait pas voir à quel point elle était puissante, ce que je ne parvenais pas à comprendre.

- Certes, il n'y a plus la malédiction, mais nous sommes toujours ici, dans le monde censé être sans fin heureuse, comme vous le souhaitiez. Vous avez tout de même accompli ce grand acte de magie ! Peu en auraient été capable vous savez... Lui fis-je remarquer doucement.

Le reste me fit de la peine. Elle n'apprécierait certainement pas que je puisse avoir une certaine compassion pour elle et pourtant, c'était le cas. Au fond, tout ce qu'elle avait voulu, c'était avoir la même chose que les autres, que les princes et princesses que tous adulaient et respectaient. Cela pouvait se comprendre. Mais pas le fait qu'elle ne puisse pas avoir une fin heureuse me laissait perplexe.

- Regina, mais qu'est-ce qui vous empêche d'avoir une fin heureuse ? Vous avez déjà commencé à changer, en bien cette fois. Pour moi, vous nous avez emmené dans un monde où tout est possible, tant que l'on se donne la peine d'y arriver. Vous devez croire en vous, en votre capacité à agir. Et ne pas vous arrêtez sur vos erreurs passées ou vos échecs.

Ce n'était que des conseils, que la Reine était libre de mettre en pratique ou non. J'espérais sincèrement qu'elle le ferait, parce que je commençais à comprendre que Regina était une personne bien plus complexe qu'il n'y paraissait et qu'elle avait bon cœur au fond... Elle avait été la grande méchante d'une histoire, mais ici, elle avait espéré être tranquille, ce qui pour moi, en disait long.

- Votre mère et votre belle-fille sont des ignorantes. Votre sort a été causé par vengeance et rien de bon ne sort de ceci. Alors qu'au contraire, votre amour pour vos enfants, ça, c'est ce que vous êtes... Une mère dévouée corps et âme à ses petits, si je puis m'exprimer ainsi. Vous êtes quelqu'un de bon Regina, même si vous vous êtes écartée du chemin à un moment donné. Prenez le temps de la réflexion et vous réussirez à trouver une nouvelle cause à défendre. J'en suis certain. Lui dis-je en souriant avec confiance.

Peut-être qu'un jour, elle me permettrait d'en savoir plus sur elle, de mieux la connaître. Cela me permettrait de mieux la comprendre. Mais en attendant, j'étais certain de ce que j'affirmais : elle était une bonne personne, qui avait simplement fait des erreurs. Comme nous tous...

Tout ce que j'ai fait, j'ai tué mon père, j'ai lancé une malédiction, j'ai brisé le bonheur de tout mon royaume mais cela à été totalement réduit à néant par les personnes à qui j'ai fait subir ça. Je me sens mal et j'ai besoin de parler à présent et je sais que vous pouvez m'aider...

Je veux parler...

Je ne le quittais pas des yuex, il avait sans doute raison. Après tout, j'avais quand même lancé le Sort Noir et je les avaient tous amenés ici. Il avait sans doute raison sur le fait que j'étais peut être une puissante sorcière et cette pensée me fit légèrement sourire même si je me sentais toujours aussi peu à ma place à Storybrooke. Je lui avoua que j'étais une méchante, et que les méchants n'ont pas le droit d'avoir leurs fins heureuses et que j'avais lancé cette malédiction uniquement pour y avoir mais ça n'avait pas marché, encore une fois j'avais échouée.

Je leva le regard vers l'homme à mes côtés et une larme roula sur ma joue que je chassa d'un mouvement de main avant d'essayer de comprendre ce qu'il me disait. D'après lui, je nous avait tous ammenés dans un monde où tout est possible si on s'en donne les moyens. Je soupira et baissa le regard avant de finalement lui répondre.

Oui, vous avez sans doute raison...

J'avoua au curé que j'étais une sorcière de pacotille, incapable d'arriver à mes fins et que c'était ce que ma mère m'avait dit un jour et ce que ma belle fille ne cessait de me dire elle aussi mais les paroles de Myrdhinn me firent à nouveau sourire. Il avait peut être raison, après tout, j'avais été la grande méchante de l'histoire mais ce que je voulais simplement au fond de moi, c'est être heureuse.

Vous avez raison, je donnerais mon corps et mon âme pour protéger ma fille et mon fils, ils sont ce que j'ai de plus précieux au monde, c'est eux qui me rende meilleure mais vous avez sans doute raison, il faut que je trouve quelque chose à laquelle je m'accrocherais pour lutter, j'ai toujours été vu comme la grande méchante de l'histoire mais la seule chose que je voulais, c'est être heureuse mais tout à commencé le jour où j'ai demandé à Blanche Neige de garder un secret...

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La voir pleurer me remua. Oh, j'en avais vu des gens qui pleuraient pour la perte de proches, ou d'un travail. Mais là, c'était encore autre chose, c'était l'ancienne Méchante Reine qui pleurait parce qu'elle n'arrivait plus à trouver sa place dans la ville. Tout ça parce qu'elle était redevenue elle-même, c'est à dire gentille. C'était assez triste de voir que nos vies étaient compartimentées et que nous classions les gens parmi des catégories bien définies. Quand on en sortait, forcément, on se retrouvait comme Regina, perdu.

- Toujours ma chère, écoutez ce vieux Merlin ! Dis-je en lui faisant un clin d’œil, pour la faire sourire.

Regina sembla toucher que je lui accorde autant de crédit et que j'ai autant confiance en ses capacités. Il fallait tout de même reconnaître que peu de gens auraient pu nous amener ici. Et que encore moins de gens seraient capables de reconnaître leurs erreurs et de tenter de changer. Regina, elle, l'avait fait. Et je trouvais cela tout à fait admirable. J'appris par la suite que tout venait d'un secret, qui avait été confié à la charge de Blanche-Neige et que celle-ci n'avait pu garder. Bien évidemment, cela attisa ma curiosité. Surtout que je n'avais jamais entendu parler de cette histoire depuis les 29 dernières années, alors que des choses, j'en entendais !

- Vraiment ? Et que c'est-il donc passé pour que cela déclenche votre colère ? Lui demandais-je à voix basse.

Ma curiosité me perdrait certainement un jour, mais là, il s'agissait d'un élément essentiel de l'histoire de Regina et je ne pourrais pas l'aider convenablement si je ne le connaissais pas, ce détail. Et moi qui suis tellement consciencieux, je m'en voudrais de ne pas aider correctement les gens qui viennent me voir...

Tout ce que j'ai fait, j'ai tué mon père, j'ai lancé une malédiction, j'ai brisé le bonheur de tout mon royaume mais cela à été totalement réduit à néant par les personnes à qui j'ai fait subir ça. Je me sens mal et j'ai besoin de parler à présent et je sais que vous pouvez m'aider...

Je veux parler...

Je souris à Merlin, en fait, les instants passés en sa compagnie me font du bien, c'est peut être pour cela que même sous la malédiction, je n'hésitais pas à venir le voir. Je lui souris légèrement lorsqu'il me rappela qui il était réellement avant que je ne tourne le regard vers le mur en face de moi. J'avais envie de lui parler, il fallait que je parle à quelqu'un et j'étais certaine que Merlin serait en capacité de m'aider, j'avais donc raconté plusieurs choses au prêtre et finalement, j'avais fini par lui dire que tout avait commencé le jour où j'avais demandé à Blanche Neige de garder un secret mais qu'elle n'avait pas pu le faire.

Il avait l'air intriguée par mon affirmation, il avait envie d'en savoir plus. Je tournais et retourner la bague de Daniel dans ma main, il me manquait terriblement et à chaque fois, je ne cessais de me souvenir que c'était à cause de Blanche que Daniel était partit mais en même temps, j'avais lancé la malédiction et j'avais pu avoir Henry et Alexis mais j'avais dû dire adieu à mon père et... Je leva le regard vers le prêtre et me lança finalement lorsqu'il me demanda ce qu'elle avait pu faire pour attiser ma colère.

Un jour, quand Blanche était petite, je l'ai sauvée d'une chute de cheval alors que son cheval était hors de contrôle et lorsque je l'ai sauvée, je lui ai dit de remonter à cheval et de vaincre sa peur. A cette époque, j'étais follement amoureuse de mon garçon d'écurie, Daniel mais on ne pouvait pas vivre notre amour au grand jour car ma mère voulait que j'épouse un homme de notre rang. Et le lendemain du sauvetage de Blanche, le Roi Léopold m'a demandé en mariage et tout s'est ensuivie. Je suis allée voir Daniel le soir même pour lui dire et on s'est embrassée et Blanche nous a vu et je lui ai fait promettre de ne rien dire et elle a fini par le dire à ma mère mais cette dernière à jouer de sa naiveté et le soir même, ma mère nous as attrapée tous les deux dans la grange alors que je tentais de fuir et elle a arraché le coeur de Daniel avant de le réduire en cendres, détruisant ma seule fin heureuse...

Il pouvait comprendre désormais pourquoi j'avais lancé le Sort Noir, pourquoi j'avais voulu me venger, pourquoi j'avais voulu détruire le bonheur de Blanche Neige, simplement parce qu'elle avait détruit le mien.

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